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: L’élément légal
Ce principe comporte trois conséquences : pas d’infraction, pas de peine sans texte ;
interprétation strict de la loi pénale et enfin non-rétroactivité de la loi pénale.
Le principe pas d’infractions pas de peines sans textes suppose que, pour les crimes
et les délits, une loi doit nécessairement les prévoir. Concernant les contraventions,
un règlement doit prévoir leur incrimination et leur sanction.
Ce principe a toujours été considéré comme étant la clef de voute du droit criminel et
il s’exprime sous la forme d’un adage nullum crimen nulla poena sine lege. La
révolution a consacré ce principe de la légalité que la doctrine criminelle fait remonter
au 18e siècle.
Ce principe est aussi inséré dans l’article 7 de la déclaration des droits de l’homme
de 1789 et est considéré comme ayant une valeur constitutionnelle.la charte
africaine des droits de l’homme et des peuples a aussi affirmé ce principe de la
légalité ;et enfin le code pénal sénégalais en son article 4 énonce que : « nul crime,
nul délit nulle contravention ne peuvent être punis de peines qui n’étaient pas
prévues par la loi ou le règlement avant qu’ils fussent commis » .
Paragraphe 2 : Portée du principe
Ce principe entraine des conséquences dont la première est que la loi est la
principale source du droit pénal, parce qu’elle constitue une garantie contre
l’arbitraire. Cependant progressivement le processus législatif est apparu trop lourd
et une place de plus en plus importante a été laissée au pouvoir réglementaire qui
devient ainsi une source du droit pénal et il serait compétent en matière de
contravention et de procédure pénale. La loi ne resterait la source exclusive qu’en ce
qui concerne les crimes et les délits, c’est ce que prévoit l’article 56 de la constitution
sénégalaise. L’article 4 issu de la loi du 29 janvier 1999 a donc introduit selon la
doctrine sénégalaise une nouvelle catégorie de la réglementation des crimes et des
délits en concurrence avec la règle sacrosainte de la légalité constitutionnelle des
peines et des délits. Mais il faut noter que ce flou artistique dans l’écriture de l’article
4 n’est pas aussi important car dans la pratique, la loi va déterminer les crimes et les
délits tandis que le règlement va déterminer les contraventions. C’est la raison pour
laquelle le projet de réforme du Code pénal du Sénégal va dans le sens de la
modification de l’article 4 pour mieux préciser les domaines de compétence de la loi
et du règlement en matière pénale.
La deuxième conséquence est que nul ne peut être poursuivi pour des faits qui n’ont
pas été expressément prévus par un texte. Cela veut dire que seuls sont
punissables ,les faits qui sont constitutifs d’une infraction à la date à laquelle ils ont
été commis, en conséquence en l’absence de texte punissant ,le comportement
moralement condamnable et socialement nuisible ,la seule solution est la relaxe ou
l’acquittement.
Le juge qui ne peut créer de nouvelles incriminations, ne peut d’avantage élargir les
incriminations existantes. Comme le soulignait Portalis, « en matière criminelle, il faut
des lois précises et point de jurisprudence ». Le juge doit s’en tenir à la loi, sans
pouvoir étendre le texte à un cas non prévu.
Paragraphe 2 : Portée du principe
La loi pénale est d’interprétation stricte. Cela veut dire que toute interprétation par
analogie est contraire au principe de légalité. Mais cela ne signifie pas que le texte
doit être interprété restrictivement, le juge doit en effet tirer toutes les conséquences
que le législateur a voulu lui attacher. C’est ainsi par exemple en matière de violation
de domicile la Cour de Cassation française a refusé de considérer que la voiture
automobile était le prolongement du domicile comme l’y invitait certaines juridictions
du fond.
