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ENSI LPCTT Semestre 3

SEANCES N°1& 2
Objectifs :
 maîtriser les outils de physiques et de mathématiques ;
 présenter les opérateurs différentiels et les deux théorèmes fondamentaux
permettant de passer d’une formulation globale à une formulation locale
des lois.
Consignes :
Contenu :

CHAPITRE 1

RAPPELS
OUTILS DE MATHEMATIQUES ET DE PHYSIQUES

I. MESURE ET UNITES

1. Notion de grandeurs
Il existe deux types de grandeurs qui sont mesurables.
 Grandeur scolaire : entièrement caractérisée par une seule valeur numérique.
Exemple : température, temps, énergie, indice de réfraction, etc.

 Grandeur vectorielle : entièrement caractérisée par un vecteur. Elle fait


intervenir le choix d’une direction dans sa définition.
Exemple : force, vitesse, accélération, etc.

2. La mesure et son résultat


La mesure d’une grandeur est réalisée en comparant cette dernière à une autre
grandeur. Le résultat de la mesure dépend de l’unité choisie.

Exemple : 𝑚 =

𝑚 = 𝑟é𝑠𝑢𝑙𝑡𝑎𝑡 𝑑 𝑢𝑛𝑒 𝑚𝑒𝑠𝑢𝑟𝑒


𝐺 = 𝑔𝑟𝑎𝑛𝑑𝑒𝑢𝑟
𝑢 = 𝑢𝑛𝑖𝑡é
P.S.
 Le résultat d’une mesure n’a aucune signification si l’unité employée n’est pas
précisée.
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 Il est très commode de l’écrire en utilisant les puissances de 10


Exemple : 𝐶 = 3. 10 𝑚𝑠
La vitesse de la lumière ou celle des ondes OEM dans le vide.

3. Les systèmes d’unité


Un système d’unité est constitué d’un certain nombre d’unités choisies arbitrairement
appelées unités fondamentales et unités dérivées.

3.1. Les unités fondamentales

Elles sont au nombre de six (06) :


 le Mètre pour la longueur (L)
 le Kilogramme pour la masse (M)
 la Seconde pour le temps (T)
 l’Ampère pour l’intensité du courant électrique (I)
 la Candela pour l’unité lumineuse (cd)
 le degré Kelvin pour la température (°K)

3.2. Les unités dérivées

Elles se déduisent des précédentes par des relations


Exemples :
 le m2 pour la surface (L2)
 le coulomb pour la charge électrique (I T)
Remarques
* le M K S A rationnalisé ne couvre pas tous les domaines de la physique.
* l’introduction des unités fondamentales supplémentaires donne le système
international S. I.

4. Les Equations aux dimensions

C’est le symbolisme qui permet de représenter la relation qui existe entre une unité
dérivée et les unités fondamentales dans un système.
Exemples
 Pour une grandeur U
[𝑈 ] = 𝑊 𝑋 𝑌 𝑍

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Avec 𝑊, 𝑋, 𝑌 𝑒𝑡 𝑍 des unités fondamentales


 La vitesse
𝑣𝑎𝑟𝑖𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑑𝑒 𝑙𝑎 𝑙𝑜𝑛𝑔𝑢𝑒𝑢𝑟
𝑣=
𝑖𝑛𝑡𝑒𝑟𝑣𝑎𝑙𝑙𝑒 𝑑𝑒 𝑡𝑒𝑚𝑝𝑠
𝐿
[𝑣 ] = = 𝐿𝑇
𝑇
 L’accélération
𝑣𝑎𝑟𝑖𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑑𝑒 𝑙𝑎 𝑣𝑖𝑡𝑒𝑠𝑠𝑒
𝛾=
𝑖𝑛𝑡𝑒𝑟𝑣𝑎𝑙𝑙𝑒 𝑑𝑒 𝑡𝑒𝑚𝑝𝑠
[𝑣 ]
[𝛾 ] = = 𝐿𝑇
𝑇

5. Les multiples et sous multiples des unités

Les puissances de 10 permettent de les exprimer aisément.


 Les multiples
Téra (T) 1012
Giga (G) 109
Méga (M) 106
Kilo (K) 103
Hecto (h) 102
Déca (da) 101 = 10
 Les sous multiples
Déci (d) 10-1
Centi (C) 10-2
Mili (m) 10-3
Micro (µ) 10-6
Nano (n) 10-9
Pico (p) 10-12
Fento (f) 10-15
Anto (a) 10-18

II. Les Champs et les Opérateurs différentiels


1- Notion de champ

Lorsque dans une région de l’espace, on a attaché à chaque point une grandeur scalaire
ou vectorielle, on a défini ce qu’on appelle un champ scalaire ou champ vectoriel.
Exemple :

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- Champ scalaire : champ de température dans une portion délimitée de l’espace ;


- Champ vectoriel : champ de pesanteur.
L’existence du champ fait intervenir "les conditions aux limites" qui jouent un rôle
essentiel dans la détermination du champ. Les conditions aux limites permettent de
préciser les limites de la région de l’espace concernée et en particulier, les valeurs de
la grandeur définissant le champ sur ces limites.

