PL Boustil 2019 2018 Chapitre1

Paradigmes de programmation
La programmation en logique
Domaine d'application
De la logique à Prolog
Principe de résolution
Algorithme d'unication
Programmation logique.
Chapitre1: Rappels de logique pour Prolog
Amel Boustil
Computer Science Department, FS, University M'Hamed Bougara of Boumerdes,
35000, Algeria.
10 novembre 2018
1
Amel Boustil Programmation logique.
Agenda
1 Paradigmes de programmation
2 La programmation en logique
3 Domaine d'application
4 De la logique à Prolog
5 Principe de résolution
6 Algorithme d'unication
2
n Paradigme Le programme son exécution consiste à

1 impératif un ensemble d'actions déclencher les actions et
séquentielles modier l'état de variables
2 applicatif une fonction (compo- évaluation de la fonction
sition) avec des paramètres eec-
tifs
3 logique un ensemble de règles lancer une résolution en te-
et de faits nant compte des règles et
de l'état de la base de faits
4 orienté objet un ensemble d'objets modier les attributs des
et méthodes (actions objets par les méthodes
qui agissent sur les ob-
jets) 3
La programmation logique
Utiliser la logique comme langage de programmation
Les atouts de la programmation logique
Logique : le langage est un sous-ensemble de la logique et une

exécution est une preuve.
4

Symbolique : les données manipulées sont principalement des
symboles.
4

symboles.
Déclaratif : le que faire plutôt que le comment faire.
4

symboles.
Relationnel : un programme logique décrit un état du monde
en termes de données et de prédicats (relations) entre ces
données.
4

symboles.
Relationnel : un programme logique décrit un état du monde
en termes de données et de prédicats (relations) entre ces
données.
Haut niveau : aucune gestion de la mémoire et masquage du
caractère impératif de la machine.
4
Les domaines d'application de la programmation en logique
Analyse de la Langue naturelle ;
5
Intelligence articielle et modélisation des

raisonnements(Systèmes experts, le Diagnostique, etc.) ;
5

Bases de données ;
5

Bases de données ;
Prototypage ;
5

Bases de données ;
Prototypage ;
Compilation ;
5

Bases de données ;
Prototypage ;
Compilation ;
Automates formels déterministes et non-déterministes ;
5

Bases de données ;
Prototypage ;
Compilation ;
Automates formels déterministes et non-déterministes ;
Vérication de programmes, etc.
5
Domaine d'application Logique propositionnelle
De la logique à Prolog Logique des prédicats
Logique Classique
Logique classique englobe

la logique d'ordre Zéro (logique propositionnelle) ;
la logique du premier ordre(logique des prédicats).
6
Logique propositionnelle
Dans la logique propositionnelle, on étudie les relations entre des

énoncés (propositions) par l'intermédiaire de connecteurs logiques :
la conjonction, la disjonction, l'implication, l'équivalence et la
négation.
Une proposition
Une proposition est un énoncé du langage ordinaire qui peut être

vrai ou faux mais pas les deux.
Exemple
La Terre est plate : on peut sans problème attribuer la valeur faux à

cet énoncé.
7
On va étudier la syntaxe(alphabet, les formules bien formées) et la

sémantique de ce language.
Alphabet
un ensemble V = {p, q, r, . . .} dénombrable et inni de lettres

appelées variables propositionnelles. Il s'agit des propositions
atomiques telles que par exemple :la terre est plate.
8

Alphabet

les constantes vrai et faux.
8

Alphabet

un ensemble (ni) de connecteurs logiques : ∨, ∧, −→, ←→, ¬.
8

Alphabet

un ensemble (ni) de connecteurs logiques : ∨, ∧, −→, ←→, ¬.

les parenthèses :(, ).
8
Syntaxe ou formule bien formée
toutes les propositions atomiques, i.e. p, q, r, . . . , sont des

expressions bien formées ;
Par exemple (((¬p ←→ q) ∧ (r ∨ s)) −→ q) est une expression

bien formée, tandis que p¬qr −→ t(−→ ne l'est pas. 9

si A est une expression bien formée, alors ¬A est une

expression bien formée ;



si A et B sont deux expressions bien formées, alors

(A ∧ B), (A ∨ B), (A −→ B)et(A ←→ B) sont des expressions
bien formées ;



si A et B sont deux expressions bien formées, alors

(A ∧ B), (A ∨ B), (A −→ B)et(A ←→ B) sont des expressions
bien formées ;
il n'y a pas d'autres expressions bien formées que celles des

règles précédentes.

