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DIRECTION GÉNÉRALE DU TRÉSOR ET DE LA COMPTABILITÉ PUBLIQUE

LE RECOUVREMENT DES AMENDES


FORFAITAIRES

Présentée par M. TEHIA KOUASSI DATTEY JEAN BAPTISTE


Agent Comptable des Créances Contentieuses

Abidjan, le 22 février 2024


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DIRECTION GENERALE DU TRESOR ET DE LA COMPTABILITE PUBLIQUE

INTRODUCTION
Dans la dynamique de l’accroissement du niveau des recettes non fiscales, le Trésor public et
l’ensemble de ses partenaires s’intéressent, une fois de plus, aux amendes forfaitaires, dont les
taux de recouvrement demeurent insuffisants au regard des attentes et des potentialités offertes
par la multiplication des contrôles routiers et l’accroissement du parc automobile ivoirien.
Cette ressource publique, dont l’encadrement juridique a évolué avec le temps, se caractérise
aujourd’hui par une diversité de textes, au nombre desquels figure le décret n°2022-631 du 03
août 2022, modifiant le décret n°2016-864 du 03 novembre 2016 portant réglementation de
l’usage des voies routières ouvertes à la circulation publique.
Ce texte qui s’inscrit dans le cadre du déploiement de la Stratégie Nationale de la Sécurité
Routière introduit diverses innovations dans la gestion des amendes forfaitaires liées aux
contraventions routières.
Aussi, s’avère-t-il d’un intérêt certain, de rappeler les règles qui encadrent le recouvrement de
ces recettes, avant de préciser les évolutions introduites conformément à la règlementation en
vigueur.
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PREMIERE PARTIE

GENERALITES SUR LA GESTION DES


AMENDES FORFAITAIRES
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I-
L’AMENDE FORFAITAIRE

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A- CARACTÉRISTIQUES DE L’AMENDE FORFAITAIRE


L’amende forfaitaire n’est pas légalement définie.

L’on s’accorde néanmoins sur le fait qu’il s’agit d’une modalité d’extinction de l’action
publique propre aux contraventions, constatées par un agent des Forces de sécurité ayant
qualité pour la constater ou un officier de police judiciaire, par laquelle le contrevenant
évite toute poursuite pénale en s’acquittant d’une somme d’argent entre les mains de
l’agent verbalisateur ou dans les caisses du Trésor public.
En d’autres termes, une sanction pénale infligée, et consistant à verser au Trésor
Public, une somme d’argent, après constatation d’une contravention par un policier,
un gendarme ou par tout autre agent habilité à cet effet.

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L’amende forfaitaire répond aux caractéristiques ci-après:
- elle sanctionne uniquement une contravention ;
- elle est prononcée par les forces de sécurité (notamment le Policier ou le Gendarme qui
a constaté l’infraction) ;
- elle consiste en une somme d’argent dont le montant est fixé par les textes;
- elle est perçue soit directement par le Trésor Public, soit indirectement par les forces de
sécurité (Police, Gendarmerie) qui la reverse au Trésor Public;
- elle éteint en principe l’action publique et permet d’éviter un procès.
Entendu comme telle, l’amende forfaitaire se distingue de notions connexes que sont
l’amende judiciaire et les frais de fourrière .
L’amende judiciaire est une peine pécuniaire obligeant le condamné à verser une certaine somme d’argent
au Trésor public. Elle est obligatoirement prononcée par le Juge. Elle comprend, d’une part, l’amende de
composition, l’amende issue de la procédure de transaction pénale ainsi que l’amende judiciaire proprement
dite qui sanctionne les infractions à l’issue d’un procès. 6
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Les frais de fourrière désignent une somme d’argent payée conséquemment à la mise en
fourrière d’un véhicule. La mise en fourrière est définie comme le transfert d’un véhicule en un
lieu désigné par l’autorité administrative en vue d’y être retenu jusqu’à la prise d’une décision
par celle-ci (Décret n°2016-864 du 03 novembre 2016 portant règlementation de l’usage des
voies routières ouvertes à la circulation publique. Art. 246). La mise en fourrière est soit
prescrite par l’OPJ territorialement compétent, soit décidée par le chef de service chargé du
transport routier territorialement compétent. Les frais de fourrière se distinguent de l’amende
forfaitaire en ce qu’ils ne constituent pas une sanction pénale. Ils ont pour seul effet de
permettre la sortie du véhicule de la fourrière.
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B. LE BIEN-FONDÉ DU PAIEMENT DE L’AMENDE FORFAITAIRE


