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Ounage publlé sous la duewon de Claudme PaquOt
Secr~rana.l d'édition Joëlle Véron-Durand
avec la collaborauon d'Eve Mûnch el Rafaëlle Raux-Moreau
IconographIe Cathenne Frôchen
Maquette, fabncauon Paul Raymond Cohen, Yves Raffner
Crédm photograpluques
5hocluku (Kamala) p 38, 39, +0, 41, 45, 101, 140, 175, 176, 177, 248
'\JToho couverture, p. 8, 10, 13, 14,21,35,55,57,67,68,71,73,79,81,82,85,87,89,
92,107,115,117,118,119,121,122,114,127,128,129132,135,137,128,140,141,
142,143,144,147 (b.ut) , 1+8, 150. 152, 153, 154, 157, 160, 161, 162, 164, 165, 167,
171,188,190,201,212,215,220,223,225,229,230, 233, 241,243, 247
tToho 1 Eiga p. 62, 65,195,197
PCL p. 12 33,50,51 52,53,56,58,61,96,97,102,126,134,178,180,183,184,
MIKIO NARUSE
PCL/Toho p.74
e Toho (Tokyo' p. 166, 167 186, 192 LES TEMPS INCERTAINS
ç Toho IKyotol p.13.
DaIetTokyc p. 87, 94, 95,100,103,104,147 (ba.s) , 159,209,218
<t 5luntoho p. 12 (ba.s). 22, 14, 25, 26, 27, 28, 29, 87,108,198,206
i"TakarazultaEigalToho p105,IIO,112,113,237,
Nanl'c, Toho Olga p. 19+
Sourc", photograpluques BIFI (p. 22, 122, 206), Collection « Caluers du cinéma », Catalogue
du Festlval de San Sebasuan (1998) sous la mrection de Shiguéhiko Hasurni et Sadao Yamane,
Revue JaponaIse LUDll'ro (50noo Chuko, 5luguéluko Ha.sumi, 1990 et 2005).
Cet' ,uvrage ~(publié: a"et: le concoun; de li. Fondauon pour l'étude de la langue et de la
cIYlllsauon Japonaises agissant sous l'égide de la Fondation de Frmce.
PRÉSENTATION
lournage du Rtp.u ,,"cn Lch.tra. ~c.:r .. u"'o Jtara t;( \tallo ,.U"U,to
OUVERTURE
Avant qu'on le quahfie de« grand », au même ntre et au même rang que les
maîtres anciens KenJi Mizoguchl, Y"uJtfO 07U ou Alora Kurosawa, une attitude
a longtemps prévalu à l'égard de Naruse, qu'i1 nous semble être le seul cinéaste
à avoir susdtée, et dont peut-être submtent encore des traces même chez cer·
tains admirateurs, parfois enchns à se montrer défensifs devant des réncences,
et amenés à céder du terram On qualifiera cette aturude, en osant une analo-
gie avec le langage mus,cal, d'adm,muan dmunuit (un mttlnlle est <lit en musique
dllnmué quand, par la notation d'un bémol, il de\ient plus p<Ut d'un derru-ton)
L'expression convient peut-être rrueux, à propos de Namse, que celle d'adrru-
ration moyenne ou mesurée. Car cette admiration en effet peut b,en s'exprimer
d'abord tout uniment, elle se voit souvent temperée d'un demi-ton, alors que
la seule mention du nom d'Ozu est, du moins aUlourd'hui, accompagnée d'une
augmentation, sinon d'une hyperbole dans la louange. On reconnaît une beauté aux
filins de Naruse, mais modeste et effacée. Une qualité d'émotion, mOlS <liscrète.
Une sensibilité aux frémissements de la vie, malS tout en deml-teintes. Une
musicalité du rédl, malS de fa,ble intensité. Une origmalite dam le ton, malS falle
de réserve et malaisément saisissable. Une qualite de la lumiere souplement
modulée, mais proche d'une grise uniformité. Une moindre teneur en acuoru.
et en péripéties, mOIS faible sur le plan dramanque. Une égalité de ton, mOIs
confinant parfois à la monotolUe. Quant aux milieux où se déroulent le plllS sou·
vent les films - artisans, conmlerçanl!>, enlplo) é;, de bureau, saIar,é;, en tous g = ,
ouvriers, paysans, hôtesses, servantes, geishas ou couples insansfail!> -, tls ne sau
raient êrre que ceux des« petites gens ». On peut wmprendre que l'inclifrerennsme
politique de Naruse et J'absence dans ses réLlts de tout espoir en une soluuon
collective pour metrre fm aux tourments dl"> hwnains, rendent malaise. polir qua-
!iller ses persOlmages, l'emploi de termes comme prolétariat, sous-prolétaIres,
cla55 moyelU1e, peUle-bourgeoh,e ou mdn;dus exploités. Mais le mOl génerique
de « peuple» est lui-même rarement emplo) é pour les déSIgner, n.: même, les
expres~ion~ d' « humihé~) ou d' ( of1en~és» ~om ré':tervées atL\ peI'\OIIDagc") de
films japonais d'insp,rauon dostoïnsk,enne affirmée, et supposée, malton\e
nif à des IIldlvidus qu'auumt.· mdmauon rehgieu\t' ou CTO)IDlt' en Unt.' lran ...
tendance n'édalrent Janlal'). Mal ... pourquoi tc" « gen ... )) (u' temle \agUt' el
1 Yousr.ef lsh.lghpour, Formo dt J'lmpermunrn(,1! Le Slylt d,Ya UJICO Oro EdIU(Jn5 Le!) )(.heer 2002, 1 J.tt;qUf>S L,'ufldles. DldlnnrKlirt du (1DCrIa le- flhru. Edmons RO~rI uflom. Bouquins", 1992,
~.S~ . .
pp 18 J9, +4-b·H7
2 Jacques Riyeu~, (1 MiZOguchi YU d'm .>, III Ûlhlfh du Clntrnd, nO 81, man, 1958
·. -d 1 no"u'on sociale Juste et des petits faits vrars; hahlleté à farre évo.
d51Th· sens e a UI .
luer d~ nombretLx personnages dans un réat dédranlatisé mai~ complexe, lona_ lalihcrté n, f( tu C~ hbn' ), (aJ ItCIlUOr: cie parur C'Cl.( en apparence un
)J,
1 Ce film tomp.,,,t n' t"!1( plus mt"nlIOlUIt' .uJourd'hUi que pour r.1ppC'leT le dt'~m: d'CnlhOUSlurne
.ilUqUtl M:, LOuleun (lt·., rimeU'!:" « coult"Uf"\ ,_pOIl11.,t:\ ») donnêrem 1it"1I .i repoque dut" .u
im"lh"ur dt' 1. phologr_phlf' Kohel Sugl)àrn1
\tikio :\aru"ie et Hemosuke Gosho. Mikio Naruse, Heihachiro Okawa er Sachiko Chiba (tournage d' (ne an,'nue au matin).
déprimé (reconnaissons que lui-même y a contribué, en parlant de ceUt feTIlmes soumises à toutes sorte d'épreuves - hôtesses de bar, geishas, servantes,
pérIode comme de la plus sinistre de '>a vie) veut que pendanr toutes ces année jeunes filles contraintes à des mariages d'argent ou de com-enance, épouses haras-
à la ShochUm, son existence n'ait pas été plus heureuse que sa carrière. Il pas· sées et délaissées par des hommes généralement faibles, veules ou infidèles -
sait son temps dans un misérable estaminet situé non loin du studio, seul el apparaît assez vite comme J'un de ses craits spécillques. Enfin, on admrre sa
morose, observant le petit peuple et parlant seulement avec les serveuses. L'une sûreté dans le travail avec les accrices et les résultats qu'il obuent d'elles, dans
d'elles, dit-on, eut la malchance de tomber amoureuse de lui, et devant son une palette de jeu volontairement limitée mais subtilement nuancée, quahtés
indifférence et l'absence de réponse à ses lettres passionnées, se sUIcida qui lui ont valu - ou cre la reconnaissance par la critique et parfOIS le succès
L'episode valut à Naruse une détestable réputation de « cœur froid» et la répro public -, la réputation d'un grand directeur d'accrices, avec qui les vedettes du
bation genérale Quand il n'était pas au studio ou au café, il habitait à J'étag' studio elles-mêmes voulaient trayailler (c'est peu après !.lo femme, SOIS comme une
rose qu'il épousera J'une d'elles, Sachlko Chiba)
a
chez des marchands de sushi la sItuation précaire et, à chaque rever> de for
La période faste eSt le plus souyent décrite comme brèye (1935-1939), et
tune,les sUlvait dans leurs déménagemenrs d'un quartier à un autre encort
la légende grise reprend Yi te son cours. Les films des années quarante, celles
plus pauvre du« shitamochl »,la ville basse de Tôkyô.
de la Deuxième guerre monchale et des SUl tes unmédJales de la défaite du Japon,
Le récit courant reconnaît volontIers à Naruse une première pénode as"
SOnt conSidérés comme néglIgeables ou au mIeux taxés de maniérisme. On
courte de réUSSIte artistique et personnelle, celle de ses premières années à peL
tient géneralement pour acquIs que ce long moment de passage à vide artis-
el à la Tôhô, coïncidant avec ce que les histonens tiennent pour le premier âge
lIque et de crise personnelle (dIvorce après trOIS ans, SllUarron précaire, perte
d'or du cméma laponais, et marquée par des mms comme Trois sœurs ou cœur 1" de confiance en soi .) n'a pris fin qu'en 1951 avec L<s ProdUIts de be~u!e de
I
( 19 3 5), son premier parlanr, et surtout Mo femme, SOIS comme une rose ( 1935), pU GIOZO (GIOZO gcsho) , Après te premIer "gne d'un renouveau de J'inspirarron, per-
Toute 10 fOJTIllietrovOIlie (Hotoroku Ikko, 1939) et, dam une moindre ll1esu re, Slllc/n sonne ne conteste plus que s'OUHen! les quelques années d'une seconde
(Mogokoro, 1939). On loue sa maÎtrhe dans le genre« shomingekl », peirHure d période faste de Naruse (de 1951 à 1956), plus remarquable encore peut-
personnages appartenant le plus ~ouvent aux couches inférkures des da"'" être que celle des années Ireme, et colllCldant ayec le « second âge d'or» du
moyennes , petits arl!"
;,a.ns, Sal anf:~,
. hUUtlqUll'f.
. . . , d a.n~ la dt'l
ouvriers; son alulle cinéma japonaIs, moment où J'Europe décoU\Te dans les festivals les mms de
cnpUon des conflllS familiaux et des mdivldŒ luttant parfo" pour ktlr s!lllpi Kur",a",a, Mizoguchi el KlTIuga<a C'eSllà que commence la serie de quelques
survie matérielle sa ,ebU· , 'l" . . qOl tCl'S grands films, le Repos, L'EclaIr, Frire oint, sœur (odeue, le Grondement de 1. moO!"~n"
. , n S l Ite a m"gmfiance et à la lourde'ur dl' la ne jJ
lIdlenne a la monot d' . e 0'1
, one SUlle es lours. Un sobre lyr"me dans la p~JIlttlr
'h the'nlcs (Bangtku) dom se dl'lache le chef d'n:lIHc' incon
RE Dernlm ( '1 s a n ' le'lf
C ·'tte somhre élégie dl' l'acharnement amoureux, hara\sant
,"uaB" iloUtlI1 s " ,
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repetlllons l ' ' ' ~pentirs nPut
'1 " ,
etre due umque dans 1 Cl:U\Te de Naruse tn '
" Otn\
pour qu elque superiome sur les autres hlms (on est en drOIt
, de lui en pre,,
ferer d'autres) que parœ qu elle porte à leur plus haute imenSlté: tous les traits
de ,01 Llnéma, et en mêMe temps constitue par bien des aspects une SOrte
d'excr01"ance aherrante Si la nOlion de « grand film malade » mvenlée par
FraJlçOlS TrufTaut a quelque \ahdité, c'est d'abord à ce film, littéralement el
dam tous les sens, qu' ellt peut" appliquer,
Après les quelques moments fastes des années cinquame, commencerait,
lOulours selon la légende gme, un deuxième el dernier déclin, plus lem, moins
marque et en dents de sCle, dont on con sem à excepter Quand une femme monte
J'escalier (Onna go kOldan \\0 agaru toKi, 19(0) et dans une moindre mesure Chronique
de man Ingobandage (HarôkJ, 1962), avec la reconnaissance d'un changement de
InaJU Tt' dans "'uages d'ète (/\\oshigumo, 1958 aisance dans l'usage nouveau
des "mleurs, de r ecran large. splendeur des extérieurs de campagne presque
« ru""s ) • clarté dans l'exposition de problèmes paysans et familiaux quasi
1 Ht:nri MtChilUX, Un borbor~ tn Am, 1933. Douvelle! ~tion ~e et comg~. Gilli.mud, 19b7,
« L'lmagmarre )), p. 205 «Je ne 5WS pu de œux qui moquent les ]ilpoJUlS d'..,'OU" reconsmutTôk)'ô
de f.çon ulln-moderne. d'y ilVOlr mis plem de afés, geJltt Exposition des Arts déconnh (Tôk)"C,~
est cent fOIS plus moderne que PUIS). ~
. 1 dis que Narust de> mallendre d" ans pour qu'on lUi conf" so plrmlcre rpnl
pénJleme, an ~ lsalio
m 1Q30, Un couple de ~hanbara, d'a~rès un scénario de ShH~ Kido lUi-même (signé Iio~
Akoho). fuldanl les CInq annees - de 1930 a 1935 - duranllesquclles " ~ lourne Vlngl-sepl flln"
"u N= n'a oblenu la recoan<llSSŒlce, el e:\cepuonnellemenl, 1adnumuon de SOn
pour 1aSbochlA , . . , palrlli
qu '0 l'occosJOn d'un film, Bon courage, larbm!, son humeme, lOurne au miheu de l'ann~
1q 31 JI s'esll1l rdll.\tr plusieurs prolelS personnels, Imposer des mêlodmmes lellemenl Insipides
" ' qu,
meme les autres cineastes de la Shoc hik u, qUi en lOurnerent pourlant un cenam nombre, n'en vou.
lalenl pos. Malgre l'esume dans laquell, le lenalClllla pluporl de !el collègues, au premier rang d~.
quels son ami Ozu, il a toulours été mamtCllu à un rang suballerne au sein de l'éqUipe. On a pu lit,
mille fOIS la déclaration de Sluro Kido selon laquelle la Shochiku n'avait pos besoin d'un « second Ozu
Pour le directeur du studio Ramata, les films de Naruse manquaiCllt de contrasles, étOlent monoton~
'.
el d'un pessinusme messit JI semble poUrlanl que certains cnriques attentifs de l'époque oient éti
capables de !aJ5ir que les reproches de Kido lisaient - en les dépréCIant -les IrailS les plus originaux
o
du CIDema de Naruse 'égalité de ton, le réalisme mtransigeant, la régularité du lempo) el SOUl'fOl
déploré que cdUl-ci (sunOUI après Bon courage, larbin! et Après notre séparation, SOo
dl\-neunime film) ne se l'Ole pos confier des sujet dIgnes de son talent. Bizarrement, ShHO Kido ~
montra sausfall de films comme Mon épouse coiffée (Boku no marurnage, 1933) ou
Deux prunelles (Saba, 1933), aujourd'hui disparus, que les critiques OIaient jugés très faibl~
et que Naruse lui-mime ne tenall pos en gronde estime, Du moIDS ce dernier film lui avait -il pero
IDI5 de [mR tourner une actrice aussI célèbre que Kinuyo Tanaka ' .
Le film le plus ancien aujourd'hUi Visible de Naruse, Bon courage, larbin!, constitue,nous La Rue sans fin.
l'mons mentionné, une excepuon notable dans cette suite de mésaventures el d'empêchements. La
SItuation de Naruse après cette réussite ne fut pos améliorée pour autant. Malgré plusieurs autr5 Il est frappant qu'un quart de siècle plus tard, en 1959, le Jeune cméoste Nagl5ll OshIma ait
succès publics, il se lit refuser por Kido san premier projet d'adaptation d'une œuvre de la roman- été à son lOur en butte à des initiatives malencontreuses du mème Sluro Kido. Celui-ci mail rim-
cière Fumiko Hayoslu (il dCl'OIt attendre pour ccla lusqu 'en 1951). En mauvaise situation et dési- tégré la Shochiku aprés quelques années de pUllJOlOire. fuldantlo Deuxiime guem mondiale, le pou-
VOIr l'mmt désigné pour mener à bien l'implantauon des oclJlités an<matogmpluques dans les t<rntOlJ<S
reux d'aller lOIr OIlieurs, mais surlOut IrOlaiUé par l'envie de faire des films parlanlS, il a du
occupés par le Japon, et il fut c10ssé en 1945 parmi les crurunels de guem de rong A,les plus gm-
réaliser en 19 H pour la Shoch,ku un \IDgt-quatrième film et dernier film, dom personne,semb"-
vement accusés, ceux qui dCl'oienl être défimtivement écarlis de la profession'.Alors que la plu-
I-Ii, ne 10uJan, La Rue sans fm (Kagiri naki hodô ).Au mIlieu de la même année, il quIlI'
port des outres responsables du cinèma, qu 'Jis Oient fait parllt des cotigones A, Bou C, itOlCllt 05517
la Shocluku pour P.c.L. Gosho, dit-on, s'en montra mécontenl et le sermonna. Le lundi 18 Juin
vite oUlOrisis à reprendre leurs ac!intis, Kido ne bénéfICia d'aucune m= de c1imence rt dUI ollendrr
1934, Ozu commente lacoruquementle déparl de Noruse dans !el Carnets 2 par un « pourqUOI plus longlemps. 11 revint à la Shochlku en 1950 comme Simple conselller,mant d'en dClCnir le
pos? '.Ù mardi 26,iI note qu'il est allé OIeC lUI au restaurant et qu'ils ont discUlé lusqu'au pelli vice-président en 1951, puis d'co redClenll le prisident en 1954 Dans son autoblOgraphlt, Il se
lour (Naruse n'étall donc pos l'inhibé muuque que veut sa légende?). Ozu va même lusqu'à s'au, plaint d'avoIr payé pour les outres, viClime ~'I'iatolTt de coofrires enmux et de procureurs midlocres
tomer un sobre moment poétique' « Infmlment rare en celle SOlson, le clair de lune était magnl chargés de J'épuration après la défaite. À la fm des années cmquante,la Shochlku, prenant hobl-
fique ." Kid os ..etoll
" contente pour sa .
part de SIgnaler sans la commenler la déCISion de son employt.' lementle venl, s' étalliancée dons une pohllque de confiance et de SOUtlCll à la production de leunes
11 semble cependant qu'il aIl élé fort dépité de voir, J'année suivante, Ma femme, sois comme cméosles ambllieux. Shllo Kido s'esl pourtant alti ré au dibut des années SOIxante les foudres de (/[-
une rose . ,el \mgt-sepueme
" flm .
1 de Naruse, figurer • des dIX meilleurs films ChOISIS par 1d
en tele tOins représenrants de cette nouvdle vague, celles en premlCr heu de Nagisa O,hlma, qUi etall, en
rClue Kinema junpo. plus de i'Immense cinéaste que l'on cannait, un cnllque et un polèmlste énncelant. KiJo commença
por le controlDdre en 1959 à changer le litre pnmluf de son fdm Le Vendeur de colombe,
1 Kinuyo Tmili avaH débuté .i 1 Sb 1 k
pMtlrde 1929 avec Oz a. 0<;11 uen 1924 Ellealourné.enlrt'auue~.avec..Go!>hoet,
1 .•
Jo (Ai ta Kibo no Mat/li) en CelUI d'Une ville d'amour et d'espoir, parueulliranent
ilD.d u UOJ ~lc dlpJoffit:. mOIs / OQlpij \\Q ddokercJo). CeUe qUI deV,1tt dl.... cl1lr la lIt'
gr t .ltnee t:l ami!: dt" Mlzoguch (li . l '
lard (t. Fmun d'A.-.,--/ 1 e e a ega ement réah-.é cmq film!» e!>l _pparut' (htO' lUI a..,t
( ~ Nannw OIllUl, 1940) 1 D<.m~ld Rlchlt:. Lt CmanclJ0pdllou, Edlllon~ du Rocher, 2005, pp 1 H 13S
Y,iSUIUI Ozu. Camru 1933 -196] Alt,,!:, Pan!>, 1996
1
, d on connaît l'œuvre mOIs plus conforme aux mots d'ordre optImistes lanc'
mappropne quan " " " • es PO,
, • 1 Sb
IUlaaOCIUuu b'k d'" I~ années trente, L annee SUIl'Ollte,
, Il fit reurer drs salles,
' apres stUlem-t
~'trou
'
JOurs d'explOItation, le magrufique Nuit et brouillard du, Ja~n (Nihon no Yoru to I<U;),
sous rdCA1e qu'il n'attillllt pas asst'l de public, maIs en vente pour des mIsons polltiques l et t
p drs troublrs de J'ordre public qu '1i risquait'd' entmmer.
cromte • D ans unt~e "mutul'e« Protestatron Po
cantre le massacre de Nuit et brouill~d d,u Japon », poru en decembre 1960 dans Riga
Hyoron, Osbima, emponé por une colm qu Il dit « mapolsable », met en accusation 10Us I~
dirigeants de la Sbochiku, QVIlIIt de quitter la Compogme avec d'autres réalisateurs amis pour fo n•
der la Sowsba I
On mconte enfin qu'Ozu, qui avait été durement attaqué por les réalisateurs de la nouvelle vague
JaponaISe dans les années soixante (injustennent bien sûr, mais le contexte cinérnatogmpbique, ~
sunout politique, explique cette attitude sans J'excuser) aumit déclaré avec humour à Kido qui étan
Il \'eDU le voir à J'hôpllal peu OI'IlDt so mon: « Eh bIen, Monsieur Kido, cela oum ressemblé à un mao-
drume familial jusqu'à la fin. »
En mmçanl nous-mm quelqurs épisodrs du mman familial de Sbiro Kido à la Shochiku, notam-
ment ceux qui J'ont opposé à Naruse, il n'entre pas dans notre propos de dresser le portrait d'une
personnalité mcontestablement fone et marquante du cinéma japonais pendant des décennies, et moins
encore de poner quelque jugement que ce soit sur lui Oes moyens et surtout le goût nous en font
défaut). Nous noterons seulemenl que sa déclaration dédaigneuse sur Naruse comme « second
Ozu » pomÎt aUJourd'hui encore moins justifiée qu'au moment où elle a été formulée au milieu
drs années trenle. D'abord porce qu'avec le recul du temps, il est difficilement d'imaginer - pour
peu qu'on aille au-delà de parentis sociologiques partielles dans les milieux décrits, d'une liste d'ac-
teurs communs et de cmoins effets de style empruntis au cinéma occidental pendant leur période
muette - films moins confondablrs que ceux d'Ozu et de Naruse. Ensuite parce que, dans une cul-
ture où le disu d'origmalité n'a jamais été tenu pour une vertu et où sont plutôt louées la volontt
et la capocité d'être « conforme », un cinéaste rrssemblant tellement à un autre aurait dû plutôt
mtriguer son potron, et J'alerter comme quelqu'un poré de tous les dons et fertile en surprisrs,
Fin du tournage de L 1\.ctnce er le poète. Au premler rang debout: Kinba Sanyutei, Haruko
Toda, Kamatan FUJiwara, Sachiko Chtba, Hlcoshl l"ruki et .M..ikio Naruse.
bien les enfants et les acteur, débutants, et pas seulement les professionnelles
expérimentées, contrairement à ce que les déclarations de collaborateurs et
parfois les siennes propres Ont longtemps incité à penser) se manifeste dam
plusieurs scènes amples et lumineuses: celle, dans le préau de l'école, ou
l'une de, fillettes confie à son an1ie le secret qui lie leurs familles; le moment
de rêverie sur l'être hybride, fait pour moitié de l'une et de l'autre, qui serait
né s. autrefois les choses s'étaient passées autrement; les allers et retours des
fillettes d'une maison à l'autre, les courses répétées dans la campagne; la scène
de bargnade à la nvière et la blessure de Nobuko sur les cailloux .. . L'art de
faire bouger, marcher, trébucher, courir des enfants ou des adolescents dans
des espaces de campagne vastes et ensoleillé, se déploiera également dans
un film un peu plus tardif, Hldeko, receveuse d'autobus (Hideko no shasho-san, 1941)
Naruse y fait jouer pour la première fois la Jeune Hideko Takamme, une
« enfant prodige» du cinéma ici âgée de d.xsept ans et déja assez connue
a l'époque pour donner son prénom au titre du film, alors que le person'
nage de la jeune reœveme qu'elle incarne dans la fiuion s'appelle Okoll1a
Comme avec les deux fillettes de Stncénti, Naruse se plaît à capter ses gestel
gracieux, Son juvénile esprit de décision, son .rome,la persuasIOn charmeuse
avec laquelle elle obllent d'un écnvain de passage la rédauion d'un te~te
to~nsttque, ou de Son colliegue chauffl:ur qu'il arrête le bus entre detl'
~rets pour couru à traver> champs vers sa maISon, fain' cadeau d'un kimonG
a >a mere et changer de c'hatiSsures. Naruse tournera dix Sl'pt fIlms
'H avec' d• (.kD 1 n h.iUt tournagl.: dl' ')Wlt..'rJtc: 1Jl.\1..0 1ne et .Icrul..o
.
h:Jto . Fn b.I"l.[lhanl"t -'{moru T.u..JlLL
Takamine entre 1941 et 1966.
'II R\ltDE Il
RYCKO UMEZO 0
puisque Sincérité el Hldeko, receveuse d'autobus llOll5 ont amené à abord" le domame,
peu évoque quand Hesl queslion de Naruse, de la SlIlSualllé el de la beaulé des corps et des gesles,
nouS nouSpermettrons à noIre lour de remonter le cours du I,,"PS. J.'actrice que nous allons no-
quer, c'esl trOp peu que de parler de sensualité à propas des films où eUe apparaît, Hs'agll assu-
rémenl d'allrall érollque. Nous voulons parler de Ryako Umerono, dont la notoriété n'a mtes
pas alteml celle des très grandes actrices de Naruse - lsuzu Yamada, Kmuyo Tanaka, Takako Jne,
Sumlko Nozikubo, Sumiko Kunshimo, SelSuko Hora, M1Chlyo Kogure, Kyoko Kogawo, Machlko
Kyo, Yoshiko Kuga, Chikoge Awashlmo, Haruko Suglmura, Monko Okada, Yoko Sugi, Yako
Tsukasa, Mieko Tokamine et bien sûr Hideko Takamme -, el qui n'a Joué que dans qudques
films du mHieu des années lrenle. Bien qu 'die n'y 011 Jamais lenu Je rôle prinCIpal, eUefaltl'ob-
Jel de la pari du cinéasle d'une a((enlion qu'H esl diffiCIle de disopproum,lant son charme rayonne
à chacune de ses apparitions. Dons Trois sœurs au cœur pur, eUe Joue Chluo,la plus Jeune
des sœurs, danseuse de music-hall débutante el sagemenl fiancée à un Jeune homme qUI vient
choque soir la rair éraluer am adorollon. Naruse s'ollarde lui-mime à la conl,,"pler sur la
scène du cabaret « Folies-Bergères )} où, assez cauri vêlue, eUe fait ses dibulS parmI des cama-
rades plus expérimentées. Il laisse se déployer ou rythme d'une langoureuse habanera le balan-
cement de ses bras, le mouremenl chaloupé de son corps el sa Jale d'itre regardie. Un peu plus
lord dons le film, Naruse n'hèsllera pas à ralenlir paur die le cours d'un ricll déjà peu press(
el, au-dela de IOUle nécessllé d'mlrigue, à la montrer langu,,"ent chez elle se regardanl dons un
mirOir, élendant son linge ou balcon ou esqulSsanl seule quelques pas de danse. Le charme de
TrOl!l5œun au cœur pur; Ryuko t;mezono, Chlkako Hosokawa et Masako Tsutsunll. m scènes de pure contemplallon charmée lalanl pour elles-mimes n'esl pas sons noquer
d'uutres films, Vivre sa vie, Au bord de la mer bleue,où les clfliaslesjeon-Luc Godard
el Boris Bornet( semblenl neghger un momenll'olance du reCll pour s'abandonner au ~"l~e
propre du modèle qu 'Hs onl du À la fm du hlm, Ch"ko, en loxi avec son f,onci el cOlrr.. d un
adorable bérel, lentera d'armer à lemps à la sare où ses deux aulres sœurs se dISent adieU, el
n'y purviendra pas. Le [dm semble alors l'abandonner à regrel. Ryuko Umezono apparaÎlla m~e
onner 1935 dam Cinq types au CIrque (Sakasu gonin-gumi), pUIS dons le Ires
beau La FUie dont 011 parle Elle) 10u, Klmlko,lo demI-sœur de Kume (inltep"l" par
Sach,ku ChIba, la fUlure epou\t de Naru;e, qUI" prénommall elle-mime ](uruka dons Ma femme,
h(JI' comme une rme), un' l,une f,lle Il\e, peu conlentlonnellt. Insolenle, rebelle au'
usu. . .nl ,nur fumllies qUI pro·
Hl' en Vlgu,ur '1 refusanl d, Jouer" J'u deI cam,nanles, nalomm~
eIIent un manage arrange Elle s'oppase en tous pOlnh à sa dent >IlUI Kun", tund
1 .. d 1 1 l ','leu
SOUl11lSe et econonu La Irn de." frlm, ~ns, equr "rtmns lTltlqUl.S dt. rpoque Ont di(el/~
flum(( de La CerisaIe de TchekhOl, est 1Unt des plus ouwt", et Indelldohles de Nor
.. . Use·Appr
"u 'elle n'est que la demi -sœur de KUnle, et mISe pal leur pae en prrsenl[' dl' sa 1 rare
, , . '. rnrr" KIIll
s'emporte, omnne n 01011 pas besOin de parents et prepare St'> lallleS pour Po rt Il. SA lolere d'
son charme Quand des poliCIers se présentent pour oniter le pire qUI d'pUIS quel tcup
" . ' . questern
trafiquait le sake qu ri lendolt,le grand pm, doux 1 Il'l liard pOrte a la hOlSSon et lOueur de ~
misen, dédore que tout cela n ,est pas tm , g,rme. ,dml
r·k ' · al01> dons son élan et pol(~
os olrete 'bt
,olrse sans un mot. Selon la monographie d Audle Bock, Naruse atlachait une certorne irn
tonce à ce Irlm, Ion premier scenorJO original depuIS Après notre séparation qU'il:.
tourné m 1933 pour la Shochiku. Le bon accueil UlUque et puhlic de La Fille dont on P 1
ar,
dflan d'alileurs lUI permettre de laire accepter par P. C Llo plupart de ceux qu'II écnroH. PI
laID dans sa monographie, Audie Bock poursull un peu énigmatiquement « Sans se pronon",
sur son interprétatIOn, il (Norase) fait remarquer qu'à cette époque, il ulllisoJ! beaucoup Rya
Umewno, une actrice de théâtre qui s'était jomte à la Compogme pour Trois sœurs au cœlli
pur» . En fOIl, Ryuko Umezono etait danseuse a la fin des années vingt ou « Casino-foli~
dans le quoruer populaire mroûtont d'Asokusa, ou nord-est de Tokyo. Le Jeune et turbulent Yosunw
Kawabata frequentaJ! asSIdûment ces lieux. " ) écrivit ses « Chroniques d'Asakuso » ou ,"
Bande des cemtures rouges », parues dés 1929 sous forme de feuilleton dans Asahi Shinbun m-
de dflenir un roman et d'inspIrer cinq ans plus tord Trois sœurs au cœur pur. Ryul
Umezono, alors âgée de qUinze ans, Impressionna tellement l'écrivain qu'il en parle nommémtll
dans ses Chronrques . « C'est bien normal qu'elle sache danser! "paraît que 50 grand-m"
était prof",eur de danse. Elle est très populaire ... Elle s'appelle Ryuko Umezono ... QUOJl
on soit qu'elle a tout luste qUinze ons, on se sent découragé, non? .. ,,1 Et l 'histoire ne s'arri'
pas la. Kcmoooto, complètemmt sous le charme, prmd la jeune fille sous son aile et lui fait oppren<h
la danse classique, le piano et le fronçais. Elle dansera par exemple sur le ballet HumoresquI
d'apres Dlorok en 1932, avant de dnenll oC!rrce de CInéma pour P.c.t. de 1935 en 190jfj
Les raisons de sa retralle, peu de temps après, restent obscures (elle meurt en 1993). Il sem~,
que son ottroll n'Olt pas été mOindre sur Noruse que sur le futur PliX Nobel de IitléralUre.l<
bonheur de fIlmer cette oC!lIce sous tous les ongles et dons toutes sortes d'actiVItés est tel, da~
chacune des scmes où le cineaste la montre, qu'on peut être tente de reprendre la rêvelle des fillelt'
de Sincérité sur ce qui aurait eu lieu 51 autrefois les choses s'étalent passées autrement, el~
poser cette question "SI Mikio Noruse avait choiSI lGmlko ou lieu de Kunie, c'est -a-dire, coml11
en nent à le fOlie le fiancé changeant, la Klmlko de La Fille dont on parle plutôt que 1
Kimlko de Ma femme, sois comme une rose, ou mcore Ryuko Umezono plutôt que Sochtl:
Chiba, en quoi 50 ne et le monde auraient -ris été différents' »
1 V'>I'I'. nI(; 1~ d"tl.l mt'nuonnè dt'! Ikrnud El~en..t hIII d .n.. c--""
t.... _ua'!
n lb P 3 'P" P _d
[lOslUon ' d rage t (Il btmt CI If
!> upnmees sur lt:S mm~ pu Ruth Slllt"dlCI .ln ....on t)U\
Ptcquler. PàTl~, 1987
D allt le conthll11ondlal, Narusl' a ahord, dl U t 1 IL d0 111 .
ur . aille du
1 °t des acteur, à l'ere Ml'IJI. Il J'a\all dqa tal[, 1 DUs l'ayO IPt;
tac e , . n, nOlt
Tsuruhachl el Tsuru/lra en 1939 Il) rel lent ~n 19-}3 aYl'l L" Cholhon dt la l~'\
réCIt de, peregrInations d'un acteur de 10 respo",ahle du 'UiCid d'un \I/ri;
e
maître de son an, el de ,a tentatiw de rachat auprè's de sa f1lk' et d It
Propre père. Naruse disait 'e ,ou\enir d'un tournagl' sam dlmlldl' e
. ....
°t calme en depit de la menace d 1I11C'nenllon p()s"hl" a 10Ul ma
~,~~
' , menl
Minhtère de Iïl1lérieur. Il avaIt fan appd pour Ct mm, une nOll\elle fais
celèbre Lsuzu Yal11ada, la ]ouell'e de shanllSl'n Tsuruhalhi partenaire deTsur~~
dans le mm qui portait leur, non1\. Le rôle de J'acteur d, Nô élait aSsuré liit
Shoraro Hanapgi qui ayail1l11l'rprélé lelui d'tm acteur de Kahuki qualreij)
plus tôt darrs Conte des chn-sanlhèmes lardlfs de Mi70guchi L'histoire se déroule 1
plusieurs année et en diyers !Jeux, non pour l'accomplissement d'une l'en
geance ou la tl'ntatiye de perpetuer un souyenir, comme ce sera le cas dans
arUléeS cinquante al-el OkUOJ el Gohfl (OkUnJ 10 Gohei, 1952) ou Nuages flollanlS, ll1li.
·'h' '
on lie emente de
une
e
être arrêtee. Les égoïsmes locaux, l'érroitesse des intérêts familiaux, la méfian
et la nIe bornée enferment les habnants dans leur> clans respectifs, et si la
parait bien figée dans le temps, aucune pendule n'inctique la même heure d t
v: l'esprit d unlle nauonal
ger
!)e
.
ux ans avant Qudle '". agreoble',
.
ure' Mo mère.ne' mourra_ )amals CHaha
Naruse avait tourné en 1942 ' done en pleme
_ "0 shinozu}
. ' un mm au)'ourd'hUt' ues
.
. peu
6-
la boutique morte de l'horloger. Le film est à la fois très prosaïque (le faanss tl· connu et jamais evoque, que la reuospecuve de Nihan Eigo Senmon ChllJlJJ(l nous
dieux quotidien, la monotonie des jours y sont rendus avec la préCision a permis de découvrir en.jurll,et 2005. Nous l'abordons en troublant un peu
légère qu'on connait à Naruse), et féerique comme un conte pour enfants. la chronologie des ~lms realises par N.aruse ~dant la guerre, parce qu'il pré-
sente la parncularue de dater de la meme annee 1942 que Il itail un père (ChlClu
Un vent soudain se lève un jour un peu magIquement sur la ville, 3JIDonciateur
oriki), le film d'Ozu découvert l'an dernier à Paris, le seul que ce cinéaste aIt
de l'arnvée sur une carriole d'un visiteur inconnu et de ses deux filles venanl
tourné pendant le conflit mondial. Le mm de Naruse est sorti au Japon
on ne sait d'où. Avec une bonne volonté que rien ne semble pouvoir ahérer
quelques mois après celui d'Ozu, et la critique, une fois encore, n'a pas man-
le nouveau venu se déclare prêt à toutes les tâches, propose son aide à cha:
qué de les comparer. Se disant peu désireux et incapable de filmer des sol-
cun pour résoudre ses problèmes, quelle qu'en soit la nature. Sa fille aînée
dats ou des scènes de guerre, Naruse a confié plus tard qu'il avait voulu
introduit la musique et le sens du rythme dans un monde qui peu à peu s'éveill~
pendant ces années se cantonner à ce qui se pasS3Jt à l'arrière et loin du
Yamanagi, le père, commence par mettre littéralement les montres des habi·
frontl. La plus grande partie du film, qui commence en 1929, se dèroule
tants à l'heure, et les défiances d'abord vi,Yes à son endroit cèdent une à une.
d'ailleurs avant la guerre, pendant les aJmées
il renoue les liens de familles ctivisées, conduit un amoureux transi à se décla·
de dépression économique. Par son titre, il
rer après des =ées, réconcilie des boutiquiers fâchés, organise des chasses
semble en toUS points le double inversé de
au trésor qui comblent les villageois de cadeaux. L'horloger, qui lui est reslé celui d'Ozu (Mo mère ne mourra jamais/ II était
le plus obstinément hostile, fmit par céder à son tour quand son jeune fils un père), mais il est également centré sur l'évo-
malade, à qui il interctisait de fréquenter la petite fille de l'intrus, se voit lution, pendant des années, d'une relation
sauvé par elle grâce à une merveilleuse fantasmagorie de lutins dansanu complexe entre un père et son fils. Le film
qu'elle fait surgir à son chevet. Et c'est au moment où le village, à nouveau donne d'abord le sentiment qu'il pourrait
animé et uni, commence à retrouver le sens de la « vie agréable » et de la soli· prendre place à n'importe quel moment de
darité, queYamanagi et ses deux mies disparaissent sans prévenir, aussi sou· la carrière de N aruse, tant le milieu social
dainement qu'ils étaient apparus. Cene chronique, que tout prédisposait àla abordé et les éléments d'intrigue sont ceux
mièvrerie éctifiante ou à la seule tâche de fournir au public de temps de qui l'ont constamment inspiré. Sugai, un
guerre J'évaSIon dans le divertissement dont on le dit friand, y échappe petit agent de change - comme, plus tard, le
constamment par sa délicatesse de touche, son mélange d'âpreté réaliste el personnage du Repas -, depuis peu au chô-
d'échappées poétiques. Naruse s'en souvenait modestement comme d'une mage, est contraint d'accepter différents tra-
s
coméctie burlesque comportant quelques notations sur les conditions d'exi ' vaux de fortune pour faire vivre sa famille.
tence pendant la guerre. Auctie Bock signale que le mm a été saisi par les forces Il voit le mauvais sort s'acharner sur eux
d'occupaoon américaines et restitué seulement en 1968. Est-ce parce qu'à un quand sa femme tombe malade. Celle-ci,
moment un villageois conseille à un ami de « faire comme les Allemands pOur éviter les frais qu'entraînerait son hos-
pour tromper sa faim, c'est·à·dire accommoder les épluchures de pommes pllalisatl' on - aUllude
. qUI. sera celle d '
u pere
de terre? Parce qu'ailleurs, un homme vêtu de sombre arrive en ville et se de famille dans La Mère _ profite de son
met a la recherche deYamanagl, dont il révêle à la fin qu'il était un employ' a~sence pour se suicider, lai~sant un testament
de mmlStere
. . ' evmce
,. , et que, dtvant sa capacité à résoudre touS les problèmes Ou eUe exprune
. le vœu que son fib denenn . e . ,lIll.ll'" De h.l.ut
.\la mt'œ nt' mourra 1
on vient de le rappeler comme un agent miraculeux de la solidarité et du bOn- un citove - .
1 n emment, « un grand Japonais»
lltfl en bas Takako 10[ . lchlro ~Ugll et
heur social? Ou parce que l'éloge de l'esprit collectif de la luue CO
r égoïsme et de l'optimismt à toute épreuve pouvait sem'bler s' accorder a~ec lanl
"udle f. Boü . ClpclI,p.IIS
Hideo S.uro.
les valeurs prônées par le régime en place? Il semble bien difficile pour
Les mnees , pa ssent , le père connnue à exercer divers
,s métiers
O et i
Un r ' d
, 1'1 saute aux yeux que ces passages presque obligés par u
1,usme ou' l '1 tra\dille
,
il déCOU\Te presque par aCCIdent
, tunennouvelle
eth .' <!lI malS n moment
erur' du caoutchouc, Promu à un poste supérieur de son en Odf lion" comptent pour peu de choses aux yeux de l'un et l'autr '
• pour 0 b t ,," ", treprl rriotlque. ' , e aneaw~s,
d , ur du brevet d invennon, Il peut blentot creer la sienne pro St pa
ue~
1 r Intéret est aIlleurs. Amsl Naruse estompe t-il à J'extrÉ:me 1a~_
pre, l<n
et etente
dis q u
"" ,
son fils sous le coup d un chagrm d amour, neghge ses étud ' e~ eleo
qd' logique de la scene du banquet en s'attardant Sur le beau moment
e, , , , , e s el v
à la dérIve. Sugai finit par lw re~'éler le testam:nt de sa mere et Shingo,le flls'
te , "dS
lique du dIscours e ugal'D ans tOUt ce qUI'precedait
" ce moment
m e l a n c O c 'd' ill '
« se met à pleurer et déade de s amender» (c est du mOllS ce que mentiOlll} , final et peU triomphant, Il manuestaIt
, a eurs
. , les preoccupation
, thématiques
prudemment la publication du Festival de San Sebastian consacrée à Naruse e et les tral'ts stylistiques
, constants
' ,de, son cmema :, preciSIon, dans la descrlp-
La récente découverte du film et le respect de la vérité obligent à en dire ), tion d es d ifficultes de la vIe matenelle, . , art de faue sentir a la fois le poids
, uable du quotidien et la fugame des choses, lyrisme sans pathos dans
peu plus. Dans la dernière scène, un banquet organisé par l'ancien patron:
Imm,
les scene s d 'harmonie familiale, élision des événements dramatiques et insis-
Su gai pour lui rendre hommage réunit un certain nombre d'inVités, amis
r leurs effets d'après-coup. Le critique de Elga Junpo ne s'y est pas
confrères, notables, et les élèves d'une école militaire où Shingo est entré dep~ ~w " , .
trompe ' à la sortie du film : elogleux
. sur le leu des
, , acteurs et la mattrise du
peu. Sugai fait alors, devant les comives émus, un discours sur le rôle déci.
cinéaste, il constatait que le lyrIsme du ftlm excedatt de beaucoup le Contenu
sif que le souvenir de sa femme a joué dans sa persévérance au travail el la
idéologique du scènario de Katsuto !nomata et (ce critique était peut-être tenu
reussite qui l'a sanctionnée, Le père et le flis scellent leur réconciliation après
lui-même à une certaine prudence), il marquait son étonnement que Naruse
cet hommage. Sur fond de drapeau japonais flottant discrètement à l'arrière.
ait situé le ftlm pendant la Dépression plutôt qu'à l'époque contemporaine,
plan, on \'Oit marcher de Jeunes recrues, sans doute en direction du from Qe
et son scepticisme devant la présentation d'un fUs désobéissant comme le
film commence en 1929, s'étend sur plusieurs armées et s'achève en 1936,
« Japonais exceptionnel» rêvé par la mère, Le même crinqu~ de Eigt JUDjlO déplo-
au moment où le Japon envahit la Chine, sans rejoindre 1942,la date de son
rait aussi que Naruse ait omis de mettre le suiade de la mere en rela~on avec
tournage). La scène n'est pas sans rappeler celle où, dans le film contempo.
son appartenance à une lignée de samouraïs, et en tirait I.. ~onsequence
rain d'Ozu, le père accueille avec joie l'armonce par son fils de sa mobilisa.
d'une faible disposition du cinéaste à vanter l'idéologie guernere'. ,
Si ce bref survol de quelques films des années de guerre conduit a ~u.an-
cer sinon a, IOtalement contre di re, 1a V1SlQn .. d' un Naruse en pleine debac1e
,
professionnelle et personnelle2 , il en va de meme • de ceux de l' unm édiat après-
,
guerre dont nous avons eu connaIssance, et qw' précèdent la « seconde,
grande période» du cineaste , supposee, commencer a\'ec Us produI!5 d, btaUI' ,
•
de Ginza en 195 1. Aucun gOUl du paradoxe ne nous gUI de dans la tentanve
,
de tempérer le jugement trop global porte sur 1es films de la fin des annees
, "
trente, de la période de guerre et de cell e qw' a SW\~ " la défaite du Japon, Qu Us
aIent ete imposés à Naruse par la pro du cuon ou li'es à divers concours de
, " ,
,
CIrCOnstances, tournés de bon ou de mauvaIs , gre, - po ur simplement contl- d' _
, < " d
nuer a !aIre son metier ou en y accor ant une un' portance plus grande -, esa
,
, ,
voues après-coup par leur auteur ou evoques avec ' affection,, les mOlllSte
'Interessants
, d
des films que nous connaissons e a III 1 Il des annees quaranfi _,
' " , , ' t d'une tendance au or
lamals mdignes ou dépourvus de beautes, remOlg nen
idéologiques, aH. d'eçu ceux qUi. atten d aIent . d e lUI' une leçon d'édue mand'
sexuelle ou un film 1 pe' d '
agoglque sur 1"'1
evel d es Jeunes
. filles au désial,o~
filin s'attache à un groupe d'adolescents en privilégiant la jeune KUmik r. I.,
.
Iyceenne en b utte'a 1a surve il! ance d' une mere, tra di'Uon.wSle
.1,
et prud 0, Un,
camarad e K0)1, .. 1e fii! s d' un me' d ' p 1us to l'erant et soucieux d' éclal'e,elso~
ecrn
rer SOt
fils sur les troubles qu'il sent monter en lui. La déception manifestée a' 1 .
a SOt
tie du film par certains critiques progressistes est éclairante et, bien que d,
contenu idéologique opposé, de même nature que celle qui avail accom a
gné la sortie de Ma mère ne mourra Jamais en 1942. Le lyrisme et le raffmem~nt
formel du cinéaste, manifestes dans le jeu des acteurs, le traitement d~
décors extérieurs et les mcessantes variations de la lumière, avaient - repro.
chalent·ils à Naruse -, sensiblement excédé et estompé ce que le scénario
semblait contenir de Visées éducatives. L'Éveil du printemps, étranger en effet i
tOUl didactisme, néglige de dispenser la leçon attendue pour s'attacher am Taure la famille travaille.
mouvements, élans et dérobades de jeunes corps dans l'espace. Espace
domesnque des maisons où vivent les adolescents, mais le plus souvent corps maladroits; envie, crainte et dégoût du premier baiser; fierté devant
extérieurs de campagne - chemins de traverse, prairies, champs, collines et l'apparition des seins, gêne des premières règles; trouble d'une adolescente
vallons fo 't '1 . . 1
' re - ou e crneaste es accompagne dans leurs courses, leur pro· à deviner que le garçon qui travaille à ses côtés ne regarde plus le manuel
menades, leurs flâneries ou leurs baignades. Kumiko est jouée par Yoshiko scolaire mais sa nuque; joie un peu niaise du groupe de garçons et de filles
Kuga, laquelle, trois ans plus tard, sera l'inoubliable servante Hamako dam à rivaliser en promenade dans l'imitation des cris d' animam:; exploslOD de
Le DtSun de madameYuki (Yuki fujm au) de Mizoguchi, et en 19 S3 la soeur la plus joie du jeune peintre quand il estime achevé le tableau auquel il travaillait,
Jeune d F' ••
e rere ame, sœur cadette. Saisie au Sortir de J'enfance à un moment et bonds à travers champs en traînant sa camarade effarée .. Au même
illCertain de mutation h '
P ySlque, l ' ' l i '1
e Vlsage rond et les joues pleines, e en moment, très loin, en Suède, le jeune cinéaste Ingmar Bergman commence,
pas encore la finesse d . 1" . cl et bienlôt Jeux d'été, Un été avec MOOlka, SourirtS d'un, nun d'tlt éblouiront l'Europe.
e traits et a ffilnceur fievreuse que trois années Iw on'
neront. Naruse ]' ob . d ' .
sene urant quelques semaines entre la fin de 1an nel
scolme et le milieu d l" . ' . dt
. e ete, seule ou avec le jeune Koji, en compagnie
ses armes ou du group d '. . du
fù' . e e garçons qu elles frequentent . Même si Je litre
m evoque tmmanqu bl l" '1 ,1
. d' a ement lllVenteur du personnage de Lulu, 1
sans 1re que N a r u s e , ,
SionOlS' a peu de choses a voir avec Wedekind son expre
me apre et Son goût d l . ' !I>
de L'Éveil d . e a provocatIOn. Il ne s'en dégage pas mal
u ptlntemps, comme d 11 "
une sensuali . e rOIS sœurs au cœur pur, Sincérité ou Nuages floll aJI
te prenante et de te' . b . ,,1
plonge ses p mte vana le selon les situations où le Clnea:
ersonnages et les ' . ur
de l'orage et du . . emotlons qu'elles déclenchent en eux pe
nOIT qUI saisit . Il ,1
mens de fin d" une Jeune Ille pendant qu'elle révise seS e
annee avec un C d cl uJ
amara e, attirance et emeurements de e
LE COURS DES CHOSES
UN FLEUVE PROFOND
Akira Kurosawa rappelle dans Comme une aUlObiographie' qu'û a été J'assistant de
Naruse en 1937 pour Avalanche, un film qu'il tient pour perdu au moment où
il rédige ses mémoires en 1981 . L'expérience J'a marqué à plusieurs titres.
Kurosawa dit d'abord avoir été impressionné par le savoir-faire, J'économie
de moyens, la sûreté de Naruse et sa rigueur dans l'organisation du temps de
tournage (pas de déperdition, pas de dépassement, un minutage strict des mter-
ruptions). Un autre trait selon lui marquant du cinéaste semble avoir été à
J'origine d'une mésaventure pénible sur le moment, mais dont bien des
années plus tard il se souvient avec amusement: Naruse « fusait tout lui-même,
laissant ses assistants assis autour de lui à ne rien faire ", si bien qu'û avait
fini par s'endormir sur un rideau de velours servant à l'occasion de fond de
décor, et par ronfler au point de provoquer l'interruption du tournage et le
départ d'un Naruse mécontent et ignorant l'identité du perrurbateur. C'est
dix ans plus tard seulement que Kurosawa avait osé avouer la vérité à Naruse,
cette fois au grand amusement du cinéaste.
Le désœuvrement de Kurosawa sur le tournage d'Amlanche et l'endormisse-
ment qu'il avait entraîné ne l'ont cependant pas empêché de percevoir sur le
Avalanche H..deo Saelu et ~oboru Kintaclu. moment, et plus tard de décrire avec précision, la singularité du geste créa-
teur de Naruse et ses effets essentiels: « La méthode de Naruse consistait à
procéder par plans rrès courts conçus sur le modèle de celui qui les précède,
~ais si vous les regardiez collés dans le film terminé, ils donnent J'impression
d un~ prise unique assez longue. Cela coule si bien que les coll~ semblent
lIlVJSlbles. Ce flux de plans rrès courts qui, aU premier regard, ont 1 aJI calmes
et ordinaires, se révèle ensuite êrre comme un fleuve profond avec une sur-
face Paisible, dissimulant dans ses profondeurs des courants presque furieux .
Incomparable était, dans cette technique, la sûreté de son métier. " ,
Bien au-delà de la sûreté techmque, d'une ténacité proche d~ 1 ob u-
nation d' s (qualnes que le
et un professionnalisme largement reconnu
----
1 &1iuons du c.
~uil/Cah"rsduclI.m., 1985. pp. 131-132.
artageait d'ailleurs avec la plupart de ceux de sa ge'n' ,
lmNs te P , ' , eratJOn) , 1
,a par tJ'r d'une unique expenence,l e sence du mouvement et l' Ori ,C ' , à celui qu'exige le regard Les rares images sans prése h '
inférIeur .' ' '. . . nee umame
du récit dan les films de Naruse que Kurosawa met ici en lu " gJn'll~ , ent il la breve presentation d un heu ou d un paYsage e d'b d
, ,,' mlere, Il ' se hm 1t , I n e Ul e
pas mdlfférent, d abord, qu JI emplOle pour ce faire une série d ne , introduire
a u, une scene On en conclurait il ton que c'est la' un usage
film, o
d , dr ' l' 'd'
et de comparaisons or e aquanque ou Jqll1 len : coulée, flux '''t e ter", conventionnel du decoupage, avec progressi,on convenue du IOlDtain au
profond, surface paisible et courants furieux, C'est bien l'impressio ,fieu" utilisallOn fonctlonnelle des plans d objet ou des inserLS t
proc he, " " , , e tun
d'une poussée continue, a'lfi' a OlS mesuree' etten
due d'une avan nenefte sitio ns convenues (ce a quOl pourrait mcner a penser l'insistance de cer-
, ' c e sans
cipJtation maLS ne connal sant nulle pause, que produit le COurs d Pte, lains témoins ou collaborateurs de Naruse sur la répétition il chaque
ouceme tOurnage des mêmes attaques de scènes et changements d'échelle de
mexorable des ftlms de Naruse Nulle rupture de ton, pas de ch ni
de rythme, peu de modulations (c'est par l'art de la modulation ~
angemen plans), mais il y a là quelque chose de plus pr~fond, et qui ne relève d'au-
Jacques Rh'elle avait, à l'opposé, si bien défini la mise en scèn qu~ cune mécanique ou routme de mIse en scene, Plutôt l'intuition chez
Naruse que l'expérience et l'épreuve du quotidIen - sa grande hantise -, ne
Mizoguchi), mais l'ininterrompu et l'incessant d'une hiStOire qUI' e de
semble sont pas concevables sans la présence humaine, et que le mouvement de
prélevee dans une durée sans commencement ni fin, Une infinité de ch
la vie et du temps entraîne et égalise tout dans son cours uniforme,
gements et de petites vanations, une turbulence des affects et un déso :'
t L'espace-temps lisse et continu de Naruse (dissimulant cependant des
des conduites, la discontinuité des espaces et les sauts dans le tem s ~
« courants furieux ", fait de mille ruptures et tramé de micro-événe-
SOnt lissés et nivelés par une impulsion unique et régulière, La ligne :an~ ments) s'oppose en tout au déroulement segmenté des films d'Ozu et il la
zontale Jmpose sa lOi, au lieu du mouvement inexorablement ascendant succession articulée de leurs plans, Il est impossible chez celui"ci de ne pas
qUJ condun à la sublimation fmale chez Mizoguchi, Dans Cinémanuel', Jem. éprouver à chaque passage d'un plan à un autre, serait-ce même dans la
Claude Bielle n'hésite pas à comparer au sublime mizoguchien, « résultai scène de conversation la plus intimiste et familière, l'impression d'une saute,
naturel d'un mouvement de flux et de reflux » , un sublime de Naruse, qw d'un petit choc ou d'un battement (scandant parfois le passage d'une
« s'indifférencie d'un prosaïsme résolu », réplique à la suivante), C'est délibérément qu'Ozu voulait manifester ainsi,
, 1'mdifférenciation et l'égalisation horizontales des événements que le par-delà son amour du cinéma, la défiance qu'il éprouvait envers son pou-
reCll charrie ignorent de même les points d'orgue et les pauses célèbres voir suturant trompeur, et contrarier la tricherie des tentatives de recons-
par lesquels Ozu ralentit ou suspend sa narration, Ces pauses _ plans d'ob, titution d'une continuité et d'une homogénéité du réel. Est-ce à dire, pour
Jets " pal'sage
,
", ,
sou, Inteneurs un mstant vides de toute présence humaine- autant, qu'à l'opposé de la discontinuité et de la segmentation d'Ozu, le
Ont tte remarquees depuis longtemps, Elles Ont été diversement nommées réalisme de Naruse témoignerait d'une croyance en la « robe sans couture
- « stases» par Paul Schr d ' h'le OU de la réalité» ? Le mouvement est plus complexe, et c'est ce que Kurosawa
a er, « natures mortes" par Donald Ric
« p1l1011 '5bots » par N "1 B h ' avait bien repéré: le sentiment d'une prise unique et d'une insistance
oe urc - et contradictoirement commentees
Shlguéhiko Hasuml tl " , 1 sans répit de ce qui coule est gagné sur de nombreux plans de courte durée
e e cmeaste KiJu Yoshida, même quand ils prennen
leurs dIstances avec ce t" , el (le plus SOuvent entre cinq et dix secondes). Et l'avance du récit faufile ou
, rames mterpretations « fixistes» de ces images
s attachent il les' d' 1 connecte ces fragments comme autant d'éléments hétérogènes, toujours
, remtro Ulle dans le cours de la narration, ne peu ven
manquer d en soulig l' l" ' n sensibles comme tels mais emportés par une poussée unique, La hgne
l' l' ner a smgu ante, la durée et le caractère d'excepllO
un et autre par exe 1 es Oexueuse principale de la narraLÎon entraîne dans son déroulement toUS
'r' mp e, consacrent plusieurs pages de leur ouvrag
respect"s Sur Ozu au l 'l' ) les afl1 uents - personnages secondaires et comparses, eplso ' ' des adventices
A, P an ce ebre du vase dans Printemps tardif (Banshun
ucune Image chez N r"" , Le' et micro-récits _, qu'elle draine et collecte au passage, Il y a chez N~rme
plans d' b ~ruse ne lan JamaIs 1 objet de pareille anenuoP, Un e sure
- te, inimitable dans l'art de ramener dans la ligne , 1es eTemen 1, epar<
o Jets peuvent etre r e h ' , , 'car (
ténser un inte' , es au regard d un personnage, destines a a de la fiIctlon,
'
neur ou quel u' " , draIll' dont certains sont parfois perdus de vue d epuis longlemp'
mai, le réClt' q un, Ou Jusufies par leur inddence sur le Ils pe UVent etre- en très grand nombre, comme dans L'E'(ail l ' - chef-d'œu,'re
ne s y attarde pas a dl' d ' , 1 vue
u- eau temps necessaire a la seu e
J Edmons POL 20
- Jr:iJl ~b~ S .,' !Tl m)lIon d~ FritZ tmg. \UUt".D.I 11
l Sc, ,01, Tm/ic p 85
mgucluko Iùs' ' fronl' e tn,ub el Damele HUillet. dl~.lnl c,~ referer 1 unt a 11 ..1_\ lls~n[
ou r . umi, Yosu/lro Dru édit! . (); ler~ t'nlt 1 d'un tiers de ,e«>DlJ':"
qUf' d.t e VUe et regud i Ioep! pholognmrn('S (un peu p m · .~ qw.trt
tIIlU-ClDanQ,lnstltut Lunuelt'I A~tes S Ons Cahlth du C1ntrna, 1998, pp. 217 _2 22; Klju Yo~hld).
ud, 1998, pp 119129 ru (en.lIns. exempJe~-hmHe de monu.ge ~erre. on peut d(-\. . endre lu!oqu
01)p1lOmque
. d'entrelacement d'événements, de trajeCtoire
s et de
r,onnages _, ou Nuages d'ite,
. .
à l'indéchiffrable imbroglIo oe liens d Pero
. • . , e Pat
-, d 'Il ' ce et de fihauons . MaIs la meme tensIOn reguliere en,
tes, a lan , ., ernpOt
tout au passage s'exerce dans des films a premlere vue moins rich es en t~nl
. et en événements (Le Repas ou Le Grondement d, la mania ) PrO.
lagomstes . . . , gne , VOir
.
centres s ur un couple unique SUIVI du debut a la fin (Nuages floll ) !
onts ma
'Ile connexions ratrachent au désordre du Japon d'après la d: IS
que~ ,... ~~
N use sans doute mrwnvement, a fau la preuve dans ses films qUe la .
u , " , œ~
nUl té el la rupture ne sont pa exclUSIves 1 une de 1 autre, mais coexten.
sives, Le sentiment doucement fascmant de la VIe qUl passe et de l'écOulellle
du temps tient à ce que la discontinuité s'y poursuit mais incessarnmen~1
et que la contInuité persiste mais persiste à discontinuer sans hâte ni répit'
Le terme musical « délié", dans sa double acception contradictoire de sépa.
ration des doigts et de souple continuité dans le phrasé qui les relie de nou.
veau, convient bien à un cinéma aussi naturellement musical.
LE NATUREL
« Naturel» est en effet le mot qui revient le plus souvent quand il est ques.
tian de Nuuse, soit pour en faire le détenteur d'un secret de fabrication se
dérobant à l'analyse et impossible à pénétrer, soit pour désigner une simpli.
cité de style allant tellement de soi que son évidence se passe de mots. Les
témOignages allant dans ce sens, de collaborateurs du cinéaste ou de corn.
mentateurs, SOnt si nombreux qu'ils découragent l'énumération. On se limi.
tera à celui assez récent et passionnant du cinéaste Terno Ishii, qui fut l' assistanl
de Naruse sur deux films, Les Produits de beauti de Ginza (1951) et Maman (1952).
Lors d'un passage à Paris en 2004, à l'occasion d'un hommage qui lui élall
rendu à « L'Étrange Festival » du Forum des Images, il s'est montré ravi de
pouvoir puler d'un réalisateur qu'il disait aimer plus que toUS devant la
caméra de Stefani de Loppinot et Bernard Eisenschitz l, À plus de quatre·
vingts ans et à un demi-siècle de distance, il faisait preuve d 'une mémoire intacte
du tournage des films de Naruse, donnant mille détails sur sa précision el saD
not'~~ent
habileté , _ .uu danS 1a maruere
" .m directe et d'etournee . d on t 1'1 usall
pour obtenir de ses acteurs ce qu'il attendait d'eux. Poussé plus avant paf sel
mterlocuteurs sur le . d 'fi' d nalu'
s quesuons e mise en scène, il a quah le e«
relie» la position de 1 • d cle
a camera chez Naruse « narurels » le jeu es a url
et leurs déplacemen ' ess
ts, « naturelles» la composition des plans et leur suce ioP
au montage La corn . d S saP
d . paratson avec les films d'Ozu est venue très vite an
IICours, et elle-mêrn , fI'lu l •
e comme « naturellement ». Accrochées a un
1 l'
~trf'llf'n ê eu heu le J O i e 14
.iOÛt 200S septembre 2001-. Teruo Ishii est mort ~u J~pon un an plus urd.
I\:u<lges flo ttants Mas
ayuk.. Mon et Hideko T.- '" _ .
~aIJlJn e.
lail hhii les images d'un film d'Ozu frappaient au prenll n r
rap pe , • , , ' regard
lune valant pour elle-meme - par 1 mSlstance du cadre, la Corn 0 " -cha,
" 'llb l' " p Sltlon '
metrique, la recherche d ans 1 eqUi re et orgamsatlOn interne d g~,
et pour le dire d'un mot, une beauté immédiatement senSible les ,mOllfs
, . ' d' b es lm
de Naruse, à J'oppose, sembi<l.1ent a ord quelconques, n'attirant J'a ages
' 'uli' E ' '1 hi' l" ttenllo
Par aucune qu ali'te parue ere, t,, al0utaIt" S l, etonnement d etOUst n
grand après le montage, tellement il semblait lruraculeux - mais d'un ,lall
renouvelé à chaque film - que ces plans simples et sans apprêt fi ' nurade
nlssenl
donner un film aussi beau et «naturel", Et Ishii, dans J'entretien Pat
SSlmul er ou' 1e portaIent
chail n ull ement a'di' . ses pre'fi'erences, ' ne cher.
Dans son essai sur Ozu, Hasurni a le mérile d'aborder frontalement
, et Pat
la négative, cette question du naturel. Tranchant sur les précautions d'initi'
qui sont souvent de mise quand il est question de ce cinéaste, il semb~
n'éprouver aucune gêne à affirmer, allant même jusqu'à le revendiquer comm:
J'un de ses plus traits les plus marquants, le « non-naturel » du cinéma d'Ozu,
Trait à ce point caractéristique de cet auteur qu'il marque, selon Hasumi,lOus
les aspects du film, et cela de plus en plus nettement dans sa derniére période
créatrice. Pour Ozu, insiste Hasurni, le cinéma manque essentiellement de
naturel, il y a, selon ce cinéaste, tricherie non seulement dans les règles com-
munément admises qui commandent son fonctionnement - « justesse » des Tournage de Nuages d'été: Chikage Awashima, Haruko Sugimura et ~tiLo :\'aruse.
raccords de regards, direction de ces mêmes regards par rapport à la caméra,
mterdit du franchissement de la llgne des 180 0 - , mais dans le fail même de ment, dans la même direction, Commentant ce dernier exemple, Hasumi
prélever des images sur le réel et de les agencer dans l'intention de reconsti- récuse la référence de certains exégètes, selon lui com'enue et abusive, du
tuer un semblant d'espace-temps homogène censé le reproduire fidèlement. cinéma d'Ozu à celui de Robert Bresson ou de Carl Th, Dreyer, pour le rap-
Bien sûr, malgré ou plutôt sur le fond de ces présupposés, Ozu n'avait eu de procher plutôt de \' outrance fellinienne, du géométrisme de Fnrz Lang, de la
cesse de consacrer sa vie à cet art, et à cet art seulement_ Mais c'est bien à par- plasticité décorative de Busby Berkeley ou de la mécanique des films de René
tir de cette comiction chez le cinéaste d'une imposture constitutive du cinéma Clair, qui avaient connu un grand succès au Japon à la fin des années \ingt et
-habit d'ArI~uin qui voudrait se faire passer pour une robe sans couture, tech- qu'Ozu avait vus l , Naruse s'exprimait peu sur son art, et il ne s'est jamais pro-
mqu~ masquee du rapiéçage et du ravaudage _ que KijuYoshida peut s'auto- noncé sur une nature essentiellement trompeuse du cinéma ni sur un poU\'01I
nser a defirur l' d'Ozu de restitution fidèle de la réallté qui en serait l'essence. Comparé à lui, Ozu-
, art comme un « anti-cinéma", et Hasurni, de façon non
moms provocante, écrire cet aphorisme digne en humour d'un Jacques si ce que nous savons de l'humour de la personne ne rendaIt cette assertion
Audiberti, « Un cinéa t ' ll' 1» Comique - aUIait presque un air de théoricien sevère. Mais le « naturel "
, s e est essentte ement un etre qui manque de nature.