Sémantique de la logique propositionnelle
Une interprétation du calcul propositionnel consiste à donner :
Domaine sémantique non vide D
Valuation des atomes dans D
Dénition des connecteurs par des applications de D dans D

pour ¬ et de D*D dans D pour ∨, ∧, −→, ←→ .
Interprétation classique de la logique des propositions pour

lequel D = {V, F}
Tout atome est vrai ou faux mais pas les deux à la fois
Dénition des connecteurs par des tables de vérité.
10
Exemple d'interprétation
soit la formule G = P → (Q ∨ (¬R))
Si l'interpretation i :
i(P)=vrai
i(Q)=faux
i((R)=faux
donc i(G)= vrai.
11
Logique des prédicats
La logique propositionnelle :
Ne permet de décrire des constructions simples du

langages.
elle est relativement peu expressives.
elle est Insusante pour représenter des procédés de langage
eectivement utilisés en informatique, linguistique ou en
mathématiques comme :
Tous les étudiants assistent au cours PL.
12

langages.
Certains étudiants assistent à tous les cours.
12

langages.
Aucun étudiant n'assiste à un cours intéressant.
12

langages.
Le cours de PL est intéressant.
12

langages.
Le cours de PL est intéressant.
Un cours intéressant attire de nombreux étudiants.
12

Alphabet
les connecteurs : ∨, ∧, →, ↔, ¬.
les délimiteurs : les parenthèses (, ).
les deux constantes propositionelles V(vrai) et F(faux).
les constantes(minuscules de l'alphabet latin et les

concaténations de telles lettres) C = {a, b, c,...z, aa,...}
les variables(majuscules de l'alphabet latin, et les

concaténations de telles lettres) V = {A, B, Z, AA..}
les prédicats(majuscules P). L'arîté d'un prédicat est le

nombre d'argument du prédicat. Si le prédicat est d'arité 0, il
correspond à la notion de proposition de la logique des
propositions.
13
Alphabet (suite)
les fonctions(en minuscules : f, g sucesseur). Chaque symbole

de fonction a une arité xée. L'arité d'une fonction est le
nombre d'argument de la fonction. Si la fonction est d'arité 0,
elle correspond à la notion de constante.
les quanticateurs :
∃ prononcé (il existe est) le quanticateur existentiel
∀ prononcé (quel que soit) est le quanticateur universel
14
Exemples
César était un homme
HOMME(césar)
Tous les hommes étaient des romains

∀X ((HOMME (X ) −→ ROMAIN(X ))
Tous les hommes étaient dèles à César
∀X ((HOMME (X ) −→ FIDELE (X , cesar ))
Chacun est dèle à quelqu'un
∀X ∃ Y FIDELE (X , Y )
Marcus a essayé d'assassiner César
ESSAYER _ASSASSINER(marcus, cesar )
15
Les termes
Tout terme est engendré par application des deux lois suivantes :
les constantes et les variables sont des termes
si f est un symbole de fonction d'arité n (n>=1) et si t1..tn

sont des termes alors f(t1..tn) est un terme
Exemple :
poids(b)est un terme
successeur(poids(b))est un terme
P(X, bleu) n'est pas un terme
poids(P(X))n'est pas un terme
16
Les atomes
tout atome est engendré par l'application des deux lois suivantes
les propositions sont des atomes
si P est un prédicat d'arité n (n >=1) et si t1..tn sont des

termes alors P(t1..tn) est un atome.
Exemple
P(X, bleu)est un atome
ENTRE(table,X, poids(X))est un atome
successeur(X)n'est pas un atome
17

Les atomes sont des fbfs
si F et G sont des fbfs

alors(¬G ), (F ∧ G ), (F ∨ G ), (F → G )et(F ↔ G ) sont des fbfs
si G est une fbf et X une variable alors ∀(X )G et ∃(X )G sont

des fbfs.
toutes les fbfs sont obtenues par application des 3 règles

ci-dessus.
Exemples :
(∃X )(∀Y )(P(X , Y ) ∧ Q(X , Y ) −→ R(X )) est une fbfs
(b, (f (a))) n'est pas une fbfs
Ordre de priorité des connecteurs (Le plus prioritaire)
¬, ∀, ∃, ∧, ∨, →, ↔ . 18
Sémantique
Une interprétation d'une fbf G est dénie par les cinq étapes
suivantes :
Choix d'un domaine d'interprétation non vide D
Assignation à chaque constante de G d'un élément de D
Assignation à chaque proposition de G d'un élément de V, F
Assignation à chaque prédicat d'arité n (n>=1) d'une

