Vous êtes sur la page 1sur 28

CHAPITRE I

GÉNÉRALITÉ SUR LE SYSTEME PHOTOVOLTAIQUE


Chapitre I Généralité sur le système photovoltaïque

CHAPITRE I : GÉNÉRALITÉ SUR LE SYSETME


PHOTOVOLTAIQUE

1- Introduction

Le soleil est une sphère gazeuse composée presque totalement d’hydrogène. Toute l’énergie
provient de réactions thermonucléaires qui s’y produisent.La terre étant à une distance de 150.106 km du
Soleil, elle reçoit une énergie de 1.8x1017W. La valeur du flux de rayonnement solaire E reçu par une
surface perpendiculaire aux rayons solaires placée à la limite supérieure de l’atmosphère terrestre (soit à
environ 80km d’altitude) varie au cours de l’année avec la distance terre-soleil, sa valeur moyenne E0
est appelée la constante solaire, elle vaut E0= 1367 W/m². En première approximation, on peut calculer
la valeur du flux de rayonnement solaire E en fonction du numéro du jour de l’année j par la relation
suivante[1]:

Ε=E 0 ¿ (I-1)

physique appelé effet photoélectrique qui consiste à produire un courant lorsque la surface de cette
cellule L'énergie solaire photovoltaïque provient de la conversion directe d'une partie du
rayonnement solaire en énergie électrique. Cette conversion d'énergie se fait à travers ce qu'on
appelle une cellule photoélectrique, basée sur un phénomène est exposée à la lumière.

Dans ce chapitre, nous expliquons en détail les éléments liés à cette ressource et sa conversion en
énergie électrique.
Chapitre I Généralité sur le système photovoltaïque

1-L’énergie solaire

Le rayonnement solaire constitue la ressource énergétique la plus abondante sur


terre.La quantité d’énergie libérée par le soleil et captée par la planète terre pendant une
heure pourrait suffire à couvrir les besoins énergétiques mondiaux pendant un an. Le soleil
décharge continuellement une énorme quantité d'énergie radiante dans le système solaire,
la terreintercepte une toute petite partie de l’énergie solaire rayonnée dans l’espace. Une
moyenne de 1367 Watts atteint chaque mètre carré du bord externe de l'atmosphère
terrestre pour une distance moyenne terre-soleil de 150 Millions de km, c’est ce que l’on
appelle la constante solaire qui est égale à 1367W/m². La partie d'énergie reçue sur la
surface de la terre dépend de l'épaisseur de l’atmosphère à traverser. Celle-ci est
caractérisée par le nombre de masse d'air (AM). Le rayonnement qui atteint le niveau de la
mer à midi dans un ciel clair est de 1000 W/m2 et est décrit en tant que rayonnement de la
masse d'air "1" (ou AM1). Lorsque le soleil se déplace plus bas dans le ciel, la lumière
traverse une plus grande épaisseur d'air, et perdant plus d'énergie. Puisque le soleil n'est
au zénith que durant peu de temps, la masse d'air estdonc plus grande en permanence
et l'énergie disponible est donc inférieure à 1000 W/m [2].

2-Mouvements de la terre aurour dusoleil :

La trajectoire de la terre autour du Soleil est une ellipse dont le soleil est l’un des foyers. Le
plan de cette ellipse est appelé l’écliptique, l’excentricité de cette ellipse est faible ce qui fait
que la distance Terre-Soleil ne varie que de ±1.7% par rapport à la distance moyenne. La terre
tourne également sur elle-même autour d’un axe appelé l’axe des pôles. Le plan
perpendiculaire à l’axe des pôles et passant par le centre de la terre est appelé l’équateur.
L’axe des pôles n’est pas perpendiculaire à l’écliptique, l’équateur et l’écliptique font entre
eux un angle appelé inclinaison et qui vaut 23°27’.

Figure (I-1) : Mouvement de la terre autour du Soleil.


