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TYPOGRAPHIE

DA N S L’ A RT C O N T E M P O R A I N
E T DA N S L’ E S PAC E
E N PA RT I C U L I E R
Remerciements à:
Louise :)
Benoît pour ces conseils :/
Mon frère :)
Eric :)
ITOUA DICKELET Princia Chinese
Mémoire 1ère année

TYPOGRAPHIE DA N S
L’ A RT C O N T E M P O R A I N
E T DA N S L’ E S PAC E E N
PA RT I C U L I E R

École Supérieure d’Art de Lorraine Metz


Sommaire
7 Introduction

10 Partie 1. Once upon a time ...


Table des matières

12 Préhistoire
22 Pré et Post Gutenberg
31 Convention

34 Partie 2.Typographie contemporaine

Tables des matières

35 Typographie urbaine: Entre liberté et révolte


43 Typographie et revue
-Oxo
-Gorgona

46 Partie 3.Typographie dans l’espace

Tables des matières

47 Tania Mouraud
51 Paul Elliman
53 Peter Anderson
57 Stefan Sagmeister
60 Pierre di Sciulo

67 Partie 3.1 Travaux personnels

77 Conclusion
78 Bibliographie
Cang Jie (Tsang-Kié) serait l’inventeur légendaire de
l’écriture en Chine. On raconte qu’il était doté de
quatre yeux qui regardaient à la fois le ciel et la terre
et lui permettaient de voir ce que les autres ne pou-
vaient percevoir, d’où son surnom de clairvoyant.
Introduction

Typographie = Type + graphikos


Type du latin typus « modèle symbole » ; du grec tupos « empreinte; caractère d’écriture»
, de tuptein « appliquer, frapper »
graphikos qui concerne l’action d’écrire, l’art d’écrire, de composer; qui concerne la
peinture

Né dans un village au fond d’une jungle, je vît mes premiers signes


sûrement sur les plaques de voitures; un stabilisateur que ma mère
me ramena une fois. Les Hommes ont toujours eu une fascination des
signes, les objets et l’espace qui les entourent. Les Hommes dévelop-
pant ainsi une communication basé sur des signes.

Ce mémoire étant un recueil, une ébauche de ce que j’ai pu observé,


et apprendre au cours de mes années d’apprentissage, il est subdivisé
en trois parties traitant chacune un aspect, un thème, un axe ou une

7 problématique

La première partie est une traversée du temps: de la Préhistoire à


Gutenberg, pour pouvoir comprendre les sources. Comment le déve-
loppement de la typographie est passé d’une système archaïque a une
familles de caractères. Celle-ci passe par les maintes techniques de
Gutenberg. Durant une période assez longue allant de Gutenberg a la
fin du XVIIIe siècle, le livre l’écriture et la typographie domine. Avec
la révolution industrielle, les techniques se diversifient ainsi que les
supports. Il y a une multiplication de familles de caractères, c’est le
grand age de l’édition, de l’affiche et du journal. La seconde partie
est une esquisse du sujet dans l’art contemporain et le milieu urbain.
La dernière partie est consacrée quant à elle aux artistes ayant apporté
une juste contribution dans la typographie dans l’espace surtout. Enfin
il y a une partie bis consacré aux expériences typographiques que j’ai
pu réalisé. Pourquoi avoir choisir de parler de la typographie contem-
poraine et surtout de la typographie dans l’espace ? C’est un sujet qui
me passionne depuis que j’ai découvert l’univers de J.R.RTolkien, ses
langages avec des formes et caractères bien particulières aussi réelles
que fictives. Ce goût pour les langages me poussa a créer en seconde
une police pour mes écrits, cette envie s’agrandit plus tard quand
j’arriva en DUT informatique avant de terminer en classe prépara-
toire d’art plastiques ou je fis la rencontre d’un artiste exerçant dans
la typographie, Jerome Knebusch. La typographie es bien ancrée
dans notre vie et la société dans laquelle nous vivons aujourd’hui,
chaque panneaux, chaque pièce est bien et soigneusement délimité
par la combinaison entre la science et l’art.

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Partie 1. Once upon a time ...

Table des matières

Préhistoire
Premiers signes
Mésopotamie
La Chine
La Méditerranée

Pré et Post Gutenberg


Moyen age
Mécanisation
La Renaissance
L’Allemagne et l’Italie
XIX siècle et XXe siècle
e

Convention
Les règles de Typographie
Classification
Vocabulaire
Once upon a time ...
Préhistoire
Premiers signes

L’art rupestre

Les Hommes ont toujours laissé des tracés, marques, inscriptions


comme pour marquer un fait, un territoire ? Les objets, les images
et inscriptions constituent pour nous l’état «zéro» du graphisme. Il
est impossible de dater réellement l’origine des inscriptions sur des
supports par l’Homme, on peut remarquer l’apparition d’un langage
constituer de traits, cercles concentriques, suites points au paléoli-
thique en Afrique Une période précédant l’histoire où l’Homme était
sauvage mais savait déjà graver, peindre.
Au fil du temps l’homme devenant plus rationnel et moins animal a
chercher de manière précise a marquer son histoire. C’est a ce stade
qu’arrive la nécessité de l’écriture. L’échange et le commerce sont
11 des facteurs importants dans cette formation de l’écriture qui va aussi
délimiter le passage de la préhistoire a l’antiquité.
Un exemple d’art
rupestre, ici au Perou un
des pays ou c’est beau-
coup développer cet art.
La communication proto-écriture

L’homme a définitivement user de plusieurs types de communica-


tion. Les signaux, la parole en sont des bons exemples. Les signaux
ont été fortement utilisés dans différentes civilisations de la Crète
aux Indiens en passant par la Grèce, l’empire Romain, le Vatican et
des dizaines d’autres.
C’est autant pareil avec la parole. L’information orale parvient tou-
jours plus vite que les signaux tel que le binaire, dont les exemples
sont aussi nombreuses. Tel le coureur de Marathon qui meurt après
avoir parcouru 42,195 km pour annoncer le victoire des Grecs sur les
Perses à Athènes

