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Lobna KRIAA

Objectif
 Définir le concept d’entité et l’appliquer
 Définir le concept d’association et l’appliquer
 Construire un schéma E/A

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Plan
 Concepts de base
 Diagramme Entité-Association
 Dictionnaire des données
 Règles de validation
 Généralisation et hiérarchie

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Modèle entité/association
 Les aspects importants de la réalité à représenter, ou domaines
d’application, doivent être décrits d’une manière abstraite,
indépendante de toute technologie. Le modèle Entité/Association de
décrire un domaine d’application sous la forme d’ensembles d’entités,
dotées de propriétés et en association les unes avec les autres, et ce,
sans référence aux notions techniques de tables, colonnes ou index.

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Modèle entité/association
 Le modèle E/A ou Entités-Associations est un modèle conceptuel de données
de haut niveau (d’abstraction).
 Origine : Travaux de Chen (USA), Tardieu(France), en 74/75
 Il permet la structuration des données issues du monde réel sous forme d’un
ensemble d’objets appelés entités associées entre elles au moyen d’un
ensemble d’associations.
 Ce modèle utilise un formalisme conventionnel de représentation
(diagramme E/A) au moyen duquel on obtient un modèle conceptuel de
données (MCD) qui est une représentation graphique de l’univers réel
modélisé.
 Ainsi, les concepts du modèle E/A sont définis de sorte à représenter au
mieux les données à modéliser telles que perçues par l’usager non
informaticien.

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Concepts de base
 1.1 Entité
 1.2 Association
 1.3 Attributs
 1.4 Les identifiants
 1.5 Les Cardinalités

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Entité
 Définition: “Une entité est une chose concrète ou abstraite de la réalité
perçue à propos de laquelle on veut conserver des informations. Une
entité a une existence autonome”.
 Une entité est un objet pourvu d’une existence propre et conforme aux
choix de gestion de l’entreprise.
 Le domaine d’application est perçu comme étant constitué d’entités
concrètes ou abstraites.

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Entité
 Ainsi, dans le contexte du commerce, on
peut cerner un domaine d’application dans
lequel on repère des clients, des
commandes et des produits. On définit
naturellement trois types d’entités qu’on
nommera CLIENT, COMMANDE et
PRODUIT.
 Une entité peut représenter des :
 Des objets concrets inanimés (produits)
 Des objets concrets animés (clients)
 Des événements (commandes)
 Une occurrence d’une entité est un élément
individualisé appartenant à cette entité.
Représentation graphique d’une entité
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Attribut
 Un attribut ou une propriété est une donnée
élémentaire que l’on perçoit sur une entité ou sur
une association entre objets.
 Exemple : Chaque client est caractérisé par un
numéro, un nom et une adresse. On modélisera ces
faits en dotant l’entité CLIENT des attributs NCl,
NomCl et AdrCl.
 Le type de chaque attribut : numérique, caractère,
date, etc. ainsi que sa longueur. Un attribut d’une
association est une propriété qui dépend de toutes
les entités intervenant dans l’association.

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Attributs
 Les attributs peuvent être:
 atomiques. Ex: Prénom, nom, …
 composés. Ex: Date de naissance (jour, mois, année)
 monovalués(une seule valeur pour une entité donnée). Ex: Nom, Adresse,
Date de naissance.
 multivalués(plusieurs valeurs pour une entité donnée). Ex: Prénom, Tél…

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Valeur
 “Une valeur est un symbole utilisé pour représenter un fait
élémentaire”.
 Remarque : Il se peut que la valeur d’un attribut ne soit pas connue au
moment où les informations sur l’entité sont enregistrées. Si on admet
que cet attribut puisse ne pas avoir de valeur pour certaines
occurrences de l’entité, on le déclarera facultatif. Sinon cet attribut est
obligatoire.

