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Culture Documents
L’entreprenariat
social
par
Lidia
Varbanova
|
Octobre
2009
Cette
recherche
en
cible
de
LabforCulture
est
consacrée
à
l’essence
et
aux
caractéristiques
de
l’entreprenariat
social
en
tant
que
nouveau
phénomène
mondial,
aux
objectifs
politiques
qui
se
cachent
derrière
les
programmes
d’entreprenariat
social,
et
à
leur
impact
sur
les
décisions
politiques
à
long
terme,
dont
celles
prises
dans
le
secteur
culturel.
Introduction
“Une
grande
idée
est
la
ressource
la
plus
puissante
au
monde,
mais
uniquement
si
elle
est
entre
les
mains
d’un
bon
entrepreneur.
Cela
peut
faire
bouger
le
monde.”
‐
Bill
Drayton
L’entreprenariat
social
constitue‐t‐il
la
nouvelle
panacée,
l’une
des
réponses
possibles
à
l’incertitude
croissante
de
l’économie
mondiale
?
Les
bienfaits
de
l’entreprenariat
social
résident‐ils
dans
leur
nature
unique
à
opérer
dans
les
domaines
où
ont
échoué
les
mécanismes
du
marché
et
les
structures
gouvernementales
de
soutien
et
d’allocations
des
ressources
et
des
pouvoirs
?
Les
entrepreneurs
sociaux
sont‐ils
des
gens
ordinaires
ou
extraordinaires,
des
inventeurs,
des
enthousiastes
?
Comment
peuvent‐ils
poursuivre
des
objectifs
sociaux
en
se
lançant
avec
des
ressources
limitées
et
uniquement
soutenus
par
le
pouvoir
des
réseaux
et
partenariats
internationaux
?
Quels
modèles
d’entreprenariat
social
pourrait‐on
appliquer
au
secteur
culturel
afin
de
compenser
la
diminution
des
ressources
et
l’instabilité
financière
actuelle
?
L’interview
d’Eva
Moe,
Directrice
du
programme
«
Societal
Entrepreneurship
»
(entreprenariat
sociétal)
de
la
Knowledge
Foundation,
en
Suède,
nous
expose
le
débat
qui
s’effectue
dans
les
coulisses
du
soutien
pour
l’entreprenariat
sociétal
et
insiste
sur
le
fait
que,
en
tant
que
nouveau
concept,
il
est
nécessaire
de
sensibiliser
et
d’instruire
les
gens
afin
qu’ils
s’engagent
davantage.
Nous
avons
choisi
des
définitions
clés
et
points
de
vue
sur
le
thème
d’entreprenariat
social,
ainsi
que
sélectionné
les
grandes
figures
parmi
les
entrepreneurs
sociaux
d’hier
et
d’aujourd’hui.
Mappage
des
recherches
La
cartographie
des
ressources
utilisées
sur
le
thème
d’entreprenariat
social
regroupe
d’importantes
publications,
des
plateformes
en
ligne
et
bibliothèques
virtuelles,
des
organisations
actives,
des
fondations
et
des
institutions
de
soutien,
des
liens
vidéo,
des
institutions
d’enseignement
et
des
programmes
de
formation
qui
agissent
dans
le
domaine
de
l’entreprenariat
social.
Nous
relèverons
certaines
questions
ouvertes
en
lien
avec
les
bienfaits
des
modèles
d’entreprenariat
social
pour
le
secteur
culturel
et
de
l’utilisation
des
nouvelles
technologies
dans
le
but
de
créer
des
programmes
sociaux
novateurs.
Cette
recherche
en
cible
thématique
sur
l’entreprenariat
social
a
été
préparée
par
Lidia
Varbanova,
Rédactrice
de
la
section
Ressources
pour
la
Recherche
de
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ENTREPRENARIAT
SOCIAL
:
ENTRE
LES
INSUFFISANCES
DU
MARCHÉ
ET
CELLES
DU
GOUVERNEMENT
3
CARACTÉRISTIQUES DE L’ENTREPRENARIAT SOCIAL 4
Les objectifs politiques qui se cachent derrière les programmes d’entreprenariat social 5
LES INITIATIVES DE L’ENTREPRENARIAT SOCIAL ET LE SECTEUR CULTUREL 7
INTERVIEW DE EVA MOE, DE LA KNOWLEDGE FOUNDATION EN SUÈDE 8
Des initiatives novatrices pour un bien commun 8
INTERVIEW VIDÉO DE BAS RUYSSENAARS, DE THE BEACH AUX PAYS BAS 10
QU'EST‐CE QU'UN ENTREPRENEUR SOCIAL? 12
GRANDES FIGURES DE L'ENTREPRENARIAT SOCIAL 14
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Entreprenariat
social
:
entre
les
insuffisances
du
marché
et
celles
du
gouvernement
Les
entrepreneurs
sont
des
individus
qui
sont
souvent
décrits
comme
étant
curieux,
prenant
des
risques,
visionnaires,
créatifs
et
optimistes.
Ils
s’envolent
dans
de
nouvelles
directions,
explorent
des
ressources
insoupçonnées,
réalisent
des
idées
innovantes,
et
utilisent
leur
créativité
pour
trouver
des
solutions
à
divers
problèmes.
Les
entrepreneurs
sociaux
utilisent
les
outils
novateurs
et
les
mécanismes
fonctionnant
sur
le
marché
afin
de
résoudre
des
problèmes
sociaux
cruciaux
et
urgents,
exerçant
un
impact
positif
sur
la
société
dans
son
ensemble.
