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Alain Gastineau

Formulaire
| de mathématiques
I

• L’essentiel des maths,


jusqu’en terminale S
w>
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• Des démonstrations
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Mémo
i
Formulaire de mathématiques
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Alain Gastineau

Formulaire
de mathématiques

Inédit
'

<

© E.J.L., 2006
SOMMAIRE

ALGÈBRE
I. Le calcul algébrique. 9
1. Les ensembles et les sous-ensembles de nombres. 9
2. Les règles du calcul dans ffi . 10
3. Ordre et valeur absolue . 12
4. Les équations et les inéquations. 13
IL La trigonométrie. 14
III. Les nombres complexes . 17
1. Les généralités . 17
2. Les opérations. 17
3. La conjugaison. 18
4. Le module de z. 18
5. Un argument de z non nul . 18
6. La notation exponentielle . 19
7. Les équations du second degré. 20
8. Les nombres complexes et la géométrie . 21

ANALYSE
I. Les fonctions . 23
1. Les généralités . 23
2. Les extremums. 23
3. Les éléments de symétrie de la courbe . 24
4. Les variations d'une fonction. 25
5. Les limites . 26
6. Les asymptotes . 28
7. La continuité... 29
8. La dérivabilité . 30
9. Les fonctions usuelles . 33
IL Les suites . 41
1. Le raisonnement par récurrence . 41
2. Les généralités . 41
3. Les suites convergentes et les suites divergentes . 42

5
Sommaire

4. Les suites arithmétiques et les suites géométriques .. 44


5. Les suites adjacentes . 45
III. Les équations différentielles . 46
IV. L’intégration . 46
1. L'aire d’un domaine .!. 46
2. Les propriétés d'une intégrale . 47
3. Les primitives d’une fonction . 48
4. Les calculs de primitives . 49
5. Les calculs d’aires et de volumes . 50

GÉOMÉTRIE
I. La géométrie plane. 51
1. Les configurations usuelles. 51
a. Les triangles ... 51
b. Les quadrilatères. 53
c. Le cercle. 54
d. Les aires. 55
2. Les vecteurs. 55
3. La géométrie analytique. 56
4. Le produit scalaire. 58
5. Les transformations du plan. 61
a. Les généralités . 61
b. Les translations . 62
c. Les rotations . 63
d. Les réflexions . 64
e. Les symétries glissées* . 64
f. Les homothéties* . 65
g. Les similitudes* . 65
II. La géométrie dans l’espace. 68
1. Le barycentre . 68
2. Le produit scalaire. 70
3. L’orthogonalité et le parallélisme dans l'espace. 71
4. Les équations d’un plan . 72
5. Les droites de l’espace . 73
6. Les surfaces* . 73

6
Sommaire

LES PROBABILITÉS
I. Le dénombrement . 76
1. Le langage des ensembles . 76
2. Le dénombrement des n-listes . 77
3. Le dénombrement des arrangements. 77
4. Le dénombrement des combinaisons . 78
II. Les probabilités . 79
1. Le langage des probabilités. 79
2. Les probabilités conditionnelles. 80
3. Les variables aléatoires discrètes . 81
4. Les variables aléatoires continues . 84

L'ARITHMÉTIQUE*
I. La division euclidienne. 84
1. La divisibilité . 84
2. La division euclidienne . 84
3. Les congruences . 85
IL PGCD et PPCM . 85
1. PGCD . 85
2. PPCM. 87
III. Les nombres premiers . 87

LES GRAPHES**
I. Les généralités . 90
IL Les graphes et les matrices. 92
III. Le coloriage . 92
IV. Les graphes probabilistes . 92

LES STATISTIQUES
I. Les statistiques à une variable . 93
II. Les statistiques à deux variables . 93

* Uniquement en spécialité de la Terminale S

* * Uniquement en spécialité de la Terminale ES


'
ALGÈBRE

I. Le calcul algébrique

1. Les ensembles et les sous-ensembles de nombres

Définitions
N désigne l’ensemble des entiers naturels.
Z désigne l’ensemble des entiers relatifs.
Q désigne l’ensemble des nombres rationnels.
IR désigne l’ensemble des nombres réels.
C désigne l’ensemble des nombres complexes.

IR* désigne l’ensemble des nombres réels non nuis.


IR + désigne l’ensemble des nombres réels positifs.
IR _ désigne l'ensemble des nombres réels négatifs.
K*+ désigne l’ensemble des nombres réels strictement positifs.
R*_ désigne l'ensemble des nombres réels strictement négatifs.

Propriété
NcZcQctcC

Définitions
• L’intervalle fermé a:b est l’ensemble des réels x tels que
a< x < b .
• L’intervalle ouvert a\b est l’ensemble des réels x tels que
a< x < b.
• L’intervalle a\b est l'ensemble des réels x tels que
a< x < b.
• L'intervalle a: + oo est l’ensemble des réels x tels que a <x
r
L’intervalle — oo; est l’ensemble des réels x tels que x <a.

9
Algèbre

Remarques : b - a est l'amplitude de l'intervalle a ; b


| L
a et b sont les extrémités et ___ est le centre de l’intervalle.
2
2. Les règles du calcul dans R

Les puissances
Pour tous réels a et b non nuis, pour tous entiers relatifs m et n
n v, m n +m ( n \rr. nrr.
axa —a [a ) = a
\n n
a _ a
(a x b)n =an xbn
JJ ~V

Remarque : si a ^ 0 alors a = 1.

Les fractions

Simplifications de fractions
ka a
Pour tous entiers relatifs a , b et k {k ^ 0 et b ^ 0),
kb b
Fraction irréductible

La fraction 1 est irréductible si, et seulement si, PGCD(a,6) = 1

10
Algèbre

Les identités remarquables


Pour tous réels a, b et c,

(<a + b)2 = a2 + 2ab + b2

{a-b)2 = a2 — 2ab + b2

(a + 6) (a — 6) = a — b2

(a + 6)3 = a + 3a b + 3ab2 + b3

(a-bf = a3 — 3a2b + Sab2 — b3

3 + 63 = (a + b) (a2 - a& + &2)

a3 — 63 = (a — 6) (a2 —(— —|— 6 ^

fa -f- 6 -f- c) = a2 -f- 62 “I- c2 2a6 H- 2ac -f- 2bc

Les racines carrées


Soit a un nombre réel positif. Va est le réel positif dont le carré

est a.

Propriétés
• Pour tout réel a ,

• Pour tout réel positif a,

Pour tous les réels positifs a et b,

Remarque : pour tous réels a et b strictement positifs, on a :

•Ja -\-b ^ Va + \[b .

11
Algèbre

3. Ordre et valeur absolue


Propriétés des inégalités
Pour tous réels a, b, c et d,
• Si a <b alors a + c < b + c .
• Si a < b et c > 0 alors axe < b xc.
• Si a < & et c < 0 alors ax c > b x c.
• Si a < b et c < d alors a + c< b + d.
• Si 0 < a <b et 0 < c < d alors a x c < b x d.

• Si 0 < a < b alors o < - < - •


b a

• Si a < b < 0 alors — < — < o -


b a
• Si 0 < a < 1 alors 0 < a3 < a < a < Va < 1.
• Si a > 1 alors 1 < Va < a < a2 <a3.

Valeur absolue
La valeur absolue d'un réel a égale le plus grand des deux

nombres a et — a. Autrement dit, |a| = MaxVaia

Propriétés

a si a > 0 1 a6| = |a| x |6|


Ia| =
—a si a < 0
]
Définition
La distance entre deux réels a et 6 est la valeur absolue de la
différence des deux nombres. On écrit d(a,b) = a — b

Inégalité et valeur absolue

I a| b ^ a V 6| ^ |a| -)- b

Soit a un réel positif.


\x\ = a (x — a ou x — —a)
\x\ < a <=> —a < x < a

|x| > a (x > a ou x < —a)

12
Algèbre

Valeur approchée
On dit que 6 est une valeur approchée de a à £ près (e > 0)
lorsque b-e<a<b + e ou |o-6|<e.

4. Les équations et les inéquations

Les équations du premier degré à une inconnue


Résolution de l'équation ax + b = 0 :

• Si a^O alors l'équation admet une unique solution


b
x =-.
a '
• Si a = 0 alors :
- Si 6^0, l’équation n’a pas de solution
- Si 6 = 0, l'équation admet une infinité de solu¬
tions (tout nombre réel).

Les équations du second degré à une inconnue


Résolution, dans R , de l'équation ax7 + bx + c = 0 (o ^ 0) :
On pose A = b2 - 4ac ; A est le discriminant du trinôme.

,
• Si A > 0 alors l’équation admet deux solutions distinctes :

—6 + VÂ -b- VÂ
x =- et x
_2 a 2a
• Si A = 0 alors l’équation admet une unique solution :

_2 a

• Si A < 0 alors l’équation n’a pas de solution dans R .


b c
Remarque : Pour A > 0 , on a : x' + x" = — et x'x" = — .
a a

La somme des racines du trinôme égale — et le produit des


a
racines égale —.
a

13
Algèbre

Signe du binôme du premier degré


P (x) — ax + b (a ^ 0) :

P(x) a le signe de a lorsque x 'est strictement supérieur à --


a
et P(x) a le signe de -a lorsque x est strictement inférieur

» b
a-
a
Signe du trinôme du second degré
P Or) = ax2 + bx -f c (a ^ 0). On pose A = b2 — 4ac.
• Si A > 0 alors P (x) a le signe de a lorsque x prend des
valeurs à l’extérieur des racines du trinôme et il a le signe de — a
lorsque x prend des valeurs comprises entre les deux racines.
• Si A = 0 alors P W a le signe de a lorsque x est différent

de la racine - —.
2a

• Si A < 0 alors P (x) a le signe de a pour tout réel x.

II. La trigonométrie

Théorème
1 OA

Pour passer des radians aux degrés, on multiplie par —' .


7T

Pour passer des degrés aux radians, on multiplie par — .


180
Longueur d'un arc
Soit un cercle de rayon r. Un angle au centre de mesure d (en
radians) intercepte un arc de cercle de longueur Or.

Aire d'un secteur circulaire


Soit un cercle de rayon r . Un angle au centre de mesure 0 (en

radians) détermine un secteur circulaire d’aire - Or1.


2

14
Algèbre

Les fonctions circulaires


Les fonctions sinus et cosinus, définies sur R , sont périodiques
de période 2n.

cos (x + 27r) = cos Çx)

sin(x + 2tx) = sin(æ)

La fonction tangente, définie sur R— + kir ; k e Z j, est périodi¬


que de période ix.
tan (x + 7r) = tan (x)

Les fonctions sinus et cosinus sont minorées par —1 et majorées


par 1.
—1 < sin (x) < 1

—1 < cos (x) < 1

Relation fondamentale : cos2 (x) + sin2 (x) = 1

Les fonctions sinus et tangente sont impaires.


sin (—x) = — sin (x)

tan (—aO = — tan(x)

La fonction cosinus est une fonction paire.


cos (—x) = cos (x)

Valeurs remarquables

7r 7T 7T 7T
X 0 7T
6 4 3 2

V3 V2 1
COS (30 1 0 -1
2 2 2

1 V2 V3
0
sin(x) 0 1
2 2 2
Non
tan (30 0 1 V3 définie 0
3

15
Algèbre

Formules
COS (7T — X) = — COS (x) sin (7r — x) = sin (x)

COS (7T + x) = — COS (x) sin (w x) = — sin (x)

7r 7T
CO s -X - sin (a;) sin -X cos(x)
2 12
7r 7T
CO s — + a: = — sin (x) sin —bx cos (x)
2 v2
tan (7r — x) = — tan (x)

Formules d’addition

cos (a + b) = cos (a) cos (6) — sin (a) sin (6)

cos (a — b) — cos (a) cos (6) + sin (a) sin (6)

sin(a + 6) = sin (a) cos (6) + sin(6)cos(a)

sin (a — b) = sin (a) cos (6) — sin (6) cos (a)

/ , ,N tan(a)+tan(6) , . tan (a) - tan (6)


tan (a + b) —-; tan (a - b) =-—
1 - tan(a)tan(6) 1+tan(a)tan(6)

Formules de duplication

cos (2x) = cos2 (x) — sin2 (x)

cos (2x) = 2 cos2 (x) — 1

cos (2x) = 1 — 2 sin2 (x)

sin (2x) = 2 cos (x) sin (x)

2tan(x)
tan(2x) =
1 — tan2 (x)

Linéarisation
2, N 1 + cos(2x)
cos (x) = - v '
2
. 2 , N os
1 - cos(2x)
sin (x) = --v '
2~

16
Algèbre

Les coordonnées polaires


On munit le plan d'un repère orthonormé (o, ï, j j. On appelle
coordonnées polaires de M, différent de O, tout couple de
réels (p,0), P>0, tel que OM = p et Q est une mesure de

l’angle \1 ,C>m).