Chapitre I Généralité sur le système photovoltaïque

On appelle déclinaison δ l’angle formé par la direction du soleil avec le plan équatorial, elle varie au
cours de l’année entre -23.45° et +23.45°. Elle est nulle aux équinoxes (21 mars et 21 septembre),
maximale au solstice d’été (21 juin) et minimale au solstice d’hiver (2décembre). La valeur de la
déclinaison peut être calculée par la relation :
δ =23.45 sin ¿ (1-2)
Le repérage du Soleil s’effectue par l’intermédiaire de deux angles :

 L’azimut-a- : c’est l’angle que fait la direction de la projection du soleil sur le plan
horizontal avec la direction sud, cet angle étant orienté positivement vers l’ouest figure (I-1).
 La hauteur -h- du soleil : c’est l’angle que fait la direction du soleil avec sa projection sur
un plan horizontal figure (I-1).

Figure (I-2) : Repérage de la position du Soleil.


Ces deux angles sont fonction de :

- La latitude φ du lieu.

- La date j (numéro du jour de l’année).

- L’heure solaire TS dans la journée.


Chapitre I Généralité sur le système photovoltaïque

La latitude φ permet de repérer la distance angulaire d'un point quelconque à l'équateur,


elle est comptée positivement de 0 à + 90° vers le nord et négativement de 0 à - 90° vers le sud.
On définit le jour comme le temps mis par la terre pour effectuer un tour sur elle-même (le jour
est divisé en 24 h) et on a défini l’heure solaire en fixant TSV =12 h lorsque la hauteur du soleil
est maximale (le Soleil est à son zénith). La latitude et la date j servent à déterminer la
trajectoire du Soleil dans le ciel et l’heure TSV donne la position instantanée sur cette
trajectoire On définit également :

L’angle horaire ω par ω=15 ° ¿ ) (Degré) (I-3)

λ
Avec : TSV =TU + +∆ t
15
Et L’équation du temps :

360 360
∆ t=9.9sin [2( ¿ j+100)]−7 .7 j −2¿
365 365

La hauteur h du Soleil par : sin h=¿ sin φ sin δ+¿ cos φ cos ω ¿ ¿ (I-4)

cos δ sin ω
Et l’azimut par la relation :sin α =¿ ¿ (I-5)
cos h

2-1- Estimation du rayonnement solaire[3]:

Le facteur de trouble atmosphérique de Linke (TL) peut être adopté pour estimer le
rayonnement solaire dans le Sahara de l'Algérie à cause de la faible concentration des nuages
dans ces zones, on peut obtenir ce facteur à partir de la formule empirique développée par
Capderou en 1987 dans l'Atlas Solaire de l'Algérie dans le cas d’un ciel clair.
2-2- Estimation du rayonnement par le modèle de Capderou :

L’atténuation du rayonnement commence à son entrée dans l’atmosphère terrestre, ce


dernier est composé d’un mélange d’air sec et propre (gaz), de la vapeur d’eau et des aérosols.
Pour calculer le rayonnement solaire direct incident sur un plan quelconque au niveau du sol, on
utilise l’équation suivante:
−TLmA
ID=I0 S0 cos θ exp (¿ )¿ ( I .6 )
9.4 +0.9 mA
Chapitre I Généralité sur le système photovoltaïque
Chapitre I Généralité sur le système photovoltaïque

La distance terre-soleil ε0 varie peu au cours de l’année plus au moins 1.65%. Elle est la
plus faible vers le début de janvier et la plus longue le début juillet.

360
ε0=1+0.034 cos ( ¿ (n−2))¿ ( I .7 )
365

La valeur du flux de rayonnement solaire reçu par une surface perpendiculaire aux rayons
solaires placée à la limite supérieure de l’atmosphère terrestre varie au cours de l’année avec la
distance terre-soleil, sa valeur moyenne I0 est appelée la constante solaire. Dans notre cas
I0= 1367 W/m².

Figure(1-3): mode de poursuite solaire d’un CCP


Le cosinus d’angle d’incidence est variable en fonction du mode de poursuite solaire, pour
une poursuite totale du soleil là on a un réglage continu :

θ=0 ⇒ cos θ=1 (I.8)

D’après Capderou [4]:

Dans le cas d’un suivi solaire suivant l’axe de la terre avec une inclinaison égale à la
latitude du lieu (Est-Ouest polaire):
cos θ=cos δ (I.9)
Chapitre I Généralité sur le système photovoltaïque

Dans le cas d’un suivi solaire suivant l’axe Est-Ouest horizontal, le tube récepteur du
concentrateur est parallèle à l’axe Nord-Sud:

cos θ=√ ¿ ¿ ¿ (I.10)