L’entreprenariat
social
consiste
en
un
phénomène
relativement
neuf
et
opère
dans
des
domaines
où
les
mécanismes
de
marché
traditionnels
et
les
structures
gouvernementales
de
soutien
et
d’allocations
des
ressources
et
des
pouvoirs
ont
échoué.
Image:
Wyland
“Hands
Across
the
Ocean”
in
Washington,
DC.
woodleywonderworks'
Les
entrepreneurs
sociaux
commencent
généralement
avec
un
pouvoir
et
des
ressources
limités,
n’occupent
au
départ
aucune
position
hiérarchique
clé,
mais
ils
utilisent
leur
pensée
innovante,
leur
enthousiasme
et
leur
persuasion
pour
atteindre
leurs
objectifs.
L’entreprenariat
social
s’est
d’abord
établi
aux
États‐Unis,
dans
la
théorie
tout
comme
dans
la
pratique.
En
Europe,
le
concept
est
apparu
pour
la
première
fois
au
début
des
années
‘90s
en
Italie,
en
relation
étroite
avec
le
mouvement
coopératif
et
les
discussions
autour
de
l’économie
sociale.
En
2002,
le
gouvernement
britannique
a
lancé
une
stratégie
nationale
pour
l’entreprenariat
social.
Le
Danemark
a
également
commencé
à
travailler
sur
une
stratégie
nationale
visant
une
innovation
sociale.
La
définition
de
l’entreprenariat
social
la
plus
exhaustive
et
la
plus
souvent
utilisée
a
été
publiée
par
le
gouvernement
britannique
dans
le
document
Social
Enterprise:
A
Strategy
for
Success
(L’entreprise
sociale
:
une
stratégie
pour
le
succès,
2006):
«
Une
entreprise
sociale
est
une
société
dont
les
objectifs
sont
essentiellement
sociaux,
dont
les
surplus
sont
réinvestis
dans
la
société
ou
la
communauté
pour
poursuivre
ces
objectifs
plutôt
que
satisfaire
un
besoin
de
maximiser
les
profits
pour
des
actionnaires
et
des
propriétaires.
»
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Culture.
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Caractéristiques
de
l’entreprenariat
social
Les
entrepreneurs
sociaux
en
tant
qu’«
agents
de
changement
»
dans
le
cadre
politique
:
comment
la
culture
pourrait‐elle
y
gagner
?
L’entreprenariat
social
supprime
l’écart
qui
existait
entre
le
monde
des
affaires
et
le
secteur
public,
étant
donné
qu’il
est
autant
lié
au
«
sans
but
lucratif
»,
ou
encore
secteur
«
tertiaire
»,
qu’au
concept
d’«
économie
sociale
»,
et
insiste
sur
ses
objectifs
visant
à
servir
les
communautés
et
la
société
plutôt
que
générer
le
profit
d’une
société.
Les
caractéristiques
principales
de
l’entreprenariat
social,
décrites
dans
diverses
ressources
théoriques,
sont
les
suivantes
:
Mission,
formulée
explicitement,
de
créer
et
de
conserver
la
valeur
sociale,
et
de
bénéficier
aux
communautés
;
Haut
degré
de
risque
économique
et
d’autonomie
dans
les
activités
liées
à
la
production
de
biens
et/ou
à
la
vente
de
services
;
Recherche
de
nouvelles
opportunités
et
d’explorations
de
ressources
insoupçonnées
afin
de
servir
cette
mission
;
Recherche
de
modèles
durables,
en
se
basant
sur
une
étude
de
faisabilité
bien
élaborée
;
Engagement
constant
dans
l’innovation,
l’adaptation
et
la
formation
;
Pouvoir
de
décision
non
basé
sur
la
possession
de
capital
;
Nature
dénotant
un
certain
degré
de
participation
et
de
collaboration
impliquant
diverses
parties
prenantes
;
Distribution
limitée
des
profits
et
quantité
minimale
de
travail
rémunéré
;
Chaque
individu
a
le
pouvoir
de
faire
changer
les
choses.
Partout
dans
le
monde,
les
entreprises
commerciales
sociales
opèrent
principalement
dans
les
domaines
sociaux,
environnementaux,
des
droits
de
l’homme
et
de
l’égalité
des
sexes.
Parmi
quelques
exemples,
on
retrouve
:
les
enfants
de
la
rue,
la
santé
des
enfants,
l’assurance
maladie
pour
les
personnes
défavorisées,
le
logement,
les
opportunités
d’éducation,
la
pauvreté
dans
les
zones
urbaines
dégradées,
le
vieillissement
et
les
personnes
âgées,
les
immigrants
et
les
minorités
éthiques,
l’emploi
et
le
chômage,
la
crise
climatique,
les
problèmes
de
pollution,
l’assainissement
des
eaux,
l’émancipation
de
la
femme,
les
droits
de
l’homme,
l’égalité
des
sexes,
la
fracture
numérique.
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Les
objectifs
politiques
qui
se
cachent
derrière
les
programmes
d’entreprenariat
social
Bill
Drayton,
le
fondateur
d’Ashoka
insiste,
dans
ses
nombreuses
présentations
et
discours,
sur
le
fait
que
:
«
Tout
le
monde
peut
changer
les
choses.
Les
entrepreneurs
sociaux
sont
critiques
face
à
ce
changement
:
ils
ont
une
vision,
et
ils
ont
un
grand
impact.
»
Il
fait
également
remarquer
que
«
97%
des
personnes
ont
peur
de
regarder
le
problème
en
face.
Une
fois
que
les
gens
aiment
l’idée
de
résoudre
le
problème,
ils
sont
plus
disposés
à
le
voir.
»
Bill
Drayton
Les
entrepreneurs
sociaux
sont
des
visionnaires
qui
voient
au‐delà
de
l’usuel.