III. Les nombres complexes


1. Généralités
On note C l’ensemble des nombres complexes. Il contient un
élément, noté i, tel que i = — 1.

La forme algébrique
z = a + ib avec a et b réels

Partie réelle de 2 :Re(2) = a

Partie imaginaire de 2 :Im(2) = b

La forme trigonométrique
2 = p (cos (9) + ism(6)) avec p réel strictement positif.

La forme exponentielle

2 = pe avec p réel strictement positif.

2. Les opérations
Pour tous réels a, b, a' et b',

(a + ib) + (a + ib') = (a 4- a') + i(b 4- b').


(a + ib) — (a1 4-ib/s) = (a — a^j + i(b — b,s)

(a + ib) x (a1 4 ib1') = (aa/ — bb,sj + i (ab' 4- ba'^j


11 n hb
—% (a,b) * (0,0)
a ib a2 + b2 a2 +62
a + ib 10! +bb' , .ba' — ab
ao!
(a', b1) * (0,0)
TTÏï7- 7^
-/2 +
1 b tn a'2
" +bn

17
Algèbre

3. La conjugaison
Définition
Soit z = a + ib avec a et 6 réels. On appelle conjugué de z le
nombre complexe 2 = a — ib

Propriétés

2 +z' = 2 + z'
f
zz = 2x2
(2êI)^(2 = 2)
'2'
~i
(2 e Ri) -v» (2 = —z)
U \
zn — zn (ne N)

(z) = z

4. Le module de z
Définition

Soit z = a + ib avec a et b réels. On appelle module de 2 le

réel Vq2 + 62 . On écrit

Propriétés

| zz' | =l2l|2'|
z \z\ ( r
z1 = Fïï (2 ^ °)
|z|2 = 22
rl
\z\ = \z\
|2" = |z|n (n e N)

12 + z'| < \z\ + l^'l

5. Un argument de z non nul


Définition
On munit le plan d’un repère orthonormé (o,û,vj.
Soit z un nombre complexe non nul et M le point d’affixe 2 .

18
Algèbre

On appelle argument de 2 une mesure de l'angle [u,OM

On écrit arg (2) = lu, OM [2tç]

Propriétés
Pour tous nombres complexes non nuis 2 et 2',
arg [zz'^j = arg (2) + arg[z'^j [2tt]

arg --- - arg (2) [27t]

'2'
arg = arg (2) - axg(2') [27r]
\z
arg (2") = narg(2) [27r] (n E N)

arg (2) = — arg (2) [2n]


arg(—2) = 7r +arg(2) [27r]

(2et')o ^arg(2) = 0 [7T]

(2 € R*+) ^arg(2) = 0 [27î

(2 € R*_) ^arg(2) = n [27r]

2 € R ij <=> arg(2) = — [7r]


U

Forme trigonométrique
La forme trigonométrique de 2 ^ 0 est 2 = p (cos 0 + i sin 6)
où P est un réel strictement positif et 0 un réel.
P est le module de 2 et 6 est un argument de 2 .
Si z — a + ib est la forme algébrique de 2 alors :
a
p = \Ja2 + b2 et cos 0 = sin d —
77+7 ’ yja +b2

6. La notation exponentielle
Définition
Pour tout réel 6 , on pose ez0 = cos (d) + i sin (d).

19
Algèbre

Propriétés
\eie\ = 1

arg(e^) =0 [2?r]

Les formules d’Euler


20 | —20
e + e
cos(0)

20 —20
e —e
sin (0) :
2i

Les formules de Moivre


Pour tout réel 0 et pour tout entier naturel n ,

[cos (0) + i sin (0)]n = cos (n0) + i sin (n0)

[cos (0) — i sin (0)]n = cos (n0) — i sin (n0)

Remarque : Autrement dit

7. Les équations du second degré à coefficients réels


Théorème
On considère l’équation (E) : az2+bz + c= 0 {a, b et c
réels, a ^ 0 ).
On note A — b2 -4 ac le discriminant de l’équation.
• Si A> 0 alors [E) admet deux solutions réelles
/ —b + \[K „ —b — y[K
x =---et x =-.
2a 2a

20
Algèbre

• Si A=0 alors (E) admet une unique solution


-b
réelle x = —.
la

• Si A < 0 alors (E) admet deux solutions complexes conju-


! —b -|- iyj—A „ —b — i-J—A
guées : x =--- et x =---.
Aa À cl

Remarque : la somme des solutions égale — - et le produit des


c û
solutions égale —.
a

8. Les nombres complexes et la géométrie


Le plan est muni d'un repère orthonormé [o,ü,v\.
Soit A, B, C et D d'affixes respectives zA, zB, zc et zD.

Formules fondamentales

AB =

f ^
[ab,cd^j = arg [2tt] {A * B et C -r d)
, ZB ~ ZA )

(/ = m(AS))«(î;=^
• La médiatrice de \AB] est l'ensemble des points M

d'affixe z tels que z — Zt

• Le cercle de centre Q d'affixe tu et de rayon r est l'ensemble


des points M d’affixe z tels que II z -ui\ = r
• Le cercle de centre fi d’affixe tu et de rayon r est l’ensemble

des points M d’affixe z tels que z — u) + retd (8 e R).

Les transformations du plan


Soit / la transformation du plan qui, à tout point M d’affixe z ,
associe le point M' d’affixe z1.

21
Algèbre

• / est la translation de vecteur d'affixe b si, et seulement


si, z = 2 + b.
• / est l'homothétie de centre Q d'affixe lu et de rap¬
port k 6 1*) si, et seulement si, z' — uj = k(z — eu).
• / est la rotation de centre Q d’affixe lu et d'angle 6 si, et
seulement si, z' — u = ez$ (z — ui).
ANALYSE

I. Les fonctions

1. Les généralités

Définition
On dit que / est une fonction de R vers R si tout réel x a pour
image par / au plus un nombre réel.
Remarque : y = f(x) est l’image de x par f, x est un antécé¬
dent de V.

L'ensemble de définition de la fonction / est le sous-ensemble


de R , noté Ef, constitué des éléments qui ont une image.

Définitions
/ est majorée par le réel M si, et seulement si, pour tout x
appartenant à Ef, f(x)<M. M est un majorant de / sur I.

/ est minorée par le réel m si, et seulement si, pour tout x appar¬
tenant à Ef, m< f(x). m est un minorant de / sur I

f est bornée si, et seulement si, elle est minorée et majorée.

2. Les extremums

Définitions
Soit / définie sur I et a un élément de I. / admet en a un
maximum sur I (respectivement un minimum) si, pour tout x
appartenant à I, f(x)<f(a) (respectivement /(a) < / (®) ).
Remarque : On dit que / atteint un maximum (respectivement
un minimum) en a qui vaut /(o).

23
Analyse

Soit / définie sur / et a un élément de I. f admet en a un


maximum local (respectivement un minimum local) s’il existe
un intervalle ouvert de / contenant a tel que, pour tout x de cet
intervalle, /(x) < / (a) (respectivement /(a) < / (x)).

3. Les éléments de symétrie de la courbe

Le graphe
Soit (o,i ,j) un repère du plan. On appelle représentation gra¬
phique de /, notée Cf, l'ensemble des points M^x,/(x)j où x
appartient à Ef.

Définitions
On dit que / est une fonction paire si Ef est symétrique par
rapport à 0 et si, pour tout x appartenant à E,, / Or) = f(-x')
Remarque : Si le repère est orthogonal alors Cf admet l’axe des
ordonnées comme axe de symétrie.

On dit que / est une fonction impaire si Ef est symétrique par


rapport à 0 et si, pour tout x appartenant à Ef, /(-x) = -/(x)
Remarque : C} admet le point O comme centre de symétrie.

Axe de symétrie
Si Ef est symétrique par rapport à a et si, pour tout x apparte-
nant à Ef, /(2a —■ x /(z) alors Cf admet la droite d'équa-
tion x = a comme axe de symétrie.

Centre de symétrie
Si Ef est symétrique par rapport à a et si, pour tout x apparte-
nant à E.f > /(2a - x) + / (x) = 2b alors Cf admet le point O (a, b
comme centre de symétrie.

24
Analyse

Fonction périodique
La fonction / définie sur est périodique de période T si, et
seulement si, pour tout réel x, f(x + T) = f(x)

Remarque : Si / est périodique de période T alors Cf est inva¬


riante dans toute translation de vecteur kTi où k e Z.

4. Les variations d’une fonction

Définitions
Une fonction / est croissante (respectivement décroissante)
sur un intervalle / si, et seulement si, pour tous les réels a
et b de I vérifiant a<b) on a : /(a)</(6) (respectivement
/(«)>/(6)).
Remarque : Les réels a, b et leurs images sont rangés sont rangés
dans le même ordre (respectivement dans un ordre contraire).

Une fonction / est strictement croissante (respectivement


strictement décroissante) sur un intervalle / si, et seulement si,
pour tous les réels a et b de I vérifiant a < b, on a : /(a) < /(&)
(respectivement /(a) > /(&)).

Une fonction / est constante sur I si, et seulement si, pour tous
les réels a et b de I, on a /(a) = /(b).

Le taux de variation de / entre a et b est le réel .


b—a

Théorème
La fonction / est croissante (respectivement décroissante) sur
l'intervalle I si, et seulement si, le taux de variation entre deux
réels distincts quelconques de I est positif (respectivement
négatif).

25
Analyse

5. Les limites
a désigne +oo ou bien — oo ou bien un réel xo ■
On suppose que / est définie au voisinage de a .

Définitions
On dit que / tend vers +oo quand x tend vers a si, pour tout
réel M , l’intervalle M ; + oo contient tous les réels / (x) pour x
suffisamment proche de a .

On écrit lim/(x) = +oo ou lim / — +oo

On dit que / tend vers — oo quand x tend vers a si, pour tout
réel M, l’intervalle — oo;M contient tous les réels /(x) pour x
suffisamment proche de a .

On écrit lim/(x) = —oo ou lim / = —oo

On dit que / tend vers l quand x tend vers a si tout intervalle


ouvert contenant i contient tous les réels /(x) pour x suffisam¬
ment proche de a.

On écrit lim/(x) — l ou lim f — l

On dit que / tend vers l quand x tend vers a par valeurs supé¬
rieures (resp. inférieures) lorsque la restriction de / à un inter¬

valle du type (resp. b] al) admet l comme limite quand x

tend vers a. On écrit lim/(x) = l lim / — l (resp.


ou

lim / (x) = l
x—*a ou lim / = l )•
x<a

Théorème
• La limite d’une fonction polynôme en ±oo égale celle de
son monôme de plus haut degré.

26
Analyse

• La limite d’une fonction rationnelle en ±oo égale celle du


rapport des monômes de plus haut degré.

Limites et opérations
Limites de la somme de deux fonctions

Si lim/Cæ) — +oo -f-oo


x—*a l l —oo

et si lim g (x) — V ±oo +oo —oo —oo


x—*a

alors lim (/ + g) (x) = l + V ±oo +oo —oo ?


x—*a

Limites du produit de deux fonctions

Si lim/O) = l 1*0 0 ±oo


x—*a

et si lim g (x) = V ±oo ±oo ±oo


x—>a

alors lim ( fg (x)) = Ixl' ±oo ? ±oo


x—ya

Limite du quotient de deux fonctions

Si lim/Cæ) = l 1*0 ±oo ±oo 0


x—*a

et si lim g(x) = v*o 0 V dzOO 0


X—M2

(f l
alors Ihn — (^) — ±oo ±oo ? ?
x~*a \ g ) V

La composée de deux fonctions


Soit / une fonction définie sur I et 9 une fonction définie sur J
contenant f{I). La composée de / et 9, notée 9 ° f , est la fonc¬

tion définie sur / par (g° f) (ao = g [/(£)]

Limite d’une fonction composée


a , b et c désignent un réel ou bien +oo ou bien — oo.

27
Analyse

lim/(x) - b
x—*a
lim (<7 o /) (x) = c
lim <?(x) = c
x —>b

Les théorèmes de comparaison


• a désigne un réel ou bien +oo ou bien — oo .
Soit f et 9 deux fonctions définies sur I, voisinage de a.
Si, pour tout x appartenant à I, f (a:) > g (x) (resp. / (x) < g (x) )
et limg(x) = +oo (resp. lim^Cx) = — oo ) alors lim/(x) =-f-oo
x—*a x—*a x—*a

(resp. lim f (x) = —oo ).


x—*a

• a désigne un réel ou bien +oo ou bien — oo. I est un réel.