application de Dn dans V, F
Assignation à chaque fonction d'arité (n>=1) d'une

application de Dn dans D
19
Remarque
0
Si G=∀(X )G , la valeur de G sera V, si la valeur de G' selon
l'interpretation i pour toutes les valeurs de la variable (dans D)
est V sinon la valeur de G sera F.
0
Si G =∃(X )G , la valeur de G sera V si la valeur de G' selon
l'interpretation i pour au moins une valeur de X (dans D) est
V sinon la valeur de G sera F
Si G est de la forme
(¬G 0 ) ou (G 0 ∨ G ”) ou (G 0 ∧ G ”) ou (G 0 → G ”) ou (G 0 ↔
G ”), les connecteurs gardent la même sémantique qu'en calcul
propositionnel, au moyen des tables de vérité.
20
Exemple1
Soit la fbf :
G = ∀(X )∃(Y )Q(X , Y )
Soit une interprétation i de G
i : D = {1, 3} ou
i[Q(1, 1)] = F
i[Q(1, 3)] = V
i[Q(3, 1)] = V
i[Q(3, 3)] = F
21
Exemple1
Soit la fbf :
G = ∀(X )∃(Y )Q(X , Y )
Soit une interprétation i de G
i : D = {1, 3} ou
i[Q(1, 1)] = F
i[Q(1, 3)] = V
i[Q(3, 1)] = V
i[Q(3, 3)] = F
donc i(G)=V
21

Exemple2
Soit la fbf : G 2 = ∀(X )P(X ) ∨ Q(X )
Soit une interprétation i de G2
i : D = {amine, cesar , yacine}ou
i[P(amine)] = F i[Q(amine)] = F
i[P(cesar )] = V i[Q(cesar )] = V
i[P(yacine)] = F i[Q(yacine)] = F
Pour X=amine : P(X ) ∨ Q(X ) = F
Pour X=cesar :P(X ) ∨ Q(X ) = F
Pour X=yacine : P(X ) ∨ Q(X ) = F
22

Exemple2
Soit la fbf : G 2 = ∀(X )P(X ) ∨ Q(X )
Soit une interprétation i de G2
i : D = {amine, cesar , yacine}ou
i[P(amine)] = F i[Q(amine)] = F
i[P(cesar )] = V i[Q(cesar )] = V
i[P(yacine)] = F i[Q(yacine)] = F
Pour X=amine : P(X ) ∨ Q(X ) = F
Pour X=cesar :P(X ) ∨ Q(X ) = F
Pour X=yacine : P(X ) ∨ Q(X ) = F
donc i(G2)=F
22
Domaine d'application Principe de résolution en logique des propositions
De la logique à Prolog Principe de résolution en logique des prédicats
Principe de résolution en logique des propositions
Le principe de résolution est une méthode automatique pour

montrer la validité d'une formule.
Notion de clause
Une clause est une fbf qui a la forme d'une disjonction de

littéraux.
Un littéral est un atome ou la négation d'un atome.
Cas particulier : un littéral isolé est une clause.
Exemple de clauses :
A ∨ B ∨ C ∨ ¬D est une CLAUSE
¬D est une CLAUSE
23
Comment obtenir à partir d'une formule bien formée un ensemble

de clauses
Transformer la formule en sa forme normale conjonctive

(f 1 ∧ f 2 ∧ .... ∧ fn, chaque est une disjonction de littéraux) :
On élimine les → et ↔
On développe le ¬ et on élimine les ¬¬
On regroupe les ∨ en utilisant la distributivité
Eliminer les connecteurs ∧.
Exemple :soit f = (A ∧ ¬(B ∨ ¬C )) → (¬B → (D ∨ B))
24

de clauses

On obtient la formule équivalente suivante :
24

de clauses

On obtient la formule équivalente suivante :
donc l'ensemble de clauses est
24

Clause résolvante
Si C1 et C2 sont 2 clauses et si L1 = ¬L2 et L1 est dans C1 et L2