Ils
résolvent
les
problèmes
sociaux
en
utilisant
des
approches
synergétiques
où
le
résultat
signifie
beaucoup
plus
que
la
simple
somme
des
idées
individuelles.
Ils
ont
un
impact
parce
qu’ils
coopèrent
à
un
niveau
mondial
en
investissant
du
temps
et
de
la
créativité
afin
de
changer
les
politiques,
la
législation
et
les
structures.
Les
résultats
des
objectifs
politiques
les
plus
importants
des
programmes
et
les
projets
d’entreprenariat
social
sont
les
suivants
:
Créer
de
nouveaux
emplois
;
Améliorer
le
niveau
de
vie
;
Inventer
de
nouveaux
produits
et
services
;
Activer
la
participation
des
citoyens
dans
la
prise
de
décisions
à
tous
les
niveaux
;
Nourrir
les
processus
démocratiques
;
Intégrer
les
nouveaux
arrivants,
les
groupes
marginaux,
les
immigrés,
les
groupes
vulnérables
de
la
population
;
Développer
la
compétence
interculturelle
;
Créer
de
la
richesse
:
réinvestir
et
générer
des
investissements
;
Améliorer
l’image
de
certaines
zones
locales
;
Utiliser
les
ressources
régionales
de
manière
créative
et
effective
;
Habiliter
les
gens
à
changer
leur
vie,
à
se
motiver.
Les
débats
continuent
au
niveau
mondial...
Les
débats
mondiaux
autour
du
phénomène
de
l’entreprenariat
social
sont
orientés
vers
la
recherche
de
nouveaux
modèles
visant
à
augmenter
les
effets
sociaux
et
leur
impact
sur
les
politiques.
Les
questions
principales
sont
les
suivantes
:
Quel
rôle
peuvent
jouer
les
entrepreneurs
sociaux
dans
les
pays
qui
ont
connu
un
conflit
afin
d’accélérer
le
développement
de
la
stabilité
économique
et
politique
et
de
transmettre
un
nouveau
format
pour
les
sociétés
en
paix
?
Comment
la
contribution
unique
des
femmes
dans
les
programmes
d’entreprenariat
social
peut‐elle
être
améliorée
?
Comment
les
entrepreneurs
sociaux
peuvent‐ils
influencer
les
décisions
stratégiques
de
la
manière
la
plus
opportune,
effective
et
efficace
?
Dans
quelle
mesure
l’entreprenariat
social
est‐il
reconnu,
compris
et
respecté
en
tant
que
profession
?
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Skoll
World
Forum
Le
2009
Skoll
World
Forum
a
facilité
les
discussions,
débats,
et
questions
critiques
autour
du
thème
Social
Entrepreneurship:
Shifting
Power
Dynamics
(L’entreprenariat
social
:
inverser
la
dynamique
de
pouvoir),
en
explorant
la
manière
dont
les
entrepreneurs
sociaux
trouvent
l’accès,
naviguent
et
influencent
la
dynamique
des
pouvoirs
dans
leur
approche
visant
un
changement.
Près
de
800
délégués
venant
de
plus
de
60
pays
différents
se
sont
réunis
pour
ce
premier
rassemblement
des
entrepreneurs
sociaux
les
plus
importants
du
monde.
Des
figures
éminentes
des
secteurs
sociaux,
universitaires,
financiers,
des
affaires
et
politiques
se
sont
engagées,
pendant
trois
jours
et
trois
nuits,
dans
une
série
de
débats,
discussions
et
sessions
de
travail
visant
à
accélérer,
innover
et
peser
des
solutions
aux
questions
sociales
les
plus
urgentes
au
niveau
mondial.
Le
Forum
a
également
discuté
du
fait
que
le
resserrement
du
crédit
reflète
un
besoin
d’augmenter
la
durabilité
financière
des
projets
et
accélère
le
processus
de
recherche
efficace
au
sein
des
secteurs
de
charité
et
de
l’entreprenariat
social.
Découvrez
les
moments
forts
du
Skoll
World
Forum
2009
ici.
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Les
initiatives
de
l’entreprenariat
social
et
le
secteur
culturel
Si
les
entrepreneurs
sociaux
ne
sont
pas
guidés
par
l’argent
mais
bien
par
la
cause,
la
prise
de
risque,
l’application
d’idées
novatrices
et
la
réalisation
de
missions
sociales,
pourrait‐on
considérer
les
artistes
comme
un
type
d’entrepreneur
social
?
Peintres,
acteurs,
musiciens,
écrivains,
et
tous
les
autres
professionnels
de
la
culture
regardent
toujours
au‐delà
de
l’usuel,
ils
créent
et
agissent
en
utilisant
leur
imagination
pour
faire
quelque
chose
de
nouveau.
Il
est
important
de
souligner
que
les
entrepreneurs
ne
sont
pas
uniquement
ceux
qui
inventent
et
mettent
une
idée
novatrice
en
œuvre,
mais
aussi
qui
l’accomplissent
avec
un
succès
économique,
si
l’on
considère
la
durabilité
du
marché
et
l’impact
financier
positif
sur
les
membres
de
la
communauté.
Les
modèles
de
l’entreprenariat
social
basés
sur
les
activités
et
les
projets
culturels
et
artistiques
ne
sont
que
peu
explorés,
pas
uniquement
en
Europe,
mais
aussi
au
niveau
mondial.
Il
y
a
encore
un
créneau
à
chercher
dans
des
opportunités
cachées,
dans
tous
les
domaines
où
les
différentes
disciplines
se
rencontrent,
comme
par
exemple
l’art
et
la
technologie,
les
affaires
et
la
culture,
les
médias
et
les
affaires.