12

La grotte de Lascaux a été découverte en septembre 1940 par le chien du jeune Marcel
Ravidat, alors qu’il se promenait avec 4 de ses amis
Un autre exemple de
communication, ici le
Conclave qui consiste
a élire un nouveau
pape. Le résultat des
votes est annoncé
soit par une fumée
noire (vote non
concluant), soit par
une fumée blanche
(vote concluant)

13
Mésopotamie

La naissance de l’écriture

Vers 3000 av. J.-C, on voit l’émergence des caractères cunéiformes


de Sumer. Des symboles appelés aujourd’hui pictogrammes sont
découverts dans les ruines des temples d’Uruk et Lagash. Ils usaient
d’une technique simple, elle consistait a graver avec une tige de
roseau taillée en pointe sur des tablettes d’argile ces fameux picto-
grammes. Les pictogrammes étaient des symboles servant à qualifier
des objets. Du pictogramme à l’idéogramme les sumériens inven-
tèrent plus de 2000 caractères. Les idéogrammes mélange de deux
pictogrammes servent pour composer le nom d’une personne, de
certains mots.
Les sumériens inventent ensuite l’écriture cunéiforme du latin
«cuneus», un système d’idéogrammes et d’écriture syllabique dont
500 étaient gravés au burin sur les tablettes d’argile. C’est une écri-
ture non figurative. La quasi totalité des documents sont alors écrits
en caractère cunéiforme: contrats, lois, ordre de correspondance...

D’autres peuples reprendront après le même langage tels que les Phé-
niciens, les Assyriens et en Asie mineure.

Pictogramme= Du latin pictus, « peint », et du grec gramma, « signe écrit ».

14

Une tablette d’argile recouverte de pictogrammes, une écriture complexe qui a été totale-
ment déchiffrée au XIXe siècle
La Chine

Les chinois utilisaient principalement un système de ficelles


pour communiquer. Remplacé par des pictogrammes, qui évo-
luèrent pour une écriture où chaque signe correspondait à un
concept. Cette écriture comporte plus de 45000 signes. Pour
former un nouveau mot il fallait agglutiner deux signes exis-
tants. La Chine est le pays où l’écriture évolua très vite précipi-
tant avec elle la calligraphie ainsi que ces procédés. Ils inventè-
rent ainsi un support ressemblant au papier actuel.

15
Des estampages, gravé en 824, préserve un des plus anciens exemples de l’écriture de
Liu Gongquan (778-865), l’un des grands noms de la calligraphie des Tang.
Les écrits attribuent l’invention de ce support à Cai Lun. « En 105,
Cai Lun, le haut fonctionnaire attaché à la cour impériale, décrit
avec précision un procédé de fabrication de papier à partir de fibres
de mûrier, qui servira de référence durant des siècles. Se substituant
aux lamelles de bambou ou de bois et à la soie, le papier devient un
support d’écriture, entraînant des conséquences capitales pour le
développement de la civilisation de l’écrit en Chine ( culture, ad-
ministration, etc. )1 ». Ils utilisaient aussi des matrices de bois pour
imprimer. Et c’est vers 860 ap.J.-C. que parut le livre «Soutra du
diamant», le premier livre daté se présentant sous forme de rouleau.
C’est aussi en Chine que furent inventées la xylographie et l’impres-
sion à base caractères mobiles.

16

Caractères mobiles. Ici caractères ouigours


mobile en bois, poirier

1 Olivier Lavoisy, «Invention du papier en Chine», Encyclæpedia Univer-


salis ( CD-ROM v.9)
17
Le Sutra du diamant, le plus ancien ouvrage intégral daté imprimé au monde. A Bristish
library en possède un exemplaire soigneusement bien gardé. Il porterait la mention «
Respectueusement imprimé par Wang Jie pour être distribué gratuitement à tous [...]
(11 mai 868) ». Ici en rouleau xylographique reproduit grâce a des planches en bois
gravées.
La Méditerranée

Phéniciens

Vers 1500 av. J.-C. , les phéniciens, ce peuple de grands naviga-


teurs établis dans l’actuel Syrie, Liban et Israel, sont les premiers à
proposer un alphabet avec une phonétique , c’est à dire que chaque
symbole cunéiforme avait un son, inspiré des systèmes hiéroglyphes
égyptiens. Comprenant 28 consonnes, elle ne comporte aucune
voyelle. C’est aussi le premier alphabet attesté au monde et il est
la base de nombreuses autres alphabets: grec, araméen et paléo-hé-
braïque...

18

Un esquissé de l’alphabet phénicien, cet alphabet qui est la base de l’alphabet grec qui
elle donne naissance aux alphabets européennes. En effet les Grecs ajoutent plus tard les
voyelles A, E, I, O, U.
La Grèce

La Grèce va jouer un rôle très important. En effet grâce a leur culture


et les innombrables oeuvres touchant la peinture, la sculpture, la litté-
rature, l’architecture, les sciences, ils contribuèrent à l’expansion de
l’alphabet et de l’écriture dans le monde antique. Vers le IXe siècle les
Grecs adoptèrent les 22 caractères plus faciles d’usage de l’alphabet
phénicien tout en ajoutant les voyelles A, E, I, O, U. Les caractères
étaient sculptés, taillés ou gravés sur différents types de matériaux: le
bois, le métal, l’argile a l’aide de plume, de burin

19

Ici une comparaison entre en haut l’alphabet phénicien datant de 1500 av. J.-C. et l’al-
phabet grec en bas datant du IXe siècle.
L’alphabet romain

