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Les infractions
A) Contexte :
Le nouveau décret n° 2012-3 portant sur les diverses mesures de sécurité routière, publié au journal officiel le 04
janvier 2012, introduit ou précise, dans le code de la route, différentes mesures issues de la loi de programmation
pour la performance de la sécurité intérieure du 14 mars 2011, ainsi que différentes décisions du comité
interministériel de sécurité routière du 11 mai 2011. En effet, les avertisseurs de radars sont désormais interdits
puisqu'ils nuisent à la sécurité routière en incitant certains usagers de la route à des comportements dangereux
en ne respectant les limitations de vitesse qu'à proximité d'un radar signalé sur leurs parcours.
- la saisie de l'appareil,
Le décret susmentionné (art.22) vient étendre les dispositions de l'article R.413-15 du code de la route. La
détention et l'usage de tout dispositif « visant à avertir ou informer de la localisation » des appareils destinés à
constater les infractions à la circulation routière est réprimée par :
- la saisie de l'appareil,
1500 € au + pour les contraventions de la 5e classe, montant qui peut être porté à 3000€ en cas de récidive quand
le règlement le prévoit (art.131-13 du code pénal).
Si le titulaire du permis de conduire n'a pas commis, dans le délai de trois ans à compter de la date du paiement
de la dernière amende forfaitaire, de l'émission du titre exécutoire de la dernière amende forfaitaire majorée, de
l'exécution de la dernière composition pénale ou de la dernière condamnation définitive, une nouvelle infraction
ayant donné lieu au retrait de points, son permis est affecté du nombre maximal de points ;
En cas de commission d'une infraction ayant entraîné le retrait d'un point, ce point est réattribué au terme du
délai d'un an à compter de la date mentionnée à l'alinéa précédent, si le titulaire du permis de conduire n'a pas
commis, dans cet intervalle, une infraction ayant donné lieu à un nouveau retrait de points ;
Sans préjudice de l'application des trois premiers alinéas du présent article, les points retirés du fait de
contraventions des quatre premières classes au présent code sont réattribués au titulaire du permis de conduire à
l'expiration d'un délai de dix ans à compter de la date à laquelle la condamnation est devenue définitive ou du
paiement de l'amende forfaitaire correspondante.
Conformément à l'article R. 233-1 du code de la route (CR), la non-présentation immédiate du permis de conduire
et/ou de la carte grise du véhicule aux forces de l'ordre constitue une contravention de 1ère classe (soit 11 €). Par
ailleurs, la non-justification, dans un délai de 5 jours, auprès de tout service de police ou de gendarmerie, de la
possession dudit document est punie de l'amende prévue pour les contraventions de 4ème classe (soit 135€).
De même, conformément à l'article R.233-3 du code de la route, la non-présentation immédiate d'un document
faisant présumer que l'obligation d'assurance a été satisfaite, constitue une contravention de 2ème classe (soit
135€).
Vous pouvez vous renseigner auprès du centre d'appel du Centre automatisé de constatation des infractions
routières (CACIR – 0 811 10 20 30) qui vous indiquera la démarche à suivre.
Moins de 50km/h ?
Moins de 20km/h
Sur une route permettant de rouler à plus de 50km/h ? contravention de la 3e classe (450€ maximum)
30km/h ou plus ?
→ interdiction de conduire certains véhicules terrestres à moteur, y compris ceux pour lesquels le permis n’est
pas exigé pour 3 ans maximum
Plus de 50km/h ?
Contravention de la 5e classe (1500€ maximum sauf récidive : 3000€), 6 points en moins mais également les
peines complémentaires suivantes :
→ interdiction de conduire certains véhicules terrestres à moteur, y compris ceux pour lesquels le permis n’est
pas exigé pour 3 ans maximum
VIII) Une personne flashée avec un véhicule ne lui appartenant pas est-elle
verbalisable ?
Oui, une carte de paiement et un avis de contravention seront envoyés à la personne propriétaire du véhicule,
dont le nom figure sur le certificat d’immatriculation et seront accompagnés d’un formulaire de requête en
exonération, qui permet de désigner le véritable conducteur du véhicule au moment de la commission de
l’infraction. Le propriétaire en question devra expédier à l’unité verbalisatrice ledit formulaire complété, sous « pli
recommandé avec accusé-réception », dans les 45 jours qui suivent la date d’envoi de l’avis de contravention.
