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Services et applications UMTS

Présentation de semestre

Pastore Americo
Classe ETR 5-6

Professeur responsable
Markus Jaton

9 juillet 2001
T
TAABBLLEESS DDEESS M
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ÈRRE
ESS

MOTS CLEFS...........................................................................................................................1

RESUME ...................................................................................................................................1

1 INTRODUCTION ............................................................................................................1

2 UMTS.................................................................................................................................2
2.1 PRESENTATION ................................................................................................................2
2.1.1 Le mot de l'OFCOM ...............................................................................................3
2.2 NORMALISATION DE UMTS ............................................................................................3
3 WDCMA............................................................................................................................5
3.1 INTRODUCTION ................................................................................................................5
3.2 PRINCIPAUX PARAMETRE .................................................................................................5
3.3 ETALEMENT ET DESETALEMENT ......................................................................................7
3.4 CANAL RADIO A TRAJETS MULTIPLES ET RECEPTEUR RAKE ...........................................10
3.5 CONTROLE DE PUISSANCE ..............................................................................................11
3.6 HANDOVER ....................................................................................................................14
4 CONCEPT DES ZONES UMTS...................................................................................16
4.1 ZONE 1 : INTERIEURE ....................................................................................................16
4.2 ZONE 2 :URBAINE ..........................................................................................................16
4.3 ZONES SUBURBAINE/RURAL ..........................................................................................17
4.4 ZONE GLOBALE .............................................................................................................18
5 ARCHITECTURE DU RESEAU D’ACCES RADIO ................................................18
5.1 ARCHITECTURE DU SYSTEME UMTS .............................................................................18
5.2 ARCHITECTURE UTRAN ...............................................................................................21
5.2.1 RNC ......................................................................................................................21
5.2.2 Node B ..................................................................................................................22
6 SERVICES ET APPLICATIONS UMTS ....................................................................22
6.1 INTRODUCTION ..............................................................................................................22
6.2 LES SERVICES SUPPORT UMTS......................................................................................22
6.3 LES CLASSES DE QUALITES DE SERVICES ........................................................................23
7 SITUATION EN SUISSE ..............................................................................................27
7.1 FREQUENCES DISPONIBLES EN SUISSE ............................................................................27
7.2 ATTRIBUTIONS DES FREQUENCES EN SUISSE ..................................................................28
8 CONCLUSION ...............................................................................................................29

9 BIBLIOGRAPHIE .........................................................................................................30
PRÉSENTATION DE SEMESTRE Pastore Americo

MOTS CLEFS

UMTS, WCDMA, téléphonie mobile, multimédia, 3GPP

RESUME

Ce document propose de faire un tour d'horizon de la téléphonie mobile de la troisième


génération. On peut y trouver une approche succincte du mode WCDMA, les différentes
classes de qualité de service et de la structure du réseau d'accès radio.

1 Introduction

la téléphonie a suivi diverses phases d’évolution liée au progrès. Dans les mœurs actuelles,
l’avancée technologique ne semble plus avoir de limite, ainsi personne ne s’étonne des
possibilités offertes par les nouvelles technologies. Ce ne sont donc plus les progrès qui
dictent l’évolution de notre quotidien mais le marché, c’est à dire la demande du public.

Revenons à la téléphonie et plus particulièrement à la téléphonie mobile et faisons un bref


aperçu des diverses phases d’évolutions.
L’introduction des premiers téléphones ‘portables’, basé sur un système analogique
(FDMA Frequency Division Multiple Access), fut laborieuse. Elle ne s’adressait qu’à une
certaine tranche de la population et étroitement liée aux besoins professionnels. Ainsi en
Suisse nous avons eu les Natel (NAtionalTELefon)A et B. Le format, le poids et le prix ne
destinaient pas ces appareils au tout public. Ainsi, la technologie aidant l’introduction du
NATEL C, au format et prix plus abordable a connu un succès bien plus démocratique.
L’engouement pour cette nouvelle manière de communiquer a soulevé certains problèmes,
dont certain, comme l’installation d’antenne, qui ne sont toujours pas résolus.
La première génération de téléphone mobile rencontre un autre problème plus grave, en
effet n’importe qui, avec un scanner et peu de scrupule, pouvait écouter les conversations de
son voisin.

Les systèmes de la deuxième génération, avec l’introduction du système numérique TDMA


(Time Division Multiple Access) palliaient à ce problème et faisaient découvrir de nouveaux
services comme le SMS(Short Message System), l’accès aux réseaux de données et autres
conférences…La normalisation du protocole GSM (Global System for Mobile
communication) à travers le monde à permis pour la première fois à un téléphone mobile de
‘voyager’.

Le monde de la téléphonie mobile entame une croissance extraordinaire, d’où l’intérêt des
grandes sociétés pour cette nouvelle branche de la téléphonie et de là l’introduction du
marketing à grande envergure. En suisse l’arrivée sur le marché de nouveau opérateur à
permis un taux de croissance de 40%. Mais désormais l’évolution des produits que nous
utilisons est intimement liée au marché. Les spécialistes ne mesurent pas le succès d’un
produit à la technologie et à l’utilisation de celui-ci mais à la ‘killer application’ c’est à dire

1
PRÉSENTATION DE SEMESTRE Pastore Americo

l’application que le public s’arrachera. Ainsi la killer application qui a permit le succès du
GSM est le SMS.

2 UMTS

2.1 Présentation

UMTS (Universal Mobile Télécommunications System)est le système de téléphonie mobile


de la 3ème génération, le but est d’offrir un accès haut débit afin d’introduire le multimédia sur
ces terminaux. En écrivant ces lignes l’auteur se demande quel est l’intérêt de cette évolution.
GSM répond parfaitement aux besoins de la téléphonie mobile et l’échec du WAP (Wireless
Application Protocol) est encore dans les mémoires (certains ne manqueront pas de lié l’échec
du WAP à trois éléments : Le débit de 9,6 Kbits/s offert par le GSM est trop faible, les sites
publiés sur Internet sont dédiés donc dépendant de l’offre, les terminaux WAP n’étaient pas
adaptés au surf ). La réponse à cette question est simple, il ne faut pas voir UMTS uniquement
comme la 3ème génération de téléphone mobile mais comme la 3ème génération de terminal
mobile.

