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Chapitre 3 - Modélisation des canaux : propagation, modulation et techniques d'accès
Figure 1 : Modèle d'un réseau cellulaire avec réutilisation des fréquences. Les
hexagones ombrés représentent les cellules ayant le même ensemble de
fréquences allouées.
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Chapitre 3 - Modélisation des canaux : propagation, modulation et techniques d'accès
1. Rapport Signal sur Interférence
Pour fixer les idées, nous allons étudier la qualité du signal (ou le débit) à deux endroits
typiques (représentés dans le schéma ci-dessous par les croix) d’un réseau cellulaire :
aux bordures de la cellule (pire de cas : Rmax ) : signal est faible et,
à une distance médiane ( Rmedian ¿ : de façon analytique, la médiane partage la
population en du part égale.
S H est la surface de l’hexagone et SC est la surface du cercle. On va essayer de diviser la
surface S H en deux grande parties égales de sorte que 50 % de la population soit repartie
uniformément dans le cercle et 50 % dans la surface de l’hexagone aux alentours du
S
cercle. Nous allons choisir Rmedian de sorte que SC = H .
2
Nous pouvons faire l’hypothèse que le débit est croissant avec la distance par rapport à la
station de base. Etant donné que notre but ultime est de calculer le débit, pour ce faire,
nous allons calculer le rapport Signal sur Interférences (C/I). Une autre hypothèse à
admettre est que C/I décroit quand on s’éloigne de la station de base. Autrement dit si on
C
pause =f (r ), avec r la distance entre le mobile et la station de base, f est une fonction
I
décroissante. Mesurer le débit médian, mesurer le débit aux bordures de la cellule nous
permet de comprendre les réseaux cellulaires et par conséquent d’apprécier la qualité du
signal reçu par un mobile. Pour cela, nous allons à partir de la trigonométrie décrite à la
figure ci-dessous d’abord calculer la surface S H de l’hexagone.
3 √3 2
SH= R max
2
Pour trouver le débit médian, nous dévons calculer la Rmedian . On sait que :
SH 2 3 √3 2
SC = → π Rmedian = Rmax
2 ❑ 4
Donc le rayon médian Rmedian ¿ est :
❑ ❑
Rmedian =Rmax
√ 3 √3
4π
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Nous avons vu qu’un opérateur déploie des stations dans un territoire en utilisant des
grilles hexagonales. Nous avons également vu qu’il réutilise les fréquences dans les
stations de base différentes à une distance D comme l’indique la figure ci-dessous. Nous
allons considérer le cas où les stations utilisant la même fréquence sont à une distance D
(équation 3.4) relativement proche.
Supposons que Alice de la station de base A est en communication et reçoit un signal
utile C émit avec une puissance Pt . Au même dans le réseau, Bob est en communication
sur la station de base B qui émet sur la même fréquence f1. Etant donné que les ondes
se propagent dans toutes les directions et ne sont pas guidées, Alice reçoit un signal
faible mais non négligeable venant de la station B. Ce signal est vu de Alice comme une
perturbation et par conséquent une interférence. Pour Bob ce signal est utile.
Si nous faisons le bilan, nous avons :
C : la puissance du signal utile
N : le bruit de fond du récepteur (le terminal de Alice)
I : la puissance de l’ensemble des interférences causées par la réutilisation des
fréquences. C’est ce qu’on appelle interférence co-canal. On peut avoir d’autres
interférences comme les interférences adjacentes dues à la transmission sur des
fréquences proches ou voisines (ces interférences seront négligées).
Le rapport signal sur interférence est donné par
C
I +N
Ce rapport est souvent appelé signal sur interférence et bruit ou plus fréquemment
SINR (Signal-to-Interference-and-Noise Ratio).
Si nous considérons un système urbain où les cellules sont généralement de petites
tailles, ce qui limite ce système n’est pas le bruit de fond N mais plutôt le fait de recevoir
un signal qui a beaucoup d’interférences. Etant donné qu’on cherche à réutiliser les
fréquences dans les sites les plus proches possibles, on peut considérer que I ≫ N .
Ainsi la rapport signal sur interférence qui permet d’apprécier la qualité du signal et le
débit qu’on va avoir est :
C C
≅
I +N I
Il représente le rapport entre la puissance du signal utile désiré et la puissance des
interférences reçues des cellules du même canal (équation 3.1). Le rapport C/I ou CIR
(Carrier-to-Interference Ratio) est généralement exprimé en décibels (dB). Dans les
réseaux cellulaires on ne parle pas souvent de signal sur bruit mais plutôt de Signal à
Interférences (SIR : Signal to Interference Ratio).
