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Cette boule en rotation est devenue notre Soleil (1,4 millions de km de diamètre) !
Le reste du nuage, la nébuleuse solaire, s'est étiré pour former un disque de matière.
L'accrétion des particules a permis la formation d'objets plus gros : les
planétésimaux (quelques mètres à quelques dizaines de mètres de diamètre). La
naissance du système solaire aurait duré 10 à 15 millions d'années.
En apesanteur, lorsque deux cristaux de sel entrent en collision, cela crée une
charge électrostatique qui les force à s'agglomérer. Si on secoue le sac plastique
contenant l'amas, il se désagrège mais dès que l'on arrête, l'amas se reforme.
Lorsque cet amas atteint une taille suffisante (800 mètres de diamètre), sa masse est
si importante qu'il aspire la poussière présente dans le disque environnant.
Pendant environ trois millions d'années, dans le système solaire interne, ces amas
vont se regrouper pour former une vingtaine de protoplanètes.
La température de cette Terre primitive est d'environ 4700°C (chaleur due aux
collisions). Cette Terre est donc formée de matière en fusion. Petit à petit, la Terre se
refroidit, les éléments les plus légers remontant vers la surface et les plus lourds (fer)
s'enfonçant pour former un noyau. La solidification du noyau interne de la Terre
aurait commencé il y a 3,5 milliards d'années.
Le matériau terrestre initial est constitué de fer à plus de 85% sous forme métallique
réduite, et à moins de 15% sous forme métallique oxydée (ces proportions ont été
obtenues à partir de l'analyse des chondrites).
Alors que la Terre a environ 50 millions d'années, elle va entrer en collision avec une
autre protoplanète (de la taille de Mars). Cette collision sera telle que la Terre va
"fondre". Cette collision serait à l'origine de "l'éjection de la Lune". La Lune se serait
formée par agglomération des résidus de roche vaporisés lors de l'impact.
Lors de la fusion du manteau supérieur, la quasi totalité des gaz se sont échappés,
contribuant à la formation de l'atmosphère.
Cette Terre primitive a failli disparaître à cause d'une tempête solaire. Mais son
noyau, par un effet dynamo, a protégé la Terre en créant un bouclier magnétique : la
magnétosphère. Sans son noyau, la Terre ne pourrait pas conserver une
atmosphère. Cette atmosphère primitive contenait sûrement des gaz rares (néon,
argon, krypton...), peu d'hélium, du dioxyde de carbone et de l'azote.
Actuellement, l'hypothèse retenue concernant l'arrivée de l'eau sur Terre est la
suivante : l'eau aurait été apportée pour moitié par une pluie de météorites provenant
de l'extérieur de la ceinture d'astéroïdes. Les comètes contiennent 50% d'eau et
cette eau contient deux fois plus de deutérium que l'eau terrestre. L'autre moitié de
l'eau terrestre aurait pour origine le dégazage du manteau (l'eau mantélique ne
contient quasiment pas de deutérium). En mélangeant les deux types d'eau, on
obtient la quantité de deutérium correspondant à la signature isotopique de l'eau
terrestre.
Contrairement à ce que l'on a longtemps pensé, la formation des océans aurait été
relativement rapide. Le géologue Stephen Mojzsis, en mesurant la teneur en
oxygène de zircons extraits des plus anciennes roches terrestres, pense que les
roches auxquelles appartenaient ces zircons se sont formées en présence d'eau.
A partir de l'âge des zircons (environ 4 milliards d'années), S. Mojzsis a estimé que
les océans avaient mis environ 150 millions d'années à se former.
150 millions d'années après sa formation, notre Terre avait donc des océans riches
en fer (de couleur verte) et son atmosphère plus dense que l'actuelle lui donnait une
teinte rougeâtre. La température à la surface était certainement de l'ordre de 93°C.
Les gaz qui constituent cette atmosphère primitive sont le diazote, le dioxyde de
carbone et le méthane.
Dans la région du Pilbara (Australie) on peut voir les plus anciens fossiles de
stromatolithes (présents il y a environ 3,5 milliards d'années).
Cependant, le dioxygène formé par ces premiers stromatolithes ne s'est pas
accumulé dans l'atmosphère. Pourquoi?
Un élément de réponse est apporté par des roches situées dans le parc national de
Zarijini (Australie). Ces formations rocheuses se sont formées il y a 2,5 milliards
d'années. Le dioxygène libéré par les stromatolithes aurait réagi avec le fer pour
former de l'oxyde de fer. Les premiers océans, saturés en fer, auraient absorbé le
dioxygène pendant 1 milliard d'années. Les roches de Zarijini se seraient formées
par précipitation des oxydes de fer.
Il y a 2,5 milliards d'années, le fer des océans est entièrement oxydé, du dioxygène
commence à s'accumuler dans l'atmosphère. Au cours des 2 milliards d'années
suivants, le taux de dioxygène va augmenter pour atteindre un taux nécessaire à la
vie il y a 500 millions d'années.
I] La TI] La Terre une planète différenciée
Les chercheurs qui ont étudié les zircons des Jack Hills (cf article datation de la
formation de la croûte continentale) ont trouvé des inclusions de diamant. Les
diamants et les zircons ne se formant pas dans les mêmes conditions de profondeur,
les chercheurs ont émis l'hypothèse que ces diamants s'étaient formés par
enfouissement de croûte. La Terre aurait donc eu une croûte solide moins de 300
millions d'années après sa formation.
Les différentes versions de la bible et les différentes interprétations ont rendu ces
estimations particulièrement difficiles. En 1734, le directeur de l'Académie des
sciences de Berlin, Alphonse de Vignole (1649 - 1744), écrit dans sa "Chronologie de
l'histoire sainte": "On croira peut-être qu'il y a de l'exagération en cela mais j'ai
recueilli moi même plus de deux cents calculs différents dont le plus court ne compte
que 3483 ans depuis la création du monde jusqu'à Jésus-Christ, et le plus long en
compte 6984."
