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Pièce

COMMUNE DE SAINT-BENOIT-SUR-LOIRE (45) 9


Plan Local d'Urbanisme

Etude des franges et lisières urbaines

Objet Arrêté le 19 février 2018


Approuvé le
Révisé le
Modifié le
Mis à jour le

1, rue Niepce - 45700 Villemandeur 15, Grande rue - 78790 Montchauvet


S A I N T- B E N O I T- S U R - L O I R E
FRANGES ET LISIERES URBAINES

30 janvier 2018
S A I N T- B E N O I T- S U R - L O I R E - FRANGES ET LISIERES URBAINES

SOMMAIRE

Constitution de l’urbanisation de Saint-Benoît ...................................................... P3

Fronts urbains, franges et lisières ......................................................................... P13


Qu’est-ce qu’un front urbain ? ......................................................................... P14
Différentes typologies de limites .................................................................... P16
Perceptions ..................................................................................................... P20
Définition des Enjeux ...................................................................................... P31

Propositions de traitement des franges urbaines .................................................. P33


Plan d’ensemble .............................................................................................. P34
Principes de traitement des lisières « agricoles » .......................................... P35
Principes de traitements des clôtures et limites végétalisées ........................ P36
Principes de traitement des lisières et aires de stationnements ..................... P38
Principes de traitement des lisières et zones constructibles .......................... P40

Saint-Benoit-sur-Loire
30 Janvier 2018

Cette étude sur les franges urbaines a été réalisée parallèlement à l’élabo-
ration du PLU. Elle fait suite à l’étude de classement de site, plusieurs des
illustrations étant issues de cette dernière.
Illustrations et Cartographies : B. Fauny, Paysagiste DPLG, sauf mention
spéciale.

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Constitution de l’urbanisation d e S a i nt - B enoî t

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Constitution de l’urbanisation de Saint-Benoît


Les contraintes topographiques et hydrographiques ont influencé l’implantation des zones
habitées.

L’eau a façonné le territoire en buttes et talwegs successifs.

Pour échapper à la montée des eaux, les villages et hameaux se sont développés sur les montilles
(surélévations de quelques mètres de la plaine alluviale); les cours d’eau sillonnent les points bas.

Carte des nivellements Carte géologique (BRGM)

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Constitution de l’urbanisation de Saint-Benoît

Coupe présentant le principe des tertres (montilles) et talwegs dans la plaine alluviale
(les hauteurs sont exagérées afin de mieux comprendre les subtilités altimétriques).

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Constitution de l’urbanisation de Saint-Benoît


Les différentes phases historiques : à chaque époque sa logique, son organisation, son architecture…

Logique de territoire :
Aux XVIII et XIX e siècles, le village est implanté autour de sa basilique et limité par ses fossés.
Les alentours sont parsemés de quelques hameaux (Fleury, le Port…) et fermes isolées.

1838

Image issue de : Histoire de l’abbaye Royale de St-Benoît-sur-Loire, par l’abbé Rocher, 1865

Extrait de la Carte du Cours de la rivière d’Allier depuis Vichy jusqu’à la Loire, 1755

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Constitution de l’urbanisation de Saint-Benoît


Les différentes phases historiques : à chaque époque sa logique, son organisation, son architecture…

Au milieu du XXe siècle, on observe un léger développement le long des routes, ainsi que
« l’épaississement » des zones déjà urbanisées. Les constructions restent concentrées dans les ha-
meaux (le Port, Fleury, St-Clément, les Braudins) et les fossés créent toujours les limites du village.
1949

Constructions le long des fossés qui entourent le centre ancien.

Vue du Port.

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Constitution de l’urbanisation de Saint-Benoît


Les différentes phases historiques : à chaque époque sa logique, son organisation, son architecture…

Autour des années 1970, les constructions s’étendent au-delà des limites des fossés.
Tout d’abord le long des routes, puis les premiers lotissements dans les années 1970/80.

1982

Les premiers lotissements apparaissent au-delà des limites des fossés.

1969
Photo aérienne de 1969, avant les premiers lotissements : le village reste contenu dans ses
limites historiques.

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Constitution de l’urbanisation de Saint-Benoît


Les différentes phases historiques : à chaque époque sa logique, son organisation, son architecture…

Jusqu’à aujourd’hui, on observe la poursuite du processus de développement


et du comblement progressif des « dents creuses »,
créant un alignement construit presque continu le long des axes de circulation.

2015

Lotissements positionnés à proximité des limites historiques du fossé.