En droit sénégalais le juge a aussi été confronté à l’interprétation de l’article 320 du
Code Pénal qui stipulait simplement : « quiconque aura commis un viol. » C’est ainsi
que dans une affaire du 9 janvier 1978 opposant le ministère public et
M.NDOYE /S.THIANDOUM la Cour d’appel a considéré que si le viol n’est pas défini
par la loi , la doctrine et la jurisprudence l’apprécient comme étant le résultat d’une
conjonction sexuelle entre un homme et une femme dont un des éléments est le
défaut de consentement de cette dernière impliquant ainsi la connaissance charnelle
de la femme sans la participation de sa volonté. C’est la raison pour laquelle la loi du
29 janvier 1999 a corrigé l’article 320 du Code Pénal qui désormais dispose que « le
viol est tout acte de pénétration sexuelle de quelque nature que ce soit commis sur la
personne d’autrui par violence, menace ou surprise». En conséquence on peut
relever la convergence du législateur de 1999 avec la jurisprudence de la chambre
criminelle de la Cour de Cassation Française qui déjà en 1984 considère qu’une
fellation constitue un viol et qui également dans une décision du 5 septembre 1990
considère ainsi comme étant un viol le fait d’introduire un corps étranger dans
l’anus de la victime. Ces décisions rejoignent la décision prise par le juge sénégalais
qui en 2002 a considéré le fait pour un ascendant d’introduire un corps étranger dans
le sexe de la personne d’une petite fille comme un viol.
Ces précisions jurisprudentielles reflètent à notre sens l’évolution de la société qui ne
circonscrit plus l’acte sexuel en un rapport entre un homme et une femme d’une part
et par ailleurs prend en considération la diversité de l’acte amoureux par rapport à
cette conjonction sexuelle. On peut retenir aussi en droit français que le législateur
est intervenu pour préciser parfois le sens d’un terme. Il en est ainsi de la loi du 22
juillet 1996 qui a ajouté à l’article 132 du Code Pénal un alinéa précisant que
l’utilisation d’un animal pour tuer, blesser ou menacer est assimilée à une arme.
Cette précision tient compte de l’évolution de la société française mais aussi de
l’évolution de la notion d’arme. Jusqu’ici en effet seul les armes avec des munitions à
savoir un revolver ainsi que des armes blanches à savoir un couteau de manière
générale étaient prises en considération.
Par ailleurs le législateur s’est aussi rendu compte de l’utilisation assez fréquent
d’animaux dangereux dans des combats organisés pour des paris clandestins qui
entrainaient souvent des blessures pour les organisateurs mais aussi souvent la mort
de l’animal adversaire. En conséquence le résultat produit par une arme classique
est tout à fait identique au résultat préjudiciable de l’utilisation d’un animal.
Il faut en outre relever que concernant l’interprétation stricte de la loi pénale que le
juge peut disposer d’une certaine latitude car le législateur va mettre à sa disposition
plusieurs types de peines telles que des peines accessoires ou complémentaires. Il
faut aussi rappeler une certaine pratique judiciaire connue sous l’expression de
correctionnalisation et qui consiste à ne pas appliquer tout le texte mais à retenir
une qualification plus favorable au délinquant (par exemple ne pas relever les
circonstances aggravantes). Cependant cette correctionnalisation implique
l’adhésion des parties au procès pénal à savoir le procureur de la république, la
victime et le délinquant. Dans ce cadre il faut aussi noter aujourd’hui la mise en place
en France du système du plaider coupable ce que la doctrine pénaliste appelle la
contractualisation du procès pénal. Il s’agit d’une convention par laquelle le procureur
de la république convient avec la défense que si elle plaide coupable la sanction sera
moindre. En droit français se plaider coupable n’est possible que pour des affaires
déterminées et elle nécessite une homologation judiciaire. Il s’agit d’un alignement
au système américain.
Chapitre 2 : L’application de la loi pénale
Pour les lois pénales de fond, le principe est la non-rétroactivité de la loi pénale. Si la
loi est plus sévère, elle ne s’applique pas, en principe, aux faits qui lui sont
antérieurs. Si elle est plus douce, en revanche, l’application immédiate entre en jeu.
La loi pénale plus sévère est celle qui crée une incrimination nouvelle, élève la
sanction encourue, supprime un fait justificatif ou une cause de non-imputabilité, ne
s’applique pas aux faits commis antérieurement.
Ce principe est parfois difficile à appliquer lorsque l’infraction est continue dans la
durée, notamment en cas d’infractions d’habitude ou d’infractions successifs.