est dans C2. C est la disjonction des clauses restantes après
suppression des littéraux L1 et L2. Elle est appelée clause
résolvante (résolvant de C1 et de C2).
Exemple1 :
C1 : E1 ∨ E2 et C2 : ¬E 2 ∨ E 3
Le résolvant de C1 et de C2 est C= E1 ∨ E3
Exemple2 :
C1 : P et C2 : ¬P . Le résolvant de C1 et de C2 est C= ∅ la clause
vide
Le résolvant C de deux clauses C1 et C2 est une conséquence
logique de C1 et de C2 25
Algorithme de résolution
On appelle déduction (ou résolution) d'une clause C à partir d'un

ensemble de clauses S une séquence nie R1, R2,... Rn = C de
clauses telle que chaque Ri est :
soit une clause de S
soit un résolvant de clauses le précédant
On appelle réfutation la déduction de la clause vide Ø à partir de S
Montrer qu'une formule bien formée F est valide :
C'est équivalent à montrer que ¬F est inconsistante (S¬F

insatisable)
C'est aussi équivalent à monter qu'il existe une déduction de la

clause vide Ø 26
Algorithme de résolution
Algorithm 1 Algorithme de résolution

1: Ecrire la négation de F ;
2: Mettre F sous forme d'un ensemble de clauses ;
3: while la clause ∅ n0 est pas rencontree et il existe des paires reductible
do
4: Chercher des clauses résolvantes ;
5: Ajouter ce résultat à la liste des clauses ;
6: end while
7: if on trouve la clause vide then
8: F est valide
9: else
10: F est invalide
11: end if ;
27

Exemple1 :
SoitS = ¬F = {¬P ∨ ¬Q ∨ R, ¬R, P, ¬T ∨ Q, T }
S = {C 1, C 2, C 3, C 4, C 5}
Montrons que cet ensemble est insatisable
C 1 = ¬P ∨ ¬Q ∨ R C 2 = ¬R ⇒ C 6 = ¬P ∨ ¬Q
C 6 = ¬P ∨ ¬Q C 3 = P ⇒ C 7 = ¬Q
C 7 = ¬Q C 4 = ¬T ∨ Q ⇒ C 8 = ¬T
C 8 = ¬T C5 = T ⇒ C9 = ∅
A partir de l'ensemble des clauses de la fbf ¬F on a déduit la
clause vide donc on peut conclure que ¬F est insatisable et donc
que F est valide.
Exemple2 : A vous de jouer ! ! !
Démontrer que F = ((P → Q) ∧ (¬P → R)) → (Q ∨ R) est
valide ? 28
Principe de résolution en logique des prédicats
Objectif :
Transformer une fbf sous la forme "ensemble de clauses"
pour pouvoir appliquer le principe de la résolution déni dans
la logique propositionnelle.
29
Principe de résolution en logique des prédicats
Objectif :
Transformer une fbf sous la forme "ensemble de clauses"
pour pouvoir appliquer le principe de la résolution déni dans
la logique propositionnelle.
Comment ?
Déterminer la forme normale prénexe
Déterminer la forme normale de Skolem
Déterminer la forme clausale
29
Forme normale prénexe
une fbf en logique des prédicats est dite en forme prénexe(fnp) ssi
elle est de la forme : (Q1 X1) (Q2 X2) ... (Qn Xn) M(X1,X2,...,Xn)
où chaque (Qi Xi) est soit ∀Xi soit ∃Xi et M est une fbf ne
contenant aucun quanticateur.
Exemples
∀X ∃Y ∀Z (P(X ) ∧ ¬Q(Y , Z ) ∧ P(f (Y ))) est en fnp

∀XP(X ) ∧ ∃YQ(Y , X )) n'est pas en fnp
30
Méthode de transformation d'une fbf en fnp

1 Eliminer les connecteurs→ et ↔
(G ↔ F ) : (G → F ) ∧ (F → G )
(G → F ) : (¬G ∨ F )
31
Méthode de transformation d'une fbf en fnp

1 Eliminer les connecteurs→ et ↔
(G ↔ F ) : (G → F ) ∧ (F → G )
(G → F ) : (¬G ∨ F )
2 Accoler les connecteurs ¬ aux atomes concernés
¬(¬G ) = G
¬(F ∨ G ) = ¬F ∧ ¬G
¬(F ∧ G ) = ¬F ∨ ¬G
¬((∀X )P(X )) = (∃X )¬P(X )
¬((∃X )P(X )) = (∀X )¬P(X )
31
3 Renommer les variables liées (par un quanticateur) si

nécessaire de sorte que chaque quanticateur gouverne une
variable originale
(∀X )P(X ) = (∀Y )P(Y )
(∃X )P(X ) = (∃Y )P(Y )
32
3 Renommer les variables liées (par un quanticateur) si

