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Techniques de calcul
1 Développement - Factorisation
Proposition 1.1 (Identités remarquables).
Soient a, b et c des réels quelconques. On a :
(i) (a + b)2 = a2 + 2ab + b2 ;
(ii) (a + b)3 = a3 + 3a2 b + 3ab2 + b3 ;
(iii) (a + b + c)2 = a2 + b2 + c2 + 2(ab + ac + bc).
Remarque. En remplaçant b par −b, on déduit d’autres identités remarquables.
Proposition 1.2 (Factorisation).
Soient a et b des réels quelconques. On a :
(i) a2 − b2 = (a − b)(a + b) ;
(ii) a3 − b3 = (a − b)(a2 + ab + b2 ) ;
(iii) a3 + b3 = (a + b)(a2 − ab + b2 ).
Proposition 1.3 (Factorisation d’un trinôme du second degré dans R).
Soient le trinôme du second degré ax2 +bx+c, avec a, b, c ∈ R et a = 0, et Δ = b2 −4ac
son discriminant.
b
(i) Si Δ = 0, le trinôme admet une racine double x0 = − et pour tout réel x :
2a
ax2 + bx + c = a(x − x0 )2 .
√ √
−b + Δ −b − Δ
(ii) Si Δ > 0, le trinôme admet deux racines réelles x1 = , x2 =
2a 2a
et pour tout réel x :
(ii) Si Δ = 0, alors :
2
b 2
2
ax + bx + c = a x + = a (x − x0 ) .
2a
b c
x1 + x2 = − et x 1 × x2 = .
a a
Preuve.
Il suffit de développer a(x − x1 )(x − x2 ) ou a(x − x0 )2 selon la valeur de Δ, puis par
identification, on déduit le résultat voulu.
2 Puissances
Proposition 1.4 (Formulaire des puissances).
Soient x, y des réels quelconques et α, β des entiers quelconques. On a:α
xα x xα
0
(i) x = 1; (iii) si x = 0, β = x α−β
; (v) si y = 0, = α;
x y y
β
(ii) xα xβ = xα+β ; (iv) (xy)α = xα y α ; (vi) (xα ) = xαβ .
3 Trigonométrie
Définition 1.1 (Cercle trigonométrique).
Dans le plan rapporté au repère orthonormé direct (O,i, j), le cercle de centre O et
de rayon 1 est appelé cercle trigonométrique.
Pour tout réel t, on note M (t) le point du cercle trigonométrique tel que l’angle orienté
#» # »
( i , OM (t)) soit égal à t. Le point M (t) a pour coordonnées (cos(t), sin(t)).
y
#» T
j
M (t)
sin(t)
tan(t)
t x
O #»
cos(t) i
π
Remarque. Pour un réel t = [π], la droite OM (t) coupe la droite verticale d’équation
2
x = 1 en un point T d’ordonnée tan(t).
Valeurs remarquables :
π π π π
t 0
6 4 3 2
√ √
3 2 1
cos(t) 1 0
2 2 2
√ √
1 2 3
sin(t) 0 1
2 2 2
1 √
tan(t) 0 √ 1 3
3
Méthodes
Exemple 1.1
Montrer que pour tous réels x et t, on a x2 + 4x + cos(t) + 5 0.
Solution
Comme 1 + cos(t) est toujours positif, on écrit :
x2 + 4x + cos(t) + 5 = (x + 2)2 + 1 + cos(t) (x + 2)2 ,
ce qui prouve bien que pour tous réels x et t, on a x2 + 4x + cos(t) + 5 0.
Remarque. Cette méthode permet de gagner du temps quand une des racines est
évidente car il est alors inutile de calculer le discriminant pour obtenir la deuxième
Solution
On obtient immédiatement P (cos(t)) = 0, ainsi x1 = cos(t) est une racine de P et on
b − sin(t) + 2 cos(t) sin(t)
en déduit que x2 = − − x1 = − cos(t) = − est également
a 2 2
racine de P .
Pour la détermination de la seconde racine, il est préférable d’utiliser la relation
b c
x1 + x2 = − , car la deuxième relation x1 × x2 = peut donner lieu à une
a a
division par 0.
Exemple 1.3
x
Déterminer lim √ .
x→0 1+x−1
Solution
On obtient :
√
x x( 1 + x + 1) √
lim √ = lim = lim 1 + x + 1 = 2.
x→0 1 + x − 1 x→0 1 + x − 1 x→0
Exemple 1.4
Résoudre
dans R les équations suivantes :
π
1/ cos x + = sin(x) ;
√ 4
2/ 3 cos(x)
− sin x = −1 ;
π √
3/ tan x − = 3.
6
Solution :
1/ Pour tout réel x, on a :
π π π
cos x + = sin(x) ⇐⇒ cos x + = cos −x
4 4 2
π π
⇐⇒ x+ =± − x + 2kπ (k ∈ Z)
⎧ 4 2
π
⎪2x = + 2kπ
⎨
4
⇐⇒
⎪
⎩x + = x − π + 2kπ (impossible)
π
4 2
π
⇐⇒ x = + kπ.
8
π
Conclusion, S = + kπ ; k ∈ Z .
8
2/ Remarquons que l’on a : √
√ 3 1 1
3 cos(x) − sin x = −1 ⇐⇒ cos(x) − sin x = −
2 2 π 2 π
π
⇐⇒ sin cos(x) − cos sin x = sin −
π3 π3 6
⇐⇒ sin − x = sin −
⎧π 3 π
6
⎪
⎨ − x = − + 2kπ
3 6
⇐⇒ (k ∈ Z)
⎪
⎩ π − x = π + π + 2kπ
3 6
⎧ π
⎪
⎨ x = − 2kπ
2
⇐⇒ (k ∈ Z).
⎪
⎩x = − 5π − 2kπ
6
π −5π
Conclusion, S = + 2kπ ; k ∈ Z ∪ + 2kπ ; k ∈ Z .
2 6
3/ Pour tout réel x, on a :
π √ π π
tan x − = 3 ⇐⇒ tan x − = tan
6 6 3
π
⇐⇒ x = + kπ (k ∈ Z).
2
π
Conclusion, S = + kπ ; k ∈ Z .
2
1 + cos(2a) 1 − cos(2a)
cos2 (a) = et sin2 (a) = .
2 2
sin(2a)
sin(a) cos(a) = .
2
Exemple 1.5
Déterminer des primitives de f : t → 2 cos2 (t) + 3 sin2 (t).
Solution
On écrit :
3
f (t) = 2 cos2 (t) + 3 sin2 (t) = 1 + cos(2t) + (1 − cos(2t))
2
5 cos(2t)
= −
2 2
5 sin(2t)
et on en déduit que F : t → t− + C (avec C ∈ R) est une primitive de f .
2 4
Exemple 1.6
π π
Déterminer la valeur exacte de cos et de sin .
12 12
π 1 + cos π √
Solution
2 6 1 3
Commençons par écrire cos = = + .
12 2 2 4
π π π √
π 1 3
Comme ∈ 0, , alors cos > 0. Donc cos = + .
12 6 12 12 2 4
En utilisant la formule sin(2a) = 2 sin(a) cos(a), il vient :
π
π sin
sin 2 × 12 π
1
sin = π = 6√ = √ ,
12 2 × cos 12 2 1
+ 3
4 1
+ 3
2 4 2 4
π √ √
6− 2
ce qui nous donne après simplification, sin = .
12 4
On aurait pu résoudre cette question par une autre méthode. En effet, on
π π π
remarque que = − et on conclut en utilisant les formules de cos(a − b) et
12 3 4
sin(a − b).