L’accès à l’information a connu d’importants bouleversements depuis cinquante ans. Trois


étapes sont à distinguer sans doute. La première révolution, c’est la télévision qui apporte
l’information sans qu’un déplacement physique de l’utilisateur ne soit requis. Mais la
télévision engendre une attitude passive : le spectateur n’a d’autre maîtrise de l’information
que celle, limitée, que lui offre le zapping. L’Internet, deuxième révolution en la matière,
permet au consommateur d’aller chercher l’information qui l’intéresse mais il demeure une
contrainte : Cette information n’est accessible qu’à partir de terminaux fixes. Les portables de
la troisième génération sont la troisième révolution en la matière : L'information devient
accessible à partir de n’importe quel coin de la planète.

Le GPRS (Global Packet Radio Services) répond dans un premier temps à ces attentes
mais il reste limité. GPRS s’appuie sur le réseaux GSM (à travers les modules SGSN (Serving
GPRS Support Node) et GGSN (Gatway GPRS Support Node). L’idée de GPRS est d’intégrer
des commutations par paquets pour transmettre les données en plus de la voix, qui restent en
commutation par circuit. Ainsi nous avons les débits (maximum) suivants :

- 9.6 Kbits/s pour la voix (GSM)


- 170 Kbits/s pour les données (en utilisant les huit times slots
disponibles)

UMTS s’appuie sur son propre réseau et les terminaux utilisés seront aux débits de loin
supérieurs à ceux de nos portables actuels, avoisinant au maximum de leur possibilités à peu
près 2 Mbits/s. Ils ne se limiteront pas au transfert de la voix : ils pourront également offrir
une gamme presque infinie de services multimédias. Enfin ils ont pour ambition de proposer
au consommateur un service accessible depuis n’importe quel pays, abstraction faite de toute
norme et particularisme régional.

2
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2.1.1 Le mot de l'OFCOM

Le système UMTS permettra de surmonter cette limitation majeure en rendant possible la


fourniture de services multimédias mobiles personnalisés à large bande avec des débits allant
jusqu’à 2 MBit/s. La gamme de services UMTS englobera les services de téléphonie et de
transmission de données existantes et en plus ouvrira la voie vers les applications multimédias
à large bande. En outre, il assurera une mobilité totale à l’usager car celui-ci aura accès aux
services partout où il se trouvera, indépendamment du type de réseau, au moyen d’un terminal
mobile unique ou de terminaux fixes.
Le système UMTS répond à la demande des consommateurs mobiles, qui désirent avoir
accès aux multiples services multimédia actuels et futurs (Internet/Intranet, «Video-
Telephony», «On-line Shopping», «Videoon-Demand» etc.) partout où ils se trouvent et «sur-
mesure», c'est-à-dire selon leurs besoins personnels. Leur efficacité professionnelle et leur vie
quotidienne (achats, loisirs, accès aux informations etc.) seront ainsi améliorées.
Le système UMTS constitue un développement des réseaux et des services mobiles actuels
et non pas une substitution. Le passage du système GSM vers le système UMTS peut être
donc décrit comme une évolution du marché mobile plutôt que comme une révolution. Pour
les opérateurs GSM existants, le système UMTS représente une opportunité commerciale
considérable pour élargir leurs palettes de services existantes. En outre, le fort potentiel
d’innovation des applications multimédia devrait encourager l’entrée sur le marché de
nouveaux acteurs, que ce soit des opérateurs, des fournisseurs de services (Service Provider)
ou des fournisseurs de contenu (Content Provider) provenant non seulement du secteur des
télécommunications mais également d’autres domaines concernés par le système UMTS tels
que les technologies de l’information et les médias.
L’OFCOM souhaite favoriser l’introduction du système UMTS sur le marché suisse afin
de satisfaire à la demande des consommateurs pour les services multimédias en plein essor et
maintenir ainsi l’attrait économique de la Suisse grâce à la disponibilité de services de
télécommunication de pointe.

2.2 Normalisation de UMTS

Les systèmes de la troisième génération ont vu le jour en 1992. C’est durant l’une de ses
réunions que le WARC (World Administrative Radio Conference) de l’ITU (International
Telecommunications Union) identifia les fréquences autour de 2 GHz comme celles qui
seraient attribuées aux systèmes de la troisième génération. Au sein de l’ITU, ces systèmes
furent appelés IMT-2000 (International Mobile Telephony 2000). Plusieurs interfaces air ont
été définies, dans cette structure, basée aussi bien sur la technologie CDMA (Code Division
Multiple Acess) que TDMA.

L’objectif de départ était de définir une seule et unique interface air pour ces systèmes
IMT-2000. Cet objectif a été plus ou moins atteint ainsi en Europe et en Asie (Japon et Corée
inclus) on utilisera la même interface air (WCDMA). Cette interface utilise la bande de
fréquence autour de 2 GHz allouée par le WARC-92. Pourtant en Amérique du Nord, ce
spectre a déjà été vendu aux enchères à des opérateurs utilisant des systèmes de deuxième
génération.

3
PRÉSENTATION DE SEMESTRE Pastore Americo

FIGURE Interface air et spectres des systèmes de troisième génération source [1]

Notons que dans chaque région, il existe des exceptions locales, là où sont déjà déployées
plusieurs technologies.

FIGURE Allocation du spectre source [1]

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3 WDCMA

3.1 Introduction

Dans les différents forums de normalisation, la technologie WCDMA (Wideband Code


Division Multiple Access) s’est relevée être celle qui a été adoptée le plus largement. Le 3GPP
(3rd Generation Partnership Project) est en charge de la rédaction de ces spécifications. Au
sein du 3GPP, le WCDMA est appelé UTRA(Universal Terrestrial Radio Acess) FDD
(Frequency Division Duplex) et TDD (Time Division Duplex), le terme WCDMA étant
employé pour couvrir à la fois le mode FDD et TDD.

