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Al7ma02tepa0213 Sequence 06
Al7ma02tepa0213 Sequence 06
Ensemble des
nombres complexes
Sommaire
Prérequis
Définition – Forme algébrique
Forme trigonométrique
Synthèse
Séquence 6 – MA02 1
−b − ∆ −b + ∆ −b
x1 = et x 2 = α=
2a 2a 2a
B Géométrie
Longueur de la diagonale d’un carré, de l’hypoténuse d’un rectangle isocèle.
C
a 2
a
A B
a
Le plan est muni d’un repère orthonormé O ; u , v . ( )
t L’équation ax + by + c = 0 avec (a ; b ) ≠ ( 0 ; 0 ) est une équation de droite.
t La distance des points M0 ( x 0 ; y 0 ) et M( x ; y ) est égale à
M0M = ( x − x 0 )2 + ( y − y 0 )2 .
t L’équation ( x − x 0 ) + ( y − y 0 ) = R 2 est une équation du cercle de centre
2 2
Ω ( x 0 ; y 0 ) et de rayon R.
Séquence 6 – MA02 3
( )( )
x 2 + y 2 − 4 x + 2y = 0 ⇔ x 2 − 4 x + y 2 + 2y = 0
⇔ ( x 2 − 4 x + 4 ) + ( y 2 + 2y + 1) − 5 = 0
⇔ ( x − 2)2 + ( y + 1)2 = 5.
La dernière équation permet de reconnaître que l’ensemble E est le cercle de
centre Ω ( 2 ; − 1) et de rayon 5.
Formules de trigonométrie
Définition
J
Dans le plan muni
d’un repère orthonormé +
direct (O ; OI, OJ), on considère un cercle C
M
orienté de centre O et de rayon 1. Soit x un réel sin x
et M le point qui lui est associé. x
O I
On appelle cosinus de x et sinus de
x
les
coor- cos x
données de M dans le repère (O ; OI, OJ).
On a ainsi : M (cos x ; sin x).
À savoir
π π π
Réel x 0 U
6 4 3
3 2 1
cos x 1 0
2 2 2
1 2 3
sin x 0 1
2 2 2
Propriété
4 Séquence 6 – MA02
π π
cos 2 − x = sin x cos 2 + x = −sin x
sin π − x = cos x sin π + x = cosx
2 2
Propriétés
Formules d’addition
Pour tous réels a et b, on a :
cos (a + b ) = cos a cos b − sina sin b , cos 2a = cos2a − sin2a
cos (a − b ) = cos a cos b + sina sin b , cos 2a = 2cos2a − 1
sin(a + b ) = sina cos b + cos a sin b , cos 2a = 1− 2sin2a
sin(a − b ) = sina cos b − cos a sin b. sin 2a = 2sina cosa
C Fonction exponentielle
Théorème
Séquence 6 – MA02 5
6 Séquence 6 – MA02
b
_
(–3)
a
2
^ 3
2 (– 2)
`
i (–i)
B Pour débuter
Activité 1 La résolution des équations du second degré était connue des Babyloniens vers
1700 ans avant J.-C.
L’étude de la résolution des équations du troisième degré aboutit en 1545 avec
la publication, dans l’Ars Magna de Jérôme Cardan, de la formule découverte par
Scipione dal Ferro.
Une équation de la forme x 3 = px + q a pour solution le nombre x donné par
q 27q 2 − 4 p 3 3 q 27q 2 − 4 p 3
x=3 + + − .
2 108 2 108
Séquence 6 – MA02 7
C Cours
1. Définition
Théorème 1
(Admis) Il existe un ensemble, l’ensemble des nombres complexes, noté , tel que :
t contient l’ensemble des nombres réels ;
t est muni d’une addition, d’une multiplication (et donc d’une soustrac-
tion et d’une division) qui possèdent les mêmes règles de calcul que dans
l’ensemble des nombres réels ;
t il existe, dans , un nombre i tel que i2 = −1 ;
t tout nombre complexe z s’écrit de façon unique sous la forme z = a + ib ,
où a et b sont des nombres réels.