nécessaire de sorte que chaque quanticateur gouverne une
variable originale
(∀X )P(X ) = (∀Y )P(Y )
(∃X )P(X ) = (∃Y )P(Y )
4 Déplacer tous les quanticateurs à gauche de la formule (sans
changer l'ordre relatif )
((Q 1X )F (X )) ∨ ((Q 2Y )H(Y )) =
(Q 1X )(Q 2Y )(F (X ) ∨ (H(Y ))
((Q 1X )F (X )) ∧ ((Q 2Y )H(Y )) =
(Q 1X )(Q 2Y )(F (X ) ∧ (H(Y )).
32
Exemple1 :
(∀XP(X )) → (∃XQ(X ))
∼
= (¬((∀X )P(X ))) ∨ (∃X )Q(X )
∼
= (∃X )¬P(X )) ∨ (∃Y )Q(Y )
∼
= (∃X )(∃Y )(¬P(X ) ∨ Q(Y ))
33
Exemple1 :
(∀XP(X )) → (∃XQ(X ))
∼
= (¬((∀X )P(X ))) ∨ (∃X )Q(X )
∼
= (∃X )¬P(X )) ∨ (∃Y )Q(Y )
∼
= (∃X )(∃Y )(¬P(X ) ∨ Q(Y ))

(∃X (P(X ) → Q(X ))) → (∀XP(X ) → ∃XQ(X ))
33
Exemple1 :
(∀XP(X )) → (∃XQ(X ))
∼
= (¬((∀X )P(X ))) ∨ (∃X )Q(X )
∼
= (∃X )¬P(X )) ∨ (∃Y )Q(Y )
∼
= (∃X )(∃Y )(¬P(X ) ∨ Q(Y ))

(∃X (P(X ) → Q(X ))) → (∀XP(X ) → ∃XQ(X ))
33
Méthode de Skolémisation
Objectif : obtenir une formule équivalente sans les quanticateurs

existentiels.
Soit : G' = (Q1 X1)... (Qn Xn) M(X1, X2,... Xn) fnp de G
On obtient une forme standard de Skolem par les transformations
suivantes :
Eliminer les quanticateurs existentiels.

Soit Qr un existentiel dans le préxe de G' (On opère de la
gauche vers la droite)
34

existentiels.
suivantes :

1 Si aucun quanticateur universel n'apparaît avant Qr
c'est-à-dire dans (Q1 X1) ... (Qr-1 Xr-1)
34

existentiels.
suivantes :

on choisit un symbole de constante c diérent de toute
constante apparaîssant dans la matrice M
34

existentiels.
suivantes :

on supprime Qr Xr du préxe
34

existentiels.
suivantes :

on supprime Qr Xr du préxe
on remplace Xr par c dans la matrice M 34

Exemple : si (∃X )(∀Y )(P(X ) ∨ Q(Y )),
on choisit la constante a par X ce qui donne :
(∀Y )(P(a) ∨ Q(Y ))
2 Si Qs1 Qs2... Qsm sont m quanticateurs universels
apparaîssant avant Qr dans le préxe
on choisit un symbole de fonction f d'arîté m diérent de
toute fonction apparaîssant dans la matrice M
on supprime QrXr du préxe
on remplace tout Xr dans M par f(Xs1, Xs2,... Xsm)
On itère le processus jusqu'à ce qu'il n'y ait plus de
quanticateur existentiel dans le préxe.
35
Exemple
∃X ∃Y ∀Z ∀T ∃V (P(X , Y , Z , T , V )) La formule Standard de
Skolem équivalente (fss) est :
36
Exemple
∃X ∃Y ∀Z ∀T ∃V (P(X , Y , Z , T , V )) La formule Standard de
Skolem équivalente (fss) est :

∀Z ∀T (P(a, b, Z , T , f (Z , T )))
36
Passage sous forme de clause
Objectif : Obtention d'un ensemble de clauses
Soit Gs une forme standard de Skolem d'une fbf G
Eliminer tous les quanticateurs
Passer sous forme normale conjonctive
Eliminer les connecteurs

La conjonction de clauses obtenues est considérée comme un
ensemble de clauses S
37
Exemple1 :
∃X ((P(X ) ∨ Q(X )) → H(X ))
38
Exemple1 :
∃X ((P(X ) ∨ Q(X )) → H(X ))

