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SEQUENCE : LE CODE DE LA ROUTE

Séance 2 : la mise en place d’un barrage routier

Fonctions :
A1.4T1 : Gérer la circulation et les barrages routiers lors d’une manifestation
Compétences :
A1.4C2 : appliquer les techniques permettant de gérer la circulation ou les barrages routiers

Objectif :
Diminution du risque lié au non-respect de la sécurité routière

Article L412-1Version en vigueur depuis le 26 janvier 2023 (Modifié par LOI n°2023-22 du 24 janvier 2023 - art. 25 (V))

Le fait, en vue d'entraver ou de gêner la circulation, de placer ou de tenter de placer, sur une voie ouverte à la circulation publique,
un objet faisant obstacle au passage des véhicules ou d'employer, ou de tenter d'employer un moyen quelconque pour y mettre
obstacle, est puni de deux ans d'emprisonnement et de 4 500 euros d'amende
Toute personne coupable de l'une des infractions prévues au présent article encourt également la peine complémentaire de
suspension, pour une durée de trois ans au plus, du permis de conduire.
Lorsqu'un délit prévu au présent article est commis à l'aide d'un véhicule, l'immobilisation et la mise en fourrière peuvent être
prescrites dans les conditions prévues aux articles L. 325-1 à L. 325-3.
Les délits prévus au présent article donnent lieu de plein droit à la réduction de la moitié du nombre maximal de points du permis de
conduire.
L'action publique peut être éteinte, y compris en cas de récidive, dans les conditions prévues aux articles 495-17 à 495-25 du code

de procédure pénale, par le versement d'une amende forfaitaire d'un montant de 800 euros. Le montant de l'amende forfaitaire
minorée est de 640 euros et le montant de l'amende forfaitaire majorée est de 1 600 euros.
Les dispositions des articles 495-20 et 495-21 du même codes relatifs à l'exigence d'une consignation préalable à la
contestation de l'amende forfaitaire ne sont pas applicables.

Le délit d’entrave à la circulation routière résulte d’une action volontaire et préméditée. Cependant, les forces de
police peuvent également partir du principe que le fait de stationner un véhicule sur une zone où la signalisation
l’interdit explicitement est un acte volontaire.

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Séance 2 : la mise en place d’un barrage routier

La fluidité du trafic est un des éléments qui assure la sécurité de l’ensemble des usagers de la route. Le fait de bloquer la
circulation de manière volontaire ou encore le fait de porter atteinte à la signalisation routière sont considérés comme une
entrave à la circulation. Ce comportement est très dangereux car il gêne la circulation et peut même être à l’origine d’une
collision. L’entrave à la circulation est un délit routier sanctionné par une amende de 4500 €, un retrait de 6 points et une
peine de prison (jusqu'à 2 ans).

Législation en vigueur

L’article L412-1 du code de la route définit l’entrave à la circulation comme : « Le fait, en vue d'entraver ou de gêner la
circulation, de placer ou de tenter de placer, sur une voie ouverte à la circulation publique, un objet faisant obstacle au
passage des véhicules ou d'employer, ou de tenter d'employer un moyen quelconque pour y mettre obstacle »

Il est tout à fait interdit de ralentir ou d’empêcher la circulation sur la voie publique en y plaçant des objets ou des
barrières par exemple. Bloquer la circulation de la sorte constitue une entrave à la circulation, toutefois l’entrave doit
résulter d’un acte volontaire. Ce n’est pas le cas lors d’un accident de la route où les véhicules accidentés pourraient
empêcher le passage des autres véhicules.

Il faut savoir que le fait de porter atteinte à la signalisation routière est également considéré comme un délit d’entrave à la
circulation. La mise en place d’une signalisation routière vise avant tout à assurer la sécurité des usagers. Enlever, masquer,
déplacer un panneau ou encore dérégler un feu tricolore sont des infractions au code de la route considérées comme une
entrave à la circulation. La peine encourue sera la même.

Les sanctions encourues en cas d’entrave à la circulation

Les peines encourues en cas d’entrave à la circulation :

 Un retrait de 6 points sur le permis de conduire


 Jusqu'à 4500 euros d’amende

 Des peines allant jusqu'à 2 ans d’emprisonnement

Lors de la comparution devant le tribunal correctionnel, des peines complémentaires peuvent également être prononcées à
l’encontre du prévenu :

 Une suspension du permis de conduire (3 ans maximum)


 L’immobilisation et la mise en fourrière du véhicule

Entraver la circulation est un acte particulièrement dangereux. La responsabilité de l’auteur de l’entrave peut être engagée
en cas de collision avec l’objet ou avec le véhicule entravant la route.