Ces
croisements
pourraient
mener
les
chercheurs,
les
directeurs
culturels
et
les
décideurs
à
de
nouvelles
sources,
de
nouvelles
idées
d’entreprenariat
et
de
nouvelles
manières
de
construire
une
infrastructure
pour
soutenir
les
initiatives
d’entreprises
au
sein
de
la
culture
et
de
Image:
Ladywood
Games,
par
Social
Enterprise
Coalition
la
société
civile.
Les
exemples
existants
d’entreprenariat
social
qui
s’effectue
à
une
échelle
mondiale
démontrent
qu’il
est
possible
de
mener
des
affaires
avec
succès
tout
exerçant
une
bonne
influence
sur
le
public.
Les
chercheurs
culturels,
les
directeurs
artistiques
et
les
artistes,
bien
que
pourvu
des
possibilités
qu’offrent
les
nouvelles
technologies
et
l’innovation
technique
du
21ème
siècle,
et
vivant
dans
des
sociétés
culturellement
diversifiées,
se
posent
tout
de
même
encore
de
nombreuses
questions
clés.
Parmi
celles‐ci
:
Quelles
formes
d’entreprenariat
social
peuvent
bénéficier
de
la
nouvelle
technologie
existante
?
Comment
les
réseaux
sociaux
et
les
communications
mobiles
forment‐ils
des
communautés
interculturelles
qui
répandront
des
idées
novatrices
et
pousseront
à
s’engager
dans
les
changements
sociaux
?
Dans
quelle
mesure
les
modèles
d’entreprenariat
social
qui
utilisent
les
nouvelles
technologies
contribuent‐ils
à
la
mondialisation
tout
en
profitant
à
la
«
culture
client
»
?
Quelles
formes
d’entreprenariat
social
abordent
les
problèmes
spécifiques
à
la
technologie
et
à
la
mondialisation
?
Comment
les
institutions
et
l’expression
artistique
individuelle
peuvent‐elles
soutenir
et
conserver
une
identité
culturelle
et
un
engagement
social
?
Qu’est‐ce
que
l’«
innovation
interculturelle
»
et
comment
se
reflète‐t‐elle
sur
l’économie,
le
domaine
des
affaires
et
la
culture
?
Comment
les
communautés
peuvent‐elles
contribuer
à
la
création
d’une
culture
d’entreprise
en
tant
que
phénomène
complexe
et
organique
?
Comment
mesurer
l’impact
des
activités
de
l’entreprenariat
social
en
ligne
?
LabforCulture
est
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de
la
Fondation
européenne
de
la
Culture.
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Interview
de
Eva
Moe,
de
la
Knowledge
Foundation
en
Suède
Des
initiatives
novatrices
pour
un
bien
commun:
Une
entrevue
avec
Eva
Moe,
Directrice
du
programme
«
Societal
Entrepreneurship
»
à
la
Knowledge
Foundation,
Suède
Eva
est
une
directrice
renommée
pour
ses
programmes
visant
le
changement,
ancienne
directrice
du
projet
national
suédois
«
Learning
in
the
future
»
(«
Apprendre
à
l’avenir
»)
et
du
projet
de
développement
régional
«
Attractive
Region
»
(«
Région
attirante
»)
pour
le
Norrbotten
County
Council.
Ses
expériences
professionnelles
sont
dans
la
communication
:
elle
a
travaillé
comme
journaliste
et
Responsable
Communication
à
la
Luleå
University
of
Technology
et
dans
la
ville
de
Sundbyberg.
L’interview
ci‐dessous
entre
Lidia
Varbanova
et
Eva
Moe
(EM)
a
été
effectuée
par
courrier
électronique
le
29
avril
2009,
avec
des
échanges
supplémentaires
en
mai
et
Eva
Moe
juin.
Q:
En
2008,
la
Knowledge
Foundation
a
entrepris
des
efforts
majeurs
pour
relancer
l’entreprenariat
sociétal
en
Suède.
Dans
les
neuf
prochaines
années,
environ
120
millions
de
SEK
seront
allouées
à
l’éducation
et
la
recherche
dans
ce
domaine.
Pourquoi
la
Knowledge
Foundation
s’intéresse‐t‐elle
à
soutenir
l’entreprenariat
social
?
Pourquoi
est‐ce
important
?
EM:
La
Knowledge
Foundation
soutient
la
recherche
et
l’éducation
en
Suède.
Nos
attributions
exigent
que
nous
défiions
les
structures
établies,
que
nous
devancions
toujours
un
peu
et
que
nous
opérions
au
carrefour
entre
la
communauté
d’entreprises,
le
secteur
public,
les
instituts
d’enseignement
supérieur
et
les
institutions
de
recherche.
Dans
ce
domaine,
notre
tâche
est
d’établir
activement
les
conditions
qui
stimuleront
l’innovation,
la
créativité
et
les
contacts
personnels
entre
les
organisations
et
les
gens
qui
souhaitent
développer
et
pousser
la
Suède
vers
l’avant
grâce
au
développement
du
savoir
et
des
compétences.
Le
Societal
Entrepreneurship
Programme
de
la
fondation
contient
trois
piliers
:
continuer
la
recherche,
développer
les
compétences
et
améliorer
la
compréhension
de
l’entreprenariat
sociétal
et
la
manière
dont
il
contribue
au
développement
de
la
Suède.
La
Knowledge
Foundation
emploie
le
terme
entreprenariat
sociétal.
Sa
signification
est
proche
de
celle
de
l’entreprenariat
social,
mais
un
peu
plus
large.
