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GBB EN LE ROSAIRE > ~ MEDITE EpITIONS DE LA « REVUE DU ROSAIRE » SAINT-MAXIMIN (Var). La Revue du Rosaire fevue mensuele illustrée en fascicules de 32 pages Ecole Théologique, SAINT-MAXIMIN (Var) Ghéaque postal : Marseille 68.61 Son But : Entrainer Jes mes vers la T. S* Vierge, Médiatrice de toutes graces. fondes et cachées du T. S. Zcouvrir les richesses Pro atic -S. Ro- rede evels par Marie A saint Dominique, pour le salut de. eer i evliproposer les exemples de Saints, Grands Serviteurs de Lettie an courant de tout ce qui concerne le culte de Ia T, St Vierge & notre époque. Ce qu’elle apporte : Chaque numéro contient : Je La Vie Spirituelle : articles doctrinaux, mais simples et pratiques, sur une vertu enseignée par le Rosaire; 2 Les Serviteurs de Marie : portraits de personnages remarquables par leur dévotion 4 la T. Se Vierge et leur amour du Rosaire; 3° Textes anciens, empruntés aux grands auteurs mystiques, sur les mystéres du Rosaire et [a maniére de bien réciter le Rosaire; 4° Chronique des principales manifestations de la piété mariale et des ceuvres propres 4 la développer. Prix de labonnernent Abonnement simple : 6 fr. par an. — Etranger : 8 fr. Abonnement de Bienfalteur : 10 fr. par an. — Etranger : 15 fr. Za « Revue » est la méme pour tous. L'abonnement de Bienfaiteur permet do maintenir V’abonnement simple & la _portée des mols fortunés. Crest une charité qui mérile aux Bienfaiteurs A spéciale protection de la Reine du Ciel. 30 messes par an, ae moins, sont célébrées aux intentions des Bientaiteurs, des lates fixées d’avance, pour qu’ils puissent s'y unir. LE ROSAIRE MEDITE NIHIL OBSTAT Punuirox, O. P., Theolog. Lect. . VaLerre, O. P., Theolog. Lect IMPRIMI POTE. nuarii 1 Die 1 Fr. St. Vayssiine, : Provineialis ‘ov, Tolos. 0. P. IMPRIMATUR Die 6 Januarii + Avoustixes. opus Forojuliensis ae Tolonensi Fra Angelico. Minari, phot. Saint Dominique, Instituteur du Rosaire, en médite les Mystéres sacrés. CU BEELER LE ROSAIRE MEDITE Epirioys DE LA « REVUE DU ROSAIRE » SAINT-MAXIMIN. (Var). PREFACE De partout, on nous demande : — Auri cule contenant une image artistique de chaque mystére du Rosaire, avec une courte méditation en regard? vous, dans vos édilions, un opus- — Voici Vopuscule désiré. Les méditations ci-jointes sont Vccuvre du sa- vant abbé C. Bellet, né dans le Quercy, en 1702, bénéficier de la cathédrale de Montauban et décédé en cette ville le 31 mai 17 Théologien, oraleur, versé dans Vétude des Saintes Lettres et la connaissance des Peres, Tabbé C. Bellet fut encore Vun des ornements de la société littéraire de Montauban, au dix- huiliéme siécle'. 1. Histoire de VAcadémiede Montauban, d’Emerand Forestié. — 10 — Breves, claires, praliques, doctrinales, nour- ries de la moelle de UJicrilure el des Péres, ces méditations pénetrent Vame Mune oneti snave, y répandent la lumiére, Teacitent a Vamour. Des tableaux de Mailres ajoutent a ces éléva- tions sur les mystéres du Rosaire, un charme de plus. Daigne la Vierge Immaculée, Reine du Trés Saint Rosaire, agréer ce faible tribul de notre amour, allirer sur ces pages l'abondance des bénédictions divines et dévoiler a Winnombra- bles dies, le secret de Son Rosaire. AVANT-PROPOS NOTIONS PRELIMINAIRES I. Qu’est-ce que le Rosaire?. Le Rosaire esl une déyotion qui se compose de 15 dizaines d’Ave Maria, précédées chacune dun Pater, suivies d'un Gloria Patri, et con- sacrées a la méditalion d'un des 15 princi- paux mystéres de la viede Jésus et de Marie. Les mystéres se divisent en trois séries : Mystéres Joyeux. — Annonciation, Visita- tion, Nativité de Notre-Seigneur, Présenta- tion et Recouvrement de Jésus au Temple. Mystéres Douloureux. — Agonie, Flagella- tion, Couronnement d’épines, Portement de la Croix, Crucifiement. Mystéres glorieux. — Résurrection, Ascen- sion, Descente du Saint-Espril, Assomption = de la Sainte Vierge, Couronnement de Marie au ciel. La meéditalion des Mysteres doit accompa- res vocales : elle gner la récitation des p: est requise pour lous ceux qui en sont capa- bles. Quant aux autres, qu’ils s'appliquent a réciler, avec plus de piété, les priéres du Ro- saire; quiils énoncent les mystéres avant chaque dizaine ou, du moins, qu’ils s’effor- cent d’y penser. (Acles, 127 et 131.) II. L’Excellence du saire Le Rosaire tire son excellence : 1° De son origine céleste : « Marie est l’Insti- tutrice el la Reine du Tres Saint Rosaire’ » ; elle Vinspira a saint Dominique pour Vextine- tion des hérésies et la conve on du monde. 