Et, aloute-t-il uf ' , dont on a si souvent crédité le cinéma de Naru e n'a rien qui aille de SOl, et
,sa a renoncer au cinéma ou à succomber lui-même aUX
h Hn' aUlonse, pas qu'on se limite à le constater pour le releguer
'
cannes de la triche' 0 ,
ne, zu ne pOUVaIt que désigner souligner el men
. le aUSSI tôtdans
.
aggraver ce « manque d l ' ' les le vague et l'indéterminé. La vision d'une seule scène d'un film de Naruse, meme
dl' e nature "essenuel. Hasurni en cite quelques exemp
ans p USleurs fihns tardif, d' , les la plus lriviale ou la plus pénible, suffit d'abord à différencier les sennments
deux s Ozu' la scene de Fin d'automne (Akibiyori) ou
amoureux assis côt ' • ' .
' 'Il e a Cote a un comptolT de restaurant exagérément eiJO '
' il 1melangé s qu 'Il .
e e SUSOle de ceux _ apitoiement, ' facile , familiarue
compas Ion
1--- ,
mangenl d OUche et di . , . 1 1 part des films qua -
es noUl es le n e ' prl C( ln screte avec les persOIUlages - VIses par a p u
(/(Oh,y'_ L , Z presque colle au mur - celle de Dernier ca
•• "'ru: no alti) où deux f fi" are
devant un uturs lances som assis sur un banc de g Allf'lrt· Con d)elllent HiLSUllll cht'z Ozu n ~
mUI et parlent en to l ' ,enl. Plt,J.i, q' n.ll.!io~nce.l·umdJrectlonm.lllë d~s regud~ qUI tr.l.ppe t d non _.neur lIA
dans Pnnttmps priroct (Sôsh ,urnant e dos a la voie ferrée; celle egalem Batamt..U Unt" 19f01\. da.n~ l' œU"Te de Nume, ~u dermer p1~n d' un film e (l'mM ........
hl u têle pour œgu-
un), ou les employ' . diri' d J(aJJlatJ du ..'1 Ulle
rosa., 50). )OT'ol1Ue deu.x de!., troiS \œ~ reronahée.. tournent en\effi e
pour ~e rendre au tr '1 es qUI se gent vers la gare e . ' --,
aval march d • ine'
ent u meme pas en regardant toUS, obs l
réserve de l'engluenlent, et dans le méme. temps la distance ;~" ' bl
""ul ernem main,
P
tenue e
t nécessaire pour compr,endre \'lbre pour ces personnages d'
. .
rc
une allec-
ucide maIS étranger<' au Jugement. L'indifférence du mouveme t d 1
lion l " . , n e a
1 vie et du P
assage de 1 eau du temps, 1 aIsance dans l'enchaînement d "
es scenes
TCHÉKHOVETNARUSE
On peut tracer un quadrilatère des diffèrents types de relations hwnaines explo-
rées par Naruse. L'horizontale supèrieure concerne les hommes et les femmes,
mariés ou non; les deux verticales les liens parentaux mère(s)/fille(s),
mère/fils, père/fils, père!filles; l'horizontale relie les frères aux sœurs. Une
seule fois, dans Le Grondement de la montagne, une ligne diagonale èquivoque unira
un beau-père et sa bru. Aucun film de Naruse ne déconnecte totalement ses
héros de liens familiaux parfois fort complexes, comme dans L'Éclmr ou le très
enchevêtré Nuages d'été, et même Nuages flottants, centré uniquement sur l'm-
vivable passion des deux amants, fait apparaître l'épouse de l'un et le cou-
sin violeur de l'autre. Des cousins et des IÙèces viennent souvent dans les films
se greffer sur l'axe familial central pour le déranger un moment. Les couples
mariés sont travaillés par la question de l'enfant. Quand ils n'en ont pas, ils
en souffrent, peuvent se résoudre à cette absence ou, à l'inverse, discuter et
SOUVent se disputer pour savoir s'ils Ont les moyens ou sont dignes de gar-
der celu'1 qUI.S, annonce. L'horizontale de la f ratrie jouit d" un pnvllege
"" par-
ticulier (nous entendons par ce terme, que la correction linguistique n'a pas
encore . d' c__ ,n
scm e, aussi bien l'ensemble des frères et des sœurs dans une IalllWe
. celui d es fr'eres ou des sœurs). Naruse a consacré un filin enner
que . a'1 a rela -
. entr e un f rere
flOn ' et une soeur Frère ainé sœurcadette (1953), prod' Ult exc
ep-
tlonnellem " l' ." L'Édall
l' , ent non par la Tôhô mais par la Daiei, comme avait ete
annee préce' d l, par la ,io-
1 ente . C est un film très atypique dans son œuvre
To-~Y'slque de plusieurs scènes d'affrontements entre ce frere , et cette. . =
CesUt en restan t constamment obscures a' 1,entendement d es protagoniste.
La f:PloSiO~ JOUent à l'évidence conTIne tenant lieu de passage à l'acte sex~
\. celdu
"'lOti , desir in cestueux eprouve
' , par Ino Id chi 0ou é par le grand ~!asa},
, e hero ' 1 . hi el de Nuages
s ega emem des Contes de la lune lague de Mizoguc
~
ld.t ,llltn horno ' y ' } ale dej" ete
..'.lIt
.
ptt Pll Sotoll ':'::;:e.d~ Sillsei Muroo (1889- J 962), egalement poele et ~ wn~r ce roID1n
CI) Ur.. en 1936. Nuuse, qUi ilViIt \'U le film. di~t bt.l.UCOUp
cOUPle .... _
. "Cn U h
....._ _ _ _e ara et Yoko SU~I.
flottants) pour sa \(l.ur Mon (M l'
ac llk
l'impératrice sau hCle!le Yang 1( 0 Xlv 1 ueS a dml'Tacriees, les rav.t. en récitanl Un passage du 1
.
d
exte e Gae, dans
. . d ""el , que q. 'il est alors en tram de Jouer au théâtre Il dev d
mais ausSi, ans un regIStre OPP' e. C nSOIe, qu ,. lell ra aSSeL Vite
OSe 1 /.<1 e F miko s mstallera chez elle, la trompera avec u
sensu,elle Micke)" de Rue de la honte [Ak' a tt, . anl de u ' . ne aCInee de 1.
lm]) s }' rradmt dans plusieurs scèn Glen <b, 1a;' ièce qui déclare se sentIr « sa femme» depuis qu'Us Ont loué Tchühov
es aVl'( meme p vanl de l'abandonner assez piteusement.
fureur et une brutalité de forcel' Un, semble, a . dd
. . . le eXce en La frequ'ence du nombre trOiS quan es sœurs apparaissent dans un Il'1 m,
nonnelles dans Wl anema loulOurs tr' p.
. .. . es ph} . s références éparses au nom de Tchékhov,le regret exprimé par un ln
slque, maiS generalement plus c quelque . h" d" . 1" •
. Ont en Ue Naruse ait COIS! ecrlre ul-meme le scenario de La Flie d
L' affectio~ entre le frère et la sœur or hU u ue atlen tif q ' . , 1 0Il\
q 1 lu tôt que de se confronter directement a 1 univers du dramaturge
lim de L'Eclair, qui partagent l'amour :e ,. on pore P d ' , m. , .
osé donc connu u cmeaste et en a mite avec lw) sont-ils suffi<,ants a
.
muslq . ue et l es tac
'hes menageres
" dan la (supP .., . Co il d' ,
sune nourrIr . J'hypothes e , mtultlve et lrag. e, une parente entre eux plus pro-
entente de jeune couple, la complicité Ut
nde? Un eertain nombre de traits communs invitent à la poursuivre.
fait quitter leur famille les deux adolesce~~ fo 'd' . h l' l'
Biograpruqu es d abor : Wle ]eWleSSe marquee c ez un et autre par la pau-
dégoûtés de Comme épouse el comme fenune (TSUIIlr vreté et la peur du lendemain, les déboires
IOshHe,onna IOshile, 1961), laissent égalemen' d'un père endetté, Wl fort sentiment d'hu-
afIleurer Wle discrète couleur d'inceste, mati miliation longtemps ressenti devant les aurres,
dans Wl regisrre sensiblement plus tempéti la haine consécutive de toute autonté, Wle
que le furieux Frère aîné, sœur cadetle. froideur personnelle de surface démentie par
L'horizontale des soeurs entre elles eSi la fréquence d'actes généreux. Mais, plus
marquée par la fréquence du nombre trois profondément, frappent nombre de constantes
Trois sont les soeurs au coeur pur dans le esthétiques commWles au dramaturge et au
premier film parlant de Naruse en 1935, cinéaste. Un théârre et Wl cinéma également
mais rrois déjà en 1932 celles de Un prjnl/lJJ~ pauvres en péripéties et en actions d'éclat, cal-
Freœaine,sœurcaderreDehauten mité. Trois seront en 1950 les soeurs de ~ qués sur le cours incessant de la vie et J'écou-
bas MachikoKyoetMasayuloMori; Bataille des roses, beau film Wl peu sage de tran· lement des jours, hantés par la répétition du
Kumeko Crabe. ~1asa}'Ukl MoCi sition enrre les années d'après-guerre et il quotidien et la fuite du temps (Wl temps et
et ~\achiko Kyo; Elg, Funako,h, et faste période qui a suivi, rrois sont les demi' un quotidien devenus eux-mêmes person-
.\\avavulu .\Ion. soeurs conflictuelles de L'Éclair. nages essentiels de drame, qU'Wl geste de
cr" ,
Le retour insistant des soeurs au nombr eanon etormamment moderne rend sen-
de rrois ne pouvait manquer d'éveiller une résonance tchékhovienne. Il f~' Sibles comme tels, au-delà de tout sujet d'in-
lait, après l'avoir éprouvée, résister à y accorder rrop d'importance. MalS tngue). Sous le calme de surface du récit,
d'aurres mdices, plus objectifs, continuaient d'alerter dans ce sens. Ainsl,l' une attention égale prêtée à Wl désordre d' af-
critiqueTsutomu Sawamura, dans le mensuel Eiga hyoron, faisait .. li en 1935" feClS ch
l' angeants et confus. Un alliage de
reproche à Narme de ne pas avoir franchement adapté La Censaie dans La Flik }'nsme et de P "
rosalsme voire d ' . li te,
e trIV\a .
dont an parle, et de s'êrre seulement inspiré du climat de décadence régnant dan' caractéris '
!lis ent semblablement des protago-
lapiècedeTch'kh ( fil d sœ
e ov ce m met en présence non pas rrois mais eux url. lél tes le plus SOUVent indécis, versatiles ou vel-
sur fond de déclin d'un commerce de saké) La référence à Tchékhov est en laites, abando rmes ' .a d es ill usions que 1e réel
cOnl
revanche explicite d l' d . . , 2 du jr''f! redil d
· ans a aptanon realisee par Naruse en 196 Un . urement. Le refus enfm de porter
autobIOgraphique d F ik H · ']' ail ter lugeme
· . e um 0 ayashi Chranrque de mon vagabondage, qUI av , man nt sur des personnages qui ne
due celebre en 1930 U 1 . danS quentpo. ..
· . ne on gue scene est consacrée à la rencontre,
bar ou elle gagne pé .b l . , ,plr~ ment
entre eux d
urlant lamais de s evaluer dure-
.
• 111 ement sa Vie, de l'héroïne Fumiko et d un a d COndu. ' e proposer quelque regle de
poete et acteur de théâtre occasionnel, un certain Date. Celui-CI, entoUre Ile q u . .
e ce SOit ou de laisser entrevOir
]'~poir d'une solution collective aux malheurs de l'existellLe Qu
expliquaH à Stanisla"Jj que dam La MOutHe, Nina est amoure andl'chélh
, mais
\Tai Tngonne, ' d e l"d' '11' r;'
1 ee qu e e s en ait, et que pour int
use nOn
' p~ d
" 'l" erprete 1 ~
û ne devait pas s habiller a\'ec e egance ma.JS poner un pantalon ' r f rôlt
, ('
des moussu"" trouttS c est nous qUI'sOignons
u l ' ) ; quand il décla ' a carre~~ ~
" , rau que 1
Sacha, dans IInoo-, « ressusotera œlw qUI est lombé" , Ce n'est pas Iv ~ Ifull!
'ch '
aune, mais celle ta e", on OUlra.Jt emen 'l' <Ire 1
par er de tant d'héro" anov qu'el\
' b' , "
plemes de bonne volome, 0 snnees et touJours deçues, acharnées' 1''''<
mes de N'ho.,
, 'fi ' , a a recher.l
d un bonheur qu elles lllissem souvent par Identifier avec cet ~II
te reche h
même, Nous sommes proches de la fin ajoutée par le cinéa re 1
, " Ste au ra
inacheve de Furniko Hayashi Le Repas (une fm qu'on lui a sévèr Illili
1 ement rep
chée comme convenue, el pourtant si fidèle à l'esprit de la r ro.
omanciè )
1 1 quand M1chiyo regarde son mari endoffiÙ à ses côtés dans le train qui les r ~e,
cbez eux, provisoirement réconciliés, el s'entend dire : « Mon m ' aJnfllt
, , , m~~
de mOl, son profil est banal, fangue, il se laisse aller dans le flot de l '
, . a~~
û se batrra a nouveau el nagera encore avec les autres hommes C' ' .
, ote a Cale
ensemble, je vais vivre en cherchant le bon:
heur, Pour une femme, n' eSI -ce pas cela, le
bonheur? » Il y a là une conviction en tOUl .\la femme, sois comme une rose: Tomoko Ica.
points symétrique el inverse du mouvemenl
qui faisait osciller l'épouse de Ma femme, SOI défunt, fidélité aux traditions ou choix d'un mode de \'le modeme, \ie en ville
comme une rose entre ses poèmes élégiaques ou à la campagne, le cinéaste ne tranche ja.Jnais une fois pour toutes, Ce>t le
déplorant l'absence de l'homme aimé el son mouvement de la vie, imprévisible et hasardeux, déjouant les programmes d'e.m-
incapacité à supporter sa présence vécue tence et les plans de conduite, qui seul légitime ou in\wde des déci,ion; et
comme grossière, Ainsi se reprenait-elle i des choix jamais garants d'un boruleur, À la fin de TroIS sœul5. ~Iaeha déclare
mépriser son mari dès son retour comml « Il faut vivre, » Ce pourrait bien être le seul mot d'ordre du théâtre de
elle le faisait avanl son départ, le trOUv,nl Tchékhov comme du cinéma de Naruse, que tant de traits rapprochent « Il
prosaïque el banal, ne supportant pas qu'il faut vi\Te» : l'wtique précepte auxquels semblent répondre le, pef'onnage"
s'endorme au spectacle de kabuki et préfère et qu'on les entend souvent proférer dans les fûm" :-':on comme l'aeqwe,ce
aller au music-hall, choisisse d'aller à pied plu' ment fataliste à un destin de malheurs que résurne l'expressIOn" Il faut bien
tôt que de prendre un taxi, mange et bol'" \ivre », malS comme l'ünpératif « Il faul \'I\Te' " d'une approbanon endu-
d'abondance au restaurant quand elle toU' rante de l'existence,
chait à peine à ses plats, Et de même qu'à Il
douce Micltiyo du Repas répondra pJus lard
ENDURANCE
l'acariâtre Mineko dans Épouse la vision pal « l'
, /Jo
torale du bonheur à la campagne dans v essence dl' e 1lomme n'est p" dam ses sentiment, et ,., e'penenee'
femme, SOIS comme une rose démentira -t,elle cd"
tcues, l11ais d
!\'Jb ans la' tenacite, silenCleme
, avec 1aque Il el Il es afTronte », eent
âpre et sinistre, qu'offrait précédemment~: dt 'en Mus'I ,1
dans Cinema
" ou thrâtre l Beaucoup plus tard, en d'e Ccormant comme
COUtu J d J' ptut
film comme Apres notre séparation Entre les d COrn me le texte qu'il cite, Godard, à la fin de GronJeur<t na "'" un
La Folle d
Onc On parle D h
1'as Sach;ko Ch;b . e aU[ en
a e[ Ka MIhashJ
férents couples d'oppositions que les fIlm' dl
Nat use ' d'ec1-m ent acceptation
amour ou attachement à la mémOire
, d' un nou1t
d'Ill'
~, -
rnerce d, C'
rtMu!oi) C,
,
Inrma, fall dire face à la caméra à un Jean Pierre ea
P,
't 1
P ")
(' L' e. . sentiel . ni les C"pèrienœs 111 les sellliments, malS la t'enacit.
ns une tendance à l'emphase doloriste le son q l'
_ -eclaquelle nom les affrontons 1 » De J'essence à l'esse _ e SIl iS no ll Sa .'. . • ue ft a Vle n
aeuse a' , __ . nllel,la pa rfo 'c mes, Dans L.Eclalr, Kiyoko,la Jeune fille réfractaIre fan pe 1
n.",;ant de la definlllon et du comtat a la proclamation d'un Phr.,. . x lem . . U!il en-
C1lange. r - __ " , 1ll0t d' .. faIt aU· end ausSI bIen a se' soeurs - la cynique et la ge' d
C5 - deux. formules, et le passage de 1 une a 1 autre, pourraient al'd ~~ o~ Use s'en pr Ignar e -
(Ie ' . veules aux prétendants brutaux, à son frere parasite et ' '
, nueu' eclairer un cinema où la fai ble teneur en actions est en r'
a· alSo n -
Ut-i~t ,
aU-v mans ' ' • c al a sa mere
qU E -1 faut que sa rage expnmee ,ront ement et dans les term 1
- " 1 ul'
de sa rlchesse expreSSIve, "aruse passant sans es sa 19ner Sur les" Inl'o.
~, d'ô se t 1 es es
. ' . , evenero in e énerau " x contre les hommes C" Ils sont affreux» "Ils som la'cheSn,
(quand il ne les elimme pas totalement du rem) pour s attacher se en piuS g
1
, . . .
Plus en plus tard et "effondre un. soir devant Sugiko en criant son al1JOUr
sa souffrance ImpUl"ante La reponse de sa femme est alors st '
" L amour sans la force ne suf!lt pas, et la souffrance non plus. » À la fi t
film, près du Ut d'agame de son mari qui s'est « suicidé» en versa llld
UI dt
!
u~_
nl sa \'01
ture dans un ra\ln , elle règle ses comptes al'ec la mère la sœur le 1
• . " S va ellf'1
feodales et le culte du nom, et qume la chambre en disant au mourant.
«Tl
es un bme homme, 'TlalS trop faible» (trois ans plus tard, dans un film
193 7, 1"epouse de Larmes d'une lemme
- qumera de même, quoique dans descir.~
cùn,tances I!'ons fatales, son mari et une belle·famille hostile). Narusen'~.
maa pas beauLOup La Rue sans fm, qu'û disait être une ultime tâche à accomplu
pour la Shochil:u avant son départ, de surcroît à partir d'un feuilleton don'
aucun autre cineaste ne voulait. C'est un film brillant et un peu formaliste.
ma" ql. dOIt peut·être à ses défauts de laisser apparaître plus crûment que
d'autr s la force de son message Le départ de Sugiko de la chambre d'hôpt. Après notre séparation: Sumiko Mizukubo et Aklo Isooo .
tal, apre, qu'elle a traité de« faible» son mari en train de mourir, frappeet
eITet par une exceptionnelle dureté. Mais peu d'héroïnes de Naruse, même déftnitif de son père vers une nouvelle famille, conclut, devant l'absence de
les plus patientes et les plus conciliantel. réaction de sa mère qui se contente de verser quelques larmes, par une phrase
échappent au moment où elles sont ame· surprenante au regard de son altitude quelques minute, auparavant· « Ma
nées à dire, et pas seulement à manifester. mère est une perdante, elle ne sait pas se battre. » plus déddée et acme,
leur dégoût de la faiblesse et la nécelltlè Huoko, dans Les Lormes d'une femme, répétant le geste de Sugiko dans Ln Rue_
d'endurer Ainsi Osome, la douce joueu. ftn, rompt à la fois avec une belle-famille qUll'exploitall conmle une servante
de shamisen de Trois sœurs ou cœur pur, lo~ et son mari qui voulait faire d'elle une délatrice (elle e t Jouée par la très auda·
qu'elle retrouve sa soeur Oren qUI a deputl Cleuse Takako Irie, par ailleurs productrice du film) Dès lors libre de lOute
longtemps quitté le domICile de leur mè~ . au se uû d' Wl avenIr
attache m aJ.s
1
. san~ reperts,
'11 e e ya, co mme à son habItude,
méchante et cupide, lui répond-elle, quand retrouve r Sur l '
a terrasse d un grand magasin son ten d re cous m R)'o,uke . qUI
œlle-cl l'interroge, que cette mère n 'a p~
la qUest'10nne Sur ce qu'elle entend faire de sa \'le.. Hlro. ka re'pond en deux
changé, mais qu'elle-même, Osom e,." dtelllps bi en marques," qu un long mouvement de camera ' rele 1
et scande 'plen·
' (,né Idel1Jent d' , . t lUer Je ,UlS de' e
" devenue dure ». Et dam la denuere \ tan lS qu elle arpente la terrasse «Je l'aIS con II .
nUe f o n e . . 'J tmueraI.i ,hercher
dl' Ma femme, SOIS comme une rose, la jeune ((JJ]1ll: et orgueIlleuse », et tout de sune apre, .« e con
ce qUi e b . . nt d" l'd,on
qUI a pOurtant souhaité et facilité Je dép;r1 n St eau» (ce goût offirmé de la beauté, dont tem.OIgne . )
ages p r. . 'hez . Jru se
l' ar ois dans la plu, grande détresse, est une constante L ur
acharn ' 1 d etC néLe"'lf<S Fa
/ ·hlau·liIdeko T .,, __ - - 9e ne emem a vivre la ténaCIté et lou,ent a ur t
M ~n(' tl J\L(\uko DAIl lt Chmlln parcotlru emoTlble (Klml 10 yuku fIlJChl, 1 pas 10mb er " ~ d boulelersel11<nh e
lUta. dr.lOlIJ. t" 11 If' KC:nano. N;uu<,e r~prt'ndra lt'Ut' Idet' de d' r ., c est dans la peinture de, annees e 1 plu'
esord 5 u'll se font e
'Ulcldr en \iOltlUt' p.u dé!>t!'lpOir d'olmour re qUI om SUI VI la défalle du Japon en 19+ q
âprement sentir chez N
arUse
son actrice d'élecllc.n H d k' POtl~\ alliance, s les chang J'knts Je rapports
leotk ,,~ ble deS 1 distance entre ceuX qu'un pro-
Mais lui même en a trouv' 1 <l'<llllln ~ rc es , a
l , e <l far de a approche pour un mstant ou
dms les romans de Fumilm H nlul'll mm uli r
. .. . d <l}'<l)hi ( F leI CO . fldélilé éloigne, composent et 10)
pnmlt1ve et m omptable» ( ûl\, . ne III 1
. . , ' « endur qU U un espace restremt une choré-
« combatl\"lte» « refus d <InCe 'fo dans
, ' e 50mb de nl. ' ble. La plus jeune sœur, lGyoko,
« energie typique des femm rer hIe U1S ta
es » Sant gcoP u à peu du groupe, el sa répro·
formules qui re\iennent réguli' dl , xcepte pe
eremenl se. désir de distance el de retrait,
sa plume, Ainsi, dms Nuages floll 1 10 ballon, son
. oms, ors ~ 'l n'explosent pas en reproches ou
son amant TomlOka traite Yukik cl qu uan d 1 s
a e PUI q . de dégoût se traduisent par un raJ-
parce qu'elle est entretenue par ' en IIlJures '
,... un sold' t . eme nt imperceptible du corps, un
amencam, ou fait mine de la dés<l dlss . . ,
pprou,t, , urn ement une inclmalson ou une alte-
qumd elle se vmte d'avoir puisé san delO '
5 aUq ranon. du visage' . voile passant dans le regard,
gêne dms la caisse de Son cousin Iba il uemblement de la lèvre, voire laide grimace
qu "11"
1
' l 'ee autrefois, il s'enlel
avait VIO Pet
de répulsion, Naruse rend physiquement
répondre crûment en termes de sunie. sensible la distance spirituelle croissmte qui
déplore alors que la guerre ait renduYuhlu sépare le rez-de-chaussée, où se tiennent
si dure, Aucune complaisance chez Narult mère, soeurs, frère, maris et amant, de la
mais aucun jugement non plus sur le pero chambre du haut où Kiyoko excédée, va
sonnage de Kin dans Derniers chrysambémo souvent s'isoler. Frontière que n'hésite pas
J'ancienne geisha mille fois déçue, qUl ne à franchir abusivement tel ou tel membre de
trouve plus de plaisir que dans la geslior la famille qui, selon les enjeux du moment,
impitoyable de ses affaires de loyers et vient lui demander, la supplier ou lui inti-
DerOlère scène des Larmes d'une d'achars immobiliers, ou de Fumiko dans mer l'ordre de descendre se joindre à eux. L'Éd"'T,
femme' Takako !rie et l-Udeo Saeki. Chronique de mon vagabondage. Ce film assez taro L'exaspération grmdissmte de Kiyoko devmt
, . dif, tiré en 1962, nous J'avons rappelé, dl les manigances de l'espace du bas se traduit souvent, quand elle ne parvient
reCH autobiographique de Fumiko Hayashi, dresse le portrait d'une jeun' pas à échapper à une promiscuité qu'elle exècre, par une attitude corporelle
femme que le chômage (celui de la crise de la fin des années vingt), ses U' précise et récurrente: un peu à l'écart des autres, elle se tient debout, les mams
vaux de fortune et ses amours précaires ont confronté à la faim et à l'ide< dans le dos, appuyée Contre une cloison, le corps marqué d'une raid:ur
de suicide , et que sil'eu ach arnement a' ecrire , sauvera. La romanClere.' daIll qui signe la désapprobation, la colère contenue ou le mépris. A celte legere
Son "texte et le cinéaste d ans l'"Image qu il en restitue, ne nous epargnen
'Illen mais perceptible tension du corps de Hideko Takamine, qUI a!leCle dans
des epreuves et des trahis 'ell - >U\-rt' plusieurs films les personnages qu'elle incarne quand ils entrent en,.!,e,-
. . ons qu e connan, mais aussi des ruses, manœ
mtrlgues et coups bas d '11' . (!lenl sion s'op
l ' pose parfois, comme un court moment a an.
d' b don et d'eflu,ion,
.
, . Ont 1 Ul arnve de se montrer capable, notam
ar
au'detrunem
. de ses nv
. al es en l"merature, Mais c'est surtout dans Leal
'E 1 r qUI : mouvement d'aller à la fenêtre de J'étage et de sr tenir seule en reg
s expnme par 1 . d al
~ . b ' a VOlX u personnage de Kiyoko (HidekoTakamine), el p 'nt rêveusement le ciel ou en parlant avec quelqu'un de cher
Ols ruyamment l'av . IJll'
sion l ,erslOn pour la faiblesse de caractère les campra
s et es alliances vénal C film' ,: rlJolUI
_ . es. e 1 est 1 un de ceux ou les echanges ,e
sauvent tres violents _ . . , . se dt" VAILLANCE D'ACTRICES
emoti ' SOnt, aussI bIen que la traduction slleliCleU
ons en gestes, attirud h' 'b " d~ f-1 ldek l' k .. fIl' qUl dl,;ur
l'espace a "1 d' es p y~lques et regards, souplement di~trl ue> n être a a amine, la collaboratrice de Narme pour dIX-,epl ~ 11 . 'd Jeu el
, li 11 un réc' . h d' ,,0'- capable d . . '11 . . indIcatIOn' e
Fréquemment 1 lt nc e en personnages et tout ell el CI ~ans b e senur ce qu'il attendall de e ,ans que la
pale de l'ap ,es membres de la famille SOnt réunis dam la pIète pOO., PerShl
eSoin cl . . r ure' de te:!'lne'
e mOts, a mcarné élecl1\"ement ces 19 '-. .' du llIcnde
partement de la '
mere en cOmpagnie d'invités ou d'intrU' ....
• , Ja'" 'nCe d es epreuves,
' .
la claire conSCience d e 1a medlOcrne
al"mour l't la certilude d '
, es des 1l1
endurCI au hl dl' Itillps. S. U1lo n,
a con,
Ies personnages de FUll ·k enanc~
. 11 0 1;a . Iv
sOIf de nne, leur ironie 1 }ashl
_. _ ' eUr lu' ' t
la falble»e et la wrsatilllé d Cldlli
. el aUtr
aussI sur leurs propres ill . el, Ill,
. . . certllUd '"
fau une interprète parfa ite de es, ~n
Chronique de mon ,agabondage ' nal Ur,
• ' ou elle 1
role de la romancière est pelil' lenl
, ·etre el
doxalement, le seul flIm où 0 1 par
11 a voit e
poser un personnage imite
. ' r pres ql
laboneusement un modèle qui s .
' . e savaII Ii
meme phystquement peu attra}'anl .
• a\ec 1
dé ré comme annonciateur d'une nouvelle et Le Grondement de la montagne, 1 herolile surprendra mari et beaux-parents par
période faste après la phase « stérile» des une fermeté qu'ils n'attendaient pas d'elle, une première fois en quittant
années de guerre et d'après-guerre, L~ le domicile conjugal, la seconde en décidant seule de se faire ayorrer plu
Produits de beauté de Ginza en 195 l, avait éga- tôt que de garder l'enfant d'un conjoint infidèle et qu'elle juge trop faible
lement pour actrice, et cette fois excep- pour faire un père, C'est à elle enfin qu'il re\;ent, et non à l'actnce plu<
tionnellement dans le rôle central (ce qui manifestement naruséenne qu'était Hideko Takamine, de formuler fière·
n'était pas tout à fait le cas dans La Mirr), ment dans Le Repas la loi affective d'un cinéma résolument non sentimen
Kinuyo Tanaka, Naruse a intégré dans ce tal : «Je ne veux pas faire pitié, c'est dégoûtant. » Et d'en poser les
film des éléments qu'il avait retenus de fondements esthétiques dans Le Grondement de la montagne, a"ec l'exigence
son premier projet d'adaptation avant· d'une « Vista» bien conçue,
guerre d'un texte de Fumiko Hayashi,
Darakashuru onna, l'histoire d'une hôtesse de
bar élevant seule et difficilement son fils.
À travers les péripéties de l'intrigue, le
film décrit l'acquisition, par une femme
généreuse et conciliante plusieurs foIS
déçue, de la dureté sans laq uelle il n'est de
LlO) Praduns de beuté de G'nza. De: souffrance que passive, et cela à (ravers un
haut en ba; Tanaka Kmuvo avec YU)I tempérament d'actrice apparemment peu
lion, Kyoko Kagawa, Yo,h,hlfO enclin à cette attitude, Plusieurs fois en
e
o";,,h,buko Ct Masao AI h
" 'ma, e f,et,
C.
KlJ1uyo Tanaka, en proie a• no mbr
de débOires professionnels et sentI)lleo'
dUX, se VOlt sollicitée Il
manClerement par le père de son enfant, un h0 mm'
"
faible
, et renonça n t que 1a guerre a ablmé' et . . d En
qUI peu à peu perd pie,
d ;llt des conseHs d
, e sa 1ogeuse et de ses collègues hôtesses elle conti nU'
l
a e:,tretenir. Après u d · , . ' Ulel
ne ermere deslllusion amoureuse avec un na
• omme et un ép·· d ' .. ne
tso e qu elle vit tomme la trahison d'une de ses je ...·
cOI.~guhe'b,dle déCide de ne plus ".der Son anCIen amant Naruse, com~lf
s·m a ltude ne no _. dt
, us montre nen des étapes ou de la progresSiOn
ON VRAI ROMAN
L'histoire de la relation entre Naruse el Furniko Ha}ilshi eSI a eUe seule dé,à
JOUI un roman . Il est peu d'exemples de cinéaste ayant adapté six hnes d'un
auteur d'importance, en commençant de surcroît par son dermer roman,
inachevé, pour finir par le récit des armées de jeunesse qui 1'",U[ rendue célèbre
treme ans plus tôt. Il est également élOnnanl que, \i\anl dans le même pays
et rigoureusement contemporains, ils ne se soient jarnills rencontrés et peUl-
être jamais vus, même si l'on prend en compte l'acharnement au travail qUJ
les a mobilisés l'un et l'autre lOute leur \ie, le goût de la sohrude et la timi-
dité « maladive » dont on a volontiers granfié aruse.
Fumiko Hayashi (1 903 - 195 1) présente dans la littérarure japonaIse une
figure originale à bien des égards. Pendant son enfance et son adolescence,
eUe n'a cessé de parcourir avec sa mère el son beau-père, marchands ambu-
lams, le sud du Japon, vivant dans les milieux les plus pauvres et parfois dans
les bas-fonds de la société. Elle s'installe seule à Tôhô en 1922, à l'âge de
dIx-neuf ans, survit en exerçant lOu tes sortes de meners precaires et éphe-
mères, multiplie le rencontres et connait nombre d'épisode amoureux,
~OUt en commençant à écrire _ comme elle le \oulillt depuis son plus jeune
age - , d' ab ord des poè mes, pui . des romans Son prenuer hne en prose,
ChrOnique d . . grand
, e mon l'agabondage, fortement autobiographIque, connan un .
sUcees publl' e et enuque.. . 8 1
des sa parution en 1930. e se consacre' alOl\
. entie-
rement à l" . . d' n hue lo
li' eenture et multiple les pubhealions. On a n que sa
Ullr/S (KakI 193 ) , b ographlque
Ses ' 5 marquait une rupture par rapport a sa seme 1
romans ul . ' . .. . per,onnell es ,
ad teneurs, toulours marques par ,es expenence> .
Optent alo ' . . . d nuheu \ de,he
rllés rs un ton plus o hlectlf dans la descnpuOIl e
et de pe . ~. leur ,un le m. te
tieU, rsonnages en luue pour leur \Ie et par al< ,
e et SPir' 1 . . 'e . d Il' des .\ent ure
allIou Itue le, mais surtout de femmes engage ' a nt
reuses 1 1 . ., ' In.,cuhue' ,,)
1t plu e p us sou\el1l vouees à l'echec. Les Igure hl'
S sauve . . . _ ar W1 irrepre-.: t t
app('1 1 d nt sedUIsantes et fil.lbks, et le, herolnf', mue' p ',te~le
e Vi Vr 1 mO} en' d f,t
Inon t e et parfois peu regardante, ,ur e' leu"
yn'ques ' d e a h s ' l l , > n OU P'
, n Ont elles-mêmes droll à aUlUIIé 1
112
"l
Chroruque de mon vagabondage. k linc dans Chronique de mon \'agabondag~. l:amour de la lecture.
Hldeko T:a an
tlon romantique ru féministe (la pensée et le style de la romancière ont tOUt bilité de poursuivre des études, l'obligation de gagner sa vie très jeune et
de suite frappé par leur âpreté et leur ironie). Il semble que la carrière de l'acharnement au travail ont-ils également joué dans le sentiment de proxi-
Fumiko Hayashi n'ait pas été gênée outre mesure par l'arrivée d'un régime mité que Naruse éprouvait avec la romancière. Et peut-être même aussi, bien
autoritalTe, militariste et conquérant. Liée pendant les années vingt aux avant la découverte par le cinéaste des livres de Fumiko Hayashi, un amour
rrulieux progressistes de la littérature et même au groupe des « Écrivains partagé par les deux dès leur plus jeune âge pour les livres des autres. On
prolétarien> » , elle a toujours refusé, préoccupée qu'elle était de son seul sail que Naruse, avant de devoir quitter le lycée pour entrer dans une école
trayail de romancière, d'adhérer à leurs engagements politiques (elle le technique, avait fait de bonnes études primaires et qu'il manifestait pré-
raconte sans gêne et même le revenclique dans un passage de Chronique de mon cocement un goût prononcé pour la littérature (les nombreuses adaptanons
lag<lbondage repris dans le ftlm de Naruse). Pendant la Deuxième guerre mon- linéraires qu'il a réalisées, en plus de celles de Fumiko Hayashi - souvent
diale, sans avoir été officiellement chargée de mission par le pouvoir en place, sans y être incité par la production et parfois même contre elle -, l'attes-
elle a multiplié sans réticences les tournées, conférences, lectures et renconrres tent, comme les passages fréquents dans ses ftlms où il est question de
C'est après la défaite du Japon qu'elle a écrit les romans et les nouvelles qUi livres) 1. Il en est sans doute allé de même pour la romandère, qu'on voil
J'ont iœposée parmi les auteurs les plus importants de son pays , LI dans le film Chronique de mon vagabondage se priver souvent de nourrirure pour
Chrrsantheme tardif (Banglku) en 1948, La Ville basse (Shitamachi Downtown) en trainer dans des librairies, feuilleter et acheter des li'Tes quand ses moyens
1949, et Nuages flottants (Ukigumo), considéré comme son plus grand livre, en le permettent, et faire montre très tôt de goûts littéraires a\isés : Heine,
1950 SolhCltée sans répit par les éditeurs et les journaux, s'obligeant elle- Whitman ou Pouchkine ... Et dans les premières minutes du film, qui retra-
lème a~ plus grand rendement dans l'écriture elle meurt d'une crise car· cem en quelques plans liés par des fondus-encbaînés les ngabondages de
dlaque à quarantehun ans, en 195 l , épuisée par ie travail et sanS avoir termine Fumiko Hayashi durant ses années d'enfance et d'adolescence, Naruse la
son roman Le Repas montre marchant de plus en plus à l'écart, puis à la traîne de ses parents,
Il est aUJour
. d'h' b' · r te' son absorbée par 1a 1ecture de quelque liue trouve. n ,.Importe. où .
Ul len connu que Naruse a maintes fois manues ,
adml!ation pour J'œuvre de Fumiko Hayashi, et souligné les affinités qu tI Une telle proximité de destin, des préoccupations artistiques et eXlste~-
lleU es co . d- alement entrai-
se sentait
. ayec les ml'1'leux qu 'eIeldetrivail
' . d1vidu>
: des groupes, des ln n mmunes, et bien d'autres affinités auraIent u norm
--
er, de la p d' . . ne collaboratIon
Isoles, des couples ou des familles vinnt au bas de l'échelle sociale au an un cinéaste connu pour ,on obstinatIon, u
appartenant à la . b . . e d,1
. pelIte ourgeOlsie salanée, usés par la mono tonI , 1 ~olrnh . It I-.. .... I!u;a
JOurs , les wntrOlmes
. , ~~ lts t-tnva. d 1 1 uera.t~ Cl ...'"W u-
materiellts et la routme du quotidien. Mais Naru se s CI' ,.... , qu,. d
f 1: .. a\lte
lib, on trou\'(' au, .. ! hll'J1 de .. rt'pn:\ent.lnl~ e i 1
h . d~ 1~ )oum1U'
Lt"' ttune5
du proche SUTtO d . r ' \1 00 Orn.tn Itr\ ur .. (c popul;ure.-. •. dl feUillelom ou de (ronlque... l' 'It"lln~ 1J.:i,,"i NU
(h - ut 'ses personnages de femmes, que leur prOies Pit """'pl PüU\'al(, nt d' al 11 l'UI"\ n:le\er mdlllert'Illmenl de l' une 0 u de lutre Ca..I ....~ri-.. nu '\U\l'I!
"le;"s,
. ,serveuses d e b ' h as) ou leur destin (amoureuses dés tlJU 1
ar, gels
Jl('Q
~rilgl (
t) OUlr. . d
t (t' emu:r cl T.lmull on pt'ut Olt:r parmi e.. P
1 lu, connu'> aU&f~~ r-
lA CbImSDD« kJ 6aDIcrDC
slonnees, epouses d - b , _ . o,r" 'r0llro Isl kA\ldao tht ), SunaoTokugana (Tou(t la IIlJTIIUC' uanuUtl, K,or.ll
zuml
~~~ta.1
. ff esa usees par le couple et J'existence mem e ) exp c ~
ul
~ur; ·(F(Smctntt). Nil'>U)1 Ibu~t:. II:' [u[Ur ault:ur du I..dèbrt" PfulC: url. (UII< '"""'"""""
• ux 'ou rantes d l ' . qU ) Itft a- .
1 J Q l .' : (
n'bt donc pas l1ré d'un roman de Ha,ra'll' , esespoir de cause elle trouve un refuge
, , " eent- par deuS. -rD uJ;1J
asa dépre ' '
et l e stenario en a ele l " SSlon en dormant en plein jour, La
Yi ka Mil UCldlté d F ' ,
boraleurs réguhers de Naruse, a de t'" ,..,-
baUd ' e Umlko Hayashi, comme d ha-
e eUan' ,
el Toshlro Id!.' Même si la slluatlO Il nt Iisane ' gere a toute complaisance par-
, ' aIlS rapr , S eXerc " ,
tt cenams t'pisodes ne sont pas s "nL~ Pers e ICI sans pitie sur un
Onnage .
1er l,unj\'l'r~ de la romal1C1ere,
. - ll'S ditTert' eS IUslln qUI, certes, ne manque pas de
{P!JUM;. Dt: haut en ha') Ken l <:hara , l ' duT, 1er Son " . ct"
sont eclairames, Le ton est mo tl , IOP rence ' comportement par 1 llldll1e,
K<nlcharactAhekOl""'_ R' , la decl ' It 'Ot et 1alonie de son mari mais dont nt
dl\.4Jrun<: <"0 affrontements I1101ns âpres, el J1l~ n'n ' ,
taro M.kuOl et Micko 'rakamlll(;. 'f darder
male du couple désargente e g nI le film n'épousent explicite-
ment les raisom. L'oppOSHlOn entre le quolidien Il' pluS I('rn 'pilogues qUi Ialssenl entre
. a. l' enwrs d e ce Il e qUi· pré, alai[ ed el Ull al·1 l~lIt) LeS e
moim prosaïque} est posee dccI'lon. R pos et Épouse, <mGl' .me récon·
. fil l" an\Mof dan' Le e . . .
SOIS comme une rose. Dans ce d erfiler Lm, epouse, aux aspirai' Ott \Olr, d moms un deslT dl contlnuer
" . LOns ht .
"h. . il U
marquees, pouvait bien deplorer 1 absence dl' son man da.ns des .
cohques, dès que celui-ci réapparaissait, elle se récrian devant
. • • d" .
raissalt comme d e 1a grosslerete et un manque elevation sp' .
mes
te'al't
Illel",
qUI lUI ap
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que ni mlrack ni grâce rosst!
. !Ill
ne VIe ent
transfigurer, restent mar
l"lI > • anté et indécidables quant aux
III
. . lrttuelJe , de pree
Epouse c'est le mari qui vit cette tension entre une existence con' . DaI!! qu es . des persormage, résignation
, ... . JugaJe ét ori\'a tlons •. .
fante et un monde que lUI fm entrevou une de ses coUegues de b
. . . . . ureaU,e
Ouf m . ' la reprise dune Vle usante' EspOIr
accablee a . c
veuve de guerre elegante, sensIble et cultivee Mais, et en cela m' ,J un, oses pourront changer a loree de
. ' . ' mns~ ue les Cl .1 . • ,
que la poetesse du mm d avant-guerre, LI fera de cette collègue s . tt, q " ,pusillanimite devant ce qu une
' . ,_, a mallress se repeler . .
A la fm d un filin ponctue de plUSIeurs scenes conjugales violentes 1 ~ t un changement de vIe compor-
... ' a m~. rupture e .. .
tresse amoureuse accepte d e s ecarter apres une entrevue demandée risques' Tendance augustllllenne a
Par lent de • . •
J'épouse (il faut admirer, avant la scène de confrontation entre 1 d 'amour plus que 1 objet d amour'
, es eUl aimer j
m'ales, la metarnorphose que Naruse fait subir à Mieko Takamine, soud NoUS sommes plus près des fins suspendues
lumineuse, élégante, méconnaissable) On peut croire alors que la fin n:l' de Miehelangelo Antonioni (L'omnlUra, La
tante est annonciatrice d'une séparation, et c'est ce qu'ont anticipé les en. noUe...) ou de Luis Buiiuel que des concJu- Derruère scène de PIUle Soudame.
tiques de J'époque. Mars Naruse a lui-même déclaré qu'aucun des ses trOIS sions bouclées. La forme peut-être la plus ht-
films « conjugaux» n'avait de conclusion, et la fm de Épouse reste vraimen' lérale et imagée de ces hésitations suivies de réconciliations fragiles est
indéterminée. La dernière scène montre Mineko en proie à des songeries lan. donnée à la fm d'un autre film de couple, Pluie saudamt (Shûu, 1956), dans la
dis qu'eUe entreprend, visiblement pour la première fois depuis longtemps, crès belle scène fmale où le mari et la femme, montrés quelques secondes
le nettoyage de sa maison : « Mon ma.ri est rentré saoul ce soir-là, il n'a pas auparavant encore en train de se déchirer, se renvoient le ballon de papier
dit un seul mot. Je n'avais pas exprimé la moitié de ce que j'avais envie de que des enfants voisins ont lancé par mégarde à leurs pieds. d'abord avec hos-
lUI dire, mais à quoi bon . Il a sorti son futon et s'est couché commed'h.· tilité ou machinalement puis en se prenant progressIvement au Jm.
bnude. J'ai gardé le silence. Le jour s'est levé, il est parti au travail comme On raconte que pendant le tournage d'Épouse, Naruse a expnmé le regret
à son habItude. Qu'aurais-je fait si on s'était séparés? Ce qui est arrivé se repro- de n'avoir jamais rencontré ni même vu Fumiko Hayashi, et que J'équipe
duira certainement encore, c'est peut-être ça après tout la vie d'une femme, du film forma le projet d'aller sur sa tombe. Nous ne saYODS pas si cette mten-
la vie d'une épouse » Les plans précédents sont consacrés au mari qUi" Ilon a été suivie d'effets, mais un an après Épouse, et non sans ,,·oir signé au
rend au travail d'un au las, plongé dans des pensées dérivant à peu près dalll passage deux très grands films (Frère ainé, sœur cadet!( et Le Grondemenl dt la mon·
le.même sens. Et ce sens est exactement celui de l'épilogue du Repos. il par~1 logne), Naruse a recours pour la quatrième fois à J'œuYre de la romandère.
des lors difficile d'accuser Naruse de trahison envers les intentions de Fumilo llfaitéc"S nre a umie Tanaka et Toshiro Ide un scenano . mêl ant trOl's de ses
Hayashi, tant les scènes finales des deux films se ressemblent. C'est parler de nOUvelles: Dernier chrysanthème, Asphodèlt (Suisen) et Héron dt neige (Shlrnl09 1).
« fm heureuse .. . di 1 d.1Il Plus quest· '. de couple desuni
. Ion ICI ' . ' " ' s e matS,
III de fannlle compuquee en cn ,
» surajoutee qUi est abusif, car rien ne permet de re, e .
ce mm pas plus que d ans aucun autre, comment le cineaste, . SI.,1on s 'en lIen
l
~ans le " shltamachl » de Tôkyô, la solitude de troIS geIshas Yieilli"anteS :
. d e l' œuvre 1 Juge les monologues d e PersOI
du moins aux seule s l'Illues ln, endurc' • urde-muene et
le et apre au gain vit seule avec une servante sa
nages d'ailleurs e . l ' , de lei! ne pense " " , .. ' . b' ante el por-
ux-memes p us perplexes que fermemelll assures t~. qu a gagner de 1 argent darls 1 il11mobll1er, Toml, exu er . "
e sur la b . . HU etTamae, sou -
It~le OISson, est sur le pomt d'être quittee par sa e, d"
1 &ude'..llrfo en fonnule l'obi d a\IJ Cf! USe et ., .' d HIs avant etre
uques_'T1'1 IgilUon d.am stm (elt·hre arudt' hur Flaubert où II !l't'n prtJl -«
t .• tgal morose, est en bUlle a 1 agresslnte e son _
"l...... aVilenl condmmé Mud Bo\ ' ' d let . IlI'b
d'opliquer la fa.ble cl cl . amt Ul) (OU l'st Il, It' personnage pro,,:rblal t:'t legt'n. "t"
tnlent b 1 1 du" et Pé,,1
l'lISt a andon nee par lui C'est J'un des HIms es p u . _
.6..bsun:hte Et eU el e mger l'lntdhgtlKe du lelteur) &t d'.lUlft>S tt'mu.s, où e<,t lt rl'qll}<j,lli " es de Nar . ' .. ' ontrapunnque [0\ 1
.
g il piS beso cl
t"m e.et ln(Ofnglblt' ccJO f USlon d ' . t 1 ou·..re_1 6-
~ j(Jfll(IOns ("( des genre!. t _ Une verlY) t Il
>
1~le f . use. Comme dans L'Eclair, une nrtuO Slle c e)es
ln e reqwSltQIrt.' U log
• tolU Ime1Jr i II 1
d \' d 1 Il)OfAi
lqU~ t f~UHt 5uflll a loutt:'S les po'>lulatJons l' a _."tqd
1 al[ se cr' '. . . . d e recouper enLor
ftr es concJu!>IO d 1 B bU""' Ignes d OISer, s Interpenetrer, se dl'jom re el , d l'in·
~ Ai PlI: ..de b Edl G li m 1: il condusu>n .) (B.ludel.ure Madame Bm-llIl.« 1 ". e de . 1 . 1euse et e
•
At4n, a SOUÎJgnt une mfl
OO'llS 0\ lIlUrd 199 3
.
'cJDU. (
. pp- 81 82) La traduclIlCe franç.u~ dt' NuUfF' Ootl Iolttn laq stln de la femme d' affair.es, de la tata Lste j~ d« (nuque,
ueoc!.! probablt' du romm de Flaubert sur celui dl' Fwmko Ha) a.~lll Ue que t a · . ' dOl>
Ut mquiete, A la sorue e ame l 'hf)Sillllhcm",
noJTl d, ln' l pOhUqUl VIsa' autant 1.
J11C nt . aU (; nr)r. engage
u,te '"ère qu'u pr tend const'rvausmt de aru'.
Inl la ro",an ~, qUI ~ ~alt
Il': n l<"t de , '" ltt apoillts m'ans Il' vmdamner, Cette répreJba!.J(
. decfl f .. m (rJIn
hllllt" a la dernierL <J S SIX etapes qL Jalonnent une h"vm ... "J
l11arque ar~ùqu~
nlune , , vingt huit dllS
ln a",'tJIt1° d e , par un Ollla , e de l' (J'uvre d' une romanuere da
(orlUlle
. couverte . 0\
De nees , (fen le el prem'lf proJ~t.
tnaboutl, lrou de dix ,sept ans pu;<
, ~ un
les an ,'fde Cinq films majeurs (·n t.nq ans t.res de ses livres (et (om.
b1OC mas" un ultime roman mac h· ') h ..
èH ,rtc erche fievreuse par Naruse
•• ••
•
NI CRAINTE NI PITIÉ
Naruse ne s'est pas contenté de dire son peu de goût pour le mélodrame
dant les années où il travaillait à la Shochilru, et d'é\iter, quand il ét.Ut conduit
r::, réaliser un, les épanchements larmoyants de rigueur dans une grande par-
tie des films japonais d'alors parce que fort appréciés du public. Comme a pro-
pos de la figure de la marche, ce cinéaste rien moins que théoricien ou
éclairant sur ses intentions, a çà et là formulé un point de vue sur les larmes,
et même, dans un film peu connu et jamais évoqué de 1941, Un ~ lIlOUbUabJ,
(Nal5Ukashi no kao) , une manière de manifeste. Nous ayons \1.] que la modemité
reconnue à son cinéma avait été le plus souvent identifiée au primat accordé
àla profusion d'événements infimes pris dans le mouvement continu et hasar-
deux de la vie, sur le noeud et le dénouement d'actions ou la lOgique des pro-
gressions dramatiques. Étranger aux renversements et a\LX coup, de théâtre
destinés à provoquer une décharge émotionnelle, ce cinéma est une récusa-
!laD constante des prétentions de la volonté et une nuse en doute de la clarté
des décisions. Et les émotions qu'il provoque ne sont pas moins equimque"
corn P1exes et changeantes que celles dont les personnages sont aiiiecte'. . B·len
d
. .
qUe toujours intense et vibrant, il ne sollidre ru crainte ni pitié. La fin des quelques
films ressortissant au genre du mélodrame, moment des séparanons sur les qUlli
.~p
roplee aux effusions paù1étiques, en témOIgne ,,·ec constance.
U. film mu et d e 1933 Après notre séparotlon,
.au' depart url pur m élodrame ' pou-
C~
Comme Reiko dans Tourments, la jewle yeU\'e Yumiko en \'ient lenteme '
. . , map~ nomme « Picasso»). Mais ces concessions au goût du mélodIarne et des
tager cel> sennments, matS elle se rend compte qu il lui est impossible d' larmes restent assez rares dans l'œuvre de Naruse. On est en drOIt d'accorder
ou·
blier son mari (la tradItion et les conyenances ne pèsent pas ici autant u, lus d'importance à la déclaration déjà citée de 5etsu.ko Han dans IL Rtpas. Se
dans Tourments), et elle déclare à Mlshuna qu'elle ne \ina pas avec lu;. Il ~trouvant loin de chez elle à Tôkyô après avoir laissé son mari à Ma, déso-
accepte par désespoir un poste lointain à Lahore, et la veille de Son déparllui rientée et indédse, elle connait Wl moment de faiblesse, puis se reprend avec
propose de dîner ensemble. Il entonne à la flll du repas un chant populam fierlé devant l'inquiétude d'Wl cousin prévenant et secrètement épris d'elle,
local qui rend grâce aux riches moissons qui s'armoncent et à la beau lé des avant d'affirmer : « Je ne veux pas faire pitié. C'est dégoûtant." De l'héroine
saisons, « dédIé à Lahore» et contrastant avec le sombre clinlat de ce moment qUI ne veUI ni pleurer ni faire pitié au cinéaste qui se refuse à susciter cette
d'adieux. Après cette longue scène, qui dure tout le temps de la chanson, Naruse pitié pour ses personnages et à solliciter les larmes du spectateur, se tend le fil
précipue la suite en deux plans courts, vibrants du désir d'en finir: l'un d'une même exigence. C'est là qu'Un visage inoubliable apparaît éclairant
montre Mishinla dans le train qui l'emporte, et le dernier Yumiko marchanl Ce fIlm est certes mentionné dans les ouvrages consacrès à Naruse comme
le long d'un embarcadère et s'éloignant de la caméra avant de se retourner faisanl partie de sa fihnographie mais, sans doute rarenlent montré, il n'a guère
vers le lac. Qu'il s'agisse id d'un plan d'ensemble, et dans Tourmen~ d'un attiré l'attention. C'est l'hommage rendu à Naruse en Juillet 2005 par une
gro> plan de \isage, ne fait aucune différence. Le geste créateur et la posiùon chaine de lélévision japonaise qui nous a permis de le voir. La date du 18 Jan-
morale du cméaste SOnt les mêmes, semblable aussi l'effet poignant de ce> vier 1941 est donnée comme celle de la sortie en salles de ce fùm prodwt
moments de douleur nouée. Ici et là, à la fin de sa vie comme dans ses Jeune< par la Tôhô, soit le premier mois de l'année qui devait voir, après l'attaque
annees, Naruse ne s'est pas attardé, il ne s'est pas complu, il a généreusemenl de Pearl Harbour, la déclaration de guerre des États-Unis au Japon. le Japon,
alors d' . , . . alli" l'Italie de
détourné le regard, son invincible style invisible a fait vite. mge par un pouvoir militariste et expanslOnmste ea
Il peut certes arnver qu'un personnage de Naruse moins regardanl sur U Mussolini et a'l'Allemagne naZIe, avait envahi. d epUis . p 1USIeurs années la
qualité des émotions avoue parfois son goût pour les larmes et son peu d'eXl' ~andchourie, une partie de la Chine el l'Indochine. Audie Bock rapporte que
g ence sur 1eur teneur en " sel spmtuel
.. . d L Mirl dll " p1
aruse di salt us tard n'·
aVQlr retenu du film que sa d uree ' de trente-'L'
»'
La jeune narramce e a
Illlnules et . , c
..
qui reconnan
vOuloir alle ., ,. d' b 1du fi\J1' 1.. ' se souvenir vaguement de l'histOIre d une lemme
. r au CInema « pour pleurer un bon LOUp », et deja au e u
ellc avaH dé l '1 .. ,. Shlngo VISage d . ' 1' '011 des soldats
c me a proposlurm de son soupirant, 1 apprenu boulanger lap . e son flIs dans une bande d' actualtles ou on' .
de lui prêter un r '. , , , . l' un ro nllf Onals ma . . de ce film eton'
, oman Japonais claSSIque, preferant qu il lUi Ise" , '1"lt nter au front. Il est pourtant le seul scenanste
,et le r ' . , ,. à l'époque - e,t
d amour fran' çals» etrange apprenu boulanger d' ailleuTl> que ce lin ,e
(' 51 go
piUs eell qu en fail Audle Bock qUI ne 1 ..an pa; \'li
de culture qu'on . . . b rre' qO prOche d l ' l ' e fenune üsunll,
, VOlt a un moment faire des gâteaux aux formes Ila VII à la e a réalllé que (chu de l'auteur Une leun . '.' ~ \1dll
1 campag d' an Illobilbe n
~ur.p ne avec la mère et le frère cadet e son m , COlette
prendre. b d d'actualites que p
1 as empr·mtons eUt x r '
4 l Cid j1I:' ; que celui Cl apparaît dans une an e
lt:an nuUon
f.;.l' cl P es510n a Andre Ba/tO EHt, ~ppo1rait d~ns un arudt, ,"ur.t Lt c)/'JIII"
Vï:: !_"~ .. J-t' p.tru ans. uni' puhLca(uJn Nudlo1lHl 1,. 2t. fi-Hll'( 19++ et repn" datJ~ 1 "'-I.e "o ~'l , op
...,.--' ..... aralStaDeUm . l " 82 th-
(mgtnl:raf'dt.'"dltl{jn~,!.f"plt:mbn.; 1975 (ID IB),PP CH., pli 1
le L1néma du village. La mère du soldat s \ rend en hâte l, .
' . ' c, lnla
dat, gui montent au front se sUivent rapidement sur l' écra ges d~ 101
. " 1 1 '
d'emotIon, les larmes broUl ent sa vue, et elle manque à n, eUe en PI~1lr
" , ' sUPPoser , t
gu'Il} figu:e, le mo~ent du film ou son fils pOurrait apparaître. Elle Ilte~
chez elle deconfite. C est mamtenant sa belle· fille Osumi la j' re\lenl
. . • ' eUne épo
soldat qui se rend au cmema Elle trame un moment dans 1 USe d"
" es rues d .
lage el finir par acheter Ull aeroplane pour son jeune beau-fre' r U "il.
" '. eavecl'ar
prénl pour la seance. L enfant en avait en\']e depuis longtemps, et 1 gent
, " b l ' ail . , Pusenco~
depuis qu il s etalt esse en ant recuperer Sur un arbre celUi d' 'c
. . ~~
rade (situanon gw reprend presque exactement celle de Bon Courage 1 b' a
. or 101 •
et réalisé dix ans auparaYant par Naruse), Osuml retourne chez eU~ ecol
avoir \11 le film, offre le cadeau au gamin alité, et pressée de questions sans
" ,pre.
tend avoir reconnu son mari a 1 ecran. Le garçon demande des précisions SlU
ce que le soldat faisait, l'arme qu'il portait et l'endroit Où il se tro
U\'ail
Osumi invente Ull récit de toutes pièces. Un peu plus tard, un de ses cama.
rades rend \isite au jeUlle garçon blessé, lut dit son étonnement de ne pas
aVOlr \11 la jeUlle femme à la séance de cinéma, et lui fait Ulle description de
la bande d'actualités qui n'a rien à voir avec celle d'Osumi. Intrigué, le gar.
çon court la retrouver dans les champs où elle est retournée travailler et la
sonune de s'expliquer. Elle lUi avoue qu'elle a préféré ne pas voir le film,et ("n l'jsage inoubliable: Ranko Hanai.
conclut énigmatiquement qu' « il comprendra plus tard, quand il sera grand»
Cette fin de film semble avoir à ce point déconcerté à l'époque gue le en- Une mère de soldat qui a laissé passer le moment où elle auralt dû nor-
tlgue d'Elga Junpo avouait, toujours selon Audie Bock, ne pas comprendre le malemenl pleurer devant les images émouvantes de son fils parce gue des larmes
sens de cene phrase. Bien que disant apprécier le montage et la direction d'ae· trop tôt venues l'ont empêchée de voir; Ulle épouse gtti déclare, sans gue rien
teurs, il s' aVOUaIe perplexe sur les motivations de l'épouse, concluant que seul dans le film vienne avérer son discours, ne pas être allée au cinéma par peur
le réalisateur devait en avoir une ldée claire. La clarté dans les motivations, de pleurer devant les autres: c'est un \'éritable « trallé des larmes» que
à leurs propres yeux d'abord mais peut-être aussi à ceux du cinéaste, n'est Naruse line dans cet étonnant film d'Ulle demi-heure écrn par lui. Et même
certes pas ce qui caractérise les personnages de Naruse, mus le plus souvent si l'on SUit Noël Burch quand il affirme que le cinéma japonalS pendant la
par des impulsions contradictoires, des déterminations irrationnelles et un ~UXtème guerre mondiale _ y compris le plus ouyertement propagandJste-,
désordre d'affects qui confèrent aux films cette riche ambiguïté qu'on' na jamal's eu 1a Violence
" polemique ou le malUC. 1lelSme
'. de celui des autres
dite si proche de la Vle Mais il faut reconnaître qu'ici, compte tenU du nahons en con fl'H, une certaine coherence'1 dans e compor tement des per- ,
·
moment hlStongue . et de la nature autoritaire du régime qUi. d'mg . eall ie saTInages d ' . les gens de 1 ar-
. evan etre au moins requise, surtout concernant
Japon, l ,apaCHe ., . L film ne Ittre sup' . , . 1 urs vertuS, le
attemt des limites difficilement concevables. e Poses SOuterur sans defaillance, par leur actes et e
, h'eve d' ai
sac l
eurs pasl avec' 1 intriguante réponse d'Osumi, qui eSSale . tanl bleJ1" moral des " ùtements, fau.x
Pt' troupes au combat. Un visage Jnoubhable, toU! en e .
que mal d'expliquer à son jeune beau-frère le sens de ce « tU cornpren~rue eltXte\ d' b
r, fil
.'.
ero ades el comportements lmpre\lSlbles, en est a
u plus 10UI. Que
plus tard ». Elle n'a pas voulu VOlr la bande d'actualités, dit-elle, parce gu en 1 ln Iral[ , d ' ectade honleu,
~Iul' e es lannes comme empêchement de vOIr ou sp ,
avait peur d h . e devale "t qUe co
e c oguer par ses larme~ les spectateurs patriotes gUl n pl ' _ dépit de la seanL"
ntTlJa mme un effet souhaité, le met au plus lOIn en d le \'1"'"
~a, manguer de remplir la salle. À la fin, un épilogue aussi aruficielleJl1ed, tograpl fi d film - e toU '
"roPag . 11que de rattrapage promise par la m u l ,
ediflant que possible semble mettre tout le monde d'accord: !'institute~ ,
!l..troJ'
andlste ' ,. . . toUl conillle,
%hU!unls ,POur en falre un di,crel traHe des emono ns , d ' 1 tllmo-
Vlllage VIent mformer la famille que le soir même il passera la bande dIt
tualnès à ]' école t 1 d . , Il rnère et ~laplue d yakusha, 19+0), qui le précède lllllnédiatement ans anuneur,
rTabl
,e a erlllere scene montre O,umi, sa be e-
<Il] burl ,
e Naru se,
" , sous son apparence de d" eru-,senl ent
developpan,
jeune garçon Se rendant presque joyeusement à la projection. sque lr . ,
aHe de la mlmeslS.
Le caractère à 'a "Ol'S
- " . embl- réOccupations, St· disaIt SOUCieux seule d
l' œuvre et atypique du filrn N e!l]aliqUe d rdre d e P ment e faIre d
ri cela I t à la vie et ne connaiSsant comme elle" ni es
Il' sort alors d'autant mie\l)( ;<l(jtlnOt~~ gr ,em b an ,. . commencement
liln'\ res . le geste commun d ehder les actions pour s'attach . 1
cède qu'il paraît en être 1 e Ce qUi Pt MaiS ,. . er a eurs
a conlr d . t nI fin ". on pas quand tOUl a ete da (nous avons vu qu'il . III
Après deux heures de projectio a ICtion . uences, n . r~ta.ll5.0u
, n,Une fi (On,eq à dire aux personnages de Naruse), mais une fois 1
meurt d une double cons ., beauCOUP _ que, mol
. omptlon ,.enl quelque fondement au rapprochement. A en raconte 1 •
dIve et amoureuse (les deux lllda donne ., r e sce.
se cOnfo d 6t!aIl, • ter de faire un resume de leur fable, les films de Naruse s "
presque dans le film) et son n eOI ,o oua[en , . ,. _ 1... ereve·
, amant' n.n . d'événements et de pen pen es qUI, sIls n etaient relégués d
en sanglots, comme feront d'aUIr h eclal, 1 nourrIS .'. ans
len . du récit, suffirai ent a nournr des drames haletants . meurtr
privés de leur amour à la m ' es 0ll1Jn~ en-deça ' es,
e und ntS de voiture, maladies fatales, mortS inattendues, complots, dispa-
dans Drde! (CarITh Dre~er 19S5)me éPoqu, "a
, et plUs l<nI .. nse viols, fuites, ruptures, aband ons, SUICI ' 'd es, coups bas, rumes, fatUites,
dans Gertrud (id, 1964). « Ne mé . nUa , .
pnse PlI . banqueroutes, mauvais coups, voyages et errances trahisons
.dulIeres, .., '. ' ,
cette larme », demandait la femme du bo . ents d'alliances. MaiS ce cmema refractarre aux morceaux de bra-
u relOurne m .• . .
langer dans Au hasard Balthazar (Roben t auX coups de theatre, le moms voyant qUI soit et totalement
VDure e
Bresson, 1966), tandis qu'elle en eSsuy~1 dé ourvu d'effets, ne s'attach e justement qu'à décrire et faire chatoyer les
Fm de Nuages Flottants. une seule sur sa joue. C'est que la qualitédt eiets de causes reléguées ho rs de la sphère du \isible. La coulée régulière
l'émotion ressentie et la teneur en « sel Spi. de 1. narration efface les ellipses parfois énormes qui engloutissent les évé-
ntuel » sont à la mesure de cette rareté, et du temps qu'il a fallu pour qUt nements survenus et recouvre comme en passant les brusques changements
les larmes VIennent. Ce temps a été très long dans Nuages flottants, el inhl- de lieux et les bonds dans le temps. Aucune modification de tempo n'en
tablement - « invincible style invisible» de Naruse oblige -l'bomme san· marque le cours, aucune répartition « moderniste » de temps forts et de temps
glotant nous tourne le dos. faibles, qui ne sont d'ailleurs jamais que des moments, pris dans un temps sans
force ni faiblesse,lisse et incessant. Les collaborateurs techniques de Naruse,
Impressionnés par sa sûreté et son sens infaillible de la durée, de la néces-
INTERMITTENCES DU CŒUR SItéet de l'ordre de succession des plans, ont souvent témoigné du sentiment
L'endurance est donc chez Naruse la ténacité parfois silencieuse, maIS le qu'ils avaient de participer à un mm monté dès que tourné, et dont le mon-
plus souvent exprimée en mots, avec laquelle les personnages affrontent1~ lage proprement dit ne devait con sister qu'à enchailler ces plans sans déper-
expériences qu'ils traversent. C'est cette insistance sur les effets au détrimeDl dition ni ajout, en nettoyant seulement leur début et leur fin. :-larme, rut-on,
d es causesl 'C
et a rarelaction des actions par rapport aux afIiecuons
' qUI ]'00. • POUrtant affirmé maintes fois que le montage étal! pour lUi la phase la plus
tait quaIifi er d e mod ane, parfois méme par des commentateurs reuce•. nts slJl~ Importante de la fabrication d'un film . Cet apparent paradoxe éclaire bien
hostiles à cene notion l . Un cinéaste européen a formulé cet art des e/Tets(lJllll' 1. na~ure mUsicale de son cinéma, car de m ême qu'en musique le rythme,
proOmmme au début des armées cmquante et il a voulu le réaliser: AnlonJOw lauf a lomb er d ans le respect mécanique des chi. fIrages, ne se confond pas
fi sel'
dont le nom, moins souvent certes que celui de Rossellini, a par 0: a'tcleS I d'
. . n ICateurs de m esure l'impulsion rythmique et e temp
. 1 a très par-
.