Selon Virgile c’est Enée prince troyen qui est l’ancêtre des illustres
Rémus et Romulus fondateurs de Rome. On voit encore une fois le
rôle de la culture grecque. L’alphabet romain s’inspirent des carac-
tères étrusques et grecs formant ainsi un alphabet de 21 caractères
adoptés dans tout l’empire. Et héritière de la culture grecque, Rome
possède déjà 30 bibliothèques. La majuscule peut être considérer
comme la forme originelle de notre écriture. L’écriture se lisait de
droite a gauche puis s’inversa. C’est sous Auguste que les carac-
tères romains furent normalisés. La colonne de Trajan à Rome est
une belle réussite calligraphique. Vers le Ie siècle de notre ère les
majuscules(capitales) furent modifier donnant ainsi les premières
minuscules et l’italique.
Vers 950, Charlemagne uniformise l’écriture dans son royaume pour
pouvoir transmettre les décrets, loi, de manière à ce qu’ils soient
compréhensibles par tous. Apparaît ainsi la minuscule carolingienne
(en mélangeant les écritures, qui est à la base des différentes formes
de l’alphabet latin moderne).
20

Une partie de la colonne de Trajan, les Romains inventèrent l’écriture de grands carac-
tères d’où viennes les majuscules occidentales actuelles.
Caractères de l’alphabet romain à 21 caractères.

Un texte En gothique. L’écri-

21 ture gothique, ou textura


chez les allemands est une
écriture de remplissage sans
laisser la moindre place au
vide, c’est à dire à la contre-
forme contraire a l’écriture
latine
Pré et Post Gutenberg

Moyen age

Au Moyen age, plusieurs peuple contribuèrent à l’expansion de


l’écriture, l’imprimerie, la reproduction. On trouve les Carolingiens,
les allemands. En 1200, l’Europe médiévale d’Occident possède son
écriture universelle., avec, des styles différents selon les pays :
- les italiens dessinent des lettres plus rondes,
- les caractères allemands sont plus anguleux,
- l’Angleterre préfère les lettres étroites.

Mécanisation

• La Renaissance
Vers 1450, Johannes Gutenberg, met en place une machine qui per- 22
met une fonte des caractères mobiles. En 1455 il publie la première
Bible souvent appelée Bible de Gutenberg. Cette Bible avait vu le
jour grâce à six hommes qui avaient travailler dessus, pour pouvoir
proposer ses 1282 folios. On eu ensuite 40000 imprimés les six pre-
mières décennies. En 1500, il existe déjà plus de 1100 imprimeries

• L’Allemagne et l’Italie
L’Allemagne et L’Italie sont les terres d’accueil de la typographie.
En Allemagne la renaissance est de très courte durée. Les caractères
utilisés par Gutenberg étaient des lettres gothiques, mais ils n’étaient
pour autant pas inférieurs a la qualité des manuscrits. Vers 1465
apparaît à Venise un nouveau caractère appelé l’Antique. Les impri-
meurs italiens comprirent très vite que la typographie permettait des
formes différentes de la calligraphie. Ils adoptèrent alors ce modèle.
En l’an 1465, Nicolaus Jenson et d’Alde Manuce posent des
nouvelles normes de la typographie, qui est utilisé juqu’alors.
L’ère Baroque

Au XVII siècle, en Angleterre, la typographie est très répandu et est


un véritable art. John Baskerville y contribue beaucoup. Il crée les
caractères qui s’adaptent à tous les changements techniques, ils sont
connus sous le nom Didones et Didot. Il invente différents types
d’encres dont les denses et concentrés, il introduit aussi l’usage du
papier pressé a chaud, sa surface étant moins absorbante il permet une
impression plus fine. En Hollande, la typographie connut son tour-
nant grâce à Christoffel van Dyck et Johann Michael Fleischmann,
qui créèrent des alphabets notoires, remplaçant les caractères de la
Renaissance française. En France, c’est sous le règne de Louis XIV
quand celui-ci ordonna la conception de caractères spéciales pour «
L’imprimerie Royale ». Pour la concevoir, une commission acade-
mique, réalisa des planches comportant des grilles où devaient s’ins-
crire les nouvelles lettres. ils obtiennent plus de 2300 carrés avec une
technique de subdivision, on obtient ainsi un « Romain du Roi » Cet

23 alphabet dessiner par Philippe Grandjean.

Johannes Gutenberg vu
par David Angers( 1788-
1865)-, place Gutenberg à
Strasbourg
Une presse en bois. Presse à
bras de 1811, pratiquement
inchangée depuis Gutenberg

24
Presse cy-
lindrique de
1864, brevetée
par Richard
Hoe
Exemple de caractère Didone de John Baskerville, ici un échantillon

25 XIXe siècle et XXe siècle

• La presse à imprimer

L’évolution de la société et des technologies contribue a avancée de


la presse pendant 500 ans( période qui correspond à a peu près de
la minuscule caroline a Gutenberg et de Gutenberg a nos jours). Le
raffinement des techniques et le matériel déterminent l’élaboration
de nouveaux caractères pendant la période classique. Les caractères
sont imprimés en plomb, les illustrations sur des plaques de zinc
voire même de cuivre. Les allemands Koening et Bauer mettent en
place la presse cylindrique, marquant le séparation de l’impression
journalistique et l’impression du livre qui est toujours faite a la main.
En 1814, la presse réalisée par Koening pour le Times est la pre-
mière actionnée à la vapeur.
XXe siècle
presse à
vapeur pour
« The Times
» en 1814

• Linotype et Monotype

L’horloger américain d’origine allemande, Ottmar Mergenthaler,


reçoit un brevet pour l’invention de la linotype. La linotype est une
composeuse mécanique. En effet comme on peut le comprendre
depuis le début de l’imprimerie les typographes composaient les 26
textes entièrement à la main, caractère par caractère. La linotype
permet au compositeur de frapper directement ses textes sur un cla-
vier et de fondre automatiquement une ligne bloc. Elle est facile a
manipulé avec ses barres métalliques où sont inscrits les caractères,
mais impossible de corriger la moindre erreur. Elle sera employée
la première fois par Le New York Tribune en 1886. Ce système sera
le plus utilisé pour la composition des journaux jusqu’au années 70.