Dans le cas d’un suivi solaire suivant l’axe Nord-Sud horizontal, le tube récepteur du
concentrateur est parallèle à l’axe Est-Ouest:

cos θ=√ 1−cos 2 δ sin2 ω OU cos θ=√ sin2 δ+cos 2 δ cos2 ω (I.11)
Dans le cas d’un plan fixé quelconque le cosinus d’angle d’incidence est défini par
Capderou comme suit :

cos θ= A sin m+ B cos ω+C (I.12)

Avec
A=cos δ sin fi cos( 90−β )
B=cos δ [ cos fi cos(90−β )sin φ+ sin(90−β) cos φ ]
C=sin δ [ −cos fi cos (90−β)cos φ+ sin(90−β) sin φ ]

mA est la masse d’air atmosphérique (masse d’air optique) qui représente la masse
d’atmosphère traversée par le rayonnement direct pour atteindre le sol, elle dépend de la pression
locale (P) et de l’évolution de la hauteur du soleil (hs), la valeur de mA est donnée par [5] comme
suite :

P
mA¿ [ sin ( h s )+ 0.15 ( h s+ 3.885 )−1.253 ]−1 (I.13)
101325

Avec :

P=101325 exp (−0.0001184 Z) (I.14)


h s=cos φ cos δ cos ω+ sinφ sin δ (I.15)

Le facteur de trouble de Linke (TL) est décomposé par Capderou en trois facteurs de
troubles auxiliaires T0 ,T1 et T2:
Chapitre I Généralité sur le système photovoltaïque

 T0 : est le trouble dû à l’absorption gazeuse tant par les constituants fixes de l’atmosphère
que par l’ozone et surtout par la vapeur d’eau. Une modélisation de ce facteur en fonction
des seules paramètres géo-astronomiques a permis à Capderou de proposer l’expression
suivante :

T O=2.4−0.9 sin φ+0.1 A h(2+sin φ)−0.2 Z−(1.22+ 0.14 A he)(1−sin h) (I.16)

 T1 : est le trouble dû à l’absorption par les gaz de l’atmosphère (O2, CO2 et O3) et à la

diffusion moléculaire de Rayleigh donné par l’approche :


z
T1¿ ( 0.89 ) (I.17)

 T2 : est le trouble dû à la diffusion par les aérosols couplée à une légère absorption, qui
dépend à la fois de la nature, des dimensions et de la quantité des aérosols:
Z
T2¿ ( 0.9+0.4 A he ) ( 0.63 ) (I.18)

Pour mettre en évidence la variation saisonnière, Capderou a créé la fonction Ahe

(L’alternance hiver-été) avec :

𝐴ℎ𝑒 ¿ sin ( 360


365
( n−121 ) ) (I.19)

Pour un plan horizontal, le rayonnement solaire direct incident égal à :


I dh=I O s Osin h s exp(−T Lm A δ Ra) (I.20)

2-3- Estimation du rayonnement diffus:

Pour calculer le rayonnement diffus, Capderou a utilisé le facteur de trouble diffusif TLf .

Dans le cas d’un plan horizontal le rayonnement diffus égal à (Capderou, 1987):
I f h=I O s O exp ¿ (I.21)
Avec
𝑎 = 1.1

b=l o g T L f −2.8+1.02 ( 1−sin h s )2

T L f ¿ T 1+T 2
Chapitre I Généralité sur le système photovoltaïque

La composante diffuse reçue sur un plan incliné se décompose en deux composantes, le


diffus de ciel et le diffus de sol :

 Le diffus de ciel : Il se compose de trois paries

1+sin β
I f c i e l=δ d cos θ+¿ δ i δ hcos β ¿ (I.22)
2

1- Composante directe, elle provient du voisinage du soleil dans un cône de demi-angle


au sommet entre 3° et 15° qui peut être considérée qu’elle provient exactement du
soleil :
δ d=I O s O exp ¿) (I.23)
Avec

a d =3.1−0.4 b d (I.23 a)

b d =lo g T L f −2 .8+ 0 .5 log(sin h s ) (I.23


b) 2- Composante isotrope, elle corresponde à un ciel de luminance uniforme :
δ i=I f h−δ d sin h s (I.24)
3- Composante du cercle de l’horizon provient d’une bande d’horizon d’une hauteur de
6°, elle semble associée à une accumulation d’aérosols dans les basses couches
atmosphériques :

