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Chapitre 1 :
Sensibilisation à la sécurité
La sécurité est l’ensemble des mesures de prévention et de réaction mises en oeuvre pour faire face à une situation
d’exposition résultant de risques accidentels, qu’ils soient le fait de l’homme, de la machine ou de la nature.
L’anglais distingue “security”, qui désigne un moyen de protection par rapport à des événements intentionnels et “safety”,
qui peut se traduire comme la qualité d’une situation à garantir l’intégrité de personnes et de biens.
Pour [Dauphiné 2001] le risque est le produit d’un aléa et d’une vulnérabilité.
L’aléa représente un événement exprimé par sa probabilité d’occurrence, ainsi que la mesure de son intensité, de sa durée
et de son espace de rayonnement.
La vulnérabilité représente les conséquences visibles d’un événement vis -à-vis d’enjeux de sécurité,de maintien de
patrimoine.
Dans la norme ISO 73 (2002), le risque est défini comme la combinaison de la probabilité de survenue d’un événement et
de ses conséquences.
Ceci reprend l’idée de [Villemeur 1988] selon laquelle le risque est la mesure d’un danger associant une mesure de
l’occurrence d’un événement indésirable et une mesure de ses effets ou conséquences.
Selon [Peretti-Watel 2001], à chaque risque sont associés des facteurs de risque dont la présence accroît la probabilité
d’occurrence du risque, mais sans en constituer une cause nécessaire et suffisante.
Le management des risques est l’ensemble des démarches permettant d’identifier les risques auxquels un système est
exposé, d’évaluer ces risques, de les hiérarchiser selon des critères les plus explicites possible, permettant de situer leur
importance relative et absolue, puis de décider et d’agir de façon appropriée selon cette importance, afin de contrôler de
façon permanente l’évolution de ces risques [Magne et Vasseur 2006].
2. DEFINITIONS
Chargé de consignation
Personne, désignée par son employeur, chargée de consigner et de déconsigner un équipement et de
délivrer les attestations correspondantes.
Elle peut éventuellement faire exécuter les opérations de consignation ou de déconsignation par le
personnel placé sous sa responsabilité.
Chargé d’opérations
Personne, désignée par son employeur, chargée de diriger effectivement les opérations.
À ce titre, elle doit veiller à la bonne application des mesures intéressant la sécurité.
C’est à elle que le(s) chargé(s) de consignation rende(nt) compte de l’état de la consignation ou de la
déconsignation. C’est elle qui donne l’autorisation aux exécutants de commencer es opérations. C’est
également elle qui donne l’autorisation de lancer la (ou les) déconsignation(s).
Condamnation
Opération qui consiste à garantir le maintien de la séparation (généralement obtenu par verrouilla ge
grâce à un dispositif matériel difficilement neutralisable), de façon à ce que sa suppression soit
impossible sans l’action volontaire d’une personne autorisée.
Consignation
Procédure de mise en sécurité destinée à assurer la protection des personnes et des équipements contre
les conséquences de tout maintien accidentel ou de toute apparition ou réapparition intempestive
d’énergie ou de fluide dangereux sur ces équipements.
Cette consignation peut être partielle ou totale.
Les responsables de la mise sur le marché (fabricants, importateurs, bureaux d’ingénierie, etc.)
d’équipements de travail assujettis à la directive 2006/42/CE doivent installer es dispositifs matérie ls
— sectionneur cadenassable, vanne de purge cadenassable, etc. — et fournir les instructions adaptées
pour satisfaire les obligations réglementaires de cette directive. Les recommandations de ce guide sont
une aide pour atteindre cet objectif.
Une attention particulière devra être apportée pour adapter les dispositifs permettant la mise en sécurité
des équipements à la complexité des équipements de travail et à la fréquence des opérations. A ce titre,
l’entreprise utilisatrice précisera utilement ses besoins spécifiques dans le cahier des charges.
Dans le cadre de leur mission d’analyse des risques, les membres de CHSCT ont la possibilité
d’examiner les nouveaux projets et les modifications d’équipements de travail, en s’appuyant sur les
préconisations.