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Chapitre 3 - Modélisation des canaux : propagation, modulation et techniques d'accès
Si nous considérons un réseau où toutes les stations de base transmettent à la même
puissance P, l’interférence reçu par le terminal et venant de la station de base j est
2
kλ
I j=P α
rj
Où r j est distance entre le terminal et la station de base j . L’interférence totale est donc :
❑ ❑ 2
kλ
I =∑ I j =P ∑ α
j j rj
Finalement,
C 1
=
( )
I ❑
r
α
∑ rj
j
Lorsque que k augmente r j augment. Ceci est normal puisque quand la taille du motif
augmente, la distance de réutilisation augmente. Par ailleurs, C/I diminue quand r
augmente. Ce phénomène est normal puisque lorsque le mobile s’éloigne de la station de
base, C diminue et le terminal se rapproche de la station de base inhérente donc le I
augmente relativement. Nous pouvons également constater que, pour une taille de motif
importante, le C/I est plus élevé. Cela peut être observé par les valeurs de C/I pour
différentes valeurs de k à la distance médiane 0.6 . Enfin, pour le pire cas c’est-à-dire
r =r max, on observe que, la valeur de C/I est faible. Cela traduit le fait que l’interférence est
plus importante que le signal utile pour une station mobile située à la limite de la zone
couverte.
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Analyse du C/I pour un grand motif ou cluster
Nous considérons ici une taille de motif k grand et la première couronne de 6 cellules
situées à une distance D=R max √ 3 k . Supposons que, ∀ j=1 à 6 ,r j ≅ D . Il vient que :
( )
α
C 1 1 D
= =
∑ ( Dr )
6
I α
6 r
j=1
( ) ( )
α
C 1 D 1 α/ 2
= = (3 k )
I min 6 r max 6
Le ( CI )
min
est-ce que nous appelons caractéristiques du système. A partir de lui on peut
fasse de cellules très petites ou des cellules très grandes, la taille k du motif est le même.
L’équation 3.2 est une autre forme d’expression de C/I pour 6 stations de base de la
première couronne à une distance D de réutilisation.
Le débit minimal est atteint lorsque r =r max (hauteur en bleu). La hauteur bleue plus la
hauteur rose représente le débit médian.
On peut remarquer que, quand la taille du motif augmente le débit minimal et le débit
médian diminuent. Quand nous réduisons la taille du motif, on voit que le débit minimum
n’est pas le plus grand pour K=1 , mais plutôt pour K=3. En revanche, le débit médian est
important pour K=1 . Cela veut dire que pour les utilisateurs situés à une distance ¿ r médian ,
le débit sera plus important. Ceci est logique puisque d’après l’équation du débit, le fait
d’utiliser une taille de motif grande va diviser la bande passante disponible par K pour
tous les utilisateurs de la cellule. Si nous utilisons une taille de motif K=1, ils vont disposer
de la totalité de la bande de cellule. Ceux qui sont loin de la station de base vont être
défavorisés. Ainsi la tendance dans les systèmes modernes (3G, 4G, …) est d’utiliser une
petite taille de motif.
2. Formation de clusters (Motif de réutilisation)
Un cluster ou Motif de réutilisation est un ensemble de cellules où les fréquences sont
utilisées une (01) seule fois.
La répétition spatiale régulière des fréquences entraîne un regroupement des cellules.
Les cellules d'un même cluster doivent se voir attribuer des ensembles de canaux
différents, tandis que les cellules appartenant à des grappes voisines peuvent réutiliser
les canaux selon le même schéma spatial. La taille d'une grappe est caractérisée par le
nombre de cellules par grappe k , qui détermine la distance de réutilisation des fréquences
D lorsque le rayon de la cellule R est donné. La figure 2 présente quelques exemples de
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clusters. Les nombres désignent les ensembles de fréquences Si utilisés dans les cellules
individuelles. Pour chaque cluster, la règle suivante s'applique :
Un cluster peut contenir toutes les fréquences du système de radiocommunication
mobile.
Au sein d'un cluster, aucune fréquence ne peut être réutilisée. Les fréquences d'un
ensemble Sipeuvent être réutilisées au plus tôt dans la grappe voisine.
Plus le cluster est grand, plus la distance de réutilisation des fréquences et le CIR
sont importants. Toutefois, plus les valeurs de k sont élevées, plus le nombre de
canaux et le nombre d'abonnés actifs supportables par cellule sont faibles.
La géométrie des hexagones définit la relation entre la taille du cluster k (ou taille du
motif) et la distance de réutilisation comme suit :
3 2
En supposant que l'exposant d'atténuation de la propagation γ =4, CIR= k . Par
2
exemple, si le système peut atteindre une qualité acceptable à condition que le C /I soit
d'au moins 18 dB , la taille du cluster requise est de 6 , 5. Par conséquent, une taille de k =7
conviendrait. Toutes les tailles de grappes ne sont pas possibles en raison des restrictions
de la géométrie hexagonale. Nous allons admettre que la géométrie hexagonale donne
l'équation suivante pour la taille des clusters
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où i , j sont des nombres entiers et peuvent être négatifs.
Les valeurs possibles de k sont 3, 4, 7, 12, 13, 19 et 27 lorsqu’on fait varier i et j . Plus la
valeur de C /I est faible, plus la taille du cluster autorisé est réduite. Les canaux
disponibles peuvent donc être réutilisés de manière plus dense, ce qui permet de
desservir davantage d'utilisateurs et d'augmenter la capacité. Dans l'exemple présenté ici,
si la dépendance de l'affaiblissement sur le trajet par rapport au rayon avait été plus lente
(c'est-à-dire si l'exposant de propagation avait été inférieur à 4), la taille du cluster requise
aurait été supérieure à 7, de sorte que les caractéristiques de l'affaiblissement sur le trajet
ont un impact direct sur la capacité du système. Une autre contrainte sur la valeur de la
taille des clusters est que chaque site de station de base dessert souvent un trèfle de trois
cellules. (On peut désigner cette situation, par exemple, en spécifiant 21 cellules comme
étant un cluster de 3 × 7). Les tailles de clusters couramment utilisées sont des multiples
de trois.
