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- Le monologue est écrit en versets, sans presque aucun point. Notre extrait comporte deux
phrases (v. 1-40 et 41-43). Le découpage de la phrase, des propositions et des groupes de mots
en versets, par le retour à la ligne impose au lecteur et à l’acteur un rythme, une manière de dire
qui sont au cœur des recherches formelles de Lagarce
- Plus loin, elle est dite « limpide » (v. 26) mais cependant tout de suite après il ajoute
« on croit le saisir, pour disparaître aussitôt » (v. 26). Ce monologue développe
comme une description phénoménologique de la venue d’une idée, d’une intuition,
d’une « impression » (v. 24)
- La difficulté de la pièce vient de ce que l’on ne sait pas si ce que la pièce nous montre
est un rêve ou la réalité d’un dimanche. Or dans notre extrait, c’est bien de cette
même ambiguïté dont il s’agit : un rêve qu’il a au réveil a fait émerger une idée
« étrange et claire ». Or, alors que la phrase n’est syntaxiquement pas terminée,
puisque le premier point apparaît au verset 40, la deuxième strophe vient défaire ce
qui a été dit. Alors que la première strophe se terminait sur l’adjectif « claire », le v. 10
continue avec cette incise, cette fois-ci sans signe de ponctuation parenthétique, « je
ne sais si je pourrai bien la dire »
LA QUESTION DE L’AMOUR ET DE L’ABANDON (L.10-43)
- En se reprenant, Louis a élargi son propos. En partant des parents, qu’il détaille,
(« père », « mère », frère », sœur » (v. 16-18) il en arrive à « tout le monde » (v. 19),
ce monde incluant non seulement la famille proche mais aussi les amis et amants
« les gens encore, tous les autres, dans ma vie,/ les gens les plus proches de moi » (v.
13, 14). En se reprenant, Louis fait converger deux problèmes, l’amour familial,
l’amour conjugal