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Diagnostic des
machines tournantes
I .Introduction
L'appellation Contrôles Non Destructifs (CND) ou Essais Non Destructifs (END) fait
naturellement penser au diagnostic que le médecin formule lors de l'examen de son patient.
Le même principe appliqué aux pièces mécaniques consiste à mettre en oeuvre des méthodes
d'investigation pour permettre d'apprécier sans destruction, l'état de santé des pièces et de
formuler un avis sur leur aptitude à remplir la fonction à laquelle elles sont destinées.
Dans la pratique, les spécialistes en CND chargés de l'inspection sont confrontés à des
problèmes d'interprétation de résultats de contrôles par rapport à des critères établis en liaison
avec le concepteur de la pièce. Dans cet esprit, la définition suivante des CND apparaît proche
de la réalité industrielle :
Il s'agit de « qualifier, sans nécessairement quantifier, l'état d'un produit, sans altération
de ses caractéristiques ».
CND : ensemble des procédés d'examen de pièces qui permet de s'assurer de l'absence de
défauts qui pourraient nuire à leur tenue en service.
L'exécution de cette tâche nécessite une bonne connaissance des techniques d'investigation
mises en œuvre, de leurs limites et surtout, une adéquation parfaite entre le pouvoir de
détection de chaque technique et les critères appliqués pour la mise en œuvre.
Un accent important est porté actuellement à la formation des opérateurs en CND. Un
organisme national, la Confédération Française des Essais Non Destructifs (COFREND),
s'efforce de promouvoir les travaux de recherches engagés par les laboratoires spécialisés et
les fabricants de matériel, de coordonner les actions de normalisation et surtout de
sanctionner au travers de la certification, l'aptitude des opérateurs à remplir les tâches qui
leur sont confiées. C'est une technique en pleine évolution, où les moyens informatiques
prennent de plus en plus d'importance pour l'automatisation des techniques, le traitement des
signaux et des données recueillies par les capteurs.
II est nécessaire alors de remonter sur le système un élément neuf sans imperfections, gage de
fiabilité (nombreuses heures de pannes évitées). C'est le cas des pièces de sécurité : si fissures,
alors accident grave possible en cas de rupture.
Remarque: une fissure peut ne pas nuire au bon fonctionnement de l'élément dans des
conditions normales de sécurité. C'est son évolution qui est à prendre en compte afin
d'intervenir avant rupture.
Les CND trouvent leurs applications dans le contrôle et la surveillance des installations
suivantes par exemple :
- Contrôle de l’usure des tuyauteries d’une chaufferie ;
- Surveillance de la structure d’un avion ;
- Vérification de l’état d’une pièce de sécurité très chargée (fissuration) ;
- Contrôle d’une pièce avant son remontage afin d’éviter toute casse ultérieure ;
- Vérification des soudures d’une pièce ;
- Etc.
Les CND ont pour objectifs de détecter les défauts matière, les défauts de fabrication (soudure,
fonderie), les défauts dus à la fatigue (fissuration) qui ne sont pas détectables visuellement et
qui occasionnent des casses du matériel.
En maintenance, l’important c’est de suivre l’évolution de ces défauts (vitesse de propagation)
et de changer la pièce juste avant que la pièce ne casse.
Défauts d’élaboration :
Soufflure : défaut
interne, poche
gazeuse
Tapure de trempe : défaut débouchant lié aux contraintes excessives engendrées par le cycle
thermique.
Rupture par fatigue et fatigue thermique : la rupture est précédée d’une crique s’initiant
généralement sur un défaut existant qui évolue sous l’action des sollicitations répétées.
Figure 10: Tube soumis à une crique sollicitée par des contraintes de fatigue
Il y a plusieurs outils du contrôle non destructif, on peut diviser ces outils en deux majeurs
catégories :
- Les outils volumiques : ils traitent la pièce diagnostiquée en volume, ils sont utilisés
pour localiser les défauts volumiques.