2° Des priéres qui le composeni : le Pater et l’Ave Maria; le Pater, que nous enseigna No- tre-Seigneur Jésus-Christ ini-méme; l'Ave Maria, dont les premiéres paroles furent pro- 1. Léon XIII, Eneycl. Laelitiae Sunciae, 8 septem- bre 1893. — 13 — noncées par l’archange Gabriel, « au nom de Dieu el par son ordre »'; dont Ia suile est la louange que sainte Elisabeth, inspirée par l'Esprit de Dieu, luiadressa; et dont la fina été ajoutée par la Sainte Eglise, notre Mére. 38° Des Mystéres qu'il nous présente : Admi- rable résumé de la vie du Christ et de sa Mére. 4° Des merveilles qu'il opére : Le Rosaire fait des miracles et opére des prodiges de conversion. « Un pécheur ne m’a jamais ré- sisté, quand je lui ai mis la main au collet avec non rosaire ». (B* Gr. de Montfort.) 5° Des indulgences qu'il nous obtient : « Le Rosaire est la reine des déyotions indulgen- ciées ». (P. Faber.) 6° De la spéciale protection de Marie qu'il nous assure: « Les dévots de mon Rosaire seront secourus par moi, dans toutes leurs nécessilés ». (La T..S. Vierge au B. Alain.) 1. Pie IX, Bulle {neffabilis Deus, 8 décembre 1854. —i4 LE ROSAIRE SECRET DE SAINTETE Notre sanctification, voila ce que Dieu veut : hace est voluntas Dei sanctificatio vestra'. Celte sanctification, comment l’opérer? En trayaillant 4 nous revétir de Notre- Seigneur Jésus-Chri induimini Dominum Jesum Christum’*, @est-a-dire & parlager ses sentiments et a suivre ses exemples. Or, c'est dans la dévoltion du Rosaire, que nous puisons éminemment la connaissance, Vanour et Vimitalion de Jésus-Christ. La Connaissance de désus-Christ. Le grand don de Dieu’, c’est Jésus-Christ. En Lui et avec Lui, le Pére nous a tout donné. Mais le Rosaire nous met, pour ainsi dire, entre les mains, lous les lrésors de la Sa- gesse et de la Science’, renfermés dans les Mystléres de 'Homme-Dieu ne tient qu’a nous d’y puiser celie connaissance de son amour envers nous, qui surpasse toute connais- 1, 1 Thess, 1 Z 2, Rom., xi, 14. — 3. Jean, iv, 10. — 4. Coloss., 1, 3. sance* par la sublimité de son objet; par Vétendue et le nombre des merveilles qu'elle embrasse ; par les fruits de grace et de béné- dictions, qui nous en reviennent. Au prix d'une telle science, tout était vil et méprisa- ble, lout était méme une perte*, aux yeux de saint Paul. Ist, qu’est-ce qu’on pourrait comparer a Vavantage de découvrir, en Jésus-Christ, cette foule de qualités aimables, qu'il a dai- gné prendre pour nous? Il est notre Média- leur, notre Sauveur, notre Roi, notre Juge, notre Pontife, notre Frére, notre Chef, et notre Modéle. Tous ces rapports, si augustes et si tou- chants qu’il veut avoir avec nous, se présen- tent d’eux-mémes a notre esprit, qui en saisit, qui en pénétre bientot l’énergie, 4 mesure que nous approfondissons les sujets de mé- ditalion, que nous offre la dévotion du Ro- saire. L’Amour de Jésus-Christ. Il n’est pas possible qu’on n’éprouve alors, ce que disait le Prophete*, que le feu de 1. Ephes., ut, 13. — a. Philip. am, 8. — 3. Bs. XXXVIIL, 4. — 16 amour sacré s‘allume en nous par les ré flexions, comme le cceur des Disciples d’Em- matis s'’embrasail, quand leur divin Maitre s'entretenail avec eux'; il faut presque néces- sairement, que nous nous attendrissions, en envisageant de pres, lout ce que Jésus-Christ abien voulu faire pour nous. Notre amour se réveille par le spectacle du sien: la médita- tion de ses Mystéres nous fornit des preuves sensibles del'excessive char qu'ilaeuepour nous, Comment ne point Vaimer, en voyant jusqu’otil nousa aimés lui-i éme le premier? Non, ce n'est que par un oubli volontaire de Ses bienfaits, que nous échapponsa Vimpres- sion naturelle, qu’ils devraient faire sur nous. Or, la dévotion du Rosaire nous les met, pour giv dire, journellement, sous les yeux ; elle Sen sert ulilement, pour lirer de notre assoupissement et de noire létharsi 2 apprend ainsi heureusemeni, te Wt Sliienmse et eae oe ae B i a nollir et s’écou- Prophete, dés ee Aig 5 i sinage d'un coeur ee l te placer a a Teens He pee endre et aussi bri- ant expression du Ces 2 cee nS L’Imitation de Jésus-Christ. La connaissance et l’amourconduisent sans peine a