La monotype de Tolbert Lanston voit le jour un an plus tard. Elle


permet une fonte automatique des caractères isolés en même temps.
L’avantage de la Monotype résidait dans la possibilité d’éditer le
texte manuellement : en cas de faute de frappe, il était possible de
remplacer manuellement un caractère fraîchement fondu par un
autre, puisque les caractères de la Monotype n’étaient pas soli-
daires.
la Linotype de Ottmar
Mergenthaler, son
invention de la linotype
permet l’expansion de
l’impression de journaux
qui, avant lui, ne pou-
vaient guère dépasser
huit pages

27

Lignes
de bloc
linotype
• Arts And Crafts

Le mouvement Arts & Crafts, littéralement Arts et artisanats, est


un mouvement artistique réformateur, né en Angleterre dans les
années 1860 et qui se développera durant les années 1880 à 1910.
Il dénonce la production standardisée et l’aliénation de l’ouvrier. Il
peut être considéré comme l’initiateur du modern style, équivalent
anglo-saxon de l’Art nouveau français et belge. Il est mené par John
Ruskin. Il est rejoint plus tard par William Morris, designer textile de
formation, il avait déjà touché a d’autres domaines comme l’archi-
tecture, la poésie. William Morris était passionné de moyen age et
de son écriture. Il s’indigne surtout contre l’aliénation de l’ouvrier, il
veut offrir une renaissance a l’ouvrier. Il fonde en 1891 une impri-
merie du nom de Kelmscott Press et il créa des caractères inspirés
des nouveaux idéaux, dont le « Golden Type » Qui renvoie aux
modèles dessinés par Nicolaus Jenson dès le XVe siècle ; le « Troy
Type » est un amalgame entre les formes gothiques et des éléments
empruntés de l’Antique.
28
William Morris, photographie par Emery
Walker. cet anglais était designer de
textile mais aussi poète, écrivain, archi-
tecte, politicien et même entrepreneur
a beaucoup contribué avec John Ruskin
dans le mouvement Arts and Crafts
Il réutilise la gravure sur bois. En empruntant le style médiéval, la
Kelmscott Press acquiert un grand prestige en mettant en évidence la
grande valeur de l’esthétique du livre pour les éditeurs. Étant coû-
teux et difficile a produire, les livres de la Kelmscott Press ne per-
mettent a cette dernière de survivre. L’odyssée de Morris est donc de
très courte durée.
• Art Nouveau

Le tournant du siècle voit l’avènement de l’Art nouveau, un mouve-


ment remarquable incarnant, au cœur de l’ère industrielle, la nostal-
gie de la beauté et l’individualité pour en faire un véritable style. Ce
mouvement trouve un langage singulier dans de nombreux pays euro-
péens. Dans le sillage des aspirations de renouveau total, l’Art nou-
veau se manifeste partout, dans l’architecture jusqu’aux objets usuels,
des lettres d’imprimerie jusqu’aux affiches, revues et livres, ainsi
que dans tous les domaines de la création artistique. Ses éléments

29 distinctifs dérivent de formes abstraites ou empruntées à la nature.


Concernant la communication visuelle, les formes symboliques et or-
nementales se fondent avec des corps de textes composés de manière
homogène. Pour mettre en œuvre cette symbiose stylistique entre les
mots et les lignes, des alphabets entiers sont conçus dans l’esprit de
l’Art nouveau. On dessine même de nouveaux caractères et des fontes
florales reproductibles destinées à la composition au plomb. C’est ain-
si que paraissent des livres présentant une cohérence formelle et artis-
tique constante. Partout en Europe naissent des revues somptueuses
dont « The Studio », la « Revue Blanche », « Pan », « Die Woche », «
Insel », et « Jungend », pour ne citer que les plus célèbres. La richesse
des formes nous étonne encore aujourd’hui. La participation de jeunes
illustrateurs, de poètes, d’écrivains et de typographes fait bientôt de
ces périodiques des publications très répandues qui contribuent à la
propagation des idées autant culturelles qu’esthétiques. Pendant cette
période, l’affiche est un des moyens d’expression les plus importants
et les plus répandus. L’affiche utilitaire à fort tirage et placardée par-
tout sur les panneaux d’affichage, les colonnes Morris et les vitrines,
mais aussi l’affiche d’art, objet de collection à tirage limité,
connaissent une grande expansion et gagnent en estime. Des bou-
tiques spécialisées dans la vente d’affiches ouvrent leurs portes en
même temps que paraissent des livres et brochures qui traitent de
ce nouveau média, et l’analysent. Malheureusement ce mouvement
qu’est l’Art nouveau ne durera qu’une dizaine d’années. La rai-
son de son déclin est que son esprit jadis visionnaire et euphorique
s’épuise dans une répétition superficielle, une production industrielle
de mauvais goût ou à cause de graphismes dénudés d’intérêt, un peu
comme les oeuvres de William Morris avec Arts and Crafts. L’Art
nouveau n’a pas connu de réception uniforme ; aujourd’hui comme à
l’époque, les appréciations divergent ; on parle tantôt de kitch tantôt
de révélation. Pourtant cette période a marqué une brèche qui devait
ouvrir sur une quête, une remise en question incessante, et le renou-
vellement de formes stylistique figées.

Typographie de type Art nouveau, ici les


entrées de métro parisien

30

Affiche pour la Fête des


Fleurs de Bagnères-de-Lu-
chon, Jules Chéret
Convention

Ici dans cette petite partie j’ai choisi de vous renseigner sur les petits
mots1 les plus utilisés employé dans le domaine de la typographie.

