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Olivier
figure 1
Nous trouvons dans ce modèle :
– Trois entités (Pilote, Vol et Avion), ayant chacune un identifiant (NuméroPilote pour l’entité Pilote
par exemple) ;
– Deux associations (Effectuer et Nécessiter ) définissant les relations entre les entités, chacune étant
dotée de cardinalités (1,1 ou 1,n ou O,n) précisant le type de la relation.
Revenons plus en détail sur le vocabulaire spécifique au M.C.D (paragraphe 1).
Puis nous verrons comment concevoir un M.C.D. (paragraphe 2).
Organiser les données - Le M.C.D. - Master 2 C.G.A.O. - A. Olivier 2
Exemple :
1.2 L’association
Une association définit un type de lien, un type de relation, entre deux ou plusieurs entités.
Dans un système d’information, une association correspond à une ou plusieurs règles générales d’or-
ganisation ou de logique.
Le nom de l’association est en général un verbe.
Exemple 1 :
Encadrer représente la liaison entre l’entité Moniteurs et l’entité Stages.
Suivre représente la liaison entre l’entité Stages et l’entité Adhérents.
figure 2
Une association relie généralement deux entités (association binaire).
Elle peut aussi relier trois entités (association ternaire).
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Exemple 2 :
fig 3
L’association binaire est la plus fréquente. Dans l’exemple ci-dessus, elle peut se lire ainsi : un client
commande un ou plusieurs produits.
L’association ternaire est beaucoup plus rare, Dans notre exemple, cela donne : un client commande
un ou plusieurs produits commandés eux-mêmes à un fournisseur identifié.
Chaque occurrence (ou réalisation) d’une association correspond à la combinaison des occurences
des entités qui participent à cette association.
Par exemple, dans le cas de notre association binaire, une occurence de l’association Commande
(c’est-à-dire une commande) rassemble toutes les caractéristiques du client ET du produit associé à cette
commande.
Si cette commande regroupe plusieurs produits, elle correspondra à autant d’occurences qu’il y a de
produits.
La clé primaire (l’identifiant) d’une association est le couple constitué par les clés des identifiants
des entités qu’elle relie.
Les clés des associations ne sont pas notées dans la représentation de l’association.
A cet attribut double, on peut ajouter d’autres attributs. Une association peut, en effet, avoir des
attributs propres, outre les identifiants des entités associées.
Les attributs propres des associations sont notées sur le MCD.
Exemple 3 :
figure 4
Le binôme NuméroFournisseur - CodeProd constitue l’identifiant de l’association Catalogue.
Cela peut se traduire ainsi : une référence ou occurence du catalogue est identifiée de façon unique par
deux éléments : le numéro du fournisseur et le code produit qui lui sont associés.
Chaque référence (chaque ligne) du catalogue possède en outre un attribut propre : le prix.
Exemple 1 : Exemple 2 :
figure 5 figure 6
Un ouvrage peut être associé à un auteur au mi- Un client peut commander a produits au mini-
nimum et 8 au maximum. mum et b au maximum.
Un auteur peut figurer sur un ouvrage au mini- Un produit peut être commandé par c clients au
mum et n au maximum. minimum et d au maximum.
Exemple 1 : Exemple 2 :
figure 7 figure 8
L’existence d’une entité Classe dépend de celle L’existence d’une entité Editeurs dépend de celle
d’une entité Elève. d’une entité Ouvrages.
Un élève appartient à une seule classe. Un ouvrage est publié par un éditeur unique.
Une classe regroupe de 1 à n élèves. Un éditeur publie de 1 à n livres.
Les relations Père-Fils ont une cardinalité 1,1 (pour le Fils) et 1,n (pour le Père).
Une association hiérarchique ne peut PAS être porteuse de propriété (attribut) propre.
Remarque : La définition des cardinalités dépend du problème de gestion ou du cahier des charges.
Prenons quelques exemples :
– Figure 5 : le nombre maximal d’auteurs est fixé à 8 par les règles de gestion ; on exclut qu’un ouvrage
puisse être anomyme puisque le nombre d’auteurs minimal est de 1.
– Figure 7 : une classe peut n’avoir qu’un seul élève, ce qui correspond rarement à la réalité.
– Figure 8 : un ouvrage n’a qu’un seul éditeur, ce qui exclut les parutions en co-édition.
figure 9
L’association Catalogue est pourvue d’un double identifiant et d’un attribut propre, soit, au total de
3 attributs dont un seulement apparaı̂t sur le MCD.
Les cardinalités précisent :
Un produit peut être référencé par plusieurs fournisseurs.
Un fournisseur peut proposer plusieurs produits.
Par conséquent, voici les occurrences que nous rencontrerons, par exemple, dans cette association :
On peut rencontrer plusieurs fois le même numéro de fournisseur, et plusieurs fois un code produit
identique. Mais une seule fois un couple NumeroFournisseur - CodeProd.