Et pour les différents types des méthodes du contrôle non destructif, on a une
diversification considérée, mais les méthodes souvent utilisé en industrie sont :
III .1 Le ressuage
Le ressuage est sans doute une des techniques de CND les plus anciennes puisque cela fait une
cinquantaine d’années que l’on fait appel à ses services. Un des intérêts de la technique réside
dans la simplicité de sa mise en oeuvre. Un autre intérêt tient au fait qu’il s’agit d’une méthode
globale, en ce sens qu’elle autorise un examen de la totalité de la surface de la pièce. Elle
permet de bien apprécier la longueur des défauts ; leur orientation n’a aucune importance.
pour effectuer le ressuage sur une pièce d’étude on passe par le calendrier suivant :
Application par
III .2 La radiographie
Principe
La radiographie peut être décrite comme étant un examen qui utilise un faisceau de radiations
électromagnétiques pénétrantes dirig0é vers la pièce à inspecter. Suivant la nature et la
géométrie de la pièce, une portion du faisceau est absorbée et/ou déviée.
En créant une image à partir de l’intensité de la radiation derrière la pièce, des variations
d’intensité sont donc observées. Ces variations correspondent à l’ombrage produit par les
différentes structures (internes et externes) de la pièce inspectée.
Avec :
1
Vitesse de propagation de la lumière : V 3.10 m.s
8
Longueur d’onde « λ (m) » d’un rayonnement en fonction de sa fréquence « f (Hz) » de
rayonnement : V f
Ce sont des radiations, de très haute énergie, émises suite à la désintégration nucléaire d’un
radio-isotope avec émission de particules α (hélium) ou β (électrons). Leur longueur d’onde
varie de 10-10 à 10-13 m.
Isotope : en physique nucléaire, un isotope est un corps simple ayant le même numéro
atomique qu'un autre, des propriétés chimiques presque identiques (même élément chimique),
mais une masse atomique différente.
Radio-isotopes : Ce sont des atomes dont le noyau est instable. Cette instabilité peut être due
soit à un excès de protons ou de neutrons, soit à un excès des deux. Les radio-isotopes existent
naturellement ou sont produits artificiellement en bombardant de petites quantités de matière
avec des neutrons, usuellement produits dans un réacteur nucléaire. La majorité des radio-
isotopes utilisés en radiographie industrielle sont produits artificiellement.
Les radiations X
Ces sont des radiations produites par le bombardement d’une cible de cuivre ou de tungstène par
des électrons de haute énergie. En passant près des noyaux métalliques de charge positive, les
électrons sont déviés en raison de leur charge négative. Cette déflection impose une diminution
de l’énergie de l’électron ; énergie qui est émise sous la forme d’un rayonnement X.
Contrairement aux rayons γ, les rayons X sont produits, à la demande par un générateur.
Par leur énergie, les rayonnements ionisants sont pénétrants, c’est-à-dire qu’ils peuvent
traverser la matière. Cependant, le pouvoir de pénétration est différent pour chacun d’entre eux,
ce qui définit des épaisseurs différentes de matériaux pour se protéger. Lorsqu’un rayonnement
pénètre la matière, il interagit avec elle et lui transfère de l’énergie.
Particules alpha : pénétration très faible dans l’air. Une simple feuille de papier est
suffisante pour arrêter les noyaux d’hélium.
Particules bêta moins : électrons : pénétration faible. Parcourent quelques mètres
dans l’air. Une feuille d’aluminium de quelques millimètres peut arrêter les électrons.
Rayonnements X et gamma : pénétration très grande, fonction de l’énergie du
rayonnement : plusieurs centaines de mètres dans l’air. Une forte épaisseur de béton
ou de plomb permet de s’en protéger.
Neutrons : pénétration dépendante de leur énergie. Une forte épaisseur de béton,
d’eau ou de paraffine arrête les neutrons.
Synthèse
Détection de défaut
Les premières observations mettant en évidence la possibilité de détection de défauts dans les
pièces métalliques à partir d’une excitation par champ magnétique ont été faites en 1920 aux
états unis. La 2ème guerre mondiale a fortement influencée le développement de cette technique
qui a fait son apparition dans l’industrie automobile, l’aéronautique et l’industrie de
l’armement.
Actuellement, cette méthode reste très largement employée en raison de sa simplicité et de la
qualité des services rendus.