Remarque
Pour un opérateur qui a N fréquences avec un motif ou cluster de taille k , on aura :
N
k
Fréquences dans chaque cellule. Un exemple application est donné à la figure 2.
Questions
Enoncé 1 : On considère un terminal qui reçoit un signal de puissance -100dBm venant
d’une station de base et un signal interférent (d’une autre station de base) reçu avec
une puissance de -106dBm.
Le C/I vaut
A) -6dB B) -3dB C) 0dB D) 3dB E) 6dB
Il y a maintenant deux stations de base qui interfèrent et qui sont reçues avec le même
niveau de -106dBm.
Le C/I vaut
A) -6dB B) -3dB C) 0dB D) 3dB E) 6dB
Enoncé 2 : Si on augmente les puissances de transmission des stations de bases, on
A) Réduit le C/I B) ne change pas le C/I C) augmente le C/I
Si on considère un terminal à une distance r de la station de base, si on augmente r ,
A) On réduit le C/I si la taille du motif est faible
B) On réduit le C/I quelle que soit la taille du motif
C) On ne change pas le C/I quelle que soit la taille du motif
D) On augmente le C/I si la taille du motif est importante
Enoncé 3 : Un opérateur dispose de 15 fréquences, il utilise un motif à 7. Le nombre de
fréquence par cellule est
A) 1 B) 2 C) 3 D) 7
L’opérateur replanifie son réseau avec motif à 4. Le nombre de fréquence par cellule est
A) 1 B) 2 C) 3 D) 4
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3. Sectorisation
L'un des moyens utiliser pour réduire la taille des clusters, et donc d'augmenter la
capacité, est de recourir à la sectorisation. Le groupe de canaux disponibles dans chaque
cellule est divisé en trois cellules (secteurs), dont la couverture est confinée à un tiers de
la zone de la cellule par l'utilisation d'antennes directionnelles, comme le montre la figure
3.
Les interférences ne proviennent plus que de deux sites de premier niveau au lieu de six,
ce qui réduit les interférences d'un facteur de trois et permet d'augmenter la taille des
clusters d'un facteur de √ ❑=1 , 72 en théorie.
La sectorisation présente certains inconvénients :
Les mobiles doivent changer de canal plus souvent, ce qui augmente la charge de
signalisation du système.
L'ensemble des canaux disponibles doit être réduit d'un facteur 3 (dans un site à
trois secteurs) pour un mobile à un endroit donné, ce qui réduit l'efficience de la
liaison à taille de cellule égale.
Malgré ces problèmes, la sectorisation est très largement utilisée dans les systèmes
cellulaires modernes, en particulier dans les zones à forte densité de trafic. Il est possible
d'utiliser plus de trois secteurs pour améliorer la réduction des interférences.
La puissance rayonnée effective et, par conséquent, le CIR peuvent être augmentés avec
des antennes directionnelles. Dans un site à trois secteurs, le diagramme de rayonnement
de l'antenne sectorielle s'étend sur 120° dans le plan horizontal, comme le montre la
figure 4. En fait, le lobe horizontal de l'antenne sectorielle s'étend sur 120°, créant des
régions de chevauchement entre les secteurs du site où un mobile peut recevoir un signal
des deux secteurs. Ces régions facilitent le transfert intra-secteur, c'est-à-dire qu'elles
permettent à une station mobile se déplaçant entre les secteurs de passer d'un secteur à
l'autre.
Figure 3 : Sectorisation.
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Figure 4 : Modèles d'antennes pour un site cellulaire avec trois secteurs de 120°.
Bien que la sectorisation augmente de manière significative le CIR, elle diminue souvent
le trafic transporté dans les systèmes d'accès multiple par répartition dans le temps
(TDMA) et d'accès multiple par répartition en fréquence (FDMA). Par exemple, un site
omnidirectionnel se voit attribuer N canaux de fréquence et transporte un traffic Aomni
Erlang avec une probabilité définie de blocage de cellule. Après la sectorisation, chaque
secteur peut se voir attribuer N ∕ 3 canaux et peut transporter un trafic d' AsErlang par
secteur avec la même probabilité de blocage de cellule que la cellule omnidirectionnelle.
On peut observer que Aomni>3 As , où Aomni est le traffic transporté par le site
omnidirectionnel. La raison en est que le trafic dans les Erlangs est lié de manière non
linéaire au nombre de canaux, et comme chaque secteur n'a que N ∕ 3 canaux, chaque
secteur transporte moins d'un tiers de Aomni. Cet effet est connu sous le nom d'efficacité
de la jonction (Trunking efficiency).
