Numéro 4 - Septembre 2016

Numéro spécial dédié à

la sécurité
 SOMMAIRE
La mise en œuvre de l'état d'urgence dans le département
Page 2

Une doctrine partagée pour la sécurité des grandes manifestations

Page 5

Améliorer la sécurité des écoles : un plan d'actions prioritaire de la

rentrée scolaire
Page 7

Prévenir les phénomènes de radicalisation

Page 9

Les conventions de coordination entre la police municipale et des forces

de sécurité de l'État : un outil au service de la protection des citoyens
Page 11

Les dispositifs de co-production de sécurité avec la population :

répondre au plus près à la demande locale de sécurité
Page 13

La politique en matière de lutte contre les cambriolages

Page 15

L'élaboration du plan communal de sauvegarde : se préparer pour faire

face aux situations de crise
Page 18

Découverte de grenade / obus: les bons réflexes

Page 19

La sécurité des passages à niveau sur voirie communale et

intercommunale: un enjeu pour la sécurité routière
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LA MISE EN OEUVRE DE L'ÉTAT D'URGENCE
DANS LE DÉPARTEMENT
Face à la menace, qui ne faiblit pas, et après les attentats qui ont frappé notre pays en janvier et
novembre 2015 à Paris et en juillet 2016 à Nice, le Gouvernement a complété l'arsenal juridique en
matière de lutte contre le terrorisme et mis en place un renforcement sans précédent des moyens et
des effectifs dans la police, la justice, l'armée et les services de renseignement pour assurer la sécurité
des Français.

La loi du 21 juillet 2016 proroge l'état d'urgence pour une durée de six mois, jusqu'au 20 janvier 2017.

Le préfet a réuni les élus du

département le 25 juillet
dernier en préfecture pour
leur présenter les mesures
de sécurité renforcée mises
en place en Meurthe-et-
Moselle dans le cadre de l'état
d'urgence et leur expliquer les
nouvelles prérogatives prévues
par la loi du 21 juillet 2016 en
matière de lutte contre le
terrorisme.

La loi du 21 juillet 2016,

prorogeant l'état d'urgence
offre de nouvelles prérogatives
pour lutter contre le
terrorisme :
• les perquisitions
administratives, avec
la possibilité de saisir les
données informatiques,
sous le strict contrôle du
juge administratif. Une
doctrine a été définie dès
novembre 2015 avec les
parquets de Nancy et
de Briey et les forces de
l'ordre afin d'encadrer toute
décision de perquisition,
qui doit être fondée sur
des renseignements
concordants prouvant la
dangerosité de la personne
visée et le risque pour la
sécurité publique. Dans un
souci d'efficacité, la loi du
21 juillet crée également
un "droit de suite" qui
permettra de procéder
immédiatement à une
perquisition administrative
dans un autre lieu
fréquenté par la personne
visée.
• les contrôles d'identité et
fouilles de bagages et de
véhicules, sans réquisition
préalable du procureur de
la République.
• la fermeture provisoire
de certains lieux de culte
dans lesquels sont tenus
des propos susceptibles de
provoquer à la violence ou
à des actes de terrorisme.
• l'interdiction par
l'autorité administrative
de tout cortège, défilé
ou rassemblement pour
lesquels la sécurité ne
pourrait être assurée par

2

des moyens adaptés.
• la facilitation du recours
à l'armement pour les
policiers municipaux.
État d'urgence ne signifie en
rien fin de l'état de droit et la
nouvelle loi du 21 juillet 2016
constitue le cadre juridique
qui donne aux services de
l'Etat les moyens de préserver
notre sécurité et nos libertés
les plus fondamentales. Les
dispositifs de contrôle de
la mise en œuvre de l'état
d'urgence ont par ailleurs été
renforcés. Cela se traduit par
le rôle désormais central du
tribunal administratif pour
autoriser l'analyse des données
informatiques saisies lors des
perquisitions ou encore par le
contrôle accru du Parlement,
qui sera systématiquement
rendu destinataire des
mesures prises par les
autorités administratives.
S'agissant du renforcement
des effectifs, le
Gouvernement a décidé la
auront été créés entre 2012
et 2017 pour la sécurité des
Français.
Pour plus d'infos sur l'état
d'urgence
Consultez la fiche pratique
"le maire et l'état d'urgence"
élaborée par l'association
des maires de Meurthe-et-
Moselle et complétée par
la direction des libertés
création de nouveaux postes
publiques et des affaires
dans les forces de l'ordre pour
juridiques du ministère de
faire face à tous les enjeux
l'intérieur et par les services
de sécurité et ainsi assurer
de l'association des maires
la sécurité des Français sur
de France en cliquant ici.
l'ensemble du territoire.
Au niveau national en 2016,
ce seront au total plus de 1
600 effectifs supplémentaires
qui viendront renforcer les
forces de sécurité, soit une
multiplication par 10 des
recrutements. Ce sont ainsi
plus de 9 000 postes qui
3
 Zoom sur l'arrêté préfectoral réglementant le port et le transport d'objets ayant
l'apparence d'une arme à feu

Le port et le transport d'armes à feu sont interdits par le code de la sécurité intérieure (art. L317-8
et R315-1) sauf motifs légitimes. Le décret n°99-240 du 24 mars 1999 interdit quant à lui la cession,
à titre onéreux ou gratuit et sous quelque forme que ce soit, l'offre, la vente, la distribution ou le
prêt d'armes factices à des mineurs (contravention de 5ème classe).

