Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
I – PRÉSENTATION :
11 – Définition :
L'appellation Contrôles Non Destructifs (CND) ou Essais Non Destructifs (END) fait naturellement penser au
diagnostic que le médecin formule lors de l'examen de son patient.
Le même principe appliqué aux pièces mécaniques consiste à mettre en œuvre des méthodes d'investigation pour
permettre d'apprécier sans destruction, l'état de santé des pièces et de formuler un avis sur leur aptitude à remplir la
fonction à laquelle elles sont destinées.
Dans la pratique, les spécialistes en CND chargés de l'inspection sont confrontés à des problèmes d'interprétation de
résultats de contrôles par rapport à des critères établis en liaison avec le concepteur de la pièce. Dans cet esprit, la
définition suivante des CND apparaît proche de la réalité industrielle :
Il s'agit de « qualifier, sans nécessairement quantifier, l'état d'un produit, sans altération de ses caractéristiques
».
CND : ensemble des procédés d'examen de pièces qui permet de s'assurer de l'absence de défauts qui pourrait
nuire à leur tenue en service.
L'exécution de cette tâche nécessite une bonne connaissance des techniques d'investigation mises en œuvre, de leurs
limites et surtout, une adéquation parfaite entre le pouvoir de détection de chaque technique et les critères appliqués
pour la mise en œuvre.
Un accent important est porté actuellement à la formation des opérateurs en CND. Un organisme national, la
Confédération Française des Essais Non Destructifs (COFREND), s'efforce de promouvoir les travaux de recherches
engagés par les laboratoires spécialisés et les fabricants de matériel, de coordonner les actions de normalisation et
surtout de sanctionner au travers de la certification, l'aptitude des opérateurs à remplir les tâches qui leur sont confiées .
C'est une technique en pleine évolution, où les moyens informatiques prennent de plus en plus d'importance pour
l'automatisation des techniques, le traitement des signaux et des données recueillies par les capteurs.
12 – CND et Maintenance
Les CND sont principalement utilisés par les services de production pour pouvoir garantir que les pièces fabriquées ne
contiennent pas de défaut de matière (lors de l’élaboration) ou de défaut de fabrication.
Dans le cadre très particulier de la maintenance, les CND sont appliqués au coup par coup et suivant le secteur d’activité
auquel on appartient.
Lorsqu'un élément casse, la cause n'est pas évidente. Après étude de la cassure, on peut émettre des hypothèses :
Pièce non adaptée aux charges en présence
Mauvaises conditions de travail
Amorces de rupture dues aux traitements thermiques, à l'usinage, etc.
Élaboration défectueuse: criques, inclusions, etc.
II est nécessaire alors de remonter sur le système un élément neuf sans imperfections, gage de fiabilité (nombreuses
Page 1 sur 78
STRATÉGIES DE MAINTENANCE ISIPS
LES CONTRÔLES NON DESTRUCTIFS
heures de pannes évitées). C'est le cas des pièces de sécurité : si fissures, alors accident grave possible en cas de
rupture.
Remarque: une fissure peut ne pas nuire au bon fonctionnement de l'élément dans des conditions normales
de sécurité. C'est son évolution qui est à prendre en compte afin d'intervenir avant rupture.
Les CND trouvent leurs applications dans le contrôle et la surveillanc e des installations suivantes par exemple :
Contrôle de l’usure des tuyauteries d’une chaufferie ;
Surveillance de la structure d’un avion ;
Vérification de l’état d’une pièce de sécurité très chargée (fissuration) ;
Contrôle d’une pièce avant son remontage afin d’éviter toute casse ultérieure ;
Vérification des soudures d’une pièce ;
Etc.
Les CND ont pour objectifs de détecter les défauts matière, les défauts de fabrication (soudure, fonderie), les défauts dus
à la fatigue (fissuration) qui ne sont pas détectables visuellement et qui occasionnent des casses du matériel.
En maintenance, l’important c’est de suivre l’évolution de ces défauts (vitesse de propagation) et de changer la pièce
juste avant que la pièce ne casse.
13 – Les défauts rencontrés
Les défauts que l’on peut rencontrer en maintenance ont trois origines.
défauts d’élaboration et de transformation :
Pièces moulées : retassures, soufflures, criques
Pièces forgées : crevasses, craquelures
Pièces laminées: inclusions dans la barre
Pièces étirées : criques de surface
défauts de fabrication ou d’assemblage :
Pièces soudées: inclusions, soufflures, caniveaux près des cordons de soudure
Traitements thermiques: tapures, criques
Usinage : criques de rectification, pièces agressées par l'environnement (c orrosion), rayures d'outils
défauts de fonctionnement : fatigue, contraintes excessives
Défauts d’élaboration
Page 2 sur 78
STRATÉGIES DE MAINTENANCE ISIPS
LES CONTRÔLES NON DESTRUCTIFS
Les défauts de fonctionnement sont essentiellement fonction des conditions d’utilisation des pièces et de leur qualité
intrinsèque avant utilisation.
Page 3 sur 78
STRATÉGIES DE MAINTENANCE ISIPS
LES CONTRÔLES NON DESTRUCTIFS
22 – Le ressuage :
C’est une méthode qui s’effectue selon le processus suivant :
1. Application d’un liquide pénétrant à la surface de la pièce suivie
d’un temps d’imprégnation
2. Élimination de l’excès de pénétrant
3. Déposition d’une couche de révélateur (poudre) qui fait ressortir
le pénétrant et l’étale autour des fissures
4. Inspection visuelle sous une lumière UV
23 – La magnétoscopie :
C’est une méthode qui s’effectue selon le processus suivant :
1. Magnétisation de la pièce
2. Application d’une poudre ferromagnétique fluorescente
3. Les particules sont attirées par le flux magnétique et s’agglutinent au-
dessus des défauts
4. Observation des indications sous un éclairage approprié
24 – Radiographie :
Page 4 sur 78
STRATÉGIES DE MAINTENANCE ISIPS
LES CONTRÔLES NON DESTRUCTIFS
Une pièce est placée entre la source de radiation et le film. Plus le matériau traversé est dense, plus il absorbe le
rayonnement. L’intensité de gris du film est proportionnelle à l’intensité du rayonnement.
26 – Les ultrasons :
Page 5 sur 78
STRATÉGIES DE MAINTENANCE ISIPS
LES CONTRÔLES NON DESTRUCTIFS
Etc.
Page 6 sur 78
STRATÉGIES DE MAINTENANCE ISIPS
LES CONTRÔLES NON DESTRUCTIFS
Applications
Courants de
Défauts Ressuage Magnétoscopie Radiographie Ultrasons Optique
Foucault
Porosité x x
Fontes
Discontinuités de surface x x x x
Vides x x
Impuretés, inclusions x x
Coutures de surface,
forgées
pliages x
Pièces
Inclusions x x
Éclatements x x
Fissure x x x x
Fissures, repliements x x x
laminées
Pièces
Marque de laminage x x x
Inclusions x x x
Défauts internes alignés x x x
Alignements d'oxydation x x x
Fusions incomplètes x x x
Soudures
Manques de pénétration x x x
Fissures x x x x
Impuretés non métalliques x x x
Porosité x x x
Matériaux composites Maintena Produits finis
Fissures de TTh x x x x x
Fissures de rectification x x x
Fissures de déformation à
froid x x x
Fissures du revêtement
métallique x x x x
Fissures de fatigue x x x x x
Concentration de
nce
contraintes x x x x x
Corrosion x x x
Fissures et inclusions x x
Décollages, délaminages x
Épaisseurs de couches
non ferromagnétiques sur
substrats
ferromagnétiques x
Épaisseurs de couches
non conductrices sur
substrats non
ferromagnétiques x
Page 7 sur 78
STRATÉGIES DE MAINTENANCE ISIPS
LES CONTRÔLES NON DESTRUCTIFS
L’examen visuel :
L'examen visuel est une technique de CND très simple de mise en œuvre, mais riche
d'enseignements. En effet, il va permettre de préciser le mécanisme mis en jeu dans
toutes les autres techniques.
Une évolution se manifeste actuellement pour traduire les résultats d'un CND sous la
forme d'une image numérisée. De plus, les capteurs de mesure font de plus en plus
appel à des systèmes optoélectroniques réalisant la conversion de photons en
électrons.
L'observation de la surface d'un objet nécessite une source de lumière d'intensité et
de longueur d'onde compatibles avec l'aptitude naturelle de l'œil de l'opérat eu r
exécutant l'examen.