Soit /, 9 et h trois fonctions définies sur I, voisinage de a.
Si, pour tout x appartenant à I, g (x) < / (x) < h (x) avec

lim g(x) = l et lim h(x) = l alors lim / (x) = l.


x—>a x —*a x —va

Passage à la limite
a désigne un réel ou bien +oo ou bien — oo. I et l' sont deux
réels. Soit f et 9 deux fonctions définies sur I, voisinage de a.
Si, pour tout x appartenant à I, g (x) < / (x) et si lim g(x) = l
et lim/Cx) = l' alors l <l'.
x—*a

6. Les asymptotes
Définition
Soit / une fonction définie sur un voisinage de ±oo.
• Si lim /(x) = l alors C. admet au voisinage de ±oo une
£—►±00 *

asymptote horizontale d’équation y = l.

• Si lim [/(x) - (ax + 6)] = 0 (a ^ 0) alors Cf admet au voisi¬

nage de ±oo une asymptote oblique d’équation y = ax + 6.

Soit / une fonction définie sur un voisinage de x0.


• Si lim /(x) = ±oo ou lim / (x) = ±oo alors C, admet une
X-*X0 X->Xq~ f

asymptote verticale d’équation x = x0.


Remarque : Les courbes Cf et cg sont asymptotes en ±oo lors¬
que lim [/ (x) - g (x)] - 0 .
£—►±00

28
Analyse

7. La continuité

Définitions
Soit / une fonction définie sur un intervalle contenant x0.
f est continue en x0 si, et seulement si, lim f(x) = f(x0)
X—*Xq

Une fonction est continue sur un intervalle I si elle est continue


en tout point de I.

Théorème
Toute fonction dérivable sur I est continue sur I.

Théorème des valeurs intermédiaires


Soit / continue sur un intervalle I et a, b deux réels de / . Pour
tout réel k compris entre /(a) et f(b) il existe au moins un réel c
appartenant à I tel que f(c~) = k. ( / prend toutes les valeurs
intermédiaires entre /(a) et /(&)).

Corollaire
Soit / continue et strictement monotone sur la',b]. Pour tout
réel k compris entre /(a) et /(&), il existe un unique réel c
appartenant à [a; &] tel que / (c) = k.
Cas particulier : Soit / continue et strictement monotone
sur [a;b]. Si /(a)/(6)< 0 alors l’équation /(x) = 0 admet une
unique solution appartenant à ]a]b[.
Extension : Soit / continue et strictement monotone sur
avec /(a) < 0 et lim/(x) = -foo alors l’équation / (a
x—*b r

une unique solution appartenant à \a\b . On peut aussi étendre

ce théorème aux intervalles a; + oo

29
Analyse

8. La dérivabilité

Définition
Soit / définie un intervalle I contenant x0. Les trois définitions
suivantes sont équivalentes.
fix) — f(x0)
• f est dérivable en xa si, et seulement si, lim
X - xn
existe et est finie. Cette limite est alors le nombre dérivé de f
en x0. On le note f'(x0).
• / est dérivable en x0 si, et seulement si.

lim-^----—^existe et est finie. Cette limite est alors le


'•-*0 h

nombre dérivé de / en x0. On le note f'{x0).


• / est dérivable en x0 si, et seulement si, pour tout réel h tel
que x0+h soit dans I, f(x0+h) = f(x0) + ah + h£(h)

avec e (h) = 0 . On a alors /' (x0 ) = a. f(x0) + ah est l’approxi¬


mation affine de / au voisinage de x0.

Équation d'une tangente


Si / est dérivable en x0 alors C'y admet au point d’abscisse x0

une tangente d’équation : y = f'{x0)(x - x0) + f(x0)


f (*c) — f (X 'j
Remarque : Si lim-— = ±oo alors C} admet au point
x-xn
d’abscisse x0 une tangente verticale.

Définition
Une fonction est dérivable sur un intervalle / si elle est dérivable
en tout point de I.

30
Analyse

Tableau des dérivées

Ensemble de
/U) f'(x)
dérivabilité
a 0 R
X 1 R

xn
n —1
nx R
ne N —{0;l}

1
n
n
X
xn+1 R*
ne N

1
yfx
2-Jx K
cos (x) — sinO) R
sin (x) COS ( X ) R
7T 7T
1 9 -h ktc".-h kn
tan(x) . i. 1 bcull J 2 2
COS (X)
k e z

1
ln(x) R*+
X

ex ex R
a (a > 0) a ln(a) R

Définition
On suppose / dérivable sur I. La dérivée seconde de / sur I
est la fonction ( f')', on la note f" . Pour les dérivées d'ordre supé¬
rieur ou égal à 3 , on écrit fn).

Théorème
Si u et v sont dérivables sur I alors u+v et uv sont dérivables
sur /.

De plus (u = U + v' et (UVy = u'v +UV1

31
Analyse

Théorème
Si u et v sont dérivables sur I et si v ne s’annule pas sur I

alors — est dérivable sur I et'


v

En particulier :

Dérivée d’une fonction composée


Si / est dérivable sur I et si 9 est dérivable sur J contenant

/(I) alors go f est dérivable sur I et (g° f)' = (g' ° /)x/'

Conséquences :
si u est dérivable sur / alors :
• u ( n e N ) est dérivable sur I et («"/ = nun 1u'

• eu est dérivable sur I et (eu)' = eu

si u est dérivable et ne s'annule pas sur I alors :

si u est dérivable et strictement positive sur / alors :

• -sfü est dérivable sur I et (æ)' = A2Aü -u

u
ln u est dérivable sur I et (In u)
u

Théorèmes
Soit / une fonction dérivable sur un intervalle I.
Si, pour tout x appartenant à I, /'(a0 > 0 (respective-

32
Analyse

ment f' (x) < 0 ) sauf éventuellement en un nombre fini de points


où /' s’annule alors / est strictement croissante (respective¬
ment strictement décroissante) sur / .
Si, pour tout x appartenant à I, f\x) = 0 alors / est constante
sur I.

Soit / une fonction dérivable sur un intervalle ouvert / et x0 un

réel de I. Si / admet en x0 un extremum alors f'(x0) — 0.

Conséquence : Si f'(x0) ^ 0 alors /(x0) n’est pas un extremum.

Soit f une fonction dérivable sur un intervalle ouvert I et x0 un


réel de I. Si f' s’annule en x0 en changeant de signe alors /
admet en x0 un extremum.

9. Les fonctions usuelles

Une fonction affine


/ : x i—> ax + b , définie sur M , est une fonction strictement crois¬
sante sur R lorsque a > 0 , strictement décroissante si a < 0 et
constante sur IR si a — 0 .

33
Analyse

La fonction valeur absolue


/:ih|;r|, définie sur R, est une fonction paire strictement

décroissante sur -oo ; 0 et strictement croissante sur 0; + oo

La fonction carrée
f-.x^x2, définie sur R , est une fonction paire strictement

décroissante sur -oo ; 0 et strictement croissante sur 0; -f oo

La fonction cube
f:x i—> x2, définie sur R , est une fonction impaire strictement
croissante sur R .

lim /(a:) = —oo


X—>—oo

lim f(x) — +oo


æ—►+oo

34
Analyse

La fonction racine carrée


f:x>->Vx, définie sur R est une fonction strictement crois¬
sante sur 0; -f oo

Elle est continue en 0 mais n’est pas dérivable en 0 .


Cf admet une tangente verticale au point d’abscisse 0 .

La fonction inverse

/:x , définie sur R*, est une fonction impaire strictement


x

Les fonctions sinus et cosinus


La fonction cosinus est paire, périodique de période 2n .
La fonction sinus est impaire, périodique de période 2n.
Le graphe de la fonction sinus est l'image du graphe de la fonction
TV -*

cosinus par une translation de vecteur — i .

35
Analyse

La fonction tangente
sin (x) 7T 7T
tan : x t—► tan (x) =- , définie sur -\- ha \ \-ka (kez),
cos (x) 2 2
est impaire, périodique de période a et strictement croissante
a a
sur tout intervalle de la forme -h ha ;-1- ha
2 2

La fonction partie entière


E:x (-» E (x) où E (x) est l'unique entier relatif qui vérifie :
E (x) < x < E (x) + il.

£(x) est le plus grand entier relatif inférieur ou égal à x.


Soit x0 un entier relatif. E est discontinue en x0.
E est continue sur x0, x0 +1

£ est une fonction croissante sur R .

36
Analyse

lim E (æ) = xn — 1

lim E(x) = x0
X->Xç

La fonction logarithme et la fonction exponentielle


Soit (o,i,j^J un repère orthonormé.
Le graphe de la fonction exponentielle et le graphe de la fonction
logarithme sont symétriques par rapport à la droite d’équa¬
tion y — x .
La fonction exponentielle est définie sur R et la fonction loga-

Définition
exp est l’unique solution de l'équation différentielle y' = y avec
la condition initiale 2/(0) = 1.

37
Analyse

Propriétés
y = ex \x - lu (y)

ïÇl ye M*+

Pour tout x > 0, ehl(a:) = x.


Pour tout réel x , lu (e* ) = x .

Valeurs remarquables
e« 2.718, lu(1) = 0 , ln(e) = l, e° = 1, e1 = e .

Propriétés de la fonction exponentielle


• La fonction exponentielle est une fonction strictement crois¬
sante sur R .
• Pour tout réel x, >0
Pour tous réels x et y
x x

eV = e*+v , — = e~x , — = ex~v ’ Vë^ = ’


ex ey

(e* = e») &(x = y) ; (e31 > ey) <&■ {x > y)

£*i
eK+** + •+*„) = ^ x e*i x x e*» ou
e"‘ =n«* 2=1

Les limites

Propriétés de la fonction logarithme


ln est l’unique primitive sur 0; + oo de la fonction x i—> —

qui prend la valeur 0 en 1. ln(æ) = f - dt


t
lu est une fonction strictement croissante sur 0; -f oo

38
Analyse

Pour tous x > 0, y > 0


T
ln(xy) = ln (a;) + ln (y) ln = — ln(æ)

ln(VaT) = — lnCæ)
2
ln(æn) = raln(æ) {n E T) .

(ln(x) = ln(j/)) (x = y) ) (ln(aO < ln(y)) ^ [x < y)

ln^ x x2 x ... x x) = ln(xj + ln(æ2) +... + ln(xn)

( n >

Autrement dit ln
n*. ±*M
\ 2—1
=
Z—l

Les limites

Logarithme décimal
La fonction logarithme décimal est la fonction notée log définie
ln(æ)
sur M*+ par log (ir) —
ln(10)

Propriétés
log (10) = 1. Pour tout entier naturel n , log(lOn) = n log (10)

Fonction exponentielle de base a (a > 0)


La fonction expa, définie sur IR par expa (x) = exhl(a), s’appelle la
xln(a) x
fonction exponentielle de base a . On écrit e = a

39
Analyse

Pour tous réels strictement positifs a et 6, pour tous réels x et

H
ax xay = ax+y (■ab)x = axbx

e
II
K
X
U* x-y (à\ , ax
— = a
ay UJ bx

Théorèmes
La fonction exponentielle de base a est dérivable sur R et, pour

tout réel x , (expa ) (a;) = a lu (a)

• Si a > 1, la fonction exponentielle de base a est strictement


croissante sur R .
lim ax = 0 et lim a = +oo
#-►4-00

• Si 0 < a < 1, la fonction exponentielle de base a est stricte¬


ment décroissante sur R .
lim ax = +oo et lim ax — 0
X—►— oo x—► +oo

La racine n -ième
Soit a un réel positif. On appelle racine n -ième de a,
notée yfâ, l'unique réel positif x tel que xn = a.

Propriétés
y = ÿx x=y
x > 0 y> 0

• Pour tout réel positif a,

Pour tous réels positifs x et y , on a :

Tjfxÿ = Zfxijÿ

La fonction racine n -ième, x i—► zfx, est définie sur

0; + oo . Elle est continue et strictement croissante sur 0; + oo

lim Zfx = +oo .


x—»4-oo

40
Analyse

IL Les suites

1. Le raisonnement par récurrence


On considère une proposition P in) qui dépend d’un entier natu¬

rel n . Soit n0 un entier naturel. Si P (n0) est vraie et si, pour tout
entier naturel n supérieur ou égal à n0, Pin) vraie impli¬
que P(n +1) vraie, alors P in) est vraie pour tout entier natu¬
rel n supérieur ou égal à n0.
Remarque : Une démonstration par récurrence se fait donc en
deux étapes.
L'initialisation : on montre que P(n0) est vraie.
L’hérédité : P in) vraie implique P (n +1) vraie.

2. Les généralités
Définition
Une suite numérique est une fonction u définie sur N ou une
partie de N et à valeurs dans IR .
Pour tout entier naturel n , uin) s’écrit un qui est un terme de
la suite. La suite u s’écrit [un ) ngN.

Les différents types de suites


Soit / une fonction numérique.
• Suites définies explicitement : un = fin).
n

• Suites définies par une somme : un — 'ÿ


k=0

• Suites définies par récurrence : un+l = f(un) et u0 e IR .

