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Programme de soutien à la recherche du CNFS-Université d’Ottawa sur

la santé des francophones vivant en situation minoritaire au Canada


Appel de propositions 2011 – 2012

1. Titre du programme de recherche


Amélioration de la formation des professionnels dans les domaines de la santé et des
services sociaux en francophonie minoritaire au Canada : enjeux et perspectives
2. But
Ce programme de recherche est proposé dans le cadre de l’appel de proposition pour la
création de programme de recherche interdisciplinaire, interfacultaire ou
interinstitutionnel intégrant au moins 2 à 3 projets de recherche. Le but de notre
programme de recherche est d’améliorer la formation des professionnels dans les
domaines de la santé et des services sociaux en francophonie minoritaire. À cette fin, nous
proposons trois projets de recherche fondés sur une collaboration interdisciplinaire et
interreliés entre eux. Chacun de ces projets contribuera à bonifier cette formation, puisque
les résultats permettront d’approfondir les thèmes suivants :
Projet 1 : Quels sont les besoins et les pratiques sociales et de santé auprès des enfants,
adolescents et aînés francophones en situation minoritaire, que les futurs professionnels
devraient connaître?
Projet 2 : Quels sont les déterminants de l’offre active de services en français dans les
communautés francophones en situation minoritaire?
Projet 3 : Quels sont les approches pédagogiques et les contenus de formation significatifs
pour faciliter la préparation des futurs professionnels de la santé et des services sociaux à
œuvrer en contexte francophone minoritaire?

3. Problématique
À l’instar de plusieurs auteurs (CNFS et SSF, 2010; Forgues et coll., 2008; Gadoury et coll.,
2009), nous désignerons par les termes Communautés francophones en situation
minoritaire (CFSM), les populations francophones du Canada, vivant à l’extérieur du
Québec. L’accès à des services sociaux et de santé en français dans ces communautés est
une priorité pour le gouvernement canadien (Santé Canada, 2007; Gouvernement du
Canada — Feuille de route 2008). L’importance de pouvoir communiquer ses besoins
sociaux et de santé dans sa langue est documentée. Selon Bowen (2001), les données
semblent démontrer que les professionnels de la santé ont généralement tendance à
surestimer les capacités de maîtrise d’une seconde langue chez le client. Pourtant,
Vaillancourt et Lacaze-Masmonteil (2010) avancent que la langue et les différences
culturelles sont les deux barrières les plus importantes à l'utilisation des services de santé.
Plus précisément au niveau de la qualité de la relation thérapeutique, les patients issus
d’un groupe minoritaire sont moins portés à susciter des réactions d’empathie chez le
professionnel. Ils reçoivent moins d’information lors de la rencontre et sont moins
encouragés à participer activement à l’élaboration d’un plan d’intervention et à prendre
des décisions (Ferguson et Candib, 2002, cités par Levesque 2005).

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Si le manque de ressources pour offrir des services en français dans les CFSM a été constaté
à plusieurs reprises, ainsi que l’accès difficile aux services existants (Réseau francophone
de santé du Nord de l’Ontario et coll., 2006; Forgues, Guignard Noël, Nkolo et Boudreau,
2009), il semble que l’augmentation du nombre de professionnels parlant français ne soit
pas suffisante pour assurer aux francophones les services adaptés à leurs besoins. Santé
Canada (2007) reconnaît « …qu’il n’y aura une disponibilité réelle de services en français
que dans la mesure où les professionnels seront encouragés à s’exprimer dans cette
langue. » (p. 45). L’étude de Bouchard et Vézina (2009) auprès des étudiants et des
nouveaux professionnels francophones et francophiles montre que, même lorsqu’elles sont
formées en français, ces personnes sont peu outillées pour reconnaître les enjeux liés à
l’offre des services de santé en français et pour poser des gestes concrets afin d’améliorer
la situation. De surcroît, le Consortium national de formation en santé (CNFS) et la Société
santé en français (SSF) insistent dans leur rapport conjoint (CNFS et SSF, 2010) sur
l’insuffisance de données pertinentes qui permettraient de bien comprendre les besoins en
santé et de services sociaux de ces communautés et ainsi de mieux les servir. Quels sont ces
enjeux?
3.1. État de santé
Les données sur la santé des CFSM permettent de conclure à la présence des déterminants
de la santé défavorables chez les francophones des CFSM : le revenu familial moyen et le
niveau de scolarité des francophones sont inférieurs à celui de la population totale (Bassett,
Bourbonnais et McDowell, 2007; Bouchard et Leis, 2008; Martel et Pinsonneault, 1999;
McKeller, 1999; Picard et Allaire, 2005). Picard et Allaire (2005) soulignent que si le niveau
de scolarité chez les francophones a connu une amélioration entre 1996 et 2001, il reste
inférieur à celui de la population totale en Ontario : trois francophones sur cinq ont
toujours de sérieuses difficultés de lecture, tout particulièrement chez les personnes de 56
ans et plus, et ceux qui demeurent dans le Nord et l’Ouest de la province.
Comparativement à la population générale, les francophones des CFSM présentent un plus
grand nombre de facteurs de risques liés aux habitudes de vie : un taux plus élevé de
tabagisme, un taux plus faible d’abstinence face à l’alcool, un taux plus élevé d’activités
sexuelles avant l’â ge de 18 ans (Martel et Pinsonneault, 1999; Picard et Allaire, 2005). En
moyenne, ils utilisent moins les services préventifs, comme l’indiquent une utilisation plus
grande des services d’urgence et une tendance moins grande à aller chez le dentiste (Picard
et Allaire, 2005). Enfin, en ce qui concerne les indicateurs de santé, l’étude de Picard et
Allaire (2005) relève que les francophones de l’Ontario ont généralement une perception
plus faible de leur état de santé, plus d’incapacités physiques ou mentales, une tendance
plus grande à souffrir de certaines maladies chroniques comme l’asthme, les bronchites et
l’hypertension. Martel et Pinsonneault (1999) soulignent une consommation importante de
médicaments, ainsi que des taux plus élevés de dépression et de diabète.
Ces problèmes sont d’autant plus criants chez les personnes â gées des groupes ethno-
culturels francophones. Elles utilisent moins les services et participent moins aux activités
organisées que les personnes â gées francophones de souche. Les données sur les
personnes aînées immigrantes des CFSM sont peu nombreuses. Nduwimana et Home
(1995) rapportent que ces personnes ont souvent un niveau de scolarisation moins élevé
que celles nées au Canada et qu’elles ont parfois de la difficulté à s’exprimer dans les deux

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langues officielles du Canada. Elles sont parfois isolées et dans l’impossibilité de se confier
aux proches pour bénéficier de conseils et de soutien comme elles le faisaient dans leur
pays d’origine. De ce fait, ces personnes â gées des groupes ethnoculturels présentent
souvent des besoins de santé particuliers liés à des problèmes de santé mentale engendrés
par l’angoisse, l’isolement, le stress occasionné par le processus d’adaptation et
d’intégration au sein de la collectivité d’accueil, les conflits de générations, la tristesse liée à
la perte des réseaux de leurs pays d’origine.
3.2. Adaptation des services
Ces conditions de santé et de vie mentionnées précédemment pour les communautés
francophones en situation minoritaire entraînent des besoins particuliers, ainsi que la
nécessité d’adapter les services sociaux et de santé à offrir à cette population. Cependant,
les écrits sur les problématiques propres à des clientèles particulières et les services sont
peu nombreux. Cet état de situation touche autant les enfants, les jeunes que les personnes
â gées, groupes désignés par la Feuille de route de Santé Canada (Gouvernement du Canada,
2008) comme les plus vulnérables. Notre recension des écrits préliminaire nous a permis
de relever les études suivantes.
En ce qui a trait aux enfants, une étude de Poirier (1995) explore les modèles pour la
coordination des services sociaux offerts aux enfants et adolescents francophones. Cette
auteure constate que les 14 agences bilingues participantes utilisent des approches très
variées dans la prestation des services aux francophones. L’étude fait ressortir un manque
de communication et de coordination entre les organismes offrant des services en français :
les agences bilingues se réfèrent davantage les clients entre elles, en oubliant l’existence
d’un second réseau de services unilingues francophones qui élargirait les possibilités de
services. Bref, un manque de soutien aux réseaux communautaires est mis en lumière.
Le processus évaluatif constitue une partie intégrante du travail clinique au sein des
services sociaux et de santé. Par exemple, pour l’évaluation des capacités langagières et
auditives, une étude menée par Gaul-Bouchard, Fitzpatrick et Olds (2009) a révélé qu’il y a
peu d’outils qui répondent aux standards psychométriques et sont adaptés aux
caractéristiques spécifiques de la population francophone du Canada, et encore moins en
contexte minoritaire. L’utilisation de tests aux qualités psychométriques défaillantes
compromet, entre autres, la rigueur du processus d’évaluation, la validité des résultats
obtenus et par conséquent, l’efficacité de l’intervention qui en découle (Garcia, Paradis,
Sénécal et Laroche, 2006). Plusieurs professionnels de l’évaluation du langage et de
l’audition sont déjà à l’affut de ces conséquences, mais cet enjeu n’a pas été exploré en
profondeur dans le cadre de la francophonie minoritaire et dans les autres secteurs des
services sociaux et de santé. Ces difficultés langagières peuvent, pourtant, avoir un impact
sur la réussite scolaire, ainsi que l’intégration sociale des enfants (Aram, Ekelmam et
Nation, 1984).
Pour les adolescents, Gérome (2001) a comparé les comportements de santé en lien avec
l’image corporelle des adolescentes francophones en milieu minoritaire à ceux d’autres
adolescentes. Les résultats ne montrent aucune différence entre les deux groupes. Picard et
Allaire (2005) ont noté un taux plus élevé d’activité sexuelle chez les jeunes francophones
de moins de 18 ans. En somme, on connaît peu la problématique des adolescents des CFSM.