Le processus mis en jeu (illustré par la figure ci-dessous) se décompose en 3 phases
essentielles :
La phase d'excitation qui consiste à produire le faisceau lumineux.
La phase de perturbation qui consiste à placer la pièce dans le champ optique du faisceau et recherc her
son orientation la plus favorable pour la mise en évidence d'éventuels défauts de surface.
La phase de révélation qui consiste à placer l'œil dans le champ du faisceau réfléchi par la surface de la
pièce.
Page 8 sur 78
STRATÉGIES DE MAINTENANCE ISIPS
LES CONTRÔLES NON DESTRUCTIFS
EXCITATION
REVELATION
PERTURBATION
Ces 3 phases sont étroitement dépendantes les unes des autres et on remarque l'importance des paramètres suivants :
Le caractère directif des ondes incidentes et réfléchies,
La nature du rayonnement de la source,
L'angle d'incidence par rapport à la surface de la pièce dont les irrégularités se comportent comme autant de
miroirs renvoyant la lumière dans toutes les directions,
La propreté et la rugosité de la surface de la pièce,
La faible proportion des rayons réfléchis vers l'œil vis-à-vis de la quantité émise par la source,
Les distances entre la source et la pièce et entre l'œil et la pièce,
Les anomalies de perception de l'œil et sa sensibilité optimale dans un domaine de longueur d'onde bien précis.
La procédure de contrôle pour un tel examen doit préciser ces paramètres en fixant des valeurs limites acceptables pour
chacun d'eux.
Pour chaque procédé, on retrouve les 3 phases essentielles présentées précédemment dans l e cadre de l'examen visuel :
L'excitation est bien souvent caractérisée par un rayonnement de nature électromagnétique ou une vibration
mécanique et un champ magnétique,
La perturbation est définie dans tous les cas de figure par la pièce et l'anomalie qu'elle contient,
La révélation est assurée soit par l'œil, soit par des systèmes de capteurs traduisant sous forme de signaux
électriques la réaction entre l'excitation et la perturbation (importance de plus en plus grande prise par l'imagerie
pour la restitution des informations recueillies par les capteurs).
Le tableau page suivante précise de manière simplifiée les 2 processus d’excitation et de révélation mis en jeu pour
chaque procédé.
Page 10 sur 78
STRATÉGIES DE MAINTENANCE ISIPS
LES CONTRÔLES NON DESTRUCTIFS
Rayonnement électromagnétique
Thermographie Caméra infrarouge et moniteur ou
du type infrarouge ou source de
laque thermosensible et œil
chaleur
Traducteur convertissant l'énergie
Émission
Contrainte mécanique ou bruit mécanique en signal électrique et
acoustique
chaîne de mesure
I – PRINCIPES DE LA MÉTHODE :
Le contrôle par ressuage a pour but de révéler la présence de défauts
débouchants à la surface d’une pièce. Ces discontinuités ne peuvent
généralement pas être décelées par un examen visuel.
Le contrôle par ressuage peut être considéré comme une méthode globale pour
tous les défauts débouchants en surface, quelle que soit la nature du matériau. À
partir du moment où les conditions opératoires sont satisfaites, on n’a pas besoin
de connaître l’orientation du défaut pour le détecter et un seul essai peut suffire.
Comme par ailleurs ce sont les discontinuités débouchantes qui peuvent nuire le plus lors de l’utilisation de la pièce, on
voit tout de suite le grand intérêt que peut présenter cette méthode.
L’essai de ressuage peut être résumé en 4 phases, décrites ci-dessous :
1. La surface propre de la pièce à contrôler, exempte de pollution susceptible de colmater les défauts débouchants,
est mise en contact avec un produit liquide contenant des traceurs colorés ou fluorescents (liquide d’imprégnation
ou de pénétration). Par capillarité, ce liquide pénètre dans tous les défauts débouchants (opération 1).
2. Après une période d’attente (temps d’imprégnation), l’excès de pénétrant sur la surface de la pièce est éliminé
(opération 2).
3. On applique alors un produit révélateur sur la surface de la pièce, de manière à absorber le liquide d’imprégnation
présent dans les discontinuités. En diffusant dans le révélateur, le pénétrant forme une tache colorée à la surface
de la pièce (opération 3).
Page 11 sur 78
STRATÉGIES DE MAINTENANCE ISIPS
LES CONTRÔLES NON DESTRUCTIFS
4. L’apparition de ces taches indique au contrôleur la présence de défauts débouchants (opération 4).
Page 12 sur 78
STRATÉGIES DE MAINTENANCE ISIPS
LES CONTRÔLES NON DESTRUCTIFS
mal à s’élever dans le tube par suite des forces capillaires en présence, le rayon de courbure de la surface a son
centre vers le bas.
Entre les 2 exemples cités ci-dessus qui représentent des situations « extrêmes », de nombreux cas peuvent se présenter
en fonction de la nature du liquide et de l’état de la surface du tube en présence.
Deux grandeurs caractéristiques conditionnent l’effet capillaire : la tension superficielle et la mouillabilité.
Page 14 sur 78
STRATÉGIES DE MAINTENANCE ISIPS
LES CONTRÔLES NON DESTRUCTIFS
32 – Les émulsifiants :
L’émulsifiant n’est utilisé que dans le cas d’un produit pénétrant à post -émulsification pour l’enlèvement de l’excès de
pénétrant en surface de la pièce.
Deux types d’émulsifiants peuvent être utilisés :
émulsifiants lipophiles (substance chimique qui a de l’affinité avec les graisses) utilisés à l’état pur, solubles dans
le pénétrant.
émulsifiants hydrophiles (substance chimique qui a de l’affinité avec l’eau) utilisés en solution dans l’eau et peu
solubles dans le pénétrant.
Remarque : une émulsion est une suspension d’un liquide, divisé en globules, au sein d’un liquide avec lequel il ne peut
de mélanger (ex : émulsion huile et eau).
33 – Les révélateurs :
Il existe essentiellement 2 types de révélateurs:
Les révélateurs secs se présentant sous forme de poudre (exclusivement
avec les pénétrants fluorescents).
Les révélateurs humides constitués d’une poudre en suspension ou en
solution dans un liquide. Ce liquide est un produit organique volatil (pour
pénétrants colorés et fluorescents).
Page 15 sur 78
STRATÉGIES DE MAINTENANCE ISIPS
LES CONTRÔLES NON DESTRUCTIFS
52 – Révélateurs :
Page 16 sur 78
STRATÉGIES DE MAINTENANCE ISIPS
LES CONTRÔLES NON DESTRUCTIFS
Le révélateur déposé sur la surface de la pièce a pour rôle d’absorber le pénétrant présent dans les défauts, et de
permettre sa diffusion en surface de manière à former une image observable.
Les principales qualités que doit posséder un révélateur peuvent être résumées ainsi :
une grande aptitude à l’absorption du pénétrant.
sa couleur doit contraster avec celle du pénétrant.
il ne doit pas provoquer de corrosions de la pièce à contrôler.
il ne doit pas être toxique.
Son élimination après inspection doit être aisée.
VI – TECHNIQUE OPÉRATOIRE ADAPTÉE AUX DIFFÉRENTS PRODUITS :
61 – Préparation des surfaces à contrôler :
La présence d’une contamination en surface peut gêner le contrôle selon 3 mécanismes :
le pénétrant retenu en surface donne de fausses indications et diminue le contraste.
les produits contaminants obstruent partiellement ou complètement les défauts, ce qui rend la pénétration du
liquide coloré dans les discontinuités difficiles ou impossibles ; les défauts risquent alors de ne pas être détectés.
les produits contaminants polluent le pénétrant, ce qui entraîne une diminution de la sensibilité.
Les contaminations de surface sont nombreuses et variées . Elles dépendent des conditions d’élaborations, d’usinage,
d’utilisation des pièces :
peinture, vernis, huiles, graisses, lubrifiants d’usinage, oxydation, résidus de combustion.
La technique de nettoyage à mettre en œuvre doit être choisie en fonction de la nature de la contamination :
Traitement mécanique : d’une manière générale, les techniques de nettoyage mécanique sont à éviter. La
déformation plastique provoquée en surface par sablage ou polissage peut conduire à une obturation des défauts.
Traitement chimique : par bains dans des solutions à base d’acide. Un rinçage à l’eau abondant est nécessaire
ainsi qu’un séchage.
Nettoyage par ultrasons : la pièce est immergée dans un bain de solvant agité par une onde ultrasonore.