-Césure
Coupure entre syllabes d‘un mot, parfois nécessaire en fin de ligne
vu le manque d‘espace pour le mot entier. Le report du mot à la ligne
suivante provoquerait un espace blanc plutôt indésirable.
-Orphelin
Un orphelin est un mot entier court ou coupé qui se retrouve seul sur
une ligne au bas d‘une colonne ou d‘une page. Une veuve [widow]
est un mot entier ou coupé qui se trouve seul sur une ligne au sommet
d‘une colonne ou d‘une page. Ces deux situations sont à éviter à tout
prix.
-Point
31 Unité de mesure de corps de caractères et d‘espace (abréviation pt
invariable). Malgré qu‘il est utilisé des deux cotés de l‘Atlantique,
sa mesure n‘est pas identiques. Le point nord-américain, quelques
fois nommé point pica, mesure 0,35 mm et le point Didot européen
mesure 0,376 mm. L‘unité de mesure typographique du système
international est le millimètre mais il est malheureusement loin d‘être
adopté !
-Corps
Le corps ou taille d‘un caractère est la mesure verticale entre le som-
met des capitales ou des ascendants et le bas des descendants plus un
léger espace nommé talus qui empêchera les lettres de lignes super-
posées de se toucher. Cette dimension représentait anciennement la
hauteur du bloc de plomb qui recevait le caractère. Malgré quelques
essais en millimètres, le corps est exprimé en points.
-Panse
Trait ovale qui renferme le contre-poinçon, comme dans le b, le p ou
le O.
1 Définition de http://www.c-extra.com/fr/article.php?AIndex=14
-Famille
Ensemble des variantes d‘un dessin de base regroupant entre autres
la face romaine, italique, grasse, maigre, large ou étroitisée.
-Axe
Inclinaison suggérée par la relation entre les pleins et les déliés.
L‘axe d‘une police peut être vertical ou oblique et s‘inscrit dans son
essence même. L‘axe est plus facile à distinguer dans la lettre o.
-Délié
Partie fine d‘un caractère, en opposition à un plein.
-Empattement
Trait perpendiculaire aux jambages des lettres qui améliore leur lisi-
bilité et leur stabilité.
-Ligne de pied
Ligne imaginaire sur laquelle s‘aligne les caractères. Les jambages
inférieurs descendent sous cette ligne.
-Fut
Trait principal d‘un caractère.
-Plein
Partie principale et plus large d‘un caractère (le fut). 32
-Sérif
Empattements caractéristiques de certaines familles de fontes. Le
mot est d‘origine hollandaise : « shreef », ce qui signifie ligne fine
de l‘écriture. Il existe de nombreuses sortes de sérifs, cela va de la
simple barre rectiligne du Bodoni à l‘empattement très façonné du
Century.
-Chasse
La chasse est la largeur caractéristique d‘une face. Elle peut-être
condensée ou élargie par déformation horizontal de la face normale.
-Pica
Unité de mesure typographique surtout utilisée dans l‘expression des
largeurs de mise en page (largeur de ligne, mesure de marge). Il y a
12 points dans un pica (4,21 mm) comme dans le cicéro européen
(4,51 mm).
Partie 2.Typographie contemporaine

Tables des matières

Typographie urbaine: Entre liberté et révolte

Typographie et revue
Oxo
Gorgona
Typographie contemporaine
Typographie urbaine: Entre liberté et ré-
volte

Cette partie ayant pour but de vous montrer a quel point le typogra-
phie est ancrée dans la vie urbaine ou même dans une ville. J’ai choisi
de la représenter par une série d’images qui sont plus parlantes. En ef-
fet ces images dans les villes, sont le résumé d’elles même. La vision
change d’une personne à une autre, d’une image à une autre.

35
36
De temps en temps, on trouve des expériences qui sont dans la vie
de tout les jours et qui sont souvent pas perceptibles a moins que
37 une personne ne nous le signale
38
39
40
41

Celui est l’exemple le plus marquant, ici juste en relevant la tête,


le photographe a pu prendre des photos, qui se sont relevés après
des analyses du photographe ressortir un coté typographique. Ici le
travail devient du domaine de l’expérimentation. Lisa Rienermann
compose ici un abécédaire urbain
42
Typographie et revue

Gorgona

Le groupe Gorgona (du nom de la créature mythologique des Gor-


gone), était un groupe d’art croate avant-gardiste qui se composait
des artistes et des historiens de l’art: Bašičević Dimitrije-Mangelos,
Miljenko Horvat, Marijan Jevšovar, Julije Knifer, Ivan Kozaric,
Matko Mestrovic, Radoslav Putar, Đuro Seder, Josip Vaništa, ex-
ploité à l’instar de l’anti-art à Zagreb entre 1959 et 1966. A côté de
chaque travaux liés aux techniques traditionnelles, les membres ont
proposé différents concepts et formes de communication artistique,
dans une galerie et publié le magazine ou anti-revue Gorgona. Les
travaux fait par le groupe Gorgona sont largement représentées dans
43 un certain nombre d’institutions, y compris en Croatie, le Museum
of Contemporary Art, Zagreb, le commerce Filip et la collection
Sudac. Gorgona est aussi une revue dépourvu «presque» de contenu

Gorgona est
plutôt une
revue sans
typographie
Revue OXO

Crée par Pascal Lecoq, la revue OXO est une revue qui ne parait
que quelques fois par an, son principe de variabilité a été inventé
pour assurer la survie économique d’un projet artistique et le
protéger des contraintes relationnelles et financières inhérentes
au marché de l’art. Le projet est de type expérimentale. Le sys-
tème : la forme d’oxo (pagination, mode de fabrication et tirage)
s’adapte automatiquement au budget constitué par les abonnements
en cours.