Définitions
• (un)ngN est croissante lorsque, pour tout entier naturel
71 TJL ^ IL
'v y n-fl — n •

• (un)neN est décroissante lorsque, pour tout entier naturel


n, Un +1 — Un .

• (un)neN est constante lorsque, pour tout entier naturel


71 Th _ := LL
•b y n-fl n •

41
Analyse

• [un ) neN est monotone si, et seulement si, elle est croissante
ou décroissante.

• (un ) neN est majorée s'il existe un réel M tel que, pour tout
entier naturel n , un < M.

• (un ) neN est minorée s’il existe un réel m tel que, pour tout
entier naturel n , m <un .
• (un)neN est bornée si elle est majorée et minorée.

• Une suite (un)neN est une suite périodique de période


P (p € N ) lorsque pour tout entier naturel n , un+p — un .

3. Les suites convergentes et les suites divergentes

Définitions
• Une suite (un)neN tend vers +oo (resp. —oo) si, pour tout
réel M, l’intervalle M: + oo (resp. —oo ; M ) contient tous les
termes de la suite à partir d’un certain rang. On écrit
lim un = +oo(resp. lira. un = — oo).
n—4-foo n—►+00

• Une suite (un) neN tend vers un réel l si tout intervalle ouvert
contenant l contient tous les termes de la suite à partir d’un cer¬
tain rang. On écrit lim un = l. On dit que la suite est conver-
n—*+00

gente. Une suite qui n’est pas convergente est dite divergente.

Théorèmes de comparaison
Soit (un) n€N et (u„) n6N deux suites.
• Si lim vn = +oo et s’il existe un entier naturel nn tel que
n—f+oo u x

pour tout entier n > , u > v , alors lim u = +oo.


— 0 n — n ' n—.+oo "

• Si lim vn = -oo et s’il existe un entier naturel nn tel que


n—►+oo u A

pour tout entier n>n0,un<vn, alors lim un — -oo .

42
Analyse

Théorème des gendarmes


Soit K ) nsN, K ) n€N et (w„ ) n6N trois suites.
Si lim vn=l, lim w = l et s'il existe un entier naturel nn tel
que, pour tout entier n> n0, vn <un <wn alors (wn)ngN converge
et lim u = l.
n—.+00

Théorème de comparaison
Soit (un ) neN et (vn ) neN deux suites.
Si lim vn = 0 et s’il existe un réel l et un entier naturel nn tel
n—»+oc u

que, pour tout entier n>n0, |un — Z| <vn alors (un)neN converge
et lim un —l.
n—»+oo

Théorème
Soit (un ) neN la suite définie par un = f (n) où / est une numérique
définie sur 0; + oo . Si f a une limite en +oo (finie ou non)

alors («„) neN a la même limite.

Passage à la limite
Soit (un ) neN et (vn ) neN sont deux suites convergentes. S’il existe un
entier naturel n0 tel que pour tout entier naturel n supérieur

à , u <v alors lim un < lim vn .


n n n—t-4-oo n—►+oo

Remarque : s’il existe un entier naturel n0 tel que pour tout entier
naturel n supérieur à ru, u <v alors lim u < lim v . On
n n n—>-foo n—>4-oo

garde des inégalités larges.

Théorèmes
Si (un)neN est une suite croissante (respectivement décroissante)
et convergente vers l alors (un ) ngN est majorée (respectivement

minorée) par l.

43
Analyse

Si («„ ) neN est une suite croissante (respectivement décroissante)


et non majorée (respectivement minorée) alors lun^ un “(“Oo
(respectivement lim un = — oo ).
n->+oo

Si {un ) n6N est une suite croissante (respectivement décroissante)


et majorée (respectivement minorée) alors (^n)neN converge.

4. Les suites arithmétiques et les suites géométriques

Suites arithmétiques
(un ) neN est une suite arithmétique s’il existe un réel r tel que,
pour tout entier naturel n , u,,
n+l
= un + r
r s’appelle la raison.

Théorèmes
Si {k ) neN est une suite arithmétique de raison r alors, pour tout
entier naturel n , un —u0+nr. D’une manière plus générale :

um = up+(m-p)r avec m> p .

Si {un)neN est une suite arithmétique de raison r alors, pour tout


entier naturel n,
(u0+un)(n+l) n (n +1) !
u0+u1 + ...+«„ (n +l)u0 +

Plus généralement, Um + uw+l + ... + un — ^ +Un^n—m +1^.


2

Cas particulier : i1 1i o2 i| 3q ... i1 n —-


«(n + l)
2

Toute suite arithmétique de raison r avec r > 0 (respective-


ment r < 0 ) est croissante (respectivement décroissante) et
diverge vers +oo (respectivement -oo). Si r = 0 alors la suite
est constante.

44
Analyse

Suites géométriques
(un ) neM est une suite géométrique s’il existe un réel q tel que,
pour tout entier naturel n u.'n+l QUn

q s’appelle la raison.

Théorèmes
Si (?0neN est une suhe géométrique de raison q alors, pour tout
entier naturel n , un = u0qn. D’une manière plus générale :

avec m> p .

• Si (un ) ngN est une suite géométrique de raison q différente

de 1 alors

• Si (un)n£N est une suite géométrique de raison 1


alors u0 + U]_ +... 4- un = (n +1) u0.

Cas particulier : l + q + q2 +... + qn —- (? ^ i).


1 -q

Toute suite géométrique de raison q avec |ç| < 1 converge vers


0. Toute suite géométrique de raison q avec |ç| > 1 ou q = —1

est divergente. Si q = 1 alors la suite est constante.

5. Les suites adjacentes

Définition
Deux suites (un ) rieN et K)neN sont adjacentes si l’une est crois¬
sante, l'autre est décroissante et si lim (un - vn ) = 0 .
n—»+oo

Théorèmes

Si («„)b6N et (wb)b6N sont adjacentes avec (u„)ngN croissante

et (vn ) neN décroissante alors, pour tout entier naturel n , un < vn .

45
Analyse

Si K ) neN et (vn ) neN sont deux suites adjacentes alors elles conver¬
gent et elles ont la même limite.
«

III. Les équations différentielles

Théorèmes
Les solutions de l’équation différentielle y — ay (a e K) sont les
fonctions x h-» \eax où A est un réel quelconque.

Les solutions de l’équation différentielle y = ay +b (a G K

et b G K) sont les fonctions x » \eax-où A est un réel quel-


a
conque.

Soit \x0,y0j un couple de réels. Il existe une unique solution de


l’équation différentielle y' = ay + b vérifiant la condition ini¬
tiale y(x0) = y0.

IV. L’intégration

1. L'aire d'un domaine


On note Cf la courbe représentative d’une fonction f dans un
repère orthogonal [o,I, . On appelle unité d'aire, l’aire du rec¬
tangle construit à partir des points O , I, J .

Définition
• Soit f une fonction continue et positive sur un inter¬

valle |o; fcj (a < b). On appelle intégrale de f entre a et b,

notée f(x)dx, l'aire de la surface délimitée par la courbe Cf,

l'axe des abscisses et les deux droites d’équations x = a et


x = b. Les réels a et 6 s'appellent les bornes de l’intervalle.

46
Analyse

•Si f est négative sur a ; b , l’intégrale de f est l’opposée de


l’aire de la surface délimitée par la courbe Cf, l’axe des abscisses
et les deux droites d’équations x = a et x — b.

Valeur moyenne d’une fonction


Soit / une fonction continue et positive sur un inter¬
valle a; b (a < b). On appelle valeur moyenne de / entre a et b

le réel —f/
— a J°
(æ) dx •

2. Les propriétés d'une intégrale


Soit f et g deux fonctions continues sur un intervalle I.

Théorème
• Pour tout a e I, f J a
f(x)dx = 0

• Pour tout i^a,bj e I2, f f(x)dx = — [ f(x)dx


Ua b

Relation de Chasles

Pour tout (a,b,c) e J3, r f(x)dx+ f f(x)dx= f f(x)dx


a b J a

Linéarité de l’intégrale
Pour tout (a,6) e /2, pour tout À e

T [f(x) + \g(x)] àx = f f(x)dxdÀ f g(x)dx


a J b a

Théorème
Soit f et g deux fonctions continues sur a:b (a < b) .

Si / > 0 sur a; b alors T f(x) dx > 0


a

Si f > g sur a]b alors T f(x)dx> f g(x)dx


a a

47
Analyse

Inégalité de la moyenne
• Si, pour tout x de \a; b\, m < / (x) < M alors

m(b — a)< f flx)dx < M (b - a)


a

• Si, pour tout x de a; 6 , |/(x)| < M alors

/ (x) dx <M(b — a)

• Si, pour tout x appartenant à I, |/(x)| < M alors, pour

tout (a, 6) e I x / , J. / (x) cm < M|6 — a|

3. primitives d'une fonction

Définition
F est une primitive de la fonction / sur / lorsque F est dériva¬
ble sur / et, pour tout x appartenant à / , F\x) = / (x).

Théorèmes
Toute fonction continue sur I admet des primitives sur / .

Si / admet une primitive F sur I alors l'ensemble des primitives


de / sur I est l’ensemble des fonctions x i—> F (x) + A où A est
un réel quelconque.

Soit / une fonction continue sur / et a un élément de I.


La fonction F : x > J / (t) dt est l'unique primitive de / qui

s'annule en a . F est dérivable sur I et F' — f •

Soit / une fonction continue sur I contenant les éléments a


et b et F une primitive de / sur I.

48
Analyse

.
4 Les calculs de primitives
Tableau des primitives
/ (X) F (x) Validité
a ax R
x*+l
xa a 6 R — 1| 0;+ oo
a +1

1
ln(x) 0; + oo
X

COS(X) sin (x) R


sin (x) — COS (X ) R
n tt
-h km ;-1- kn
1 + tau2 (æ) tan(x) J 2 2
k E Z
x x
e e R

Fonction Primitive Validité


/
au au
u 4- v' u +v
u
u e e
f
U
lnM Intervalle où u Or) ^ 0
u

ua+1
uua Intervalle où u (x) > 0
a +1

u
2y/Ü Intervalle où u (æ) > 0

Intégration par parties


Soit u et v deux fonctions dérivables sur a]b dont les déri-
vées u' et v' sont continues sur a\b\

T u(x)v' (x)àx — [u(x)v(x)]ba — f u'dx)v(x) x


d a J a

49
Analyse

.
5 Les calculs d’aires et de volumes

Théorèmes
Soit / et g deux fonctions continues sur a;6 (a < b) .

Si f < g sur a ; b alors l'aire du domaine délimité par les cour¬

bes Cf, C et les droites d'équations x — a et x = b est, en unités


J -*b

[gix) — /(ce)] dx •
a

L’espace est muni d'un repère orthonormé [0,1, J ,Kj.


L'unité de volume est le volume du cube déterminé à partir des
points O , I, J et K.
On considère un solide limité par les plans Pa et Pb d'équa¬
tions z — cl et z = b (a < 6).
On note S (t) l’aire de la section du solide par le plan d'équa¬
tion z = t (a <t <b). On suppose que S est une fonction conti¬

nue sur a ; b .

Le volume du solide est, en unités de volume, V = f S(t) dt

Volumes
Volume d’un cylindre : \V = nB2h

tvB-h
Volume d’un cône : V =

Bh
Volume d'une pyramide V=

Volume d'un parallélépipède rectangle : V = Lxlxh

Volume d’une sphère V = -iri?3


3
GÉOMÉTRIE

I. La géométrie plane

1. Les configurations usuelles

a. Les triangles

Théorèmes
• Les trois médiatrices d’un triangle ABC sont concourantes
en un point O appelé centre du cercle circonscrit au triangle.
• Les trois médianes d’un triangle sont concourantes en un
point G appelé centre de gravité du triangle.
• Les trois hauteurs d'un triangle sont concourantes en un
point H appelé orthocentre du triangle.
• Les trois bissectrices d’un triangle sont concourantes en un
point / appelé centre du cercle inscrit dans le triangle.

Théorème de Pythagore
Si ABC est un triangle rectangle en A alors :

BC2 =AB2 A AC2 .

Réciproque du théorème de Pythagore


Si les côtés d’un triangle ABC vérifient BC2 — AB2 + AC2 alors
le triangle est rectangle en A .

Théorème de Thalès
Étant donnés deux droites (B) et (D ') sécantes en A, M et N
deux points de (D) distincts de A, M' et N1 deux points de (£)')
distincts de , si les droites (MM ') et (jVTV ') sont parallèles

, \AM ÂÂP MM'


alors -=--- .
AN AN' NN'

51
Géométrie

Corollaire
Dans un triangle, si une droite passe par le milieu d’un côté et est
parallèle à un second côté, alors elle coupe le troisième côté en
son milieu.