Toutefois, aucune disposition réglementaire ne s'applique au port et au transport de tous

objets ayant l'apparence d'une arme et plus particulièrement des répliques d'armes tirant des
billes. Dans le contexte de l'état d'urgence et du plan Vigipirate renforcé, le préfet de Meurthe-
et-Moselle a souhaité prendre un arrêté interdisant le port et le transport des objets ayant
l'apparence d'une arme à feu dans les lieux publics.

En effet, ces objets peuvent être générateurs de troubles à l'ordre public, même si, en principe, ils
ne peuvent provoquer de graves lésions. Les répliques d'armes conservent l'aspect menaçant des
armes originales et leur utilisation intempestive, volontaire ou non, peut engendrer des réactions
excessives de tiers ou des forces de police qui seraient abusés par leur apparence.

Le préfet a donc pris un arrêté en date du 21 juin 2016 interdisant l'utilisation, le port et le transport
de répliques d'armes dans tous les lieux ouverts à la libre circulation du public, et ce sur l'ensemble
du département.

4
UNE DOCTRINE PARTAGÉE POUR LA SÉCURITÉ
DES GRANDES MANIFESTATIONS
Le préfet a mis en place un groupe de travail composé des services de l'État, des maires des
principales communes, de l'association départementale des maires et de l'association des maires
ruraux afin d'élaborer une doctrine partagée pour la sécurité des grandes manifestations.

Le groupe de travail s'est d'associations, de particuliers attendue en instantané :

réuni le 29 juillet et le 26 août
dernier.
Cette doctrine partagée a
pour objet de déterminer
les modalités de dialogue
entre les organisateurs
et les services de l'État
pour parvenir à une vision
commune de la nécessaire
sécurisation des événements
et manifestations, en
rappelant que la responsabilité
de la sécurité d'un événement
relève des organisateurs de
manifestations, qu'il s'agisse
ou de collectivités.
• Pour les manifestations
Il n'y a aucune interdiction
générale et absolue des
manifestations. Cependant,
l'état d'urgence permet
au préfet d'interdire par
arrêté préfectoral toute
manifestation ne permettant
pas d'assurer la sécurité des
participants par des moyens
adaptés.
Le niveau d'information
des services de l'État varie
en fonction de l'affluence
accueillant moins de 1500
personnes en instantané,
les maires informeront le
commissariat de police de
proximité ou la brigade
de gendarmerie de la
tenue de l'événement en
leur transmettant la fiche
récapitulative relative
à l'organisation de la
manifestation dûment
complétée (téléchargeable
en cliquant ici).

