Exercices de Mathématiques

Suites définies par récurrence (I)

Énoncés

Énoncés des exercices

Exercice 1 [ Indication ] [ Correction ]

Soit une suite (un ) telle que, pour tout n ≥ 2, (n + 1)2 un+1 − (n − 1)2 un + n = 0 (E).
1. Montrer qu’il existe un réel k tel que si on pose vn = un − k alors pour tout n ≥ 2 :
(n + 1)2 vn+1 − (n − 1)2 vn = 0.
2. En déduire l’expression de vn puis celle de un .
3. Que se passe-t-il si la relation (E) est vraie pour n = 1 ?

Exercice 2 [ Indication ] [ Correction ]

Etudier les suites (un ) et (vn ) définies par la donnée du couple (u0 > 0, v0 > 0) et par les
u2n vn2
relations de récurrence un+1 = et vn+1 = .
un + v n un + v n

Exercice 3 [ Indication ] [ Correction ]

1
Etudier la suite (un ) définie par la relation un+1 = 1 − .
un

Exercice 4 [ Indication ] [ Correction ]

√
Etudier la suite (un ) définie par la relation un+1 = 2un + 35.

Exercice 5 [ Indication ] [ Correction ]

√
Etudier la suite (un ) définie par la relation un+1 = 12 − un .

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Indications, résultats

Indications ou résultats

Indication pour l’exercice 1 [ Retour à l’énoncé ]

1
1. Il faut poser vn = un + .
4
4v2 1 1
2. Pour n ≥ 2, vn = 2 2
et un = − + vn . On a lim vn = 0 et lim un = − .
n (n − 1) 4 n→+∞ n→+∞ 4
1
3. Pour tout n ≥ 2 on a alors un = − .
4

Indication pour l’exercice 2 [ Retour à l’énoncé ]

v0
La suite de terme général dn = vn − un est constante. Posons λ = v0 − u0 et µ = .
u0
u0
– Si u0 = v0 , alors un = vn = n pour tout n. La limite commune est 0.
2
n
– Si 0 < v0 < u0 , alors lim µ2 = 0 donc lim un = −λ > 0 et lim vn = 0.
n→+∞ n→+∞ n→+∞
2n
– Si 0 < u0 < v0 , alors lim µ = +∞ donc lim un = 0 et lim vn = λ > 0.
n→+∞ n→+∞ n→+∞

Indication pour l’exercice 3 [ Retour à l’énoncé ]

Il suffit de calculer u3 pour comprendre...

Indication pour l’exercice 4 [ Retour à l’énoncé ]

La seule limite finie possible est ` = 7.
Comparer |un+1 − 7| et |un − 7|. En déduire lim un = 7.
n→+∞

Indication pour l’exercice 5 [ Retour à l’énoncé ]

La suite u est définie si −132 ≤ u0 ≤ 12.
La seule limite finie possible de la suite u est ` = 3.
Comparer |un+1 − 3| et 31 |un − 3|. En déduire lim un = 3.
n→+∞

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Corrigés

Corrigés des exercices

Corrigé de l’exercice 1 [ Retour à l’énoncé ]

1. Si on pose vn = un − k alors :

(n + 1)2 vn+1 −(n − 1)2 vn = (n + 1)2 (un+1 − k) − (n − 1)2 (un − k)

= (n + 1)2 un+1 − (n − 1)2 un − k((n + 1)2 − (n − 1)2 )
= −n(1 + 4k)

1
Il faut donc poser vn = un + pour avoir : ∀n ≥ 2, (n + 1)2 vn+1 − (n − 1)2 vn = 0.
4
(n − 1)2
2. Pour tout n ≥ 2, on a : vn+1 = vn . On en déduit, pour n ≥ 3 :
(n + 1)2
n−1 n−2 n
Y(k − 1)2 Y
2
Y 1 4v2
vn = 2
v2 = v2 k 2
= 2
k=2
(k + 1) k=1 k=3
k n (n − 1)2

Cette expression de vn est encore valable si n = 2.

1 1 4 1
On en déduit : ∀n ≥ 2, un = − + vn = − + 2 2
(u2 + ).
4 4 n (n − 1) 4
1
On constate que lim vn = 0 et lim un = − .
n→+∞ n→+∞ 4
3. Si la relation (E) est vraie pour n = 1, alors v2 = 0, puis vn = 0 pour tout n ≥ 2.
1
Il en découle que pour tout n ≥ 2 on a un = − .
4

Corrigé de l’exercice 2 [ Retour à l’énoncé ]

On voit que les deux suites sont parfaitement définies et à termes strictement positifs.
vn2 − u2n
Pour tout entier n, on a : vn+1 − un+1 = = vn − un .
un + v n
Autrement dit la suite de terme général dn = vn − un est constante.
On peut donc écrire, pour tout n ≥ 0 : vn = un + v0 − u0 .
 2  2n
vn+1 vn vn v0
D’autre part : ∀n ∈ IN, = . Ainsi : ∀n ∈ IN, = .
un+1 un un u0
v0
Posons λ = v0 − u0 et µ = .
u0
u0 u0
– On constate que si u0 = v0 , alors u1 = v1 = et plus généralement un = vn = n pour tout
2 2
n. Les deux suites (un ) et (vn ) sont alors convergentes vers 0

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– On suppose donc u0 6= v0 , c’est-à-dire λ 6= 0 et µ 6= 1.

n λ
Pour tout entier n, on a : vn = un µ2 = un + λ, donc un = 2n
.
µ −1
 Supposons 0 < µ < 1, c’est-à-dire 0 < v0 < u0 .
n
Alors lim µ2 = 0 donc lim un = −λ > 0 donc lim vn = 0.
n→+∞ n→+∞ n→+∞

 Supposons 1 < µ, c’est-à-dire 0 < u0 < v0 .

n
Alors lim µ2 = +∞ donc lim un = 0 donc lim vn = λ > 0.
n→+∞ n→+∞ n→+∞

Corrigé de l’exercice 3 [ Retour à l’énoncé ]

u1 est défini si u0 6= 0, et u2 soit défini si u1 6= 0, donc si u0 6= 1.
1 1 1 1
On a alors u2 = 1 − =1− = , puis u3 = 1 − = 1 − (1 − u0 ) = u0 .
u1 1 − 1/u0 1 − u0 u2
L’égalité u3 = u0 implique que la suite u est périodique de période 3 :
Voici une illustration graphique de la suite u, quand u0 = −2 (on a u1 = 23 et u2 = 13 ).

Corrigé de l’exercice 4 [ Retour à l’énoncé ]

La suite u est définie ⇔ u0 ≥ − 352
. On a alors : ∀n ≥ 1, un ≥ 0.
√
L’équation ` = 2` + 35 équivaut à `2 − 2` − 35 = 0 et ` ≥ 0.
Or `2 − 2` − 35 = (` − 7)(` + 5).
La seule limite finie possible de la suite u est donc ` = 7.
Pour tout entier naturel n, on a :
√ √ 2(un − 7)
un+1 − 7 = 2un + 35 − 2 · 7 + 35 = √
2un + 35 + 7
On en déduit |un+1 − 7| ≤ 27 |un − 7|.
2 n


Une récurrence évidente donne alors : ∀n ≥ 0, |un − 7| ≤ 7
|u0 − 7|.
Il en découle lim |un − 7| = 0 c’est-à-dire lim un = 7.
n→+∞ n→+∞

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Corrigé de l’exercice 5 [ Retour à l’énoncé ]

√
La suite u est définie par un+1 = f (un ), où f (x) = 12 − x.
L’application f réalise une bijection décroissante de ] − ∞, 12] sur [0, +∞[.
Pour que u1 soit défini, il est nécessaire que u0 ≤ 12.
Pour que u2 soit défini, il faut alors u1 ≤ 12, c’est-à-dire 12 − u0 ≤ 144, donc u0 ≥ −132.
Réciproquement, si −132 ≤ u0 ≤ 12, alors 0 ≤ u1 ≤ 12 puis 0 ≤ un ≤ 12 pour tout n.
L’équation ` = f (`) équivaut à `2 + ` − 12 = 0 et ` ≥ 0.
Or `2 + ` − 12 = (` − 3)(` + 4).
La seule limite finie possible de la suite u est donc ` = 3.
√ √ 3 − un
Pour tout n ≥ 0 : un+1 − 3 = 12 − un − 12 − 3 = √ .
12 − un + 3

n
On en déduit |un+1 − 3| ≤ 31 |un − 3| et donc : ∀n ≥ 0, |un − 3| ≤ 13 |u0 − 3|.
Il en découle lim |un − 3| = 0 c’est-à-dire lim un = 3.
n→+∞ n→+∞

Remarque :
La suite u n’est pas monotone. On montre en effet que pour tout choix de u0 , les suites de
terme général vn = u2n et wn = u2n+1 sont adjacentes, de limite commune ` = 3.

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