Lotissements récents en perspective de la basilique.

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Constitution de l’urbanisation de Saint-Benoît


Zoom sur l’évolution du village au XXe siècle

L’extension urbaine de la commune de Saint-Benoît au-delà des limites ances-


trales des fossés s’est faite sur les espaces de jardins, de vergers qui créaient la Aujourd’hui, les jardins potagers ont pratiquement disparu et sont remplacés par
limite entre lles zones habitées et les espaces agricoles. des zones pavillonnaires, ou intégrés dans ces dernières.

1949 1982 2013

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Constitution de l’urbanisation de Saint-Benoît


Zoom sur l’évolution du village au XXe siècle

1969 - © Inventaire général, ADAGP 2012 - © Fred Geiger

La comparaison des vues aériennes obliques illustre l’évolution de l’urbanisme


et les modifications des franges urbaines.

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Constitution de l’urbanisation de Saint-Benoît


Zoom sur l’évolution du village au XXe siècle

Sentiment d’une urbanisation continue

Photo aérienne oblique montrant l’urbanisation continue entre le village et le hameau de Fleury (en bas à droite).
On observe « l’encerclement » de la ferme de la Motte-le-Roi par les constructions et les lotissements.
© Fred Geiger

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Fr onts urbains
f r anges et lis ièr es

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Qu’est-ce qu’un fr ont urbain ?


A l a foi s une l i m i te...
Le front urbain constitue la limite
de l’urbanisation, « la limite mor-
phologique de l’espace bâti. Cette
limite visible ne correspond ni à la
limite fonctionnelle de la ville, dont
l’influence se poursuit bien au-de-
là, ni à la limite fonctionnelle du
rural. » (1).
Aussi appelés franges ou lisières
urbaines, elles correspondent à
l’interface entre les espaces ur-
bains et les espaces agricoles, na-
turels ou forestiers.

À Saint-Benoit-sur Loire, le front


urbain est à la fois une « ligne de
contact » et une épaisseur consti-
tuée d’un ou plusieurs éléments
organisés et répartis de différentes
façons.

Comment traiter les fronts urbains – Carnets


(1)

Pratiques de l’Institut d’Aménagement et d’Ur-


banisme (IAU) d’Ile-de-France - 2010

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Qu’est-ce qu’un fr ont urbain ?


... m ai s aus s i une épai s s eur

À Saint-Benoit-sur Loire, le front


urbain est à la fois une « ligne de
contact » et une épaisseur consti-
tuée d’un ou plusieurs éléments
organisés et répartis de différentes
façons.
Les jardins privés et fonds de par-
celles, leur végétation spécifique,
les potagers, les vergers, les bois,
etc, créent des espaces intermé-
diaires de dimensions variables.

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Dif fér entes typologies de limites

On observe différents types


de contacts entre les espaces
construits et les espaces non ur-
banisés, agricoles ou naturels.
La perception des franges ur-
baines varie en fonction des typo-
logies de limites, avec une visibi-
lité plus ou moins importante des
éléments construits.

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Anal yse des dif fér entes typologies de limites


Par celles bâti es en l i en di r ec t av ec l es es pac es ex tér i eur s

Petites parcelles (clôture, haie simple)


> Impact visuel des constructions Fort

Parcelles longues
(recul, grande surface de jardin)
> Impact visuel des constructions Modéré

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Anal yse des dif fér entes typologies de limites


Par celles bâti es en l i en di r ec t av ec l es es pac es ex tér i eur s

Alignement du bâti sur la limite de par-


celle (façade)
> impact visuel Fort

Parcelle isolée
> impact visuel Fort

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Anal yse des dif fér entes typologies de limites


I n te rmé d i ai re s e n tre les par celles bâties et les espaces agr ic ol es ( r oute, c hem i n, fos s é, potager s , v er ger s ...)

Route, chemins, fossés...


(possibilité d’intervenir sur l’espace public)
> Impact visuel maitrisable

Jardins, vergers, bois... entre les par-


celles bâties et les espaces agricoles
> impact visuel faible, voire nul.

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Per ceptions lointaines


C om m ent per ç oi t- on l es fr anges ur bai nes ?

Quelle que soit l’approche, la vue dominante et embléma-


tique vers la basilique est composée de plans successifs se
superposant en strates horizontales :

- Un premier plan forme le « socle » de la composition.


- Une mince bande « foisonnante » souligne l’horizon.
- La basilique constitue un point d’appel visuel central.
- Le ciel du val crée le pendant de la plaine.