5
• Pour les manifestations
accueillant entre 1500
et 5000 personnes en
instantané, les maires
informeront la sous-
préfecture ou la préfecture
(pour les manifestations
organisées dans
l'arrondissement de Nancy)
ainsi que le commissariat
de police de proximité ou
la brigade de gendarmerie
de la tenue de l'événement
en leur transmettant
la fiche récapitulative
relative à l'organisation de
la manifestation dûment
complétée (téléchargeable
en cliquant ici).
• Les manifestations
accueillant plus de 5000
personnes en instantané
doivent être déclarées
en préfecture, à l'aide du
dossier de sécurité des
grands rassemblements
téléchargeable sur le
site de la préfecture
(téléchargeable en
cliquant ici), au moins
2 mois avant la date
de la manifestation.
Une réunion de sécurité
sera systématiquement
présidée par un membre
du corps préfectoral et
donnera lieu à la rédaction
d'une note de sécurité
détaillant le dispositif mis
en place, cosignée par le
maire et le préfet.
Cette doctrine partagée
permet également de définir
les consignes de sécurité
à diffuser auprès des
organisateurs et participants.
Dans le contexte Vigipirate
renforcé, les mesures à mettre
en œuvre sont rappelées
dans la fiche Vigipirate
téléchargeable sur le site de la
préfecture.
Par ailleurs, il convient de
s'assurer des consignes de
sécurité suivantes:
- En matière de sécurité
publique, vous veillerez à :
• privilégier les lieux clos (site
fermé, parcs, etc.),
• porter une attention
particulière sur le
stationnement des
véhicules et l'accès des
véhicules sur le lieu de la
manifestation.
• limiter au besoin le
stationnement à proximité
immédiate du lieu de la
manifestation,
• éviter la constitution
de files d'attente trop
importantes à proximité
des voies de circulation
en élargissant les horaires
d'accueil. Si vous ne pouvez
empêcher la constitution
de files d'attente, vous
veillerez à les sécuriser,
• rappeler les consignes
Vigipirate aux bénévoles
présents lors de la
manifestation, notamment
la nécessité d'appeler le 17
en cas de détection d'un
comportement inhabituel
ou d'un objet ou véhicule
suspect,
• pour les manifestations les
plus importantes, mettre
en place un filtrage des
entrées (contrôle visuel
des sacs, ouverture des
manteaux, éventuellement
6
palpations) en ayant
recours à une société de
sécurité privée agréée.
- En matière d'organisation
des secours, vous veillerez à :
• préserver l'accès des
véhicules de secours
en tout lieu de la
manifestation ainsi
que l'accès aux bornes
incendies,
• identifier un point d'accueil
des secours et un point
de rassemblement des
moyens de secours, situé à
l'écart de la manifestation,
• mettre en place un
dispositif prévisionnel de
secours en faisant appel à
une association agréée de
sécurité civile.
• définir les moyens
d'alerte de la population
(sonorisation présente
sur une scène, etc.) et
le plan d'évacuation, et
désigner un responsable
d'évacuation parmi les
organisateurs,
• réaliser un annuaire
d'urgence,
• pour les manifestations les
plus importantes, prévenir
au début et à la fin de la
manifestation le SDIS, via
un appel au 112.
Pour plus d'infos
Site internet des services
de l'État en Meurthe-et-
Moselle
AMÉLIORER LA SÉCURITÉ DES ÉCOLES:
UN PLAN D'ACTIONS PRIORITAIRE DE LA
RENTRÉE SCOLAIRE
La sécurité des établissements scolaires est une priorité à l'approche de la rentrée scolaire. Les
services de l'État, la communauté éducative et les élus doivent développer, collectivement, une
culture de vigilance et diffuser les bons réflexes en cas de crise.
Les travaux collectifs sur la
sécurité ne doivent néanmoins
pas occulter la mission
première de l'école, qui est
l'acquisition et la transmission
des savoirs. Il s'agit de
trouver le juste équilibre entre
une sécurité efficace et un
environnement épanouissant
et serein pour les élèves.
La préfecture et les services
de l'Éducation nationale ont
l'habitude de travailler de
façon partenarial pour assurer
la sécurité des établissements
scolaires et de ceux qui les
fréquentent, mais le contexte
de menace global nécessite de
faire monter en puissance nos
dispositifs.
Conformément aux
instructions de juillet 2016, le
préfet a réuni le 24 août un
état-major départemental
de sécurité consacré à la
protection de l'espace scolaire
pour coordonner les mesures
de vigilances renforcées à
prendre afin d'apporter une
réponse collective appropriée.
Le préfet a également réuni
le 26 août 2016 un groupe
de travail composé des
services de l'État, des forces
de sécurité, de l'association
départementale des maires
et des principales communes
du département pour évoquer
le rôle des collectivités
territoriales en matière de
sécurisation des bâtiments
ou des activités périscolaires.
Le rôle des maires est
essentiel pour garantir une
coproduction de sécurité
efficace sur le terrain.
La sécurisation des
établissements scolaires
Présence des forces de
l'ordre à proximité des
établissements: il s'agira d'une
surveillance dynamique par
des patrouilles mobiles dans la
majorité des cas.
Renforcer le contact avec les
forces de l'ordre: les directeurs
d'établissements scolaires
prévoiront la présence d'un
adulte à l'entrée des écoles et
des établissements scolaires
et appeler le 17 en cas de
comportement ou objet
suspects; ils maintiendront
des contacts réguliers avec les
"correspondants sécurité" de la
gendarmerie dans les brigades
ou avec les commissariats.
7
Sécuriser les espaces
particulièrement
vulnérables aux abords des
établissements scolaires.
La sécurisation de la voie
publique doit faire l'objet de
toutes les attentions, avec
l'identification de travaux
prioritaires. Au niveau
national, 50 millions d'euros
ont été abondés sur le fonds
interministériel de prévention
de la délinquance pour des
travaux de sécurisation des
établissements scolaires. 
Une attention particulière sera
portée aux abords des écoles
pour renforcer la surveillance
sur la voie publique et
éviter tout attroupement
préjudiciable à la sécurité des
élèves.
Renforcer encore la
bonne coordination des
acteurs concernés en
cas de gestion de crise
Mettre à jour la planification:
tous les établissements
scolaires du département se
sont engagés dans un travail
de mise à jour des plans
particuliers de mise en sûreté
(PPMS).
Réaliser des exercices: l
un exercice alerte SMS à
destination des directeurs
d'école et des chefs
d'établissement a été organisé
le jour de la pré-rentrée. L a
préfecture organisera avant
la Toussaint un exercice-
cadre de crise. Chaque
établissement scolaire devra
organiser trois exercices de
sécurité, dont un exercice
attentat-intrusion au sein de
chaque école, collège, lycée.
Renforcer la réactivité des
élèves: et du corps enseignant:
les élèves seront formés aux
gestes de premiers secours et
aux gestes qui sauvent.
Suivi des élèves
signalés comme entrés
dans un processus de
radicalisation
Une attention particulière
est portée au suivi des élèves
8
signalés comme susceptibles
de se radicaliser. Les préfets
informent les inspecteurs
d'académie des résultats et
des suites des évaluations
réalisées après signalement.
Les chefs d'établissement
concernés sont informés pour
les situations nécessitant un
suivi éducatif des jeunes.
PRÉVENIR LES PHÉNOMÈNES DE
RADICALISATION
Les services de l'État s'engagent fortement dans la prévention et la lutte contre la radicalisation.
La préfecture joue un
rôle important dans la
coordination des services sur
le sujet de la radicalisation,
afin de :
• recueillir et suivre les
signalements, à la fois
nationaux (numéro
vert : 0 800 005 696) et
locaux dans le cadre de
réunions hebdomadaires
(groupe d'évaluation de la
radicalisation).
• prévenir toute forme
de radicalisation et
proposer des mesures
d'accompagnement
adaptées à des personnes
susceptibles de basculer
dans la radicalisation.
• coordonner les différentes
initiatives prises par
les services de l'État
et l'ensemble des
partenaires en la matière
(sensibilisation autour des
valeurs de la République
et des fondements de
la citoyenneté et de
la laïcité, lutte contre
l'isolement et l'exclusion
qui peuvent favoriser un
embrigadement religieux).
Pour ce faire, depuis
septembre 2015, le préfet
réunit chaque mois une
cellule de prévention
permettant de mener un
travail partenarial pour
assurer l'accompagnement le
plus complet à la fois par les
services de l'État (Éducation
nationale, protection judiciaire
de la jeunesse, délégués du
préfet, etc.), les collectivités
territoriales, en particulier du
conseil départemental au titre
de l'aide sociale à l'enfance,
ainsi que les associations de
terrain.
Ces réunions mensuelles
ont d'ores et déjà permis
d'échanger des bonnes
pratiques avec les acteurs
de terrain (travail sur la
constitution d'indicateurs
9
permettant de détecter des
signaux de radicalisation)
et d'accompagner plusieurs
jeunes présentant des signes
de radicalisation, le plus
souvent en rupture avec le
système éducatif ou éloignés
de l'emploi.
L'installation des cellules de
prévention en France, depuis
avril 2014, a déjà permis à
plus de 1600 jeunes et 800
familles de faire l'objet d'un
accompagnement adapté.
La prévention de la
radicalisation nécessite un
engagement fort de tous
les partenaires. Le préfet
réuni régulièrement les
représentants des différents
cultes, partenaires clés dans
ce domaine, et notamment
le culte musulman, afin
d'aborder avec eux leur
perception de ce phénomène
et les modalités d'action
commune en la matière.
Le plan d'action engagé en
2016 dans le département
pour prévenir les phénomènes
de radicalisation repose sur
trois priorités:
• former les agents du
service public et les acteurs
de terrain susceptibles
d'être confrontés à
des phénomènes de
radicalisation,
• assurer une prévention
 large par la diffusion des
valeurs de la République et
un travail de fond sur les
principes de laïcité et de
citoyenneté,
• garantir une prévention
plus spécialisée par
un accompagnement
individualisé des personnes
susceptibles de basculer
dans la radicalisation.
Dans la lutte contre le
djihadisme et la prévention
de la radicalisation violente,
nous avons tous un rôle à
jouer. Savoir qui appeler
pour s'informer ou signaler
une situation préoccupante,
repérer les premiers signes d'un
processus de radicalisation en
cours : ces informations sont
essentielles.
Les comportements
suivants peuvent être les
signes qu'un processus de
radicalisation est en marche.
Plus ils sont nombreux, plus
ils doivent alerter la famille et
l'entourage :
• rupture avec la famille, les
anciens amis, éloignement
de ses proches.
• rupture avec l'école.
• déscolarisation soudaine
• nouveaux comportements
dans les domaines
suivants: alimentaire /
vestimentaire / linguistique
/ financier.
• changements de
comportements
identitaires : propos
asociaux / rejet de
l'autorité / rejet de la vie en
collectivité.
• repli sur soi.
• fréquentation de sites
internet et des réseaux
sociaux à caractère radical
ou extrémiste.
• pratique de discours
antisémite, complotiste,
etc.
Retrouvez une liste des
indicateurs d'un basculement
10
vers la radicalisation en
cliquant ici.
Les familles sont souvent
démunies pour identifier les
signes qui peuvent laisser
présager un embrigadement,
puis un départ, et ne savent
pas comment aider leurs
proches à s'en sortir.
Dans le cadre de la
démarche de prévention du
Gouvernement, vous avez la
possibilité de vous faire aider
par des équipes spécialisées.
N'hésitez pas à contacter le
numéro ,ert pour être orienté :
0 800 00 56 96 (gratuit depuis
un poste fixe).
Pour plus d'infos
Consultez le site dédié Stop
djihadisme
Téléchargez la brochure
d'information
LES CONVENTIONS DE COORDINATION
ENTRE LA POLICE MUNICIPALE ET LES
FORCES DE SÉCURITÉ DE L'ÉTAT: UN OUTIL AU
SERVICE DE LA PROTECTION DES CITOYENS
Le maire possède des pouvoirs importants en matière de police administrative générale afin
d'assurer le bon ordre, la sécurité, la sûreté, la tranquillité et la salubrité publique. Il est chargé
notamment de la police municipale, sous le contrôle administratif du préfet.