De nouvelles idées :
1890 De 46 51,1 90
Lapparent
Ce siècle est marqué par de nombreuses querelles entre scientifiques au sujet de
l'âge de la Terre. Géologues et physiciens s'opposent. Vers 1860, le physicien
anglais William Thomson qui deviendra Lord Kelvin, estime l'âge de la Terre à 100
MA à partir des lois de la thermodynamique. Son raisonnement est le suivant. Il
identifie comme thermique l'énergie nécessaire aux processus géologiques
(volcanisme, formation des reliefs, etc. ). La surface de la Terre perdant cette chaleur
par radiation, il utilise les lois de diffusion de la chaleur établies par Joseph Fourier
pour déterminer son âge de refroidissement. Ainsi Lord Kelvin s'attaque aux
fondements de l'uniformitarisme dont certains géologues sont partisans. Parmi eux,
Charles Lyell (qui pense que la Terre n'a guère évolué au cours du temps) estime cet
âge de 100 MA trop faible.
Les estimations géologiques, basées sur la vitesse de dépôts des sédiments ou sur
l'accroissement de la salinité des océans (idée d'Edmond Halley reprise en 1900
par John Joly), donnent des âges supérieurs à 90 ou 100 Ma. La querelle entre
géologues et physiciens persiste donc.
C'est la découverte de la radioactivité par Henri Becquerel en 1896 et de ses
applications à la datation qui y mettra fin. Cependant, le chiffre proposé par Kelvin ne
sera révisé qu'après la Deuxième Guerre Mondiale !
Depuis la découverte de la radioactivité
Dès 1906, une méthode de datation isotopique par la mesure de l'hélium produit par
la désintégration du radium est mise au point par Ernest Rutherford. Elle permet
alors d'attribuer à une roche un âge de 40 Ma. En 1906, Lord Rayleigh détermine le
premier âge radiométrique dépassant le milliard d'années. Cette méthode est
rapidement abandonnée car peu précise, l'hélium ne restant pas confiné dans la
roche. L'âgede la Terre depuis la découverte de la
radioactivité :
Alfred Nier
Caractéristiques orbitales
Histoire
Découverte
• V e siècle av. J.-C. • III e siècle av. J.-C.
le
Échelle des temps géologiques
Point stratotypique mondial (PSM)
Évolution (biologie)
Histoire évolutive du vivant
Histoire naturelle
Histoire du monde
Âge de la Terre
Avenir de la Terre
Naissance du vivant
Histoire du climat avant 1850
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v · m
Système solaire
Sommaire
1Système solaire
o 1.1−4,57 Ga : formation du Soleil
o 1.2−4,57 à −4,54 Ga : accrétion de la Terre
o 1.3Horloge cosmique
2Hadéen (de −4,5 à −4 Ga)
o 2.1−4,54 Ga : l'origine
o 2.2−4,5 Ga : formation de la Lune
o 2.3−4,5 à −4 Ga : refroidissement
o 2.4−4,2 Ga : formation des océans
o 2.5−4,1 Ga : grand bombardement tardif
o 2.6−4,0 Ga : premières roches datées
3Archéen (de −4 à −2,5 Ga)
o 3.1−3,8 Ga : débuts de la vie microbienne
o 3.2Cycles du carbone et de l'azote
o 3.3Effet thermostat des méthanogènes
o 3.4−3,7 Ga : apparition de la photosynthèse anoxygénique
o 3.5−3,4 Ga (?) : apparition de la photosynthèse oxygénique
o 3.6−3,26 Ga : cratère d'impact de Barberton
o 3.7Lente agonie du Protérozoïque
o 3.8−3 Ga : premiers continents
o 3.9−2,9 Ga : crise de l'azote, glaciation de Pongola et nitrogénase
4Protérozoïque (de −2,5 à −0,54 Ga)
o 4.1−2,5 Ga : précipitation du fer
o 4.2Crise du fer et catastrophe de l'oxygène
o 4.3Respiration aérobie
o 4.4Multicellularité des cyanobactéries
o 4.5−2,4 Ga : Grande Oxydation
o 4.6−2,4 à −2,1 Ga : grande glaciation
o 4.7Thermostat continental
o 4.8Niveau zéro des mers
o 4.9−2,2 à −1,6 Ga : premiers essais pluricellulaires et supercontinent Columbia
o 4.10Eucaryotes et reproduction sexuée
o 4.11−1,1 à −0,75 Ga : supercontinent Rodinia
o 4.12−720 à −635 Ma : Terre boule de neige
o 4.13−600 à −540 Ma : supercontinent Pannotia et faune de l'Édiacarien
5Phanérozoïque (depuis −541 Ma)
o 5.1−541 Ma : explosion cambrienne
o 5.2−445 Ma : extinction Ordovicien-Silurien
o 5.3−440 Ma : sortie de l'eau et seconde oxygénation
o 5.4Régulation du niveau d'oxygène
o 5.5−359 à −299 Ma : Carbonifère
o 5.6−360 à −260 Ma : glaciation du Karoo
o 5.7−300 à −250 Ma : Pangée
o 5.8−252 Ma : extinction Permien-Trias (Grande Extinction)
o 5.9−201 Ma : extinction Trias-Jurassique
o 5.10−66 Ma : extinction du Crétacé
o 5.11−2,58 Ma : glaciations quaternaires
o 5.12−0,6 Ma : fin de Homo erectus
6Notes et références
7Voir aussi
o 7.1Bibliographie
o 7.2Articles connexes
Système solaire[modifier | modifier le code]
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Eau
Organismes unicellulaires
Photosynthèse
Production de dioxygène
Eucaryotes
Organismes multicellulaires
Faune silurienne
Dinosaures
Mammifères
Fleurs
←
Formation de la Terre (−4540)
←
Naissance de la vie
←
Bombardement
←
Grande Oxydation
←
Apparition de la sexualité
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Expl. d'Avalon
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Expl. cambrienne
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Mésoarchéen
Huronien
Cryogénien
Andéen
Karoo
Quaternaires
Échelle : millions d'années.
