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I. Le concept cellulaire
1.1 Présentation
Les premiers services de radiotéléphone ont pour principal défaut le traitement d'un nombre
très limité d'abonnés. De nouveaux concepts sont alors nécessaires afin de partager les bandes
de fréquences radio entre un plus grand nombre d'utilisateurs. En 1964, le concept de partage
des ressources est introduit dans les réseaux de radiotéléphone. Le réseau alloue
dynamiquement un canal radio à une nouvelle communication pour sa durée. C'est une
évolution importante car le nombre d'abonnés peut être supérieur au nombre de canaux radio.
Mais une répartition soigneusement étudiée de l'allocation des fréquences radio est absolument
nécessaire pour que soit viable et surtout extensible une application dans le domaine des
télécommunications pour mobiles. En effet, l'utilisation de la ressource radio est le domaine
sensible de ce type de système. Cette allocation est faite au moyen d'une découpe géographique
basée sur le paradigme hexagonal permettant la réutilisation des fréquences sur des cellules
éloignées. Cette méthode présente l'avantage d'être évolutive en fonction du trafic :
Cette méthode permet d'accepter de nombreux utilisateurs, mais elle implique de solutionner
les phénomènes d'interférences, qui pénalisent fortement la qualité d'un service de transmission
de voie et/ou de données. Afin d'éviter qu'un niveau d'interférence trop élevé perturbe les
communications, la réutilisation des fréquences est faite en respectant une distance minimum
(appelée distances de résolution).
En pratique :
• Dans le GSM, une cellule a un diamètre qui varie de 350 m (zone dite urbaine) à 35 km
(zone dite rurale). Une cellule correspond à la couverture d’un BTS (Base Transceiver
Station qui assure l'interface entre mobiles et structures fixes) ;
• Dans les systèmes SPCN (Satellite Personnal Communications Network), une cellule
correspond à l'un des faisceaux formés par l'antenne satellite (dédiée aux mobiles). A
l'heure actuelle une antenne d'un SPCN peut supporter jusqu'à 300 faisceaux.
L'ensemble de ces faisceaux est couramment appelé "beam". Un beam est en fait
l'empreinte hertzienne faite sur la surface terrestre par l'antenne permettant les
communications mobiles.
1.1 Exemple de motif
On appelle "motif" le plus petit groupe de cellules contenant une et une seule fois l'ensemble
des canaux radio. Ce motif est répété sur toute la surface à couvrir. Plus le motif est grand, plus
la distance de réutilisation est grande. Dans GSM, la bande de fréquences est limitée à 25 MHz
(par exemple sur la voie montante) répartie sur 124 porteuses, soit au maximum 868
communications simultanées. La réutilisation des fréquences est donc une contrainte
importante, essentiellement dans les zones à fort trafic potentiel (zones urbaines). Ceci explique
d'ailleurs l'émergence de DCS en zone urbaine, qui dispose d'une plage de fréquences bien plus
importante dans la bande des 1800 MHz (jusqu'à 150 MHz en full-duplex).
Etant donné que le nombre de porteuses est de 124 en GSM et que le nombre de
communications simultanées par porteuse est de 7, la capacité minimale de GSM, en termes
de communications simultanées totales est de 124*7 = 968 communications.
• L'échantillonnage ;
• La quantification ;
• Le codage.
2.1 L'échantillonnage
2.2 La quantification
La quantification attribue une valeur aux amplitudes mesurées en fonction d'une loi de
correspondance. En fait pour reconstruire le signal à la réception, il n'est pas nécessaire de
transmettre directement les impulsions découlant de l'échantillonnage. En effet, il suffit de
connaître l'amplitude de chacune d'entre elles. Cette amplitude est mesurée à l'émission et le
résultat de cette mesure est transmis. A la réception, on reconstruit des impulsions
régulièrement espacées dont les amplitudes sont déterminées par les résultats de mesure
reçues.
La mesure de chaque échantillon est un nombre que l'on met sous forme binaire pour être transmis.
Dans le canal de transmission, le chiffre 0 est représenté par une tension nulle, et le chiffre 1 par
une tension V. Ainsi à la réception, il suffit de détecter la présence ou l'absence de tension pour
connaitre l'état logique du bit qui a été émis. Ce mode de transmission n'est donc pas sensible aux
perturbations qui gênaient la transmission analogique.
La mesure des échantillons est faite avec une certaine précision. La hauteur du numéro binaire
associé à un échantillon sera directement lié à cette précision. Plus la mesure sera précise, et
plus le nombre d'éléments binaires sera important.
La quantification consiste donc à associer une même mesure à toutes les tensions
d'échantillons compris dans une même plage. La distorsion ainsi introduite par cet écart entre
la valeur exacte et la valeur quantifiée s'appelle l'erreur de quantification.
