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1 Presentation Didache
1 Presentation Didache
TOME VII
LA NOUVELLE EGLISE
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1992
D I D A C H E
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Page :
Didaché I
Le texte 5
Didaché II
Le chemin 35
Didaché III
Chapitre XV des Actes des Apôtres 59
Didaché IIII
Les trois prières 81
Didaché V
La circoncision 101
Didaché VI
En lisant Josué 121
Didaché I à VI
(N o t e s) 129
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DIDACHE I
L E T E X T E
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Page :
Présentation 5
Convention 5
LE TITRE 6
PREMIERE PARTIE
Chapitre I 6
Chapitre II 8
Chapitres III et IV (le texte / les purifications) 9
Chapitre V 10
Chapitre VI 11
DEUXIEME PARTIE
Chapitre VII (le baptême) 12
Chapitre VII-1 à 3 (l'eau du baptême) 14
Chapitre VII-4 (le jeûne) 16
Chapitre VIII (les hypocrites / le jeûne / le "Notre Père") 16
Chapitre IX (la prière = 'l'eucharistie' le texte / les chiens) 19
Chapitre X (la prière = l'action de grâce') 23
Chapitre XI (le péché contre l'Esprit) 23
TROISIEME PARTIE
Depuis XI-9 jusqu'à la fin 27
QUATRIEME PARTIE
Datation de la Didachè 28
Diverses données 29
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PRESENTATION
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CONVENTION
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Dans ce qui suit, les citations des textes de la Didachè seront présentées par la
lettre 'D.' suivie des références en chapitre et verset conformément à l'édition
des Sources chrétiennes (248).
Les citations de l'évangile de Saint Marc sont présentées comme habituel avec
leurs références en chapitre et verset.
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LE TITRE
DOCTRINE = D I D A C H E
des douze apôtres
DOCTRINE du Seigneur (enseignée) aux nations
par les douze apôtres .
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PREMIERE PARTIE
Chapitres (I - 1 à 6)
Analyse : Il n'y a donc pas, en Saint Marc, l'explication avec le mot faire
comme dans la Didachè. Cette dernière formulation est très sémitique et se
trouve dans un certain nombre de commentaires juifs : apprendre par cœur les
cinq livres de la Tora revient à n'apprendre que le seul commandement de ne pas
faire au prochain ce qu'on ne veut pas qu'il vous fasse à vous-même.
D. I-5 Car le Père veut qu'on fasse partager à tous ses propres
dons...
CHAPITRE (II - 1 à 7)
Le mot hypocrite n'a ici que le sens très communément mêlé avec les autres
mots qui l'entourent. Il prendra un sens plus spécifique en D. VIII-1 et 2.
Enfin, j'ai noté quelques touches positives fondues dans cette foule de
prestations négatives :
CHAPITRES III ET IV
Cette dernière lexie se trouve résumée peu après quelques phrases qui sont
venues pour t'entraîner dans la compagnie des saints :
D. IV-4 Tu ne t'inquiéteras pas de savoir ce qu'il adviendra ou
non.
CHAPITRE V
Le passage de l'un à l'autre chapitre est l'indicateur du plan suivi par l'auteur :
les deux voies sont traitées dans deux 'parties' du livre. La deuxième partie parle
de la voie de la mort et se trouve amenée à reprendre la liste des "desseins pires"
(cfr : Mc VII-21). L'énoncé fait en Saint Marc contient douze mots. Dans la
Didachè, il y en a vingt-deux (= le nombre des lettres de l'alphabet hébreu !) et
seulement sept de Mc s'y retrouvent. Cependant pour 'poneriai = méchancetés'
(n° 6), on le trouve peu après dans la Didachè sous la forme de poneron.
Finalement, il manque quatre mots :
n° 8 aselgeia impudence
n° 9 ophtalmos poneros œil méchant
n° 10 blasphemia blasphème
n° 12 aphrosune infamie.
J'ai vu, dans cette partie de la Didachè, deux phrases qui se renvoient l'une à
l'autre et indiquent, de ce fait, que le même auteur les a bien écrites toutes deux :
CHAPITRE VI
En quelques lignes se termine ce chapitre des deux voies, d'abord par deux
lexies : ... ne te détourne (pas) de cette voie de la doctrine... (et :) tu seras
parfait, sinon réalise ce que tu peux faire.
Puis vient la ligne suivante, qui paraît comme si elle était ajoutée :
D. VI-3 Pour les aliments, prends avec toi ce que tu pourras, mais
abstiens-toi résolument des viandes offertes aux idoles, car c'est un culte de
dieux morts°. (g : Theôn nekrôn).
Il n'y a peut-être pas là des indices suffisants pour établir une parenté directe
entre la Didachè et Saint Marc. De toutes façons, l'ensemble établit solidement
l'isochronisme des textes, mais la structure trouvée dans le texte de Saint Marc
est d'une autre complexité et cohérence que le simple ordonnancement des
phrases de la Didachè.
La liste des vingt-deux mots vient un peu comme une simple énonciation sans
avoir pour but d'évoquer directement la liste des six pluriels, puis des six
singuliers de Mc (VII-21 et 22).
DEUXIEME PARTIE
Cette deuxième partie du texte est donc un livre rituel pour cette nouvelle
église : l'Eglise du Christ.
CHAPITRE (VII - 1 à 3)
Analyse : Car Jésus "fut baptisé vers le Jourdain" (Mc I-9) de la façon dont
"tout le pays (de) Judée et tous les habitants-de-Jérusalem étaient baptisés... dans
le fleuve Jourdain" (Mc I-5).
Le fleuve est l'eau courante qui apporte la vie car elle est mouvement. La
première partie va d'ailleurs faire sans cesse référence à l'eau :
Mc I-10 et 11 "Et aussitôt en montant hors de l'eau (Jésus) vit les cieux se
déchirer et l'Esprit comme une colombe... Et une voix (arriva) hors des cieux : 'Toi, tu es
mon Fils, le Bien-Aimé...'."
Ainsi le texte de Saint Marc est le premier texte écrit fixant la Trinité : Esprit,
Fils et Père (= la voix qui dit : "Mon Fils !").
Le texte de D. VII-1 est semblablement le premier texte écrit fixant la formule
rituelle : baptisez vers le Nom du Père, et du Fils et du Saint-Esprit.
D. VII-2 Si tu n'as pas d'eau courante, baptise dans une autre eau
et, si tu ne peux pas dans de l'eau froide, dans de l'eau chaude.
Le texte D. VII-2 donne pour consigne, au cas où l'on ne pourrait être baptisé
dans l'eau courante (c. à d. un cours d'eau, comme le fleuve Jourdain), de
s'immerger dans de l'eau froide (= un lac, comme la mer de Galilée, grande
réserve d'eau immobile) ou, sinon, dans de l'eau chaude (= l'eau du miqveh,
cuve-piscine installée dans la maison avec de l'eau à une température
sensiblement constante, mais plus chaude que celle du-dehors. Se rappeler la
séquence Sur une cruche d'eau (Lectio divina pour le verset XIV-13).)
Analyse : Je n'ai pas besoin d'expliciter trois fois puisque le texte explique
aussitôt : Père + Fils + Esprit, et ceci signifie : la Trinité. Mais j'ai pensé à :
Le lecteur notera l'évolution du rituel. Alors que l'eau du miqveh doit toujours
être pure et ne peut être ré-approvisionnée que par le seul moyen d'une eau
coulant naturellement (c. à d. : offerte par la main de Dieu), le baptême peut,
dans les cas extrêmes, être donné avec de l'eau puisée avec un seau ou tout autre
récipient. Le rite juif de l'eau rituellement pure évolue vers le rite d'une
(quelconque) eau pour le baptême des hommes des nations (= juifs et païens,
tous les hommes). Il est facile d'en comprendre la raison en posant l'hypothèse
que le texte de la Didachè est destiné à l'enseignement aussi des nations (voir le
titre). En effet, pour des païens, il ne peut y avoir que de l'eau courante
(= fleuve) ou immobile (= lac ou mer). Les païens ne connaissent pas les
piscines (juives) de purification (h: miqveh), celles-ci n'existant que dans des
maisons juives. Il est donc nécessaire d'instituer un règlement nouveau pour
l'eau du baptême.
CHAPITRE (VII - 4)
Or, ce Jean est un homme qui jeûne durant les temps où il baptise, puisque :
Mc I-6 "... (il) mangeait des sauterelles et du miel sauvage".
CHAPITRE VIII
D. VIII-1 Que vos jeûnes n'aient pas lieu en même temps que ceux
des hypocrites (g : meta tôn upokritôn). Ils jeûnent en effet le deuxième et le
cinquième jour de la semaine; vous donc jeûnez le quatrième jour et le jour
de la Préparation.
Mc VII-6 "Isaïe a bien prophétisé au sujet de vous, les hypocrites, comme (il)-est-
écrit : 'Ce peuple-là m'honore des lèvres, or leur cœur est éloigné (loin) de moi'."
Mc XII-15 Voici que viennent "auprès de lui quelques-uns des pharisiens et des
hérodiens" (XII-13) pour lui poser la question de l'impôt à César. Jésus, "sachant
leur hypocrisie", leur répond...
Les hypocrites sont tous ceux-là, juifs de Jérusalem qui, face au Messie
refusent de voir et d'entendre et ont un comportement contraire à toute (vraie) foi
(= vraie, car la Vérité est Unique).
Mc II-20 "Or viendront des jours quand l'époux sera arraché d'eux. Et alors ils
jeûneront en ce jour-là."
Le jour au cours duquel le Messie fut arraché à la vie fut celui dont le texte
nous a dit : "Et, comme déjà le soir était arrivé, puisque (c') était la Préparation, c'est à
dire : l'avant-sabbat..." (Mc XV-42). Depuis ce jour, les disciples de Jésus jeûnent
le jour de la semaine qui est le jour de la Préparation (D. VIII-1).
Mc II-18 "Et on dit à Jésus : 'En-raison-de-quoi... les disciples des pharisiens (= les
hypocrites, voir ci-dessus) jeûnent-ils ? Or les disciples, les tiens, ne jeûnent pas !'."
La Didachè rappelle que les pharisiens jeûnaient le deuxième et le cinquième
jour de la semaine. Si "le (jour) un des sabbats"... est le lendemain du sabbat
("comme le soleil se-levait" = Mc XVI-2), les jours de jeûne des pharisiens sont le
lundi (= 2) et le jeudi (= 5). La Didachè instaure une règle nouvelle pour ceux
qui reconnaissent le Messie : le mercredi (= 4) et le vendredi (= la ·Préparation).
Ainsi est instituée la règle nouvelle annoncée par le texte de Mc (II-18 à 22).
Analyse : La présente analyse est de la plus haute importance car elle présente
une corrélation directe entre les deux textes, celui de la Didachè et celui de Saint
Marc. La nouvelle liturgie du jeûne est écrite ici pour la première fois et le texte
de la Didachè suggère l'origine de cette institution du jeûne comme se référant à
des données écrites dans le texte de Saint Marc.
La Didachè dit de prier trois fois; ce n'est pas quatre, mais cela est durant le
jour. Nouvelle règle pour les judéo-chrétiens qui vont, ainsi, se démarquer du
judaïsme traditionnel ? Je dois noter cependant que, après l'an 70, il n'y eut plus
les trois sacrifices pratiqués quotidiennement dans le Temple. Les juifs, alors en
diaspora, les remplaceront par trois prières échelonnées le long de la journée.
Pour ce qui concerne le "Notre Père", j'ai reporté le texte et l'analyse dans le
chapitre Les trois prières (voir infra) et ce, pour des raisons de similitude dans
les énonciations.
CHAPITRE IX
Lorsqu'un texte interroge son lecteur, celui-ci doit d'abord reprendre le texte
d'origine (ici : le texte grec). Il y a :
D. IX-5 gar peri toutou eireken o Kurios :
'me dôte to agion tois kusi'.