Concernant les délits d’habitude, la jurisprudence estime que, au moins deux actes
créent l’infraction, lorsqu’ils sont commis avant la nouvelle loi. S’agissant des
infractions successives, il suffit que les agissements se soient poursuivis après la loi
nouvelle. En revanche si le délit est constitué par l’écoulement d’un certain délai, la
jurisprudence exige que le délai soit, dans sa totalité, postérieur à la promulgation de
la nouvelle loi, parce qu’il est un des éléments constitutifs du délit.
2- Exceptions
La loi pénale plus douce est celle qui supprime une incrimination, fait disparaitre une
circonstance aggravante, admet un fait justificatif nouveau ou une excuse, abaisse
ou supprime la peine. Elle s’applique à des faits commis antérieurement à son entrée
en vigueur.
L’application immédiate de la loi pénale plus douce est effective, non seulement si la
loi nouvelle intervient entre la commission d’une infraction et son jugement, mais
encore avant le jugement définitif, c’est-à-dire jusqu’à l’expiration des voies de
recours.
La seconde difficulté vient même de la notion de loi plus pénale douce. Cette
complexité apparait avec les lois dites complexes et les lois temporaires. S’agissant
des lois complexes, elles sont de deux ordres selon que le juge peut ou non opérer
une ventilation dans les dispositions prévues par le texte. Lorsque les dispositions
sont divisibles, la solution consiste à appliquer distributivement les deux ordres de
dispositions, les plus sévères ne rétroagissent pas et les plus douces sont
d’application immédiate. En revanche, lorsque les dispositions sont indivisibles, une
partie de la jurisprudence estime qu’il faut faire prévaloir la disposition la plus
importante, dans ce cas, c’est le maximum le plus élevé qui détermine l’application
de la loi. Mais une autre partie de la jurisprudence se livre à une appréciation
d’ensemble de la nouvelle loi pour décider si, prise globalement, elle est plus
favorable ou non à l’individu. Cette dernière solution semble l’emporter sur la
première.
Une autre difficulté apparait pour les lois temporaires, c’est-à-dire affecté d’un terme
extinctif. La question qui s’est posée est de savoir si l’arrivée du terme prévu doit être
considérée comme interdisant toute poursuite pénale pour des faits commis à
l’époque où la loi, désormais caduque, était en vigueur. La jurisprudence, après
plusieurs divergences, considère que cessent d’être punis les agissements qui ne
sont plus réprimés par la loi nouvelle tandis que ceux pour lesquels une sanction
demeure possible peuvent encore faire l’objet de poursuite (Crim. 16 et 23 fév. 1987,
Bull. crim. n°73.88 et 89).
A- Justifications
L’application immédiate de la loi pénale de forme est écartée lorsque la nouvelle loi
tourne au détriment du délinquant. C’est ainsi que les lois de prescription ne
s’appliquent aux infractions commises avant leur entrée en vigueur qu’à la condition
de ne pas aggraver la situation de l’intéressé. De même, les lois relatives à
l’exécution des peines ne sont d’effet immédiat qu’à la condition de ne pas rendre
plus sévères les peines prononcées par les juridictions de jugement.
Le juge sénégalais est compétent pour juger une infraction dont une partie a été
commise sur le territoire dès lors qu’un de ses éléments constitutifs a eu lieu sur le
territoire. Le juge sénégalais est aussi compétent si l’auteur de l’infraction est
sénégalais. Cependant concernant un délit sa compétence n’est affirmée que si les
faits sont punis par la législation du pays où ils ont été commis. La doctrine pénaliste
parle en ce sens de la règle de la réciprocité de l’infraction. Enfin le législateur
sénégalais vient de modifier son article 669 qui avait un champ d’application limité
car le juge n’était compétent que si l’infraction bien que commise à l’étranger
menaçait les intérêts du SENEGAL c’est le cas de la fabrication de fausse monnaie ;
l’espionnage, etc.
Aujourd’hui le législateur sénégalais a quasiment mis en place une compétence
universelle donnant ainsi à cet article 669 un champ d’application beaucoup plus
large.