Dans les systèmes CDMA, la situation est très différente. Compte tenu de l'orthogonalité
des codes cellulaires, les mêmes canaux de fréquence peuvent être réutilisés dans
chaque secteur sans perte d'efficience de la liaison. Dans un système où la sectorisation
est parfaite, l'augmentation de la capacité d'un site cellulaire sera égale au nombre de
secteurs, c'est-à-dire qu'elle sera multipliée par trois pour trois secteurs. Dans la pratique,
les interférences causées par le chevauchement des diagrammes d'antenne et les lobes
latéraux et arrière réduisent ce gain à environ 80 % du cas idéal.
4. Allocation de fréquences
La réutilisation des fréquences dans les systèmes TDMA/FDMA peut entraîner une
augmentation des interférences dans le même canal et dans le canal adjacent, en
particulier en cas de réutilisation étroite des fréquences. Si une grande distance de
réutilisation est appliquée, les niveaux de brouillage diminueront, mais la capacité sera
moindre. Une courte distance de réutilisation est bénéfique pour la capacité du système,
mais les interférences augmentent. Le compromis entre capacité et qualité est résolu par
la planification des fréquences. Un meilleur plan de fréquences offrira une capacité plus
élevée tout en maintenant la qualité de service.
Un site de station de base est souvent utilisé pour desservir trois cellules au moyen
d'antennes sectorielles. Par exemple, un cluster de 7 ×3 cellules implique sept sites
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desservant chacun trois cellules (voir figure 5). L'attribution des canaux correspondants
est indiquée dans le tableau 1.
La zone ombrée à l'intérieur de la bordure épaisse de la figure comprend un cluster de
cellules. Le cluster contient sept sites de stations de base, A-G, chaque site ayant trois
groupes de canaux numérotés de 1 à 3. Si, par exemple, 10 canaux par cellule sont
nécessaires pour traiter le trafic, chaque site de station de base doit se voir attribuer 30
canaux. Les clusters adjacents peuvent utiliser les mêmes canaux radio, car la distance
de réutilisation entre les cellules voisines à canaux communs est telle que les
interférences entre canaux communs n'entraînent qu'une dégradation négligeable de la
qualité de la transmission. C'est ce qu'on appelle la réutilisation géographique des
fréquences ou des canaux. Le système a donc besoin d'une allocation totale de
30 ×7=210 canaux, quel que soit le nombre de répétitions du modèle de cluster.
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6. Formules d'Erlang
L'effet du trunking doit être estimé quantitativement afin de calculer le nombre de
ressources (canaux, lignes) pour répondre à la demande de trafic des utilisateurs d'un
système de communication. L'estimation des ressources des canaux dépend de
nombreux facteurs statistiques liés au trafic, tels que la durée des appels, la distribution
temporelle des arrivées d'appels et d'autres paramètres statistiques. L'unité de trafic
est l'Erlang (du nom d'Agner Krarup Erlang (1878-1929) qui l'a inventée).
Un Erlang correspond au trafic maximum disponible sur une ligne. Le trafic est calculé à
l'aide d'une formule simple :
Cela signifie qu'un appel d'une durée de 3600 secondes (c'est-à-dire 1 heure) produit 1
Erlang de trafic. Erlang a dérivé deux formules pour différents systèmes :
Si toutes les ressources sont utilisées, des appels supplémentaires sont perdus
(cas Erlang B). C'est le cas des appels vocaux dans les systèmes cellulaires
mobiles.
Si les appels sont placés dans une file d'attente pendant un certain temps et qu'ils
seront servis séquentiellement lorsque les ressources seront à nouveau
disponibles, la capacité de trafic est décrite par les formules d'Erlang C. Cela
s'applique à de nombreux systèmes de radiocommunication à ressources
partagées.
7. Erlang B
La formule Erlang B détermine la probabilité qu'un appel soit bloqué. Cette probabilité
définit une mesure de la qualité de service (QoS) pour un système à ressources
partagées qui ne prévoit pas de file d'attente pour les appels bloqués (c'est-à-dire que les
appels bloqués sont instantanément perdus). La formule Erlang B repose sur les
hypothèses suivantes :
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Chapitre 3 - Modélisation des canaux : propagation, modulation et techniques d'accès
Les demandes d'appel sont sans mémoire. En d'autres termes, tous les
utilisateurs, y compris les utilisateurs bloqués, peuvent demander un canal à tout
moment - tous les canaux libres sont entièrement disponibles pour les appels
jusqu'à ce que tous les canaux soient occupés.
La probabilité des temps d'attente (c'est-à-dire d'utilisation) des canaux est
distribuée de manière exponentielle. En d'autres termes, les appels longs ont
moins de chances de se produire que les appels courts.
Un nombre fini de canaux disponibles dans le pool de ressources, le temps entre
les demandes de canaux suit une distribution de Poisson (temps d'inter-arrivée).
Les temps d'inter-arrivée des demandes d'appel sont indépendants les uns des
autres.
Le nombre de canaux occupés est égal au nombre d'utilisateurs occupés.
Le trafic offert (en Erlangs) A est lié au taux d'arrivée des appels, λ , et à la durée
moyenne d'attente des appels, h, de la manière suivante
Définissons λ comme le taux d'arrivée des appels, h , le temps d'attente moyen (durée de
l'appel), puis λ hT le temps de fonctionnement moyen d'un utilisateur unique pendant la
période T , également appelée temps d'occupation du canal. Le temps de fonctionnement
relatif λ hT ❑/❑ T =λ h=α est la charge du trafic d'un utilisateur unique mesurée en
Erlangs, 0 ≤ α ≤ 1. La charge de trafic de N utilisateurs est alors A=N α , aussi appelée
trafic offert : nous avons supposé que les caractéristiques statistiques de tous les appels
de n'importe quel utilisateur sont les mêmes.