Les missions des policiers
municipaux s'inscrivent
dans le cadre d'une police de
proximité, ce qui nécessite une
étroite coordination avec les
services de la police et de la
gendarmerie nationales. Cette
collaboration se formalise par
la signature entre le maire et
le préfet d'une convention de
coordination entre la police
municipale et les forces de
sécurité de l'État (décret du 2
janvier 2012).
La signature d'une
convention de coordination
est obligatoire dans les cas
suivants:
• dès lors qu'une commune
compte au moins 5 agents
de police municipale,
• si le maire souhaite armer
ses policiers municipaux,
• si le maire souhaite
l'exercice des missions de
ses policiers municipaux la
nuit entre 23h00 et 06h00.
Quels objectifs?
La police municipale et les
forces de sécurité de l'État ont
vocation, dans le respect de
leurs compétences respectives,
à intervenir sur la totalité du
territoire de la commune. La
convention de coordination
organise le travail en commun
en attribuant aux acteurs des
places égales, respectueuses
de leurs attributions
respectives.
Après l'établissement d'un
diagnostic local de sécurité,
la convention fixe un cadre
précis pour les missions de
sécurisation des deux forces:
• sécurisation des bâtiments,
• accès aux écoles,
• marchés de plein air,
• manifestations de tous
ordres,
• sécurité routière, etc.
La convention établit les
modalités de la coordination
entre les deux forces et
instaure une coopération
opérationnelle renforcée
en matière de partage
d'informations, de vidéo-
protection, de prévention
des violences urbaines, de
protection des personnes
vulnérables et de lutte contre
les cambriolages à travers
les opérations tranquillité
vacances.
État des lieux en
Meurthe-et-Moselle
A ce jour, 33 conventions de
coordination, ont été signées
en Meurthe-et-Moselle.
D'une durée de 3 ans
(renouvelables par
reconduction expresse),
ces conventions, qui ont
majoritairement été signées
en 2013, arrivent aujourd'hui
à expiration et doivent donc
être renouvelées.
Comment adapter ces
conventions au nouveau
contexte sécuritaire?
Le préfet de Meurthe-et-
Moselle a souhaité que la
phase de renouvellement
des conventions de
coordination soit l'occasion
d'intégrer les prescriptions
et recommandations issues
de l'état d'urgence dans la
coopération opérationnelle
des deux forces. Ainsi, les
conventions détailleront
notamment l'ensemble des
recommandations émises
en matière de prévention