Remarque Dans , il est impossible de trouver des nombres dont le carré est négatif.
Dans , cela devient possible…
On a prolongé les opérations (addition et multiplication) avec leurs propriétés, mais
on a perdu une autre des propriétés de : l’ordre. Dans , deux nombres quel-
conques x et y peuvent toujours être comparés : on a x ≤ y ou x > y . Une des
conséquences de l’ordre dans est la règle des signes, en particulier on sait qu’un
carré, qui est le produit de deux nombres de même signe, est un nombre positif.
L’ordre de ne peut donc pas être prolongé dans puisque, dans , il existe
des carrés négatifs. Ainsi, le nombre i ne peut pas être comparé à 0, le nombre i
n’est pas positif et i n’est pas négatif.
Le symbole désigne, dans , le nombre positif dont le carré est égal au
nombre positif qui est sous le radical. Comme il n’y a pas d’ordre dans , le mot
« positif » n’a pas de sens pour un nombre non réel et on ne peut pas généraliser
l’utilisation de ce symbole qui reste donc réservé aux réels positifs.
8 Séquence 6 – MA02
Propriété 1
Démonstration
Ces quatre propriétés sont déduites de l’unicité de l’écriture sous forme algé-
brique z = a + ib , unicité qui est énoncée dans le théorème 1.
2. Opérations
On applique les mêmes règles que dans . On a donc les mêmes identités
remarquables.
Voici quelques exemples de calcul.
Exemples t (2 + 3i) + (5 – 4i) = 2 + 5 + 3i – 4i = 7 – i.
t (2 + 3i)(1 – i) = 2 + 3i – 2i – 3i2 = 2 + i + 3 = 5 + i, car i2 = –1.
t (2 + 3i)2 = 22 + 2 w 2 3i + (3i)2 = 4 + 12i + 9i2 = 4 + 12i – 9 = –5 + 12i.
Ici, on a utilisé une identité remarquable qui se calcule comme dans ; on a
aussi utilisé le fait que i2 = –1.
Séquence 6 – MA02 9
Propriété 2
Pour tous nombres complexes z = a + i b et z ′ = a ′ + i b ′ , a, b, a’ et b’ étant
des nombres réels, on a :
z + z ′ = (a + a ′ ) + i ( b + b ′ ) ;
zz ′ = (aa ′ − bb ′ ) + i(ab ′ + a ′b ) ;
kz = ka + ikb pour tout réel k ;
1 a − ib a b
= 2 2 = 2 2 − i 2 2 si z ≠ 0.
a + ib a + b a +b a +b
Démonstration
On applique les mêmes règles de calcul que dans .
Pour le produit, on a
zz ′ = (a + i b )(a ′ + i b ′ )
= aa ′ + i ba ′ + iab ′ + i2 bb ′
= (aa ′ − bb ′ ) + i(ab ′ + a ′b ) car i2 = −1.
Pour l’inverse, on utilise une identité remarquable (comme on l’a fait avec des
radicaux) en multipliant le numérateur et le dénominateur par a − i b :
1 1 a − ib a − ib a b
= = = = 2 2 −i 2 2 .
z a + i b (a + i b )(a − i b ) a − −b
2 2 a +b ( )
a +b
Conséquence t Tout nombre complexe non nul admet un inverse.
t Pour tous nombres complexes z et z ′ , on a : zz ′ = 0 ⇔ z = 0 ou z ′ = 0.
Démonstration
On a trouvé un inverse pour chaque nombre complexe non nul donc si zz ′ = 0 et
z ≠ 0, en multipliant par l’inverse de z (c’est-à-dire en divisant par z), on obtient
z ′ = 0. Donc si zz ′ = 0 alors on a z = 0 ou z ′ = 0.
On vérifie facilement la réciproque en utilisant par exemple a = b = 0.