2.2 Le codage
Une fois que le signal est quantifié, on transmet les numéros des différentes plages occupées
par le signal aux instants d'échantillonnage. Ces numéros sont codés par des mots binaires.
Avec N éléments binaires, on peut former 2^N mots différents.
La plage de variation du signal s(t) est divisée en n intervalles, par exemple en 128 degrés
positifs et 127 degrés négatifs, soit une plage de variation de 255 valeurs. Il faut 8 bits, soit un
octet, pour coder cette plage de valeurs. C'est cette valeur codée qui est l'information
transportée dans le canal de transmission.
3. Le concept de la mobilité
Les problèmes liés à la mobilité d'un terminal en communication, sont réglés conjointement par
la structure fixe et le mobile. La décision d'effectuer un basculement de fréquence nécessaire
au traitement d'un transfert de cellule (en anglais handover) reste toutefois à la charge des
équipements fixes (celui qui interconnecte le réseau public local et celui qui assure le routage).
Cette décision découle des traitements liés aux mesures, sur le niveau de réception du mobile,
effectué par ce dernier (sur les fréquences balises environnantes) et transmises à
l'émetteur/récepteur relayant la communication en cours.
En fait, lors d'un déplacement d'un mobile d'une cellule A vers une cellule B, étant donné que
le niveau de champs radioélectrique est testé en permanence, l'infrastructure de B constate le
rapprochement du mobile. L'infrastructure de A constate, quant à elle, son éloignement. Les 2
cellules communiquent et décident d'enregistrer le mobile dans B plutôt que dans A après qu'un
certain niveau de champs soit atteint. En effet, si le mobile pénètre à peine dans la cellule de
B puis revient dans A, alors il ne sera pas enregistré dans l'infrastructure de B.
Dans la société industrielle moderne, les moyens de communication tiennent une place
particulièrement importante. En quelques années, l'utilisation de la télécopie a pris des
proportions telles qu'il est maintenant difficile de travailler sans cet outil. De la même
manière nous assistons à l'explosion en Europe, des systèmes de téléphonie mobile
basés sur la norme GSM/DCS (Digital Cellular System). Le succès instantané de ce
type de service vient sans doute du fait qu'il est souvent très pratique de pouvoir être
joint n'importe où et n'importe quand.
Les réseaux de type GSM sont des réseaux complètement autonomes. Ils sont
interconnectables aux RTCP (Réseaux Terrestres Commutés Publics) et utilisent le
format numérique pour la transmission des informations, qu'elles soient de type voix,
données ou signalisation. Les équipements spécifiques constituant le squelette matériel
d'un réseau GSM (BTS, BSC, MSC, VLR et HLR détaillés plus loin) dialoguent entre
eux en mettant en œuvre les mêmes principes que ceux utilisés dans le RNIS (Réseau
Numérique à Intégration de Services) :
3. Structure du réseau
Comme on peut le voir sur la figure suivante, un PLMN (Public Land Mobile
Network) de type GSM se présente sous la forme d'une structure hiérarchisée
composée de quatre segments.
Cet équipement assure l'interface avec le segment NSS (Network Sub-System) avec
lequel il dialogue au travers de liaisons de type MIC (Modulation par Impulsion et
Codage). Il assure également le contrôle des BTS qui dépendent de lui. Ses fonctions
principales sont :
Cet équipement intègre la base de données nominale d'un PLMN. Il regroupe toutes les
informations permettant de localiser et d'identifier tout terminal (sous tension) dont il a
la charge. Il s'interface avec l'ensemble des VLR du PLMN et l'EIR. Il assure les
fonctions permettant :
• Soit centralisées sur une machine dédiée qui peut alors gérer plusieurs milliers
d'abonnés ;
• Soit déportées sur les MSC/VLR, ce qui est souvent le cas en pratique.
L'identification du HLR concerné par une communication est faite par utilisation des
numéros IMSI (Numéro d'abonné utilisé uniquement dans le cadre du réseau GSM) ou
MSISDN (Numéro RNIS international d'une station mobile) du mobile.
Le terminal mobile
• Le téléphone de voiture ;
• Le portable d'une puissance de 8 W ;
• Le portatif (terminal de poche), d'un poids compris entre 150 et 350 grammes
et d'une puissance d'environ 2W.
Cette liste n'est pas exhaustive. D'autres informations sont stockées sur cette carte, tel
que le code permettant de la débloquer : une carte SIM se bloque automatiquement
après un certain nombre d'erreurs sur le code entré par l'utilisateur.
Cet ensemble permet d'accéder aux services d'un PLMN GSM. Cette découpe permet
à l'usager d'utiliser n'importe que terminal GSM car son identification complète est
portée par la carte SIM. L'établissement d'une communication commence toujours par
une phase d'authentification durant laquelle le réseau dialogue avec la carte SIM.
Le terminal mobile a pour seule interface les équipements de type BTS et ses
fonctionnalités sont :