Souvent, certaines imperfections de surface restent peu visibles au ressuage, malgré tout le soin
apporté. Elles sont trop fermées et ne laissent pas ou peu pénétrer le pénétrant dans les
discontinuités. Les anomalies sous-jacentes (défaut non débouchant) ne sont pas détectables par
ressuage et peuvent devenir particulièrement dangereuses en évoluant vers l’intérieur de la
pièce.
La magnétoscopie est en quelque sorte une méthode complémentaire au contrôle par ressuage.
Cette méthode n’est utilisable que sur des matériaux ferromagnétiques et permet de détecter des
défauts débouchant ou sous-jacents (environ 1mm sous la surface). Il y a nécessité de procéder à
une démagnétisation de la pièce après le contrôle.
PRINCIPE DE LA METHODE :
Les 3 phases principales qui sont à considérer dans cette méthode sont l’excitation, la
perturbation et la révélation.
L’excitation
La pièce est soumise à une aimantation suivant des conditions d’orientation et d’intensité du
champ magnétique adaptées à sa nature et son profil. Un exemple de création de champ est
donné ci-contre.
Sous l’action du champ magnétique excitateur, la pièce est parcourue par des lignes d’induction
dont certaines quittent le contour géométriques pour donner naissance localement à un champ
de fuite dans l’air (soit en raison des changements de section, soit en raison des discontinuités
présentes en surface).A l’aplomb de chaque champ de fuite, les fortes variations de l’induction
jouent le rôle de très petit aimant sur les surfaces des pièces concernées par l’entrée et la sortie
des lignes d’induction.
La révélation
La magnétoscopie est une méthode applicable aux matériaux ferromagnétiques dans le but de
rechercher des défauts débouchant en surface extérieure ou des défauts légèrement sous-
jacents.
Dans la mesure où cette condition de localisation est satisfaite, seules les discontinuités ci
dessous conduisent à des spectres représentatifs :
une rupture dans le métal, du type crique ou fissure, localisée à la surface ou proche de
la surface de la pièce.
une discontinuité dans le métal.
la surface de séparation en 2 matériaux ferromagnétiques présentant des différences de
Les particules magnétiques utilisées au niveau du révélateur doivent pouvoir se déplacer le plus
facilement possible à la surface des pièces en examen. En aucun cas, elles ne devront être
arrêtées dans leur mouvement d’attraction vers les pôles apparus au niveau des défauts sous
l’action du champ.
Cette condition impose des exigences au niveau de l’état de surface et de la propreté des pièces.
Dans la mesure où l’état de surface est compatible avec la sensibilité escomptée, il faudra
procéder à un dégraissage des pièces avant contrôle pour éviter toute accumulation de
révélateur à l’aplomb de corps gras adhérents à la pièce.
Par ailleurs, peut se poser le problème de l’application de la méthode sur des surfaces protégées
par peinture ou toute autre protection non magnétique (chromage par exemple). La protection
crée un entrefer supplémentaire entre le matériau support et le révélateur, risquant de réduire la
sensibilité de la méthode.
Choix de la forme de courant
La forme du courant délivrée par les générateurs influence beaucoup la sensibilité du contrôle
par magnétoscopie. Il faut se rappeler qu’un courant continu induit des lignes d’induction
également réparties dans le volume de la pièce, avec un intervalle entre elles constant. Un
courant alternatif induit des lignes d’induction principalement dans les couches superficielles
de la pièce.
Pour une même valeur d’intensité, il en résulte, en théorie, que le contrôle en courant sinusoïdal
est plus sensible que le contrôle en courant continu car les lignes d’induction sont plus
nombreuses. Dans la pratique, le choix de la forme de courant se fait surtout grâce à
l’expérience de la personne qui contrôle.
En outre il faut se rappeler qu’en courant sinusoïdal il se produit des échauffements très
importants (chauffage par induction) qui peuvent entraîner des incendies.