62 – Application du pénétrant :
L’application du pénétrant liquide sur les pièces préalablement
nettoyées est pratiquée soit par immersion, par pulvérisation, par
aspersion.
La durée du contact entre la surface de la pièce et le pénétrant
dépend de la nature du liquide pénétrant, de la sensibilité du
contrôle et de la température de la pièce.
La durée d’application est de 10 à 15 minutes suivant les cas (voir
préconisations constructeur).
Page 17 sur 78
STRATÉGIES DE MAINTENANCE ISIPS
LES CONTRÔLES NON DESTRUCTIFS
par un rinçage à l’eau courante, sous une pression faible et dans une durée la plus courte possible pour éviter
de vider les défauts du pénétrant qui s’y trouve.
par essuyage avec un chiffon sec, pour enlever la majeure partie du pénétrant, puis avec un chiffon légèrement
imbibé d’un solvant approprié.
Si un excès de pénétrant subsiste à la surface de la pièce, il engendrera, lors de l’opération de révélation, une coloration
excessive qui gênera fortement l’interprétation. Il est donc important de vérifier après rinçage à l’eau, l’absence de
pénétrant en surface.
L’opération de séchage des pièces est rendue nécessaire après rinçage à l’eau. Cette opération peut être effectuée soit :
par soufflage d’air comprimé sec est déshuilé (3 bars maxi)
par soufflage d’air chaud
au chiffon sec, propre et non pelucheux.
La durée de l’opération doit être la plus courte possible afin d’éviter le séchage du pénétrant à l’intérieur des défauts.
64 – Application du révélateur :
Cette opération favorise la remontée du pénétrant le long du défaut, jusqu’en surface extérieure : c’est le phénomène de
ressuage.
Pour les révélateurs secs, l’application se fait par :
pulvérisation mécanique.
pulvérisation électrostatique.
brouillard créé dans une cabine étanche.
Pour les révélateurs liquides, l’application se fait par :
immersion.
pulvérisation mécanique.
aérosol.
Un temps de séchage est nécessaire, mais il doit être assez court si l’on veut garder une certaine finesse à la lecture des
résultats, Rappelons-le, le révélateur se comporte comme un buvard.
Page 18 sur 78
STRATÉGIES DE MAINTENANCE ISIPS
LES CONTRÔLES NON DESTRUCTIFS
Observations en lumière blanche des défauts dans une Observations en lumière UV de criques dues à un mauvais
soudure perçage
67 – Nettoyage final :
Un nettoyage final est préconisé pour certains matériaux (alliages d’aluminium ou
de magnésium) pour lesquels la présence des produits utilisés peut entraîner des
corrosions.
Page 19 sur 78
STRATÉGIES DE MAINTENANCE ISIPS
LES CONTRÔLES NON DESTRUCTIFS
Page 20 sur 78
STRATÉGIES DE MAINTENANCE ISIPS
LES CONTRÔLES NON DESTRUCTIFS
L’opérateur exécutant le contrôle des pièces n’a généralement pas accès à la norme ou la spécification. Le document ou
les instructions pratiques qui lui sont nécessaires doivent préciser en particulier. Afin de s'assurer de la bonne exécution
du contrôle, il est nécessaire de préciser les éléments suivants :
Conditions de préparation de la pièce : nettoyage, etc.
Nature des produits de ressuage à utiliser: pénétrant, émulsifiant, révélateur
Conditions d'application du pénétrant : en immersion ou par pulvérisation, temps d'application et d'égouttage
Conditions d'enlèvement de l'excès de pénétrant en surface de la pièce : rinçage à l'eau ou par émulsifiant
Vérification du lavage des pièces: en lumière blanche ou ultraviolette
Conditions de séchage des pièces : à l'air ambiant, à l'air comprimé ou en étuve, temps de séchage, température
de séchage
Conditions d'application du révélateur: pulvérisation en bombe ou par nuage de poudre, épaisseur du film à
appliquer, temps d'exposition
Condition d'examen des images et interprétation des résultats : nature de l'examen (œil nu, loupe), grossissement
Page 21 sur 78
STRATÉGIES DE MAINTENANCE ISIPS
LES CONTRÔLES NON DESTRUCTIFS
XI – LES NORMES :
Les principaux documents sont :
NF A 09 120 : essais non destructifs. Principes généraux de l'examen par ressuage
NF A 09 122 : essais non destructifs. Ressuage. Vérification des caractéris tiques des produits de ressuage
NF A 09 123 : essais non destructifs. Ressuage. Sensibilité et mise en œuvre des produits
NF A 09 130 : essais non destructifs. Moyens d'examens superficiels. Caractérisation des sources de lumière UV
NF A 04 161 : Produits de fonderie. Contrôle par ressuage des pièces en acier moulé
NF A 04 161 : Produits de fonderie. Contrôle par ressuage des pièces moulées en alliages cuivreux à haute résis tance
XII – AVANTAGES ET INCONVÉNIENTS :
Avantages :
Simplicité de mise en œuvre
Localisation précise des défauts et appréciation de leur longueur
Seule méthode globale en CND autorisant un examen de la totalité de la surface de la pièce sans influence
notable sur l'orientation du défaut par rapport à la direction du faisceau de la source utilisée pour l'excitation
Méthode se prêtant bien à l'automatisation
Inconvénients :
Méthode autorisant uniquement la mise en évidence de défauts débouchants à la surface de la pièce sur des
matériaux non poreux
L'appréciation de la profondeur des défauts n'est pas possible
Page 22 sur 78
STRATÉGIES DE MAINTENANCE ISIPS
LES CONTRÔLES NON DESTRUCTIFS
Page 23 sur 78
STRATÉGIES DE MAINTENANCE ISIPS
LES CONTRÔLES NON DESTRUCTIFS
I – PRINCIPE GÉNÉRAL :
11 – Introduction :
Les premières observations mettant en évidence la possibilité de détection de défauts dans les pièces métalliques à partir
d’une excitation par champ magnétique ont été faites en 1920 aux états unis. La 2e guerre mondiale a fortement influencé
le développement de cette technique qui a fait son apparition dans l’industrie automobile, l’aéronautique et l’industrie de
l’armement.
Actuellement, cette méthode reste très largement employée en raison de sa simplicité et de la qualité des services rendus.
Souvent, certaines imperfections de surface restent peu visibles au ressuage, malgré tout le soin apporté. Elles sont trop
fermées et ne laissent pas ou peu pénétrer le pénétrant dans les discontinuités. Les anomalies sous -jacentes (défaut non
débouchant) ne sont pas détectables par ressuage et peuvent devenir particulièrement dangereuses en évoluant vers
l’intérieur de la pièce.
La magnétoscopie est en quelque sorte une méthode complémentaire au contrôle par ressuage.
12 – Principe :
Cette méthode consiste à soumettre un matériau ferromagnétique à
l’action d’un champ magnétique qui va ainsi créer des lignes de forces
à l’intérieur du matériau.
Ces lignes vont être perturbées par l’existence d’un champ de fuite dû
à la présence d’un défaut de la pièce. Ces champs de fuite pourront être
mis en évidence et localisés en saupoudrant sur la surface de la pièce
des particules ferromagnétiques qui viendront s’accumuler sur la zone
d’attraction que représente le champ de fuite.
Cette méthode n’est utilisable que sur des matériaux ferromagnétiques
et permet de détecter des défauts débouchant ou sous-jacents (environ
1mm sous la surface). Il y a nécessité de procéder à une
démagnétisation de la pièce après le contrôle.
Page 24 sur 78
STRATÉGIES DE MAINTENANCE ISIPS
LES CONTRÔLES NON DESTRUCTIFS
23 – Susceptibilité magnétique :
L’aimant est capable d’attirer la limaille de fer, mais il est sans action vis -à-vis des métaux non ferreux tels que l’aluminium
ou le cuivre.
Par ailleurs, lorsque la possibilité d’attraction
se manifeste (pour un acier par exemple), elle
ne se fait pas avec la même intensité suivant
le degré de pureté de cet acier.
Ces manifestations sont liées au fait que les
corps présents dans la nature ont des
propriétés magnétiques plus ou moins
marquées caractérisées par la susceptibili té
magnétique.
Définition de la susceptibilité magnétique : placé dans un champ d’excitation magnétique H 0 , un corps, quel qu’il soit
acquiert une intensité d’aimantation M plus ou moins intense selon la nature de l’échantillon. Les effets du champ initial
H 0 et de l’aimantation M ’ajoutent pour donner un champ résultant H H 0 M suivant le principe de la figure ci-
dessus. Généralement M et H sont proportionnels et le coefficient de proportionnalité représente la susceptibilité
magnétique du matériau.