L’infraction est souvent consommée en un trait de temps. L’infraction est alors dite
instantanée ; elle se consomme instantanément. Le vol est une infraction
instantanée.
Parfois, le résultat que l’infraction vise à empêcher est encore plus confus ou large.
Dans l’association de malfaiteurs par exemple (C. pén., art.238 et s), c’est la
préparation d’un ou plusieurs crimes ou délits punis d’au moins cinq ans qui est
crainte, sans plus de précision. On parle d’infraction obstacle.
Il faut considérer qu’il s’agit de l’une des notions les plus incertaines du droit pénal. Il
englobe deux aspects dont le premier est commun à toutes les infractions. Il faut en
effet que les personnes poursuivies aient compris et voulu l’acte ; qu’elles disposent
de leur libre arbitre. Ce principe fondamental a déjà été posé par la chambre
criminelle de la Cour de Cassation Française dans l’arrêt LABOUBE. La Cour avait
affirmé que toutes les infractions même non intentionnelles supposent que leur
auteur ait agit avec intelligence et volonté. L’imputabilité subjective doit donc être
examinée avant la culpabilité et ce sont là les deux fondements de la responsabilité
pénale. Même un homicide involontaire doit avoir un caractère volontairement
accompli par une personne saine d’esprit. La doctrine parle en ce sens d’homicide
sans intention de commettre un homicide. C’est la raison pour laquelle tous les
codes pénaux postulent qu’il n’y a pas de crime ou de délit sans intention de le
commettre. Mais quand la loi le prévoit il y a aussi délit en cas de mise en danger
délibérée de la personne d’autrui ; il en est de même en cas de faute d’imprudence ,
de négligence, ou de manquement à une obligation de prudence ou de sécurité s’il
est établi que l’auteur n’a pas accompli les diligences normales compte tenu de sa
nature, de sa mission ou de sa fonction ; de ses compétences ainsi que du pouvoir et
des moyens dont il dispose.
Chapitre 1 : la faute intentionnelle
La faute intentionnelle implique en premier lieu la prise en compte du résultat
recherché et en second lieu observer les discordances entre le dol et le résultat de
l’infraction.
Section 1 : la prise en compte du résultat recherché
D’une manière générale, le but recherché peut avoir plusieurs aspects.
Traditionnellement, on constate l’existence d’un dol général mais dans certaines
hypothèses, il peut être exigé un dol spécial. La jurisprudence criminelle a posé un
principe général d’après lequel l’intention criminelle à un acte frauduleux ne suffit pas
à engager la responsabilité pénale. Cela est d’autant vrai que la relation de causalité
n’est pas suffisante dès lors que la personne n’a pas agi intentionnellement. On peut
aussi constater qu’en pratique les crimes et les délits sont volontaires et la doctrine
s’accorde à dissocier le caractère volontaire du mobile. Ce caractère est
pratiquement identique alors que le mobile ne fait que tenir compte des particularités
psychologiques de l’individu. Il est sans effet sur la responsabilité pénale. Pour le
doyen Garçon, il s’agit de la volonté de commettre le délit tel que déterminé par la loi
et la conscience chez son auteur de commettre l’infraction. Pour une partie de la
doctrine, l’intention suppose la volonté d’accomplir un acte interdit par la loi ou une
abstention face à une prescription de celle-ci. Cette proposition écarte le caractère
intentionnel de l’infraction et va émettre des observations consistant à mettre en
parallèle l’intention et la demande.
Le législateur peut quelques fois prévoir que la personne poursuivie peut connaitre
des éléments préalables de l’infraction. Et cette doctrine prévoit que la personne
poursuivie est coupable dès lors qu’elle s’est représentée l’élément légal et naturel
du crime et qui, en toute connaissance de cause est quand même passé à l’acte.
Aujourd’hui, pour redonner un sens à l’intention, on considère qu’il faut y percevoir
une volonté plus marquée et cette pensée ne fait que reprendre les théories de
Ferry qui considérait déjà l’intention comme une volonté déterminée par un mobile
antisocial. Il faut donc apporter la preuve de l’anti sociabilité de l’agent.