Les moyens de condamnation doivent être spécifiques (dédiés). Par exemple, les dispositifs tels que
carrés, triangles, cadenas standards pour verrouiller une boite à outils ou un casier ne doivent pas être
utilisés, ou alors leur utilisation, fortement déconseillée, doit être encadrée par des mesures
d’organisation strictes.
La signalisation est généralement réalisée par une étiquette, une pancarte ou le cadenas lui-même.
La dissipation consiste à éliminer toutes les énergies potentielles et résiduelles ou à évacuer les
produits dangereux : décharge d’un condensateur, élimination d’une pression, vidange d’une
canalisation contenant un liquide corrosif, mise au point mort bas d’une presse, ….
Dans le cas où l’élimination n’est pas possible, on peut recourir à la rétention ou au confinement des
énergies : calage mécanique d’une masse suspendue par exemple.
La déconsignation nécessite la même attention dans la composition et l’ordre des étapes en fonctio n
d’une analyse des risques et de la nécessité de tester les modifications mises en œuvre. Elle ne consiste
pas systématiquement à effectuer les opérations inverses de la consignation.
Dans le cas où l’élimination n’est pas possible, on peut recourir à la rétention ou au confine me nt
des énergies : calage mécanique d’une masse suspendue par exemple.
La séparation et la dissipation doivent se faire au plus près de la zone d’intervention afin de
faciliter les vérifications. La vérification de l’absence de tension, pression, etc., doit être considérée
comme un travail sous tension, pression, etc.
Consignation partielle :
La consignation partielle d’un équipement de travail ne peut être mise en œuvre que si elle ne
présente pas de risques pour les personnes.
Les précautions suivantes doivent être prises lors d’une consignation partielle :
Bien identifier les parties d’équipement qui restent sous l’énergie ;
S’assurer de l’absence d’interaction entre les différentes parties de l’équipement (parties
consignées, parties non consignées).
5.1) la consignation et la déconsignation électrique
Les cinq prescriptions essentielles ci-dessus doivent être appliquées dans l’ordre spécifié.
La consignation électrique fait l’objet de prescriptions spécifiques données au chapitre 5
« Opérations hors tension » de la norme NF C18-510.
Séparation
L’équipement de travail doit être séparé de façon certaine de toutes les sources possibles de tension,
amont et aval.
En basse tension, la certitude de la séparation peut également être obtenue par l’utilisation des
dispositions prescrites pour les dispositifs de sectionnement dans la norme NF C15-100, article
536.2.
Pour toutes les tensions, la dépose de ponts, l’enlèvement de fusibles, le retrait d’une fiche de prise
de courant constituent une séparation certaine.
ATTENTION au risque de confusion des circuits :
Le vérouillage par transfert de clefs est actuellement le seul système qui, par conception, rend
matériellement obligatoire la réalisation de la consignation dans l’ordre prévu et empêche toute
confusion de circuit ;
L’appareil de séparation permettant d’isoler un équipement de travail ou une partie de cet
équipement doit être parfaitement et durablement identifié (par étiquetage, …) ;
Dans tous les cas, l’installation du dispositif de séparation au plus près de la zone à isoler est
vivement conseillée.
Condamnation
La condamnation en position d’ouverture a pour but d’interdire la manœuvre de l’organe de
séparation.
ISIPS : ORLANDI Fabiano 8
Elle consiste en une immobilisation de cet organe. Celle-ci est réalisée par blocage mécanique
(serrure, cadenas, …).
Des dispositifs de signalisation (pancartes, …) doivent être visible et porter une inscription telle
que :
CONDAMNE
DEFENSE DE MANŒUVRER
SANS AUTORISATION
…………………………
(nom, date, heure, repère,…)
Vérification
La vérification d’absence de tension (VAT) doit être effectuée sur chacun des conducteurs actifs,
y compris le neutre, à l’aide d’un dispositif vérificateur d’absence de tension spécialement conçu
à cet effet. Elle doit être réalisée au lieu de travail.
NOTA :
Les appareils de mesurage et les détecteurs de type voltmètre, tournevis testeur, …. Ne sont
pas des VAT.