3.2 Principaux paramètre

Le WCDMA est un système d’accès multiple par répartition de code utilisant une
modulation par séquence directe (DS-WCDMA). Cela signifie que les bits correspondants aux
donnés utilisateurs sont étalés, en les multipliant par une séquence pseudo-aléatoire de bits
(appelé chips) provenant des codes CDMA (Code Division Multiple Access), sur une large
bande passante. Afin de pouvoir supporter des débits très élevés, le WCDMA utilise des
transmissions à facteur d’étalement variable et à multiples codes.

FIGURE Allocation de la bande passante en WCDMA source [1]

Le WCDMA permet de supporter des débits utilisateur variables. En d’autres termes, il est
possible de proposer aux utilisateurs de la bande passante à la demande(BoD, Bandwiwith on
Demand). A chaque utilisateur est attribué une trame d’une durée de 10 ms, durant laquelle le
débit est constant. Cependant, ce débit peut varier d’une trame à l’autre. Cette allocation

5
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dynamique de la capacité est typiquement contrôlée par le réseau afin d’obtenir un débit
optimal pour les services par paquet.

Le débit chip de 3,84 Mc/s [Méga Chips par seconde] donne une bande par porteuse de
l’ordre de 5 MHz. Les systèmes DS-WCDMA qui utilisent une bande passante d’environs 1
MHz sont appelés systèmes CDMA bande étroite. La large bande passante par porteuse
inhérente au WCDMA permet de supporter des débits utilisateurs importants. L’opérateur
peut utiliser plusieurs porteuses pour augmenter la capacité de son réseau. L’espacement des
porteuses peut être choisi par pas de 200 kHz, entre 4,4 et 5 MHz, selon le niveau
d’interférences entre les porteuses.

Le WCDMA possède deux modes de fonctionnement : le mode FDD et le mode TDD.


Dans le mode FDD, deux bandes passantes de 5 MHz sont utilisées, l’une pour le uplink1,
l’autre pour le downlink2 alors que dans le mode TDD, une seule bande passante de 5 MHz est
utilisée pour les deux sens.

L’interface air WCDMA a été conçue de telle façon que certaines fonctionnalités avancées
de CDMA, comme la détection multi-utilisateurs et les antennes adaptatives, peuvent être
déployées par l’opérateur afin d’accroître la capacité et/ou la couverture de son réseau.

Le WCDMA a été conçu afin qu’il puisse être déployé conjointement avec GSM. Les
handovers entre le GSM et le WCDMA sont possibles et l’introduction du WCDMA pourra
ainsi se faire progressivement.

FIGURE Principaux paramètres WCDMA source


[1]

Méthode d’accès multiple DS-CDMA


Méthode de multiplexage FDD/TDD
Synchronisation des stations de base Fonctionnement asynchrone
Débit chip 3,84 Mc/s
Durée de trame 10 ms
Multiplexage des services Services multiples possédant une qualité de
service différente multiplexés sur une seule
connexion
Débit variable Facteur d’étalement variable et codes multiples
Détection Cohérente
Détection multi-utilisateur et Supportés par la norme, implémentation
antenne adaptatives optionnelle

1
Du terminal à la station de base
2
De la station de base au terminal

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3.3 Etalement et désétalement

Prenons un signal initial BPSK (Binary Phase Shift Keying) de fréquence F. Ce signal est
composé d’une séquence antipolaire ("+1" et "-1") de bit. La méthode d’étalement
(spreading) consiste, dans cet exemple, à multiplier ( un XOR peut également être utilisé)
chaque bit du signal par une séquence de n chips.

FIGURE Etalement et désétalement en DS-CDMA source [1]

Le résultat de ce produit est un nouveau signal de fréquence n*F. Nous dirons ici que nous
avons utilisé un facteur d'étalement de n. Notons que le signal final a l'apparence d'un signal
aléatoire (pseudo-aléatoire en fait) tout comme le code d'étalement utilisé. Ce signal à bande
large est transmis sur l'interface air.

La procédure inverse, le désétalement (despreading), consiste à multiplier, bit par bit, le


signal étalé par la même séquence de code utilisée précédemment pour l'étalement. Nous
retrouvons exactement le signal initial.

La multiplication de la fréquence du signal par un facteur n engendre un étalement


similaire du spectre occupé par le signal résultant. C'est pour cela que les systèmes CDMA
sont souvent appelés système à étalement de spectre. Le désétalement permet de restaurer la
bande passante initiale, proportionnelle à la fréquence F du signal

7
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FIGURE Principe de corrélation du récepteur en CDMA source [1]

Le fonctionnement de base d'un récepteur à corrélation en CDMA est présenté dans la


figure ci-dessus. La partie supérieure de la figure montre la réception du signal attendu, c'est à
dire le signal qui correspond au code d'étalement utilisé. Le récepteur intègre ou plus
précisément somme le produit des bits du signal reçu par ceux du code d'étalement et cela
pour chaque symbole.
La partie inférieur de la même figure montre l'effet du désétalement obtenu avec le signal
aléatoire d'un autre utilisateur pour lequel on a utilisé une autre séquence d'étalement. Le
résultat de la multiplication du "mauvais" signal par la séquence d'étalement puis son
intégration par le récepteur donne une suite de valeur proche du zéro.