44

Oxo est une revue, ou la typographie a


une grande place notamment dans la
mise en page, les travaux à montrer cote
a cotes.
Partie 3.Typographie dans l’espace

Tables des matières

Tania Mouraud

Pierre Di Sciullo

Paul Elliman

Stefan Sagmeister

Peter Anderson
Typographie dans l’espace
Tania Mouraud City Performance

Dans City Performance la typographie est très pixelisée, elle répond


totalement avec les formes de la ville environnante. D’une certaine
façon, on peut dire que Tania Mouraud se sert de l’endroit où elle
expose et sous prétexte de jouer avec des affiches publicitaires, elle
propose une nouvelle lecture de ce lieu.
Il convient de noter que « City Performance » de Tania Mouraud ne
se limite pas à l’oeuvre visible sur la photo mais est constituée d’un
total de 54 affiches de 4 mètres sur 3 mètres réparties dans toute la
ville de Paris. L’artiste joue le jeu jusqu’au bout en travaillant sur la
manière de repousser les limites des règles de la campagne publici-
taire. Pourquoi le mot «NI» ? Le mot « NI » est une négation, une
marque d’opposition aux produits de consommation que l’on affiche
partout dans la ville. Elle donne à ses panneaux le statut d’une sorte
de miroir réactionnaire renvoyant à tous les autres actes publici-
taires. Ce principe et le fait d’avoir éparpillé ces deux lettres un peu
47 partout dans la ville forme une sorte de réseau. Et ce concept se fait
à nouveau l’écho de l’environnement d’exposition, la cité urbaine,
elle-même constituée de réseaux (ces réseaux évoqués dans « Mille
Plateaux » de Deleuze et Guattari).Ainsi le cœur de la réflexion de
l’oeuvre se porte sur la notion de perception. On trouve des ressem-
blances entre cette œuvre et le « Texte/Contexte » (1976) de Joseph
Kosuth à Paris. Il avait installé une affiche sur un panneau publici-
taire, qui agissait comme une attraction que l’on allait voir, repro-
duisant la démarche que l’on a en allant voir une œuvre dans une
galerie. Cependant, là où Tania Mouraud innove par rapport à ses
contemporains, c’est en se servant de la ré pétition comme moteur
même de ses œuvres. Même si l’usage des affiches publicitaire peut
paraître quelque peu convenu, elle montre bien que l’art conceptuel
et minimal se préoccupe principalement de l’idée (« invasion » de la
ville par l’oeuvre) et non pas du médium. Ainsi, « City Performance
» l’oeuvre à nouveau n’est pas unique. Dans «city performance», le
citadin trouve une nouvelle lecture du monde urbai
48
City Performance. Il y a une inscription « Dauphin » en haut du panneau publicitaire
faisant référence à l’afficheur, qui a dû servir de sponsor à la réalisation de cette œuvre
urbaine.
49 Une autre installation dans une ville, par Tania Mouraud.
How Can you sleep.

City performance
à travers tout Paris
L’oeuvre de Tania Mou-
raud dans Le Hall Du
College Fernande Flagon

Si vous regardez bien


vous pouvez lire: Tous les
etres humains nais-
sent libres et égaux
en dignité et en droit,
c’est le premier article de
la Déclaration universelle
des Droits de l’Homme
de 1948.

Elle a choisi ce mur qui


est le mur central pour
sa visibilité par toute les
personnes.

50

Joseph Kosuth,
ici le projet
«texte-
contexte» de
1976 a New
York
Paul Elliman

Sortant d’un cursus en Sociologie, Paul Elliman change de voie pour


les Arts. Dans ses créations typographiques. Une grande partie de ses
travaux sont consacrés aux composants sociolinguistiques de la ville,
dont leur sens se construit. Un des ses travaux remarquables est Bits,
à partir d’objets issus du contexte urbains, il compose une police qui
est présentée dans Fuse 15 : Cities. Constitués de détritus de métal,
de plastiques ou de carton, qui sont scanner et traduit en caractères
numériques.

Les lettres de
Bits. Un alphabet
composé de ma-
tériaux trouvés
dans la ville.

51
Dans cette œuvre Paul Elliman met en relation le langage, le système
d’écriture et la ville. Pour lui la typographie a joué un rôle depuis
l’ère industrielle à nos jours. Mais Bits est un projet plutôt a long
terme, car il évoque aussi l’oeuvre de plusieurs artistes qui s’intéres-
sent a la notion de collection, d’accumulation et d’objets trouvés, ac-
cumulé de centaines de caractères pour composer ainsi une police très
organique qui défie toute les formes de typographies contemporaines.
Cependant bien qu’étant beaucoup désordonnées, les oeuvres d’Elli-
man sont plutôt sophistiqués du point technologiques, ainsi sa police
Bits s’est être utilisé par un logiciel de type Open type

I will work at your destruction, un travail de Paul


Elliman avec Bits.

52

Ici on peut voir sur cette partie


les matériaux utilisés : un molette
d’iPod, une paire de lunettes de
soleil, une brosse, une trombone,
une chaise (banc), une vis ? un
robinet …
Paul Elliman a demandé à 26 de ses
amis de se rencontrer à un photo-
maton, où il a attribué à chacun une
lettre de l’alphabet. Leur responsa-
bilité est d’ «agir» sur la lettre - en
utilisant les limites pratiques à la fois
du photomaton et leur propre corps.
Ceci est le résultat, un resultat assez
joli. On le remarquerais tous la lettre J
est une case «blank»

53

Peter Anderson

Vers 1996, après l’exposition Gravitaz, Peter Anderson cherche à


approfondir son œuvre et sa fascination qui est le mélange mots-
images. Il collabore avec la styliste Claire Todd et le photographe de
mode Platon, il veut crée un « langage visuel original pour l’infor-
mation de mode 1 ». Dans cette œuvre le texte fait partie intégrante
de l’image (photographie), le texte était souvent mis sous forme de
racines sortant des pieds de mannequins, dans d’autres travaux, le
texte devenait image, ils fusionnaient aussi les principaux éléments
d’une page de mode

1 Julia thrift, « Type, Fashion, Fusion », eye, vol 6, n°22


Ici des
exemples
d’images
de travail
mots-
images.
Par Paul
Elliman

54
Certains artistes font souvent preuve de « cassure » avec des pra-
tiques standard, Peter Anderson est l’un de ses artistes. En effet alors
que c’est premier travaux sont plutôt centré sur le texte et l’image,
ses créations pour la marque Puma sont une cassure totalement avec
ce rythme, il choisi d’utiliser l’objet lui même : la chaussure de sport
pour véhiculer le sens. Ils distribuent au lancement des chaussures
de sports tous codés comme des composants industriels, invitant à
la recherche morceaux détenus par d’autres afin de constituer une
chaussure complète.