Les détecteurs de tensions conformes aux normes en vigueur de détectent pas les tensions
induites, ils indiquent sans ambigüité la présence ou l’absence de tension de service
Séparation
La séparation consiste à stopper l’arrivée du fluide : fermeture des vannes.
Ile ne faut pas oublier de prendre en compte les circuits auxiliaires.
Afin d’assurer la pérennité de la séparation, il est impératif que soit stoppé l’énergie initiant le
mouvement (pompe, compresseur, ventilateur, …).
Ainsi, généralement, lors d’une consignation fluidique, des consignations électrique et/ou
mécanique seront préalablement nécessaires.
A l’inverse, lors d’une consignation, il peut être nécessaire de conserver la circulation de certains
fluides qui ne présentent aucun risque pour le personnel afin de sauvegarder la matériel (fluide de
refroidissement, …).
ISIPS : ORLANDI Fabiano 10
La séparation d’un équipement de toute arrivée possible de fluide est réalisée soit par simple
isolement, soit par isolement renforcé suivant les risques liés aux caractéristiques physico -
chimiques et aux conditions de mises en œuvre :
Le simple isolement est réalisé par la condamnation en position fermée d’un seul appareil ou
élément de coupure ; l’efficacité de cet isolement doit toujours être contrôlée par vérifica tio n
de l’absence de fluide à l’endroit de l’opération (par exemple, évent et purge ouverts en
permanence, dont on peut s’assurer du bon fonctionnement) ;
L’isolement renforcé est réalisé sur toutes les arrivées possibles de fluide par un des moyens
suivants :
- Interposition sur la conduite d’un joint plein dont la présence est matérialisée (queue de
poêle par exemple), associé à la condamnation en position fermée de la vanne placée
directement en amont. Toutefois, pour que cette succession de deux barrages ait une
efficacité certaine, il est indispensable que l’intervalle compris entre eux ne puisse être le
siège d’une accumulation de fluide. Un robinet de purge correctement dimensionné pour la
canalisation et condamné en position ouvert permettra de conserver cette zone à la pression
atmosphérique ;
- Interruption franche de la tuyauterie par suppression d’un élément de conduite avec
montage d’une bride sur la partie amont à la partie consignée, ou par démontage d’un seul
joint et écartement suffisant des deux parties de la conduite avec désaxement ou
interposition d’une tôle mince ou d’une chicane, associée à la condamnation en position
fermée de la vanne placée directement en amont ;
- Maintien en position fermée de deux appareils de coupure successifs placés en série, avec
mise et maintien à l’air libre efficace de la portion de conduite située entre eux (position
ouverte de la purge).
Un joint plein est l’association d’une bride pleine et de
joints assurant l’étanchéité.
Cette solution est acceptable seulement si une légère fuite n’engendre pas de risque.
De même, une vanne et un robinet de purge assurent une séparation plus sûre que la précédente mais
ne suffisent pas toujours pour garantir une séparation efficace dans le cas où le robinet de purge se
colmate. Cette solution est acceptable seulement si une légère fuite n’engendre pas de risque.
3. Deux vannes fermées et purge intermédiaire ouverte (procédé d’isolement renforcé R1)
Ce principe de séparation peut être considéré comme efficace sous réserve :
Que le robinet de purge soit effectivement condamné en position ouverte ;
Qu’il n’y ait pas de bouchage, au niveau de cette purge. (Se méfier des produits qui coagulent, cristallisent,
prennent en masse, polymérisent et, de façon générale provoquent un colmatage des canalisations).
5. Vanne amont fermée + purge intermédiaire ouverte + joint plein avale (procédé d’isolement renforcé R2)
Les dispositions ci-contre de séparation sont parfaitement efficaces.
ATTENTION !
La mise en place et le retrait d’un joint plein sont des opérations qui nécessitent que la ligne sur laquelle on
intervient soit d’abord efficacement sécurisée.
Un joint plein doit être clairement identifiable (joint réversible à lunette ou joint « queue de poêle »).
Un joint plein, sans état apparent visible de l’extérieur, sera proscrit.