Compte tenu de toutes les hypothèses formulées ici, la probabilité que, dans un système
à n canaux, k canaux soient occupés est donnée par la formule d'Erlang :
La probabilité que tous les canaux n soient occupés et que, par conséquent, un nouvel
appel soit bloqué est appelée probabilité de blocage et est donnée par la formule de
blocage d'Erlang (Erlang B) :
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Problème 1
Supposons une charge de trafic par utilisateur de α =25 mErl et QOS=1 % . Comparer le
nombre d'abonnés pris en charge dans deux systèmes à ressources partagées : le
premier est composé de quatre commutateurs, chacun d'une capacité de 10 canaux, et
le second d'un commutateur d'une capacité de 40 canaux.
Problème 2
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II. Propagation
Le champ électromagnétique rayonné par une antenne se propage dans les canaux radio
entre l'émetteur Tx et le récepteur Rx . Le mécanisme de propagation radioélectrique peut
généralement être décrit comme une réflexion, une diffraction et une diffusion.
Le scénario le plus simple est celui d'une antenne d'émission et d'une antenne de
réception placées dans un espace libre. La conservation de l'énergie impose que
l'intégralité de la densité de puissance S sur toute surface fermée entourant l'antenne
d'émission soit égale à la puissance émise Pt . Si la surface fermée est une sphère de
rayon R , centrée sur l'antenne d'émission (Tx ) et si l'antenne Tx rayonne de manière
isotrope, la densité de puissance sur la surface est la suivante
Supposons que l'antenne du récepteur ( Rx ) ait une "surface effective" ou une ouverture
A , la puissance reçue est alors donnée par
Si l'antenne d'émission n'est pas isotrope, la densité d'énergie doit être multipliée par un
gain d'antenne d'émission Gt dans la direction de l'antenne de réception. La relation entre
l'ouverture A et le gain G est introduite par l'équation (4.3)
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Le produit de la puissance d'émission et du gain dans la direction considérée est
également appelé puissance isotrope rayonnée efficace (PIRE ou EIRP).
La surface effective de l'antenne est proportionnelle à la puissance qui peut être extraite
des rayonnements de l'antenne avec une densité d'énergie donnée. Par exemple, pour
une antenne parabolique, la surface effective de l'antenne correspond à peu près à la
surface géométrique de l'antenne. Toutefois, les antennes dont la surface géométrique est
très petite (en termes de longueur d'onde) - par exemple les antennes dipôles - peuvent
également avoir une surface effective considérable. Une antenne isotrope peut être
représentée par un dipôle court avec un gain G=1 , de sorte que l'ouverture effective de
l'antenne isotrope Ai est donnée par
L'équation de l'espace libre est valable dans une région de "champ lointain", par exemple
à la distance R de l'émetteur qui n'est pas inférieure à la distance de Fraunhofer
(également appelée distance de Rayleigh) :
Il est important de noter que le mécanisme de propagation en espace libre doit être
indépendant de la longueur d'onde ou de la fréquence. Cela est dû au fait que l'énergie
rayonnée n'est pas perdue, mais plutôt redistribuée sur une surface sphérique d'aire 4 π R2
, comme l'indiquent les équations (4.1) et (4.2). D'autre part, la loi de Friis semble indiquer
que l'atténuation" dans l'espace libre augmente avec la fréquence. Cette contradiction
apparente est due à la définition du gain d'antenne par l'ouverture effective (4.3) et à la
présomption suivante que le gain d'antenne G est indépendant de la fréquence.
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L'équation (4.9) peut être réécrite en introduisant une perte sur le trajet L, qui mesure le
facteur d'atténuation causé par le mécanisme de propagation et le milieu de propagation
dans le cas général.
Il s'agit d'une équation bien connue en espace libre pour une antenne isotrope. Lorsqu'elle
est écrite sur une échelle logarithmique, elle prend la forme suivante
D'après (4.12), la puissance reçue dans un espace libre diminue de 6 dB lorsque la portée
est doublée ; en d'autres termes, l'affaiblissement sur le trajet augmente de 20 dB par
décade (une décade est un facteur de 10 entre deux nombres : Par exemple la décade
supérieure de 100 Hz est 1 000 Hz, et la décade inférieure est 10 Hz). De même,
l'affaiblissement sur le trajet augmente de 6 dB si la fréquence est doublée.
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Le chemin de propagation total peut être divisé conditionnellement en propagation à
longue distance et en propagation locale. Comme l'antenne du terminal mobile est
souvent beaucoup plus basse que la hauteur des objets environnants, la ligne de visée
directe vers l'horizon est obscurcie. Généralement, le signal reçu comprend un certain
nombre d'ondes réfléchies, c'est-à-dire qu'il y a une propagation par trajets multiples
distincte. L'antenne de la station de base se trouve souvent dans un endroit plus dégagé,
mais les réflexions ou les effets d'ombre des bâtiments voisins et la configuration du
terrain peuvent parfois affecter les conditions de propagation.