. . .
evoque a propos de Naruse 2 • L'essentiel,
pour lui, était de s attaC ilt
, heO "~ tltuher de ~ l ' d l' nchaînement
a s li ms de Naruse traversent comme une on e e
qui reste des expénences passées », « ce qui vient après, quand 10U1~Jli Pparemm r .
d l ' ent laclle des plans. Yoko Mizuki, la scenansle e
. '. d Nua"'" flolloots et
.-,
d l P uSleur . . d quelqu un que
dit ", dans une sone de néo-réalisme « sartS bicyclette ». Nous nous gar ,. , Il s autres films de Naruse, pariait de lUI comme e t-
de pousser l ' 1a comparaison entre un cineaste
I 010 • ' larau veI1'
d ec ru e rYII de sentiment- ait
rop , jlI ~brt 1 UUe des sentiments» intéres,ail. Et ce chaos la
moderne et celUi . l ' d tian el etf r e rtc . L cinéas le caple
qw, re evant d un tout autre mode de pro uc Il sans altérer l'uniformite de son cour e .
1 GtcJns pu eXml le I~ f d .
(n SS6 nJ
•"
qUf' <-e uni...... ~ xl
P
er c est a sans dOUle ce qui le . , 'r frais ou sature de chaleur, le grondement du tonnerre la déchi-
, " , s separ, l, solel,1 l aI , , '
plus radIcalement, L lmprevisib'l' . ure des éclairs et toutes sortes de bruits amblants, Perturbations naturelles
, II~,
condUIres, les flucruations et les re"i-
'ucmen~ :1 variations de temps qui, joints à J'instabilité affective, aux changements
les hésitations et les indécisions, les faligu d'humeurs, élans velléitaires, répétitions stérûes, coup~ de fangue, maladies,
et les attentes qui donnent aux films dt malaises, ivresses, nuits sans sommeil, saignements de nez, éternuements et
Naruse leur tension déséquilibrée, traduilel somatisations diverses des personnages, donnent aux films une « petite
le passage du temps dans les corps er som fièvre» reconnaissable, la plus sournoise, la plus inquiétante. 8le règne de
autant de teintes changeantes dom il 1,1 bout en bout dans Nuages flottants.
affecte. Le spectareur de Naruse subit fTt, Le film déroule, dans un lancinant mouvement sans progrès, le fil d'une rela-
quemment un innperceptible décalage ena, tion qui sans cesse se renoue pour se défaire, avec celle coloration d'aITItltume
la perception et la compréhension des falll du « ni avec lOi ru sans toi » de la passion invivable définie par François
tout en accompagnant les personnages
Ma lemme, 50lS comme une rose. comme leur familier et leur contemporain.
Détente et baJm du SOir, il est souvent en retard sur leurs actes, P'w
qu'eux-mêmes ne connaissent pas plulU
logique de ces actes que le moment ou la raison de leurs impulsions, Cu:
des films les plus connus et commentés de la première période de Naru.
Ma femm" SOlS comme une rose, en fournit une suite rapl'd e et msa . ills sab " \
?'exemples, KirrLiko, partie à la campagne avec l'intention d'arracher son.~;
a sa nouvelle famille et de le ramener à Tôkyô auprès de son épouse ep
rée, se laisse msensiblemem gagner par le climat d'entente familiale ou"
le VOlt vivre et, sentant sa décision première s'effriter, elle lui demande o~
passer seulement quelques Jours dans la capilale pour rendre son proP
mariage pas ' b i l l ' , a ue un 'igi
SI e se on es regles, Dans le tralll du retour, sans la
avant-coureur,eIl e su b'It d ' I l ul'ou rsa
e plein fouet la révélation qu e e a to
ce pere et Veut " 1 le> J11 0
Vlvre avec lUi, puis change encore d'avis devan .u
retrOuvailles de se ' , ' l "ou,e
s parents, hesIte prend le parti de faVOrIser C lie
sans doute définit f d" ' f que ,a
1 epart de son pere, avant de déplorer w we , ssPI
n~ SOIt p,s .ssez for ' ni )lIce
d l' , - te pOur le retenIr, Tout cela dans un ghssemt: . pr
e ton. Ues affective ' routl
de co" . s er un chatoiement d 'humeurs étranger a deJ11
nSCIenee, delibér . , , l ' e de
an on ou declsron volontaire, Cene c ,.In
Truffaut à propos de son propre film de double Contra
, tnte La Fern
Rarement un oneaste a su rendre compte alllsi de l'aspirar r flle d'a
-,
de phases de stabilisation apparente et dl rechutes et cel' l'\cen
, a )usqu"
fatale En quelques plans au début, Naru,,, dresse le constat d a 1'1\\11,
' " 'd l '
pays à la nline gn e a peme sorti "a guerre, epuise, vacilla r, esastrel!}; d'
, de nmere,
\Tete, " de pems ' tra fles
' pour surYlne,
" d expédients nt, de lait de,au p
el d ,attentes, Il s "cl'
e aire b '
nes'ement d e que lques'echappées'prOStltuti
lu ' on
Indochine, à Dalat, pendant la guerre, dans un passé récent qui semble r e, nllneuses
ter à des ièdes, Et indéfectiblement revie11l la couleur maussade ,:lllon,
Jusqu "a 1a mort d e y,.u. 1 l" Il d 1"1
1llW(0, sous a p me eterne e e 1 e de Yakushim 'l'
qUI regner.
" , aa ~
trême sud du pays, sans que nous SOit epargne le court moment trompeur d'en,
soleillement et de mieux-être qui précède SOUVent la fin des maladies, Une fo~
deux fois, cent fois, YUkiko et Tomloka se S'oient, se disputent, se séparent, ~
retrouS'ent, se qulttent de nom'eau, promettent de plus se revoir, envisagen
le sUidde, chacun de son côté ou à deux, se rapprochent et se collent l'un
l'autre lusqu'à la consomption de l'héroïne épuisée. Scène après scène, arec
une calme prédsion, le film enregistre les indices qui signalent l'état variable
de leurs forces, la façon de se tenir et de marcher -lourde, affaissée, voûtée,
plus rarement aisée et allante -, l'éclairement ou la couleur terreuse du visage,
la franchise ou le dérobement des regards, l'allure négligée ou le soin dans l'ha,
billement. Les deux protagonistes ne se ménagent pas et doublent de leurs corn·
mentaires sans aménité, comme une dure confirmation, ce que nous ont
révélé avant eux leurs corps, la lumière, la qualité des lieux où ils séjourn~I,
la nature de ce qu'ils mangent, l'espace qui leur est imparti ou le tempsquû
fatt. Le langage est cru, impitoyable pour désigner ici « une mme . ep . Duran·
ta e », la' « une sale gueule », plus tard une « humeur massacran œ»~~
bl
veule complaJsance dans la tristesse et le renoncement. Longtemps Plus endu'
rame, et arumee , de la« force vitale irrepressible
, »que Furn iklliy~~·
0 [
naissait à SOn héroïne,Yukiko, prompte à se saiSIr des occasions qui se présenl~
d, " , (]ortssan,
ameliorer SOn SOrt, choque de loin en loin son amant par un air ,el
l , ,
une re atlve aisance fmancière ou la coquetterie qu'elle mel a , décorer u
1ogemems de fOrtune, Tomioka, plus continûment, se comp1a ' i dans le na
l , fl,l'
f rage, L' une des deux seules notatlons
" ajoutées par Na ruse et ;tena
, la ) nt 1
Yako M'IZUki'a Un roman qu'ils ont par ailleurs
, '1
sévèrement e ag l • lé e;t e,
J',rD
Parr. 'k l ' " , b deau sur
amlo a, ors d une ememe scene de retrouvailles, d un an ooe
q ui ;,tonneY kik 'il ' , nen t supe
U 0, et qu explique par une Illfectlon receml ot ,éd
On
t a pu parler du film Comme d'un Vertigo de Naruse, dont le héroS, UIl'e de la \' 1 lit- le bJl'<r<nJ<u\'
~ur
.. morb'd1 equelque peu necrop
' 1'1 ",
11 e et de)' a III d'Ircctemen trespO nsab
d n " lc A
udo(O,jl
Orti..lnn,l)chautenb.I~Ndc:o.tll(u.:.
, ~ 1 . IdrOltc.: a\1 . l,b'n,I"!lu,ur
• • •
l 'din"rj la b<'U~«
> ....
mOT[ de deux r , cr d
lemmes, s elJondre en sanglotant sur le ca avre
de sa ,r
,-idJll
""'p,
l"
1
a rcntomre avec le ,oldJLlme",,"" , ' J U ""Olf')
proie MaiS c'e t 1 film' ' e 'dateUr '~,I k ri ( e n'"t 'lU un
L -__________ ., e 1 enUer qUJ developpe
~ ______
un mou veInent pr ~ __ _c:pan_pOur V,Ü.. u\hl":::1a:,:' ''':':'::'
''ll,::."_l',_'U_ ' _' _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ __
de leur substance SIaO·
• on après s . . atoir. des r troll'ailles precédl'nt~s et l' t
,agers en perdition d' tauon, t
re hall uttl1 , a TOce revtJation d
.
dermere 'Lene où"'·
un pars e . "ilII.
XSang U 1 _.r.(le 'ffiondrer GenJ ru. JI sanglote ~n demandant M e
t fait s c . " Iyagl pour
,
lampe le vjsage de Yukik
lOm1oka ' , 1
eclaire d "
l
oJ Olor
. rit-tU Jl10r
te'" La \otX de ~ femme sc rail alors entendr
' . t, qUi encou.
1:
1. 0 morte t quot . reprendre son nt 1er de potier. La présence d 1
UI redonner un semblant d . ettentt , ,t,'re ct a . ' . e eur Jeune fils
, eVjee <If r.ge a le de parents aux coll'S de GenJuro laisse enrresoir u
ses le\Tes de rouge reste. n colOt." d'un c o u p . ne ~rs~c_
, Inoubhabl-' et . et de reconstnttlton. Dans Nuages flottants sembl.bl
cependant rendre cette' . e·lI fj~ d'esp0tr .. .... ' emem age-
. JUStlce à F ure glotant pres du corps 1(1 bten H:d de la morte Masa""'-' M .
Ha}ashl que l'idée se tro '" UlIli\G w~~~ .,. ' i~ 00
uve deJ' d ua . . rononcer : « Yuklko. » sam ajouter aucune question.Tomioka
roman. Et plus subtileme 'nSl, e hmtte a p ' . SaJt
nt peut-êt s . \ bien
. cO . mment et pourquoI elle ~st morte, tl ne confond pas une hall ua-.
seul fait ici de Naruse) les ' re (du e
. 'lmages 1<' tr . lme perception, et à la fin du plan il dérobe son visage à notre vu
nantes de Yukiko qui reviennen ' Yan· natlOn avec ,; .' _ e
t 'pres sa III urnant le dos. Pas d echappatotre chez Naruse, aucune crovance en
en nOUS ta ,
comme Wl ultime rappel du b 1 on onde d'où les morts nous parleraient, seulement une immanence
. .. , on leur d'jU. un autre m
rrefOls, et qw Jusque-la n'apparten· . ·ble et la solitude. La fin de Nuages flottants confirme la singularité de ce
.. aJent J~OI terri • •
sement qu a elle, apparaissent alors film parmi toUS ceux de Naruse, son caractere a la fois exemplaire de l'œune
, surgie
dans la mémoire de son amant, conune et par bien des traits singulier: une mort à la fm et - rare chez un cinéaste
En hauc, Masayuk.J ~!on dans Les greffe réussie ou la contamination d'une mail. peu enclin à l'appel immodéré aux larmes - un personnage sanglotant. Et
Conres de la lune rague, de Kenll die du souvenir dont tout au long du fùmti que ce personnage soit un homme parachève l'aberration grandiose que
"hzoguchi; en bas,le même dans la a voulu se préserver avec acharnement. De~ constitue ce film l
scène finale de Suages Ilorranes. lutte à mort et de la dévoration réciproqu5
qui font s'affronter les deux temps du fùm(Je
radieux autrefois d'Indochine et le gris présent de la défaite et du désamour), AFFECTIONS
Naruse donne une image presque imperceptible dans l'une des première Le caractère clinique du cinéma de Naruse,la météorologle des mages,l'at-
scènes du fiInJ,lors des tristes retrouvailles de Yu\ciko etTomioka : au momem tention aux perturbations les plus ténues du climat affectif (que pouvaient
où, dans un chemin forestier à Dalat, Tomioka abandonne sa mâle arrogance seuls porter des acteurs, et surtou l des actrices d' excepuon, professionnelles
de séducteur et se penche sur le visage de Yukiko pour l'embrasser, Naruse couiX éprouvées - comme disait le souhaiter le cinéaste -, mais SOURD! aussi des
le mouvement dans l'image lumineuse avant que les lèvres se touchent ~ débutantes) expliquent sans doute pourquoi les épisodes de maladie et les scènes
raccorde sombrement sur la fm du baiser dans l'hôtel de passe misérable ot ~ù Un personnage souffre physiquement occupent une si grande place dans
ils se sont réfugiés. La comparaison de cet instant avec les plus beaux passag~ 1œuvre. Le plus ancien film de Naruse aujourd'hui conservé, Bon counJg(,lar-
d'ombre sur les visages de Friedrich Wilhelnl Murnau ou de Jolm Ford ne noUS hm!, s'achenil Sur une scène d'hôpital où les parents du jeune Susumu acci-
semble pas ici abusive, non plus que J'évocation d'une parenté entre la deI denté se demandaient à son chevet s'il allail survine ou non. Dans April nom
. , 'Iadif separation , la sou f~nance corporelle affecte les deux protagorust
. e·s Yoshio. qui
ruere scene de Nuages flottants et la fin des Contes de la lune vogue. Naruse, a
férence . d'O ZU, ne nmall
. pas mmutieusement
. dans des Carnets 1es filmS qu h'
voyail,lI est donc impossible de savoir quel jour il a vu le film de MiZOgu~ ~
~Il~telrhb d' UJl\1)It(19]S.EdJu on
follt'ttor d eau dOtul11entatr(~ dt: KanèlO Slulldo Mnjl MIlOgUlhl 14 \I( un ( t qUI ,UI-
de ,deux ans antérieur au sien, ni ce qu'il en pensait. Mais la fin des deuX fi tl ouble D V O , " a lnu,.le momen
\1! I~ fin d . a"ec Lt Htros SIlmltgt'), Klllll)oT.l.ll.J.l.a..lrl· ... enlUC:, r Ll nt d'une
~rese~te à la fois une similitude et une différence, celle-ci révélatrice quartuJI
_1
II IQUrnag' - . d', se \J,ISIt nl.tlhm.ueme
<: I11t('n~e dl'n'tll' "'U'Ill' Ma ...a)ltli.1 \Ion. \1 t,
< •
giletlet!.! 1 Iltnoflnl
1 eSÙletique et 1a moral e d ' \I{'I1l.l.nd d r • .' lu • V3.Il\.t \ers ID et u
es deux cineastes. Dans Les Contes, l' acte
. ur corrttll-ë
~
~kt Kil} a U leu. A la ~lupd.llllnn dl' 1t.'<}UIpc', ~hltlgUL
"t gu(hl
. . .1 il formene-
aux deux films 1 .fi viIlage ap l 'Pp u}'o
.' ll0ut.(,' que ( " , , .
('tan la prt'm1('n' 10\" qu dit' \!l}Jlt n tzC!.
{PM.l1 t'ur-
un iL~t"ur
. ' e magOl que Masayuki Mori, revient dans son . ~gt ':le-
t:. a Ll' q'
li on
f
Ulnt .. ur Il plalt'au) S Lomportt'r J.H"\." .lUI
.un d egud\ poUl
k n.lftlül-
mamtes tribulati . _ ' use Mt) 1er a1tur s.a l' un~nl "lluh~'fle ... y--
Chuko ~l h: LIll'! -opt'r,llt'ur M.s.solO Ta.nl.l.1 onl 5\' (plu.. de \ .D~
j
d ons et croit erre accueilli avec amour par son epo dardl Itts QI.' N ln,> 11
~ nOl/uol
om nous savons qu' Il "
l'l'a ete tuée depuis longtemps par
des sou
ce e P~r.tl, St'l 1('!) dlffkuht''lo dt' son wlIrna.gt' w)Illllrl"1..
t:
11."\ e de det."Or l! de br. pu
Ct' . v~lllelU i d ... hmgefl\dl ~
allam~s. Le lendem . ., . fi ne dén on (iU ('!) f,lm, lommc I,e Rtp0 ou le 0r lIfcmcnl Je 10 1:ru:11I~. ._ '_.1.. d.c'l,lL~
am mat1O, 1absence phYSique de la enu 't r·:tu.ndf.'h '. - eU delilelu~
1 olSe (1~ !OHm' .. md( K.luut l'il""" tr urnef:\.l JIU'" nti..UlIJelle de'uts .t
rr . proLlt'rne .J" 1 J 1 grue e"~t-~-
t' :fin 1 ~ U l'{; ollngl utlh~lIon pu N,uuse l' .1.
1 JUIl Doullu"[ dms l'ilruel d"
, f" tla mf'ntlonni" d(> Trafic nO 3, p. 47 t S 5t.-qUt'nces dt li ... llll Iht'Tlllollt d'Ikolh
ll'''l dt rudo) '>a l'ltre par
ill'
le q ,
l" llll'lI'T d, gllS, J lomb e 1 U~UH
nla ade '<j
""gnl'lendre'ml!' par die PI Cllev
la ruplurl a\ el 'a bar dl' dl' u, lard "pl
'O}'OU, 1
lardl'l"a au LhlIL'1 dl 'nn am Ou ,1 ,'~
rl'Use Te L.
alll'Inll' par un (OUP de (OUI ru'l\~
eau qUI
l'lall pa, de'tint (;emblable a 'd ne Ii
CCI enl
heu a la fin d'un film de deux a aU11
dd~ TroiS ,œurs au cœur pur) La sallie d lat.
Il,
plus
, Ilu e do
fall monlre un personnage pour ni
Un COI
,ouf tram peUl l'Ire celle, normal d' PI
l', Une
mere cl1\-er, son fils ou d'une femIne
env",
,on époux, comme l'tlIustre dans les delll
rôle" et par deux fois en \'Jin, KinuraTana\,
dam La Mère Ailleurs, une aneime sans
Yité pourra apaiser un temps les conflits qu.
dis'i l'nt un groupe ou une famille, el redis.
tribuer au chevet du malade alité les aITet.
tians et les égoïsmes, comme c'esl le cas
dans la maison de geishas de Au gré du cournru,
lorsque la petile Fuji.ko, l' enfan l d'une mire
dépassée, susci te le lemps de sa maladie la
Oc haut en bas fin de Bon courage, prévenance de la servante des lieux ellail\e
larbm'O'h6pltal LSersukoHaraetSo indifférente les autres pensionnaires. MatS
Yamamura dans le Le Grondement de le plus souvent, l'apparition chez un ~er.
la montagne Oc ' ..gnement de nez). sonnage de la maladie ou d'un symplOme
soudain sert de révélateur à des senumenB
. ,
)usque-Ià dissimules à un aUlre et non moins ignorés de ceux qui les éprou.
ent La' , '... d' . d'
" . Slluauon aillSI creee con Ult aruse a re essmer sa\'
a louer des distances changeantes et de, occupations de heux ·
ammentl'espace,
de nez de K.tkuko (Setsuko Hara) eSl-i1 )' occasion d'Wl contaCl phySique de
tifd l , . . téressanl
e a part de son trop affectueux beau. père. Il eSl d ailleurs III d'aU
Iloter que l" Importance accordee . a ce saignement de nez, lm . portance e'"
tant plus traubl "1 '1 ' .. d'un e grOSS
ame qu 1 esl annonciateur che7 1 lerome ple l'
non dtsirée , com raste dam 1e fiIlm avec un e elimmauon
'" esg (on l
pT ue f1ljll
des no b ' 11 Je ra
m reuses Ilotations sur la santé du beau-pere que conuel Ù eP
de Kawabata Si l' . du film a '
, on excepte en eŒ tune SLene au debut llr
COmpagllle de b SI ' . 1 un la n
" sa ru, linga médlle mélanco!Jquement devan . de ,Il
sol qu II estime pl n ' .
us on~sant que lui Il ne sera lamaiS gu
. ' esnon. que d~
1
[1". aises et de son . , ' piuS
tntuilion dune proxlJnité de la mort, non
« grondement de la montagne» oÏl il croill·nt, ndre 1
, ou laIlut _nnenü ll1til'le lerrasse par
pre"entlmenl. Yoko Mlzukl ~t Naruse pounalll som tne Un \() de son e
, . "Ill enel" IIlb V' et épare de la glace, la pose sur
moments de malalse ou de maladie -. Ont il! éliml· 1 ' 111 • fil... ft l, eIle pr
C lt: que le ~n~r1 la fte"e, sa main dans (l'Ile du malade
de possibilites de cet ordre, et centre le film sur les seul 1 rOI11'n 0" nl Illet
es re atio' 'Ir. "ln Ir<>' as quand illa scrrc dans une
de Kikuko et son beau-pere. Ils eqUiv,," la reure p
' d ' ·1U~ et )lf'
onsclence,
Les vorages firequents ans les hlms de 'aruse elles l ' "ln l-C al die comme momelll culminant,
, ' ' ma adles d '
souvent 1 occasIOn ou la cau"" permettent mieux qu'a ont. tls IQ • srla m a, , ' d l'"
'1 'vement 1 anentlon u C lnIClen
, , ' . UCllne aUtr n
de franchir des limites autrementlIlterdites, La possibilité 'u e Sltu'IIOI
qu s offrent . ret
lent e eCU •
, ntS et des corps qu eSI Naruse, li
personnages d e se trom'er e'lsemble dans, un lieu e'tranger à leu • .... de'" cl "en ume " '
e are que le cineaste s attache a des
habituel. et la promiscuite qlU en découle. donnent aux r se jouI n'est pas r , '
, gestes Ulle , ins spectaCUlalIes de malaise ou
audace. Dans DkuflI el Gohel, rare exemple de film se déroulant à 1" nouvelJ, larmes mO
d, détresse physique: cauchemars et mots
d.le, Naruse part (c est la seule fois) d'un récit de T ' k' e~oque réa c rononcés dans un mauvais sommeil
. anlza 1 Scenari ' conl US p "
façon tres bbre par Toshio Yasuffit. Le film est le récit d " , Se d, par de Jeunes joueuses de shamlsen explOl-
, " , es peregnnauo
pen d ant p l uSleurs armees d Okul1l une \'eu"e de samo .. ns lées et parquées dms un coin de cham bre
, ' ural accompagnée d
son serviteur Gohei poursuivmt le meurtrier de s o n ' ' (Trois sœurs au cœur pur) ; insomnies, nuits
, , ' . .', ,mari pour le PUnir
comme 1 eXige la tradiuon, Sms se dire \'falment mecontent du fibn N blanches, confidences échmgées par des gei - Le Repas, En haut, )ùhlo Siunwalu
, .., l ' <ruse
avouaIt amu ete gene par a raideur et la complexité . des cOI'ffiu res, 1a 1OUf. shas vieillissantes sous le coup de l'alcool et et Ken LeharaO<~,denez),
deur des ~ostumes, les comentions de langage, l'artifice des gestes et l, de la fatigue (Derniers Chrysanthèmes) ; malaise en bas, s."sulo fun !la r.ague),
style de decors qu'imposait
, l'époque abordée ' Le fiilm , il
e s t vrai,' n ,esl pas qui dans le même !ibn fait absorber à la hâte
~~s ressembler a un exerdce de style rnizoguchien historique ", toujou~
« quelques pilules à l'ancienne geisha Kin, après les désastreuses retroUl'a.il!es
elegant mais un peu empesé, Plus spédfiquement naruséenne est en revanche avec son ancien alTIour; épuisement physique et sommeil étonnamment long
d " , '
ans Dkunl et Goher, la perte de vue par les deux poursuivants de l'idée de ven' de la femme mariée qui s'est réfugiée chez sa mère (Le Rtpas); fiè\Te et teint
ru
gemce au des armées qui passent, exemple plombé des femmes qui viennent de se faire avorter (Le Grond"MlI de la mon-
de la corrosion des décisions par le temps tngne, Nuages flottants) ; mauvaise smté de la romalldère pauvre qui, f.ute de bien
el de l'abandon des fins qui caractérisenl se nourrir, se gave de bonbons, exhibe san gêne ses oedème.> devant un
souvent ses personnages, Et au moment oÙ ',siteUI el partage avec de pauvres hères et des prostituées qu'elle héberge l'es-
l'ariStocratique veuve tombe malade,les p~ce confiné où elle n'arrête pas d'écrire (Chroniqu( d( mon mgabondagt) ,ulcère
gesles de prévenance du serviteur et la ré'" d estom.c qui fait s'effondrer brusquement, .près une I;olente scene de
latlon que cette maladie provoque chez Jalousie, l'hôtesse de bar trahie (Quand un( f(mm( mOn!( l'lSColrer) ; Messes
Okufll et Gohei d'une attirance ig nOree rUbhques de femmes déprin1ées (Chronique d( mon mgabooJ." Comm( ~ ~ (()!I1IIlt
,
Jusque, " e à l a f oll
l'a, d onnent lieu a une scen ;un~); enfm, et non le moins étonnant, l'accès de fureur ince;tueuse a perne
. ' se tient en le du frère qui insulte sa sœur Mon, la traite de putain, la bat et se lette
exemplaire de Naruse - quelqu un ~n Inord . . F . "sœtIf(odett(
' t proche, C' aIl! sur le tatalni qu'elle a quiné pour le fmr dans "" alD(, "
au c h evet d un corps souffrant -, e U ~ n eSI p . . ' ux cotes de,
e , 'f'
par la IOrte dt-s desirs mal re renes ' dont e 1 tl' as trop de dire, nous semble-l-ll, que Naruse se nent a ' 1
seJle O)u neasles c. bl F b der ou Garre ,
t,,'mble, du Mizoguchi de Ma demO I le\ pa es de saisir, comme Bergman, Dre)'er, as> U1
, (Chl kont6 [jIJ InOl11ents '1 . . d t pas seulement en
(Dru 5amo) ou des Amonts crUCIfIes e- IlOslU ou a tourmente des sennments ne se tra Ul . en
l dernl rt\, g e ' , . , e t som.u,ee
monogalon) Dam Nuages épars enfin, e d Illal . Stes el elans, mais est ventablement con' erue
mm de Naruse, le seul moment a
d' baIl 1 '''''S tt afteClIons
' du corps,
Dernlt:n ChrysJnth(.·me~. Ln haut , able Ill' ,-(
H' f k ~ , const'nu par Yumiko au respons trOU
U a uglmura (ItS pllule\): cn
lontaire de la mort de son man,' c ' ne
ba . Chlkako HO\okawa (:t Yulo • , ' r da un !'
elre, dans une auberge ou un has . 'al
Mo( huukl (la nUIt bl anc h c.:).
forcé par elle les a conduits, celUI "U,
Il'. rLRMÈDE III
--
eseul frlm d'a ' . , ' h i s en ra,,,,n de
zu reahse pendant la Deuxiime gume mond,al" ont ete rapproc
, GlU" Del
) DonllO euze, L'lmagr mOU\m1tJll , EdlllOOS de M\I1ult. 1983. P 201 r 1IC'i1 ...... ·dK
~ Ique ubbé . ' b l d ,~urnoÙ' QuMUf 1003 ~-
l:(tl11hr l ,maUre de conference~ .lI EIP de Greno l', an
t' ,001 A 1 d ltMOI1Jtdu IlIum ~
l St-nsii nie e Commente par Fahlenne DUI110ntei an'" db..... )de
)ie d.ln~ d odt'~ burle..qUe.. ( ~.~
IlIUtUt (l'W, e nombreux film!), el pao,;; "l'ull'Illl'nt dan!i h..... t'Pl" d l' ..-nu \.hm
1.. . r-Ut (Iler un 1 1drolallq~ ( art"'~-
"-1.1'" ~ \ seul exemple, on lllellllUllIlcra 111t(l'Ue ongue l' . -.c.' (r ~~
t'1l'lIr d '
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mme lemme .. J,les Intellectuels ressenumentaUX
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•
20
4-
(1
e mot (( lW10\II': ~) 1:\1 souLJgne• par l' ~ Ule!,lC
AV FIL DU TEMPS
LA VIE QUOTIDIENNE
Hapshi Fumiko déclarait, en exergue de son roman u Rtpas, " aimer irré-
sistibJement les actes splendidement pitoyables des bommes perdus dans
J'munensité de l'univers ». Des hommes et des femmes ordinaires som entraî-
nés chez Naruse au gré du courant d'un récit régulier que rien ne semble
devoir interrompre, presser ou ralentir, dans l'insistance d'un quoudien à
Ja fois répétitif et changeant. L'originalité de ce cinéaste, par quoi il échappe
au réalisme court, au vérisme ou au naturalisme de la « tranche de ,ie »,
lient à ce qu'il parvient sans effort apparent à faire sentir que le poids du
quotidien, dans son « éternullité »1, est le même pour tOUS, et dans le mime
l<lllps qu'il pèse différemment pour chacun. Il semble que dan ce quoti-
dien il ne se passe jamais rien, que la répétition sans fm en SOIt l'umque
loi et que cependant d'innombrables micro-changement> ne ce;sent de le
perturber. Les intrigues, les situations, les sentiments sont saisis dans leur cours,
IOujours déjà en train de durer. Rares sont les première fois, les rencontres
Inaugurales, les états naissants, les commencements, le> amours débu-
lamesLav·. .
le contmue d ans son imprevi
,. 1·b·l· ' son d esor
1 Ite, ' dre , ,·"flucrua-
tians hasard l " roduisent des effels
euses, a non-consequence regne. Les causes P
paradoxau l ,. 1 . . ns. des actions,
d'. x, e mouvement de la ,'ie elOlgne es reacno . .
eJoue les ' , . . . . .bl 1 proJers fragiles.
fA. 0. preViSions, rend les condUites Imprensl e et es ,. .
aiS 1 tnitn· bl o ' égalite Jllflexlble
1 Ha e tension du coulé naruseen rele,e par son
es faibless 1 . o.. , . . . ]' Il tés que le reClt
th es, es mdeClslons le demtsslons et les ac e
"Tie. L'ab '" . mentS fall perce·
vo· 1 . sence d etats naissaIllS el de ,'raiS commence , .len.
Ir es evé . . ' ~·s qu Il> sun
nen nements de la vIe quoudienne, la prennere 01 t
t, com d'. ' ,emple a,an t !Ou
Tournage de N uag<s notrancs, Hideko TakanUne, Masayukl Mori et Miklo Narusc · deb ,me ela se répétant. Au débul du Repas, par e. ' d'un
ut d int . petite rue
:-:--- ngue, Naruse montre dans une
~~.,oh.. fo . , J»nIlW101l.1000 P 41
'l!>le.""" 'geen 188IparJulClouforgu.d.mLoCompl4in'O(EdJU~ F b'1< _ ~ •
un 1>.... p 10l,Ie dewaeme wrs de la Ccrnf*wu0l1 ,,,,,,",,"'" .Ah T.:. d' llU'" And« :>la
le ttl:len" . 1991dC!'L'\IUI ..-,t: '13
ttllnt d" .-ru au mome-nt de;' lil ..artu: ol. PMI', e n ' <HI~ ....T'il 1
-ull ,. ( . CaJu du_ n
1 t ~,Naruc;e et quelque~ Hullmd.u' ». ln
quartier ordinaire du sud d'Ôsaka un enfanl qui lr b
,. e uche su ard dérobé, la révelalion
en partanl pour 1 ecole, une epouse qui rattrape so n . rUne llJ d'un reg
., man pou 1 . jrcb ,1 OU neur d'un apparent contre-
e paquel contenanlle repas de mIdI qu il a oublié , M ' L , r UI re'" '
, IC1UyO l'h "'~I~
"t' ralt, ère tram t' - ,
Ju ,a . blait répondre a un regard
hlm, seule sur le pas de sa porte, appelle ,on chat Y 'I ' étain ' u _qUI sem ,
, un et p edu 'h,!1'P ail en fail a une nouvelle
rieurement contre 1 usure de son couple, Plu tard da 1 rOleste ln ' , . tradUIS . '
, ' • n s e film 1 t, n,aIS ,n , l'origine d un frequent sen ·
reprendra a peu pres les meme comportements dans d l ' e Cinej , _ sont a
es p ans p \1, "e ne , dé orientation el de penes de
blable; pour indiquer qu'une nouvelle journée co tesque S'Ill
(IOlent de, ndus de la pan d' un cmema
..
pression de répétition était à ce point incluse dans 1mmen~,e, Mais l'illl' . es, Inatte , .'
a premlere scè reper t si dépouille, SI etranger a lA! Grondemenr de la monragne :
un art unique de la patine d ' ne, Pjl eU voyan ,
et e 1eSl si p . de surprendre, L'extraordinaire le ma~que de N"ô Sur le visage de
que la deuxième occurrence OllJp" ute volonte ,
nous app. ' tO fille travoille (1939) en fournil un YokoSugJ.
au mOll1S comme une tro' " rjll Tout' Jo am ., h
. , ISleme fais 1 Je_limite, Comparee a cene c ro-
quotidien de Naruse ne sembl
•
. ' e
e ne Jjm.
"emp ue de quelques jours d ans une Claml'11 e ouvnere" d ' un quartier paune de
etre vu mais toujours déjà revu '~ mq " , l' œuvre rea
ôk 'ô pendant la guerre smo-Japonalse, . 1iSle 1a plus dédrama-
, ' et peut'ette
le trait le plus profond de sa m d . ,
, , a ernne
r) la plus pauvre en péripéties, semblerait le fruil d'une imagination déli,
usee,
tient-il en ce paradoxe: j'invention ch aqur 101 t rante, Ce film, scandé par la répétition chaque matin des départs pour
surprenante d'un senliment de déjà vu, J'usme ou l'école du père et de trois des fils, et par les relOurs à la maison
Ces chroniques de vies ordinaires, dom le soir, presque uniquement constitué de discussions pendanlles repas sur
le cours égalisateur du temps emporte les la cherté de la vie, la qualité de la nourriture achetée par la mère, les dif-
événements qui y surviennent et dont on ficultés de la famille pour survivre et le pauvre avenir promis aux enfants,
pourrait penser qu'elles n'appellent qu'une entrecoupé de passages au café voisin et vaguement éclairé par une idylle
calme contemplation, exigent au contraire (fidécise entre la serveuse et le filin aîné IŒchi, ne comporte qu'un seul sujet
du spectateur une attention soutenue, qui d'intrigue: Kiichi, qui ne veut plus travailler en usine et souhaile entrer dans
peut tourner insensiblement à une forme de une école d'électricité, pourra-t-il, et surtoUl, se décidera-t-il à le faire' Devant
fascination, Nous avons déjà vu que 1. les avis divergents de ses parents, il commence par convoquer gravement
moindre défaillance de cette attention aUI ses deux plus grands frères au café pour « en diSCUler H, C'est peu de dire
variations qui troublent le climat du récit que le débat tourne court, il ne commence même pas. En désespOlr de
pouvait faire manquer un changement de cause, la famille a recours à la consultation du professeur de collège voi-
lieu, un bond dans le temps, un revirement , Ul Vient chez eux un soir pour une réunion de concil"laDon. li semble
110 q . ,
,
dans la décision d'un personnage OU un~ que les COmmentateurs du film ne soient pas d'accord sur ce qui résulte d une
e confron' , l' , d 'on a\"is
transformation des sentiments, La fluidit , talion ou chacun des trois grands flIs e t appe e a onner' '
. f"mme avec véhémence son souhait
tt ou Kiich'1 rea . d e ne p lus rra\'alller en
des passages, le retard dans la perception
Ultne Rar ' fil . e la plus amb,-
d'ellipses parfois énormes ou, à J'oppose, , emem, a notre connaissance, une fin de 1 m, mem
gue, aura s " , Il de ToUL' la fomlJl,
Le R~pa!l matm; dîner; sOlfée, les effets décisifs d'une légère inclinaison de USClte mterprétations plus divergenles que ce e
--:-- t
S\Ill" rô!t essen coOl lT.ll\on enue le lilinl
1 rQmrrt: fuvt:tlc, Marker ou V d N
unf" tude !kur 10
.
ar a, atuse eM un CInea.ste des chats, Ils appelleraient d'IISI'
i eux.e ildona" d1 tlei de'i plus infime'i mouvement-. du '1';.1gl '. unt' .r I~ te Dan\ .me
t Il mOnt 1 • ut etee eUoIlran
nCllon t:St mult 1 IL . r es e· (tu ril ... 1 agnt et e roman de Kawabata dl))1t Il .. IIll,plTr pe , nl,lU'lUt' dt: ' 0
:.tr.oUl les (')aUSes ùs ~p e 1.'.> PfUvt'nt être ,associés a la sohtude de Ienun ~ f .... 'VIE' Slu 1 . .e d olchclI.'r un ..,
iu Rcpa.s rouI ,) , som donnes COmtnl" de\ mdlCite\.lr', de lemp!l el d'époque par un ~ pl t1Tl.Indf"r ux
a a !.a !!ot( ,
ngo reçoit la V\\l1e d'un ..ml qUI UI propo
. Dan'" le- ronu,n. a
l' au de Stungo st
~' ,..utme.'ll atlnbu
ange aUjourd'h
1
R "Clere
u~ aussI vite que la prunt'lle d'un chat »; Jacques a _1 1. t "uNr
a\ant a. n,'talreTamzakl
1 d~ le ..
OI"t:r
- ... ur son vl..age . - ur t'xp 1Iqua que ..... nl.b r 1('
t---
,_ eau p an na.rU~een les ,._1" . ' . l' t arum'" ~. u ,'ap~'11 que que!. (omldt'rauon .. e\thenqut''lo « Le \t"ltt' 1 \tJ.I,Ie~rserC
P 14 nQndab.nce et l'mvulnér . qUd..lues qu on reconnut en genera. a ce. 0 SSb. ftll ~r l''': cc ra d Ole!anc(lIC
r apPtIl l'''' Irt nuageux ) A1o~ l' t"xpn· ...'ton 'lot' lemtt' e
J-",
00 1 QIJf'jqU~Ol'ji ~êm l ,abalile (~( Naru':.t!.le plan partagé )1, Cahlm du (mana. n. dll plJJS' Oll 'Olr de g.luch a w ....tt'
1 f,lmer Am J -h.n e a presence d'un chat dam le plm relève de la pure gratUltt" r(I.~ ~~ "s'," (>'frv cc!a.ut'r", cu .lIon le n ..agt' 'locmblc lU) eU' Le taire m '. , .. (' Ôln ... te tibn fll1lS
" e (' p.t.......... t
S ÂJJ Bit du Coorant u n ' ce qUI P '-1 \'if ~ Ir Ou blen "couper" du-on »N.uu"'~ i ... uppnm 1. n dl:\.--it F .. legUll
e qUI "II m, 'ntr 1_ , e Courte: !acent 'ans aucune relauon avec 1-' (.. • l 5au'i l' l ' . que le rOO t .\.
rnt r en d'au~
14 t.erVantt 10 ' ,
nee par KlOu}'oTmab. appelant un SOlI le clat
1 dt"· '" ~t nUao exp Iquer. lia accomph 1H'C les "..age... I.e
ne ..e- pas.. e el nen ne ,'emult) t,t'ux » nle'1 oUltohqul'
Iw,aille, SUrtOUt \'el~~n d
, t e crlti .. l' marchant dans la nuit sous la plUie au "
sa}'lstes pe"pICa~e, et qUes Ou ' KJlC li, x COtes du ~
. . , assez av' Q"I. ~eJi]eUfe" ' v'Ilé à boire un café pour le calmer, se montre d pro es·
a\Otr mesure 1original ' . ISes Po ". JI 1a In , b ' sou aIn IOUt
He , Dansl Ut ~ ,eur qt " II avoue se sentIr eaucoup mieux, et soulagé d '
en 1998 a San SehastlaJ e hvr~,"" . , . aise. . ' r · d .' epUIs qu II a
1 sous la dit ,'''Ii i Ja ll .JP
,
deux grands connalsseu d eqlon •. e ce qu 'il souhaItaIt lalre e .sa VIe . Le passage à l'acte ,sem bl e·t-II'
rs e N "'1 o,é dJr d 1 Et le professeur, guere plus assuré, conne in f' , '
sont SadaoYamane et Sh' . aruse q at ten re ' . . . IDe au leune
. Iguehiko h Ut ,UI '1 le peut pas chOISIr a sa place, lUI conseillmt de Clalre'
ce qu , il
P le qu 1 1
le resume de Taule la famiU 'laSUlll ho nln . C ire mais « sans se presser », On ne s'étonne plus d' 1
",. l ' . d' e travaille cane! 1. , deVOir la , , ' es ors
",Il 11 se "cide finaleme' UI qUt croit, rétalio ns divergent quant a la conclusion à tirer de cett "
. " nt a partir . les Inlerp e scene
!tser son reve. Audie Bock d et a te.. que 1 leçon s'y dissipe en miroitements de numces restrictiono
, ans SOn ,aie, tanl a .., . " ' .~ men-
accompagnant la rétrospect' ess~ fil C mules vagues, JamaIs souhgnees d ailleurs ni mises en relief pa
Ive de La ~~IM . ' . r
en 1983, anit émis u n ' c",nQ . age OU le Jeu des acteurs. Dans un commentane ulterieur sur
'. . aVIS op , le decoup . .
« ResIgne, Kiichl accepte son s Pose la famille travaille, Naruse persistaIt dans le sens de cette indécision,
on el relier Toute ' "1 , pas meme "
OUVrier. » Jacques Lourcelle d • ne peut . .esnmaIt-t
JamaIS, C
un prolesseur respecté
, , . s, ans san perso nn e . _,. .. '" 1
DictIOnnaIre des films, se situe ent 1 Indiquer à quelqu un le chemm qu Il don sUIvre. Il aJoUlaJt qu il lui sem-
, '. re es delll
mterpretanons . « Il hésite longue menl el blait possible, en revmche, d'encourager les autres à surmonter l'adversité
finalement, remet à plus tard sa décision, ' elà faire face aux épreuves de l'existence'. C'eslla seule attitude jamais prô-
C'est cette dernière position que nous par. née par un cinéaste qui jamais ne juge ni ne commande endurer et déci-
tageons, et nous voudrions montrer que der seul, en chaque occasion et s'il se peut, de la conduite à tenir,
ces divergences témoignent d'autre chose
que de sensibilités différentes de com-
mentateurs ou de la seule ambiguïté d'une POLITIQUE
fin de film ouverte ou indéterminée. Dans Longtemps, on s'est appuyé sur une déclaration de Naruse (<< depuis mon plus
la dernière scène en effet, Naruse (qui disall Jeune âge, j'ai compris que le monde dms lequel nous vivons noUS trahit »),
Toure la (amJ!1" CTal'alile le repas avoir beaucoup aimé le roman de dép'rI pour voir en lui le cinéaste du seul malheur, de la déception et des désillu-
familIal; k depart au man", J'usme. de Sadao Tokunaga, un représentant du cou- Sions répétées, un peintre subtil de la vie gri e, tenant d'une morale de
rmt de la " Littérarure prolétarienne)} donl l'échec et de la vmité de tout. Et certes, aucun comportement n'est chez lUI
-"une lu selLl)lait proche de celle de Fumiko Hayashi) va très loin dans ,ssuré d'une réussite ou d'un bonheur, nul programme de vie, règle de
Id de5Cripllon de J'hesItation, de la fragilité des décisions et des incernl udes conduite ou p1m d' eXIstence
. ne saurait.'nen garanar'. D'un film à ]' autre,
tOUt au long d e son œuvre et parlOts
r· a'l" mteneur
.. d'un mem"e film ' Naruse
de la volonté qui caracténsent le plus souvent ses personnages. il ne se
hmite pas à ma rqt.er un ecan, ' . une dIscordance ou un atermOtem . en t enul a oPposé des logiques, des modes d'existence, des choix, des mondes, sans
une >l[uation l esenl/ments
s" que lama . ge d'amour ou
qu elle provoque, les actions qUI. s ,e nsulvenl IS soit écartée la possibilité du malheur' marIa
et les effets, produ 1t S par cette action. enl arrangé h ' 1 . oire d'un mort
" •
Ce cmeaste, qu , on a du .'
a lOr t rétiC ,auac ement à un souvenir de bonheur et a a mem
hOL' du modem e
"
rlU pari p . . " ..
a 1 endron des mots, lait r ' .
apparaltre la seule formulallon ' 'nte
dune 1
n llOn Our une VIe nouvelle fidelite a la tradluon ou c
comme une étap . t'on pro' tt d~ l' étr ' d De même, aucune
e Importmte entre un sentiment éprouvé et une ac 1 . Qitt ' anger, mode de vie urbain ou campagnar . 1 b'l té des
Jttte, Illleux enc '1 ' J'occaSion tmtnatio . ffi' liquerI a aIl
n umvoque ou cause simple ne su Il a exp
--
ore, 1 montre que cette formulation peut a 1
ten, r heu d' acco l' ard OU
mp /Ssement de l'actt:, dès lors remis à plus 1 .• If
lamaiS. Naruse mal, d ' C clll el; ~ in Uni Sten. . ' ~
""lit
d ,}Sle une forme dévoyée d'énoncé perform au , "le . te un comportement JI
u . quand dire c' ( , . 'annal' (eh t 11 v l de Chronlqur dt mon \'Q!}Iloondugt ,1 herome Fumlko mont n ClIllenêrc. mtdi,..
m . ,est presque) faire»' Cela peut sembler deral s ~u( lu En l ' e men .-,eule d~ns U h!"l
11 ~ r llleni P t'me délecliuon morO'te, elle \e pra 1 d',a,ulTt" ft~"
<l, ql' on en JU
fdm I I ·
A
ge. pres avoir cné a la face de son père, et
del'a n
..tU
r ~Ur b. r u '
fi'j h
_ _ d
on, ("\CX{ue l'Idée dt' sUlclde el ..ou am.
il" lt'IN
conune tàll
.......rul! eUe a\
- rt neauto- ...... '.
_que
~k
1 e ft ume sa h d un 1 r ;j d nu\e. elle dit )' renoncer Non ....ms une Le al U nn~ ,'e~1 d epou,e
, ame e la misère et J'envie d'une existence .(' fi tlüt'qtteldl~elulafalldubten,elqu'en\énttcedonte ("ae
II Li i. len FUkudll
luroU D Plt uhCèl10 d 1
. ICIiQÛlkllrtdu,nana,p 1+)8 n U Fe!.tlval dt' San Sl'l).t .. tlan, 1998. P 14
ernr>l,ons et les incessants changement, d'hume .
" . ur qUI a/Te
na5!cs. L lIlCldence des cause, externes sur les con (tent se
, • lPOneme s Pt,
nllqUl', Lhomage, paunete, modernisallon urhame ~ts - crise' IoQ
. ,americ . etollo.
mœurs ou pesanteurs ancescrales dans les aunee, "",~t anlsat
, ,. . . ~~. e, guerre '. IOn i
SIOn, desarrol et nouvelle influence amerieaine da 1 et defarte
. ..' . ns es ann' . 'COnf;
peut erre ausSI bIen soulignee et donnee comme décIs · . " ees Clnquan
. . . • l\e qu l'cr le,
esumee selon les films, Sur le roll' de la guerre par. angeo,ent"",
exemple la ~...
entre Le Grondement de la montagne et Nuages flottants . ',coo,pa'al
, qUI se sUIve \()
n'étant séparés que par Derruers Chf}'sanlhemes - ne lnan nt presque
. ' q u e pas d'it '
Nuages flottants, 1 acharnement de Yukiko à perpétuer un ltnguer Dij):
. . souvenir d b
en Indochine, la detresse, le dégoût de soi et le dés e onheUt
" amour de Tom'
constanllllent nu; en relanon, comme c'était le cas d 1 loka SOnt
. , . ans e roman d' .gl
avec le conilit mondial, la defaite et le bouleversement d J ,Ofl .n.e,
u apon qw s'
Dam Le Grondement de la montagne , antérIeur d'un an et do ne cbronologi enslUI" u
plus proche des événements, Naruse élinùne les raisons do' q emen'
, ' .". , . nnees par Kawaha
pour expliquer. la veulene et 1 mfideltte du mari ' à savoir 1es ravages exercesu
chez lU! par la guerre, pour se centrer exclusivement, et sans la . J.,
. • " momw,
11
a USlon a cet e\enement majeur . ' sur]' amour que le VI'l'ux Shin go porte asa ' Nrnges flottants: Masayuki Mori ct les manifestants qUJ chantent. [Internationale-.
belle-mIe, Demlers chf}'santhemes, qui prend place entre les deux ftlms, traite,'
~",ers les licissitudes de trois anciennes geishas, des effets de la défaite et de l, (,"ulle travaille, tourné en pleine période de progression conquérante du
1occupation arnencame '" sur 1a trans f i'
ormanon des mentalites . et des corn· Japon en Asie et à la veille de la Seconde guerre mondiale, étonne encore par
portements, Kin, Tarnae et Tomi sont confrontées, la première à deux résur· une âpreté dans la chronique d'une famille de prolétaires au bord de la
gences du passé (un anden amant abîmé par la guerre qu'elle évite et finn misère gui s'accordait mal aux impératifs de soutien à la politique nauonale
par chasser, et son préféré d'autrefois qui va la décevoir affieusement) ,les deu> (la censure a, semble-t-il, coupé une scène jugée excessivement cntique
autres à un ms et une fille " modernes» et affranchis, Mais là encore, la déter' avanl de refuser un projet de Naruse jugé crop « social ») . Dans l'inunédJal
mmation par le "01 et l'abandon avancée par Fwniko Hayasru pour expliquer avant-guerre et durant les années de conflit déclaré, le recours prudent à la
co~ment les trOIs femmes sont devenues geishas et éclairer l'âpreté au galll comédie, grmçante ou douce-amère (Acteurs ambulant5, Hlde.ko, ltCtltll5t d',uto-
de Kin, le goût pour la boisson de Tomi et la tristesse de Tamae, se voit co!ll' bus), à des récits relatifs à l'art se situant dans le passé récent de l'ère Meljl el
pietement passée sous SI'1 ence par Naruse. Un critique de 1"epoq ue n',, n'impliquant pas]' apologie des valeurs féodales (La ChlUlSOn dt 10 lanterne, L'Art
, . l1nee
d ailleur; pas man que. d e se di re perplexe devant ce choix, et d' avoue r qu' du !hOitre) , ou à la peinture de la vie quotidienne d'une peUle ,iUe de pro
ne tomprenall p l 'etan. le point de vue de Naruse sur des lemme c sdont (QudJe vte agree. bl e!), offrait la possibilité de continuer a' tourner sans r''''uer
...., ,.~J'm-
as que ~. .
nen ne nous étan d lt d ct:Jon ou la répression. Au début des almées soIXante en revanche, en pen
e eurl pa"e' de malheur et de mlsere, . . •. de tOnt ' ' une gener.·
, Celle ..p e r p l e x i t · .
e SOuvent exprimee par les commentateurs quant aU f' ""lOt· estatlon politique et de troubles sociaux, au moment ou 1
tlon de J' , • . ,. rune « nOUI el e
'ue du emeaste mtr d· 1 . d'ailleurs eunes cmeastes radicaux commençaJl a llUpose ,
. a UH a a questIon de la politique le plus souvent Yague » ja ' . N use a été en bUlle a
p'N'e dans des term . " ' 'J' aU leur la.. ponalse (qui s'en prendra surtout a Ozu), ar d ' '1
et' es ou SOnt confondues les positions attnbue es a ~t tflttque d . n en 19b1 UreLl
ce gu on croit p , . . d' 'colll'" hl!) e Conservatisme surtOUI pour son adaptauo . ' repro-
'r . Ouvolr en mdulre de ses films. D'abord consi ere graphl " . bo d ,JI lui a ete
P Ogr~SlSte » dans le' . . ges (,jill thé que de Fumlko Hayashi, Chromqut dr mon laga n age l' goi,me
Il1I1.s ' , s annee, trente pour sa IJeinture de personna ,_~ t , noUs l' . " d "on film" e
scr Ouant le JOU d ..
(comme 1'/' _ g es traditIons et en rébellion contre les mceurs
(eou'
,Dt 'rIJ.\te avons rappele, de ne pas aVOlr denonce
»et 1 d' ..
an:. . Iode, ,lllné<'
'ere a a lm
lerome des L d' esure t alJU
"1ngt e esengagement poltuque de la rOlll . -u",non du
d'un fll m '. armes une (emme, et dans une moindre m plU' ,aUtre '. .aI La ml'. en acl .
anteneur La R ..heu x 1" e tIntast penode d'intense agitation SOCl e ' oru d'.rgu
pauvr~ il '. ,' ue sans (10), et sa description des ml . rfll e et de l ' • e veillent et aU n d
, a ete taxe ensuit d ., , 1 deu~ !l'tn', a romanciere dans un melll mou , n m'n,e e
moltl~ des ' . e e« manlen,me » pour des fùms de a che r.,;lf '" setnbl b ' ,orl. qUO l qu 0 .-
me mes années A lan a les, permet d'ailleurs de vènfkr enl ,
, Lomme Le Chemm parcouru ensemble ou ,a
la r erunence de l'attaque, la profondeur de I~Lrs dffin '
. . Ile,. Ni F .
ni ",arme en effet, dam leur descnpuon de la la.l\r t UITllkoli
, ~ e, du ch' '}
faim ou de la ouffrance de, fenun es, ne cedem à l'a '1 °l11aoe d
. '. , nge Isme 0 .",' ,
sanon, et moms encore a la cro}ance en une ,olutlon c Il . Ua 1id'
, .' . 0 eUlve . ~
fin aux malheurs de 1 eXIstence. Dans le hne COmme dans 1 qUIIlJ'I~
de trente annees" separent, Fum ik'0, amenee ' a'firequenter l, e'.fill!! ' qUe plil
, . t ml heu d .
\'ains proletariens », veut bIen donner des texles à leur r . es" ter
• .." e\ Ue, I!!.. s 1
à« brandir le drapeau rouge ». De meme, mntee a ecnre dan se t'flis!
, . sune rev'U f.
niste pour} « denoncer les honunes », elle repond qu'elle le" e'tI!ti
, '" . s all!!e lro
se Ih'Ter a cela, maigre les gnefs qu elle ne se pnve pas d'evpr' PP<>\J1
. , .. ~ 1111er dur,
à leur encontre. Dans un epUogue ajoute par Naruse sur les de' Illtlll
sa Yle (le saut dan le temps de 1930 à J'année de la mort de la rom rIllers illOis d
'
en 195 1 et r atmosphère de sérénité lourde qui pèse sur ce très bea anClere.
, um~
ne sont pas sans rappeler la fin de Gertrud), le cinéa,te la montre enrichi ..
et 'l'tanl
dans une maison co sue avec sa mère qu'elle a fait venir auprès d'eUe
crOu-
1
lant sous les commandes et écrivant sans cesse. Sollicitée par des œUITe\d
charité ou une association de poètes débutants, elle refuse sèchement deb
aider, au prétexte qu'elle s'est toujours battue en ne comptant que sur ,lle.
même. TI est révélateur que l'un des deux seuls ajouts faits au roman Nu,?,
flottants par Naruse (l'autre étant, nous l'avons noté précédemment, une in[".
tian de l'oeil qui affecte le protagoniste), consiste en une scène où Tomioh
a rendez-vous une énième fois avecYulciko et où, l'attendant dans une rue.
il reste indifférent, étranger même et fIlmé comme s'il appartenant j ur.
autre espace-temps, a un cortège de manifestants qui passe près de lui en chan·
tant L'InternatIOnale. On ne peut que partager, sur le plan d e 1a polwqu ,· eeten
restant dans les Strictes limites de l'oeuvre, l'opinion d'Audie Bock selonql
la grandeur de Naruse tient « au portrait qu'il donne de cette blessure ingue ·
msa. bl e que l' on appelle la vie », inguérissable parce qu "11 « n 'attribue pasd1
sou lUrance humame a des causes externes ». Nous nous per mettrons e\.1
nuancer un peu en ajoutant le mot « seulement» : Naruse (prache. en ce
sme
encore de Tch'kh e av, qui a connu le même reproche d" III d1fférenu i d~.
.' de pohnque)
manere .. n ,attribue pas la souffrance humallle . seulem/lll
causes externes.
ECLAIRCIES
Nous ne croyo d ' 1attribue, a,"a
r
Jo(
Ils pas, cependant, que le pessimisme ra ICa . bl '" 1.1.c1il.Jr. À. el..o l"rabei 1hoeko lJJ...Jm 1ne•
ait empêché q "ilm nt posSI e i(y. k
U
ga che, de haut en bas 1 hdcko T,kamlne et "um
•
·
1es eX1sten~es ue ses Il s posent la questIOn d'un chang eJ1le .e aJlr~ 1 () I(agawa . J d k 1ak lf11l0 t , '" ùro Ul
l "dol" lil'
. 'il . , . 'e La \ 1 Itûn Ct Un Negam, · l\ tlt~uko MlUra cr HI e '0 .
o
nJJc\
el! " ,nI qu y ait toujours répondu de façon neg atl \ le r,r' ~ tt I(Unteko . ' f n.t1c et b: pn1me
e ete meilleure s' 1 h , ent " u lrabc (la d,'tpuce, l'éclitlr, la reconclh.ltIon 1
Nob k ' . 1 es c Oses S'étalent passées autreJ1l ' à ,pO
u 0 n avait pas ' d' rg ,
la renonce aUtrefOis pour des raisons a ent .eS tr'
mere deTomiko? C'est la question ' . dans les anne
les deux pelit"s hiles de S .
. . lIlcerlii l
repond pas. malS a queslion . . .e nllll .
nombre de films. non pl tnsI~lera ri.
. ' . Us sous l ""
d U1le reyene sur le passé ' . a fo",-
. malS a · ·••
l'ici el maintenant. Dans L'É 1 pr0il<>l~
c air, U . ~
rend oppose Osoe. la mère fatahst n dia,.
que le monde est lei qu'il eSt eqUIeslIn;
el que .
sen. de lenter de le changer a' "" nen n,
. .. . sa 'we I<i
la refracraue. 1 unpatiente qui Yoko.
. Pense qu'U
possible de le faire bouger. Nul d est
1 OUle q .
cet instant le film ne prenne P' li 1
aru POUr ~
jeU1le fille. et ne la SUIve quand ell .
' . e qUItIe ~
famille pour \1Vre etile ailleurs il esl
. VI'a! qi
le personnage de Ki)'uko et son pa
reaurr.
sont peut-être les plus exemplairement
« positifs » de l'oeuvre. Mais aucun quié.
tisme. aucune résignation définitive ne ~
dégagent des autres films de Naruse. seule. Ptndam le tournage du Grondement de la montagne. le producteur Sanezumi FuJimoro. 50
ment la certirude que l' endurance. le courage. Yamamura, la scénariste Yoko Mizuki, Yasunari Kawabata1 1\'1ikio Naruse et Sersuko Hara.
un gesle. si limité et circonscrit soit-il. peu.
vent faire que naisse l'espoir. un inst,nt, .pprend que le bijou qu'elle avait reçu d'un de ses maris (son propre père
d'une vie un peu autre. D'où les merveilleuses donc) et qu'elle lui avait demandé sans illusions de faire expertiser. était un
éclaircies qui surviennent parfois et msSI' lui rubis. Osoe. sans se démonter. commente fièrement: «J'en étalS sûre.
ùD;m"'U5<.Deh.autenbas:M,eko pent. pour un temps du moins. les nuée;
ton père n' était pas homme à mentir. » Et les deux fen1ffies réconciliées
Talammt. \0 Yamamura, Mlcko accablantes et la grisaille des jours. IGyoko.
s'éloignent de nous sur le chemin du retour. Une clarté surgie dans la nuit.
T~nt et ~ 'r"amamura.
dans L'Écloir se décide à fuir la maison de ~ du faux qui étincelle pris par erreur pour du vrai. un bijou que l'aD pensait
mère et les ~omplots qlli déchirent sa famille ine du toc se révélant authentique. une paix souriante enyeloppée de mUSIque.
pour tnlUver dans le quartier de Selagaya une chambre calme. aèrée. spao eU5l ~t-i1 enCore possible de voir en Naruse un peintre de la seule grisaille et de
et envIronnée d . , l' à r,ban'
e mUSique. El Naruse. là encore. se refuse a aIsser
~~~ '. . ~ humeur morose. étranger à toute joie? .
re qUi cron a un ordre immuable du monde. malS assez nest fréquent _ surtOut dans les films de Naruse tirés de livres de Fumiko
plde P<'ur 'VOIr él . uI . Dans un'
eve se e quatre enfants de quatre pères differents. h
SCene splendide à 1 f' d l ' reprOC /
H'Yashi
li. - que le recours a' 1.art apparaisse . comme 1a se ule . promesse de
d' ..
"'Olt qUIlte sa f.mil!
• fi u film. Osoe rend visite à sa fille. UI
. . .' 1 confronta
. ~,.""epiPhanies. à défaut d'Ul1 bonheur durable. L'amour des livres et la ur run:
U,lU g. e et .lnre sur elle le mépris des VOlsms. a d' eenre. . , . ce de mlsere
gne en aigreur t . d 'r unisson 'l d vaIent arraché l'adolescente vagabonde a U1le eXlsten d
-lima! entre 1 . d e en Vlolence. un orage d' été gron e a le Ciel e dé nv D . b doge un acteur e
es eux femm . . 1 cèrent tht.i e. ans une scène de ChrOnIque de mon loga on .
nOlt. tanth, es. et \oudain un puis deux eclalrs a sa: tre et as . .. . d bout à un comp-
L . qUe monle 1. fr' et une ilf .r du b plrOllt poète. voyant Fumlko en train d eertre e d t",.tes
t'...r1llants et Un' . mUSIque de pIano des voisins. une ere . l'e/lU ar' l 'reun eses~' .
s lS. La d e c h . c. lace a PUIS 4 <, . ou e le travaille comme hôtesse. demande a Ir ." Quand
Ion. Kiyoko apaisé arge. eu heu. Je ressentiment laIl P pI'1' 'chClle 1 • Ile pre,ere.