3+i
Exemple 1 Déterminer la forme algébrique de l’inverse du nombre 2 + 3i et du quotient .
1− 2i
Solution On a :
1 2− 3 i 2 3
= 2 2 = − i ;
2+ 3 i 2 + 3 13 13
10 Séquence 6 – MA02
3. Représentation géométrique
Les nombres complexes ont longtemps été acceptés difficilement.
Peu à peu, des mathématiciens en ont donné une interprétation géométrique :
Wessel en 1797 dans un texte en danois qui fut peu diffusé, Argand en 1806,
Gauss en 1831. Leur existence n’a ensuite plus posé de difficultés.
Séquence 6 – MA02 11
M(z)
b
z = a + ib
O a
u
Notation
Le point M ayant pour affixe z peut être noté M(z ).
Remarque Pour éviter toute confusion, les vecteurs du repère ne s’appellent pas i et j .
Exemple 3 ( )
Le plan étant muni d’un repère orthonormé direct O ; u , v , placer les points
A, B, C, D et E d’affixes respectives :
z A = −2 + 3 i ; zB = 3 − i ; z C = −3 i ; z D = 5 et zE = 2 + 2 i.
Lire les affixes zF , z G , zH , z K , zL et z .
w
L H
v
F O 0,5
u
K
12 Séquence 6 – MA02
Ᏸ2
A
E
Ᏸ1
L H
v
F O 0,5 D
u 2
K
B
w
C G
On observe une grande correspondance entre ces opérations pour les nombres
complexes et pour les vecteurs.
Séquence 6 – MA02 13
b + b’
M’
b’ V + V’
b + b’ I
2 t
M
b
O a’ a + a’ a a + a’
u
2
Propriété 3
t V +V ′ a pour affixe zV + z , ou encore z M + z M ′ .
V′
t V ′ −V a pour affixe zV′ − zV ou encore z M ′ − Z M .
= z − z
t z MM ′ M′ M (affixe de l’extrémité diminuée de l’affixe de l’origine).
car MM′ = MO + OM′ = OM′ − OM = V ′ −V .
t Pour k réel quelconque k iV a pour affixe k × zV .
t L’affixe du milieu I d’un segment est la demi-somme des affixes des extré-
mités.
t (–z) est l’affixe du symétrique de M(z ) dans la symétrie centrale de centre O.
Les coordonnées du point image de z étant formées par la partie réelle et la par-
tie imaginaire de z, on obtient les caractérisations suivantes.
Propriété 4
14 Séquence 6 – MA02
Définition 3
Remarque On a déjà utilisé ce nombre dans les calculs faits pour trouver la forme algébrique
d’un inverse ou d’un quotient.
Exemple t Si z = 2 + 3 i, on a z = 2 − 3 i ;
t si z = 4 − 5 i, on a z = 4 + 5 i ;
t si z = i, on a z = − i ;
t si z = 7, on a z = 7.
Remarque On observe que z et z ont la même partie réelle et que leurs parties imaginaires
sont opposées.
v M(z)
O
u
M’(z)
Séquence 6 – MA02 15
Démonstration
Les égalités de a) à f) incluses se démontrent directement à partir de la
définition 3. En particulier la relation c) :
z z = (a + i b )(a − i b ) = a 2 − (ib )2 =a 2 − (i )2 b 2 = a 2 + b 2.
1 1
g) On peut utiliser le conjugué d’un produit car z × = 1. Ainsi z × = 1 = 1,
z z
1 1 1 z′
d’où z × = 1 et donc = . En écrivant que le quotient est égal
z z z z
1 z′ 1 1 z′
au produit z ′ × , on obtient = z ′ × = z ′ × = .
z z z z z
h) Montrons d’abord par récurrence que, pour tout entier naturel non nul n,
(z n ) = (z )n .
Initialisation : Pour n = 1, l’égalité est vraie puisqu’il s’agit du même nombre : z .