Croquis d’une vue caractéristique depuis le Nord/Est.

Croquis d’une vue caractéristique depuis le Sud/Est.

« La masse de l’église de Saint-Benoît, en belle pierre de Nevers, domine, écrase presque, champs, maisons, et village. »
(P. Vidal de la Blache – Tableau de la Géographie de la France – 1903)

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Per ceptions lointaines


La basilique constitue un poi nt d’ appel v i s uel , l e poi nt de r epèr e c entr al .
Il convient de v al or i s er c es poi nts de v ue v er s l a bas i l i que.

Documents issus de l’étude de Classements de Site

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Per ceptions des entrées de ville

Les séquences d’approche du


bourg de Saint-Benoit offrent
des perceptions différentes des
franges urbaines et des entrées
de ville.
Selon l’axe routier ou le position-
nement du voyageur, les points de
vue sont ouverts ou refermés, blo-
qués séquencés ou cadrés…

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Per ceptions des entrées de ville


D epui s l es pr i nc i pal es entr ées de v i l l e
De p u i s la R D 60 Nord – Morcelleme n t – Elé me n t s p o n c t u e ls (s t a t io n d ’é p u ra t io n , s e r r e s , f a ç a d e s … )

De p u i s la R D 148 No rd – P avillons en fro n t – O u v e rt u re ju s q u ’à la Mo t t e le Ro i

De p u i s la R D 60 Sud – Limite fra n che d e la d é v ia t io n d e F le u ry – v u e o u v e rt e s u r l’Ab b a y e e t j a r d i n s

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Per ceptions des entrées de ville


D epui s l es pr i nc i pal es entr ées de v i l l e

De p u i s le ham eau du p o rt – Vu e d’inté rêt p a t rimo n ia l – P re mie rs p la n s d e s f e rme s d e l a P o i n t e e t d u C l o s

De p u i s la l evée Su d (Loire à vé lo) – Vu e d ’in t é rê t p a y s a g e r – L a rg e o u v e rt u re s u r la p l a i n e a g r i c o l e

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Per ceptions des entrées de ville


D epui s l es ax es pr i nc i paux
De p u i s Cher elles – Fo rt mo rce lle ment – u rb a n is a t io n d iff u s e

De p u i s la R D 148 E st – Fo rt mo rce lle ment – u rb a n is a t io n d iff u s e

De p u i s la R D 60 Sud – Fo rt mo rce lle ment – u rb a n is a t io n d iff u s e

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Per ceptions des Bâtiments spécifiques


Bâti m ents s péc i fi ques ay ant un i m pac t v i s uel for t

Sur le territoire de Saint-Benoit,


sont implantés plusieurs bâtiments
ayant un impact fort et plus ou
moins valorisant sur les percep-
tions des franges urbaines.
Ces constructions sont de diffé-
rentes natures, formes, couleurs,
architectures, époques… ; néan-
moins, elles sont toutes singulières
et constituent un « évènement »
dans le paysage de la plaine.

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Per ceptions des Bâtiments spécifiques


Bâti m ents i s ol és : fer m es ou anc i ennes fer m es

La ferme la Pointe. Elle daterait de la fin du XIXe ou début XXe siècle.

Ferme du Clos. Elle apparait sur les plus anciennes cartographies du milieu du XVIIIe siècle.

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Per ceptions des Bâtiments spécifiques


Bâtim ents industr iels, com m e r c i aux ...: ar c hi tec tur e et m atér i aux s péc i fi ques

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Per ceptions des Bâtiments spécifiques


Fer m es et bâtim ents agr icoles:
A rch i tectu re sp écifique, im pact visuel des ser r es

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Synthèse des per ceptions


Carte schématique des perceptions

La carte de synthèse des différentes


perceptions des franges urbaine ré-
vèle des différences importantes se-
lon les secteurs et les approches.

Les approches Nord et Sud offrent


des espaces ouverts, permettant
des perspectives sur la silhouette ur-
baine; les qualités des perceptions
dépendent alors de la cohérence
et de l’homogénéité des limites ur-
baines. Les approches depuis l’Est
présentent des espaces construits
plus morcelés et diffus qui induisent
des perceptions plus fragmentées.