Exemple de procédure de séparation par isolement renforcé permettant de vérifié l’étanchéité des vannes
Cette procédure est particulièrement adaptée lorsque le lieu de l’opération est éloigné des appareils de coupure.
Lors de l’élimination d’une atmosphère dangereuse (asphyxiante, atmosphère contenant des vapeurs ou des gaz
inflammables, …), une procédure spécifique devra être établie à partir d’une analyse des risques. Cette procédure
intégrera en particulier la ventilation, la mesure du taux d’oxygène ou la quantité de vapeur inflammable (explosimètre)
et le contrôle d’accès.
Les poussières combustibles doivent être aspirées, par un équipement adapté, afin d’éviter leur mise en suspension
génératrice d’une explosion.
Condamnation
Dès la conception, munir l’installation de dispositifs de séparation équipés de moyens de condamnation intégrés (vannes
ou purges cadenassables, …). Dans les équipements existants non équipés de ces moyens intégrés, des mesures
compensatrices doivent être mises en œuvre (chaîne, équerre soudée, …).
Les vannes de purges nécessaires à la consignation seront condamnées ouvertes.
Vérification
C’est la vérification de l’absence de risque résiduel :
L’absence d’écoulement n’est qu’une indication car certains produits peuvent être figeants, colmatants,
curistallisants, visqueux ;
Dans tous les cas, l’efficacité de la purge devra être contrôlée (par exemple, absence de bouchage testée par
balayage)
La consignation d’autres énergies peut être nécessaire avant ou après la consignation mécanique définie ci-dessous.
Séparation
Certains équipements sont conçus pour animer plusieurs ensembles de mécanismes à partir d’une même source d’énergie
mécanique en gardant la faculté de désaccoupler chaque ensemble. C’était le cas autrefois dans les ateliers parcourus par
un arbre principal mû par une motorisation (roue à aube, moteur à vapeur, …) étaient reliées par l’intermédiaire de
poulies et de courroies.
C’est par le désaccouplement de la courroie que s’effectuait la séparation en énergie pour chaque machine.
Ce principe se retrouve sur des mécanismes qui s’accouplent à la partie motorisée par l’intermédiaire d’embrayages, de
crabots ou d’autres systèmes pour procéder au désaccouplement.
Dissipation
La dissipation est l’annulation des énergies mécaniques accumulées.
Elle consistera par exemple à détendre un ressort ou un câble métallique, mettre en position basse une masse suspendue
ou le balourd d’un volant, attendre l’arrêt complet d’un extracteur.
Lorsque la dissipation n’est pas possible ou que celle-ci n’est pas suffisante pour assurer la sécurité des intervenants, une
immobilisation sûre des éléments mécaniques susceptibles d’entrer en mouvement accidentellement doit être réalisée.
Elle s’effectue à l’aide de broches, de chandelles ou d’autres dispositifs de bridage adaptés.
Ces dispositifs doivent, dans la mesure du possible, être conçus de sorte à :
Etre condamnables en position d’immobilisation, le déverrouillage nécessitant l’emploi d’une clé ou d’un outil ;
Interdire la remise en service tant qu’ils sont condamnés.
Condamnation
Sur les équipements munis d’un dispositif de séparation (système de débrayage, crabots ou autres systèmes permettant de
désaccoupler)et ceux munis de dispositifs d’immobilisation (broches, chandelles, …), la condamnation est réalisée par
des cadenas ou des serrures. Ils interdisent toute manœuvre du dispositif si l’intervenant ne peut pas, de tous les
emplacements de travail qu’il doit occuper, vérifier la permanence de la séparation.
La diversité des situations rend impossible la proposition d’un modèle de procédure standard.
Pour chaque opération nécessitant une consignation, la procédure est définie par l’employeur :
En collaboration notamment avec les membres du CHSCT (ou à défaut les légués du personnel) ;
Après analyse des risques encourus lors de la réalisation de l’opération ;
En accord avec les instructions définies par le constructeur dans sa notice.
Cette procédure nécessite d’être validée par sa mise en pratique si possible par des personnes qualifiées qui n’ont pas
participé à sa rédaction.