Comme nous pouvons le remarquer, l'amplitude du signal est augmentée en moyenne d'un
facteur n par rapport aux autres signaux qui interférent. Cette méthode de détection par
corrélation permet donc d'amplifier le signal attendu d'un coefficient égal au facteur
d'étalement n. Cet effet est appelé gain de traitement. C'est un des aspects fondamentaux de
tous les systèmes CDMA et d'autres systèmes à étalement de spectre. Ce gain de traitement
donne une certaine robustesse aux systèmes CDMA face aux interférences qui sont générées
par la réutilisation des même porteuses sur des stations de base proches les unes des autres.
Apres désétalement, la puissance du signal doit être typiquement supérieure de quelques
dB à la puissance des interfaces et du bruit. La densité de puissance nécessaire du signal après
désétalement divisée par la densité de puissance des interférences est notée Eb/N0, où Eb est la
densité de puissance par bit et N0 la densité de puissance des interférences et du bruit.
Pour le service voix, la relation Eb/N0est de l'ordre de 5 dB et la relation signal sur
interférence par conséquent de l'ordre de –20 dB (5 dB moins le gain de traitement). En
d'autres termes, même si la puissance du signal est inférieur de –20 dB à celles des
interférences et du bruit, le récepteur pourra encore détecter et récupérer le signale

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PRÉSENTATION DE SEMESTRE Pastore Americo

Etant donné qu'un signal large bande peut se trouver sous le niveau du bruit thermique, sa
détection est difficile sans en connaître sa séquence d'étalement. C'est pour cette raison que
les premiers systèmes à spectre étalé ont été développés pour des applications militaires où la
nature bande large du signal permet de le "cacher" sous le bruit thermique ambiant.

Les stations de base ainsi que les mobiles utilisent essentiellement des récepteurs à
corrélation WCDMA. Toutefois, du fait de la propagation par des trajets multiples et
éventuellement de l'utilisation de multiples antennes de réception, il est nécessaire d'utiliser
plusieurs récepteurs à corrélation afin de récupérer le maximum d'énergie du signal sur les
différents trajets et éventuellement sur les différentes antennes. Ces récepteurs sont appelés
"doigts" (fingers) et forment ce que l'on appelle un récepteur Rake.

Les avantages du WCDMA proviennent plus des propriétés large bande de ces signaux
quand ils sont observés au niveau du système dans sa globalité que quand ils sont observés du
point de vue d'un seul lien radio:

• Le gain de traitement et la nature large bande du système permettent un motif unitaire


de réutilisation des fréquences entre les différentes cellules, c'est à dire qu'une seule
fréquence peut être utilisée sur tous les sites et leurs secteurs. Cette possibilité permet
d'obtenir une forte efficacité spectrale.

• Le fait d'avoir plusieurs qui partagent la même porteuse large bande pour leurs
communications fournit de la diversité en interférence, c'est à dire que les interférences
provenant de plusieurs utilisateurs sont moyennés. La capacité du système est alors
plus forte que pour les autres systèmes où c'est le niveau maximum d'interférences qui
détermine la capacité.

• Les deux points précèdent nécessitent l'utilisation d'un contrôle de puissance efficace et
d'un soft handover afin d'éviter que le signal d'un utilisateur ne perturbe les
communications des autres utilisateurs.

• Les différents trajets de propagation d'un signal radio large bande peuvent être pris en
compte avec une meilleure précision que ceux d'un signal bande étroite. Il en résulte
une plus forte diversité contre les évanouissements (fading) et une amélioration des
performances du système.

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FIGURE principe du récepteur Rake source [2]

3.4 Canal radio à trajets multiples et récepteur Rake

La propagation des ondes radio dans un canal est caractérisée par de multiples réflexions,
diffractions et atténuation du signal. Ces phénomènes sont dus aux obstacles naturels, tels que
les immeubles et les montagnes qui provoquent une propagation caractérisée par des trajets
multiples.

Le signal peut mettre plus ou moins de temps à arriver au niveau du récepteur en fonction
du parcours qu'il emprunte. Ainsi, la même information peut être reçue plusieurs fois par le
récepteur avec une puissance plus ou moins importante. Si le retard est plus long qu'un chip,
le récepteur considère habituellement l'information reflétée comme un bruit indésirable.

A un instant donné, il est clair qu'une onde peut emprunter plusieurs parcours qui ont
chacun une longueur sensiblement différente. Les ondes qui empruntent un parcours ayant
une différence de longueur équivalent à une demi-longueur d'onde arrivent donc quasiment au
même instant au niveau récepteur. Or, deux ondes véhiculant le même signal, déphasées d'une
demi-longueur d'onde, s'annulent. Cette annulation de signal due à des trajets multiples est
appelée "fast fading" et intervient lorsque le récepteur est immobile ou se déplace à faible
vitesse.

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Ces baisses de puissance soudaines rendent très difficile la réception sans erreur des
données. L'énergie du signal reçu, dispersée dans le temps peut être recombinée en utilisant
des multiples récepteurs à corrélation.
L'idée de bas d'un récepteur Rake est la suivante: les déphasages des différents des signaux
reçus selon différents trajets sont compensés, après quoi les signaux sont combiner de façon à
renforcer le signal désétalé.

FIGURE Principe de la méthode MRC (Maximal Radio Combining) source [1]

3.5 Contrôle de puissance

Le contrôle de puissance rapide est sans doute l'aspect le plus important du WCDMA. Sans
lui, un seul mobile émettant à une puissance trop élevée pourrait empêcher à tous les autres
mobiles de la cellule d communiquer, puisque plusieurs utilisateur différent émettent dans la
même bande de fréquence et que la même fréquence peut être employée en principe dans
chaque cellule. Chaque utilisateur peut être une source d'interférence pour les autres.

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PRÉSENTATION DE SEMESTRE Pastore Americo

FIGURE Principe de contrôle de puissance en boucle fermée source [1]

Il est donc primordial de mettre en œuvre un mécanisme qui garantit qu'au niveau de la
station de base, la puissance des signaux issus de n'importe quel mobile soit identique à tout
instant.

La solution retenue en WCDMA est le contrôle de puissance rapide en boucle fermée. Ce


contrôle de puissance est utilise en uplink, il est basé sur le principe suivant: la station de base
réalise des estimations fréquentes du rapport signal sur interférence (SIR, Signal Interference
Ratio) et les compare à la valeur SIR cible. Si la valeur estimée est supérieure à la valeur
cible, la station de base demande au mobile de diminuer sa puissance d'émission. A l'inverse,
si elle est inférieure, il sera demandé au mobile d'augmenter sa puissance d'émission. Cette
opération est normalement réalisée 1500 fois par seconde pour chaque mobile (soit une
fréquence de 1,5 KHz). Cette fréquence élevée permet de prendre en comte n'importe quelle
variation d'affaiblissement. Ce contrôle de puissance permet d'assurer que tous les signaux
provenant des mobiles d'une cellule sont reçus par la station de base avec une même
puissance.