Orange : glaciation
Voir aussi : la frise chronologique de l'Univers etHistoire de la Terre
Article détaillé : Hadéen.
Dans ces illustrations, la Terre s'agrège à minuit. Douze heures la séparent de notre présent.
L’histoire de la Terre primitive, entre −4,54 et −4 milliards d’années (soit durant le premier éon,
l'Hadéen), est très mal connue.
La jeune Terre, durant l'Hadéen, est très différente du monde tel que nous le connaissons
aujourd'hui. Elle n'a ni océan, ni oxygène dans son atmosphère. Elle est bombardée par
des planétoïdes et des matériaux issus de la formation du système solaire. La Terre se forme
pendant plusieurs millions d'années d'impacts et d'accrétion, puis les astéroïdes continuent à
entrer en collision avec elle, ce qui a produit un fort échauffement en surface. La Terre est par
ailleurs continuellement chauffée par la radioactivité interne.
Ce bombardement, combiné à la chaleur des transformations radioactives, à la chaleur résiduelle
et à celle due à la pression de contraction, placent les roches de la planète entière en état
de fusion.
Les gaz provenant des roches terrestres en fusion étaient principalement, comme à présent, de
l'azote, du dioxyde de carbone, de l'ammoniac, du méthane, de la vapeur d'eau et de plus petites
quantités d'autres gaz. Cependant, cette atmosphère anoxique n'a pas de couche d'ozone, et
laisse pénétrer le rayonnement ultra-violet qui dissocie les molécules les plus fragiles. Seules
s'accumulent en quantité notable les plus robustes : CO2, N2 et H2O.
Le noyau se serait formé en premier, en moins de 15 Ma7.
Il est essentiellement constitué de fer métallique, mais comporte un peu de nickel et environ 10 %
d'éléments plus légers (qui ne sont pas identifiés avec certitude). Les éléments métalliques qui
s'y trouvaient (fer et nickel) ont fondu et coulé vers le centre de la planète, ce qui a dégagé
encore plus de chaleur, emballant le processus. Le fer liquide contenu dans le noyau crée un
véritable champ magnétique autour de celle-ci par un effet dynamo. C'est en fait ce champ qui
protège l'atmosphère de la planète du vent solaire.
C'est ainsi que le noyau se forme lors des quarante premiers millions d'années de la Terre.
Pendant que les éléments les plus lourds s'enfoncent au centre, les plus légers montent à la
surface, formant par différenciationles différentes enveloppes de la Terre (voir « structure interne
de la Terre ») et produisant ainsi de la chaleur supplémentaire. Cela conduit à l'hypothèse que le
modèle de l'océan magmatique lunaire puisse être transposé à la formation initiale de la Terre
dont la surface n'est alors qu'un océan de magma généralisé d'environ 2 000 °C8.
Initialement, la nébuleuse solaire est formée majoritairement d'hydrogène, donc forme un milieu
très réducteur. Le carbone tend à se présenter sous forme de méthane (CH4), l'azote sous forme
d'ammonium (NH4+), l'oxygène sous forme d'eau (H2O), le soufre sous forme de sulfure
d'hydrogène (H2S)...
Mais le fer migrant dans le noyau sous forme réduite, le dégazage des astéroïdes primitifs, qui
conduit initialement à une atmosphère fortement réductrice, laisse place à un dégazage plus
oxydé, sous forme de dioxyde de carbone CO2 et d'eau. De leur côté, les gaz réduits comme
le CH4 ou le monoxyde de carbone CO sont photo-dissociés dans la haute atmosphère et
conduisent à la production d'hydrogène, dont la vitesse moyenne, du fait de l'agitation thermique,
dépasse la vitesse de libération, si bien qu'il s'échappe dans l'espace3. La fuite d'hydrogène
gazeux, réduit, sera une cause constante de la montée du degré d'oxydation de la surface
terrestre tout au long de son histoire9. Avec cette différenciation, une nouvelle atmosphère
terrestre est créée à partir du dégazage du magma.
Plusieurs millions d'années plus tard, une collision importante avec
une protoplanète appelée Théia ou un astéroïde de la taille d'une planète change la direction de
l'axe de la Terre. L'impact mélange, par fusion à haute température, les couches externes des
deux planètes, ce qui provoque l'agrandissement de la Terre tandis que le reste des débris forme
la Lune. À la suite du chaos des premières années de vie de la planète, les collisions se font plus
rares et la Terre peut se refroidir.
Animation (qui n'est pas à l'échelle) de Théia qui se forme au point de Lagrange de la Terre, puis, perturbée
par la gravité, entre en collision et aide à la formation de la Lune. L'animation progresse au rythme d'une année par
image, donnant l'impression que la Terre ne bouge pas. La vue est prise du pôle sud.
L'origine de la Lune est toujours incertaine, bien que de nombreux indices accréditent la thèse
d'une grande collision. La Terre pourrait ne pas avoir été la seule planète à s'être formée à
150 millions de kilomètres du Soleil. Une hypothèse indique qu'un autre amas se serait formé,
dessinant un triangle équilatéral avec le Soleil et la Terre, à leur quatrième ou cinquième point de
Lagrange. Cette planète, nommée Théia, aurait été plus petite que la Terre, approximativement
de la taille et de la masse de Mars. Son orbite, qui aurait pu être stable dans un premier temps,
se serait déstabilisée au fur et à mesure que la masse de la Terre augmentait par l'accrétion de
matériaux.
Théia oscille par rapport à la Terre jusqu'à approximativement 4,533 milliards d'années10, date à
laquelle elle entre en collision, selon un angle oblique faible. L'angle et la vitesse ne sont pas
suffisants pour détruire la Terre, mais une large portion de la croûte est éjectée. La majeure
partie des éléments les plus lourds de Théia s'enfoncent au cœur de la Terre, pendant que le
reste des matériaux et des éjections se condensent en un seul corps en quelques semaines.
Sous l'influence de sa propre gravité, celui-ci devient un corps plus sphérique : la Lune11.