Les points fondamentaux à prendre en considération sont les suivants :
La délimitation de zones d’intervention, supervisées par une personne unique chargée de la coordination des
opérations en cours ;
L’information systématique des exploitants sur les opérations prévues ;
La désignation du chargé de consignation et des intervenants internes ou externes à l’entreprise ;
La coordination des suivis de consignation et de déconsignation en cas de changement de poste (par exemple,
travail en équipes successives ou travaux sur plusieurs jours) ;
La prise en compte, lors de la consignation, de l’environnement de l’installation (par exemple, tuyauterie de vapeur
traversant une installation consignée).
Dans le cas d’intervention d’une entreprise extérieure, le chargé de consignation est généralement désigné au sein de
l’entreprise utilisatrice. Dans le cas exceptionnel où les compétences ne sont pas présentes dans l’entreprise utilisatrice,
son responsable devra s’assurer que le chargé de consignation de l’entreprise intervenante à la qualification nécessaire et
connaît les installations (habilitations électriques par exemple).
Par ailleurs, lors d’une intervention d’une entreprise extérieure, une coordination doit être mise en place pour prévenir les
risques liés à l’interférence des activités. Cette coordination est à la charge de l’entreprise utilisatrice. Parmi les actions de
coordination, les zones d’intervention de chaque intervenant doivent être définies.
Lors de la rédaction des modèles de permis de travail, il ne faut pas oublier que la prévention des risques, dans certains cas,
ne se limite pas à la seule procédure de consignation. Des procédures complémentaires (permis de feu, de fouilles, de
pénétrer, balisages,…) doivent être éventuellement mises en œuvre.
1C’est à dire, soit par la vue directe du dispositif de séparation, soit par un asservissement fiab le entre la position de ce
dispositif et celle de l’organe extérieur de manœuvre reflétant cette position .
Condamnation
La condamnation des appareils de séparation en position d'ouverture doit être, dans le
cas général, réalisée par des dispositifs de verrouillage tels que cadenas ou serrures.
Les clefs non spécifiques (carrés, triangles, cadenas standard à clefs identiques, etc.)
ne doivent pas être utilisées.
Toutefois, dans les installations du domaine de tension inférieure à 500 V en courant
alternatif, l'apposition d'une pancarte interdisant la manœuvre du dispositif de
sectionnement est admise lorsque ce dispositif n'est pas conçu pour permettre le
verrouillage mécanique.
Vérification
Dans tous les cas, la vérification de l'absence de tension doit être effectuée au plus près
du lieu de l'intervention et avec des vérificateurs de tension normalisés (normes NFC
18-310 ou NFC 18-311), à l'exclusion des appareils de mesurage et des détecteurs
(voltmètre, tournevis testeur, etc.).
Dissipation
La dissipation des énergies accumulées (mise au niveau d'énergie le plus bas) doit
comporter la décharge des condensateurs éventuels.
Elle comprend également la mise à la terre et en court-circuit des conducteurs qui est
obligatoire à partir de 500 volts en courant alternatif, fortement recommandée en
dessous.
Actions à
Phase de consignation Matériel, observations
réaliser
Décharger les Ces MALT et CCT sont les plus sûrs moyens de se
4 – Dissipation condensateurs, prémunir contre les réalimentations accidentelles à
condition d’utiliser un matériel conçu à cet effet et
effectuer la compatible avec le courant de court circuit.
et mettre en
court circuit
(CCT) les
condensateur conducteurs.
5 – Signalisation
Condamnation
On installera, de préférence dès l'origine, des dispositifs de séparation comportant un
moyen de condamnation intégré (vanne cadenassable). Dans les installations existantes
non équipées de ces moyens intégrés, des mesures compensatrices devront être mises en
oeuvre (chaîne, équerre soudée, etc.). Les clefs non spécifiques (carrés, triangles, cadenas
standards à clefs identiques, etc.) ne doivent pas être utilisées.