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PRÉSENTATION DE SEMESTRE Pastore Americo

FIGURE Contrôle de puissance appliqué à un canal de fading source [1]

Le même principe est utilisé sur le sens downlink, bien que dans ce cas la raison en soit
différente. Dans le sens downlink, les signaux proviennent d'une seule source: la station de
base. Il est souhaitable afin de minimiser les interférences que la puissance destinée aux
mobiles qui se trouvent en bordure de cellule soit la plus faible possible tout en garantissant
une bonne qualité de réception.

Il existe un autre type de contrôle de puissance: le contrôle de puissance en boucle externe.


Il permet d'ajuster la valeur cible de la relation signal sur interférence en fonction des besoins
de chaque lien radio et de conserver ainsi une qualité constante. Le principe du contrôle de
puissance en boucle externe est le suivant:
La station de base ajoute un indicateur de qualité de trame à chaque trame de donnée reçue
sur le sens uplink. Le principe est équivalent au test CRC (Cyclic Redundancy Check) des
trames des réseaux informatiques. Si cet indicateur indique au RNC (Radio Network
Controler) que la qualité de transmission est en baisse, le RNC commandera en retour à la
station de base d'augmenter la valeur SIR cible. Notons que cette fonctionnalité est
implémentée au niveau du RNC car elle doit être toujours disponible même durant une
procédure de handover.

Notons qu'un troisième type de contrôle de puissance dit en boucle ouverte existe. Il
permet de réaliser une estimation des pertes du canal au niveau du sens downlink, mais cette
méthode est trop imprécise mais elle est néanmoins utilisée par les mobiles lors de la phase
d'établissement d'une connexion, afin de définir approximativement le niveau de puissance
auquel ils doivent émettre.

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3.6 Handover

Durant un softer handover le mobile se trouve dans une zone de couverture commune à
deux secteurs adjacents d'une même station de base. Dans ce cas, les communications entre la
station de base et le mobile empruntent simultanément deux canaux radio. Deux codes
d'étalement doivent être alors utilisés dans le sens downlink afin que le mobile puisse
distinguer les signaux issus des deux secteurs. Ces deux signaux sont reçus par le mobile
grâce au récepteur Rake, le générateur de codes doit alors fournir les codes correspondant aux
deux signaux afin de désétaler correctement ces derniers.

FIGURE Softer handover source [1]

Au niveau du sens uplink, les signaux provenant du mobile sont reçus par les deux secteurs
de la station de base et routés vers le même récepteur Rake. Les signaux sont ainsi combinés
au niveau de la station de base. Notons, cependant, que durant le softer handover une seule
procédure de contrôle de puissance est active. On compte généralement 5 à 10% des mobiles
d'une cellule qui sont en situation de softer handover.

Durant un soft handover, le mobile se trouve dans la zone de couverture commune à deux
stations de base. Comme dans le cas du softer handover, les communications entre le mobile
et les stations de base utilisent simultanément deux canaux radio, un pour chaque station de
base. Deux signaux sont donc reçus par le mobile et combinés par le MRC Rake. Notons que
du point de vue du mobile, il existe très peu de différence entre un soft et un softer handover.

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FIGURE Soft handover source [1]

Dans le sens uplink, le soft handover diffère de façon significative du softer handover: le
canal du mobile est reçu par les deux stations de base et les données reçues sont routées et
combinées au niveau du RNC. Cela permet de sélectionner la meilleure trame parmi les deux
reçues. Cette sélection est réalisée après chaque période d'entrelacement.

Notons qu'à l'inverse du softer handover, durant le soft handover deux procédures de
contrôlée de puissance sont actives au même instant pour un mobile. On considère que 20 à
40% des mobiles d'une zone sont en situation de soft handover. Il est indispensable de prendre
en compte ces connexions supplémentaires dues au soft handover lors de la phase de
dimensionnement du réseau.

Il existe deux autre type de handover:

• Les hard handovers inter-fréquence permettant à un mobil de passer d'une fréquence


WCDMA à une autre.

• Les hard handovers inter systèmes permettant à un mobile de passer d'un système à un
autre, comme du WCDMA en mode FDD au WCDMA en mode TDD ou au GSM

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4 Concept des zones UMTS

4.1 Zone 1 : Intérieure

Cette zone se compose de pico cellules et est utilisée pour la communication à l’intérieur
de bâtiments. Le rayon de service des pico cellules est de l’ordre de plusieurs dizaines de
mètre, c’est à dire de petites zones avec des densités élevées d’utilisateurs et peu de mobilité
(maximum 10 Km/h) est assurée. Couplée à la mobilité restreinte par les conditions élevée sur
la cadence de transfert (jusqu’à 2 Mbits/s) des vitesses de 1920 Kbits/s sont théoriquement
possibles avec UMTS
FIGURE Zone 1

Zone 1
In Building

Pico cell

4.2 Zone 2 :Urbaine

Cette zone se compose de micro cellules et est utilisée pour la communication de prétendus
points chauds. Ce sont des zones de centre urbain. Le rayon de service des micro cellules est
de l’ordre de plusieurs centaines de mètre, c’est à dire de zones relativement petites avec des
densités élevées d’utilisateurs et une faible (10 Km/h) ou moyenne (maximum 120 Km/h)
mobilité sont assurées. Les cadences de transfert sont couplées à l’exigence de mobilité
(jusqu'à 2 Mbits/s pour la basse mobilité et jusqu’à 384 Kbits/s pour la mobilité moyenne). La
cible pour la mobilité moyenne dans UMTS est un débit allant jusqu’à 480 Kbits/s.

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FIGURE Zone 2

Zone 2
Urban
Zone 1
In Building

Pico cell

Micro cell

4.3 Zones Suburbaine/rural

Cette zone se compose de macro cellules et est utilisée pour l’exploitation des zones
suburbaines et rurales avec des densités de population qui ne sont pas trop basse. Le rayon de
service des macro cellules est de l’ordre de plusieurs kilomètre, c’est à dire de zones
relativement grandes des densités moyennes d’utilisateurs et une mobilité moyenne (120
Km/h) ou élevée (maximum 500 Km/h) sont assurées. Les cadences de transfert sont couplées
aux exigences de mobilité (jusqu'à 384 Kbits/s pour la mobilité moyenne et jusqu’à 144
Kbits/s pour la mobilité élevée).