Ces deux clés concaténées constituent, comme nous l’avons vu page 3, l’identifiant de l’association.
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Règle 1 - Respecter le principe de l’atomicité. l’information doit être divisée jusqu’au niveau limite des
traitements informatiques.
Par exemple, l’attribut Adresse n’est pas pertinent mais doit être découpé en plusieurs attributs :
numéro de rue, type de voie, nom de la voie, code postal, ville...
Règle 2 - Supprimer les synonymes ou termes différents désignant la même information.
Par exemple CodeClient et NumClient.
Règle 3 - Eviter les termes désignant ou pouvant désigner deux informations différentes.
Par exemple CodeProd utilisé deux fois, l’une pour les produits finis et l’autre pour les produits
intermédiaires.
Ou CodeProd lorsque l’on ne sait pas s’il désigne le produit fini ou le produit intermédiaire.
Règle 4 - Supprimer les données constantes, c’est-à-dire dont la valeur sera identique pour toutes les
occurences.
Exemple : le taux de TVA s’il est unique.
Règle 5 - Ne pas créer d’attributs calculés, c’est-à-dire que l’on pourra retrouver ultérieurement en effec-
tuant des calculs (dans une requête par exemple).
Exemple : montant total, coût total par produit, etc.
Règle 6 - Contrôler l’existence d’un identifiant pour chaque entité.
Cette règle permet d’aider le concepteur quand celui-ci hésite entre une entité ou une association
pour modéliser un concept.
Si le cahier des charges exclut la création d’un Si l’on utilise un numéro de commande, alors
code ou numéro de commande, alors l’identi- celui-ci est l’identifiant de chaque commande.
fiant de la commande sera double : Numéro de Commande est une entité.
client et Code produit.
Commande est une association.
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Règle 7 - Tous les attributs autres que l’identifiant doivent être en dépendance directe de l’identifiant.
Si ce n’est pas le cas, alors l’entité peut être divisée en deux sous-ensembles, dont chaque
attributs respectera cette règle.
Exemple :
figure 11
Le numéro d’immatriculation permet d’identifier la couleur du véhicule, son modèle et, indi-
rectement, sa marque. L’attribut Marque ne dépend pas directement de l’immatriculation du
véhicule, mais de son modèle. C’est le modèle qui détermine directement la marque et non le
numéro d’immatriculation.
La solution 1 ne respecte pas la règle de dépendance directe.
Les deux attributs Marque et Modèle seront donc sortis de cette entité pour constituer un
nouvel ensemble, dont l’identifiant sera Modèle (solution 2).
Le dictionnaire des données est un support du travail rassemblant les informations issues des règles
de gestion et du cahier des charges.
Il se présente sous la forme d’un tableau recensant toutes les informations nécessaires relatives aux
attributs : nom, type (numérique, alphabétique, logique), description de chaque attribut et de ses ca-
ractéristiques, et, le cas échéant, contraintes portant sur l’attribut.
Exemple : les éléments d’une base de données simplifiée rassemblant les informations relatives aux
fournisseurs et aux produits (un produit peut être référencé par plusieurs fournisseurs) :
Nom attribut Type de données Description, contraintes, propriétés
NumeroFourn Entier >0, Longueur maxi = 4
NomFourn Texte Longueur maxi = 20
AdresseFourn Texte Longueur maxi = 30
CPFourn Texte Longueur fixe = 5
VilleFourn Texte Longueur maxi = 20
CodeProd Entier >0,Longueur maxi = 20
NomProd Texte >0, Longueur maxi = 4
PrixProd Réel >=0
Chacun de ces éléments constitue un attribut.
L’étape suivante consiste à regrouper ces attributs en entités et asssociations, et donc, parallèlement
à définir les identifiants.
La mise en évidence des dépendances fonctionnelles va permettre de regrouper les attributs en entités
homogènes, de définir les identifiants et les associations du MCD.
Il existe une dépendance fonctionnelle entre un attribut A1 et un attribut A2 (noté A1− >A2)
si, en connaissant une valeur de A1, on ne peut lui associer qu’une seule valeur de A2.
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Exemple :
Source 1 2 3 4 5 6 7 8
But
1 NumeroFourn
2 NomFourn
3 AdresseFourn
4 CPFourn
5 VilleFourn
6 CodeProd
7 NomProd
8 PrixProd
Les données ne possédant pas de 1 sur leur ligne sont soit des identifiants, soit des données attachées
à plusieurs identifiants.
L’attribut PrixProd ne dépend pas uniquement du NumeroFourn, mais aussi du CodeProd (il peut y
avoir plusieurs founisseurs et donc plusieurs prix pour un même produit).
Il appartient donc à une association non hiérarchique.
Nous pouvons donc schématiser ainsi les dépendances fonctionnelles (ce résumé des dépendances
peut remplacer la matrice des dépendances fonctionnelles) :