l'imitation. Les lumiéres de l’esprit et les sentiments du coeur, passent insensiblement dans la conduite. Quand on admire sincérement les exem- ples de Jésus-Christ, on ne tarde guere a marcher sur ses traces, les mceurs ne sont pas longlemps en contradiction avec la royance. On imile bient6t ce qu’on adore. ‘elle est la nature de notre ame, qu'elle prend facilement le caractére des objets dont elle s'occupe : elle devient céleste ou terrestre, dit saint Augustin, 4 mesure qu'elle aime le Ciel ou la terre. Ainsi la déyotion du Rosaire, en nous ac- coutumant & révérer dans Jésus-Christ, tous les moyens de sanctification, qui nous sont nécessaires, nous persuade de les adopter et den faire usage; le divin Modéle, avec lequel elle nous met dans ’habitude de nous con- fronter souvent nous-mémes, nous rend plus sensibles nos défauts el nos vices ; tol ou tard, nous ayons honte de lui ressembler si peu et pour n’avoir pas 4 rougir d'un tel contrasle, hos. MEDUTE. 7 cr nous prenons enfin, le parti d’exprimer cha- que jour en nous, quelqu’un des traits qui forment l'auguste image de ce Chef et de ce Modéle des prédestinés. MYSTERES JOYEUX MYSTERES JOYEUX I*' Mysrére : L'ANNONCIATION'. L’Ange Gabriel va, par l’ordre de Dieu, a une ville de Galilée appelée Nazareth, annon- cer a la Vierge Marie, de la race de David, qu'elle enfantera le Fils de Dieu, le Sauyeur du monde, le libérateur d’Israél; qu’il sera appelé le Saint, que le Seigneur lui donnera le tréne de David, son pére, et qu'il régnera éternellement, sur la maison de Jacob. Je vous salue, pleine de grace, lui dit Ange, le Seigneur est avec vous, vous étes bénie entre toutes les femumes*. Ce discours jette Marie dans le trouble, la laisse remplie d’admiration et lui fait garder un respectueux silence. Ne craignez point, ajoute-t-il, le Saint-Es- pril surviendra en vous et la vertu du Trés- 1. Luc, t, 26 el sq. — 2. Luc, 1, 28. Haut vous éouvrira de son ombre'. Il wy a rien dimpossible 4 Dieu; lorsqu’il veut, il optre les plus grandes merveilles. Marie répondit : Voici la Servante du Sei- gneur, qwil me soil fail selon votre parole*. RE ‘ION Grand Mystere, $6 int Paul, Myslere amour qui s’est fait voir dans la chair, quia é juslifié par (Esprit, mani préché aux Nations, cru dans le n dans la gloire’. Le Verbe de Dieu, Fils de Dieu, égal a Dieu, s'abaisse jusqu’a nous, pour nous élever jus- qu’a lui. I se fait Fils de l'homme, sans cesser sté aux Anges, é nde, recut d’étre Dieu, pour nous faire enfants de Dieu. Il rend a son Pere, par son humiliation, le culte que le premier homme lui avait enlevé par un amour désordonné de soi-méme, L’or- gueil avail, pour ainsi dire, renversé les au- tels; il faut done que l'humililé les reléve. PRIERE O bonté supréime! 6 sagesse infinie! 6 pro- dige amour! yous avez répandu abondam- 1, Lue, t, 35. — a. Lue, 1, 38. — 3.1 Tim., 1m 16. Fra Angelico, L’Annonciation. Anderson, phot. == WS ment sur nous, les trésors de votre miséri- corde; votre bienfait est ineffable. Faites-nous la grace de réprimer notre orgueil par un entier sacrifice de notre volonté et de graver dans nos cceurs, les humiliations de votre Fils, par l’anéantissement de notre amour- propre. Vierge Sainte, la plus pure et la plus hum- ble de toutes les créatures, Tabernacle saint de I’'Immense, de I'Eternel, obtenez-nous la force d’imiter vos yertus. — 26 — : : LA VISITATION’. oe Myst Lorsque Marie eut concu dans son sein le Fils de Dieu, prévenue par VAnge Gabriel, des merveilles que le Seigneur ayail opérées en faveur de sa cousine Elisabeth, elle part en hate : la grace ne connail point les longs r les montagnes retardements*. Elle passe pa de la Judée, elle ar sine, qui, au premier son de sa voix, sent iressaillir Yenfant qu'elle doit bient6t meitre au monde. Elisabeth clle-méme, est remplie REE XION Toutes les circonstances de ce Mystere sont autant dinstructions pour nous, Le feu de l'amour divin se hate d’embraser le coeur de Marie et ce feu sacré se commu- nique A Elisabeth et a Jean-Baptiste. Clest par Marie, que les hommes recoivent les pre- miéres effusions de la grace et du saint amour. Nous deyons donc la regarder, l’ho- norer et linvoquer comme J'instrument des miséricordes de Dieu sur nous. Souvenons- nous qu'une foi également soumise et inébran- lable, est le premier hommage que nous de- vons a la