Les mouvements sociaux et l’entrave à la circulation

Il n’est pas rare que lors de mouvements sociaux de contestation, les manifestants mènent des actions de blocage. Les
opérations escargot par exemple qui visent à provoquer un fort ralentissement voire un blocage afin de sensibiliser l’opinion
publique aux mécontentements et revendications. Mais même lors de manifestations, l’entrave à la circulation demeure une
infraction passible de 2 ans d’emprisonnement et de 4500 € d’amende.

Par exemple, en novembre 2018, le tribunal a condamné un strasbourgeois à une peine de 4 mois de prison ferme. Déguisé en
mascotte, il avait déambulé sur l'autoroute A35 à hauteur de Strasbourg et avait entravé la circulation. Reconnu coupable, le
prévenu a été condamné à de la prison ferme mais le ministère public n’a pas demandé son maintien en détention.

En décembre 2018, 2 gilets jaunes ont été condamnés en comparution immédiate pour avoir érigé des barricades enflammées
sur l’autoroute A16. Les 2 hommes ont été condamnés à des peines de prison avec sursis pour entrave à la circulation et mise
en danger de la vie d’autrui.

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Séance 2 : la mise en place d’un barrage routier

En juillet 2019, 8 gilets jaunes ont été condamnés pour entrave à la circulation. Les personnes condamnées avaient bloqué la
RD901 à Beauvais en plaçant des pneus au niveau du rond-point. Le barrage avait ensuite pris feu empêchant ainsi la
circulation. Jugés et condamnés par la justice, les prévenus ont écopé de peines d’amende allant de 300 à 800 €.

Quand une entrave à la circulation provoque un accident

Dans ce cas bien précis, c’est la responsabilité de l’auteur de l’entrave qui sera engagée plutôt que celle de l’automobiliste.
En fonction des circonstances ayant entraîné l’accident de la route, les poursuites peuvent être individuelles ou collectives,
afin d’impliquer également les organisateurs d’une manifestation qui auraient décidé de la mise en place d’un obstacle pour
gêner la circulation. Même s’il s’agit d’une procédure complexe et longue, cela permet généralement d’indemniser à minima
les dommages causés à un tiers.

Le déroulement d’un contrôle routier


(Force de l’ordre)

Qu’il s’agisse d’un contrôle standard ou d’une interpellation liée à une infraction, les modalités sont toujours les mêmes. En
effet, le conducteur du véhicule doit d’abord présenter son permis de conduire, le certificat d’assurance ainsi que le
certificat d'immatriculation du véhicule aux représentants des forces de l’ordre. Ensuite, les agents de police ou les
gendarmes doivent effectuer différents contrôles visuels avant de déterminer si le conducteur doit être ou non sanctionné.
Par ailleurs, un refus de contrôle est considéré comme étant un délit par le Code de la route. L’auteur de ces faits écopera
d’une amende dont le montant peut atteindre 3750 euros, il perdra 6 points sur son permis de conduire et risquera jusqu’à 3
mois d’emprisonnement.

Dans le cadre de leur mission de surveillance du territoire, les agents des forces de l’ordre mettent régulièrement en place
des contrôles routiers. Ceux-ci ont pour objectif de responsabiliser les usagers de la route en les obligeant à se montrer
respectueux de la réglementation routière. Il arrive également que des opérations spéciales soient réalisées à la demande
des préfectures afin de contrôler un point très précis du réseau routier. C’est notamment le cas des contrôles anti-pollution,
des contrôles à la sortie des établissements de nuit ou encore des contrôles de vitesse sur des portions de route où la
mortalité est particulièrement élevée. Au-delà des aspects préventifs et répressifs se cache une réelle volonté d’améliorer
la sécurité routière afin de diminuer le nombre d’accidents de la route.

Les sanctions en cas de refus du conducteur

Dans le cas où un usager de la route est arrêté dans le cadre d’un contrôle routier mais qu’il refuse de se soumettre aux
vérifications prescrites concernant son véhicule ou sa personne, il commet un délit. En agissant ainsi, il s’expose aux
sanctions suivantes :

 Une peine de 3 mois d’emprisonnement


 Le paiement d’une amende de 3750 euros maximum

 Le retrait de 6 points sur son permis de conduire.

D’autres peines complémentaires, comme la suspension du permis, ou encore des heures de travail d’intérêt général peuvent
être appliquées.

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