Hérédité : On suppose que la proposition est vraie pour un entier k strictement positif,
(z k ) = (z )k . Pour l’entier suivant, on a
(z k +1) = (z k × z ) = (z k ) × z = (z )k × z = (z )k +1
en appliquant d’abord la propriété f) sur le conjugué du produit de deux nombres
complexes, puis en utilisant l’hypothèse de récurrence. L’égalité est donc vraie au
rang n = k + 1. La proposition est donc héréditaire.
16 Séquence 6 – MA02
( ) 1
z −n = n =
1 1
= n = z
−n
()
pour tout entier naturel n non nul.
z zn
( ) ()
z
Propriété 6
Exemple 5 (
Déterminer les nombres complexes z tels que z z + 3 z − z = 13 + 18 i. )
Solution On pose z = a + i b (a et b réels). Nous avons vu que z z = a 2 + b 2 et z − z = 2 i b.
L’équation de départ est donc équivalente à :
a 2 + b 2 + 3 × 2 ib = 13 + 18 i.
Or deux complexes sont égaux si et seulement si leurs parties réelles et leurs
parties imaginaires sont respectivement égales d’où :
2 2
a + b = 13 ⇔ a 2 + b 2 = 13 ⇔ a2 = 4
6b = 18 b = 3 b=3
Séquence 6 – MA02 17
Propriété 7
Démonstration
( ) = (−i )
2 2
Si λ < 0 alors −λ > 0 et λ = −(−λ ) = i2 (−λ ) = i −λ −λ .
Dans ce qui suit, les nombres a, b et c sont des nombres réels avec a ≠ 0,
z désigne un nombre complexe.
Par des calculs analogues à ceux faits dans le cours de Première, on obtient que
tout trinôme du second degré az 2 + bz + c , avec a ≠ 0, peut s’écrire sous la
2
b 2 ∆
forme az + bz + c = a z + − 2 où ∆ = b 2 − 4ac .
2a 4a
Pour résoudre l’équation az 2 + bz + c = 0, on écrit que la grande parenthèse
contient la différence de deux carrés. Dans le cas où le nombre réel ∆ est stricte-
ment négatif, on peut l’écrire maintenant sous la forme d’un carré ∆ = i − ∆ . (
2
)
On peut donc compléter les résultats déjà connus par :
t Si ∆ < 0, alors ∆ = i − ∆ ()2 et on a :
b 2 (i )2
−∆
2
az + bz + c = a z − −
2a 4a 2
2
− ∆
2
b i
= a z − −
2a 2a
b i −∆ b i −∆
= az − − z− +
2a 2a 2a 2a
b i −∆ b i −∆
= a z − − + z − − −
2a 2a 2a 2a
18 Séquence 6 – MA02
Propriété 8
−b
t Si ∆ = 0, S = .
2a
−b + i − ∆ −b − i − ∆
t Si ∆ < 0, S = ; .
2a 2a
Remarque t Dans le cas où ∆ < 0, les deux solutions sont des nombres complexes conju-
gués.
t Dans le cas où ∆ < 0, en appelant les solutions z1 et z 2, on obtient
az 2 + bz + c = a ( z − z1)( z − z 2 ). On a vu dans le cours de Première que si
∆ > 0 ou si ∆ = 0 on peut factoriser un polynôme du second degré. On en
déduit ici que, dans , un polynôme du second degré se factorise toujours.
Séquence 6 – MA02 19
20 Séquence 6 – MA02
A Objectifs du chapitre
Dans ce chapitre, on aborde un autre point de vue sur les nombres complexes.
L’interprétation géométrique fait maintenant intervenir les longueurs et les
angles.
On montre alors une propriété fondamentale de la multiplication de deux
nombres complexes dont on étudie quelques conséquences.
B Pour débuter
Activité 2 ( )
Soit O ; u , v un repère orthonormé direct du plan.