11
de la radicalisation
et d'organisation de
manifestations ou
rassemblements de voie
publique de toute sorte, qu'il
s'agisse des dispositions à
prendre en termes de sécurité
publique ou de sécurité civile.
Pour cela, un travail
partenarial sera engagé
au cours des prochaines
semaines entre la préfecture,
les forces de l'ordre et les
communes concernées,
au regard d'un retour
d'expérience de la mise en
œuvre de la convention. Le
préfet et les sous-préfets
se déplaceront à vos côtés
pour engager cette réflexion
en commun, en lien avec
l'autorité judiciaire.
Le saviez vous ?
Bénéficiez d'une
subvention pour les
équipements des
policiers municipaux
Le Gouvernement a décidé
en 2015, dans le cadre du
renforcement du plan de
lutte contre le terrorisme, un
accroissement des ressources
du fonds interministériel de
prévention de la délinquance
(FIPD) afin d'améliorer les
conditions de travail et
de protection des polices
municipales. Des subventions
peuvent ainsi être sollicitées
pour l'acquisition de deux
types d'équipements : les gilets
pare-balles de protection et
les terminaux portatifs de
radiocommunication. Ce
dispositif de subvention a été
reconduit pour 2016.
S'agissant des gilet pare-
balles, l'État subventionne
l'acquisition aux taux de 50 %
plafonnée à 250€ par gilet.
S'agissant des terminaux
portatifs, l'État subventionne
l'acquisition au taux de 30 %
par poste dans la limite de
420€.
12
Pour plus d'infos
Vous souhaitez signer une
convention de coordination
police municipale / forces
de sécurité de l'État? Vous
avez des interrogations sur
le renouvellement de votre
convention? Vous souhaitez
bénéficier d'une subvention
pour les équipements de
votre police municipale ?
Pour plus d'infos: contactez
la préfecture de Meurthe-et-
Moselle:
Contact: Alexandre SCHUL,
chef du bureau de la
prévention et de la sécurité
03 83 34 26 14 
pref-bps@meurthe-et-
moselle.gouv.fr
LES DISPOSITIFS DE CO-PRODUCTION DE
SÉCURITÉ AVEC LA POPULATION: RÉPONDRE
AU PLUS PRÈS À LA DEMANDE LOCALE DE
SÉCURITÉ
La "co-production" de sécurité avec les maires passe par un important travail conjoint en matière
de prévention de la délinquance, permettant de fixer collectivement les priorités à poursuivre et
répondre ainsi au plus près à la demande locale de sécurité.

Le préfet souhaite maintenir

une dynamique forte de
"co-production" de sécurité
avec les maires, au travers de
plusieurs chantiers tels que
l"intensification des
partenariats entre les
polices municipales et les
forces de sécurité intérieure
(conventions de coordination),
le développement avec les
maires des pratiques de
protocoles voisins solidaires et
attentifs (19 à ce jour),
le travail partenarial en
matière de prévention
de la délinquance grâce
aux comités locaux et
intercommunaux de
prévention de la délinquance victime de vol à main de commission et les
(11 dans le département), armée, de faux moyens de renseignements connus sur le
paiement, de vols à l'étalage ou les auteurs.
Comme cela existe déjà dans ou d'escroqueries alerte les
le monde agricole (Alerte services de gendarmerie ou de Ceci permet d'activer
Agri), l'État a accompagné police en composant le 17. la vigilance des autres
les efforts de sécurisation commerçants qui peuvent
des commerçants grâce au L'alerte est alors diffusée prendre des mesures de
dispositif d'alerte par SMS mis par les centres opérationnels précaution et anticiper pour
en place en lien avec la CCI. de gendarmerie ou de ne pas être victimes, à leur
police via un SMS collectif tour, d'un acte similaire.
Le dispositif Alerte envoyé sur les téléphones
Commerces repose sur un portables des commerçants. Le système repose sur le
principe simple: une diffusion Sous le titre "Alerte volontariat, il n'y a aucune
rapide de l'alerte permet Commerces", le message contrainte et il est gratuit
d'éviter la réitération des envoyé aux commerçants pour le commerçant qui veut
faits. Ainsi, tout professionnel décrit succinctement les adhérer, la CCI finançant en
faits constatés, le lieu effet le dispositif.