grandeur de Dieu. PRIERE Divin Jésus, jetez dans nos cceurs quelques ncelles de feu de la sainte charité; qu’a Yexemple de Marie, de Jean-Bapliste et d'Eli- sabeth, nous en ressentions la vive ardeur et quelles y causent un embrasement capable de consumer tout ce qui pourrait yous déplaire. Vierge Sainte, nous implorons votre bonté; oblenez-nous cette grace par yotre interces- sion. fe Mitten — 30'— 3° Mys ; LA NATIVITE’. Le temps prédit par les Prophétes étant arrivé, Joseph et Marie se rendirent & Beth- léem, ville de David, pour obéir a l’'édit @un prince orgucilleux, el plus encore, pour entrer dans les desseins de Dieu, selon les oracles de la Sainte Ecriture, pour assurer a Jésus- Christ, Vorigine temporelle et le lieu précis de sa naissance, qui devaient servir a faire | reconnaitre en lui le Messie. | Sa Mére, ne trouvant point d’asile, est con- trainle @entrer dans une élable, ef cest 1a, quelle met au monde et qu'elle couche dans une créche, celui qui sera appelé le Dieu fort, le Pere du siéele fulur ei le Prince de la } Paix*. | Les Anges paraissent alors dans les airs, | toul retentit de leurs cris de joie; ils publient la gloire du Trés-Haut, ils annoncent la paix qui doit régner sur la terre, ils yon! manifes- ler 4 de pauvres Bergers, 12 naissance du Sauveur; el ce Sauveur, ce Rédempteur d'Is- raél est un enfant enveloppé de langes et couché dans une créche. T Lue, 1m a. [s., 1x, 6. Mliuari, plot. -La Nativité. SFLEXION Voila tout l’esprit du Mystére. La Créche est le premier autel visible, ot Jésus-Christ s'offre 4 son Pére pour nous. Par cette obla- tion, il lui rend toute la gloire que le péché luia ravie. Les passions les plus redoutables, qui nous mettent journellement en guerre avec Dieu et avec les hommes, y sont immo- lées comme autant de victimes. Par son humi- liation, par sa pauvreté et par ses souffrances, il confond notre orgueil, notre cupidité et notre sensualité. Il expie ainsi nos désor- dres et nous apprend A les réparer. PRIERE Sauveur du monde, nous nous unissons aux esprits célestes, pour célébrer ayec eux, la gloire de votre naissance. Nous nous por- tons en esprit 4 Bethléem, avec les Bergers pour vous adorer. Détachez nos cceurs de tout ce que nous possédons, pour ne nous altacher qu’a vous seul. Vierge Marie, qu’a votre exemple nous apprenions 4 méditer les mystéres de votre Fils, que nous en fassions nos délices et notre nourriture et que nous ne vivions que pour le Ciel. ROS. MEDIT ds Mys' :: LA PURIFICATION DE MARIE". oR La loi de Moise avait ordonné que lon olfrit au Seigneur tous les premiers-nés et que les femmes devenues meres, aprés une longue séparation de l’Autel et du Temple, s'y présentassent, les mains chargées de dons et doffrandes, pour racheter leur fils et pour r elles-mémes. se purif Au jour prescril, Marie porte Jésus a Jérusalem; elle y offre les animaus de vil prix, gui élaient la victime et le sacrifice des pauvres. Siméon, homme juste et craignant Dieu, vient par un mouvement du Saint-Esprit au Temple, recoil dans ses bras le divin Enfant, consent de mourir. puisque ses veux onl yu la lumiére des nations et la gloire d’Israél ; il annonce que Jésus est élabli pour la ruine et la résurreclion de plusieurs et que sa Mére sera un jour, percée d'un glaive de douleur?. Anne Ja prophétesse eut le bonheur d@’étre ltémoin de toules ces merveilles: ainsi le Seigneur récompensa sa pi ardents désirs. issidue el ses 1. Lue, u, 22 sqq. — 2. Lue. 0, 35 Fra Angelico. Alinari, phot. La Présentation de Jésus au Temple. Nous trouvons dans ce Mystére, des modé- les de toutes les vertus chrétiennes que nous sommes forcés d’admirer; mais nous devons encore plus, travailler a les imiter : 'humilité et Vobéissance de Jésus-Christ et de sa sainte Mére. Jésus s‘oflre Ini-méme 4 Dieu son Pére, il s’offre sans réserve, pour accomplir sa volonté. Marie; la plus pure de toutes les créatures, se présente pour élre purifiée; sans élre soumis a la Loi, ils en observent fidélement tous les préceptes, parce quiils ne mettent point de bornes a leur obéissance. Quel sujet de confusion pour nous, qui nous dispensons d’observer Jes maximes et les pré- ceples de I’Evangile, sur de légers prétextes et des raisons frivoles. Allons A I’Eglise, comme Siméon, non par coutume et avec dissipation, mais pour y adorer Jésus: Christ, et pour nous