La
principale
raison
pour
laquelle
nous
utilisons
sociétal
au
lieu
de
social
réside
en
ce
que,
en
Suède,
le
mot
social
est
principalement
lié
aux
problèmes,
non
aux
opportunités.
Selon
nous,
l’entreprenariat
sociétal
se
définit
par
des
initiatives
novatrices
pour
un
bien
commun.
Vous
trouverez
de
plus
amples
informations
sur
le
Societal
Entrepreneurship
Programme
sur
www.kks.se/samhallsentreprenorer
et
http://www.samhallsentreprenor.se,
le
lieu
de
rendez‐vous
virtuel
pour
les
entrepreneurs
sociétaux
en
Suède.
La
Knowledge
Foundation
considère
l’entreprenariatsociétal
comme
étant
la
clé
du
futur.
La
Suède
nécessite
un
développement
technologique
;
nous
avons
également
besoin
d’idées
neuves
pour
nos
cités,
de
nouveaux
moyens
de
produire
et
de
consommer
qui
respectent
l’environnement,
et
de
nouvelles
manières
de
procurer
des
services
et
des
soins
publics.
En
bref,
nous
avons
besoin
d’innovations
sociales.
Bon
nombre
de
nos
solutions
sociales
ont
été
érigées
de
sorte
qu’elles
s’adaptent
à
la
structure
de
la
société
industrielle,
lorsque
les
frontières
étaient
plus
étanches
;
les
frontières
entre
les
nations,
entre
le
marché
et
le
secteur
public,
entre
le
travail
et
les
loisirs.
Les
questions
difficiles
auxquelles
nous
sommes
aujourd’hui
confrontés,
telles
que
le
changement
climatique,
la
migration
et
la
ségrégation,
la
mondialisation
et
la
distribution
inéquitable,
traversent
les
frontières.
Les
entrepreneurs
sociétaux
sont
également
doués
pour
franchir
les
frontières
et
utiliser
différentes
logiques
–
commerciales
autant
que
sociales.
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Q:
L’entreprenariat
social
consiste
principalement
à
faire
résoudre
les
problèmes
en
faisant
prendre
aux
gens
leurs
propres
initiatives
dans
le
but
d’améliorer
les
domaines
qui,
selon
eux,
font
défaut
ou
ne
fonctionnent
pas.
Il
s’agit
d’un
nouveau
concept
et
exige
que
l’on
sensibilise
et
instruise
les
gens
afin
qu’ils
s’engagent
davantage.
Quels
sont,
selon
votre
avis,
les
outils
et
méthodes
les
plus
efficaces
pour
sensibiliser
le
public
?
EM:
Nous
devons
collecter
et
montrer
les
bons
exemples.
Il
faut
que
les
ambassadeurs
de
différents
domaines
parlent
de
l’entreprenariat
sociétal
en
tant
que
nouvelle
manière
de
résoudre
les
problèmes.
Au
sein
du
programme
de
la
Knowledge
Foundation,
nous
avons
principalement
recours
au
travail
en
réseaux
comme
stratégie
de
communication
;
au
lieu
de
recourir
aux
médias
et
de
lancer
des
campagnes,
nous
essayons
de
faire
s’impliquer
les
bonnes
personnes
et
d’en
faire
nos
messagers.
Nous
avons
des
groupes
sur
Facebook
et
investissons
beaucoup
d’efforts
dans
la
construction
d’une
communauté
en
ligne
pour
les
entrepreneurs
sociaux.
Q:
Les
entrepreneurs
sociaux
agissent
dans
des
domaines
tels
que
la
santé
des
enfants,
la
crise
climatique,
les
problèmes
de
pollution,
les
droits
de
l’homme,
l’alphabétisation
dans
les
zones
pauvres
et
autres.
Les
arts
et
la
culture
sont
rarement
mentionnés
dans
la
littérature
et
la
pratique
de
l’entreprenariat
social.
Quel
est
l’impact
de
l’entreprenariat
social
sur
le
secteur
culturel
?
EM:
En
Suède,
nous
possédons
plusieurs
exemples
d’entrepreneurs
sociétaux
brillants
venant
du
secteur
culturel,
par
exemple
Hultsfredsfestivalen,
Cirkus
Cirkör
et
Drömmarnas
hus.
Il
s’agit
d’organisations
qui
ont
longtemps
travaillé
avec
et
dans
la
culture
(musique,
nouveau
cirque,
théâtre,
etc.)
en
s’en
servant
comme
moyen
de
résoudre
les
problèmes
sociaux
et
de
contribuer
au
développement
local.
Q:
Les
réseaux
sociaux
et
les
communications
mobiles
sont
largement
utilisés
afin
de
répandre
les
idées
innovantes
et
de
pousser
à
s’engager
pour
un
changement
social.
Quelles
formes
d’entreprenariat
social
tirent
avantage
de
la
nouvelle
technologie
existante
?
Pouvez‐vous
donner
des
exemples
d’espaces
en
ligne
consacrés
au
entreprenariat
social
et
commenter
leur
utilité
?
EM:
En
général,
les
entrepreneurs
sociétaux
travaillent
en
réseaux
et
utilisent
toutes
sortes
de
nouvelles
technologies
et
de
médias
sociaux
pour
communiquer
et
mobiliser.
On
observe
aussi
quelques
exemples
en
Suède
d’entrepreneurs
sociétaux
qui
agissent
par
Internet
ou
les
médias
sociaux.
Un
exemple
qui
illustre
bien
ce
cas
est
la
fondation
A
Click
for
the
Forest,
où
vous
pouvez
acheter
des
arbres
et
sauver
les
forêts
anciennes
en
cliquant
simplement
sur
le
site.
