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30 janvier 2018
S A I N T- B E N O I T- S U R - L O I R E - FRANGES ET LISIERES URBAINES
SOMMAIRE
Saint-Benoit-sur-Loire
30 Janvier 2018
Cette étude sur les franges urbaines a été réalisée parallèlement à l’élabo-
ration du PLU. Elle fait suite à l’étude de classement de site, plusieurs des
illustrations étant issues de cette dernière.
Illustrations et Cartographies : B. Fauny, Paysagiste DPLG, sauf mention
spéciale.
Pour échapper à la montée des eaux, les villages et hameaux se sont développés sur les montilles
(surélévations de quelques mètres de la plaine alluviale); les cours d’eau sillonnent les points bas.
Coupe présentant le principe des tertres (montilles) et talwegs dans la plaine alluviale
(les hauteurs sont exagérées afin de mieux comprendre les subtilités altimétriques).
Logique de territoire :
Aux XVIII et XIX e siècles, le village est implanté autour de sa basilique et limité par ses fossés.
Les alentours sont parsemés de quelques hameaux (Fleury, le Port…) et fermes isolées.
1838
Image issue de : Histoire de l’abbaye Royale de St-Benoît-sur-Loire, par l’abbé Rocher, 1865
Extrait de la Carte du Cours de la rivière d’Allier depuis Vichy jusqu’à la Loire, 1755
Au milieu du XXe siècle, on observe un léger développement le long des routes, ainsi que
« l’épaississement » des zones déjà urbanisées. Les constructions restent concentrées dans les ha-
meaux (le Port, Fleury, St-Clément, les Braudins) et les fossés créent toujours les limites du village.
1949
Vue du Port.
Autour des années 1970, les constructions s’étendent au-delà des limites des fossés.
Tout d’abord le long des routes, puis les premiers lotissements dans les années 1970/80.
1982
1969
Photo aérienne de 1969, avant les premiers lotissements : le village reste contenu dans ses
limites historiques.
2015
Photo aérienne oblique montrant l’urbanisation continue entre le village et le hameau de Fleury (en bas à droite).
On observe « l’encerclement » de la ferme de la Motte-le-Roi par les constructions et les lotissements.
© Fred Geiger
Fr onts urbains
f r anges et lis ièr es
Parcelles longues
(recul, grande surface de jardin)
> Impact visuel des constructions Modéré
Parcelle isolée
> impact visuel Fort
« La masse de l’église de Saint-Benoît, en belle pierre de Nevers, domine, écrase presque, champs, maisons, et village. »
(P. Vidal de la Blache – Tableau de la Géographie de la France – 1903)
Ferme du Clos. Elle apparait sur les plus anciennes cartographies du milieu du XVIIIe siècle.
Ces espaces devront être largement plantés et pourront intégrer : les jardins
potagers et des vergers, les cheminements doux et/ou agricoles, des fossés de
récupération des eaux pluviales et de ruissellement, des plantations de haies
brise-vents… mais aussi les éventuelles serres ou bâtiments nécessaires aux
activités agricoles (à condition que ces constructions ne nuisent pas à la qualité
des points de vue).
- Gérer les limites de parcelles en accompagnement ou alternative aux clôtures dont - Eviter les plantations de végétaux à grand développement dans les zones de vues ma-
les matériaux sont souvent issus de l’industrie et préfabriqués, ce qui a pour consé- jeures vers la basilique et préférer les arbustes ou arbres à basse tiges, sous réserve qu’ils
quence de banaliser les paysages ; soient entretenus.
- Atténuer l’impact visuel de certaines constructions (bâtiments d’habitation, entre- - Privilégier les espèces végétales locales. En limite de parcelles construites et en clôtures,
pôts, serres…) sur les perspectives remarquables identifiées ; préférer les plantations de haies « libres » ou « champêtres », de taille moyenne, d’essences
mélangées, avec une majorité d’espèces caduques.
- Composer un « décor » par l’accompagnement et le cadre végétal dans les jardins
et autour des habitations, avec un choix d’essences approprié, jouant sur les florai- - Nécessité d’entretenir et maintenir une taille raisonnable des plantations sur les parcelles
sons, les couleurs de feuillages, les formes, etc ; privées (arbres, arbustes, haies…).
- Apporter une protection contre : Les végétaux seront choisis selon l’effet désiré, mais surtout en fonction de la nature du sol
o le vent (selon leurs perméabilités, hauteurs, longueurs…), et de l’exposition au soleil. (Pour la mise en œuvre, voir la Fiche Conseil « Planter sa haie »
o le froid (en continuité de l’effet brise vent et à condition d’y incorporer des du CAUE 45 : http://www.caue45.fr/fiches_conseils).
essences persistantes) Proscrire certains végétaux du type conifères thuyas (Thuya), faux-cyprès (Chamæcyparis),
o le soleil (créant une ombre en fonction l’orientation et de la hauteur) ‘Leylandi’ (x Cupressocyparis leylandi), cyprès (Cupressus)... de même que les lauriers-ce-
o le bruit (en accompagnement d’un mur ou d’un talus) rises (Prunus laurocerasus), qui créent des masques opaques et sombres et qui ne corres-
- Créer un refuge pour la faune sauvage et favoriser la biodiversité. Les fleurs et les pondent pas aux ambiances du Val.
fruits nourrissent de nombreuses espèces (insectes, oiseaux, petits mammifères…) La plantation de peupliers d’Italie (Populus nigra ‘Italica’) sera aussi évitée ; les plantations
et les feuillages offre des lieux de reproduction et des abris contre les prédateurs. de peupleraies sont à proscrire.