Méthode d’aimantation
Avantages et inconvénients
Avantages :
Simplicité de mise en œuvre
Localisation précise des défauts de surface ou légèrement sous-jacents et appréciation
de leur longueur
Méthode se prêtant bien à l’automatisation
Inconvénients :
Méthode ne s’appliquant qu’aux matériaux ferromagnétiques
Sensibilité dépendant de l’orientation des défauts par rapport à la direction générale des
lignes d’induction
Ne permet pas une appréciation de la profondeur et l’interprétation dans la phase de
révélation est délicate
L’automatisation de la phase de révélation n’a pas encore abouti industriellement
Désaimantation obligatoire des pièces
C’est une méthode de contrôle qui consiste à créer, dans un matériau conducteur, un courant
induit par un champ magnétique variable. Ces courants induits, appelés courants de Foucault,
circulent localement, à la surface du matériau. La présence d’une discontinuité à la surface de
la pièce contrôlée perturbe la circulation des courants, entraînant une variation de l’impédance
apparente de la sonde de mesure.
Principe physique
L’induction électromagnétique
Le passage d’un courant dans un solénoïde produit un flux magnétique proportionnel.
(t ) k.I (t )
L’excitation
Elle consiste à soumettre un champ magnétique variable dans le temps à la pièce à contrôler ;
ceci afin d’induire des courants dans le matériau. On utilise généralement une onde sinusoïdale
de fréquence variable de quelques Hertz à plusieurs Mégahertz suivant la nature des produits
contrôlés et des applications envisagées.
La perturbation :
La trajectoire des courants induits dans la pièce est perturbée par des variations locales de la
géométrie ou par des variations des caractéristiques électromagnétiques du matériau.
La perturbation locale des lignes de courant provoque une modification du champ magnétique
induit, s’opposant ainsi à chaque instant au champ magnétique d’excitation.
Il en résulte alors une modification de l’impédance du capteur. Cette modification d’impédance
est en général synonyme de présence d’un défaut.
Remarques : dans chaque cas, la méthode est comparative est nécessite un étalonnage
préalable du capteur sur une pièce de référence.
La révélation
On analyse dans cette phase les variations d’impédance consécutives à la perturbation que l’on
cherche à mettre en évidence.
Avantages et inconvénients
méthode rapide et facilement automatisable
vitesses de défilement élevées
les bobines ne sont pas en contacts avec le produit
enregistrement (numérique, graphique, magnétique)
haute sensibilité en détection, mais indications parasites existantes
appréciation de la profondeur possible
appareillage relativement coûteux
limitation aux matériaux conducteurs (métaux)
méthode peu performante sur matériaux ferromagnétiques car la
limitation aux défauts proches de la surface (même fermés) ou aux parois minces
(exemple : aéronautique)
la surface doit être propre et régulière (peinture OK)
faible capacité de dimensionnement en profondeur
C’est une méthode de contrôle qui consiste à transmettre des impulsions acoustiques de hautes
fréquences (supérieures à 30 kHz) appelées « ultrasons » dans un matériau.
Ces ondes se propagent dans le matériau.
La présence d’une discontinuité (défaut interne) sur le trajet des ultrasons provoque la réflexion
partielle des impulsions.
Le signal réfléchi est recueilli par un capteur appelé « transducteur ultrasonore ».
Cette méthode permet de localiser les défauts internes avec précision et d’en apprécier leur
forme avec une bonne rapidité et sans précautions particulières.
C’est une méthode comparative et donc tributaire du facteur humain.
Les applications les plus courantes sont la mesure d’épaisseurs, la recherche de défauts internes
et la mesure de couples de serrage.
Les liquides : les molécules sont plus rapprochées que dans les
gaz. Elles sont moins mobiles car elles s’attirent réciproquement.
Les solides : les molécules sont très proches des unes des autres et
s’attirent fortement. Dans la majorité des cas, les corps solides sont
dits « cristallisés » ; c’est-à-dire que l’empilement des atomes est
fait de façon ordonnée et régulière.
Les vibrations
Les ultrasons sont un phénomène vibratoire. Selon la norme NFE 90-001, une vibration est une
variation avec le temps d’une grandeur caractéristique du mouvement ou de la position d’un
système mécanique lorsque la grandeur est alternativement plus grande et plus petite qu’une
certaine valeur moyenne ou de référence.
Le mouvement de la position de la masse en fonction du temps peut se représenter comme sur
la figure ci-contre.