Dissipation (ou purge) :
L'analyse des risques déterminera les conditions et le moment les plus opportuns pour la
réalisation de la vidange, du nettoyage. Par exemple, certains silos ne peuvent être vidés
qu'en utilisant leur vis d'extraction. Cette vis ne pourra donc être condamnée qu'après
vidange et avant pénétration pour nettoyage.
Les spécifications du circuit de purge doivent être compatibles avec celles du circuit
principal (débit, résistance mécanique et chimique, etc.).
La purge devra assurer l'évacuation des produits dangereux et s'opposer à leur retour
éventuel par une « entrée » ou une « sortie ». Une attention particulière sera portée aux
points bas, aux éléments susceptibles d'emprisonner les produits (fonds de vannes, clapets,
etc.) et à la création d'atmosphères explosives transitoires (purge de tuyauterie de gaz).
Les vannes de purge seront condamnées ouvertes.
Vérification
C'est la vérification de l'absence de risque résiduel :
l'absence d'écoulement n'est qu'une indication car certains produits peuvent être figeant,
colmatant, cristallisés, visqueux,
dans tous les cas, l'efficacité de la purge devra être contrôlée (par exemple absence de
bouchage testée par balayage).
Une vanne seule fermée : quels que soient le type de vanne et son
principe de fonctionnement, une seule vanne présente toujours un
risque de fuite et ne peut donc constituer une séparation efficace.
A PROSCRIRE
2 vannes fermées en série : pour les mêmes raisons que ci-dessus,
ce dispositif présente toujours un risque de fuite. En effet, la partie
de ligne située entre les 2 vannes peut, dans le temps, se mettre en
charge.
A PROSCRIRE
2 vannes fermées et purge intermédiaire ouverte : ce principe de
séparation peut être considéré comme efficace sous réserve que :
le robinet de purge soit effectivement condamné en position
ouverte ;
qu’il n’y ait pas de bouchage au niveau de cette purge.
Se méfier des produits qui coagulent, cristallisent, etc., et de
manière générale qui provoquent un colmatage des canalisations
Attention : la purge d’une portion de ligne par desserrage progressif des boulons de bride
doit être systématiquement interdite. Il faut tenir compte du risque éventuel de retour par
la canalisation aval.
EPI :
Gants
Bottes Masque à gaz
Accessoires anti-
pollution
Séparation
Le degré de l'efficacité de la séparation sera apprécié en fonction des risques directs ou
indirects engendrés. Les mesures à prendre seront différentes selon les sources d'énergie :
coupure de l'énergie électrique,
coupure de l'énergie pneumatique : ex : vanne avec mise à l'air,
coupure de l'énergie hydraulique : ex : vanne avec retour à la bâche,
coupure de l'énergie mécanique : ex : désaccouplement d'un élément de
transmission, dépose d'un élément fonctionnel (bougies, batterie dans le cas d'engins à
moteur thermique).
Condamnation
Les opérations énoncées dans les paragraphes « Risque électrique » et « Risque chimique »
s'appliquent également. La condamnation est toujours conseillée, mais elle ne s'impose
vraiment que lorsque l'opérateur ne peut pas, de tous les emplacements de travail qu'il doit
occuper, vérifier la permanence de la séparation (cf. EN 292-2).
Dissipation
La dissipation est l'annulation ou la maîtrise des énergies accumulées :
cinétiques : arrêt de toutes les pièces en mouvement,
potentielles : mise et maintien en équilibre stable, point mort bas ou, à défaut, calage
mécanique,
hydrauliques : mise à la bâche des accumulateurs hydrauliques,
pneumatiques : mise à l'air libre (purge) des accumulateurs pneumatiques.
On s'assurera que la purge des accumulateurs ne peut pas provoquer de mouveme nts
dangereux (vérins, pistons, etc.).
Vérification
Selon le cas, la vérification de l'absence ou de la maîtrise des énergies pourra, soit être faite
visuellement, soit nécessiter des appareils de contrôle (ex : manomètre).
Cas particulier :
Pour certains équipements commandés par microprocesseurs, il peut être impératif de
maintenir l'unité centrale sous tension, par exemple pour conserver les données. Dans ce
cas, les circuits de puissance et de commande (à l'exception de cette unité centrale) devront
être consignés et les circuits restant sous tension seront signalés.