M b
v
e
w
a O
u
Séquence 6 – MA02 21
C Cours
1. Module d’un nombre complexe
a) Définition
Définition 4
Exemple | 2 − 3i | = 22 + 32 = 13
| 1| = | 1+ 0i | = 12 + 02 = 1
| −3 | = ( −3)2 + 02 = 3
|i| = 1
Propriété 9
22 Séquence 6 – MA02
Propriété 10
Interprétation géométrique du module
Soit un nombre complexe z = a + i b (a et b réels) et M son image dans un
( )
repère orthonormé direct O ; u , v , alors z = OM.
M(z)
b
z = a + ib
z = a2 + b2
O a
u
Démonstration
On sait que z = a 2 + b 2 et que OM = a 2 + b 2 .
Conséquence
On a : z = 0 ⇔ M = O ⇔ z = 0.
Propriété 11
–z b M(z)
i
v
Ꮿ
–a –1 u 1 a
O
–i
–z –b z
Séquence 6 – MA02 23
a 2 + b 2 = a 2 + ( −b )2 = ( −a )2 + ( −b )2 = ( −a )2 + b 2 .
b) Module et produit
Propriété 12
2
Pour tout nombre complexe z, on a z z = z .
Démonstration
Soit z = a + i b (a et b réels), on a montré dans la propriété 5 du chapitre 2 que
z z = a 2 + b 2 donc z z = z 2 .
Cette égalité fait un lien entre z, son conjugué et son module, elle doit être bien
connue. Elle va servir immédiatement à démontrer les égalités qui suivent.
Propriété 13
1 1
b) pour z ≠ 0, = ;
z z
z′ z′
c) pour z ≠ 0, = ;
z z
d) z + z ′ ≤ z + z ′ .
Démonstration
a) Comme les modules sont des nombres réels positifs, il suffit de prouver l’égalité
des carrés de ces quantités. En utilisant la propriété précédente, on obtient :
( ) ( )( )
zz ′ 2 = ( zz ′ ) zz ′ = zz ′z z ′ = z z z ′z ′ = z 2 × z ′ 2 .
La propriété sur les puissances se démontre par récurrence.
2
b) De même : 1 = 1 1 = 1 1 = 1 .
z zz zz z2
z′ 1 1 z′
c) En utilisant a) et b), on a : = z′× = z′ × = .
z z z z
24 Séquence 6 – MA02
M’’
M’
z+z’
z’
z
v M
O
u
Remarque On peut préférer retenir les cas a), b) et c) par des phrases :
t le module d’un produit est égal au produit des modules ;
t le module de l’inverse d’un nombre complexe non nul est égal à l’inverse de
son module ;
t le module d’un quotient est égal au quotient des modules.
Conséquence
La propriété 13 montre que les calculs de modules sont aisés lorsque appa-
raissent des produits ou des quotients. Par contre, les modules de sommes ne
sont pas faciles à manipuler.
Exemple 7 Calculer le module de chacun des nombres complexes suivants :
1 ; i ; –1 ; –i ; –3 ; 2i ; 1 + i ; –3 + 2i ;
1+ i .
(1+ i)( −3 + 2i) ;
−3 + 2i
–3 + 2i
2i
i 1+i
–3 –2 –1 O 1
–i
Séquence 6 – MA02 25
c) Module et géométrie
Propriété 14
Le plan est muni d’un repère orthonormé direct O ; u , v . ( )
Soit M le point d’affixe z et M0 le point d’affixe z 0 .
On a alors z − z 0 = M0M.
Démonstration
En appelant ( x ; y ) les coordonnées de M et ( x 0 ; y 0 ) celles de M0 , on obtient :
z − z0 = ( x + iy ) − ( x0 + iy 0 )
= ( x − x 0 ) + i( y − y 0 )
= ( x − x 0 )2 + ( y − y 0 )2
Et on reconnaît l’expression de la longueur M0M.