13
 Zoom sur les comités intercommunaux de sécurité et de prévention de la délinquance
(CISPD)

Les comités intercommunaux de sécurité et de prévention de la délinquance (CISPD) offrent un

lieu d'échanges entre les maires, les services de police ou de gendarmerie, la préfecture ou la sous-
préfecture et les différents acteurs impliqués dans la prévention de la délinquance (Éducation
nationale, bailleurs sociaux, etc.). Le préfet souhaite accompagner les élus dans la création de
CISPD sur l'ensemble du territoire du département, afin de répondre à une demande forte des
maires: renforcer le lien de proximité et les échanges directs avec les services de police et de
gendarmerie. Les CISPD permettent de présenter les grandes tendances de la sécurité dans les
différentes communes, de rechercher collectivement des solutions concrètes à des problèmes de
sécurité, mais aussi de proposer des projets collectifs pour prévenir toute forme de délinquance.

A titre d'exemple, le CISPD de Moselle-et-Madon a engagé depuis plusieurs années un projet tourné
vers les jeunes et l'intercommunalité: les "chantiers d'été". En partie subventionné par le FIPD 2016,
ce projet repose sur le travail de rue de plusieurs animateurs, qui vont à la rencontre des jeunes
dans toutes les communes de l'intercommunalité. Entre juillet et août 2016, 277 jeunes ont ainsi été
rencontrés par ces animateurs. Plusieurs chantiers sont alors proposés aux jeunes volontaires, qui
peuvent participer à des chantiers utiles à la collectivité. Au cours de l'été 2016, 29 jeunes se sont
engagés sur 6 chantiers (peinture de jeux dans une école, effaçage de tags, valorisation d'un site
de la guerre 14-18, peinture de garages d'une résidence sociale, etc.).

14
LA LUTTE CONTRE LES CAMBRIOLAGES: UN
AXE PRIORITAIRE DE L'ACTION DES FORCES
DE SÉCURITÉ
Le déploiement du plan national anti-cambriolages et anti vols à main armée adopté en 2013
est un axe prioritaire de l'action de la police et de la gendarmerie en matière de lutte contre la
délinquance.

L'action des forces de

sécurité pour lutter contre les
cambriolages repose sur les
axes suivants:
• La répression, en veillant
à améliorer le taux
d'élucidation des faits
commis, en ciblant
prioritairement les
délinquants d'habitude et
les filières structurées, en
densifiant la couverture
opérationnelle sur des
territoires ciblés, avec le
concours indispensable
et sous le contrôle de la
justice ;
• La dissuasion, en
renforçant la présence
sur la voie publique et en
améliorant les mesures de
sécurisation ;
• La prévention, en mettant
en place des dispositifs
de sensibilisation et
de vigilance auprès
des professionnels
particulièrement exposés
(alerte AGRI 54, alerte
commerces, etc...) ;
• Le partenariat, en
mobilisant tous les
interlocuteurs des forces de
sécurité.
La capacité d'investigation
des services a été
considérablement renforcée
avec la mise en place de la
cellule anti-cambriolages de
la direction départementale
de la sécurité publique et
le déploiement de groupes
de lutte anti-cambriolages
(GELAC) par la gendarmerie.
En matière d'enquêtes sur
les affaires de cambriolages,
il est désormais fait appel
pour chaque fait commis
aux services de la police
technique et scientifique afin
de pouvoir élucide les faits,
et parfois, de démanteler
des filières spécialisées en
la matière qui commettent
de nombreuses actions ou
d'arrêter des individus isolés
qui commettent des actes à
répétition.

Ainsi, en 2015, les taux

15
d'élucidation des services de
police et de gendarmerie sont
en hausse sur les affaires de
cambriolages de logement
avec une augmentation de
7 %.
La lutte contre la délinquance
itinérante, notamment en
provenance des pays de
l'Est, constitue une priorité
forte. Ainsi, en zone rurale,
la gendarmerie a accru de
manière notoire le contrôle
des flux grâce à une
augmentation du nombre de
réservistes engagés.
délinquants d'habitude ou
la délinquance itinérante
sont autant d'outils qui ont
permis d'obtenir des résultats
encourageants en 2015 dans le
département.
Aux côtés des actions
répressives et des dispositifs
des forces de l'ordre
spécialement dédiés aux
cambriolages (référents
sûreté, cellules anti-
cambriolages, opérations
tranquillité vacances),
le travail de prévention
et de sensibilisation des
particuliers est essentiel, et les
dispositifs voisins solidaires et
attentifs ont démontré toute
leur efficacité en matière de
lutte contre les cambriolages
(augmentation des flagrants
délits, facilitation du travail
d'enquête, etc.).
Les maires sont donc
amenés à jouer un rôle
croissant en diffuser des
bonnes pratiquesparmi leurs

Travail cartographique,
patrouilles renforcées,
prévention, actions contre
les filières de recel, travail
d'investigation sur les

Depuis le début de l'année

2016, on observe une
tendance à la hausse des
vols par effraction dans les
résidences principales en
particulier en milieu rural.
Face à ce constat, le préfet
a souhaité multiplier
les opérations anti-
cambriolages coordonnées
entre la police et la
gendarmerie nationales
sur les territoires ciblés
mobilisant d'importants
moyens en personnel et en
matériels (véhicule LAPI
– lecture automatisée des
plaques d'immatriculation ;
hélicoptère, etc...). Le préfet
a participé à deux de ces
opérations d'envergure les
26 mars et 27 juillet 2016.