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Ce qui est connu concernant la clientèle aînée touche davantage l’accès aux services
préventifs que l’adaptation des services curatifs. En effet, l’accès aux loisirs peut permettre
de briser l’isolement et de favoriser une bonne santé mentale, ainsi que donner un certain
niveau d’activité physique salutaire pour la santé. Deux études (Gravelle, 1996; Martel et
Pinsonneault, 1999) soulignent toutefois que l’accès aux loisirs semble plus limité pour les
francophones des CFSM qui ont moins d'argent à consacrer aux loisirs. Gravelle (1996)
rappelle que le choix du type et du niveau d’implication en loisirs des personnes â gées
dépend de plusieurs facteurs : l’â ge, le sexe, la culture. Gravelle (1996) rapporte trois
études faites auprès de groupes francophones vivant en milieu minoritaire au Canada, qui
révèlent que ces personnes ont souvent tendance à se créer des structures de loisirs
différentes de celles observées chez les groupes en milieu anglophone. Cette différence de
réseau communautaire d’intégration sociale est importante à connaître et à comprendre
pour les professionnels de la santé et des services sociaux qui œuvrent au sein de CFSM.
Aussi, il est reconnu que plusieurs campagnes gouvernementales de promotion de la santé
rejoignent une moins grande partie de la population francophone des CFSM
comparativement à la majorité anglophone. Les plus grandes difficultés de lecture de cette
population pourraient, en partie, expliquer ce constat. Les campagnes qui utilisent des
dépliants et des articles dans des journaux francophones n’atteignent pas cette population
(Levesque, 2005; Nduwimana et Home, 1995). De plus, il semble que l’information
médicale médiatisée, produite en contexte majoritaire, soit très rarement adaptée aux
variations culturelles et linguistiques minoritaires (Levesque, 2005). Il serait pourtant
important de créer des campagnes de promotion de la santé intégrant les valeurs
culturelles et les niveaux de littératie des groupes auxquels elles s’adressent.
Enfin, nous savons que les difficultés de langage d’origine neurologique (AVC, démence,
etc.) présentent des défis particuliers pour les personnes bilingues comparativement aux
personnes unilingues, et ce, pour leur évaluation et l’intervention. Compte tenu du taux
élevé de bilinguisme chez les francophones des CFSM et de leur utilisation souvent
quotidienne d’une ou des deux langues officielles pour répondre aux exigences des
différents contextes de vie (travail, loisirs, famille), les professionnels de la santé doivent
porter une attention particulière à ce contexte linguistique complexe (Roberts, 2008).
Finalement, en ce qui concerne l’organisation des services, tant pour l’Enfance en difficulté
que pour les aînés, cette organisation devrait être mieux structurée en réseaux
communautaires (Bouchard et Leis, 2008; Gouvernement du Canada - Feuille de route,
2008). De plus en plus, l’élaboration et l’implantation des politiques publiques, comme
celles en santé et services sociaux, se font à partir d’une approche centrée sur une
gouvernance partagée qui appelle le partenariat entre l’É tat et les différents fournisseurs
institutionnels et communautaires de services au niveau local (Vaillancourt, 2008). Pour la
population visée, les résultats d’un tel partenariat se traduisent souvent par une meilleure
accessibilité et une meilleure continuité des services (Larivière, 2001; Rondeau et coll.,
1999; Savard, 2002) en plus de programmes mieux adaptés aux particularités locales
(Forgues, 2008). C’est ainsi que les futurs professionnels de la santé et des services sociaux
devraient posséder une meilleure compréhension des enjeux territoriaux qui entourent la
fourniture et l’offre des soins et des services aux populations francophones en contexte
linguistique minoritaire.

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En somme, ce manque d’information entraîne une absence de modèles de prestation de
services adaptés aux besoins propres aux CFSM. Dans ce contexte, il n’est pas étonnant que
la formation des professionnels en santé et en services sociaux en francophonie minoritaire
offre peu de cours sur les besoins particuliers des CFSM et que les étudiants et diplô més se
sentent peu outillés pour reconnaître les enjeux propres à cette offre de services (Bouchard
et Vézina, 2009). Le programme de recherche proposé dans la présente demande et fondé
sur une collaboration interdisciplinaire veut donc s’engager à mieux connaître les enjeux
de formation en santé et en service social auprès des CFSM. Pour ce faire, il propose trois
projets de recherche interreliés, dont nous rappelons ici les thèmes respectifs :
Projet 1 : Besoins et pratiques auprès des enfants, adolescents et aînés francophones en
milieu linguistique minoritaire que les futurs professionnels devraient connaître
Projet 2 : Déterminants de l’offre active de services en français en francophonie
minoritaire
Projet 3 : Approches pédagogiques et contenus de formation significatifs pour faciliter la
préparation des futurs professionnels de la santé et des services sociaux en
contexte francophone minoritaire

4. Les projets

4.1. Premier projet : Besoins et pratiques auprès des enfants, adolescents et aînés
francophones
4.1.1. Problématique
Devant ce portrait très partiel des besoins particuliers des CFSM, notre équipe cherche à
mieux cerner les besoins en matière de santé et de services sociaux de groupes d’â ge
considérés plus vulnérables, soit les enfants et adolescents de 5 à 18 ans en difficulté, ainsi
que les personnes â gées de 65 ans et plus (Gouvernement du Canada - Feuille de route,
2008). Plus précisément au niveau de l’Enfance en difficulté, nous toucherons à la
déficience auditive ou au retard de langage vu leurs impacts majeurs, et possiblement à
long terme, sur le développement d’un enfant en situation linguistique minoritaire. Nous
explorerons en parallèle les difficultés d’apprentissage et d’intégration sociale, les troubles
envahissants du développement (TED), ainsi que les problèmes de santé mentale. Quant à
la clientèle aînée, nous privilégierons les personnes souffrant de problèmes neurologiques
(ACV, démence) du fait que les limitations de communication peuvent être accrues dans un
contexte minoritaire et bilingue. Par rapport à ces deux clientèles, nous tiendrons compte
de la diversité croissante de la francophonie minoritaire, élément très notable dans la
grande région d’Ottawa (Legault, 2005). Corbeil et Lafrenière (2010) constatent qu’en
Ontario, le nombre de personnes immigrantes francophones s’est accru de 54 % entre
1991 et 2001; c’est ainsi qu’en 2006, 14 % de sa population francophone est immigrante,
notamment en provenance d’Afrique et d’Haïti.
Notre équipe vise à cerner les adaptations et pratiques prometteuses faites sur le terrain
par les intervenants de la santé et des services sociaux pour répondre à ces besoins. Nous
chercherons dans cette étude exploratoire à documenter comment des intervenants

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adaptent leurs interventions aux besoins particuliers de ces communautés francophones
minoritaires. Une attention toute particulière sera aussi accordée à l’interface et à la
coordination entre les institutions et les communautés étudiées, ainsi qu’aux facteurs
favorisant la collaboration entre les différents partenaires offrant des services en français.
En connaissant mieux 1) les besoins sociaux et de santé de ces tranches de population,
leurs problèmes sociaux et de santé particuliers et les spécificités du contexte bilingue dans
lequel elles vivent, ainsi que 2) les pratiques prometteuses adaptées à ce contexte, à savoir
celles qui permettent non seulement l’offre active de services en français mais également
un service adapté aux particularités de cette communauté, il sera alors possible de bonifier
les programmes de formation pour préparer les futurs professionnels aux exigences de
cette pratique sociale et de santé en contexte linguistique minoritaire.

4.1.2. Objectifs de recherche


1) Documenter les besoins en matière de services de santé et de services sociaux des
francophones en situation minoritaire autour des problématiques de l’enfance et
l’adolescence en difficulté et des aînés ayant des problèmes neurologiques.
2) Connaître les besoins particuliers en matière d’adaptation des soins et services sociaux
existants pour mieux répondre aux besoins des personnes qui vivent en contexte
linguistique minoritaire et par la suite documenter les approches et les pratiques
existantes qui sont adaptées
a. à la francophonie minoritaire
b. à d’autres populations vivant en contexte linguistique minoritaire
3) Documenter les expériences de terrain dans la région de l’Est ontarien qui sont
prometteuses

4.1.3. Questions de recherche 


1. Quelles pratiques sociales et de santé adaptées aux communautés linguistiques
minoritaires sont décrites dans les écrits scientifiques?
2. Quels sont les besoins sociaux et de santé particuliers de familles francophones vivant
en contexte minoritaire ayant un ou des enfants et adolescents en difficulté?
3. Quelles sont les pratiques sociales et de santé d’intervenants qui offrent des services à
des familles francophones ayant un ou des enfants ou adolescents en difficulté dans la
région de l’Est ontarien?
4. Quels types de relations existent entre les établissements et les organismes offrant
principalement des services à la population francophone de l’Est de l’Ontario et ceux
qui n’ont pas ce mandat? Quelles sont les difficultés rencontrées et quels sont les
facteurs facilitant la mise en réseau communautaire de services destinés aux familles
francophones ayant un enfant ou un adolescent en difficulté dans la région de l’Est
ontarien?
5. Quels sont les besoins sociaux et de santé particuliers d’aînés francophones vivant en
contexte minoritaire ayant des problèmes neurologiques?
6. Quelles sont les pratiques sociales et de santé existantes pour répondre aux besoins
d’aînés francophones souffrant de problèmes neurologiques dans l’Est ontarien?

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7. Quels types de relations existent entre les établissements et les organismes offrant
principalement des services à la population francophone de l’Est de l’Ontario et ceux
qui n’ont pas ce mandat? Quelles sont les difficultés rencontrées et quels sont les
facteurs facilitant la mise en réseau communautaire des services destinés aux aînés
francophones ayant des problèmes neurologiques dans la région de l’Est ontarien?

4.1.4. Méthode
Ce projet d’étude, en deux étapes d’une durée d’un an chacune, vise à documenter les
besoins et les pratiques avec les moyens suivants : 1) une recension systématique des
écrits, 2) des groupes d’entretien auprès des intervenants, 3) des études de cas.