Mais cette doctrine contemporaine est tout de même contestée. Il est important de
s’interroger sur le moment de l’intention pour constater qu’il faut la distinguer de la
préméditation. La première existe pendant l’action alors que l’autre préexiste et
constitue un but envisagé avant l’action. Cette préméditation aggrave la répression et
l’emprisonnement. On peut la définir comme étant le dessein formé avant l’action de
sorte qu’elle est antérieure à l’acte. Et pour le doyen Gasson, la préméditation
suppose une méditation préalable. Il s’agit d’une décision prise après réflexion.
Pour la jurisprudence, la préméditation est une modalité de la résolution criminelle
d’ordre subjectif et en conséquence, le juge recherchera toujours l’état d’esprit de
l’auteur des faits. Ce juge va donc donner une coloration morale à l’acte matériel car
le droit pénal s’efforce d’isoler un comportement intellectuel qui apporte le blâme
social. L’exercice est difficile quand il faut apporter la preuve de l’intention. Et le juge
peut utiliser parmi d’autres la technique de la présomption qui permet d’induire
l’existence de faits inconnus à partir d’un autre fait connu. Pour la Cour de cassation
française, le constat est simple : l’élément intentionnel résulte de la nature même du
délit et n’a pas besoin d’être affirmé par le juge. C’est la raison pour laquelle le juge
peut aussi utiliser la méthode de la présomption légale qui s’induit de la définition du
meurtre comme le fait de donner volontairement la mort à autrui.
Le Code pénal sénégalais, dans ses articles 280 à 281, dispose que l’homicide
commis volontairement est qualifié de meurtre et tout meurtre commis avec
préméditation ou guet-apens est qualifié d’assassinat. Pour le professeur Decoq,
l’intention de tuer qu’on appelle « animus netendu » est caractérisé dès lors que
l’agent a accepté le risque de la mort de la victime même s’il ne l’a pas
exclusivement recherché.
Section 2 : les discordances entre le dol et le résultat de l’infraction.
L’intention exige que la conscience de la réalisation matérielle de l’acte et son
résultat correspondent à ceux qui sont incriminés. Parfois le dol est déterminé et
c’est l’hypothèse où l’individu a voulu commettre tel ou tel acte à l’égard de tel ou tel
individu. Mais ce dol peut aussi être indéterminé dans ce cas l’auteur a accepté qu’il
se réalise. Dans certaines hypothèses le résultat peut dépasser complètement les
prévisions de l’auteur et on parle d’infraction praeterre. Exemple : coups et blessures
volontaires ayant entrainé la mort sans intention de la donner. La question est alors
de savoir doit on réprimer en fonction du résultat ou simplement de ce qui était voulu.
La jurisprudence estime que le résultat n’a pas été souhaité en totalité mais de façon
partielle.
Chapitre 2 : Les fautes non intentionnelles délictuelles
Section 1 : Les fautes d’imprudence ou de négligence
Les hypothèses de travail tournent autour de la responsabilité pénale d’imprudences
ou de négligence. Même s’il faut distinguer les fautes d’imprudences de mise en
danger. Par rapport à l’évolution de la pensée criminelle cette dissociation est
recente.il y’avait une unité entre les fautes d’imprudence et de, mise en danger.la
mise en danger présente un caractère délibéré lui conférant une plus grande
importance .c’est donc une faute volontaire commise en parfaite connaissance de
cause. S’agissant des fautes d’imprudence elles sont prévues par les articles 307 à
308 du code pénal. D’une manière générale on peut dire que le résultat n’a pas été
souhaité.
La faute d’imprudence c’est celle qui n’est pas consciente alors que l’imprudence
consciente c’est l’état d’esprit de l’auteur de l’acte qui consiste à vouloir son acte et à
envisager son résultat. Exemple : l’automobiliste qui ne respecte pas le feu rouge et
qui tue le passant. Dans le cas de l’inconscience c’est l’état d’esprit de l’agent qui
consiste à vouloir un acte sans avoir envisagé les conséquences ou les risques qui
en résultent.