~, cl e demand' , . be ux yeU).' . ere"" et ui demande quels sont les auteurs qu e 'il n'au-
. e lUI offnr Un L, e a sa mere SI elle lui trouve de a eut.~ ,~nd \an h' . lu » il avoue qu
1 p "'rnono d" . . un n lllll.rn· . S eslter: « Heine. Pouchkme. W unan ' . d Le Rtpll.
ne". SUPpl 1 ele (<< Pas un kImono d·occaslon. iJII' Pl<t.JqU'alS 1cru trouver pareil talent dans cet en d rait. MiCluj'o. an>
pagn ~ le • rnère l ' d la raCl les tâches
quo Il' Ur 1. chemIn d OUt a coup joueuse) el propose e. 1 brIJI,~t <l.;, It e si . . d'épou;e et
e • iV'l[ pris po u retour, Osoe r.masse un bout de m eta ~" 1'" Illesll 1a1111sen aVant que sa terne eXIstence
qu~s l' [; , te époque a\
'ec regret
Ur de l'ar . iCIYo "1 .l~ Y aSsent renoncer elle repense a cet , marchand
genl puis le reJeue. el peu apres Parvie· • um ent a un
nt 111erne pas à vendre son W;[f
d'occasion, tant les années d' , ' if;ku}'O atteJld ct'êlr~ ~eule pour ferJUter da
Ue fill
1 e "" , ' ' ns un Ill'tant
sont difficil~s, Dans L'Eclol 1 apres-gUe \ la hela traJlse'ripllon pour piano par LISZt de lA Camnnnella de Pagamml
r, ors d' ttt 11' , r-
annonciatrice de son départ ,,", Une '<l'h_ elr"""' t encore, dans Les Produits de beaulé de Gmzo on VO't '
Je Olmen , ~ .. ' . ' 1 un c.am4
l"etu di ante paun" que sa mère ' "'Yok o -'~
l ,enltnd 1 elOlloa peU balourd de passage a Tokyo remer un poème à une h"otes,e
pu'
lui expliquer qu'elle peine' oge a l'êta" ,nard un l'uer quand elle dit regretter de ne plus pouvoir en lir
, a acqu' • pl. lUI exp Iq , , e, que
loyer et se prl\ ~ parfOis de n
ourntur
,Illet sOQ J,
-J
\laf el ,
ui tra'Val'llenl durement sont ceux qUI Ont le plus besoin de bea Ut't
ach~ter des lines et des dis ' e POlIt ,gèn q S
qUes al"
nernent désapprobateur de ses at " elon,
TUs, Dans
nom'eau quartier de Setagaya ell SOn
,
couple de Jeunes voisins un f '
' e se he '
a Un
LE]EO ' " ,
, l'écriture, la lecture, la petnture, la musIque peUVent alllSI offrir
, 'rereelu danse,
,œur orphehns qui vivent dans ne " comme autant d e moments' d'ero b'es, une ec
'h " a la tratne
appee
Une grand bel Narus e, "
entente, Le frère accompUt de b ,e (, des jours, Mais il serait faux d en conclure que la C1Ùture "haute »,
" , on gre les ""forme 'ttérature ou des lormes C d' art venus d e l' OCCIdent
,
tache, menageres pour permettre à l constituent
, , , sa SO!ur J~ Iran de l , ' ,
de poursUIvre seneusement ses études de nède à la lourdeur de 1 exlStence, Plus profondement, ce que
lUDIque r el , ' , , , "
piano, un piano qu'on entendra dans la der- mJntren l qu elques films exemplaltes, c est que la \'le Im'I\'able ne peut etre
nière scène du fihn, pendant la dispute pIUS vecue qu'à y introduire parfois une part de jeu, si infime soit-elle, de
la réconciliation de Kiyoko et de sa mère, El mise; distance, de parodie, d'imitation ou de simulacre, AinSI Hideko, la
lors d'une des multiples scènes de retrou- receveuse d'autobus, se prend-elle à la tâche d'apprendre le texte de publi-
vailles orageuses de Nuages flottants, Yukiko, dlelOuristique qu'un écrivain en mal de notoriété a accepté d'écrire pour
épuisée d'avoir déversé son lot habituel de J'aIder à redonner un peu de lustre à la Compagnie qui l'emploie, Elle
reproches, trouve encore la ressource el tr.vame avec lui les intonations, les scansions, les gestes qui doiwnt en
l'humour de comparer Tomioka au Bel-Arru .ccompagner la récitation, Elle perfectionne son jeu en répétant le soir dans
de Maupassant, allant jusqu'à accompagner Il chambre, avant de connaître une « générale» réussie devant un spec-
hn de TOutE la (arrulle CTal'l.ilJe les sa comparaison d'un commentaire cinglaDl
l'l,ur ullIque (son collègue conducteur admiratif, qui en oublie de mar-
C:.IIIfl'1ltsdtscnfanh \tusei TOkugawa
qui concède au séducteur du roman une ~uer les arrêts) et une « première» plus difficile (des passagers bruyants
ct umlko Honma mqwttlio.
détermination et une énergie dont elle Juge perlurbent quelque peu sa prestation), Plus parodiques et farceurs qu 'Hideko,
Son amant dépourvu, troi, des Jeunes frères de Kiichi dans TOUle la famille tra\OIlle, angoissés par le
MatS ~ temClgnages d'un goût de la beauté et d'une aspiration au bon,
"I~at qui règne dans leur maison après la proclamation \iolente de leur
/lieur p "'nt p... les VOles de l'art et de la culture ne se cantonnent pas chez
IInt, commencent, pour conjurer cette tension, à faire des cabrioles da~
~.ux seUls filins nres de Furniko Hayashi, Dans La Danseuse (MaiIurne, J9SJ), ur cham
un peu Connu ure d' (1 cinéasle , bre en repétant
' avec emphase les "œux que K"Ile h'1 a expnmes
- '
WSOll n b un roman de Kawabala précédant Le Repas e , en JOUanl à se demander s'il va se décider ou non à partir, Le film prend
t pas eaucQUp l' ' , , r"h") 1an'
,enne ball atmer et Il en attribuait l'initiative a la a 0 , li!SUr celle ' '1 éparation
trllle l\amiko l ' br ologue scene merveilleuse de légère lé dansante, ou a'
'" ,U d'un U ,Sur e pOint de quitter son mari, un ant op , tne-Ialle Irou ' , , , ' de-chaUSSe< que le
1 de [aJl1' ubli le une forme medite, pUIsque ( est au tel-
ne- tC'Jnorrum leu SOCIal pl
, u s pauvre que le sien à qui elle reproc Je l le lienl ' 'bsenent aveC
es en sohtalre' ", Jan l que JOUI ' en la personne du père el de la mere qUI 0 ,
sonna" esl tr k' ' S apprete a partir avec son amanL Apprel l' tlude le 1 r " C' '1 encore le Jeu
l nnu.. Inalad Il l crOI " j P alond lrembla11l audessu'. de leur [Cle, es
tlli '~"bord '"_ e, t e retourne che7 elle - provisoirem , eJIl en , ans la de ' , , ul arracher un
,on., ,fIlaJs '"Ul, dans unttr' bell' , 'tonDanJJll 'Ti'e ,rnlere scène de Dermers chrysonlhemes, pourra se d
• t InOWants es e ;cene filmee en plans e Oll PUIS ' ... quall son
([tpu • ' par r e n o n t ' , d Ile aperç un vrai éclat de rire à la mélanc:ohque lamae,
le ardtJ dd ,er a 'on projet de rupture quan e , !PI
dt: ' \ lit eUt InalSon, '1 adlo le
E' 'tUe leur fille "son man en train d'écouter a a r, ' ",r~
".an un ' au Intme , a 1 Or
• aUtre de ' moment, est en tralll de danser _,~
lQgnt (que 101 '" troIS ad ' en l d' Ja"~
<ruse tenait aptanons de Kawabata, Le Grondern 'IJeur
,au tontr d mel
aIre u précédent, pour un de seS
amie Toml, geisha delai ' . film» jugé à 1 époque trop long et qui dut 't
, ssee Co peut ' e re rac.cOurci
maiS plus energique im' lllllle Il ,._.se, Ce « , 'on apprécié par la critique mais considéré (
" ' Ile la d' e ~ \P- diSlf!buu, ,. . _, omme une
d une Jeune femme amer ' elll atcl , Ir la . 'ea ste pour eVlter d aVOIr a aborder des thèmes 1
, ICanlSee ,"t f ' du Cln " , , P us graves,
crOIsent en moquant son d ' h q~ ell.. J, tr Slon ue Naruse preferait. Il raconte les tribulations d'u 1
, e anch '. IV', de ceux q , n coup e
la « Manlyn Monroe » ,. , elllent; tl un bulants d un genre peu commun. Ils composent à eux d
. <VIaiS p • f' 'dien s am " eux
l'exemple le plus pur d'un .. e~t-ètte ./CoJ1'1~ de scène Fujiwara, 1 un Jouant le~ pattes de devant, l'autre celles de
'. e JOie illl
vee, surgie contre toute atterrt Illolt _ le ch:': ils réalisent ainsi, en quelque sort~, Je rêve des d~ux petites filles de
. . ea~c
dICtion avec la logique de l'h' . on~a, der ne; ,( être composite fau pour mOllie de chacune d elles), Ils prennent
lStone 'nt/ dUO ' 1 -, . ,
donné dans la dernière scène d,eSt-il ~nct ,. ellent fierem ent eur « art » tres au seneux, racontent a qui Veut
dame,' un « r'f f'
U u- i1m » daté de l'atm'
e Plu" 50u- ce qu ds app e cinq ans d"etu des sont necessaltes
'. b
pour ien jouer les pattes
ee q~ ' écouter qu , .
celle de Nuages floltants (1956) A 1 tSlUt 1'5 .' et dix ans celles de devant (celUI qUI a ce privilège ne rate
, '''' . U P us fOtt de dern ere , .
d une enteme scene de ménage S U ne occasion de mamfester son ascendant Sur son partenaire)
, entre les d'ailleurs pa . '
deux epoux, un ballon de papier _ ans relâche le comportement de vraiS chevaux pour progresser
, que des etudient s ' .
enfants ont lance trop fort tombe aux pteds encore. L
'imitation parfaite et durement acqUIse du henrussement marque le
du mari. li le ramasse, tente avec maladresse couronn wu .~ent de leur art. Le malheur survient le jour où la tête de cheval
de jongler, s'aperçoit que sa femme l'ob- est rrrémédiablement abîmée par un coif-
serve avec ironie, ]' envoie agressivement feur maladroit. Le directeur de la troupe,
dans sa direction, et un minuscule mincie soucieux de rentabilité, n'hésite pas à rem-
(comme il y en a tant dans les films de placer sur scène les deux comédiens par un
Naruse) s'accomplit: d'un lancer à un nai cheval. Les acteurs évincés trouvent sa
autre, le goût du jeu]' emporte dans le performance nulle, mais le public semble
couple sur la tension du conflit, les gestes ravi et fait un triomphe au vrai cheval, qui
gagnent en souplesse, accordent peu à peu n'a pourtant presque rien fait et a même
leur rythme et la fm du film reste, comme p~sé sur scène. Dès le lendemain matin, les
le ballon, littéralement en l'air. La priseà deux compères, ne s'avouant pas vaincus,
revers de la vraisemblance psychologique lunt défier leur rival dans son enclos, ]' ef-
est si surprenante que la femme d'un couple fraient par 1eurs rua d es et leurs henmsse- .
voisin ne peut s 'empêcher de commenter ments furi eux, et fimissent. . fUIT
par le faire '
- exactement dans le même tempS el dans ptteuserne d
nt ans les rues du village à la
1es mêmes termes que le specta teur - ce grande laie d ~~ c '
rait b' es <:J.uants. Acteurs ambulants pour-
Fm
h
de Dem"" Chrvsanrhe' .
D
mes.e COUrt moment de grâce : « Due . qu "11 Yune len sou d
aut rn bas M"~'llD
<II
tonsti' s ses ehors de farce amère,
v L Monroe., minute encore ils se disputaient. » tuer une m aruere
. ' d' « art poetique
, » de
....... ,
.u.... M L, '
~ltu
OC.uzoli et Cluka\u, H , l ' des éclaJf' se, où 1 .
kawa· Yuk _ 050- Pour trouver formulée la 01 l' c
, ° Moch,zuk. Ch kak Cles . l'art de a '
1 natu es queStlons du rapport entre
re et l'
l-!o"'law" '. 0 que la ressource du jeu ou les 'ilhté 1 art, le modèle et la copie, la
. tences et e se bl
teur font parfois surgir dans les eJOS '(éJel -<beur d l' m ant, celles aussi du dur
a% Hbn de Narnse dl" plus dures, il faut peut-être e~ se r~tuO , e ap .
lm die prenussage, de la rivalité entre
GJnbUlGn~. Main; amb e ~ee 1940 entièrement consacré à ce rheme" J'art' ~, ns,desim' .c,
lttent
.
peratltS economlques et
lOmmt Tsuruhnchi TIUeux _,
a pr .
emlere vue que d'autres fùms toue
hanl a
t»I.
Loci.. Ù! <t suru)lro (un ' eu r de lrlÏtre e du public, SOnt abordées sans }
J Clwnson dt la 1 e Joueuse de shamisen et un chan l le dIll d" et tou '
ch'nUn QQttrn, (1' ." .. Ire ( ""CIeux JOUrs avec grâce . Ce film
,~ vers 1. rnode apprentissage du Nô) ou L'Art du u'tO ,d'!Jl1 II Perme
~nc~ns Stle d'un dépIt oUrd'h' t SUrtout de mieux saIsir
l4rnrnenl burl"", ,acteur de kabuki vaniteux), et en , ue dl bl ~Ien '
--~Ue, II eSt p , 1 poeuq e,n qUoI le fameux et indéfinis-
eut-etre plus éclairant sur a at~rel
» de Naruse n'est la
Tsururuchi er Tsurujiro: Kazuo Hasegawa cr Isuzu Yamada.
il'image
r'nt dnémato graphi que et la distmguant
' , de toute photographie, a>su-
une valeur
;UOl!els' Null de v' . " .,
ente a n unpone quel mm, puisqu'Us lui sont consub-
'Dnde ,sim l'ement
., • car ce (< temps qill, ne. . pas », toUl autant que« la
s arrete
iIJlJhul gest, qui ,P ICIte » du naturel. devra être élaboré par le cinéaste, ,elon un
-krt'UfIt
an"
.ulong den appartient qu " a lUL
' Naruse a accomph sobrement ce gesle tout
reproducuon . ~llJps COmson œuvre, Le naturel comme quahté de la forme, la sensation du
d' une elaboraur
, ,memen la plus rigou ' reuse, d' un donne" preexiSlanr, maIs. le ,ITUi< du lécit si me de ce qui ne cesse de passer (l'un et l'autre résultant d'un arl
jl<'1
ne, que A<I<ursJ .mb 1 quai He de 1a ~OTme. On pourra Il dire, en exagerant
et un, , '
a d.,.
'''''ConslaJtpeu voyant q' u on l' a 1ongtemps tenu pour facile). ' c eSl a. ces
Merl
'. eau· Ponty dan, L'a u Onts recoup
. , e el meme • . la quesuon
anuupe .posee' Pal :.l~ll1ent et les que sa11 cmema
" dou. sa continuite el sa tenue .
>\ entendre'muS]-
1Inllan 1 Ou Il ne louel ,Il el l "pm t " Pourquoi le cheval phowgraplII<" a
moralement,
saUter
1 Sur pace'
1 Et p le pas le.s'o enlpielll
' mouvement donc. a 1 Il. l' aIr dt
l,ur la toi1 e, dans unourquol par Cantre . UTl
les chevaux de Géricault CO 'nt
1"" ',A ce tle inlerroe pOllUTe
de P...L .
poun '
am qu aUlUlI cheval au galop n a J
' aIraI
""ll dO 1 ga !Jrm, le phrl h" ' ,hra"
el c' 1 nl l "Julrgnalll O>fJp t Tepolldall en cilan t unl 1
e phOl a profonde •• . ' ~ridlqU'
ff[e.,." og raphe q . . Ur "C tstl artiste qUI l'st \ l .
...,"!:st ce a' ""e
A,_. UI
qUe le eSl ment eur, car dan, la réalilé. le lecnps III al....
\'
mouveme 1 .
nt et e lemps qUI ne s'arrêle pa"
proprv
Uturd I~f)i.
foh, f
~I~.) PiilRI HO
FIN DE SAI SONS
1
1
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l""''''g< dt ~Grond
CfflclH de: 1 YafO,fIl 0'"
Ken Uehara, Setsuko J 1a.ra cr S0
a mOntagne
DEUXIÈME PARTIE
=
.J
lof 1aJ.1u C , , ,_ e fortllIl, tT" 1 ons e ' e S01..Vu:n')
) 1 de> eÇ 1antent mal et que d' dIt:, elle aiman beaucoup se promener
.• "-'rronne pour le; rein huer,
.l\Jm:e a "" l'-
A}'Obc u
. ' m... ",: Par
e ct rer" 1
." ,l' 'lèveS c 1
"" e .enl aS d'argent. E e
Il sur la terras," des grands magasms. Et
1.1, refu . . en1 rout argent
Un 1our. en renrrIDt. OnUlsu
St 10
tTOU' e
.., de -<lOur chez eux I-ohzuhara
m....
sa r: ere dOit une fol'>
l ,arg<nl l sa patronneenCOted
IlL Au même mom rour Paler l'h' ~
'cl
Une VOlt,,~
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nPCta e,
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ChIe,
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"1 n' rappO . ka qui rentre lard
Uiète pOurel Quand CIti.'eko arrive,
.
sa façon de "nc a changé, die" est
à fréquenter des voyous, elle sest sans
!
ent, M.izuh "Jl' ) ..on!ir~- répétiuonS », pU.IS dOUle pro'Dluée et a trempé dm, de mau.
,'est oc.U[oup degradé depllls ,on départ T)ert' te 6t' InalldrOlI ara dk....
emenl de . -.... If"" text e des « , cc:
vais coups. Un JOur, elle m'a dit qu'elle avait
U01.ll1JlS avant. J a l'air en maU\d.be ~te camhnolage Blessé au bra; fatte Ul ... pri ' tag e où elle s allatre
flI~ rern1er e
et. .weL ~es chau~~ures écu!ees et ... t· .... Il r....ient chez lur pour Par 1. Poht, ~on" aU P , d du linge, chante el rencontré un ancien pianiste de anéma et
remeltre l' ' "'" lent etell 1 qu'elle vou1ut qurtter la matsOn et le quar-
Lbau».ttes trouee', au bord de la do- a ,a femme Consternée eU ' argen, .,I,Ulen ' de danse. Osome a
' . ' eSem gr lques pas .
charctisaUOll- Orrulsu le reçoit rrè., mal. le (. Q ur t a dit de falfe une h Pon, r,,1 que on miroir, jo ue pensl- uer d'Asakusa. Elle le regrettait pr"que
case P eI devant s
trall. de me'qwn et d'inhdèle. MlzMara Tu voul'l' reVOrr COn ms . aretlle, ~Ioln l . en sûre que toi el moi allions en souffrir Et
, ,matsilvad· du shaJTll S '
en raloute dans l'auto-dé\"alonsauon ll1! le fib d tln pri'onru'e ev,. ,tlll,nl d'une promenade en barque elle a disparu. "
. Traite mOI \.omme un lmen. mm aussi r·»En 1 UfS
elle demande à son mari d p eUfl, AUCO 'Ch.ieko lui promet de Dans la journée du lendemam, Osome
e se rendr son fiance,
,. me dét"'te Je ,w, ,..,nu mal habillé et mals M:zrulara. après lui avou' , , e, "" . • t de lui à ses sœurs. La se promè.ne au bord de la miè.re et s'arrête
les maillS \,des, J1llli la.IS~e-mOl érre le ecru Un rler blenta
mot, se lette dans le pon et s pl . amoureuse dévie sur la ques- un instant pour manger d"" gâteaux qu'elle
e nOie. U "",tISJoon
pere du netlt au molli.> un rJur. » n >emble lettre d"a,t . « Un homme comm ,du mariage, du couple et du double tire de sa manche. Un Jeune homme veut
lont nt de r~ .. r A)obou et Omltsu. e mOl
don mourrr, prends bien soin de nOire ~,;. Chieko se met à chanter. Un la prendre en photo, eUe met alors de
~j de. n.ll~ •
bon gre ma. gré, .cœpte d . héberger. fils. » Om.[su déchire rageusement le ",u plus tard dans la nillt, alors qu elle se J'ordre dans sa toilene et pose coquette-
MI1Uhm semble s être amende. Il se papier «Tu as bêtement qwné ce mond~ lromène avec son amoureux, des voyous ment. Elle son un mirarr de sa poche pour
rIlfl li \.-hercher C l '':''l\ail et se prumène tu es un lâche. » vè.rifier sa mine et ôte une miette du coin
repèrent, et l'un d'eux propose à ses
'ioU\'ent sur ,t f")ï a~ec . .on ms II aime Ayabou apprend ce qui eS! arme à vmphces de monter un coup « facile » de sa bouche. Ma.is en se penchant, elle
rau qu 'Orrutso abandc nue ,on meller de ,on pè.re. Omiesu s'apprête à continuer s'aperçoit que sa chaussene est trouée. Elle
""''"' le couple: « Je les conna.is, elle est
SI"T\t'use el r 'te au fC')pr. Mal~ sa son travail de serveuse, en SOuhaitanl à son Wtseuse, et lui serveur au grand hôtel en rit, puis va se promener sur le tOIl du
rechrr .. he d emplC..l reSte vame. La fils de devenir un homme fort. Omenoi. )} grand magasin où Orea aimait flâner, avec
patronne d'Ommu lw propo,e de deve-
Dans le bar où elle essaie tant bien J'espoir d' Yvoir sa sœur. O>ome et Oren
que mal de se faire entendre, Osome est finissent par se rencontrer sur cette [er-
iUI puses avec un gros client visqueux qill rasse. Oren den1aflde des nom'elles de leur
•. TROIS SŒURS AU CŒUR PUR (J 935)
• "'te de près. EUe le traite de « nul » mm et Osome lill repond larornquement '
Otome-gokoro slwtn.in shimai - (25' film) <ili '
ent se fâche, une bousculade s'en- « Comme d'habitude. ,Mm je SUlS d",e·
r.ude. Osome déchne et se contente d'\Ul< l,l, Shamisen d'Osome tombe et se
. ni. nue dure.»
réparation de fortune, La nUit. o. ~, Ia pauonne la chasse. Dans la rue, Oren s'esl imtallée a,ec le pra ms le
retrouve chantant dans un bar en ~ 01(' e tencontr Chi k
. p sonne ne qu,U, a e, e 0, qui lui apprend Kosagi, il est aneint de tuberculose et uadle
compagnanl au sharnlSen er
~'ur 0 VU recerument leur troisième du sang. 11 a perdu >on tra",il à l'hôtel,
1 eCOute les clients se moqu ent d',lI',
" IJ
' .. t les filles. 0, "n dans Un lramway. s'épuise dans l'usine où on a blen voulu
housculenr grossleremen 'ur rttour che '
palronne allume un poste de radIO po l!rocherd z sa mere, Osome la voit l'engager el , eul retourner dans sa ~e.
tut ar \trement à ses éleves ' de depen-
- Oren est décidée à le SUlvre, mm ils n ont
couvrir la mUSIque d'O,ome. 'I,re
4 d'l,gl,nl. Les filles protestent : « On pas d'argent pour le tram. Elle se sou,ient
Dans un cabarel dont Je ,ty le"" . s ~ e on
eXplicItemenl auX « Fa 1ies bergCIIlCJO
ete .il"".,. cl nous traile comme des mélancol.iquement du temps ou "
, il se sont
. 1 • llliI ans les rues el dans les bars installés dans un appartement et ou on b
pamltnlltS, la w,u r d'Osanll'. . parJ!l SOn On . '
(~v(jlut' ~ensU(: Il ("nlenl sur
la stene " [Iles gentil. " ".. ne nous du Jamats url appelail les « JoyetLx inséparabb »,
. _ ' 'ourt \t' ~"'
-""gnal! """antl es e' l'eves effrayées el Dan, la maison d e la mer 'e , une dl" .
d autres danseuM:'s assez <.: lOUll on de .
m
Son fia.I1U· , h.' l' rune hum , 0,0"
e qUl a
r"e J "'n!hall! Sa mere, Osome plé. élèves est malade. Elle a dépen,e le pe~
l'''n el .
l'heur<' proposé de J'aide a Ile 'JeU ~ ""1en, al Jelle sa bourse sur le d'argent gagne,en.10UaJll d e' la mUSIque'
Elle .c"l'Hl )lilf,d 'os On, Chi k . . d'Qo.Ollle, dt,
regarde aJnoUIt:U~f'menl. tlonn.nt , t 0 qUi commente: acheter, a\ ec la comp1Idtt'
.k ,eS can .,t. '~VI <lI' f qu Oren soit partie J'ai bonbon., el du choc"1at Unt dt "" Lanu , Il
r('Use I:l apres Il' Spf'(lac ni ... u,,' . ,
, blem' ' (ly ;iJ. -.Ullenb qu e: e
la féhcItf'Ol t'n couhs~es. VISI "lll.. j" ,j JI trouvé ma propre rades lUi rapporte dt."" 1t1t: l. _ .
, 'bU" d ' l!1I U1 t'Il dl'(Tl
fait St·, dtbul'. q~u, tsolée de te qumer a oblt:nu~ d'UIll' Il'Ulll' Ilue q
\ln,tu }'il5.' . • lUl bateau
.' ouse de l'onell le hele de quoI faire un b d'
. 'e' ~ promenée avec son fiancé l'horloge de la sLep • on Iner et
Aprt..... ' u .... gare '" upes ge . ulllernent qu 'Il
n e e annonct' a sa mtre u un événe ment.pe.
d.tn' Ull !erralD vague en parlanl d'argenl Oren. aux CÔtes de arqUe IOh t 1( alof !:. tranq à sa nièce éton
, san a· 1\ CIal ». la sOlTée avance • l'heure d u d'mer
püur leur manage. Clueko retourne au allen d le depart du . nu nt" no n" . 'pliqu e
la hagarre. a demand' tr"'n 0 "-"d, 09 .,lul-(1 ex de d'aller Jouer au pas ... la mère pose de. questions de pIns
L, 1 p<lUr son spectacle de danse., . sante . ... ~, l'habllU
Û~re , eau Iian' . 'Pt
Les.
m;Oll un coup de couteau qw ne hti étall , er!Core plus triste que 1 hiver. mère, Kimlko décide d'aUer chercher
Osome : « C'est fini. » Elle s'alT""" 'ntentPS ,
pa> d,,,,oné sur un banc, le shamisen tomL .. chez elle avec son fiance, elle· même son père dans les montagnes
IX: il terre Je relO ur " .
\U!llko continue a le défier ludiquement. où il vit. à Nagano.
Quand il dtt avoir s~if. eU: répond, ~n le décor change complètement ,
S. MA FEMME, SOIS COMME UNE ROSE (1935) ,une fille émancipee, qu eJle est tres images de nature. vallon majestueux et
TSUllLl yo 1=. no yo ni - (27' film) '<C\Ipèe' coudre et qu'il peut bien aller montagnes au loin. Le père. Shunsaku.
d'esqUives. de défis et de dérobadess'.,,- ~S<I'" lui-même. Mais lorsque la mère, les pieds dans J'eau d'une miere. est
gage entre eux : non, il ne J'attendall "'" qw s'es! absentée un moment, revient penché sur un tamis de chercbeur d'or
c'est par hasard qu'il passait par là... il Illi IVe( toujours son air sombre. ils sont qu'il secoue sans comicnon. Shizue.1a fille
propose d'aller au cinéma, mais .lIe ùccord pour se demander si eUe est de de sa maîtresse Oyul". \-jent l'appeler
déclare avec un air mystérieux ne pas mauvaise humeur ou en crise d'inspira- pour le cliner. il lUi faJt part de son décou·
pouvoir accepter, car eUe doit passer chez lion. C' eSl apparemment la deuxième ragement devant ses recherches mfruc·
son oncle pour parler mariage ... "lpothèse qui est la bonne, car la mère tueuses et de son llltention de changer de
Sa mère Ira, qUi écrit de la poésie, est .", raconte avoir été émue dans la rue par lieu. Sur une route misine. KinuJ.:o. tres
chez elle en train de relire un texlt tsperude d'un pur moment de bonheur chic (petit bib,. pochette. cravate) et
mélancolique, truITé d'allusions' l',b- liIlUW une petite fille en promenade
détonnant dans le paysage, rencontre un
Ou""'ruro hnllarue en 1ufTIne de«syrn . VIt
/Ttc IOn père et • .
casse, sa
C
h sence de son mari Shunsaku, paru VI ~ sa mere aval[ jeune garçon qUi rentre de l'école charge
p orue nrhame» dans un quartier d'af. avec une autre femme à la camp,gne USSure, el la mère avait déchiré un
liUres d. TÔÎyô 1 . de livres. Elle lUi demande où se trame
P ongees Sur la rue à l'argent meau de Son ki
Une enveloppe contenanl d e o\iljere M . mono pour réparer la la maIson d'Oyuki et le garçon. msune·
paTtu dE' fenêtres d·· 15 et fto
bur.,. Immeubles de .,s.u momen
lU. leux de >10'''' ba .
vienl d'amver comme chaque mO le U'1ll t d e!rad'
UlTe poe· . livement méfiant. ,'étonne qu'ell e
' " . t pas IOill t ent celte vi .
de Ir.,. . .u 1 ISSes. passage d eplore que le pere n y al Par .. sIon. Ito est interrom· connaisse « son père n et sa mère.
nua d. fer om, vues de voies de che mOindre mot ncle Un VISlleur . 1 .
""'". qUI UI apprend le Kimiko arrive chez Oruki. qUI exerle
n.ns un des bureaux Kimiko, en visite chez S?O 0 ~rct lIso.u tn~nage du fils d'un ami. Elle le métier de COIffeuse el ,"it dans une
Ou éli. travaill vtd." de la socélé materne 1 qUI· demg ' · re sonpereP ,,. liSltot com cl
'. Kuniko 't , aller VI ana POUt 1 ~~n e d'un nouveau nlaison modeste avec ses deu.x enfanh el
y......lée.pr· lar amamOlO, qw qu'il a quitté son foyer pour . 'pliqur
. 1 lUI re ttonne .a ceremonie. et Kimlko Shunsaku Orukl demande pardo? à
liste d. tourses . C e'melUfc, dresse une avec une ancienne gelS la, lU!> IJIlt aupres d
gneUSernent 1
d1iUle
en lllScnVanl sa .. . <uS non P , qUI" pl' e son fiancé que sa Kimiko. Elle est certaine que la Jeune fille
"-_. • pnx en fa l, que selon elle. Ilo n etall ,.- , lige"t i nI n'h' aInt toulours de manquer la del"" el affirme la comprendre Elk'
......... Elle pl,,__ Ce de Chaque , , 'elle neg
te se;
&0Iç0n d' "",""le un tre. bonne epouse et qu ".....QltS·'''te. pa s, en Certaines cir- lUI apprend que ,on pere a
, J' ppelle « la
etou eti&e qUi feml d mslant avec le de ensUI
Son mari. Kimilw a or b . 1 leuot c • a d'
enlr>in d'''O!re e crOire quO elle lat" d pen ser sans compter 'k' le )'eune gar(l>n.
petite per1e d e Ta -ra '>.
prO)el de maTlage avec SelJl' ede,co e~ cou . ' ue. e aie de ....1S0I1'
qUllt< t. t.... une leure d' 'l ' • s. g'and "es avec
lloIt... .....,.u. amour. homme qui ]' atlendalt a a
• 1 sorDe
set)i 0
~
. S··
elJl, e Il e de plus en plus mrng , "
- - m~ pUl' '\.l 'l"l.'Ul
,dIe lotnbe ,de ..• r Il<nl il,s u e surpnse. son père ce qUi se pa.'-", matS '" tard
~ Pit "'__ SUr SOn fiancé v lravaiL Le fall que le pere p""' ....
lui repondent qu'i1,omp",ndra plu,
Connatsse pas celw de J(tIIIlk~."ddltl
'Pcr, Iliai ne 'ue. Elle essaie de le
- ...... Un'leu,_ enu ~. Selle 1 '1
....."OUrt'ux mel e qU'i! Va 1 e perd de vue . De nlau\'aise grace. l .1\..1..'epte cependant
problème. mais ]' oncle pro eUr rP,,,'.,_ lko .i la renlontre dt'
'!to surVlUll f Il, Il munte dans It taXI par le'lutl
,. qUl dol! ~rre ~ur le d1t:~nün du Dans le 'raI d , frère d .
.. \.n..a~u, 1 U retau "ne l e , >nere Shunsaku 1 Jllele , t lit "rIvé et 'lue Se111 ,pre'
~nd lb :-.t' retrouvent sur a montre prt'\ 1.'Ilant r, Kim 1- a
!f1p ,. rU'- l( •
retour Q U.;l.,II "
e el au " II;{) J "l u1" fu rt ; 1· rune ('p<HISl '0»"', av.Jt fa,t attendre
, 11'·0 reproche a ,on pere de ne
)ute, ,,",Il " ,on père, et Shu k e nt IVe , .. oUJo d' "eg Ige
le' YOlT loPi. de son pas~gt' n" u lu nI" p,l r<~.he 1 ndant dIX ans . Aprh It départ, ICimlko 'Olt $;1 mere
pa. . ett'i'" ,en'·"", oranges et du lhocol
al. La ,
1 Off" d
t•
~p "dèle pc
se rthrtr da 1S sa chambre en retenant
.. ""jh ...A reptmse du pere est nette . « Je ,le " t Kimlko qUI
rtt"'un' » de KimLko sr. " OlJc: « 1 • )1 ~ OlCOan
. e laIt ent nit: ,,1 nIaI 'Iorée de ne pas ,e, larmes. Elle commente .élanco!.
...'Onn;ù" ,tO
depUl' \1ngt ans, et plus nou, ne 1 aimais pas, malS . endre 1. s~ ère ep
_.mble • plus notre couple ,e " mamtenan" ,Ill 11('.1".1 111 rtant Shunsaku quenwnt «Ma mère est ..ne perdante,
\ VU 0'> ' n c h tr. J enne le; enfants d'O. t Ii 11J'\:st r 1 En pa '
Jegr.dan. E11e:ne diminuall, et au fond le garder » >ukl. J, \'lll J1ll' ~llO J1l~r, d prendre soin de sa l'Ile nt' ~all pas se hattre ,
le gagne Fmalement, chacun est innté par . , pas pouvo" h JdurtJl '"",uit entre Keichi et sa mari parce qu'elle ne voulait pas laisser
sir a 'a place et lui de d
man ede"
0,.
.c
dI,pute s ~w .
le profe.,eur;' dire ce qu'il souhaJte f;un, Jo' . profite pour lUI repro- Tomiko grandir sans père.
qu il entend de,oir f4Jre "" "
, mm san, " ~e,qulen .' ak 1 Plus tard, Tomûw, toulours troublée,
dan; la \le Eisaku 'eut aller au coUege se pre"er. lUlClu acqUiesce 0 . is avoir oublie Tsut 0, a
dJJIdeiielarna , c . va se baigner à la rinere à l'écart de ses
et ne plu; être appreno, GenJI entrer dam Dans la ehambre du haut Gen Co..' ' iko 1 dont il etait autreJOls
~:'!t delom
la manne et !\oburu de\= aVOGlt Iillclu !'.: b ' )1, """'" . ureuX. Nobuko couchée dans sa petites camarades. ~obuko vient la
et - 0 uru font des cabrioles enmabl' t
explose alors et se plamt de sa '1e paune .t;mbre, entend la conversation. rejoindre et elles se réconcilient en jouant.
=
et l\'t'0Ir li 'eut devenu- mgérueur
non par appât du gam, m.m pour mener
en mimant theâlralement la prad':
tIon de leur frère ainé Sur «( une Vie l6icoliers sont soumis le lendemain Elles s'amusent alors à imaginer ce qw se
meilleure ». En bas, silencieux el pero ,"nexercice d'arrachage de mauvaises serait passé si Kelchi aVait épousé la mère
une eXistence dt'Celltf « Je ne veux pas plexes, le père et la mère regardem ar" H>eI. Le maître compare le travail des de Torniko au lieu de faire un riche
'IVre ""'" "'peru1œ ,Le pere e>[ d'abord mquiétude le plafond bouger au-d""", ""enfan~: Nobuko en a arraché plus mariage: ni l'une ni l'autre n'aurait vu
furlt~ux dt" s(~n emportement mais. de leurs têtes. Il >on amie, mais superficiellement, et le jour, mais une enfant serait née qui
• ne manqueront pas de repousser; aurait été moitié l'une, mOlué l'autre .
"'ili> en a arraché moins, mais plus Nobuko se blesse en marchant sur des
10. SINcÉRITÉ (1939)
~ profondeur. Nobuko entraîne alors cailloux Tomiko repart chez elle en cou-
Magokoro- (38'fiIm)
Iko' eUe a une drôle d'lustoire à lui rant pour chercher de quoi la soigner,
Elle a peur de se faue gronder par ,JlI nter. Longuement, eUe lui révèle ce et revient, précédam de peu sa mère.
père, qui doit bientôt parur au front tIJ" a .
. pp"s sur les relations de son Celle-ci se trou'-e alors en présence, pour
Tomlko rentre dans sa demeure
Or """ el de la mère de Tomiko avant la première fOIS depuis longtemps, de
mode~le. Sa mère y rravaille corrune co.. Dat1sance. Tonuko serefus' ea 1acroue .
Keichi qui pêchait un peu plus lOIn'
tUTlt:re a domicile et VIt avec sa prop~ ~m"à 1 .
. s<U" '"' . p eurer quand Nobuko lui « On ne s'est pas nlS depUis des armées. "
mere, ornruprésenle el ~l 1enCleu -e'tsa' 1
''''cell mere ui déconseille de En dépit de leur u-ouble, les retrouvailles
a pas d 'homme dans cette mal""n dO"' e parce que
mc:rf ~ C", c ses parents SOnt s'arrêtent là Kelchi et Tsutako repartent
Nohuko va retrouver sa ad nt tri '''lia m' d
[In ef • 'Sl'm ere ,., e Nobuko qui
une maISon plus luxueuse e ul,h vers leur demeure respective, chacun por-
er que l'
Elle héme d'abord a se montrer, P."" Pourrau emb am Ille des deux tant sa fille sur son dos, mais Nobuko
avoue ses mauvais resu'1 taU.. Lam' afL I(J arrasser la famille de force son père et Tomiko sa mère à regar-
o.r..rture brève\'
Jlr<7<inc. en pro' ur une petlle vHle de 111
au')sltôt en mfonner KfiC , b dlJlS
",n (Tl ''loUr <h., Il der en arrière dans la direcuon de l'en-
le • un fl'
1; .. "
~n txer • e H"Vce dt' mobl- ,
qUi CM en train de s cx('fC
'eT aU lia I\
sa 'l>- \, ~l'tnal1d. ~ e, trOublée et triste droit maintenant vide où leuT> parents
do ~,,_ Oce d alerte . ttS de a Sa mère . 11 '
Il..:::''' cItfiI< de solda ,preparation une salle d'armes. Les nO u'ei<1l' ,\ 4U/'lUrd'l .
.., lUI dis
SI e e aimait
. \e sont revu,,> .
, éden~ ~
-_ IS, grùupes d' o il esume q
!Il lUI semblent jusUllees, v Une fc. . paru Reponse de De retour dans sa maIson, Tomilo
rm.n..
....Ilr:ur. [entren
'"e'IIIt!ours résuJ t de l'école en
méritait pas ses ré,ultat> p~<{ u....1 dl
de s ac C '-tJ1
11
a"'n m
1,',1.
JIS fllarit-
a"»To'k
e, une femme ree hert he UBe photographIe de ,on père
qU'il revient auX mere~ cl ", f'1Jt a a ' n)) 0 raconte el r superpose imagmairement le \Nge
Olt ~ fois I.~ du trimestre. AU fon ' '" Pp", de
l'édueauon des enfants. ) l, '-l mère SOn anue. Elle de Keichi Puis t'Ile à ma.,. .t.'T
la'-lia 'Iut No~tnière de la
COlnnll"nCe
·· .
dt:'smteres~e II''''1. ~~ ' "la lUi . (onn"ssait bien la nuqut.' de ~J Inèn: . .1\ L'l. un luela.ngt"
~ Olt ~_ habuuell e_ va vOl q'" dei raCOnt
La mère de No buk'0 . ""li'" ~ eu, rel e Une VerSIon d'amour et de loli')'(',llll prtlmt1laJ1t d'être
---diJQ'eJne.
nouveau maîlre cl "ecOle qUl r 1 "". ""It allo n S d' autrer.·
Elle reçoJt
OIS.
( " ast "pite au «JUrs d" la fête qui
t avec gravité'
merCIement du som qu' elle chez elle E h otCIl SUII 1. ft pré> nUtlon, 1,.. COiffeur, Ivre et
t.;:c ~ hi • en re , '0111J IlC e"'tre s "
nO U ..
'obuko Tsurako, avant de 1 au· • h· emin el! L~l raIL en wlere, tom'Je sur la tête de carton du
KfJc. l, h" mem . ' e tO lllb
apO'" de. .
• 1. garder lm demande de comu!-
'Ii ,,. e a la r • , (, Pourrd eO CI' . '1'1 , Ils vont
chl~'al et l'abirne Le dm:cteur de la troupe
ton..eT a i d ' • omlAO, qUI \'tenr d echerch '" qO lu; ta , use leur 193
leur hile , erendrl e. ",u P la,ée Ia;er;-e tente de la faire réparer chez un artisan
te'!' la grand-mère qui fait aU,rorite sur avec un 1 e • "" -,
, e et!Te d' ""~Pie
jI1'
:n<>I'"deg ' ça se VOl't , vou>
blen .les problèmes La grand-mereIl semble S ensuit une discus ' fl<pht.t,. i ~ de la trOupe, Réponse local, mai~ le résultat est dé"'lreux
. fi Ston en "Otit. ~élf!l hlnistes. »)
-:-.unout cuneuse de sayoir que e a eté ;a emme sur la sens'b.l. tte l<f1cL c Hyoroku lrouve qu'on dirait mamtenant
]1I,nt I"a On est acteurs, on
l'atutude de T'utalo quand elle a rf\-U et 1a taute• que co"'-Il lled es en!'.~ une tête de fouine. Le patron veut que le
Ke!Chi "Elle gardait les )'eLL" baisses, » • ..u"ettent l 'll4
:re
thO'"
ku . «
'ans d "etu d es
en melant leur; probl' es Pa:," II raut CInq ,. spectacl .. ait lieu tout de même, pour
. .
d e Jeunes nes, Quand fi al emes d' ~,~ he''!' ttes de dernere
La grand.mère, regrettant que Tsutaio .d~h" ~( . fore les pa ~atisfaire lé public et les commanditaires,
n'ail pas dll à KelClu ce qu'elle "'al! à lui 'è1 e qu 'il . memen' tfl\~r a. aI tes de devant. »
TeV '1ent de Te Ce\iOII
•.
sa 1 l<"cLIII Hyoroku refuse catégonquement : « Un
reprocher depUIS des années, finit par mobil.iSation , SOn e'po useUid' 1 n or~d. ,,0' pO cle conulleOce .. c'est La
urles pat
cheval à lête de fouine' Les gens vont se
"",tt, le ,pecla e pièce OÙ un cheval
automer Torruko à garder la poupée, de lUI pardonner son co ellland, • Sb obl"t! un d moquer de nous' Pas question. »Traités
Tsutako fall parr à la grand-mère de sa Keiclu répond qu'il a deuxillponellleni ,lJItII;< 1 .' .1 C 't lellement chau
draie, u lai 1 d'incapables par Kilrugoro, les deux comé-
ewOle que Kelern n'au décide d'offrir la , . r.. sons d ,iii gran s tOurbillonnent sur a
reJoUlf de partir à la gue e~ ]1IOusnque ail
d~ diens démissionnent.
poupée à sa fille sans nen en dire a sa d 'e11 e, et senir l'Empereur rre se sépar
li " ch" al et e p
1 iquen!. Dans la s e,
r . conseUie j du " ente Les deux acteurs Le spectacle a pourtant lieu sur l'ordre
femme Tonuro, qUI asSJ;tall a la scene, sa lemme de changer si eU . monde s ev .
deCide alors qU'elle n'a plus enne de ce T ' . _ e 'VeUt qUt ••, chevaux aussi peuvent de Kikugoro, mais avec un \Tai cheval. Il
;-';obuko s amehore aussi et cl "j)ren{ «!..=
cadeau, même ,1 elle a corrunencé à Jouer • _ ' Con Ut ne fait pas grand-chose, n'obéit pas aux
comme 1 av'all fait le maître d"eco1e Jnr" plellIer, »
.vec Elle a peur, en le gardant, d'embar- l'Indant leurs moments de repos, sous incitations et ptsse même sur scène. Le
« Telle mère, telle fille. » Nobuko IOn
f:b<.,t"! sa mere
alors, en boitant, pour aller redonner" dieur accablante, Hyoroku et Senbei public semble pourtant très satisfait.
Dam IUle rue de .. pente \'Ille, Tsutako poupée à Tomlko. ,,-ninent mlassablement à « faire le che- Pendant ce temps, désœu\Tés et mélan-
renContre la femme de Keiclu, qw lui Au départ du train pour le from, I~ ,oblerranl al'ec la plus grande auen- coliques, les deux compi:res traînent dans
pme frOIdement commande d'un familles sont venues accompagner les sol· œux qu'Ii leur artive de rencontrer. la chaleur, passent la null à la belle étoile,
"mOlle Un livreur .pprend alors à la dats : fanfare, musique, drapeaux, Tsutaio Chez le barbier du village, véritable piaffent comme de \TaIS chevaLLx à la
mere de ~obuko qu'u a récemment hné et la femme de Keiclu se regardent sans ,où!'oncause, il n'est question que moindre occasion pour marquer leur
une poupee franç"", àTorruko de la part hostilité. Torniko tient la poupée dans S~ "ooupedu « grand» Kikugoro et du mécontentement. L'argent commence à
de son man La mere, funeuse, repart bras. Le tralll s'è1oigne du quai, ,ijTalsumaki. Deux notables locaux leur manquer: « On a beau faire le che-
"nt auprès du coiffeur pour qu'il val, on ne peut pas se nourrir seulement
1lt!'accueJ! des comédiens en charge, d'herbe. » Le patron ,-eut hien les reen-
1J. ACTEURS AMBUlANTS (1 940) "lUI-Ci , personnage vaniteux .
T.hi yàusha - (39' film) et gager à un poste subalterne, mais l'orgueil
t' adècouvert la vérité sur l'iden-
d'acteur l'emporte:<< Je ne me SUIS pas
Une troupe de comédiens a:nbul~~'" 1t Kfrugoro. Il .ccepte cependant de
Tôkyô, qu'on annonce dirigee par 1eJIlI ""'publ ' , entraîné pendant quinze ans pour firur
, . arn ve dans !III '" ICite pOur le spectacle en palefrenier. »
nent Kikugoro le SJJQeme, ~ISurleno d 0
, teurs de la tour' lIS' m e laruille et en pas- Le lendemam, les deLLx Jeunes femmes
pem village. Les orgaros_ l'ho IIlence 1. d' fC'
• , ' mment sllI I..sd 1 lerence de pré- auprés de qui il, s'étaient ''alltés s'étonnent
nee Jouent en C laIt SCle le eux acteur\
ro N kam ura . i'" d,. deux· ' , eux, Vantent leur un peu ironiquement de ne pas les aVOir \llS
monymJe de Kikugo a On""
oro ,u'd, 1. leulles femmes du
directeur de la trOupe, er J(Û<ug 'ntent d' 'bl
dal1S le spectacle. \'e."ès qu'elles ne les aient
un acteur très célèbre. 1 trOu!" 'nI e ouir. Hyoroku pas crus, Hyoroku et Senbe.t ,'ont cher-
al de a Ontr. le l '
Sous la chaleur, le chev, grand' , Ind"p. P us persuasif: cher la dèpomlle du cheval, s'en rt\'ètent
L urpnse es , '1 'ns.bl e 1
ff'
semble a$Some .. a s d Ils l'enlepd'''
1 e, patt. ' e piVOI de la el conUl1encent à faire une démonstration
d " 'ont 1
parmI les villageoIS quan Le ch' "rallh p us vraIes que de leurs talents en plein au, caracolent,
l'Val un
parler. « A1lollS barre un
couP» ".,.,e..
r~J1lY- .
. d deUJ' ~ ~,..,.
Ill."",
• 1
't
Ir ' • grand profes-
()mp,' L pIaffent et trottent longuement. Emportés
val est en f.,t compose e l'un leS 1'"" . "Ilh. . ongtemps Je peu à peu par la frustration et la colère, Ù>
...rntllt· '
Hyoroku et Senbei, qui font èJ< A<IfJ le ne sausfait de mOl VOnt défier le 'TaI che,-aJ, leur rival. dam
1. ch<'~
, eIl de dern t \aVai~
de devant et 1autre c es apre, a ' p" henmr '>On encl"" le narguent , l'effiaIent etl'obli·
- uenl ... ,le ~4 Vl)lr' d' '
deux, ils form. ent et JO epriJ1c1'::t, gr'llde etu le, le Sal, gent à fUlr de\ant eux da.m la rue pnnn-
Tal>umaki. CrOIsant dans ia .rUeaU cl"'~ d.~x h Il)le de leurs com-
mell Illf l)jnm pale, Sun" par un groupe d'enJànt, ravi ,
un vraI cheval qu ,on em '1.
"t es JOignen t le et à
à reparur Il, se rendent près de la VOle fer-
e pente et
12, HIDEKO, RECEVEUSE D'AUTOBUS (J 94 J ) dévale un ri'e, el, au passage' du tram, font de grands
,tObUI d'une ferme,
l'u 1 mur 'l' sign~s d'adieux de llné~ a l'éCrIVaIn, peu
Hideko nO shasho-san - (42' film) ,,,ge e 'acodent par te e-
En vIlle, une Co lU P' verll de 1 dre que le visible à grande V1tes!>e, Le patron profite '95
Okoma faIt de petrnrnerçante ch ,on,' d'appre n de leur absentt pour vendre l'autobus
ItS Irav e, l' (ufieU\ ue le véhicule
rénové à un concurrent Okoma et
garde contre 1. « C
OrnpagTti
a"" l, ~ q",
""t strrodUJl al :' ~arrêl, te qui
O
un repaIre de Voyous à ,~ ", q\l] tn , menl a r $onoda, confiant!., !oC rappellent avec émo-
seulement de façade. ~tl1l 'UIObUs'
JIt",i1 e de la couverture pa lion la gentillesse et les bons conseils
, 1. perte , Sonoda de falfe
Okoma, à la r.dio 1 e f' lt enten~"" jli donne a 'hi d'Ikawa. Okoma confie en pwsantant au
. , ' a VOlJc d' "'e, an,e il or déclarant le ve -
tOurlSuque d'autobus Une g"'d li tei110lgnage en'me de se rendre
chauffeur que l'écnvain lui trOU\1alt une
les charmes des lieuxvantant h.bijern,"~ h el me ressem blance avec Poil-de-carotte, le
Ok traversés~" ,!Il ",ar' e, bnsanl les vitres el
'orna et le conduc . cant en « personnage d'un film français». Devant
,
resses par cette initiaf
teUr Sonod ,,,,n,al" l' autObus. Sono d a,
ive, Vont a, lIlté . . tUnpeu
""n.n
"k
der conseil a 1 awa,
l'air vexé de $onoda, elle en rajoute gaie-
Jio d a, le palron de 1. s ", trou'er
proposer d'imiter leu
OClete
' pOUr lUI
r.
"",t,'
dem an
1 ent de faire un laux
c ment en disant que pour elle, il évoque-
f ,fina em
.
p.tron, qill passe Son tem '
r concurrent 1.
. '" ~U~ urdes raisons. di (-l,a '1 ' 1a rait plutôt un salsifis.
'1 psasepré! .,gnlge, po Ils d t Au cours d'un trajet qu'elle ignore
ser et. uller contre la cha! as· .1,' t de morale. se ren en
r eur en bu, ,de ~g",te e . . être le dernier, Okoma va enfin pouvoir
IOrce bouteIlles de timonad l ' 'IIU ui inqUiet des relauons
'd' egaceel" le patIO n q ' • réciter son boniment touristique. ~ais
ecoute une oreille distraite et scep_' ~ dues d'Ikawa avec la presse, fait
. 1 elle en est empêchée par un groupe d'éco-
uque. 1 doute que la région possède ~.rnère, déclare qu'il plaisantait
quelque site not.ble et semble plutôt RiI10 nue tout à coup très conciliant.
lières qui chantent bruyamment le retour
aVQU enVle de tOUt arrêter, mais il consent pli' le salaire de la receveuse et du du printemps, puis y renonce devant un
à laisser faIre ses employés, Okorna" o:mlTeur, accepte que l'autobus soit voyageur aveugle. C'est un peu plus tard
La jeune Okoma est receveuse dans un Sonoda apprennent qu'un écrivain,!kawa, seulement qu'elle pourra commencer
''l'"''trénové, el déplore même qu'il
,utobu; de campagne qUl dessert une loge dans une auberge voisine et lill ren· ~ t pas encore décoré de fleurs. son récit devant trois Jeunes passagers
""uon thennale pres d'un peut village. dent visite pour lui demander d'écrire "'dantlaréparation du bus, Okoma attentifs.
l"utobus, VIeux et brmquebalant, est un texte touristique publidtaire. Aleur I<IlJda.pprennent qu'Ikawa s'apprête
d "Ueurs l'umque véhicule d'une grande surprise, Jk.wa accepte de bonne
Comp,gnie » sur le declin et il se fait grâce et leur écrit un texte interminable
règUtiPremem doubler par celUl d'une sans réclamer la moindre rétribution II
""-e'n vale v_.~_ ka ,i.J.ACHANSON DELA LANTERNE (1943)
IWULitsu a ma continue le fait même répéter à Okoma en lill indI· ~ ..don- (44' film)
de
~_
"gnale .
r met.aruquement les arrêts quant le tOn qui, selon lui, convient, ede!
",us on autob l ' encore peu expérimenté, il lui conseille
AUI u: i'h us e p us SOuvent VIde gestes dont elle devrait l'accompagn,'"
UJ les seuls clients 'lont un chaque mention d'un site ou d'un el" de rencontrer le maître de chant $ozan à
pa)'S.ln tue Imbré d' , , k t raVIe de
d uombrr une poule agltee et nement interessant. 0 oma es Fujimori. C'est un maître célèbre pour la
molue du v::,:quets qui Occupent la son nouveau rôle d'actrice, maIS la "" perfection de ses interprétanons fémi-
n
se- cnq "" e pUls une femme avec
",Uts enfants . grande disponibilite"Jk d awa J'Inch ' 1 nines' et on vient le voir de partout.
p.ye· Oka ' qUl voyagent sans 'il n'est S'Jl.!
penser, ainsi que Sono da , qu ,fJ1l' Kitahachi rend \isite à $ozan dans la
<:omm ma et SOn eonduaeur Sonoda doute pas très célèbre et soubaileulllrt
tnltnt arnp.......... ' maison où il \it "oec sa fille Osode et ses
-~"ent la ~-,
1
chml lointain qu 11 reCOnn . 1ceH' .: t.s hab 1er n Importe quel tra-
:n palron, à chaque plainte des clients, d' 'pro,"en vice.
se dirige vers le Heu ou 'J'enlonner . 'ux V01lanhlS du village, d'abord sus- Un matin de pnntemps, alors que la
resler sur un rocher au bord de la mer musique subhme et se mel a. rnai ue Ite Ost']
::;:'dan~ que, d'une barque, des hommes ,
a son tour, Portee par a
' 1 voiX de son
mm'"" '"
'nttig ,
uel par 1
les, Sant de plus en concorde règne de nou''eau et qu'un ch-
~m ardaIent de coquillages. , 0 ode f{'Co ''lnls tll e comportemem des mat d'entraide et de Joie a gagné le nl-
maintenant retrouve, S levers~nl
Per"_tahaclu pan à la recherche d'Osode, in1f'"en d" POUvoirs étrmges qu'ils lage, les habllants consternés const~tent
à chanter et à danser, baU sOn fil'· t an'lab ' ,
'WIl JlI peu la t" il . d noe enfIlI a lP 't '1 . aUlIque qu ils Ont que leurs trois amis ne sont plus la, La
'OUI Quand il ele, crOit la VOIT par- Genzaburo qw par a . claIre « appelee L b
la retrouve enfin il d' .d ton, >, La «a OUtIque des «( boutique des inyentions)) est mamte-
POur se fau: d , e a e, Dehors, c'est W1e nw l dia vov<du li] , Inu
POur SOn ~par OODer el par admiratIon nUIts de pleme lW1e, on en
len j enlend'
'1[ SIque et les chams
pl, .'
nant nde Le fils de l'horloger court ,ur
urage, d'enfremdre l'mter nt'nl' . Us guere en ce heu la route pour essayer "ainement de rat-
fils. " 'Un, cl. • ttap paraHre -
grâce à la
'
traper la carnole qw ,'êlOlgne, emportanl
1 " deux fiU '
J le, "II es et sedUisent sa leune camarade.
le d', 'ge,ols, Le fils de l'hor.
e InItIe aVe ' 1 1
mal gté 1 cap us leune
un h"llUn: Inauvaise grâce de
de gamineS A,']l » tlU elle traVaille, 11 demande à une
PRODUITS DE BEAUTÉ DE GINZA (1951) deS grOUpes Yuklko surprise SI ellc aime Guy de
1 S, LES ) hlteh cl
Ginu gesho - (58' film Maupassant Un peu pl-1.~ lOIn dan~ la
de' neut"B l,Ami" appren
tenue traditlc nnell EU .""t noe du" e de vendre si les rue, Ils tombent sur le chent qUI avan
e es' 199
fectlon po~ K) oka, unee't Pt". d'il ",,0 0 IntentIon 'eU)<' les clients refusé de payer au cabaret et dupé la
,
... "' " €l
mexpt'nme!'tee JOnI elle ' Jeune hcit ....
aux ProPOSitIon, do u "<:arte 1", cL....
" ,
K} ok" • d", difficultes'
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011
Jeune Kyoko,Yukiko, gênée d'apparaître
aux yeux d'Isrukawa comme une hôtesse
de bar, l' mterpelle en le traitant de voleur
• ., t,1 1 che qui dit ne pa,
POU\'oir
ent itnt
.
ull"1 va liW O
.nO 1"'" et 1
if que les 1 es
vukiko de mau· et en prétextant qu'il lui a volé SOn sac.
demmd,' \ID cœdJt YlUkik palet 't u' eurs dettes, J' ,
1J~t qu li n f: l ~ Wa ta ras~urt en lui ""'Itvat'. U que du riz volter autour de Hatsuno,uke qu'elle
'k \ nde pas ft.lncé YUklko, seule, marc
. la
he me
con
dOl'
Il"
'u· L
"<Il, Ion
~qual'
'. lte, Ill! reproche
<trJllI(> hIllel'c'r de lourÙer en appelle familièrement par ,on prenom,
IIlaln ITU.lJo y ment sur un pont qUI
r Irt! l(lok-, d~ ~ktkrl, qu, n', Ami », I.a "m tndift' , malS Ù lui demande de l'appeler<< onde ..,
nUit, ~t prt-- Ut PendUle d erenle a ses Elle exhtbe ,on rouge à Ihre' pour le
~ U 'alon
le dlmanLhe, Hatsunosuke et Saloko blé. ? Tu as J'a
'Ntenl o.aka en car sam Micluyo qUl esl , Ir 51 he met hors de moi» un h
et trébuche. \ur un escalier,ommedit
l au heureu'ie )
») sedure\.lse . )) ( ,,,ndl '
lance me
L comble est atteml au. revoit a '" femme ' Quand ,M'lC hIyo
re<tée chez elle. Une gUIde decrIl les trouble."" De qu " eInande M >Ir,.
I li :", MlchlrO, et que son mari a du lUI demande d'ou VIenl l' .rgent,
quartier> traver>,s. Us passent devanl le marI?" mterrogO parlez-vOlls av Ichira ~- l Il s'aperçol, '
quartier de la Bourse où l'oncle travaIlle, , e lIne d r et ""- "",nd e e . e Elle Itonise amere Hatsunosuke, qui souffre d'une sénense
un chat. » " Ce n' es lenun", ~, '1- a cheJnls ' 20)
pUIS la gUIde. annonçant le Parc d" /o. ' eSt pas u or "ng lur'!;3 sa 11'ICI tude envers Satoko. En gueule de bois, répond que c'est une
ficlti)"o et son amie '. ne réPons. ~ • •
Amoureux sur l'île de Nakanosluma, t'lltnl sur, ' pUIS prononcee~ red· avance qu' tl a demandée à son patron.
mènenl dans les cehhat<u-e se Ullerleure )), (
entonne une chan!'.on sentImentale rues EU
cravate qu'elle aim " e repère
Pm. .v"" dans l'mage 1
par Mlchlyo maIS Yo,hnaro,le fils de la VOllme, accom.
Pr."é. contre Halsunosuke, SaLOko le man' mal.~. finit par erall bien fli U!t,
' renonc 0 Tir à t"
!en"nl .
m sem.
ble alors ne rien entendre),
.
pagne Saloko en ville. il essa.te de se rendre
t!'garde de façon suggesU\'e el lui propose } ~, .,n afi d déplorations sur la VIe que Intéressant en parlant de salaue, de bar et
prendre le ctlé dans er. EIJ" ''''', " rènen es l
d'y aller On les retrouve près du châ- lin salon a ' -~ I,g 1 épouses, leurs pemes, leurs de saké et en prononçant quelques moIS
contrent le sédUisan . u eU",~. 'nent es ,
Leau, marchanl el échangeant de> pro- K tcoUSm de M me d' . és « Le mariage, c esl cela, d'anglm. L1 nwt, MIchryo et Hatsunosuke
azuo, un emplo)"é de ban u tclu yo, ~", ISSlp , , , ' d' 11 ' SOnl furieux de ne pas voir rentrer la
pos sur leurs saLures respecnfs. , out faire? J al enVie a er a
pagné de sa sœur, Quand lesqd e, acCOI1l. bonne a t nIèce. Le mari paf[ .i sa recherche et
MlChlro ;e morfond chez elle, tou- qUIttent le salon la eux alllI~ rkyô travailler. » EUe va vers son chat
10urs Ie,,,vant L1 mere de Ymhitaro lui .
frere en lui disant q 'eU
' sœur taq
Ullle Ion
~,Iui demande s'il a faim, s'il est trISte. tombe sur un laXi qui la ramène. Satoko
rend son shamisen. dont le prêteur sur , u e trouve MJclu, Le lendemaln matin, revenant du mar- a lâché en ,iUe Yosrutaro qw voulait la
un peu amaIgrie , m'ils aIS sonl d' ra pousser à boire, el elle 1JL1Icbe aux côtés
gages n'a pas \"Oulu, Elle se pI.unt du chô-
pour la trouyer roul'oUIS aus . , I~ccord ehe, Michryo se plaint à sa voisine de la
·
SI JO le froideur de son mari. Elles évoquent le de son oncle qui lui reproche de fme
ma~t qw ;ev,t, du ~m des fils de pauvres,
Hatsunosuke, à qui Mich' ',, cemps heureux de la vie avant le mariage. les quatre cenIS coups Elle pleure et .\'Oue
de 1wutilite des diplôme> Ulllversitau'es. phoné 1 '. , Iyo a tele·
pour Ul dire qu eUe s'attardait un MIcluyo aperçoit alors Satako sortant de qu'elle aimerai[ rester avec lw [ou( le
Dans un restaurant ùÙ ib mangent des
peu a\'e~ une amie, renrre chez lui, Un ~ marson de la voisine de mauvaise répu- temps, comme malmenant. ~fjchiyo,
anguilles, Hatsunosule "~Etonne de l'au-
beau c1a.ttr-obscur règne dans le quartier liuon. Elle apprend, fort mécontente, mécontente, les \'Olt rencrer.
dace et d. la lit>erte d'espnt de Satoko. Michi)'o se rend chez sa wue à qw elle
Hatsunosuke prépare deux thés, monte au
Falt~ du stnp·teas< ne lui ferait pas peur qu.cette femme qu'eUe se refuse à fré-
demande de lw préler de J'argent pour
n~ EVoquent les a'dntages et les mcon' premier étage et allume. Satoko se réveille quenter a proposé à la nièce un travail
aller à Tôkyô, Elle se promène enswte
venlen~ du rnanag Ell~ lUi saisit les bras tandis qu'il est pen. dans un bar.
1 e pour conclure que che sur eUe et lui demande de l'aider l .1\'ec son cousin, el lui demande pourqUOI
~ ml.lhde' est plem de contradictions Ason bureau, Hatsunosuke, gêné de
il ne se maIlepas. Lui-même veut 5ayorr
atsunoSUke se sent b:1 ,. se relever, résistant et se faisanl de plus en ses vieilles chaussures éculées, se voit
..ké qu'., len, u appréCIe le plus lourde, Leurs corps SOnt très proches. si elle esl heureuse. , '
u trouve m ill proposer par un de ses collègues une
•
le boIt avec und e eurque quand tl Elle s'aperçoit tout à coup qu'elle saigne Yoshjtaro, lOujOUrS pas decourag e ,
sanie nOCturne dans un bar. Le collègue
lUI d'~'-d emm.., algre» Satoko du nez et Hatsunosuke descend lui cher· offre maladrollement des ileun' Satoko
-~ e stl. n.. .. d
MIclu r'~ e Mlcluyo.
aI question veut en fait lui faire rencon-
el lUI déclare son amour. [Out e? recon~
YO rtv"1 un lour un 1 cher une serviette. lrer le jeune patron d'une société qui '1 n'est c< rien» et n a aucun
a.nclenne cond1scl le ,e ~ d' lUle Quand Michiyo rentre un peu plU-l nalssant qu J L'
"'. d' associer les deux entreprises. Le trio 'û esl au chômage ~!Jcw)'o
pn>posederetnlUV: de Iycee qUl lui tard, la ruelle est en émoi. Des chaU-l' avenir PUlsqu .' 1
se rend dans un cabaret occidentalisé alLX . nièce qUI a econdull e
un ""taurant d 1 JlIOChainement dans sures ont été vo1ées devant des portes, reproC1le a sa .
nombreuses serveuses et danseuses mme, de tT.l}'er .lyet.,: ce (ype, Elle
leurs anues d' \Ut' qUelques. unes de
iUtrtfOlS . dom les très heJJes de Hatsunosule. ,,!.eS Hatsunosuke se montre indifférent aUX leun e ho. 'II de retourner a'T'k' 0 'fo.
r.nant. Osa. \. qUI V/'enl main. JUI cons el e e dt: relour chez 1Ul, yOlt
d '''Khi)n se ,_., Lemps Ont bien changé » se pla.tnl un' "VUlces d'une des femmes présentes. Ils HatSunosu , k ,
• S.tom dt ne p p..."t auprès VOISllle. Micluyo, quj porte un bouqu" .iOnt rejoints par la maîtresse du jeune tratn de faue ses nhses.
neuf ru d' as aVOIr de l MicJU)"o en e valS
A' ensemble '>CClden unono de /leurs et semble assez gale, s'aperçoIt P~tron qui n'est autre que sa VOIsine Sawko ,ontulU l' dt' It: provoquer ,cc J
u restaurant 1 ~ ' ' lle,' HaISUllos uke
"'ntretenue. Assez emec . T' k -0 Illt: marier. Il oC Tre<i bien ).,
ive: JOIe:, les pl.a.~ es ..nues Sot revOltnt qu '11 n ' y a personne en bas et que deU1 renuer a 0 '} . ,
, d rJ'()Idt'l11cnt Har-.unosu.ke. PIquee,
onereux ,\Ont t'.Xcell tasses de thé sont vides. Elle mont<, \e f"it ramener chez lui par le triO, se r<po" J"ntt" "
,car 1un. d'en "Ilt, et Peu d' Tu 1:5. tout a. clait mon
epose brutalement ses /leurs, appre~ . pe de pone avant d' enuer dans
"om
. hi sa
(C
la nun li I.e
Au bureau, le lendemam matin, son taule de chômeurs POUr . l'e lllplQI "
')1l1f,
beau-frère, Shmzo, prend tres tJU! SOn
collègue funeu\ reproche à Hatsunosuke . qUI,' . ... ~~p.gne. mence à écme une lettre "'5
decourage. Elle tombe ) pte", 1. 'v l ' 'ocom arrivée, lui reproche d'étaJer ses senU
~h' Ur , Ile lut avoue J'angoisse
«(
sur Une ~
4
que 1'a.<,;OCiauon d'enrrepnses projetée par an OU e .. ment' gluants» et lui demande de fme
atme ~t son enfant. CeUe-Ci d anClenn, ,wn n1 à êLTe loin de lUI, maiS
~on ami aH échoué à cau~e de Jill , Ile ressent • elle-même son ht, car les autres femmes
a dl'pa.ru pendmt la gu ' Ont le llllI}
HatsWlOsuke répond que cela ne J'mte- 1ongtemps de ses nou"ellerre, ' a at t'ndu q" eenonce a. la poster. Sa mere ne cesse travatllent assez dans la Journée.
Te»e pas de louer les mtermëdmres dms . eUe a ce,sé d'espérer. EU esala'd elle r'-nclter a. retourner chez elle, avec
La nun, MlChl)"o et Satoko dorment
Wle alIme douteuse, et qu'il refuse d')
pUI'
d e s•apllo)"er
. e "t
a l,
t'ni de ltest sortes d'arguments ,
: « Votre côte à CÔte. On entend les VOIX de shmzo
Sur son propre "
êue mêlé
reprend' « Je SUI' forte J'e Ill' . ~
Sort, Jnal~ lage est un mariage d amour .. , Les
IOU.
et de Mttsuko, le brwt de '" pluie, la tem-
Dans le tam qui ie> condwt à Tôkyô, " [OUt, je t'embête
' e n etOllne mar t en surnombre dans notre pête. Micluyo ne parnent pas à dorrnll".