1re année
1. D'abord, une recension systématique des écrits faisant l’état de la question pour
l’ensemble des questions de recherche sera effectuée (annexe A.1). Une attention
particulière sera accordée aux données probantes. Cette recension documentera les
besoins particuliers ainsi que les approches et les pratiques existantes qui sont
adaptées tant à la francophonie minoritaire qu’à d’autres populations vivant en
contexte linguistique minoritaire. On suppose que peu de recherches empiriques ont
été menées à ce sujet auprès de minorités francophones du Canada. Ainsi, la recension
d’écrits sera complétée par des collectes de données sur le terrain.
2. La seconde stratégie de collecte de données sera celle de 6 groupes d’entretien menés
auprès de 40 intervenants des services sociaux et de santé, qui offrent des services en
français. Ces intervenants seront recrutés auprès d’organismes de la liste ci-dessous, en
s’assurant d’avoir une représentation d’individus qui servent les clientèles
francophones provenant de divers milieux. Ceci a pour but de pouvoir étudier des
situations qui existent dans des contextes où le fait français se positionne de façon très
différente :
- un quartier comportant plus de 40 % de francophones (ville)
- un quartier comportant moins de 20 % de francophones (ville)
- une communauté rurale comportant plus de 40 % de francophones (rural)
Ces groupes d’entretien permettront de cerner les pratiques sociales et de santé
existantes dans les organismes de santé et de services sociaux de la région de l’Est
ontarien, en nous informant sur les pratiques d’aiguillage ainsi que les partenariats
formels ou informels mis en place (questions 3, 4, 6 et 7).

Population d’âge scolaire


1. É coles des 3 conseils scolaires francophones de l’Est ontarien
2. Clinique universitaire interprofessionnelle en soins de santé primaires
3. Centre d’accès aux soins communautaires
4. Centres de santé, de services ou de ressources communautaires
5. Centre psychosocial d’Ottawa
6. Centre Jules-Léger

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7. Hô pitaux (CHEO, Centre de santé mentale Royal Ottawa)
8. Centre de traitement pour enfants d’Ottawa
9. Intégra de Prescott Russell
10. Organisme communautaire des services aux immigrants d’Ottawa
11. Maison Fraternité

Population des aînés


1. Hô pitaux (Hô pital d’Ottawa, Hô pital Montfort, Centre de réadaptation d’Ottawa,
Soins continus Bruyères, Centre de santé mentale Royal Ottawa)
2. Centre d’accès aux soins communautaires
3. Centres de santé, de services ou de ressources communautaires
4. Clinique universitaire interprofessionnelle en soins de santé primaires
5. Centre de services Guigues
6. Résidences/Centres d’accueil francophones (Champlain, Montfort, St-Louis) et
bilingue (Madona)
7. Coopérative pour le bien-être des aînés francophones de l’Est de l’Ontario
8. Société d’Alzheimer d’Ottawa et du comté de Renfrew
9. Stroke Survivors Association of Ottawa
10. Centre d’aphasie d’Ottawa
Les programmes de formation en santé et en service social de l’Université d’Ottawa
cultivent des liens de recherche et de formation pratique privilégiés avec ces partenaires
depuis plusieurs années. Les contacts déjà établis avec ces milieux faciliteront le
recrutement d’intervenants pour participer aux groupes d’entretien.

2e année
Finalement, une stratégie d’études de cas comparées sera employée afin de bien cerner les
besoins et les pratiques (questions 2 et 5). La population cible de ces études de cas sera
constituée de familles francophones ayant un enfant ou un adolescent en difficulté, ainsi
que d’aînés francophones ayant des problèmes neurologiques. Plus précisément, nous
chercherons à recruter des familles ayant un enfant ou un adolescent d’â ge scolaire vivant
différents types de problèmes, dont le trouble primaire sera la déficience auditive ou le
retard de langage, ou des difficultés d’apprentissage ou d’intégration sociale, un trouble
envahissant du développement (TED), ou des problèmes de santé mentale, ainsi que des
aînés avec deux types de problèmes qui peuvent affecter la communication (AVC et
démence). Nous voulons mieux comprendre la spécificité des besoins des participants,
ainsi que les approches et les réseaux communautaires de collaboration qui permettent d’y
répondre. L’approche selon le quartier d’origine privilégiée pour les groupes d’entretien
sera de nouveau retenue pour déterminer le choix des familles/aînés participant aux
études de cas. Ceci a toujours pour but d’étudier des situations qui prennent place dans des
contextes de partenariats et de réseaux communautaires où le fait français se positionne de
façon très différente. Nous espérons ainsi favoriser une certaine transposition des résultats
obtenus dans des régions autres que celle de la région de l’Est ontarien. Au total, 9 études
de cas seront menées auprès de familles d’enfants ou d’adolescents et 9 études de cas

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seront menées auprès d’aînés, pour un total de 18 (3 enfants/adolescents et 3 aînés)
auprès de clients/familles vivant dans chacun des trois milieux suivants :
- un quartier comportant une plus grande concentration de francophones (ville)
- un quartier comportant une moins grande concentration de francophones (ville)
- une communauté rurale comportant une grande concentration de francophones
(rural)
Les participants pour les études de cas seront recrutés à même la liste des clients de la
Clinique universitaire interprofessionnelle en soins de santé primaires (6) ainsi que par
l’entremise des trois conseils scolaires francophones (1 publique et 2 catholiques) de l’Est
ontarien, des Centres de ressources communautaires, des hô pitaux et du CASC où auront
été interrogés des intervenants dans la première phase de collecte de données.
Le plan d’analyse pour ce premier projet de recherche comporte d’abord une étape de
transcription de tous les groupes d’entretien et des entrevues (études de cas).
Une fois la transcription et le codage terminés, le plan d’analyse du premier projet de
recherche est tripartite :
1. une analyse critique des documents de langue française ou anglaise portant sur les
besoins en matière de services de santé et de services sociaux des francophones en
situation minoritaire des deux dernières décennies (1991-2011) : contenu
synthétisé selon une méthode descriptive-analytique
2. une analyse narrative des thèmes des 6 groupes d’entretien selon les trois contextes
territoriaux (Riessman, 2009), le codage de ces corpus étant assuré à l’aide du
logiciel Observer XT de Noldus (Noldus Information Technology, 2009), un logiciel
de codage et d’analyse de données narratives.
3. Une analyse narrative (intra-cas) et comparative (inter-cas) des récits des 9 familles
et des 9 aînés (Riessman, 2008) à l’aide du logiciel Observer XT de Noldus (Noldus
Information Technology, 2009).

4.1.5. Retombées
L’analyse et l’interprétation des informations recueillies à l’aide de groupe d’entretien avec
les intervenants et d’études de cas nous permettront d’explorer la réalité vécue par des
francophones, soit les parents francophones ayant des besoins particuliers en matière de
santé et de services sociaux du fait de la présence dans la famille d’un ou de plusieurs
enfants ou adolescents aux prises avec des difficultés particulières, ou les aînés qui
présentent des problèmes neurologiques pouvant affecter leur capacité à communiquer.
Nous voulons explorer quelles sont les demandes de services et de soutien qui sont
actuellement comblées et celles qui font naître des difficultés et des besoins non comblés.
Mais surtout, nous voulons documenter les adaptations de services, les partenariats et les
pratiques propres au contexte minoritaire qui permettent de mieux répondre à ces besoins.
Nous devrions avoir accès à des portraits complets et diversifiés de la réalité de ces familles
faisant ressortir les dimensions sur lesquelles des énergies devront être concentrées pour
améliorer leurs situations et celles qui devraient être incluses dans des protocoles
d’intervention. Nous pourrons améliorer nos connaissances en matière des particularités
de la pratique sociale et de santé auprès des CFSM, et ce, dans différents contextes qui

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caractérisent leur réalité (urbain, rural, majoritaire, minoritaire). Nous espérons ainsi
cerner des modèles de prestation de services adaptés aux besoins propres aux CFSM. Ces
connaissances pourront ensuite être intégrées ou influencer les programmes de formation
destinés aux futurs professionnels de la santé et de la pratique sociale, grâ ce notamment
aux travaux de l’équipe 3 du présent programme de recherche. C’est ainsi que nous
pourrons contribuer à favoriser une offre de formation adaptée à la réalité contemporaine
complexe et diversifiée des populations francophones minoritaires.

4.2. Deuxième projet : Déterminants de l’offre active de services en français


L’accès à des services sociaux et de santé en français s’avère un des indices de qualité les
plus problématiques à saisir auprès des CFSM (Santé Canada, 2009). Pourtant,
l’augmentation de l’accès influence la qualité des soins reçus, surtout en ce qui concerne les
activités de prise en charge (Forgues, Guignard Noël, Nkolo et Boudreau, 2009; Romanow,
2002). D’autant plus que selon certains auteurs (Bouchard, Gilbert, Landry et Deveau,
2006) la langue devrait être reconnue comme un déterminant de la santé au Canada. C’est
ainsi que l’accès à des services sociaux et de santé en français dans les CFSM est une
priorité pour le gouvernement canadien. Les objectifs stratégiques de Santé Canada (2007)
visent, entre autres, à améliorer l’accès à des services de santé en français en augmentant le
nombre et la disponibilité des professionnels pouvant s’exprimer en français et étant prêts
à le faire. Le concept de l’offre active, devient donc un enjeu central de l’accessibilité des
services en français.
Une recension des écrits menée par Desmeules et Bouchard (2011) au sujet de l’offre active
révèle plusieurs définitions émanant de diverses instances gouvernementales canadiennes
(ex. : Services publics du Manitoba, Office des affaires francophones, ministère de la Santé
et des soins de longue durée de l’Ontario, Services publics du Nouveau-Brunswick). Ces
définitions présentent des similitudes marquées. La définition la plus récente de l’offre
active proposée par le Commissariat aux services en français (2010) précise :
« Essentiellement, le concept de l’offre active est une indication claire aux
citoyens que, peu importe où ils se trouvent, ils peuvent recevoir des services
en français puisque le nom de l’établissement ainsi que toutes les affiches,
pancartes, dépliants, documents, etc., sont soit bilingues, soit offerts
visuellement en anglais et en français. De plus, le personnel au comptoir ou
au téléphone offre activement, dès la première interaction, un service dans
ces deux langues. En somme, il s’agit de créer un environnement qui suscite
la demande et anticipe les besoins spécifiques des francophones et de leur
communauté. » (p. 11).