offrir avec lui, dans le redouta- ble sacrifice de nos Autels, ot il s’offre lui- méme a son Pére, pour nos péchés. PRIERE O Jésus, accordez-nous la grace de n’avoir jamais d’autre volonté que celle de notre — 33 — Pere qui est dans le Ciel, embrasez notre eceur de votre amour, pour le rendre digne de vous élre offert. Paites que nos senliments el nos désirs ne soient que pour vous louer, vous bénir et vous adorer éternellement. Vierge Sainte, demandez pour nous, la grace de nous purifier sans cesse par la foi, par Vespérance el par une charilé sincere. ee LE RECOUVREMENT DE NOTRE-SEIGNEUR AU TEMPLE‘ Joseph et Marie, fidéles observateurs de toul ce quiétail prescrit dans la Loi de Moise, ne manquaient pas d’aller tous les ans, 4 Jérusalem, pour y célébrer la Paque et ado- rer Dieu dans le Temple. Ils y menaient Jé- sus, le Vrai Agneau de Dieu, destiné plir cette figure. Lorsqu’iil eut atteint "age de dou son pére et sa mére y-fur a rem- ans, nt ayee lui, selon leur pieuse coutume, et, les jours dela féte élant passés, ils reprirent lechemin de Naza- reth et Jésus demeura a Jérusalem. Aprés un jour de marche, ils s‘apercoiyent de son absence et une tendre sollicitude les engage 4 revenir sur leurs pas. Ils le cherchent avec soin et au bout de trois jours, ils le trouyent dans le Temple au milieu des Docteurs, les écoutant et les interrogeant, mais les rem- plissant de surprise el d’admiration par la sagesse de ses demandes el de ses réponses. — Pourquoi, lui dit Marie, vous étes-vous ainsi dérobé 4 nous? Vous nous avez fait 1, Lug, 1. 42 sqq- = @ = éprouver toute Ja douleur, toutes les inquié- vives recherches. tudes des plus — Pourquoi, répond Jésus, me cherchiez- yous ainsi? Est-ce que vous ne saviez pas quiil faut que je sois occupé toul entier, a ce qui concerne le service de mon Pére? Il revint cependant avec eux a Nazareth et il leur était soumis. REELEXION Jésus estici le modéle d'un parfait adora- teur; il nous enseigne que nous devons aux observances de la Loi, joindre cet esprit de religion qui nous fail sacrifier les attache- ments les plus légitimes, pour ne nous occu- per que de l’ceuvre et du service de Dieu et des intéréts de sa gloire. Marie nous apprend avec quelle ardeur, nous deyons chercher Jésus-Christ, soit que nous ayons mérilé d’en étre abandonnés, soil quiil se dérobe 4 nous, pour éprouver notre amour et notre fidélité. Il ne se refuse point 4 une recherche sincére ct persévé rante. PRIERE Jésus, nolre Sauyeur, faites-nous la grace de régler notre conduite sur les lecons que sea ee= vous nous donnez; que nous soyons con- vaincus que notre baptéme nous a entié- rement dévoués a la gloire du Pére céleste; qu’aucune considération humaine ne nous B. Luini, Anderson, phot. Le Recouyrement de Jésus au Temple. empéche jamais, de nous appliquer a connai- tre sa sainte yolonté pour nous y conformer. O vous, Mére de mon Dieu, demandez pour nous les lumiéres qui nous fassent connaitre nos devoirs et les secours pour les remplir. MYSTERES DOULOUREUX MYSTERES DOULOUREUX Iv" MysTéRE: L'AGONIE DE NOTRE-SEIGNEUR' Jésus-Christ aprés la Céne, se dirige avec ses disciples, vers le Jardin de Gethsémani ou des Oliviers. La, il commence d’offrir & son Pere, le sacrifice de sa vie qu'il doit con- sommer bientot, sur le Calvaire; c’était le bapléme* de sang, aprés lequel il soupirait sans cesse. Il entre dans ce Jardin, il se prosterne la face contre terre, il demande a son Pére d’étre dispensé s'il se peut, de boire le Calice qui lui est destiné; néanmoins, lui dit-il, que votre volonté s'accomplisse et non pas la mienne. Il vient faire part de sa tristesse et de ses douleurs a ses chers confidents qu'il trouve endormis ; il leur fait avec justice, un vif re- proche de leur indolence. Il va redoubler sa 1, Lue, xxut, 39 sqq. — 2. Luc, x11, 50. MT Ca — 46 — priere dans laquelle il cherche sa consolation il est exaucé : Un Ange du Ciel el sa force; s'approche de lui pour le fortifier dans son agonie et le soulenir dans son affliction. REPLEXION Cest ainsi que commence a se déyelopper leimysteére ineffable de la Passion du Sau- veur. La justice divine avait condamné tous athéme ¢ternel les enfants d’Adam & un at et aux mémes supplices que les anges rebel- mais le Verbe de Dieu, devenu notre le caution, se mel 4 notre place, il consent de S payer toutes nos dettes cl