2- Champ uniforme, champ stationnaire

- Un champ est uniforme dans une certaine région de l’espace, si la grandeur


définissant le champ a la même valeur en chaque point de la région concernée à
un instant donné.

- Un champ est dit stationnaire ou permanent ou constant si en chaque point la


grandeur définissant le champ ne dépend pas du temps.
Remarques :

Un champ est défini en rapportant l’espace par exemple à un repère d’axes


orthonormés.
- Le champ de température d’une salle est défini par la fonction T(x, y, z)
- Pour un champ de vecteur a(x, y, z) il sera défini par les trois fonctions
scalaires :
𝑎 (𝑥, 𝑦, 𝑧), 𝑎 (𝑥, 𝑦, 𝑧), 𝑎 (𝑥, 𝑦, 𝑧) représentent en chaque point de coordonnées
𝑥, 𝑦, 𝑧 les composantes de 𝑎.

3- Rappels sur les fonctions de plusieurs variables

Soit 𝑓(𝑥, 𝑦, 𝑧) une fonction munie de dérivées secondes continues. La différentielle


totale 𝑑𝑓 de cette fonction a pour expression :
𝜕𝑓 𝜕𝑓 𝜕𝑓
𝑑𝑓 = 𝑑𝑥 + 𝑑𝑦 + 𝑑𝑧
𝜕𝑥 𝜕𝛾 𝜕𝑧

On peut permuter l’ordre des dérivations partielles et l’on obtient les relations
suivantes :
𝜕 𝑓 𝜕 𝑓 𝜕 𝑓 𝜕 𝑓 𝜕 𝑓 𝜕 𝑓
= , = , =
𝜕𝑥𝜕𝑦 𝜕𝑦𝜕𝑥 𝜕𝑥𝜕𝑧 𝜕𝑧𝜕𝑥 𝜕𝑦𝜕𝑧 𝜕𝑧𝜕𝑦

La condition nécessaire et suffisante pour qu’une forme différentielle de type


𝑃(𝑥, 𝑦, 𝑧)𝑑𝑥 + 𝑄(𝑥, 𝑦, 𝑧)𝑑𝑦 + 𝑅(𝑥, 𝑦, 𝑧)𝑑𝑧

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soit une différentielle totale d’une fonction 𝑓 pour que l’on puisse trouver une fonction
𝑓 (𝑥, 𝑦, 𝑧) telle que :
𝑑𝑓 = 𝑃𝑑𝑥 + 𝑄𝑑𝑦 + 𝑅 𝑑𝑧

est que les conditions suivantes soient satisfaites :


𝜕𝑃 𝜕𝑄 𝜕𝑃 𝜕𝑅 𝜕𝑄 𝜕𝑅
= , = , =
𝜕𝑦 𝜕𝑥 𝜕𝑧 𝜕𝑥 𝜕𝑧 𝜕𝑦

On détermine alors la fonction 𝑓 en écrivant :


𝜕𝑓 𝜕𝑓 𝜕𝑓
=𝑃 , =𝑄 , =𝑅
𝜕𝑥 𝜕𝑦 𝜕𝑧

Exemple : Soit l’expression 𝑦 𝑑𝑥 + 2𝑥𝑦 𝑑𝑦 on a la forme 𝑃𝑑𝑥 + 𝑄𝑑𝑦.


On vérifie que :
𝜕𝑃 𝜕𝑄 𝜕𝑃 𝜕𝑄
= 2𝑦 , = 2𝑦 𝑑 𝑜ù = = 2𝑦
𝜕𝑦 𝜕𝑥 𝜕𝑦 𝜕𝑥

Déterminons 𝑓 en écrivant :
𝜕𝑓 𝜕𝑓
= 𝑦 𝑒𝑡 = 2𝑥𝑦
𝜕𝑥 𝜕𝑦

Par intégration la première relation donne :


𝑓 (𝑥, 𝑦) = 𝑦 𝑥 + 𝑔(𝑦)

𝑜ù 𝑔(𝑦)est fonction de y seulement.

4- Opérateurs différentiels

Nous utilisons ici, les coordonnées cartésiennes.

4.1. Le gradient
Il s’agit d’un vecteur attaché à un champ scalaire 𝑓(𝑥, 𝑦, 𝑧).
𝜕𝑓 𝜕𝑓 𝜕𝑓
𝑔𝑟𝑎𝑑 𝑓 = 𝑒 + 𝑒 + 𝑒
𝜕𝑥 𝜕𝑦 𝜕𝑧

𝑒 𝑒 𝑒𝑡 𝑒 sont les vecteurs unitaires de base du trièdre orthonormé.


