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1- Introduction
Le soleil est une sphère gazeuse composée presque totalement d’hydrogène. Toute l’énergie
provient de réactions thermonucléaires qui s’y produisent.La terre étant à une distance de 150.106 km du
Soleil, elle reçoit une énergie de 1.8x1017W. La valeur du flux de rayonnement solaire E reçu par une
surface perpendiculaire aux rayons solaires placée à la limite supérieure de l’atmosphère terrestre (soit à
environ 80km d’altitude) varie au cours de l’année avec la distance terre-soleil, sa valeur moyenne E0
est appelée la constante solaire, elle vaut E0= 1367 W/m². En première approximation, on peut calculer
la valeur du flux de rayonnement solaire E en fonction du numéro du jour de l’année j par la relation
suivante[1]:
Ε=E 0 ¿ (I-1)
physique appelé effet photoélectrique qui consiste à produire un courant lorsque la surface de cette
cellule L'énergie solaire photovoltaïque provient de la conversion directe d'une partie du
rayonnement solaire en énergie électrique. Cette conversion d'énergie se fait à travers ce qu'on
appelle une cellule photoélectrique, basée sur un phénomène est exposée à la lumière.
Dans ce chapitre, nous expliquons en détail les éléments liés à cette ressource et sa conversion en
énergie électrique.
Chapitre I Généralité sur le système photovoltaïque
1-L’énergie solaire
La trajectoire de la terre autour du Soleil est une ellipse dont le soleil est l’un des foyers. Le
plan de cette ellipse est appelé l’écliptique, l’excentricité de cette ellipse est faible ce qui fait
que la distance Terre-Soleil ne varie que de ±1.7% par rapport à la distance moyenne. La terre
tourne également sur elle-même autour d’un axe appelé l’axe des pôles. Le plan
perpendiculaire à l’axe des pôles et passant par le centre de la terre est appelé l’équateur.
L’axe des pôles n’est pas perpendiculaire à l’écliptique, l’équateur et l’écliptique font entre
eux un angle appelé inclinaison et qui vaut 23°27’.
On appelle déclinaison δ l’angle formé par la direction du soleil avec le plan équatorial, elle varie au
cours de l’année entre -23.45° et +23.45°. Elle est nulle aux équinoxes (21 mars et 21 septembre),
maximale au solstice d’été (21 juin) et minimale au solstice d’hiver (2décembre). La valeur de la
déclinaison peut être calculée par la relation :
δ =23.45 sin ¿ (1-2)
Le repérage du Soleil s’effectue par l’intermédiaire de deux angles :
L’azimut-a- : c’est l’angle que fait la direction de la projection du soleil sur le plan
horizontal avec la direction sud, cet angle étant orienté positivement vers l’ouest figure (I-1).
La hauteur -h- du soleil : c’est l’angle que fait la direction du soleil avec sa projection sur
un plan horizontal figure (I-1).
- La latitude φ du lieu.
λ
Avec : TSV =TU + +∆ t
15
Et L’équation du temps :
360 360
∆ t=9.9sin [2( ¿ j+100)]−7 .7 j −2¿
365 365
La hauteur h du Soleil par : sin h=¿ sin φ sin δ+¿ cos φ cos ω ¿ ¿ (I-4)
cos δ sin ω
Et l’azimut par la relation :sin α =¿ ¿ (I-5)
cos h
Le facteur de trouble atmosphérique de Linke (TL) peut être adopté pour estimer le
rayonnement solaire dans le Sahara de l'Algérie à cause de la faible concentration des nuages
dans ces zones, on peut obtenir ce facteur à partir de la formule empirique développée par
Capderou en 1987 dans l'Atlas Solaire de l'Algérie dans le cas d’un ciel clair.
2-2- Estimation du rayonnement par le modèle de Capderou :
La distance terre-soleil ε0 varie peu au cours de l’année plus au moins 1.65%. Elle est la
plus faible vers le début de janvier et la plus longue le début juillet.