−0.02a h I dh
δ h= exp ( sin h s ) (I.25)
sin h s ( a h2 a h b h+1.8 )

Avec

a h=l o g T L f −3 . 1−lo g (sin h s) (I.25 a)

b h=exp( 0.2+ 1.75 log(sin h s)) (I.25 b)


Chapitre I Généralité sur le système photovoltaïque

 Le diffus du sol :

L’albédo du sol caractérise la réflexion de la lumière incidente, pour un plan quelconque :

1−sin β
I fsol=b ( I d + I f ) (I.26)
2
2-Le rayonnement solaire :

Le soleil émet un rayonnement électromagnétique compris dans une bande de longueur


d’onde variant de 0,22 µm à 10 µm. La figure (I-1) représente la variation de la répartition
spectrale énergétique[6].

L’énergie associée à ce rayonnement solaire se décompose approximativement a :

 9% dans la bande des ultraviolets (<0,4 µm),

 47% dans la bande visible (0,4 à 0,8 µm),

 44% dans la bande des infrarouges (>0,8 µm).

L’atmosphère terrestre reçoit ce rayonnement à une puissance moyenne de 1,37 kilowatt au mètre
carré (kW/m2), a plus ou moins 3 %, selon que la terre s’éloigne ou se rapproche du soleil dans sa
rotation autour de celui-ci.

Figure (I.4) : Analyse spectrale du rayonnement solaire.


Il y a quatre types de rayonnement[7]:

3-1- Rayonnement direct

Le rayonnement direct est le rayonnement solaire atteignant directement la surface terrestre


depuis le soleil. Il dépend de l’épaisseur de l’atmosphère que la radiation solaire doit traverser et
de l’inclination des rayons par rapport au sol.
Le pyrhéliomètre est l’instrument qui permet de mesurer l’intensité du rayonnement direct. Il doit
être muni d’un dispositif chargé de l’orienter en permanence vers le soleil.
3-2- Rayonnement diffus

Rayonnement provenant de toute la voûte céleste. Ce rayonnement est dû à l’absorption et à la


diffusion d’une partie du rayonnement solaire par l’atmosphère et à sa réflexion par les nuages. Il
peut être mesuré par un pyranomètre avec écran masquant le soleil.
3-3- Rayonnement solaire réfléchi

Le rayonnement qui est réfléchi par le sol ou par des objets se trouvant à sa surface. Cet
albédo peut être important lorsque le sol est particulièrement réfléchissant (eau, neige).
3-4- Rayonnement global

La somme de tous les rayonnements reçus, y compris le rayonnement réfléchi par le sol et les
objets qui se trouvent à sa surface. Il est mesuré par un pyranomètre ou un solarimètre sans écran.
À noter que certains capteurs solaires concentrent le rayonnement solaire afin
d’augmenter le rendement du capteur par rapport à une surface donnée. Ces capteurs à
concentration ne peuvent utiliser que le rayonnement direct provenant du soleil. Dans les endroits
avec une forte proportion d’ensoleillement diffus, ces capteurs ne peuvent pas fonctionner
efficacement car l’ensoleillement diffus ne peut être concentré en un point.

Figure (I.5) : Le déférent type du rayonnement solaire.


3-L’effet photovoltaïque

Une cellule photovoltaïque est basée sur le phénomène physique appelé effet photovoltaïque qui
consiste à établir une force électromotrice lorsque la surface de cette cellule est exposée a la
lumière. La figure (1.1) illustre une cellule photovoltaïque typique ou sa constitution est
détaillée[8].

Figure (I.6) : Description d’une cellule photovoltaïque.

4- La cellule photovoltaïque

La cellule PV (photopile) est le plus petit élément d’une installation photovoltaïque. Elle
est composée de matériau semi-conducteur et transforme directement l’énergie lumineuse en
énergie électrique. Les cellules photovoltaïques sont constituées :
 D’une fine couche semi-conductrice (matériau possède une bande interdite, qui joue le
rôle de la barrière d’énergie que les électrons ne peuvent franchir sans une excitation
extérieure, et dont il est possible de faire varier les propriétésélectroniques) tel que le
silicium, qui est un matériau présentant une conductivité électrique relativement bonne.
 D’une couche antireflet permettant une pénétration maximale des rayons solaires.