∃X (¬P(X ) ∧ ¬Q(X )) ∨ H(X ) fnp
38
Exemple1 :
∃X ((P(X ) ∨ Q(X )) → H(X ))

∃X (¬P(X ) ∧ ¬Q(X )) ∨ H(X ) fnp
(¬P(a) ∧ ¬Q(a)) ∨ H(a)) fss
38
Exemple1 :
∃X ((P(X ) ∨ Q(X )) → H(X ))

∃X (¬P(X ) ∧ ¬Q(X )) ∨ H(X ) fnp
(¬P(a) ∧ ¬Q(a)) ∨ H(a)) fss
(¬P(a) ∨ H(a)) ∧ (¬Q(a) ∨ H(a)) fc
38
Exemple1 :
∃X ((P(X ) ∨ Q(X )) → H(X ))

∃X (¬P(X ) ∧ ¬Q(X )) ∨ H(X ) fnp
(¬P(a) ∧ ¬Q(a)) ∨ H(a)) fss
(¬P(a) ∨ H(a)) ∧ (¬Q(a) ∨ H(a)) fc
les clauses sont :

{¬P(a) ∨ H(a), ¬Q(a) ∨ H(a)}
38
Exemple1 :
∃X ((P(X ) ∨ Q(X )) → H(X ))

∃X (¬P(X ) ∧ ¬Q(X )) ∨ H(X ) fnp
(¬P(a) ∧ ¬Q(a)) ∨ H(a)) fss
(¬P(a) ∨ H(a)) ∧ (¬Q(a) ∨ H(a)) fc
les clauses sont :

{¬P(a) ∨ H(a), ¬Q(a) ∨ H(a)}
38
Exemple1 :
∃X ((P(X ) ∨ Q(X )) → H(X ))

∃X (¬P(X ) ∧ ¬Q(X )) ∨ H(X ) fnp
(¬P(a) ∧ ¬Q(a)) ∨ H(a)) fss
(¬P(a) ∨ H(a)) ∧ (¬Q(a) ∨ H(a)) fc
les clauses sont :

{¬P(a) ∨ H(a), ¬Q(a) ∨ H(a)}
Exemple2 :
∀XP(X ) ∧ ∀Y (Q(Y ) ∧ ∃ZR(Y , Z )) c'est à vous de jouer ! ! !
38
Domaine d'application Substitution
De la logique à Prolog Unication
L'unication est le procédé qui permet rendre des expressions

identiques symboliquement pour pouvoir appliquer le principe de la
résolution.
Exemple
Soient C 1 = P(X ) ∨ Q(a, X ) et C 2 = ¬P(g (Y )) ∨ R(Y , b)
Peut-on dénir un résolvant ?
39

résolution.
Exemple
Si [g (a)/X ]et[a/Y ] on obtient :
C 10 = P(g (a)) ∨ Q(a, g (a))
C 20 = ¬P(g (a)) ∨ R(a, b)
39

résolution.
Exemple
Si [g (a)/X ]et[a/Y ] on obtient :
C 10 = P(g (a)) ∨ Q(a, g (a))
C 20 = ¬P(g (a)) ∨ R(a, b)
C1' et C2' ont un résolvant C = Q(a, g (a)) ∨ R(a, b)
C est conséquence logique de C1' et de C2' et donc de C1 et C2.
39
Les substitutions
Une substitution q est un ensemble ni de couples (ti,Vi) où chaque

Vi est une variable, chaque ti est un terme diérent de Vi.
Exemple :
θ1 = {f (Z )/X , t/Y }
θ2 = {a/X , f (g (a))/Y , g (t)/Z }
40
Les substitutions
Instance d'une expression
Soit θ une substitution, E une expression. L'expression obtenue à

partir de E en remplaçant simultanément toute occurrence de Vi
par ti pour tout i est notée E .q et est appelée instance de E .
Exemple :
E = P(X , Y ) ∨ Q(g (X ), Z )
θ = {f (a)/X , g (t)/Y , t/Z }
E .θ =
41
Les substitutions
Instance d'une expression
Soit θ une substitution, E une expression. L'expression obtenue à

partir de E en remplaçant simultanément toute occurrence de Vi
par ti pour tout i est notée E .q et est appelée instance de E .
Exemple :
E = P(X , Y ) ∨ Q(g (X ), Z )
θ = {f (a)/X , g (t)/Y , t/Z }
E .θ = P(f (a), g (t)) ∨ Q(g (f (a)), t)
41
Les substitutions
Composition de substitutions
Soit θ = {t1 /X1 , t2 /X2 , ..., tn /Xn }