Ce texte fait obligation de venir à :
Mt VII-6 'me dôte to agion tois kusin'.
qui est une parole du Seigneur, venant dans l'évangile de Mt parmi des
nombreuses paroles rassemblées pêle-mêle dans un même chapitre. Je note
aussitôt :
1. le mot chiens(4) est au pluriel,
2. il y a kusiN (Mt) et kusi (D.),
3. la Didachè précise que le Seigneur a parlé, alors que je n'ai pas
rencontré cette parole dans le texte de Saint Marc. Il me faut donc étudier pour
chercher une explication.
Ma première recherche doit, conformément à mes acquis, se tourner vers le
texte de la Tora. Qu'en est-il des chiens ?
Dans la Tora, il y a trois emplois de ce même mot grec 'g : kuôn = chien' :
1.- Exode XI-7 'Contre tous les fils d'Israël, pas un chien ne pointera sa
langue, ni contre les hommes, ni contre les bêtes, afin que vous sachiez que YHVH
distingue entre l'Egypte et Israël.'
Ainsi, le chien représente la méchanceté (ou : la pourriture) de l'Egypte à
l'encontre du peuple d'Israël. Le mot grec est : kuôn.
2.- Exode XXII-30 'Vous serez pour moi des hommes de sainteté : vous ne
mangerez pas de la chair d'une bête mise en pièces dans la campagne; vous la jetterez au
chien.'
Le chien représente, ici encore, la bête tout au plus capable de manger (= un
mot théologiquement important) la chair d'une bête trouvée dans la campagne
(ou : la pourriture). Le mot grec est : kuni.
Une question demeure : il y a un écart d'une lettre entre les formules grecques
de la Didachè et Saint Matthieu. Peut-il y avoir, en cela notamment, quelque
explication pouvant confirmer (ou : infirmer ?) l'hypothèse que Saint Matthieu
aurait emprunté sa parole au texte (considéré, dans cette hypothèse, comme pré-
existant) de la Didachè ? Mais un fait nouveau intervient : notre connaissance
des chiens s'est accrue et nous permet de lire, d'une manière neuve, la séquence
Mc (VII-24 à 30) relative à la femme grecque et syrophénicienne de race. Cette
femme habite les régions de Tyr et pourquoi ne pourrions-nous (au moins pour
un instant) la considérer comme étant une prostituée-sacrée ayant une (certaine)
perception de la notion de chien? Je te laisse, ô lecteur, le soin de re-garder
"dessous la table".
Puis, ami, tu considéreras comment le récit vient avec cette femme syro-
phénicienne dans un espace de temps fort réduit avant la deuxième
multiplication des pains (Mc VIII-1 à 9). Il n'y a que douze phrases (= douze fois
'kai') à franchir entre les deux, juste le temps de recevoir l'entendre et le parler
correctement grâce à la guérison du sourd et bègue.
Aussi Jésus lui parle un langage qu'elle peut comprendre et il dit : pain, il n'est
pas beau (= l'expression que souvent on dit aux petits-enfants), enfants et petits-
chiens. Il dit aussi : jeter, mais il ne lui parle pas de donner ce qui est saint à
un chien, ce qui serait un langage inconnu et incompréhensible pour la femme.
Celle-ci a bien entendu, car Jésus lui a parlé comme à une femme bonne
ménagère(6) chez elle (= celle qui consacre précieusement son identité à sa
maison et à son ménage).
La femme répond en dépassant les mots, mais dans le même langage : petits-
chiens, petits-enfants, manger (et balayer les) miettes (qui tombent) dessous la
table. La femme montre qu'elle a entendu juste et qu'elle parle correctement des
choses de son ménage. Et c'est pour ce motif que le texte de Saint Marc utilise le
pluriel pour des chiens devenant toujours les petits-chiens quand ils sont à jouer
avec les petits-enfants.
De même que pour le "Notre Père", j'ai reporté le texte et l'analyse de cette
deuxième prière dans le chapitre sur Les trois prières.
CHAPITRE X
Analyse : Pour comprendre ce dernier verset, j'ai regardé le verbe 'g : thelô =
vouloir', puis j'ai lu :
Mc III-35 "Qui fera la volonté de Dieu (g : thelema tou Theou), celui-ci est pour moi
frère et sœur et mère."
Et j'ai entendu Boan-Ergès dire à Jésus :
Mc X-35 "Maître, nous voulons (g : disdaskale, thelomen...)..."
Et encore :
Mc XIV-7 "Et, quand vous le voudrez (g : kai otan thelete), vous pourrez leur faire
(du) bien.".
Donc : si certains sont prophètes (= des hommes avec honneur, cfr : Mc VI-4...
et aussi : des hommes° justes et saints, cfr : Mc VI-20 et XI-32), qu'ils rendent-
grâce comme ils "voudront", avec la liberté, pour eux, d'user du verbe vouloir
dans le sens retenu par celui-là (ceux-là) qui écrivit (écrivirent) le texte de Saint
Marc.
CHAPITRE XI
1.- Versets 1 ET 2
Mc VI-7 et 10 et 30 "Et il commença à les envoyer deux (par) deux... Là-où vous
entrerez vers une maison, demeurez-là... Et ils (reviennent rendre compte à Jésus et ils)
lui annoncèrent... autant-qu'ils avaient enseigné."
2.- Versets 3 à 6
D. XI-4 Que tout apôtre qui vient chez vous soit accueilli comme
le Seigneur,
Mc VI-7 "Et il commença à les envoyer deux (par) deux" (apostellein duo duo).
Mc VI-8 "Qu'ils ne lèvent rien vers (le) chemin sinon un bâton seulement, pas de
pain... pas de monnaie-de-bronze."
Mc VI-10 "La-où vous entrerez, vers une maison, demeurez-là jusqu'à-ce-que vous-
sortiez de-là."
3.- Verset 7
Jésus parlait sous l'inspiration de l'Esprit "car il était en les enseignant comme
ayant autorité" (I-22). L'homme (en esprit-impur) étant (entré) dans leur
synagogue afin de l'éprouver et disant : "Es-tu venu nous perdre ?", il prononçait
à l'encontre de Jésus un jugement.
D. XI-7 ... car tout péché sera effacé, mais ce péché-là ne le sera
pas.
Il y a aussi les paroles qu'ils disent en leur cœur et ils prononcent à l'encontre
de Jésus un jugement : "... il blasphème ! Qui peut effacer des péchés sinon
Unique le Dieu ?" (II-7). Le texte reste bien dans le sens exposé par le
commencement du verset D. XI-7.
Puis, presque aussitôt, il y a : "Tout sera effacé aux fils des hommes... or, qui
blasphèmera vers l'Esprit-Saint, il n'y a pas de pardon vers le siècle-à-venir mais
il est coupable d'une faute éternelle" (Mc III-28 et 29).
Cette condamnation est reprise dans le verset D. XI-7 avec les mêmes mots
grecs.
4.- Verset 8
Les mots prophète et faux-prophète sont à prendre au sens qu'ils ont dans la
Tora (donc aussi dans le texte de Saint Marc).
TROISIEME PARTIE
Pour celui qui connaît le texte de Saint Marc, il n'y a là rien de nouveau, sinon
la prise en charge de :
Mc XIII-22 ...car se réveilleront... de faux-prophètes... pour provoquer
l'égarement.
Le verset D. XI-12 revient sur la question de l'argent qui a déjà fait l'objet d'un
commandement en D. XI-6 : ...s'il demande de l'argent, c'est un faux-
prophète.
QUATRIEME PARTIE
DATATION DE LA DIDACHE
DIVERSES DONNEES
2.- Le papyrus Oxyrhynchus 1782 est constitué de deux feuillets d'environ 6cm x
5cm de la fin du IV° siècle (donc de même date sensiblement que les Constitu-
tions apostoliques avec lesquelles il présente quelques points communs),
confirmant l'autorité du Hierosolymitanus.
4.- Dans les Constitutions apostoliques, composées aux environs de 385, le texte
(en certains endroits avec des commentaires) de la Didachè est donné. Les
documents qui nous l'ont transmis datent des VI° à XIII° siècles environ et
semblent provenir de divers rameaux de traditions.
5.- Dans les Canons ecclésiastiques des saints apôtres (recension éthiopienne),
un texte (assez libre) de la Didachè a été joint, mais on ne sait pas à quelle
époque. Cependant, ceci n'a pu avoir lieu qu'après le IV° siècle, date de l'origine
de la recension éthiopienne.
6.- Cette énumération montre combien l'origine des textes est difficile à établir.
1.1 Ne donnez pas ce qui est saint aux chiens pour qu'ils ne le
jettent point sur le fumier et ne jetez pas les perles aux porcs de peur qu'ils
ne le fassent... (perte de texte).
(Voir D. IX-5).
RETOUR A LA DIDACHE
O D O I duo eisi :
il y a deux CHEMINS :
(et j'ose te rappeler que, dans le texte de Saint Marc, il y a : thanatos = la mort
pour l'homme ou la bête, celle qui aboutit au cadavre, alors que nekros est la
mort° pour celui qui a-foi, celle qui laisse un corps).
Notamment :
'L'enseignement des deux voies est attesté par des traditions nombreuses et
variées dans l'Eglise ancienne... les différentes recensions des Deux voies qui
nous sont parvenues ont plusieurs antécédents dans la pensée judaïque : ... d'une
part le texte de Qumram (en particulier le Manuel de discipline)... d'autre part la
tradition sapientiale du judaïsme palestinien et des communautés juives de la
diaspora...'
(Introduction à la Didachè)
(Sources chrétiennes - 248)
LE CHEMIN.
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DIDACHE II
LE CHEMIN
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Structure générale
Sur : 'ten odon Kuriou'
Sur : 'odon poiein'
Sur : 'eis odon'
Sur : 'para ten odon'
Finale
La Présence de Dieu
Sur le chemin
Dans la Didachè
Conclusion sur la Didachè
Tora = Chemin
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STRUCTURE GENERALE
1.- Dans le texte de Saint Marc, la suite des emplois de 'g : odos = chemin' est
la suivante :
X-32 en te odô
X-46 para ten odon + il s'en-allait (n°2)
X-52 en te odô
-------------
ainsi que :
ten odon ten odon
(les deux premiers emplois) (les deux derniers emplois).
En Mc, le chemin est celui du Seigneur et il y a une union entre odon et sou.
Mais, si je remonte en amont, dans un espace de quelques mots, je constate :
J'ai dit le sens donné par la substitution sacralisant le mot autou lorsqu'il est
venu remplacer Dieu dans le texte original du prophète Isaïe. Je vois, ici,
beaucoup plus car le chemin vient deux fois au cœur des quatre mots et odon
s'est choisi comme présentateur à la fois sou et Kuriou.
Dans les textes inspirés, lorsqu'une entrée s'offre au texte avec puissance, il
faut re-garder la finale qui, souvent pour des raisons de renvoi/rappel/symétrie,
ou par obligation de relation structurelle, doit offrir une singularité.
Les deux premiers emplois de odon sont venus nous remplir du désir de
contempler le visage du Seigneur. Le dernier emploi du mot odos est :
Eux n'ont peut-être jamais su; mais toi, mon ami à mes côtés, tu as lu comment
cette Didachè est Doctrine du chemin, puisqu'elle l'a posé dans son tout premier
mot : 'ODOI duo eisi : il y a deux chemins' (D. I-1).
Nous, nous avons constaté qu'il y a bien ces deux chemins. Il y a ten odon
Kuriou, le chemin de la vie aux côtés de Dieu-homme, et il y a, pour eux,
pharisiens et hérodiens, ce lieu où l'on marche "selon la tradition des anciens"
(Mc VII-5) car, quand on respecte scrupuleusement la tradition, on recopie
fidèlement les textes d'Isaïe le prophète et on écrit : "ten odon tou Theou" !
(Isaïe XL-3)
Ce verbe sera utilisé, en tout, cinq fois et il obéit aux lois du texte :
à deux X-40 la dualité à droite ou à gauche.
à trois XIV-12 l'aboutissement à Jérusalem,
afin de manger la Pâque.
à quatre XIV-15 la plénitude dans la chambre-haute,
avec la totalité des Douze.
à cinq XIV-16 l'identité ils apprêtèrent la Pâque car voici le
jour où l'on "immolait la Pâque" (XIV-12). L'expression est spécifique de la
culture juive et donne au mot Pâque le sens concret de : agneau, l'objet du
sacrifice. A ce cinquième et dernier emploi de hetoimazô, Jésus reçoit l'identité
pour sa Passion : IL est l'agneau. Le verbe hetoimazô satisfait aux lois du texte
d'une façon si magnifique qu'il n'a pu que, lui-même, être apprêté spécialement
pour l'arrivée à son premier emploi au verset (I-3). Ceci aussi est une loi de
l'exégèse dans le texte de Saint Marc.
L'expression 'g : odon poieiô = faire un chemin' est UNIQUE en N.T. et, de
plus, on voit que le verbe 'g : tillô = égrener' a, ici, son seul emploi de tout le
texte.
Bien entendu, les pharisiens ne peuvent s'empêcher d'intervenir à un moment
du récit aussi nettement préparé(8). Au fait : D'où viennent ces pharisiens ?
Leur apparition dans le récit a eu lieu en :
II-16 "les scribes" (des pharisiens)
II-18 (on apprend que les pharisiens sont en train de jeûner).
Ces deux entrées du mot pharisien à l'intérieur de l'évangile ont donc lieu en
forme d'un dire à leur sujet, mais personne ne les a vus présents physiquement.
Ils viennent pour la première fois en (II-24) par une parole entendue de tous
(= le style direct). Cette parole est à cause du chemin, mais a son fondement sur
le verbe faire :
II-24 "Et les pharisiens lui disaient : 'Pourquoi (tes disciples) font-ils le
jour-du-sabbat ce qui n'est pas permis ?".
Lors de l'analyse (qui précède le présent texte) sur ten odon Kuriou, j'ai décelé
la gravité de ce qui est dit au verset (XII-14). Ce sera alors la dernière présence
dans le texte des pharisiens et ils parleront pour la dernière fois. Ils n'utiliseront
pas le verbe faire et n'oseront pas dire à Jésus : 'tu as fait... ce qui n'est pas
permis'. Mais leur parole montrera qu'ils n'ont pas changé dans leur structure de
pensée, car ils diront "le chemin" puis, par un détour hypocrite, poseront une
question sur "est-il permis de... ?" (XII-14).
Entre (II-24) et (XII-14), malgré tous les événements nouveaux arrivés, les
pharisiens restent immobiles dans leurs croyances.
Le mot odon frappe alors leurs oreilles et leur fait souvenir : 'cet homme' est
celui-là même qui disait de ne jamais prendre "de monnaie-de-bronze pour la
ceinture ... (lorsque l'on va) eis odon = sur le chemin" (VI-8). Alors, ils lui posent
la question de l'argent : faut-il payer (c. à d. : paye-tu ?) l'impôt à César ?
Ainsi ai-je pu lire le mot eis venu en (XI-8) avec tant de vêtements, en
contradiction apparente du eis de (VI-8), relié à celui de (X-17). La préposition eis
est la Présence glorieuse de Dieu et elle est venue pour l'entrée à Jérusalem, la
ville de David, au-milieu des acclamations de ceux qui précédaient et de ceux
qui suivaient. Cette joie si fortement criée (cfr : XI-9) n'aboutira qu'à l'impasse du
chemin, barricade construite en (XII-14) par quelques-uns des pharisiens et des
hérodiens, au moyen d'un mot à forte teneur théologique :
"... odon tou THEOU".
Plus tard, "au lieu Golgotha", nous entendrons semblablement des grands-
prêtres et des scribes user du même procédé en disant des mots à forte teneur
théologique :
"... le Messie... le Roi d'Israël... descendre... maintenant...".
Mais ils n'oseront plus parler de 'ten odon tou Theou' !
Je suis surpris par l'inattendu de cette préposition 'g : ek = hors de', car il y a
ainsi une répétition à cause du verbe lui aussi construit avec le préfixe ek :
"EK poreuomenou autou EK tou Ierou".
J'ai relu le texte grec du verset (XIII-1) avec beaucoup d'attention : "g : kai
ekporeuomenOU autOU ek tOU ierOU = et lui s'en-allant hors du Temple, l'un
de ses disciples lui dit : 'Maître ! Vois de quelle-taille (ces) pierres ! Et de
quelle-taille (ces) bâtiments !".
A ce jour, chaque fois que j'ai interrogé le texte de Saint Marc, celui-ci a
répondu. Pourtant, voici que j'hésite, car j'ai beau regarder les trois emplois, je
ne vois guère de lien. Il y a :
Je pourrais évoquer Bar-Timée, car avec les données du texte, il est facile
d'écrire un récit : Jéricho (la ville des palmiers, ses sources, son climat) un
aveugle (la peau tannée par le soleil), le nom de Timée (Platon ou vérité lue à
l'envers(10) ?), être-assis (ceux qui sont assis : les scribes, Lévi, une foule, le
gérasénien, Jésus, puis enfin un jeune-homme en blanc) ... Je te laisserai, ami, le
soin de lire avec toutes ces données. Moi, j'ai prié ou encore : j'ai écouté le texte
prier en moi et j'ai vu une chose remarquable : la préposition para se fait suivre
d'un accusatif pour chacun de ces trois emplois avec odon. Or, dans le texte de
l'évangile, il y a seulement QUATRE autres emplois de même nature et tous
quatre sont avec la mer : "para ten thalassan".
As-tu remarqué que, en regroupant la mer et le chemin, cela fait en tout sept
emplois ? Dieu en a fait le serment(12), il vient vivre la vie de l'homme parmi
les hommes : tout homme peut le rencontrer :
le long de la mer ou le long du chemin.
1.- Voici les six derniers emplois du mot 'g : odos = chemin'. Lecteur : il existe
des chemins de diverses configurations et ceux des pays de plaine sont plus
simples et plus faciles que ceux de la montagne. Tout à l'heure, au dernier des
six emplois, au-delà de Jéricho, nous allons marcher en pays de montagne. J'ose
t'en avertir, car tu peux retourner en arrière pour rester au chaud pays de la ville
des palmiers, à quelques lieues du Jourdain.
2.- Il nous reste donc à examiner comment vient, par six fois, l'expression "en te
odô". Voici que je te propose de regarder, chaque fois, quel est le verbe
important en ce chemin. Tu verras dans le texte :
Tu vois déjà le jeu entre ces deux versets et j'ai à peine besoin de te souffler la
méthode exégétique à utiliser. Ces deux versets forment un ensemble séparé des
quatre premiers vus précédemment. Tu trouveras dans le lexique :
4.- Ainsi se termine mon exégèse du mot chemin. Je t'avais averti : le chemin est
rocailleux et tu doutes peut-être encore de l'orthodoxie de la méthode suivie...
surtout pour les deux dernières lexies ? Alors, re-garde (à) la présentation du
troisième emploi, celui de 'odon poiein' : c'était aussi une analyse étrange qui
permit de préparer (I-2), puis d'apprêter (I-3) avant de faire (II-23)... et ce sont,
dans l'ordre de leur arrivée dans le texte, les trois premiers verbes que le récit a
choisis pour traiter du chemin.
FINALE
Encore une remarque que je puis formuler en reprenant les mots prononcés par
ces pharisiens et hérodiens qui ont su imposer leur idéologie de tradition. Ils ont
dit :
As-tu remarqué que, jamais, tout le long de ce texte, le mot chemin n'a été
employé au pluriel ? Il aura fallu que ces pharisiens et hérodiens, étant-venus, lui
disent : "ten odon tou Theou", pour que nous prenions conscience que ce
chemin-là n'est pas :
D'autres, bien avant nous, ont connu, lu, étudié, médité ce Message-Divin.
Alors, eux aussi, ont écrit et pour préparer et apprêter le lecteur, ils ont mis en
tête de leur écrit, et pour premiers mots :
Des chemins ? Il y en a D E U X !
(Didaché I-1)
LA PRESENCE DE DIEU :
AMI !
référencé 3
du paragraphe :
"STRUCTURE GENERALE"
(a u b a s d e l a p a g e 3 7) .
Les textes de Saint Matthieu et de Saint Luc n'ont pas cette 'infaillibilité'. Les
écarts qu'ils présentent par rapport au texte initial (= le premier des évangiles,
celui de Saint Marc), peuvent toujours être expliqués lorsque l'on admet que :
Si une seule lettre ou un seul mot du texte de Saint Marc pouvait être
lu indifféremment sous deux formes distinctes, cela remettrait en cause
systématiquement l'authenticité du reste du texte.
Ceci ne veut pas dire qu'il ne puisse exister divers manuscrits présentant des
différences. Lorsqu'il fut écrit, le texte de Saint Marc fut, dès son origine,
immuable. Les (rares) déviations (dans la transmission) ne portent que sur
quelques très rares lexies ou sur quelques mots. On peut affirmer qu'une
application stricte des lois du texte permet de déceler le caractère hypothétique
(= très douteux) dans certains cas.
Exemple :
3.- LE DOGME
C'est à dire : la stricte VERITE des paroles que le texte relate en style
direct comme étant prononcées par Jésus.
Exemple :
SUR LE CHEMIN
DANS LA DIDACHE
Il suffit de noter avec patience et attention. Mais, comme le livre des Deux
voies (= les deux chemins) n'occupe que les chapitres I à VI, nous limiterons
notre recherche à cette zone.
C'est alors que je me suis souvenu d'un certain chapitre des Actes des apôtres.
(Voir le chapitre, au-delà de ce qui suit ici immédiatement).
TORA = CHEMIN
Un temps assez long après avoir écrit l'ensemble des chapitres sur la Didachè,
je suis revenu ici, en ce lieu de mon texte, afin d'expliciter la notion de chemin.
Voici que désormais je sais que l'évangile de Saint Marc est le sixième
chapitre du livre de Moïse, ou encore : le sixième livre de la Tora.
1.- Le mot TORA signifie : la Loi et il vient d'un verbe dont le sens est : étudier
ou encore : cheminer. L'étude est la production du sens de la Loi; elle est aussi
le chemin de la vie, ce qui confère au mot Tora autant le sens de Loi que celui
de chemin.
3.- Au Sinaï, l'Eternel donne la Loi à Moïse : Il l'a gravée de Son doigt sur la
pierre, signe inaltérable de validité. Lorsque Moïse vient (= descend) vers son
peuple, il le trouve adorant un veau d'or : les hébreux, ayant ressenti le besoin
d'un dieu, ont fabriqué une idole, c'est à dire un signe voulu par eux pour la fin
de leur errance. Moïse refuse, d'où la destruction du veau et les tables cassées
(car les tables, comme le veau, pourraient être prises comme le signe de la fin de
l'errance... or la Terre promise est encore fort lointaine !). Dieu donne donc
l'ordre de graver le même texte sur une nouvelle table et les hébreux, dans leur
attente, ne fabriquent plus de nouvelle idole en forme de veau d'or, car ils ont
compris qu'il va leur falloir encore marcher.
Le veau d'or était l'affirmation qu'ils voulaient se référer à un dieu. Moïse leur
transmet la Loi nouvelle qui est la référence à Dieu-Unique.
4.- Les hébreux recommencent à marcher, mais désormais ils doivent marcher
dans la Tradition écrite qui est la LOI du Décalogue : c'est le seul document
auquel ils puissent se référer, puisqu'ils sont encore dans un désert (un pas-de-
lieu, avec pas-de-référence, car pas-d'environnement).
Le peuple élu, protégé et guidé par Dieu, vit dans l'Alliance (c'est à dire le
respect de la règle du contrat), ce qui a pour sens : vivre les préceptes reçus par
l'entremise de Moïse. Leur vie consiste à marcher (= cheminer), ce qui est
étudier (afin de donner de plus en plus de sens à) l'écrit reçu au Sinaï.
ETUDIER CHEMINER
5.- Beaucoup plus tard, alors que je marchais vers Damas, j'ai vu Saul tomber
sur le chemin et y trouver sa vérité car Jésus le priva pendant trois jours de
toute possibilité de voir. Ceux qui l'accompagnaient furent obligés de le guider.
Son éblouissement sur le chemin de Damas est interruption, brisure, cassure du
chemin (= la cassure de ce qu'il avait construit en lui-même pour être sa propre
loi).
Ananie, à Damas, refit le geste de Jésus à Beth-Saïde :
6.- Ainsi ai-je lu le chemin, livre de la Tora allant-vers son sixième chapitre :
évangile de Saint Marc. Puis, la chute sur un chemin(13), commencement d'un
temps pour une écriture nouvelle : les Epîtres de Saint Paul.
_______________
DIDACHE III
CHAPITRE XV
d e s
_______________
Le texte
Analyse
La première épître : texte
La première épître : analyse
Ceux qui décident
L' écrit
Quatre envoyés
La Pénicie et la Samarie
Lectio divina
_________________________
LE TEXTE
1.- Des gens descendus de Judée enseignaient aux frères : si vous n'avez pas été
circoncis selon l'usage mosaïque, vous ne pouvez pas être sauvés.
2.- Paul et Barnabé s'insurgèrent, eurent avec eux une discussion assez vive et
on décida que Paul et Barnabé et quelques autres des leurs monteraient à
Jérusalem auprès des apôtres et des anciens, à propos de cette question.
3.- Quand l'église leur eut fait cortège, ils parcoururent donc la Phénicie et la
Samarie en racontant...
4.- Arrivés à Jérusalem, ils furent reçus par l'église, les apôtres et les anciens et
racontèrent tout ce que Dieu avait fait avec eux.
5.- Mais quelques-uns de la secte des pharisiens qui avaient la foi s'élevèrent
pour dire : il faut les circoncire et leur ordonner de garder la Loi de Moïse.
19.- C'est pourquoi je juge qu'il n'y a pas à inquiéter ceux des nations qui se
retournent vers Dieu.
20.- IL N'Y A QU'A LEUR ECRIRE : Qu'ils s'abstiennent des souillures des
idoles, de la prostitution, des viandes étouffées et du sang,
21.- car depuis les générations anciennes Moïse (le dit dans son texte) puisqu'on
le lit à chaque sabbat dans les synagogues.
22.- Alors, les apôtres et les anciens avec toute l'église (renvoient Paul et
Barnabé et les font accompagner de Jude et de Silas.)
ANALYSE
Alors j'ai relu, en mon esprit, tout l'évangile de Saint Marc et je n'y ai trouvé
aucun mot traitant de la circoncision. Plus grave même, j'ai vu le verbe couper
(g : koptô) être l'instrument du scandale pour la main, pour le pied; et aussi le
rituel païen des incisions (g : koptô) pour le gérasénien. L'Alliance, en hébreu, se
dit le tranchage, la coupure. L'arrivée du mot alliance dans le texte (Mc XIV-24)
est tellement singulière qu’aucun mot autre de même parenté en grec ne peut
être trouvé. La vue du Messie, qui est la vie de Celui qu'ils devraient voir
comme le plus juif de tous les juifs est décrite sans qu'il soit fait mention de la
circoncision.
Et le sang ? Tous ont entendu, tous ceux-là de la foule (VIII-14) et pas un seul
de ces pharisiens qui rôdent à l'entour (VII-1-3-5-...) n'a osé poser la question. Or,
aujourd'hui, lorsque j'évoque ce verset (VII-18) lors de mes discussions avec mon
rabbin, celui-ci réagit avec passion et vivacité et il n'admet le texte qu'avec une
adjonction mentale : dès que vous avez fait don aux prêtres des prémices d'un
produit, vous pouvez en user librement... ainsi en est-il de toute nourriture.
Il me faut donc regarder si, quelque part dans le texte des Actes, j'en trouve
une évocation.
'Ceux donc qui avaient été dispersés depuis l'affliction survenue à propos
d'Etienne passèrent jusqu'en Phénicie...'
(Actes XI-19)
Donc au moins quelques-uns des apôtres et des anciens y sont allés.
Ce dernier texte me rappelle ce qui est dit des régions de Tyr (cfr : Mc III-8 /
VII-24 et 31) et j'ai noté combien le pays est païen.
Revenant alors à la première citation, je vois qu'elle vient aussitôt après que
Pierre eut parlé longuement, car
'Pierre monta à Jérusalem. Ceux de la circoncision le prirent à partie.'
(Actes XI-2)
Pierre répond à la question posée, son témoignage attestant des paroles de
Dieu :
'J'ai entendu une voix me dire... j'ai dit : '... jamais rien d'impur n'est entré
dans ma bouche... Est-ce que je pouvais empêcher Dieu ?'
(Actes XI-2 à 17)
Voici que le texte des Actes me fait prendre conscience : ceux-là qui passèrent
jusqu'en Phénicie parlèrent et racontèrent; le texte a cette précision :
'... ne disant la parole à personne d'autre qu'aux juifs.'
(Actes XI-19)
La prédication touche uniquement ceux qui adorent le Dieu-Unique (des juifs);
mais il n'est rien dit de la matière enseignée, sauf qu'ils leur annonçaient le
Seigneur Jésus. Donc rien sur la circoncision, les viandes étouffées, le sang, les
idoles. Et rien sur les rites (locaux) de ceux qui adorent les dieux (païens).
(Jésus, ressuscité, est avec les apôtres et leur annonce la venue d'un jour
où ils deviendront SES 'témoins à Jérusalem, dans toute la Judée et la Samarie
et jusqu'au bout de la terre'. (Actes I-8)
Le résultat :
'L'Eglise avait donc la paix dans toute la Judée, la Galilée et la Samarie.'
(Actes IX-31)
Ces gens-là sont des auditeurs de Barnabé et Paul. Les pharisiens, quant à eux,
sont à l'écoute de l'Eglise de Jérusalem et ils ne sont pas descendus de Judée; ils
n'ont pas été chercher, ailleurs, une parole nouvelle : étant de Jérusalem, ils sont
restés à Jérusalem, ont prêté une oreille attentive, sont devenus sympathisants
mais en restant fidèles à la LOI (de Moïse), c'est à dire à l'ECRIT de Moïse.
Ceux de Jérusalem ont conscience de la puissance du LIVRE, garant de leur
orthodoxie, alors que ceux descendus de Judée vont vers des usages évoluant
selon les traditions.
'Vous savez que, dès les jours anciens (= voir l'Evangile) Dieu m'a choisi
parmi vous pour que les nations entendent de ma bouche la parole de
l'Evangile et qu'elles aient foi.'
Ensuite, Pierre fait une proposition :
'Pourquoi mettez-vous Dieu à l'épreuve en imposant sur la nuque (=
évocation de Moïse à la nuque raide) des disciples un joug que ni nos pères ni
nous n'avons pu porter ?'
Doit-on en déduire que la loi de Moïse n'est plus appliquée ? Et, si tel est le
sens, en vertu de quel pouvoir Pierre parle-il, car en disant : nous il s'est exprimé
en solidarité avec ceux qui n'ont pas pu porter ? S'agirait-il d'un nouvel usage ?
Ceci est vrai : la liturgie judaïque impose chaque sabbat au moins une lecture
d'un passage de la Tora, (de façon telle que la totalité de la lecture de la Tora soit
accomplie sur le cycle de l'année).
Ayant appris que quelques-un des nôtres vous ont troublés par des paroles et
ont, sans mandat de notre part, bouleversé vos âmes, nous avons cru bon, à
l'unanimité, de vous envoyer des hommes de choix avec nos chers Barnabé et
Paul, ces hommes qui ont livré leur vie à cause du NOM de Notre Seigneur
Jésus-Christ. Nous avons donc envoyé Jude et Silas qui, de vive voix vous
annonceront la même chose.
L'Esprit-Saint et nous-mêmes, en effet, avons cru bon de ne pas vous imposer
aucune charge en plus du strict nécessaire :
s'abstenir des idolothytes, du sang, des viandes étouffées, de la prostitution,
de quoi vous ferez bien de vous garder.
Portez-vous bien !
Il était nécessaire de revenir sur cette histoire, car cela pose une question : Paul
n'a-t-il pas dépassé certaines limites dans son enseignement auprès d'eux,
puisque dès (IX-27 à 31) il avait déjà fait preuve d'une certaine indépendance ?
Cela va obliger à préciser dans la phrase qui suit et à bien resituer la mission de
Barnabé et Paul.
à l'unanimité :
Donc par un choix engageant chacun des Douze apôtres. Pour mon
lecteur, qui sent la relation étroite entre l'auteur de l'Evangile selon Saint Marc et
certain(s) apôtre(s), il y a là un signe qu'il conservera précieusement dans on
cœur (= intelligence), car ceci a une signification profonde particulièrement
envers Saint Paul.
de vive voix :
Il convient de répondre à ceux-là, sur le même registre qu'ils utilisèrent
pour contester (cfr : discussion assez vive en Actes XV-2).
s'abstenir :
Noter le léger glissement depuis la décision dite par Jacques jusqu'à l'écrit
final :
oral = souillures idoles prostitution viandes étouffées sang
écrit = idolothytes sang viandes étouffées prostitution.
(idolothytes = sacrifices offerts aux idoles - viandes sacrificielles).
Ceux qui se rassemblèrent pour examiner l'affaire (Actes XV-6) furent les
apôtres et les anciens. Ceux qui décident sont les apôtres et les anciens avec
toute l'Eglise (Actes XV-22). Il y a, là encore, un léger glissement pour la prise
de décision.
Cependant, je lis le verset 22 : les anciens et les apôtres approuvent la décision
de Jacques et mandatent Jude et Silas. Ils le font officiellement et toute l' Eglise
est tenue au courant des diverses raisons d'agir ainsi.
Pourtant, j'ai remarqué comment les apôtres sont toujours mentionnés avant
les anciens dans le récit proprement dit (versets 4-6 et 22) ainsi que dès le
commencement du texte de l'épître. Il y a là une preuve que les Douze (=
puisque Matthias...) sont considérés comme le collège suprême, car ils tiennent
leur (pouvoir) d'une nomination faite par Jésus et par lui seul. Les anciens, ceux-
là qui furent à son côté depuis plus ou moins longtemps dès la Galilée ou
simplement à Jérusalem, dans le Temple, viennent après les apôtres.
L'ancienneté ici n'a plus le même rôle que jadis, lorsque le récit répertoriait des
grands-prêtres, des scribes et des anciens. Mais, peut-être, parmi les anciens (des
Actes) y a-t-il des anciens du temps d'avant la Passion, sortis de leur tradition et
venus se joindre à ses disciples ? Que pensent-ils, eux tous, (= eux tous qui sont
circoncis) de la circoncision selon l'usage mosaïque (1) ?
L' ECRIT
Tous vont se taire : 'Et la multitude se tut' (12). Le récit ne laisse entendre
que le son de deux voix : Barnabé et Paul, deux voix pour une contemplation :
les signes et les prodiges que Dieu avait faits (12).
Alors, comme pour une étrange métamorphose, un silence s'établit : 'Et quand
eux aussi se turent...' (13), et c'est la voix pure et unique :
'Jacques répondit' (13).
Vivant intensément l'instant afin d'écouter les bruits du texte, je vois resplendir
le sens des paroles conclusives de Jacques :
'Il n'y a qu'à leur écrire...' (20)
car l'écrit est silence, mais en forme de long message proclamé vers le fond des
âges à venir. L'écrit demeure, immuable. Il peut être déchiré, effacé, taché. Il ne
peut être modifié et il continue toujours à dire ce qu'il contient.
QUATRE ENVOYES
Cela ne devrait pas te laisser indifférent, car tu te souviens des deux couples de
frères qu'il appela à le suivre, un jour, le long de la mer de Galilée.
Ami, réfléchis bien : as-tu, dans cet écrit, la réponse à la question initialement
posée ?
LA PHENICIE ET LA SAMARIE
Mon rabbin, toujours présent à mes côtés lorsqu'il s'agit de l'histoire d'Israël,
expliqua longuement comment le texte que je croyais unique existe en réalité
par une dualité de textes et sous une trinité de formes. Excuse-moi, lecteur, du
long développement qui va suivre, mais tu ne peux plus ignorer certaines
données qui touchent à la forme du texte de la Tora.
Il existe trois textes différents du Livre de Moïse. Pour nous, deux sont très
usuels : le texte hébreu (écrit en caractères hébreux, tels nous sommes habitués
à les voir) et le texte de la Septante (écrit en grec).
Entre ces deux textes, il y a certaines différences dues à des difficultés de
traduction, donc de compréhension, c'est à dire d'interprétation du texte original
hébreu.
Ici, j'arrêtai mon rabbin pour lui rappeler comment, dans le texte de Saint
Marc, ce même dixième commandement n'est pas conforme au texte habituel
(Voir Jésus dit le Décalogue : verset Mc X-19) et ceci est pour moi un nouveau signe
engageant à poursuivre le chemin.
Mon rabbin continua donc : Beaucoup de nos savants, dit-il, croient que le
Pentateuque samaritain a été adopté par la communauté sectaire de Sichem vers
128 avant J.-C., lorsque Jean Hyrcan détruisit le Temple du mont Garizim. Il
fallut alors un texte de la LOI qui puisse servir de ralliement et les samaritains
agirent comme feront, plus tard, les pharisiens lors de la destruction du Temple
de Jérusalem : ils décidèrent d'aménager le texte(15).
Or, nous marchions toujours. Alors que nous venions de traverser une
bourgade appelée Rama(17) et que nous arrivions en pleine Samarie, mon
rabbin nous présenta les samaritains : Ce sont des gens qui veillent scrupuleuse-
ment à conserver les rites anciens. Ils vivent les fêtes juives comme les hébreux
vécurent l'événement, et leur calendrier diffère de celui, plus récent, en usage
dans le Temple de Jérusalem. La fête de Pâque, toujours d'un mardi soir à un
mercredi soir, est l'occasion pour eux d'immoler un agneau selon les
prescriptions (que tu trouveras dans divers chapitres de ma Lectio divina par
séquence traitant de la Pâque).
Ces gens parlent l'araméen(18), mais aussi un hébreu prononcé d'une façon
très antique :
Genèse I-1 'Barachet bara Elouwwem it achammem wit ares'
Ils écrivent l'hébreu avec des caractères plus anciens que ceux, pour nous
usuels, utilisés à Jérusalem (et issus de Babylone), l'écriture samaritaine datant
d'avant l'exil hors de la Palestine.
Ils observent très strictement le sabbat : ni feu, donc pas d'aliment chaud, ni
surtout aucun recours à une personne étrangère pour 'faire' quelque service.
Quant à leurs enfants, avant qu'ils aient atteint leur neuvième jour, ils reçoivent
LA CIRCONCISION... et tous attendent le Messie, à qui ils ont donné un Nom
: le RAEB, Messie devant venir comme un nouveau Moïse apporter, à la fin des
temps, la paix et la joie universelles.
LECTIO DIVINA
Je lis ces textes : Barnabé et Saul sont envoyés en mission pour apporter des
secours à Jérusalem. Ils y apprennent tout ce que Dieu a fait pour sauver Pierre
et faire périr Hérode. Après ces événements, ils rentrent à Antioche, mais ils se
font accompagner par Marc, c'est à dire par celui qui a écrit LE LIVRE de tout
ce que Dieu a fait au sujet de Jésus. Et voici que, peu après, une contestation
s'élève. Des judéens enseignaient aux frères sur la circoncision et les usages
mosaïques. Leur enseignement est fait à partir de (leur) Tora, le livre saint de
Jérusalem. Paul et Barnabé, étant juifs dans la diaspora, enseignent à partir de la
Septante. Ils ont pris Marc avec eux : où en était son Livre ?
Afin d'étudier la question en profondeur, ils partent par la Phénicie et la
Samarie, deux pays où on lit une Tora plus antique, connue sous le nom de
Pentateuque samaritain. Ils y racontent le retournement des nations; ils
causaient une grande joie à tous les frères. Donc leur enseignement (le livre de
Marc ?) y fut bien reçu et il n'est en rien contredit par l'écrit du Pentateuque
samaritain. Alors, ils arrivent à Jérusalem.
...et peu après(21), ceux de Jérusalem, les apôtres et les anciens ne vont-
ils pas (faire) écrire le livre que nous connaissons sous le titre de :
DIDACHE ton dôdeka apostolôn =
La doctrine des Douze apôtres ?
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ANNEXE
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Cette lectio divina m'a été inspirée par le passage de la Didachè terminant le
Livre des Deux voies (= des deux chemins), juste avant le commencement de la
section suivante devant traiter du baptême, du jeûne, puis de l'eucharistie. Voici
le texte de la Didachè :
Il y a donc, dans les régions de la finale du chapitre VI, un texte qui voudrait
presque s'excuser d'avoir peu traité de la grave question : 'pour les aliments,
comment se comporter pour les idolothytes, pour le sang et pour les viandes
étouffées' ? La Didachè dit cependant, très nettement, le commandement sur les
idolothytes.
J'ai relu, depuis son commencement, ce livre des Deux chemins en y cherchant
des traces de sang ou quelque morceau de viande étouffée : je n'ai rien trouvé !
Alors, priant ces textes, j'ai entendu en moi résonner certains passages de ces
textes. Ce sont plus que de simples indices, et leur harmonisation concorde avec
l'exégèse aboutissant à situer chronologiquement dans l'ordre de leur rédaction :
l'évangile de Saint Marc (premier écrit)
l'épître de Jérusalem (l'Ecrit du premier concile)
la Didachè (la Doctrine de la morale chrétienne).
(J'ai mis en lettres italiques grasses, dans ce long passage, les mots du chapitre
XV revenus au chapitre XXI-10 à 25).
Les anciens ont ainsi rappelé à Paul le texte de l'épître et rien n'a été changé
dans la formulation du commandement qu'ils avaient mis par écrit. Le
commandement est donc bien rédigé, et la Didachè n'a pas besoin de le
développer ni de le commenter.
Il était nécessaire que la Didachè, en une phrase courte mais très concise (D.
IV-8) explique la commune concordance entre les textes de Saint Marc et les
événements relatés dans les Actes.
*
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***********
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*
DIDACHE IV
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Présentation
En finale
_______________
PRESENTATION
Les prières sont au nombre de trois et elles apparaissent pour la première fois
dans un écrit. Elles sont :
le "Notre Père"
la prière eucharistique
l' action de grâce après le repas eucharistique.
Il s'agit là de textes qui nous sont proposés depuis ces temps ayant suivi la
Passion, la Mort et la Résurrection de Jésus-le-Messie, textes charnières issus du
judaïsme, offerts aux nations et priés à Jérusalem et en diaspora.
------------->
PRIERE I
Le "Notre Père"
(D. VIII-2)
et garde(7) - nous
de céder(8) en tentation
LECTIO DIVINA
6.- : que
Il y a, ici, un passage difficile et mon double point est, pour le lecteur,
semblable à un panneau en travers du chemin : attention au virage dangereux !
Les textes sont les suivants :
-------------->
D. VIII-2
kai aphes emin ten opheilen emôn
ô s
kai emeis aphiemen tois opheiletais emôn.
Mc XI-25
aphiete ei ti echete kata tinos
i n a
kai o Pater umôn o en tois ouranois
aphe umin ta paraptômata umôn.
Cette similitude et ce parallélisme ont fait brûler en moi, comme pour fondre
deux métaux AFIN QU' un seul alliage, par les deux mots grecs :
I N A / Ô S .
Si tu veux, ô lecteur, regarder dans le fond du creuset qui m'a servi en Lectio
divina par séquence pour lire Afin qu'aussi (votre Père), au verset (XI-25), tu y
verras briller la Présence en deux points qui sont profond silence pour entendre,
en écho, la voix de ta conscience. Toi aussi as-tu bien pardonné, car Dieu dans
son infinie bonté, LUI : te pardonne !
7.- garde
Textuellement : 'g : me = ne-pas'.
Le texte est :
NE-PAS nous aller/tomber/succomber
garde - nous de céder en tentation.
8.- céder
Ce mot français a pour étymologie : 'latin : cedere = aller/s'en-aller'. La
traduction donne :
"que NE-PAS glisser (pour nous) vers la tentation !"
ou encore :
"garde-nous de céder en tentation".
naissance = le commencement
vie = le milieu
mort = la fin.
Alors, j'ai vu briller trois lampes de feu entre les cieux et la terre :
le Règne car, depuis toujours, IL règna sur TOUT qui fut tohu-bohu et
qui devint lumière, cieux et terre, luminaires pour le temps et vie pour tous.
Lecteur ! Il te faut, ici, reprendre tout ce que j'ai dit sur la Dualité. Les uns
disent : Père et Fils. Moi, je prie(24) la Puissance (Dieu qui créa) et la Gloire
(Dieu, qui vit en homme)
Or, JAMAIS je ne l'ai entendu dire, ni ne l'ai vu faire, en échange ou comme par
contrat. Et même pas ce jour-là avec "les grands-prêtres et les scribes et les
anciens" (Mc XI-27), alors qu'eux l'interrogeaient : "Par quelle autorité... Qui t'a
donné cette autorité...?". Jésus leur dit : "Je vous interrogerai... Répondez-moi
aussi E T je vous dirai..." (XI-29). Il s'agit là d'une argumentation arrivée dans
le dialogue AFIN DE les mettre face à leur conscience; l'enjeu n'est pas la guérison
d'un infirme quelconque, ni une transaction sur quelque rite hérité des anciens.
Même ceux-ci, Jésus les respecte; la femme a pu dire : "Si je touche du moins
ses vêtements...", elle a touché et elle fut guérie (V-29) ; et là où il pénétrait, on
amenait des mal-portants AFIN QU'ils touchent la frange de son vêtement, ils
touchaient et ils étaient guéris (VI-56). Or, il n'a JAMAIS été écrit que Jésus ait fait
(= le verbe poieô) AFIN DE...
Je me suis refusé à prier avec le mot comme, car je n'ai pas compris. Au
paragraphe 6 de la lectio divina ci-dessus, immédiatement précédant le présent
texte, j'ai donné les textes grecs de D. VIII-2 et de Mc XI-25. Ils peuvent
schématiquement être posés :
Lecteur ! Ensemble nous allons méditer sur le mot grec ôs venu se manifester
dans la Didachè alors qu'un jeu de miroir nous fait voir ina en Saint Marc.
Mais avant de me suivre sur le chemin rocailleux de ôs il te faut relire avec
attention mon étude sur ina dans le chapitre AFIN QU'aussi (votre Père), en
L.D.S. au verset (XI-25). Tu y verras ma traduction avec ce double-point qui est
le profond silence pour l'examen de conscience.
SUR LE MOT : Ô S
Dans le texte de Saint Marc, ce mot vient deux fois et, selon ce qui est
habituel, une seule fois pour chacune des parties.
Mc IX-21 (un esprit sans-parole et sourd) Combien de temps est-il que cette-
chose-là lui arrive ?
-------------
Mc XIV-72 (et un coq convoqua) Et Pierre se-ressouvint du fait que Jésus lui
avait dit°...
Or, il y a une inversion puisque, en D. la phrase précédant 'ôs kai' est celle-là
qui, semblable, vient en Saint Marc après 'ina kai'. Je vois là, à cause du
renversement des lexies, une marque de la pensée.
Dans la Didachè, celui qui écrit est un judéo-chrétien, très imprégné de sa
culture sémitique et de la pensée juive. Intellectuellement, il est encore dans
l' Ancienne Alliance et, pour lui, Dieu ne pardonnera QUE SI lui, le juif,
pardonne à son prochain (même si ce prochain n'implore pas le pardon... même
les autres jours que yom kippour, jour du Grand Pardon avec
l'OBLIGATION(25) pour tout juif de pardonner à celui qui a imploré son
pardon. Etant judéo-chrétien, il croit en Jésus-le-Messie, donc en un
enseignement nouveau (cfr : Mc I-22) qui a autorité. Pour autant, il lui est difficile
de changer de culture et lui, fils d'Israël, il pense viscéralement comme les fils
d'Israël, même s'il a la volonté d'admettre le devoir de pardonner toujours.
En Saint Marc, la lexie (XI-25) avec ina kai est une parole dite par Jésus, ou
encore : dite par le Messie. La Parole est vraie dogmatiquement (= non
discutable).
Je vois alors une relation très étroite entre ces pièces des deux textes : Didachè
et Saint Marc. Le sens profond et véritable DOIT être (= est obligatoirement)
conforme à la Parole de Jésus. C'est, pour moi, un article de foi. L'inversion
montre que le judéo-chrétien n'a pas fait tout le chemin nécessaire depuis sa foi
de fils d'Israël jusqu'à la vraie foi en Christ, et qu'il lui reste encore un espace à
franchir AFIN DE inverser sa formulation pour l'identifier à la Parole du Messie.
Mais, alors, ne sera-t-il pas amené à abandonner 'ô s' pour revenir à 'i n a' ?
Si je suis resté si longtemps sur ce verset du 'Notre Père', c'est pour deux
raisons :
d'abord le 'Notre Père' peut être prié par un chrétien, par un judéo-
chrétien, ou par un juif (orthodoxe).
ensuite l'enjeu véritable est celui de l'expression 'en mémoire de...'
car, pour moi, l'homme doit vivre dans le mouvement (Genèse I-1 = ha-
shamaim) AFIN DE (grec : ina = avec l'aide de Dieu) toujours être disponible pour
DEVENIR (Exode III-14).
Rappelle-toi, lecteur ! Au buisson ardent, l'Eternel dit sa devise :
'Eheye asher eheye !'
dans laquelle je me suis senti forcé de traduire le mot du milieu par :
'... QUE ...' :
JE ME FERAI JE ME FERAI
Q
DEVENIR DEVENIR
U
pour / avec / par par / avec / pour
E
T O I T O I
Ce même mot '... QUE...' est celui par moi placé au cœur (= le centre, mais
aussi l'intelligence, l'esprit, l'âme) de la prière du 'Notre Père' :
P R I E R E II
la GLOIRE et la PUISSANCE
P R I E R E III
Après la Communion
(D. X-1 à 6)
la PUISSANCE et la GLOIRE
MARANATA ! AMEN !
*
*
*
*********
*
*
*
J'ai tenu à présenter, ici, deux textes grecs. Ce sont des matériaux bruts offerts
à mon lecteur pour sa lectio divina :
(rappel :)
Mc XIII-26 meta Dunameôs polles kai Doxes
ANALYSE = CONVENTION
LECTIO DIVINA
1.- La Didachè nous a transmis ces trois prières en lesquelles toi, lecteur
chrétien d'aujourd'hui, tu retrouves les prières de l'eucharistie. La tradition
(= l'écrit) nous dit qu'elles datent de la première église, celle des Douze apôtres,
celle de Jérusalem (le centre du monde juif) et celle de tous les rayons éclairant
les nations (les missions vers ceux de la diaspora).
2.- J'ai beaucoup entendu, en lisant et priant ces trois textes; et d'abord : le 'Notre
Père' est dogme. La première des prières est la seule des trois que mon rabbin
(= juif orthodoxe) et moi-même pouvons prier ensemble.
3.- Les deux autres prières font référence à Jésus : "par Jésus, ton serviteur",
deux fois, aux mêmes lieux et places dans l'un et l'autre textes, comme en
introduction vers le cri de la foi :
"... à Toi la GLOIRE dans les siècles."
J'ai dit, ailleurs, en quoi la Gloire de Dieu est SON INCARNATION, et
comment elle apporte un NOM à l'Eternel (Béni soit-IL !) car ce nom est
"Jésus". Seul, ce qui vit sur terre peut posséder un nom (cfr : Genèse II-20 et
Genèse III-20). Celui dont son peuple n'osait pas prononcer le nom s'est révélé
comme homme : "Et arriva en ces jours-là que Jésus vint..." (Mc I-9).
5.- J'ai vu dans la prière du 'Notre Père' un texte venant au travers du message de
Saint Marc et formulant une prière juive de jadis; elle est d'une structure très
ancienne, mais actualisée à la suite de la venue du Messie. On peut la lire selon
l'ossature suivante :
6.- Alors je puis reprendre les deux autres prières selon ce schéma du 'Notre
Père' :
... et c'est pourquoi, dans la prière II, l'ordre des mots est inversé, car à
l'eucharistie, LE CORPS est présent réellement et Sa Présence prime sur
toute la Création à l'entour.
7.- Ami lecteur, mon compagnon, je veux, pour la suite, te laisser seul face à ces
trois prières AFIN QUE (= avec l'aide de Dieu) tu puisses les prier. Permets-moi,
cependant, de te suggérer quelques constats au sujet de ces textes :
David David
Jésus (deux fois) Jésus (deux fois)
la vie et
la connaissance la connaissance
la foi
l'immortalité
EN FINALE
Lecteur !
Je t'interrogerai une-unique parole :
* * * *
DIDACHE V
LA CIRCONCISION
_______________
La question
Les données
Le sens de la circoncision
La déportation
Le retour
Chapitre XV des Actes des apôtres
_______________
LA QUESTION
Ceux 'descendus de Judée' disaient : 'Si vous n'avez pas été circoncis selon
l'usage mosaïque, vous ne pouvez pas être sauvés' (Ac XV-1). Ceux (restés) à
Jérusalem s'élevèrent pour dire : 'Il faut les circoncire et leur ordonner de garder
la loi de Moïse' (Ac XV-5). Lecteur ! Je dois, ici, interpeller en toi l'exégète. Le
mot fondamental de l'une et de l'autre de ces deux phrases est-il circoncire ? Car
il est un autre mot commun à l'une et à l'autre et, autour de ce mot, il y a comme
une nuée de brouillard cachant un fondement : '... l'usage mosaïque... la loi de
Moïse...'. Ceci fait entendre la question : la circoncision doit-elle être tranchée à
cause d'un usage ou par obéissance à une loi... ou parce que Moïse ?
LES DONNEES
L'exégète doit toujours revenir aux données du texte. Or je me suis rappelé que
l'obligation de circoncire constitue un article du contrat de cette Alliance passée
par l'Eternel avec Abram. Les textes sont :
Genèse XVII-10 et 11 'Voici MON Alliance que vous garderez entre MOI et
vous, et ta race après toi : tout mâle d'entre vous sera circoncis. Vous serez
circoncis quant à la chair...'
(Et le texte s'amplifie en jouant autour du verbe circoncire jusqu'à la
conclusion :)
Ami ! As-tu vraiment bien lu ces textes ? Peut-être ne t'ai-je pas présenté tout
ce qu'ils disent ? Alors, relis encore :
LE SENS DE LA CIRCONCISION
Avant l'âge de huit jours, afin qu'il n'y ait point substitution (car, pendant ces
huit jours, à chaque instant la mère veille sur l'enfant, minute par minute), ce
mâle sera circoncis et ainsi marqué dans sa chair du sceau de ta race, et ce sera
pour lui la certitude (= le certificat du contrat) de l'Alliance et, pour vous, le
signe-témoignage qu'il est un des vôtres.
Plus tard, ta race aboutira à devenir la multitude des nations lorsqu'elle leur
fera connaître la Puissance et la Gloire de Dieu. Cela arrivera dans le siècle-à-
venir, lorsque l'Eternel en décidera. Jusqu'à ce moment, tout fils d'Israël sera
circoncis et il aura-en-héritage (cfr : Mc X-17) tout ce qui relève du patrimoine
d'Israël.
LA DEPORTATION
L'histoire aurait pu s'écouler sans trop de heurts, avec un certain calme et dans
le respect de la tradition. Dieu avait dit de circoncire et tous faisaient comme
Dieu avait ordonné.
Et il arriva que Nabuchodonosor vint et, avec lui, arriva la déportation des
gens de Jérusalem vers Babylone. Dieu fit se-lever le prophète Jérémie et 'voici
les termes de la lettre que Jérémie le prophète envoya de Jérusalem à ceux qui
restaient des vieillards de la déportation, aux prêtres, aux prophètes, à tout le
peuple que Nabuchodonosor avait déportés de Jérusalem vers Babel... :
'Bâtissez des maisons et habitez-y
plantez des jardins et mangez leurs fruits
prenez des femmes engendrez fils et filles
prenez des femmes pour vos fils
.......... ..........
multipliez-vous ne diminuez-pas !
recherchez la paix pour la ville où JE vous ai déportés
et intercédez pour elle auprès de YHVH
.......... ..........
Car MOI, JE sais les pensées que JE pense à votre sujet
pensées de salut et non de malheur
pour vous donner un avenir, une espérance'.
Le prophète écrit aux juifs déportés qu'ils doivent vivre selon leurs habitudes
et continuer leur vie là où ils ont été transférés. Qu'ils se regroupent en villes et
villages et en communautés, qu'ils cultivent les champs et qu'ils œuvrent pour la
paix de leurs nouveaux lieux de résidence. Surtout, qu'ils gardent leurs pratiques
religieuses ‘car ainsi a parlé YHVH :
Dieu leur a promis : les rassembler d'entre toutes les nations. IL réunira ceux
de ta race et tous seront assurés que nul ennemi ou nul païen n'aura réussi à se
mêler à eux, nul de tous ces peuples d'Assyrie ou d'Orient. Car eux, les juifs, ils
ont toujours le signe de la circoncision pour garantir leur appartenance à ta
race.
LE RETOUR
Jérusalem avait été détruite et le Temple rasé. Les juifs vont revenir et
reconstruire le Temple. Le signe de leur identité sera le garant de la continuité
dans la tradition et la vie d'Israël restera celle du peuple de l'Alliance. Nul
étranger, nul païen ne s'est glissé parmi eux. Dans ces brassages de peuples et
des transferts de populations, il est un groupe qui, seul, est assuré de son
homogénéité et de son origine : ceux-là qui adorent Dieu-Unique et qui sont
circoncis.
Pour les fils d'Abraham, la circoncision est leur sceau de l'Alliance et ceux de
Jérusalem peuvent dire, dans la vérité de leur foi : 'Il faut les circoncire et leur
ordonner de garder la Loi de Moïse' (Ac XV-5) car, pour ces gens 'de la secte des
pharisiens', ils pensent à tous ceux-là, d'abord les juifs mais aussi les
sympathisants (= les prosélytes qui sont admis à suivre le rituel et à manger la
Pâque). Cette circoncision est la garantie contractuelle que l'Eternel les aidera et
les protégera : "si je touche au moins ses vêtements... on le suppliait afin qu'ils
touchent la frange de son vêtement...". Et cette Alliance fonctionnera toujours
car l'Eternel n'a qu'une Parole : et la femme est guérie, et ils étaient sauvés.
Or, si on analyse leur question sur le fond, la circoncision n'a aucun sens pour
les fils des hommes car elle ne confère aucune identité nouvelle. Elle
garantissait que les (juifs) circoncis étaient bien des juifs, descendants
d'Abraham. La circoncision ne fera jamais qu'un homme devienne fils
d'Abraham (= fils d'Israël par le sang) si Abraham n'est pas de ses ancêtres (=
de 'ses parents' = Genèse XVII-14).
_______________
ANNEXE I
_______________
Ayant relu ce texte, il posa la question : Pourquoi des pharisiens, et pas des
anciens ou des scribes ?
Mon rabbin s'arrêta en disant : les juifs répartissaient les pharisiens en sept
classes : (1) celui aimant Dieu par amour et (2) celui aimant par peur; (3) celui
qui clame à tous pourquoi il doit faire; (4) celui qui a la démarche trop humble
et (5) celui qui évite de regarder devant lui de peur de voir des choses impures
(celui-ci se heurte la tête contre les murs); (6) celui qui marche la tête courbée
vers le sol avec ostentation; enfin (7) le pharisien qui agit contre Sichem.
Est-ce parce que nous étions proches du mont Garizim ? Le nom de SICHEM
nous alerta car la ville était proche, juste entre les monts Ebal et Garizim, au
centre de la Samarie, très près de l'endroit où nous venions de nous arrêter.
Alors mon rabbin rappela ce qui arriva à Dinah, la fille que Jacob eut avec
Léa. (Voir Genèse au chapitre XXXIV). Il dit : le nom : SICHEM est celui d'une
ville, mais aussi d'un homme, le fils de Hamor-le-hévéen, prince de son pays.
Sichem, le fils, rencontra un jour Dinah, la désira, coucha avec elle et la viola.
Etait-elle consentante ? L'histoire ne dit rien...
...mais étant donné que le viol avait eu lieu dans la campagne (hors de la
ville), la législation juive jugeait que la fille ne peut pas appeler à l'aide,
personne ne pouvant l'entendre pour lui porter secours. La jeune fille n'y perd
donc jamais son honneur, puisqu'il est impossible d'affirmer qu'elle pût être
consentante(28). En tout (mal), tout honneur : Sichem la séduira(29) ensuite et
voudra l'épouser.
Les fils de Jacob, donc frères de Dinah, vont négocier avec Sichem et avec son
père Hamor, ceux-ci ayant présenté la demande officielle pour le mariage. Les
fils de Jacob répondent : 'Nous ne pouvons pas donner notre sœur à un homme
qui est incirconcis, car ce serait un opprobre pour nous... (Nous serons donc
d'accord pour ce mariage) si vous devenez comme nous en faisant circoncire
tout mâle d'entre vous. Alors nous vous donnerons nos filles et nous prendrons
vos filles pour nous, nous habiterons avec vous et nous deviendrons un seul
peuple'.
Hamor et Sichem vinrent à la porte de leur ville, parlèrent à leur peuple et
racontèrent la proposition de la circoncision. Ils commentèrent : nous aurons
leurs filles, ils auront les nôtres. En plus : 'leur troupeau et ce qu'ils possèdent,
ainsi que tout leur bétail, tout cela ne sera-t-il pas à nous ? Donnons-leur
seulement notre consentement et qu'ils habitent avec nous.'
Alors tous ceux de la ville qui allèrent vers les fils de Jacob se firent
circoncire car ils y voyaient un grand avantage : les filles, les troupeaux et les
biens des fils de Jacob.
'Il advint, au troisième jour, quand ils étaient souffrants (= la plaie vive de la
circoncision n'est pas encore cicatrisée), que deux des fils de Jacob : Siméon et
Levi, frères de Dinah, prirent leur épée... et tuèrent tous les mâles (= tous les
circoncis).' Ainsi moururent Sichem et son père Hamor... Alors les fils de Jacob
'entrèrent par-dessus les victimes et pillèrent la ville'. Ils prirent les femmes, tout
le bétail petit et gros et toutes les richesses.
L'histoire se passa 'à SALEM(30), ville de Sichem, qui est au pays de Canaan'.
Avec un grand sourire, mon rabbin se tourna vers moi et ajouta : comprends-
tu maintenant pourquoi Paul et Barnabé passèrent par la Samarie avant d'arriver
à Jérusalem, où ils rencontrèrent des pharisiens (= ceux qui agissent comme
Sichem) et pourquoi ceux-ci parlèrent de la circoncision ?
Or le plus curieux est que, à Jérusalem, lorsque la question sera discutée avec
les apôtres et les anciens, ils vont entendre Jacques évoquer le témoignage de
Siméon au sujet du Dieu du peuple juif.
Et je lui répondis :
'...Siméon a raconté comment Dieu a d'abord visité les nations pour y
prendre un peuple à son NOM' (Ac XV-14). Jacob, en visitant la terre de Canaan,
y rencontre le peuple de Sichem. Il y eut l'affaire de la circoncision, puis le
massacre des habitants de Salem. Deux des frères de Dinah furent les meneurs :
Siméon que tu viens, ô rabbin, d'évoquer et aussi LEVI. Ce dernier eut, parmi
ses descendants, un Lévi que nous retrouverons comme dépositaire du calendrier
ancien des gens de Samarie. Un autre Lévi apparaîtra dans le texte de Saint
Marc, assis à son bureau, travaillant dans ses livres.
Tout cela :
A cause de quelques PHARISIENS,
de ceux-là qui agissent comme SICHEM.
_______________
ANNEXE II
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Dans son Dialogue avec le juif Tryphon, Justin demande à son adversaire : 'Un
chrétien peut-il, maintenant, observer toutes les institutions de Moïse ?'
Et Justin :
'... Vous savez bien que jusqu'à Moïse, aucun juste du tout n'a observé
ni n'a reçu l'ordre d'observer la moindre des choses sur lesquelles nous
discutons, sauf la CIRCONCISION qui a commencé à partir d'Abraham.'
(Référence : XLVI-2 à 4)
Cette citation resplendit d'un éclat nouveau lorsque l'on sait que Justin était
samaritain, car j'ai lu :
'Je ne me soucie absolument de rien que de dire la vérité : je dirai sans
redouter personne... Je ne me suis pas davantage soucié de qui que ce soit de
ma race, c'est à dire des samaritains quand je me suis adressé par écrit à
César...'.
(Référence : CXX-6)
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ANNEXE III
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En Actes (XVI-1 à 5), donc aussitôt après le chapitre XV, il y a un récit au sujet
de Timothée. Cet homme était le 'fils d'une juive'. Donc il doit, selon les
préceptes religieux, être considéré comme juif. Or son père était grec, c'est à dire
non-juif.
Afin de bien 'situer' Timothée, Paul 'le prit et le circoncit'. Ainsi Timothée
doit-il être regardé, désormais, comme étant juif et ce, par tout le monde, donc
aussi par 'les juifs du lieu'.
Cet acte rituel des juifs ne met pas Paul en contradiction avec les décisions
récentes (= au chapitre XV qui précède) de l'Eglise de Jérusalem, puisque 'dans
les villes où ils passaient, (Paul et les siens) leur livraient, pour qu'ils les
gardent, les décisions prises par les apôtres et les anciens à Jérusalem'.
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ANNEXE IV
SIMEON
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Je lui ai répondu : Siméon (Ac XV-14) ne peut pas être Pierre car il est écrit :
'Siméon a raconté comment Dieu a d'abord visité les nations pour y prendre un
peuple à son nom'. Or Pierre vient de dire : 'Vous savez que, dès les jours
anciens, Dieu m'a choisi parmi vous pour que les nations entendent de ma
bouche la parole de l'évangile et qu'elles aient foi' (Ac XV-7). Dans la parole de
Pierre il n'y a pas visiter les nations ni UN PEUPLE pour SON nom, mais il y a
'ME choisir' et 'LES NATIONS entendent MES paroles', ce qui est
foncièrement différent.
Et puis, voici les textes...
LES TEXTES
Il est à noter que Eusèbe écrit, de son côté : 'un juif du nom de Justus reçut à
Jérusalem le siège de l'épiscopat' et succéda à Siméon (Hist. Eccl. III-35). Mais,
n'y a-t-il pas eu une certaine confusion car Justus fut le nom de celui qui était en
lice aux côtés de Matthias pour occuper la place laissée vacante par Judas
Iskarioth le traître ?
4.- Jn XIX-25
"Près de la Croix se tenaient :
e meter autou la mère de Lui
kai e adelphe tes metros autou, et la sœur de la mère de Lui
Maria e tou Klôpa celle de Clopas,
kai Maria e Magdalene et Marie-Madeleine."
5.- Lc XXIV-10
(Revenant du tombeau vide et annonçant aux Onze, il y a :)
"e Magdalene Maria kai Iôanna kai Maria e (tou) Iakôbou = Marie-
Madeleine et Jeanne et Marie celle (de) Jacques".
(Une variante dans l'ordre des mots : Madeleine / Marie)
6.- Mc XV-40
"Or étaient aussi des femmes qui considéraient de loin (la croix et
Jésus mort) parmi lesquelles :
kai Maria e Magdalene et Marie-Madeleine
kai Maria e Iakôbou et Marie, mère de Jacques
tou mikrou kai Iôsetos meter le petit et de Joset,
kai Salôme et Salomé."
(Variantes : Mariam-Madeleine et Maria-Madeleine)
7.- Mc XVI-1
"Et, comme le sabbat était arrivé-à-terme,
Maria e Magdalene Marie-Madeleine
kai Maria e Iakôbou et Marie la (mère de) Jacques
kai Salome et Salomé..."
(Aucune variante)
8.- Lc XXIV-18
"Le même jour, voilà que deux... se rendaient à un bourg appelé
Emmaüs ...
Apokriteis de eis onomati Kleopas eipen pros auton...
L'un du nom de Cléopas ayant répondu dit à LUI..."
(Variantes : eîs ex autôn = l'un hors d'eux / et / onomati / onoma).
Dans les textes cités ci-dessus et pour ce qui concerne le N.T., les variantes
sont indiquées par référence à l'édition grecque Nestle-Aland de 1981.
TROIS FEMMES
Par les résultats de toutes mes études et analyses, je sais que le texte de Saint
Marc et celui de Saint Luc sont entièrement vrais. Donc, à la Croix, il y a trois
femmes :
Marie-Madeleine ;
Marie, la mère de Jacques le frère du Seigneur, celui qui sera le premier
évêque de Jérusalem,
Salomé qui, chez Lc n'est pas mentionnée. Mais, puisque chez Lc il y a
'Jeanne', je sais que cette dernière est à proximité immédiate et a tout vu.
VERS EMMAUS
Par Lc, j'ai appris que l'un des deux qui s'en-vont-vers Emmaüs s'appelle
Kleopas, lui que les Constitutions apostoliques (écrites, semble-t-il, aux
alentours de l'année 385) assimilent à Klopas. Le nom n'est pas tellement
courant dans la Bible et il se pourrait fort que le pèlerin d'Emmaüs de Saint Luc
soit le (père de celui) qui deviendra le second évêque de Jérusalem, successeur
de Jacques.
Alors, me référant au dire midrashique de Jacques, j'ai voulu, moi aussi, faire
que ma lecture soit une...
ET SIMEON ?
Alors, à celui qui, étant étonné, avait protesté à cause de 'mon' Siméon de la
Genèse, j'ai dit :
En lecture midrashique, rien ne peut s'opposer à ce que, en Actes (XV-14),
celui qui parle soit Siméon le (fils) de Klopas, le fils de celui-là qui, s'en-allant
vers Emmaüs avec un autre des disciples de Jésus, rencontra un homme, juif
également, qui "allait-vers la (même) campagne" (Mc XVI-12). Les deux lui
"dirent les (choses) au sujet de Jésus le nazarénien" (Lc XXIV-19) et lui "leur
interpréta dans toutes les Ecritures les (choses) au sujet de lui-même... en
commençant (du Livre) de Moïse et (des livres) de tous les prophètes"
(Lc XXIV-27)
Plus tard, beaucoup plus tard, le Messie viendra et ira à la Ville, la Sainte-
Salem (= Ieru-Salem), où il sera crucifié par les habitants du pays. Ceux-ci sont
"tout le pays (de) Judée et tous les habitants-de-Jérusalem" (Mc I-5). Le Messie
fut crucifié par eux tous "les grands-prêtres et les scribes et les anciens avec une
foule et, avec eux, l'un des Douze : Judas" (cfr : Mc XIV-43).
La maison de David était ainsi tombée et, au troisième jour, elle s'est relevée.
'Et ceci est en harmonie avec les paroles des prophètes, selon qu'il est écrit :
après cela je reviendrai et je rebâtirai l'abri de David qui était tombé; je rebâtirai
ses ruines et le redresserai afin que le reste des hommes cherche le Seigneur,
toutes ces nations sur lesquelles mon Nom a été invoqué, dit le Seigneur qui fait
ces choses connues depuis les âges'.
(Actes XV-15 à 18)
Mon compagnon entendit car, avec son très large sourire, il reprit après moi
cette dernière parole : 'Oui, me dit-il, au sujet de Siméon, le texte pouvait bien
écrire qu'il revenait afin de 'rebâtir l'abri de David qui était tombé' car Jacques,
puis Siméon, allaient subir le martyr, eux qui, comme le Seigneur Jésus, étaient
descendants de David.
Mais, avez-vous bien perçu cet 'abri de David = g : ten skenen David' ?
(Actes XV-16) ?
Trois : comme ces trois-là, à Jérusalem, qui allaient être crucifiés l'un après
l'autre, eux trois étant descendants de David !
Alors j'ai eu une grande vision et j'ai vu l'ange de la justice se lever. Il dit :
Jadis, aux temps du livre de la Genèse, à Sichem en Samarie, Siméon a tué par
un véritable meurtre car il est écrit que Siméon et Lévi 'prirent chacun son épée
(et) entrèrent dans la ville en pleine sécurité et tuèrent tous les mâles...'
(Genèse XXXIV-25)
L'ange de la justice se tenait devant Dieu et disait encore : Ces meurtres furent
fondateurs du royaume du Nord, la Samarie avec Salem, le mont Garizim, la
tombe des douze patriarches, et ce fut l'ancrage d'Israël dans un sol qu'il s'acquit
par les meurtres de Hamor, de Sichem et de tous les mâles.
Bientôt par le Messie l'ancrage de Dieu sera en tous les hommes de toutes les
nations, au-delà de Salem-la-Sainte, du mont Sion, du Sépulcre du Messie. Peut-
être faudra-t-il, en ce jour, effacer cette tache du sang meurtrier répandu à
Sichem ? ... Dieu rappela Siméon AFIN QU'il soit troisième à être crucifié, à périr
par un meurtre ultime-sacrifice(33) pour l'alliance nouvelle offerte par Dieu à
toutes les nations.
Car ceux qui tuèrent Hamor et Sichem, (Jacques et Siméon), étaient des
meurtriers(34) : ils ont agi en pleine sécurité.
DIDACHE VI
EN LISANT JOSUE
_______________
_______________
J'ai relu une nouvelle fois ce chapitre en notant, verset par verset, des noms ou
des mots remarquables :
1. descendre de Judée mosaïque
2. Paul et Barnabé monter à Jérusalem
(deux fois)
3. parcourir la Samarie
RETOURNEMENT des nations
4. arriver à Jérusalem
5. pharisiens : ceux de Moïse
Sichem
6. ---
7 Pierre pour les nations
8. --- 9. --- 10. --- 11. ---
12. Barnabé et Paul parmi les nations
13. Jacques
14. Syméon
visiter les nations
15. (les prophètes)
16. David
17. toutes ces nations
18.
19. ceux des nations :
RETOURNEMENT
20. ECRIRE
21. Moïse
22. Paul et Barnabé...
JOSUE
Josue XIII-1 à 7
'Quand Josué fut vieux, avancé en âge, YHVH lui dit :
'Tu es devenu vieux, avancé en âge, et il te reste encore un très
grand pays à conquérir. Voici le pays qui reste : tous les districts de... Et
maintenant (= c'est le mot de l'Alliance !) partage ce pays en héritage aux neuf
tribus et à la demi-tribu de Manassé.'.'
JERUSALEM
Josue XIV-1 à 8
'Le lot qui échut à la tribu des fils de Juda... Ces frontières à l'Orient, c'est
la mer de sel jusqu'à l'embouchure du Jourdain... La frontière montait à la vallée
de Ben-Hinnom au midi du flanc du jébuséen (c'est Jérusalem).'
(Cette vallée est encore appelée Gey-Hinnom = Géhenne et elle borde l'ancienne
Jérusalem.)
Josue XIV-63
'Quant aux jébuséens qui habitaient Jérusalem, les fils de Juda ne purent
les déposséder et le jébuséen habita à Jérusalem à côté des fils de Juda jusqu'à ce
jour.'
Josue XVIII-11 à 28
'Le sort tomba sur la tribu des fils de Benjamin... Ils eurent pour frontière
du côté du nord le Jourdain; mais la frontière montait au flanc de Jéricho... elle
descendait dans la vallée de Hinnom au flanc du jébuséen au midi... Ils eurent
comme villes : Jéricho, Ha-Aï, Gabaon (= se rappeler la violence déployée par
YHVH pour libérer ces villes de leurs habitants et les donner aux hébreux) et le
jébuséen (c'est Jérusalem).'
SICHEM
Josue XX-1 à 7
'YHVH parla à Josué en disant :
'Parle aux fils d'Israël en disant : Donnez-nous les villes de refuge...
pour que s'y réfugie le meurtrier qui aurait tué une personne par mégarde sans le
savoir... (les anciens de ces villes) le recueilleront... lui donneront un endroit où
il habitera avec eux... Que si le vengeur du sang le poursuit, ils ne livreront pas
le meurtrier à sa main...'
On a consacré donc en deçà du Jourdain Quadès en Galilée... Sichem dans la
montagne de Juda.'
Noter qu'il n'y a que trois noms, donc que le nombre des provinces choisies est
de trois : Galilée, Samarie et Judée. Comme la Galilée est la province du
nord, je vois dans ces trois villes-refuge pour celui qui aurait par mégarde fait
couler le sang d'un homme, comme les trois lieux du chapitre XV des Actes. Ce
sont les repères fondamentaux du voyage de Paul et Barnabé : la Galilée
(= partant d'Antioche, ils sont obligés de la traverser), la Samarie (= le détour
durant le voyage) et la Judée (= l'arrivée à Jérusalem).
LES LEVITES
Josue XIII-14
'A la seule tribu de Lévi on ne donna pas d'héritage : les sacrifices par le
feu à YHVH, c'est un héritage selon ce qu'il lui a dit.'
Josue XIII-33
'... mais à la tribu de Lévi, Moïse ne donna pas d'héritage : YHVH, Dieu
d'Israël, c'est Lui leur héritage selon ce qu'Il leur a dit.'
Cependant :
Josue XIV-4
'... on ne donnait pas de part aux lévites dans le pays, sinon des villes pour
y habiter, avec leurs banlieues pour leurs troupeaux et leurs possessions.'
Josue XXI-1 et 2
'Les chefs des maisons paternelles des lévites s'avancèrent... en disant :
YHVH a commandé par l'organe de Moïse de nous donner des
villes pour y habiter, ainsi que leurs banlieues pour notre bétail.'
(Alors, ils leur donnèrent des villes mais, d'abord, les trois villes-refuges :)
LE PENTATEUQUE
Josue XXIV
'Josué rassembla à Sichem toutes les tribus d'Israël et convoqua les
anciens d'Israël, ses chefs, ses juges, ses scribes. Ils se présentèrent devant
l'Elohim.' (Josué leur dit le récit de l'Alliance depuis que) 'YHVH, Dieu d'Israël'
(l'eut passée avec Abraham : Isaac, Jacob, l'Egypte, Moïse et Aaron, la mer de
jonc...)
Ainsi, c'est à Sichem, au cœur de la Samarie, que fut écrit ce premier livre
contenant le statut et la règle pour les douze tribus d'Israël.
CONCLUSION - QUESTIONNEMENT
Entre les textes canoniques de la Bible apparaissent des liens qui sont la
marque de l'Esprit-Saint. L'histoire de la relation entre Dieu et l'homme est
l'Histoire de l'Alliance, et l'étude des textes amène à leur faire exprimer toujours
plus de sens en confirmation puis enrichissement du récit vers la cohérence
totale de l'HISTOIRE de l'Alliance.
Lorsque, plus tard, les juifs de Sichem seront déportés, leur cohésion sera
brisée, car nul prophète ne se lèvera pour leur enseigner de garder leur
Pentateuque avec eux, dans les camps de la déportation.
Cent cinquante ans plus tard encore, face à une même situation pour ceux de la
Sainte-Salem, ceux de Judée iront vers la déportation mais en gardant leur
Tora, ils sauveront leur unité (= leur existence de peuple, les deux mots sont
synonymes).
Or, tout ce long cheminement de ma réflexion n'a pu être suivi que grâce à un
auteur : cet homme dont on m'avait dit qu'il fut médecin païen...
Au fait :
Q U I est Saint LUC,
auteur des Actes des apôtres ?
*Y*H*V*H*
DIDACHE I à VI
LES NOTES
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N O T E S
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Mais, en plus, il y a :
II-23 odon poiein : unique en N.T.
Vers 640, Josias devient roi et s'efforce de ramener le peuple vers une relation
plus intime avec Dieu. Il propose une réforme à la suite de la découverte d'un
manuscrit deutéronomique apporté à Jérusalem par des réfugiés israélites
venant de Samarie.
En 587, le royaume du Sud (= Juda) est détruit. Le Temple est brûlé et le culte
supprimé : '... le chef des gardes du corps entra à Jérusalem; il brûla la Maison
de YHVH et la maison du roi, ainsi que toutes les maisons de Jérusalem... Quant
au reste de la population... le chef des gardes du corps les envoya en exil, mais il
laissa, du bas peuple du pays, ceux qui pouvaient être vignerons et cultivateurs.'
(II Rois XXV-8 à 12)
Il faudra attendre l'an 538 pour que Cyrus, roi des perses, se déclare chargé
(par YHVH) de rebâtir le Temple de Jérusalem et il lance à travers son royaume
la proclamation suivante destinée aux israélites :
'Quiconque d'entre vous est de tout son peuple, que son Dieu soit avec lui,
qu'il monte à Jérusalem... et qu'il construise la Maison de YHVH.'
(Esdras I-3)
'Et le roi Cyrus fit sortir les ustensiles de la Maison de YHVH que
Nabuchodonosor avait enlevés de Jérusalem.'
(Esdras I-7)
le LIVRE de MOISE .
tel que le texte de la Didachè le donne dans la Prière pour l'eucharistie, car :
la GLOIRE de Dieu est son INCARNATION .
Pour éviter la nullité qui s'en suivrait en cas de mort subite, à cet instant précis,
de la femme du Grand Prêtre, celui-ci devait obligatoirement être lié, outre son
mariage légitime, par un mariage blanc (donc : avec une vierge).
Déjà Jacob avait voulu construire une ville sainte autour d'un champ qu'il
avait acheté pour y mettre un autel...
Ce que Dieu interdit, c'est le meurtre, c'est à dire l'acte d'attenter à la vie du
prochain, acte exécuté en pleine sécurité sans que le prochain puisse se
défendre. Dieu interdit l'assassinat !
Siméon avait agi en assassin, pour donner une terre à Israël. Voici que Dieu
visitera toutes les nations, bien au-delà de son peuple élu. La suppression de la
référence terre-promise passe par la condamnation de l'assassin de jadis :
Siméon reviendra (l'emploi de ce mot, dans mon texte, est licite car il s'agit
d'une lecture midrashique) et sera crucifié. Alors la ville (= Jérusalem) sera
détruite, le lieu du culte (= le Temple) sera rasé et le tombeau restera
éternellement vide.
Y H Sh V H