MaiS apres . femmes son , "
Mlcluyo reste songeuse et triste, tmdls • • , tOI, Une p'y' H unosuke est un man seneux
• ats Au matin, SalOko se PWn[ de ce mufle
epouse comblee » Michi)'o re t
que Satoko gngnote de> peuts gâteaux. ' seson. el hono ete , » de Shmzo, plll.S ldCOnte i\-.c enjouement
geuse a ces mots. A l'apparition de d'lit La femme enrretenue vient un maun à Mtchiyo que'" veille, elle est illée à la
Le cousm Kazuo surnent. qui se crou
musiCIens et danseurs de rues l'
vaH dans le même train. el S.uoko se •' . , .lnue \OIr Ha tsunosuke. Elle lui apprend son mer avec son COUSlD K.lluo, dom elle .aval[
5 emen'ellle « Je suis sûre qu'ils SOnt
uilention de rompre avec son protecœur, pris les coordonnees. Sans doute ""t-ti
montre très avenante avec lui. Elle taqume
époux, à voir la façon dont ils SOnt en lui donne raison d'avoir fait rater son un peu neux pour elle, rn.us il fau tOut
Michl)o qUI J'a présenté comme un ph ...e »
parent eJOlgné et lui fan pre~que .l"ouer projet d'association d'entreprises, mais ce qu'elle veut, et d'allleurs elle J';ume,
Penda.nt ce temps, Hatsunosuke, qlU I1t 1
.joute qu'une faible femme comme eUe ils vont bientôt se m.aner MiChl)'O,
qU'II n'N pas SI eJ'\lgné d'eUe que cela.
chez Iw dms un désordre indescrtptible, ne peut pas rester sans soutien, et que SI d'abord surpnse et mécontente. Jlllli SIm-
Un ",U plus tard. dans le tram, Satoko
reçoIt la \1S1te de J'amie célibatam de lamais il connaissait quelqu'un de bien ... plement triste. fiM par sounre. Satoko,
!/arrange pour aller retroUVe! le cousin
MIChlyO, venue s'enquérir de ce qu'il Tout cela en minaudant et en prenant finement, Iw dit «St j'épouse Kazuo, ton
dan.; son comparument. Elle le compli-
devient. Survient peu après la voisine une voix de petite fille. Hatsunosuke, mari sera bien content. " Micru)"o, per-
mente ~ur sa cravate sous l' œil gêné de
entretenue, qui s'aperçoit aux chaussuru complètement indifférent, prévient qu'li cée à jour, éclate de tire. Elle raccom-
MlCluyo, et lU! propose même de des-
Sur le seuil qu 'Hatsunosllke a une visite doit SOrtir, pagne Satoko chez ses parenlS, :esre ~
cendre a une autre gare de Tôkyô que
l.elle qU'Il aValt prevue et de la raccom-
féminine. Vexée, elle reparl, non sans nest reçu par un de ses parents, patrOn mom en r dans "lerejardIn
un
avec sa mere, pen
enseJ.gnam
'
se,·ere,
pagner \n 'le en ~ avoir méchamment retourné les chau~' de la boîte de courtage où il travaille: dam que 1e pe ,
sures. L'amie célibataire, qui S'élOone sermonne sa fille, il ne YU plus com-
AT I<VO. MIcluyo, raVlP '" promene Celui-CI félicite de n' avoir pas trempe
mponer avec elle, il ne san
seule e' c Insta'· 1 ., __ qu 'Hatsunosuke soit l'obJet de tant dt dans la combine d'association avec l'aurre menl se-ilcoce qu'JI ra« au fond d e ~n
"" es •. u.s,ugemems qu' a
subIS la vllle d :::lUiS Cinq ans. Elle n' a prévenances, se Jette contre lui quand le entreprise qw vient d'aIlleurs de couler Plus, dJI , déclare renoncer desormaiS '
, • d cœur,)et! J '1
qu Un", s~ul~ e chat s'approche, en prétextant qu'eUe ne lamentablement. Hatsunosuke repon
. rc-ou\'er sa SU:ur et " s'occuper. d 'elJe SalOko se mel a peu·,
son tnari, et surtOUt sa mer supporte pas ces arumaux_ HaLSunosuke. que tOUt cela était un peu trOp compli- a . eUs que \On père conunue
Jill!. se; b~, pour se leter - , en vÎent a, ecraser
, 1e paquet dt rer PUiS, tan .r ' a
) ras l:. ...u~ ~a ver.;, 1 gene qué POur lui. L'oncle phllosophe «Tout lui . 1a morale , elle ne pem rellener
,faITe
a.Pf""ÇOlt l' C ntempl .. .11' malSon, • qu'elle lw avaJ[
gâteaux . ' et J'écon'
apporte, change aUlourd'hUI ausSI vite que la pru
e- un moment .1\.te un b.iillemt:nl
emotit lU sa sa'ur . x rester
ne Il t' d ' Un chat 11. vaut nlleu . nlarche . . cule dJ.ns les. rues,
. et SOn beau·frer d dun poltment. • 'ô are( Mu: h1)0 .
ner!' le Comptoir d i e er-
MtchlYo se promène dansTok) r.Olllme tOI. calme ' el lmper~
. ""bable.
...... St e arde de~ Louple ... qUI ,e promenen.[,
e tur batHl
mert' affaire" lUI "'" U 1 ÇUI , ('t sa f , li te f.ure r ger~'Oll. l' anue qu'elle a. .·aH reneoouee
P d r- puslc." ~n COmill. EUe Iw avoue se \enl11 COlnrn d dr tu \l'eux, je peux t'employer 0 é
P . 'fant t"n ualD de . . endre triS
ton am t~ l~m , J J. bIen ,ur
SUr une autre planète el lUi d eJTI ail e'n.
J.
Halsuno!-.ukf"!-.c- ln PtS, il sün bureau rnp oyer pour un sa aire '1 doit aV('t ,011 tll
1 or{mdE'ln' 1UI trouver du travail « pourqUOi 1fn t tt t'Ur. )) Halsunosuke repon
' d qu 1 Il'ment d C~ . Journaux De retour chez ..
sa
p aC.e "ans beautoup d' t'jt-line SUr . Il ~I . . Ile apprend qu'elle, a de la visite.l
qU1l'lf:.!.-tu tant de moi? ,> dH--e e lx te dt-rnandtr à MlclliyO. _ 1 nuit, on llIt'rt, e
JOUt:r au padunk.o. apPttH PUis li va Elle wl11prend de qUI il s ~glt ~n voyan .
MIClti)'Q don pr ofo".1 en le regardant tendrement. ILs vont d' J. Cht, la mère de M.,cluro, aL \o.'ur,
. _ nt t~ Ive a
Pir lt- du typhon qUi ar~bé~runt';U1l1l' l," \eutllts thaw~!>'ures eeulees de son
fin. lU S, c-lonnt' qu'ell '·'·!nUl! Sa letIrll' Un Vt"rn: chez lui et se fehCite ~ut ,
man H~"Haltle. lroublee, elle repare a
S
•
)Ournf:e qu die do rm
e ~t <il Jrllli
(OUte- la l)(jllIl{~ jrmrnt:e qu'ils ont passee n""l~ r'
' e· !.l't,uka est allée VOIr le b< t ,.,.. ,,,d
, 'nIdl ~-- tlll'rt r ..'"ure Mu\uko : (e Elle rc--nendra.
• 11", 1 l:'~sC:l'.sse A Lt"lOl!<;11l propose meme _ d e re [Ourfntn ""kJO ma.n l'auC!fld ner ...'l'll~ 1cl lUI t,ul
rew ,~VllC. uyo, épanoUit:. 1ecr ~n lS ne ['lDqUlèlt'" pa~, Je la connaiS»
11t- n"ntrt.. Il la met aU LIa Vc1Jla Ir.lJlVl1 dt
Ut!·...n dt::' blen-étre qu'eil it 4. sen Un t'ndroH où IlL étaien[ allés en ~ .. D.lm la rut'", Hat5UflOsuke, en o"OCque~.
, uhet.
qu I-'llf' n'avaIt pas connut' ~:pr('u\l'e tot
M • .
llluyo n"fusr duucement, di~( rn,l!~
qu" "'lie dl'S tomptl'!J au bo mpe C· e,,1 cl. un pt'u pt'rdu, chen. he lo.tJcJuyo el {Qm~
PU" long t'Sot tn.a. ' _,
lite, Ju~qu'lcl « Mane e ,
oUI.
SlO .", adroite quand eIJ e ~l' u·t>()~Q S11r ,leI}!,
·'1
tnalht ' 1 coti r rJu>ml:nt que 1.1 J1 I{-te Sat
ttreu\t" ». commrnte t.'"
"ur elle a un croisement. Ils se réconCl entin que la \1e '
nestp < . tenant J'été les glaces Ont à pleurer, et sa mère doit 1 1
bent "'ec de, phrases anodmes pendant et tous deux nent as lacile Po , t (11aJ n 1. aconso er tn
ho "'eli ces 1 IS chauds. TosIùk .
. 0 ecoute expliquant qu'il fall a" b
que dam la rue un peut cortège relJgleux quand,
avec
il d' noe h,,~
incorngible 'ech_ • 'lesP' ut
• len' d
al tr sa
portant de, palanquins se dmge vers le .·, -'le... Jtl1'PJ·ce ent ShinjlTO lui hre des extra- tante. Apre. tOUt, aJoute-t-elie qu', Il
a\Olr
• temple VOl'ID. Hatsunosuke et Micmro
tres faim. - 0 tOUt t ~
~'" ra"""""an d'amOur français. Un télé- - d • ce e
, . e se platndre car elle a 1le han ce
arrete
Le train du retour 1 COup II' d
'un ro(11
.nnonce à la famille que d avou un papa et une 10;-
vont boire de la bIère dans un bar. noie à côté d'elle onge la lller n maman ». Son
Wchiyo la trouve amère et Hatsunosuke q UJ, Song
1a 1eltre qu'elle n' . .
Som. gra",,,,e le fùs aîné, qu'ils avaient réussi vISage mqmet, pendant qu'elle regarde
euse, d"'h .. Susu",o'drnettre à J'hôpital, en est soni
excellente. Elle remarque sa chermse sale, . av an Pas "'" son ma:i alité, dément ses propos.
Jette par la fenêtre P d POStee '11 , (atre a
lui demande s'i! a bien pm soin du chat, d ' .enant'·' • avis méclical. le pere, bien que très malade, a refusé
on et qu elle regard qu il s"n. cOntre de retour c bez l'
ID, se couc he,
et s'il a cru qu'elle allait revenir très nte. a .. e pen" Ve une fots encore d'être hospllabsé, car
P } sage, sa voix « int' . ruent le SUS wno '
II rèpond que oui, et que c'est pour cette eneure )} . . é A sa mère qui lui demande pour- cela coûteratt trop cher à la famille et
enten dre <{ Mon m . se fait epUiS . . '
mson qu'il ne lUI ava" pas ecm Elle arl est pr' uai il est revenu, il repond gu il vOlÙait compromettrait le nouveau départ de la
<;on profil est banal, fatigué il sees de Illoi,
irre pres d'elle. Masako l~ pr~d la main blanchisserie. Un SOif à J'beure du cliner
propose «On rentre à la maison. Tu dans le Ilot de la vie p~ il Iaisse.u" ~ lin dit « à demain» apres lill aVOlT offert
sais,rat dépensé 2 500 yens depUIS que nouveau et nagera en' se batlra ~
des oranges amères, son fruit preféré.
après une violente aise de toux, il meun'
La voix de TosJuko commente: « Je ne
Je sms lCl. » Hatsunosuke lUI apprend h core avec les au
ommes. Côte à côte, ensemble . tr., Un peu plus tard Toshiko, un bouquet deviUS JiUDaiS oubber ce JOur. »
qu'on lm a proposé une nouvelle place Yl\Te en cherchant le b o b ' Je \<ts
ft ' 0 eur. Pour UlIe de fleurs à la main, marche tristement Après les funérailles, des VOJSlDeS
et qu'il veut 'ion aVIS. « Decide !)eul »
emme, n est-ce pas cela le bonh eur? )1 remettent à Masako de l'argent collecté,
répond-tlle II avoue se rendre compt~ dans une rue. Une voisine lui demande
51 elle se rend bien sur la tombe de son évoquent leurs maIlS ou leurs fils rués .i
frère. Voix de la narratrice: « Pourquoi les la guerre. Un couple de parents, qui a
gens naissent et meurent-Us? » lw-même perdu un fils, propose d'adop-
17,LA MÈRE (1952)
Peu après la réouverture de la blan- ter Ja pente Chako.le père. Rl'osuke,leur
Ou.s.n- (62' film)
chisserie, le mari commence à son tour en aVaIt fait la promesse du temps où
employé dans une fabrique de velours, l être malade des yeux. Un ami, Kimura, leur fils Susumo ëuir encore \"lvam.
aUJourd'hui couché parce que malad., appelé par les enfants « oncle Kimura », ShmJurO,l'iUDOureux, prèpare, en ,'Ue
la fille cadette Chaka, le petit cousin d'un pique-nique avec Toshiko, des
récemment rapatrié d'W1 camp de pri-
Tetsua,le père Ryosuke, ouvrier en usine gâteaux et des pa.ms de forme complexe
sonniers de guerre, propose de les aider.
qu'il nOITune «( Picasso ». TI se montre fon
dans l'attente de la réouverrure de la blan· Malgre l'aggravation de sa maladie, le
déçu quand il se rend compte que
cmsserie, et enfin la fille aînée ToshJka, père refuse d'aller à J'hôpital. Toshlko, avec qUI 11 espérai[ êcre seul,
la narratrice, La nuit, la mère rravaille encore. Le ène ,,"et elle les penIS. li, Iw apprend
La mère prépare pour son mari, sur· père, couché, se remémore leurs débuts emm
au cours du plque-ruque qu une rumeur
nommé ct Popeye » en raison de sa forte beureux dans la première blanclussen e e dans le VOisinage selon laquelle sa
Cl rcu1 1 •
musClÙature, son mets préféré. des po" voilà vingt ans. Puis il s'endort mère el Kunura, de plu!t en p us present,
gnllés accompagnés de saké (<< Le son Toshiko, en costume rraditlOnnel. se -être"'t' maner « Le~ femmes
vontp eUI
des pOIS me rend heureux ,,), DepUIl rend avec ses deux amies à une Jete \'01- ne peun:nt \'l\Te ~ homme. )) roshù:o,
vmgt ans, Masako lui sert ce plat toUS Jel Ilne. Elle va chanter au radio-crochet et
meco. ntente ' constate i !l.on retour •que
&oJr~. ~a petne sœur Chako danser, Shwpro ",a mère ~ preparé pour Ktmura le din~r
Départ des enfants pour l' école. ~, POur sa pan emOIUlera QUf' bel/a donna Le qut' son père pr~lt-ralt, ,It'\ ~I!t ,et le sake.
Publ'le appréCie. la prestatIon.
. des deu' La mrre, qUi ""t'~t rCMgnee a accepter
tIem un pelit étaJ de pâtisseries aU bord du \'1 1- 1.1 propo",J(1on d'adopuo? de Chako,
de la route. To;hlko y vend des pains kturs, ma.i~ un couple d'anCiens J
1 1 spectJC e annom e à la pcLJte HUt qu elle va VIvre
gnllés et des bonbons. Elle rencontre un age, Un peu chauvin, quIlte e
la ramille Fui 1 a\l:'t dt" nouveaux. partnts, Tosillko, bou-
u lara. a feu Jourd eux amles qui se rendent a. J"c e
ok Ptndant la chanson ltaJ Jenn,e. d l,dit
peme.l cconornher~.z . 1 a grand l a ~œur de Masa k0, Illcre u(pré·
Il,\'er\l:l.: .i tette Id~c, promet dt Ui1\'alller
rouvnr sa blanclUSSerle d argent :>Our de- ((jUlUre où elles sont apprenties, Elles ] , d r le pou plu!> 1.'1 de rlomplaCt'r ..on pere pour pou·
~t~uo, a beSOIn d un m o , J'é<.ole dt'
la guerre les t!vl:!neIlltnt!
. UlQ'l<h"" ...--~t
_" __ PCLOltttt!m df" lm confectionner une (i'1bt' \'C)Jr gud ..or ..a sœur a\et eux Mai~ ChaIm
0
, rree a
rac mes par b v et, "Spt"Ctnt qu'eUe retournera a. J" e",l' Polrt,( Mln txamen d en r Ch~k()
du hltll. 5C l rI'
(JI UC(- Elle se lall.eJure Dt,
r la main .. u S'("!>l faut' ci l'idet: d'aller vivre aIlle ur . .
Ta Iulo OIX de la fille a_ nt
In(:p ~hillnee prexhame. le fils du bouJange! c:t 0 b ,!le <.1]1;'\ pour soulagtor finanuèrcmenl ~ mère et
il [._". to ' amoureux de rosh!'k0, qUI' (ml tIlt: lOUpe la t: d· ouvre aH'{
IIlUWJe COIllpn:nd M ln)
.:1- r 1 Iko el d p.l1U que wn pt=!'e s'y ctalt engagé aupre!>
lOu OUrs au travaIl 1" asako• Q rI'_, etau ven ~ ttcJur du'z elle, To!> l Il lOU'lt' t'!la
du toupIe.
~" 1 - Un roman «( dassique )), IJe r 1 ou\'e t : ' . t' mt·t
" ' fl susurno,
S' - Ul ton v . IS e On~lernallon a n dé<t'punn, ~
Prt-t' anlf"r les méntes, ma "-t'Ur Chalo, de .. ~Jlt sa
tf!:ri.Jt
Un roman cl' amour,
"unura apprend à la mère les ,ecret' La tante a de nUtl
'eau b
du -amI de blanchisserie. Il parnenl modo de pour un conLO d t\Oln d' li
même à calmer un client dont To,hlko a u" e <Ot!li n
lUi pernk'ltra, si elle rtu .
\\lt d~ r
ur, q'"
massacré le chapeau. il réussit à le pero Tetsuo et dl' l'élever. Ell ' CPtcndr
4.1
NUlko semble des plus IntIme avec le
t: entre t boulanger Goto et parle avtc Iw d. ",n
,uader que le rouge bnque est bien plus btllerTo,luko en Jetllle nl prend d'Ite.
à ta mode que la couleur tabac qu'il avan arlte . le flU , du enYle de mmage avec KJyoio. Elle corn.
boulanger, la \(Iyant ainsi ,..
" t'lUe tl con-. mente amerement le sien, pourLlm un
demandée. il '" moque ensmte d"s clients croit a un 'Ta! mariage"t ~ . hlet;
, ""ent d . martage d'amour, et s'inqwete pour J'ave-
qwont adopte le; goûts ocudentaux. à la houlangene familiale Sa '
. mere \1en
"'""l'cr, Dlr de SOn époux Ryuzo, qUI court à la
Tmhlko, depUis la révélatIon de nom dIes. malS Ma"ko diss 1 t.Ui(
Ipe e Illa! rume.
ShmlITO, se montre froide et cassante avec tendu en lui rèvèlam qu'il s' . en·
sa mère et multIplie 15 allusions à . .on . . aglSS"t d'u
Simple exerace. La COl1Slernaoon r. ' n
Le "'ir, MII5Uio, InqUIète, attend "'n
mm qUJ tarde à rentrer KJyoko, qUJ a
père défunt. Elle lm demande un SOir, à la g"eté et à l'effusion. La boulan ~t place son idée sur I.t questIon, se livre .i
tandts que celle-ci travaIlle encore, SI elle gene pre·
nt'nl, d t'Ya!ll Toshiko et sa mère . quelques coDSldérauons acerbes sur les
raVIe~ et
a. des projets de mariage avec Kimura Illlerloqutes : «Votre fille n'épouse
. ra pero 'oko est guide dans un autobus du hommes ( Le manage est fan pour le
Elle dèclare l être catégonquement oppo- sonne d autre que mon fils. » J(Jj
er de Ginza a, Ta'k'
yo. Ell e d'ecrIt. et malheur des fernme5 )'. « La vie n'est
see, maigre la d15cusSlon qu'elle a eue quatl1 • . .
Tand" que Chako, dans son nouveau commente poeuquement ~es heux rra- pas drôle pour les femmes ". Leur mère
avec son promiS, qui s est momré très donucile, contemple le pOrtrait de sa I,TSés. Aujourd 'hui, elle s enchante de est-elle heureuse ou malheureuse? Et
... nuque envers son égoïsme. BIen que mère av anr de le ranger dans le tirOir de elle-même, Mitsuko n'est-elle pas en tram
voir parmi les voyageurs un couple q:u
troublée. Masako la rassure « Ne dis son bureau, Kimura fait ses adieux à de s'aveugler en cro)'ant son rmmgt heu·
~emble ttès uni (le mari se montre pre-
pas de bèuse; »
Ma;ako. il "a oU\'rIT sa propre blanchi,. lenant avec sa femme souffrante). Au reux' Mitsuko pan à !.I recherche de son
Le rouple a~ 1]Xli prêpare sa trlalSOn en serie. et elle se prépare à une vie soli- man dans la nwt
COUTS d'un des trajets, elle aperçoit son
"le de l'arrIVée de Chako. On dtscute de Le lendemam, Mitsulo se lamenT< parce
taire . son fils et son mari som morts, beau-frère Ronei, le mari de sa demi-
la place et de r O!lentauon de "'n futCiT Chako vit dans une autre fanulle, le peUt que son mari n'est pas renrré de la nuit.
sœur Mitsuko, en compagnie d'une autre
bureau, tandts que la famille Fukuhara Kiyoko, à la fin de son semee, est appe-
garçon sera repris par sa mère dans femme.
~. apprête à la .;,éparation. Une derruère lée en urgence au téléphone le man de
quelques mois. Toshiko se mariera bIen- Dans le petü commerce peu rentable
Journée les reurut promenade. visite à la
tôt. Seul Jui tiendra compagnie un nou· de Mitsuko, une troisième demi-sœur, MItsuko, Ronei, est mon subItem~t. La
rete forame, petit tram, manege, jardtn. vel apprenti de seize ans présenté par Nuiko, vient en visite. Son mari Ryuz o
ère ses trois filles el son fils. sont reUIllS
Au restaurant, e<i enfants. m~uClams. ;ur'la veLUée funèbre lorsque le bou-
Wle voisine: « TI ne vous coûtera rien rant tient lUi-même un commerce qui péri-
m~gem a\1':C appeUl, et Cha.ko déclare langer GOlO SUf\;em pour leur presemer
qu'il n'aura pas appris le métier.» clIte. Elles parlent entre elles de Kiyoko,
rL.eme que c est une [rès belle )Ournte condoléances. Nuiko se mon~. une
Un soir, Masako joue avec le peut et NUlko s'étonne qu'elle dise « détest~ ses _. presence.
Seul >il mm au >rd du malarse ne fOIS de plus, tout exatee par sa.
Tetsuo. Elle >ail que ce sont leurs der· les hommes». Elle voudrait pourtant lw
tOUI :le pas ~ ses plats..
re man ..e conduit ~er\"ùemen[ .
Iliers moments ensemble. L'apprenti corn· fillre rencontrer un boulanger riche, plus ~nprop Goro et !Id femme ne Ct~s ...e
Cluk: 1 orepare St" aff=, "'n de chez avec le ri che . ch
el..e, reVient pl lare le port d mtnce à écrire a sa mère mais, fatigué, Ii âgé qu'elle, GOlO, qui envisage d'ouYTIT . m uer de Iw_ hl)oko en renn· e
ran e sa Un hôtel à Slu buya . de \t':roqune e.\rrême frOideur et reJoillt
mere., et s en va avec se- n,.. ... s'endort sur sa lenre. Masako se met à
~",eaUJ< parents.
S La mère des trois filles, Osei, aune- m.1ll 1 ho dam
ll e;te
on pe '- usm lUI otfre un d neuoyer la maison, tandis que la VOIX dt . J'étage Ml1~uko qUI P ewe a ,n -
Toshlko lUI fan .....rome'ttre d ca eau, Toshtko tommente . " Le sûence de la flIlit raIt bien, elle aussi, que Kiyoko se mane, a . 1 frère Kasule nent lm
.,1 f Vtntr les d' aUtam plus que son fils, KaS uke(el1e a dment.ander Quand '-01 .J_~ i eu.'\. ci.a.Jb la PlêLe
VOir .... e temps en le:nps -r revient, Maman. Maman, je voudraIS dot' IOlJlw<
T~luko et de sa mere ''''sse lt dont quatre enfa.nts de quatre Pères dl r- em t'; ll.O refu'jt'" l\1t~uko, blt~n que
~\'Olr &1 lu t~ heureuse, je te voudraJ~ du ba, ~j(
A
d' s
f' '. 'ente et apparenunem e.e-
line VIe longue et heureuse. » trents) , est depuis longtemps aU cho- d uve cre!. n"t. d
e ve cire le nyge et d5Cen . . e
lllage, et qu'avec les coupes sombre!,ko ,ree 'le pou . ,
le guerre, les époux se font rares., Jù)'oelle' pc~I r, 01. 1.1 LOIllpagllle. NUlko, funeme,
'g '. 1 ur mem.f ,avec. me lltt' . '..on tOur et tfl)m-e Ki)'oLo en lnlIl
iU:t', lUI apprend que e JO
i . . fi' Ronel mO t'.1 nqudlt'men( Elle s'emporte
Vu a GUlIa son beau- rere Je nU" de hrt' tra . ' Il
uHlque te qu e e e~ume
nlIt' \.l"0: ur,
one ftmme ~< Et lU veux que nJ~nt ~ une ullpolHt"'>.~ envel"lla fanulle et !tUf-
.".
rie) », que!)tiOnne-l-e Jle en'Olafll't'
,rQ •
r, [0 et HllIt par gifler K1}oko.
Elle aimerait bll'Il yvOlT \1. -'>ollllert',
ère [J'OU\e'
10UI \.,7\.) ,
Ire.
· nant au to "en .. n' trOp d·aigreur. quelques piques extge qu'elle avone.
s'être seno train quand elle est mone après de Kikuko de récriminer aigr ur malS :>CU.... • •
Il . .. trnenl . St .• Les deux nouveaux epoux Jurent Quelques JOurs plus tard. après un
une courte m.tame. Kikuko lui confie que .) autre. d
e e a mvlte sa sœur et quelqu 'Js ne tomberont jamais ans aucun court et triste moment passé dans un jar·
son man était autrefoIS très différent. mais . . es amis, qu 1 • •
c est parce qu elle ne VOWait p des travers evoques. . din. ils se rendent à la clinique vo1SUle.
qu'il ne s'Illtèresse plus maIntenant qu'au as rester
sewe avec Takemura; son mari se ,_,_ JGJruko et son mari trouve.nt peu apres. Kikuko entre de mauvaise grâce. mais
hase-ball.lls firussent par ,accorder sur la . ' P"WlI·
elle. est mattentif et indifférent. et main. grâce à une relation de leur nouvelle belle- elle se ravise brusquement et coun se
tristesse et la solirude de l'existence. et
tenant violent. ElIe lui reproche d'avo~ sœur. un nouvel apparteme.nt chez une réfugier dans le parc.!\'abhara la rejoint.
sur la nécessité de se soutenir muruelle- hésite. finalement J'1llVlte à rentrer chez
déchiré son manteau sous prétexte que vieille dame très collet monté et exigea:'te
ment. De retour dans la maison après avoir eux pour déjeune< il propose à Kiiul:o
deux geishas s'étaient moqué de lui. a10" sur la qualité de ses locataires. Elle est fiere
beaucoup bu. ils se rapprochent et se frô- ravie de « laISSer "ivre cet enfant» et
qu'ils avaient prévu de n'en acheter un d'héberger actuellement deux étudiants
lent. mais Kikuko se dérobe doucement. passe avec douceur son bras autour de
que l'année prochaine. ElIe-même n', et une enseignante sévère. spécialiste de la
Qwnd Nakahura rentre.lui-méroe ivre il . ules . Ils reparlent lentement
ses epa
pas de quoi aller chez le coiffeur ni s'of. cérémonie du thé, qui ont toUS besoin
fatt une scêne à sa femme parce qu'ell~ a ensemble.
fini par accepter l' écharpe en cadeau. nla
frir un vêtement. Devant l'absence de d'un calme absolu. n n' est donc pas ques-
réaction de son mari qui continue à lire
tratte de créature cupide et lui demande de
la rendre. fi raconte ensuite complaisam_ son joumal. elle quitte la maison en disant
ment qu'Ua passé une tres' bonne so· . qu'eIle va réfléchir sur leur coupJe. Elle 20, ÉPOUSE (1953)
. bo· tree retourne daru sa famille et confie à sa T,uma- (65' film)
a ue avec Fu)· ina . • ~'ant aUX bea.ux-arts, Ta.rumun, et
L__ _ . et aVOue apprecier ~eruw lli
U<4UCOUp les Jeunes filles. mére. inquiète de cette fugue. qu'elleest crise les Ma.t:sup.rna..
un coup1e en '
Au bureau le lend.~,,_ très fatiguée et se trouve « minable ». . ru., d' enfant.
. -'~'. une expli- n ont r- l' (]'llllOIlie ont depuis
UtIon a heu entre: les deux h Son pére demande alors à son frère. Je L'mdtff'erenœ et a
.J:-L ommes. miIlé leur propre couple, et
uemura sermonne Nabhar ~ futUr mané. de prendre garde: c'est après
SOrttavec sa collè ue . a pour erre cinq ans de mariage que les femmes sor·
longtemps. Lis se qwnent froIdement
aimer lUi ~ g . PUIS reconnaît chaque maUD 'i1.Ù l'un et l'autre
un __ c -meme muko. fiais « comme tent de leur coquille pour récrirrùD~ et and il put au rra\' ,
qu _ fs et illuSIOns perdues. A
"",ant aJme une rose dans révéler leur visage de démones. La mert. rumJDallt gne . . e au repas
et l' lIll10cence Nakahan ;. la pureté d' Nakagawa louche a pern .
pour sa part. adjure Kikoko de ne ~s mi l, d elle ne l'a pas achece
ment e rabroue sèche-
Imser Son mari sew pour le NouveJ quesafemrne,q~. oût lln'est
Peu aVant le NOUvel tout fait. Jw a prepue sans g .
Nakahara et Takemura se retrOUvent
enVOle Nakahara An, SOn patron as rue que s ,). D"Ouve un long cheveu .
en prOVInce
COurte nussion. Nakahar;. POur une
tristement ensemble au moment du ~ineko, de son côté. néglIge son lIlterie~
réveillon. Ils se larnente.nt et ,apitOient .. da.ns la maIson en se bourran
ur. demande par delll( ~ '. avant de por- el trame . d 1" dl {
de prendre SOtn de mU::' • Takernura sur leur SOrt. Kilruko revient un peu a;ant
mJn Ult. les bras chargés de mets PreP'
de petits gâlea.u.x Les visites e eru an
en peinlUre la dIstraient parfOIS
il se met à la recherche d~ SOn retoUr,
~ur lUI remettre les d SOn patron
ré , por sa mere.
, Nakahara se deten ' det.J•
v-iés depUIS
Aujourd·hm.l. Jeune sceur de Mtn~O es:
etan allé chercher nle Il"OCumenls qU'il soud"' n prévenant lui demande SI el e ka sOJlt J11 d'une venue )w apporter quelques affuresd~_r::.
frOid Le s cloches de'. . i dT.·. Nilcagawa et Mine r de secuon c....:._ récemment n.-p.&e.
festoyer dans une maiso:u~e enll">tn de o nunUH. « qu
dl)( ans. Lui est che, aVec un rnodest~
appartenu a. leur "',« ,
le manteau usé de Nakahara~ &etshas, et ce:nt t l ([fOl 1 ) demande d'être son modèle
OUS es chagrins », se me .1 . malS
PeUte entreprIse, ...avaux de c
Qurure i TaJUmura w har de
moquertes de deux fiill DIU .ttu:e les sonner. ICikuko et Nakahara boIvent' ' l' dt'S 1 leU! Jogemenl aVec
LI
et leur raconte avoir vu, dans un
es. ans 1 nouvelle' .. chpse 11 \alaire' elle 1.1 lt
i rue., . tagen
lend ormee et Takemura s e 01' dOmiCIle. Os P"
emiln. On le retrouve darlS un p
"mu nu II fal'>.llt tu1 petil lTavaii de déco· Nakagawa 'II tr"tem
Gu"n, la femme de Matsuyama 1Ta\'JlU':'1 Fusa k'0 pour Osaka . ' enl le d'tPa'1 , EIko, qui '" seule el ,cm bIc la n~1l dan\ un hôtel "'tC Fusait" 1: ln
J .... \'1'1(1.: J.'pour lui raconter
lomme hÔleS"ie. Son man est au cho- l i ;on ab II. -)J~ nOrJssaoU;, . vIle a parur en voyage, malS Fusato hésIte
bureau !tu semble 'id 1 Itn'e. Su ,ur'. ne Ce Ile-Cl lui con,dle de
na~e, deprIme, elle couple bal de l'aile. d eetarel111 n 1 Jl lll el préfère qu'Ill se VOIent le lendmum a
e ,on amIe, banale et I11dH);' P '\anl "'" ,olOf rdant bIen de Jama"
!\akagawa el sa coUègue Fu",]m s'en t
en se ga . k leur lieu de rendez-vous hablluel
range nen, FU>alo lUI d ertnle, n'" l1ld
tendent de mIeux en mIeux. C' est une a resse li1 l' hommes. Mme 0 pa\se Toule la SOIrée, Mmelco et sa famlUe
une cane pOMale à son d . Un JOUt r <;ur (;~ U .
,..,u,-e avec un Jeune fil; qui ,it à Osaka, , , . omlciie 1rlllPIe amie, el quand e (" re\'ltnl Ont anendu Nakagawa. Sa Jenne sœur lUI
c esl Mmelo qUI la re' c · ' maIl hel...an
elegante, aImable, 'ive et culuvée, que eptlon n ~ilUlI C Ile c.roise son mari panant wnseille de mllrer chez eUe et de 'excuser
ayec méfiance. Le même e el laI"
aU III 1aUn,e . 1 Elle est indlgnee ' par l' In -
!\agakawa compare amèrement à sa < JOUr Elko J' IraHI. Mmeko accepte de repartir, mais se ",fuse
lemme de MatSuyama, qUe la sép , e, pOur.. ence cOITI
. piète de Nakagawa au fall
temme Il n'en est que plus exasperé au a toUle idée de demander pardon Elle ne
a v1sIbiernenl lTansformé . "''''on dlil
ere
d' couché. Plus tard dans la
repas du soir quand ri relTouve Mmeko . . e, VIent la \' ueJle aIt e , . lTouye personne dan\ la maIson, fouille
gale et elegamment vêtue P I . Olr,
neghgée, maussade, parlant en mangeant ,Our UI pro q , e l' 'palise éplaree de Kldo, le dans les poches d'un costurne de son man
poser d e loger une de ses a~ . urne , e .
el fatsant des brwlS de bouche. C'est avec , ~"les. Le sa 10
roleCleur »
de leur nouvelle. locataue, et y lTou'e r.cJre"se de Fusako, qw habIte
Nalagawa, a qui sa femme . Ir,
Fusako \eulement que Nakagawa se sem a remIS la p. le chez eux et se plaInt de son promoirement àTôk}ô chez des arnI' Au
carte ~ostale de Fusàko, se JustIfIe en par_ se pres en , .
bIen. Ils YOnt au café ensemble et conver. 11 ne dort pas depuis trOIs mOlS, matin, elle se rend à cene adresse. reproche
lant d une Yague coUègue, el après J'a\'o~ ~rlee .
durement à Fusa10 sa u.uson axec son
sent gatement. Elle lw propose même de \[Iilmar1· esl amoureux de celte fIUe factle,
luedenem plus sombre encore qu '11 man, brandJt Wle menace de swcide, el
l'accompagner le dimanche suivant à .. . Ucld,plde leur argent. ..
n etau en rentrant chez lui. U se montre Setsuko, J'amie de Mineko, va voir tente de 1. culpabiliser en dénonçanl la
l'expo>Itlon de pemture d'une personne
de Sel conna.Lc;~ce. indIfférenl à l'Idée qu'une nouvelle Joca- faUle UJadmisSlble que comlIrue la len ... -
Sakagawa à son travail et propose de P~'
taire, hôtesse de bar, vierme habIter aVet uye de bnser un CfJuple qw dure depws
Profitant de l'absence de son mari, la <.ez chez eux le lendemain, jour de conge,
eux, déclare à Mmèko que les quesùoDS pour tenter d'arranger les choses. Une aussi longlemp~ que le sien
femme de Matsuyama a pns ses affaIres
relatives au foyer ne J'intéressent pas, et nouvelle scène a lieu le soir même emre Le Jendemain au café,l'alaga",a atlend
et semble être partîe définitivement.
lw apprend qu'ri doit se rendre à Osaka les deux époux, quand Minèko informe \'amemenL Une sen"euse lm cerner une
Matsuyama déconfit s"mlte à dîner chez
pour son lTavaIJ. Quand sa femme JUI son man qu'elle a écrit à sa maîtresse el Jeure de F....
IDdA'·o , où eUe se dI.' crmô.l11-
le couple, leur offre du saké et des « tem-
demande s'U va revoir là-bas sa « col- ar Jes argumenl5 de Mlllekc.. Elle
pura» (fntures) La frOIdeur d'abord qu'elle envisage une rupture. Le lende- eue P . . Os.lka et
lègue », il répond évasivement. renonce à le re' ou, repart pour .
pUIS l'amabihlé de Mineko envers le~ main matin, comme promis, Selsuk~
A Osaka, Nakagawa revoit Fusako qw lUi souhaite bonne cha.nce. Elle-meme
hÔle, ç,emblent également exaspérer arrive, de très bOlIDe humeur. Elle a achete
lui présente son jeune fils. Us vom d'abord sa propre ,'Ole.
Nakagawa. des provisions, exhibe un énorme poisSOn SUI,'ra . Mlflero mange
au café, il offre à J'enfant une jolie VOI- .' M'elle Seule dans Sol m.u50n,
Le, dimanche SW"anl, Nakagawa va au et propose de faire la CUlsme. ais J'hôtesse de bar, sa. 'UISUle,
les gateatLx que he
A
mUSte aVec Fusako. Ils s'arrêtem un ture, mais quand Fusàko suggére d'aller cléchante vile: Mineko reste couchée san' ' Son regard tom o;Uf un
momenl devant un '>.bleau qUi ' au cinéma, ri dit préférer un endrOIt plus réaction, la cwsine est sale et le couteau lui a. apporte.... aJ qui annonce le: sUlode
50 r'. represente calrne. nla convainc de se rendre dans un ude de Jour n .•
n Jeune uls, pws se rendent a leur café Inutilisable. El quand Mineko conse!1l enfin ar, e d lJdo la femme qw etaIt
babltuel Mals Li ell 1 hôtel. Us endorment l'enfanl et passent la il. se lever, c'est pour metrre de la musique
de J'epom e ' cire ue..oD
. e U1 annonce triMe_
menr SCn pn cham derurt nwt ensemble. Au matin, la vue de son fils de Jazz a'plein. volwne et l.ure r . stenslble· veoue Ja. "OIr pour ...e plnn . h. q
0 entretIenne celte meme ote.se
eII r-' pour Osaka
ou e dou aJI.,. reiomdre SOn fIls. Le . ' jouant gaiement avec Nakagawa ravit el lllent le ménage sans se SOUCIer de pero d
man . \fule.ko commd1te
Le lendern.un mann, : \eille
tombé, lis se promènent mé . SOl!
Ulténeurement 0: qUi ... e--t pa.;~J.an 'il as
peme à la fois Fusako, qui saH que son o aUltu e
SOnne, Selsuko lill reproche 50 • J
ment dans Iancohque. froide el dure prépare quan d lOeIllt'.. re ,',t renue '-lOU , P
'Jn parc que la b amant doit bientôt repartir.
lUI. s'attardentsur un h._ _ TUme enva_ ( Mon nu rI due
De retour à Tôkyô, Nakagawa arriVe '. ' son fOLU' ( . 1 tx>ULhe l'( Jl' n'.u nen pu IUl
rtp~ el \'en va Mmeko part il d anl
en St' promettant d ~"'
•
" .PIllS seoh-.,_
--youC.ll{
e oS ecrrre Penda chez lui au momem où la nouvelle 100.' N
akagawa déjeune seul a\'e ,
c J'étll 1 tlU\~~:rt~ ~on luton, .,,'e.. t LOULhé comme
ILl 1 d <1 J'" g.ud~ le ~!lence. Le louf
Ira"ad
temps, c est encort' l" di . nI Ce . .., 1 asa~a . t il son
<tu anl Tarn ~re emmen.ge. Elle semb e ne p . Le lendemain, Il reçol ka 11 uI el,t d'ha 11111 t ' I
qUI tient comp'gnte '-6 mUra. ~'l"lll'vé et Il est parti au ua\i11 comme
de problèmes d'argenl, pos,'ède un ~;;<
, d FU':oa
1nontre une tsqUl;.\ d a lvuneko et 1Ul Un lOUp de lélephon e e ~ ne t,lhle
e e tableau.... . gldalre et paie son loyer d avance.
, la J11tl
olTôkyô. lb ~e retrOUvent a dlffu . . e 10U- dlJQUl· mJlin Q ue .sc pa~ . .erJ.lt-tl"l
. . nou ...
tant sa Sf~ur Un grand pr~. nom "q,JTlon,.le'C qUl ~t arnH'
A <,t' repro-
l
esl accOmpagnée par un homme beaU dl' Il'ur café habituel. qUI I.e MIIWkll,
alors f n{endrt Maf..l, vacarme M' rail dUlfJ l.ectJll1ement, I.'t'~l peu~-elfe ça a
uYilma, •UJlTlP1tte coup plus âgé qu'elle un certa," J"do, JfJUn, la mc:me mUSI q
Ue dou.JaIlIII. J(' .Son
IneIl1 Ivre el funeux "Il' d'unt. Il..'mme, 1a \-le
d' une epou~e ))
d • a rarnf'nf' ~ fi ~ ,.
r' T\onnage louche qUI semble
J' entlt'· d
t' Ilt·, 'l\.\t rdug1l't' a.
Il'' ".1
1 hurt'au pc: )llf
e force. La traite de pULam la.' Itrnrne d . "l'~ Nilk.lgawa st' dmge \t'~ b gilft: J.H.""
leni r. PresSf', de questions par JYJ
"Ineko, J>4:'rt; va voir NakJ.g J \'"
.1 .1 "t)l
( cre el ' Offimence à. la ha . Jette par __ 1 1 dl' pn'Il ft:
IJ~!oJtllde. tandh que dan ... la maison
T._,_ 'tre Il f. , N.kagawa. IIna 'IJa'· 1UI ctt'mandt'r gra. . \,c:,qut'
H'nlt"O 1 SOif lht'l
1
-.u..um.n, Jnlervierme pour 1.' u que
0
par lUi avouer qu 1 t" !\.i1nl..'ko I..'nm'prend neC\'eu,ement dt, bm:
.
"'oucht r fmaJf'ffiem le m .
~s !X'J'larr
r, et Fusako et, plus gravement, qu '11 en el1 IJ II' LOn(11 .. tif k
rt~p()ll'i.alllhu."'i.
tOUP l'
It, mt'nagt·
an. arnO\lre . leu rJ !1 1U, I)our falrt" 1t' rOI,11dt'l \() u l't pa ....t'
Ux Sa femme réagit en P "II lt'rt
PU1S aVe l'
C Co ere. Le lendemaJO.
. elle \ ~dkag.l\I".l ouhhe:'
lLF&ÈRE AÎNE, SŒUR CADETTE (1953) 'J 1 repéré pré, de la malS qu'elle ne voudraI[ plu; de lUI,
nHn, 1 e s . .
Ani imam - (66' film) , 1< c1le . 111· qUI le WJl un même ,'H proposail de l'épaUler Elle
'llr InoklC
llmult~ parce "u'eUe e - par _ présente et w m - ,emble avoir une a.<,sez grande exptnence
., st encein rI' < l' borde, se
predit un avenir de « tr·. te et lU] -, • abal tre . PUI.~. , comme dans un
..-..el1 t
des hommes (<< Ceux qm SOnt beaux SOnt
' . aInee)) D'
a garder 1enfant malgré la .' eCldit ,mec.i le , ' 'oue son amour pour sa prétenlleux, les riches SOnt bruuux "J,
C '" Pre.s'o
Ifore, "lon, eploree, qUitte la m..
n de IOn rt,lnoklChl a\ son déSIr de posses- et bien que reconnais\aJlt .i Kob.Ju un
10USIe el
retourner a Tôkrô. SOn Pour <u" sa Ja d on était peUlS, o n. dormait assez bon dosage de qualités, eUe dit le
TaIchl, l'amoureux de la . çJIl "
Quan ble et on l'a fait Jusq u ,.a trouver ma.intenant «( terne ». Qu.md il
, ens em •.
a ete" adopte par un couple ri Jeune sc"ur, ~ 'loUI' li 'y aVait pas de separanon rentre chez lui, Inoklclu, qui travatlle
" tue" a la guerre 11gO"Ste tan~ n
1. don1
1
le fils a ete >,.sep . La fille d'un ouvrier n est chez un marbrier, se montre toujours
. exp Ique à nl rt nous. .. n étudiant bien propre
San que ses parelllS adoplIfs v 1 ( te pour u auSSI agreSSif avec elle, Il refuse son
eu enlie
maner contre SOn gré. ils ne comprennenl .s ,aI l. Mon a perdu son inno- cadeau, parce que ",laD lm il a été achete
melO . c
pa, ce que Veut due le mOl « amo tom . lais elle est devenue lorte avec de l'argent « Mluillé )~, Ja traite de
Dans un nUage non loin de Tôl'yô, au Ur )i net par toi, n . .
malS estiment que c'est un senti. ' "dé dante, ne reviens plus JamaIS .. , putaIn, et malgré les suppllcaUODS de sa
bord d'une ri\it're. des ou\Tiers ramas- ment
«( mauvai~ » pour les J'eunes. San e ' ,1II1 penlf ' re de Mon! » Et, passant de mére et de San, se prropIle sur eUe et la
\tnt et chargent des pierres sur des , XCe· ~\UISe re . il
dée par les ragots du voisinage el l'hos, . 1 el du mépris à la trISteSSe, bat \'iolenunent à plusieurs repmes Mon
camIOns. L'un d'eux, le vieux Kizo , J~ \10 ence .
tilité du neux couple, pense que TaIcllJ el dlque gentiment le chemm vers le qualiJle de « gra"eur de tombes " p~
évoque en la regrettant)' époque où son Ul ID d' 'd' , se jette à terre en hurlant '-, Tue-mOi »
elle de\Taielll aller à Tôkyô pour être plus 'arrêtd'auwbus. San etTaichi, eCl es.a
ancu,n patrŒ, Ahza, était le propnétaire Après son déparl, elle édale en sanglolS
libres «C'est là, juste de l'autre côté de ,'enfulI, s'y trouvent déjà. Mais, une fOlS
flons~ant et génereux d'une entreprISe en affirmant qu'elle est peut-êrre« une
la rhière. »PourTaIchi, son village, même unrés à la gare, San se ravise et informe
de terras~ement Tout a changé depuis . alcoobque déjà foutue », malS
si proche de la capitale, appartient à un Tuchi qu'elle ira seule à Tôkyô : elle se putam _ _ e son
QU on a commence à bètcnner l~ rives
auere monde, le monde de la campagne. refuse à fuir honteusement et exige de qu'elle n'est pas aUSSI mau\'d.I.Se qu
l'emplOI 1" condinons de rravail, les
Il promet cependant à San de partir avec (dm,ci qu'il ose dire à sa fami~e q~'Il frére J' amrme, , d 1
relatiom des Ouyner~ entre eux et avec elle, Tout le viIJage est féunJ pre.s e a
leur patron, la m""talite des travailleurs . , l'ume et refuse le mariage arrange qu on
., ur la Fête des MorlS. San el Sel
Des mois passent. Mon ne donne plus 11ll prépare, Le temps de leur séparation rl\'1ere po dans la. n"lère.
San,la fille cadene d'Akaza, élève ru- . lâchent des lanternes
de nouvelles à ses parents et ne leur a permeura de vérifier s' U a du courage et m. ere 'nPrt'oit Don lom
mitre aTôkyô en V1!>ite chez ses parents, fi uI San amere, 'r-'
pas communiqué son adresse. Le père. de mesurer la solidité de son amour. il Ya o. e. , femme \'I5lblemenl, Ii
apprend par SOD SOUpIrant TaIclu que sa
$.fl;'ur a.mee Mon est revenut au \iUage
Akaza, passe son temps à boire, corn- Quelques mois plus ,ard, Mon r~ap- d'elleT,,~':' el sa bl de dire Don à ses
n'a pas ete capa e
plaISammelll écouté par le vieux Kiz~, paran• dans le VI·11 age, d'eten due , vetue
depm, ~nq j' II:" c parents adopnfs
dans le seul bar où on lui fait encore cre, , ,
avec Une elegance un p eu voyante, parents _adopd~s. . re enco~ à moitié
du jeune "mm lm ont mterdil de fré. TandlS que e pe ~ une gla.ce à un
quente San car 'nPn._ , dit, en se lamentant sur sa splendeur pas' m.quillée et portant ombrelle, Elle passe dans sa. bounque, cuill'
• r~t qu en d'pIt
de 'on 'pparence de eun- c" . sée, le temps où il possédait des canuons , a. la buvette où son père, acca bl'e de cha-
'11 j\-re _
en ouhUanl J
d" meure une ete,
Ell 1
U.ut serleu\t' l'ur, fail semblant de dormIr ' q uand 1 a clIent Mon à la gare. e w
elle nt' }leUt que - . - - t l '
L
attache , VIen! de 1
Ul
tternue rime emenL
va dormir dans la cham re
" ke>
de Slnlub
. que le~
U
lemnd'~
d ne Jeune
ans.
r
q~artier
ruelles
un
déshéfll~,
'
". IndIquee
.e mom
T00110ka .1
.. U rd
d'abc) dt' arrogm1 a\ec l',.
\' lblement de:. plus
Iranl . 1" lDdochmOJse, .1u
pre.nuere fOlS dtpUi\ clt:!) A d' fil tandiS maison 1 P re ..qut' .ln 'aU
« KenJ"0 Tomloka )~. Une \l~Jree.,.,e dene
oUlne.. en lu, lnnonç., u matin, "repart econ l ' e t ,'arrête devant une Il Jenu UI unt' .. t'T\ Ullt' ,
J11llln e ,l\et. roOl~t à !)es depem
cha.Ine Em nl sa V1Slte pro- KlO serT(> son duen dans ses bras · (>n l
fil ~ mal
il,"()r~lI
y Iklko ou 1
c ' e:) 1 au coun d' une.
d l Kin rt"chercht>
vell!:':
l" Ul t'n uniforme ml
une11lalf~larnont
Ut: t"1 eXClltt: par (t'U
e nou
anuennt"' pl
lQl{)
Toml, Tamae el son S ,
auablt-\
J
d 1 gare
dans un café près e al" dJI
o. Uw du travail a. Hokkai'dTa.ma.eul
l Ki\-'OS 11
. JI.1
1 la mail
Ouvre el va cherc.: 1er
~on., La Vl\Jleu!:.t'. oum}!."
" .. aU reg
s réte'le HHI
ard
lOir
• l
JI "
JH'( .. es lO ~..
man. 1lt'
gue...
en loret, en
traver.sant un gue
he d'un TOl.uuurru '
te
filt'rt"lnt"nt a. !)a Sf.!rvanll" SI no lr IqU rnefialll dt:' 1"ouse,P
cp !11t''i\.tgl,dr\.,tr
fIl
IflSU'ffi('m que ~'JI lui arrivaI
Q.
r pour aller ... ur la tom 1 d'humeur el
(onfl '1 )Jlllko el lu 1 que ka ul1 il l , dl
~(JIi • l"'~Lalrt' q
qu'JI a lhange bru ..qut:men
SI
n
lI'U.""
f:': qu 1 a l<>Ujour .
' b t'te pri'lt-r
,en<avec gen" f[l.lllaUl'it'
dt"lllatt:t>S
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revlt-no«_ Dtux Jt'une~ gels la't,
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ppelle 1. p"'_
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SCTHnte lardt un 1"\i>u • 1 KIn L. '11' 1 1,,101' '110, ont pa~""
mlerl· nult qu d de le relolildre
• ,-- e recoltna regard le, d"ux fi'mmes au 111 0
l'lIln' lll"::,:
pendant qu ell" qu'II, 0'"
quan d l ·11t." il\'i.ll dt:lI e
amalS a
funeux, e cne-~ • partout ndéode alo~ \'ante survient. urt vas-tu' Les hommes ne sont, Il nt sans q uant l 1
, ndlgnauOn
boursé le pnx u
d
de preClpitl'r SOn depa.:rt, ~t Yutlko lUI l
Dans la momagne, que qu 'un accO la maison , les femmes se de'b rOUI e R}"otaro , q
Ui .l rem
n\"lle le 'lOIr
même des co -
1
1
redemand. de l'enunener . 1 pour préverurTomioka, De relOur daJ1.\krko eux », _ réfugie poulet, a l . 1 manger a\"t~C w.
01\« UI ne . , d Fumlko, se , de burtau il e
seraIt,..:: que pendant un mOlS t
mahon, Il voit le corps Illen e de _ Yu uJ Ayako, la mece e d noce.. desas- lègues . de ...e lOlndre .i e\L"\ pour
Dans 1. tram ~UI 1.. COne! et demande aux vOlsms de le lamer ~e 1. chez eux après W1 voyage e es parent .. , Funllko refme 1de quartier dont
,t
Ou Ils dOIVent ~bar Ult au pan
n passe une <en-jette sur le Visage el treux Elle veut retOUrn
er chez"
1 marJagt'
d
\,je rell re a
'un Comel
d'hUi (( La parx ,.
~uer POUr l'île de
)1,
, e.,t aUIOur
YakllShuna y.. u_
. ~ du" avec a~d
'
mone, approche une lampe pour
rée
al'
sa'
e
car I( tOut lUi dép I0111-dans r cava IeUr, le the01e
. on e~t en lai
c: t le heu de divers
bl
veLl
"'n "pauk Un peu plu. tard on Sur rer, prend un tu be de rouge danS Son el Son mari est Impo 1l, bu 'de\"a nl, sa n1 è rt: t Cette rel.lJ1l
de COI1lpte~ etune \"érila e
qUI 5 endort ~(JUs <tOn regard . C t\1 lUI ~ e baille 1 avec d t''' an1l", règlement... 'erfid.tes en lom
t't pn colore ~es lèvres. Que lque.'s In"g OU grlvOlS il a mem d' pOigne a\ec p
Dans la ville POI'tUaJno Un 1 , , 1 \,jeU ueJe~ 101ft em d' démouaue el inter·
sa.me ft-nd leur embarq' t p UJ. lnce; IUIll1neust'~ reviennent de YUkl~oDc laI 11 e:l,t allé bOire WU e'e ..1 ,lIn"l q
1.a la.issant en pan. genre . . , pafO<he t" t conuqu~ . ( Qw
r ' a a 1 ( l ", (.on
lnwnlt' , Ifl lont,uremt:.n '
ueruent ln1rv ra.nt J(J}"f'u ... t'm(~nt dans la loret
51 bl e TomlOka ConseIlI .'Js pori en mede.. \O me etau un manche .l
1.OlTI1oka prononce- douce ment J 11 hommes . . e tOm 1 l11enl n'etal~ p.1s
retourner a. Tal)'ô malS •11a y Jkt\.0 d F un reg e a dit que nu fem
uYu...L ! k0 1 )) Agtmoudle. pres 'd'e\k,1'af I a da que le
e e r.rUSe <_
etal j e $ante s' aggrave eU ~n urniko O
Dl'OIAf ,
de l '
_
a
femme nalal' •• , c< Q U h don.enl être
arrêt . e toUSse w.
,tremble ":PUlSe Tomlo \." 1 n, prnd par l't'paule en sang 1otan 1
1"
<" Au retour .
dt complt'" s 5 ("1
p0o,t'C'
l".lgl"
b.
Il,>
a\
FUln!
't'(.
ko .. t'mhle
Cl elle ..e
soc.
lable? '., « Le" c u~n'l
at[a(;he~ et les. poulel!t aU'l!tl ))
~Ur son corps_
par Ayako 1nier -t qu.tJl d le
nt «
rt-pondrt a ~
"t'wur Lht'z e1k dl' très mauval"'t.' Le k, J
lall Un , pour sa part, n'hésite à ~on tour, elle tnterrogera Oharu Sur sa
humeur FUI'llko apprend par une klln cmO} e pa, de, ~ hal,I,,,, d o
~lako qu'elle ,'est réconullèl' a,,'c "li' Pillant t p Icp,r, ' d ,e pour con fi1d eme
Kat'uy ,ie est-eUe seule depuis la mort de son
:lans le ,ardln R ''Ill) JOUent 'p,,,, l
.,.''1 a pren'auparavant,
r e Il e a b'ten mari' Restera t-elle dans la marso"
mar U~e nouvelle dispute comment l'me gaL;c !,.ement dl~ "'aro le r'Ill~OIll fP es mOIs ,
avec Rjotar, qui, ",u!frant de de uleurs .urlqu el'sha mais eUe n y est pas, comme tout le monde le sauhane' Elle
1 IIHeree lte et 11 Jongler "'l r ,st tt , ' d'être g , . 2Jf
d estomac dont" rend respomable le sen, '
lancer le haUes cl' h Un entr, " '
llnlu, ,,,j' e' elle hall ce melter et se dit avoue à la sef\'aIlte gue si la \'le de gel
poulet tndigeqe. a renyoyé se . . a.Pl1\. Sa lord .ux "" ...rl',n u d mu 1er des sentiments_ Sa ,ha peUl parfois êrre plar5ante, eU. est Je
plus e' plus IUdlq. agres\tfpu ,- ble e SI ,
fe!:'me UI annonce . . on mtenlion dl tra ut::, "'ous 1 l\ dt ,,,pa, ressemblait aurrefois sur ce pornt, plus souvent malheureuse.
g~A du (CU l'le \'Ol\Il1, La ~:egard lIltn_ tni'" ItU déplore qu'eUe ait appris à Une algarade a heu le lendernam emre
\' aller et lill reproche d' êrre rrop LOn ser- illen~t' (~Ils s mm\: c Ka'Suyo
\aleur. -e 'ont disp' O!J]. [llIlS, Quand Oharu lui demande si eUe Tsutayako et Otoyo, méconteme que sa
IlI"t, quel changem ent!}) Ute, IOUte a [!1~~ , d 'U demi-sœur ail refusé les avances de l'in
nse aU marIage " KaLSuyo repon qu ' e e
pe très bien d homme, Elle s en- dustnel Oto,o ne comprend pas que
~e passe . .
26, AU GRÉ DU COURANT (1956) ,ri du genre de VIe que menalt Oharu Tsutayako IOlt capable de farre n'importe
Nagareru- (73' film) qUI d'êrre veuve: « J'étais une simple quo< pour quelqu'un qu'elle aune malS
ivaD t ,
5 1 fiill ',mme,» Au rez-de-chaussee de la mal- refuse les propositions d'un homme
elLe a edeT,uta}ak Ka " riche, alors qu'elle croule IOUS les deues
he n ace ell. Rika d' 0, 15U:'o, IUrf~1 son habItent égalementYonekO'dla sce,ur
, une "treme 1 d,Tsutayako que son mari a aban onnee, Elle s'en,end répondre parTsularal::o que
lt..,se et prête a (Out pour ~i c'est à cause d'elle que la maison est
etre engagee une femme plaintive, sans charme et
A
accc')te sam dIfficultés de changer son' paresseuse, et sa petite fille Fujiko, Tres , vite hypothéquée
nom en ce'ui d Oharu, Dès le premier Oharu, qui a perdu un fils, se montre Tsutayako se résoUl .i aller vorr son
,our. dIe ya ~e rendre comp,e que les ' amie Oharna pour Iw emprun,er de l'ar-
tendre et prevenante avec l' enlant.
C
commerçants voisins. las de ne pas être ClOyO ne parvient toujours pas à récu-
gent. Celle-o lui suggêre de revoIT <on
ancien protecteur Hanararna, q~, sel~n
paye\, refusent désormais de faire cre- po'rer son argent et voit la maison péri-
d" elle, ne l'a pas oubUée depUJ5 qu elle 1a
ch,er de jour en jour_ Elle propose à sa
qUltté. Tsurarako accepte un rendez-mus,
Chaque mois, la demi-sœur de demi-sœur de lui présenter un riche
mais le jour du, le secretarre dllanaj4fThl,
Tsutayako, Otoyo, tente de percevorr,le indusrrieL Sans enthousiasme, Tsutayako Sae!a, lUI apprend que cel~-a ne peu,}
plus souvem sans succès. les intérêts d'un consent à le rencontrer au théâtre.
venIr, Oba ma , toUlours reallS[e, penc;e
prêt qu'elle lUI a accordé_ Someka,l'une Muramatsu, l'industriel, visiblement que Saela ferall un très bon parn pour
des gebhas encore fidèle, âgée de cin- séduit, lui avoue qu'il l'avait remarquée
quante ans (on estime en général qu'une autrefois, quand elle était au sommet de
Katsuro, mal dan\'
La vie connnue WH bIen que
fille est « Hnie " à trente aIls), apprend sa gloire de geisha_ Tsutayako, indifTé- elShas !'Jan,Ù:o b [ çoU\-enr
Ja marsD n de g , 11-
a Oharu qu'elle doit elle ausSI de J'ar- rente, profite de l'arrivée d'ohorna, une . . l'exténeur Oharu 5 a .a1l-.
deman dee a •
gent a Otoyo. EUe a pris la nouveUe bonne iIltienne connaissance du temps de leur ent Someka. peu inntee,
conunueIl em .
l.,..i ~ 'n ct , gels.' .as ' T.
:llo.l
en aIlieuion parce qu'elle 'le montre coOl- apprentissage de geisha qUl. 5'sr e enn- e en se nournssant, La pente
compen S -
,ok)c- aUI,.,-<o pr.. &1• nayak" a P d.isantt tIlH·CS l
sa gourmandise' el ~t h
Cie, pour fausser compagOl a . e 'l'indus FUjlko, qUI joue souvent dans La. rue et <;e
t "u ' 1 . l t et floflS bonbom tombe malade
\antt
'h . . t-' :) df':clœ mamf:"S uptr~tiueul)es. A chacune des trte l et à sa demi-sœur meCD
' n,ente . bourre de . .
. toUl-OUr.. triste et mdolente \a
I.quela grev. lf'S <leu s
,ne h) pc ' d 1"
\'ISj'es d'OlO)'O, Somcka tentt t e\
Nanako el Sorne ka, (OU
,ours
.
cam-
d la Sa merf'. 1 ne
p us! I,lrs flUes ' ae J,rultnt es 1 d ' adauon e rherc.;her .,on man, un bau anger qUi
em>I d nt}-il ur El.. • tt'r et quand elles ~e C[oil)enl, If'~ ét'hang Piets, commentent la egr k la ,< plu!! de la VOlr mm Hmt par
1. q1.t: l' In~ d 11
PUI f" • tn !)Om \ if'i re-clanle algrt'iJlcnt Wl
OlO)-') ~HUal1on et l'humeur de TsUt3)'il ka" en !Iuppor 1
lal~<;l"r un peu d'argent pou: es !lOlO'>
s .\ij~enl dt" {' arr. Il boit du sa
pl'!' el"' '1 ' .JI. du, ":>oJ1u-ka ultique sa cupldltl" sa piO patronne est triste, e· e du sha.- de lellT fille - Le\ lho~l"~ ne s arrangent
Il1t'Tlace la. il tronne.ll' , l ,u' , Pot et 1 o l n jOuant
qu ellt l'aurilt, '.1 pr':..r ;"IIl!'<i par gn·rlt:" et son pt..u de goût pour kos p al cachette et 'ie cons e ~ danser à sa peutE' 'onde de J'ex-geIsha Namlt!,
pa\ qUJn cl l ~ 1-
lnv'l\\ _ u'pll)lt. e' 1 Ct Sirs dr la Vit rni.'ien ou en apprenant a nt elle, [Ou Nokojtrlyama, un mallre-ch~nteur t~a
l,IJ une .J.g il' n" , yo se Ile •
~b. qw pr:ju t'n d ~ dt l'.I..l.{t:~.
jl
' )t"t
Oharu, LUlIj<Jurs J<.OH', po/le
(
ItlC FUjlko. Kats~1 ~nE' et sourdt'I~.t'n
t
adroit, eXige une 'iomJ11t! d arg~nt ele·
tre
PUI .~ I,ls S... _,'r , tux ole 'n, '• , df<v( U .~st depliStnpliS
1 l 'J'pn f Jours
h à l'écart. lolO[·(t're\lent du the.t1 He pour, pretend"il. dédonmu.ger .. a
Cl!: 1-:') , · l POur 01 pilr 1 h 1 kol e ()\lile, Quand sa Jll~ l' duo;tnel. ("II<- Ul nlt-<t Il menaœ nuta}'ako de la a.mer en
d "Dnt De fal <'n Cl!.z Il Un en'pl,,) t f"": l JJ" liS dt la md ..oJl- SeJ11e '1 ntre 10 oj'ant
( " e, .'r•. n,."U' sm
Y'~, Wn,J,,",
.. ... ,,~ u, t 0 ffnr dt s (nandl'.t'S Jlar
au .... ,J' ' .
'pr., avou re oco , el le e'"". .. ne-' cr , )mUle. .
Cante dnq.w ) fO' ~r: age (tUe .. ,·C::: 1 dt"mande Excedée, Kat",u}'Q a\'oue a sa mer~
t SC,n pl ill ·Ua
t:t tll \'
~ t' qUf qu'c:- à qUI falft" ra
r[de a'i("C qUI u'OtO)o Invllt' ,...a
,ll!
PiS unt'" "'l'COnde q n"- arnère-pen ...ee. qu'elle ne .. upporte plU't de la \l'lU aU"':-1
rou tilt t'l,ang et d ff 'ln qla li • yancl N k j0ht' ( d - oru r >il ~ . Plu, ,ard,
1 l\.lle i (":U( '<. Jana 'r), une jC:UJlt"1 al'Iller t'lm f,(1.'ur as _que.,Uon.li
"'":t:nll p ... , "- gCls 11 annc.a. ~e falrc " de lt""
L
__ ~JI • Jla,.kCJ _ommell,e
r ____' ______________i __
. ._____-__'_I_'_.__ '~~~ T_._u_u_y_.k_-(_>~,.u ':~~~:::::::::::::::::;::~~~~~~~~~~iiiiiiiiii~
__ ..
l
~----------------------------------------------------------------~~~~----------à~O~I~'~
~ U' dont ellt a
m,œ et qu .eIl e aImeraIt bIen reVOIr son Elle mi-mt a déddé de lnValUer pour
où tll" Stan rt'ndut propose 'occuper du res-
pere E11 e se met en quête d'un travatl,
mal' en \am.
Ohama a réussi à obterur d 'Hanaran1a
Han.
rama
,: "'n St'~t"'rt
qw Lt'ttt' 0" tn(Ore "ana}'
POUr
Satlu lUI :,h olr
,p.Prts
Elle
Jrt leS.
"'- ~alS la
qua]ttéS,
domesnq ue décime son
de S
rs Tsutayako.
fa"" quelque ch',se de $a Vle et soutemr
sa mere quand eUe serail vieille Elle eSI
Il ailla nt ot I l ' . ' en ve . tri,te quand elle apprend par Oharu son
ne , Omme de 100000 rem pour d
dralt pJ\ De plu, die e't e "'n. "" 'ftdéh te . des illu'tOns su r 2JJ
" onvog . d"r faISant prochain dépan définitif Oharu Vi retour
T,urayako. Elle se rend a la maison e commi"ari. at par la pohee q' Ue. 'u "ako, se a repris ses cours
• . , Ut a trub flut , maISon, . ner dans " famille, près db ~uJtures de
gelSbas et , en J'ab,ence
. de sa demt·sœur que Noko)lfl}'ama pOUr 'eand 1 ar de la . d unes apprennes
hl lr son mari e[ de son fils.