FIGURE Zone 3
Zone 3
Suburban

Zone 2
Urban Zone 1
In Building

Pico cell

Micro cell
Macro cell

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4.4 Zone Globale

Cette couvre globalement des zones rurales, sans hautes densités de constructions,
peuplées de manière peu abondante : en d’autres ternes, tout ce qui n’est pas couvert par les
zones 1 à 3. Ceci inclut les océans, les déserts, les terrains montagneux et les régions polaires.
MSS (Mobile Satellite Systems) doivent couvrir ces zones. Ils peuvent fournir la couverture
pour des zones s’étendant de plusieurs dizaines de kilomètre (par l’intermédiaire des spots de
faisceau) aux zones d’un rayon allant jusqu’à plusieurs milliers de kilomètres. La capacité
pour la mobilité la plus élevée (jusqu’à 1000 Km/h) devrait être possible avec des débits
jusqu’à 144 Kbits/s.

FIGURE Zone 4

Zone 4 :
Gl b l Zone 3
Suburban
Zone 2 :Urban
Zone 1 In Building

Pico cell

World cell Micro cell


Macro cell

5 Architecture du réseau d’accès radio

5.1 Architecture du système UMTS

Les éléments de réseau du système UMTS sont répartis en deux groupes. Le premier
groupe correspond au réseau d'accès radio, RAN (Radio Access Network) ou UTRAN (UMTS
Terrestrial RAN), qui supporte toutes les fonctionnalités radio. Quant au deuxième groupe, il
correspond au réseau cœur CN (Core Network) qui est responsable de la commutation et du
routage des communications vers les réseaux externes. Pour compléter le système, on définit
également le terminal utilisateur UE (User Equipement)qui se trouve entre l'utilisateur
proprement dit et le réseau d'accès radio.

Du point de vue de la normalisation et des spécifications, le terminal utilisateur et le réseau


d'accès radio supportent de nouveaux protocoles qui doivent être capables de répondre aux
besoins de la nouvelle interface air WCDMA. En revanche, de nombreuses caractéristiques et
fonctionnalités du réseau cœur proviennent des réseaux GSM. Ce dernier point est un
avantage indéniable qui permettra de faciliter l'introduction de l'UMTS ainsi que le roaming.

18
PRÉSENTATION DE SEMESTRE Pastore Americo

FIGURE Architecture Globale du Système UMTS source [1]


Uu Iu

UE UTRAN CN

L'UE est composé des deux parties suivantes:

• Le terminal mobile ME (Mobile Equipement) correspond au terminal radio utilisé pour


les communications radio sur l'interface Uu3.

• La carte USIM (UMTS Subscriber Identity Module)est une carte à puce qui stocke
l'identité de l'abonné, les algorithmes et les clefs d'authentification, les clefs de
chiffrement ainsi que certaines données relatives à l'abonnement de l'utilisateur qui sont
nécessaires au niveau du terminal.

Le réseau d'accès radio UTRAN comporte les deux éléments suivants:

• Le Node B convertit le flux de donnée entre les interfaces Iub4 et Uu5 et participe à la
gestion des ressources radio. Notons que le terme Node B provient des spécifications
du 3GPP et est équivalent au terme station de base que nous avons utilisé
précédemment.

• Le RNC gère les ressources radio de la zone dont il a le contrôle, c'est à dire les
ressources de la zone de couverture de tous les Node B auxquels il est rattaché. Le
RNC est le point d'accès pour tous les services fournit par UTRAN au CN.

3
spécifiée dans les pages suivantes
4
idem
5
idem

19
PRÉSENTATION DE SEMESTRE Pastore Americo

FIGURE Eléments de réseau d’un PMLN (Public Land Mobile Network) UMTS source [1]

Intéressons-nous maintenant aux principaux éléments du CN:

• Le HLR (Home Location Register) est la base de donnée de référence qui gère
l'ensemble des abonnés et leurs profils. Le profil d'un abonné regroupe de nombreuses
informations telles que son numéro de téléphone, les services que l'abonné a le droit
d'utiliser, les informations relatives aux services supplémentaires tels que les envois
d'appel, les restrictions d'appel, etc. Afin de pouvoir router efficacement les appels
entrant, le HLR stocke également des données de localisation de l'abonné en termes de
zone SGSN, c'est à dire à un niveau que l'on pourrait qualifier de macroscopique.

• Le MSC/VLR (Mobile Switching Centre/Visitor Location Register) correspond au


commutateur (MSC) et à la base (VLR) qui fournissent des services circuit à un UE
présent dans leur zone. Le MSC permet la commutation des connexions circuit alors
que le VLR contient une copie du profil de l'abonné et certaines informations plus
précises relatives à la localisation de l'abonné.

• Le GMSC (Gateway MSC) est un commutateur connecté directement aux réseaux


externes en mode circuit. Toutes les communications entrantes et sortantes, en mode
circuit, passent nécessairement par un GMSC.

• Le SGSN possède des fonctionnalités similaires au MSC/VLR mais est utilisé pour la
communication par paquet.

• Les fonctionnalités du GGSN sont très proches de celles du GMSC, mais le GGSN fait
partie du domaine paquet et non-circuit.

Quant aux réseaux externes, ils se scindent en deux catégories:

• Les réseaux circuits tels que le PSTN (Public Switching Telephony Network) ou l'ISDN
(Integred Services Digital Network).

• Les réseaux paquet tel que le réseau Internet et d'autres réseaux publics ou privés de
transmission de données.

20
PRÉSENTATION DE SEMESTRE Pastore Americo

Les spécifications de l'UMTS sont structurées de façon que les fonctionnalités internes des
éléments de réseau ne sont pas définies en détail. En revanche, les interfaces entre les
éléments logiques du réseau le sont.

