Les Lumières et le développement des sciences

Aux XVIIe et XVIIIe siècles, un nouvel esprit scientifique gagne l'Europe et de multiples domaines
de la connaissance progressent comme la physique, l'astronomie ou la médecine. Le courant de
pensée des Lumières apparaît alors, et le public s'enthousiasme désormais pour les nouvelles
inventions comme les expériences électriques ou les premiers vols en montgolfière.
Ainsi, qu'est-ce que le mouvement des Lumières ? Pourquoi les sciences ont-elles connu un essor à
partir du XVIIe siècle ?

I) La révolution scientifique au XVIIe siècle

A) La naissance des sciences modernes

Questions 1 à 4 p.227

Au XVIIe siècle, la science se dote d'une méthode avec des penseurs comme René Descartes
(Discours de la méthode, 1637) : toute avancée scientifique doit se baser sur des preuves obtenues
grâce à une expérimentation. Les laboratoires se multiplient alors, de même que les revues
scientifiques comme Le Journal des savants (1665).
De même de nouveaux outils sont inventés comme observer et mesurer le monde : la lunette
astronomique, le microscope, l'horloge ou le thermomètre. C'est également l'époque où les cabinets
de curiosité se multiplient : les collectionneurs y rassemblent des objets rares ou précieux.

B) Les débats et les doutes

Questions 1 à 4 p.229 (ou Parcours 2)

D'anciennes théories sont également remises en cause. C'est par exemple le cas du mouvement
circulaire du sang dans le corps étudié par William Harvey (1628), qui va à l'encontre de l'ancienne
théorie des humeurs qui datait de l'Antiquité.
De même le modèle de l'héliocentrisme (le Soleil au centre de l'Univers) avait été développé par
l'astronome Nicolas Copernic puis est repris par Galilée (1564-1642), mais il s'oppose au modèle
géocentrique (la Terre au centre) jusque-là défendu par l'Eglise. Pour cette raison, Galilée est traîné
devant le tribunal de l'Inquisition et il est condamné en 1633 à la prison à vie. De même, les textes
de Descartes sont interdits par l'Eglise et mis à l'Index (liste de livres interdits par l'Eglise).

II) Les sciences au temps des Lumières (XVIIIe siècle)

A) Les sciences au profit d'un public élargi

Questions 1 à 3 p.231

A partir du XVIIIe siècle, la science se développe dans une grande partie de la population et de
nombreux lieux voient le jour : académies, universités, clubs... Mettre le savoir de l'époque à la
portée du public est également l'objectif des auteurs de l'Encyclopédie publiée à partir de 1751 avec
des auteurs comme Denis Diderot ou Jean Le Rond d'Alembert.
Des femmes contribuent également au développement de la science comme Emilie du Châtelet
(1706-1749) : physicienne, astronome, mathématicienne, elle finit par rejoindre l'université de
Bologne en Italie. Les scientifiques du XVIIIe siècle sont souvent englobés dans le terme de
mouvement des Lumières car leur objectif est d'éclairer les pensées à la lumière de la raison.

B) Les sciences et les débuts de l'industrialisation

Manuel p.239

Un certain nombre de progrès scientifiques permet de développer également les techniques : on

assiste ainsi aux premiers vols aérostatiques dans les années 1780 par les frères Montgolfier à Paris,
tandis que Thomas Newcomen perfectionne en 1712 la machine à vapeur, qui possède de
nombreuses applications dans le domaine industriel (développement des ateliers et des usines) et
des transports (locomotive et chemin de fer). Le XVIIIe siècle marque ainsi le début de
l'industrialisation, c'est-à-dire de l'intensification des activités industrielles (parfois appelée
« révolution industrielle »).

Ainsi le XVIIe et le XVIIIe siècles marquent une rupture dans le domaine des sciences : on se base
désormais sur la pensée rationnelle pour toute nouvelle découverte, et le dialogue des scientifiques
permet d'entrer dans un nouvel âge de la science. Tous ces penseurs font entrer l'Europe dans l'âge
industriel et donne à ce continent une avance technique considérable par rapport aux autres
continents.