Couleur du rayonnement d'un corps noir entre 800 et 12 200 K.
Vue d'artiste de la Terre se refroidissant. À ce stade, les nuages atmosphériques ne permettent pas de voir
la surface depuis l'espace.
Les éruptions volcaniques auraient été courantes dans les temps qui ont suivi la formation de la Terre.
Article détaillé : Hadéen.
Le flux thermique de l’intérieur de la Terre à ce moment est de 140 W/m2. La surface reste
chaude, entre 1 800 et 2 000 K, partiellement fondue avec un peu d’écume solide12. La terre
cessant d'être incandescente, des nuages d'eau se condensent au sommet de l'atmosphère,
limitant ainsi l'évacuation de la chaleur et entraînant un effet de serre, qui ralentit le
refroidissement. De plus, la Lune provoque d'importantes marées, dont l'énergie se disperse
sous forme de chaleur supplémentaire.
Le CO2 est resté dans l'atmosphère, à une pression de 100 bars, car ce composé est peu soluble
dans le magma à cette pression, et les carbonates sont instables à la température de la roche
en fusion, de l'ordre de 1 800 K12.
Une écume de feldspath peut se former et constituer une croûte terrestre primitive de gabbros et
d'anorthosites, mais elle doit être constamment recyclée dans la matière fondue 8.
Une croûte terrestre stable semble en place vers 4 400 Ma, comme l'indiquent les cristaux
de zircon retrouvés dans l'ouest de l'Australie (datés vers 4 404 ± 8 Ma14).
Schéma (sans échelle) d'un mont hydrothermal et de la circulation associée au niveau d'une dorsale
océanique rapide.
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Karoo
Quaternaires
Échelle : millions d'années.
Orange : glaciation
Voir aussi : la frise chronologique de l'Univers etHistoire de la Terre
Article détaillé : Archéen.
Au début de l'Archéen, l'activité solaire plus faible était compensée par une atmosphère très
chargée en gaz à effet de serre. La température était élevée. L'eau et le gaz carbonique
étant transférés dans les océans et les carbonates, l'atmosphère restante devient
progressivement constituée majoritairement d'azote. L'effet de serrediminuant avec la perte
du CO2, la température de surface baisse progressivement, et atteint des valeurs
(70 à 100 °C) où les réactions chimiques des thermophiles deviennent possibles. L'analyse
isotopique du silicium montre que la température des océans a décru de 70 °C il y a
3 500 Ma, à 20 °C il y a 800 Ma24. Si cette atmosphère s'était maintenue, la Terre ne serait
plus habitable aujourd'hui.
La vie microbienne apparaît à cette époque. Qualitativement, un certain milieu disposant d'un
gradient chimique a permis la production de composés organiques et de réactions variées.
Certaines réactions conduisent à des polymérisations (polynucléotides), et certains
composés formés agissent comme catalyseurs à d'autres. Dans un tel système complexe,
dès qu'une chaîne de réactions s'auto-catalyse, elle tend à dominer et épuiser les ressources
disponibles, et peut alors être à la base de nouvelles complexités.
Dans cette complexification croissante, il n'y a pas de limite franche entre un système
autocatalytique et « la vie » ; dans les deux cas la compétition conduit à une sélection
naturellefavorisant différentiellement ce qui est le plus efficace en matière de reproduction et
d'utilisation efficiente de ressources. Dès que le système devient assez stable et robuste
pour assurer une reproduction suffisamment fidèle, dans des conditions environnementales
plus variées, il peut être qualifié d'autopoïétique : « la vie » commence et se répand dans
tous les environnements connexes, en quelques centaines ou milliers d'années 12.
La voie exacte suivie par les origines de la vie, qui remonteraient à environ 3,5 à 3,8 milliards
d'années, demeurent incertaines, et la date d'apparition exacte de la première cellule n'est
pas connue par les scientifiques. Mais d'une manière ou d'une autre, la vie a finalement pris
la forme d'une « cellule », capable de maintenir l'intégrité d'un « individu » par rapport à
l'environnement, capable de maintenir un métabolisme cohérent par des échanges
chimiques avec le milieu environnant, et capable de se répliquer en produisant d'autres
« individus » identiques.
Ces trois fonctions de base sont essentielles à la vie. La délimitation d'un « individu » par
rapport à un environnement « extérieur » renvoie à ce qu'est une membrane plasmique,
capable d'assurer une telle séparation. La réplication à l'identique d'un système formel
renvoie au codage génétique de l'information nécessaire à cette cellule, probablement
d'abord sous forme d'un monde à ARN, puis sous forme stabilisée par l'ADN. Mais c'est
le métabolisme de ces cellules qui va s'avérer essentiel pour décrire leur évolution et leur
influence sur l'histoire de la terre, à travers l'impact que cette biochimie aura sur l'évolution
de la planète.
En dehors de quelques essais de vie en colonie, « la vie » restera unicellulaire pendant tout
l'Archéen et le Protérozoïque, pendant lesquels la « soupe primordiale » se transforme
simplement en une soupe d'entités répliquantes, progressivement différenciées
en virus, archées et bactéries, et enfin eucaryotes. Ce n'est qu'avec l'apparition de ces
derniers, trois milliards et demi d'années plus tard, que « la vie » telle que nous la
connaissons apparaîtra, inaugurant le Phanérozoïque.
Les premiers stromatolithes fossilisés datent de plus de 3,5 milliards d'années. Ils sont la
trace des premières formes de vie en colonies fixées.
Lente agonie du
Protérozoïque[modifier | modifier le code]
Produit de la course à la productivité cellulaire, l'Oxygène détruit
l'écologie du Protérozoïque : disparition des ressources
environnementales, poison violent, destructeur des gaz à effet de
serreprotecteurs.
−3 Ga : premiers
continents[modifier | modifier le code]
Articles détaillés : Glaciation de
Pongola et Nitrogénase.
L'oxygène produit réagit immédiatement avec ces
composés réducteurs, ce qui capture l'oxygène et limite les
possibilités de vie à la prolifération des seuls
organismes anaérobies.