1 – Séparation
vannes
2 – Condamnation
Le verrouillage est en général réalisé par
cadenas ou serrure.
Verrouiller les séparateurs en
position ouverture par un
dispositif mécanique fiable et
inviolable.
4 – Vérification
Vérifier l’absence de :
Selon les cas la vérification de l’absence
Pression, circulation de ou de la maîtrise des énergies pourra se
fluides, mouvement faire visuellement ou nécessitera un
mécanique, etc. matériel spécifique (manomètre par
exemple).
manomètre
(Progressivement si possible )
- Mettre en place un cadenas sur l'interrupteur sectionneur - Mettre en place un cadenas sur la vanne d'arrêt trois voies
et vérifier son accrochage. La condamnation est effectuée. et vérifier son accrochage. La condamnation est effectuée.
- Vérifier l'extinction des leds de l'alimentation 24V continu - La purge est automatique avec la vanne d'arrêt trois voies.
de l'automate.
- Vérifier l'absence de pression à avec le manomètre
- A l'aide d'un VAT (Vérificateur d'Absence Tension), vérifier
sur chaque conducteur en aval de l'interrupteur sectionneur - Délimiter la zone d'intervention à l'aide de la signalisation
l'absence de tension. (neutre compris); appropriée.
35
3 8 4 7 0 V IN A Y
CONSIGNATIONS T E L .0 4 .7 6 .3 6 .7 2 .8 8
F A X .0 4 .7 6 .3 6 .7 6 .3 4
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5. LA REGLEMENTATION
Le code de la route définit les règles de sécurité sur la route.
Le bien-être au travail
• L'ancien concept sécurité, hygiène et embellissement est complété par des notions telles que :
Un danger
Exercices
a)
Solution
b)
- Supprimer le danger
- Protéger collectivement
- Protéger individuellement
- Signaler
La signalisation
Attire l’attention sur les risques existants
Ne change rien aux dangers présentés.
Objectif :
Mettre en œuvre une méthode d’analyse à posteriori d’un accident ou d’un incident pour identifie r
les causes et proposer des mesures de prévention cohérentes avec le diagnostic réalisé.
• L’analyse des accidents n’est pas une fin mais un moyen : la connaissance des causes
d’accidents n’a d’intérêts et n’est valable que si elle débouche sur des actions de prévention
• L’arbre des causes est une des techniques de prévention. Elle ne se substitue pas aux autres
techniques (analyse à priori : étude de poste, inspection, grille « conditions de travail »,…). Elle
les complète notamment en les enrichissant de faits objectifs relevés lors des analyses d’accidents.
• L’arbre des causes n’est pas une théorie de l’accident : elle n’aboutit pas nécessairement à une
recherche exhaustive des facteurs d’accidents, elle ne vise pas à une explication complète de
l’accident mais à la mise en évidence des facteurs sur lesquels il est possible d’agir.
• Cette méthode nécessite un travail collectif, car quelle que soit la volonté d’objectivité de
l’analyste, certaines informations peuvent lui être inaccessibles ou lui échapper. Il n’est pas rare
qu’un accident donne lieu à la construction d’arbres différents d’où la nécessité d’un travail de
groupe mettant en évidence les convergences et permettant de clarifier les divergences.
On n’imagine pas une production sans qualité, on ne doit plus imaginer une production
sans sécurité.
La qualité de l’analyse repose sur la qualité des données qu’elle examine. C’est pourquoi le recueil des
informations relatives à l’accident aura la plus grande importance.
Vérifiable
Non contestable
Concrète
Concise
Pour éviter tout jugement et toute interprétation, il faut toujours s’efforcer de s’en tenir à :
Comment ?
Avec qui ?
Où ?
Quand ?
La notion de système de situation de travail (I TA MA MI) permet de définir le champ des investigations.
I : Individu (qui ?)
On a intérêt à rechercher les causes profondes de l’accident en remontant le plus en amont possible.