de porter la malé- diction prononcée contre nous. Il prie, il est pénétré de la plus vive dou- leur; une sueur de Sang est moins le triste fruit de la violence de sa situation, que de Vingratitude des hommes; il le prévoil et il ne se d répandre son Sang pour le rép: ste pas de vouloir tout soufirir et 3 chargé de tous nos péchés, il veut les laver et les effacer. O Divin Rédempieur, nous n’aurions ja- mais eu de pari a V'hé G. Ferrari Minari, phot. L’Agonie. =e la juste indignation et de la colére de Dieu contre nous. Vous avez voulu éprouver toute la faiblesse humaine dans vos vives frayeur nous yous adorons dans ce mystérieux affai- blissement. Faites-nous accepter ayec sou- mission, toutes les tribulations et les peines qui nous seront offertes, que votre volonté s'accomplisse en nous pour notre salut. Mere de Jésus, demandez a ce cher Fils, pour nous, la grace de pleurer amérement la part que nous avons a ses afflictions, par nos péchés sans nombre. NOS. MEDITE. sy 2° Mystht LA FLAGELLATION' Jésus-Christ ayant fini sa priére, vient yers ses disciples et leur dit : Voici Vheure qui approche et le Fils de Homme ya étre livré entre. les mains des péchew. Celui qui doit me trahir va bientot paraitre. {Sn effet, Judas arrive avec des troupes, il désigne Jésus par un baiser: on le saisit, on le garrolte, il estarrélé comme un malfaiteur. Il est conduit chez Anne el Caiphe, son gendre, qui ¢lail Pontife cette année-la. Pen- dant toute la nuil, livre a la rage et au mé- pris des soldats et du peuple, il souffre de leur parl, sans en murmurer ni s’en plain- dre, toutes les indignilés, les insultes, les coups dont une troupe effrénée et furieuse est capable. Enfin, on le livre aux Gentils'; il est pré- senté a Pilate, qui, obligé de rendre haute- ment témoignage 4 son innocence, ne laisse pas de le condamner a une flagellation, d’au- lant plus sanglante el cruelle, que ce lache Gouverneur ne s’y détermina que pour tou- 1. Matth., xxvir, 26.— 9, Malth., xxvi, 49. -—— 3. Luc, XVUl, 32. G Ferrart La Flagellation. Alinari, phot. 53 cher et atlendrir une populace enragée. Mais, ni la multitude, nila violence des coups qui avaient couyert de plaies le corps sacré de Jésus, ne calmérent point sa fureur. La vue iler Venvie des prétres et les cris du peuple con- tre lui. de cet homme de douleur' ne fit qui :XION Ici commence a parailre cet homme prédit par les prophetes, dont le corps est couverl de plaies depuis la téle jusqu'aux pieds*. Le Souverain Seigneur est condamné au sup- | plice des esclayes; il subit ce traitement, pour expier, dans sa propre personne, le crime d’esclaye rebelle. Voila ce qu iil fait pour nous; que ne devons-nous pas faire | pour lui et quelle ne doit pas étre notre re- connaissance? Armons-nous contre nous-mémes, d’une sainte horreur, en voyant le corps innocent de 'Homme-Dieu couvert de tous les coups que nous avions mérilés. Chations et rédui- sons en servilude notre corps de péché. Loin de nous, toute délicatesse et toute sensualilé. Conformons-nous, au moins par la mortifi- Si cation du coeur, 4 notre divin Sauveur. Bien- heureux ceux qui souffrent. PRIERE Nous vous adorons, Jésus, dans cet état de souffrance et humiliation auquel vous avez youlu élre réduil pour nous. Faites-nous la grace de recevoir avec joie, tous les coups. dont la Justice divine voudra nous frapper. Daignez nous faire part de votre patience et de yolre courage. Mére de !Homme-Dieu, nous vous prions s, auprés de Lui. té en partie la , mais son Sang émes qui le ré- de yous inléresser pour Nos crimes, il est vrai, cause de tout ce qu’il soniir est destiné pandent. sauver CCUux 3° Mys sng ; LE COURONNEMENT D’EPINES* Aprés que Jésus-Clirist a été cruellement flagellé, les soldats du Gouverneur l’aménent dans la cour du Prétoire, ils s’assemblent autour de lui et contre toutes les régles des lois, ils ajoutent a la sentence de Pilate, les insultes les plus outrageantes et les plus vives. 