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D’abord le grand problème dont souffre le sport national,

C’est l’absence d’une politique sportive Parce que le


modèle sportif avec lequel nous travaillons est
obsolète. C’est un modèle que nous avons hérité du
colonialisme. On a chassé le colonialisme, mais son
modèle est toujours là. On ne l’a jamais revisité.
Pour résumer, je dirais qu’on n’a pas réellement une
politique sportive proprement dite. Le Maroc est un
pays de sportifs, mais sans politique du sport.
Normalement, les responsables devraient se
concerter avec les pratiquants, les experts et les
fans pour mettre en place un modèle de
développement du sport sans faire appel à
l’expertise étrangère. La politique sportive devra
aborder les axes réglementaires et juridiques, les
infrastructures, la formation, le financement, la
gouvernance… par exemple, Selon une Entretien 
Qu’il a faite Mohamed Moufid, ancien dirigeant de la
FRMF, la FRMT et la FRMHB avec le journal du matin
française, et en répondant une question *Vous dites
que nous n’avons pas encore de politique sportive
et pourtant chaque fois qu’un ministre de la
Jeunesse et des sports débarque, il vante le modèle
sportif marocain
Il a répondu : Quand je parle de l’absence de politique
sportive au Maroc, je ne parle pas dans le vide. Il ne
suffit pas de créer un petit comité qui va nous sortir
quelques recommandations, comme cela a été le cas en
2008. À l’époque, le ministère de la Jeunesse et des
sports a réuni quelques experts qui ont concocté ce
qu’ils ont appelé une stratégie de développement du
sport 2008-2020. On est déjà en 2020 et je n’ai pas vu
de stratégie. Une stratégie ou une politique de sport
nécessite l’intervention de l’ensemble des intervenants
dans le sport (ministère de tutelle, collectivités locales,
monde économique, sportifs et experts du sport…). Tout
ce monde doit réfléchir au modèle de politique sportive à
mettre en place, quitte à ce que cette réflexion dure
deux ans à travers des séminaires et des conférences,
pour qu’à la fin on aboutisse à une politique qui
capitalise sur les sports dans lesquels le Maroc à un
véritable potentiel
Ensuite, on ne peut pas avoir un sport de haut niveau,
alors que des régions entières du Maroc sont
marginalisées c’est à dire Si on fait un inventaire des
sportifs les plus connus au Maroc, on trouve qu’ils
sont tous issus des régions rurales. Si on avait fait
le schéma directeur des infrastructures sportives,
on aurait logiquement réalisé des infrastructures
sportives dans des régions à fort potentiel humain.
Prenons le cas du football, Abdelilah Hafidi, l’une
des stars du Raja, est issu de la région de Bejaâd. Il
a eu la chance de s’échapper de cette région. Il doit
sûrement y avoir beaucoup de Hafidi dans cette
région et dans d’autres. Si on avait installé des
centres sportifs dans les différentes régions et si les
clubs avaient des partenariats avec des petits clubs
partout dans le Royaume, on aurait pu voir
beaucoup joueurs émerger.
finalement Il faut mettre fin à la surenchère entre les
dirigeants, mettre fin à la politique unilatérale de certains
présidents, mettre fin à la marginalisation des
compétences dont regorge tout le Maroc. Pour mettre fin
à l’irrégularité dans les résultats, il faut mettre en place
une politique sportive digne de ce nom. 

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