Exemple 8 Le plan est muni d’un repère orthonormé direct O ; u , v . ( )
a) Déterminer l’ensemble (E1) des points M d’affixe z tels que z + 3 + 2 i = 2.
b) Déterminer l’ensemble (E2 ) des points M d’affixe z tels que z − i = z − 1.
26 Séquence 6 – MA02
M ∈(E1) ⇔ x + i y + 3 + 2 i = 2
⇔ ( x + 3) + i( y + 2) = 2
2
⇔ ( x + 3) + i( y + 2) = 22
⇔ ( x + 3)2 + ( y + 2)2 = 4.
M ∈(E2 ) ⇔ z − i = z − 1
⇔ AM = BM
⇔ M est sur la médiatrice du segment [AB]
A
i
B
O 1
M ∈(E2 ) ⇔ x + i y − i = x + i y − 1
⇔ x + i( y − 1) = ( x − 1) + i y
2 2
⇔ x + i( y − 1) = ( x − 1) + i y
⇔ x 2 + ( y − 1)2 = ( x − 1)2 + y 2
⇔ y = x.
L’ensemble (E2 ) est donc la droite d’équation y = x , on retrouve ainsi la média-
trice de [AB].
Séquence 6 – MA02 27
Définition 5
v V
arg z
O u
v
/
4
K (– 1) u l (1)
O
p (–1–i) L (– i) Q (1 – i)
arg1 = (u , u ) = 0; arg(−1) = (u , OK) = π
π 3π π
argi = (u , v ) = ; arg(−i) = (u , OL) = ou −
2 2 2
π 7π π
arg(1+ i) = (u , OM) = ; arg(1− i) = (u , OQ) = ou −
4 4 4
3π 5π 3π
arg(−1+ i) = (u , ON) = arg(−1− i) = (u , OP) = ou −
4 4 4
28 Séquence 6 – MA02
Propriété 15
réels O réels
stictement stictement
négatifs positifs
Séquence 6 – MA02 29
M(z)
b
/
e
a
–e
P(–z) –b N(–z)
Propriété 17
Démonstration
z z z
Le nombre complexe z 0 = est de module 1 car z 0 = = = 1.
z z z
M
v
M0
sine
e
O cose u
30 Séquence 6 – MA02
Définition 6
π π
Exemple On a : i = 1 cos + isin .
2 2
Propriété 18
Soit z un nombre complexe non nul tel que z = r (cos α + isin α ), r étant un
nombre réel strictement positif et α un nombre réel quelconque. On a alors :
z = r et arg(z ) = α + 2kπ.
Démonstration
Si z = r (cos α + isin α ), alors z = r (cos α + isin α ) = r cos α + isin α = r × 1 = r
car r est positif et cos α + isin α est de module 1.
On a alors z = r (cos α + isin α ) = z (cos α + isin α ). En nommant θ un
argument de z, on obtient z = z (cos α + isin α ) = z (cos θ+ isin θ ) donc
cos α = cos θ
cos α + isin α = cos θ + isin θ. On obtient donc ce qui prouve que
sin α = sin θ
arg(z ) = α + 2k π.
Séquence 6 – MA02 31
Propriété 19
Remarque Écrire un nombre complexe non nul sous forme trigonométrique correspond géo-
métriquement à repérer un point par des coordonnées polaires (activité 2), le
plan étant muni d’un repère orthonormé direct.
Conséquence De l’unicité de l’écriture algébrique et des définitions du module, d’un argument
et de la forme trigonométrique d’un nombre complexe non nul, on obtient deux
systèmes qui indiquent comment passer de la forme algébrique à la forme trigo-
nométrique et inversement.
Propriété 20
+
b M(z)
e
v
O
u a
a = r cos e
b = r sin e
32 Séquence 6 – MA02
π π
z = 2 2 cos − + isin −
4 4
Séquence 6 – MA02 33
Propriété 21
La forme trigonométrique : les produits, puissances et quotients
Soit trois nombres complexes non nuls z, z1 et z 2 , et soit n un entier naturel.
t Produit : z1z 2 = z1 × z 2 et arg (z 1z 2 ) = arg( z 1) + arg( z 2 ).