• ~usique aU fille est guéne. Some a,
' a e SUr l ,tn pres e Je k
qut",t allée au temple pour pner, remel VOte pu tque C est grâee à l' •
lnterce~ 1" ote Pendant que Katsuyo, seule â J'étage,
'argent il. Oharu A son retour du temple, SIon de Ohama el de Saekl que les h ' .," [.l pe . dans la maison en
c o!)~
de lui p~donner el
1)1- eVlent s' aCll ve a " maclJine il. coudre, une s01rée
T,utayako crouve NokoJlfiyama dans la ' arrangent. Saek, fait peur au ru • ntante, r
altre· pf tron ne musiwe, où Tsutayako et Someka r~n
maison, toUjours furieux et menaçant. (hantenr:n menaçant de le dénoncer et ppuant la pa . nouveau . Katsuyo tra-
parvient a le chasser définitivement. J'employer a . machine a coudre.
ciliées Jouent du sharnisen en duo, reumt
Pour le calmer, elle l'mnte à diner au
-L.ussée tous les habllants de Lt
au rez-u"e -Uld.
premier étage, le fait botre et mang~r, et Nanako el Someka, touJ'Ours Corn. lleaSli du' ment a sa tout le mon d e
~ confie à Oharu quedans la maIson.
. ,
maISOn, dans un bonheur que seule Oharu,
lut remet la moiué de la somme qu elle phees et Joyeuses, l'une de ses Invlt,. Ble . ter
lions mu1tlp1es, l ,autre de SOn idylle avec un peu a. 1"ecar,t sait sans lendemam.
a reçue d'Hanayama. Quand II est com-
son jeune amI, se menent à rêver de
luliaIte la vou res
1
plètement me, elle le fat[ parnr et remet
luxe, de bonheur et d'émanCIpation La
au chauffeur de ta.Xl de quOI lui payer
une chambre d'hôtel. situation de la maison semble pounant NUAGES D'ÉTÉ (1958)
s'améhorer . Tsula}'ako raconte à OlOr 17. < film)
Le lendemam mallo, de très bonne o higumo - (76
heure, Otoyo se présente de nouveau dans qu'Ohama a acceplé d'acheter la matson 1"" , passee
cette journee 'ensemble'Le
. res-
d
et de la lui louer pour qu'eUe COntinue ar dne une aIme e
taurant est tenu p. ' . Ok.a\\-'a
Lt matson En bas, eUe ne trame qu' Oharu,
ses actiY}rés. Ainsi, elle pourra même ' y, CeUe-o raconte a
qui SOlgne el caple FUJtko com-aJescente. Iycee de ae. . aîné Warsuke, dont
rembourser Otoyo. d'
La mère de r enfant est parne on ne saIt où, l'lustoire de son frere
Katsuyo confie à Saeld, à qui elle a . , uses successives Iw ont OnDe
sans doute encore a la recherche de son les trOts epo ts tandis que ses terres
man Nanako a passé la nuit dehors, demandé de ]' accompagner après le
PlUSIeurs enfan, . rablement
départ piteux du m<ûcre-chanteur, qu'eUe . eu lDexO .
Someka est allée reJomdre un homme se rédUlsen t peu a p , . . fils ShmJÏ
souhaiterait \'oir sa mère quitter le métier n deUXIeme
beaucoup plus Jeune qu'eUe dont eUe s'est Chez Watsuke, so . d uxième
enuchée récemment. A r étage, Tsutayako de geisha. Elle-même ne sait pas ,''l'a! ' . lUI a donne sa e
ment qui eUe est: elle se sent moItie gel- (celUI que 1 'édebanque,annonce
fauguée vient de lie Pveiller el K.a.tsU)'Q, épouse), un emp 0} en ,iIIe Cette
touloun sans emplOI, a commencé a écrire çha mOÎoé aurre chose. Et à la suggesuon . d'aller nvre .
Okawa correspondant d ,un J'ournal 1de son intennon
. .. n
l'
aine la co ere
du pe ' re qw y
SOn Journal Consternee par ce speclade, qu'elle pourraH se marier, elle répond à
Tô'''ô 'a commence, une enqu êre sur es deaslO enIT pl ' ent:aires à \'erur
Otoyo propose a Sol demi· sœur de vendre Saela qu'eUe ne se voit pas épousant quel· '/ , . ' il Ifa- d' nPn<l'S sup em
qu'un. paysans de la région d' ArsUgl ou volt des er - - - Ilw rétroCède pour-
id = n a Olwna pour la tr4nsfQrmer en . une veuve our son fils, leque salillIe
Les de Someka se SOfi{ vile
\<ùle. Il rencontre Yae, une Je , U P bonne part de son : .
lI;tel Mat, quand Tsutayak.o, bien que IllUSions
de guerre accablée par les ta 'cbesque . e tant une ris à Okawa que le fils aIDe de
Tt"Ucentt. rend VISIte iil Oharna. celle Cl se mSSlpeeS ' son jeune ami l'a qwnée pour
·MI accomphr pOUI laue VIvre
,- O· . son Jeune Yae a app . ~_'[ se rruner, rrtalS
déclare i"'U mteres.e.- et pen.lSIe dans SOn une autre. Ivre et \inrucative. elle faH une fils et une beUe-mère acanacr H tsUJI \"OUWd.J .
.- e. Au cours Watsuke, a ' . bles d'épouser un
projet de renouer les nens entn:T,utarako SCtne VIolente à Tsutayako qu elle accuse
1
d t fi mmes ,=epU
et Hanarama •" une de leurs diSCUSSIOns,
. ils abor en que les e . Elle lui raconte aussi
parsan se fon~ r7emme de son frère (la
de l'avoU' explOitée. Elle s'en prend ensuite 1... . en cours,
Kalsuyo a fal' 1 acquiSItIon d'une a Katsuyo comment celle-ci peUl -elle ., question de la réforme agr.ure . UlS'
e la prenllere .. • . le
machtne a coudre el Comtnl:'ncl:' a pretend", se ~r d 'homme, alors qu'eUe· ~ celle de la nouvelle consotuOO , q~,ens
n qu d'Ha"uJl) a éte cbassee par
~ , al'taue des mère donc· sans explica-
apprendre le méuer, malgré It rl:tltf-nces même en eM Incapable ? Emboîtant le pas Ure une répartition eg 1. e Okawa voIt , LI )" a trente ans,
dt' sa mere qui trouve cda dégradant !!1tre les enfants d'une famill· . Vae lUI grand· tpere
sans que Warsuke, son fils, alt eu
a "Janako. qui a trouvé une meilleure mal-
~ un progrès el une )usuce. des vieuX nons e dre. mot a• Uli
..l, _ Yae et le Journaliste
pOur uUt' fille de geIsha. ElIl' avuue ,. . , nlalS 1.
5(>0. ell,· qUitte ttUe deTsutayako en Pleu ' t: .
I)~:.. qU'elle a vOIOnta.u-emfont provoqu: r, n t non pas, dU -rIle, sur ')on a man t <XPC'se le problème de la charge le mom
. 1
nt a ors co mme épouse possible
., en tan' que enVISagea(~uJl la Jeune M'lchiko , une pa}_
le depart de l\Ianue parce qu'eU. la de,,,,. inf,d~Jt'. md.lS « !!oUr le monde ) ""rtn", et le SIen propre d sa belle- po H
~.alt [Jt' tient sa mère pour une grande
1oi1t par Url(' série de Jeux d'é,fI' bru elle est en faH au serVlce e , ur . tante qw \,ent . d' 0 bt enir un
darne a q\:l U ~hance n'a Jamais Ourl
1 . ans, n a .. aune men . d .
~. . qUinze
tUrt s, OI1.lJn (:\l dt:'\ enue la propné[31re "Itre, el veuve depUIS prtX d~ un concours agric.o.le et vu ans
(tUe c... est justement de retO\.lr dans ..a
m.tJ.sCin b. mIne tnste. Dans l'aubt'rgf'
le~OJe de Lt mOJ!oOn de ge"ha;. Elle "ap' 'nlals tl& la maîlIess e des heuX.lé Je jOur·
J
village de montagne \'OlSlD.
Pl"'tta oU\rlr Un ft.: (durant el a!,t' d''-ar'
ell En VIlle oùYae a raccompagr'estaurant un Au cours d'une promenade, Okawa
ras~t ~ns des
S<rUPUle dt" TSUlayako el "ih ste , Ils !t'attablent aU le plahir de
1
condUit Yae au bord de la mer et lUi avoue
~,... .
\..huoye » et com m
entent
u II deslrall lm montrer de grand, ,. 1 dans les faIm UeS. 'tran ptut l'Ire JudICieux de retarder le
... l· ... M;'ntll11l'rIS
paces lm faIre connailre un endroit enver 1 - ·'e deu en manage
nUt une etran _ \ e le, elle' \.bc J)oc é aU Cinéma, puh au res·
gere l etilJt d
aslc el .,allant Il peme qu'elle mente poUrsull sur 1 eUr dis fi·,. fll'....,1 ,u ca~ , où Crue, la pauonne En fail, Hatsujl et Mlduko, sûrs du sou-
d';'lre pills heureuse. a tenue cUss1 ",. Cluloye» tien de Yae et de To}'o, em;sagem de faue
lera le Jour d que li ts . On le Ill""« de Yae, vient les ..aluer. On 2]5
e \On m. a UJi
uc Yae eSI iswe d' une
Yae, ;nant d'aller \'Olr Micluko dam gent d' empru ar1age. 1] Pot. ' nfance un mariage 'l'cret et de \;He en.;emble.
nter llD k· sen, 11' de
'on VIllage "ec le lournalble. ment à 'a cadel de Walsuke D .. 'tmono au ~1~. op",n
d,lors q .
'eUe eSI instrUite et que, Crue, la patronne du " OlllO}e ", est prêle
belle-mère qUI \eUl ",\'Oir" elle s'y rend lUI 11 en po' d' alJlro, plus r · h te,.. • che qu a leur aménager un studio dans un local
. . seeun , en efli 'ce qUe [a;1llUe fi '. t d'écnre un article dam
seule. Au \ilIage, II ""'ère que la belle ; elle Vien qui Jouxle son restaurant.
POrte qu une 'eule fOi el, qu'li n' i< pJus, al local· Le ucre en est évocateur :
mère de \llduko,To)'o, n'esl autre que la manage Pour e s, le JOUt de ' Au cours d'une rencontre entre Yae, son
;JI IOum sanne parle. Les relallon.> beUe-
premlere lemme de Watsuke, celle .Ia ~ mprUnter son ;umle Chie elle prospère homme d'afT.ures
emme de Walsuke se rendCe kimono, la unepaY La VIe rurale change. » ShinJi
même qUl autrefUl~ avan eté chas~ee par qUI \'11 a\'ec son épo chez DatJ"o .·,i",/b ru . . . qui esl son ;umant, Crue s'avoue frappée 1
use et s ml ' . . nSUlte Hamako chez Iw, malS
wn beau-pere Le journali~le constate H amako dans une ln . ale Unique eJ11rnene e . , par la transformauon de Yae, qu'elle crou-
alSon calm n,rt discrèlen1ent quand ils s aper-
avec humour qu'il esl heureux que Toro dJeenrey-- d SI' " , VaIl ,;eillie et desséchée, et qui esl m;un-
SOli seulemenlla belle-mère de MlChiko
neuse. Hamako, Jeune mIe
aucune intention d
e ell1lIlti_
moderne, n'a
,0"."1 que le père e u:'Jl a s Y tro~ve
tenanl élégante et lumineuse. Elle fume el 1
.. ~~ qUOl 1e !nanage avec
et non ~ mere e se "ouer ' 1 j'Ii. Il eSl venu demander a son 1s d ~
,annerie et manif, • a pa)'_ s'apprête à se remettre au tenrus. Chie lui
HalsuJ' ., este son intenti d' r<JCider auprès de sa banque pour un pret
, eüt ete lffipossibl o\. ( e Il e aUTan
. 1er a 1 uni\'ersllé. La 1 conseille plutôt d'apprendre à conduue,
alors ete ').1 soeur) seu e persp on. al- en \,ue du mariage de Hatsuji. Son HIs
mariage parsan entr H .. eCDve du J'aulomobile étant plus à la mode que le
I.e "'If, daru une auho_ refuse lOut net, Iw reprochant de vouloir
'~5e d U\ilIageYae lui [alt horreur. e atsuJl el MlcMo tennis. Oka",a \ient les reJomdre, Chie et
et Okawa )>ClIvent pas ma. de sake est il Apprenant les intentions de H ak
.1\Te au-dessus de ses moyens. Watsuke
son amant s'écltpsent Et ceue fOlS encore,
trop tard pour reprendre 1 bus q uu le> lUI demande alors d'aller « taper» la
Watsuke entre en fur . am 0, Yae prend l'mioao\'e de demander au jour-
ramt'llerau. Yae. \lSlbl=ent deadee a pas- . eur, car il avait le branche cadette. Nouveau refus de SlUnji,
prOJet de marier son troisième fùs Junzo naliste de rester ;nec elle.
ser 1a nun a\: eL le JC ah qui accuse son père d'avoir fuit pression sur
Tout en conünuan{ à travailler les
de .h . L , ,\L'li ste, le dis>uade
c etu,er d autres a\ ec elle, dans ]' espoir d'associer ses son frère cadet pour que H;umako n'aille
I.e lend moyens de retour. champs, le plus Jeune fils de Watsuke,
emam mallll d ' fmalgre
. s b·lens aux riches terres de son pas a l'université, et de toujours vouloir
d'Oka ' eVant 1 au gêné rere cadet. 11 se rend chez Daijiro el lui Junzo, annonce à son frère aine qu'il veut
"",Yae lm demand 'iJ unposer sa loi. Devant 1. consternation de
qUi s'est m$Sé E11 es regrette ce falt une scène sur sa rlaI. blesse envers aller cravailler à Tôk,ô comme mécani-
, . .... e 'JOute qu -ell ' son père, Shinji finit par sortir une bonne
Hamako cien, parce que la [erre n'a plus d'avenu
llntentlon de l' n i '
e ~erasa~
e n a pas
- , . Ja malS . un paysan ne voudra bouleille de saké et lui en sert, ce qui suf-
que tout Slfnplem _. l ",;,me, malS epouser
. une «pe-dante ). Il menace son fil aIe calmer. pour eux.
v ent u lU plalt SIUnJ' et Ham,,!<o ,e VOlenl de plus en
lae et la men de - . frere , s 'il ce-d e a- la volonté de sa fille de En désespoir de cause, Watsuke se rend
lenl du manage Mlcluko, Toyo, par- plus souvent. Le soir où elle a accepté
eventufl lui reprendre des [erres auxquelles,' en chezY.e, qu'il trouve en plein cravail aUX
To)o i tOUt de $ avec Halsuji. tant. qu ,- - 11. • droit. Sans compter que pour la première foLS de rester ,,·ec lUI,
. W recl)nn V: ame, champs. li échoue à lui emprunter de
naVatlp.lS\'u d u,.equ·elle elle est encore obligëe de partir parce
e epulS longte DalJuo sera la risée du village. J'argent et même à lui en faire emprun-
que Yae nr se- Souv mps, alors que Hatsu)1 se présente chez son frère. Il
enan qu d Hatsuji se rend en visüe à la ferme de ter al. Coopérative. Yae explique que les
iU moment dt' \a. e son de >s Jw apprend qu'û nent de <e fau< embau-
_
n sa tanle Y.e. nla félicite pour ses machines temps changent, qu'autrefois la bru appar-
met de SOUtenu r;;UdiatiO Toy,> pm- cher comme ounie! agricole, malgré la
modemes, bien plus efficaces que la vache tena-il a• sa belle-famille - mais qu ' aujour-
iUpres de son propr:roJet de manag~ colère de son père qw D'Ouye mdlgne de
gage a raue de _ man. et eUe s'en
dom II se conten[e. Yae se plaint de sa d'hUi elle est simple~enl l'épouse du travailler chez un autre, et qu'il s'e~l ins-
W rn~rne a'\' beUe-mère, grippe-sou qui déplore que fils Les Jeune couples dOIvent rester bbres.
itsuk~ Toyo s. ec Son frere taUé avec Mlcluko d.ns le local que Clue
de'œ:n.u <:el enqUltrt de Ce ' ~e. boom de \' après-guerre soit firu, ne Watsuke lui trouve la langue « bien pen· leur a a.ménagé prè-s du re,tauranL murut:
lU qw fut 50n qu est
a Vleilh. )) « 11 n' prertner man « n epen~e de J'argent que pour ses menus ~ue » depuis qu'elle écru. Il la trouve donc de '" p"",,,,r pour la date du mariage
}apa<qUe 1Ut» c plal'iln., et exp1· oIte sa bru sans vergogne. egalement rajeunie. L'explication, par-
mente Toyo ,om- offille! les deux frère~ Cèlent l'événe-
HalSuJi
' 'p pren d a. sa [ante que Wats uke. l'elle, que lui donne Yae, eS' que sa belle- menL el contmuent à parler de leur
Apparemment W blen q '1 '
opp
ose au manage d
, atsukt: '
n t'St pas U 1 n en ait pas les moyens, veut mère n'est plus là , Elle e~t parue famdle on nlit souvent Yae avec un
une Jeun~ pa} sanne e SOn füs aiuf. ave:t POur lUI Un grand mariage a. 1, anclenne proVi\Ouement chez ça nlle pour sOigner hOI11Illl" et ellt' a ra)elU1l, Wa~uke. le père.
iC{Ue.U.~ s'etonn ,mal!. on épI) b En VIlle, Shmji, le fils employé de SOn enfant. Watsuke Justifie cnn~ .,on Vll"IllH, l't la terre ne rapporte plm..
e que depUis
~;"lf d'un rand mariage poUf son fils par
. Use anque rf
n ~( p.1S su que sa
_L
,trente ans Il u ,ncontre sa cousine Ham4J'°' Vv'al ... u.kt>, dominé par son pffe. a. c.lù autre·
VIV~t qu'a premlere fernm e nt: q 1 a. reno- 1 g . . pend.", des
q WnzE' ulom;' Ilaren nlt, sous la pression de ses t resp~ct des traditions . foi'.. JL<..epler qu'il dusse ... a premièn:
, . nages che! "l'S
explique que pour lUI dires. W·"uIt.
..... l' aVal( cha.s~ée ' es lors que SOn
Ullt: '
IS, a aller' l' ~. do"'
a Wl1ve:rslte,et-eruwe ~ ... anne-e~ il a. profité des mil
~tn' '
}
( WIlU d(" le!. 1Ono-
femme, et aUJourd'hw ses 61~ dt-arlem d~
r-e "<oJe d
rnètn . (- COUture Son père avalt Jut:
. et quels q , tcedé ~,t
IS. et son tour es, hf/cr (Omll1l' f;ure le qU'Ils \eulent Même junzo,lt· plu.,
u aient été ter peux pas simp ,
W~ts.. L auparavant à ~on frère aJn j
« t; ne . ')) Yae !.uggàt· qu il Jeune, c.;ouhaltl' de"'eon mêcaniclt'n.
"""·EJ]ed·ep1Ore l'importance que a (m faH au)ourd hUI .
af, et To}o ..;e rel0tll ... sent que ]'m~tallation déflnim'e de Hlliu)l et de
('111t'
par son d'-rni er fi 1 fall une scène epoU
e:nmenagcmen! de Halsu)l el de se poursUI[ sur 1
l'lu
nzo. La d t,Ole Wa lSU ke
f ère cadet et sa ~emme, Mltlllko d.ms L1 rTlal'oOn qu'Û.\ comtrwsent
. a tran f, ISCu tf1 . ,011 r près de la ferme de Watsuke Devant la
II(;.u'o se ,oil fail à la barbe des deux dfIat', qui tUlne
, condu
S orrnatlon . \\IOll
rtce
jIlI,,~le a e de parents ,ndlg nes pour
pert'\, . . mon même avec leur conseme- « n en fau q " nouvelle que Hamako, qul a avorte, va
u a sa t " 1t une \iOltl!
. Ott' p'lllrall . vel!lé leur fille. Non sans
m ~l taClle et forcé quand Il, se som ~ou\'ient To}"o ete .~. AUtre/' .reet 4 pas sU! ne de son f rere
••,'Oir • c
' repon
. d finalement ùnscrue à ]'Uruvmlti: comme
d ' une b ' lOIS
rendu comple qu'Us ne pOUVaIenl plus rolt . Elle ne cessait d ru n aVal[ au ' se
, la len ll ..-
bUJ1lour, u'11 aurait du lUI-meme sur-
elle le soulwwt,Yae conclut qu'il n'y a plus
ni branche cadette, ru branche aînée
1
rien faire pour, ) oppmer be.lle-famille t
e ne p
e travailler p cUn
OUr j\\"osuke q VoUS n'allez tout de même
~hchlko el Hatsu]1 s'mstallent dans JI SlUJlJu,« En Vlsne chez WalSuke, Yae VOlt a\'eç
faire la CUl sine
y]' '.
ouval[ rnêrn "
pour Son mar e pas
,,,,,et . poser deuX gendres pour 1
lIn
leur logement pro\l>oire. Harsu]1 revient
ml""blement sur la répudiation de sa
1 ege etau re~er\'e' •
a sa rn '
l, car Ce p
n- "" nous
,- .
mIe UIllque. »
'mpéfacuon celui-ci signer à un emplO)é
de maine un reçu correspondant au pale-
an, de ne comm ere. En d oolfl' .' our la fête de fm de moisson
. une, Toro " . e\i);
n;ere par son grand-pere, alors qu'Il pu VOlT la cutisine de la n "al[ JaInais JOI,te p
Yae déprimée, Watsuke s en
, ment de la vente de sa terre. Ainsi, en 1
n amt que SIX mOIs \lichiko llll fut pm chez une ..,. . dépit de ses déclaranons, WalSuke a fini 1
habitait Seule la m d rnalSon Où elle · qu 'il a 1 aIT d un VIeIllard. Elle
mem'e que cela ne leur arrivera jamais , . on e sa b 11 (end rre
d par vendre pour aider son fils Junzo.
l aVait pernlis. e e-mère are à l' homme d'affaires auda-
Chie , ]es condUit enSUile dans. la plece '
qu elle leur a aménagee comme chambre
Hatsu)l, ShinJi et Junzo .
l, cam P
eUX qui entretient Chie, lequel, de deux
« Cela a dû être très dur pour toi ", com- 1
dan, son prOJet de qutit 1 qUI pers.iste ~ plus vieux que luti, a l'air d'en avoir menteYae.
nuptiale" et innte gentiment Shoji à di 1 ' . ter a terre el d' A la gare, Hatsu]i et Michlka ont
er a mecamque à Tôk ," o eru- dIlI de moms. lis débattent de la question
prendre 1mmaUve qui connem frm qu'entraînera cett d: ,. evaluentles accompagné Okawa, qui prend le tram
de savoir si c'est la possession de l'ar-
Yae et Okawa commentent l'installa- n'y aVOir qu'une sol~ti <'OSlOn. sernble n pour s'Installer à Tôkj·ô. Quesnonné par
on .. ~btemr de
tion du couple Yae recoIlI14Ît genl qUl rend jeune ou si l'argent, au
'1s ' trIStement leur père qu'il vend ses collègues, Okawa leur apprend que sa
qu l n cm maIntenant plus aucune rai e une flZlere ronrrarre, va à la jeunesse. Yae, que Watsu.ke
Okawa apprend àYae qu'il . .. femme s'r uouve delà LI gêne est sen-
'on officielle de se \C,1f L ' 1'- croit heureuse, lui révèle que les choses
Tô"'" ., est mUle a
r d ' e JOurDa ISte
epon qu Il \' nt P'lU\'01f enfin ' .,0
sa tri St
au siege de son journal D
Il . . evam
neronl pas si bien et qu'elle a perdu sa
sible encre le Journahste el le Jeune roupIe.
Hatsu]i se demande où peut blen êlTe
d'eux ub Ell ' s occuper . es~e, evoque la possibilité de ne confiance en elle. Ils boivent longtemps
se e s en montre heureuse Yae, qui aVait prolIill de verur fme ses
Yae 'ie rend aux cha ' . pas demenager. PourYae, c'est exclu, car et fmissem, un peu ivres, par se déclarer
travaille com mps ou Hatsu]i JaInêllS sa femme n'acceptera. adieux à Okawa.
meouvner 1 qu'Ils sont seuls touS les deux. WalSuke,
aill Watsuke revient Yae, le lisage sombre et dur, crace à la
anuen employ d agnco e ch. ez.un Pendant les se mes, qui voit enYae son dernier sou tien, réaf~
1,aIde dan eesonpé re. Mh IC Iko avec Hatsu]Ï s I '
ur es prOjets de mariage
machine des sillons dan.s la riZIère.
s~ travaux y firme avec force qu e, quoiqu'en pensent
Fanguée, elle s'essuie le visage et reprend
gros bouquet .:le" ae, poneuse d'un p~ur sO,n ms cadel. li est opposé à son les autres, il ne vendra jalnais sa terre.
qu'elle va e de'"'~ eurs, lt:ur apprend depart a T'o k yo- et refuse catégorique- son trauiJ, seule dam les champs.
=, et que, deso er sur lltombe doso n ment de vendre d l
e a terre '1 aIder
pour .
Les voisins et la famille viennent fëter
onnt. Ell lèpl =,
rreque la
elle le fera chaque «Jamais Je ne serai un paysan sans terre. »
son man e so propre mere de Au " Chitoye », Chie essaye de co05o- 28. CHRONIQUE DE MON VAGABONDAGE (1962)
f1 lt C )ntnt.ef
eurs artIfI, ell. S JllSrue la de lerYae, qui lui a appris la mutation d'Oka".
confie t eU( eU ,on man ér.au bon Horoki - (84' )
.. Jailmd' Leur cI;.,scus·SIon d erive
• sur la question du
e'll" D~:::lC:.ant le (" e e tOUt SOn Le~ années p.u;~em FUIl1Ù;.o, adoles-
Oilnmom bonheur. Yae se demande si elles sont rrap
SOnt c- mnus Ell eut Où, il" se cente, son père el s.a mère. ne Ct~ssen[ de
e \llre ' eJageant"" et veulent plus de bonheur que
rau dt' 10l 'air h qt: il Se ~IOU1- parcourir le'\ routes du Japon en \'l\'ant
é e_USe l);: 10
OlS qlilnze .am apTes
Au . Ch l[O}1'~ )) W.
ur prenuère
sa mon
les autres . Chi e estime
., qu elles sont pus
authentiques et qu'il esl normal qu'elles
anendem d ..
1
\. t l1u~érablt'mem de peors méoers. Furruko.
très tôt pa~~ionnce de ledure, marche
(el~tsuk~ t:t Si. pre Le' es ]OieS pJus grandes. Sou\ent au'- CÔI~'\ ou derrière ses parents
mi.ert: femmeTQ)Q
dlee p..r 50 n p(!rt" ,!)eer aU(""fOlS r'f'pu_
1
pere ne Veut toujours pas vendre de
ttrre po ur al·d er Junzo. C'estYae qui 1'an~
.....q en lIsant
trt'nte _ns. Ils comm ttroUve:lt après En 1923, Fumiko a. VLllgt am•. Le père
me Il ( ~ • enttnt le h n(mce à H alsuJl, Blen que favorable aU
epoqUt que .. angt: a déodé de re~ter ~eul à la. ca.mpa.gne.
« pllanilge il le . repré ~t"ntt 1
Pr<)Jet
,.
cl U fi]1 ~ cadet, elle pense que la terre unt' enfant , d n!lo le~ rue~
affolee court a Fumlko el ...a. mère vivent maintenant à
\,.' mtracl H mperamenl» stl' Yle rneme - des paysans et que 1Ul
d' pour a\'t~rur ~J
e il">Uji tl 1.1
t-
qu on" Un village de ca.mpag ne ~
d'~ rt' arrclt.: Au Tôk) ô, llTant de maigre:. te\'t:!Uu...; de dIvers
âuS ((jm d
~nfa.nts tn~re- que le père vleJll
a
trouve VI ' :1 M l(rnkc ToyO 1~ prendra quand il aura es travaux transport de gros sa(~ en pleme
.. aiS Wah,,1. .. _le LTal l l:'llt d' l"S-
el
D e"re
pas encore: tour ~u ..r f" qU. 'J'CH t(munb~iat , I~ poliller.> .d
U~ il"> )t.>Ux l" sa
cha.leur. veille de caleçons ou de menus
OV')qu e sIm prOjet d ar laH d'tpasSt Watsuke "'Oll se~ projets de manage
Pç'Ur J c.rot, J'humlilt'n l ~o 1'0 l'ohhul'lll obJt'(~ La log~use. h~urell,!)enlen{. leur
lùn I.i.k e Jillrf': unzo . fC el Il:' Funll. , et
0, J.a fille WUque d epcuser Int-nt H ( t'mme t:l de la peU J(Lorde ...au\enl Wl déla.t pour l~ p.uenlem
e SOn frt!ll,: cadet,
s t londrer catastTopJllQu • • J11 agniU1t.1. l' auor·
.
otVe:c 50 a.rn.ko . l" epou~e envÎsage'er . 50i l0 P 1
i dU.l1ll'r t:1l !. ,11..
. le gll cnl du loyer En Ct:~ tt:mp~ dllfiales pour {oU(
1:1 s. ShInJu, dont elle e~ 1
n cl.Utr t Il
deoll. l'ln .. u11t'Jll t't
èrern ent son mariag" m,><l. ,tement, et regrette f><m manqu~ de
'londe, elle suggère ;i la mère de conflu avec 1
a patro " . ,ogu e am . l' culture "Jl' saI qU'L n'N pas nèœs.s.ure
FUIDll.o de Iw croU\'er un emploi de nxe· ca d ence>. Sa nne a p rJl" "e\ s'attirant une rep lque tra·
camarad rop d'étre culnvé pour écrue de beaux Jl'lffi1eS.
,. u,e d' autohw.. La mère n'r croit guère, prote'te et de~'-d e de POste 'l'aL"
0, de, , .lh,Ureu~, ko . « Quand l' ho m. m.e
•• ~, e le p . ".... d Fu ml . 1d Mm ça peut .uder, même si ça ne suffit '39
tant elle lIoU\'e sa fille « étrange» Une nOn pa}'~e, «On ' aIernent d'h .....0 IqU' e.
. e a un
e nouvelle femme, 1 II
ElI n est p e,,~ pa;, "Plu_ tard, dans le bar ou elle a de nou·
leme du père leur apprend que sa situa·
Funuk
e, se fOnt ren '
\ o)'er. TOnk
as des 1., - ' "
uetes
.!llt,re"du mal de la précédente" Date
veau cramé du traVail, elle prend la -:léfense
1
non ne ,'ameltore pas et qu'û est toUjours o de deveTtir hotesse' lOUlOU!> ,in mais Fumiko, bien que
endette, Funuko se plaint durement qu'û ell d a sugg'ere . dia m- de son amie Tokiko et de deux 'Utln filles
. e, mai, celle.ci prffi e bar c0rnn, • \IlIP rtO troublée, se dérobe 1
ne leur en\~lle )am.us d'argent, elle affirme hbram", et dé ere traîner d e :,,'(luant'inStalle finalement chez elle, n que des client'> vulg.ures et brutaux trutent
le détester, détester imsi leur VOism (un a . peIlSer le peu d' ans les D,teS._ auteur de th'eacre
" et n aIITle
. pas comme de la marchand.tse, Le ton monte,
gagne a acheter ses
auteurs r
argent qU'el!
e ~teu' les msulles pleuvent, elle les tr.ute de pora
1
OU\TIeT unpnmeur prévenant, veuf deptru. Une lettre de . 'avoris. 1d'acteur C'est elle qw subVlent
anq ans et \'IloIblement èpns d'elle) am.<, , II Sa mere 1 . ",n cr.val • Il et !oC f.ut déHrutivement renvoyer. Elle ren·
qu e e e;t malade Ul apprend
n~
beSoinS du couple. Un soir ou e e a
d'ailleurs que IOUS les hommes. EUe . et que 1 contre plus tard. près de chez elle, J'lID-
pere ne marche touj e travaU du ,UX ' dcli
e ~ts d u b '
pament p" à oubher l'érumant qu'elle résout à emprwnter d~~~pas. F.urniko se
aop bu en compagrue ar ou
elle cr.vaille, elle est renvoyee. Rentrant
primeur Yasuoka qui cherchait sa nouvelle 1
aJmatt .et qw, suôt ses études termm· ees,
• adres",. TOUJOurs prévenant et amoureux,
l'
a qwttee
sm Yasuoka, l'OU\T' . g.ent a son Voi·
1er Impnm chez elle plus tôt que d'habllude, elle 1
. pour se maTIer. Elle ecrIt . en en prète volontiers . l ' eur, qui lU! coIlState l'absence de son amant et tombe
i1lw redit qu 'elle pourra touJours comp-
r~<;ant a Iw des poèmes élégIaques de d ,pUIS w déci . ter sur Iw
"
ement ses sentim
ents et pro
are tuni- sur une letlre de l'actrice Kyoko Hinatsu
e Ulante. Les disputes avec sa mère la l epouser, Etonn'ee, mats . pOse de Furruko écru également des contes pour
tou l ' ,dresSée à Date déclarant que depuis qu'Us
poussent un JOur à Iw d.tre enfants. Un èdtteur chez qui elle tente de
ti 'eII' ,par provDCa· i1lw récite des vers de Tak c lee qUand ont loué toUS les deux dans La CerisaIe, elle
on, qu. en a qu'à retourner \-ivre avt:C
son !Darl et la laIsser « c... - 1
a \u chez elle 1
un VQ ume parmi ses n
ubolru dont il les sent profondément hés. Elle rappelle à
les f.ure pubher lui fail de méchantes cri- 1
~ a pute» Elle breux h'Tes, elle déclin . om- tiques, finit par proposer wu p.uement
Date qu'û lui a promis de l'épouser dés
reste
d seule
. à T a,
ô·"ô et se
u lIavail , attendant caquem
h
m et a. chercher
.
. d
.
proposiuon : « Je ne veux p
e genUment sa
, qu'il aurait remboursé ses dettes,
dèrisorre qu'elle accepte poUTWlt, et Iw
Je n as me marIer conseille, en baillant grosSlement, de lire
plus en plw. dècoura .
gee
br<u>es autres po tul , parnu les nom-
aun, e e pourrais pas vous rendre heureux, ,;
Ell e trouve wu e m plDl ' d'h'otesse dans
La sachant absente, Date rentre un
loir chez Fumiko avec Hinatsu. Il lU!
Andersen. sJurasaka, un des membres des 1
s ant~ U Chants prolita"", veut un IOur Iw proenter
M: rend, a~sez m li" . n JOur, elle wn
" b arf!' .
requente par des acteurs et des f3it croire qu'il partage cet appartement
aqw ee a un eCT!. vams. . C' est là qu'elle rencontre Date une femme écrI\am. Il ,.agi' en faH de
iVt:C un prttendu d i r ' entreuen avec sa bonne, censée dormir à l'étage
alfmne que sa trou eueur de théâtre. Il Kyoko Hinatsu, reX-amIe de Date, que
poete et acteur de théâtre . ElI e 1evoltun . ' inférieur. Il est en train de lui reparler de
our ' . celui-ci a abandonnée ason toW: Les deux
vmcialt: tt l'illV1te ~:t en tournée pro- ) br reClter devant troIS' admiratnces ' des mariage quand Fumiko, de retour, les
femmes se réconahent e[ ')e VOlent pro-
lue lrue,lement a lTe Fumiko l'éva- p ases de Gaev,le rôle qu'il joue dans La surprend en train de s'embrasser.
••1 c( Son ,,' poser par Slurasaka de fonder, avte son
qUQconqua, du genre ' l~age est ~, de Tchélthov: Il questionne Funuko, Chacune des deux prétend alors être
,1. \' iIT _.1._,. qu on oublie "te aide fwancière. une revue fêmirusle qui
"'"""'-'Il e, plus ' qu il VOlt DCC upee • a" ecrue . debout devant «la» femme de Date et celui-ci, sommé auraIC pour ligne edJtonaie d'" attaquer les
q lif' par me n eUr mter~ par mOl le bar, sur ses goulS ' poetiques:
. Heine, de choisir, lâche frOIdement Fumiko,
t'homm-l' neU.-un V1ta:.> homm'" .,. Furruko déclare crop le" auner
. . er..mene dans . h Pouchkine
d ' . trnan, repond-elle. Il Iw'
W I u ' nOn sans essayer avec veulerie d'arran- pour se """,udre ale lme. L'autre membre
sonhure.a.u une' C"'qu·I1duêtre
faJl des ;IVan pleœ nUe et "d. e" 1
ces gr=""", Ul
~mande enswte de lui montrer un texte ger les choses entre euX trois. des Chanti pro)"a"t>, Fukuchi, ".nI wu JOur
d elle, le lit et la fébcite : « Jamais je n'au- Désespérée, Fumiko déménage. se Iw rendre H<ùle. Elle ne JXut rien Iw offiir.
sans ménagements P.t s' Ble le rt:pous.~ raIS cru trOuver un tel talent dans un cet remet à boire. s'enivre souvent, chante el n'a pa.. de quoi atht'ter à manger. ~e gave
des menscmges )A. en va li rn' a du danse dans des bars devant tout le monde,
m d' " 1Wen.ud endrOit» Il demande à lIre d'autres de bonlxm .... ",e plamt de \J. faùgue et lui
on t n est que menso It aUSSi 1"
' , Deux écrivains de la revue Chants proli-
poemes de FumIlco. montre w" Jambt-.. enflée~. Elle dit avoir
NoU"dle lenl.1. nges )
SOCiété de UVe de trava.il..l. __ Fumilco continue a écrire sans relâche (aIres, qui l' Onl lue, la féhcHenl un soir clWlt' de mounr. St- promenant seule. pilli
, COurtagt 0 n 'UoULS Un~ Un di man c he, Yasuoka lui propose val~
• Ibl;".mbaUt_he Si eUt- (()IU lUI a dema.ndl~
Pour SOn poème Le chant d'unt IRlHJlllrust el taro, dall~ lU1luneuère. dIe s'avoue" n'avol!
Ill'ment d e r.. laJre une promenade. Date IUt demandem de collaborer clvec t!UX en pa.., vranlll'nt l"l1\le de lllounr, mat.., .umer
ta lUt'e '. et elle a afl' loU"",, 1
1 a C(.Jnlp
}' lrm~ - arnYt' a Ct' l Instant, admIre le nombre de leur dOnnant d es texte.- Elle act:epte, l11aJ~ ci.ire qu'dll' le '.owwle. S'ensUlI une longue
i I:S~l gr.Îct' a . qUI:: OUI Pr
..
convame pas et \e v
CI;" me
~songe ellf' n
ISe IIVTf;:S u' 1
q e le pos.ède et comrnenle les dit ~e refu~er à « brandir le drapeau lllédHauon ",ol!tairt' devanllt's, IOmbt:~ "Uf
qu' 1) a lus d'elle «C'est la souf " ucou p dl' gens trop
l""tes JUge ~) . «
Cela semble pl UtOI '- \-"llt'" li. . ". . nUtee
. Qina tres Il y cl bea. It' Larallèrt" éphémàe de lOUlt:"'lhQ~e~ el
r
fP" ~ dt: k fJlfe ".
sa Vie à relOUIT ".lItt qu Pa.uvre') pour avOir le tt"mp Il' \(.)Illmt:û tttllld, qU1 '3'achè\t'" par l'il\t"u
dl: tenre dt'"s chiEf « Pas.!:.tr tou l vous impue. 1) li l'invlle à ..on
alS follf' » Tt'S. Jf" df"Vlt. utl
r a unl' promenade el ceue fOlS ell e '''plIque- teBe.d' ut: 'U' 'r 1 )a fiBe de à dit,· OltlTIe que ...on \-Tal d~~ir bl au fond
D n "Pie ll! '. U
mste el dépile.'
t' t>{ 1 •
Ut\ Wle fahnque d P d ' s.s.ant SOn VOISIn Il \Olf, tan l~ q . un Vl'..agt:' ra}'on- ù'êp<m"'tr Fukudl1.
U"ouve Iln e 'OU~ ant If- r
nOU\l;.a.U travail 1 ('ll e1l, a. lUI pre Ur marche dans les bois, Date la 1Qgtu\.t' d1-t 11.11 LfOt1\ e.ûrt" qu'dIt" dt'\-lt'n Mané~. il, \l\I,:lll pa.U\ remt:'nt, man
, e If: t'nue en n.uIl el t'lUIJI(:
L ..lli Ell< """_ funllko 1)(Olt\lt'
. d t publier un de ~es lex.tt's
dan\ uJj">(J!o.t- ' lJJ"alJl
gt'm à pl"llle a leur faml, t'"t.~l'·("nt et
n H'CU .
1
(;'1 consacré à de Jeune~ dr a un grill d t'
rentent de placer leurs te.xtes chez de, èch- monologUl"autucnQ
!t'lU' L'un d'eux accepte de publier des
qUe. nféh .
pour 1• quallll' ell. Sin .. , Clle FlJJh"
exte> de Fumtko, mai, refuse ceux de regrette seulemenl 1
cerlte d -."<Il
e SOn lA.
a
écoutée pour se rendre une soirée de
Fukuchl, qw, lalolL\, devient de plus en , e POrtr . "l mW-Jong.
teur qu elle a fall de lUi el s'en'-Il Peu fl cl .
plus ombrageux Au cour.; d'une de leur, La belle-sœur la plus âgée de Reiko.
bIen que touchée eSfl.m va. FUnuko
fréquentes scènes, il la frappe et du ne pOuvoir pOur lUI Elle' ' e ne PlUs tIen' HJsako. se plamt que !(ojl, qw a qwtté son
plus VOulOII \1vre avec elle. Il se condwt ment que Son hv~e q aJOUte PUbhque. emploi, ne fasse ne.n et se décharge SUI
ensUlte grossleremenl avec la mère de . . ue lOUt le elle du travail dans l'épicerie. Elle semble
trouve SI personnel ne 1 . monde
Fumiko qw, armée àTôkyô, voudrait que , LU apparu s'inquiéter de ce que deviendra Retli:o
en propre. mais à tous ceux . enl Pas
sa fille l'héberge. Après le départ de Ful-uchi sent la misère et la souffi qUEIIIcO~a.ts_ lorsque leur mere sera morte et que /(op
et devant le refus de Furniko de la garder d
an Ce. e decid s'installera avec une épouse. En fait. 1
e ~e vouer euttèrenlent et un' e
avec elle, la mère Iw propose en vain de à l' écnture. Iquemenl Hisako, frOIde et calculatrice. n'a qu'une
retourner ensemble à la campagne. Elle seule enVIe : chasser sa belle-sœur. Elle Iw
trouve sa fille fatiguée et terriblement
On la retrouve Vingl ans plus l d
endurcie après deux ans et demie de \1e .
1951. l'année de sa mort Elle h bar ,en
. a. He une
suggère même de se marIer avec un veuf 1
\"lIla COssue, passe son temps à e'cc' de sa connllisance. Rruo la remeroe
àTôkyô . , lIe et a poliment. mais elle estime êcre ici cbez
appele sa mere auprès d'elle. Ses VlSitetm
Revenant un SOlI, affamé et déf.ut, dans elle et ne souhaite pas se remarier S~ule
le bar où travaille Furniko, Fukuclu lui d?lvent atle.ndre aussi longtemps qU'elle
n a pas fini Son travail en cours, les jour- sa belle-mère semble éprouver de 1 af-
demande de \1ne de nouveau ensemble. fection pour elle. Elle lill est rec0on:-":
nalistes et les éditeurs la SOllicitenl sans
Le sachant atteint de tuben::ulose, Fumiko sante de son dévouement et de sa fidélite
répll. Le seul qu'elle semble avoir plaisir
fau appel encore une fOIS à Yasuoka pour
payer les médtcarnents, JllaJS Fulcuchi, fou
à recevoir est Son soupirant de toujours,
l'rrnpmneurYasuoka. aujourd'hui devenu
Retko Morita. qui a été envoyée pendant
~ guerre dans la petite ville proVllloa1e
à la mêmolIe de son fils disparu
Le soir, KOJI rentre crès tard.de sa par- 1
de lalousle à la vue de rrrnpruneur, s'em- tie de mW-Jong. Rruo. qui 1 actendatc.
un éditeur prospère. mais qui ne s'est de Shimizu, s'occupe de l'épicerie de sa
porte, l'msulte et Veut la frapper. Ils se eut alors fermer la boutique. ~I~
séparent défimuvemenl jamais remarié. Il évoque mélancolique- beIIe-farnille depuis la mort de son marI, P
reprocb e a' K0)1,. qw s'est ID1S aussltot
.
a
ment leur ancien voisinage et Je temps où •ué dès son arrivée au front à la fin de la
Musano, une édttrlce qUJ orgaruse un
il étau épris d'elle, elle lui redit sa grati- manger eta, boire . de gâcher sa Vle ellw
:oncours littérme, propose à Fumiko et guerre. Le commerce est menacé de~uis
de se marier. Koji : « Je ne veux
a Hmatsu de Iw donner chacune un texte. tude pour l'aide qu'il lui a toujours appcr- ·
un an par le s uccès gran d Iss~n t .d un conseille 1
Htnatsu, qw esl sur le point de se marier tée. Elle se m o ntre en revanche dure avec supermarché, qui Iete aujourd hUI son pas pren dre ta place. Tu es exemp arre.
1e5 œuvres de charité ou les associations . n publi- 'e ne suis qu'un voyou .»)
'vec Shira!iak. conf' premier anniversaire. Un caffilO .
• If' son manuscrit à J 1 dernam, on apprend que KaJa, un
de poètes débucams qill viennent la solli- dlaire parcourt bruyamment la rue prm- Le en
Fumiko lw demande de renvoyer à sa
commerçant va isin e.ffrave' 'a l'd
. 1
' d e la
1 ee
;Ia, e, parce quO eUe part pour Hokka.do Cter. Elle estune que, s'étant elle-même cipale de la ville, avec banderoles,
faillile s'est pendu. Une nouvelle bagarre
enCOntrf"f les pa.rents d C'!. touJours défendue seule. les paunes et les d!Stribution de ballons et haut-parleurs
F......... L- e son Ililn<.e est sur
. le pOLOt d'éclater entre KO)l
urfa
el
~uau lenntn SUn t~. .
. -..... ~ ~ oublie )}
Jeun"" poètes n'ont qu'à compter sur le.m illnonçant une promouon e xcepnon- r un des responsables de la grande s ce.
un temps d mvoy", celw dt H propr"" forces. A la fin de sa visIte, Yasuoka neUe de trois JOUIS. . • 'de
qw parnent a' 1"..1; Ina.tsu, 'était moqué de Iw en le 'U}'3Jlt pas-
50
ewtnee hor S d'I
on relOur, Hlnatsu la gifle d
e .il) A
.
lUI demande affectueusement de prendre
'>Qin de sanlé car il la crouve pâle. n vou·
Le beau-frère de Reiko, KO)l, .ge
moment
: ~ans la rue centrale de la ville en
Mu~o. el iOUtes deux SOuh. t'vant
'ilngt-trois ans (il en avait sepl'U d'h bl- ssanl sa carrIole de livraIson' « On
•
ruquemem à FurnJko ha aUtnt Ur;·
dralt vmler son jardm pour admtrer ses de SOn mariage) trame cO mme a
de pou
va l'écraser en six mOlS», p
rédi {-il a" KOJ1.
D.nt' than azalée,. Epw,ée eUe le laisse aller seul el ' bu lus que
dam sa carntle So 1
«(
ce 1) , d lude dans les bars. Ayant P m.teurs Hisako conunue à manœuvrer contre
n ivre Chroruqu d
vagabondage "lent en effet de c. ~ mon
r{:!.ledan[) la maIson devant sa table e raison, il provoque d es cODSom qU'lIs Reiko auprès de sa sœurTakako et de sa
traVail. L'homme discret avec qw eUe \Il! ,- b ' iles parce
Iiotmbl~ promIS à Un . paraltre tl en l~s traitant cl lm ec. . ava.lera le mère. Elle se plaint que sa belle-sœur
Pt, dan la' grand SUtt", rna.mtenam p()~e une couverture sur ses , elui qUI
lOUent bêlement a C bre cl' œufs refuse de se remarier el de qwtter la ville .
n t Te<..~PUon orgaru . lrt' cl nom
SOrtIe du livrt: l'amb ~'t: fKJur l.J epaul"". Peu apre" elle s'endorl ou eJ<p plus Vlte le plus gran '1 el KO)l est Son propre mari est prêt à mettre des
· -
dep1aIsante ' I~Cf: e\t lù d !)Ur Un manUSUll s'ensUi
Mtdt~ Ur f! et durs. Une bagarre . le c.hercher au fonds dans un projet de transformation
cl:'~. ragOts alJu "
~rfJdes arculent en to 'Sl.()ns l'tplloguf' du film renVOI e aU (0111" arr(-te, Relko d 01 1 venir g;rante de s.1 de l'épIcerIe en grande surface. D~vam
us sens On . . porler co.
mt'1e 11:'5 ab!>tnts D I:'nu~ Infollcemf>nt Fumiko. peuœ fille, che- lrmlmlSsarial et se chem Ul du retour, les réucences de la mère, Hisako comem
f\Jkuchi M,us a l"étonn
ale, HI
natsu rnme a"'tl ~s pa..rent~ sur une route en hanne londuJle sur le
bea.u. frère el lui à proposer de maUVaIse grâce à sa belle
F" '- ement de l lxJfd dt- O)f'r e son de bOire el d" elre
ULuclu aJ"Tlve t:t ~e lance dan GUs, t l If' stnno lltl sœur de rester dans l'épicene conlrue
\ Un lrmg cesser l'
(1 (rJune tM la Vie d'une fl eu r. la. dt-nu.nde d e 1 la. qUille sans aVOlr employée. Une dIspute J'oppo.e VIO·
mlf-nn~ r
nt: Ut que douleur. n mOtoS vlOit'nt. J
sorl dans la nult et s'enfonce en titubant
. EUe avoue avoir été
lemment à Kojl, qw n'a lui-même aucune Une nom'elle rêun ' dev.pt Iw. dormir. Elle lui passe
dans les bois
eU\1e de se mmer et refuse de prendre et Takako à KOJi q Ion °PPO'e L> ~ gardant . Au matin, apres avoir contemplé
. ' UI eXl "lsa(" tJ1lel'! de tissu qu'elle Lenau
.a chrecuon du commerce si Reiko n'r est ReIko devienne la dir ge encore U
'Igt un .nn eau
pprochent, se frôlent
encore une fois la photo de son mm et
pa> a.»OOée en remerciement de son tra- commerce. Relko q eCtflce du fUqt '
,., , Ue son b Ur ,)Ilrtl
. Ils se r.
afl . tdes'embrasserquand
le sac que Koji lui avait offert, Reûo les 1
"oui depws des années. s etait etonné d'aperc e'OIf . ' d eau·fr,
' · r, le poUl d range dans sa valise. Almée par un bruit.
Une fois de plus en butte alU gare, arrtve alors et leur ann u Coté de 1. ,nt s~ j{oji part, se rend ans un
reproches de Relko, KOJi finit par lUI va partir pour Comm once qu' eII
be
k" dérO . ver une vieille femme qul
elle voit de la fenêtre de sa chambre un 1
. encer un • ,tln>r le a groupe de villageois ramenant un corps
a\'ouer que s'il a qwtlé son tra\'ouI àTôk,ô, ne avec un homme q , Il e nouveUe .or DU r-, village depuis soixante ans
'cl ue e . qUItte ce , sur un brancard. L'inquiétude fait place
c'etalt pour être près d'elle parce qu'il de are que sa présenc aune. EII. ,', P'-' dU' il Ya des milles d argent
d" e retarde 1 au désesporr quand elle reconnaît l'anneau
l'aune. Reûm . «Tu perds la tête. Mon extensIOn du commer e projet IUl'PpreD qd il lui dit qu'il a vingt-
a changé maIS qu'elle s ce, que le Illond. toU!. Quan de tissu à l'un des doigts de la main qw
man est mort à la guerre, l11alS Je le pone J'" elle lui confie que son propre fils
, e Sent mca b dépasse du drap. Elle se précipite hors
dans mon cœur, » KOJI • be.u lui expU- s r, adapter. Elle prendr a d es ' cepa. le de on<! ',"" , e a été tué dans un endroit du
quer qu'elle n'est pas considèrée comme
quelqu'un de la famille et que ses deux
tram pour retourner d ' , Jour 1.
aflS sa regton d'
du mèll1eag
",m
, ,
de« Midway». Koji télephone alors
b ." . h
de l'auberge, apprend par un passant que
l'homme qu'on a retrouvé est tombé
1
1
gme. Hisako et Takako s ' en reJo , . Ort· Reiko : « Je suis au ar, J etaIS eureux
sœurs veulent 1. fme parOI, Reiko, bien l •. . , dans un ravin, se met à courir derrière le
Seule la mère est des'o l'ee, elle crain
mssent.
d lUut à l'heure. Je t aimaIS smcerement.
que touchée, refuse de l'écouter. Ell e 1e corps de Koji, puis, tandis que le cortège
retram·er seule et SuppUe ses flill t e se \dt.u.» Reiko répond: « Pardonne-moi,
menace de qwtter la l11alSon s'û lm parle es de ne
pas ]' aband onner. Koji, sombre déci s'éloigne et disparaît de sa vue, elle cesse
ne pouvais pas savoir que cela se passerait
encore de son amour. pas croire un mot de ce q~e
R aIe ne
k llllSi» Koji, après avoir beaucoup bu,
de courir et s'arrête brusquement.
Reik0, en pleIn desarroi,
' contemple , 1 eto.
raConte. 1 la rejoint dans sa chamb
un soir 1. photo de son m.ri Ell
d d' . e a pendant qu' elle prépare sa valise Ill"
eman e a KaJI de ne pas rentrer tro d d . . m
tard et de ne pas \.~-- ., P eman. e tristement si elle reviendra 1 lO,NUAGES ÉPARS (1967)
ho' UUln:. Kal', Ivre,lw télé-
jour ou 1ui -même se mariera. Reiko e
p ne d un café dans la nwt, et la remer- Midaregumo - (89< film) ment imposant du Mmistère. Elle lui
« Je ne sais pas. » Les deux sœ . dif'-
oe Iroruquemem de son !.acnfice inutile f<' urs, m annonce que le furur bébé se porte bien
ere.ntes et froides, prétextent avoir beau-
depuIS dIX·hwt ans . Elle 'e
~
d'elen
C d en et qu'û naîtra le premier ou le deux jan-
coup à faire et laissent leur mère seule
assurant que ces ann'
pour elle un s.acrm ees n om pas été
1
.
La •
mere est allée accompagner Reiko
. vier. Il vient d'êrre nommé à un poste r
ce. de confiance à Washington, et toUS deux
Lesconseils de Relko a la gare. Elles se disent adieu. Koji, sans
, . n .Ont cependant se réjouissen t d'y aller ensemble. La
pas ett~ sam effet sur Ka'· . se faire VOlT, est monté lui aussi dans Je
conversation est détendue, enjouée. leur
'tailler SfnC'usem ~l. D~e met a tra - tram. Peu après le départ, û se montre à
. ent et Dent a assur d bonheur est visibJe. Ils trinquent et boi-
11\'T.lSons pu 10 1 Rei.lr.o
. étonn'ee, lw' sourn,
. se rapproche
, us es temps. La er es vent dans 1. Joie.
Cite et le trouble grandi", compU- d elle de place en place. Plus tard, il JUI En visite chez sa sœur Fumiko, Yumiko
Jne nwt, de sa cbamb enr entre eux o,ffre un sandwich et un sac qu'il a ache-
d,tendre d re Rei.lr.o r entend bavarde giUement en mangeant des pam-
tesaun arree ' Et c ' est maintenanL Reiko
ans .a pltte du L.. plemousses. Elle plaisante avec ses deux
demanae, • la fOlS 1 _ ....... Elle se qm lUi demande de se hâter quand eUe
tan e desIrant et 1 d neveux, se prête à leurs Jeux et reprend une
t, S il va fr.pper e re ou· le voit 5 .attarder sur le quai à manger
comptine qu'ùs aVillent entonnée. A celui
se antente d'aller a sa porte. Mm KOJi Une ~Oupe Ils sont assis côte à côte el qui apprend l'anglaIS, elle lit un passage
teille de biere et de chercher une hou. KO]l finit par s'endormn pres d' eJle.
Reûo d remonter de son manuel : « Wbot bus J 9'" Willl 9"
tmande uo JO ~ogresSlvemem, tandis qu'il sommeille, the bus bdorr scvm?» Puis Furruko raccom-
la "etrouvt:r • l' C'eut
. du ur il KoJl de v......
~
··
1 enJOuement et J'attendrissement de pagne sa sœur à la gare, (andts que son
pres du temple E1l quUtler central Reiko font P1ace a. une songerie trIste et
e craInt l ' man,lslùhara, dessert la table du dîner en
m· commencent â. quf' t!. gens
<~ Je t'aJme toux ~uand KOJI se réveille il la voit en train fuüssallt les verres au passage sous l' œil
yu~". d''''~shi Ed', employé
0' )i!.tf bUI v_
u est le mal' J'Olt e pJeurer. Elle propos~ de descendre à Ja 1"
HUA.O, epouse d désapprobateur de son fils aîné. Interrogé
gens »Reiko tente d 1 Je me fIChe des procham e gare « Je suis une ft'm Ine lU M' "
,n.u'-'
d commerce et e
e.x.i!lote de belles e e COD\'atncTt: qu'il , lmstere u aln à l'hôpit.l sur les AménCllilS et les FranÇ4lS, lsllihara
, Jeunes fine aVant tOUt . quand lU m'as avoué te~ ~eIl- Ilndustne, !loe rend en tr n Iro'le de sa répond sans ambages . « J'aime les
mtrnl.! St' ~ent VIeille Il et qu'tUe . edeCo
lirntnts ." Pour pa.s~er une VISJl
daru.le mtme tem~ s ne VIVent pas D ' J etai!! heureuse. ,) . elle en ressort h eu· j.poruJS. » Peu .près, Je téléphone sonne
i.IUlonce qu' elle • p , i)OUle+eUe El!" 1... urérin; l'auberge du village où ils,e ""ni gro!.\es~e. RaSSuree, _r.' Ù elle a rendez· on annonce à. lsluha.ra qu'H1roslu yient
dl rIS unf> d . . ~
l' ' ReIko lUi demande de rentrer par r. USe- el Vil d~"'c un C4U e_Jl1êJne
0
un peu e.n d'êt:re: renversé par une vonure.Il est mon
t" fera. I;nemol part à 1 r f:t.islon d(mt ~....
v ,rn»"1. LU! '
a 1a.Tnù1f'
ruautobu
. !! san!!attendre 1(· Jendrm aln (Jus ilVe<:!tO n re§5iJ1t le pas le b.iti- et son corps se trouve à l'hôpital. Quand
e r<:ptle it K qu' Û e>l Jeune, qu 'J1 •
JI a CE'l.tJ'd, qUitte t'n P
promenade qu'elle a accepté de fme sur
eik re\lem de la gare, û rail parI de la 'ee dureté. Un maun,
lant, 11 remet à F usse av . le lac, Mi~hima ~e sent soudain fié\Teux
UIl11ko JlelertP" lourdem enl , sa mere
nUII\fIlt à Ftmliko atterrée. sa beJle-s~ur un chI, rl La pluie commence à tomber, J1s rega
· h' qUe ".. ~'" dt' qO ,11 do . yumikO pour lui racon-
Au, funéra..tIles d'Huü>hi, le respon- M 1S mla qUI. are' , l'Vllr
~nent la terre en toute hâte tandIS que
~.)11 d'aller VOIr
,
"ble de l'aCCIdent, Shiro Mishima , Aomon, frappe JOInt SOn d son fils et lui demander
. son no POSI douleur e . 1orage redouble de force. YumiKo laI se
rotplo} e a la UciJl Trading Campan)', sur- \1Ce el ses coll'egues par uveau. ch ef de 'i "'~ oms . dure avec luI. volontairement partir le car du retour
\lent aClOmpagné d'un am.t pour s'in- tent de le Sortir d sa lI1slesse lis \er. jiU< m 1 belle-soeur, na " tOUlours
et e le dis . . len o refusant de laisser Mishima seul C'es;
clmer devanl la dépouille et présenter par accepter une s . , tr'tre. Il fi . "ls"k ,, '• dislraire Yuml'ko. Ell e l' ID
.1
boit et da! OIree avec des . In\( nonce a ; elle qui déCide de prendre une chambre
"" condoléances et ses regrets à Yunnko. . 15e avec elles . geIShas Il" ft cl.cle oÙ des actrices degUl-
Le père d'Huoshi, outré de l'mtrus.lOn ne retombe vite et il :, mats Son eUph ' i un spe dans une auberge proche. Mishima, de
"le aysan nes gesticulent el se
,emporle contre lID et veut le farre chas: verur. à Flll11iko une SI echpse. U fal( p,~' .r<s en. nn P en chantant de façon gro· plus en plus fié\Teux, se couche. Yumiro
y ettre ' ~- ent le veille toute la nuit, lui donne le<> médi
~er c( Vous avez rué mon fils 1 Q ue vou- ~(lotorsIO , .d . ,'
um.t.ko, qui travaille m . a remeltre à yurniko se den e, va Jusqu a sou-
lez· vous' " l' ~ fau savoir que Mishima un bar Ylll11ik , <un tenanl d ,(~qtle. , . ' , caments prescrits par le médecin qu'elle 1
o se decide ' . ans .' el b011 saké sur sake. MalS sa gaiete
,. propo,e d mdemniser Yumiko. Elle a appelé, pile de la glace pour la lui meltre
veJoppe et à lire seul h a OUvnr l'en.
. ,ecezeU forcée cède vite a' l a tristesse,
nit ' eIe l '
qUItte
r<fu" catégonquement. portr<Ul de son mar' La 1
1. etrr
e, sous le 'Issemblée en tirubant pour gagner le
sur le front. Quand il s'endort, après une 1
Le mbunaJ déclare Mislurna· Don cou- tante el tendre v"_,,. e eSI repen_ nuit secouée de violerus orages et d'éclairs,
, "''''WlO d li! de l'auberge et y demander de l'eau,
pableparce qu'un pneu de sa voiture vous à Mishima d onne rendez. elle pose sa main dans la SIenne et la serre.
avan éclaté Son patron d' .d
d l' . fa e pourtant
e affecter a un poste en prOYlllce . à
la lettre et les env: un
chèques qu'il l ' Oppes COntenant les
bar et lui rend
quand Mishima, lui-même en train de
l>otre, la Voil dans cel étal. U tente de la
Le lendemam, il se sent mieux «Je m'en-
durcirai là-bas. » ,
l i aValt adressés EIJ ~outenir, elle le repousse encore avec
Aomun Mishuna esl fiancé de . ' Yurniko, portant un large chapeau,
an, a\ el. sa fil] Junk pUts deux apprend qu'après la mort d'H . lue lw agressivilé en lui répétant qu'elle veut à
e o. Une longue dis- perte de son en[; ]fOS etl. cueille des fleurs dans la forêt. Mlshima
=,"on eOire les deux fian' . , ., ant, ses beaux-pareOls 10Ul prix l'oublier. Quelques jours plus
la surprend, ils semblent heureux de se
f~teDl
un conunencemem de d'
ces, ou se maru- l Ont. reJelee et rayee
famille • M a..tS
' de " 1 etat-oviJ d 1
. eII e n 'acceptera J·a..tnilS l'e a_
lard, alors qu'elle a été engagée comme
retrouver U lui montre des fleurs el des
1
chez Mi:.huna . esarnour serveuse dans l'auberge, elle est amenée
mm. aUSSI une re ' gent de Mishima . ar plantes en demandant leurs noms, et /irul
1. pan de lunkaa. l' accompa ncence de r . ' qm ne saurait en aucun àservir Mishima qui boit dans un salon
par lUI proposer de raccompagner à
VlOlt. se traine 'bl gner en pro- acas l<UTe r evenu . 1e passe' .1smaUlM' hi l' .""des clients. li feint de ne pas la recon-
Lahore pour tenter d'oublier le passé.
en rupture. pern ement et s'achève . voue que la première fois qu'iJ l'a vue naître, se montre glacial et autoritaire,
Elle se raldil el refuse. U "eut la prendre
Yunulo apprend par le .. . B- a eu le sentiment q u 'ils'etaIent
il . parents.' demande ostensiblement si on peut trOU- dans ses bras. mais au dernier moment
trà.vaillall ~On mari ' Minislere où len que troublée, Yumiko se lève et le l'er des geishas. Quand les clients s'éclip- elle se dérobe. il s'en Vil, furietLx. en lui
Ir<$ latble . qu elle touchera une qUItte une fois encore. sem, il tente de s'excuser avec maladresse
pens.lOn parce 'Hu disant adieu. Le soir. pendant son ser-
etill emplo}e d . qu oshi y , Elle se rend en car au lacTowada, près auprès de Yumiko : «Vous avez refusé
, epUJ; moInS d dis vice. elle l'aperçOic dans un salon serrant
el qu eUe n' a dro It a. auCUn -e ans
_' d Aomori, pour revoir l'auberge où eUe mon argent, vous vous plaisez à me faire contre lui sa secrétaire qu'li ignorait
pour .on etat d el~e
r e mdernruté
- avail pas' se sa 1une de miel avec Hirosru SOuffrir. » Jusque-là. Choquée, Yurniko repart rapl
5<SSe daIm! de e.tJcemte, sa gros Pendant le voyage, elle se rememore ' le Yumiko lui propose quelques Jours
1 momsde· - dement, laIssant tomber le sen;ce .i thé
il pre3SJOn de sa tro~ molS. Sous m?ment Joyeux où iJ ra photograpruée plus tard de la retrouver dans un café quj se bri~e. Elle ne paI\ient pas à dor-
aC\.t'pte il contre sœur Fumlk.o, elle pres d'un e casca d e et le JOUI . ' reve- L'atmosphère a complètement changé
ou, mir de la nuH et, au maun. se ren,elgne
MISbulLl dans un :;ur de renConlrer nant d' ell;lui rend le briquet et les cigarettes
,. une promenade sur le lac, ils sur l'heure de départ du tra..tn de Ml,luma
Vn"'r un dedo . n propose de 1 qu Il avait oubliés au salon ils rivalisent
=ge ID 1s etaien t aperçus en rianl que le bus ne Elle se rend à 50n domicile en car, le
yens pendant dix ans Yment de 1S 000 d' eXCUses, ils
- sont détendus.' soun
.aors .
es avan pas anendus. L'auberge s'est (rauye faisant ses valises et décide dt" res-
POSTegarde une seul ~ urru.Ito, qUI ne l'a YUmiko se rembrunit quand M1shim~ lui
agrandie, c'esl sa belle-soeur Katsuko qui ter a\ ee lui toute la nuiL-
Apres le départ de ~ °lu , refuse ~ncon;
lS
en est m amtenam . la patronne. Sans tar- a.pprend qu'il a demandé à être mute au Le lendemain. en taXI, la gêne entre
Pak.istan, à Lahore. « ville infecte o~ le
plus lard Son he 15 ma, sa ""
der, eUe}" mVIle
leur d· au-frère lu Ur, et . à une soirée pOUf la pre· ' eux esl ~ensible. Près d'un passage à
~olPpTObatlon d ' 1 marufest~nt à H lholéra sévit régulièremenl », pour eVI
Qudques mOIS pus 1 ~ Ce refus'.
senter . ayashida, un homme m ' afle m\'eau, le~ signaux clignotent, le tra.in
qUI la « ad' lt"r que sa présence éveille chez elle des
coulhtlIlent.YunuL ,tard, rendanll' . 1 ee » dans ses affaiIe!l. Elle s'annnonce et passe dans un grand fraca.'
cr wa~ , ~. propose sans succès à Yumiko de lw falfe 'OUvenirs douloureux. Les souvenirs amuent et leur angol ....e
Olt tntt"lldre le ch Ini-tonsCl'" . plu' lard, MlSllIma
ct OC eff ,nIe
a mt I:t la volx de Tiyant de l' Pen un C1lent de son protecteur.
cOrmailre 'Quelques
. Jours le or que Yumlko culmme quand. dans un \."lra.ge, le ta.'-l
ElJ SOn m.n ac- , aperçoH en prenant
e r:"rd Son enfant. La qlU l'oPP<'lle dant ce lemps Mi.s!uma de pl1l> en 1 ., loUl- Il d t:man d e 'a déLouvre une voilUre a.ccidentee 'ur
pl us malh ' , ent t~l a!)~ise un peu Pol}u..,a peu. conclhant,
-, laquelle Ils se retournem long\1t"m~nt -\
k presente aJ'hôPllal I>qu. Mi,1u Ivre heureux, rentre réguhèrem n
cn.q'll ,elle""d' m. C ezlui A _ . voisin, 1unr"Ppl.tce3, ell1~ clont 1e tra-
U e t" ne Veut pl 1 ~tournt' SOn é _ . sa mere qui s .-UlqUie
"l,de
..