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Définition des Enjeu x

Retrouver une lisibilité des limites urbaines


Maitriser le développement de l’urbanisation
Mettre un terme aux extensions, préserver la compacité urbaine, définir les entrées de ville

Préserver les qualités paysagères et architecturales


Valoriser les ouvertures visuelles vers le val, la Loire, les étendues agricoles, la silhouette du village
Maitriser l’aspect et le gabarit des constructions et des clôtures

Confirmer l’identité agricole de St Benoît


Rattacher la production agricole à la valeur des paysages (« le terroir »)
Insérer les bâtiments agricoles et les serres dans la réflexion sur les franges urbaines

Prendre en compte les aspects naturels, géographiques et patrimoniaux


Le PPRI : document majeur
Voir les Etudes de Classement de Site et de l’AVAP (Site Patrimonial Remarquable)

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Propositions de traitement des franges urbaines

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Plan d’ensemble : proposition/projet de traitements des franges urbaines

Afin de répondre aux enjeux définis précédem-


ment, cette cartographie propose différents
types de traitements des franges et lisières ur-
baines, tout en s’appuyant sur la structure exis-
tante de l’urbanisation.
Les propositions ont pour objets de :

- Permettre différentes typologies de gestion


des franges, selon les secteurs ou les types
d’espaces (privés ou publics, entrée de ville,
intérêt patrimonial majeur …) :
• Préservation de portions de parcelles de
jardins (non constructibles)
• Implantation de « limites » végétales (haies
champêtres, alignements d’arbres, ver-
gers…)
• Possibilité d’installer une « ceinture jar-
dinée et agricole »

- Réserver la possibilité d’implanter un réseau


diversifié de cheminements doux.

- Utiliser le système des fossés comme struc-


ture du territoire et moyen de gérer les eaux de
ruissellement.

- Retrouver une lisibilité et valoriser les entrées


de ville.

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Principes de traitement des lisières «agricoles»


Exemple de la « Ceinture jardinée et agricole »
La possibilité d’une « Ceinture jardinée et agricole » aux alentours du village et
des hameaux, a pour objectif de valoriser et de dynamiser le maraichage comme
caractéristique identitaire et attractive du territoire de Saint-Benoît. L’intention
étant de rattacher une production à un paysage de qualité, avec la valorisation
de produits issus d’un « terroir ».

Ces espaces devront être largement plantés et pourront intégrer : les jardins
potagers et des vergers, les cheminements doux et/ou agricoles, des fossés de
récupération des eaux pluviales et de ruissellement, des plantations de haies
brise-vents… mais aussi les éventuelles serres ou bâtiments nécessaires aux
activités agricoles (à condition que ces constructions ne nuisent pas à la qualité
des points de vue).

Documents issus de l’étude de Classements de Site


Principe schématique des évolutions de la «« Ceinture jardinée et agricole »
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Principes de traitements des limites végétalisées


La présence végétale joue un rôle majeur et essentiel dans le paysage spécifique Recommandations, Palette végétale, Choix des essences :
de la plaine de Saint-Benoit-sur-Loire et dans la perception que l’on a des franges
urbaines. L’accompagnement végétal des limites offre un panel diversifié de possibi- - Mise en place de haies « libres » pour masquer les éléments discordants avec le paysage
lités, tant esthétiques, qu’utilitaires. emblématique de la plaine de Saint-Benoit (bâtiments industriels, agricoles ou d’habitation,
entrepôts, serres agricoles…), notamment en entrées de ville et dans les zones de jardins,
Objectifs, fonctions et utilités des plantations, haies, bandes boisées … : de lisières ou de « ceintures jardinée et agricole ».

- Gérer les limites de parcelles en accompagnement ou alternative aux clôtures dont - Eviter les plantations de végétaux à grand développement dans les zones de vues ma-
les matériaux sont souvent issus de l’industrie et préfabriqués, ce qui a pour consé- jeures vers la basilique et préférer les arbustes ou arbres à basse tiges, sous réserve qu’ils
quence de banaliser les paysages ; soient entretenus.

- Atténuer l’impact visuel de certaines constructions (bâtiments d’habitation, entre- - Privilégier les espèces végétales locales. En limite de parcelles construites et en clôtures,
pôts, serres…) sur les perspectives remarquables identifiées ; préférer les plantations de haies « libres » ou « champêtres », de taille moyenne, d’essences
mélangées, avec une majorité d’espèces caduques.
- Composer un « décor » par l’accompagnement et le cadre végétal dans les jardins
et autour des habitations, avec un choix d’essences approprié, jouant sur les florai- - Nécessité d’entretenir et maintenir une taille raisonnable des plantations sur les parcelles
sons, les couleurs de feuillages, les formes, etc ; privées (arbres, arbustes, haies…).