 D’une grille conductrice sur le dessus ou cathode et d’un métal conducteur sur le dessus
ou anode.
 Les plus récentes possèdent même une nouvelle combinaison de multicouches
réfléchissants justes au dessus de semi-conducteur, permettant à la lumière de rebondir
plus longtemps dans celui-ci pour amélioré le rendement.
5- Technologie d'une cellule photovoltaïque[9]:

Il existe trois grands types de silicium : mono cristallin, poly cristallin et amorphe

6- Cellules au silicium monocristallin :

Le silicium cristallin est actuellement l’option la plus populaire pour les cellules
commerciales. Le terme «cristallin » implique que tous les atomes dans le matériau PV actif font
partie d’une structure cristalline simple où il n’ya aucune perturbation dans les arrangements
ordonnés des atomes. Les cellules monocristallines offrent le meilleur rendement (jusqu’à 20 %).

Figure (I.7) : Cellule au Silicium Monocristallin.

7- Cellule au silicium poly-cristallin :

Il est composé de petits grains de silicium cristallin. Les cellules à base de silicium poly
cristallin sont moins efficaces que les cellules à base de silicium monocristallin. Les joints de
grains dans le silicium poly cristallin gênent l’écoulement des électrons et réduisent le rendement
de puissance de la cellule. L’efficacité de conversion PV pour une cellule à base desilicium poly
cristallin modèle commercial s’étend entre 11 et 15%.
Figure (I.8) : Cellule au Silicium Poly cristallin.
8- Cellule au silicium amorphe :

Le silicium est déposé en couche mince sur une plaque de verre ou un autre support souple.
L'organisation irrégulière de ses atomes lui confère en partie une mauvaise semi- conduction. Les
cellules amorphes sont utilisées partout où une solution économique est recherchée ou lorsque
très peu d'électricité est nécessaire, par exemple pour l'alimentation desmontres, des calculatrices,
ou des luminaires de secours. Elles se caractérisent par un fort coefficient d'absorption, ce qui
autorise de très faibles épaisseurs, de l'ordre du micron. Par contre son rendement de conversion
est faible (de 7 à 8%) et les cellules ont tendance à se dégrader plus rapidement sous la lumière.

Figure (I.9) : Cellule au Silicium amorphe

9- Avantage et inconvénient des cellules photovoltaïques

Le tableau (1.1) présente les avantages et les inconvénients pour les technologies les
plus utilisées d'une cellule photovoltaïque[10].
Type Silicium mono Silicium poly Amorphe
cristallin cristallin
Durée de vie 35 ans 35 ans <10 ans

Avantage • Bon rendement • Bon rendement • Souplesse.


en soleil direct. en soleil direct Prix moins
(moins que le élevé que le
monocristallin cristallin
mais plus que • Bon rendement
l’amorphe). en diffus.
Inconvénient Mauvais • Mauvais • Mauvais
rendement en rendement en rendement
soleil diffus soleil diffus en pleine
(temps (temps soleil.
nuageux…). nuageux…).
• Prix élevé. • Prix élevé.

Tableau (I.10): Avantage et inconvénient des cellules photovoltaïques.

10- Les panneaux solaires photovoltaïques

Afin d’augmenter la tension d’utilisation, les cellules PV sont connectées en série. La


tension nominale du module est habituellement adaptée à la charge, les modules ont
généralement 36 cellules. De plus, la fragilité des cellules au bris et à la corrosion exige une
protection envers leur environnement et celles-ci sont généralement encapsulées sous verre ou
sous composé plastique. Le tout est appelé un module photovoltaïque.

Les modules peuvent également être connectés en série et en parallèle afin d’augmenter la
tension et l’intensité d’utilisation. Toutefois, il importe de prendre quelques précautions car
l’existence de cellules moins efficaces ou l’occlusion d’une ou plusieurs cellules (dues à de
l’ombrage, de la poussière, etc.) peuvent endommager les cellules de façon permanente.
Silicium purifié Lingot Wafer Cellule Modules Systèmes

Figure (I.11) : Evolution de constructions des systèmes de production PV.