Le premier affecté est le cycle de l'azote. Dans l'océan
primitif, l'ammoniaque est stable et sert de source d'azote à
la biosphère. Tant que le milieu océanique est un milieu
réducteur riche en ammoniaque, l'oxygène ne peut pas
s'échapper dans l'atmosphère, mais oxyde cet
ammoniaque, restituant l'azote sous forme de diazote. La
réaction est globalement :
4 NH3 + 3 O2 → 2 N2 ↑ + 6 H2O
Cet ammoniaque est un puits consommant l'oxygène
dissout dans l'océan primitif29,56, mais inversement, cette
neutralisation est un puits pour l'azote disponible, parce
qu'elle transfère progressivement l'azote, accumulé
dans l'océan sous forme d'ammoniaque, vers sa forme
inerte de diazote qui s'accumule dans l'atmosphère. La
production d'oxygène a donc conduit à une pénurie
d'azote biologiquement assimilable.
L'équilibre dans l'océan, entre l'azote fixé dans la
biomasse et celui restitué sous forme de NH4+ par les
déchets organiques, se déplace alors vers moins
d'azote disponible, et donc moins de biomasse. Cette
asphyxie progressive déclenche une crise écologique
majeure. En l'absence d’ammoniaque dissout, la
biomasse n'est alors plus équilibrée que par le flux
de NH3 issu des dorsales océaniques (et la production
résultant d'une fixation primitive par la biomasse).
Inversement, cette réduction de la biomasse limite par
conséquent directement le flux d'oxygène, faute de
biomasse pour le produire. Il s'établit à ce stade une
rétroaction entre le cycle de l'oxygène et le cycle de
l'azote, la production d'oxygène s'équilibrant finalement
avec celle nécessaire pour consommer celle de l'azote
produit, faisant disparaître l'oxygène produit.
La limitation est d'autant plus sévère que le flux des
dorsales est en priorité consommé sur place par les
organismes métabolisant l'hydrogène, alors que la
production d'oxygène se déroule en surface, où la
concentration en NH3 est réduite. La biosphère perd de
ce fait une partie substantielle de sa capacité à produire
du méthane. Il se peut que cette crise ait été à l'origine
de la glaciation de Pongola : l'insuffisance de la
production de méthane ne lui permet plus de jouer son
rôle de « thermostat » ; elle entraîne une diminution de
l'effet de serre et une chute des températures
moyennes du globe.
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Eau
Organismes unicellulaires
Photosynthèse
Production de dioxygène
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Mammifères
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Formation de la Terre (−4540)
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Cryogénien
Andéen
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Quaternaires
Échelle : millions d'années.
Orange : glaciation
Voir aussi : la frise chronologique de l'Univers etHistoire de la Terre
Article détaillé : Protérozoïque.
−2,5 Ga : précipitation du
fer[modifier | modifier le code]
Articles détaillés : Sidérien et Formation
ferrifère rubanée.
Respiration
aérobie[modifier | modifier le code]
Par ailleurs, l’oxygène est une source d’énergie
extrêmement efficace, bien plus que
la fermentation, qui ouvre la voie à de
nouveaux développements. Le vivant se
complexifie. Certaines bactéries apprennent à
utiliser l’oxygène : c’est l’apparition de
la respiration.
Les cyanobactéries elles-mêmes se sont
adaptées à un environnement contenant cet
oxygène qu'elles produisent. L'oxygène étant
particulièrement réactif, il permet
un catabolisme beaucoup plus efficace qu'avec
la respiration anaérobique.
Il semble que la capacité d'utiliser l'oxygène
dans la respiration aérobie, qui implique
une enzyme oxygène-réductase, a pu faire
l'objet de transferts de gènes horizontaux d'un
groupe à l'autre de bactéries. Le transfert
horizontal de gènes semble également répandu
parmi les archées60.
Du fait d'un transfert horizontal de
gènes toujours possible, il faut rester prudent
devant les analyses de dérive génétique ou
de classification phylogénique plaçant
l'apparition de telle capacité dans tel groupe ou
à telle date.
Bien que tous les métabolismes font usage
d'oxygène d'une manière ou d'une autre,
certains de ses composés apparaissant dans
des cycles métaboliques peuvent être toxiques.
Le Dioxygène O2 est paramagnétique et
présente deux électrons de spin parallèle. Dans
la respiration aérobie, ceci rend délicates les
réactions avec l'O2, parce que le donneur
d'électron doit pouvoir inverser le spin avant de
pouvoir donner un électron. Pour contourner le
problème, l'oxygène est combiné à un métal
paramagnétique (par exemple du cuivre ou de
fer), ou reçoit des électrons supplémentaires.
De ce fait, la réduction de O2 en H2O passe par
des superoxydes comme ⋅O2-, le peroxyde
d'hydrogène H2O2, ou le radical hydroxyl ⋅OH.
Ces radicaux libres constituent une menace
potentielle pour l'équilibre cellulaire61
Multicellularité des
cyanobactéries[modifier | modifier le
code]
Voile de cyanobactéries sur une berge.
−2,4 Ga : Grande
Oxydation[modifier | modifier le code]
Articles détaillés : Grande
Oxydation et Cyanobactérie.
Articles détaillés : Glaciation
huronienne et Cycle du carbone.
Articles détaillés : Cycle du
carbone et Supercontinent.
Au sortir de cette grande glaciation, le retrait
des glaciers laisse exposés des continents
dénudés et déclenche une érosion massive, qui
dissout les silicates, absorbe le CO2 en excès,
et le fait précipiter dans les océans sous forme
de silicates. Cette élimination du CO2 atténue le
fort effet de serre qui avait permis de sortir de la
glaciation, et permet le retour à des
températures plus modérées.
D'une manière générale, sur le long terme, la
teneur de l'atmosphère en CO2, et de là la
température et le pH de l'océan, sont contrôlés
par le cycle du carbone minéral, par un
« thermostat » qui prendra de plus en plus
d'importance avec la croissance des continents.