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Les identifiants
 Contrainte: chaque occurrence d’une entité doit pouvoir être repérée
individuellement et distinguée de toutes les autres –> c’est le rôle de
l’identifiant.
 Définition: “On appelle attributs clé ou identifiant d’une entité un groupe
minimal d’attributs et/ou tel qu’à chaque combinaison de valeurs prises par ce
groupe correspond au plus une occurrence de cette entité”.
 L’identifiant est formé d’un ou plusieurs attributs de l’entité à identifier.
 Exemples:
 L’entité CLIENT, par exemple, possède un attribut NCl tel qu’à tout instant
les occurrences de l’entité CLIENT ont des valeurs de NCl distinctes.
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Les identifiants
 En d’autres termes, étant donné une valeur quelconque de NCl, on a la
garantie qu’il n’y aura, à aucun moment, pas plus d’une occurrence de
l’entité CLIENT possédant cette valeur.
 On dira que NCl est un identifiant de CLIENT. En outre, il peut arriver
qu’une entité possède plus d’un identifiant. Dans ce cas, l’un d’eux peut
être déclaré primaire tandis que tous les autres sont secondaires.
 L’identifiant d’une entité est un attribut obligatoire particulier de
l’entité tel qu’à chaque valeur de la propriété corresponde une et une
seule occurrence de l’entité.
 Dans le diagramme E/A, les clés (identifiants) sont soulignées.
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Association
 Définition: “Une association est une correspondance entre deux ou plusieurs
occurrences d’entités à propos de laquelle on veut conserver des informations”.
 L’existence d’une association est contingente à l’existence des
occurrences d’entités qu’elle met en correspondance.
 Chaque occurrence d’entité joue un rôle particulier dans l’association.
 On dit aussi que les occurrences d’entités mises en correspondance par
l’association participent à l’association

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Représentation graphique d’une
association
 Représentées par un losange ou un cercle contenant le nom de
l'association
 Souvent nommé par un verbe ou un substantif
 Les entités participantes de chaque association sont rattachées à
l'association au moyen de lignes continues.
 Chacune de ces lignes est étiquetée par la cardinalité et les rôles des
entités.

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Exemple
 Exemples

 Le lien (l’arc) n'est pas orienté : les commandes comportent des produits
veut dire également que les produits peuvent être commandés.

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Degré d’une association
 Degré d’une association: nombre d’entités qui participent à une
association
 Cas fréquent: degré 2 (association binaire) qui relie deux entités.
 Exemple : l’association écriture relie les deux entités Article et Auteur;
elle est dite binaire.

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Propriétés d’une association
 Classe fonctionnelle d’une association
 Cardinalités d’une association
 Dimension d’une association
 Association réflexive

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Classe fonctionnelle d’une association
 Cette propriété décrit le nombre maximum d’occurrences de l’entité E
pour chaque occurrence de l’entité F et inversement. On est ainsi amené
à définir trois classes fonctionnelles d’associations
 un à un
 un à plusieurs
 plusieurs à plusieurs.

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Cardinalité d’une association
 Association de type 1:1 (ou un-à-un) si à une
occurrence de l’entité E peut correspondre par
l'association A au plus une occurrence de
l’entité F et que, réciproquement à une
occurrence de l’entité F ne peut correspondre
au plus qu'une occurrence de l’entité E.
 Association de type 1:n (ou un-à-plusieurs) :
si à une occurrence de l’entité E peut
correspondre par l'association A plusieurs
occurrences de l’entité F mais à une
occurrence de l’entité au plus une occurrence
de l’entité E
 Association de type n:n (ou plusieurs-à-
plusieurs) : si à une occurrence de l’entité E
peuvent correspondre plusieurs occurrences
de l’entité F et réciproquement.
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Cardinalités d’une association
(min,max)
 Chaque entité participant à une association y est
caractérisée par un couple de valeurs min-max
appelé cardinalités.
 But: exprimer le nombre minimum et le nombre
maximum de participations de chaque occurrence
d’entité à une association.
 Exemple:
 on exprime la contrainte que tous les clients doivent
au moins passer une commande. On écrira min=1 et
max=N (N veut dire nombre indéterminé).
 on exprime la contrainte que toute commande doit
être effectuée par un et un seul client. On écrira
min=1 et max=1.