4.2.1. Problématique
Dans la perspective de préparer une relève d’intervenants de la santé et des services
sociaux habiles à offrir activement des services en français, il importe de saisir si les
nouveaux diplô més parlant français sont outillés adéquatement pour accomplir cette
responsabilité. Tel que soulevé précédemment, l’étude pancanadienne menée par
Bouchard et Vézina (2009) auprès des étudiants et des nouveaux professionnels

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francophones et francophiles montre que, même lorsqu’elles sont formées en français, ces
personnes sont peu outillées pour reconnaître les enjeux liés à l’offre des services de santé
en français et pour poser des gestes concrets afin d’améliorer la situation. Sous l’égide du
Consortium national de formation en santé (CNFS), les auteurs ont mené des consultations
subséquentes avec des acteurs clés (éducateurs, étudiants et gestionnaires) à Moncton, à
Ottawa et à Winnipeg en décembre 2009 et en mars 2010 afin de déterminer les meilleurs
moyens de « conscientiser les futurs professionnels aux enjeux et aux défis liés à la
prestation des services de santé en français et [de] mieux les outiller pour qu’ils puissent
intervenir de façon efficace dans un contexte minoritaire » (p. 3).
Les données préliminaires soulèvent le besoin de développer chez les étudiants et les
nouveaux professionnels, les connaissances liées à la santé des CFSM, la compétence
culturelle (Aucoin, 2008) et la construction identitaire (Deveau, 2008). Les résultats de
cette consultation servent actuellement de canevas pour la mise en commun des outils
éducationnels existants et la conception d’une série de nouvelles activités éducationnelles
ayant pour but de mieux outiller les étudiants et les nouveaux professionnels.
Compte tenu de l’intérêt de Santé Canada (2007) à « …mesurer l’impact des efforts investis
jusqu’à présent… » (p.11), il est entendu qu’il faudra évaluer les effets des activités
d’outillage sur l’offre active de services en français et donc l’augmentation de l’accès. Or,
nos consultations et notre recension des écrits à ce jour n’ont révélé aucun outil de mesure
permettant d’évaluer ou de prédire l’offre active de services de santé en français. Pourtant,
les programmes ciblés du CNFS et des partenaires communautaires ont besoin de tels
outils afin d’évaluer les activités et les interventions qui stimulent l’engagement des
étudiants envers la communauté francophone. Nous pourrons ainsi vérifier les effets des
interventions en enseignement sur l’offre active de services de santé en français.

4.2.2. Objectifs de recherche


1) Identifier les déterminants de l’offre active de services sociaux et de santé en français
par les professionnels de la santé formés en français dans la francophonie canadienne
2) Concevoir une échelle prédictive de l’offre active (É POA) des services sociaux et de
santé en français, qui pourrait être utilisée auprès des futurs professionnels afin de
vérifier l’effet des programmes de formation visant à améliorer l’offre active de services
sociaux et de santé en français.

4.2.3. Questions de recherche


Questions (1re année) :
1. Comment mesurer l’offre active des services en français?
 Comment mesurer A (figure 1)?
2. Quels facteurs (identité, auto-détermination, soutien environnemental, etc.) peuvent
déterminer la prestation d’une offre active de services sociaux et de santé en
français et comment mesurer ces facteurs ?
 Qu’est-ce que B (figure 1) et comment le mesurer?

11
Question (2e année) :
3. Dans quelle mesure chaque type de facteurs identifiés lors de la première étape de
la recherche prédit-il l’offre active des services sociaux et de santé en français par les
professionnels parlant français?
 dans quelle mesure B1 prédit-il A?
 dans quelle mesure B2 prédit-il A?

Figure 1

B
Déterminants
identité A
auto-détermination
Prédiction
Offre active
Méthode environnement
etc.

Ce projet d’étude, en deux étapes d’une durée d’un an chacune, vise à identifier les
déterminants de l’offre active de services sociaux et de santé en français et à concevoir un
outil prédictif de cette offre active par les professionnels de la santé formés en français.
1re année
La première étape consiste à dessiner un portrait clair de « l’offre active » et quelles en sont
les caractéristiques mesurables. Nous commencerons par répertorier tous les exemples de
comportements observables dans le 1er projet de ce programme de recherche (Besoins et
pratiques auprès des enfants, adolescents et aînés francophones minoritaires), dans les
écrits (annexe A.1) et dans les études en cours. Par exemple, le Réseau de santé de l’Est de
l’Ontario termine actuellement une étude sur les besoins des professionnels de la santé afin
d’offrir des services en français. Nous proposons de reprendre les réponses aux questions
pertinentes dans l’étude afin de dresser une première liste des caractéristiques mesurables
et comportements observables de l’offre active. À l’aide d’un groupe de discussion avec 8
experts comportant des décideurs et des chercheurs dans la francophonie canadienne en
santé et services sociaux, nous déterminerons les caractéristiques probables de l’offre
active.
Le groupe de discussion sera suivi d’un sondage Delphi à deux cycles (Greatorex et Dexter,
2000), permettant un consensus d’experts pancanadien sur les caractéristiques mesurables
de l’offre active (voir l’annexe A.2). Aux fins du sondage Delphi, les experts seront des
chercheurs ou des éducateurs dans un domaine des services sociaux et de santé dans la

12
francophonie canadienne en situation minoritaire ou des décideurs dans un organisme lié à
la formation ou à l’offre de services sociaux et de santé en situation minoritaire.
À partir des résultats du sondage Delphi, nous générerons un questionnaire de l’offre active
(QOA) comportant au moins une question pour chacune des caractéristiques ayant atteint
le seuil de consensus préalablement établi. Pour ce faire, nous suivrons un processus
adapté de celui proposé par Bradburn, Sudman, et Wansink (2004) (voir annexe A.3). Ce
questionnaire sera validé lors de la deuxième année.
La deuxième étape consiste à identifier les déterminants de l’offre active. D’après une
recension préliminaire des écrits, la théorie d’engagement personnel de Kahn (1990,
1992), qui s’appuie sur la théorie du rô le étayé par Mead en 1932, serait un point de départ
intéressant. En effet, cette théorie englobe plusieurs concepts liés à l’engagement en milieu
de travail qui peuvent s’appliquer à l’engagement à offrir activement des services en
français et pour lesquels nous pourrions définir des caractéristiques mesurables.
Selon Kahn (1990, 1992), quatre composantes définissent la notion d’engagement en
milieu de travail : 1) les schèmes cognitifs liés principalement à l’identité de la personne, 2)
le lien émotionnel au rô le à jouer, 3) les caractéristiques physiques comme la situation
sociale ou de travail dans laquelle la personne se retrouve et 4) le positionnement
existentiel par rapport au sens attribué au rô le. Lorsque nous examinons les quatre
composantes de la théorie de Kahn (1990, 1992) dans le contexte de la francophonie
minoritaire au Canada, on constate qu’un parallèle existe entre ces derniers et d’autres
concepts véhiculés, soient l’identité ethnique, l’acculturation, la vitalité ethnolinguistique et
le milieu de travail, et enfin, l’auto-détermination. Nous présentons une description
sommaire de chacun des concepts du cadre de l’engagement personnel à l’annexe B.

Figure 2 : Cadre conceptuel de l’engagement personnel

PHYSIQUE
Vitalité ethnolinguistique
COGNITIF (macro)
Construction identitaire (Deveau, 2008 ; Landry et Allard, 1999 ;
(Laroche, Pons et Richard, 2009 ; Tremblay, Landry, Allard et Deveau, 2006)
Corbière, Perron et Coallier, 2000) Milieu de travail
(micro)
(Bouchard et Vézina, 2009)

ÉMOTIONNEL EXISTENTIEL
Acculturation Auto-détermination
(Berry, 1987 ; Bourhis, Moïse, Perreault et (Déci et Ryan, 1985 ; Régner et Loose, 2006 ;
Sénécal, 1997) Vallerand, Blais, Lacouture et Deci, 1987)

13
Nous proposons de mener une recension systématique des écrits (annexe A.1) afin de
valider ou de bonifier le choix du cadre théorique de Khan (1990, 1992), d’étayer les
concepts du cadre émergent et de déterminer les façons de mesurer ces concepts qui sont,
a priori, COGNITIF : construction identitaire, PHYSIQUE : vitalité ethnologique et milieu de
travail, EMOTIONNEL : acculturation, EXISTENTIEL : auto-détermination. A posteriori, les
concepts peuvent changer selon les résultats de la recension des écrits. Ensuite, à partir des
outils déjà existants et des caractéristiques mesurables, nous générerons des questions qui
permettront de mesurer les concepts retenus. Ces questions seront ensuite soumises au
même groupe d’experts réuni à la première étape projet. Ces experts vont devoir se
prononcer sur la pertinence et la clarté de chacune des questions, afin de générer une
version préliminaire de l’É POA, un questionnaire d’environ 60 questions, dont la validité de
contenu aura été établie par un groupe d’experts et dont les autres caractéristiques
métrologiques seront étudiées lors de la 2e année.
2e année
La deuxième année sera consacrée à déterminer la validité du cadre conceptuel retenu
(figure 3) et les qualités métrologiques des questionnaires.
Après les tests pilotes décrits à l’annexe A.3, nous ferons passer les deux (2) questionnaires
(questionnaires A- QOA et B- ÉPOA) à des diplômés depuis 5 ans et moins des programmes
CNFS de l’Université d’Ottawa et de l’Université de Moncton. On estime la population totale de
ces diplômés à 2000 personnes. Considérant un taux de réponse probable de 30 % (Bartel
Sheehan, 2001), 800 anciens étudiants sélectionnés de façon aléatoire seront sollicités, dans
l’espoir d’obtenir un échantillon final d’environ 250 participants, ce qui serait un nombre
convenable afin d’effectuer les analyses factorielles et prédictives.
Nous examinerons :
- la consistance interne du QOA par le coefficient alpha de Cronbach;
- la fidélité test-retest des deux questionnaires par des coefficients de corrélation
intraclasse;
- la validité de construit de l’É POA par :
o une analyse factorielle pour examiner le nombre et la signification des
dimensions de l’É POA en lien avec les concepts théoriques;
o lorsque des outils reconnus existent pour mesurer une dimension du cadre
conceptuel, une analyse de la validité convergente et divergente, par des
corrélations
- la consistance interne de chacune des sous-échelles de l’É POA à l’aide des
coefficients alpha de Cronbach;
- la validité prédictive de l’É POA par sa corrélation avec le QOA, pour un groupe de
professionnels en santé et en service social pouvant parler français;
- la contribution relative de chacune des dimensions ou sous-échelles à la prédiction
de l’offre active par des analyses de régression multiple.