La fréquence F d’un phénomène est le nombre de répétitions (périodes) de ce phénomène en
une seconde. La fréquence s’exprime en Hertz.
La période T (en secondes) ou cycle de ce mouvement est le temps qui s’écoule entre 2
passages du mobile dans le même sens à un endroit donné. La période est constante.
Les sons sont des vibrations qui peuvent avoir pour support un solide, un liquide ou un gaz. Les
sons sont classés suivant leur fréquence : graves (sons de basse fréquence) ou aigus (sons de
haute fréquence).
L’oreille humaine permet de capter les sons de fréquences comprises entre 20Hz et 20kHz. En
dessous de 20 Hz, ce sont les infrasons et au dessus de 20 kHz, les ultrasons.
Intervalle de fréquences
INFRASONS audibles par l’oreille humaine ULTRASONS
20 Hz 20 kHz Fréquences
Figure 29: ondes élastiques
Le phénomène piézo-électrique
Dans un cristal de quartz, une pression (ou une traction) exercée sur ses faces crée sur celles-ci
une tension électrique. Cette tension s’inverse en polarité si la pression devient une contraction.
Une des particularités du cristal de quartz est la réciprocité du phénomène.
Cette réciprocité entraine que l’application d’une tension entre deux faces du cristal va le
comprimer et l’inversion de tension va le dilater.
L’application d’une tension alternative va donc permettre au cristal de vibrer mécaniquement.
Et si le cristal reçoit une vibration, il créera une tension qui sera l’image de cette vibration. La
lame de quartz est en fait un traducteur, puisqu’elle transforme une énergie électrique en
énergie mécanique et inversement.
Si la fréquence du signal électrique est appropriée, la vibration mécanique engendrée sera
susceptible de générer des vibrations mécaniques ultrasonores. On aura alors un émetteur
ultrasonore. Inversement le cristal recevant des ultrasons donnera un signal électrique, on aura
alors un récepteur ultrasonore.
Le plan de taille du cristal déterminera la manière dont celui-ci vibrera.
Lors de la fabrication des tôles, des défauts peuvent apparaître, ce sont généralement des
dédoublements de tôles. Pour effectuer le contrôle, on utilise un traducteur droit avec pour
objectifs de détecter les dédoublements de tôle et d’évaluer leurs dimensions. Le soudage de
deux tôles bout à bout entraîne l’apparition de nombreux défauts.
Avantages et inconvénients
Détection de défauts :
Très bonne performance sur défauts volumétriques & plans (particulièrement ceux
débouchant en paroi opposée)
Risque d’indications parasites
Risque de masquage d’un défaut par un autre
Durée de balayage
Coût élevé (personnel formé & équipement)
Le principe de mesure de l’émission acoustique réside dans la détection des ondes ultrasonores
générées par l’activité de la structure. La détection est généralement réalisée par des capteurs
de type piézoélectrique placés au contact de la structure. L’acquisition et le traitement des
données enregistrées sont alors réalisés par le système proprement dit.
Figure 36:les EA émises de plus faibles Figure 37: (céramiques, verres, métaux) produisent des
fréquences en KHz (plastiques ). EA de fréquence élevée en MHz (matériaux fragiles).
Domaine d’application
La caméra infrarouge :
L’énergie infrarouge est similaire à la lumière, excepté qu’elle n’est pas visible à l’œil.
L’énergie visible du soleil stimule l’œil. L’énergie infrarouge du soleil est absorbée (par la
peau par exemple) : les caméras de thermographie mesurent cette énergie.
Une caméra de thermographie reçoit et mesure un flux thermique infrarouge d’une façon
similaire à l’impression que laisse un radiateur.
La caméra infrarouge capte au travers d’un milieu transmetteur (ex : l’atmosphère) les
rayonnements émis par une scène thermique. Le système radiométrique convertit la puissance
de rayonnement en signaux numériques ou analogiques : ceux-ci sont transcrits en température
par le calculateur et transformés en points lumineux sur un écran. L’image ainsi obtenue
s’appelle « Thermogramme ».
Le spectre électromagnétique :
La lumière visible, les ondes radio, TV, les rayons X sont des rayonnements
électromagnétiques.
