Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
matériel 4
1. Définitions
1.1 Notion de point matériel
On se limite en première période à l’étude mécanique des points matériels ; en
deuxième période, on s’intéressera également aux systèmes de deux points matériels.
Il convient donc de définir la notion de point matériel et d’analyser rapidement les
conditions pouvant permettre d’identifier les systèmes réels à un ou plusieurs points
matériels.
a) Définition d’un solide
Avant de préciser la définition d’un point matériel, il est nécessaire de donner celle
d’un solide.
On appelle solide tout système matériel pour lequel les distances entre deux points du
système sont constantes et invariantes au cours du temps. On peut noter qu’il s’agit
d’un modèle simplificateur : un solide subit des déformations liées aux contraintes
qui lui sont imposées. Par exemple, lorsqu’on tire sur les deux extrémités d’une barre
métallique, celle-ci peut se déformer, voire se casser, si la contrainte est trop impor-
tante. La définition qui vient d’être donnée exclut ce type de déformations : cela
suppose que celles-ci sont négligeables par rapport aux autres aspects mécaniques.
De manière générale, la position d’un solide sera déterminée à l’aide de six para-
mètres :
• les trois coordonnées d’un point du solide (on choisira souvent le centre d’inertie
du système),
• trois paramètres angulaires définissant l’orientation d’un trièdre (OXYZ) lié au
solide (au sens où (OXYZ) est immobile par rapport à ce dernier) par rapport
au trièdre (Oxyz) définissant le référentiel dans lequel on travaille.
Chapitre 4 – Cinématique du point matériel
86
Systèmes de coordonnées planes
• La définition actuelle est la longueur du trajet parcouru dans le vide par la lumière
1
pendant une durée de seconde. En effet, la vitesse de la lumière est
299792458
fixée conventionnellement à 299792458 m.s−1 : il s’agit d’une constante univer-
selle.
1
On rappelle qu’un élément chimique est défini par son nombre de charges c’est-à-dire son nombre
d’électrons ou de protons : il y a autant de protons que d’électrons pour assurer la neutralité électrique
de l’atome. Les isotopes d’un élément chimique sont les différents nucléides ou espèces de noyaux ; ils
ont le même nombre de charges mais diffèrent par leur nombre de masse. Ce dernier correspondant
au nombre de protons et de neutrons, les isotopes d’un élément chimique diffèrent par leur nombre de
neutrons.
87
Chapitre 4 – Cinématique du point matériel
On choisit donc une base de projection dans laquelle on cherche à déterminer les
composantes des vecteurs. Ce choix sera orienté par la géométrie du problème. Ce
paragraphe présente les différentes solutions qui peuvent être envisagées pour repérer
un point dans un plan. On se limitera en effet aux mouvements plans durant la pre-
mière période et on verra en seconde période comment repérer un point dans l’espace.
b) Déplacement élémentaire
Le déplacement élémentaire s’obtient en y
faisant varier de manière élémentaire
chacune des coordonnées du point M. M′
Dans le cas des coordonnées car- dy
yM
tésiennes, le déplacement élémentaire M dx
d’un point M de coordonnées (x, y)
correspond à son déplacement jusqu’au
point M ′ de coordonnées (x+dx, y+dy). −
→
uy −
→
On a donc : ux
O xM x
−−→ −−→ −−→ −−→
dOM = OM ′ − OM = MM ′
Figure 4.2 Déplacement élémentaire
= dx−
→
u + dy−
x
→
u y en coordonnées cartésiennes planes.
88
Systèmes de coordonnées planes
On peut relier les coordonnées polaires d’un point à ses coordonnées cartésiennes.
Il suffit pour cela de choisir l’axe (Ox) par exemple comme axe de référence pour
l’angle de rotation u et de projeter sur les axes (Ox) et (Oy) :
(
x = r cos u
y = r sin u
On peut inverser ces relations pour obtenir l’expression des coordonnées cylindriques
en fonction des coordonnées cartésiennes :
p
r = x 2 + y2
u = Arctan y [p]
x
89
Chapitre 4 – Cinématique du point matériel
La valeur de u sera précisée dans l’intervalle [0 , 2p] en fonction des signes respectifs
de x et y qui sont ceux de cos u et sin u.
Ceci n’est possible qu’en dehors de l’origine O. En ce point, x = y = 0, donc la
tangente de l’angle u en O est une forme indéterminée. On notera que l’impossibilité
à exprimer la tangente de u à l’origine ne porte pas à conséquence : en ce point,
l’angle polaire n’est pas défini.
Les vecteurs −
→
ur et −
→
uu dépendent du point M : la base est donc mobile. Les vecteurs
de base se déplacent en même temps que le point M, d’où la dénomination « locale »
donnée à cette base.
−−→
Le vecteur-position OM s’écrit dans cette base :
−−→
OM = r − →
ur .
On peut exprimer les vecteurs de cette base locale dans la base des coordonnées
cartésiennes : il suffit de projeter les vecteurs −
→
ur et −
→
uu sur les axes (Ox) et (Oy).
On obtient : ( −
→
ur = cos u−
→
ux + sin u−
→
uy
−
→
u = − sin u u + cos u−
−
→ →
u
u x y
90