Réciproque du théorème de Thalès


Étant donnés deux droites (D) et (£)') sécantes en A, M et N
deux points de (D) distincts de A, M' et .AP deux points de (£>')

distincts de A , si —— = et si les points A , M et N et les


AN AN'
points A , M1 et N' sont alignés dans le même ordre alors les
droites [MM') et (NN') sont parallèles.

Corollaire
Dans un triangle, si une droite passe par les milieux de deux côtés,
alors elle est parallèle au troisième côté.

Les relations métriques dans le triangle


Soit ABC un triangle. On note a — BC, b — AC, c = AB,
A = BAC , B = ABC, C = BCA, R, le rayon du cercle circon¬
scrit et S l’aire du triangle.
• a2 = b2 + c2 — 26 c cos A
• b2 = a2 + c2 — 2accosB
• c2 = b2 + a — 26 a cos C
abc
= 2R
sin A sin B sin C
1
s= 1 1
2bcsinA 2acsïnB 2absinC

Les triangles isométriques


• Deux triangles sont isométriques lorsque leurs côtés sont,
deux à deux, de même longueur.
• Deux triangles sont isométriques lorsque l’un est l’image de
l’autre par une isométrie.

52
Géométrie

• Deux triangles isométriques ont leurs angles deux à deux de


mêmes mesures.

Théorème
• Si deux triangles ont un angle égal compris entre deux côtés
de même longueur, alors ils sont isométriques.
• Si deux triangles ont un côté égal adjacent à deux angles
égaux deux à deux, alors ils sont isométriques.

Les triangles semblables


Deux triangles sont semblables lorsque les angles de l'un ont les
mêmes mesures que les angles de l'autre.

Théorèmes
• Si deux triangles ont deux angles respectivement de même
mesure alors ils sont semblables.
• Si deux triangles sont semblables alors les côtés opposés aux
angles de même mesure sont proportionnels.
• Si deux triangles ont leurs côtés respectivement proportion¬
nels alors ces triangles sont semblables.
• Si deux triangles ont un angle de même mesure compris
entre deux côtés respectivement proportionnels alors ils sont
semblables.

b. Les quadrilatères

Le parallélogramme
Un parallélogramme est un quadrilatère dont les côtés opposés
sont parallèles.

Théorèmes
Un parallélogramme possède les propriétés suivantes :
• Les côtés opposés sont isométriques.
• Les diagonales se coupent en leur milieu.
• Les angles opposés ont la même mesure.
• Deux angles consécutifs sont supplémentaires.

53
Géométrie

Le losange
Un losange est un parallélogramme dont deux côtés consécutifs
sont isométriques.

Théorèmes
• Les quatre côtés d’un losange sont isométriques.
• Les diagonales d’un losange sont perpendiculaires.

Le rectangle
Un rectangle est un parallélogramme dont un angle est droit.

Théorèmes
• Les quatre angles d’un rectangle sont droits.
• Les diagonales d'un rectangle sont isométriques.

Le carré
Un carré est un rectangle et un losange. Il possède donc toutes
les propriétés du rectangle et du losange.

c. Le cercle

Théorème de l'angle au centre


Dans un cercle, un angle inscrit égale la moitié de l’angle au
centre associé (qui intercepte le même arc).

Théorème de l'angle inscrit


Dans un cercle deux angles inscrits qui interceptent le même arc
sont égaux.

Théorème de l’angle droit


• Étant donné un cercle de diamètre [AB], pour tout point M
du cercle, différent de A et de B, le triangle A MB est rectangle
en M.
• Le centre du cercle circonscrit à un triangle rectangle est le
milieu de l'hypoténuse.

54
Géométrie

d. Les aires
bxh
Triangle : O ■
2

o _ (B + b) x h
Trapèze : •
2
Parallélogramme : S — bxh

Disque : ,!? = 7T x B2

2. Les vecteurs

Théorèmes
Un vecteur ü étant donné, quel que soit le point O , il existe un
unique point M tel que OM — u .

Étant donnés quatre points A , B, C et D , on a l’équivalence

suivante : [AB — DC^j <=> (ABCD est un parallélogramme).

Relation de Chasles
Quels que soient les points A , B et C, on a :

Tb + BC = AC .
Remarque: AD = AB + AC si, et seulement si, ABDC est un
parallélogramme.

Propriétés de l'addition
Quels que soient les vecteurs û , v et w, on a :
• ü +v = v + ü (l’addition est commutative)
• ix+(,r+w) = (ü + v)+«; (l'addition est associative)
• ^_)-o = Ô+ {i(Ôest appelé l’élément neutre de l'addition)

• u + (-Ü) = (-u) + u = 0 {-u est l'opposé du vecteur û )

Différence de deux vecteurs


Étant donnés deux vecteurs u et v , ü — £ = « + (—v).

55
Géométrie

Propriétés de la multiplication par un réel


Quels que soient les vecteurs u et v , quels que soient les réels a
et (3 , on a :
• (a + /3) u = au + (3u
# a [u + v) — au + av

# (a X P)u = a(f3u)

• lu — u

Colinéarité
Deux vecteurs non nuis « et « sont colinéaires si, et seulement
si, il existe un réel non nul a tel que u = av .
Le vecteur 0 est colinéaire à tout vecteur.

Théorèmes
• Les points A , B et C sont alignés si, et seulement si, les

vecteurs AB et AC sont colinéaires.


• Les droites (AB) et (CD) sont parallèles si, et seulement si,

les vecteurs AB et CD sont colinéaires.

3. La géométrie analytique

Définitions
Une base [i, j ) est un couple de vecteurs non colinéaires.

Un repère (û,i j) est un triplet où O est un point du plan

et (i ,j j une base.

Étant donnée une base du plan {?,]), pour tout vecteur u , il

existe un unique couple (x,y) de réels tels que u = xi +yj .

est le couple des coordonnées du vecteur u dans la base (?, J J.

On écrit u L).

56
Géométrie

Étant donné un repère du plan (0,1 J), pour tout point M, il


existe un unique couple (x,y) de réels tels que OM = xï +yj .
(a:, y) est le couple des coordonnées du point M dans le

repère [0,1 J). On écrit M (x,y\.

Propriétés
( x '\
Soit [i j) une base. On pose il ly et v
TO

(x = et y =
II

0 0)

(u = V) (x = x' et y = y'^j

(x A fx
+X (ax\ — XA
u -j-v
y + y1 /
t au 1 ayj (û; (E IR.) , ri — v
K y-y' /

Soit (o,i j'j un repère du plan.

On pose A [xA ,yA) et B [xB ,%) On a alors AB Ixb~xa\


\Vb ~ Va J

fxA+xB yA +yB)
Si I est le milieu de [AB] alors
( 2 2 i

Condition de colinéarité
( A
(x\ et. - x
Soit (i ,j J une base. On pose « U et v y'
\
u et v sont colinéaires si, et seulement si, xy' — x'y — 0.

xy' — x'y est appelé le déterminant des vecteurs u et v .


On le note det(u,v

/
X X
On écrit det^-u,vj = — xy ! — xy
/
y y'

Équations de droites

Soit (o,ï,j) un repère du plan.

57
Géométrie

• Toute droite du plan admet une équation cartésienne de la


forme ax + by + c = 0 avec (a,b) ^ (o,o).
• Réciproquement, toute équation de la forme ax +by + c — 0
avec [a,b) ^ (0,0) est l’équation d’une droite.

Vecteur directeur
f-6)
La droite d’équation ax +by + c = 0 (a,b) ^ (0,0) admet u a
comme vecteur directeur.

Équation réduite d'une droite


Soit [O,i , j) un repère du plan. Toute droite du plan admet une

équation de la forme : y = mx + p\ appelée équation réduite ou


de la forme : \x = a\.

Vecteur directeur
• Si une droite a pour équation y = mx + p alors un vecteur
1
directeur de cette droite est u
m . m s’appelle le coefficient
directeur ou la pente de la droite.
• Si une droite a pour équation x a (a €i alors un vec-
-v (0)
teur directeur est j ^ .
\ /

Parallélisme de deux droites

• Soit (D) et (.D ') deux droites d’équations : ax +by + c = 0

et ax b'y + c' = 0 . (D) || (D ') ab' — a b = 0

• Soit (Z)) et (D1) deux droites d’équations: y = mx + p

et y — m'x-\-p'. (D) || (£) ') m — m'

4. Le produit scalaire
Définition
Pour tous vecteurs u et v ,

58
Géométrie

Théorème

Pour tous vecteurs non nuis u et v tels que ÆZ? = ü et

AC — v , u.v AB xACx COS bac

Cas particulier : Si u et v sont colinéaires et de même sens

alors u.v = |u|| x ||v||. Si u et v sont colinéaires et de sens

contraire alors u.v = — lia II x llvll.

Propriétés
Pour tous vecteurs u , v et w , pour tout réel A, on a :
u.v = v.u (symétrie du produit scalaire)

(Aü) .v = À (u.v)
(u + v ) .w = u.w + v.u)
bilinéarité du produit scalaire
u. (Av) = A (u.v')
u. (v + w) = U.V + U.U)

Définitions
• Le repère (o,i ,j 'j est orthogonal si i et j sont orthogo¬
naux.
• Le repère (o,i ,j) est orthonormé (ou orthonormal) s’il est
—>

orthogonal et si i et j sont de norme 1.

Théorème
(X
lx\
et v f
\y /

u.v = xx1 -\-yy'

Conséquences :

u yjx2 +y2 (u -L?)o (xx' + yy' = O)

A ^ ,yA Jet B [xB,yB AB={( xb~xa) +{yB-yA)

59
Géométrie

Équations de droites
Vecteur normal
Soit n un vecteur non nul. n est un vecteur normal à la droite
de vecteur directeur u lorsque' un = 0 .

Théorème
Soit (o,i ,j) un repère orthonormé du plan.
fa
• Si n b est un vecteur normal à la droite (D) alors une équa¬
\ y
tion de (D) est du type ax + by + c = 0 .

• Réciproquement, toute équation de la forme ax + by + c = 0

avec ^ (o,oj est l’équation d’une droite (D) et n b est un


\ /

vecteur normal à la droite (D).

Orthogonalité de deux droites


Soit (o,i ,j) un repère orthonormé du plan.

• Soit (£)) et (£) ') deux droites d’équations : ax + by + c = 0

et a'x + b'y + c' = 0 . (£)) et (D1) sont orthogonales si, et seu¬

lement si, aa + bb' = 0

• Soit (D) et (D1) deux droites d’équations: y = mx + p

et y = m'x + p'. (D) et (£>') sont orthogonales si, et seule¬

ment si, mm' = — 1

Distance d'un point à une droite


Le plan est rapporté à un repère orthonormé.

Soit A{xA,yA']j, (D) la droite d’équation ax+by + c=0 et H le

projeté orthogonal de A sur (D). La distance du point A à la

axA +byA +c
droite (D) est AH =
yja2 +b2

60
Géométrie

Théorème de la médiane
Soit A et B deux points du plan et I le milieu de [AB] ■ Pour
A "R}
tout point M du plan, MA2 + MB2 = 2MI2 + —— .
2
Autrement dit : Dans un parallélogramme la somme des carrés
des côtés égale la somme des carrés des diagonales.

Caractérisation d’un cercle


Le cercle de diamètre [AB) est l’ensemble des points M tels
que MA.MB = 0 .

Équation d’un cercle


Le cercle de centre Q [ xn , yn ) et de rayon B. admet comme équa¬

tion cartésienne : (■x~xn)2 +(2/-2/n)2 = R*

5. Les transformations du plan

a. Les généralités

Définitions
Une transformation du plan est une application du plan dans
lui-même qui à tout point M associe un unique point M1 et
réciproquement tout point N1 est l’image d’un unique point N .
Autrement dit : une transformation du plan est une bijection du
plan.

On appelle transformation réciproque de la transformation f


la transformation, notée f-1, qui à tout point du plan associe son
antécédent par y.

Isométrie
Une isométrie est une transformation qui conserve les distances.

61
Géométrie

Théorèmes
• La composée de deux isométries est une isométrie.
• La transformation réciproque d’une isométrie est une isomé¬
trie.

Définitions
• Un déplacement est une isométrie qui conserve les angles
orientés.
• Un antidéplacement est une isométrie qui transforme un
angle orienté en son opposé.

Théorèmes
• Tout déplacement est une translation ou une rotation.
• Tout antidéplacement est une réflexion ou une symétrie
glissée.

• Toute isométrie qui a au moins trois points fixes non alignés


est l’identité du plan.
• Toute isométrie qui a deux points fixes et qui n’est pas l’iden¬
tité du plan est une réflexion.
• Toute isométrie qui a un unique point fixe est une rotation.
• Toute isométrie qui n’a pas de point fixe est une translation
ou une symétrie glissée.

b. Les translations

Définition
La translation de vecteur u est la transformation du plan qui à

tout point M du plan associe le point M' tel que MM’ = u

Théorèmes
• Une translation est un déplacement (donc une isométrie).
• La transformation réciproque d’une translation de vec¬
teur u est la translation de vecteur —u.