La teneur de l'atmosphère en gaz
carbonique va être régulée par la capacité des
surfaces continentales à consommer ce CO2, la
teneur d'équilibre étant d'autant plus faible que
la surface de croûte continentale exposée est
grande.
Lorsque les cratons forment
un supercontinent unique, l'érosion
effective ne porte que sur la marge de
celui-ci, et non sur le centre généralement
désertique. Les surfaces ainsi neutralisées
ne peuvent pas participer à l'érosion,
conduisant généralement à une hausse des
températures par rapport à l'équilibre
théorique.
Lorsqu'une partie de la croûte
continentale est couverte par
des inlandsis sous l'effet de glaciation ou
de latitude polaire, son oxydation est de
factoneutralisée, diminuant localement
l'effet de l'érosion. Cependant, la formation
d'un inlandsis fait baisser le niveau de
l'océan, découvrant par ailleurs plus de
surface offertes à l'érosion, s'il reste des
éléments de croûte continentale à des
latitudes clémentes. L'effet peut être positif
ou négatif suivant la géographie effective
du moment.
Lorsqu'un supercontinent se désagrège, les
surfaces précédemment désertiques
contribuent à nouveau à la régulation, ce
qui conduit, toutes choses égales par
ailleurs, à une baisse des températures.
Cette baisse peut être d'autant plus
atténuée que tout ou partie de la croûte
continentale migre vers des latitudes
élevées et se recouvrent alors d'inlandsis :
la température est alors régulée par la
formation de cet inlandsis : celui-ci bloque
l'érosion, qui bloque la capture de CO2,
limitant par là la perte d'effet de serre et la
baisse de température globale.
Niveau zéro des
mers[modifier | modifier le code]
Eucaryotes et reproduction
sexuée[modifier | modifier le code]
Articles
détaillés : Eukaryota, Endosymbiose et Thé
orie endosymbiotique.
Le supercontinent Rodinia commence à se
former au début du Sténien, à −1,1 Ga. Il y a
750 millions d'années, vers la fin du Tonien, il
se scinde en huit continents et
leur dérive provoquera sa dislocation.
Les microfossiles du Tonien témoignent de la
première radiation évolutive des Acritarches.
La rupture de ce continent serait à l'origine de
la période glaciaire du Cryogénien et de la
rapide évolution de la vie à l'Édiacarien et
au Cambrien.
-800 —
-750 —
-700 —
-650 —
-600 —
-550 —
glaciation sturtienne
glaciation marinoenne
glaciation de Gaskiers
glaciation Kaigas ?
Néoprotérozoïque
Tonien
Cryogénien
Édiacarien
Articles
détaillés : Cryogénien, Glaciation
Varanger et Terre boule de neige.
À la fin du Protérozoïque, il y a 800 millions
d'années, le supercontinent Rodinia qui, à
l'époque, était centré sur l'équateur et s'étendait
du 60e degré de latitude nord au 60e degré de
latitude sud, a commencé à se disloquer sous
l'effet de points chauds. Cet événement s'est
accompagné de l'ouverture d'océans et de bras
de mer qui ont permis aux pluies d'atteindre
l'ensemble des masses continentales. Le
CO2 atmosphérique, présent dans les pluies
sous forme d'acide carbonique, reprend son
travail d'érosion, solubilisant les roches sous
forme de bicarbonates, puis précipitant dans
l'océan, piégé dans les sédiments sous forme
de carbonates. D'autre part, les énormes
écoulements de laves associés à la fracture de
Rodinia ont formé de larges
surfaces basaltiques à la surface des
continents. Or ces surfaces, altérées sous l'effet
de l'humidité, consomment huit fois plus de
carbone qu'une même surface granitique.
Ces circonstances entraînent une importante
diminution du taux de dioxyde de carbone dans
l'atmosphère, diminuant l'effet de serre du gaz
carbonique, et entraînant une chute des
températures. Par ailleurs, le Soleil était plus
jeune et diffusait 6 % de chaleur en moins.
En général, quand la Terre se refroidit, le
refroidissement ralentit ces réactions
d'altération. Mais au Cryogénien, les continents
étaient à des latitudes tropicales, ce qui a rendu
moins efficace cette régulation, l'érosion
continuant à des niveaux élevés même sur une
Terre plus froide. Tous ces facteurs ont pu
entraîner une période glaciaire particulièrement
intense ayant recouvert la surface terrestre de
glaciers jusqu'aux latitudes 30°. Une fois ces
limites atteintes, l'albédo global est alors tel que
cela met en place une boucle auto-
amplificatrice qui permet de voir la totalité de la
planète se recouvrir de glace. Le début de la
glaciation est marqué par une forte baisse de la
valeur δ13Corg dans les sédiments, ce qui peut
être attribué à la chute de la productivité
biologique, en raison des températures froides
et des océans recouverts de glace.
Dans le scénario précédent de la
grande glaciation huronienne, le « thermostat »,
initialement assuré essentiellement par
le méthane, avait entièrement disparu, et la
glaciation avait duré tant que l'accumulation du
CO2 atmosphérique ne permettait pas
d'atteindre un effet de serre suffisant. Ici, au
contraire, le « thermostat » terrestre est dès le
départ assuré par le gaz carbonique, dont le
niveau initial part de celui permettant le début
de la glaciation. La reconstitution par les
émissions volcaniques du niveau de
CO2 nécessaire pour sortir de la glaciation est
donc plus rapide. À la fin d'une période de
glaciation, la boucle de rétroaction positive peut
faire fondre la glace en très peu de temps à
l'échelle géologique, peut-être moins de
1 000 ans. À la fin de la glaciation, la fonte des
glaciers libère d'importantes quantités de
dépôts glaciaires. Les sédiments résultant
fournis à l'océan seraient riches en éléments
nutritifs, comme le phosphore, qui, associé à
l'abondance de CO2, déclenchent une explosion
démographique de cyanobactéries, ce qui
entraînerait une réoxygénation accélérée de
l'atmosphère. Mais le réapprovisionnement de
l'oxygène atmosphérique et l'épuisement du
CO2 en excès peut prendre des dizaines ou des
centaines de millénaires.