1 1 1
t Inverse : = et arg = − arg( z ).
z z z
z z z
t Quotient : 1 = 1 et arg 1 = arg( z 1) − arg( z 2 ).
z2 z2 z2
( )
t Puissance : z n = z n et arg z n = n arg(z ).
34 Séquence 6 – MA02
3. Écriture exponentielle
Pour terminer ce chapitre, on donne une nouvelle écriture d’un nombre complexe
non nul.
Par elle-même, cette écriture résume les propriétés précédentes des arguments et
facilite la mémorisation des propriétés de la forme trigonométrique des nombres
complexes.
Nous avons rappelé, dans les prérequis, la relation fonctionnelle caractéris-
tique de la fonction exponentielle : la fonction exponentielle est la seule fonc-
tion non nulle et dérivable sur telle que f ′(0 ) = 1 et, pour tous réel a et b,
f (a + b ) = f (a ) × f (b ).
On remarque que les fonctions fk : x fk ( x ) = ekx sont aussi non nulles et déri-
vables sur telle que fk′ (0 ) = k et, pour tous réel a et b, fk (a + b ) = fk (a ) × fk (b ).
Séquence 6 – MA02 35
Définition 7
Conséquence On peut utiliser cette notation exponentielle pour écrire les nombres complexes
non nuls sous forme trigonométrique : z = z eiθ .
Exemples On a :
π
i
e 2 = i ;
π π
i 1 3 i π π
e 3 = +i ; 1+ i = 2e 4 puisque 1+ i = 2 cos + isin .
2 2 4 4
À savoir ei π = −1
Dans cette égalité, on trouve :
t –1 : un entier négatif ;
t e : nombre réel qui est utilisé pour noter la fonction exponentielle, essentiel
pour cette fonction et pour la fonction logarithme népérien ;
t i : nombre mystérieux, imaginaire au XVIe siècle, et dont l’invention audacieuse
( i2 = −1) ouvre tout un monde aux mathématiques ;
t π : longueur d’un cercle de rayon 1 dont on trouve une valeur approchée,
256
, dans un papyrus égyptien daté d’environ −1800 avant J.-C., dont la
81
recherche des décimales est devenu un test pour les ordinateurs les plus puis-
sants et les programmeurs les plus compétents et que vous rencontrerez…
dans le cours de statistiques !
Conséquence La propriété 20 s’écrit alors :
Propriété 22
ff
36 Séquence 6 – MA02
Propriété 22 (suite)
1 1 −iθ z1 z1 i(θ1 − θ2 )
t Inverse : = e ; t Quotient : = e .
z z z2 z2
C’est évidemment très agréable pour mémoriser et utiliser tous ces résultats.
Reprenons par exemple les calculs de l’exemple 10.
π π 3π
i 6 6 i ×6 i
On a 1+ i = 2e 4 d’où z 1 = (1+ i) = 2 e 4 = 8e 2 = −8 i.
3 1 π π π
+ i i6 i − π
e −i π π
Et z 2 = 2 2 = =e 6 3 = e 6 = cos − + isin − .
1 3 π 6 6
+i i
e 3
2 2
Propriété 23
Notation exponentielle et conjugué
(eiθ ) = e−iθ
Démonstration
Séquence 6 – MA02 37
D Exercices d’apprentissage
Dans tous ces exercices, on utilisera les facilités fournies par la notation expo-
nentielle.
Le plan est muni d’un repère orthonormé direct O ; u , v .( )
Exercice 6 Écrire sous forme trigonométrique les nombres complexes suivants et placer leurs
images dans le plan muni d’un repère orthonormé direct.
a) z1 = −1− i b) z 2 = 1+ i 3 c) z 3 = −7 d) z 4 = −5 i.
38 Séquence 6 – MA02
Exercice 10 ( )
Dans le plan muni d’un repère orthonormé direct O ; u , v , on considère trois
points distincts A, B et C, d’affixes z A , zB et z C .