360
ε0=1+0.034 cos ( ¿ (n−2))¿ ( I .7 )
365
La valeur du flux de rayonnement solaire reçu par une surface perpendiculaire aux rayons
solaires placée à la limite supérieure de l’atmosphère terrestre varie au cours de l’année avec la
distance terre-soleil, sa valeur moyenne I0 est appelée la constante solaire. Dans notre cas
I0= 1367 W/m².
Dans le cas d’un suivi solaire suivant l’axe de la terre avec une inclinaison égale à la
latitude du lieu (Est-Ouest polaire):
cos θ=cos δ (I.9)
Chapitre I Généralité sur le système photovoltaïque
Dans le cas d’un suivi solaire suivant l’axe Est-Ouest horizontal, le tube récepteur du
concentrateur est parallèle à l’axe Nord-Sud:
Dans le cas d’un suivi solaire suivant l’axe Nord-Sud horizontal, le tube récepteur du
concentrateur est parallèle à l’axe Est-Ouest:
cos θ=√ 1−cos 2 δ sin2 ω OU cos θ=√ sin2 δ+cos 2 δ cos2 ω (I.11)
Dans le cas d’un plan fixé quelconque le cosinus d’angle d’incidence est défini par
Capderou comme suit :
Avec
A=cos δ sin fi cos( 90−β )
B=cos δ [ cos fi cos(90−β )sin φ+ sin(90−β) cos φ ]
C=sin δ [ −cos fi cos (90−β)cos φ+ sin(90−β) sin φ ]
mA est la masse d’air atmosphérique (masse d’air optique) qui représente la masse
d’atmosphère traversée par le rayonnement direct pour atteindre le sol, elle dépend de la pression
locale (P) et de l’évolution de la hauteur du soleil (hs), la valeur de mA est donnée par [5] comme
suite :
P
mA¿ [ sin ( h s )+ 0.15 ( h s+ 3.885 )−1.253 ]−1 (I.13)
101325
Avec :
Le facteur de trouble de Linke (TL) est décomposé par Capderou en trois facteurs de
troubles auxiliaires T0 ,T1 et T2:
Chapitre I Généralité sur le système photovoltaïque
T0 : est le trouble dû à l’absorption gazeuse tant par les constituants fixes de l’atmosphère
que par l’ozone et surtout par la vapeur d’eau. Une modélisation de ce facteur en fonction
des seules paramètres géo-astronomiques a permis à Capderou de proposer l’expression
suivante :
T1 : est le trouble dû à l’absorption par les gaz de l’atmosphère (O2, CO2 et O3) et à la
T2 : est le trouble dû à la diffusion par les aérosols couplée à une légère absorption, qui
dépend à la fois de la nature, des dimensions et de la quantité des aérosols:
Z
T2¿ ( 0.9+0.4 A he ) ( 0.63 ) (I.18)
Pour calculer le rayonnement diffus, Capderou a utilisé le facteur de trouble diffusif TLf .
Dans le cas d’un plan horizontal le rayonnement diffus égal à (Capderou, 1987):
I f h=I O s O exp ¿ (I.21)
Avec
𝑎 = 1.1
T L f ¿ T 1+T 2
Chapitre I Généralité sur le système photovoltaïque
1+sin β
I f c i e l=δ d cos θ+¿ δ i δ hcos β ¿ (I.22)
2
a d =3.1−0.4 b d (I.23 a)
−0.02a h I dh
δ h= exp ( sin h s ) (I.25)
sin h s ( a h2 a h b h+1.8 )
Avec
Le diffus du sol :
1−sin β
I fsol=b ( I d + I f ) (I.26)
2
2-Le rayonnement solaire :
L’atmosphère terrestre reçoit ce rayonnement à une puissance moyenne de 1,37 kilowatt au mètre
carré (kW/m2), a plus ou moins 3 %, selon que la terre s’éloigne ou se rapproche du soleil dans sa
rotation autour de celui-ci.