Son
d" l~auberge. c'est elle pourtant qui lt'Hl"
us e VOir. En p;l e<.hang e: l'~n plo1ls.W{,ant. Pendant une fOlS vient \'~ lm et l'eJ1"Ihra.''-t'' On entend
celu.'al, il confie qu'iJ arme la femme de
1 qu'il a tue' accidentellement el Jet uitt' acolt'
·1o" le, mènes d'une voiture de poltee MIshuna, lenlanl crân.~
cl de l'>mbulance qUJ rMnène le corps de ~"ent d
sa douleur, proPOse de e slInn
acadenlè sur un brancard Une femme , POrler Un on1",
loasl a Lahore li enlonn de .....
,ort de l'auberge en hurlant el monte son POPIÙaire lOCale qlù
e alors "4"
Une chan.
dans l'ambulance, sous les regards bou- . '. annonce 1
mOISSon a verur el rend' • "che
leve"ès de Yumiko el Mishima à leur , grace au
de la beaule des SaiSons. x dl elll
fenêtre. Yunuko se met à pleurer.
Le train empone Mishi
Au repas du SOlf, Yurru]m annonce à pensif ma, sornbre et
MlSIlima qu'elle ne le suivra pas à Lahore
Yumiko marche seule, lentern
el qu'elle ne l'épousera pas, parce qu'elle
long de l'embarcadère et s enl,l,
ne parVIent pas à oublter le passé, pour regarder le Jac. e Tetou rn,
Nruges flotr.VJts.
FI LMOGRAPHIE
. '
entre les mams d'une daaylo disgraaeuse Shlgeru Ogura (Yamano, un employé), romoko Une famille traverse des temps difficiles a Yo k0 eAhkor , delU. filles qw se UOU\-aJem
. raille
nommée Yukikc. (1. flUe d'un pohcler), Nam",. O'ipouse), Tokkan Kozo (TOllllOAoki) c.ause de la corruption qui règne dans l'en- à la tète, se rendem au mag3.5lll ou rra\! •
TerTiflé à l'Idée de perdre son emplOI, Tabe (Shm',cIu,le fils), Osamu Sag. (Kata), Reiko Tarn treprise du père. Chez son alme . 1:~.mako ' Mleko. EUes la regardent d'une mamere
lente ':le récupérer la premIère lettre au (1. chef dt srrvice), Masao Hayama (san fils). Kazuko, la fille aînée, rencontre Shilo, un condescendante tout en nc.an.ml. En ~m,
bureau de son patron, miUS se cogne acci- MUel, 39' - 4 bobines (1 075 m), Néganf. mUSicien. Les deux Jeunes gens tombenl eU 1 laissent un pourboIre (ce n .,r pas
COpIes et scénario perclus. une es prauque
w courante au Japo~ ) Venant
dentd.lement -Dntre une Statue dom il brISe amoureux. Kazuko est invitée à un con:er~
La 'êteA=bIe U~~chezlwpoua'aper_ Shin'ichi Veut un cerf-volant que son père donné par le jeune homme. el le frè:~ ame enaI deal""1 1eko • Toslulo, un coUegue, leur
\.e'VOlI que l'affre_se .:b.ctylo a emménagé Yamano ne peut lui offrir. Son chef de ser~ deTamako lill révèle que Slujo veut 1 eIX;u: signale qu'elles n'onl ~ à le faue.
:b.ns son àPpute:me'lt S'u alme autant Ylce le charge justement de sQrlir pour , de la'Jeune fille est arrete Ohmoro \'lem à la con1lsene annoncer a
!1er. Mais le pere .
'lu Ù " <lit dans .. <":'re nplique t eUe re acheter un cerf-volant à son propre fils, POur aVOl! tenté de soudoyer un fonction- k qu e .\1izusruma \Cl se marier .1\ ee
~fle'o
ser.ut iu giclûs "'e ne pas vre e:I1Sfomble Plus tard le même 10ur, un couple arn\'e ~ naire. une Clemm e que ~on pere .1 cholSle. pour
l'improviste chez les Yamaflo et cherche a. ru'lU' elle renUt' chez elle le SOIr, son
1Ul. Lo.w.,
!3 Kazuko qui se sent maintenant respo;- 'ils 1 t
se [.ure InVIter à dîner, alors que ces dermeIS onde et sa. mère lw mnoncem qu won.
sable de' s. c.mIUe annule ses plans e
. dans 1.
a\'aH'TI( prévu de leur ren dr e viSIte l" 1 cam-
trou\
'e un mari Elle déCide ,
de se plIer a
, ~lIek.o
JO mars 1?32 fllariage. Sa plus jeune sœur ~as~[er son leur \·olonre..:. Dam la derruere scene, ':
même intention Ils mentent en expliquant
Inence alors à travailler pour ppo. n le ortant le morumagr (la COiffure des femme!)
au cOuplt qU'lis som trop occupés a faire
~laTlt'e~) monte à bord d'un rrarn en par·
. e en pns a ,
ilde. Après le SUICIde du per KlllTIlka,
le ménage el parviennent à le faire parur. .' ne sœur,
ne he fiancé de la [rOISlel 1 uvellC' de tance pour Tôk)·ô.
Il\ réu!.!lissent enSUlle à faIre annuler le danl il no
rOlllpt avec elle. En enten Kas uJlli
et le
repas qUI devait leur être hvré. Le chef de
prOchaines fiança dl es entre entft'pm.e, 17
M'rVlC.f· dt" Yamano lui demande de garder . . de san
nt'\'tu du propnetalre d 'pr1l C' Un Nasaku noka 16 decembre 1932
5fm riil ~ pour une deml-Journee. - Unefol> KUllliko commence a. être eko II11élai! - 1.1
Sans Iims dt parenlt
~uls, les df'ux Jeunes garçon.:; se dIsputent . Kazu 1
' avant l' arn \·ée dt' Nag.1la t't Mmoru Mal!tul, photo Suketaro
u garçon de la jeune fiU. Inokai, d((orateur Tatmo Hamada, as.SlStants
"'npe: fe ,.IOUt ell <"e dJSpUlam,
_ . fetla.
le peT
oprlUtrur Etjrro FUJ1la et Mas.ao s.alto, JWTUm
IlleT<> t.n Vlf'nnem.i M" remémorer l'êpollUf
"IhUIO 'ogudu InlaprclallOn SIUll}"O Nara 19,
tre Toshiko, une Jeune femme s,efVl((' des ventes d'une !)octélé qUt se
ISbun<aku Jl.lumJ) , Yuklko Tsukuba (M05<Jko, Kimi 10 wakar<1< JI ~cOn , !' enfmce et tl trouve un trouve ttrc la mi:me que celle de Su..ga Un
j 'l''u<<) , Toshlko KOJima (Shlg,ko, la filJ,) ,
Après notr, Stparalion 1" 01\1"11 19J
j
,1 au'n
e depuIS prise où elle-meme ,
cM
Fwruko Kat5uragl (Ktshtya.lo mm), 10Jl Oka D-.l , J • 5 l'entre • JOur, Ils som tous deux Chotsis pour être les
""'U'tltl!, Shoc lku ("._
(\l4lOJO Kusokob,), Yoshlko Okada (Toma, "4>lUU) , uI' ,,1 d.n
' MatS le patron est egalement modèles d'un "mulacre de maruge qut se
Naru,. ,photo Suketaro Inok 'SCCtuno onBIIIti ""plOy~e, la Jeune femme et rend la vie tient au magasIn, Naeka Jes aperçoit, se 255
Ktl""'l, JcruroYuh Muet, 78' - JO bobmes
(2159 m), '\égaufperdu, Contretlpe.i la
IIqu< SelZo Kt.bota ' d' 01, dlrntOl r on
,cconl!rUr
~"",sse ~ MatsUl, Ils quIltent alors tous méprend, explose et Jes frappe.vec SOn ,,",c
,mpO'."b~ ose, Toshiko exphquc au Jeune
H amada IS·
Jumli« SI : Tat,uu à maIn , Le père de Y",htko est lllC1Ic're
Shochlku Scénario perdu "
lnttrprttotlOn I~O N
MItsuko y h k agUchl J<ux len P es parents veulent qu'elle Désespèrée, la Jeune femme décIde d'iller
Shunsalal At5umi, sa mère KtsIuyo, sa douce Sunu k'0 MllUkubo (Ttruklk) as l 'a\Va (" e que s bo
,"k"l, ~ornrn . d'eux pour épouser un n trouver la famllle nche et d'accepter de se
compagne Ma.<ako et sa peUte fille Shigeko (Yashio," hls), Rellüchi "01 ,u , Akl o Isono tif .upres , d'II
\1\'t'nE dans une confortable maIson ache. " "amura [1 "" ') Bien qu amoureux e e, marier. MalS lorsqu'eUe arrive, eUe trouve
Tauktku), Rruko FUJI (la mire d,y, k d,'1'<" (Dm'" "
tee avec les bénêfices de leur frucrueus,e p"Uwnes 'sale pas de 1 empecher de par· Naeko déJ' fiancée avec Je Jeune homme.
Fupta (la SŒUr), ToUan Ko (A'ru Iku),Yoko { tS "
atTiure de poissonnene. il }" il pourtam de " , z o okl Ta ) ~. son 1og eur, qui J'apprecie, s arrange
(1, fm,), Kotaro Seklguchi /',u d'J m,o
lourds secrets dms ce fOler palSlbJe, Neuf ur ur que Toshiko vienne habIter dans 23.
Mt buruWakarmya ' (jtun'ddlu n, ) "nquont,)
ans plus tôt, Thmae,la VraIe mère de Srugeko, 'h nquant ,JunAc alorsl:e unmeuble, Les deux jeune gens Kinga sru. oen 31 décembre 1933
a qwlte Shunsaku et sa fille pour partir aux
C oka hda Muet, 60' _ 7 b ,>1, J, m'que_nique,
IOnt en pl Toshiko a les cheveux BOMe' annu
(1053 m) Négatif perdu, ContretJ~bl?;\ ",. eu morumall' (la coiffure des femmes Pas d'autres informations sur ce mm,
Etats·Ums. Elle eSI revenue au Japon
Shochlku COptes à FC COpIe 16 e a a COIues d' "
reprendr~ sa fille apr6. être devenue une IIllflées), MatsUÎ, en essayant arreter une
Stenario perdu, mm
vedette d, anétru. da.ns ce pal", L'entrepnse bagarre, blesse un homme p~ acddenL Le 1934
de Shunsaku est = t = t au bord de la <?uatnème de~ « Dlx meilleurs films » de lendemain, à un entrenen d embauche, il 24,
hln<mo }uapo
falUne el Li rIsque d'être arrêté Au bureau se retrOuve nez à nez avec l'homme en Kagiri oaki hodo 26 ami 193+
les emplnyes menaçants "'t'clament leur~ question, qui est justement cel~ qui a le La Ru< sans fin
la
>alatres Tamie propose son ;ude et pare les pouvoir de l'engager, Mais la mesaventure Productioo Sbochiku jlWnau) , /ustour ongl-
deues de l'entrepnse ava: >011 propre argent. Yagoto no yume 8 JllIn 193J finit par tourner en faveur de MaLSui qw naJe Komatsu K.iLunura SCtnano Tomlzo
Rêves de chaque Duit obtient le poste. Toshiko et lui se marient. Ikeda; ossutoots-rothsa'M ' MlllOru Slubura,
Quand eUe demande a reprendre sa fille le
père sy oppose fcrmernem Uest peu ap~ès PraduclIon: Shochiku (Kamala) ,rditongi"J, SatsuO Yamamoto er Mmoru !vfatSui , a5SU-
mncl,wt en priSOn. Tarnae a vamemem tenté Naruse, scénario: Tadao Ikeda; assistanHéa1J. 12. lants·opaofrur EJiro FUJlta, Masao .Sano el
de !iédUiTe sa fille. celle-a la repousse el salrur . Mmoru Shibuya, Heiji Miyatani et Soho 7 décembre 1933 Masao Irie; photo: Sukeuro !nom: dirorot<Ilr :
Veut r~ler avec sa. mère adopuve Masako. Mmoru Matsui, photo: Suketaro !nokai; dico. Dtux pruaeUes JOklChi Shu; Iumlrre : Shozo Noguchl
Tamae troU\~ grâce aux yeux de Kish' 1 rateur . Tatsuo Hamada; lumière: Shozo Production: Shochilcu (Kamata); histoIre origi- loterpritauon : Setsuko Shinobu (Sugtko Shrma),
d 10, a
NoguchL Imerprétauon 'Surmko KUIlshima AJao lsono (Katebl, Idri",) , Ko Yamanouclu
gran -mere aVide et mteressee. par !.lots. JlQI~ , Masao Kume; scénario: Takao Yanai ;
g'Sles de largesse'" la prem ' (OnutlU), Teruko )(oJima (Ai"IxJU, Je lik), TalSUO photo: Suketaro Inokai. Interprérauon : Kinuyo (Huoshl Yamaucru J, Nobuko Wiliha (Talsalso,
len: OCCclSlon
tt .l,et SOn ~de, elle fan enlever Shtgeko SilltO (Mltzuboro, l, man), lun Aral (l, lom.), Tanaka (Yoshiko Cha), Yurneko Aizome (Noao Jo sœur), Furnlko Ka15ur.gl (10 m",,),I~hiro
tllals lOutf"S se tmWivrs pour' c ' Mttsuko YosMawa (l'ipouse du IVlSin) ,Takeslu o,t,), Yuktchi Iwata (Yooashin Ouchi), MIlSUgu Yukl (Horada), Clu)oko Kalort, Shtn Ichl
1_ S en la.Ir~
IDnor et ·<luxe donl en., l'entoure' h Sakamoto (1, caplllUnt du bu""u), KenJI Oyama, Hunon. Muet, 87' - 10 bobInes (HOa m)
deVlnt l' _L fX ouem FUjti (Ktyoshi Sada), loji Oka (Kazao Sunoga):
Slugtru Ogura, Choko lida, Muet, 64' - 8 Nég.nf perdu Contretype.i la Sboduku Pas
"u'-"<ment d" b peUte fill Slun'ichl HUnon (Sanga Hos<1lumo), I~~~
M.saln, KUSolhbe, un 'ml de Sbun::~ bObInes (1758 m) Négallf perdu Oube, Kak'i), Shinyo Nua, Muet, 107 ,
de scénano consene.
essaie d lflter.'"e'Drr une ' Contretype.i la Shochiku ScénarIO perdu Suglko et KesU:o vnent ensemble dans un
t"n Viln 50 PTeIniere fOIS, malS bobines (2959 m), Négauf, copteS et sce-
n Inslst~ce et le du d Trol\ltme de~ ( DIX meiUeurs films» dt lIana perdus,
appartement el trava.J!lem d.ms le même
Muakn, 1'1nfleXJblhtê d h gnn t" KJOmto Junpo salon de thé Dans b. chambre d'a côté \,t leur
retournement de la de S 19eko t"t 1(- Yoshiko et Naeko sont amies, bIen que leur.;
, respectifs sOIent'po ami. l'.uw.te Yama.tnura SugLko ~l belle el
gr~ -rnere fi
l..ependant pu Com·.uncrt: t llllSM:.nt 21 ~ desh a q u e sd,
nvaUX admtrée p.1f beaucoup d'hommes, à corn-
la flllt'tte- a sa nouvel! € amat" dt' lal~tr l c~ d eux femmes sont amo ureuses u,
Boka no marumoge , ga malS a menl:er par \On fiancé Handa Lo deux se
pour lts Et.1t!)-Unls en el' '>mille Eli. rf'pan 21 septembre 19 JJ Illeme homme le nageur Suna , donnent rendez-vous pour discuter de leur
LmpOrtaIll(' \Olll1ne d' tguant a sa hll~ Utu. Mon épouse coiffée , __ . renl de ne pa~
argent t.J.use de leur a.mltlé elles JU dalll manage proche_ Sur le chemm, la future
PrOOuctlOn Shocluku (Kamau) , SW1OIlO ong illai . r cepen ,
ttnler de le sédUire, Un JOu préclt~ jeune manée e!)t heurtée par une VOiture,
193]
Ryo\ukp Sano, pholO Sukctaro lnoh l
~aeko découvre que SUdnagal'qPue son Huada, qUi Ignore la nouvelle de l' aLodt:nt
18, fntrrprrtaUon MJl\ugu FUJJI (Toshlko Maf\UI), t rr, h·Ika. Elle lUi. ment el1 Il,an lemps le
et l'a attendue en vam, retourne dam o;on vU
SUrnlto MILULubo (TcJSh,ko KaJ,wara) , JUil Moli . - ' Fe dant ce '
"01lt a déjà un fiance. n dre pour a\'oU' lage. L(' l'onduClcUT de la VOHure e\t le beau
(l, J'g'ar), ShuSC-I Nomura (;\kw, J, /rh), n
Pere dt> YoshLko se fall pre 'ondimné .i et ndlt' Ya.mauclu. Il est très pré\'enmt i
q""
bob' J k() Kolt(JfI (Aya.ko). Muel, 75 ' 8 ~.. etlle~tt .'
.....Ctpté un pot-de- vlO CoOlrnt' Il n y l'egard de Sugtko il l'hôpllal et elle com
ln (20f}J m) Nègauf ClJplt'S et ..ct "h
I.... ytr une gro\\e i l
nendC'. d
' a fille e "e
narlfJ ~rdu' ' d nne il ..
menœ a.l'appréocr_ Koldu, le Jeune frère dt"
ilitVl{°nt pa~ JI or 0
M.a.l.sul ~it U . flUI ,
U f1lht' YOShlko
de (ami t· 1 Suglko, arnve à Tôk)'ô et VIent \1\T~ chez
n' n J~UIH: h(JlIlm(' doUt" m.US '"1 rnolrl("r a\'tl' un fth IrolV.tIJ dan.. f' la Jeune Itl11l11t:, Sa l:o-lot.1talrt," Ke!)aL:o
a pa~ de 1 d' nt '. ve un
C taIlc,.1 dans sa rt'<.henhl: t' 't<.holppe et trOU
dem~.1ge et dr\lenr aCtrlce.Yamauclu, qUi chansons pOUr enC: . T. rok"hl), Kamala" FII)lwar. MI,lurna (/W/Qla), A"'lom /club". (MJù"""').
eW' delà engagè auprès d'w1e leune femme ants. S. f UrukJ{ ,0 Mlyagawa (Ru kUla,
) K
est actnce. 8le ranne' . 1 enune Ch fl!I"'J"k " 71' 8 boblO'" (19 J8 ml. N'g.ur perdu
nche et élegante, annule sa promesse el se ne a a tnat 1er 40ki<hi), RI )1 S.dao Maruyama (ch,( du
gent que IUt, m.. s egal SOn pl", d' a Contrel) 1* • J. Toho. Stén.no perdu
1, (5<I1ok u , . r
mant Ole< Suglko. Mm la Jeune femme se c.' e~t eIl e qUi détlent
.
1emenl d e~ In\'lti...<c. D~"I" .
,enl mal à r aISe dans la nche famille de Fu"tsuL effectue le pl e pouv0" ~u fa. c,,, > j'·qulld".n,
,..r< "
) Mas.ko Sanl" (la Jil.' au
b b
p.rlan', 64 ' - 8 0 lOe~
ApIes avoIr pall<.,i· huit ans en tournée dms
tout le pays, le comeur KumornJon des
2,"
) ":.1 o f\
Ilu' ($mloroJ, Mayo Ka. ...lUll1 dl"t.OU\ rem ~ h.u'iOn I...J. Jt'lUle filll'.
dl.,t·'r(f~e, el'ni une leure. à A!o..1p el' 1937 déwrurrur "'/'JO Kubo,ll1UlJqut ""huo lllU
. T """0
demandt',a S1.lK.lA de la lw remettre, ,Apres 33
["e AsaJ[
.t\OlT 1u 1a 1eu, prend sa veaure et
;~ 21'·o<.to Ln
lJ ,
1c lIovemhfl' 19!7
Int''PretollO. Ka/ue. Ha g"". fT r")I'o"
. , Nyonin aishu 21 an ' ~il, l, de Jo vie, 1 el2 hU/uYamad.. (T'lIntbœJu" Kmuun FuJlWm
'
ro uI f.lgr ande ,ilesse au bord. cl un
,. ra"ln. Les Larmes d'und.DUn. J Vie, 19 37 VicisSitudes (Tôk vô) h",tOi rr 0"9mol'
.' L~ Wn Toh" " k Jw (Sabti), H 1lIac lIT, Okawa '\~), l.!Jsao
Ll vOiture fait une embardee et ~ ecrase. ProductiOn peL. lrie produ Jud . . ano FumuJ In,asa J. P lD
Le IOur de )' manerauon d' Asap (nokocsu. ' ClIon· rkdll,~'" , MlShlllu (Taktnol Kenh" akamu.. fi....
ongmoJ . Naruse et Chlg lO t k' ""'ana ,',n,l U
r-r- MlUra d'aDIll[M'Tah'(j hlu,mu• lque drur de Iitkas au lbitltr,). Tanu. Ki}ùkav.. 89'
;l11kil, on apprend que K.,um[ sest enf~<e na
Mnsllo Mima. décorateur M: ,l , photo ~u[5UO ' Noburu Ill! (2) In[rrp'''ouoo 10 babmes (2436 m) eg .. l perdu
de chez elle, En entendant cela, la mere
d'Asap cnnque sevèrement la Jeune fille.
muslqu, Yoshr Eguchr lm'rprita[
( k · .
lne Hua 0 Ko",mo) Kaoru!to (M
sac liOtsuk
.~~
~ "
J 0
f;lJONlkJ (I)d' (5hmtaro Mmogo .. o). Sadao
Iltno'u
Taka a
(1 "'" d, 5hmt,oro), Yunko El 111
( rI ntretype ,la Toho Scen", II) perdu
T'iiuk1ko s'enfuit à son tour. Sorakl VIent , osao, 'frir)
M4sako Tsutsurni (Yaslnko,la .<œu), Ka ~ ~f,rU}
,una 'r- ...
k Honkoshl (5<[\U"", 0 ,",ur).
J
alors annoncer que le Cada\Te de Kasumi a ) Se,,"u 0 . 1 1939
(l, prr,), Narmko Hatsuse (la mi,,) !-i d .'" ' Ubukala (5hojl , Je deuxJerneflÙ), Kaoru to 37
eté trouve dans un étang. ( Il flottaIt, dans
Saeki (Rynsuk, Kitamum,le cousm), !-iyo IG~ eo iJara ke Je (roiS lime fH,) , Takako lm' (TO}aml), Hotaraku illi J 1 mars 1y H
une très belle posture. » YUJ1 s'apprête à h
parurà la recherche deTsukiko, et pour la Heiliachrro Okawa, 73' - 8 bobines (20';i 15 OSUko ,Ta ke l'
11sa (Yurie), Yumeko AILome, , Toult 10 fomm. trmaill,
h
première fois li a, comme autrefois son
m) Nègaof perdu. Contretype à la Toho. Pas C" 1 Okawa Partie 1 . 78 - 9 ProdUCIJon Toho. producltur \.fasanobu
de scénario cOnservé. Hedlacl1ro 78' 9
frère. un \ialent affiontemem avec sa mère, ( 2138 m), parue 2 - Takt'} _ma, lrnIDin onsmol, Sunao Tolunaga
bob,"" , 'f d
2151 m). Negal! per u ,céna"o Naruse, pbolD Hrroslù 5UIUki; da:o-
34, bob,"es ( d ' ,
32 ConiT«}.pe à la Toho. Pas e scenaflO m[cur Takashr MalSUl"ma, mUSlqu, Tad• .Iu
Nad.,.
Asa no namiki michi lU novembre 1936 JU Jwllel 1937 conserve '.'
Ola,I.«tpf<Ultlœ MuserTokug,ma lWumum,
Avalanch.
Une a'imue au matin To)omi rencontre Shintaro par 1 IDt~rme- OUI nrr d'USIIl<), FumJko Honma 1 T"", l'ipou>t,,
ProduCllon peL IToho; blStoi" onglDol, Juo tharre de son amie MJcluko. Mars le pere de "kIra Ubukau cKJRlu,k m,.Ù!t), Kamu 1<0
Prad","o, peL, Instouc ongmol, . Naruse;
Osaragi; idieongmol, : Tomoyoslu Murayama; Sluntaro connaît une péflode dlfficlle. el (G<njl,lcdawanthtt"Anb.hi lmami (""""ru,
photo fùrmlu 5uzuh, diœmtrur -Takeo lGu ;
scénano Naruse; assistants-réalisateur: Akira mange un mariage entre son fils el YUfle: J, trOlSlant 'ils), TaIœsilll-finu (Eisakn, k qUI!-
mU5lque Noboru 110. IntapCet.QUOD • Sachiko
Chiba (Cblyo" Ka Mili.,lu (l, pm), MJsao Kurosawa et Matsuo IGshi; pbo[o : Kanya la flUe d'un riche homme d'affaires, qw tr",", fd,), SencJurc. Band" (Knkrcfu, Jr cm·
Tachibana, décorateur: Taleo Kita; musique: lUi a consUtue une importante JJ.SatJlun (dot) ....·(,h) , K.J}'OkoWakaba Hltk.MLlkllll<t),
Yamaguchi (la mm), Tamae Kiyokawa (10 qUlu,~ , 8
p'Uronn, du cali), Masao MlSluma (l, man d, 10 Nobuo !ida. In«rpritation : Hideo Saeki (Gora On découvre alors queYurie n'est pas seu· Den Ohma[a aga.... le prok=trl 65 -
Jl<ltrono,), Ranko Magl (Shl9<YO, la ,m<u,,), Kusaka), Yo SluolDJ Q, pm), Yuriko Ei (10 mire), lemem riche mais également séduisante et bobm" (17H m) ègatif perdu
Heiliachuo Oka...,. (Ogmu). 59' - 7 babmes Nobaru Kinuchi (Fukiko), Sadao Maruyama généreuse. Shintaro quitte sans remords Contretype ci la Toho. Scénano c..)ft~erve
(1639 m) Negauf perdu CODtretype à la (l, pi" d, Fuluko), Ranko Edogawa (Yayoi), Toromi pour elle. Cependant, Toyoml est
Toha. Pas de 'lcénano consen:é. Abra Ubukata (K'i,uke, le fri,,) , Mmo encemle de Shinlaro et elle s'enfuH de chez 38.
Cmyo, une Jeune femme de la campagne, MIShima (Yoyonogl). 59' - 7 bobines elle en laIssant une lettre, Pour \1\'re, elle Mngokoro lu -.ep[embre 1939
arn~ aTôkyô pour trouver un emplOi, mo- (1614 ml. Négatifperdu. Conrretype àla trouve un travail dans une bouuque de Sincérité
tet par une amie n!.e révèle que l'arme en
Toho. Pas de scénario conservé. . . . \.1em faire ProJUtUOfi • Toho, produruur R~'O Tœl: histollT
\etemems,. Un Jour, yune . . de . .
quesocm tmoulle en fil[ dan" un bar el Ouyo, Après un an de mariage, Goro est malheu-
achats au magasin el se 1le · d'ammt" .an'c
ongmwt oJlro .. huaka """,no -"ruse
-,')' 1
~ retus.mt .i mener œ genre de Vie, COm- reux avec Fukiko, Yahoi, la femme dont il esl .
TOYOIni. Pendant que Sluntaro est en depla·
JI photo H Iro~1ll L. SUZuL:l
• J«orarrur
. Sato .. hl
Jitauon
mence • dll:~ber un tra\-;u) plus respectable vraiment amoureux n'est rouJours pas
l ,·
cemtnt pour affaires" e il e Ill\.·Üe chez c e
. 11:,
d lU k0, mllSl'" "1-
rad.blu Hanon Jruap 1 li
PourIMJ[. 'p!<s des rec:httches mfructuew.es mUlée el il continue' à la voir bien qu'il
Yurie se montre leUemen,l genulk an't. ~ l'
Mmoru Takada fInli(hl Asada!, Sac 11 0
elle '<:tourne dans le bar de SOn mue el .,; sache que c'est voué à l'échec. Fukiko s'est .
Mura .. e 'l'~ustl
-r- • E[Lh.n 1~ohko, la fill,).
_
et son enfant queTo}'oml n ,arnn' rlll~ a a
\'lenl a 5 a<Ltpter lentement à cet enVU'onne_ rendu comple de son rourment et déclare dttesler,
· Tablo Irte (Tru!alo HClSt)umaJ. Terulo ~lO
A son retour, 51· lin t aro b
éproll\
' b l' un
JI
mt'nt Elle tombe amoureu~'" d'o J' qu'elle est prête à faire n'importe qUOI l , . el le e t' (li.J!Juko, la flOt. Fu...ù:.o FUJlma 14 Srund-~),
d . ~ gawa, un c lOC en voyant To}'onu ur lUI ShOl1 "-1)olJ\\J. IWllla,Jt pro(t:5StUr) h7 - 8
es dents regulu:.r':l du bar. Ele rêve qu'ils . alors
pour le rendre heureux, Gero suggere dtJnand~ pardon a. 1a leune feInmt', ('Ollllllt'
po
.'enhuem tous deux '"'." une SliOon lh<:rmale que la seule solution pour eux est de se ('llhlllt"S (1 ~4 S Ill) !'>légatlf ~t.:Tdu
d' :'preu\t'r.,
aVCJir fait l'ndUIl'r tant e , 1 nr~ il IlU
apres avOlI' appns qu Ogawa a dtrobé de (011 1rt.:l) pt' .i I.a. Tobo. Pa'\. de \t.:enarlO
swcider (shmJuu) en ingéram un poison. li dena .,
Sa f('mllle l'llui n'ont pa... 111 dt'\lt'nr
1 argent La, LI demande alors .i Chjyo de n'a pourtant pas l'intention d'en boire lUI b' bé TO)OI
COmmettre "cc Iw un ,"__ (doubl d propo~(' d'adoPler Il' e . lml'nu' 1I1ll'
même. Au dermer moment, il est prtS de
o.
Ryosuke Kurahashi elYasusru ill-uchi, photo sur un mode nouveau ils établiront un
contrat de \ie temporaire, rout en continuant
~ans un journal à potins qUi révele les comple QUP J'amour qu'elle cro)ail éprou.
Hama Takeno; diaJIIllrur ThkasIu MalSUj'anu, frasque~ d'une {( PDG prise entre son \ieux
à habiter séparément De Son côté, harcelée ver ttall de même 'larJre que celui qu'eUe
muslqur : 5euchi Suzuki ml<Ipmaooo : Kuruko patron el son jeune amant ~)_ L'arucle o;e avait pour Je~ MaraI~ ou Charles Bop:r.
MI)'ake (M_~ Salolm), SelSuko Wakapma par Mogi qui continue d'exercer son chan_
II\Tf' aussi à de prétendues ré"élauom, sur
tage, Hinako consent à le rencontrer dans \es ,dol(s cll anema Elle souhaite mam,
(Hma.lm.1a 5IlU' j,Yolo KalSUragI (CIu" sa sœur), ( la vIe privée des trois sœurs de chez tenant que Hmako el Sonolie rrouvf'nt le
KalI T,urUla (ShOIOTO Sa,olk,). Toru Abe un hôtel mais refuse de 1Ui céder. Masayo
Nigera », Ejima réclame à Masaro LTentl' bonheur ense'llble
(Shlgcki), MIlSuo l\iagata, Yoko WakasUgl, les Surprend, et se méprenant sur leurs rel •.
mille rens pour intervenir auprès de l'au, Clue rt'tOurne chez M.tSayo sous une plwe
Shlro Ozaka, Noriko Sengoku, 5boen tians, elle s'empone Conrre Hinako et entre-
teur de l'article afin qu 'il le relire. SonOlke, battante Les deux sœun en raJouteOl dans
Iclukawa lHmsluro Iw,..) , Eüaro Shrndo. 97' prend de lui faITe épouser un employé
entrant dans le bureau, Je met dehors manu lt.'~ excu"t.'!:t reciproques, el rainée c;e réJouit
- 10 bobilles (2686 ml. Négatif perdu. ambItieux de Nigera, Hinarsu, C'est ensuite
militari, de \OIr ~ ca.dê.(e habiler de nou\eau a\e(
Contrelj'J'e à 1. Shochûm. Srènano perdu. Chie qUi s'en prend à Hinako pour avou
Hmako apprend à aue qu'elle va ,ans d?Ule elle
Masayo S,110mi.l'ainée de trois sœurs s'est accepté ce mariage avec un intrigant. Elle-
rejoindre Son mari à Hokkaido, bien qu elle Ala gare, 5on0l1e, aYenJ pat Clue de l'heure
livrée, entrainée par son man, ides même, un peu plus tard, exprime son
sache qu'il s'y troU\'e avec sa r.;ecrétaJIe,:4. du dëpart. \'lent f;ure ...es aweu\: a Hmalo
manœuvres frauduleUses pour prendre 1. dégoût de la dépendance physiologique lm \ouhaile un bon \o)age
des femmes, sa sortie d'hôpilal, 50nOlke lUI declare qu Il d
direction de b SOCiété de cosméuques Yun, est amOureu.x d'elle mais qu'JI ne veut pao; Ma...ayo et Chie déadem de re~ de zào.
MOgI, un des employés, • découven leurs La soaété Nigera prospère grâce à Masa}'o Flle .. e~pèrem le retour proch.un d Hmako
J'influencer Il lui du qu'elle n'a été qu'un
lllilversa.nons et menace de les dêno ncer. n el 5onoike. Masayo propose à Kojuna, dom
JOuet entre les malDS . de Ma"'a)'o , et qu'die Ll pluie a ce~ ... e EUes regardent la lune.
se dit imo~ux de l'une des sœurs de elle est amoureuse, de prendre un poste ma.lnlenAnt dt:' 'i' " .• \,·au \l~l hl e (J, ')
doit désormais ~e monrrer f'orte e t déCIder
M.s.yo, Hinako, sur laquelle il fan V'lDe. de responsabûité dans l'entreprise, De son
!:teule r.;i elle doIt rester an'( Hmat .. u. De..'
m<lllS presSIon. Le man de Masayo Iambe côté, Chie Commence à découvrir des 1951
reproc h e il'Mao;a) 0 de nt'
malad< <1 meun.L'avDCaI de la SOQ' • ~
A' .-
son Cote Kopma
aspeclS dépliUSanlS chez Elima qw lenle de \8
récWn ete, url pas Choi':llr entre lui. qUI- \t' ui l'èpou .. a,
'. r.
el
e une gTosse somme à 1.1. veuve el la. lill extorquer de J'argent pour rembourser 'allarJ . Elk n',u Ginz. g<sho 1+ a\ ni 195 1
mmace de poner plain 'IOn Vieux protecteur Ka\ . . .,e..'
au la 1 . te <Il cas de refus. ses delles. Lors d'une visIte chez Hmako, elle d J'cntfl>prl . . t'e..1 Lts Produ.iu dt beaU(l dt Ginro
..;' ".~.us I<une des troIS SŒurs, qw tra.
en prétextant le bien l ' , Un
lTOru~e sur la Vie de femme sownise qw e!:J1 de..·0l 1...... IUIl . Pmfuct,oo SIUfllOhl>, prOOuc[t.'Uf t..fowluko Ito,
e l.IoUUi une revue d - , KOjInla part en donnant . ..1 1 rra'nd
tOUt de ces rn .. _ e ODema et Ignorau ~on lot depul~ son mariage avec HinatsU . S lIKe III a hnrt11Tr tlrlgmalr TOIllOldllTO Inoue, scmono
··-œuvres fall pan . H !-'(Hr, Chie va vOir one ,'. 11 01 e..' e..'1 qu'i1 MahUO KI . . lu. ~1.'!!t1I1r-fCalbt][rur Tf'ruo 1...1111.
~u~~~é~::~~our ~~ sœur et so~n~~
Piquée, Hinako accepte d'aller au cUléma , d uittl'r . . ,} l i
avec elle et Sonolke où elles sont vues qu EJlma \Il'nl e q l' P. rdJtlon . . ph!I'n AklIa f\fullura, da.llmltUr T.1ka,lu Kono;
u=. ··_,a se d~. . " __ . ]' . d
a r.;upplu':'l' e rerre..
'ndre..' III
cf'.i. SOJ1(llkt lil- mu\'qut' St'udll SUluh Imrrprittllltm Kmu) u
~ • ....... . -....ta ~'..,..der un par la seCrétaire d'Hinatsu, Yamasl1Ha ri " d '1 dl'man l
~t un nthe ~ntt
i condition qu' dl qUI accepte Amourt'u~e de son patron, ceUe-ci lUI rap- llt'l J l'ton ult t ' ,
1 Sonol
k' 'lUI lut .1\.111
l, TallJla (Yuklko Su,,), Ranko Hanal (ShuutJ,
l.. ___ , e se mOQlk «( COrn . pa'i\t'r la I1UIt <..he..'/ e dH'J MasJ~o.
III
)'IlJl Hon (.K}{~ukc IntlgtJ\\tll. K)llku l\.iga\\.l
POrtt' tOUl t'( HmalSu, sous l'empm: dl' la \I\r crlt'T
uaw.. » .. qu'lUl< fois tirée d'a/W,. pre·
la lw TeSlllue. Masaya m <, elle colère et pour M,~ venger, J'emmène à J'hô - (on"l'liJ{ dt' Tl'LOll 1 1.1lS\(' ,>on III II
L1fl' UI 1k\ oko l, J.i Jlm YAnagl (Srlk"hl Klnc)ll l. EiJITO
ante sa pra al{ ('pIt: dl' mau\"JI'! b ' Ils dl'(( lm Tl nI
C.L
.I
i1U
nque de cOSJnétiques N pre leI. Li, II .apprend qu 'Hma..ko était venue 11 1 ndcll1 JlII , Tilllo {H)obCl SU!fl1l0J, YO . . hllufO !"I . . hlhuko.
<iOrt par [t·Tre..' LI.' l' le JouTIlAI l'hu.
Doir COUlé Yi " 1geri, ipres y a peu .aVec Mag!. Fou de rage, Htnat.~u Harun TanAkol. Yo\hlO I\O"Ugl, ~h.sao
•• '. UfI .. debauch. se. salar' 1,.lrudl' !:otAn!1A l'llx
t'
dan" k
d Il rrnef' dl' SOllül 1..:, Ml..hulIA. T.unap hl}ok.t.wa. tU' 10 bobines
~ lOCie~ COlUUit un es les. rentre chez lUI Ivre et accable sa femme de il.' l'ln J ( 1
..... _- d ' SOr faUdroyam élJn(-rt t:l dé-çue ( s SUI snn atlltu( l (138'; Ill) Ne~atlt perdu St~IlJ.no pt'rdu
_ ' u <mond< .. Chie de lm m' . reproches, De SOn côté Chie après avOir nLla non
~Wla . " . 1 01ulll1111t' It S,Il') , Vlt'Ill ,unl"lUC ux
tIl.1ger \'isIle d'une femme a....ec un eniall Sl,~"l~ f
en bolS âg '. • c. me dt Don Juan l[ !Io'JWroll1l un( l'rtl
11 ur<::,
e qUi prelendalt etre la lem ~ntTt.~ It's IrOi S
lOpl. d'arduve alaToho c
17 aoÎiI 1Q 5 1 Dl'U\ll'l11C des « DIX Il . ')(.'CllclrJQ
Il con\t,n,... Sa.ltO. Intt'fpr(lalion : KlJ1uyo Tanaka 6~
La_' . l 1 l'Ur ... f i " I,/llra k haro), Kyoko Kagawa (Tosh/k.,la
Klnrma lunpo. 1 llls. ») dl' ( k l'· d Tsuma 29avnl1953
Production Toho. prOOUCf(Ur Htdeo Nll . hl~ (~""koie),FuMasao
u.
MiSluma (Ry"'u " 'poux e Epouse
rOUt 1.1fI91Rale Yasunan Ka\\ abal.l. sctn!.lno IiJl"~:) Cilleko Nakakita (la sœur d, Masako) , Produwon Toho, prad"".. r Sanezuml
1952
Kanet" Slundo, plwto A,.lazu "i.la! , d«J bl M""
'·hlko'K a lavama,
, Keika Eno.llarnl, EIJI
FU)lmoto, htitolt'onglllaJt . Fumll:o Ha)a_,bi,
mrOl1 5.1ro·,.111 Chuko. musique Icluro Salto Okuni 10 Goh'i A,I D lSuke KaLO, Takashl 110, Elko
Ok. da , a. k sct-nano • To\hlfO Ide, aSUShrnr rulJ!Q(cur .
Int"l'rttauon Sc )àmamun (Mo"")iJgr l, >"Ileko Okuni et Gohei Koreyoshl N.k.mura, Fuml ."
'II}·OS 1li, , c. Masayoslu (Sel)un) Kawani.slu, p/>a!o :"I.osao
Ta.l:amlne 1Namrlw, l''POUl< dt Y"II' J. Aki~llo ,> Sadako Sawamura. 97 - 10 ..."bUle.
Produ(c-Xl Toha: pmduClru" HOSuke!Cr Honrna., . • Tamar, diwmlart Satoshl Chul:o; munq"
Katapma / Tokaa, Ir 111s), ~!a"ko Okada 2685 ml· ScénariO conserve.
et Shlgeharu ~h}agi hlStOIr, yok",. lcluro $aito.lnrerpritauon ·Ken Uehan fKmdrr
15hlOaka, la ftllt} , Hlro,hl Nlhonranag l ,. . '" " Of/glnalt ( , Ile des « DIX meilleurs fr/ms " de
Jun IduroTaruzaki,lCOlono . Tosh v Sepuel Nago"a), Mleko Takamme (Mlm), Ymuko
1Tllk~hara). 15.10 Klmura. Bomaro ~hake h . la lasUrnl
pOlO Kazuo Yamada; dtcoraleur S ' Kw01la Junpo. Tan 'ami (Fuscloo So(ptll), SanaeTakasugt (SrouM
Ht'lhaclnTO Oka".l. Sadako Sav. amura. 84- k mU_~lqUt Ya~ull Ki}'ose ln' .alo.hl
Ch U·O, 5okurol), Chleko NakaJma (Erko Matsu""",,),
- 10 bobine, (2327 ml. "iègauf perdu. • . ,erpmaIJon
MlLhl} 0 Kogure (Okum) Tornoem 0 63 HaJime !zu IHrrohisa), Mlchl}'o Aratama,
Contret)"pe à ta roha Pal< de !.cénano ' On (ani 9 octobre 1952
1 GOh'I~, 50 Ya~l1arnura (Tomonolo), Jun Taziki
fnazuma Remara Mtlcuru, Yoshtlco Tsubouchi, AIu ..
con"cne
(Jon, 1'l'"U\ d Okum) , Erko MI}'oslli (10 m' L'Eclair Tani, Fumll:o Hanma. 95' - 10 bobIne<;
le film delTI! une crl"e familiale observée d'0 k 'ft Production: Daiei Tôkyô, directt'ur de producuon .
. 'unJ), Kamatari FUJi\'vara, Kan Yanaglya, (2628 ml. Négatif perdu. Contret}'pe' la
. .elon pluslewS pOlm~ ..1e nIe ~anuk(\ e51 Shozo Negishi ; histoire origmale Fumlko Toho. Scé.n.u-10 conservé.
une anaenne baUenne aUJourd'hUi mère de Kumel<o OtO\\a, Srugeru Ogura, MmuwakaJ
Hayashi ; scénario; Sumie Tanaka; assis!?"l-rœ-
deux entanb. Tabo ct sa sœur Shmako. B~nraku 90' - 10 bobines (2487 mi.
lisateur : Fumiyoshi Saijo; assislant-opemtrur
Cette derruere deslIe SUIvre la m~e \Ole ~egauJ perdu. Contret}'pe à la Toho. Scénario 66
Clm~er\'é. Toshllafo Nakao: photo: Slugeyoslli Mme: Ani imOIO 19 aoûl 1953
que sa mere. tanl"!.s que 1akao est plus d~omleur ; Mikio Naka; musique: Ichiro SailO. Frère aîné, sœur codeut
proche d. son pert Yagl un an<br, lpc.logue. Okum est une belle femme née dans une
Intcrpritati.n : Hideko Takamine (Kiyolw Koo>on), Producuon DaJei Tôkyô. dmc[rur dt prodUctJOIl .
Namlko t'St troublee par J'env:e de q~JItter famille flche. Elle est counisée par
Mitsuko Miura (Mirsuka), Chieko Murat. Nobuo Mlun Im!oucongunlc 'Sat.SeJ Murou,
son mari pour un !lornme pl:Js reune el Tomonojo, un jeune SarnOUIai, mais réalIse
(Nu /ko), Kenjiro Uemura (Ryuzo,1e man de scenano Yoio Muu1i, QSS1Sl4lll-radlSaltur
ptU'i senslble. Ialc-.bald.. Son mar~ ;'t' rend qu'eUe ne l'aime pas el épouse Tori. Furieux,
Funuyosm S4lJo; assistant~rolrur To~hllaro
TomoDoJO tue lori avant de prendre la fUHe. NUlko), Kyoko Kagawa (Tsubomi Kunlmun,),
compte du "holx auquel sa femmt' est Nakao; pboto Srnge)'oshi ~lme. d«orotrur
Jun Negami (ShuZD, le frire de Tsubomi), Sakae
confrontee f'l les senum~ms naJ\sants de Tenue de venger Son mari par le code
Mlklo Nala, mUSJqut feinro Salto.
d'honneur des samourais, Okuni, accom- (Eitaro) Ozawa (Goto,le boulonger), Kumeka
Namtlw commencent a le dt:-sesperer, La Inluprétauon MachLko Kyo (Mon), Masa;'uL
pagnée de Gohei,l'un des domestiques de Urabe, Chieko N.lakita, Hisako Talabana,
ŒI!>C attemt son poUl[ Cuhrunant au momem
Osamu Maruyama. 87' - 9 b~btnes Mon (Jookiclu), Yosluko Kug. ($on), YUJl Hon
où Na,nuko dispuail avec Takehua el où SOn défunt éJX>llX, commence un voyage qui
(2392 mi. Contretype à la D.. ei ScenariO (Tallchl). Erll Funal:oshi (&>0010), Reiz.buro
Y.1gl sombre dan~ la depl"1'"":~lOn, Son fils durera des années JX>UI rerrouverTomonojo. YamamOlO (Akiua,lr pire), Kumeko Unh.
T.1kao pan i la rt~l h~che de sa mt're Elle Un Jour, Okuni lombe malade el Gohei conservé, d
Deuxième des « DiX meilleurs films~) e (Rrki, la mire), Manlaro Sluo (!.'aru,hl) 86'-
re\ lenl. t"ct tOUt b. e par CP qu elle decouvre prend som d'elle avec dévouement. Ils se 10 bobines (23 78 m) Contrelrpe a la
de la per~onn.ilite rie SOn mar. renonce a ~tntent de plus en plus proches et les Krnema Junpo.
DaJel Scenano conservé.
lt qWttt r t'preuves qu'ils om traversées ensemble CinqUième des « Do.. melUeurs fiJm", ~~ de
font tombt-r les fronnères entre la maîtresse 1953
60 64 Kmemll }unpo;.
t't It! benueur. Ils trouvem finalement
Mtshi FMu 22 JanvIer 1953
Lt..,., 2. J novembre 1951 TornonoJo, Ce dermer, réalisa.m qu 'lh sont 1954
amoureux, se moque d'eux_ Fou de rage: Un couple . S nl'7UIllI 07
Produc!lon Toho, produueur S P d 1 Producteur a
FUjlmoto. ImWIIe
L.__ inezuOlI Goht'I Jt! provoque en duel, entraînant a ro Uctlon :01.0,.. . Yoko Mlwk! ct rama DO 0(0 1 5 jaIl\'ier 19 S4
onsmale FUIni1:. H4 nrlUVtau 1 ra.illtl1e~ deTomonoJo_Emporte FUJI n'loto , S(('flarJo ongmaJ. N ka! d((oro- Lt Grondtment dt la montagnt
A kal11 a ,
stmono Tosluro Idt" tt Sum1tTan(' 1.. Y.è lu. par la toler(', Gohei le me, To~h1ro Ide; photo ..a 5/que khim PmJUl1IOO '1bho; pmftk.ttuI :Sanezunu FUJunolo;
Ma t ..... POIO
h . M U}·.una, mu
Si.o alTIil, IlSSlS!:Ofil-reahsatau Ma'iol lu l'ur Takashl '" 1 (l'"''u Naf.i1haru), hl\IOIR ongillalt Y.1.'iunari Kawabata, 5Ctn.Jno
(5e>l ) KawOllllslu, """ru"", Sal";hi cr~
un . • . K 11 Ul' lara
61. SatlO. Inte/praoOOO e~, ) Rc:ntaro Mlklll1l Yolo M!LUkl: (tisj~t(Jnl-rro!J~ltur Ma.'\.J.llon
musique (;UITIIO Haya!.aka l ' U),
OkaIlSan Yoko Sugl (Krkuko,1 'POUl< ~ "Ill (ShlgrlIChl
Uehara (Hillsunosuk~ Ok nterpretallOD Kt"n 12 IUIn J 951 Kal..xhi. phol(l MasaoTaJnal, dClOmttur Saw.Ju
LaMën (Ryoto Takemuro, ) Kl'IJ li Kouol) \ara (Nllvkllhl,le
l M'ch'J'll,I '...",,) Y.. L-koamotO), Setsuko H Chuko, mU~Jqu~ Ichlro Salto. fn!erprrtaoon
SI ara (af! FUJI\ ,
-r- ' U L l u1naLll" (Sotoko 1 Production SllInwho prodUCltUr . JchltO HOl'akOl't,o), Kama -r.k la nlod, Man ... o St'l\uko Hara (Klkuko Ogala), Kl"n Ut"h.lra.
DieU). Yolo SugJ (MIl~uko M ,(J , '_1. bana (la a,
NagaShlma, Sûnllflo onglnlll . Yoko MJluk l pert), Hi\ako T.l.I.J y Iln T.tSluro, ALlra (Shullhl,le mali), So Yamamura (Shu9J Üf1Jra),
Kawru Haruk S urotO), Aklk"
' 0 ugUDura. Ranko Ha
(hbr~menl ,ldapte d'une tOple qUi a renl Okada (Kuml. 1Il ~rur),Ela _kur 1"'-1!\()\IIl,
/
l-1 Ut'kn Teruk" N'gaok. (Y",uka, l'rpousr), )"oko Sug'
Kan Nrhon)anagl, Ke!JU KobaYi>1u KumnO!, Tam Yat"ko I/UJ11o. 87' 10 hohlllt's
U..h., HlsUoTÙib.na 96' _ 10 bob eIco POr:e le pr(Onut'I pnx d'un ton tOurs orga· , k'Jnout:
Nakaklt.1., 0011 .. 11 l . rdu COnlrt'l) pl" a a
.1 (EI/w Torum/u), Yat,"k" Tan '.nu (lkW), Clueko
nJSt' pOUr les t-to!Jtrs du prlJI1alrt'), .·g,"1 pt' N.k.klla (FusclwArharo), Iùeko SlUfU 94' - 10
1655 m) Negatif perdu ('Ontr..ty ln
GSs1st4l1l r.... 1 . HIrOShl (J 372 m) Nt: Il ..t'nt'' bohlJll~ (2 591 01), Cuntn:t)pt' I:t 1.1..1ple d',lf-
- .. P("t't '-\ljlsat~r 'Teruo hohn photo
SU"Ukl d foho Stt, Ilarl O cu t hlvl' à. la u)ho Sc..t"naTlo ton~rvl;
, ((onlleur Mas.a.W'l.hj Kata, mU~JqUt'
IX!eme- de... Dn mrlllt'ur\ fihm. ) ,le FUJu""t( , hmollr qUJcL YI
Alli"'" lu"!" naro lt'D ) V ollrnI'hllJ.k
tM délermmée à. OU\Tlr et ~ diTiger un café.
. atsu .Ulla h a, )Ct- 'z· kokoro 3 mal 1956 Shm)l 'emble touchée par !.1 détermln._
).unallk.I 1«0"'[,", c. ' p 0[0 k. SUJII' nO
b
';Jdtos J Cl
khuc SaI·) 'OlcrprClaflOn K luko. rnU.~lquc
IUa r ctUl d'une ipouse Uon et promet de l' ... der
L' C",II011 Toho, procluctru" Ma'>akat5u Kaneko
Bugiku 22 Ulll 1q \4 Aancd,), Hldeko T.k.: ~'t Ueh.r• (l,
Dtmim chry,,,,"hànes "k Imur.a (K ne Tomak0, J'.C"plll&c)
l e "t..Ù'lia "'" Ptol ezunu FUJimoto; "",""oong'ooI ;ToiliIro 73
, 1) ,lto Tuk,[ , s~ hofO Masao Tamal; . d'ecomfcur. 5alas h·1 N"fIClleru
Producuon Tobo. ~rodul'(liJ Sanezuml ",)I>.1'asl" '-< .hi)", Uni), KtI)U 20 novembre 19\6
, .(1<1, Jnll' II
Ide, P uslqut l · 5allQ. )nltrprtto(Jon
' le nro .
FUJunoto, Iu<tom .mgiool< Funuk.) H \ as l, Chuk'0, m Au gré du courant
Tomoko), - ruka N.g.ok. (1 U (l, Iri" d,
scmano SunUt Tanaka et To . . rurc Ide iK: ~a.ka. Co renJl~ft'Ur.;: II a merc), S.aliuo
i'h deko TakamlDe (Kiyoko Tomll.), Ke,)u ProduCllon Toho, producfcur • S.an~luml
ran[·RIIhso[/IIJ ~US.}C':JlI Sa,UD) K.man: l'" a\allon Kak 1 Kobay.shi (S~lnjl, Je mOrl), Mmoru Chl.kl FU)lmoto, hlS[OIl, ongmol, . Aya Kodo., sem..
tle 1). Hldeo SUlukl (pa. e 11 (pal.
pboIo Ma",·TamaJ. dcwllllrur Sat<lsm Chukü, 1 rUe 2) 1 1 . (YoshlzcU<u, l, rrer< d, Shlnll), Chieko N.kakIt. no ;Sumie Tanaka etToslnro Ide; asrulJlDl-'o..
=,ut
1
c - \(31-19111) N. -1
(K.h OlU , son épouse), Elko Mlyoshi (Ko, Jo mert),
)unua, Cho,hlTO lshu Ichi: '>.Ut). COntr [}pe et (api" d' J eg,ul p'" d u looltllr ; Masayoshi (Seijuo) Kaw.rushi; photo ,
latcrpntnUOD Harulc Sugunura Km Kumbmlr), '- arc live à l li Akenu NeglSlu (Swruyo,J. sœur de Shlnll) , Haruo M.s.o T.m.i, déco,""ur S.toshl Chuko ,
'cenar 0 cc n\t"n e a oho.
5.l.dak'l Sa\\amura (N'obu ~GlmcJ), \..h:l\.&KI) T.nak. (KunlO, Je m.Ître d, Akaglya), Ranko muslqut • Icblro SailO; dlTtCIJon muslcol( "
Tcmokû" la ft'mllle
HO"""\d (Tama, Kotl<,), )ltJ« \loc IUU du docteur Ikul Han. i (Sodako, l'épouse du m.Î[re), Yoko Sugl UmelUchi lUyomoto (musique de sharni-
Kmec •. eCOUHl' un jour, en tonlb 0
/TomJ Suruil), Kt:Tt Ueb" , l TabeJ, Hiroshl s )J l' " ant \lIr (yumlko), Toshiro Mifune (Kmluchi), DaJsuke sen à la manière « kiromoto ))), son
K"llIIDU .!,Jyosh: ADlU}, Inek'JAr na SocluJw
(ur .a . "-lue 1 infirmière de
\On man K.to, Sadako S.wamur., 97' - 10 bobmes Choshichlro Mlhml; lumliet . Choshuo
l'SI am()4re'u'e cie lu; Prhe d .
SmukJ), Bontaro ~Ilak SoncSl!ke Sawrr.'ura, "\ e pafllque. eUe (2675 m), Négatif perdu, Contretype et lshu. /mtlp<iuIbm Kinuyo r.n.m (Riko (Oharu),
a , >Ir sor t el' pour lui e. .
O'lSuke I-:uo, K'rIn<: K.bur.gl Yo IL xprllner se!! CCplf d'archlve à la Toho, Scénario conservé. J. bonn,), /sUlU Yam.da (Tsutd)ulco, Jo paU'Olllle
Trubou hi,YadcubllllC 1~1 1 ~b trqw 'c'es. )r me elle ne peUL pa\ avoir Tomita, veuve d'un riche propriétaIre de de ). mOlson d, gmb",), Hldeko T.<amme
'-7
( - J 6 n, , eg.c' perdu l ontret) • La
u m d enfan' son mari, pense-I-el1e. aura peu m.gasins des environs de Tôkyô, connaît de (K.tsuyo, sa rdl,), Manko Ok.d. (N.koko),
Tobo ScenaŒ, -Vp d( r son de ~ter a' ec elle s'il s'attache IUJ. sérieux problèmes finanders. Son fils Shmjl Haruko Sugrmura. Sumiko Kunshlma,
Sepucme ct DiX ' .... J~ rs fùr: s dE m~me 01. nfirrniere. Son frère suggère n'arrive pas à faire marcher son affaIre el Chlfko NakakIt., N.tsuko K.h.n. SeI)1
Km""" lUIlpo C; J au heu de s affronter .i son man elle Mlyaguclu, D.usuke Kato, Nobuo NaJcamura
dépend beaucoup de s. femme lUyoko,
dena.u lutôt Touver un jCWle homm~ qUi Cette dernière voudrait elle-même ouvnr 116' - Il bobilles (3 194 m) Négatif
19S5 tc.mberail amoureux de la Jeune fille. Ils son propre café. Elle parvient à réunir un perdu. Conrret)pe e( copie d'archi\"e à la
69 dl<c denr que le marchand de légumes Toho. Scénario conservé.
peu d'argent, mais sa fàmille le Iw demande
Ukigumo Sc kIciu . . erall parfait pour elle. L'infirmière Hwoème des ~< DIX meilleurs ftlms » de
Nu.... "o«ants 1S 1;.Il' er 1,,5 pour payer le mariage de Sumiyo,la sœur
"'1 1(' marchand se rencontrent, se plaisent K1nana junpo.
de Shinji. Déterminée à ne pas renoncer,
Production Ti>hl d
p:'1.l tlC"tur ~c:.."elU~
el fml'~t'nt par se marier, à la grande satis- Kiyoko demande de l'aide au frère de son
FuJImorQ h ... ~ talUon de l'mqujèleTomoko. Mais l'innr. 1957
, lIt' nglllillc i :.JJ'!1lK:, 'la ash amie Yumiko, Kenkichi, qw travaille dans
{UDart k t " l,
y: mlpre dt' rtmplacemem se révèle encore ]4,
Klhadu Ohm Ut. a an! rcohsol cur une banque. Kiyoko va le vou fréquem,-
plUS attJrantt' que Ki)"oko. 28 mail 957
at!) h! C1t .kpb ML".. T=
A.rakur<
rllI~ur ' al, dcm ment poli obtenir son prêt. Au moment ou
Unt femmt indomplte
Inturrétullon I-Itd ~'1::. ~_ l~lJr t~! Ir, ~IlO. les choses prennent une IOUInure favorable,
prodU(tl<ll Toho, proclucttur Tomo}'ula Tanaka,
M e . . . . . , 'une (Yuluko KodJ 1956 le frère de Slllji, YosJukazu, survient avec
.sa ukl ~ "1 KtuJu lu ), 11 hJ51o/lt onyUldJr -Shusei ToJeuda: scmano Yolo
ak.lklta Kurul l ,"Th m1 hG) f , lekn sa femme et son fùs. LUI aussi a enne de
Shuu Mizuk:i. photo . Ma')ao Tamal , dùoCQrrur "
rOsell, h.a(J 'tan-.~ u~(', )"tar,t, (Jkada 1+ J.nm'r 19\6 mOnter sa propre affarre et Li veut emprun·
......gau l')U Hm 1) Pluit )oudomt Yasulude üwalugaslu, mllSlquc Icluro Sa)(o,
L"_
n..lto rSClklChl Mukal M 01:1 'kt
ler de l'argent à son frère. Enervé et mqwer,
Praduc' ,00 Toho prodUCltUn SaUl'/Uim son : Cho"hJCruro t>.-hl.mu ,JUDl/ln' KUlchiro
NOIlko Seng k a} url Molu h~, ShinJi se rend dans une stallOn balné.ure .aVt.'C
H L J u, TfJJU M .1. FUJlJn(,to et Krokl( hi Kake\hJla, hhwm UfI- lCe sa famille Klshlda In[frpmalJon . Hldelo TakamlOe
elIUlhlr() Okav.;a .. , b - t<U.olml, Une geisha. Dur.ant son absel ,
HJ ' no Ut, K.u! l alDaJt LillO K1shlfia, Sl:alOIJO Yoko MilUki, k et d' obtemr (O,hlma), "en Uehara (T,urllSClIl), M'''yula
oUnl"s. Akira St ra. 5.idiko "RY
rhol.D Masao"Lma.., dWHulrur Sa!~hJ ("huk(),
tente de cuJp.ablltser K.iyo a
, .
delle qu'elle VU'e le pre' qu
~
d lU
'elle a 1 ICI
1k
Mon (HIII11<I)1I), Omuke ""'0 (OnocIa), T'l'U}"
- 12 bobilles (3l81 mi Kimura 1 -' 3' Nilid" (Kunum), E,U'O Tono 0' pin d'OsIuroo),
mu"qlif!ch' ' Shll]l.Sano te de Ym 11 alti
Contrtt}pt-"' f't COpi" ..J' ~.1LJf P rdlJ lTo l,1l{() Inlerprfrouon lement obtenu au camp d d Torul.o ""lu (1. mi,,), Sel)l Mlyaguchl (So'"""
Sc' l'l.1ro:,J-UV 1 ,RI1l~ro'lamL c. ,. ) our lUI l'man er
enolTlO C(Jl)strvl: it .1 lohl l( lIu J, .x'L'iuko 11ara (Fumlko.l rpJU'ol , Elle va VOir KenklC 111 P ..' l,
e ShlJ1J1 deCOll\-'Tf' t:!o Jr [rifr). Clueko NakakHa (05U1U, la sœur),
PrenlieT dt'.> D .... ~1)kO Kaga\\-a (Ayako, /0 nmt), ~uJu
IX melHl"Ur fi ""baya lu (., , ) encore con~eil Lorsqu r: '" .u bureau Mil~uko M1Ura (Dru), T.akeshl S.1kamoto,
1loc:ma Junpo ! QI d nmIiHhllmu.MllU) Akt'illi Negl~ Il , . de !><l 1('11111 ..
tH lIlIlI 1'" fTl'quenres VlSlteS _ à soupçol1m'r Haruo Tanaka, Noriko Sengoku, T.ah .. lu
ll1t· nl l"
d "'I>'II'ecJc "",,",hl), Selll'" (Jllda (k ,hd d u banqUier, 1J (om_ ,L.o apprt"nd dIt' Sh 1111 ur.a , Tamae Klyokawa. Sadaio
70 Chf D L M.aI S KI}O
'1.._ .11 ut Kdlr, (KLn\t1kllmJ), Chu.:,.n UI1t.> lIai~on-
....iekc.l: d.ykl1i1 li J,
. .lump Jzu, ~adll() S.:lkal Tt ru,,-O
ade av('l. ulle gl"l\hol tll'Ill Sawamura. N.al!oW:.o KAhara. Ya~uloTan'anu.
ffit'm<.- ...on elot..l.P Clwqll~t" par J(, lom 120' - 12 bobmes (3311 m) Negml
0... oIooIu <1gd.ol:ol Y. l
() 41 . P 0 l.lull.'c 90 9 bobines l Ul fait unC !'I't'nt' eUt" \-.1 dtel Ymmko, perdu ContTel}'pe el copie d"anhlve- a la
iGloiscn.' , 21 tp'embr 191\ 1 ln) f'.j" f , d ShIOJI.
p ., "IsoU l : Ch<z les 1..... CI 'PI d' gau pf'rdu. COlltrel} p~ e
1 portt"n1cnl e d nt' pol~ ùnql1lt'ler dt: t.t' Toho. Su:oarIo con ...er\"e.
uaUUIOO Tt 1 es an tu"t:., la TI,110 Scenano cvn' , n' qUlIUl con!.
l'Ille t'
os De [t'Iuur lhe.! dll",
~ If), producttur S.111 nl lesge . , Au débu, de l'ereTmho (1912-1916),
t .7U 111 1
ql1~ p.."r1.'>t' ,SJunJI ellw .lJlIlonct' qu t'He o.1UIll.a, la fl'nul1t' du prupnt~t.uœ de mag.a-
'IIOUH
Klyl) k0 ft
ru "n
T 'U
..I D -. travaille avec acharnernl'nt CoJJtn·t} Pl' l't lU111t' d'
rte Clrcomtanllcll" pour un
Blcn qu'elle lasse lOut ce qu'elll' peut pOlif " .