Donner une interprétation géométrique de C
z − zA
.
zB − z A
Quel est le vecteur image du nombre complexe zB − z A ? Donner la signifi-
cation géométrique de arg ( zB − z A ). En déduire la signification géométrique
z −z
de arg C A .
zB − z A
Application
zC − z A
Déterminer la forme algébrique puis la forme trigonométrique de
zB − z A
avec z A = 2 i, zB = 1+ 5 i et z C = −3 + 3 i. En déduire la nature du triangle
ABC.
Séquence 6 – MA02 39
1. Définition
Théorème 1
(Admis)
Il existe un ensemble, l’ensemble des nombres complexes, noté ,tel que :
t contient l’ensemble des nombres réels ;
t est muni d’une addition, d’une multiplication (et donc d’une soustrac-
tion et d’une division) qui possèdent les mêmes règles de calcul que dans
l’ensemble des nombres réels ;
t il existe, dans , un nombre i tel que i2 = −1 ;
t tout nombre complexe z s’écrit de façon unique sous la forme z = a + ib ,
où a et b sont des nombres réels.
Définitions
Propriété
40 Séquence 6 – MA02
Propriété 2
3. Représentation géométrique
Le plan est muni d’un repère orthonormé direct O ; u , v . ( )
M(z)
b
z = a + ib
O a
u
4. Conjugaison
Définition
Remarque
v M(z)
O
u
M’(z)
Séquence 6 – MA02 41
Propriété
−b + ∆ −b − ∆
t Si ∆ > 0, S = ; .
2a 2a
−b
t Si ∆ = 0, S = .
2a
−b + i − ∆ −b − i − ∆
t Si ∆ < 0, S = ; .
2a 2a
42 Séquence 6 – MA02
Propriété
Propriété
Propriété
–z b M(z)
i
v
Ꮿ
–a –1 u 1 a
O
–i
–z –b z
Propriété
Séquence 6 – MA02 43
1 1
b) pour z ≠ 0, = ;
z z
z' z'
c) pour z ≠ 0, = ;
z z
d) z + z ′ ≤ z + z ′ .
Remarque On peut préférer retenir les cas a), b) et c) par des phrases :
t Le module d’un produit est égal au produit des modules.
t Le module de l’inverse d’un nombre complexe non nul est égal à l’inverse de
son module.
t Le module d’un quotient est égal au quotient des modules.
Propriété
44 Séquence 6 – MA02
O
u
Propriété
+
b M(z)
r = a 2 + b 2
r a = r cos θ
a b et .
cos θ = et sin θ = b = r sin θ
e r r
v
O
u a
a = r cos e
b = r sin e
Séquence 6 – MA02 45
1 1 1
t Inverse : = et arg = − arg( z ).
z z z
z1 z1 z
t Quotient : = et arg 1 = arg( z 1) − arg( z 2 ).
z2 z2 z2
n
( )
t Puissance : z n = z et arg z n = n arg(z ).
9. La notation exponentielle
Définition
À savoir ei π = −1
Propriété
46 Séquence 6 – MA02
( )
Notation exponentielle et conjugué : ei θ = e −i θ .
Propriété
Propriété
Séquence 6 – MA02 47
(
2z 3 + (1− 4i)z 2 + (1− 2i)z − 2i = (z − z 0 ) az 2 + bz + c . )
Résoudre l’équation (E).
que
(z + z ′ )2 est un nombre réel.
zz ′
(
z +z'2 + z −z'2 = 2 z 2 + z'2 . )
(
Le plan est muni d’un repère orthonormé direct O ; u , v , interpréter géomé-)
triquement l’égalité précédente.
a) 3 b) i c) 1+ 2i.
Soit z un nombre complexe, z + i est égal à :
a) z + 1 b) z − 1 c) i z + 1.
48 Séquence 6 – MA02
Séquence 6 – MA02 49