Cette élimination du CO2 a pu conduire ensuite
à de nouveaux épisodes glaciaires, tant que les
surfaces basaltiques n'ont pas été
suffisamment altérées. La fin
du néoprotérozoïque est ainsi marquée de trois
(ou quatre?) glaciations d'amplitude
décroissante.
Une bouffée d'oxygénation a eu lieu entre
−0,8 Ga et −0,65 Ga, l'oxygénation
du Néoprotérozoïque (Neoproterozoic
Oxyenation Event, NOE)39. Les océans cessent
d'être anoxiques pour devenir riches
en sulfates. Cette oxygénation peut avoir
contribué à l'apparition de la faune de
l'Ediacaran, une concentration plus élevée en
oxygène permettant à de grandes formes de vie
multicellulaires de se développer.
Articles détaillés : Pannotia, Explosion
d'Avalon et Faune de l'Édiacarien.
-4500 —
-4000 —
-3500 —
-3000 —
-2500 —
-2000 —
-1500 —
-1000 —
-500 —
0 —
Eau
Organismes unicellulaires
Photosynthèse
Production de dioxygène
Eucaryotes
Organismes multicellulaires
Faune silurienne
Dinosaures
Mammifères
Fleurs
←
Formation de la Terre (−4540)
←
Naissance de la vie
←
Bombardement
←
Grande Oxydation
←
Apparition de la sexualité
←
Expl. d'Avalon
←
Expl. cambrienne
←
Homo sapiens
P
h
a
n
é
r
o
z
o
ï
q
u
e
P
r
o
t
é
r
o
z
o
ï
q
u
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A
r
c
h
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e
n
H
a
d
é
e
n
Mésoarchéen
Huronien
Cryogénien
Andéen
Karoo
Quaternaires
Échelle : millions d'années.
Orange : glaciation
Voir aussi : la frise chronologique de l'Univers etHistoire de la
Terre
Article détaillé : Phanérozoïque.
−541 Ma : explosion
cambrienne[modifier | modifier le
code]
Articles détaillés : Explosion
cambrienne et Grande biodiversification
ordovicienne.
Il y a 550 millions d’années a eu lieu l’explosion
cambrienne. Les premiers poissons pourvus
d’arêtes sont apparus ; ils sont les ancêtres de
tous les vertébrés actuels.
Grâce à l’oxygène, la couche d'ozone se
forme ; elle protège les êtres vivants des
radiations, permettant à ceux-ci de s’aventurer
sur la terre ferme : l'extinction de l'Ordovicien-
Silurien et celle du Dévonien, marquées par
d'importantes crises biologiques qui
appauvrissent la vie jusque-là exclusivement
marine favorisent la conquête des terres
émergées par les plantes chlorophylliennes et
plusieurs grands groupes animaux,
essentiellement les arthropodes et
les vertébrés. Ce processus d'adaptation est
appelé la sortie des eaux.
C'est lors de l'Ordovicien supérieur que
les plantes non vasculaires s'installent et se
développent sur la terre ferme80. Cette
modification majeure de la biosphère aurait
accéléré le processus d'altération des
silicates sur les continents. Ce processus, en
fixant de très grandes quantités de dioxyde de
carbone, aurait conduit à la baisse des
températures de la Terre et au développement
des calottes polaires80.
Articles détaillés : Glaciation de
l'Ordovicien supérieur et Extinction
Ordovicien-Silurien.
L'Ordovicien est corrélé à une explosion
d'activité volcanique, qui a déposé de nouvelles
roches silicatées, lesquelles extraient du
CO2 de l'air à mesure qu'elles s'érodent. Il en
résulté une baisse du dioxyde de carbone
atmosphérique (de 7 000 à 4 400 ppm).
L'apparition et le développement des plantes
terrestres et du microphytoplancton, qui
consommaient du dioxyde de carbone
atmosphérique, a diminué l'effet de serre et
favorisé la transition du système climatique vers
le mode glaciaire. L'étude
d'anciens sédiments marins datant d'environ
444 Ma (fin de l'Ordovicien) montre une grande
abondance de dérivés de la chlorophylle, dont
la composition isotopique de l'azote coïncide
avec celle des algues modernes. En quelques
millions d'années seulement les quantités
d'algues mortes sédimentées ont plus que
quintuplé. Ces algues auraient prospéré aux
dépens des autres espèces et notamment
des cyanobactéries. Au moins deux fois plus
grandes que ces dernières, les algues mortes
se seraient rapidement accumulées au fond
des océans au lieu de voir leur carbone recyclé,
entraînant à la fois une raréfaction des
organismes marins (et à cette époque la vie
était essentiellement limitée au milieu marin) et
une grande glaciation (par diminution de l'effet
de serre)81,82.
Le Gondwana était alors situé sur le pôle sud,
ce qui a entraîné une glaciation continentale
rapide, la glaciation de l'Ordovicien supérieur.
La baisse résultante de niveau dans l'océan
mondial a fait émerger les plateaux
continentaux et les bassins peu profond faisant
disparaître la principale niche du biotope
ordovicien, et plaçant toute la biosphère en
situation de stress.
De même que pour d'autres épisodes
d'extinction de masse, cette situation de crise a
rencontré des facteurs déclenchant, sous forme
d'une grande phase de volcanisme ou d'impact
d'astéroïde, obscurcissant l'atmosphère et
conduisant à un hiver d'impact. La réduction de
la photosynthèse supprime la production
primaire et détruit les chaînes alimentaires qui
en dépendent.
L'extinction de l'Ordovicien-Silurien aboutit à la
disparition de 27 % des familles et de 57 %
des genres d'animaux marins83. Elle est
considérée comme la seconde plus importante
des cinq grandes extinctions massives du
Phanérozoïque après celle du Permien-
Trias qui interviendra environ 200
millionsd'années plus tard.