- Apporter une protection contre : Les végétaux seront choisis selon l’effet désiré, mais surtout en fonction de la nature du sol
o le vent (selon leurs perméabilités, hauteurs, longueurs…), et de l’exposition au soleil. (Pour la mise en œuvre, voir la Fiche Conseil « Planter sa haie »
o le froid (en continuité de l’effet brise vent et à condition d’y incorporer des du CAUE 45 : http://www.caue45.fr/fiches_conseils).
essences persistantes) Proscrire certains végétaux du type conifères thuyas (Thuya), faux-cyprès (Chamæcyparis),
o le soleil (créant une ombre en fonction l’orientation et de la hauteur) ‘Leylandi’ (x Cupressocyparis leylandi), cyprès (Cupressus)... de même que les lauriers-ce-
o le bruit (en accompagnement d’un mur ou d’un talus) rises (Prunus laurocerasus), qui créent des masques opaques et sombres et qui ne corres-
- Créer un refuge pour la faune sauvage et favoriser la biodiversité. Les fleurs et les pondent pas aux ambiances du Val.
fruits nourrissent de nombreuses espèces (insectes, oiseaux, petits mammifères…) La plantation de peupliers d’Italie (Populus nigra ‘Italica’) sera aussi évitée ; les plantations
et les feuillages offre des lieux de reproduction et des abris contre les prédateurs. de peupleraies sont à proscrire.
Quelques essences conseillées Plus de 2 m de hauteur
(liste non exhaustive) : (certains supportent une taille régulière)
Les différents types de haies et bandes boisées : Jusqu’à 2m de hauteur : Charme, Carpinus betulus (Marcescent)
Ajonc d’Europe, Ulex europaeus (Persistant) Cerisier de Sainte Lucie, Prunus mahaleb (Caduc)
Le choix de la forme, de la composition ou de la hauteur d’une haie sera déterminé en Cytise, Laburnum anagyroides (Caduc)
Amélanchier, Amélanchier ovalis (Caduc)
fonction des besoins et usages attendus, du site d’implantation et de l’effet souhaité. Aubépine épineuse, Crataegus laevigata (Caduc) Érable champêtre, Acer campestris (Caduc)
Les haies seront taillées ou libres (ou « vives »), ce qui aura une influence sur l’en- Bourdaine, Frangula alnus (Caduc) Houx, Ilex aquifolium (Persistant)
Cassis, Ribes nigrum (Caduc) Laurier noble, Laurus nobilis (Persistant)
tretien et son coût. Noisetier, Corylus avellana (Caduc)
Cornouiller sanguin, Cornus sanguinea (Caduc)
Elles sont soit monospécifiques (composées d’une seule espèce végétale), soit plu- Cornouiller mâle, Cornus mas (Caduc) Poirier sauvage, Pyrus pyraster (Caduc)
rispécifiques (plusieurs espèces mélangés), on les appelle aussi haies « mixtes ». Chèvrefeuille des bois, Lonicera periclymenum Pommier sauvage, Malus sylvestris (Caduc)
Églantier rouge, Rosa rubiginosa (Caduc) Saule marsault, Salix caprea (Caduc)
On appelle « champêtres » des haies de formes libres, composées d’un mélange Sorbier des oiseleurs, Sorbus aucuparia (Caduc)
Fusain d’Europe, Evonymus europaeus (Caduc)
d’arbustes originaires des lisières forestières, qui vivent ensemble harmonieusement. Genêt à balais, Cytisus scoparius (Caduc) Sureau noir, Sambucus nigra (Caduc)
La hauteur et le positionnement d’une haie seront déterminés en fonction de l’effet Groseillier à fleurs, Ribes sanguineum (Caduc) Troène Commun, Ligustrum vulgare (Semi-Per-
Nerprun purgatif, Rhamnus cathartica (Caduc) sistant)
attendu, mais aussi selon le code civil (distance par rapport aux limites de proprié-
Noisetier, Corylus avellana (Caduc) Autres arbres :
tés…) et selon le règlement du PPRI (Plan de Prévention des Risques Inondations). Prunellier, Prunus spinosa (Caduc) Alisier torminal, Sorbus torminalis (Caduc)
Rosier arbuste, Rosa rugosa (Caduc) Bouleau pubescent, Betula pubescens (Caduc)
Symphorine, Symphoricarpos rivularis (Caduc) Bouleau verruqueux, Betula pendula (Caduc)
Viorne lantane, Viburnum lantana (Caduc) Cormier, Sorbus domestica (Caduc)
Viorne Obier, Viburnum opulus (Caduc) Merisier, Prunus avium (Caduc)

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S A I N T- B E N O I T- S U R - L O I R E - FRANGES ET LISIERES URBAINES

Principes de traitements des clôtures et limites végétalisées

Exemple du hameau les Braudins, vu depuis la levée (Loire à Vélo et GR3) (simulation)

Etat actuel : Simulation :


On observe l’impact visuel fort des tunnels et d’un hangar agricole Mise en place d’une ceinture végétalisée sous forme d’une haie de taille moyenne (2/3m de haut)
de par la luminosité des matériaux de construction. créant un filtre visuel, et atténuation de la perception du hangar par le changement de teinte du
bardage des façades.