Les matériaux se classent suivant 3 familles suivantes selon la valeur de leur susceptibilité magnétique.
Matériaux diamagnétiques :
Ils présentent une faible susceptibilité ; petite
comparée à l’unité et négative.
Ces matériaux ont une tendance très faible à
s’aimanter dans une direction opposée à celle du
champ extérieur appliqué.
En première approximation l’aimant est sans action sur
de tels corps.
Matériaux paramagnétiques :
ils présentent une très faible susceptibilité ; très petite
comparée à l’unité et positive.
Ces matériaux ont une tendance très faible à
s’aimanter dans la même direction que celle du champ
extérieur appliqué.
Comme précédemment, on peut admettre que l’aimant
est sans action sur de tels corps.
Page 25 sur 78
STRATÉGIES DE MAINTENANCE ISIPS
LES CONTRÔLES NON DESTRUCTIFS
Matériaux ferromagnétiques :
Par opposition aux 2 classes précédentes, ils
présentent une susceptibilité très élevée et positive.
Ces matériaux ont une forte tendance à s’aimanter
dans la même direction que celle du champ extérieur
appliqué.
L’approche de l’aimant provoque l’attraction, facilement
perceptible. La plupart des corps ou alliages
métalliques très riches en fer sont ferromagnétiques ,
mais il faut être prudent dans la généralisation de ce
principe.
On constate une grande diversité dans les valeurs de susceptibilité pour les corps ferromagnétiques et il est important de
noter qu’un même matériau peut avoir des comportements très différents, liés à son histoire magnétique anté rieure. Les
traitements thermiques, mécaniques, électriques, magnétiques peuvent modifier la valeur de susceptibilité alors que la
composition chimique reste inchangée.
24 – Induction B et perméabilité μ :
On crée, dans un volume d’espace donné, un champ d’excitation magnétique H homogène et uniforme.
On observe le comportement de 2 matériaux tels que le fer (ferromagnétique) et l’aluminium (paramagnétique) soumis à
ce champ d’excitation.
La répartition des lignes de champ est représentée schématiquement sur les 3 figures suivantes. La présence du fer
modifie la répartition des lignes de champ alors que l’aluminium est pratiquement sans action.
De plus la pénétration des lignes dans le fer se fait plus ou moins bien suivant qu’il est plus ou moins pur.
L’induction est le champ magnétique qui traverse le matériau. Elle est exprimée en TESLA (symbole T). Cette
induction B est plus ou moins forte suivante la perméabilité µr du matériau.
La perméabilité est la propriété d’un matériau désignant son aptitude à canaliser les lignes de force magnétique .
Elle est représentée par le symbole μ et est exprimée en henry par mètre (symbole H/m).
Dans le cas de l’aluminium, le champ d’induction B est directement proportionnel en intensité au champ d’excitation H
appliqué.
Dans le cas du fer, le champ d’induction varie en intensité en fonction du champ d’excitation à cause du caractère plus
ou moins perméable du matériau : B = µH, avec µ dépendant de H. Dans cette expression, µ=µ0.µr avec µr désignant la
perméabilité relative par rapport à celle du vide µ0.
Page 26 sur 78
STRATÉGIES DE MAINTENANCE ISIPS
LES CONTRÔLES NON DESTRUCTIFS
25 – Courbe d’hystérésis :
L’induction dans un matériau ferromagnétique soumis à
un champ magnétique extérieur pour la première fois
varie suivant le cycle ci-contre.
Le point de départ est le point 0 (courbe 1, dite de 1 re
aimantation).
Après cette 1re aimantation, le matériau comportera
toujours une induction résiduelle malgré la suppression
du champ magnétique.
Le cycle ainsi décrit s’appelle le cycle d’hystérésis dont la
forme peut évoluer dans des limites importantes en
fonction de la nature des matériaux ferromagnétiques.
Page 27 sur 78
STRATÉGIES DE MAINTENANCE ISIPS
LES CONTRÔLES NON DESTRUCTIFS
Le champ d’induction est créé à partir d’un électro-aimant parcouru par un courant continu.
Les lignes d’induction dans la pièce sont parallèles entre elles et séparées par un intervalle
constant.
Le champ d’induction est créé à partir d’un électro-aimant parcouru par un courant alternatif.
Les lignes d’induction dans la pièce sont encore parallèles entre elles , mais l’intervalle qui
les sépare n’est plus constant. Elles sont par ailleurs localisées pour l’essentiel dans les
couches superficielles de la pièce.
Page 28 sur 78
STRATÉGIES DE MAINTENANCE ISIPS
LES CONTRÔLES NON DESTRUCTIFS
32 – La perturbation :
Sous l’action du champ magnétique excitateur, la pièce est
parcourue par des lignes d’induction dont certaines quittent le
contour géométriques pour donner naissance localement à un
champ de fuite dans l’air (soit en raison des changements de
section, soit en raison des discontinuités présentes en surface).
À l’aplomb de chaque champ de fuite, les fortes variations de
l’induction jouent le rôle de très petit aimant sur les surfaces des
pièces concernées par l’entrée et la sortie des lignes d’induction.
33 – La révélation :
Les fortes variations de l’induction se comportent comme un
ensemble de petits aimants pouvant attirer les fines particules
magnétiques contenues dans le révélateur disposé à la surface de
la pièce.
L’accumulation des particules et l’observation des spectres
(donnant des indications) permettront, après analyse et
interprétation de l’origine des champs de fuite, de conclure à la
présence ou non de défaut préjudiciable à l’emploi.
La phase d’interprétation est l’une des plus critiques dans le
processus.
34 – Principaux paramètres influençant la détection :
La sensibilité de la méthode est fonction de nombreux paramètres , et en particulier :
la direction du champ d’excitation magnétique et l’intensité du champ d’excitation magnétique.
le type d’aimantation (forme du courant)
la dimension, la forme et la direction de la discontinuité.
les propriétés magnétiques du matériau à contrôler.
la forme de la pièce qui conditionne la carte des lignes d’induction, son l’état de surface, sa propreté.
les caractéristiques du révélateur.
Page 30 sur 78
STRATÉGIES DE MAINTENANCE ISIPS
LES CONTRÔLES NON DESTRUCTIFS
Méthodes indirectes :
Le champ d’excitation magnétique est créé dans
ce cas par le passage d’un courant circulant dans
la pièce.
L’intensité du champ magnétique développé à la
surface de la pièce est principalement fonction de
l’intensité du courant électrique traversant le
circuit et de la disposition relative de la pièce par
rapport aux amenées de courant.
Dans le cas d’une aimantation par touches, la
répartition des lignes d’induction en surface de la
pièce n’est pas homogène. Elle dépend de la
distance « d » entre les touches, de l’intensité du
courant et de la géométrie de la pièce.
La norme préconise :
Page 31 sur 78
STRATÉGIES DE MAINTENANCE ISIPS
LES CONTRÔLES NON DESTRUCTIFS
3. Application du révélateur pendant l’aimantation en prenant comme précaution de l’interrompre avant la fin du
cycle d’aimantation, qui n’excède pas généralement 5 secondes.
Page 32 sur 78
STRATÉGIES DE MAINTENANCE ISIPS
LES CONTRÔLES NON DESTRUCTIFS
4. La pièce est alors soustraite à l’influence de l’aimantation et on procède alors à son examen.
La présence d’un spectre ne conduit pas systématiquement au rebut de la pièce, à moins que la procédure l’exige.
Généralement on procède à une identification de la nature du défaut.
L’investigation peut se faire à partir d’un examen à la loupe en lumière naturelle. On procède, à l’aide d’un objet fin ou
d’un pinceau, à l’enlèvement partiel du spectre dans le but d’identifier, la nature de l’anomalie.
53 – Conservation des résultats :
Un moyen simple d’archivage consiste à utiliser une bande adhésive de type « SCOTCH ». L’application de la bande se
fait directement sur la pièce (après un temps de séchage du révélateur liquide) de manière à prélever les particules
magnétiques constituant le spectre.