Le taux de disparition de familles d'animaux
marins dans la partie supérieure de
l'Ordovicien, sur environ 20 millions d'années
est le plus élevé jamais enregistré au cours de
l'histoire de la Terre, il est de l'ordre de 20
familles par million d'années84.
−440 Ma : sortie de l'eau et
seconde
oxygénation[modifier | modifier le
code]
Régulation du niveau
d'oxygène[modifier | modifier le code]
L'évolution des plantes terrestres au début
du Dévonien entraîna une élévation à long
terme du niveau d'oxygène par photosynthèse,
construisant des hydrates de
carbone génériquement représentés par
C(H2O) :
CO2 + H2O + hν → C(H2O) + O2 ↑
Mais par elle-même, la photosynthèse ne
permet pas à l'oxygène de s'accumuler tant
que la matière organique reste exposée à
l'oxydation chimique ou à la respiration
cellulaire, qui consomment cet oxygène et
restituent le gaz carbonique :
C(H2O) + O2 → CO2 ↑ + H2O + énergie
L'oxygène ne peut s'accumuler dans
l'atmosphère que si de la matière
organique disparaît dans
la sédimentation, capturée dans
la lithosphère.
Cet enfouissement conduit à une
régulation à long terme de la teneur
atmosphérique en oxygène, via la
fraction de matière organique produite
qui reste piégée dans les sédiments.
Cette fraction est actuellement très
faible (de l'ordre de 0.1%) du fait de
l'efficacité de la décomposition
aérobique86 ; cette sédimentation
compensant globalement l'oxydation
des roches nouvellement exposées, ce
qui interdit une accumulation
supplémentaire d'oxygène. Une chute
dans la teneur atmosphérique
diminuerait l'efficacité de la
décomposition, permettant une plus
grande sédimentation des matières
organiques. En particulier, si les fonds
océaniques tendent à devenir
anoxiques, il ne peuvent plus permettre
la décomposition des particules
organiques en provenance de la
surface.
−359 à −299 Ma :
Carbonifère[modifier | modifier
le code]
Article détaillé : Carbonifère.
Le Carbonifère débute vers 11 h 3.
Reconstruction de La flore houillère du
bassin de Saint-Étienne.
Article détaillé : Glaciation du
Karoo.
Dès le début de cette ère carbonifère,
l'assemblage des plaques tectoniques
de la Laurussia et du proto-Gondwana,
formant la Pangée, généra une
importante masse continentale dans la
région Antarctique ; la fermeture de
l'océan Rhéique et de l'océan
Iapétus perturba la circulation des
courants chauds dans
la Panthalassa et l'océan Thétys, ce qui
entraîna un refroidissement progressif
des étés ainsi que des accumulations
de neige en hiver, ce qui fit croître la
taille des glaciers qui couvrirent la
majeure partie du Gondwana. De plus,
avec la capture du carbone, le taux
global de dioxyde de carbone se réduit.
Le Carbonifère est marqué par une
tendance au refroidissement et à la
formation d'inlandsis sur les continents
polaires. Au moins deux épisodes
majeures de glaciation ont été
identifiés.
La chute de température limita la
pousse des plantes, et le niveau élevé
d'oxygène favorisa les incendies ;
même humides, les plantes pouvaient
brûler. Ces deux phénomènes
contribuèrent à relâcher du dioxyde de
carbone dans l'atmosphère, freinant
l'effet « Terre boule de neige » et
générant un réchauffement par effet de
serre.
−300 à −250 Ma :
Pangée[modifier | modifier le
code]
Le Carbonifère se termine
vers 11 h 12 tandis que se forme
la Pangée.
Article détaillé : Pangée.
La Pangée, qui apparaît au début
du Permien, est formée à la fin
du Carbonifère de la collision de
la Laurussiaet du Protogondwana.
Toutes les masses de terre, à
l'exception d'une portion de l'Asie du
Sud-Est, se sont agglomérées en un
seul supercontinent, qui s'étendait de
l'équateur aux pôles, entouré par un
océan nommé Panthalassa (la « mer
universelle »).
Le niveau moyen de la mer est resté
assez bas durant le Permien.
La formation du supercontinent Pangée
a eu des conséquences importantes
sur la vie : la longueur des côtes, et
donc la superficie des eaux côtières qui
abritent la majorité des espèces
marines, ont été considérablement
réduites. La réunion de tous les
continents en un seul supercontinent
fait disparaître les plateaux
continentaux, abritant un grand nombre
d'espèces, aux niveaux de la collision
formant la chaine hercynienne ; puis, le
passage de plusieurs continents à un
seul, s'il peut conserver la surface
totale de terres émergées, diminue
nettement la longueur totale des côtes.
Les zones côtières, soumises à un
climat océanique, sont donc alors plus
restreintes. Enfin, sur terre,
l'éloignement des terres de la Pangée
centrale (Amérique du Nord, Amérique
du Sud et Afrique) par rapport à la mer
a conduit à une forte baisse des
précipitations dans ces régions et,
donc, à l'expansion de gigantesques
déserts.
La Pangée commence à se fracturer
dès la fin du Permien (−252 Ma) mais
de manière véritablement intense
uniquement à la fin du Trias (~200
millions d'années), par des systèmes
de rifts séparant l'Amérique du Nord et
l'Afrique. Au Trias, il s'est morcelé
en Laurasia au nord et Gondwana au
sud.
−252 Ma : extinction
Permien-Trias (Grande
Extinction)[modifier | modifier
le code]
Articles détaillés : Extinction
Permien-Trias et Bedout.
−66 Ma : extinction du
Crétacé[modifier | modifier le
code]
Article détaillé : Extinction
Crétacé-Paléogène.
−2,58 Ma : glaciations
quaternaires[modifier | modifie
r le code]
Articles détaillés : Histoire de
l'humanité et Glaciations
quaternaires.
La fin de l'ère tertiaire est marquée par
les glaciations quaternaires35 secondes
avant midi.