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Attribut d’une association
 Une association peut avoir ses attributs propres
 Exemple:
 le nombre de médicament qui a été prescrit dans une consultation
 Notation:
 Prescrit(prescrit : consultation, A été prescrit : médicament, nbrPrise)

Prescrit
Médicament Consultation
Nombre de prise

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Dimension d’une association (1)
 C’est le nombre d’entités participant à l’association.
 Une association entre deux entités est appelée association binaire.
 Une association entre trois entités est appelée association ternaire.
 Une association entre n entités est appelée association n-aire.
 Exemple: entre les entités ETUDIANT et FILIERE on peut considérer
l’association INSCRIT pour traduire le fait qu’un étudiant est inscrit à
une filière.
INSCRIT
ETUDIANT________________________FILIERE

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Dimension d’une association (2)
 Association entre plusieurs entités (plus que deux)
 Plusieurs associations entre deux entités

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Association entre plusieurs entités
 On peut envisager des associations entre plus de deux entités
 Même s’il n’y a en principe pas de limite sur le degré d’une association, en
pratique on ne va jamais au-delà d’une association entre trois entités.
 Quelques difficultés:
 elles sont plus difficiles à comprendre, et surtout la signification des
cardinalités devient beaucoup plus ambiguë.
 La définition des contraintes

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Association entre plusieurs entités :
Exemple
 Exemple: un film peut être projeté dans
plusieurs salle à certains horaires différentes
 Chaque instance de cette association lie un film,
un horaire et une salle.
 les cardinalités sont, implicitement, (0,N). Il n’est
pas possible de dire qu’une entité ne participe
qu’une fois à l’association. Horaire
Film

 Elle ne permet pas d’imposer certaines Projeter Salle


contraintes comme, par exemple, le fait que
dans une salle, pour un horaire donné, il n’y a
qu’un seul film. Comme le montre la figure il
est tout à fait possible de créer deux liens
distincts qui s’appuient sur le même horaire et
la même salle.
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Association entre plusieurs entités
 Les associations de degré supérieur à deux sont donc difficiles à
manipuler et à interpréter. Il est toujours possible de remplacer cette
association par une entité.
Horaire

(1,n)
Film
Réaliser
(1,n) Salle
(1,n)

Projeter (1,1) (1,1) S’effectuer


Séance

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Plusieurs associations entre deux entités
 On peut définir plusieurs associations entre
deux entités qui vont faire correspondre des
Personne
de différentes occurrences
 Exemple: Entre deux entités personnes et
voiture on peut définir
 Association ‘possède’ qui fait correspondre Posséder conduire
chaque personne aux voitures qu’ils possèdent
 Association ‘conduire’ qui fait correspondre
chaque personne aux différentes voitures qu’il voiture
peut conduire

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Plusieurs associations entre deux entités
Exemple

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Association réflexive
 C’est une association d’une entité sur elle-même.
 appelée aussi cyclique ou récursive
 Une association "réflexive" est une association qui lie des occurrences d'une
même entité entre elles (c'est un cas particulier de la dimension 2)
 En effet, il est parfaitement possible d’établir une association entre une entité
et elle-même, définissant par là une association cyclique.
 Exemple: pour traduire le fait que Fatma est la fille de Khadija on pourra
utiliser une association A-POUR-MERE entre les deux entités représentant ces
personnes.
A-POUR-MERE
PERSONNE________________________ PERSONNE

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Exemple

Personne

A pour mère

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Plan
 Concepts de base
 Diagramme Entité/Association
 Dictionnaire des données
 Règles de validation
 Généralisation et hiérarchie

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Diagramme Entité/Association
 Un diagramme Entité-Association (E/A) décrit la structure d'ensemble d'une
base de données en combinant les objets graphiques suivants :
 Des rectangles qui représentent des ensembles d'objets, c'est-à-dire des entités
concrètes ou abstraites (par exemple : lecteur, ouvrage, compte bancaire, client...)
 Des attributs relatifs aux entités (le nom, l'adresse, le titre, la cote, numéro,...)
 Des ellipses, qui représentent des associations ("a emprunté", "possède le compte",
"suit le cours de",...)
 Des rôles qui relient les entités aux associations annotés par les cardinalités.
 Dans ce diagramme les identifiants sont soulignés.
 Un diagramme E/A représentant la structure d'une base de donnée n'est
jamais unique : plusieurs diagrammes peuvent modéliser une même base de
données.
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Exemple 1
 Modèle E/A d’une base de données commerciale

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Exemple 2
 Modèle BD matrimoniale

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Exemple 3
 Modèle BD d’enseignement

 Le diagramme ENTITE-ASSOCIATION ci-dessus modélise entre deux entités


ETUDIANT et MODULE, une association INSCRIT qui traduit qu'un
étudiant est inscrit à un module. Pour une entité ENSEIGNANT, il exprime
qu'un enseignant est RESPONSABLE d'un module.