11- Regroupement des cellules[11]:

12-1- Regroupement en série

Dans un groupement en série figure (1.8a), les cellules sont traversées par le même courant
et la caractéristique résultante du groupement en série est obtenue par l'addition des tensions à
courant donné. La figure (1.8b) montre la caractéristique résultante (Is, Vs) obtenue par
l’associant en série (indice s) de ns cellules identiques (Icc, Vco).
Avec :

Iscc=Icc: le courant de court-circuit.

Vsco=nsVco: la tension de circuit ouvert.


Figure (I.12a) : Association des modules en série.

Figure (I.13b) : Caractéristique résultante d'un groupement en série de ns cellules identiques.

12-2- Regroupement en parallèle

Dans un groupement de cellules connectées en parallèle figure (1.9a), les cellules étant
soumises à la même tension, les intensités s'additionnent et la caractéristique résultante est
obtenue par addition de courants à tension donnée. La figure (1.9b) montre la caractéristique
résultante (Ipcc, Vpco) obtenue en associant en parallèle (indice p) de np cellules identiques
(Icc,Vco).

Avec :
Ipcc= npIcc: le courant de court-
circuit. Vpco=Vco: la tension de
circuit ouvert
Figure (I.14a) : Association des modules en parallèle.

Figure (I.15b) : Caractéristique résultante d'un regroupement en parallèle de np cellules identiques.*

12-3- Zones de fonctionnement du module solaire

La caractéristique fondamentale du générateur photovoltaïque donnée pour unéclairement


et une température donnée, n’impose ni le courant ni la tension de fonctionnement; seule la
courbe I (V) est fixée. C’est la valeur de la charge aux bornes du générateur qui va déterminer le
point de fonctionnement du système photovoltaïque. La figure (1.12) représente trois zones
essentielles :
- La zone (I) : où le courant reste constant quelle que soit la tension, pour cette région, le
générateur photovoltaïque fonctionne comme un générateur de courant.
- La zone (II) : correspondant au coude de la caractéristique, la région intermédiaire entre les
deux zones, représente la région préférée pour le fonctionnement du générateur, où le point
optimal (caractérisé par une puissance maximale) peut être déterminé.
- La zone (III) : qui se distingue par une variation de courant correspondant à une tension
presque constante, dans ce cas le générateur est assimilable à un générateur de tension.

Figure (I.16) : Les différentes zones de la caractéristique I (V), T=25°C.

12-4- Fonctionnement optimal du module photovoltaïque

Dans les conditions données, c'est au point de puissance maximale que l'on exploite au
mieux la puissance crête installée. C’est pourquoi ce point est souvent qualifié de point de
puissance optimale, terme traduisant mieux le caractérisé relatif aux conditions d'éclairement et
de température de la puissance fournie, l’utilisation du générateur étant le plus souvent
considérée comme optimal en ce point. Ce point est alors noté (Vopt,Iopt).
Le point fonctionnement (Vp, Ip) du générateur est défini par l'intersection de sa
caractéristique électrique avec celle de la charge. Seule une charge dont la caractéristique passe
par le point (Vopt, Iopt) permet d'en extraire la puissance optimale disponible dans conditions
considérées et l'impédance statique optimale de charge vaut alors
Ropt= Vm/Im = Vopt/Iopt.
Etant donné que ce point dépend totalement des conditions telles que l'éclairement G et la
température, il en est de même de l'impédance de charge optimal.
L'utilisation optimale du générateur consiste alors à ce que sa charge conserve à chaque
instant les valeurs optimales Ropt lorsque les conditions varient : il y a donc lieu d'effectuer en
permanence l'adaptation d'impédance nécessaire.

12-5- L’intérêt des panneaux mobiles par rapport aux panneaux fixes

Au cours de la journée, le soleil se déplace continuellement, alors qu’un panneau


photovoltaïque est fixe dans sa position perdant ainsi une considérable quantité d’énergie, qui
pourrait être disponible. Dans une installation fixe, l’énergie rendue par les modules PV est
maximale seulement à midi comme indiqué sur la figure (1.13) Pour cela si les modules PV sont
toujours orientés vers le soleil, c’est comme s’il y avait constamment la condition correspondante
à midi, la puissance générée est toujours celle maximale.
Les panneaux photovoltaïques placés sur des suiveurs de soleil ont un rendement
énergétique qui augmente de manière appréciable par rapport aux installations fixes.
Au cours d’une journée complètement ensoleillée, un système fixe de 1 kW bienorienté,
produit 5,5 kWh d’énergie, alors que le même système avec suiveur, dans les mêmes conditions
d’ensoleillement, produit 11 kWh d’énergie[12].