Le rayonnement qui est réfléchi par le sol ou par des objets se trouvant à sa surface. Cet
albédo peut être important lorsque le sol est particulièrement réfléchissant (eau, neige).
3-4- Rayonnement global
La somme de tous les rayonnements reçus, y compris le rayonnement réfléchi par le sol et les
objets qui se trouvent à sa surface. Il est mesuré par un pyranomètre ou un solarimètre sans écran.
À noter que certains capteurs solaires concentrent le rayonnement solaire afin
d’augmenter le rendement du capteur par rapport à une surface donnée. Ces capteurs à
concentration ne peuvent utiliser que le rayonnement direct provenant du soleil. Dans les endroits
avec une forte proportion d’ensoleillement diffus, ces capteurs ne peuvent pas fonctionner
efficacement car l’ensoleillement diffus ne peut être concentré en un point.
Une cellule photovoltaïque est basée sur le phénomène physique appelé effet photovoltaïque qui
consiste à établir une force électromotrice lorsque la surface de cette cellule est exposée a la
lumière. La figure (1.1) illustre une cellule photovoltaïque typique ou sa constitution est
détaillée[8].
4- La cellule photovoltaïque
La cellule PV (photopile) est le plus petit élément d’une installation photovoltaïque. Elle
est composée de matériau semi-conducteur et transforme directement l’énergie lumineuse en
énergie électrique. Les cellules photovoltaïques sont constituées :
D’une fine couche semi-conductrice (matériau possède une bande interdite, qui joue le
rôle de la barrière d’énergie que les électrons ne peuvent franchir sans une excitation
extérieure, et dont il est possible de faire varier les propriétésélectroniques) tel que le
silicium, qui est un matériau présentant une conductivité électrique relativement bonne.
D’une couche antireflet permettant une pénétration maximale des rayons solaires.
D’une grille conductrice sur le dessus ou cathode et d’un métal conducteur sur le dessus
ou anode.
Les plus récentes possèdent même une nouvelle combinaison de multicouches
réfléchissants justes au dessus de semi-conducteur, permettant à la lumière de rebondir
plus longtemps dans celui-ci pour amélioré le rendement.
5- Technologie d'une cellule photovoltaïque[9]:
Il existe trois grands types de silicium : mono cristallin, poly cristallin et amorphe
Le silicium cristallin est actuellement l’option la plus populaire pour les cellules
commerciales. Le terme «cristallin » implique que tous les atomes dans le matériau PV actif font
partie d’une structure cristalline simple où il n’ya aucune perturbation dans les arrangements
ordonnés des atomes. Les cellules monocristallines offrent le meilleur rendement (jusqu’à 20 %).
Il est composé de petits grains de silicium cristallin. Les cellules à base de silicium poly
cristallin sont moins efficaces que les cellules à base de silicium monocristallin. Les joints de
grains dans le silicium poly cristallin gênent l’écoulement des électrons et réduisent le rendement
de puissance de la cellule. L’efficacité de conversion PV pour une cellule à base desilicium poly
cristallin modèle commercial s’étend entre 11 et 15%.
Figure (I.8) : Cellule au Silicium Poly cristallin.
8- Cellule au silicium amorphe :
Le silicium est déposé en couche mince sur une plaque de verre ou un autre support souple.
L'organisation irrégulière de ses atomes lui confère en partie une mauvaise semi- conduction. Les
cellules amorphes sont utilisées partout où une solution économique est recherchée ou lorsque
très peu d'électricité est nécessaire, par exemple pour l'alimentation desmontres, des calculatrices,
ou des luminaires de secours. Elles se caractérisent par un fort coefficient d'absorption, ce qui
autorise de très faibles épaisseurs, de l'ordre du micron. Par contre son rendement de conversion
est faible (de 7 à 8%) et les cellules ont tendance à se dégrader plus rapidement sous la lumière.