Dans ce cas, elle ne devra pas s’acquitter du paiement de l’amende. Le conducteur « désigné » sera destinataire
d’un courrier relatif à l’infraction commise et il sera seul redevable de l’amende afférente à ladite infraction
(L.121-5 du code de la route).
IX) Quel est le délai légal de transmission par voie postale d’une
contravention à la vitesse ?
→ une concentration d’alcool dans le sang inférieur à 0,50 gramme par litre (0,20 pour les conducteurs de
transport en commun).
→ une concentration d’alcool dans l’air expiré inférieure à 0,25 milligramme par litre (0,10 pour les conducteurs
de transport en commun) (R.234-1 du code de la route).
→ une concentration d’alcool dans le sang supérieure ou égale à 0,50 gramme par litre (0,20 pour les conducteurs
de transport en commun) ou une concentration d’alcool dans l’air expiré supérieure ou égale à 0,25 milligramme
par litre (0,10 pour les conducteurs de transport en commun) : contravention de la 4e classe + immobilisation du
véhicule + suspension permis de conduire pour 3 ans maximum + retrait de 6 points. R.234-1
→ une concentration d’alcool dans le sang supérieure ou égale à 0,80 gramme par litre ou une concentration
d’alcool dans l’air expiré supérieure ou égale à 0,40 milligramme par litre : 2 ans d’emprisonnement et 4500€
d’amende + immobilisation du véhicule + suspension permis de conduire pour 3 ans max. + retrait de 6 points +
peine de travail d’intérêt général + peine de jours-amende + interdiction de conduire certains véhicules terrestres
à moteur, y compris ceux pour lesquels le permis n’est pas exigé pour 3 ans maximum + obligation d’accomplir, à
ses frais, un stage de sensibilisation à la sécurité routière (L.234- 1 et L.234-2 du code de la route).
Oui, une jurisprudence constante (arrêt Cour de cassation, chambre criminelle du 27 avril 1981 – arrêt Cour de
cassation, deuxième chambre civile du 14 décembre 2000) énonce que « le code de la route s’applique sur toutes
les voies ouvertes à la circulation publique et notamment les parkings situés dans les centres commerciaux ou à
proximité des supermarchés ». La gendarmerie nationale est, par conséquent, compétente pour faire appliquer la
réglementation en vigueur sur les « parkings privés dès lors qu’ils sont ouverts à la circulation publique ».
L’usage d’un téléphone tenu en main par le conducteur d’un véhicule en circulation est interdit sous peine de
l'amende prévue pour les contraventions de la 4e classe (amende forfaitaire 135 €, minorée 90 €, majorée 375 €)
et de la réduction de plein droit de 3 points du permis de conduire (R.412-6-1 du code de la route).
En application de l’article R.412-6-1 du Code de la route, l’usage d’un téléphone tenu en main par le conducteur
d’un véhicule en circulation est interdit. Cette infraction est punie d’une contravention de 2ème classe et d’une
perte de deux points sur le permis.
Ainsi, le conducteur qui téléphone en utilisant un « bluetooth », un « kit main-libre » ou une « oreillette » ne
saurait tomber sous le coup de cette incrimination, prévue par l’article cité supra, le code de la route ne réprimant
pas l'utilisation de ces équipements.
Cependant, l’article R.412-6 du Code de la route énonce que tout conducteur doit se tenir constamment en état
et en position d’exécuter commodément et sans délai toutes les manœuvres qui lui incombent. Le fait de
contrevenir aux dispositions de cet article est puni d’une contravention de 2e classe.
L’utilisation d’un « bluetooth », d’un « kit main-libre » ou d’une « oreillette » en conduisant peut être réprimée
par les forces de l’ordre sur le fondement de l’article R.412-6 du Code de la route.
Nous déconseillons, donc, fortement leur utilisation en conduisant, en raison des risques de déconcentration et
des accidents qu’elle génère.
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