54 – Exemples :
Crochet de grue Arbre de transmission
Fissure de fatigue - Traceur fluorescent humide Fissures résultant d’un traitement thermique inadéquat
Traceur fluorescent humide
Manque de fusion - Traceur visible sec Fissure au raccordement - Traceur visible sec
Page 34 sur 78
STRATÉGIES DE MAINTENANCE ISIPS
LES CONTRÔLES NON DESTRUCTIFS
Fissure de fatigue - Traceur fluorescent humide Fissure de fatigue - Traceur fluorescent humide
Boulon Vilebrequin
Fissure de fatigue - Traceur fluorescent humide Fissure de fatigue - Traceur fluorescent humide
Fissure au raccordement et fissure de gorge - Traceur Fissure de fatigue – Traceur fluorescent humide
visible sec
Page 35 sur 78
STRATÉGIES DE MAINTENANCE ISIPS
LES CONTRÔLES NON DESTRUCTIFS
Page 36 sur 78
STRATÉGIES DE MAINTENANCE ISIPS
LES CONTRÔLES NON DESTRUCTIFS
I – INTRODUCTION :
C’est une méthode de contrôle qui consiste à créer, dans un matériau conducteur, un courant induit par un champ
magnétique variable. Ces courants induits, appelés courants de Foucault, circulent localement, à la surface du matériau.
La présence d’une discontinuité à la surface de la pièce contrôlée perturbe la circulation des courants, entraînant une
variation de l’impédance apparente de la sonde de mesure.
II – PRINCIPES PHYSIQUES :
21 – L’induction électromagnétique :
Le passage d’un courant dans un solénoïde produit un flux magnétique
proportionnel.
(t ) k .I (t )
est le flux magnétique en Webers (Wb), « I » l’intensité traversant le solénoïde
en Ampères (A) et « k » une constante.
22 – Loi de Faraday :
Un solénoïde traversé par un flux magnétique produit une force électromotrice E(t).
d (t )
E (t ) N
dt
est le flux magnétique en Webers (Wb), « E » la force électromotrice produit e
en Volts (V) et « N » le nombre de spires du solénoïde.
23 – Inductance d’un solénoïde :
Page 37 sur 78
STRATÉGIES DE MAINTENANCE ISIPS
LES CONTRÔLES NON DESTRUCTIFS
d (t )
(t ) k .I (t ) et E (t ) N
dt
dI (t ) dI (t )
E (t ) N .k .
E (t ) L.
dt dt
L N.k est l’inductance du solénoïde est s’exprime en Henry (H).
Page 38 sur 78
STRATÉGIES DE MAINTENANCE ISIPS
LES CONTRÔLES NON DESTRUCTIFS
24 – Notion d’impédance :
L’impédance d’une charge est la mesure de son opposition au passage du courant alternatif.
Elle est exprimée en Ohms (symbole Ω).
De façon générale, l’impédance d’une charge est définie par :
E
Z avec « Z » l’impédance en Ohms (Ω), « E » la tension aux bornes en Volts (V) et
I
« I » le courant traversant en Ampères (A).
L’impédance est une résistance pure : L’impédance est une inductance pure :
Loi d’Ohm : E (t ) R.I (t ) dI (t )
Loi d’Ohm : E (t ) L.
E dt
Z R
I Si E (t ) Em.sin(.t ) alors
La tension est en phase avec le Em
I (t ) .sin(.t )
courant.
L. 2
Le courant est en retard de 90° sur la tension.
25 – Association série d’une résistance et d’une inductance
XL est appelé réactance inductive et vaut .L où 2 f . Elle est exprimée en Ohms et
sa valeur change avec la fréquence de la source de tension.
Z R2 X L 2 et tan 1 L
X
R
Page 39 sur 78
STRATÉGIES DE MAINTENANCE ISIPS
LES CONTRÔLES NON DESTRUCTIFS
IV – DÉTECTION DE DÉFAUTS
41 – Principe simplifié de l’instrumentation
SOURCE MESURE
(oscillateur)
Ressor
t
Sens du
courant
Sonde Solénoïde
de
référence
Mvt
de la sonde
Pièce à
examiner
Pièce à Défaut
examiner
42 – Principe de la détection :
Le principe est basé sur la perturbation par le défaut du
champ magnétique créé par courants de Foucault
Le courant alternatif « I » circulant dans la bobine crée
un champ H.
Les courants de Foucault « Ic » créés dans la pièce
(conductrice) par H créent un champ « Hc », opposé à
H.
L'équilibre est modifié par la présence d'un défaut qui
perturbe la distribution des courants de Foucault dans
la pièce.
La variation est détectée en mesurant l'impédance de la
bobine.
Page 40 sur 78
STRATÉGIES DE MAINTENANCE ISIPS
LES CONTRÔLES NON DESTRUCTIFS
45 – Profondeur de pénétration δ :
La densité de courant « J(z) » à une profondeur « z » à l'intérieur de la pièce est
:
. . . f )
J ( z ) J 0 .e ( z .
Jo : densité de courant à la surface de la pièce
z : profondeur
µ : perméabilité magnétique de la pièce
σ : conductivité électrique du matériau
f : fréquence du courant
La phase varie linéairement :
( z ) 0 z .. . f
Si le produit f augmente, alors la densité Jo en surface augmente et J(z)
décroît alors plus rapidement.
La profondeur de pénétration δ est telle que :
J0 1
J ( )
e .. . f
Page 41 sur 78
STRATÉGIES DE MAINTENANCE ISIPS
LES CONTRÔLES NON DESTRUCTIFS
46 – Fréquence
d’examen f :
Le choix de la
fréquence « f »
d’examen est
fonction de
l'épaisseur à
contrôler
(maximum
quelques mm).
En général, f est
déterminé par
des abaques ou
par différent s
tests.
L’estimation de
la profondeur du
défaut de fera
par mesure de
phase.
47 – L’excitation :
Elle consiste à soumettre un champ magnétique variable dans le temps à la pièce à contrôler ; ceci afin d’induire des
courants dans le matériau. On utilise généralement une onde sinusoïdale de fréquence variable de quelques Hertz à
plusieurs Mégahertz suivant la nature des produits contrôlés et des applications envisagées.
48 – La perturbation :
La trajectoire des courants induits dans la pièce est perturbée par des variations locales de la géométrie ou par des
variations des caractéristiques électromagnétiques du matériau.
La perturbation locale des lignes de courant provoque une modification du champ magnétique induit, s’opposant ainsi à
chaque instant au champ magnétique d’excitation.
Il en résulte alors une modification de l’impédance du capteur. Cette modification d’impédance est en général synonyme
de présence d’un défaut.
Il résulte de ces principes de perturbation 3 applications différentes des CND par courants de Foucault :
Détection des défauts superficiels ou légèrement sous -jacents
Mesure d’épaisseurs de revêtements
Tris de nuances
Page 42 sur 78
STRATÉGIES DE MAINTENANCE ISIPS
LES CONTRÔLES NON DESTRUCTIFS
Détection de défauts
Mesure d’épaisseurs de revêtements
Page 43 sur 78
STRATÉGIES DE MAINTENANCE ISIPS
LES CONTRÔLES NON DESTRUCTIFS
Tri de nuances
49 – La révélation :
On analyse dans cette phase les variations d’impédance consécutives à la perturbation que l’on cherche à mettre en
évidence. La méthode la plus courante consiste à comparer le signal de déséquilibre du pont d’impédances au signal de
référence délivré par l’oscillateur alimentant le capteur :
Page 44 sur 78
STRATÉGIES DE MAINTENANCE ISIPS
LES CONTRÔLES NON DESTRUCTIFS
V – ÉQUIPEMENTS :
Bancs fixes : pour contrôles de tubes ou barres en Sondes ponctuelles
fabrication avec bobines encerclantes.
Page 45 sur 78
STRATÉGIES DE MAINTENANCE ISIPS
LES CONTRÔLES NON DESTRUCTIFS
Page 46 sur 78
STRATÉGIES DE MAINTENANCE ISIPS
LES CONTRÔLES NON DESTRUCTIFS
Tri de métaux, mesure de dureté, de conductivité, mesure d'épaisseur de revêtement non conducteur (peinture, protection
plastique).
75 – Normes :
NF A 49 872 : tubes en acier. Méthode de CND. Contrôle automatique par courants de Foucault, pour la
recherche des imperfections ou pour la vérification de l’étanchéité à l’aide de bobines encerclantes.
NF A 49 892 : tubes en acier. Contrôle par courants de Foucault pour la recherche des imperfections. Classes
de contrôle et modalités d’application.
NF A 09 150 : END. Courants de Foucault. Vocabulaire.
NF A 09 150 : END. Courants de Foucault. Caractérisation de l’appareillage.