Ou
encore
le
nouveau
moteur
de
recherche
Growyn
où,
pour
chaque
recherche,
vous
soutenez
l’environnement
et
les
projets
de
développement
durables.
Q:
Dans
la
situation
actuelle
qui
est
celle
d’une
crise
financière
mondiale,
le
nouveau
phénomène
«
entreprenariat
social
»
offre‐t‐il
de
nouveaux
modèles
d’entreprises
et
opportunités
pour
le
secteur
culturel
?
Je
ne
peux
pas
commenter
le
secteur
culturel,
il
ne
fait
pas
partie
de
mon
domaine,
mais
je
suis
convaincue
que
c’est
le
bon
moment
pour
investir
dans
l’entreprenariat
sociétal.
La
crise
financière
actuelle
force
les
gens,
les
organisations
et
les
sociétés
à
repenser
leur
manière
de
faire
les
choses,
leurs
modèles
d’entreprises
et
leur
objectifs
à
long
terme.
Je
pense
que
nous
verrons
et
entendrons
beaucoup
parler
d’entreprenariat
social
et
sociétal
dans
les
prochaines
années.
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Interview
vidéo
de
Bas
Ruyssenaars,
de
The
Beach
aux
Pays
Bas
Ceci
est
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disponible
en
anglais
In
these
times
of
financial
and
cultural
crisis,
Bas
exposes
the
need
for
sustainable
and
socially
responsible
concepts.
He
shows
that
there
is
a
real
willingness
to
think
outside
the
box
and
beyond
an
economically‐driven
logic.
He
identifies
two
distinct
types
of
projects:
those
that
are
changing
the
cultural
sector
from
within,
and
those
that
are
happening
outside
the
cultural
sector
but
involving
cultural
and
creative
professionals.
He
also
discusses
the
use
of
new
technologies
by
social
entrepreneurs
‐
notably
Twitter
and
the
Google
Wave
project.
Bas
Ruyssenaars
View the video interview here!
Sample projects:
Visual
Screener
According
to
the
World
Health
Organization,
over
150
million
people
around
the
world
suffer
from
depression.
Current
scientifically
validated
(online)
tests
to
detect
mental
disorders
are
inaccessible
for
large
groups
of
people
(e.g.
people
who
cannot
read).
A
coalition
of
creative
professionals
initiated
a
project
to
develop
a
series
of
visual
screeners,
which
are
verbalised
and
visualised
questionnaires.
The
first
Visual
Screener
measures
common
mental
disorders
and
is
now
going
through
the
scientific
validation
process.
Its
aim
is
to
detect
relevant
mood,
anxiety
and
alcohol‐related
problems
and
to
guide
people
to
problem‐solving
measures
or
Internet‐self‐help
modules
appropriate
for
their
problem.
The
Visual
Screener
concept
is
an
initiative
of
Bas
Ruyssenaars,
Bert
Barends
and
design
agency
Koeweiden
Postma/Because
and
is
a
co‐development
with
the
Trimbos
Institute
in
Utrecht
(NL).
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Teenagers
between
the
ages
of
14
and
17
living
in
Amsterdam
West
are
challenged
to
produce
their
own
fashion
label.
They
design
their
own
label
in
six
months
under
the
guidance
of
young
fashion
designers
and
fashion
professionals.
It
gives
them
a
chance
to
experience
the
entrepreneurial
aspects
of
the
fashion
business
and
also
to
grow
as
a
person.
The
Pal
West
Fashion
Studio
recently
had
its
first
business
client:
designing
and
producing
uniforms
for
all
employees
of
the
Amsterdam‐based
hotel
Casa
400.
Housing
corporation
Ymere
and
Young
Designers
&
Industry
took
the
initiative
to
start
Pal
West
together
with
a
broad
coalition
of
organisations
in
the
private
and
public
domain.
Diana
Krabbendam
(Director
of
The
Beach,
and
director
of
the
Pal
West
Foundation)
acted
as
a
cultural
change
agent
and
coalition
builder
in
the
project.
Strategic
future
design:
Holland
Casino
2015
With
the
project
Homo
Ludens
The
Beach
designed
and
facilitated
a
process
of
strategic
future
design
for
Holland
Casino
in
2015.
Core
question:
Do
we
play
enough
in
society?
As
a
source
of
inspiration,
Holland
Casino’s
journey
towards
2015
wanted
to
stress
the
importance
of
playing
in
our
culture
and
society.
Play
as
a
‘quality
of
mind’
and
a
powerful
way
to
create
meaning.
Play
to
test
who
you
are,
what
you
can
do,
what
you
want
and
what
place
you
want
to
take
in
this
world.
Play
to
connect
and
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Qu'est‐ce
qu'un
entrepreneur
social?
La
définition
de
l’entreprenariat
social
la
plus
exhaustive
et
la
plus
souvent
utilisée
a
été
publiée
par
le
gouvernement
britannique
dans
le
document
Social
Enterprise:
A
Strategy
for
Success
(L’entreprise
sociale
:
une
stratégie
pour
le
succès,
2006):
«
Une
entreprise
sociale
est
une
société
dont
les
objectifs
sont
essentiellement
sociaux,
dont
les
surplus
sont
réinvestis
dans
la
société
ou
la
communauté
pour
poursuivre
ces
objectifs
plutôt
que
satisfaire
un
besoin
de
maximiser
les
profits
pour
des
actionnaires
et
des
propriétaires.
»
Définitions
de
l'entreprenariat
social
par
les
organisations
actives
dans
ce
domaine
«
Les
entrepreneurs
sociaux
semblent
souvent
possédés
par
leurs
idées,
sacrifiant
leur
vie
pour
changer
l’orientation
de
leur
domaine.