62
Géométrie

• La composée de deux translations 4 et 4' de vecteurs res¬


pectifs u et u est la translation de vecteur u + u'. On
écrit 4 ° G = L, o t- = t
u U XL U U+~U

• La composée deux réflexions d’axes parallèles (D) et (D')


est une translation.

• Toute translation se décompose en produit de deux


réflexions d’axes parallèles.

c. Les rotations

Définition
On appelle rotation de centre fl et d’angle 9 la transformation
qui au point O associe le point O et, à tout point M distinct de

flM = flM'
O , associe le point M' tel que
= 6 [2n\

Théorèmes
• Une rotation est un déplacement (donc une isométrie).

• La transformation réciproque de la rotation de centre fl et


d’angle 9 est la rotation de centre O et d’angle —9 .

• Soit M et N deux points distincts d’images respectives M1


et Nr par une rotation de centre fl et d’angle 9. On a
('MN,M'N)]j = 9 [2tt].

• La composée de la rotation de centre fl et d’angle 9 et de la


rotation de centre O et d’angle 9' est la rotation de centre fl et
d’angle 9 + 9f.

• La composée de la rotation de centre fl et d’angle 9 et de la


rotation de centre fl' et d’angle 9' est :
- une rotation de centre fl" et d’angle 9+9'
si 9 +9' ^ 0 [27r]

- une translation si 9 + 9' — 0 [2n].

63
Géométrie

• La composée de la rotation de centre Çt et d’angle non nul 6


et d’une translation est une rotation d’angle 0 .

Théorèmes
• La composée deux réflexions d’axes sécants est une rotation.
• Toute rotation se décompose en produit de deux réflexions
d’axes sécants au centre de la rotation.

d. Les réflexions
Définition
On appelle réflexion (ou symétrie axiale ou symétrie orthogo¬
nale) d’axe (D) la transformation qui à tout point M de (D)
associe le point M et qui, à tout point M n’appartenant pas à
(D), associe le point M' tel que (D) soit la médiatrice de [MM'].

Théorèmes
• Une réflexion est un antidéplacement (donc une isométrie).
• La transformation réciproque de la réflexion d’axe (D) est
la réflexion d’axe (D).
Remarque: En notant s(D) la réflexion d’axe (D), on a:
S(D) ° S(D) = ■

e. Les symétries glissées

Définition
On appelle symétrie glissée d’axe (D) et de vecteur Ü , Ü vecteur
directeur de (D), la transformation s = s{D)ot- où s{D) est la
réflexion d’axe (D) et £. est la translation de vecteur ü .

Théorèmes
• S(D) ° 4 = i'ü ° S(D) ■

• Une symétrie glissée est un antidéplacement (donc une iso¬


métrie).

64
Géométrie

• La transformation réciproque de la symétrie glissée


d’axe (Z?) et de vecteur Ü est la symétrie glissée d’axe (£)) et de
vecteur —u.

f. Les homothéties

Définition
On appelle homothétie de centre fi et de rapport k, réel non
nul, la transformation qui à tout point M du plan associe le

point M' du plan tel que fi M' = kflM

Théorèmes
• La transformation réciproque de l’homothétie de centre fi

et de rapport k est l'homothétie de centre fi et de rapport —.


k
• Soit M et N deux points distincts d’images respectives M'
et N' nar l’homothétie de centre fi et de rapport k. On a
M'N' = kMN donc M'N' = \k\MN.

Composée de deux homothéties


• La composée de l’homothétie de centre fi et de rapport k
et de l’homothétie de centre fi et de rapport k' est l’homothétie
de centre fi et de rapport kk'.
• La composée de l'homothétie de centre fi et de rapport k
et de l’homothétie de centre fi' et de rapport k' est :
• Une homothétie de rapport kk' si kk' ^ 1.
• Une translation si kk' = 1.

Composée d'une homothétie et d’une translation


La composée de l'homothétie de centre fi et de rapport k et de
la translation de vecteur u est une homothétie de rapport k .

g. Les similitudes

Définition
On appelle similitude plane de rapport k, réel strictement posi-

65
Géométrie

tif, toute transformation du plan qui multiplie les distances


par k.
Remarques : Une homothétie de rapport k est une similitude de
rapport |fc|. Une isométrie est une similitude de rapport 1.

Théorèmes
• La composée de deux similitudes de rapport k et k1 est une
similitude de rapport kk'.
• La transformation réciproque dune similitude de rapport k

est une similitude de rapport —.


k
Propriétés
Toute similitude de rapport k :
• transforme une droite en une droite, un segment en un seg¬
ment, un triangle en un triangle semblable.
• conserve le barycentre d'un système de points pondérés.
• conserve les angles géométriques.
• transforme un cercle de rayon R, en un cercle de rayon kR,.
• multiplie les aires par k2.
• conserve le parallélisme, l’orthogonalité et le contact.

Définition
• On appelle similitude directe toute similitude qui conserve
les angles orientés.
• On appelle similitude indirecte toute similitude qui trans¬
forme un angle orienté en son opposé.

Théorèmes
• La composée de deux similitudes directes ou de deux simili¬
tudes indirectes est une similitude directe.
• La composée d une similitude directe et d'une similitude
indirecte est une similitude indirecte.
• La réciproque d’une similitude directe est une similitude
directe.

66
Géométrie

• La réciproque d’une similitude indirecte est une similitude


indirecte.

Écriture complexe d’une similitude


Soit / une transformation qui à tout point M d’affixe z associe
le point M' d’affixe z'.
• f est une similitude directe si, et seulement si, z' = az + b
où a et 5 sont deux complexes (a ^ 0).
• / est une similitude indirecte si, et seulement
• / _ . V - , -1 t
si, z' = az + b où a et b sont deux complexes (a ^ 0)

Théorème
Toute similitude directe est, soit une translation, soit la composée
d’une rotation et d’une homothétie.

Forme réduite d’une similitude directe


Soit / une similitude directe qui n’est pas une translation.
• / = h\n,k) 0 r(n,e) = r(ci,e) ° \n,k) où fyn.*) est l’homothétie de cen¬
tre Q et de rapport k et r(n,e) est la rotation de centre Q et
d’angle 6 .
• / possède un unique point fixe ü appelé centre de la simili¬
tude.

• Pour tout point M distinct de Q, on a = Q [27r].


• / est appelée la similitude directe de centre Q, d'angle 6
et de rapport k .
• Pour tout couple (A, B) de points distincts,

(às,7P)7(F)H [2,r|'
Théorème
Soit A, B, C et D quatre points du plan tels que A ^ B
et C ^ D. Il existe une unique similitude directe / telle
que: f(A) = C et f{B) = D.

67
Géométrie

Écriture complexe d'une similitude directe


Soit / une transformation qui à tout point M d’affixe z associe
le point M' d’affixe z' tel que :

z = az + b (a ^ 0)
• Si a est réel alors :
- Si a = 1 alors / est la translation de vecteur
d’affixe b.
- Si a ^ l alors f est l’homothétie de centre Q
b '
d’affixe u et de rapport a .
1 — a,

• Si a est un complexe non réel.


- Si la| = 1 alors / est la rotation de centre Q
b
d’affixe oj Lü — et d'angle arg (a)
1 — a
- Si la| ^ 1 alors / est la similitude directe de centre Q

d’affixe üj U) = , d’angle Q = arg (a) et de rap-


1 — a,
port k = |a|.

Théorème
Toute similitude indirecte peut s'écrire comme composée d’une
similitude directe et d'une réflexion.

II. La géométrie dans Vespace


1. Le barycentre

Définition
On appelle barycentre de l’ensemble de points pondérés

{(A>°^)>---j(A>a:n)}avec ^ 0 , l’unique point G de l’espace


2=1

tel que : + ... -\-anG\ =Ô.

68
Géométrie

Définition
On appelle isobarycentre des points 4An, le barycentre des
points A, ,..., An affectés d'un même coefficient non nul.

Remarques : L’isobarycentre de deux points distincts A et B est

le milieu de [AB] • L’isobarycentre de trois points non alignés

A , B et C est le centre de gravité du triangle ABC .

Réduction d’une somme vectorielle


Soit {(4>ai) un ensemble de points pondérés.
n

• Si ^ 0 alors, pour tout point M de l’espace, on a :


n ( n ^
Ea.AMi = E“.
Z=1 ^ 2=1 ^
MG

où G est le barycentre de {(4.)°! (An,an)}.


n n

• Si ^2 ai = 0 alors ^a-MA est un vecteur constant.


2—1 i= 1

Coordonnées du barycentre
L’espace est muni d’un repère Soit G le barycentre

de {(4,(4,,c^)}, (x^Zi) les coordonnées de A, et

[xg^Vg^zg)^s coordonnées de G . On a :
| n 1 n

= ——C°-x< •y"=——A a-y'et


E2=1
Ci-
E a. 2=1

2=1

Propriété
On peut multiplier ou diviser par un même nombre non nul tous
les coefficients d’un ensemble de points pondérés sans changer
le barycentre.

Propriété d’associativité
n

Si G est le barycentre de {(4 > ai )>•••> (4> a„ )} avec Y^az ^ 0 et

69
Géométrie

si H est le barycentre de ^(A1,a1),...,(^Ap,ap^ (1 < p < n)


P

avec ?tO alors G est le barycentre de :


2=1
r

2=1

Caractérisation d'une droite


Soit A et B deux points distincts de l'espace. L'ensemble des
barycentres des points A et B est la droite (AB).

Caractérisation d’un segment


Soit A et B deux points distincts de l'espace. L’ensemble des
barycentres des points A et B affectés de coefficients de même
signe est le segment [AB].

Caractérisation d’un plan


Soit A , B et C trois points non alignés de l'espace.
L’ensemble des barycentres des points A, B et C est le plan
(ABC).

Caractérisation d’un triangle


Soit A, B et C trois points non alignés de l’espace.
L’ensemble des barycentres des points A , B et C affectés de
coefficients tous strictement positifs ou tous strictement négatifs
est l’intérieur du triangle ABC .

2. Le produit scalaire

Définition
On utilise la définition du produit scalaire dans le plan.
Pour tous vecteurs non nuis ü et v tels que AB = u et
AC = v , ü.v = ABxAC x cos (iLÏC').

Propriétés
Toutes les propriétés du produit scalaire dans le plan s'appliquent
dans l’espace.

70
Géométrie

Théorème
/ \ (X d
X
Soit (o,ï3,k) un repère orthonormé, u y et y y'
Z t
\ ; Z
\ /
ü.v = xx' + yy' + zz' ||w|| = ,Jx2 +y2 + z

(ü _L v) ■<=> (aa/ + yy' + = 0)

3. L’orthogonalité et le parallélisme dans l’espace

Vecteurs orthogonaux
Deux vecteurs de l'espace sont orthogonaux si, et seulement si,

leur produit scalaire est nul. u _L v ü.v = 0

Définition
• Deux droites de l’espace sont orthogonales si, et seulement
si, leurs vecteurs directeurs sont orthogonaux.
• Une droite est orthogonale à un plan si, et seulement si, elle
est orthogonale à deux droites sécantes du plan.

Théorème
Si une droite est orthogonale à un plan alors elle est orthogonale
à toutes les droites de ce plan.

Vecteur normal
Soit ü un vecteur non nul de l’espace.
ü est un vecteur normal au plan P si, et seulement si, il est ortho¬
gonal à tous les vecteurs du plan.

Définition
Deux plans sont perpendiculaires si, et seulement si, l'un contient
une droite orthogonale à l’autre.

71
Géométrie

Théorème
Deux plans sont perpendiculaires si, et seulement si, un vecteur
normal à un plan est orthogonal à un vecteur normal à l’autre
plan.

Définition
Deux plans sont parallèles s’ils admettent un même vecteur
normal.

Théorème
L’intersection de deux plans non parallèles est une droite.

Droites coplanaires
Deux droites sont coplanaires si elles sont incluses dans un
même plan.

Définition
Une droite est parallèle à un plan si, et seulement si, un vecteur
directeur de la droite est orthogonal à un vecteur normal au plan.

4. Les équations d’un plan


L’espace est rapporté à un repère orthonormé.

Théorèmes
• Tout plan admet une équation cartésienne du type
clx +by + cz + d= 0| où (a, b, e) ^ (0,0,0).

• Réciproquement, toute équation ax + by + cz + d = 0 où


f \
a
[a,b,c) ^ (0,0,0) est celle d’un plan admettant ü b comme vec-
c
\ /

teur normal.

• L’espace est rapporté à un repère orthonormé.