16
concitoyens.
S'agissant de la lutte contre
les phénomènes de vol, les
services de police et de
gendarmerie sont également
particulièrement mobilisés sur
les vols liés à l'automobile. Afin
de combattre efficacement
la délinquance liée aux
véhicules, un plan national
de lutte contre les vols et les
trafics de véhicules et de
pièces détachées a été lancé
par le ministre de l'Intérieur
en octobre 2014. En Meurthe-
et-Moselle, on constate une Pour plus d'infos
augmentation des vols liés
aux véhicules à moteur de +6% Contactez les référents
en 2015 par rapport à 2014. sûreté de la police ou de la
De nombreuses actions de gendarmerie.
sensibilisation mais aussi de
contrôles sont menées auprès
des professionnels de la filière.
Dans ce domaine, des actions
de contrôle de flux avec la
technologie embarquée de
lecture des plaque (LAPI) sont
mises en œuvre par les forces
de l'ordre.
17
L'ÉLABORATION DU PLAN COMMUNAL DE
SAUVEGARDE: SE PRÉPARER POUR FAIRE FACE
AUX SITUATIONS DE CRISE
La loi de modernisation de la sécurité civile du 13 août 2004 met à la disposition des maires un
nouveau moyen d'action pour leur permettre de gérer aux mieux les crises auxquelles ils pourraient
être confrontés: le plan communal de sauvegarde (PCS).

Le plan communal de sauvegarde (PCS) est composée de citoyens bénévoles. Facultative,

obligatoire dans les communes dotées d'un plan
de prévention des risques naturels prévisibles
approuvés (PPR) ou comprises dans le champ
d'application d'un plan particulier d'intervention
(PPI).
Le plan communal de sauvegarde est un
document opérationnel réalisé par les
communes, avec quatre objectifs:
• recenser et analyser les risques sur la
commune,
• définir les mesures immédiates de
protection des populations,
• prévoir l'organisation locale de l'alerte, et de
l'information,
• recenser les moyens matériels et humains,
publics ou privés pour assurer le transport,
le ravitaillement, les travaux, l'hébergement,
etc.
Le plan est mis en œuvre par le maire, qui
s'appuie éventuellement sur une réserve
communale de sécurité civile (RCSC)
cette réserve relève de l'autorité du maire.
Ces citoyens engagés dans la réserve
communale se voient attribuer des missions
très concrètes en cas de crise : alerter ou
informer régulièrement les habitants, organiser
le transport ou l'hébergement des sinistrés,
vérifier régulièrement le niveau des eaux en cas
d'inondation, etc.
Pour plus d'infos
Site du ministère de l'intérieur
Site de la préfecture de Meurthe-et-Moselle
Contact : service interministériel de défense
et de protection civile
03 83 34 26 26
pref-defense-protection-civile@meurthe-
et-moselle.gouv.fr

Retour sur les intempéries du 30 mai au 12 juin 2016

Les graves intempéries survenues en Meurthe-et-Moselle

entre le 30 mai et le 12 juin, à l'occasion desquelles de
nombreuses communes touchées ont activées leur PCS,
ont provoqué le bilan suivant:
• 35 communes reconnues en état de catastrophe
naturelle;
• Environ 800 interventions réalisées par le SDIS 54;
• 150 personnes mises en sécurité;
• 2 sauvetages réalisés;
• 0 blessé et 0 décédé;
• 550 sapeurs pompiers mobilisés durant la période.

18
DÉCOUVERTE DE GRENADE OU D'OBUS: LES
BONS RÉFLEXES
Lors de la découverte d'un objet potentiellement signalée à la mairie (ou aux forces de
dangereux et explosif (obus, grenade, explosifs l'ordre directement). La mairie contacte la
de tout type, produits hautement toxiques, plis préfecture par téléphone (numéros indiqué
suspects...), la procédure est la suivante : sur le formulaire en haut à gauche) ainsi que
le service de
1) Dans le cas police ou de
où l'intervention gendarmerie
ne revêt pas le plus proche
de caractère (mise en place
d'urgence d'un périmètre
(découverte de sécurité, etc.).
d'un obus dans Le formulaire à
une forêt, d'une télécharger sur
grenade dans le site internet
un grenier etc...), de la préfecture
le particulier est également
doit signaler à envoyer par
immédiatement mail, au service
sa découverte à interministériel
la mairie. de défense et
de protection
La mairie doit civile. Le service
alors remplir le formulaire (à télécharger sur le de déminage se déplace dans les plus brefs
site internet de la préfecture) afin d'alerter la délais.
préfecture (service interministériel de défense
et de protection civile) et l'envoyer par mail
à l'adresse indiquée sur le formulaire pref-
defense-protection-civile@meurthe-et-
moselle.gouv.fr

La préfecture se charge alors d'alerter le service

de déminage qui prend contact directement
avec la personne dont les coordonnées sont
indiquées sur le formulaire. Le service de
déminage se déplace dans les jours qui suivent
le signalement.

Il faut impérativement :
veiller à ne pas manipuler l'objet suspect,
empêcher l'accès au lieu où a été trouvé l'objet.