Figure (I.17) : Diagramme de comparaison entre la production avec suiveur et la


production avec système.
12- Avantages et inconvénients de l'énergie photovoltaïque

Malgré les avantages qu'elle présente, l'énergie photovoltaïque présente certains


inconvénients qui peuvent être résumés comme suit[13] :

Les avantages les inconvénients

- Le photovoltaïque est une technologie - Les panneaux solaires coûtent


sûre et sans risque. En général, les excessivement cher, du fait de la
panneaux PV sont garantis 25 ans. haute technicité qu'ils requièrent.
- une haute fiabilité. - Le photovoltaïque souffre d'une
"pénurie" de silicium :
- Ce système produit de l'électricité sur
l'accroissement de la demande
place
ayant été sous-estimé, la production
; il peut donc être installé là où on en
de cet élément chimique n'arrive pas à
a besoin, sans être raccordé à un
couvrir la demande actuelle des
quelconque réseau.
industries électroniques et solaires.
- Il s’agit d’une source d’énergie
électrique totalement silencieuse ce
qui n’est pas le

cas des installations éoliennes.

Tableau (I.18): Avantage et inconvénient de l’énergie photovoltaïques.


Conclusion

L’énergie solaire photovoltaïque est une énergie renouvelable qui provient de la


conversion de la lumière du soleil en électricité au sein des matériaux bien particuliers tels
que les semi-conducteurs (le silicium, le Germanium, l’Arséniure des Galium,…). Afin de la
rendre réalisable physiquement, elle nécessite un équipement complémentaire dit Système
photovoltaïque, contenant les composants d’amélioration nécessaires qui rendent l’électricité
produite consommable (régulation, conversion CC/AC…).
Dans ce chapitre on a présentés des notions générales sur le système photovoltaïque,
synthèse d'assemblage des panneaux et une spécification des différentes zones de fonctionnement
et les avantages et inconvénients de l’énergie photovoltaïque.
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

[1] Alain Ricaud, 2011.Gisement solaire et transferts énergétiques, Université de CERGY-


PONTOISE,
[2] M. Slama Fateh, « Modélisation d’un système multi générateurs photovoltaïques
interconnectés au réseau électrique ».Projet de fin d'étude, Université Ferhat Abbas - Setif-
2011.
[3] Yaiche.M.R, Bouhanik.A, Bekkouche.S.M.A, Malek.A, Benouaz. T, 2014. Revised
solarmaps of Algeria based on sunshine duration. Energy Conversion and Management
82, 114–123.
[4] Capdrou. M, 1987. Atlas Solaire de l’Algérie, Modèles Théoriques et
Expérimentaux,Volume1, Tome 2 ; Office des Publications Universitaires,
Algérie.
[5] Trabelsi.A, Masmoudi.M, 2011. An investigation of atmospheric turbidity
over KerkennahIsland in Tunisia. Atmospheric Research 101, 22–30.
[6] « http://planet-terre.ens-lyon.fr/article/bilan-radiatif-terre2.xml

[7] « http://www.meteolafleche.com/rayonnement.html ».

[8] « https://www.doc-etudiant.fr/Sciences/Physique/L-effet-photovoltaique.html ».

[9] « http://www.ecosources.info/dossiers/Types_de_cellules_photovoltaiques ».

[10] « http://tpe-energie-solaire.e-monsite.com/pages/science-et-technique/l-energie-
photovoltaique/avantages-et- inconvenients-du-photovoltaique.html ».
[11] Mr Boughoufala Mohamed, « Conception et réalisation d’un systeme de Suiveur
Solaire pour des systèmesphotovoltaïques » Université Mohemed Boudiaf Oran, 2011.
[12] Mr BOUAYED Abderrahmane, « COMMANDE A DEUX AXES D’UN
PANNEAU PHOTOVOLTAIQUE » Université Abou Bekr Belkaid Tlemcen, 2014.
[13] http://tpe-energie-solaire.e-monsite.com/pages/science-et-technique/l-energie-
photovoltaique/avantages-et-inconvenients-du-photovoltaique.html.

Vous aimerez peut-être aussi