Le domaine visible s’étend des longueurs d’onde allant de 0,4 à 0,8 μm.
La bande infrarouge s’étend de 0,8 à 1000 μm et peut-être divisée en plusieurs sections :
l’infrarouge proche : 0,8 à 3 μm ;
l’infrarouge moyen : 3 à 6 μm ;
l’infrarouge éloigné : 6 à 15 μm ;
l’infrarouge lointain : 15 à 1000 μm.
En thermographie infrarouge, on travaille généralement dans une bande spectrale qui s’étend
de 2 à 15 μm et plus particulièrement dans les fenêtres 2-5 μm et 7-15 μm.
Il faut savoir que classiquement, les applications de la thermographie infrarouge s’effectuent
dans un milieu ambiant naturel ou atmosphère naturelle : celle-ci constitue un milieu semi-
transparent (ou « hublot ») entre les rayonnements émis par un corps quelconque dont on veut
L’opérateur est muni d’une caméra infrarouge classique, portable, avec une résolution
thermique faible afin de mettre en évidence de faibles écarts de température.
Les installations électriques doivent impérativement fonctionner en régime permanent sans
nécessairement disposer de la pleine charge : tout le système doit-être en équilibre
thermodynamique.
Les équipements uniquement sous tension sont incontrôlables par thermographie : seuls les
courants génèrent les échauffements à analyser.
L’inspecteur analyse les composants des cellules haute-tension (HT), basse-tension (BT),
coffrets et tableaux électriques divers.
Le contrôle par infrarouge est réalisé en trois temps :
1. La visualisation du comportement thermique global des éléments d’un même tableau :
celle-ci met en évidence des points dont les températures sont plus élevées.
2. L’opérateur doit interpréter la scène thermique afin de différencier les échauffements
normaux (bobines de contacteurs, résistances, selfs, transformateurs) des
échauffements anormaux : ces derniers sont facilement identifiables par comparaison
entre composants identiques fonctionnant dans des conditions similaires. Cette
opération implique une connaissance « certaine » de l’appareillage électrique ainsi
que de bonnes notions pratiques dans l’application de la thermographie infrarouge :
beaucoup de composants électriques ont une émissivité faible (cuivre,
aluminium), donc un pouvoir réfléchissant très élevé. L’opérateur ne doit pas
confondre un point anormalement chaud avec « un point chaud fantôme »
résultant de la réflexion d’une source de chaleur environnante, voire l’image
thermique de l’analyste sur le composant.
Le technicien doit assurer constamment son interprétation en éliminant au
maximum les phénomènes de réflexion par modification de l’angle
d’observation de la caméra infrarouge ou par masquage des sources de chaleur
environnantes.
3. Pour la quantification des températures des points chauds, l’opérateur cherchera
toujours à réaliser la mesure des points chauds sur des parties de bonne émissivité
Courants
Magnétoscop Radiographi Ultraso
Défauts Ressuage de Optique
ie e ns
Foucault
Porosité x x
Fontes
Discontinuités de
surface x x x x
Vides x x
Impuretés, inclusions x x
Coutures de surface,
forgées
pliages x
Pièces
Inclusions x x
Eclatements x x
Fissures x x x x
Pièces laminées
Fissures, repliements x x x
Marques de laminage x x x
Inclusions x x x
Défauts internes
alignés x x x
Alignements
d'oxydation x x x
Fusions incomplètes x x x
Manques de
Soudures
pénétration x x x
Fissures x x x x
Impuretés non
métalliques x x x
Porosité x x x
Produits finis
Fissures de TTh x x x x x
Fissures de
rectification x x x
Fissures de
déformation à froid x x x
Fissures du
revêtement métallique x x x x
Fissures de fatigue x x x x x
Mainte-
nance
Concentration de
contraintes x x x x x
Corrosion x x x
Fissures et inclusions x x
Matériaux composites
Décollages,
délaminages x
Epaisseurs de couches
non ferromagnétiques
sur substrats
ferromagnétiques x
Epaisseurs de couches
non conductrices sur
substrats non
ferromagnétiques x
I .Introduction
Une vibration est un mouvement décrit autour d’une position d’équilibre. Pour une machine
tournante, celle-ci correspond souvent à la position de la machine à l’arrêt.