2) Dans le cas d'une intervention urgente (objet

sur la voie publique, dans un lieu fréquenté,
etc.), la découverte doit être immédiatement

19
LA SÉCURITÉ DES PASSAGES À NIVEAU SUR
VOIRIE COMMUNALE ET INTERCOMMUNALE:
UN ENJEU POUR LA SÉCURITÉ ROUTIÈRE
Le réseau ferré national compte plus de 15 000 passages à niveau dont 10 500 sont équipés de feux
et de barrières automatiques. Ils sont traversés chaque jour par 16 millions de véhicules.

En Meurthe-et-Moselle, on dénombre 203 passages à niveau dont 108 sont équipés de feux et de
barrières automatiques.

En termes de répartition 17 blessés graves. (implantée sur le domaine

territoriale, moins de 1%
des passages à niveau
sont situés sur des routes
nationales, 30% sur des routes
départementales et 70% des
passages à niveau se situent
sur la voirie communale
ou intercommunale. Les
gestionnaires routiers les
plus concernés par l'enjeu
de la sécurité aux passages
à niveau sont donc les
maires ou les présidents
d'intercommunalité.
Au niveau national, pour
l'année 2014, on dénombre 100
collisions sur des passages à
niveau provoquant 25 décès et
Pour garantir la sécurité des
passages à niveaux, il est
essentiel de connaître les
responsabilités de chaque
gestionn
aire d'infrastructure :
• Le gestionnaire ferroviaire
assure l'entretien de la
signalisation de position
(implantée sur le domaine
ferroviaire) et veille à son
bon fonctionnement.
• Le gestionnaire de
l'infrastructure routière
concernée est en charge
de l'entretien de la
signalisation avancée
routier) et de ses abords :
nettoyage, restauration et
remplacement des signaux
usés. Cette signalisation
est primordiale pour avertir
l'usager de la présence
imminente d'un passage à
niveau et doit rester bien
visible de jour comme de
nuit.
L'implantation sur le domaine
routier d'une signalisation
complémentaire peut être
dans certains cas opportune.
Son implantation doit être
décidée conjointement entre
le gestionnaire routier et
ferroviaire. Il en est de même

Les 5 règles d'or du maire en matière de sécurité des passages à niveau

1. Réaliser le diagnostic de sécurité de chaque passage à niveau de sa commune

Cette démarche doit être renouvelée tous les 5 ans, au besoin avec l'appui de la préfecture.
Elle a pour vocation d'identifier les passages à niveau dont la configuration augmente les
risques d'accidents, grâce à une visite sur site avec tous les acteurs, notamment le gestionnaire
ferroviaire (inspection de sécurité des passages à niveaux).

2. Contacter le gestionnaire ferroviaire en cas de doute quant à la sécurité du passage à

niveau pour établir un diagnostic conjoint et prendre ensemble les mesures de sécurité qui
s'imposent

La communication entre gestionnaires routier et ferroviaire est le meilleur garant de la sécurité

20
du passage à niveau et de ses usagers.

3. Observer régulièrement le passage à niveau et l'évolution de son environnement

Bien connaître un passage à niveau permet d'anticiper les situations à risque. Des configurations
particulières doivent alerter, par exemple:
• la signalisation et les équipements de passage à niveaux ne sont pas ou peu visibles
(végétaux, publicité, stationnement à proximité, etc.),
• la configuration de la route (dos d'âne, virage serré, rétrécissement de chaussée) au niveau du
passage à niveau induit des difficultés de franchissement pour certains véhicules,
• des travaux routiers doivent être réalisés à proximité du passage à niveau, etc.

4. Sensibiliser les citoyens aux bons comportements par des actions de communication

Il peut être utile de rappeler aux riverains du passage à niveau certaines règles élémentaires
du code de la route : respect des signaux d'arrêt, priorité absolue du train sur les véhicules,
interdiction de s'arrêter ou de stationner sur des voies ferrées, etc.

5. Financer son projet de sécurisation

Le diagnostic de sécurité d'un passage à niveau peut révéler la nécessité de renforcer sa sécurité
(aménagement de voirie, suppression d'un ou plusieurs passages à niveau, etc.). Ce choix relève
de la concertation avec le gestionnaire ferroviaire.

Une participation financière peut être envisagée de la part de l'exploitant ferroviaire lors des
opérations de sécurisation d'un passage à niveau :
• pour les suppressions de passage à niveau inscrits au programme de sécurisation nationale
par mise en oeuvre d'ouvrage d'art : 50 % sont financés par l'État et l'exploitant ferroviaire:
50 % par la collectivité. Dans ce cas, une enquête préliminaire de suppression est menée par la
SNCF.
• pour les suppressions de passage à niveau peu ou pas circulé dont la mise en œuvre est
simple: l'exploitant ferroviaire finance 100 % de la dépose des installations ferroviaires et
participe jusqu'à hauteur de 200 000€ pour le rétablissement routier, le reste est financé par la
collectivité. Dans ce cas, une étude d'impact et une enquête sont menées à la demande de la
préfecture.
• pour des améliorations diverses: le financement est à étudier au cas par cas avec l'exploitant
ferroviaire.

Pour plus d'infos

Portail du cerema

Site sur la sécurité des passages à niveau

Contact: Sébastien FAGOT, responsable de l'unité sécurité et coordinateur sécurité routière à la

direction départementale des territoires de Meurthe-et-Moselle
03 83 91 41 60
sebastien.fagot@meurthe-et-moselle.gouv.fr

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