Ils
sont
autant
des
visionnaires
que
des
réalistes
fondamentaux,
préoccupés
avant
toute
chose
par
la
mise
en
œuvre
pratique
de
leur
vision.
Les
entrepreneurs
sociaux
sont
des
agents
de
changement
pour
le
secteur
social.
C’est
leur
mission
qui
les
stimule,
et
ils
sont
déterminés
à
atteindre
des
résultats
et
à
conserver
la
responsabilité
financière
des
communautés
dont
ils
sont
au
service.
Les
entrepreneurs
sociaux
apportent
des
transformations
systémiques
en
affrontant
non
seulement
le
problème
auquel
ils
sont
directement
confronté,
mais
aussi
la
cause
de
ce
problème.
De
plus,
les
entrepreneurs
sociaux
sont
généralement
plus
efficaces
que
les
OGN
internationales
pour
s’attaquer
aux
causes
premières,
car
ils
sont
mieux
intégrés
dans
les
sociétés
qu’ils
servent
et
connaissent
les
besoins
spécifiques
de
leurs
bénéficiaires.
»
|
Ashoka
«
L’entreprenariat
social
est
le
travail
des
entrepreneurs
sociaux.
Nous
pensons
que
les
entrepreneurs
sociaux
sont
ces
individus
exceptionnels
qui
osent
rêver
et
assumer
la
responsabilité
d’une
idée
novatrice
qui
n’a
pas
encore
été
testée,
visant
un
changement
social
positif,
et
qui
changent
leur
rêve
en
réalité.
C’est
la
combinaison
entre
une
créativité
révolutionnaire
et
une
mise
à
exécution
inébranlable
qui
permet
aux
entrepreneurs
sociaux
de
laisser
un
impact
durable
sur
les
problèmes
les
plus
difficiles
consiste
en
une
combinaison.
»
|
Echoing
Green
«
L’entreprenariat
social
est
défini
ici
comme
étant
la
pratique
visant
à
répondre
aux
insuffisances
du
marché
avec
des
innovations
transformatrices
et
financièrement
durables
afin
de
résoudre
des
problèmes
sociaux.
Ces
trois
composants
essentiels
se
résument
comme
suit
:
1)
réponse
aux
insuffisances
du
marché
;
2)
innovation
transformatrice
;
et
3)
durabilité
financière.
»
|
Public
Innovators
«
Un
entrepreneur
social
est
un
type
d’entrepreneur
qui
se
base
sur
l’innovation
pour
améliorer
le
monde
par
des
solutions
que
peut
offrir
le
marché.
Les
entrepreneurs
sociaux
utilisent
leurs
compétences
et
leur
créativité
afin
d’essayer
de
résoudre
un
problème
social
urgent
dans
le
but
d’avoir
un
impact
positif.
»
«
Les
entrepreneurs
sociaux
guident
une
innovation
et
une
transformation
sociales
dans
différents
domaines,
dont
l’éducation,
la
santé,
l’environnement
et
le
développement
d’entreprises.
Ils
poursuivent
leur
objectif
de
réduire
la
pauvreté
par
un
zèle
d’entrepreneur,
des
méthodes
empruntées
au
domaine
des
affaires,
et
le
courage
d’innover
et
de
surpasser
les
pratiques
traditionnelles.
Un
entrepreneur
social,
à
l’instar
d’un
entrepreneur
en
affaires,
construit
des
organisations
solides
et
durables,
érigées
soit
en
tant
que
sociétés
ou
organisations
à
but
non
lucratif.
»
|
Schwab
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Définitions
de
l'entreprenariat
social
par
ceux
qui
travaillent
dans
ce
domaine
«
Je
pense
que
les
meilleurs
innovateurs
sociaux
sont
prêts
à
ne
pas
payer
uniquement
le
prix
de
travailler
constamment
sans
s’enrichir,
mais
aussi
le
prix
de
leurs
convictions
afin
de
créer
réellement
les
changements
qu’ils
souhaitent.
En
d’autres
termes,
ils
changeront
plusieurs
fois
d’avis.
Selon
moi,
l’artiste,
en
tant
qu’entrepreneur
social,
est
presque
l’expression
la
plus
naturelle
qui
existe
de
l’entreprenariat.
L’entrepreneur
social
et
l’artiste
ont
comme
point
commun
leurs
origines
philosophiques.
Les
deux
désirent,
presque
comme
une
religion,
répandre
«
la
bonne
parole
»
à
travers
l’intégrité,
la
réflexion
judicieuse
et
la
détermination
selon
laquelle
l’artiste
crée
de
manière
naturelle
par
sa
nature
intuitive,
sa
créativité
»
|
Canning,
Lisa
«
Les
entrepreneurs
sociaux
sont
favorables
au
changement,
axés
sur
les
opportunités,
innovants,
plein
de
ressources,
et
créateurs
de
valeur.
Ils
perçoivent
les
ressources
existantes
et
trouvent
le
moyen
de
les
mobiliser
ou
de
les
transférer
dans
des
domaines
de
meilleurs
productivité
et
rendement.
Ils
trouvent
un
moyen
de
créer
de
la
valeur.
»
|
Dees,
J.
Gregory
«
Les
entrepreneurs
sociaux
entrevoient
un
avenir
à
des
endroits
où
les
autres
ne
le
perçoivent
pas.
Ils
voient
les
résultats
finaux
à
un
niveau
mondial
avant
même
d’avoir
commencé
quoi
que
ce
soit.
L’entreprenariat
social,
c’est
transformer
les
problèmes
en
opportunités.