Exemple de l’entrée de ville de Saint-Hilaire-Saint-Mesmin (Loiret)

Serres tunnels en entrée de ville de Saint-Hilaire-Saint-Mesmin. Ces mêmes serres vues de plus loin :
Le verger implanté au premier plan crée un filtre végétal
et atténue l’impact visuel des serres depuis l’entrée de ville.

Bibliographie pour aller plus loin : - Fiches Conseils du CAUE 45 (http://www.caue45.fr/fiches_conseils) « Planter sa haie » et « Accompagner ses bâtiments agricoles par le végétal »
- Les Haies Brise-vent et Bandes Boisées – Claude Guinaudeau – Les Pratiques du Jardinage - Larousse

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Principes de traitement des lisières et aires de stationnements


Exemple du Parking des écoles
Les espaces de stationnements situés dans les lisières urbaines ont un impact
fort sur le paysage et les perceptions que l’on a de la ville. Ils sont à la fois utiles
aux habitants, mais ils permettent aussi de canaliser les flux de visiteurs, pèlerins
ou touristes. Ces aménagements, extensions ou rénovations, doivent faire l’objet
d’une attention particulière et méritent une qualité de traitement ; ils doivent être
pensés comme de véritables espaces d’accueil et de distribution.

L’organisation générale du parking doit à la fois gérer les circuits des véhicules,
mais aussi permettre des cheminements piétons sécurisés. Les choix des maté-
riaux utilisés devront réduire l’impact sur l’environnement, notamment en limitant
les surfaces imperméabilisées et en gérant les eaux de ruissellement. L’accompa-
gnement végétal contribuera à atténuer l’impact visuel des véhicules et la planta-
tion d’arbres haute tige apportera une ombre appréciable en période estivale.

Etat existant

Evolution possible

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Principes de traitement des lisières et aires de stationnements
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Principes de traitement des lisières et zones constructibles


Exemple du secteur de la Motte le Roi
Les zones de constructions possibles situées aux limites de la ville constituent un
enjeu important dans la perception des franges urbaines.
L’étalement urbain amorcé depuis la seconde partie du 20e siècle a entrainé une
perte de lisibilité des différences entre le village et les hameaux, ainsi qu’une banali-
sation du paysage bâti. Il est aujourd’hui nécessaire de retrouver une logique d’orga-
nisation urbaine en prenant en compte les points de vue remarquables, comme les
plus « ordinaires », en agissant sur les éléments altérant les silhouettes urbanisées
et en assurant une insertion harmonieuse des extensions.

Le secteur de la Motte le Roi est à la fois stratégique, car il est situé en entrée de ville,
et emblématique car il associe une vue en perspective vers la basilique avec une
vue directe sur l’ancienne ferme de la Motte-le-Roi (ancienne résidence de Philippe
1er). L’aménagement de ce secteur devra donc améliorer la perception de l’entrée de
ville, valoriser les points de vue et les éléments patrimoniaux, tout en permettant des
circulations sécurisées et fluides.

Proposition:
Solution possible pour
l’aménagement du secteur
de la motte le Roi.

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Principes de traitement des lisières et zones constructibles

La solution présentée propose :

- 19 parcelles (de 987m² à 640m²)


- 215 ml de voirie
- La Valorisation de l’entrée de ville, des
perspectives vers la basilique, des vues
vers la motte le Roi.

La réflexion globale d’organisation assure


la cohérence de l’aménagement. Le posi-
tionnement des constructions dans leur par-
celle, le recul par rapport aux limites et le
traitement des clôtures sont autant de don-
nées importantes dans l’aspect de ce futur
quartier.
Les espaces publics, leur agencement,
les usages qu’ils proposent (trottoirs, che-
min piéton et/ou vélo, placettes, jardin pu-
blic, haies ou bandes plantées…) viennent
structurer l’ensemble et assurent l’insertion
dans l’urbanisation existante.

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