Pour que ces principes puissent être respectés, les préventeurs (INRS, CRAM…) recommande que recueil des
informations soit effectué :
Chaque membre de l’équipe de par ses compétences détient les moyens d’aller plus loin
dans la compréhension de l’accident (domaine technique, social, économique,
organisationnel…).
La compréhension de l’accident implique des faits les uns par rapport aux autres.
Grafcet
2. Est-ce nécessaire ?
3. Est-ce suffisant ?
Lorsqu’il n’existe aucune liaison entre deux faits, ce sont des faits
indépendants.
Fait inhabituel :
Fait permanent :
Pour cela :
Cette recherche nécessite de donner libre cours à son imagination. Les idées les plus farfelues aux premiers
abords, peuvent s’avérer des plus intéressantes.
Dans un premier temps, on ne se fixe aucune limite. Les choix viendront dans un second temps.
Ce remue-méninges donne d’autant plus de résultats qu’il est effectué de façon collective.
On cumule alors les connaissances et les expériences de chacun ainsi les propositions de mesures sont plus
nombreuses et variées.
Les mesures envisagées peuvent se situer dans tous les domaines : technique, informationnel, pédagogique,
organisationnel…
Plus les mesures de prévention portent sur des faits éloignés de la blessure, plus ces mesures empêchent un
nombre important de facteurs d’accidents de se reproduire.
Plus le facteur sur lequel porte la mesure de prévention est éloigné de la blessure (dans l’arbre des causes
de l’accident), plus le nombre des facteurs dont l’apparition est susceptible d’être évitée par la mise en place
de cette mesure sera importante.
Conformité à la réglementation
Stabilité de la mesure
Portée de la mesure
La mesure envisagée a-t-elle uniquement une application locale ou est-elle susceptible de résoudre un
Non-déplacement du risque
La mesure de prévention envisagée – localement bénéfique – ne risque-t-elle pas d’entraîner des
Délai d’application
…
On doit aussi hiérarchiser les mesures de prévention :
Suppression du risque
On doit proscrire les consignes qui ne sont pas des mesures de prévention.
Décider et mettre en place des mesures de prévention ne suffit pas. Il faut encore
contrôler qu’elles sont réellement applicables et qu’elles atteignent bien le but
souhaité.
Distinguez dans chaque texte les différents faits relatifs à l’accident. Pour cela vous les classerez
suivant les quatre critères « I.TA.MA.MI. ».
TEXTE 1 :
Aidé de deux camarades de travail, la victime procédait à la dépose d’un vérin pneumatique de
commande d’ouverture de la trappe d’une trémie.
Tous trois étaient montés sur un échafaudage. A la suite de la rupture d’une planche de ce dernier, un
ouvrier lâcha prise, provoquant l’abaissement brutal de la pièce. La victime a eu le majeur gauche pincé entre
le vérin et une tôle de l’installation.
TEXTE 2 :
Deux rames de minerai marchant en convoi descendaient une galerie bétonnée et se dirigeaient vers
le puits.
Par suite d’une rupture d’un porte-balais d’un moteur de la locomotive, un court-circuit se produisit,
provoquant l’éclatement d’un fusible situé dans la cabine.
Ce dernier, dont la visibilité était réduite par suite d’un important nuage de poussière soulevé par le
passage de la première rame, n’aperçut pas à temps le cataphote du dernier wagon du convoi qui le précédait
et vint le tamponner.
A la suite de ce choc, le wattman conduisant la première rame fut désarçonné de son siège et, de la
hanche droite, heurta une paroi de la cabine de la locomotive, s’occasionnant une forte contusion.
L'opérateur tombe
Opérateur remplaçant
Mains huileuses
Conduite rapide
Gants déchirés
Opérateur intoxiqué
Fuite d'huile
Mécontentement de l'équipe
Coéquipier absent
Chantier boueux
Vertige
Glissade
Explosion de gaz
Surtension électrique
Panne
Brouillard
Opérateur en plus
Sol glissant
Dans chacun des exercices suivants, on donne un scénario avec des faits présentés dans le désordre. Vous
devez faire la liste des faits, puis trouver un enchaînement logique entre ces faits et construire l’arbre des
causes.
Exercice 1
Exercice 2
E: