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VI- Fiches thématiques

Association Française des Opérateurs Mobiles


23 rue d’Artois - 75008 PARIS - www.afom.fr - Tél. : 01 56 88 60 00 / Fax : 01 56 88 60 09 – Siret 442 412 409 000 17
Fiche 1 :
Ondes radio : Seuils d’exposition et niveaux d’exposition

Baisser les seuils d’exposition sans fondement scientifique discrédite la science, ne réduit
pas les craintes du public et ne réduit pas nécessairement l’exposition du public.
Limites d’exposition
Les limites d’expositions sont définies par un ensemble de restrictions de base, établies pour garantir la
protection du public contre les effets potentiels des CEM. Ainsi, dans la téléphonie mobile, un coefficient de
sécurité de 50 a été fixé par l’ICNIRP entre les valeurs seuils pour l’apparition d’effets avérés chez l’animal et la
valeur des restrictions de base ( en débit d’absorption spécifique de l’énergie : DAS ).

Niveaux d’exposition
Le niveau d’exposition des personnes aux champs électromagnétiques peut être également caractérisé par la
mesure du niveau de champ électrique ( en volt/mètre) que l’on peut établir en un point. Ce niveau est variable
dans le temps et dans l’espace. On peut donc distinguer plusieurs valeurs pour le niveau d’exposition : la valeur
en un point à un instant donné, la valeur maximum en ce point, la valeur moyenne en ce point. De même, sur une
surface donnée, on peut définir des valeurs moyennes ou des valeurs max.
Certains pays comme la Suisse ou l’Italie ont complété le dispositif du niveau de référence en termes de champ
électrique ( en v/m) dérivé des restrictions de base par une limite en v/m sur les lieux de vie. (cf fiche sur les
seuils dans le monde).

Ainsi, la valeur moyenne des mesures réalisées en France entre 2004 et 2007 a révélé pour le GSM 900, une
exposition équivalente à 1,7% des normes (en champ électrique).

Les résultats de la science confirment la validité des seuils d’exposition définis par l’ICNIRP et
recommandés par l’OMS :

• Les limites de l’ICNIRP résultent d’analyses scientifiques rigoureuses des publications scientifiques
(médecine, épidémiologie, biologie et dosimétrie).
• Depuis 1999, tous les avis des autorités sanitaires, sur la base des résultats de la science les plus récents,
ont confirmé l’absence de risque en-dessous des seuils de l’OMS (le SCENHIR de janvier 2009 est le
plus récent).
• La définition de limites non basées sur la science entame la crédibilité de la science.

La réduction des seuils n’est pas une bonne solution pour réduire les préoccupations du public :

• Le caractère harmonisé des seuils d’exposition est nécessaire à la crédibilité de la science et contribue à
la réduction des inquiétudes.
• La réduction des seuils au titre de la précaution ne réduit pas les inquiétudes du public :
o Phénomène analysé par Wiedemann et al 1 en 2006.
o Phénomène mesuré dans l’enquête EMF Eurobarometer de 2007 ; la préoccupation est plus
forte dans les populations des pays ayant adoptés des limites plus restrictives : Italie, Grèce,
Chypre (cf annexe).
• Pour un niveau d’exposition donné, il n’est pas plus rassurant d’être à 98% de limites basses qu’à 5 %
de limites plus hautes (il est plus inquiétant de peser 80 kg dans un ascenseur qui indique une charge
maximum de 85 kg que de se trouver dans un ascenseur qui indique 200 kg !).

1
Wiedemann et al, The Impacts of Precautionary Measures and the Disclosure of Scientific Uncertainty on EMF
Risk Perception and Trust, Journal of Risk Research, 9(4):361-372, June 2006.

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La réduction des seuils ne réduit pas nécessairement le niveau d’exposition moyen des populations :

• Le niveau moyen d’exposition est plus lié aux modalités d’installation des antennes qu’au niveau
maximum d’exposition : l’étude de l’OFCOM suisse a montré qu’un réseau de petites antennes
augmentait le niveau d’exposition (qui reste faible) par rapport à un réseau macro.
• Une personne à proximité immédiate d’équipements domestiques, tels qu’une lampe basse
consommation allumée, d’un four à micro-onde ou d’une plaque à induction en fonctionnement, est en
général plus exposée au champ de cet émetteur que d’une antenne de téléphonie mobile.

La réduction des seuils peut avoir des conséquences environnementales :

Dans les pays ou les seuils sont plus bas, les antennes sont en général rehaussées (exemple en Italie) ce qui les
rend beaucoup plus visibles. Cela irait à l’encontre des efforts d’intégration des opérateurs de téléphonie mobile,
et serait dans la plus part des cas impossible à mettre en œuvre au regard des règles d’urbanisme applicables
(PLU, ABF, DP..).

Impact de la réduction des seuils sur les expositions liées au mobile :

• Lorsqu’une antenne est éloignée du mobile, celui-ci doit émettre plus fort pour être « entendu » par
l’antenne ; ce phénomène augmente l’exposition au portable.
• Si l’on réduit trop la taille des cellules en augmentant le nombre des antennes (architecture de réseau à
base de pico cellules par exemple), le mobile de type GSM subit des « hand over » (passages d’une
cellule à une autre) très fréquents ce qui provoque de multiples élévations du mobile à sa puissance
maximum. Cela conduit donc à augmenter l’exposition des utilisateurs de téléphone mobile.

Cas particulier du seuil à 0,6 V/m

• Cette valeur a été envisagée sur la ville de Salzburg en Autriche. L'OFCOM 2 suisse a fait une étude
approfondie des expositions sur cette ville.
• Le rapport montre que la limite de 0,6V/m, n’est pas applicable : la limite est dépassée jusqu'à 40 fois
(sur huit des treize emplacements tirés au sort dans la ville).
• les émissions présentes chez les riverains d'émetteurs s'étendent en moyenne de 1,9 à 8,9 V/m en zone
urbaine.

Incohérence d’une limite d’exposition sur les seuls réseaux de téléphonie :

• Un émetteur de télévision a une puissance d’émission de plusieurs milliers de watts, quand une antenne
relais a une puissance comprise entre 10 et 40 watts.
• Les fréquences de la télévision sont davantage absorbées par le corps humain que celles de la téléphonie
mobile, ce qui justifie des seuils ICNIRP exprimées en V/m plus restrictifs.
• Les champs rayonnés par les ondes de la télévision sont de même nature que ceux rayonnés par les
antennes : le caractère « pulsé » mis parfois en avant pour la téléphonie ne correspond pas aux
caractéristiques des radars (forte énergie sur des temps brefs). Les impulsions liées à la modulation du
GSM existent avec la télévision pour la synchronisation des trames.
• La télévision et la radio rayonnent depuis plus de 50 ans sans conséquence sanitaires

1
OFCOM : Une étude réalisée par l'Office fédéral de la communication (OFCOM), en collaboration avec le
centre de recherche ARC Seibersdorf research GmbH, la municipalité de Salzbourg notamment l'Office de la
protection de l'environnement) – et le EMC - RF Szentkuti. Immissions à Salzbourg Pour le compte de la
Commission fédérale de la communication (ComCom) Février 2002

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Annexe Fiche n°1

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Fiche 2 :
Les seuils d’exposition du public aux ondes radio dans le monde

L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) recommande aux Etats d’appliquer les seuils d’exposition aux
ondes radio qui ont été établis par l’ICNIRP (Commission Internationale de Protection contre les
Rayonnements Non-Ionisants) et par l’IEEE (Institute of Electrical and Electronic Engineers).

« L'ICNIRP (Commission internationale de protection contre les rayonnements non ionisants, 1998) et
l'IEEE (Institute of Electrical and Electronic Engineers, 2005) ont mis au point des directives
internationales sur les expositions pour assurer une protection contre les effets établis des champs
radiofréquences.
Les autorités nationales devraient adopter les normes internationales pour protéger leurs citoyens de
niveaux nocifs de champs radiofréquences. Elles doivent restreindre l'accès aux zones où les limites
d'exposition peuvent être dépassées. » 3

Cette note fait le point sur les seuils réglementaires d’exposition du public aux ondes radio. Elle distingue
trois groupes de pays :

- Pays ayant adopté les seuils OMS (ICNIRP ou IEEE) 4


- Pays où les seuils sont en voie d’harmonisation avec les seuils OMS (ICNIRP)
- Pays ayant adopté d’autres seuils que les seuils OMS

Les pays non cités sont des pays pour lesquels l’OMS n’indique aucune information sur les seuils réglementaires
d’exposition du public aux ondes radio.

De façon préliminaire, les points suivants sont rappelés à propos des seuils établis par l’ICNIRP et
recommandés par l’OMS :

- Ces seuils sont recommandés également par le Conseil de l’Union Européenne (recommandation
n°1999/519/CE).

- Ils sont en vigueur en France (décret n°2002-775).

- Ils s’appliquent à tous les émetteurs d’ondes radio en fonction de la fréquence utilisée et
indépendamment du service (radio, télévision, téléphonie mobile…) :

Fréquences Seuils OMS (ICNIRP) Services


100 MHz 28 Volts par mètre (V/m) Radio FM
400 MHz 31 V/m Télévision
800 MHz 41 V/m Télévision
900 MHz 41 V/m Téléphonie mobile
1800 MHz 58 V/m Téléphonie mobile
2100 MHz 61 V/m Téléphonie mobile
2400 MHz 61 V/m Wi-Fi

3
Aide-mémoire n°304 de l’OMS, mai 2006 « Champs électromagnétiques et santé publique. Stations de base et
technologies sans fil »
4
L’ICNIRP et l’IEEE sont des organismes internationaux qui ont chacun élaboré des limites à ne pas dépasser
pour l’exposition aux ondes radio. Ces limites sont très proches et sont, toutes deux, recommandées par l’OMS.

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- Ils s’appliquent partout, y compris sur les toits à proximité des antennes.
L’exposition aux ondes radio doit être inférieure au seuil partout, sauf à l’intérieur d’un périmètre de
quelques mètres, qui entoure l’antenne et dont l’accès est interdit au public.
Cette précision est importante parce que les seuils dans certains pays ne s’appliquent pas partout,
mais seulement dans certains lieux (lieux de vie, habitations…).

- Ils sont révisés régulièrement de façon à toujours tenir compte des publications scientifiques les
plus récentes.
Dans un rapport publié en septembre 2008, la Commission européenne indique qu’il n’existe aucune
raison scientifique de réduire ces seuils, sur la base de l’avis sanitaire rendu en 2007 par son Comité
Scientifique SCENIHR.

1- Pays où les seuils en vigueur sont les seuils OMS (ICNIRP ou IEEE) :

- 23 pays d’Europe : Allemagne, Autriche, Bosnie-Herzégovine, Chypre, Croatie, Danemark, Espagne,


Estonie, Finlande, France, Hongrie, Irlande, Lettonie, Malte, Norvège, Pays-Bas, Portugal, République
Tchèque, Roumanie, Royaume-Uni, Slovaquie, Suède, Turquie

- 24 pays dans le reste du monde :


o Afrique : Afrique du Sud, Egypte
o Amérique du Nord : Canada, Etats-Unis
o Amérique Latine : Argentine, Bolivie, Brésil, Chili, Colombie, Equateur, Paraguay, Pérou,
Uruguay, Venezuela
o Asie : Corée du Sud, Inde, Japon, Jordanie, Pakistan, Philippines, Singapour, Taïwan
o Océanie : Australie, Nouvelle-Zélande

- Un processus d’harmonisation est en cours au niveau de l’IEEE pour l’adoption des seuils
ICNIRP. Les seuils établis par l’IEEE sont très proches des seuils établis par l’ICNIRP. Ils sont de 27,5
V/m à 100 MHz, 31 V/m à 400 MHz, 47 V/m à 900 MHz, 61 V/m à 1800 MHz et 72 V/m à 2100 MHz.

Focus sur deux cas particuliers régulièrement cités :

- France / Paris :
o Les seuils en vigueur à Paris sont les seuils en vigueur dans toute la France, à savoir les
seuils OMS (ICNIRP).
o La charte signée en 2003 entre la Ville de Paris et les opérateurs crée un indice
complémentaire d’exposition moyenne sur 24 heures, qui est sans fondement scientifique et
qui n’est recommandé par aucune autorité sanitaire.
o Contrairement aux seuils réglementaires qui s’appliquent partout y compris à proximité des
antennes, l’indice d’exposition moyenne sur 24 heures s’applique exclusivement à l’intérieur
des lieux de vie fermés.
o Si l’exposition est limitée à 41 V/m sur le toit, à proximité de l’antenne, alors elle sera presque
toujours inférieure à 2 V/m en moyenne sur 24 heures, à l’intérieur des bâtiments environnants,
conformément à une loi de physique.
o Entre mars 2003 et mai 2008, 1 563 mesures de l’exposition aux ondes radio ont été réalisées à
Paris dans des lieux de vie. 23 mesures ont dépassé l’indice d’exposition moyenne de 2 V/m
sur 24 heures.

- Autriche / Salzbourg :
o Les seuils en vigueur en Autriche, y compris à Salzbourg, sont les seuils OMS (ICNIRP).
Il est interdit aux provinces ou aux communes d’adopter d’autres seuils.
o La Ville de Salzbourg a demandé en 1998 que le seuil en Autriche soit de 1 mW/m²
(correspondant à 0,6 V/m) pour les antennes-relais de téléphonie mobile. Cette demande a été
rejetée par le Parlement autrichien en 2002.
o En 2001, la Commission fédérale de la communication en Suisse (ComCom) a demandé à
l’Office fédéral de la communication (OFCOM) de mesurer l’exposition aux ondes radio à
Salzbourg afin de vérifier si un réseau de téléphonie mobile pouvait fonctionne avec un seuil

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de 0,6 V/m. Des mesures ont été réalisées à Salzbourg dans 13 emplacements tirés au sort. Le
niveau mesuré était supérieur à 0,6 V/m dans 8 des 13 emplacements tirés au sort.

2- Pays où les seuils sont en voie d’harmonisation avec les seuils OMS (ICNIRP) :

- Chine : le seuil est aujourd’hui de 14 V/m pour tous les émetteurs d’ondes radio. Un processus
d’adoption des seuils OMS (ICNIRP) est en cours pour tous les émetteurs d’ondes radio. Ainsi, la
Chine a-t-elle déjà adopté le seuil OMS (ICNIRP) pour les téléphones mobiles.

- Russie : le seuil est aujourd’hui de 10 V/m pour tous les émetteurs d’ondes radio. Un plan d’actions,
approuvé par l’Agence pour la Protection des Droits des Consommateurs, est en cours dans l’objectif
d’adopter les seuils OMS (ICNIRP).

3- Pays ayant adopté d’autres seuils que les seuils OMS :

- 10 pays d’Europe : Belgique, Bulgarie, Grèce, Italie, Lichtenstein, Lituanie, Luxembourg, Pologne,
Slovénie, Suisse.

- Les précisions apportées ci-après pour chacun de ces 10 pays montrent qu’il est important de
comparer des choses comparables, qu’il est insuffisant de comparer des chiffres et qu’il faut aussi
comparer les lieux où ces chiffres s’appliquent.
o Un seuil qui s’applique partout, y compris à proximité des antennes (comme cela est le cas en
France) ne peut pas être comparé ou opposé à un seuil qui s’applique seulement dans les lieux
de vie (comme cela est le cas aujourd’hui en Bulgarie, en Italie, au Lichtenstein, au
Luxembourg et en Suisse).

- Belgique :
o Les seuils pour les émetteurs de radio, télévision ou téléphonie mobile étaient calculés sur la
base des seuils OMS (ICNIRP) avec un coefficient de réduction : 20,6 V/m à 900 MHz, 28
V/m à 2100 MHz...
o Depuis un arrêt de la Cour Constitutionnelle de janvier 2009, les seuils relèvent de la
responsabilité des régions – et non plus de l’Etat.
o La région de Bruxelles Capitale a adopté un seuil de 3 V/m pour les antennes-relais de
téléphonie mobile dans les lieux accessibles au public. Ce seuil entrera en vigueur le 15
septembre 2009 selon des modalités pratiques qui restent à définir.
o De nouveaux seuils sont à anticiper en Flandres et en Wallonie.

- Bulgarie : les seuils pour les émetteurs de radio, télévision ou téléphonie mobile sont supérieurs aux
seuils OMS (ICNIRP) dans les zones où l’exposition humaine est rare (toits…) ; ils sont inférieurs (6
V/m) aux seuils OMS (ICNIRP) dans les zones où l’exposition est continue.

- Grèce : les seuils pour les émetteurs de radio, télévision ou téléphonie mobile ont été fixés en
appliquant des coefficients de réduction aux seuils OMS (ICNIRP) : 60% à moins de 300 mètres des
écoles, crèches, hôpitaux et maisons de santé et 70% dans le reste du pays.

- Italie : le seuil pour les émetteurs de radio, télévision ou téléphonie mobile est de 20 V/m sauf dans les
lieux où le public peut passer plus de 4 heures par jour (habitations…) où il est de 6 V/m.

- Lichtenstein : l’exposition aux ondes radio est aujourd’hui réglementée sur les mêmes bases qu’en
Suisse. Une loi de 2008 définit, à horizon 2012, un objectif de valeur moyenne de 0,6 V/m à ne pas
dépasser dans les lieux de vie (habitations…) pour les antennes-relais ; les modalités d’application
restent à préciser.

- Lituanie : les seuils pour les émetteurs de radio, télévision ou téléphonie mobile ont été fixés en
appliquant des coefficients de réduction aux seuils OMS (ICNIRP).

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- Luxembourg : les seuils sont ceux recommandés par l’OMS (ICNIRP) sauf pour les antennes-relais de
téléphonie mobile. Le seuil pour les antennes-relais est dans les lieux de vie (habitations…).de 3 V/m
par élément rayonnant. Au cas où plusieurs éléments rayonnent dans la même direction, la valeur
maximale autorisée du champ se calcule par une formule mathématique.

- Pologne : le seuil à l’intérieur des lieux de vie (habitations…) est de 6,14 V/m pour les émetteurs de
radio, télévision ou téléphonie mobile.

- Slovénie : les seuils pour les émetteurs de radio, télévision ou téléphonie mobile sont les seuils OMS,
sauf à l’intérieur des lieux de vie (habitations…) où un coefficient de réduction est appliqué.

- Suisse :
o L’exposition aux ondes radio doit remplir deux obligations :
ƒ être inférieure aux seuils OMS (ICNIRP) en tout lieu, y compris sur les toits à
proximité des antennes ;
ƒ être inférieure dans les lieux de vie (habitations… appelées « lieux à utilisation
sensible ») à une deuxième limite pour chaque installation, prise isolément, de
téléphonie mobile ou de boucle locale radio.
o Les seuils OMS (ICNIRP) s’appliquent dans les lieux de vie en ce qui concerne l’exposition
globale aux ondes radio (radio, télévision, téléphonie mobile…).
o Une « installation » comprend toutes les antennes de téléphonie mobile ou de boucle locale
radio qui sont installées sur un même mat ou sur un même toit.
o Les limites dans les lieux de vie sont de 4 V/m à 900 MHz, 6 V/m à 1800 MHz et au-dessus et
5 V/m lorsque l’installation émet sur plusieurs bandes de fréquences.

- A propos des pays qui ont appliqué un coefficient réducteur aux seuils OMS (ICNIRP), il convient de
préciser qu’exprimés en puissance, les seuils OMS (ICNIRP) incluent déjà un facteur de sécurité de
50 et que si cela avait été pertinent au plan sanitaire, les seuils auraient d’emblée été calculés avec un
coefficient plus élevé.

4- Populations concernées par les différents seuils d’exposition aux ondes radio à travers le monde

Cette note étudie des pays représentant au total 68% de la population mondiale et 100% de la population de
l’Union Européenne (491 millions d’individus).

Les pays qui ne sont pas traités dans cette note (32% de la population mondiale) sont des pays où les seuils
d’exposition du public aux ondes radio ne sont pas répertoriés par l’OMS.

La population totale des pays étudiés dans cette note est appelée ci-après « population de référence ».

- 97% de la population de référence vit dans un pays ayant adopté les seuils OMS ou en voie
d’adopter ces seuils :
o 63% de la population de référence vit dans un pays ayant adopté les seuils OMS ;
o 34% de la population de référence vit dans un pays en voie d’harmonisation avec les seuils
OMS.

- 3% de la population de référence vit dans un pays qui n’a pas adopté les seuils OMS et qui ne
prévoit pas de les adopter.

En ce qui concerne l’Union Européenne,

- 73% de la population vit dans un pays ayant adopté les seuils OMS.

- 27% de la population vit dans un pays qui n’a pas adopté les seuils OMS.

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5- Seuils d’exposition aux ondes radio et état de l’opinion publique sur les ondes radio et leurs éventuels
effets sanitaires

La Commission européenne a publié en 2007 un sondage Eurobaromètre mesurant l’état de l’opinion publique
sur les champs électromagnétiques et la santé dans chacun des 27 pays de l’Union.

Dans le cadre de ce sondage, il était notamment demandé aux personnes interviewées si elles étaient inquiètes ou
non au sujet des éventuels risques sanitaires des champs électromagnétiques.

Des réponses à cette question, il ressort que les populations les plus inquiètes sont les populations des Etats
qui ont adopté d’autres seuils que ceux recommandés par l’OMS :

- 5 des 10 pays où les populations sont les plus inquiètes n’ont pas les seuils OMS ;
o 86% de la population est inquiète en Grèce, 69% en Italie, 60% au Luxembourg, 58% en
Pologne et 52% en Belgique.
- les 10 pays où les populations sont les moins inquiètes ont les seuils OMS.

Enfin, la situation dans plusieurs pays (Belgique, Grèce, Italie, Suisse…) qui ont adopté d’autres seuils que ceux
recommandés par l’OMS montre que ce choix n’a pas mis un terme aux oppositions et aux revendications
visant à réduire les seuils. Au contraire, ce choix a souvent encouragé des surenchères dans la mesure où il est
difficile de justifier le maintien d’un seuil arbitraire.

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Fiche n°3 :
Les émetteurs de radio, de télévision ou de téléphonie mobile émettent
tous des ondes modulées ou pulsées, sans basses fréquences.

Les antennes-relais sont des émetteurs comme les émetteurs de radio ou de télévision. Il n’existe aucune
raison sanitaire de les différencier. Les ondes de la téléphonie mobile sont de même nature que les ondes de la
radio et de la télévision. Les bandes de fréquences sont de même nature : le haut de la bande TV (862 MHz)
jouxte celle du GSM 900 MHz.: ce sont des ondes modulées ou pulsées. A ne pas confondre avec les pulsations
d’un radar qui émet des ondes par intermittence, à intervalle régulier, de façon très brève et à une puissance 100
millions de fois supérieure.

L’Organisation Mondiale de la Santé traite d’ailleurs, dans son aide-mémoire sur les champs
électromagnétiques (N° 304 de mai 2006), à la fois des antennes-relais de téléphonie mobile et des émetteurs de
radio et de télévision. Elle recommande des niveaux de seuil aussi bien pour les antennes relais que pour les
émetteurs de radio et de télévision. Ces émetteurs fonctionnent depuis plus de 50 ans, sans qu’aucun danger n’ait
été constaté pour la santé des riverains. La conclusion de l’Organisation Mondiale de la Santé et du Ministère de
la Santé s’appuie notamment sur ce recul de plus de 50 ans sans effet indésirable pour la santé lié aux ondes pour
dire qu’il n’existe pas de risque à vivre à proximité des antennes relais.

Les rapports du SCENIHR sur les champs électromagnétiques (comité d’experts de la Commission
européenne, 2007 et 2009) traitent également des ondes radio (fréquences allant de 100 kHz à 300 GHz) sans
distinction entre les services radio, TV et téléphonie mobile.

La puissance d’une antenne relais est environ 1000 fois inférieure à celle d’un émetteur de radio ou de
télévision. Par ailleurs, l’organisme absorbe jusqu’à 5 fois plus de signaux de la radio FM et de la télévision que
des antennes relais de téléphonie mobile, selon l’OMS.

Il ne faut pas confondre la fréquence de l’onde émise et sa modulation

Toutes les ondes des communications électroniques (radio, télévision, téléphonie mobile, taxis, ambulances …)
transportent des informations : image, son et/ou données. Ces informations sont « transportées » par une onde
« porteuse » : c’est elle qui est émise avec de l’énergie.

Cette onde doit être « modulée » ou « codée » pour caractériser les informations transportées. Le codage est
propre à chaque technologie que ce soit pour la TV, la radio, le GSM, l’UMTS ou plus récemment la TNT. Ce
codage est en quelque sorte la « langue » comprise par les récepteurs. Ce codage modifie l’onde « porteuse » :
cette modification se caractérise par une « fréquence » qui n’a rien à voir avec la fréquence de l’onde porteuse.

Si on prend une analogie, la voix d’une personne a des caractéristiques qui lui sont propre : c’est « l’onde
porteuse ». Mais cette personne peut parler plusieurs langues ou chanter : ce sont « des modulations
différentes ».

Les antennes relais n’émettent pas d’onde ou de champ électromagnétique (très) basses fréquences (ELF)

Les ondes émises par les antennes relais le sont exclusivement dans les bandes 900, 1800 et 2100 MHz. Il s’agit
des fréquences de la porteuse. Les fréquences de la télévision sont émises dans la bande 470 à 862 MHz.

Les antennes relais sont incapables d’émettre des ELF comme le rappelle l’ANFR dans son panorama
radioélectrique de 2001 ainsi que l’AFSSET dans ses avis de 2003. « Contrairement à ce qui est parfois affirmé,
les mesures effectuées confirment que les stations de base de téléphonie mobile n’émettent aucun autre champ

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électromagnétique que celui pour lesquels elles sont conçues, et en particulier aucun champ dit de « très basse
fréquence » (217 Hz ou autre). » 5

La confusion entretenue par certaines associations résulte des caractéristiques de la modulation.


En effet, le canal radio d’une antenne-relais GSM peut accueillir simultanément jusqu’à 8 utilisateurs. Chaque
utilisateur est en communication avec l’antenne GSM pendant 0,577 millisecondes à raison de 217 fois par
seconde (0,577 millisecondes x 217 fois par seconde x 8 utilisateurs = 1 seconde). La fréquence de 217 fois par
seconde (ou 217 Hz) est qualifiée de basse. Cette fréquence de 217 Hz est liée à la modulation et n’a rien à voir
avec la fréquence de la porteuse qui est émise par l’antenne (mécanisme TDMA).

Cette caractéristique existe pour la télévision puisque la modulation intègre un mécanisme de synchronisation
des images dont la fréquence est de 50 Hz et un mécanisme de synchronisation ligne dont la fréquence est de
15 625 Hz 6 (normes : PAL, SECAM).

Les ondes de la télévision et des antennes relais n’émettent pas d’ondes similaires aux ondes pulsées des
radars

Le terme « pulsé » est couramment utilisé pour caractériser les ondes des radars de l’aviation civile, de l’Armée
ou de Météo France. Ces pulsations ou impulsions ne transmettent pas d’information, elles créent des échos sur
les cibles.

Ces radars émettent par intermittence, à intervalles réguliers, de façon très brève et à une puissance de l’ordre du
milliard de Watts. Les ondes des radars sont des ondes pulsées, très différentes des ondes des antennes-relais :

• Une antenne-relais émet à une puissance qui est environ 100 millions de fois inférieure à la puissance
d’un radar de l’aviation civile ou de l’armée

L’évaluation des risques sanitaires éventuels est la même pour les ondes de la radio, la télévision que pour
celles des antennes relais

Sachant que l’organisme absorbe jusqu’à 5 fois plus de signaux de la FM et de la télévision que des stations de
base 7 (plus les fréquences sont basses, plus le corps les absorbe) et s’appuyant sur un recul de plus de 50 ans
sans effet indésirable pour la santé lié aux ondes, l’OMS comme toutes les autorités sanitaires concluent qu’il
n’existe pas de risque à vivre à proximité des antennes-relais.

Au-delà des études spécifiques sur l’exposition liée aux antennes-relais, les autorités s’appuient sur le recul de 50
ans fourni par la télévision car :
• Les bandes de fréquences sont de même nature (le haut de la bande de la TV jouxte celle du GSM 900)
• Les modulations présentent des caractéristiques équivalentes : modulation à des fréquences basses
(TDMA pour le GSM, synchronisation des images et des trames pour la télévision) ;
• Les émetteurs de la télévision et de la téléphonie mobile n’émettent pas d’onde basse fréquence.

Enfin, l’OMS recommande des limites d’exposition du public aux ondes radio aussi bien pour les antennes relais
que pour les émetteurs de radio et de télévision. Ces seuils sont de 28 V/m à 100 MHz (radio FM), de 31 V/m à
400 MHz (TV), de 41 V/m à 900 MHz (TV ou téléphonie mobile), de 58 V/m à 1800 MHz (téléphonie mobile),
de 61 V/m à 2100 MHz (téléphonie mobile). Il s’agit des valeurs-limites fixées par l’ICNIRP, recommandées par
l’OMS et par le Conseil de l’Union européenne, en vigueur en France et dans la grande majorité des pays de
l’Union.

5
Avis de l’AFSSET sur la téléphonie mobile et la santé en avril 2003, page 10
6
Rapport du groupe d’experts à l’AFSSET en mars 2003, page 18
7
Aide-mémoire n° 304 de l’OMS – mai 2006

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Annexe Fiche n°3
ONDES TV et GSM

• Rapport de l’AFSSET de 2003 : « Les ondes TV, au contraire, peuvent être considérées comme
"pulsées", en raison des impulsions de synchronisation des images dont les fréquences de répétition
sont de 50 Hz, pour le renouvellement des images, et 15625 Hz pour la synchronisation de ligne. »

PulsesTV
50Hz

Pulses TV
À 15625Hz

Pulses GSM
217Hz

Pulses DECT
100Hz

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Fiche n°4 :
Il n’existe aucune raison sanitaire de différencier les ondes des
émetteurs de radio, de télévision ou de téléphonie mobile.