Soit AixA,yA,zA), P le plan d’équation ax + by + cz + d = 0 et H

72
Géométrie

le projeté orthogonal de A sur P. La distance du point A au


a + byA + czA + d|
plan P est AH
yja + 62 + c

Définition
Le plan médiateur du segment [AB] est le plan passant par le
milieu de [AB] et perpendiculaire à la droite (AB).

5. Les droites de l’espace


Système d’équations cartésiennes d'une droite
Toute droite de l'espace peut être définie comme l’intersection de
deux plans d’équations respectives ax + by -f- cz + d = 0 et
a x -\-b'y + c'z + d' = 0. Un système d'équations cartésiennes

fax + by + cz + d = 0
de la droite est alors |a1 x + b'y -h c'z + d' = 0

Système de représentations paramétriques d’une droite


Toute droite de l’espace peut être définie par un point et un
vecteur directeur. Une représentation paramétrique de la
droite passant par le point A (xA, yA, zA ) et de vecteur direc-
(a x = xA + at
teur u b est y = yA+bt
c z = zA + et
< J

6. Les surfaces
Cylindre d’axe (Oz)
Une équation du cylindre d'axe (Oz) et de rayon R est
x +y - R

Sections d'un cylindre d’axe (Oz)


• La section du cylindre d’axe (Oz) et de rayon P par le
plan P d’équation z — a est le cercle de centre Q (0,0, a) et de
rayon R contenu dans le plan P .

73
Géométrie

• La section du cylindre d’axe (Oz) et de rayon B. par le


plan P d’équation x = a ou y — a est la réunion de deux droites
parallèles à (Oz) ou bien une droite parallèle à (Oz) ou bien
l’ensemble vide.

Cône d’axe (Oz)

Une équation du cône de sommet O et d’axe (Oz) est


x1 + y2 = X z2

Soit A un point du cône distinct de O. La droite (.40) est une


génératrice du cône.

Sections d’un cône d'axe (Oz)


• La section du cône d’axe (Oz) et de sommet O par le plan P
d’équation z — a est le point O ou bien un cercle de cen¬
tre Q (0,0, a) appartenant à (Oz) et contenu dans le plan P .
• La section du cône d’axe (Oz) et de sommet O par le plan P
d’équation x = a ou y = a est la réunion de deux droites sécantes
en O ou bien une hyperbole.

Paraboloïde d’axe (Oz)


2
Une équation du paraboloïde d’axe (Oz) est x + y = z
, 2

Sections d’un paraboloïde d’axe (Oz)


• La section du paraboloïde d’axe (Oz) d’équation x2 + y = z
par le plan P d’équation 2 = a est un cercle de centre ü apparte¬
nant à (Oz) et contenu dans le plan P ou bien le point O ou bien
l'ensemble vide.
• La section du paraboloïde d'axe (Oz) d’équation x2 + y2 = z
par le plan P d'équation x = a ou y = a est une parabole
contenu dans le plan P et d’axe (Oz).

Paraboloïde hyperbolique
La surface d équation z — xy | est un paraboloïde hyperbolique.

74
Géométrie

Sections d’un paraboloïde hyperbolique


• La section du paraboloïde hyperbolique dequation z - xy
par le plan P d'équation z = a est une hyperbole ou bien la réu¬
nion des droites (Ox) et (Oy).
• La section du paraboloïde hyperbolique d'équation z = xy
par le plan P d’équation x = a ou y = a est une droite.
LES PROBABILITÉS

I. Le dénombrement

1. Le langage des ensembles

Définition
Soit A et B deux sous-ensembles (parties) d'un ensemble E.

AUB = ■ xEE,xeA ou xE 5j AnB = ■ x E E ; x E A et x E B j

x E E\x ^ i4|

Remarque : AU A = E, AnA = 0.

Définition
On note P (E) l’ensemble de toutes les parties de E.
9

Partition de E
Les parties Al,...,An de E forment une partition de E si, et
seulement si, elles sont disjointes deux à deux et leur réunion
égale E.

Produit cartésien
On appelle produit cartésien des deux ensembles E et F,
l’ensemble de couples (x,y) où x e E et y E F .

On écrit ExF = \(yX,y)\x E E et y €

Remarque: E1x...xEn = Vi E [l.n],*. e Et]


Un élément de E1 x... x En s'appelle un n - uplet.
Cas particulier: Un élément de Ex... x E = En s'appelle une
n — liste.

76
Les probabilités

Le cardinal d'un ensemble


On appelle cardinal d'un ensemble fini E le nombre d’éléments
de cet ensemble. On le note CardE .
Remarque : Si P(E) est l’ensemble de toutes les parties de E
alors Card(P(£)) = 2Caid('B)

Propriété

Card(^4 U B) = Card(A) + Card(P) — Card(^4 D 5) .


Remarque : Si A et B sont deux ensembles disjoints
alors Card (A U B) = Card (4) + Card (B).

Cardinal du produit cartésien

Card(£’1 x...xEn) = Card(P1) x ... x Card(Pn)

2. Le dénombrement des n — listes

Théorème
Soit A un ensemble et p un entier naturel non nul. On a :

Card (j4p ) = (Card Aéf

3. Le dénombrement des arrangements

Définition
Un arrangement de p éléments de E est une p — liste d’éléments
deux à deux distincts de E. Le nombre d'arrangements de p

éléments de E est : n(n — l)...(n — p +1)


(n-p)\
Remarque : Pour tout entier naturel non nul n, on
a: n! = n(n-l)x...x2xl et 0! = 1.

Définition
Une permutation des n éléments de A est un arrangement de n
éléments de A .Le nombre de permutations de A est n \.

77
Les probabilités

4. Le dénombrement des combinaisons

Définition
Une combinaison de p éléments de E est une partie de E
ayant p éléments.

e a.
Le nombre de combinaisons de p éléments de E est noté

Formule
Pour tout entier naturel n , pour tout p appartenant à jjo,rc ,

(n\ _ n\
\l p\(n — p)\

Propriétés
n <n\ n
= 1, 1 n—p

Relation de Pascal
Pour tout n e N*, pour tout p e fl ,n - 1

n—r (n — f
P + P- 1

Triangle de Pascal

p 0 1 2 3 4 5 6 7
n
0 1
1 1 1
2 1 2 1
3 1 3 3 1
4 1 4 6 4 1
5 1 5 10 10 5 1
6 1 6 15 20 15 6 1
7 1 7 21 35 35 21 7 1

78
Les probabilités

Le binôme de Newton
Soit a, b deux complexes et n un entier naturel non nul.

= (a + bj

II. Les probabilités

1. Le langage des probabilités

Définitions
On considère une expérience aléatoire.
• L’ensemble des résultats, noté fl, s’appelle l'univers.
• Un résultat s’appelle un événement élémentaire.
• Un sous-ensemble de l'univers est un événement.
• L’événement impossible est l'ensemble vide.
• L'événement certain est l’univers.
• Deux événements A et B sont incompatibles lorsque
AnB 0.
• Deux événements A et B sont contraires lorsque
An B = 0 et AU B = fl. On écrit B = A.

Une probabilité est une application P de P (fl) dans telle


que :
• P (fl) = 1
• Pour tout couple (A, B) de P(fl)xP (fl) tel que A fl B = 0 ,
P (AU B) = P (A) + P (B).

Propriétés
• P{A)=1-P(A)
• P(0)= 0
• P(AUB) = P(A) + P(B)-P(AnB).

79
Les probabilités

Équiprobabilité
On dit qu’il y a équiprobabilité des événements élémentaires
quand tous les événements élémentaires ont la même probabilité.
Card^
On a alors
V ' Card (fi)

2. Les probabilités conditionnelles

Définitions
On dit que les événements A et B sont indépendants si, et seule¬
ment si, P {An B) = P {A) xP(B) ■

On appelle probabilité conditionnelle de B sachant A où A


est un événement de probabilité non nulle, la probabilité que B
soit réalisé sachant que A est réalisé. On la note P [B/ A)
ou PA {B).

Propriétés

(P(A)^O).

Pa(B)P{A) = PB {A) P {B) ■

Partition d’un ensemble


On dit que les événements 4,..., An constituent une partition
de Q lorsque :
• Chaque 4 a une probabilité non nulle.
• Les événements 4 sont deux à deux incompatibles.
• La réunion des événements 4 égale Q.

Formule des probabilités totales


Soit 4,..., 4 une partition de Q. Pour tout événement B de
H,ona: f(g) = -P,, (5)^(4)+-. + ^ (B)P(4)

80
Les probabilités

3. Les variables aléatoires discrètes

Définition
Soit SI un univers fini muni d'une probabilité P. On appelle
variable aléatoire discrète sur O toute application X de Q
sur K .

Notation : L’ensemble jw e Q;X(w) = xj se note [X = x).

L’ensemble jca eQ;I(w)< xj se note (X < x).

Loi de probabilité
Soit X une variable aléatoire sur Q. On appelle loi de probabi-
lité de X, l’application f de dans 0:1 définie par
f&) = P(X = x).
Remarque : En général, on présente les résultats sous la forme
d’un tableau. Notons x((2) = fa;...; xn}.

X Xi x2 Xn-1 Xn
Il

Px Pi Pn-l Pn

Espérance
Soit X une variable aléatoire sur Q. On appelle espérance de

X, notée E (X), le réel : E(X) = '£xJ>{X = xi)


2= 1

Variance
Soit X une variable aléatoire sur Q. On appelle variance de

X, notée V (X), le réel : V(.X) = È,{xi-E(X))'P(X = a0


2—1

L’écart type
Soit X une variable aléatoire sur Q. On appelle écart type de

X, notée a (X), le réel a (X) = Jv(X)

81
Les probabilités

Loi uniforme

On dit que X suit une loi uniforme discrète sur Q lors-

P(X = x1)=...= P(X = i.) = i


L Jf et n

Loi de Bernoulli

On dit que X suit une loi de Bernoulli de paramètre P lors¬

que X(Q) = |0;lj, \P(X = l) = p| et \P(X = 0) = 1 - p

Théorème

Si X suit une loi de Bernoulli de paramètre P alors :


E{X) = p et V(X)=p(l-p]

Loi binomiale
On dit que X suit une loi binomiale de paramètres n et P lors¬

que X (O) = f 0 ; n et, pour tout k e 0 ; n , on a :


n)
P(X=k)= k p‘(l-p)"

Théorème
Si X suit une loi binomiale de paramètres n et P alors

L(X) = np et V (X) = np (1 — p)

4. Les variables aléatoires continues

Définitions
Soit I un intervalle de R . On appelle densité de probabilité
sur I toute fonction / définie sur I telle que :
• / est continue sur I.
• Pour tout x e I, f(X) > 0 .

• f f(x)dx = 1. Autrement dit : l’aire du domaine délimité par

82
Les probabilités

l’axe des abscisses, la courbe représentative de / et l'intervalle I


égale 1.

Soit X une variable aléatoire admettant une densité / sur

l’intervalle [a; b]. On a P(a<X <b) = J f(t)dt


On écrit aussi e(M]) = f f(t)dt . En généralisant, si I est un
a

intervalle quelconque P(I) = J /(a?) dx


Une variable aléatoire X suit une loi uniforme sur [a; b] si la
1
densité de probabilité est une fonction constante égale à ^ “ .

Théorème
Si X suit une loi uniforme sur [a; b] alors

P(a<X<(3)=^lL: .
b—a

Définition
Une variable aléatoire X suit une loi exponentielle de paramè¬
tre A, réel strictement positif, si la densité de probabilité est la
—Ax
fonction définie sur 0; -f oo par /(x) = Ae

Théorème
Si X suit une loi exponentielle de paramètre A alors

P {a < X < (3) = e“Ao - e~X0 .


ARITHMÉTIQUE

I. La division euclidienne

1. La divisibilité
Dans toute la suite, sauf avis contraire, nous parlerons d'entiers
relatifs.

Définition
a est un multiple de b si, et seulement si, il existe un entier c
tel que a = bc. On dit aussi que b divise a ou que b est un
diviseur de a.

Propriété de la relation de divisibilité


• Si a divise b alors \a\ < |6|.
• Si b divise a et si a divise b alors a = b ou a = —b .
• Si a divise b et si b divise c alors a divise c.
• Si a divise b et si a divise c alors a divise toute combinai¬
son linéaire de b et c.
Conséquence : Les seuls diviseurs de 1 sont 1 et — 1.

2. La division euclidienne

Définition
Soit a un entier naturel et b un entier naturel non nul. Il existe
un unique couple d’entiers naturels (g, r) tels que : a = b q + r
et 0 < r < b. a s’appelle le dividende, b le diviseur, q le quo¬
tient et r le reste.
Extension : Soit a un entier relatif et b un entier relatif non nul.
Il existe un unique couple d’entiers relatifs tels que:
a — bq -f r et 0 < r < |6|.

84
Arithmétique

3. Les congruences

Définition
Soit n un entier naturel non nul. a et b sont congrus modulo n
si, et seulement si, a et b ont le même reste dans la division
par n . On écrit a = b modulo n ou a = b (n).