14
Figure 3

B A
ÉPOA
Prédiction QOA

Parmi ceux qui auront retourné les questionnaires É POA et QOA, nous demanderons à un
sous-échantillon de 50 participants d’y répondre à deux reprises pour vérifier la fidélité
test-retest de ceux-ci. Ce nombre nous permet d’obtenir un intervalle de confiance (IC) de 80 %
de  10 points. Ainsi, si la fidélité observée dans notre échantillon est de 0,75, cela signifiera
qu’elle sera de 0,65 à 0,85 dans 80 % des échantillons tirés d’une population similaire (Streiner
et Norman, 2008).
De plus, pour les analyses de divergence et convergence, lorsque la recension des écrits
aura révélé des questionnaires reconnus mesurant cette dimension, une cinquantaine
d’étudiants seront aussi invités à répondre à un de ces questionnaires afin de contribuer à
l’examen de la validité de construit de la sous-échelle correspondante dans l’É POA.

4.2.4. Retombées
La connaissance des associations entre chacun des facteurs ou sous-échelles de l’É POA et la
prestation d’une offre active de services en français permettra de mieux cibler les
interventions à faire auprès des étudiants pour augmenter leur propension à participer à
cette offre active; cette retombée contribuera aussi au projet de recherche mené par
l’équipe 3 en identifiant les thèmes qui devraient être davantage ciblés lors de la formation.
La disponibilité d’un questionnaire fidèle et valide pour mesurer ces déterminants de
l’offre active permettra de mesurer, pendant la formation, les résultats probables des
interventions effectuées pour augmenter la propension des étudiants à participer à l’offre
active de services en français. Cet autre apport contribuera aussi à bonifier l’étude menée
par l’équipe 3.

4.3. Troisième projet : Approches pédagogiques et contenus de formation


facilitateurs pour la préparation des futurs professionnels de la santé et des
services sociaux en contexte francophone minoritaire
Une meilleure connaissance des enjeux de santé et de services sociaux des CFSM (Projet 1
sur les besoins et pratiques et projet 2 sur les déterminants de l’offre active du présent
programme de recherche), de même qu’une meilleure connaissance des pratiques visant
l’enseignement professionnel en santé et en service social, par des approches pédagogiques
congruentes et par des contenus de formation professionnelle reconnus significatifs,
aideront à améliorer et à bonifier la formation des futurs professionnels. Cette formation

15
peut avoir un impact sur leur choix ultérieur de servir la population francophone
canadienne vivant en situation linguistique minoritaire dans leur future carrière (Bouchard
et Vezina, 2009; Bouchard, Vezina et Savoie, 2010).
À l’aide du cadre conceptuel de la situation pédagogique de Legendre (2005) adapté à la
formation professionnelle en santé et en service social, nous explorerons les meilleures
pratiques de formation professionnelle qui entraînent un engagement plus ferme des
futurs professionnels de la santé et des services sociaux auprès des CFSM, ce qui devrait
contribuer à accroître l’offre active de services de santé et sociaux en français.
Ce cadre conceptuel met en lumière trois dimensions de la situation pédagogique, l’agent
en lien avec le sujet (relation d’enseignement), l’objet en lien avec l’agent de formation
(relation didactique), et le lien entre le sujet et l’objet (relation d’apprentissage). Deux de
ses relations seront au cœur de ce présent projet, soit la relation d’enseignement et la
relation didactique.
Définition des concepts :
L’objet sera défini comme les besoins de santé et de services sociaux de la population
francophone en situation linguistique minoritaire
L’agent sera défini comme les formateurs, dont les professeurs et les superviseurs de stage
des programmes professionnels
Le sujet sera défini comme l’étudiant en formation professionnelle
Le contexte de formation sera soit celui de salles de classe ou d’un milieu clinique

Nous voudrions connaître plus particulièrement les approches pédagogiques soit, la


relation d’enseignement, qui facilite l’accès aux connaissances et à l’engagement
professionnel envers la CFSM et ses enjeux sociaux et de santé. Nous voudrions aussi
connaître les contenus significatifs, soit la relation didactique en identifiant les
connaissances, habiletés et attitudes qui facilitent l’engagement des futurs professionnels
en santé et en service social envers la CFSM et ses enjeux sociaux et de santé (Figure 4 en
annexe C). Un premier rapport sur la perception des étudiants (Bouchard et Vézina, 2009)
et un autre rapport sur l’engagement des étudiants, professionnels, professeurs, dirigeants,
gestionnaires, experts et décideurs pour déterminer des objectifs de formation et des
contenus à élaborer pour mieux outiller la prochaine génération de professionnels par
rapport aux défis de l’offre de services de qualité en français au Canada (Bouchard, Vezina
et Savoie, 2010) seront d’excellents points de départ pour la présente étude.

4.3.1. Problématique
Nous ne savons pas quel est l’impact d’une approche généraliste des programmes de
formation en santé et en service social pour préparer les futurs professionnels à œuvrer
auprès d’une population en situation linguistique minoritaire. Principalement, les
programmes actuels de formation professionnelle répondent aux exigences des organismes
d’accréditation dans le but d’assurer la qualité de la formation disciplinaire et
subséquemment des services offerts à l’ensemble de la population canadienne, avec peu de
contenu propre aux particularités des communautés linguistiques minoritaires. Il y a lieu
de s’interroger sur les meilleures pratiques de formation pour préparer à l’offre de services

16
professionnels auprès des CFSM afin de favoriser l’intégration des approches pédagogiques
(relation d’enseignement) qui ont su démontrer leur efficacité dans les programmes de
formation soutenus par le CNFS.
De plus, les contenus des programmes et des cours professionnels offerts dans le but de
préparer à l’offre de services auprès des populations en situation linguistique minoritaire
sont peu connus. Il y a donc lieu d’explorer les écrits scientifiques à la recherche d’études
portant sur l’enseignement efficace d’approches de soins et services adaptées aux besoins
de ces communautés qui pourront éclairer les choix de l’objet à enseigner (relation
didactique). Cette étude nous permettra de continuer à poser des jalons d’efficacité dans
l’enseignement de la formation professionnelle en santé et en service social pour la
francophonie minoritaire au Canada, étude déjà bien entamée au sein de la recherche
menée par le CNFS.

4.3.2. Objectifs de recherche


1) Identifier les approches pédagogiques, en tenant compte des relations d’enseignement
des formateurs universitaires et collégiaux, qui facilitent l’apprentissage par les
étudiants des caractéristiques des besoins sociaux et de santé d’une population
linguistique minoritaire. Cette recension systématique des écrits tiendra compte de
différentes situations linguistiques minoritaires de citoyens d’autres pays que le
Canada, par exemple aux É tats-Unis et dans d’autres pays dont une des langues
officielles est minoritaire.
2) Relever les particularités des contenus de formation (relation didactique) significatifs
qui sont offerts par les formateurs sur les particularités des besoins sociaux et de santé
d’une population linguistique minoritaire en tenant compte des objectifs
d’apprentissage en formation professionnelle (santé, service social, éducation, droit,
etc.).
3) Identifier les approches et les contenus de formation offerts spécifiquement dans le but
de préparer à la pratique professionnelle auprès des CFSM, par les formateurs en santé
et en service social œuvrant en francophonie minoritaire au Canada.
4) Obtenir un consensus d’experts sur les approches et les contenus de formation les plus
pertinents et efficaces pour préparer à la pratique sociale et de santé auprès des CFSM,
parmi les résultats des recensions de la première année
5) É mettre des recommandations pour intégrer ces approches et contenus dans les
programmes de formations soutenus par le CNFS.

4.3.3. Questions de recherche


1re année
1. Quelles sont les approches pédagogiques adaptées aux besoins d’une formation
professionnelle préparant à œuvrer auprès d’une population en situation linguistique
minoritaire?