Payer l’amende forfaitaire après une infraction au Code de la route permet de :
 Eviter d’être traduit devant la Justice
En principe, les contraventions doivent faire l’objet d’une procédure judiciaire initiée devant le
Tribunal de simple police. Cette procédure peut se solder par une amende judiciaire, et dans
certains cas, par une peine privative de liberté. Ainsi, selon le code de la route, la contravention
est passible d’une peine d’emprisonnement inférieure ou égale à deux mois et d’une peine
d’amende judiciaire inférieure ou égale à 360 000 F.CFA. Si on devait mettre effectivement ces
sanctions en application, les contrevenants seraient traduits en justice, ce qui entrainerait
un impact négatif sur leur situation personnelle (inscription dans le casier judiciaire,
dépenses supplémentaires pour les avocats, endettement, arrestations, etc). 8
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Pour éviter ces désagréments, la loi permet à l’agent verbalisateur de prononcer une amende
forfaitaire afin de mettre fin aux poursuites judiciaires.
Ainsi, l’article 539 du Code de procédure pénale prévoit que « dans les matières et selon les
conditions spécialement prévues par la loi, les contraventions peuvent donner lieu au paiement
d’une amende forfaitaire ». L’article 5 de la loi n° 63 – 526 du 26 décembre 1963 précise
également que les contraventions, quelle que soit la classe à laquelle elles appartiennent,
peuvent donner lieu à la perception d’amendes forfaitaires.
L’article 258 bis du décret n°2022-631 du 03 août 2022 prévoit que le paiement de l’amende
forfaitaire éteint l’action publique.
Le paiement des amendes forfaitaires permet donc d’éviter une action devant le tribunal
à l’encontre de l’auteur de la faute. 9
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 Participer au développement de la Côte d’Ivoire


Les amendes forfaitaires sont des recettes budgétaires, c’est-à-dire des sommes qui
impactent le budget de l’Etat. Ces sommes qui vont dans les caisses du Trésor Public
sont utilisées pour l’exécution des dépenses nécessaires au fonctionnement de l’Etat et aux
investissements indispensables pour le développement de l’Etat, notamment la
construction de routes, de ponts, d’écoles, d’hôpitaux, etc.

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 Poser un acte de civisme


Le civisme fait référence aux devoirs et aux responsabilités du citoyen dans l’espace
public, à son dévouement envers la collectivité et envers l’Etat.
Faire preuve de civisme, c’est respecter la loi. Un bon citoyen doit respecter les règles du
code de la route. Par contre, s’il lui arrive de ne pas respecter lesdites règles et de
commettre une faute, il doit payer son amende forfaitaire.
En d’autres termes, tout contrevenant aux règles du Code de la route est astreint au
paiement de l’amende forfaitaire.
De ce point de vue, refuser de payer l’amende forfaitaire ou exercer une pression sur les
forces de sécurité pour faire annuler l’amende forfaitaire, c’est faire preuve d’incivisme.
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II
LA CONTRAVENTION : FAIT
GENERATEUR DE L’AMENDE
FORFAITAIRE

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A. La définition des contraventions


Le fait générateur est l’acte ou le comportement qui est à l’origine du déclenchement de la
sanction. Ainsi, en matière d’infractions routières, le fait générateur de l’amende forfaitaire
est toujours une contravention au Code de la route.
Il convient d’indiquer, à ce propos, que la contravention est l’une des trois catégories
d’infractions prévues par le Code Pénal et donc punies par la loi. Les autres catégories sont
le délit et le crime.
La contravention se différencie des autres types d’infractions, à savoir les crimes et les
délits, par les peines prévues, vu qu’elle peut donner lieu à un emprisonnement d’une durée
inférieure ou égale à 2 mois et à une amende inférieure ou égale à 360.000 francs ou à l’une
de ces deux peines seulement. 13
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B- Les classes de contravention