4 Ils le revétent @’un vil manteau d’écarlate, ils entrelacent des épines, pour en former une couronne quiils placent sur sa téte; ils lui mettent 4 la main, un roseau en forme de Sceptre, ils se prosternent devant lui, en faisant semblant de l’adorer; ils lui crachent au visage, ils lui donnent des soufflets et, en frappant sur sa téte avec le roseau, ils enfon- cent les épines et ils l'invitent insolemment a deviner de quelle main le coup est parti, ajoutant ainsi, le mépris 4 la douleur aigué des piquants de sa couronne. Voila Chomme?, dit Pilate aux Juifls, en leur montrant Jésus rassasié d’opprobres* : mais leur rage est insatiable. y. Matth.. xxvit, 27 sqq. — 2. Joan, xix. uu, 3-11; Thren., ut. 30. — 56 — REFLEXION dit saint Athanase, ont proclamé Les Jui Jésus leur roi; et quoique ce ne fat que par dérision, ils se dépouillaient sans le vouloir, du droit de souverainelé et ils en reyélaient nienl souyerainement. celui qu'ils mépri Leur cruaulé & son égard a done servi a ma- nifester qu'il élail véritablement le Roi des Juils. Les soldats et le peuple V'appellent de ce nom en le saluantet ils lui donnent tous les altribuls de la Royauté. Hs couronnent dépines une léle destinée a porter un dia- déme éternel, ils couvrent d’un vif manteau de pourpre le Roi de la gloire et de l'univers, ils mettent un roseau, pour sceptre, dans des mains qui lancent le lonnerre, ils se proster- nent, par railleri , devant celui qui fait flé- chir toul genou, dans le Ciel, sur la terre et Quelle fascination et quelle impiété; mais quelle profondeur dans les desseins de Dieu! dans les enfers. PRIERE O Sauveur de tous les hommes, que tout orgueil vienne ici se confondre a vos pieds. Nous nous y prosternons humblement nous- mémes; nous yous reconnais sons comme Van Dyck Le Couronnement d’épines. Anderson, phot. — 59 — notre Roi et nous vous adorons comme notre Dieu. Vous éles couvert d’opprobres pour nous guérir de notre présomption. O Roi couronné d’épines pour notre salut, soyez notre force, notre justice, notre gloire et no- tre couronne. Vierge Mére, oblenez-nous la grace de faire nos délices, des opprobres, des mépris et de la malice des hommes. C'est la seule voie qui conduit au ciel. — 60 — de Mysrere : LE PORTEMENT DE LA CROIX’ Pilate s’était vainement Matte de calmer la fureur des Juifs contre Jésus, en le leur mon- trant dans l'état le plus propre a exciter leur compassion. Cette vue les transporte au con- traire et les met hors d’eux-mémes; ils de- mandent a grands cris sa mort; ils consen- tenl que son sang retombe sur eux et sur leurs enfants; ils obliennent enfin, du Gou- yerneur, qu'il soit allaché 4 une croix; ils le chargent lui-méme, du fardeau de celle croix sur laquelle il doit expirer; mais voyant que ses forces épuisées retardent la barbare im- patience ott ils sont de le faire mourir, ils ne de contraignent un nommé Sinion de Cyre Vaider a porter sa croix. Une foule de peuple et plusieurs femmes suiyent ses pas et ne peuvent retenir leurs larmes. Alors Jésus leur dit : Ne pleurez pas sur moi, mats pleurez sur vous-mémes et sur vos enfants”. REFLEXION Cest par Vinjustice des hommes que la Justice de Dieu s’excerce sur Jésus-Christ. a. Luc, xt, 6, sqq. — 2. Lue, xxut. 28. Raphact Le Portement de la Croix. Anderson, plot. San Les Juifs se chargent du crime de ceux qui répandent son sang et ils en sont bientot pu- nis parla destruction de leur ville et leur en- liére dispersion. Les femmes sont émues de compassion et pleurent sur cet homme de douleur', tandis que les péchés de ceux de leur nation, les leurs propres et les malheurs dont ils sont lous menacés, devraient étre la cause de leurs larmes. Suivons en esprit notre adorable Sauveur el portons avec Lui l’opprobre de la croix, si nous voulons élre ses disciples. Il est le vrai Isaac qui porte sur ses épaules le bois de son sacrifice; et chargé de loules nos iniquilés’, il va sur la montagne ow il doil étre immolé pout les effacer et pour salisfaire a la justice de son Pére. Seigneur, qui avez voulu vous charger du poids immense de nos péchés afin que nous fussions épargnés, donnez-nous la grace de n’en point commettre & Vavenir, et de pleu- rer amérement ceux que nous avons commis par le pas: Faites que nous portions la croix avec vous et que nous yous suivions. Mére d'un Dieu Sauyeur, obtenez-nous s., Lut, 3. — 9, Is., cul, 5, 11. — 64 — une portion de cet esprit du sacrifice de votre coeur. Demandez pour nous, a votre Fils, dayoir part 4 la réconciliation quil va nous mériler, en participant A ses souffrances. STERE : LE CRUCIFIEMENT DE NGTRE-SEIGNEUR’ Jésus étant arrivé sur la montagne da Cal- yaire, i] esl attaché sur la croix avec de gros clous et il est élevé entre le ciel et la terre. On