Quelques essences conseillées Plus de 2 m de hauteur
(liste non exhaustive) : (certains supportent une taille régulière)
Les différents types de haies et bandes boisées : Jusqu’à 2m de hauteur : Charme, Carpinus betulus (Marcescent)
Ajonc d’Europe, Ulex europaeus (Persistant) Cerisier de Sainte Lucie, Prunus mahaleb (Caduc)
Le choix de la forme, de la composition ou de la hauteur d’une haie sera déterminé en Cytise, Laburnum anagyroides (Caduc)
Amélanchier, Amélanchier ovalis (Caduc)
fonction des besoins et usages attendus, du site d’implantation et de l’effet souhaité. Aubépine épineuse, Crataegus laevigata (Caduc) Érable champêtre, Acer campestris (Caduc)
Les haies seront taillées ou libres (ou « vives »), ce qui aura une influence sur l’en- Bourdaine, Frangula alnus (Caduc) Houx, Ilex aquifolium (Persistant)
Cassis, Ribes nigrum (Caduc) Laurier noble, Laurus nobilis (Persistant)
tretien et son coût. Noisetier, Corylus avellana (Caduc)
Cornouiller sanguin, Cornus sanguinea (Caduc)
Elles sont soit monospécifiques (composées d’une seule espèce végétale), soit plu- Cornouiller mâle, Cornus mas (Caduc) Poirier sauvage, Pyrus pyraster (Caduc)
rispécifiques (plusieurs espèces mélangés), on les appelle aussi haies « mixtes ». Chèvrefeuille des bois, Lonicera periclymenum Pommier sauvage, Malus sylvestris (Caduc)
Églantier rouge, Rosa rubiginosa (Caduc) Saule marsault, Salix caprea (Caduc)
On appelle « champêtres » des haies de formes libres, composées d’un mélange Sorbier des oiseleurs, Sorbus aucuparia (Caduc)
Fusain d’Europe, Evonymus europaeus (Caduc)
d’arbustes originaires des lisières forestières, qui vivent ensemble harmonieusement. Genêt à balais, Cytisus scoparius (Caduc) Sureau noir, Sambucus nigra (Caduc)
La hauteur et le positionnement d’une haie seront déterminés en fonction de l’effet Groseillier à fleurs, Ribes sanguineum (Caduc) Troène Commun, Ligustrum vulgare (Semi-Per-
Nerprun purgatif, Rhamnus cathartica (Caduc) sistant)
attendu, mais aussi selon le code civil (distance par rapport aux limites de proprié-
Noisetier, Corylus avellana (Caduc) Autres arbres :
tés…) et selon le règlement du PPRI (Plan de Prévention des Risques Inondations). Prunellier, Prunus spinosa (Caduc) Alisier torminal, Sorbus torminalis (Caduc)
Rosier arbuste, Rosa rugosa (Caduc) Bouleau pubescent, Betula pubescens (Caduc)
Symphorine, Symphoricarpos rivularis (Caduc) Bouleau verruqueux, Betula pendula (Caduc)
Viorne lantane, Viburnum lantana (Caduc) Cormier, Sorbus domestica (Caduc)
Viorne Obier, Viburnum opulus (Caduc) Merisier, Prunus avium (Caduc)
Exemple du hameau les Braudins, vu depuis la levée (Loire à Vélo et GR3) (simulation)
Serres tunnels en entrée de ville de Saint-Hilaire-Saint-Mesmin. Ces mêmes serres vues de plus loin :
Le verger implanté au premier plan crée un filtre végétal
et atténue l’impact visuel des serres depuis l’entrée de ville.
Bibliographie pour aller plus loin : - Fiches Conseils du CAUE 45 (http://www.caue45.fr/fiches_conseils) « Planter sa haie » et « Accompagner ses bâtiments agricoles par le végétal »
- Les Haies Brise-vent et Bandes Boisées – Claude Guinaudeau – Les Pratiques du Jardinage - Larousse
L’organisation générale du parking doit à la fois gérer les circuits des véhicules,
mais aussi permettre des cheminements piétons sécurisés. Les choix des maté-
riaux utilisés devront réduire l’impact sur l’environnement, notamment en limitant
les surfaces imperméabilisées et en gérant les eaux de ruissellement. L’accompa-
gnement végétal contribuera à atténuer l’impact visuel des véhicules et la planta-
tion d’arbres haute tige apportera une ombre appréciable en période estivale.
Etat existant
Evolution possible
Le secteur de la Motte le Roi est à la fois stratégique, car il est situé en entrée de ville,
et emblématique car il associe une vue en perspective vers la basilique avec une
vue directe sur l’ancienne ferme de la Motte-le-Roi (ancienne résidence de Philippe
1er). L’aménagement de ce secteur devra donc améliorer la perception de l’entrée de
ville, valoriser les points de vue et les éléments patrimoniaux, tout en permettant des
circulations sécurisées et fluides.
Proposition:
Solution possible pour
l’aménagement du secteur
de la motte le Roi.