Su'nano l(Jn~('nl' ardli\l' . 1
a a lhho est une pe r Il Ct c'e.\l une cbarmanle Vlellie elam<.lkante,
~U()Il 1(' maIs
, . que pour une lemme, (' e
lill T<;uru.;an a une liai~on JYl'l unt~ autrl' Anzukko (( pttll dOn llln VIVant avec sa ptllte-fiUe Fue, qw ~lIe sur
~ne. 0)11. el 11 [Talle OJuma plm. coml1lt= lOt h) VII
parenl ... dan ... une \latlo, d. .l'·t't Sl.'"
bo
dur<' tO U
'te la Vif». (J. N.) les de'ux Jeunes gens pendant que le pere
UDe emploree que comme son épOU\l' l' . l C nJont travarlle T.mguchi, le professeur d'art du
f\.anllzama. Son pl're l-!, 1 . agu(, a
Cene denue"" ne le supponant plus, déadl' el~ lira r fi lycée, demande à L! sédlllSanlO fiUe de IlOD,
l'I romanllt'r à \u((:ès p' • p 0 l"~\l:ur 'b
dt' dl\orcer et retourne \in'e à la campagne , " "n"'qlJ'ell, , uma 2 ,"ptembre 1958 Masa, de poser pour une pelOlUre qU'II
agt' de "oe mancf mais Il lu' 1 c; e~t en Jw,,/tig
Elle obuent un emplOI de dome,uque, maI> ' . 1 "SSe la l ,_ d'i(t, aimera.! l propo~er a un con(our~ PendaDl
de dlOil)lf, Pour AI17ukko l'", llX.'rtt
reahsam blenrôt que l'homme de la mal , l'preu'"e dfter Nuages Toho, produCleufl , SanelUmi ce temps, Yutaka, son frere, est accusé par
ITIm.1Jllt, COl1sbte en une pr 4
produCllOn 1
!:lon t'si Jrnrê par elle, elle se hale de remrer Oll1enade' " . et Reill Ml wa, hIstoire ongmo e " ses camarades de classe d"avOIr copié ~ un
a\'ec k' pretendant, puis en a "'elo FUl'm olO . .
iTôK)Ô. Fauguée de ':ie~ mésaventures SUL . Un moment d Den ", vva da', seinana Shinobu HaslllmolO; examen. Us ne l'atment pas parce qu'û est
(omemplauon du lac Yoisin. E1l . •
(tiSlStan 1- rOOH5Ot"'r ' Eizo Sugawa, photo;
ct'<;<;iYeS, elle accepte de se maner JH'C e econdu lJ • Ma;ao un Alnu, Fue, de son côté, est tombée amou-
.lin ... , plU\lt'Uf\ candidats Mal' 1
Onoda, un gennl maIS pa.res\eux taIlleur, et . . S arsq u'
ramaI' . (couleur Tohoscope) ; decorateurs
. reuse du fils du dtrecteur, IGyoshi. Lorsque
Jeune homme venu de Tôk}'ô bl Un
commence à drriger son magasin avec eflÎ · . . ,. sem e lUI h · Chuko et Makoto Dan; musIque , sa grand-mere Je découvre, eUe se rend
p 1.lIft:' alI1~1 qu a se~ parents Je Lb SaWs 1
aatt- Elle denent 51 .lcove qu'elle boule. , u raire voi Ichiro Salto; son: Mas,ao FUjl~oshi ~l chez lui pour dIscuter de l'éventuabté d'un
. . m R)okJshl, \enèlement épn5 de 1
"WC le clImat p.1Isible qu'Onoda appréClaJt "1 . a Jeune Masanobu Miyazalu; lumiere: Chomo lshiJ. manage. Mm le pere ne veut même p.u l.t
1 IL·, le denonce au père comme trafiquant
tam. Elle commence à se détacher de ...on Jnl<rprilatlOn :Clu.kage Awasluma (Yae), Choko renconlreI parce qu'elle est aussi une Arnu
de pro ... Uluees pendant la guerre.
man et plonge de plus en plus dans le tra- hda (Hlde, la belle mère), Michiyo Aratama Fue s'enfwt et sa grand-mère, rrunée par le
,'al!. Se senlant déLus.", par sa femme, Onnela RyokI ... tu ambiuormt' de deyetlir romancier
(Ch .., propnitalre du restaurant), Yoko Tsokasa chagrin. meun peu de {emp~ apres. I)'on
trouve du réconforr auprbi d'Oyu. celle.là Un Jour, il \t.' decide à demander la main
(MIChlko), Isao Kmlltra (Ok..\O,le JournalISte), trouve un nouveau trav;ùl grâce auquel il
même qUI etait Ja. mairrt"sse du premler d'An~ukko à son père. Helshiro a déjà GanJlro Nakamura (1Mlsukt), Keiju Kobayaslu espère oblerur plus de cOIl5Jdéraoon pour
man d'Osluma Lorsque le frere d'OsbJma refuse de lIre ses essais el, appréciam peu
(Ha~uJ" le fJ~ aÎni de Wasuke), Darsuke KalO sa famille. Mm il meun acadeolcUemenl
\lem à Tôkyo pour obtenir un prêt, ù lui qu'il se déclare après avoir dénoncé le pré-
(J'anployi de bureau), Haroko Sugunura (To;~, des la prerruère sem.une. On apprend que
apprend que Tsurusan e\t en tram de mou- lendanl venu de Tôkyô, il J'avertIt qU'il
la bdl, mire d, MlChlko), Nijiko Klyokawa, le poman de Masa pernt par Taruguchi ".'t
nr Elle coun à son chevet maJ~ Il est trop ne dou s' auendre à aucune faveur de sa pan
Kuruo OlSuka, Yoichi (Htroslu) Taclukawa, accepté pour une uposmOD el une souee
lard A son retour, eUe con~lale que son Sur le plan liuéraire. Le mariage se fall
Kuml Mizuno. 128' - 14 bobines d'acheux est orgarusée pour le populaIre
maIl pas<;e de mOlDS en moms de temps cependant et le couple part pour Tôkyô professeur. Le frère cupIde de Iron, à qw e>t
(3543 ml. Négatif et copIe d'archive à la
dans ~'atehl'r el elle le SWt un jour Jusqu'à
peu apres.
Toho. Scénario conservé. revenue la maison apres 5.1 mon, annonce
la maison de sa maîtresse. Quand elle corn. TrOIS ans plus tard, le couple va o-ès mal. Les aux deux enfants qu'ils doi\"enr déménager.
prl'nd qu'il s'aga d'O}u, ellt explose el manuscrits de Ryokislu sont refusés par le~ Anor son départ pour le concours,
1959
commence a frapper ~ nvalt'. Onada abm édJtelll"S, qui les trouvent démodés et conve- 77. Tamguchi conseille au frère el à la sœur
doruw les deux lemmes et fùe furU\,emem nus. Il bail et ne cache plus sa haine pour 29 mars J 959 de rester eTIs.emble el de ne JanlaJS b.usser
Katan no kuchibue
par b. pone dt' de.rn~ SOn beau-père. L'argent manque et le couple les bras
Le Sifflement de Koran
t'~t obligé de déménager souvent el de Producuon 'Toho; producteur .Tomoyuki Tanaka,
19 58 mettre en gage de plus en plus d'objets hlSloue onBlnalt : Nobuo Ishirnori, scmono
J 960
AnJ:ukko obuent alon de ses parents que Je Siunobu Hashimoto; photo Masao Taml·, 78
AozuUo go kaidan 0 agoru
couple Vienne loger chez eux. Malgré le!:l , l eur "SalOS 11 OnDO
AozuUo n maI 195H (COUleur, Tohoscope), decora
prévenanu~s t'l l'aide de HeisllJro et de sa Chuko musique· Alara 1f u ku he , son'' M.sao
.
roki 15 Jan\,er 1960
Pn.dUCl!on lbhe., """"=Tomo kiTanak.. ft:'-mmt, la halile de RyoklShi conlIe eux nl' ' ga Juml(rc Quand une femme moote l'escalier
histolltonglnal< Souse, Muroo yu , FUjlyoslll eL Nao Sll1mona. k
((·SM· dt" monter, car Il les rend re\pon ' 'n MasJ} U 1 Prod",IJ'" Tooo, produaOlf R~1JZO IGku,Jullla,
Tanaka et Naruse phot... 11 .St.QkI,no Sumu:' Choshiro Shimol Intcrprefoll O 'ho (Yuwka
1v1a'i3.QTarnal d sabh's d~ \on échec '--méraire, La SJluatiOn sanano onglnal R} uzo Klkusluma, assistant
1altUf Satoshl Chuko
, LU
' ~co Mon (lyon Hotakrnulw), TakasJufiillKlI - . ) AkJr~ rtali\1ltcur Sakat' HlTo~a\\'.il; photo Masao
• mU'iI~Ut Ichtro Sall( dt'venaJll liltt'nable, 1" couple relOurllt' à '- ex! (Maso Jo ,,"n1<,
son, Ma.sao FUJi}'o!>lu Cl MAsan!")! Ml ) d,ls oîné)., Ryoko K a 'k cl (Turugu<hl
JumJer~ Choshlro I~h J lU }ollakt, Tôk.ye, La \t~paration est plUSleUr\ fOIS en\'1 Kubo (KJy",hl Tru""" ) , Aktra,Ta 'araJa grund
a ' Tam;u (TohO"-ope); drormleur :Sa,,,,lu Oluko;
mi,,), mU~lque To\ll1fO Ma)"uzuml son Ma . . .lo
Yarnamura (Hmhno 1~ nterprttalJOn ')0 ~<lgl-e A la ~Ulte d'une nouvelle dJ\pult', -
1emoure), . k M 'osl1l (J,an",
El O I} " ' / J I c d'lkan[(). FUliyoshl t'( Nolo ShuTIonaga, luml(f(
Nalsukawa (J'~ ) K Llla~ama). ShlJut- An/ukko qUlllc- Son man el revlE'n l lho KUmi Mlluno ( Fue' la p('(JIC .'
d' ([Cur dt 1(lOir), Chmhlro Jshu, kluroYadohara..lnlcrpmauoo
(Ki ... lI.;(, Kag'"a (A!uukko
}ù<o "~s. pan-ms. A KarUJZlma dIt' (.ollr,tate qUI' 1:akasll1 Shllnura ( TazUIHI, J ( _
y l,lo ['11,), Y'"du (HIC""lll) 1: ,'al )'0.,111luI11l
l~ loupl, {(Jrml' par son frên: H('IJ1O',lIkt, t 1 Hldeko Takal11U1e (Kelko Y/Uhlro), Ma.\J.} ub
1.
Jô Ha"'D1' ,
(HCIDOsuke, Je flis) , Isao KI alhlK.awa K}'uYamachaka ( nJI lb' 9 bobIJlt'\ MOff (FuJl",kl,l, banqu ..r), Rflko Dan OuMO,
Urwhl)'Wnai, Chit'lo NakaL mura (RY(lkuhl l'a f('IJlInI kl\ah), un mOJl1l'nl t'bran li' par
TaJll11.l (Wakorupa~ 1 pit' d'a.n.llIH".1. la ""' h,il=j, Tatsuya NakadaI (Mmo"", J, pmt),
""ISUI (RI,..,,), Krifu Kob l.l (SomlO), Mu," 1(' 'Pt'uadt' qUI,' l('ur oftrall son propre (3463 m) Nrgauf t'f ~~ Dalsukt' Ka.to (StklOt), G.1nJlro NaLamura
K.to, Nobuo Naka aya\llI. Dal~LJke COU1)lf M-fll'l" . .
Il f' s ("ln' n:conoJH.· l.t'~ pan
'1llS • on ...t·p;(
C'~.-I41. mun., Nat\uko t~_1
,. '
Toho Stt'lh1 f1 ~
0
J' pris dt' la fJVIl'H (Goda. /'hommt d'aIT..1t j, ElliU'O Oz..", a (MJmb.:l,
~o.wJ..I.{J
SaWilnu 1.. ~ lira, Intt rrogf'nt, t'ux, ur lt: caraUl'rc: di'hnl dt'r ou t: . J
11 bob r., LVunOru Clua}j lOB' _ Id Qu no .-1 1 L'hi\tOlrt' ~t' 'J d'Hokkli1do, ou }on Kt:lko AWolJl (YUCl). 110' - 8 bobine ...
(299 J m) NégatIf' " n lU" la !>('parauon d'An/ukko ,J. d
Ch(lO~l' lin'" l'If'
(un liUIOdHOJll' ) ,\It
Lnt. Illtrt.- p n AIII U (3042 m) Négatif t'll:0plt' d'arlhl\e.1. la
pf"r'lu R !>t,: 'luAll/ukko dt'\lrall qUlllt'r l-t.uaJwll~lli" un, f,lUI .... Sa h ml11t' t"~t mOf(l"
)iOkl'du hu • . ru , Tuho ${.~nJ.no t:onsen t'
' n qu I-'lIt, l"'StJ1ll<' que (~ la !.l"r- 4\~ Sf'S cleU). {Il
Une \01\ dl' narratrice OUHl' le ftlm rure,. le, l''Joux l'appa
L'aprè . . -nudJ à Gmla. Il· ... rue... el les bar~ . 'rtl'ment ~dll «Vous êtes telle un bateau qUI
dt:pen"c., ohhgato,~ !'<>ur \ont d('~
rrc ré du venl, bientôt vou~ aUTel unt' de bOire qUdnd fUjt5.1kt. le dtrecteur d.
sont comme de . . ft'mme~ dt'l11aqwlll't:'~, » Lt.~ )('ndemain OlalIn au l1Jle Mt f'\.~.))
ItJ1
Au bar ' les ùla ... n, de . . hôte..,\es corn . pellt d' ,~ .lU g n de ma.riage, m.us vous ne !)ercz ~a.nque, Mnv(" avec une gtlshJ. K'elkfJ,IVft,
Junko dc"aoulée la "Jeuner D' . 1 agre"e. la pro'oque et ". ("t fUtr «Pour
mentent le manage recent d' une de leuT\ rtoPO"Uo .
long letnps proprit'lalre,) ccouragce,
collègue . . L'ime d'eUes, t.:eH~o, IUle \'l'U\'t'
o . quesllon'
« Comment l'tau \ OO'e- man , Sans ne
pa> bo t plu; que de r.!>on •sur son Iteu
=
~w elle se prend geiW' C·... mus que
hel honul1t:"? « Pa.~ \TaIInent bea:OU,te ~ ' ka t 1 atme. » FUjlSaklla raccomp.ognc ch., .U.
d~elrra\;U'
l)
~a.ns enfant, ... e voit pnee par le gerant .J Le parron mécontent 1averUt : « Tu
Kelko. mats très doux Un ,l'epond et lUI fait à son lOur Ilne dédaufJon
Komat.<.u dt' prendre au têléphone un chem . peu gros e 'ée pour donner du plaim aux cltents.
etre, mah. le!) gros SOn( sauv peUL· d'amour, Elle lui racontt un rêve ou efJese
Imj)(xt.1nt, Minobe. el de blTt' ,( ce qu'II e!t pay r. ses va rravaiUer dans un bureau»
e ilgenltls Il
'Vatt dt, illlS de plus que mOt enl Situ relU , • vou avec ~on man SUI un pont dans un
faut ' pour le reterur. Ketko explique '" dan~ un aCCIdent de voiture Il' }'test Illot( Elle 1Ul. Jeue son verre a la figure, part• et \t pon. t1lw offre de> cadeaux. elle achtted ..
retllence (, Agwcber un clIent au tde , a trOIS ans ouclam à cracher du sang. Le medttln
Je ne pe. u, pas 1 oubber. il est tOUjOur ' . metS ." radl\, des pommes de terre « Nous nous
phone. ce n't'\! pas mon genre. ,) UOl'" dl: d e 11101 ), Jun k0 : « C.est pOur 1spres · osLique un peUl ulcere d estomac..
dl~n sommes manés juste aprts la guelTe Je
'ies collègues l' encourage ~(Les bar ... de ' . . ce a qUe Keiko passe sa convalescence chez son frere
per... onnt:' n arnve a VOUS sédui" vous aJme, malS Î.umais encore plm mon
Gmu rêvent tou ... de l'avolf. » Une sirene u e.»
kelko reçoit la \isite de Komatsu le ' dans un appartement modeste .du , VIeux man parce qU'Il êlalllOuJoun. aVec mOI.»
d'ambulance se fait em('ndre, jetant un '. . gerant Tôkrô. MaJS même là, la propnetatre du
frOId parmi les Jeunes femme .... On Je ... du haro qw 1a l~~jOurs SOutenue. II l'admue KeJko el Fuji~a.b passent la nUll ensemble
bar vient la harceler pour ses encaJssemems. Au maun. Illw apprend abruptement qu'tl
mforme qu'une des hôtes\e\ d' un bar VOl pour sa fidelite a Son mari et l'aide fin _
' • Il an Sa mère lui rend visite à son toUT. Kelko, VIent d'être muté.; Osah et qu'û pan bten.
sm, le· Blue fun"! ». l'lem de ...e swader. Clert:' qu e e apporte à sa mère et à son
après s'être regardée dans .son mi.rmr, a tôt U dit n'a\'olt pas le courage de quiller
Tout au long du film. la '0", de Kelko com frère dIvorcé. dom l'enfant souffre de la
conclu qu'elle « vieillissait de JOur en JOur » . sa famille, reconnilÎt être Liche el l11dJgne
mentera les lUuge... -« Nous COnuTIenl.;ûns pobo. Il ,. plaint à Keiko que les débiteurs
Elle se dispute avec sa mère quand celle-o d·elle. fi aJoute pounant que st elle p<r-
notre tn\JJI a l"heure ou les gens Tentrent ne parent plus. mais peu après son départ,
lui reproche de vivre dans le luxe et de SIste à voulaIT omnr son bar, il l' aidera. Il
chez eux ' Il ne se gène pas pour coucber avec Junko.
gaspiller son argent, alors que c'est K~iko lui offre quelques orres boursleT5 pour lui
La nua tombe sur GlllZii VOlX de Kelle> Celle-a lw fatt remarquer avec lUcidIté que
qUi l'entretient. Sans compter que le (rere, permettre de commencer Komat~u, le
(~ J',u tOUjPurs eu hi)rreur de monter les c'est fame d'avoir pu le faire avec son amie.
quitté par sa femme, risque de se retrou,ver géranl du bill, a découvert l'aventure de
f~e.rs.Aut:refOlS, amvee en haut. Je pnalS, Goda. un homme d'affaires provincial, pré-
en prison pour indélicatesse, Et que c est Ketko et de Ful'.sah nIw en fut le reproche
pUIS Je m 'ctIon,aJ" de ",banger de VIsage er tend qu'il Veut aider Keiko à OUVTlr son
grâce à l'argent de sa sœur que son fils « j'adnurillS ta force, Je suis déçu. PourquoI
de prendn> un au gaI » bar. n l'invite cbez lui, la reçoit en kimono
peUl recevoir des soins. avoir couché avec IUJ ' Je t'aime, tu SillS,
Mmobe, ncht> preSIdent de l'Im.U1Ut d~ d'intérieur, SOrt grossièrement des billets de
maIS j'al gardé ça pour mOl. Je m'~taI' Juré
Sekine. un client propriétaire d'une peme
Rt'(ht'>rche~ êcUnoffilques et ancu~n chent banque d'une sacoche et la serre de près,
fabrique, se montre très prévenant avec de ne jamais te lOucher, mm tu t e') com-
hd~le de Keùm, ' ..t eJOlgni d'elle depUI' Elle le repousse, se dérobe (<< Je vous répon-
Keiko pendant sa convalescence, IJ vient la portée comme une put~ ..) Kt:.H.:.o « Et
qu eUf' Il fftuse de lUI céder, et Il S'lUté, drai le mois prochain»), et décide de
voir la promène en vo)(ure, lui 0. (Tre un quand tu m'ilS demande (Q1·meme de
ffs~e ~ Yun, une Jf"tlne charmeuse qUI a s'adresser seulement à ses plus fidèles dtents . d'I • sédUIre Mmobe' Nous somme') des pro
longtemps ttavmIe pour dlf' Mmo~ pro,
parfum et promet de payer les [rals . 10-
pour réunir la somme nécessaIre. fessIOnneU5 La.ir,,<,e-moi ~eu1e.» KOffiabu
pital, puis fuUl par la demander en manage.
pose mêmt de l'argent a Id leune hÔt~Sf Dan\ un bar, Ketko et Yuri se réconcihem la gifle, fait miC?1I1t' affl:re, lUi
Keiko répond avec gratirude « Que fe~aJs- pUll,
POW oU'V1'lI (Jn propre har, un rh qUf' Yun lui prés.ente ses excuses pour avoir demande pardon et declare qu Il \t'ut
Kelk.o ~aresSt.: depllJS longtemps, cha Ue aCteplt" les olTre~ de certains de ses dients Je s.an.5 vous? », tout en pellSafll ~< Je nd'au
raiS Jamais cru d evemr ia femme . un J'épomer Pour Kt'Iko, c'est trop lard, cela
fOIS qu dIe « mOnte J'esuher Jo) q tl SUrtOUt de Mmobeo Croulant sous les
e cravale a son ne m.1rCheraH pas Nom nou<, conn.ur"
La propnétalle d~ Wa,s» COn ..... • d
(4
industriel » Elle a fJire un
dillicult' <___ ~ -_11 ., dl"tl(~s, eUt confie qu'elle a J'mtention de sonr" trOp. » •
es ~~>U_ les dIen" se font 1 SJmul{'r un sUlCide : « Pour les femmes de SOUplranl.
' elle appren cl q ueSehne~[ 1 ~tre
l1ant: Junko, qUJ .lyaill'té ~uite pUb TeJett:'t" par
filres, les mIes ne se montrent n:r. pus Cuva, la vit' eM un combat. » Peu apres
entrepre EU ,....5 as.'tl ,. ' . r. U est connu pour e }<\Olnahu, gi'l1" mamten.mt son propre bilr
nantes e en iVerul KeH:, Ktlko, qUi ne parvlem pas à réunir J'argen.1 et qu II a des enlanl5. ùlolllant' groin' j J'argent que lUi a donne: G_oba,
elle reproche de pOrter .11 _ ~fJ, a. qw br d'un 1111}'>nanagd ,
kun ono « trop ternt. Il Ma[Sutn t: memt, Un suffisant pOlir ~on proJet, se résout enfin a Un genlll coureur dOll e
opo\cr e l'homnU" d'allatrt:s pro\lnclal qUt Kelk.o
1 .
tn ('mprunu..r à FUjlsaki. un banquier donl qlU a J'habnude cl e pr, 1 en paradant avait l'u.mdull. Et ç'e~[ eUe mamtc..·n.1nt, qUl
d'un a.lltr't' bar ' , e gerant ct e\ lemmes
r de les eb OUlr
, S ffiteres.se a Keih> t't ' t'Hf' ~t dc'pul' longltmps amoureuse «( Je el 1 appanicnnt'1l1 rt'pOll~Sl' Komiltsu
être amoureux d'ellt M ' prl1enf'! dal1'; des vOilures q UI ne. 1UI _même au Jl'U
sonnage iSsez louc!w à la'
aiS <.. est un rv.
y~ r It" fal~ rnamll:nant parce que Je ne VOUJal~ , illeufs UI hl'l.lO 'lot' rend.i la ga.re de Tôkyâ où FUJl">.llu
gIgolo 'rt'PUtatIon de pas pildc'r d'argent aVN; teluJ que j'aiUle. pa\.l1 ~e pren cl d a . oust' dt' la ren l'I ..il fi:mnll' vont prendre leur tram A\t.'c
d à son t"p .
Kelko, a caUSe dt' sa. profesSi J.uJlsakI, g?nf t't fuyant, lUi rfpond é..·a~1 Kt'iko dem.11l e
. . feJllllle
laugul't' l'I U'oL'l' IUfn' pollllo",t'. l'Ile rend à. l'epou . . t.' It· . .
d'hab on, Se dOit venH111 Ion t('rll1{#S de garanues nfc;osair<'S (,OJltftr. C l'~1 unt: ;un \·J~Uto .. lImln' aLllnlt' bourr"ll'f{'') qUl' FUJI<'J.L.I !tu J.\.llt:nt
an~ un ICfr
Uer un ippanemt:nt moderne Hlc"s ~t' VOl t'nt cl , ~t-c~
luxueux Elle y rolItlène un SOU' j ~I asse, l;lI .. Elit" falonte que Cl' dt.'rntt'r Ie:s
illtfl'.{l'Ill l'IlLOrt'
ilU. b.utqlll • lIlal') pmfJO'!!e dl" l'alder ml peU ' d ' I I S11l0 , d t'
un&.o une qUl' fit-.. fumet's Kt:IJ..O t·ll'q')c:)U\t.· iVil.J1 oubllées.i ,on bun-au. lette un regard
teUDt' hOf.~ lYre mone qu'eUe fait d' IlI.f Ees Jlu)pres fonds, Keùco repart moru
fit't t.I j • Plus 1t' conlfa.'.
le" enU't" BellI" l't t' 1t'galltt'
.
<Un ilJn lu Elle même fiH pt'nd orrnll Le t'Il aurais pas du venir ) ( ;i111 ~~, d ...ur Il'urs dt'ux 111\, It'ur ollrt.' un p,lquet
SdUJlt, t'51 rar P us nt' 1 ilv<:1 lout t'
temps ses compu~s ilu bouher «1 r.~~t le &UlCld, SlInu!{ dt" Yun n'a. ma.Jlwun'U S riott":'>, \ l ) . 1'- dt., gâtt".1l1x, ,alue l't ft.'gilIde le: IrJ.Ul ,'élol-
selUtnt qu . aI 1 omlllf' ,,·ou dl'll1 andt. t"l'OUSt'
~ IOUr
t trop bH-n rt-USSI Setout"t- r
gllt'r Dl llollvl"au Il" h.u, d(' 1l0ll\eilll les
(ett~ 100 1 K t Illj'mt' l'il') aU ? ~;. o dêpnmét" t'~1 en tram l'Sldllt'r,
r. tlko va vOir Ulle voyantt" qu Ke u.
D.ans .!)OH holf,
On entend IIn(' dermèrl' fOl"i la Hll\ dl' un Ilt:g<xlam qtlJ tornh
Ketko «(M'tt' eprem'e tilt rudt, comme un taurant. Miyako Cl lUi dcvll'nnnll
Il . . cOmmt'J1U."lt à ( a010llr<:1I\ d' 1 It' re. . . ' t"JlHJJt un $c.1rolbée d
hlHT gl.1.Clal. Le~ arbre" avalt'nt ptrdu hlent l'prOlI\ er d... SorUr en')t'In b1<: et , e It l· Mal\.) elll' Ignon: 'lu Igara..,llJ ('l1tet T . e remplacrmem
aJ1laI ~. ~
rampc.rtt" de JOIC~••1 (OUI[ pour aller Je
l
presque toute" leur~ feUIlle ... Mab Il me , ... s '1('nllm • {'tri dans le J11Cffie temps tlnc..~ lIaison aH'C
1 aUlre ma.i\ un autre . ents 1 lin Pou Dent montrer a JlUllo ma1511 r,",,",~.~
• prélend t y. mère, Igarashl subit un Jour unt' opéra , ' ~.~!e que c d.
faur être forte, \.l.m me ...OUCIer du trOJd )
apparau et ~I ... e mOntre· 1 ant, GoJo ~' .. qUlUe Tôk)'ô et que. hôlel \Il\lurru,
Elle montt' lourdement r e . . caller. mal'l re~"'t' par Sanal' Peu d cga {'menl lOte.'
au pied ct lorsqu(.· MI}'ako, qllI nt· ')(-
(Ion ete vendu Tn"lte. Hidt'Q monte av~ SOn
q\Wld elle am'" à l'enrree du ,alon. olle e lem pl a • doute de nen, \lent lu~ n:ndrt ViSite à l'h6-
appren d que b tran-.aLUO " ptel, On >;(Ma!Jee sur le 1011 d' llil Il.inmem et c.bsm..
change de \l..age et "iOunl aux client, e~ ~ h
J wc ua Ont l'chaut- et que la
ns IInan ..
. Cleres de pHa 1, elle trouve 'la Illf..'re au d1l'vtt dt., ~on 1. lie! au dessu- de Tàl ,,",
dlsant.i quel pom! eUe est heureu,t' d'etre amanl. Igara!)hi, incapablt de (hol"'lf entre
hale a èll' perdue au profil de I~-:~n fam,
la el de le, .." Olr. (J N ) Je., deux femme~, quitte son travail au n'
eJlfanl\ commencenl al . . qUe, Les 1961
orsased lauranl. Ayale pourchasse et Miyako di'Clde, 8l
'U)el de la garde de leur vi ill "pU 1er au
, e e mere S eUe, de devenu gei,ha Quanl aShmobu, eUe
agacee par cel querelles faln·1 al . anae, Tsuma lashite, onna tashite 30 mal J Y6.
28 ma, 1900 d "epomer GojO, qlU eSl d'a I ld es ' de Cl·de e!,t tombée amoureuse de J'a~socié de lion Commt ipOUSt el Comme fmune
Filles. tpollStS. et une mm . CCor POur s' pèreTakamizawa (qui avaH auparavant tll:
luper dl' la mere, Contre ses sentim oc- PmduCl/on . T(jho, producteur: Sanezuml
ProJuClioD Toho, produrf(ur Sanezuml repoussé par Ml yako) el s' .pprête à parur
a.nnonce à KUfOkl-}'ho ' ents.eUe FUJlmoro tt HidehlY Suga; ~âDIlTlO OTlylIlaJ
FUllmoto, SCCDano oTlgmal Tosh.H'O Ide et mme qu elle a'm avec luj à l'étranger.
qu eli e ne le 'erra plu.; La m' d e To . . hlro Idt~ f't Zenzo Mat!)u}ama ISSlSlant
Zenzo Matsu)'ama. amstanl·rtnl""I<ll1 . Sahe d ... . ere e Sanae réalualeur SelJun Ka\\amshl, pholo Jun
e '.)on COle, se demande s'Î "
HlIo"mol, photo Jun YolmmOlo h.ouleur . 1 ne \audrau BI Yol~umo(o (couleur. TohÜ'>cope) • d(.wlUrrur
Tohl)~LOpe). df\orotmr Soltoshi Chuko ;"las nueux se faue admenre d'" c
Aki IDchinu
. <u.S Un Joyer J t'r octobre J 960 Salo,1u Chuko; mll!l'l'" : lcbrro SallO. son
-qut IchirnSauo .... Masan FU)I\'oslu e;
'peclah,. pour alléger le fardeau de L'Approche de l' . utomne
enfants, ses Ma",o FUj')'oslu et "Iao Shirnanaga ,Iunum
N.o Sh,mr.naga. illllllrn Choslurc hh, ProductIOn: Toho; producteur: Naruse; scènano o.osIuro Jsh.ii. ÙlIDpR!iIIOD •Hrdeh) Thhmme
l'I<rprct.uoo Mo Mimas" .Alti latan li b·, , , onymal: Ryozo Kasahara; photo : jllilYasumolO IM,h. NrsrugakJ), Cbthge A""luma (A),ko
Setsuk-0 Hm (Samc~1a frIIcaincr ,M....) aL 80.
(Tohoscope) ; dicomleur : Takeo Kita, mus'que KO\\DlIO), M"apm Mon (Kd)lro,k man', Yunko
Mon (YUlIJ",,
.. k(ili4in<I , H,d
t:A
..•.o~.'--
ld.kd.mme
Yoru 00 ongar. 12 juillet 1960 Ichiro Salto; son . Akira SaitO et Nolo Alzome (HlIob, la bDe}. Kenuburo 0\01\\01
Cowuoc du soir
(~ 'JlOIil<I, Ahra lliuada
I Rd",,,
deuxi"", Shimanaga; lumière : Norikazu Onda. (Susumu). Toltsu)a Nilidai (.\-fmlUnI). Kumi
flhl. Mnsuk" Ktrs>.bue (Kacru Taru, 1. deu,mm,
(IUcl, Relko Dan 1Haraka e..... c .
ProductIOn Toho. producteurs: Sanezuml
FUJImOlo et Naruse; scénario original: Toshlra
Interprét.uon : Nobuko Otowa (Shlgek. FuI"IDru),
Yosuke NalSuki (ShoIDro Y.m.do), ChlS.ko
"""'0
M'ZllilO (RunkoJ, ~wal' (Fukuk~ l'am"
f Il ~. ja trolSlcne d, M,h", Cholo hda (Sbmo.la grand·mire de
"j, Hlm,hl W'ZlllIli (Hldet.l.. T 1 Ide et Zenzo Matsuyama; co-réalisateur: Yuzo Hata (Horue,l. sœur), Daisuke KalO (TomIDk.), Mlho). Yatsuko Tanaml (Hanae), ChU:KO
K· WUl1aDl. e man de
~oruJ, KeLko o\Wo1}1 f MIt, l'épouse de Reij!) Ka\\'ashima: photo :Jun Yaswnoto et Tadash.i Seizaburo Kawazu (Asao), Kenzaburo O.!.awa Nakalula (T",MoFulTJtaru) 106' - 8 bobme,
atsukt Ka\(, (Sbasrr!<tlltsumolll,l'œrledr ' hmura (couleur, Tohoscope), décorateur' (Hldea, le fjls de Sh'geko), Kamalari FUJIwara (2 91 ~ mi. Négauf et cop" d'ard"," a la
TatsU}' ilidaJ (Sb Karukaj, Takashi Matsuyama et Tatsuo Kita musiqu,
>Duj Ken IJ h._ lllIJOEurolu,lrd'SI,O'l<urd, (Tsunekich, Yom.d., J'oncl, d'H,d,o), NatSuko Toho, ScénarIO con ..ené
, e."".IM_G JcJuro Saito; costumes· Yosruo Ue'no; son !;al'ata (Sai"" J'épouse), FUlaha HJlOLSug' Uunko Kelpro Kawano, honorable profe~,eur d'ar"
d, San,,) Haru" S '10, le prel<ndDDt
, • kl) ugmlUTil (Ka 1 Masao FUJiyoshi, Ariolke Hosaka el Nao MlSh,m.), Kin Sugai (1. IDnte), Murasak, dlitecrure à J'Unl\lT..Jte deTôl,ü. mène wu."
d Hldctako J. Ta.kashl M l '- J'o. a meC(' Shlmonaga, lumIère: Chosruro Ishl1 et Tosl1l0
hobIDes (H47 ml 1\ a UlJa.a J l j • 9
< Fujmla. 78' - 6 bobines (1 161 mi. Négauf eXI!)tl'nlt' apparemment harrnonlt'u ... e a\f'(..
Tili,luma Inl<tprit.boo . Yoko Tsuhsa (M,yako el copie d'archive à la Toha. Scenano son epome Ayala. \..! tHle HJTOko et \<.m
tbl\e a la Tohl) e-gahf et CIJple d'ar.
fUjlmum), huLU Yam.da (Ay., 1o mire), AkIra conservé. fil!) SU ...UlllU Mah la: \Tilie mèn.' de .. deux
La Lurunt Sakamsbl '11 dao Takatada (H.YDlo Taloguch" empl.yi d,1o bouIlqur enfa.nt .. e't .\hhu, qu'il a COJUlue pend.mt la
_son d. 1.1. bau!, s une confo.... b!e Slugeko, une veuve réceme \ivant à Nag~o
d, k,mun",), Tatsuya Miha,hi (ChIk.y.lgomsh" guerre du Paclllque, ft non ,o\yako, qUi ne
(her de !.eCtion ... ~ eue dt Tôkyô Ywchiro emmène son fils Hldeo à Tôk>·ô pour qu Ji
I.J.d.DS un hur ' kcM ruUl1IJl!1),Yunu Siurahwa (ShlllOOO Soooda), habIle chez son oncle. Elle troun' bientôt peut a\Olr d'enfant~ KeIlifO a d'alllt'ur...
sa mer~ Akl qw Vient d'a'oo eau, Vtillf" Sur (ol1lmut' .;i t'ntretentr de ... relallons av('l.:
YO!.rut' MiLulani (Klmoro la geISha) MllSUko Un lravail à l'hôte! Mhlul11a Hidt'o, plulOi
Haruko, la sœur de~u 1 1T ~IXante ans KUSa but (une gwha), Takashl "
... ~- Il ICuro "'1 U " Shimura, . . , ' '.i ~on noun-I 1\.11 ho, mal de: plu .. en plu":. e"'pacee .. et
\.IolI1!, la lIlalSQ ,,~ r e mt'lD(- tImIde ne s habHue guert: .
n et tI;t\<lille d.u MJcJuyc> Yokoyama Toldao Nakamuru, • . r.. ,la compagllle dt' dégradtT" l't'lit:' dtTOlt-fe Vit avt"c '.l gr;md
de sake. Sanae l' ~Utr 1$ unt fabnqut.' environnement el preJerc
• a. e srxur S't ...1 MUlla<u 110' - 8 bobines (3040 m) d être!', humaITl\. mt-re et lravoltllt: t:onunt' hôle..'oC dam Wl ha.r
aVec son man et Il , [ '-'ISPUt'·t 'JOn ~carabée à ce Il e e~ f'll' d. la
e e esl rf'V Unko 1 l t: dOJlI lt: couple Kawano t'st propfll'lalfl~
men pour prendre 1 enue dl' 1 sa Nf.Rallf tot <,opu' d'an.llIve à la Toho..)(.'c.'-na.no Cl'ptndant il rencontre j '
1..0 e temps de 1 .....n ((JIIM-rVt , j M hima. t't JV~I.'Z \ Hl· A}·ako IlL' ll· ......e de la. fam: \uf\ï.'ll1t'r pour
rs de !o(Jn passagt' a It:.I1t'X1I lU gi'rallle de J'hÔll: 1')' 1
O'aulres personnes vivem sous le même , Yi Juko qu II aime. Iwmm Cho .. him l\hiI.lnrerpr~h1tlOn Hldeko
a\ec elle et lU] apprend la v.w.t' 'C' ISO f: en lui avouant que c est os
f-SI a <.c tOH Umeko, la deUXième fille de KmJIIO, qw Takamme (Nobuko SrumlIU). AkiTa Takarada
lDoment que M1ho se pr~eme chez c:ux
...... t" Malgré d'autres proposlUOns de manage:
a pa."i...t: l'âge de se maner et enseigne rar~ .' ser Aoyama et J. (1ioiJu, k rnID J, T,lItomu Yarnazak! (wheJ.k Id,),
Une confrontatlon général ' Natsuko se décide a epoU , Umeko,
inSiste po t' i ensUH Mlho
rangement floral; son deuxième fils ]JTO et ' 1.Ivec lUI et sa Yurilo l,llOmt" (MldonJ, Nabuko Kahara
Ur reprendre au mollIS S sa ftmmt Ranko, qU) bennem un magasIn panir au Bresi .k mere.
d lUI ayoir (KIInlko.la mter dl.' [oRhl), TabU}".l Nakad.ll
et Ayak0, dans un sursaut de d uStUnu _ '
dt"" notulJf";S et qw Ont deux fill~; sa quatnèmt' quant a' eII e, accu se Yoshl 0 d'orage, e Ken (T\lkc.t~hl AJumoto), KelkoAwal1 (Ttlmtlf' Ml~\O).
tendu pro d Igrut~ m,u , h Par W1e mut
dl' POst e IllSser les enfants hb e filll'. Natsuko, au chômage, el sa cmqUlèmt" vole son omme, . JI ')'e\1 '1uKidi'. Mlt\uko I\usabul" (ShllU}·O KioD'lhila). Dill .. ukt'
e C lOISir KeljlTO, lUi, nI! VeUt rtnon(f'r ~ fdle, YUkiko, c.usslère dans un dnéma ne rentre pas a
, la maison
e d'aVOIr trop tn<;l\te
. ,
Ka.to (Hlda). Hlro)"ukl HOflgome, Gen
personne lilToko t't Sus ra ch
Un I(JUr, KlnJlro ('st frappé d'une attaqut' Yosillko se repro 'suhats;i l'école SIUIllILU. KamJtan FUJiwara, Km Sugal
détester ,jUJtint leur OP umu afflTlllf"llt '1 de bol1\ re
pour qu 1 aH 1 n[ante, se dl<;'pu
Ynle ou bUSSe 11 . f--n.' que lrou r merf:', Inquu,tt'. lOUt{> la fanlllJ(' se ri'Ul1ll à son . lit l·t e .. t' 12S' - 8 hnhmt.'s (34-50 m) Nt.'gattf et
!) s en VOnt en disa.n ' La famille \P~ reUl . 1tiendra 1.1 mill,on.
aD( des choSC!s plus Importantes. ~ ils iU d,lt>\t"I M,l{suyo, f.i fille ainée qU'lI a em'
d Un prenuf'"r mariag(:, est venue au<;,~1 le t('nt pour ~a"O
tr qlll () )
'd l'aîné dl~ Jo.,luKa" il
lupa.'
Nohuko
d·a.n.hl\l' j la Toho. Su'na.no rOD">(!rye
Shltlll/U \"It dan!l> la banlIeue' de
k')ll"o et Ayu.o se déCident finaJe cU VOl! Elle _ . . ,.,. , .. l,. maintena.nt que.khb t'
Tôk)ô a\"(~l \a. bt-Ile-Illt"re Klmlko et son
donner de l'iTgem li Mlho POur l,m~nt li ,~t a peu pres du meme a.gt qu j\A.I.
tst mort. que qut les t'nlJ.nh nt
monler un conunerce de d .... I ,-. i..I er a 51 seconde [('mme FJle (:[ ':loon man Tan1ura, ko ft'r1l aI , , fib umqut.' âgé dt."' nngt-quatff" an,. Kohcl
le &llffientauon Un hfJll1m L . ' JJ Se-uJe NabU roprt' .. IIltl'Irl" sans Dlplôml' de J'Um\t'T\ltt-. LI.:' denut'r vend d
'J 10 retrOU\'e tnstemem les aIl' d ' t' ueau{Oup plus Jeune qu (' e '.1 ku r, P
ees e eLltenr pr . 1 bcmgent qu . pOUI Yo~llIko qUI !.t' \OHurc'::l Nobuko lient un '.J.lon de heiUlt'
t [ opnt:liUf'S d'un Immeuble oU ,wn~et
l , nU1sTam • a.vOIr unf'"
Je }Iro t' 1 sa fanlllh' Tl'prt'nnt'lll t (5'O<:lU~ lit" Kmulo qUi ildu~ son peut
Ura s ~t enfUl avef.. unt' ft'mon' rttIoUH' "eU
hJ .. I.e ",-llf, en aIlt:'ndam le n:lOur de . .on ti1~,
~('lbuko n'mu queJqUC\ épl~(x:I~~ dt' sa nt' 86.
dl'U"\ hOJ1lmt'S de(Jd~nl dt. prtndrl" un \l'rn-
'.iOn manage en 1937 a'ec le hl~ dl· ... pro· Midarelll UI\ dl' remIt-r t'IlM'mble chl'z ~ux Plus (fJnOUlt dl' Jtur mod-t '
prlera1fe\ d'un commen.:e dl' bol~.la chan lbunnenrs roUI('
e ,ogemem ~ 1.1
qw le surplombe qICun'L
P
lar d Ir ml'ml" Mnr, Yumlko, une ami€' dl:'
son qu'Allmoro, le meHleur ami de .. on au g'gne sa ,.,.
Produclton Taho. product,ur S Sol ·un, Vll'nl a.nnonCl:'r quc< (eUe dt'mH:~re.1 en "av.,lIem dens un =l1J4nt chInOis de
mm, a chanté à leur manage. ,
Le jendemam. Kohe.! annonce qu 11 dt:'srre
.
FUJltlloto et Narw,e; semano on anelUll1
l' / él~ retrau',," alSassmee ch", eH" Yokohama Elle en encombr<e <J'un frere
Mahu)"ama. OsslS!anlrtohSOltur s.810a ZenlQ A l'en(~rrl:'menl, Yumlko!ll" f>Ouvlcnl d'aVOir KOJI, peut \oyou (On~l4:mment i J~ 28r
épomer Mtdon, maiS .r\obuko, qUi. la \4j{
Kawamsht. pholo , lun ~ ell"" vu un Jour Isao sorur, de l'apparteml'OI dt' recherche de maU\·o1IS coups. Un JOur,
hôte"e dans un bar de Shmlulu. retu,e de aSUrnOto
(Tohoscope). dicoro"ur 'Sa'osh, Chuko. Sar un La culpabIlltt le tourmenlant d". Kmuko KaJanuma. l'épouse d' un nche dm-
caUUonner une telle uruon parce que- ( l'ar-
mll.\lqUt Icluro Saito' son Masao Fu l' plus en pl,us, Isa? flnIl .par a\"OUtr a ~d geant d'usme de conslrucUon de motos
gent e~l 1.1 . . euJe chose qui ffiléres\t ce . .
lum/m Choslllro Ishü Intetprilolioo: H/dek~
, .' . Jlras 11 femme qu II a lue Sayun. Celle-Cl alm.1J( umdUIYnt !)i \'OHure de sport t'n compa •
femme . . ) Kobe! quine la maISon. Kumko
Takamllle (Rtlko Monto) Yuzo Ka}'"" (K être étranglée pendanll'acle d'amour, mal~ gnlf" de son Jeune amant Oga\d\\ara, Ttn
rappelle. >a belle-fille comment. durant '. ' a 01 ,
l, ","u-Irm), MllSUko Kusab"e (Hisako.lo bdl 1- Jsao ~'élall celle fois lais~é emporter et le jeu \'er\(" Take'ihl qUi rraveT\au la routt' I!'n
la guerre. le grand-père de Kobe! el.tI mort
avait mallOurné. courant Croyanl, ou \oulant (IoJrt~, qu'li
.œur). Y"m/ Shirakawa (T'kato. l'OUI" bell e_
n'CSI que Jegèremem ble~,>é, elle ne ~'arrhe
alors que . .on commerce periclitait on
e Dans la lentaUve désespérée de mamtelllr
retrou\'a I:.on corps dans un hôtel où il aVaJ t sU'Ur), Aiko Munasu (ShlZu.lo belle mi,,). M,.
l'mlégrité de sa famille. Masako s'e/Torce de pas el se comenu~ de dire plu'i tard â son
accomph un sillode cl' amour avec une gel Hama (l, mailres" d, Knjl). Yu FUJlki (Nobuch,
can\'ilJncre son mari d'oublier ce qUI est maIl qu'elle nem de heuner quelqu'un
sha d'Asakusa J'empl"l' d, Sium,"). Kazuo Kilamura (MonIlloo:
arn\"é accidentellement, d'autam plus que en \OHure_ Kabnwna, pour é\ller le \c.tn
Kohel el MJdon se roment Midon déSIre l, mon d'H/sako). Htsao Sog •. Kan Yanaglya.
la police a déjà classé l'affaire. Mais ISola dale el ne p.u comprome-ure 1.iI. c.tmp.1gne
rencontrer Nobuko pour lm pré..emer ses Chleko Nakakna. Kumeko Urabe, 97' _ 7
ne cesse de penser à ce qUi est arrivé et de promotion de SOn deffiler modèle de
eXCUses. MollS Kohei le Iw interdIt. bobines (2685 m), Négatif et COpte d'ar- mOlO, demande i son chauffeur SugiU de se
Un sou, Kohel (rallye la mon dam un .lca- cime à la Toho, Scénario perdu, raconte tau[ à SugimOlo, qui lUI conseille
dénoncer â la place de s.a femme CelUi-a,
dent. N'obuko se remémore alor... la nais-
également d'oublier, lsao. incapable de sur-
un anoen soldaI qw .il. pa.s..é pllliletm .iI.JU1f:'e<.,
~nce de son fib, la mobihs,auon de son 1966 monter so n sentiment de culpablhté,
hon. de chez lm pendanlLt guerre el nour-
87 menace de se rendre. la police, Obsédée par
man, ses adieux à AkimOIO (quand son rit difficilement sa f.il.mille, .il.cceple à la
man fut tué à la guerre, Abmoto offrn de Dona no naka ni iru tanin 25 janVier 1966 l'idée de sauver la réputation de la fanulle
condHion que son pii.rron le mamuenne
s'occuper d·ell e. mats elle refusa) , Elle Se L'Ettu.ngu à l'inrérieur d'une femme et l'avenir de ses enfants, Masako empoi-
dans son emplOJ .il.u-del.i de lage de la
ProdUC[lOn Toho; produclturs : Sanezumi Sonne Son man. reualle.
SOUvient de la grave maladie de Kohel et de
la péruollme qu'elle aVaIt dû se procurer. Fujimoto et Masakarsu Kaneko; bisroirt ori- Le Jeune Takeshi, qUl !.'él.il..11 rele'·e .il.prè\ le
88,
Le médicament lUI aVal{ été apporté par smole Edward AtaJya; scénario: Toslura Ide; choc, élall en fau monellemem ble"'!ie
lI5SlSlGnI-rtallSQleur : Seijun Kawanishi, pholO . Hikinige 16 avnl 1966 Quand elle apprend la mon de 'iion fil .. ,
une femme désagréable qui étau une
anCienne maîtresse de SOn man. A cette
Délit de fuite Kumko, pnse de rnal.use, se blesse en tom.
YasumlChl Fukuzawa; décorateur: SalOshi
epoque, Nobuk.o ava.u faüh avou une hal- Chuko. mll.llque . Htkaru Hayasl,; ; 5(10 ,Akira Production : Toho, produclf'ur Sanezuml bam dans son l'e\[aurID[ el dOIl ètre ho'lo-
SOn iVec ~OlO. Ill>Js la pense" de SOn fils Salto; lumltre Choshiro IshiL Interprétallon ' FUjimOlO; scénario origmal : Zenzo Matsuyama: pllalisee. Son frère Koji lUI !>uggère de
malad~ 1en a'aIt empêchee. Elle !.t' rcmé. K"lu Kobayashl (Isoo Tashlfo). MicJlIYo photo. Rokuro NislugaJa (Tohoscope). """- dem.mder une lone somme d'argent a la
mo,. Si "">con",, du en piUs tard à Té""- Aralama (Masako. J'ipouse). Tatsuy. M/hashi lanl -réalisateur : Seijun Kawamshi, dtconl/eur famIlle Kakmuma, mais Kumko refu .. e.
,",- ",0. Saloshi Chuko, musique Masaru SalO, son
avee na.unOto qw hu aval{ parlë de ses trOIS (T'"lIkich, Sug/molo). hla Wakabayashi (Sayun. répondant que cel.1 ne lUI rendra pas ..on
filles et l'avaIt féliatée d"volr réUSSI à éle. l'ipa",,). Mnsuko Kusabue (YUlntko /(alo.J',mlt Akira SaiLO; ./urnitu . Ki)"oslusa HJrano). fils el qu'elle ne comprend nen à Ct! genre
Ver SOn fils tOUte satie. Imaprtlauon . H.ideko Téoi.alllmec., (KwllkoBanno/k • de lraCl.il.UOm. ~f.u\ KOII, .il.U (erme d'une
d, Sayun). Teruko Nagaoka (Elko. 10 miTt dt
Kimilto réalise que la mOrt de Koh ' TashlTo). Dmuke Kato (l, propn""" du oor). Yu Eitaro Ozawa (Hlsas hlehlro Kakmuma), Yo 0 Ir.il.n..,utJon ,é'-ère a\ee 1'.iI.\'Oeal dt's
d' ~11 e et d e Nabui.o des ~ laRln Jo)'" d"11 -r) D.l1'tuke
«( etrang' il . es FUJl./ (Kuro,",). HlSao Soga (H/roi). Yo,llIo T~uka~a (Kmuko, l tpous , ,·
(Su~umu
Kilto Kakmuma, ohllenr cepend.ml une \omme
etes '., et e e ~ proPOse d' Il Wakaba (Tomod,. l, d'''''m). Ch"ko Sekl.
n Nakayama
(Tomohlro Ka\\ashlma ), ) 1 . ' 1 H mhl,ltfrm élevet' le chauffeur, qUi n'avall ).il..maiS eu
VIvre dans . a er d'atCldem durant .. es annee\ de \t:'f\ 1Ct',
Une m.uson de retraue_ Mid
Vient annoncer qU'elle esl enc-n On At,uko Ichmomlya. Chleka Nakaklla. 101' a,...."'.,). Toshio KUro~:~: ,<,"m,;' la oonn,).
nt tond,unné 'teulemem à une- fortt'
Nb ..... te, mals -.7 bobInes (2784 ml. Négatif et copie dt Kumko), Natsuko Ka Kanemouu), Yasulllro
a ura refuse de l'actllelllir tllui d amt'nde el a [fOl\ année., dt' ml\e .i
de l'u onnt' d archlvt' à la Toho. Scénario perdu KUll1cko Urabe (HIsnko Hlrala 94' _ 7
gent pour se déburaser d'elle E11 o1X1tlTIt'
' des DIX meIllturs films) d l' l'epreu\'e Kuniko, dé\t!spérée à '.il. 'UrLlt"
KOIl1Jya (Takeshl), Kao.ru I(et lOpU: d'ar
l'hôpItaJ, commenCe a boue cl.i nul 'le
(C
re'Vlent peu apres SUr sa déCISion et faue rno ,) Negal de
par Ienir le Silon de bea ulé avec Mld
l<Jor Juopo, ho.blJlt~ (2 5 8 5 n, perdu
Le coupll' T.l~lllro (Js.ao k mari Cl sa femme
1
S'l'nano It'nlr cn publil <, l\1on fùs eta.1I 10UI pour
du q Ki-", . on, ,.,,_ tJlJve.i la To 110. d ,lit- dl· ..on man,
Ue UlU.O S occupe avec amour d M.s... '. O('PUh la nIort olt
Cl t'IUt'
)fi JJI .. Tah .. JlI, un
mOI, Il n't'ott plu!l la, Je l'eux Ill'amll\er
SOn arnere petu-fils, né après la mOlt de (.0) VII a. Kamalura 11\ y menent une .1\'.1", dl' muunr »Au cou~ d'une de 't ...
tXlsteuce PolJslbl(' tot ah.l~e ave( leur~ drux
'if aH'C!>l
.:ohel e KUJuko Bannai \ an .. qUI manqul-'
enfants, Un . - b r g ar\on IUrbu 1en t dt:' ..11I\..:..\('r, dam lt"ot "\d.I _~'I hell\'t.:'flt.:'s, elle apprend par une VOlsme
JOur, a Tokyo, hao LOm t'!tu t')
ll:11l0111 de l'atudent qu'une- It:mme et.lIt
SOn VOISIJl S d \()l!\l'J1IIl'cO ~lUr".g1 .i ..ou~ J1a dt' pU<.
.. 1e- r- 1
~ , uglnIOto, qUI S'l'M rendu ans 'I)~l" au ,ulam de.: la \"Ollure de 'JX>ft, et decou\"re
où J'UJlIOue .111:\ Cl ~C) tamar.il.dt,),
'onun., il 1.1. retht-rd1l' dt sa femme Sa)"UTl
,... c.tpltalt' a raYJr .1\ al la \'énté Hantl'e par rldee d~ \engeance,
l'J, .il. hlllldt' de
rd g-Uol1 d'...a n1eTl",It' 1 us qlli
n t'SI j)a\ parvt.'nu .i la lTOUWr, 1e."S
malgré J'mit' J(.
t' t'II~ toml11elln' .i rôder ~UlOur de la
DW~n
,·.L-uma De son coté, Kmuko,
d~ UIillI cl mère du Jeune garçon e<:rasé p 1
li conductrice. en prOie .i des remord~' se
reur des Kalanuma , Kuntko estar e c~auf_
m~t ,i fillTe des cauchemars. Elle est au- d bl
ou e meurtre par Vengeanc aCCUSte El de
1 de'pnmée qu'eUe traverse
Unt pus .
cnse .t\'~c son jeune .unant. Kumko par-
une
longuement pUlS, perdant l'esp e,t 0_le nle
r 1 "UUt p;u
I NDEX DES FILMS CITÉS
S,accuser en hurlant Mats K.tnuk
VIen[.i se fme engager comme femme de l
ménage chez les Kalanuma , Elle fan la
une ettte qu ' eIl e avai( écrite aVant0, cldans
couc her, a tOut avoue-,il.. son mari cl l'ese
connaissance de leur Jeune fils Kemdu, d d - e ac_
un guçon du même age q~e Takeshi, Dès aent et e ,sa dedsion d'étrangler leur
fils
leur première rencontre, 1 enfant semhle aVant de s empoisormer, Le mari déCide Les indicauons de pages en gras renvoient
etrangement fasoné par elle et S} attache de ne pas dlSsunuler la vérité à la poltce et au rédt des films dans la deUXJème parUe, Chemm porcouru ensemble (Le) (KJmJ la r
ub
disculpe Kuniko et son chauffeur " ' Fllm"u gri du courant (pages 173 à 246) m"hl), 1936 . 70, 100, 156
de plus en plus. Kwuko rôde dans la m;u- . WlalS
KunIko, devenue Chro.,que de mon ragabond'ge (Horoki), 1962
son, épie Kmuko, demande à son frère de • , " VTatment foUe, Continu e
il.. s accuser apres sa hbération. Errant dans A 34,91,94,99,102,104_105,110_113,
la harceler de coups de téléphone !DS!-
les rues, elle passe SOn temps, brandtssant Acteurs ambulants (Tabl yakusha), J 940 131, 122,143,148,155,161, 237
nuants et se réjOuit de la VOl! se porter de
de petus fanions, à ;uder les enfants à tra_ 157,164- 166,192 Chro"que de m'a "'gabond'g' (HoroL), SOtOJI
plus en plus mal, Elle-même dans l'égare-
verser le flot ininterrompu des voi_ Actrice et le poite (L') Ooyu tu sbllln), J 935 Kunuu,1935 114
mem, elle rhe de se venger en tuant
Tures. ON) 56 Cinq types 'u mqu, (Sakaru gamn-guml), 1935
Keruclu. Elle se VOlt le Jeter du haut d'un 59
pont ou des « montagnes. russes » de la Îete Agence matrimoniale, Jean-Paul Le Chanois.
1967 1952 : 17 Cœur d'une ipouse (Le) (TllIIlla 00 kokam), 1956
forame où eUe l'a condwr. Un JOur, elle le 104
89. Amants crucifiis (Les) (Chikamatsu monogatan),
laISse rr,l\'erser seul une rue où la rucub.-
Midar<gumo KenJI Mizoguchi, 1954 : 142 Comm, ipousc" comme femmt (TllIIlla IMh", OMa
tion est incessante et folle, mats le leune gar- 18 novembre 1967 lo.bll'), 1961 - 94,143,148
Nuages ipars Amour d'une mire (L') (Haha a kowazuya), Yasu-
çon' comme mû par un insnnct surnaturel, Contes d, l, 10., lUfIu, (Les) (Ugruu monagolan),
se faume sans dommage en~ les voirures. ProdUCUOD : Toho; producteur : Sanezuml jiro Ozu, 1934 : 147
KenJ1 Mizoguclu, 1953 . 23, 93, 138
Le SOir même, Kuniko dédde de le tuer FUJimoto et Masakatsu Kaneko; scénario ori- Amukko (Anzukko), 1958: 149
CoOle des cbrysanrbemes Iwllfs (lang'.u monoga-
en ouvrant le oob1Oet du gaz, mm la "eille gIDol : Nobuo Yamada; photo: Yuzuru Aizawa Approche de l'automne (L') (Aki tachlOu) 1960 : tari), KenJI Mizoguclu, 1939 63-64
t,frvante Funue est alertée par l'odeur et (couleur, TohOscope); dicorat,ur : Saroshi 35, 170
couple(Un)(Fûfu),1953 93,98,118,145,
sauve l'enfant. Chuko, musique: Toru Takemitsu; son : Masao Apris notre siparotion (Kimi to wukaICIe), 1933 . 212
L'état mental de Kwuko et de Kmuko se FUJlyoshi; lumière : Choshiro Ishii. 38,44,60,89,96,99, l OI, 125-126, couple d, Chanbaro (Ua)(Cbanbaro fûfu) , 1930
dégrade panllèlemenr. L'antant de Kmuko Interpritauon : Yuzo Kayama (Shira Mishima), 139,145, J48, 176 31,44
lUI reproche de ne pas quiner son mari YokoTsukasa (Yunuko Edo), Mitsuko Kusabue Art du théâtre (L') (Shibaido), 1944 : 63, 157, Cripuscule à Tôkyô (Tôkyô bashoku), YasuJ1ro
pour VIvre avec hu.1lUJ.s égilement d'avoir (Fumlko,la soeur de Yumiko) , Mitsuko Mon 164 Ozu, 1957 147,149
fw >t responsabilité dans l'acodent Kmuko (Katsuko, belle soeur de Yumiko), Mie Hama Ounko. Au bord de Ja mer bleue (U samo~'O sinel'O morya),
Soe dHend en donmnr comme moufs de la fille du dIRaeur), D;usuIœ Karo (lUm Hayasluda), Boris Barnett, 1936 : 59 87 D
"'n mdéctston l'Utstence d. SOn enfant,l. Josluo Tsuchiya (Hlroshi,le man deYUlnJko), Yu Au gri du couranl (Nagareru), 1956 82, , Doronis d, l'ocian (Les) (Tb, Docks of NrwYork),
JC"'lD6Se de SOn atn.mt e"" le VIeillissement FUJikl (Ishlkawa, le mari de Fumiko), Tadao 99,104-107,140,145,152,23 0 66 Josef von Sternberg, 1928 41
rapide des f<mm"". Kwuko. eUe, rêve tan. Na.kamaru, Nobuo NakamuTa, Sakayu Au hasard Balthazar, Roberr Bresson, 19 Danseuse (Lo) (MOIhlm,), 1951 145,160,
tàt qu'elle asph}'Xle le nche industneler tan- Nahgawa, Bokuzen Hidari 107' - 8 162
tAt qU'elle le sédwt, JlUis elle se COhleDtera bobmes (2954 m). Négatif et copie d'ar.
132
Avalancbe (Nadare), 193 7 707475,84,
" Da" defUII' (Hd<JJlIge), 1966 34
de IW avouer que sa femme a une J•• , chive à la Toho Scénario perdu, DermtT copme (Kobayagawake no a.kJ), YasuJlro
Ktnu k0, après Une scène aVec SOnUAlSOn.m 86, 113, 156 . do AnlO",o""
Quatnfme des « DiX meilleurs films» de avventura (L'), Mlche1ang Ozu, 1961 80
re.nVOle Fumle qu ,elle croie r6ponsab1 an, de
,. ' 'L •
Kinan, Jo.po DcrDl'" chryJOnlhimes (B<lnglku), 1954 34,
u. reveullon de SOn adultère Furn 1960 121 ,mlkl m"hi), 90,102,104-105,121-122,142_143,
le, qUI a avenue au marin (Une) (Asa 00 n
presque tOUt avoué de l'acadent. Kuni.ko 1936 33 156,163-164,223
se retracte el, peu apres que son patron lUI Descrnd,nrs de Taro UlOSbim, (Les) (UlllShlm, T,ro
a propo.'oe d'acheter généreu!>ernent SOn no koel) , 1946 70
$l1~ct.', tIlt' deda.re aVOlT menu Le B . Barn galSrn), 1950 70, DesllO d, m,d,meYul" (Le) (Yukl fUJIO au), KenJI
'-.- .. c- d SOir, Batalll, des roJes (La) (
Z'\o.UIULlj t'mande à s,on fUs de do- Mizoguchi, 1950 72
'''dr avec 81,94 u)195070
dIe et KUDlkv projette cette fOlS de les Deu\ prunelles (Saba), 1933 44
uphfX.ltl tous les dem:, La nUlt, eUe encre 8il< blanch, (La) (SbIfOl;~ ~bo,,), 1931
da..o:o jeur chambr~ où eUe ll'ouve Kinuko Bon couroge,larblO! (/(05/ ,140,145, 17S E
moTte f".mPOlSOnnee et SOn fi1$ éll'anglf 38.39,41. H, 130, 39
EclOlr (L') (lnozum,), 1952 18,26,33
QlWld u polIce découvre qu'eUe est la 77,86·87,93.94,99 100, 102 104,
C (LaJ{UloonJon), 1943 116,118, t21, 146-148, 159160,162,
Chan'iOo de la Jan~~t 164, 19 S 209
626\,113, l ,
t c bUl~nnlCrr 1L') • jean Paul le Cha no",
194q J?
fi rlOI/ un pm 1Ch'(~i 'nk, , ,,,,flollon,, (Uklgumo), 1955 10,13 , 18 ,
~nl"DI qUI pieu" (L') (Xak,mulh, kOla),
~UUD-
SllJro J9f2 (,7, 45 S
lI, S+,6+, 72, 78,85,87-89,91,93,98,
To\od., 1938 11+ j 102,104105,122,125,132133,135 Sobre d, pi"'I"'« (tr) (lange no ya,bo), YUUlifO
flIfanl. d'Hlro.b,mo ILa) (G,mboku no ka), Ozu, 1927 3 l, 43
ra, 'Ir d'pl(;mi ma". (D"""ku lia d k 139,143,145150,156,158,162,16+,
Kaneto Slundo, 1953 23 Y"uilflJ Ozu, 1929 +-1,,- C'ta "tredo) , 169,225, 2+6 Son< 1.. "" d'odr"", Jean. Paul le Chanors
EJlOIlS'(Tsumo,,1953 86,89,90.98,10+, 1951 17 '
j( SUIS ?C' :nais. (voir Gosse.. de' TÔh)'Ô) Nu,l " brouillard du jopon (Nlhon no yoru 10 km),
116,118-121,1+71+8,215 N.giS' Oshima, 1960 ' 46 Sans Iims d, por"'" (N.... o ook.), 1912 38
j,", d ", (Sommorl,kl, Ingrnar Ber
tU m'Cc Mùmku (Un, (Sommarm mcd MOlllJHI J. 1950 : 73 glllan, s,m,mml d, KOlan, (L,) (Kol,n no heM,,),
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Ruc sons lm 1 Sb
45, lOf) 101. 1
TABLE
132
"" .... 139
Des grands maîtres du cinéma japonais comme
Ozu, Mizoguchi, Kurosawa, c'est i\1ikio X aruse
Mikio Naruse qui reste à ce jour le moins connu du public
Les temps incertains occidental. Pourtant Ma femme, sois comme
une rose, fut élu meilleur film de l'année au
Japon en 1935, et le premier fùm parlant japonais
distribué aux USA; pourtant encore, La Mère, sorti en France en 1954, a toujours
été répertorié dans les catalogues des ciné-clubs comme l'un des fleurons du cinéma
japonais. Mais il faudra attendre les années 80 pour voir reconnu Naruse comme
un grand auteur, et une rétrospective à la Cinémathèque française en 2001, pour
voir le cinéaste définitivement consacré. Il réalise ses premiers films - muets - en
1930 pour la major company japonaise la Shochiku, et sa carrière prolifique se
termine en 1967 avec Nuages épars (il travaille alors pour l'autre grande major
company, la Toho). Nuages flottants, son film aujourd'hui le plus connu, est l'un de
ses six films adaptés des livres de la célèbre romancière Fumiko Hayashi, avec
l'œuvre de laquelle il entretient une véritable complicité.
I.:auteur nous permet non seulement de resituer Mikio Naruse dans le cinéma
japonais, et particulièrement par rapport à Ozu auquel il fut souvent comparé,
mais plus globalement dans l'histoire du cinéma mondial, en construisant des ponts
audacieux avec des cinéastes comme Dreyer, Bergman, Antonioni, Truffaut.
Pour mieux analyser son style et sa mise en scène,Jean Narboni nous entraîne sur
les pas de Tchékhov pour l'éthique de ses personnages, et de Schubert pour son
tempo : « Le naturel comme qualité de la forme, la sensation du temps comme de
ce qui ne cesse de passer, résultant d'un art du récit si peu voyant qu'on l'a longtemps
tenu pour facile : c'est à ces deux constantes que son cinéma doit sa continuité et
sa tenue. A entendre musicalement et moralement. »
Par cet ouvrage, et à!' encontre des idées reçues,]ean Narboni restitue à Mikio Naruse
la place qui lui est due, auprès des plus grands cinéastes du xx e siècle.
J EAN NARBONI a été critique puis rédacteur en chef des Cahiers du cinéma dans les
années 60 et 70. Il y a dirigé les hors-série et les coéditions jusqu'aux années 80
(particulièrement la collection Cahiers du cinéma-Gallimard de 1980 à 1983). Il a
été enseignant de cinéma à l'université de Paris VIII. Il a dirigé le département analyse
de fùms à la FEMIS.