NF A 09 150 : END. Courants de Foucault. Méthodes de caractérisation de l’appareillage.
Page 48 sur 78
STRATÉGIES DE MAINTENANCE ISIPS
LES CONTRÔLES NON DESTRUCTIFS
I – INTRODUCTION :
C’est une méthode de contrôle qui consiste à transmettre des
impulsions acoustiques de hautes fréquences (supérieures à 30
kHz) appelées « ultrasons » dans un matériau.
Ces ondes se propagent dans le matériau.
La présence d’une discontinuité (défaut interne) sur le trajet des
ultrasons provoque la réflexion partielle des impulsions.
Le signal réfléchi est recueilli par un capteur appelé « transducteur
ultrasonore ».
Cette méthode permet de localiser les défauts internes avec
précision et d’en apprécier leur forme avec une bonne rapidité et
sans précautions particulières.
C’est une méthode comparative et donc tributaire du facteur
humain.
Les applications les plus courantes sont la mesure d’épaisseurs, la
recherche de défauts internes et la mesure de couples de serrage.
II – PRINCIPES PHYSIQUES :
21 – La matière :
La matière est constituée d’atomes. Les atomes sont les plus petites parties des corps
simples. Ceux-ci se combinent entre eux pour donner les corps composés.
Alors qu’il n’existe qu’une centaine de corps simples différents (donc d’atomes), il existe
une infinité de corps composés (molécules).
Dans la nature, on peut classer les corps en 3 catégories : les gaz, les liquides et les
solides
Les gaz : les molécules de gaz se trouvent très éloignées les unes des autres, ceci
explique les caractéristiques particulières des gaz (ex : compressibilité).
Les liquides : les molécules sont plus rapprochées que dans les gaz. Elles sont moins
mobiles, car elles s’attirent réciproquement.
Les solides : les molécules sont très proches des unes des autres et s’attirent
fortement. Dans la majorité des cas, les corps solides sont dits « cristallisés » ; c’est-à-
dire que l’empilement des atomes est fait de façon ordonnée et régulière.
Page 49 sur 78
STRATÉGIES DE MAINTENANCE ISIPS
LES CONTRÔLES NON DESTRUCTIFS
V .T V F
Page 50 sur 78
STRATÉGIES DE MAINTENANCE ISIPS
LES CONTRÔLES NON DESTRUCTIFS
24 – Sons et Ultrasons :
Les sons sont des vibrations qui peuvent avoir pour support un solide, un liquide ou un gaz. Les sons sont classés suivant
leur fréquence : graves (sons de basse fréquence) ou aigus (sons de haute fréquence).
L’oreille humaine permet de capter les sons de fréquences comprises entre 20Hz et 20kHz. En dessous de 20 Hz, ce
sont les infrasons et au-dessus de 20 kHz, les ultrasons.
Intervalle de fréquences
INFRASONS audibles par l’oreille humaine ULTRASONS
20 Hz 20 kHz Fréquences
Exemples de calcul de longueur d’onde :
Les sons se déplacent dans l’air à la vitesse de 340 m/s. La longueur d’onde d’un son de fréquence F = 500 Hz sera :
V F 340 500 0,68m 68cm
La vitesse de propagation des ultrasons dans l’acier est de 5850m/s. La longueur d’onde d’un ultrason de fréquence 3
MHz sera : 5850 300000 0,00195m 1,95mm
On constate que les ultrasons ont une longueur d’onde de l’ordre du millimètre. Cet ordre de grandeur des ultrasons est
très important. En effet, lors de la détection de défauts par ultrasons, le plus petit défaut détecté aura en théorie comme
dimension la ½ longueur d’onde.
Dans l’exemple précédent, on ne pourra détecter que des défauts de dimensions supérieures à 1,95/2 ≈ 1mm.
Plus la fréquence augmente et plus la sensibilité de détection augmente. Dans le contrôle industriel par ultrasons, les
fréquences utilisées vont de 0,5 à 10MHz.
25 – Propagation des ultrasons :
Un corps solide peut être assimilé à un ensemble d’atomes réunis entre eux par des forces d’attraction schématisées par
des ressorts. Ceci est également vrai pour les liquides, mais on considère que dans ce cas les ressorts sont plus « mous »
que les pour les solides : c’est l’élasticité.
Les matériaux solides sont caractérisés par les physiciens par 4 paramètres principaux :
La masse volumique ρ,
Le module d’élasticité (E) ou module de Young,
Le module de rigidité (G) ou module de Coulomb,
Le coefficient de poisson δ
Page 51 sur 78
STRATÉGIES DE MAINTENANCE ISIPS
LES CONTRÔLES NON DESTRUCTIFS
E (1 )
VL
(1 )(1 2 )
Les Ondes Transversales (OT) appelées également
onde de cisaillement : le déplacement des particules est
perpendiculaire à la direction de la propagation.
La vitesse de propagation des ondes transversales est
définie par :
E
VT
2 (1 )
Atténuation des ondes ultrasonores : l’amplitude d’une vibration qui se propage dans un milieu n’est pas constante
durant sa progression. Elle va s’atténuer jusqu’à disparaître. Les causes de cette atténuation sont :
La perte d’énergie par effet thermique (vibration = chaleur),
La densité du matériau qui va faciliter plus ou moins le passage de l’énergie,
La taille des grains (structure cristalline) qui va créer une dispersion.
Ces causes sont essentiellement liées au matériau proprement dit. Cependant, la fréquence des vibrations est également
un facteur qui influe sur cette atténuation.
Exemple :
1MHz dans l’acier donne une longueur d’onde λ = 6mm.
10MHz dans l’acier donne une longueur d’onde λ = 0,6mm
Pour parcourir 6mm d’acier, il faudra 10 oscillations au signal de 10MHz, alors qu’il n’en faudra qu’une pour un signal de
1MHz. L’énergie consommée par l’onde de 10MHz sera donc plus importante que celle de 1MHz.
Dans l’ordre des atténuations croissantes, on trouve, parmi les matériaux utilisés industriellement l’aluminium, l’acier, les
fontes, les matériaux cuivreux et les matériaux plastiques.
L’atténuation de l’onde sera fonction :
De la fréquence de l’onde,
Du matériau,
De la distance parcourue par l’onde.
Page 52 sur 78
STRATÉGIES DE MAINTENANCE ISIPS
LES CONTRÔLES NON DESTRUCTIFS
Impédance acoustique :
Page 53 sur 78
STRATÉGIES DE MAINTENANCE ISIPS
LES CONTRÔLES NON DESTRUCTIFS
Zp
c’est à dire sa résistance au passage des ultrasons :
.V
Z : impédance acoustique
p : pression acoustique
ν : vitesse de la particule
ρ: densité du matériau
V : vitesse de l’onde
Les matériaux ayant de grandes impédances acoustiques sont dits « durs » et les matériaux ayant de faibles impédances
acoustiques sont dits « mous ».
Interface entre 2 matériaux : l’écho :
On considère une onde ultrasonore arrivant perpendiculairement sur l’interface entre deux
matériaux caractérisés par leurs impédances Z1 et Z2.
Il se produit au niveau de cette interface une brusque variation d’impédance. Une partie de
l’onde sera transmise (ou réfractée) et une partie de l’onde sera réfléchie : c’est l’écho
ultrasonore.
On peut dire que : ONDE INCIDENTE = ON RÉFLÉCHIE + ONDE RÉFRACTÉE.
La proportion de l’onde qui sera réfléchie (donc inversement celle qui sera transmise)
dépend de l’écart des valeurs d’impédances acoustiques.
Dans le cas d’une incidence droite :
( Z 2 Z1 )2
Énergie réfléchie (%) :
( Z 2 Z1 )2
4 Z 2 Z1
Énergie réfractée (%) :
( Z 2 Z1 ) 2
En général, on définit le coefficient de réflexion qui sera donné en % par :
Métal
Page 54 sur 78
STRATÉGIES DE MAINTENANCE ISIPS
LES CONTRÔLES NON DESTRUCTIFS
2 L et 2T augmentent avec i .
Quand i arcsin(Vi V ) 1 (premier angle critique), 2 L 2 et l'onde L réfractée suit l'interface (onde
2L
rampante).
Page 55 sur 78
STRATÉGIES DE MAINTENANCE ISIPS
LES CONTRÔLES NON DESTRUCTIFS
Quand i arcsin(Vi V ) 2 (second angle critique), 2T et l'onde L réfractée suit l'interface (onde de
2T 2
surface). Elle se propage à une vitesse Vs légèrement inférieure à V2T V2T.