17
2. Quels sont les contenus d’apprentissage spécifiques (cliniques, théoriques) adaptés aux
besoins d’une formation professionnelle préparant à œuvrer auprès d’une population
en situation linguistique minoritaire?
3. Quels sont les approches et contenus de formation actuellement utilisés au Canada
pour préparer à œuvrer auprès des CFSM?
2e année
4. Quel est le consensus des formateurs œuvrant au Canada dans des programmes
francophones de formation en santé et en service social quant aux approches et aux
contenus les plus pertinents et efficaces pour préparer à la pratique auprès des CFSM?
5. À partir du consensus crée, comment peut-on intégrer les nouveaux principes dans les
programmes de formation soutenus par le CNFS

4.3.4. Méthode
1re année
Une recension systématique des écrits (annexe A.1) permettra de répondre aux deux
premières questions de recherche. Elle portera sur différentes populations reconnues
comme vivant en situation minoritaire linguistique dans le monde et dont la formation
professionnelle en santé et en service social est étudiée dans sa particularité. Elle cherchera
à identifier les meilleures pratiques en lien avec des approches pédagogiques et des
contenus de formation adaptés aux besoins de formation des étudiants qui offriront des
services de santé et des services sociaux à des populations en situation linguistique
minoritaire
L’équipe de recherche mènera une analyse comparative des écrits et fera la synthèse de
tous les concepts et énoncés qui touchent les notions de l’objet, de l’agent et du sujet tels
que définis précédemment. Les concepts et les énoncés seront organisés par thèmes et par
catégories selon une analyse typologique (LeCompte et Preissle, 1993) par deux
examinateurs indépendants.
Pour la troisième question, à partir des résultats de l’enquête de Bouchard et coll. (2010),
et à l’aide d’un questionnaire confidentiel (SURVEY MONKEY) élaboré à partir de la
recension des écrits, nous évaluerons l’étendue des approches et contenus utilisés par les
formateurs des 11 partenaires universitaires et collégiaux du CNFS. Nous chercherons
alors à connaître tous les choix supplémentaires qui sont pris en termes d’approches et de
contenus pour la formation professionnelle en santé et en services sociaux destinée à
préparer à la pratique sociale et de santé auprès des CFSM. Une analyse de contenu
descriptive sera adoptée pour la compilation des résultats.
2e année
Pour répondre à la quatrième question de recherche, nous partirons des résultats des
enquêtes de Bouchard et coll. (2009; 2010), des résultats aux questions de recherche 1 et 2
et du Questionnaire SURVEY MONKEY (question de recherche 3), pour établir une liste
d’approches et de contenus de formation visant à préparer les étudiants à la pratique
auprès des populations en situation linguistique minoritaire. Utilisant la méthode Delphi

18
(Broomfield et Humphris, 2001; Merriam et Simpson, 2000; Hasson et al., 2000; Keeney,
Hasson, McKenna, 2001), nous chercherons à définir par consensus entre les formateurs
qui œuvrent dans les programmes de formation en santé et en services sociaux en
francophonie minoritaire au Canada, les approches qui seraient pertinentes en contexte
canadien pour préparer à la pratique auprès des CFSM (voir annexe A.2).

4.3.5. Retombées
Cette étude a pour but d’élargir les connaissances sur la formation en santé et en service
social pour préparer à la pratique auprès de la population francophone en situation
minoritaire au Canada, par l’intermédiaire de la recherche menée dans d’autres pays, d’une
meilleure connaissance des choix actuels des formateurs au Canada et de la recherche d’un
consensus entre les données probantes provenant d’autres cultures et les pratiques
actuelles au Canada pour développer une plate forme consensuelle réaliste et concertée.
L’analyse des résultats permettra d’élaborer des recommandations pour intégrer ces
approches et contenus dans les programmes de formation soutenus par le CNFS. Cette
plateforme de connaissances permettra de mener d’autres recherches sur l’implantation de
ces recommandations dans divers contextes de formation (théorique, clinique, etc.) et les
effets de ces modifications sur la préparation des étudiants à œuvrer auprès des CFMS.

5. Organisation du programme de recherche

5.1. Activités pour développer et optimiser l’approche interdisciplinaire


Comme mentionné précédemment, notre programme de recherche est construit sur une
collaboration interdisciplinaire. En effet, des professeurs-chercheurs venant des facultés de
sciences de la santé, des sciences sociales, des arts, de la médecine, et de l’éducation y
participent activement. Chacun des trois projets décrits précédemment regroupe des
chercheurs ou collaborateurs venant du champ de la santé et des domaines sociaux en
fonction des expertises de chacun. Les trois projets sont bâ tis pour sonder la situation
(besoins, pratiques, offre active de service, programmes de formation) concernant à la fois
la santé et les services sociaux. Dans cette foulée, les collectes de données se feront toutes
auprès de personnes venant de ces deux secteurs que ce soit pour les intervenants, les
clients, les experts sollicités, les étudiants, les professeurs et les superviseurs de stage.
Pour poursuivre cette perspective interdisciplinaire, nous désirons recruter des assistants
de recherche venant des divers champs concernés : santé, services sociaux, éducation et
administration publique.
Selon nous, cette approche interdisciplinaire enrichit la réflexion de fond, suscite des
débats créatifs, de même qu’elle optimise la possibilité d’avoir des résultats novateurs et
des retombées signifiantes pour les divers milieux participants. Cette hétérogénéité est
génératrice d’idées. Par contre, la division de ce programme de recherche en trois projets,
dont un concerne deux clientèles distinctes, ainsi que le fait que les professeurs-chercheurs
constituant l’équipe de ce programme travaillent sur sept différents sites, complexifient la
coordination de ce programme de recherche.

19
C’est dans ce sens que nous demandons l’embauche d’une associée de recherche à temps
plein pour les deux ans que durerait ce programme de recherche. En plus de participer
directement à la collecte et à l’analyse des données, cette associée de recherche effectuerait
des tâ ches de coordination. Nous voulons éviter une duplication de travail, notamment
quant aux recensions d’écrits et à la diffusion des sondages, entre les diverses équipes
participant à notre programme. Les tâ ches prévues pour l’associée de recherche sont
décrites en détail dans le document « Détails et justification de l’aide financière
demandée ».
Il n’en demeure pas moins que la coordination du contenu et de l’équipe de chercheurs sera
exercée par l’équipe de coordination qui comprend les deux chercheures principales et la
responsable de la recherche à la Clinique universitaire interprofessionnelle en soins de
santé primaires, un milieu privilégié de réalisation de notre programme de recherche.
5.2. Activités et actions pour recruter des étudiants aux cycles supérieurs
En choisissant une associée de recherche, nous favorisons à la fois la formation et la
rétention d’un futur chercheur autonome dans le domaine de la santé et des services
sociaux auprès de la population francophone minoritaire et la relève des chercheurs
engagés auprès de cette population. Nous avons déjà identifié une diplô mée de la Faculté
de l’éducation qui détient un doctorat et serait une candidate intéressante pour le poste
d’associée de recherche. Comme son curriculum vitae en fait foi (en annexe D), celle-ci
maîtrise le cadre théorique de la Situation pédagogique de Legendre (2005), a une
expertise sur la francophonie minoritaire et de l’expérience au niveau de la formation. Le
fait d’être associée de recherche à notre programme deviendrait pour elle une opportunité
pour parfaire sa formation en recherche et s’ouvrir à de nouveaux horizons. Elle pourra
développer son dossier de recherche et de publications, ainsi que poser sa candidature
auprès d’un organisme subventionnaire à l’automne prochain pour devenir stagiaire
postdoctorale au sein de notre programme.
De plus, nous recruterons deux assistants de recherche pour trois sessions par année
chacun. Ces assistanats permettront à des étudiants diplô més de développer les habiletés
liées aux diverses étapes d’études empiriques, de parfaire leur capacité d’analyse critique
et leurs connaissances sur la santé et les services sociaux en milieu minoritaire. Cherchant
un équilibre entre le domaine de la santé et celui du service social, nous recruterons en
particulier à l’É cole de service social et à l’É cole des sciences de la réadaptation (maîtrises
professionnelles ou doctorats nouvellement implantés).
5.3. Plan de diffusion et de transfert des connaissances
Outre la diffusion attendue dans des revues et des colloques scientifiques des diverses
disciplines participantes, l’équipe prévoit diffuser les résultats de cette étude aux
communautés concernées avec l’aide de ses collaborateurs, comme le Réseau de santé en
français de l’Est de l’Ontario. Les établissements de santé et de services sociaux
participants de l’Est ontarien, ainsi que les 11 partenaires universitaires et collégiaux
associés au CNFS sont les premières cibles de nos projets. Nous travaillerons activement
pour que les résultats que ce programme engendrera soient bien intégrés au milieu auquel
il se rattache et fassent écho à leur réalité. Nous diffuserons aussi nos résultats à diverses
associations professionnelles de l’Ontario et du Canada comme le Regroupement des

20
intervenants francophones en santé et services sociaux de l’Ontario, l’Association des
travailleuses et travailleurs sociaux de l’Ontario, l’Association canadienne des
ergothérapeutes, pour n’en nommer que quelques-unes. Les associations des
physiothérapeutes, des audiologistes, des orthophonistes et des autres disciplines des
sciences de la santé seraient aussi ciblées.

6. Pistes de recherche futures


L’équipe interdisciplinaire crée pour ce programme de recherche regroupe des expertises
de domaines variés qui, mises ensemble, contribueront à l’obtention de résultats de haute
qualité. En recrutant du personnel très qualifié (ex. : une associée de recherche avec un
doctorat complété, une bibliothécaire spécialisée dans le champ de la santé et des services
sociaux), nous nous assurerons de l’atteinte de l’excellence de ses résultats. La réalisation
de ce programme de recherche contribuera à diversifier les dossiers de recherche de
chacun des chercheurs, chacun apprenant au contact des collègues. Elle permettra aussi de
consolider l’expertise de chacun dans le champ de la formation professionnelle en santé et
en service social en francophonie minoritaire. Pour toutes ces raisons, ce programme de
recherche améliorera la recevabilité de futures demandes de subvention évaluée par les
pairs.
Chaque projet de ce programme de recherche pavera la voie à de nouvelles recherches qui
pourront faire l’objet de demandes à des organismes subventionnaires externes fondés sur
l’évaluation par les pairs.
Puisque le projet 1 vise à cerner des modèles de prestation de services sociaux et de santé
adaptés aux besoins propres aux CFSM, nous voulons nous associer à d’autres universités
de la francophonie minoritaire pour explorer ces modèles dans d’autres milieux à la fois au
niveau des intervenants et de la clientèle. Nous solliciterons des professeurs d’autres
universités canadiennes pour formuler de telles demandes au CRSH et aux IRSC. Cette
investigation auprès d’autres communautés francophones va toujours dans le sens de
bonifier nos programmes de formation en santé et en service social.
Les résultats des projets 2 et 3 pourront être intégrés pour mener des recherches futures
visant l’implantation, puis l’évaluation des projets de formation fondés sur les approches et
contenus ayant fait consensus auprès des formateurs en santé et en services sociaux au
Canada. Par exemple, un projet exploratoire qui fera l’objet d’une demande au CRSH,
pourrait être mis en place dans deux contextes de formation pratique :
- à la Clinique universitaire interprofessionnelle en soins de santé primaires qui offre
à la fois des services à la population francophone de la région d’Ottawa et des stages
aux étudiants des programmes francophones de l’Université d’Ottawa et de la Cité
collégiale;
- dans des cours de séminaire d’intégration des expériences pratiques de stage en
travail social, cours liés au baccalauréat spécialisé approfondi ou à la maîtrise en
service social.
Les résultats de ce projet pilote pourront être évalués, entre autres, à l’aide de l’É POA créée
par l’équipe 2 et permettront de valider le bien-fondé des recommandations émises par le

21
présent projet, toujours dans le but de mieux préparer les futurs professionnels en santé et
en service social à répondre aux besoins des CFSM.