1- Les antennes-relais sont des émetteurs d’ondes radio, au même titre que les émetteurs de télévision ou
de radio.

Les seules différences entre les antennes-relais et les émetteurs de radio ou de télévision portent sur les
puissances d’émission et les fréquences utilisées.

Une antenne-relais émet à une puissance comprise entre 10 et 40 W. Elle a, en moyenne, une puissance 100 fois
inférieure à celle d’un émetteur de radio ou de télévision. Les antennes de radio et de télévision installés au
sommet de la Tour Eiffel concentrent, quant à eux, une puissance totale de 300 000 W, qui est environ 15 000
fois supérieure à la puissance d’une antenne-relais.

En ce qui concerne les fréquences, la téléphonie mobile utilise trois bandes : 900 MHz, 1 800 MHz et 2 100
MHz. La radio FM émet sur la bande 88-108 MHz et la télévision hertzienne fonctionne le plus souvent sur des
fréquences comprises entre 470 et 862 MHz.

Au plan technique, il est important d’ajouter que :

- les fréquences sont très proches dans le cas de la télévision (jusqu’à 862 MHz) et de la téléphonie mobile (à
partir de 880 MHz) ;
- une partie des fréquences utilisées pour la télévision analogique sera affectée à la téléphonie mobile à partir
de 2012, lorsque la télévision sera exclusivement numérique ;
- les mêmes appareils et le même protocole sont utilisés pour la mesure de l’exposition du public aux ondes
radio des différents services (radio, télévision, téléphonie mobile…).

2- Les ondes de radio, de télévision ou de téléphonie mobile sont de même nature et sans différence au
plan sanitaire.

Différencier les antennes-relais des émetteurs de radio ou de télévision est sans fondement sanitaire
comme le montrent les éléments suivants :

- L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) se réfère, à plusieurs reprises, aux émetteurs de radio ou de
télévision dans son avis sur les antennes-relais 8 . Elle ne le ferait pas si la comparaison n’était pas pertinente
au plan sanitaire.

- L’avis de l’OMS1 sur les antennes-relais indique que les études scientifiques ont été menées sur différents
types de signaux analogiques ou numériques et qu’aucune différence n’a été établie au plan sanitaire entre
les différents types de signaux.

Les signaux de la téléphonie mobile sont numériques. Les signaux de la télévision qui étaient analogiques,
sont en train de basculer vers le numérique (Télévision Numérique Terrestre).

- Les rapports 2007 et 2009 du SCENIHR 9 sur les champs électromagnétiques traitent des ondes radio
(fréquences allant de 100 kHz à 300 GHz) sans distinction entre les services (radio, télévision, téléphonie
mobile…).

8
Aide-mémoire n°304 de l’OMS « Champs électromagnétiques et santé publique – Stations de base et
technologies sans fil », mai 2006.
9
Scientific Committee on Emerging and Newly Identified Health Risks, comité scientifique de la Commission
européenne.

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Ces rapports feraient la différence entre les services si celle-ci était pertinente au plan sanitaire. Ils font, par
contre, la distinction entre les expositions proches (téléphone mobile) et les expositions lointaines (émetteurs
de radio, de télévision, de téléphonie mobile…).

- La limite d’exposition du public aux ondes radio ne doit pas dépasser 0,08 W/kg dans le cas d’une
exposition « corps entier » 10 , dans un objectif de sécurité sanitaire.

Cette restriction de base vaut pour l’ensemble des ondes radio entre 100 kHz et 10 GHz et quels que soient
les services (radio, télévision, téléphonie mobile…). La restriction de base renvoie à des seuils qui varient en
fonction des fréquences.

Les seuils d’exposition du public sont de 28 V/m à 100 MHz (radio FM), de 31 V/m à 400 MHz (télévision),
de 41 V/m à 900 MHz (télévision ou téléphonie mobile), de 58 V/m à 1800 MHz (téléphonie mobile), de 61
V/m à 2100 MHz (téléphonie mobile) 11 .

10
Restriction de base fixée par la Commission Internationale de Protection contre les Rayonnements Non-
Ionisants (ICNIRP), recommandée par l’OMS et par le Conseil de l’Union Européenne, en vigueur en France et
dans la grande majorité des pays de l’Union.
11
Valeurs-limites fixées par l’ICNIRP, recommandées par l’OMS et par le Conseil de l’Union Européenne, en
vigueur en France et dans la grande majorité des pays de l’Union.

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