Valeurs numériques :
Page 56 sur 78
STRATÉGIES DE MAINTENANCE ISIPS
LES CONTRÔLES NON DESTRUCTIFS
Page 57 sur 78
STRATÉGIES DE MAINTENANCE ISIPS
LES CONTRÔLES NON DESTRUCTIFS
Page 58 sur 78
STRATÉGIES DE MAINTENANCE ISIPS
LES CONTRÔLES NON DESTRUCTIFS
Pour pouvoir détecter des défauts plans d’orientations diverses, il faut utiliser plusieurs capteurs où il faut utiliser plusieurs
capteurs d’angles différents.
42 – Le contrôle par contact :
C’est la méthode la plus employée. On déplace le traducteur directement en contact
avec la pièce, en assurant la transmission des ondes US par un couplant (huile, eau,
etc.).
Dans cette technique, on distingue 3 méthodes :
Méthode par résonance (méthode peu utilisée et réservée à la mesure
d’épaisseur)
Méthode par réflexion,
Méthode par transmission,
Méthode par réflexion :
C’est la méthode la plus utilisée dans le contrôle US. L’onde US se propage dans la pièce, se réfléchit sur le fond de
celle-ci ou éventuellement sur le défaut. La visualisation de l’amplitude de l’écho de fond et de l’écho de défaut donne
une indication quant à l’importance de l’anomalie, ainsi que sur sa position dans la matière.
Page 59 sur 78
STRATÉGIES DE MAINTENANCE ISIPS
LES CONTRÔLES NON DESTRUCTIFS
Détermination de la profondeur
du défaut dans le cas d’un
capteur droit à ondes
longitudinales :
𝑉𝐿 × 𝑡
𝑝=
2
Détermination de la profondeur
du défaut dans le cas d’un
capteur d’angle :
𝑉×𝑡
𝑝=
2
→ ℎ = 𝑝 × 𝑐𝑜𝑠𝛼
→ 𝑥 = 𝑝 × 𝑠𝑖𝑛𝛼
Méthode par transmission :
On utilise 2 palpeurs : un émetteur et un récepteur. La visualisation sur l’écran de l’amplitude de l’écho transmis permet
d’avoir une indication quant à l’importance du défaut (% d’atténuation de l’écho d’émission), mais ne permet pas de
positionner ce défaut dans la matière. De plus il faut avoir accès des deux cotés de la pièce.
Transmission :
La détection s’effectue par perte du signal. Il est à noter que dans ce cas, les 2 capteurs
sont solidaires (E + R). Ce type de contrôle nécessite l’accès aux 2 faces de la pièce.
Ce type de méthode est insensible à l’orientation du défaut.
Page 60 sur 78
STRATÉGIES DE MAINTENANCE ISIPS
LES CONTRÔLES NON DESTRUCTIFS
Tandem :
La détection s’effectue par apparition du signal. Il est à noter que dans ce cas, les 2 capteurs sont solidaires (E + R).
Ce type de méthode est sensible à l’orientation du défaut.
Page 61 sur 78
STRATÉGIES DE MAINTENANCE ISIPS
LES CONTRÔLES NON DESTRUCTIFS
h/2
6dB 20.log10
h
Identification d’un défaut : un défaut est détecté et localisé. Encore faut-il l’identifier, car sa nature peut être
extrêmement variable et son incidence sur la résistance de la pièce sera elle-même différente. Il s’agit là plus
qu’ailleurs d’une question de métier et d’expérience. Les défauts peuvent être classés en deux familles : les
défauts volumiques (inclusions, soufflures, etc.) et les défauts plans (collages, fissures, etc.)
Page 62 sur 78
STRATÉGIES DE MAINTENANCE ISIPS
LES CONTRÔLES NON DESTRUCTIFS
Critères de rebut des pièces : il est impossible de donner ici des critères précis et généraux de rebut des pièces
contrôlées. Chaque pièce examinée aura, selon sa destination finale, ses propres critères d’acceptabilité fixés par le
cahier des charges. Ces critères fixeront les dimensions maximales autorisées et la densité tolérable de défauts par unité
de longueur ou de surface.
V – PERFORMANCES :
Détection de défauts :
Très bonne performance sur défauts volumétriques & plans (particulièrement ceux débouchant en paroi opposé e)
Risque d’indications parasites
Risque de masquage d’un défaut par un autre
Localisation & caractérisation de défauts :
Très bonne performance (y compris en profondeur)
Dimensionnement de défauts :
Bonne performance en longueur et en hauteur
Remarque : risque de dégradation des performances si techniques inadaptée.
Applicabilité :
Tous matériaux (suffisamment compacts)
Méthode très flexible
Surface propre et non accidentée
Présence d’une zone morte (exempte de défauts)
Absence de trace (sauf en cas d’automatisation) après contrôle
Mise en œuvre :
Adjonction de liquide de couplage acoustique
Étalonnage préalable et périodique
Combinaison de plusieurs capteurs
Méthode complexe
Coût :
Durée de balayage
Coût élevé (personnel formé & équipement)
Page 63 sur 78
STRATÉGIES DE MAINTENANCE ISIPS
LES CONTRÔLES NON DESTRUCTIFS
VI – LES ÉQUIPEMENTS :
L'appareillage de contrôle comprend principalement : un appareil émetteur / récepteur, un ou plusieurs traducteurs reliés
à l'appareil par un ou plusieurs câbles de liaison.
Le traducteur comporte un ou plusieurs éléments sensibles appelés transducteurs qui convertissent l'énergie électrique
du signal d'émission en énergie acoustique (vibration ultrasonore) et inversement.
L'appareil de contrôle par ultrasons comporte principalement les ensembles fonctionnels suivants :
Le circuit d'émission (générateur d’impulsions) qui fournit au transducteur l'énergie électrique nécessaire pour
le mettre en vibration pendant un temps très bref,
Le circuit de réception qui recueille (amplification) et met en forme les signaux (échos) reçus par le transducteur
(traitement),
Le circuit de balayage (visualisation) qui synchronise les différentes fonctions de l'appareil et génère la base de
temps pour la visualisation des échos sur le tube cathodique
Le tube cathodique qui permet la visualisation des échos ultrasonores en fonction de leur date d'arrivée
Page 64 sur 78
STRATÉGIES DE MAINTENANCE ISIPS
LES CONTRÔLES NON DESTRUCTIFS
Page 65 sur 78
STRATÉGIES DE MAINTENANCE ISIPS
LES CONTRÔLES NON DESTRUCTIFS
I – PRINCIPE :
Lorsqu’une structure est soumise à une force extérieure (contrainte, changement
de température, etc.), elle émet des ondes acoustiques (ondes vibratoires) en
provenance d’un défaut (fissure, déformation plastique) qui est activé et/ou qui
progresse. Ces ondes se propagent dans la structure à une vitesse qui dépend
du type de matériau et du mode de propagation vibratoire de la pièce. Ces ondes,
connues sous le nom d’émissions acoustiques (EA), sont détectées à l’aide de
transducteurs attachés à la surface de la structure. Ces signaux sont
généralement faibles. Des capteurs de grande sensibilité et un système de
préamplification électronique sont donc souvent requis afin de pouvoir les
détecter et les analyser.
L’émission acoustique résulte donc d’une libération d’énergie sous forme d’ondes
élastiques transitoires au sein d’un matériau comportant une dégradation active ÉQUIPEMENT PORTATIF
ou se propageant sous l'effet d'une sollicitation externe.
Différents phénomènes physiques peuvent être générateurs d’EA :
propagation de fissures
déformation plastique
relaxation de contraintes dans les soudures
corrosion
frottements
fuites (de liquides ou de gaz)
Le principe de mesure de l’émission acoustique réside dans la détection des
ondes ultrasonores générées par l’activité de la structure. La détection est
généralement réalisée par des capteurs de type piézoélectrique placés au
contact de la structure. L’acquisition et le traitement des données enregistrées
sont alors réalisés par le système proprement dit. SONDES
Page 66 sur 78
STRATÉGIES DE MAINTENANCE ISIPS
LES CONTRÔLES NON DESTRUCTIFS
Page 67 sur 78
STRATÉGIES DE MAINTENANCE ISIPS
LES CONTRÔLES NON DESTRUCTIFS
23 – Avantages et inconvénients
Avantages :
Évaluation globale de l’état d’un appareil lors d’essais de pressurisation,
Suivi de l’évolution des sources d’émission acoustique sans interrompre l’exploitation de l’équipement concerné,
Localisation des sources d’émission acoustique générées par des défauts de la structure.