22
Références

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27
ANNEXES

Annexe A : Détails méthodologiques


A.1 Recension systématique des écrits
A.2 La technique Delphi
A.3 Étapes de la construction d’un questionnaire

Annexe B : Concepts de l’engagement personnel

Annexe C : Cadre pédagogique de la formation professionnelle

Annexe D : Curriculum vitae de Josée Benoit, pressentie comme associée de


recherche
Annexe A : Détails méthodologiques

A.1 Recension systématique des écrits

Pour chacune des recensions systématiques d’écrits effectuées pour ce programme de


recherche :
Une recherche informatisée structurée utilisera des bases de données des domaines de la
santé et des services sociaux comme CINHAL, PubMed, Embase, Healthstar, Cochrane,
PEDro, REHABDATA, des sciences sociales comme Francis, CSA Sociological abstracts,
PsychINFO, Social work abstracts et de l’éducation comme ERIC, de même que des bases de
données en français, comme É rudit et Repères.
De plus, il est attendu que d’autres types de rapports comportant des données de nature
descriptive feront partie de l’analyse des écrits.
Une bibliothécaire scientifique spécialisée en santé effectuera une recherche systématique
à partir de mots clés en français et en anglais, en lien avec le sujet recherché. Chacune des
équipes établira une liste de mots clés à soumettre à la bibliothécaire scientifique
semblable à celle préparée par l’équipe 3 et présentée au tableau 1 (page suivante).
Le processus de la recension systématique impliquera une première sélection des abrégés
soumis par la bibliothécaire afin d’identifier les articles et les rapports à examiner en détail.
Cette sélection sera effectuée par deux examinateurs indépendants (l’associé de recherche
et un des chercheurs de l’équipe).

1
Tableau 1
Mots clés pour la recherche fondés sur les écrits scientifiques de l’équipe 3

Mots clés en Français Mots clés en Anglais

Situation minoritaire linguistique


 Situation minoritaire linguistique  Linguistic minority situation
 Minorité francophone  French minority
 Minorité linguistique  Linguistic minority
 Francophones minoritaires  Francophone minority
Approche pédagogique
 Approche pédagogique  Pedagogical approach
 Type d’apprentissage (adulte)  Learning approach (adult)
 Modèle d’apprentissage  Learning model
 Type de formation  Type of Training
 Formation clinique  Clinical placement
Contenu des approches pédagogiques
 Contenu de cours
 Course content
 Contenu de stages
 Placement content
 Contenu de formation
 Training content
 Stratégies d’intervention
 Strategies of pedagogical
pédagogique
Intervention
 É tudes de cas et situations réelles
 ase studies and real situations
 Stages
 Fieldwork placement
 Activités de réseautage
 Activities of Networking
 Conférences et séminaires de
 Conferences et seminars
formation en français
 Usage of new technology
 Utilisation des nouvelles technologies
 Leadership camps and
 Camps de leadership et jeux
interprofessional games
interprofessionnels
 Tool and information kit
 Boîte à outils et trousses
d’information
Mesure
 Mesures d’implantation ?  Implementation measurement
 Sentiment d’efficacité  Self-efficacy
 Sentiment d’appartenance  Sense of belonging
 Engagement de l’apprenant  Commitment
 Connaissances acquises  Knowledge gained
 Acquisition de connaissances ?  Acquisition of knowledge

2
A.2 La technique Delphi
La technique Delphi est une approche systématique, anonyme et itérative qui permet
d’obtenir un consensus sur un sujet donné à partir d’une consultation avec des experts
(Greatorex et Dexter, 2000; Merriam et Simpson, 2000; Hasson et coll., 2000; Keeney,
Hasson, McKenna, 2001). Elle est utilisée afin d’obtenir l’opinion d’un groupe d’experts
choisi en fonction des besoins de l’étude et de faciliter un processus décisionnel
(Broomfield et Humphris, 2001).
La taille de l’échantillon dans le cadre d’un sondage Delphi est à déterminer selon le
potentiel de recrutement d’experts respectant les critères établis (Halcomb, 2008). À ce
propos, Atkins, Tolson, et Cole (2005) ont démontré, à l’aide d’extrapolations statistiques
« bootstrapping », qu’un petit échantillon de 23 experts produisait des résultats de
consensus stable.
En utilisant le réseau du CNFS, il sera possible d’identifier un groupe de 50 à 60 experts
représentant le plus grand nombre de provinces et de territoires possibles. Ce qui
permettrait d’obtenir un échantillon de 20 à 24 répondants advenant un taux de réponse
de 40 pour cent comme ceux obtenu par Windle (2004).
Les sondages Delphi, seront créé avec le logiciel public en ligne « Survey Monkey ». Le
déroulement de ces sondages est prévu ainsi :

Pour le deuxième projet : Déterminants de l’offre active de services en français


La liste de caractéristiques mesurables et comportements observables de l’offre active
préalablement établie par le groupe de discussion sera soumise à un sondage Delphi
pancanadien à deux cycles (Greatorex et Dexter, 2000), afin de s’entendre sur les
caractéristiques mesurables de l’offre active.
Lors du premier cycle du sondage Delphi, les répondants auront à coter l’importance de
chacune des caractéristiques sur une échelle de 1 (pas importante) à 10 (très importante).
Les répondants pourront également proposer d’autres caractéristiques jugées importantes
et suggérer des changements aux énoncés de caractéristiques. Les caractéristiques ayant
atteint un seuil de 75 pour cent seront retenues (Atkins et coll., 2005; Halcomb, 2008;
Holey, Feeley, Dixon et Whittaker, 2007). Les énoncés seront modifiés si nous jugeons que
le changement facilitera l’atteinte du consensus. Lors de la deuxième ronde du sondage
Delphi, les participants auront à évaluer à nouveau les caractéristiques retenues ainsi que
les nouvelles caractéristiques que les participants auront proposées. Les caractéristiques
ayant atteint un seuil de 75 pour cent seront encore une fois retenues pour générer un
questionnaire de l’offre active (QOA).

Pour le troisième projet : Déterminants de l’offre active de services en français


Une méthode Delphi à trois cycles sera utilisée pour définir par consensus entre les
formateurs qui œuvrent dans les programmes de formation en santé et en services sociaux
en francophonie minoritaire, les approches qui seraient pertinentes en contexte canadien
pour préparer les étudiants à la pratique auprès des CFSM.

3
Au premier cycle, les participants recevront une liste d’approches pédagogiques et de
contenus de formation issue de la recension des écrits et du sondage sur les pratiques
actuelles de formation, accompagnée d’une courte description de chacun. On leur
demandera de coter chacune des approches et chacun des contenus quant à leur pertinence
dans le contexte de la formation en francophonie minoritaire, sur une échelle à 5 points
allant de (1) peu pertinent à (5) très pertinent. On pourra aussi leur demander de coter la
spécificité de l’approche ou du contenu pour le contexte de la francophonie minoritaire sur
une échelle à 5 points allant de (1) peu spécifique (l’élément peut être pertinent peu
importe le contexte de formation) à (5) très spécifique (l’élément est particulièrement
pertinent en contexte francophone minoritaire). On leur demandera ensuite de classer en
ordre d’importance toutes les approches, puis tous les contenus présentés. Pour ce faire, ils
attribueront la plus haute cote d’importance à l’élément qui, de leur avis, devrait être
implanté en priorité dans les programmes de formation en santé et en service social en
francophonie minoritaire au Canada. Ils pourront ajouter des commentaires si l’explication
donnée d’une approche ou d’un contenu ne leur parait pas claire.
Entre le premier et le second cycle, les éléments qui auront fait l’objet de plusieurs
commentaires qualitatifs seront précisés, reformulés, explicités davantage, afin de faciliter
l’atteinte d’un consensus lors des cycles suivants.
Au cours du deuxième cycle, les experts, informés des résultats du premier tour, devront à
nouveau se prononcer sur la pertinence, la spécificité et l’importance de chaque élément.
Ils seront tenus de justifier leur réponse si elle est fortement déviante par rapport au
groupe.
Entre le second et le troisième cycle, les éléments qui obtiendront un résultat médian de
moins de 2.0 tant pour la pertinence que pour la spécificité et dont le rang d’importance se
situera dans le dernier quartile seront retirés de la liste à présenter au troisième tour.
Certains éléments pourront à nouveau être précisés, reformulés, explicités davantage, afin
de faciliter l’atteinte d’un consensus lors du dernier cycle.
Au cours du troisième cycle, chaque participant se prononcera une dernière fois sur la
pertinence, la spécificité et l’importance de chaque élément.
Pour vérifier la stabilité de l’opinion consensuelle, des statistiques descriptives simples :
pourcentage d’accord pour les cotes de pertinence et de spécificité, moyenne, médiane,
étendue et écart-type pour le rang d’importance de chaque élément (Holey et coll., 2007).

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5
Annexe A.3 Étapes de la construction d’un questionnaire

Nous suivrons les étapes suivantes, adaptées de Bradburn et coll. (2004).