Propriétés
• a = b (n) ^ b = a (n).
• o = 6 (n) 6 — a = 0 (n)
• a = b (n) ^ n divise a —b.
fa = 6 (n)
8 Sl \b = c (n) alors a = c
• Si a = 6 (n) alors oc = 6c (n).
la = 6 (n) ,
• Si /_,/ alors o + o = 6 + 6 (n).
a — b (n)

o = 6 (n) , , ,
• Si -■ , . alors o-o =6-6 (n).
a=6 (n)

o = 6 (n) , , .. ,
• Si , ,, , alors ao =66 (n).
a = 6 (n)
Si a = 6 (n) alors op = bp (n) (peN).

II. PGCD et PPCM

1. Le PGCD

Théorème et définition
Soit a et b deux entiers relatifs non nuis. L'ensemble des divi¬
seurs communs à o et 6 admet un plus grand élément, on le

note PGCD(o,6) ou a Ab

Définition
Deux entiers relatifs sont premiers entre eux si, et seulement si,
leur PGCD est 1.

85
Arithmétique

Théorèmes
Soit a et 6 deux entiers relatifs non nuis.
PGCD(a,6) = d si, et seulement si, il existe deux entiers relatifs a'
et b' premiers entre eux tels que a = da et b = db'.

Soit a, b, c et d quatre entiers relatifs tels que a = bc + d. On


a alors PGCü(a,&) = PGCD^m) •

Algorithme d’Euclide
Soit a, b deux entiers relatifs non nuis. La suite (r„ )neN définie
par :
r0 = |6|, ri est le reste de la division de a par b, si rj ^ o alors r2
est le reste de la division euclidienne de b par r2, si r2 ^0 alors r3
est le reste de la division euclidienne de q par r2si rn-\ ^ 0
alors rn est le reste de la division euclidienne de r _2 par r _x. La
suite (rn)neN est une suite finie. Le dernier reste non nul
est PGCD[a,by

Propriétés
Soit a, b et k trois deux entiers relatifs non nuis.

PGCD(fca,fcè) = |fc|PGCD(a,&) .

Théorème
Soit a et b deux entiers relatifs non simultanément nuis. Il existe
deux entiers relatifs u et v tels que :

au + bv = PGCD (a, 6) .

Théorème de Bézout
a et 6 sont deux entiers premiers entre eux si, et seulement si, il
existe deux entiers relatifs u et v tels que \au + bv = 1
Remarque : Pour déterminer u et v , on utilise l’algorithme
d’Euclide.

86
Arithmétique

Théorème de Gauss
Soit a, b et c trois entiers naturels non nuis. Si a divise 6c et
si a et 6 sont premiers entre eux alors a divise c.
Conséquences :
a divise c
• Si b divise c alors ab divise c.
PGCD(a, 6) = 1
p premier
• Si p divise ab al°rs P divise a ou p divise 6.

p premier
PGCD(p,a) = 1 alors PGCD(p,o6) = 1.
PGCD(p,6) — 1

2. Le PPCM

Théorème et définition
Soit a et 6 deux entiers relatifs non nuis. L'ensemble des multi¬
ples strictement positifs communs à a et 6 admet un plus petit

élément. On le note PPCM (a, 6) ou o V 6

Propriétés
Soit o,6 et & trois entiers relatifs non nuis. On a :
PPCM(fco,fc6) = |A:|PPCM(a,6) .

Soit o et 6 deux entiers relatifs non nuis. On a :

PPCM Jo,6)xPGCD o6|

III. Les nombres premiers


Définition
Un nombre entier naturel P est premier s'il possède exactement
deux diviseurs positifs 1 et P .

87
Arithmétique

Théorèmes
Soit n un entier supérieur ou égal à 2.
• n admet au moins un diviseur premier.
• Si n n’est pas premier alofs il admet au moins un diviseur
premier P tel que P < .

Liste des cinquante premiers nombres premiers :


2 3 5 7 11 13 17 19 23 29
31 37 41 43 47 53 59 61 67 71
73 79 83 89 97 101 103 107 109 113
127 131 137 139 149 151 163 167 173 179
181 191 197 199 211 223 227 229 233 239

Il existe une infinité de nombres premiers.

Décomposition en produits de facteurs premiers


Tout entier naturel n supérieur ou égal à deux se décompose
en produit de facteurs premiers. La décomposition est unique (à
l’ordre des facteurs près).

Théorèmes
Soit n — p*1..,p*r où pr sont des nombres premiers
et a1,...,ar des entiers naturels non nuis. Les diviseurs de n sont
les nombres de la forme où 0 < & < ^,..., 0 < (3r < ar.

Si n = p"\..parr alors le nombre de diviseurs de n (n > 2) est :

(cq +1)... (ar 4-1) .

Le PGCD de a et b est égal au produit des facteurs premiers


communs, chacun d'eux étant affecté du plus petit exposant figu¬
rant dans la décomposition.
Le PPCM de a et b est égal au produit de tous les facteurs pre¬
miers figurant dans 1 une ou l’autre de leurs décompositions, cha-

88
Arithmétique

cun d’eux étant affecté du plus grand exposant figurant dans la


décomposition.

Petit théorème de Fermât


Si P est un nombre premier et a un entier naturel non divisible
par P , alors ap_1 — 1 est divisible par P .

Corollaire
Si P est un nombre premier alors ap — a est divisible par P .
LES GRAPHES

I. Les généralités

Définitions
Un graphe non orienté est constitué d'un ensemble S — ,..., sn }
de points appelés sommets et d’un ensemble A = {a1,...,an}
d’arêtes. À chaque arête sont associés deux éléments de S appe¬
lés extrémités.
Remarque : Si les extrémités d’une arête sont égales alors l’arête
s'appelle une boucle.

Ordre
L'ordre d’un graphe est le nombre de ses sommets.

Graphe simple
Un graphe est dit simple si deux sommets distincts sont joints
par au plus une arête et s’il est sans boucle.

Graphe complet
Un graphe simple est dit complet si tous ses sommets sont adja¬
cents (reliés par une arête)

Le degré d'un sommet


• On appelle degré d'un sommet le nombre d’arêtes dont ce
sommet est une extrémité.
• Un sommet est pair (resp. impair) si son degré est un nom¬
bre pair (resp. impair)
Remarque : les sommets d’un graphe complet d’ordre n sont tous
de degré n -1.

Théorème
La somme des degrés de tous les sommets d’un graphe est égale
à deux fois le nombre d’arêtes du graphe.

90
Les graphes

Corollaire : Dans un graphe le nombre de sommets de degré


impair est toujours pair.

Les chaînes
• On appelle chaîne une suite finie débutant par un som¬
met s0 et finissant par un sommet sn, alternant sommets et arêtes
de manière que chaque arête soit encadrée par ses extrémités.
• La chaîne est dite fermée lorsque s0 = sn.
• La longueur de la chaîne est égale au nombre d’arêtes qui
la constituent.

Les cycles
Un cycle est une chaîne fermée dont toutes les arêtes sont dis¬
tinctes.

Les graphes connexes


• Un graphe est connexe si deux sommets quelconques sont
reliés par une chaîne.
• Dans un graphe connexe la distance entre deux sommets
est la longueur de la plus courte chaîne qui peut les relier.
• Le diamètre d’un graphe connexe est la plus grande distance
entre deux sommets.
• Une chaîne est eulérienne si elle contient une et une seule
fois chaque arête du graphe.
• Si la chaîne est un cycle, on parle de cycle eulérien.

Théorème d’Euler
Un graphe connexe a une chaîne eulérienne si, et seulement si, il
y a zéro ou deux sommets de degré impair.
Si tous les sommets sont de degré pair alors le graphe admet un
cycle eulérien.

Les graphes orientés


Un graphe est orienté lorsque chaque arête est orientée.

91
Les graphes

II. Les graphes et les matrices

Définition
On appelle matrice d'un graphe'la matrice {% ) où azj est le nom¬
bre d'arêtes joignant le sommet sz au sommet ^ .
Remarque : La matrice d'un graphe non orienté est symétrique.

Théorème
Le nombre de chaînes de longueur n joignant le sommet sz au
sommet s, dans un graphe de matrice A est donné par le coeffi¬
cient de la i - ème ligne et de la j - ème colonne de la
matrice An.

III. Le coloriage

Définitions
• Un coloriage d’un graphe consiste en l’attribution de cou¬
leurs aux sommets de telle manière que deux sommets voisins
n’aient pas la même couleur.
• Le nombre chromatique d'un graphe est le nombre mini¬
mum de couleurs nécessaires à son coloriage.

IV. Les graphes probabilistes

Définitions
• Un graphe étiqueté est un graphe orienté dont les arêtes
sont affectés d'étiquettes.
• Un graphe pondéré est un graphe étiqueté dont les étiquet¬
tes sont des nombres positifs.
• Le poids d'une chaîne dans un graphe pondéré est la somme
des poids des arêtes qui la composent.
• Un graphe probabiliste est un graphe orienté, pondéré,
telle que la somme des poids des arêtes partant de chaque som¬
met égale 1.
LES STATISTIQUES

I. Les statistiques à une variable


Xt
Xi x2 X
P

n n
2 Ui p

1 p
V (x) = X2 — nx2 — X2

\ Z=1

Écart-type

II. Les statistiques à deux variables


xi X2 n

% Vi y2 y

1 ” 1.n
Point moyen G (x,ÿ) où x = ~Y]xi et ÿ = — 'Y]yz .
' ' n fcï ™ *=i

1 1 n
Covariance cov(x,y) = -J2(xt -x)(% - ÿ) =
n é=i n i=i
-E>.:a -

Ajustement affine
La droite d'ajustement affine par la méthode des moindres
COV X
y)
carrés a pour équation : y — ax + b avec a = et
V (x)
b = y - ax . La droite passe donc par le point moyen G .
'

->
Index

Algorithme d’Euclide, 86 Nombres premiers, 87


Arithmétique, 84
Arrangements, 77 PGCD, PPCM, 85
Asymptotes, 28 Primitives, 48
Probabilités, 76, 79
Barycentres, 68 Probabilités conditionnelles, 80
Binômes de Newton, 79 Produit scalaire, 58, 70

Combinaisons, 78 Racines carrés, 11


Complexes, 17, 21 Racine n-ième, 40
Congruences, 85 Récurrence, 41
Continuité, 29 Rotations, 63

Dénombrement, 76 Similitudes, 65
Dérivés, 31 Statistiques, 93
Division euclidienne, 84 Suites, 41
Suites arithmétiques, 44
Équations de droites, 57, 60 Suites convergentes, 42
Équations de plan, 72 Suites géométriques, 44
Équations différentielles, 46 Surfaces, 73
Espérance, 81 Symétries glissées, 64
Exponentielle, 19, 37
Théorème de Bézout, 86
Fonctions, 23 Théorème de Fermât, 89
Théorème de Gauss, 87
Géométrie analytique, 56 Théorème de Pythagore, 51
Géométrie plane, 51 Théorème de Thalès, 51
Graphes, 90 Transformations, 61
Translations, 62
Homothéties, 65 Triangle de Pascal, 79
Triangles isométriques, 52
Identités remarquables, 11 Triangles semblables, 53
Intégrations, 46 Trigonométrie, 14

Limites, 26 Valeurs absolues, 12


Logarithme, 37 Variables aléatoires, 81,82
756

Composition PCA - 44400 Rezé


Achevé d imprimer en France par Aubin
en février 2006 pour le compte de E.J.L.
87, quai Panhard-et-Levassor, 75013 Paris
Dépôt légal février 2006

Diffusion France et étranger : Flammarion


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Alain Gastineau

Formulaire de
mathématiques
Mémo
La série Mémo propose des ouvrages de référence
inédits, complets et accessibles, pour apprendre,
comprendre ou se perfectionner dans les grands
domaines du savoir. Rédigés par des spécialistes,
ils permettent de mémoriser les règles et formules
essentielles... et parfois de s'amuser aussi !

Thalès et Pythagore sont sur un bateau, le mât central


fait 8 mètres de haut, la surface de la voile est
de 15 m2 et le vent souffle à 13 nœuds... Quelle
probabilité ai-je de trouver l'âge du capitaine ?
Entre les identités remarquables non remarquées
et les inconnus qui le restent, il est parfois difficile
de déjouer les tours des mathématiques...
Ce formulaire reprend les essentiels de l'analyse,
de la géométrie, des probabilités, des graphes ou
des statistiques pour faciliter les révisions, jusqu'aux
épreuves du baccalauréat scientifique.
ISBN 2-290-35211 -X

Alain Gastineau est professeur agrégé de


mathématiques et enseigne au lycée et en classe
Prix France 2€

préparatoire.
JA 0922

Illustration : © DR.

o www.librio.net

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