L’utilisation d’émission acoustique lors du suivi des épreuves sur équipements sous pression présente les avantages
évidents que sont :
le suivi en temps réel de l’évolution des indications, d’où une amélioration de la sécurité des installations et des
personnels,
l’évaluation de l’intégrité globale d’une structure,
le temps de réalisation,
la possibilité de surveiller une structure, sans arrêt de process ou de vidange ni démontage ou qui est inaccessible
à des contrôles non destructifs conventionnels.
Inconvénients :
Applicable uniquement à des pièces sous contraintes
Étalonnage délicat
Instrumentation complexe
Page 68 sur 78
STRATÉGIES DE MAINTENANCE ISIPS
LES CONTRÔLES NON DESTRUCTIFS
I – PRINCIPE :
La radiographie peut être décrite comme étant un examen qui utilise un faisceau de radiations électromag nétiques
pénétrantes dirigé vers la pièce à inspecter. Suivant la nature et la géométrie de la pièce, une portion du faisceau est
absorbée et/ou déviée.
En créant une image à partir de l’intensité de la radiation derrière la pièce, des variations d’intensi té sont donc observées .
Ces variations correspondent à l’ombrage produit par les différentes structures (internes et externes) de la pièce
inspectée.
Page 69 sur 78
STRATÉGIES DE MAINTENANCE ISIPS
LES CONTRÔLES NON DESTRUCTIFS
II – PRINCIPES PHYSIQUES :
21 – Les sources de rayonnement
Radiation: transport d’énergie sous forme d’ondes électromagnétiques (photons) ou de particules.
Radioactivité: propriété de certains atomes d’émettre des radiations ionisantes suite à la capture d’électrons ou
à une désintégration spontanée.
Radiation ionisante: rayonnement capable de produire des ions (arracher des électrons à un atome) lors de
son passage à travers un matériau.
Deux sources de radiations sont principalement utilisées en CND : les rayons X (photons), les rayons γ (photons). Ces
rayonnements sont des rayonnements électromagnétiques (donc de nature identique à celle de la lumière). Ils se
propagent donc à la vitesse de la lumière, soient 300000 km/s. Ils sont caractérisés par leur longueur d’onde et par leur
énergie libérée.
22 – Spectre électromagnétique de la lumière
Page 70 sur 78
STRATÉGIES DE MAINTENANCE ISIPS
LES CONTRÔLES NON DESTRUCTIFS
Radio-isotopes : contraction de radioactivité et d'isotope, appelés encore radionucléides. Ce sont des atomes
dont le noyau est instable. Cette instabilité peut être due soit à un excès de protons ou de neutrons, soit à un
excès des deux. Les radio-isotopes existent naturellement ou sont produits artificiellement en bombardant de
petites quantités de matière avec des neutrons, usuellement produits dans un réacteur nucléaire. La majorité
des radio-isotopes utilisés en radiographie industrielle sont produits artificiellement.
Pour activer des radio-isotopes, des matériaux stables sont soumis à
une source de neutrons à l’intérieur d’un réacteur nucléaire.
Exemple : un matériau stable (le cobalt 60), sous l’action d’un
bombardement neutronique, perd une particule - (électron) pour
former un isotope du nickel : le nickel 60.
Suite à leur
activation, les radio-
isotopes émettent
continuellement des
radiations .
L’activité radioactive est définie par : A(t ) dN (t ) / dt .N0 .e.t .N (t )
A t T1/ 2 , A(T1/ 2 ) .N 0 / 2 . Si A0 .N 0 , A(T1/ 2 ) A0 / 2
Au bout d'un temps égal à la demi-vie, l'activité d'un radionucléide est divisée par deux. Suivant l’isotope utilisé, les temps
de demi-vie varient de fractions de seconde à plus de 10000 ans.
Ex : Ir192 = 74 jours ; Co60 = 5,3 ans ; Th170 = 129 jours.
Durée de vie des rayonnements
1000
900
800
700
600
Activité
500
400
300
200
Les rayonnements sont émis par la désintégration spontanée et continue des atomes radioactifs d'un isotope (Ir192,
Co60, Th170, etc.).
Une pastille d'isotope est scellée dans une capsule appelée source puisque suite à leur activation, les radio-isotopes
émettent continuellement des radiations.
De façon à limiter les fuites, le matériel irradié et encapsulé et est attachée à une tresse flexible (« pigtail »).
Page 72 sur 78
STRATÉGIES DE MAINTENANCE ISIPS
LES CONTRÔLES NON DESTRUCTIFS
Page 74 sur 78
STRATÉGIES DE MAINTENANCE ISIPS
LES CONTRÔLES NON DESTRUCTIFS
28 – Synthèse
Page 75 sur 78
STRATÉGIES DE MAINTENANCE ISIPS
LES CONTRÔLES NON DESTRUCTIFS
𝑄 × 𝑑 2 × 𝑘 × 10−6
𝑇=
37 × 𝑁
Page 76 sur 78
STRATÉGIES DE MAINTENANCE ISIPS
LES CONTRÔLES NON DESTRUCTIFS
Exemple :
Une source d'iridium 192 a une activité de 925 MBq (25 curies) au 1 er mars 2004. Le cliché est pris le 10 juin 2004 avec
un film ayant un facteur k = 4 pour une densité recherchée de 2,5.
La soudure à radiographier est un tube de 508 x 5 en acier. La source radioactive est disposée dans l'axe du tube.
Calcul de l'activité résiduelle au 10 juin 2004 : 925 x 0,392 = 362,6 MBq = 362,6x106 Bq
Epaisseur de l'acier : 5 mm donc Q = 950 (densité voulue 2,5)
Distance source film en mètres : d =0,26 m
Coefficient de rapidité du film = K = 4
950 ×0,26×0,26×4× 10 −6
Temps de pose : 𝑇 = → 𝑇 = 0,019ℎ ≈ 1𝑚𝑖𝑛
37 ×362,6×10 −6
Le développement des films s’effectue par traitement des films exposés par bains successifs (révélateur, neutralisant,
fixateur + lavage / séchage), manuel ou automatisé. Le film obtenu est un négatif.
La Visualisation et l’interprétation
s’effectuent sur négatoscope :
repérage
vérification de qualité d'image
recherche / analyse de défauts
La qualité de l'image radiographique dépend
de nombreux facteurs :
Taille de grain : caractéristique du
film
Contraste : dégradé par la grosseur
de grain et par un rayonnement
𝐹×𝑡
𝑈≈
𝑑
Page 77 sur 78
STRATÉGIES DE MAINTENANCE ISIPS
LES CONTRÔLES NON DESTRUCTIFS
La nature et la géométrie de la pièce examinée affectent aussi le résultat, d'où l'intérêt d'une
mesure globale de la qualité d'image. Des Indicateurs de Qualité d'Image (IQI) permettent de
s’en assurer :
fils, trous, etc. de dimensions étagées
modèles divers adaptés à des cas types
placés pendant l'irradiation sur la pièce, du même côté que la source de rayonnement
(dans la position la plus pénalisante)
Si « t » est l'épaisseur de la pièce, et min le diamètre du dernier fil visible sur le film
Dimensionnement de défaut
très bonne performance de dimensionnement en longueur
pas de dimensionnement en hauteur
Applicabilité
technique convenant à tout matériau (métaux, plastiques, béton...)
peu affectée par l'état de surface (rugosité, propreté, peinture...)
accès requis aux deux côtés de la pièce examinée
pas de liquide entre source et film
Mise en œuvre
délai entre exposition et diagnostic
mesures de protection contre les radiations ionisantes
équipements assez lourds et volumineux
Coût
équipements, matériel accessoire et consommable onéreux
travail fréquent hors horaires normaux
subsistance du film pour archivage
Sécurité
La réalisation d'un CND conduit à s'entourer de précautions particulières compte tenu de l'emploi de produits nocifs ou
encore d'appareils électriques.
Dans le cas de la radiographie X ou y, les risques encourus s ont particulièrement importants puisque l'action des
rayonnements sur les organismes vivants est nocive et peut avoir des conséquences fatales à plus ou moins long terme.
Des règles ont donc été instaurées pour veiller à la sécurité des travailleurs concernés, mais aussi du public. les
rayonnements ionisants « qui est publiée au journal officiel.
Page 78 sur 78