55

Ici la compagne
de publicité
pour le compte
de Puma
opéré par Peter
Anderson, Sur
la deuxième
image on peut
voir deux mor-
ceaux distinctes
de chaussures
Un autre travail de Peter Anderson est « Alphabet of Senses ». Un
système de langage graphique inventé pour remplacer le sens analy-
tique.
56
Stefan Sagmeister

Stefan Sagmeister, est un designer graphique et typographe, son


57 travail est étroitement lié avec sa personnalité, celui-ci fait en effet
souvent preuve d’une touche d’humour dans ses travaux et confé-
rences. Ces travaux réalisés souvent sur ordinateur prennent souvent
des tournures de happenings (comme «everybody always think they
are right»). Stefan Sagmeister est l’un des graphistes et typographes,
les plus originaux de sa génération. Il investit les lieux public pour en
faire des ateliers ou des lieux ou sont exposés ses travaux
58

ici La serie Everybody always think they are right, des grands bon-
hommes
59
Ici la promotion de l’album du groupe
Lou Reed, c’est ce travail qui a poussé
Stefan a travailler beaucoup dans la
typographie car il a été bien reçu.

60

Pierre Di Sciullo

C’est un typographe, graphiste français dont le travail se situe entre


la typographie expérimentale et la typographie dans l’architecture et
donc l’espace. Son travail a tété présenté par Jan van Eyck de Maas-
tricht.
Passage à l’an 2000 des vins Nicolas. Avec Dupuy & Berbérian, auteurs de BD et illus-
trateurs, création d’une police de caractères, puis des étuis de bouteilles, des sacs, des
pochettes, des affiches, du papier cadeau, du catalogue, etc.

61 Enseigne en
tôle émaillé, sur
le questionne-
ment, quand
le texte sort
de l’échelle
habituelle de
l’imprimé ou
de l’écran et va
se confronter
à notre corps,
prendre une
importance
physique,
quand il veut
prendre une
autre place et
se développe
dans la profon-
deur comme
une sculpture ?
graphisme et typographie dans la rue
62
63
Signalétique intérieure et extérieure. Réalisée dans le cadre de la commande publique au
Centre national de la danse

64
65

Projet du tramway niçois. Enseigne du tramway de Nice. Dans le cadre de l’accom-


pagnement artistique du nouveau tramway de Nice, l’enseigne ‘T’ a pour fonction
d’accompagner la déambulation des citadins, de repèrer les stations. Cette sculpture-
lettre se présentant chaque fois sous un nouveau jour.
66
Travaux personnels
Prémices

C’est peut être plus difficile de parler d’un domaine quand on se


sent tout petit. J’ai commencé mes premiers essais en typographie
je devais être en Terminale. C’est plutôt un alphabet de type calli-
graphique mêlant des caractères de types grecques a des signes très
abstraits et même a des unités de mesures scientifiques. Donnant lieu
alors à ceci

Cette typographie de police,


était destiné à une petite
histoire que j’écrivais et dont je
voulais incorporer un langage
poussé et cohérent. Certaines
lettres ici visibles sont des
emprunts puis modification des
signes utilisés dans les calculs
scientifiques. Le «a»par exemple
est un oméga retourné avec un
ajout de point au milieu.
68
Au cours de l’année dernière j’ai fait un workshop de typographie
portant sur le thème Signes utopiques à dimensions variables. Le
but était de partir d’un signe de tout les jours ? peut être, il fallait
après avoir trouver ce signe ou ce caractère, le placer dans un en-
droit de l’école. Puisque le thème principal était basé sur la typogra-
phie dans l’espace.

69

Sur l’image en
haut, une série de
combinaison de ca-
ractères obtenu en
cachant des par-
ties d’un caractère
à la photocopieuse.
Sur la photo en
bas. Je choisis de
mettre mon signe
sur la vitrine car
elle pouvait être
observable a l’ex-
térieur, tout autour
de l’école.
Il fallait travailler sur des signes très simples et non compliquées,
il ne fallait pas quel ressemble à une écriture antique ou un sigle et/
ou a une lettre déformée d’un alphabet. Moi j’ai travaillé sur des
formes très simples et mettant en valeur des formes géométriques
plus précisément le rectangle. J’ai obtenu tout mes signes avec un
premier signe, à partir du signe à gauche.
Rendu final ici en bas à droite, sur la façade
du 2ème étage de l’école

70

Ici à gauche mon signe initial vecto-


risé avec Illustrator

Sur ce projet je voulut continuer en vidéo avec une expérimenta-


tion, par rapport aux «caractères» que j’avais fait, en mettant en
scène une explosion, un feu d’artifices de caractères. N’ayant pas
une connaissance approfondie sur la création et la publication d’une
police, je fut obligé de réaliser mes caractères dans une police stan-
dard( Voir CD fourni).
FontStruct

Cette outil en ligne est un outil d’édition très pratique autant pour
amateur que professionnel et facilement dessiner et partager gratui-
tement une police de caractère modulaire. Il y a aujourd’hui 40.000
comptes créés. Commencez par ouvrir un compte pour accéder aux
outils mis à votre disposition et créer de toutes pièces un alphabet.
Vous pouvez ainsi choisir jusqu’à la forme des “ briques ” qui com-
posent vos lettres, et les poser une par une, ou bien en traçant des
lignes. En cas d’erreur ou de trait mal dessiné, un coup de gomme
suffit. L’interface a beau être en anglais, Fontstruct reste très simple
à utiliser.

Si vous manquez d’imagination, rendez-vous dans la rubrique inti-


tulée Gallery afin d’accéder aux créations des autres utilisateurs, et
télécharger leurs polices. Il est même possible d’en cloner certaines,
71 selon la licence que leur a attribuée leur créateur. Vous pouvez dans
ce cas la renommer et la modifier à loisir. Le seul bémol pour moi
dans ce site est la licence des différents polices. Ils sont sous licence
Creative Commons( une des licences gratuites au monde) et puis un
autre utilisateur peut «cloner» votre police et ainsi la modifier.