Soit σ = {u1 /Y1 , u2 /Y2 , ..., um /Ym }
La composition de θ et σ (notée σ ◦ θ ) est la substitution obtenue à
partir de
{t1 .σ/X1 , t2 .σ/X2 , ..., tn .σ/Xn , u1 /Y1 , u2 /Y2 , ..., um /Ym } en
éliminant les couples :
ui /Yi si Yi ∈ {X1 , X2 , ..., Xn }

tj .σ/Xj si Xj = tj .σ
42
Les substitutions
Exemple de composition de substitution :

θ = {f (T )/X , Z /Y }
σ = {a/X , b/T , Y /Z }
σ ◦ θ = {f (T ).σ/X , Z .σ/Y , a/X , b/T , Y /Z }
43
Les substitutions
Exemple de composition de substitution :

θ = {f (T )/X , Z /Y }
σ = {a/X , b/T , Y /Z }
σ ◦ θ = {f (T ).σ/X , Z .σ/Y , a/X , b/T , Y /Z }
= {f (b)/X , Y /Y , a/X , b/T , Y /Z }
= {f (b)/X , b/T , Y /Z }
43
Les substitutions
E .(σ ◦ θ) = (E .θ).σ
Exemple :
E = P(X , Y ) ∨ Q(Y , Z ) ∨ R(Y , X )
θ = {f (T )/X , Z /Y }
σ = {a/X , b/T , Y /Z }
E .θ = P(f (T ), Z ) ∨ Q(Z , Z ) ∨ R(Z , f (T ))
(E .θ).σ = P(f (b), Y ) ∨ Q(Y , Y ) ∨ R(Y , f (b))
σ ◦ θ = {f (b)/X , b/T , Y /Z }
E .(σ ◦ θ) = P(f (b), Y ) ∨ Q(Y , Y ) ∨ R(Y , f (b))
44
L'unication
Dénition de l'unieur :
Une substitutionθ est un unieur de l'ensemble W = {E1, ..., Ek}

⇔ E 1.θ = E 2.θ = ... = Ek.θ. W est dit uniable
Dénition de l'unieur le plus général ou upg
Un unieur σ de W = {E1, ..., Ek} est dit upg(unieur le plus

général) si et seulement si pour tout unieur θ de W, il existe δ tel
que : θ =δ◦σ
Exemple
W = {P(X,Y), P(f(T),Z)}
σ 1 = {f (T )/X , Z /Y } est upg
θ1 = {f (a)/X , g (g (a))/Y , g (g (a))/Z , a/T } est un unieur
δ 1 qui donne θ1 = δ 1 ◦ σ 1 est 45
L'unication
Dénition de l'unieur :
Une substitutionθ est un unieur de l'ensemble W = {E1, ..., Ek}

⇔ E 1.θ = E 2.θ = ... = Ek.θ. W est dit uniable
Dénition de l'unieur le plus général ou upg
Un unieur σ de W = {E1, ..., Ek} est dit upg(unieur le plus

général) si et seulement si pour tout unieur θ de W, il existe δ tel
que : θ =δ◦σ
Exemple
W = {P(X,Y), P(f(T),Z)}
σ 1 = {f (T )/X , Z /Y } est upg
θ1 = {f (a)/X , g (g (a))/Y , g (g (a))/Z , a/T } est un unieur
δ 1 qui donne θ1 = δ 1 ◦ σ 1 est {a/T , g (g (a)/Z } 45
L'ensemble de discordance d'un ensemble non vide d'expressions est
obtenu en localisant la première position à partir de la gauche pour
laquelle toutes les expressions n'ont pas le même symbole et en
extrayant dans chaque expression, la sous-expression qui commence
en cette position
Exemple
W1 = {P(X, g(X), f(X, Y)), P(X, g(X), f(g(t,Y), Z))}
Ensemble de discordance :D1 = X, g(t,Y)
W2 = {P(Y, X, Z), P(Y, f(t), h(Y)), P(Y, b, U)}
Ensemble de discordance :D2 = {X, f(t), b}
L'algorithme d'unication consiste en la recherche d'un upg d'un