• L'interface Cu qui correspond à l'interface électrique entre la carte USIM et le terminal.

• L'interface Uu. Il s'agit de l'interface air WCDMA. Cette interface est ouverte ce qui
permet à de nombreux constructeur de terminaux de proposer leurs produits sans
nécessairement développer leurs propres stations de base.

• L'interface Iu. Celle-ci relie l'UTRAN au CN. Cette interface également est ouverte
permettant aux opérateurs d'employer des équipements UTRAN et CN de différents
constructeurs.

• L'interface Iur qui permet le soft handover entre des RNC de différents constructeurs.

• L'interface Iub qui relie les Node B au RNC. L'UMTS est le premier système à
proposer une interface ouverte à ce niveau.

5.2 Architecture UTRAN

5.2.1 RNC

Le RNC est l'élément de réseau en charge du contrôle des ressources radio de l'UTRAN, il
s'interface avec le CN, généralement à un MSC et à un SGSN et il gère le protocole RRC
(Radio Ressource Control) qui définit les messages et les procédures entre le mobile et
l'UTRAN. Le RNC est l'équivalent du BSC (Base Station Controller) en GSM.

FIGURE ARCHITECTURE UTRAN source [1]

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PRÉSENTATION DE SEMESTRE Pastore Americo

5.2.2 Node B

La principale fonction du Node B est de gérer la couche physique de l'interface air. Il s'agit
principalement du codage du canal, de l'entrelacement, de l'adaptation du débit et de
l'étalement. Le Node B supporte également quelques fonctions de gestion des ressources radio
comme le contrôle de puissance en boucle fermée. Le Node B est équivalent de la BTS (Base
Transmitter Station) en GSM.

6 Services et Applications UMTS

6.1 Introduction

Une des caractéristiques les plus connues de UMTS est sans doute la possibilité d'offrir aux
utilisateurs des débits bien supérieurs à ceux actuellement en vigueur: 384 Kbit/s pour les
connexions en mode circuit et jusqu'à 2 Mbits/s pour les connexions en mode paquet. Ces
hauts débits faciliteront l'introduction de nouveaux services tels que la vidéo-téléphonie et le
téléchargement rapide de données.

Mais l'application qui pourrait remporter le plus de succès (killer application) sera peut-être
celle qui permettra d'accéder facilement et rapidement à des informations personnalisées, en
fonction de la propre localisation de l'utilisateur.
Bien souvent l'information recherchée se trouve sur Internet ce qui exigera la transmission
de paquet TCP/IP dans le réseau UMTS.

Par rapport à GSM et autres réseaux mobiles existants, l'UMTS possède une nouvelle
caractéristique importante. Il s'agit de la négociation des propriétés de supports radio. Les
caractéristiques qui définissent le transfert de l'information peuvent être le débit, le temps de
transfert ainsi que le taux d'erreur toléré.

6.2 Les services support UMTS

L'UMTS permet à un utilisateur ou une application de négocier les caractéristiques du


support qui transmettra l'information. Il est également possible de modifier ces
caractéristiques durant une connexion grâce à une procédure de renégociation. La négociation
du support est à l'initiative de l'application, alors que la renégociation peut être déclenchée par
cette même application ou par le réseau, par exemple lors d'une situation de handover.

La classe du support, les paramètres propres au support et la valeur de ces paramètres sont
directement liés à une application aussi bien qu'aux réseaux qui véhiculent l'information de
bout en bout. Le jeu de paramètres devra être choisi parmi un ensemble de jeux afin de rendre
les procédures de négociations et de renégociations simples et sans équivoques.

L'architecture en couche d'un service support UMTS est présentée ci-dessous. Chaques
services support d'une couche fournit ses propres services à la couche supérieure en utilisant
ceux des couches inférieures. Notons que les services support UMTS jouent un rôle majeur
dans la fourniture d'un service de bout en bout.

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PRÉSENTATION DE SEMESTRE Pastore Americo

FIGURE Modèle de protocole des interfaces UTRAN source [1]

6.3 Les classes de qualités de services


Comme tous les nouveaux protocoles de transmission de données, l'UMTS doit être à
même de répondre au besoin en terme de qualité de service des applications et des utilisateurs.
Il est courant de repartir ces applications en quatre groupes. Pour l'UMTS, les quatre classes
de trafic suivantes ont été définies:

• Conversational

• Streaming

• Interactive

• Background

La principale caractéristique qui permet de distinguer les applications qui appartiennent à


ces différentes classes est leur sensibilité au temps de transfert. La classe conversational
regroupe toutes les applications qui ne supportent qu'un temps de transfert faible et constant.
A l'inverse, les applications de la classe background peuvent tolérer des temps de transfert
plus important et variables.

23
PRÉSENTATION DE SEMESTRE Pastore Americo

Figure Classe de qualité de service

Classe de trafic Caractéristiques Exemple d'application


Nécessite un temps de transfert faible et
Conversational constant. Doit préserver l'ordre des entités Voix, vidéo-téléphonie, jeux vidéo.
d'un même flux.
Doit préserver l'ordre des entités d'un
Streaming même flux.
Streaming, multimedia.
Interactive Doit préserver l'intégrité des données. Navigation Internet, jeux en réseau.
Doit préserver l'intégrité des données. Le
Background temps de transfert peut être plus important E-mail
sans détériorer la qualité de service.

Au début de l'UMTS, les classes conversational et streaming seront transmises en tant que
connections temps réel sur l'interface air WCDMA, alors que les classes interactive et
background le seront en tant que connections données (non temps réel).

Pour information nous donnons, sans les expliquer, les recommandations sur lesquels se
base la classe conversational.

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PRÉSENTATION DE SEMESTRE Pastore Americo

FIGURE Recommandation ITU-T Rec. H.324 source [1]

FIGURE Recommandation ITU-T Rec. H.323 source [1]

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PRÉSENTATION DE SEMESTRE Pastore Americo

FIGURE Architecture multimedia IETF (Internet Engineering Task Force) source [1]

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PRÉSENTATION DE SEMESTRE Pastore Americo

7 Situation en Suisse

7.1 fréquences disponibles en Suisse

Le nombre de concessions pouvant être octroyées en Suisse pour le système UMTS dépend avant tout
de la situation en matière de fréquences et de la largeur de bande nécessaire pour chaque
concessionnaire. Le Forum UMTS a calculé le besoin minimal en fréquences par concessionnaire.
Selon le rapport du Forum1, les scénarios suivants sont les plus intéressants:

• 2 x 10 MHz fréquences appariées + 5 MHz fréquences non appariées


• 2 x 15 MHz fréquences appariées + 5 MHz fréquences non appariées
• 2 x 20 MHz fréquences appariées + 5 MHz fréquences non appariées

Le Forum UMTS s'est prononcé en faveur de la deuxième solution.

FIGURE Plage de fréquences

27
PRÉSENTATION DE SEMESTRE Pastore Americo

7.2 Attributions des fréquences en Suisse

Communiqué de presse du 13 novembre 2000 source [4]

La vente aux enchères de 4 concessions UMTS est reportée

Après avoir consulté la Commission fédérale de la communication (ComCom), l'Office fédéral de


la communication (OFCOM) a décidé de reporter à une date ultérieure la vente aux enchères de
quatre concessions IMT-2000/UMTS. Plusieurs candidats se sont en effet retirés et, comme l'OFCOM
en a été informé dimanche soir, les sociétés Sunrise Communications SA et diAx AG ont annoncé leur
fusion. Il ne reste ainsi plus que quatre candidats en lice pour les quatre concessions disponibles. Au
vu de la situation actuelle, l'OFCOM prendra une décision quant à la marche à suivre et soumettra
ses propositions à la ComCom.

Cinq candidats autorisés à participer à la vente avaient déjà annoncé leur retrait au vendredi 10
novembre 2000 (Teldotcom AG, Telenor Mobile Communications AS, Cablecom Management AG,
Hutchison 3G Europe S.à.r.l. et T-Mobile International AG). C'est désormais Sunrise Communications
SA qui leur emboîte le pas. Ce retrait fait suite à la décision prise par les deux sociétés Sunrise
Communications SA et diAx AG, sous l'égide de TeleDanmark, d'unir leurs forces. Ne restent ainsi en
concurrence que les quatre firmes dSpeed AG (filiale de diAx), Orange Communications SA,
Swisscom AG et le groupe 3G (Telefonica).

Presque tous les candidats ont connu ces derniers jours des changements importants de leur
structure et de leur actionnariat. Cet état de fait pourrait être de nature à influencer les conditions de
concurrence présentes et futures dans lesquelles le marché suisse évolue. L'OFCOM, qui examine
cette nouvelle situation, se penche sur les diverses approches possibles de ce dossier. Il examine
notamment s'il existe des raisons de croire que des ententes illicites ont eu lieu.

En raisons des différentes fréquences prévues, les concessions peuvent revêtir un intérêt variable
selon les candidats. Aussi une vente aux enchères ne regroupant que quatre candidats ne serait-elle
pas dénuée de sens. Une autre possibilité consisterait à attribuer les concessions aux candidats. Pour
sa part, la Commission de la concurrence (Comco) sera appelée à se prononcer afin de déterminer si
les candidats sont suffisamment indépendants sur le plan économique.

Les décisions concernant la suite à donner à ce dossier seront vraisemblablement présentées d'ici
au début décembre.

Bienne, 13 novembre 2000

Office fédéral de la communication


Service de presse

Renseignements:
Marc Furrer, Directeur OFCOM
Tél.: +41 (0)32 327 55 50

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PRÉSENTATION DE SEMESTRE Pastore Americo

8 Conclusion

L’UMTS va sûrement révolutionner le monde de la téléphonie mobile. Désormais l’unique


obstacle aux applications et services personnelles et multimédias, seront l’imagination des
concepteurs et les moyens financiers mis à disposition.
L’achat des licences UMTS en Europe à atteint des chiffres tout simplement
astronomiques. UMTS a été victime de son succès, en effet les sommes dépensées pour
l’achat de licence se répercuteront sur l’utilisateur.

Mise à par les ventes des licences, les uniques entrées d’argents engendrées par l’UMTS,
actuellement, sont pour les consultants, les designers, les publicitaires et les juristes. Pour
cette raison les milieux économiques se rétractent.

Le taux de pénétration de UMTS va dépendre de deux principaux facteurs :

• la compatibilité avec GSM (et à quel prix)

• La fameuse killer application sans cesse mise en avant par les opérateurs.

Pour l’instant ni l’un ni l’autre de ces conditions existent et d’ailleurs seul les équipements
réseaux sont prêts, les constructeurs de terminaux mobiles sont encore en phase de
développement. L’unique téléphone mobile actuellement fonctionnel est de la taille d’un
minibus.

Néanmoins l’aventure UMTS d’un point de vue technique fort intéressant pour le monde
de l’ingénierie.

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PRÉSENTATION DE SEMESTRE Pastore Americo

9 Bibliographie

Ce document n’à pas la prétention d’introduire de nouveau concept ni une nouvelle


approche de l’UMTS, le sujet est bien trop vaste. Ce travail entrant dans le cadre d’une
présentation personnel, le but est de dégrossir la matière afin qu’une personne de la branche
des télécommunications puisse facilement aborder le sujet dans les grandes lignes.

Ce document reprend en grande partie les documents suivants :

[1] UMTS – Les réseaux mobiles de troisième génération


Auteurs: Harry Holma & Antti Toskala
éditions O.E.M, 2000

[2] Réseaux de télécommunications


auteurs : MM. Markus Jaton & Christian Roubaty

[3] UMTS- consultation publique


OFCOM: www.ofcom.ch

[4] Communiqué de presse du 13 novembre 2000


OFCOM: www.ofcom.ch

[5] Communications mobiles


auteurs : Dr Iulia Kun Popovici

[6] www.3gpp.org

[7] www.giti.ch

[8] www.siemens.ch & www.siemens.fr

[9] www.nokia.ch

[10] www.ericsson.ch

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