Le tableau (1.1) présente les avantages et les inconvénients pour les technologies les
plus utilisées d'une cellule photovoltaïque[10].
Type Silicium mono Silicium poly Amorphe
cristallin cristallin
Durée de vie 35 ans 35 ans <10 ans
Les modules peuvent également être connectés en série et en parallèle afin d’augmenter la
tension et l’intensité d’utilisation. Toutefois, il importe de prendre quelques précautions car
l’existence de cellules moins efficaces ou l’occlusion d’une ou plusieurs cellules (dues à de
l’ombrage, de la poussière, etc.) peuvent endommager les cellules de façon permanente.
Silicium purifié Lingot Wafer Cellule Modules Systèmes
Dans un groupement en série figure (1.8a), les cellules sont traversées par le même courant
et la caractéristique résultante du groupement en série est obtenue par l'addition des tensions à
courant donné. La figure (1.8b) montre la caractéristique résultante (Is, Vs) obtenue par
l’associant en série (indice s) de ns cellules identiques (Icc, Vco).
Avec :
Dans un groupement de cellules connectées en parallèle figure (1.9a), les cellules étant
soumises à la même tension, les intensités s'additionnent et la caractéristique résultante est
obtenue par addition de courants à tension donnée. La figure (1.9b) montre la caractéristique
résultante (Ipcc, Vpco) obtenue en associant en parallèle (indice p) de np cellules identiques
(Icc,Vco).
Avec :
Ipcc= npIcc: le courant de court-
circuit. Vpco=Vco: la tension de
circuit ouvert
Figure (I.14a) : Association des modules en parallèle.
Dans les conditions données, c'est au point de puissance maximale que l'on exploite au
mieux la puissance crête installée. C’est pourquoi ce point est souvent qualifié de point de
puissance optimale, terme traduisant mieux le caractérisé relatif aux conditions d'éclairement et
de température de la puissance fournie, l’utilisation du générateur étant le plus souvent
considérée comme optimal en ce point. Ce point est alors noté (Vopt,Iopt).
Le point fonctionnement (Vp, Ip) du générateur est défini par l'intersection de sa
caractéristique électrique avec celle de la charge. Seule une charge dont la caractéristique passe
par le point (Vopt, Iopt) permet d'en extraire la puissance optimale disponible dans conditions
considérées et l'impédance statique optimale de charge vaut alors
Ropt= Vm/Im = Vopt/Iopt.
Etant donné que ce point dépend totalement des conditions telles que l'éclairement G et la
température, il en est de même de l'impédance de charge optimal.
L'utilisation optimale du générateur consiste alors à ce que sa charge conserve à chaque
instant les valeurs optimales Ropt lorsque les conditions varient : il y a donc lieu d'effectuer en
permanence l'adaptation d'impédance nécessaire.
12-5- L’intérêt des panneaux mobiles par rapport aux panneaux fixes
[7] « http://www.meteolafleche.com/rayonnement.html ».
[8] « https://www.doc-etudiant.fr/Sciences/Physique/L-effet-photovoltaique.html ».
[9] « http://www.ecosources.info/dossiers/Types_de_cellules_photovoltaiques ».
[10] « http://tpe-energie-solaire.e-monsite.com/pages/science-et-technique/l-energie-
photovoltaique/avantages-et- inconvenients-du-photovoltaique.html ».
[11] Mr Boughoufala Mohamed, « Conception et réalisation d’un systeme de Suiveur
Solaire pour des systèmesphotovoltaïques » Université Mohemed Boudiaf Oran, 2011.
[12] Mr BOUAYED Abderrahmane, « COMMANDE A DEUX AXES D’UN
PANNEAU PHOTOVOLTAIQUE » Université Abou Bekr Belkaid Tlemcen, 2014.
[13] http://tpe-energie-solaire.e-monsite.com/pages/science-et-technique/l-energie-
photovoltaique/avantages-et-inconvenients-du-photovoltaique.html.