Mais Rob Meek, concepteur du site FontStruct a eu une idée assez


géniale dans le profil de choisir entre partager avec tout le monde et
conserver sa police en statuts «private»

L’outil est encore à améliorer surtout pour faire des lignes obliques
par exemple, pour faire des cercles qui sont de tailles différentes
que ceux proposés par l’éditeur ou encore un outil qui permette de
redimensionner les caractères.

Notes: A découvrir sur le CD: feux d’artifices de caractères dans


l’espace, police void, podcast Stefan sageister what he has learned.
Ici le mode édition d’une police( pour le cas présent une de mes polices: Origami my
last chance ), En bas la fenêtre de son profil(le mien), où l’on voit toute les polices

72
73
La fenêtre de prévisualisation d’une police avant la publication
Void, la police dont je voudrais modéliser en verre et placer dans l’espace
74
Mon projet de typo en espace, je voudrais couler des caractères non
pas en plomb mais en verre. Je voulais créer des phrases mais sépa-
rés et dispersés au travers de la ville. Des lettres qu’on reconstitue-
raient pour former ou découvrir le mot ou la phrase. A la manière
de Peter Anderson avec la compagne de Puma et de Pierre di Sciullo
avec les projets «a/e» «vie» et «claque» réalisé grâce a la technique
de fusing. Les techniques de verre étant super chers à produire, je
reflechis à une autre voie comme le plexiglas

Projets en verre de Pierre di Sciullo

75
Conclusion
Je pense que la science, les arts et autres domaines ne peuvent se
délier. La typographie qui utilise l’art contemporain comme véhi-
cule pour son expression. La typographie dans l’espace en particu-
lier, tant a sortir du milieu contemporain(art), a surfer sur la vague
urbaine. Celle-ci devient de plus en plus aussi du domaine de l’ex-
périmentation. On peut voir aujourd’hui qu’avec tout les outils en
ligne, tout les logiciels proposés, les amateurs se multiplient tout en
multipliant leurs expériences. Des artistes comme Stefan Sagmeister
utilise justement cette typographie pour s’exprimer. Et dans le cas de
Sagmeister l’espace est autant grand que petit, l’espace est ici une
photographie, une feuille, une boite, la rue, un panneau, la valeur
76
entre deux mots, autant de supports possibles. La typographie dans
l’espace ne s’arrête pas seulement a des caractères, mais emprunte
les voies de la signalétique, du logo. Encore une fois, dans ce do-
maine ci la science est présente pour soutenir la typographie. Cette
alliance tend à offrir une grande expériences, et on se demande ce
que nous réserve l’avenir. Plus la science évolue plus la typographie
dans l’espace se développe en utilisant tout les moyens mis a dispo-
sition.
Bibliographie

Livres

La Typographie experimentale de Teal Triggs, ed Thames & Hud-


son;
Tania Mouraud de Arnaud Pierre, ed. Flammarion;
Graphisme Typographie Histoire de Roxane Jubert, ed. Flammarion

Internet

www.Scribd.com;
www.Wikipedia.com;

77 School of life;
www.Sagmeister.com
www.Fontstruct.com;
www.journaldugeek.com
www.revueoxo.blogspot.com;
www.quiresiste.com;
www.ted.com/index.php/talks/stefan_sagmeister_on_what_he_has_
learned.html;

Logiciels utilisées:
Indesign CS4; Photoshop CS4; Paint; Microsoft Word 2007; Illus-
trator CS4
Credits Photographiques

Les numéros correspondent aux pages


7 Cang Jié, http://commons.wikimedia.org/wiki/File:Cangjie.jpg;
11 art rupestre peruvien http://www.ird.fr/var/ird/storage/images/media/images/
illustrations/photographies/art-rupestre-au-perou/36610-1-fre-FR/art-rupestre-au-
perou1.jpg;
12 grottes de Lascaux http://www.lauzanac.com/blog/wp-content/uploads/
grotte-de-lascaux.jpg;
13 conclave fumée http://www.corriere.it/gallery/Cronache/2005/04_Aprile/
fumata_nera/3/1.jpg;
14 pictogrammes http://www.questmachine.org/encyclopedie/Page_image.
php?image=../encyclopedie/illustrations/illustrations_articles/pictogrammeSume-
riens-copie-1_1298004913.jpg;
15 estampages http://expositions.bnf.fr/chine/arret/1/index3.htm;
17 soutra du diamant http://www.rightreading.com/printing/gutenberg.asia/
images/Diamond-Sutra.jpg;
18 alphabet http://mehdichakour.unblog.fr/files/2007/12/phenic9.gif;
19 alphabet comparison http://jeanpauldroz.typepad.com/.a/6a00d8345b789969
e20120a76a1c2e970b-popup;
20 colonne de trajan http://rocbo.lautre.net/geom_peintres/typo/trajan/img/tra-
jan_small.png;
21 alphabet romain http://college.belrem.free.fr/idd/rustica/rustica.jpg
24 Presse a bois de Gutenberg http://fr.academic.ru/pictures/frwiki/72/Hand-
tiegelpresse_von_1811.jpg; 24 machine de Hoe http://fr.academic.ru/pictures/
frwiki/72/Hoe%27s_one_cylinder_printing_press.png
78
25 échantillon de caractère didone de baskerville http://static.wix.com/media/4
ee03e52ed424cebc1878d7e610f8a7f.wix_mp
26 presse a vapeur pour The Times http://fr.academic.ru/pictures/frwiki/75/
Koenig%27s_steam_press_-_1814.png
27 linotype http://www.yooprint.fr/lexique/wp-content/uploads/2008/09/lino-
type.jpg;
journaldugeek;
school of life;
Images couverture: Stefan Sagmeister, scarification sur son corps pour montrer
la douleur de chaque projets

Annexes
CD( Typographies crées, vidéos ...)
Carnet personnel de typographie

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