Les vibrations externes de la machine, une fois celle-ci en marche dépendent directement des
forces générées par les différents éléments internes en mouvements.
Ces forces s’appliquent à la structure de la machine qui répond (vibre) suivant ses
caractéristiques propres. Ainsi, on peut considérer les vibrations comme une image des forces
internes ; (V = image des forces internes) .
L’intensité et la variation de ces forces dépendant de l’état mécanique de la machine, une
surveillance des vibrations en sera un écho.
Comme tout mouvement, une vibration peut être étudiée en termes de déplacement, vitesse
(variation du déplacement par unité de temps) et accélération (variation de la vitesse par unité de
temps).
II- Les correspondances : déplacement, vitesse, accélération
Tout mouvement peut être étudié en termes de déplacement, vitesse ou accélération. Lorsque
l’on considère un sinus, donc une seule fréquence, on peut, connaissant l’une de ces grandeurs,
calculer les autres.
Déplacement :
On peut écrire l’équation de la variation du déplacement en fonction du temps de la manière
suivante :
x(t) = A sin(ωt)
avec :
x : déplacement du palier
t : temps
A : amplitude
ω: pulsation ou vitesse angulaire
La période de ce mouvement (ici égale à un tour du rotor) est notée T est exprimée en
secondes (s).
L’inverse de la période, c’est-à-dire la fréquence est notée f est exprimée en Hertz (Hz).
Chaque défaut d'une machine produit un ensemble particulier de composantes de vibration qu'on
peut utiliser pour l'identification. Cette partie décrit ces configurations de vibrations pour les
défauts de machines les plus courants. Les descriptions apportent l'information de base
nécessaire pour corréler les composantes de vibration des défauts.
Déséquilibre
Un déséquilibre du rotor existe dans toutes les machines et est caractérisé par une vibration
sinusoïdale à une fréquence d'une fois par tour. Le déséquilibre est habituellement le premier à
être mis en cause en cas de vibration excessive à la cadence d'une fois par tour, alors que cette
vibration peut résulter de plusieurs défauts différents : défaut d'alignement, variation de la
charge, jeu mécanique, résonance ...
Défauts de roulements
Les roulements, ou paliers à éléments roulants, constituent la cause la plus courante de pannes
pour les petites machines. Les changements du niveau global sont pratiquement indéfectibles
d) Représentation spectrale
Si cette décomposition est possible, sa représentation dans le domaine temporel est encore
inexploitable. On cherche à le représenter dans un diagramme amplitude–fréquence appelé
spectre.
Avec ce type de représentation, chaque composante sinusoïdale est définie par son amplitude et
sa fréquence. La représentation spectrale devient ainsi plus claire et exploitable. Les ordinateurs
utilisent un algorithme qui permet de réaliser rapidement cette transformation sur des données
numériques, c’est la Fast Fourier Transformation (FFT).
Les spectres issus de signaux vibratoires réels sont trés riches en raison du grand nombre de
sources vibratoires présentés dans une machine. Par suite, les informations intéressantes dans le
spectre ne correspondent pas forcement aux fréquences présentant des maxima d’amplitude. Des
raies spectrales d’amplitude faibles au regard des autres peuvent être d’un intérêt de premier plan
pour le diagnostic. Afin de pouvoir les visualiser, on utilise pour la représentation des spectres en
fréquences une échelle logarithmique des amplitudes du signal. Ce type de représentation
présente l’avantage de favoriser l’affichage des petites amplitudes et est donc recommande. La
figure présente un spectre avec deux représentations en échelle linéaire et en échelle
logarithmique de l’amplitude d’un signal vibratoire.
g) Caractérisation du défaut
La connaissance de la cinématique de l’équipement doit conduire à l’association de chaque
raie ou pic du relevé spectral à un composant de l’équipement et par la suite définir les
défauts réalisés
Déséquilibre 1 x f0 Radiale
(balourd)
Défauts courants
Lignage 2 ,3,4 x f0 Radiale
et axiale
Fixation 1,2,3,4 x f0
Apparence
des sous
harmonique