La propagation par trajets multiples donne lieu à une structure fine de fluctuations du
signal, qui se traduit par des variations correspondantes (évanouissement rapide) dans le
signal d'entrée de l'unité mobile. Le calcul de la moyenne par rapport à la structure
d'évanouissement rapide donne la moyenne locale de l'affaiblissement sur le trajet de
propagation ou de l'intensité du signal reçu.
Dans une situation de propagation typique, les effets d'ombre sont considérables.
L'affaiblissement de propagation par rapport à la moyenne locale est généralement
beaucoup plus important que dans le cas d'une propagation en espace libre, en raison de
la forte influence du terrain. Cette influence se manifeste en partie par une augmentation
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de l'affaiblissement de propagation moyen ("global") et en partie par un affaiblissement
variable dû à l'irrégularité du terrain. Les effets à grande échelle peuvent être estimés à
partir de données sur le terrain et les zones bâties. Le résultat du calcul est la moyenne
globale. Cependant, la structure détaillée provoque des variations aléatoires de la
moyenne locale du signal reçu par l'unité mobile (appelé évanouissement par ombres
portées, évanouissement lent ou évanouissement du lognormal).
où :
Tableau 4.1 Valeurs prédéfinies pour les coefficients de correction dans l'équation semi-
empirique pour l'affaiblissement de propagation.
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Dans certains cas, la configuration du réseau peut être dictée par des limitations de
capacité qui ont une incidence sur la taille des cellules et des clusters dans les systèmes
avec réutilisation des fréquences. L'exemple d'un système limité par les interférences est
un système 3G-WCDMA dans lequel les interférences sont un facteur majeur qui affecte à
la fois la capacité et la taille des cellules. Le système GSM illustre un cas mixte où le bruit
et les interférences dans le même canal peuvent limiter la portée d'une cellule en fonction
du service (voix ou données) et des critères de performance respectifs.
Une différence entre le brouillage et le bruit réside dans le fait que le brouillage subit des
évanouissements, alors que la puissance du bruit est généralement constante (moyennée
sur un court intervalle de temps). La nature statistique du signal brouilleur et du signal
utile est prise en compte en ajoutant une marge d'évanouissement effective et,
éventuellement, des facteurs de correction supplémentaires dans le bilan de liaison. La
marge d'évanouissement effective peut être estimée en calculant la probabilité de
localisation au bord de la cellule en présence de multiples serveurs brouilleurs. Cette
approche utilise des statistiques multivariées conjointes d'évanouissement lognormal des
signaux provenant de plusieurs serveurs (brouilleurs dans le même canal).
1. Bilan de liaison générique
Un bilan de liaison doit être établi avant le début du dimensionnement du réseau radio. Le
bilan de liaison permet de déterminer les différents critères de conception de la couverture
(par exemple, extérieure, intérieure, dans la voiture). Dans le budget de liaison, des
facteurs tels que la sensibilité du récepteur et les différentes marges sont pris en compte.
Il convient de noter que toutes les valeurs des marges évoquées ne sont que des
estimations.
Les marges et gains spécifiques dans le calcul du bilan de liaison peuvent ou non être
inclus en fonction de la technologie du système considéré et des détails de la mise en
œuvre. L'objectif de la compilation du bilan de liaison est d'estimer une gamme de cellules
pour la liaison montante et la liaison descendante. A titre d'exemple, nous considérons le
bilan de liaison pour la liaison descendante dans le système GSM, c'est-à-dire de la
station de base au mobile.
a) Niveau de sensibilité du récepteur
Le niveau de sensibilité du récepteur de la station mobile MS sens varie en fonction de sa
classe et de son fabricant et est indiqué dans les spécifications fournies par le fabricant.
La sensibilité du récepteur dépend du rapport signal-porteuse-bruit (SNR) requis. Ce
niveau est défini pour un BER spécifié dans un bruit de fond gaussien, dans un canal dit
statique. Lorsque les fréquences sont réutilisées, la puissance de la porteuse reçue doit
être suffisamment élevée pour combattre à la fois le bruit et le brouillage, ce qui signifie
que C /(N + I ) doit dépasser le seuil du récepteur. Si l'on se souvient que le CIR (Carrier-
to-Interference Ratio) requis est défini au bord du système de réutilisation des fréquences,
la marge CIR supplémentaire peut simplement s'ajouter au bruit de fond du récepteur plus
le SNR ou peut remplacer le SNR dans le cas d'une dominance du CIR.
Pour tenir compte du canal de propagation dynamique, certaines marges doivent être
ajoutées pour compenser l'évanouissement de Rayleigh, les interférences et
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Chapitre 3 - Modélisation des canaux : propagation, modulation et techniques d'accès
l'affaiblissement du corps. L'intensité du signal obtenue, Preq , est une estimation minimale,
mais non ultime, de la puissance requise dans le récepteur pour traiter un appel
téléphonique. Preq est assez indépendant de l'environnement puisque l'évanouissement de
Rayleigh est supposé être présent dans tout environnement mobile réel.
où
MS sens = niveau de sensibilité de la station mobile, dBm ;
M R = marge d'évanouissement de Rayleigh, dB ;
M I = marge de brouillage,dB ;
M b = affaiblissement corporel, dB , qui tient normalement compte de la couverture RF dans
les environnements piétonniers uniquement.