crucifie aussi deux voleurs et on les place l'un a sa droite et l'autre & sa gauche. Il n’ouyre d’abord la bouche, que pour de- mander a son Pére, le pardon de ceux qui le font mourir. Pilate lui donne le titre de roi des Juifs. Les soldats se partagent ses véte- ments. Les princes des prétres vomissent con- tre lui des blasphémes. Un des deux voleurs le hénit et obtient son salut. Marie sa mére est donnée a saint Jean, pouren avoir soin. Il se plaint & son Pére, de ce qu’il Ya abandonné. Il dit quil a soif, on lui présente du vinai- gre, il en boit, il dit que tout est accompli et baissant la téte, il rendit l’esprit. Une foule de prodiges suivent sa mort; le voile du Temple se déchire, la terre tremble, les tombeaux s’ouvrent, le centenier et quel- ques autres reconnaissent la divinité de Jé- Luc, xxi, 33; Joan., xix, 16. 1. Matth., xxvit, 353 ROS. MEDITE. 5 — 66 sus-Christ, un soldat lui perce le colé avec une lance et il en sort du sang et de Veau. REFLEXION Saint Paul nous enseigne 4 envisager Jésus- Christ sur la croix, comme Prétre et comme Viclime. Le sacerdoce d’Aaron est aboli; les ifices des taureaux el des béliers ont cessé. Il est Prétre éternel et Viclime toujours vivanle : quelle majesté dans un tel Prétre! Quelle sainteté dans une telle Viclime! Loblation que Jésus-Christ a faite de lui- sac méme sur le Calvaire, il la continue sur nos autels. En nous unissant a lui, par le saeri- fice de votre cocur, nous devenons, en Ini et par lui, de vrais adorateurs en esprit el en vérilé, Le Saint des Saints est immolé a la gloire du Trés-Haut; les hommes sont réconciliés avec Dieu, ils ne sont plus entreux quun méme peuple par les liens de la charilé; Yempire du péché est détruit et celai de la saintelé et de la justice sont réiablis. Malgré mort, Jésus-Christ meurt en Dieu; il veut mourir, puisqwil les ignominies de s opére en mourant les plus grandes mervyeil- les. Adorons sa bonté, dans un silence d'étonnement et d’amour. \nderson, phot Le Crucifiement. Oo PRIERE O Jésus notre Sauveur, faites-nous la grace de ne savoir que vous, crucifié', el de ne nous glorifier qu’en yotre croix. Soyez a ja- mais notre sagesse, notre justice, notre tre- sor, notre gloire, notre sanctification et notre vie. Mérede douleur, obtenez-nous par vos puis- santes priéres, de trouver dans la croix de votre Fils, tous les moyens de salut; que nous ne la regardions jamais ni comme /olie, ni comme scandale*, mais comme notre joie el notre gloire. 1. 1 Gor., 1, 2. — 2.1 Cor, 1, 23. MYSTERES GLORIEUX LA RESURRECTION DE NOTRE-SEIGNEUR‘. Joseph d’Arimathie ayant obtenu la per- ion de donner la sépullure au corps de Jésus, il l’embaume et le met dans un sépul- cre neuf taillé dans le roc; il rouleune grosse pierre pour en fermer l’entrée. Les princes des prétres, craignant que les Apdtres n’enlévent le corps, pour persuader au peuple qu’il est ressuscité, font sceller la pierre du tombeau et y placent des gardes. Dés le matin du troisiéme jour, des Saintes Femmes vont au Sépulcre, trouvent la pierre Otée el un ange assis dessus, qui leur dit: Vous cherchez Jésus de Nazareth, il est ressus- cilé, il n’est plus ici. Pierre et Jean avertis de n 1. Malth., xxv, 64, xxvii; Lue, xxiv; Joan., xX. SS ges cel événement se rendent au tombeau, ils sont conyaincus de la vérilé qu’on leur a annoncée et ils le certifient auxfautres disci- ples. Jésus-Christ apparait 4 Madeleine, et, en différents temps, il se montre 4 plusieurs et prouve évidemment, 4 tous, sa résurrection, en mangeant avec eux, en leur montrant ses plaies et les convainguant qu'il aun vérilable corps. Les esprits, leur dit-il, wont ni chair ni os'. ILles aida ainsi, dans leur inerédulilé et suppléa A ce qui manquait a leur foi. REE 10ON La résurrection de Jésus-Christ est le point le plus décisif et le plus intéressant de la re- ligion chrétienne; notre foi serail vaine et notre espérance serail inutile, si Jésus-Christ n’étail pas r ; mais toul serl a cons- ilé et ce miracle nous assure notre salut élernel. Jésus-Christ est ressus uscilé tater celle vé é, done il est Fils de Dieu, Dieu lui-méme; (done nous devons a tout ce quwil nous fenseigne, lhommage d@une foi humble et soumise. Jésus-Christ 1, Luc, xxiv, $9. — 2. | Cor., xv, 1h. Fra Angelico. La Résurrection. Anderson, phot.

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