1. Déterminer à l’aide d’un groupe d’experts, suivi d’un sondage Delphi, les questions
possibles pour cerner les sujets pertinents.
2. Rechercher dans les écrits les questionnaires existants sur ces sujets.
3. Rédiger des ébauches de nouvelles questions ou réviser des questions existantes.
4. Placer les questions en séquences.
5. Rédiger les choix de réponses.
6. Formater le questionnaire.
7. Obtenir de la rétroaction de pairs sur l’ébauche de questionnaire.
8. Réviser l’ébauche et tester cette version du questionnaire auprès d’amis et de collègues
(prétest). Fournir une grille de rétroaction. Effectuer les révisions nécessaires.
9. Préparer les instructions pour le test pilote.
10. Effectuer un test pilote auprès d’un petit échantillon de répondants (entre 20 et 50)
similaire à la population étudiée.
12. É liminer les questions qui n’apportent aucune information discriminante ou qui ne
paraissent pas apporter le type d’information recherché.
13. Réviser les questions qui ont causé des difficultés aux participants (ex. : celles qui ont
de faibles taux de réponse).
14. Effectuer un nouveau test pilote si les révisions sont substantielles.
15. Préparer les instructions pour le questionnaire final
16. Soumettre le questionnaire final à un échantillon plus important pour étudier ses
caractéristiques métrologiques.
17. Analyser les résultats

Références

Bradburn, N., Sudman, S., & Wansink, B. (2004). Asking questions: the definitive guide to
questionnaire design. San Francisco: Jossey-Bass, p. 315-316.

6
Annexe B : Concepts de l’engagement personnel

Voici une courte description des quatre dimensions de l’engagement personnel provenant
de la théorie de Khan (1990, 1992) et des concepts que nous avons attachés
provisoirement à chacune de ces dimensions. L’analyse plus poussée des écrits permettra
de bonifier ce cadre théorique.

1. Dimension cognitive : Construction identitaire

Selon Pilote (2006), la construction identitaire est un processus par lequel la personne se
construit un sens personnel à partir de ses expériences et de ses interactions avec son
milieu social. L’identité est donc un concept dynamique qui évolue et qui se transforme au
fil du temps et qui regroupe la langue, la culture, l’appartenance et les rapports de pouvoir
de façon différente pour chaque personne. Au-delà de l’identité globale de la personne, le
concept de l’identité ethnique est d’intérêt particulier pour la conception de l’échelle É POA.
La Mesure d'identité ethnique (M.I.E.) évalue l'affirmation et l'appartenance, l'identité
ethnique réalisée, les comportements ethniques et l'orientation allo-sociale (Laroche, Pons
et Richard, 2009; Tremblay, Corbière, Perron et Coallier, 2000). Nous pourrions ainsi
utiliser la M.I.E. comme point de départ pour l’écriture des énoncés de la dimension
cognition de l’engagement personnel.

2. Dimension physique 

2.1 Vitalité ethnolinguistique

La vitalité ethnolinguistique explore les éléments environnementaux et sociaux de


l’actualisation de l’identité d’une CFSM surtout en ce qui concerne l’utilisation de la langue
minoritaire en contexte majoritaire (Commissariat aux langues officielles, 2007). Selon
Deveau (2008), l’identité ethnolinguistique sociale dépend de l’autodéfinition et de
l’engagement identitaire des personnes qui forment la CFSM. Landry, Allard et Deveau
(2006), proposent le modèle macroscopique de revitalisation ethnolangagière qui recoupe
le contexte juridique, politique, institutionnel, et social de l’identité ethnolinguistique
sociale en juxtaposition à la socialisation langagière et culturelle et le développement
psycholangagier. Le modèle de Landry et coll. pourrait servir de base pour l’élaboration de
cet aspect de la dimension physique de l’engagement personnel.

2.2 Milieu de travail

Bouchard et Vézina (2009) ont identifié plusieurs défis à l’offre de services en français par
les francophones ou les personnes bilingues travaillant en milieu anglo-dominant.
Mentionnons, entre autres :
- l’isolement et le manque d’outils de travail en français, alors que l’employé est forcé
d’utilisé l’anglais avec ses collègues de travail, dans les discussions de cas et la
rédaction des notes aux dossiers, etc.
- l’attitude ambiguë des employeurs et des syndicats envers leurs employés
francophones qui peut restreindre la propension à s’afficher comme francophone.
Les employeurs recrutent souvent les francophones en raison de leurs compétences

1
linguistiques qui s’ajoutent à leurs compétences professionnelles, mais restreignent
en même temps leur latitude à s’exprimer en français. Les syndicats critiquent
parfois l’affichage d’un trop grand nombre de postes bilingues.
- la surcharge de travail, si l’employé francophone est utilisé comme traducteur
chaque fois que l’établissement doit offrir des services en français ou rédiger un
document en français, ou encore, lorsqu’un patient francophone, réconforté de
pouvoir parler dans sa langue, aura tendance à s’adresser le plus longuement à
l’employé qui comprend le français.
Ces facteurs seront considérés pour compléter l’élaboration de la dimension physique de
l’engagement personnel.

3. Dimension émotionnelle : Acculturation 

L’acculturation fait référence aux attitudes que les personnes vivant en situation
minoritaire tiennent par rapport à leur culture d’origine et la culture dominante de la
société d’accueil (Bourhis, Moïse, Perreault et Sénécal, 1997). Alors que l’identité ethnique
est l’ampleur du sentiment d’appartenance à un groupe, l’acculturation est l’ampleur de
l’adaptation à une culture. Il existe donc une relation de proportion inverse entre l’identité
ethnique et l’acculturation. Berry (1997) a proposé un modèle qui tient compte du
changement de valeurs, attitudes, croyances et comportements lorsque les cultures
coexistent. Ce modèle, qui classe l’acculturation en quatre groupes, pourrait guider le
développement de la dimension émotion de l’engagement personnel : 1) assimilation –
identification faible au groupe minoritaire; 2) marginalisation – identification faible au
groupe majoritaire et minoritaire; 3) intégration – identification forte au groupe
majoritaire et minoritaire; et 4) séparation ou ségrégation – identification forte au groupe
minoritaire.

Figure 2 : Éléments clés du modèle de Berry (1997)

Attaché à la culture Détaché de la culture


minoritaire minoritaire
Participe beaucoup à la Intégration Assimilation
culture majoritaire
Participe peu à la culture Séparation ou ségrégation Marginalisation
majoritaire

4. Dimension existentielle : Auto-détermination

Selon la théorie de l’autodétermination (TAD), il existe diverses raisons pouvant expliquer


les comportements des individus, mais elles relèvent principalement de la motivation
intrinsèque (MI) et de la motivation extrinsèque (ME) (Deci et Ryan, 1985). La MI se définit
comme une forme de motivation qui mène les individus à faire une activité pour le simple
plaisir de la faire, alors que la ME est en jeu lorsqu’une personne effectue une activité pour
des raisons « instrumentales ». À partir de 12 vignettes, l’É chelle des orientations générales
à la causalité de Vallerand, Blais, Lacouture et Deci (1987) propose une manière de classer
le comportement des individus selon leur tendance à agir à partir d’une orientation

2
autonome (MI), contrô lée (ME) ou impersonnelle (ME). Il s’agit d’une approche
intéressante pour l’élaboration de la dimension existentielle de l’engagement personnel.

Références

Berry, J.W. (1987). Immigration, acculturation, and adaptation. Applied Psychology : An


International Review. 46, 5-68.

Bouchard, P., & Vézina, S. (2009). L’outillage des étudiants et des nouveaux professionnels :
une condition essentielle à l’amélioration des services de santé en français. Ottawa,
Ontario : Consortium national de formation en santé.

Bourhis, R.Y., Moïse, L.C., Perreault, S., & Sénécal., S. (1997). Toward an interactive
acculturation model : A social psychological approach. International Journal of
Psychology, 32, 369-386.

Commissariat aux langues officielles. (2007). La vitalité des communautés, consulté le 16


mars 2010, à http://www.ocol-clo.gc.ca/html/stu_etu_052006_ 11_f.php.

Deci, E.L. & Ryan, R.M. (1985). The general causality orientation scale : self-determination
in personality. Journal of Research in Personality, 19, 109-134.

Deveau, K. (2008). Construction identitaire francophone en milieu minoritaire canadien :


"Qui suis-je ? " "Que suis-je ?". Francophonies d'Amérique, 26, 383-403.

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work. Academy of Management Journal, 33(4), 692-724.

Kahn, W. (1992). To be fully there : psychological presence at work. Human Relations,


45(4), 321-349.

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macroscopique, dans A. Magord (dir.), Adaptation et innovation : expériences acadiennes
contemporaines (pp. 105-124), Bruxelles : P.I.E.-Peter Lang.

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measurement : A multitrait-multimethod approach to construct validation. The Journal
of Social Psychology, 149(4), 513-539.

Pilote, A. (2006). Les chemins de la construction identitaire : une typologie des profils
d’élèves d’une école secondaire de la minorité francophone. Éducation et francophonie,
34(1), 39-53.

3
Tremblay, C., Corbière, M., Perron, J. & Coallier, J-C. (2000). É quivalence interculturelle de la
mesure d’identité ethnique (M.I.E.). L’Orientation scolaire et professionnelle, 29(4), 695-
710.

Vallerand, R.J., Blais, M.R., Lacouture, Y. & Deci, E.L. (1987). L’échelle des orientations
générales à la causalité : validation canadienne française du General Causality
Orientation Scale. Canadian Journal of Behavioral Science, 19, 1-15.

4
Annexe C : Cadre pédagogique de la formation professionnelle

OBJET
(Besoins
de santé)
Relation
d’apprentissage

Relation
Relation didactique
SUJET pédagogique
(Étudiants)

AGENT
Relation (Formateur:
d’enseignement professeurs et
superviseurs)

Milieu linguistique francophone minoritaire

Légende :
L’objet sera défini comme les besoins de santé et de services sociaux de la population
francophone en situation linguistique minoritaire
L’agent sera défini comme les formateurs, dont les professeurs et les superviseurs de stage
des programmes professionnels
Le sujet sera défini comme l’étudiant en formation professionnelle
Le contexte de formation sera soit celui de salles de classe ou d’un milieu clinique en
francophonie minoritaire

Adapté de : Legendre, R. (2005). Dictionnaire actuel de l’éducation, 3e édition, Montréal :


Guérin.
Annexe D

Curriculum vitae de Josée Benoit

Pressentie comme associée de recherche

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