Dans certains cas, le niveau de sensibilité de la station mobile MS sensest défini dans un
canal dynamique tenant compte des évanouissements de Rayleigh, contrairement au
niveau de sensibilité de la station mobile dans un canal statique. Dans ce cas, la marge
M R doit être omise dans les calculs du niveau de signal requis.
b) Niveau de conception
Des marges supplémentaires doivent être ajoutées à Preq pour tenir compte de
l'évanouissement lognormal ainsi que des différents types de pertes de pénétration. Ces
marges dépendent de l'environnement et de la zone de couverture souhaitée. L'intensité
du signal qui en résulte est utilisée lors de la planification du système et sera appelée
niveau de conception, Pdesign . Cette puissance de signal est la valeur qui doit être obtenue
en bordure de cellule. Le niveau de conception peut être calculé comme suit
où
M LNF - marge d'évanouissement lognormale,
M car - perte de pénétration des voitures,
M BPL- perte de pénétration dans les bâtiments.
c) Marge d'évanouissement de Rayleigh
La sensibilité requise du système en termes de taux d'erreur de trame ou de BER est
normalement spécifiée pour chaque type de canal du système. La sensibilité est définie
comme le niveau auquel la qualité requise est atteinte. Parfois, le niveau de sensibilité du
récepteur MS sens fourni dans les spécifications tient déjà compte de l'évanouissement de
Rayleigh. La valeur pratique de la marge d'évanouissement de Rayleigh est M R =3 dB .
d) Marge d'évanouissement lognormale
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Les valeurs de la marge d'évanouissement lognormal sont indiquées dans le tableau 5.1.
Les valeurs typiques de l'écart type en fonction du type de bruit pour l'évanouissement
lognormal sont données dans le tableau 6.1.
e) Pertes corporelles
Le corps humain a plusieurs effets sur les performances des MS par rapport à un
téléphone mobile posé librement ; par exemple, la tête absorbe l'énergie et l'efficience de
l'antenne de certains MS peut être réduite. D'autres effets peuvent être un changement de
la direction du lobe et de la polarisation. Ces effets peuvent être négligés dans le bilan de
liaison puisque :
1) aucun gain d'antenne mobile n'est utilisé et
2) les antennes à polarisation X sont aujourd'hui un équipement standard.
Dans ce cas, l'affaiblissement de polarisation est inclus dans le bilan de la liaison
descendante et, sur la liaison montante, les deux polarisations peuvent être reçues.
L'affaiblissement de corps M b recommandé par l'ETSI est de 3 dB pour 1800 MHz, 5 dB
pour 900 MHz.
f) Perte de pénétration liée à la voiture
Lorsque la station mobile est située dans une voiture sans antenne extérieure, il faut
ajouter une marge supplémentaire pour tenir compte de l'affaiblissement de pénétration
de la voiture. Cette marge supplémentaire est d'environ M car =6 dB .
g) Niveau de conception
Compte tenu des valeurs des marges énumérées précédemment, le niveau de conception
pour la couverture extérieure du système GSM-1800 peut être calculé comme suit :
où M BPL =BP Lmean+ σ indoor peut être considéré comme la marge intérieure. BP Lmean est la
valeur moyenne de l'affaiblissement de pénétration du bâtiment. Le tableau 6.2 donne
quelques valeurs de BP Lmean et de σ indoor.
Dans le cas de l'emplacement d'une station de base à l'intérieur, la couverture est
calculée sur la base des critères signal/bruit plutôt que des critères CIR car les
interférences provenant de l'autre cellule sont efficacement bloquées par les murs du
bâtiment. Le principal facteur est l'absence de couverture
j) Bilan de la liaison de puissance
L'étape suivante consiste à calculer tous les gains et pertes associés à un système
d'antenne sur la liaison descendante et la liaison montante. Les définitions sont les
suivantes :
La liaison descendante (DL) est la direction de la station de base vers la station
mobile. Le bilan de la liaison descendante estime l'intensité du signal reçu dans la
station mobile.
La liaison montante (UL) va de la station de base à la station de base. Le bilan de
la liaison montante estime le niveau de puissance reçu dans la station de base.
Tableau 6.2 Valeurs typiques de l'affaiblissement de pénétration d'un bâtiment.
L'équilibre des trajets implique que la couverture de la liaison descendante est égale à la
couverture de la liaison montante. Le bilan de puissance calculé pour la liaison montante
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et la liaison descendante indique si c'est la liaison montante ou la liaison descendante qui
est la plus faible. Lorsque la liaison descendante est plus forte, la EIRP/ERP utilisée dans
la prédiction doit être basée sur la puissance de sortie équilibrée de la BTS. Lorsque la
liaison montante est plus forte, c'est la puissance de sortie maximale de la BTS qui est
utilisée.
Dans les calculs qui suivent, le gain d'antenne dans la station mobile et l'affaiblissement
de la ligne d'alimentation de la station mobile sont tous deux nuls et donc omis. On
suppose également que le gain d'antenne et l'affaiblissement de la ligne d'alimentation
sont les mêmes du côté de l'émetteur et du récepteur de la BTS.