Ce
n’est
pas
uniquement
avoir
de
grandes
idées,
mais
aussi
savoir
comment
les
mettre
en
œuvre.
»
|
Drayton,
Bill
«
L’innovation
sociale
est
une
affaire
complexe.
Ces
problèmes
ne
sont
pas
de
simples
problèmes.
On
ne
peut
les
résoudre
de
manière
déterministe,
rationnelle,
ni
directe.
Donc,
si
vous
pénétrez
dans
ce
monde…
il
y
a
certaines
règles
et
meneurs
à
connaître.
Mais
il
s’agit
plus
de
les
sentir
et
de
vous
aligner
avec
eux
que
de
les
laisser
faire
ou
de
changer
le
système
de
manière
trop
délibérée…
»
|
Westley,
Frances
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Grandes
figures
de
l'entreprenariat
social
Ceci
est
uniquement
disponible
en
anglais
These
indiviuals
recognise
a
social
problem
and
use
entrepreneurial
principles
to
organise,
create,
and
manage
a
venture
for
social
change.
They
have
“managed
to
translate
their
visions
into
practical
action
for
the
benefit
of
millions
of
people.”
‐
2006
Nobel
peace
prize
awarded
to
Muhammad
Yunus.
Present day social entrepreneurs
Muhammad
Yunus,
founder
of
microcredit
and
the
Grameen
Bank.
He
was
awarded
the
2006
Nobel
Peace
Prize.
Dr.Verghese
Kurien,
founder
of
the
AMUL
Dairy
Project
which
has
revolutionized
the
dairy
industry
through
the
production
chain
of
milk,
small
producers,
consumer
products
and
health
benefits.
Bill Drayton, founder of Ashoka, Youth Venture, and Get America Working.
Sebastien Marot, founder of Friends International.
Jody Williams, founder and chair of the Nober Women’s Initiative.
Matt &Jessica Flannery, launched Kiva ‐ the online micro‐lending venture.
Joe Madiath, founder and Executive Director of Gram Vikas.
Sam
Goldman,
founder
of
D.light
Design
‐
the
social
venture
that
received
best
honours
at
the
recent
Global
Social
Venture
Competition
held
at
Berkeley.
Roshaneh
Zafar,
founder
and
Managing
Director
of
Kashf
Foundation
‐
Pakistan's
third
largest
microfinance
institution.
Jordan
Kassalov,
founder
of
VisionSpring
‐
a
social
enterprise,
helping
women
create
businesses
to
sell
eye
glasses
to
those
at
the
bottom
of
the
pyramid
who
need
them
the
most.
Ann
Cotton,
founder
and
Executive
Director
of
CAMFED
International
‐
an
international
organisation
dedicated
to
eradicating
poverty
in
Africa
through
the
education
of
girls
and
the
empowerment
of
young
women.
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Historical
examples
of
social
entrepreneurs
Susan
B.
Anthony
(U.S.)
‐
Fought
for
Women's
Rights
in
the
United
States,
including
the
right
to
control
property
and
helped
spearhead
adoption
of
the
19th
amendment.
David
Brower
(U.S.)
‐
Environmentalist
and
conservationist,
he
served
as
the
Sierra
Club's
first
executive
director
and
built
it
into
a
worldwide
network
for
environmental
issues.
He
also
founded
Friends
of
the
Earth,
the
League
of
Conservation
Voters
and
The
Earth
Island
Institute.
Vinoba
Bhave
(India)
‐
Founder
and
leader
of
the
Land
Gift
Movement,
he
caused
the
redistribution
of
more
than
7,000,000
acres
of
land
to
aid
India's
untouchables
and
landless.
Mahatma
Gandhi
described
him
as
his
mentor.
Frederick
Law
Olmstead
(U.S.)
‐
Creator
of
major
urban
parks,
including
Rock
Creek
Park
in
Washington
DC
and
Central
Park
in
NYC,
he
is
generally
considered
to
have
developed
the
profession
of
landscape
architecture
in
America.
Mary Montessori (Italy) ‐ Developed the Montessori approach to early childhood education
Gifford
Pinchot
(U.S.)
‐
Champion
of
the
forest
as
a
multiple
use
environment,
he
helped
found
the
Yale
School
of
Forestry
and
created
the
U.S.
Forest
Service,
serving
as
its
first
chief
Florence
Nightingale
(U.K.)
‐
Founder
of
modern
nursing,
she
established
the
first
school
for
nurses
and
fought
to
improve
hospital
conditions
Margaret
Sanger
(U.S.)
‐
Founder
of
the
Planned
Parenthood
Federation
of
America,
she
led
the
movement
for
family
planning
efforts
around
the
world
John
Muir
(U.S.)
‐
Naturalist
and
conservationist,
he
established
the
National
Park
System
and
helped
found
The
Sierra
Club.
Jean
Monnet
(France)
‐
Responsible
for
the
reconstruction
and
modernization
of
the
French
economy
following
World
War
II,
including
the
establishment
of
the
European
Coal
and
Steel
Community
(ECSC).
The
ECSC
and
the
European
Common
Market
were
Monnet's
mechanisms
to
integrate
Europe
and
were
direct
precursers
of
the
European
Union,
which
have
shaped
the
course
of
European
history
and
global
international
affairs.
John
Woolman
(U.S.)
‐
Led
U.S.
Quakers
to
voluntarily
emancipate
all
their
slaves
between
1758
and
1800,
his
work
also
influenced
the
British
Society
of
Friends,
a
major
force
behind
the
British
decision
to
ban
slaveholding.
Quakers,
of
course,
became
a
major
force
in
the
U.S.
abolitionist
movement
as
well
as
a
key
part
of
the
infrastructure
of
the
Underground
Railroad.
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