Propriété : 𝑑𝑓 = 𝑔𝑟𝑎𝑑 𝑓. 𝑑𝑂𝑀.

4.2. La divergence

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Le scalaire est attaché à un champ de vecteurs.

𝜕𝑎 𝜕𝑎 𝜕𝑎
𝑑𝑖𝑣𝑎 = + +
𝜕𝑥 𝜕𝑦 𝜕𝑧

4.3. Le rotationnel
Le vecteur est attaché à un champ de vecteur.
𝑒 𝑒 𝑒
𝑟𝑜𝑡 𝑎 = 𝜕 𝜕 𝜕
𝜕𝑥 𝜕𝑦 𝜕𝑧
𝜕𝑎 𝜕𝑎 𝜕𝑎 𝜕𝑎 𝜕𝑎 𝜕𝑎
𝑟𝑜𝑡 𝑎 = − 𝑒 + − 𝑒 + − 𝑒
𝜕𝑦 𝜕𝑧 𝜕𝑧 𝜕𝑥 𝜕𝑥 𝜕𝑦

4.4. Le laplacien scalaire ; le laplacien vectoriel


C’est un opérateur du second ordre ie faisant intervenir les dérivées du second ordre. Il
agit soit sur un champ scalaire V soit sur un champ vectoriel a de composante 𝑎 ,
𝑎 ,𝑎 .
𝜕 𝑉 𝜕 𝑉 𝜕 𝑉
∆𝑉 = + +
𝜕𝑥 𝜕𝑦 𝜕𝑧
∆𝑎 = (∆𝑎 )𝑒 + ∆𝑎 𝑒 + (∆𝑎 )𝑒
Cette définition ne dépend pas du repère choisi.

4.5. Propriété importante des opérateurs


Tous ces opérateurs ont en commun une propriété importante : ils sont linéaires. En
désignant par 𝛼 un scalaire constant nous pouvons écrire :
0 (𝛼 𝑎) = 𝛼0 (𝑎);
0 (𝑎 + 𝑎 ) = 0 (𝑎 ) + 0 (𝑎 )
0 (𝛼𝑓) = 𝛼0 (𝑓)
0 (𝑓 + 𝑓 ) = 0 (𝑓 ) + 0 (𝑓 )

4.6. Combinaison des opérateurs du premier ordre


Soit 𝑓 une fonction scalaire à laquelle nous pouvons attacher le champ de vecteur
𝑔𝑟𝑎𝑑 𝑓. Nous pouvons chercher sa divergence tel que :
𝜕𝑓 𝜕𝑓 𝜕𝑓
𝑑𝑖𝑣 (𝑔𝑟𝑎𝑑 𝑓) = 𝑑𝑖𝑣 𝑒 + 𝑒 + 𝑒
𝜕𝑥 𝜕𝑦 𝜕𝑧

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= + +

soit 𝑑𝑖𝑣 𝑔𝑟𝑎𝑑 𝑓 = ∆𝑓


Ce résultat ne dépend pas de la fonction 𝑓 considérée. Il s’agit donc d’une égalité entre
les opérateurs des deux membres. Ceci se traduit par :
𝑑𝑖𝑣 𝑔𝑟𝑎𝑑 = ∆
Par cette première manipulation, nous pouvons donner d’autres combinaisons.
𝑑𝑖𝑣 𝑔𝑟𝑎𝑑 = ∆; 𝑟𝑜𝑡 𝑔𝑟𝑎𝑑 = 0

𝑑𝑖𝑣 𝑟𝑜𝑡 = 0; 𝑟𝑜𝑡 𝑟𝑜𝑡 = 𝑔𝑟𝑎𝑑 𝑑𝑖𝑣 − ∆

Ces quatre relations ont pour nom identités d’analyse vectorielle.


La démonstration se fait par simple substitution suivie d’une identification.

5- Théorèmes

5.1.Théorème de Green – Ostrogradski


Le flux d’un champ d’un vecteur 𝐴⃗ au travers d’une surface fermée est égal à
l’intégrale de volume de la divergence de ce champ.

𝐴⃗𝑑𝑠⃗ = 𝑑𝑖𝑣𝐴⃗ 𝑑𝑣

5.2.Théorème de Stokes
L’intégrale de contour d’un champ de vecteur est égale à l’intégrale de surface du
rotationnel de ce champ sur une surface portée par ce contour.

𝐴⃗. 𝑑𝑙⃗ = 𝑟𝑜𝑡 𝐴⃗. 𝑑𝑠⃗

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