Les abréviations suivantes sont utilisées :
P Rx, MS=¿ Puissance reçue dans l'EM, dBm
M S sens =¿ Niveau de sensibilité du récepteur dans la station mobile, dBm
B S sens =¿ Niveau de sensibilité du récepteur de la station de base, dBm
PTx , MS= Puissance d'émission de la station de base, dBm
PTx , BS=¿ Puissance d'émission de la station de base, dBm ;
Lcomb= perte du combineur de la station de base, dB ;
Ldip =¿ perte de diplexeur externe, dB qui ne doit être prise en compte que si un duplexeur
externe est utilisé.
Lfeed =¿ perte d'alimentation, dB ;
Gant , BS= gain d'antenne dans la station de base, dBi ;
Gant , MS =¿ gain d'antenne en MS, dBi ;
G¿ =¿ gain de diversité, dB.
Les pertes dans le système d'alimentation d'antenne dépendent de la configuration du site
de la station de base. La figure 6.1 montre la configuration du système d'antenne de la
station de base pour un système bi-bande GSM900/1800 lorsque l'installation du 1800
MHz a été faite avec des diplexeurs utilisant le système d'alimentation existant. Comme
indiqué, la station de base est équipée d'une antenne bi-bande à deux ports et à double
polarisation. La figure 6.2 montre une configuration avec une antenne bibande à quatre
ports et des ensembles d'alimentation séparés pour les stations de base 900 et 1800
MHz. La configuration 1800 MHz utilise généralement l'amplificateur de tête de mât avec
une figure de bruit faible pour compenser la perte de la ligne d'alimentation de la liaison
montante. Dans le cas d'une antenne bibande à quatre ports ou de deux antennes
monobande séparées (non considérées ici) et d'un seul jeu de lignes d'alimentation
partagées, il faut un autre jeu de diplexeurs au sommet de la ligne d'alimentation avant
l'antenne elle-même.
k) Bilan de puissance
Considérons la configuration illustrée à la figure 6.1 et supposons que Gant , MS =0 dBi. En
appliquant les gains et les pertes pertinents à la liaison descendante ou à la liaison
montante, on obtient
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Figure 6.1 Système d'antenne de station de base avec une antenne à polarisation croisée
bi-bande à deux ports et un diplexeur pour combiner les trajets RF 900 et 1800 MHz
Nous avons supposé un environnement piétonnier et l'évanouissement lognormal est pris
en compte. Pour assurer une bonne réception du signal de liaison montante, le niveau du
signal reçu doit dépasser le seuil de sensibilité, P Rx, BS ≥ B S sens , . Il est important de noter
que l'affaiblissement sur le trajet est réciproque, c'est-à-dire que l'affaiblissement sur le
trajet pour la liaison descendante est le même que pour la liaison montante.
L'affaiblissement maximal autorisé sur le trajet (MAPL) peut être calculé à partir du bilan
de puissance. Pour la liaison descendante, on obtient l'équation suivante :
Pour parvenir à un équilibre de puissance, il faut s'assurer que le niveau de signal minimal
requis par la station mobile (liaison descendante) est atteint au même endroit que le
niveau minimal requis par la station émettrice-réceptrice de base (BTS) (liaison
montante).
Cela signifie que MAP LDL =MAP LUL=MAPL , où MAP LUL peut être obtenu à partir de (6.6)
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Figure 6.2 Système d'antenne de station de base avec une antenne à polarisation croisée
bibande à quatre ports et MHA pour 1800 MHz.
Dans certaines configurations, la liaison montante devient plus faible que la liaison
descendante et le budget de puissance est déséquilibré. Le déséquilibre du budget
conduit à une situation où le signal sur le chemin le plus faible ne peut pas être décodé.
Lorsque la liaison montante est plus faible, la station mobile peut recevoir le signal de la
station de base sur la liaison descendante, mais la base ne peut pas "entendre" le mobile.
Une approche courante consiste alors à utiliser un amplificateur monté sur tour (Tower
Mounted Amplifier, TMA), ou MHA (Mast Head Amplifier), qui est un amplificateur à faible
bruit (LNA) monté à proximité de l'antenne de réception (voir figure 6.2). Le TMA améliore
la sensibilité de la liaison montante et permet d'obtenir une couverture étendue.
Dans les calculs suivants, nous considérons l'équilibre de puissance sans TMA, sinon le
gain du TMA (G LNA) doit être ajouté dans le bilan de puissance de la liaison montante. Le
bilan équilibré peut être utilisé pour ajuster la puissance d'émission maximale de la station
de base, PTx , BS . En supposant que MAP LDL =MAP LUL , nous avons
Apparemment, dans le cas d'un chemin de liaison montante plus faible, nous devrions
prendre MAPL=MAP LUL comme perte de chemin admissible. Compte tenu de
l'affaiblissement admissible sur le trajet, nous pouvons estimer la portée d'une cellule à
l'aide d'un modèle de propagation approprié, comme décrit à la section 6.4 ou dans la
littérature où de nombreux modèles ont été développés pour prédire l'affaiblissement sur
le trajet, tels que Okumura-Hata, COST-231, le modèle Ikegami-Walsh et ainsi de suite.
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