ensemble d'expressions.
46
Algorithm 2 Algorithme d'unication

1: Soit W l'ensemble ni à unier
2: Etape 1 :k = 0 ; Wk = W ; σk = ε
3: Etape 2 : Si Wk est un singleton
Alors σk est upg de W ;
Sinon trouver Dk l 0 ensemble de discordance de Wk;
4: Etape 3 :
Si il existe des elements Vk et tk de Dk tels que :
Vk soit une variable et tk soit un terme ne contenant pas Vk
Alors aller l 0 etape 4
Sinon W non unifiable
5: Etape 4 : σk+1 = {tk/Vk} ◦ σk , Wk + 1 = Wk.{tk/Vk}
6: Etape 5 : k = k + 1 Aller l 0 etape 2
47
Si W est ensemble ni non vide uniable alors l'algorithme s'arrête

toujours à l'étape 2 et σk est upg.
48
Exemple :
W = {P(a,X,f(g(Y))), P(Z,f(Z),f(U))}
1 k = 0 ; W0 = W ; σ0 = ε ;
2 D0 = {a,Z} avec Z variable et a terme ne contenant pas Z ;
3 σ 1 = {a, Z } ◦ σ0 = {a/Z }
4 W 1 = W 0.{a/Z } = {P(a, X , f (g (Y ))), P(a, f (a), f (U))}
5 D1 = {X,f(a)}, V1 = X, t1 = f(a) terme ne contenant pas X ;
6 σ2 = {f (a)/X } ◦ {a/Z } = {f (a)/X , a/Z }
7 W2 = W1.{f(a)/X} = {P(a,f(a),f(g(Y))), P(a,f(a),f(U))}
8 D2 = {g(Y)/U}, V2 = U, t2 = g(Y) terme ne contenant pas
U;
9 s 3 = {g (Y )/U} ◦ σ2 = {g (Y )/U, f (a)/X , a/Z } W3 =
W2.{g(Y)/U } = {P(a,f(a),f(g(Y)))}
10 W3 est un singleton σ3 est l 0 upg de W donc W est uniable.
49
Exemples :
1 W1={P(T,T), P(f(V),V)}
2 W2 = {P(a,T), P(X,Y)}
3 W3 = {P(f(X),Y,X), P(Z,X,g(T))}
50
Exemple1 : résolution + unication
∀x∀y ∀z(pere(x, y ) ∧ parent(y , z) → grand _pere(x, z))

∀x∀y ((mere(x, y ) ∨ pere(x, y )) → parent(x, y ))
mere(a, b) pere(c, b) pere(d, a) pere(e, c)
51

Forme clausale
¬pere(x 1, y 1) ∨ ¬parent(y 1, z 1) ∨ grand _pere(x 1, z 1)

¬mere(x 2, y 2) ∨ parent(x 2, y 2)
¬pere(x 3, y 3) ∨ parent(x 3, y 3)
mere(a, b). pere(c, b). pere(d, a). pere(e, c).
On veut prouver ∃xgrand _pere(x, b)
51

Forme clausale
¬pere(x 1, y 1) ∨ ¬parent(y 1, z 1) ∨ grand _pere(x 1, z 1)

¬mere(x 2, y 2) ∨ parent(x 2, y 2)
¬pere(x 3, y 3) ∨ parent(x 3, y 3)
mere(a, b). pere(c, b). pere(d, a). pere(e, c).
On veut prouver ∃xgrand _pere(x, b)
Négation sous forme clausale : ¬grand _pere(x, b)

51
Exercice : résolution + unication
a) Un dragon est heureux si tous ses enfants peuvent

voler
b) Les dragons verts peuvent voler
c) Un dragon est vert s'il a au moins un parent vert ou

rose
d) Donc les dragons verts sont heureux
52
Conclusion
Le calcul des prédicats muni du principe de résolution et de

l'unication est complet
toute formule close est vraie ou fausse
MAIS le calcul des prédicats est indécidable

Il n'existe pas d'algorithme permettant de décider à tout coup si
une formule close est vraie ou fausse
53

PL Boustil 2019 2018 Chapitre1

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Paradigmes de programmation

Computer Science Department, FS, University M'Hamed Bougara of Boumerdes,

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Par exemple (((¬p ←→ q) ∧ (r ∨ s)) −→ q) est une expression

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si A est une expression bien formée, alors ¬A est une

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Intelligence articielle et modélisation des

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un ensemble (ni) de connecteurs logiques : ∨, ∧, −→, ←→, ¬.

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un ensemble (ni) de connecteurs logiques : ∨, ∧, −→, ←→, ¬.

Dénition des connecteurs par des applications de D dans D

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