Outre le Code de la route, plusieurs textes définissent les contraventions en matière routière en
Côte d’Ivoire, au nombre desquels, on peut citer :
- la loi n° 63-526 du 26 décembre 1963 relative aux peines applicables en matière de contravention et aux
amendes forfaitaires;
- Le décret n° 81-161 du 4 mars 1981 fixant les conditions d’installation et du port de la ceinture de sécurité sur
les véhicules automobiles
- Décret n° 70-705 du 07 octobre 1970, rendant obligatoire le port d’un casque de protection pour les
conducteurs et les passagers, de cyclomoteurs vélomoteurs et motocyclistes
- décret n° 2013-711 du 18 octobre 2013 portant interdiction de l’usage du téléphone portable et de tout autre
moyen de communication en situation de conduite automobile ; etc.

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Les contraventions sont réparties en première, deuxième et troisième classes, et sont


clairement définies par le Code de la route et par divers textes.
Le décret de 2022 a augmenté la peine d’amende pour la contravention de 3ème classe, qui allait
autrefois de 10.000 F CFA à 300.000 FCFA et passe dorénavant de 20.000 F CFA à 360.000 F
CFA.
Les articles 257 et 257 nouveau traitent des contraventions de la deuxième classe. Le décret de
2022 a augmenté la peine d’amende qui allait autrefois de 1000 FCFA à 10.000 FCFA et passent
dorénavant de 10.000 FCFA à 100.000 F CFA.
Les articles 258 et 258 nouveau traitent des contraventions de la première classe, dont les
peines d’amendes qui allaient autrefois de 1000 Francs CFA à 10.000 Francs CFA passent
dorénavant de 5000 Francs CFA à 75 .000 Francs CFA. 15
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être infligées si l’action publique allait à son terme, c’est-à-dire si l’affaire était portée
devant les tribunaux et que le juge était amené à se prononcer.

C’est dire qu’en cas de refus de paiement de l’amende forfaitaire, le contrevenant s’expose à des
poursuites judiciaires et donc aux différentes peines sus-énoncées.

Il convient de relever à ce propos que le décret de 2022 prévoit en son article 258 bis que les
infractions routières peuvent donner lieu au paiement d’amendes forfaitaires dans les huit
jours de leur notification.

Ainsi, lorsque l’auteur d’une contravention s’abstient de payer l’amende forfaitaire, soit
immédiatement entre les mains de l’agent verbalisateur, soit au Trésor public dans le délai de huit
jours qui lui est imparti, l’agent verbalisateur transmet le procès-verbal de constat de la
contravention au tribunal de simple police conformément aux articles 540 et 534 du Code de
Procédure pénale.
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III -
LE RÔLE DES FORCES DE
SECURITE

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La loi 63-526 du 26 décembre 1963 relative aux peines applicables en matière de


contraventions et aux amendes forfaitaires reconnaît un rôle central aux forces de
sécurité.
Il s’agit des agents de la Police Nationale et de la Gendarmerie Nationale assurant, sur la
voie publique, par tout temps, des missions de constatation et de verbalisation d'infractions
au code de la route.
Ils possèdent des compétences de police judiciaire en matière de surveillance et de
prévention des règles relatives à la sécurité et la salubrité publiques.
Selon l’article 25 du Code de Procédure Pénale, La police judiciaire est chargée, de
constater les infractions à la loi pénale, d'en rassembler les preuves et d'en rechercher
les auteurs. Elle est assurée par les officiers de police judiciaire et les agents de police
judiciaire (sous-officiers de police, les sous-officiers de gendarmerie et les gendarmes qui
n'ont pas la qualité d'officier de police judiciaire).
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Aux termes de l’article 11 de la loi 63-526 du 26 décembre 1963 relative aux peines
applicables en matière de contraventions et aux amendes forfaitaires, « sont seuls autorisés à
percevoir les amendes forfaitaires, les officiers de police judiciaires autres que les
Magistrats énumérés à l’article 16 (article 27 dans la nouvelle version du CPP) du Code de
procédure pénale et les Agents qui seront spécialement habilités à cet effet dans les
conditions définies par décret ».
Au demeurant, l’article 2 du Décret n°2006-117 du 7 juin 2006 précise que « les amendes
forfaitaires sont perçues par les Forces de Sécurité (Gendarmerie et Police) au moyen de
quittances extraites des carnets à souche et versées à la Caisse du comptable public de
rattachement par l'agent verbalisateur ou par le contrevenant ».
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Il s’ensuit que seuls les agents de la Police et de la Gendarmerie sont habilités à


intervenir en matière d’amendes forfaitaires et effectuent à ce titre les actions suivantes
:
- La constatation de l’infraction ;
- La verbalisation ;
- La perception des amendes forfaitaires en vue du reversement au Trésor Public.
Le reversement des amendes forfaitaires perçues par les forces de sécurité au Trésor public
est encadré par l’instruction n° 04855/MEF/DGTCP/DCP du 06 juillet 2020 relative à la
procédure de comptabilisation des produits recouvrées par les postes comptables
déconcentrés du Trésor.
Il en ressort que le reversement au Trésor Public des montants recouvrés au titre de
l’amende forfaitaire doit être effectué par les forces de sécurité dans un délai de 10
jours après leur perception. 20
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DEUXIEME PARTIE
PRINCIPALES INNOVATIONS
INTRODUITES DANS LA GESTION
DES AMENDES FORFAITAIRES
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Dans le cadre de la Stratégie Nationale de la Sécurité Routière, le Conseil des Ministres a


adopté le décret n°2022-631 du 03 août 2022, modifiant le décret n°2016-864 du 03
novembre 2016 portant réglementation de l’usage des voies routières ouvertes à la circulation
publique, encore appelé Code de la route.

Ce texte qui vise principalement à opérationnaliser le permis de conduire à points, introduit


d’importantes innovations sur la gestion des amendes forfaitaires.

Ces réformes concernent les montants des amendes forfaitaires ainsi que les modalités de
recouvrement.
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I-
LES MONTANTS DE L’AMENDE
FORFAITAIRE

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Les montants des amendes forfaitaires sont fixés d’avance par les textes. C’est dire que ces
montants ne se négocient pas et que les agents verbalisateurs ne peuvent pas les
modifier.
Ainsi, l’article 3 du décret n° 2006-117 du 07 juin 2006 fixait les montants des amendes
forfaitaires en fonction des classes de contravention, comme suit :
- 500 francs CFA pour les contraventions de première classe ;
- 1000 francs CFA pour les contraventions de deuxième classe ;
- 2000 francs CFA pour les contraventions de troisième classe.
Malgré ces sanctions, les statistiques officielles mentionnent que 94 % des accidents de
circulation sont dus aux conducteurs ou usagers et 6 % imputables au mauvais état des
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véhicules et du réseau routier;
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Par exemple, en 2021, près de 14 000 accidents de la circulation pour environ 1 500 tués et
23 000 blessés ont été enregistrés, selon les chiffres du Ministère des Transports.
C’est pour faire face à cette montée de l’incivisme routier que le décret n°2022-631 du 03
août 2022 augmente les montants des amendes forfaitaires, tout en abandonnant la corrélation
entre les classes de contravention et les montants à payer.
Ainsi, les montants des amendes forfaitaires sont rehaussés et portés à 2000, 3000, 5000 et 10
000 FCFA.
Au demeurant, ces montants s’appliquent désormais sans tenir compte de la classe de la
contravention. Ce qui compte désormais, c’est la gravité de l’acte d’incivisme routier et la
nature du comportement à réprimer.

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L’exemple type de cette évolution se retrouve au niveau de l’infraction liée au
dépassement des vitesses maxima règlementaires qui constitue une contravention de
troisième classe.
Le montant de l’amende forfaitaire évolue en fonction de la gravité de la faute:
- dépassement de 1 à 5 km/h sur la vitesse limite : 2000 FCFA
- dépassement de 5 à 10 km/h sur la vitesse limite : 3000 FCFA
- dépassement de 10 à 20 km/h sur la vitesse limite : 5000 FCFA
- dépassement au-delà de 20 km/h : 10 000 FCFA.
Dans la même dynamique, on peut citer d’autres exemples:
- Le non respect des règles de priorité : 5 000 FCFA
- Le non respect des signaux prescrivant l’arrêt : 2 000 FCFA
- Le refus d’obtempérer à une sommation de s’arrêter : 10 000 FCFA. 26
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II
LES CARNETS D’AMENDES
FORFAITAIRES

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L’article 258 bis du décret prévoit la mise en circulation de nouveaux modèles de
carnets à souches permettant la perception des nouveaux montants des amendes
conformément aux montants sus-indiqués.
Ces nouveaux carnets ont été produits par le Trésor Public, en lien avec les parties
prenantes, conformément aux dispositions du décret n° 2006-117 du 07 juin 2006 qui
prévoit que « les amendes forfaitaires sont perçues au moyen de quittances extraites des
carnets à souche imprimés par la Direction Générale du Trésor et de la Comptabilité
Publique et mis à la disposition des Forces de Sécurité ».

Ainsi, les carnets à souches contenant des quittances imprimées par le Trésor Public
sont les seuls supports valables en matière d’amendes forfaitaires.

Aucune autre entité n’est habilitée à émettre des supports pour le recouvrement des
amendes forfaitaires.
Comment ces nouveaux carnets se présentent-ils? 28
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 Différenciation par couleur en fonction des montants :


2000 FCFA (Jaune), 3000 FCFA (Rose), 5000 FCFA (Vert), 10 000 FCFA (Bleu)

I- PRINCIPALES CARACTERISTIQUES DES


NOUVEAUX CARNETS

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 La page de couverture
-une page de couverture avec le nom et le
logo du Trésor Public, l’appellation et la
devise de notre pays ;

-l’intitulé et la valeur de l’amende;


I- PRINCIPALES CARACTERISTIQUES DES
- la fourchette des numéros de séries;
NOUVEAUX CARNETS
-inscription du logo de la certification en
dessous de celui du Trésor Public;
-la couleur comme instrument de
différenciation des carnets permettant de les
identifier rapidement.
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 Inscription de la liste des infractions par montant avec leurs code identifiant à
l’intérieur de chaque carnet ( sur la troisième de couverture )

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 Inscription de la liste des infractions par montant avec leurs code identifiant à
l’intérieur de chaque carnet ( sur la troisième de couverture )

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 25 quittances par carnets avec des couleurs suivant celles des carnets correspondants (jaune,
rose, vert, bleu)

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MODELE DE QUITTANCES ISSUES DES CARNETS D’AMENDES FORFAITAIRES
 Les quittances présentent les
caractéristiques suivantes :
-le nom et le logo du Trésor Public;
-l’appellation et la devise de notre pays ;
-le numéro de série ;
-le montant (plus de mention de la classe);
-les mentions à renseigner, notamment
l’identité du contrevenant, les informations
sur la contravention et le véhicule ainsi
que les mentions relatives à l’agent
verbalisateur;
l’agent verbalisateur doit obligatoirement mentionner
son nom, sa qualité, l’identité du contrevenant, la date
du constat, la contravention constatée (en s’inspirant
de la liste)
- la signature et le cachet.
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Mention du code de paiement afin de faciliter le


suivi informatique des carnets
(Code de paiement = Numéro de la quittance + code
identifiant de l’infraction)

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 Possibilité d’inscrire des observations particulière


et de mentionner l’identité du propriétaire
(notamment dans les cas où le conducteur n’est pas
le propriétaire du véhicule).

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 Indication du canal de paiement de l’amende


forfaitaire avec la possibilité de cocher la case
correspondante (agent verbalisateur, TresorPay-
TresorMoney, poste comptable du Trésor Public).

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 Des quittances à trois volets


En vue de se mettre en conformité avec les dispositions réglementaires issues du décret
n° 63-530 du 27 décembre 1963, déterminant les modalités d'application de la loi n°
63-526 du 26 décembre 1963, portant fixation des peines applicables en matière de
contraventions et organisant, en cette matière, la perception d'amendes forfaitaires,
le nombre de volets constituant les quittances des nouveaux carnets a été ramené à trois
(3) au lieu de quatre (4) auparavant. La mention du volet est en bas à gauche.

Le volet n°1 valant PV est de la même couleur que le carnet et sert de procès verbal;

Le volet n° 2 valant Reçu est de la même couleur que le volet n°1 et sert de reçu ;

Le volet n°3 valant souche constitue la souche et reste dans le carnet; cette souche est
de couleur grise (claire).

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 Trois (3) volets par quittance ( volet n°1 valant Procès-verbal, volet n°2 valant reçu, volet n°3 valant
souche)

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DIRECTION GÉNÉRALE DU TRÉSOR ET DE LA COMPTABILITÉ PUBLIQUE

Le volet n°1 valant PV est destiné à servir de procès verbal .

Ce procès verbal sert à constater


l’infraction. Il est transmis au
Tribunal, notamment lorsque le
contrevenant ne paie pas son
amende forfaitaire.
Toutefois, lorsque le contrevenant
a effectivement payé son amende
forfaitaire, ce volet peut être utilisé
pour le reversement au Trésor des
recettes encaissées par les agents
verbalisateurs.

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DIRECTION GÉNÉRALE DU TRÉSOR ET DE LA COMPTABILITÉ PUBLIQUE

Le volet n° 2 valant reçu sert de reçu.


Lorsque le paiement de l’amende forfaitaire est fait entre les
mains de l’agent verbalisateur, la case « Verbalisateur » est
cochée et ce reçu est donné au contrevenant comme preuve de
ce paiement.

Lorsque le contrevenant décide de ne pas payer entre les


mains de l’agent verbalisateur, soit parce qu’il souhaite payer
à la caisse du Trésor Public ou parce qu’il décide d’utiliser
Tresorpay-TresorMoney, il lui est remis ce volet, l’agent
verbalisateur ayant pris soin de cocher la case correspondant
au canal de paiement choisi.
L’usager utilise ce volet pour prouver le retrait de ses pièces
par les forces de sécurité, le cas échéant, et payer l’amende au
guichet du Trésor Public. Le pouvoir libératoire de ce reçu
n’est alors acquis que s’il apporte la preuve de ce paiement, le
cachet du Trésor Public faisant foi.
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DIRECTION GÉNÉRALE DU TRÉSOR ET DE LA COMPTABILITÉ PUBLIQUE

Le volet n°3 sert de souche

Le volet n°3 constitue la souche et


reste dans le carnet; cette souche
est utilisée pour les
rapprochements périodiques
effectués entre le Comptable et les
forces de sécurité.

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III
PROCEDURE DE PAIEMENT DE
L’AMENDE FORFAITAIRE

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Suite à la constatation de la contravention au Code de la Route, trois (3) possibilités se


présentent pour le contrevenant, notamment payer l’amende forfaitaire entre les mains
de l’agent verbalisateur, payer dans un Poste comptable du Trésor Public ou payer par
Tresorpay-TresorMoney.

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DIRECTION GÉNÉRALE DU TRÉSOR ET DE LA COMPTABILITÉ PUBLIQUE

 Possibilité 1 : L’amende forfaitaire est payée


immédiatement entre les mains de l’agent
verbalisateur
Après avoir été verbalisé, le contrevenant décide de payer
l’amende entre les mains de l’agent verbalisateur.

L’agent verbalisateur remplit la quittance et coche la case


« Verbalisateur ». Les volets étant autocopiants, le
contrevenant reçoit le volet n°2 valant reçu.

A réception des fonds, l’agent verbalisateur effectue le


versement de la recette auprès de l’agent en charge des
carnets de contraventions.
Ce dernier, à son tour, procède au reversement des fonds
à la Trésorerie de rattachement, dans un délai de 10
jours, avec à l’appui les volets n°1 qui servent alors de
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pièces justificatives pour le versement.
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DIRECTION GÉNÉRALE DU TRÉSOR ET DE LA COMPTABILITÉ PUBLIQUE

 Possibilité 2 : le contrevenant décide de payer


l’amende forfaitaire au Trésor Public
Dans ce cas, l’agent verbalisateur coche la case « Trésor
Public » et conserve les pièces du véhicule du
contrevenant. Il lui délivre le volet n° 2.

Le contrevenant muni de cette quittance se rend dans un


poste comptable du Trésor Public (Trésorerie Générale,
Trésorerie Principale, Trésorerie) pour payer son amende.
Il dispose d’un délai de 8 (huit) jours ouvrables.

Le poste comptable lui délivre un reçu et lui remet une


photocopie ( l’original étant utilisé pour les besoins la
comptabilité) afin que le contrevenant puisse se rendre au
Poste de police ou de Gendarmerie dont dépend l’agent
verbalisateur, pour récupérer ses pièces.

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DIRECTION GÉNÉRALE DU TRÉSOR ET DE LA COMPTABILITÉ PUBLIQUE

 Possibilité 3 : le contrevenant décide de payer l’amende


forfaitaire par TresorPay TresorMoney
Dans ce cas, l’agent verbalisateur s’assure de disposer de l’application
TresorPayTresorMoney sur son téléphone, d’une tablette ou d’un terminal de
paiement électronique (TPE).
Il remplit la quittance et coche la case « TresorPay TresorMoney ».
Ensuite, le contrevenant fait le paiement à partir de son portable.
L’agent verbalisateur vérifie le paiement reçu sur son outil et marque la
référence sur la quittance, dans la case « Observations Particulières ». Le cas
échéant, l’agent verbalisateur pourra imprimer le reçu électronique (via le TPE s’il
en dispose) et le conserver afin de faciliter d’éventuels rapprochements avec le
Trésor Public.
Il remet alors le volet n° 2 au contrevenant, comme dans le cas d’un paiement
entre les mains de l’agent verbalisateur.
Par contre, s’il arrive que l’agent ne dispose pas d’un TPE, le contrevenant sera
invité à se rendre à la Trésorerie la plus proche pour faire certifier le paiement par
TresorPayTresorMoney et récupérer une preuve de paiement qu’il devra
transmettre aux forces de sécurité, comme dans le cas d’un paiement au Trésor
Public (voir possibilité 2). 48
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Circuit du paiement des Amendes Forfaitaires

Agent Verbalisateur

Contrevenant

Paiement à l’Agent Paiement par Tresorpay


TresorMoney Paiement au Trésor
verbalisateur

Poste Comptable

A l’issue du recouvrement, le Trésor Public est chargé d’arrêter, de


liquider et de payer mensuellement les ristournes aux bénéficiaires

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DISPOSITIONS

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 Approvisionnement des postes comptables et des forces de sécurité ( en décembre
2023 et février 2024);
 Correspondance du Ministre des Finances et du Budget en vue d’informer les autres
Ministres compétents (Ministre de l’Intérieur et de la Sécurité, Ministre d’Etat, Ministre de
la Défense, Ministre de la Justice et des Droits de l’Homme, Ministre des Transports);
 Correspondance du DGTCP aux parties intéressées (DGPN, CSGN, DGTTC, Haut Conseil
des Entreprises de Transports Routiers, …)
 Organiser le retrait des anciens carnets qui ne doivent plus circuler à partir du 1 er mars
2024;
 Récupération des anciens modèles de carnets non entamés et entamés (en cours);
 Renforcement des capacités des forces de sécurité et sensibilisation des acteurs;
 Recueil des informations relatives à la création des comptes utilisateurs (Postes
comptables, Régisseurs et chargés de la gestion des carnets au sein des unités des forces de
sécurité);
 Publication d’un communiqué de presse (L’inter, Le Belier, Le patriote, Abidjanshow.com,
la page facebook, etc );
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 Transmission d’une correspondance du Ministre des Finances et du Budget à l’attention du


Ministre des Transports, initiateur du décret 2022? en vue de l’organisation d’une
conférence de presse conjointe

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 Transmission d’une correspondance du Ministre des Finances et du Budget à l’attention du


Ministre des Transports, initiateur du décret 2022 en vue de l’organisation d’une
conférence de presse conjointe qui pourrait avoir lieu le 12 mars 2024

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CONCLUSION
La mise en circulation des nouveaux carnets d’amendes forfaitaires et l’application effective
des nouveaux montants s’inscrivent dans le cadre de l’exécution des dispositions du décret
n°2022-631 du 03 août 2022, modifiant le décret n°2016-864 du 03 novembre 2016 portant
réglementation de l’usage des voies routières ouvertes à la circulation publique.

Au-delà de l’impact attendu en terme d’optimisation des recettes non fiscales, l’application de
ce texte vise la lutte contre l’incivisme routier, et partant, la protection des populations face à la
recrudescence des accidents.

Il importe donc que l’Administration dans son ensemble, et singulièrement le Trésor Public et
les forces de sécurité fassent preuve d’unité d’action dans la mise en œuvre des dispositions
règlementaires.
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JE VOUS REMERCIE DE VOTRE AIMABLE


ATTENTION

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