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Plan
 Concepts de base
 Diagramme Entité/Association
 Dictionnaire des données
 Règles de validation
 Généralisation et hiérarchie

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Dictionnaire des données
 Le dictionnaire des données liste les entités et leurs attributs, en
spécifiant le domaine de chacun ainsi que leur catégorie :
 Données élémentaires (information stockée)
 Données d’information déduite ou calculée d’utilisation fréquente (ce qui
évite de refaire le calcul plusieurs fois) ainsi que les règles de calcul
 Données calculées de type situation ou historique (total HT des
commandes par mois...)
 Paramètres utilisés dans des cas particuliers (TVA)

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Exemple

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Plan
 Concepts de base
 Diagramme Entité/Association
 Dictionnaire des données
 Règles de validation
 Généralisation et hiérarchie

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Règles de validation
 Ces règles doivent être respectées pour la cohérence du modèle Entité-Association. Il
s’agit de règles de vérification et de normalisation d’un modèle E/A
 Règle 1 : Existence d’un identifiant pour chaque entité.
 Règle 2 : Toutes les propriétés d’une entité, autres que l’identifiant, doivent être en
dépendance fonctionnelle complète et directe de l’identifiant.
 Règle 3 : Toutes les propriétés d’une association doivent dépendre complètement de
l’identifiant de l’association ; chaque attribut doit dépendre de tout l’identifiant et
non d’une partie de cet identifiant.
 Règle 4 : Un attribut ne peut apparaître qu’une seule fois dans un même modèle E/A,
c’est ainsi qu’il ne peut qualifier qu’une seule entité ou une association.
 Règle 5 : Les attributs qui sont le résultat d’un calcul ne doivent pas, en principe,
figurer dans un modèle E/A sauf s’ils sont indispensables à la compréhension de
celui-ci.
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Plan
 Concepts de base
 Diagramme Entité/Association
 Dictionnaire des données
 Règles de validation
 Généralisation et hiérarchie

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Généralisation et hiérarchie
 Un ensemble d’entités E1 est un sous-ensemble de E2 si toute
occurrence de E1 est aussi une occurrence de E2.
 L’ensemble d’entités E1 hérite des attributs de E2. Un ensemble d’entités
E est une généralisation de E1, E2, En si chaque occurrence de E est
aussi une occurrence d’une et une seule entité E1, E2, ..., En.
 Les ensembles E1, E2, ..., En sont des spécialisations de l’ensemble
d’entités E. Les ensembles d’entité E1, E2, En héritent des attributs de E
et possèdent en outre des attributs spécifiques qui expriment leur
spécialisation.

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Notation "EST-UN" (IS A)
 B "EST-UN" A si l’ensemble A est une extension de B ou
B un cas particulier de A.
 Exemple 1: L’ensemble des VEHICULES est une
généralisation de l’ensemble des AUTOMOBILES et des
CYCLES.

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Notation "EST-UN" (IS A)
 Exemple 2 : L’ensemble des PILOTES est un sous-ensemble de
l’ensemble des EMPLOYES d’une compagnie aérienne.

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Application
 Un avion a un numéro d'immatriculation, un type et une localisation (la ville de l'aéroport
d'attache de l'avion). Chaque type d'avion est décrit par son nom (Boeing 747, Airbus A340
...), son poids, sa capacité et son rayon d'action.
 Un technicien de la compagnie a un nom, un matricule, une adresse (la ville de résidence), un
numéro de téléphone, un salaire et est expert sur un ou plusieurs types d'avion pendant une
période donnée (date début et date fin).
 Un pilote est décrit par les mêmes attributs qu'un technicien. De plus il doit passer un
examen médical annuel.
 Chaque avion doit également passer un certain nombre de tests de bon fonctionnement.
 Chaque test a un numéro qui l'identifie, un nom et une valeur minimale (un seuil à
atteindre). Nous souhaitons conserver la date et l'état de chacun des tests.
 Chaque vol est commandé par un seul pilote et concerne un seul avion. Un vol a une ville de
départ (ville_dep) une ville d'arrivée (ville_arr) et une heure de départ (h_dep) une heure
d'arrivée (h_arr)

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Modèle E/A

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