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21/10/2008

Autres types de modems

et adaptateurs

par Daniel BATTU

Consultant indépendant, ancien ingénieur en chef des télécommunications

1. Adaptateurs de terminaux..................................................................... TE 7 214 — 2

1.1 Adaptateurs RNIS ........................................................................................ — 2
1.1.1 Le RNIS ................................................................................................ — 2
1.1.2 Gammes d’adaptateurs...................................................................... — 2
1.1.3 Adaptateurs asynchrones .................................................................. — 2
1.1.4 Adaptateurs synchrones .................................................................... — 2
1.1.5 Recommandation V.38 (1993-1996).................................................... — 3
1.1.6 Exemples d’adaptateurs RNIS ........................................................... — 3
1.2 Adaptateur radioélectrique ......................................................................... — 3
2. Autres types de modems ....................................................................... — 3
2.1 Émetteur récepteur en bande de base....................................................... — 3
2.2 Modem pour télégraphie – Recommandation R.21 (1996)....................... — 3
2.3 Modem pour circuits à large bande ........................................................... — 4
2.3.1 Modem type V.36 (1976 et 1988) ........................................................ — 4
2.3.2 Modem type V.37 (1980-1988) ............................................................ — 4
2.3.3 Utilisation des modems V.36 et V.37.................................................. — 4
2.4 Modem à haute fréquence.......................................................................... — 4
2.5 Modem radioélectrique............................................................................... — 5
2.5.1 Définition ............................................................................................. — 5
2.5.2 Utilisation ............................................................................................ — 5
2.5.3 Offre commerciale en modems radio ............................................... — 5
2.5.4 Particularités des mises en œuvre .................................................... — 6
2.5.5 Applications satellites ........................................................................ — 6
2.6 Modem pour fibre optique.......................................................................... — 6
2.7 Modem infrarouge....................................................................................... — 6
2.8 Coupleur acoustique ................................................................................... — 7
2.9 Modem pour télécopie ................................................................................ — 7
2.10 Modem pour textophone ............................................................................ — 7
2.11 Modem multiplexant la parole et les données.......................................... — 7
2.11.1 Méthode analogique ........................................................................ — 7
2.11.2 Méthode numérique......................................................................... — 7
2.11.3 Conclusions....................................................................................... — 8
Pour en savoir plus ........................................................................................... Doc.TE 7 210

et article fait partie d’une série d’articles sur les modems :

C —[TE 7 210] Modems et dispositifs d’adaptation aux réseaux de données ;
—[TE 7 211] Modems. Structures et caractérisation ;
—[TE 7 212] Modems. Techniques de modulation et fonctions
complémentaires ;
—[TE 7 213] Modems. Interfaces et normes ;
—[TE 7 214] Autres types de modems et adaptateurs.
Un glossaire regroupant la définition des termes techniques est donné en
[TE 7 210].

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AUTRES TYPES DE MODEMS ET ADAPTATEURS ______________________________________________________________________________________________
1. Adaptateurs de terminaux
1.1 Adaptateurs RNIS
1.1.1 Le RNIS
Le RNIS (réseau numérique à intégration de services) est ouvert
en France depuis 1986 sous le nom de Numéris, ce nom de service
ayant été conservé par France Télécom. D’autres exploitants de
réseau de la concurrence offrent également le service RNIS en
France. Après un développement continu dans quatre-vingt pays, le
RNIS amorce aujourd’hui son déclin, face à l’émergence de l’ADSL
(Asymetric Data rate Subscriber Line).
Les interfaces de connexion normalisées permettent de réaliser
des connexions internationales de données de bout en bout, avec
synchronisation des terminaux. L’accès de base délivre, sur une
seule connexion, un débit de niveau 1 à deux fois 64 kbit/s et l’accès
primaire donne 30 fois 64 kbit/s. Les canaux D (respectivement à 16
et 64 kbit/s pour chacun des accès cités) sont réservés pour la signa-
lisation et pour une exploitation en X.25, c’est-à-dire de niveau 3 de
l’OSI.
L’accès au RNIS se fait directement en numérique sur les canaux
B à 64 kbit/s, le codage de l’information étant effectué par le termi-
nal du client. L’installation d’abonné (figure 1) est définie par des
repères correspondant aux interfaces anciennes (interface R), à cel-
les des adaptateurs des terminaux anciens à la terminaison de
réseau TR (interfaces R et S), et à l’entrée de la ligne vers la terminai-
son de réseau (interface T). Un adaptateur de terminal (matériel et
logiciel) est nécessaire pour réunir un ordinateur à l’interface de
l’accès de base du RNIS. Cet adaptateur remplit les mêmes fonc-
tions qu’un modem (adaptation du terminal au réseau de transmis-
sion, accès au réseau par la signalisation sur canal D). L’interface R
correspond à l’interface V.24/V.28. Le canal D permet la signalisation
d’usager à usager, l’identification du demandeur, l’accès au réseau
X.25, etc. La connexion permanente sur canal D (appelée AO/DI,
pour Always On/Dynamic ISDN) n’a pas été développée sur les dif-
férents réseaux français RNIS.
Des adaptateurs spécifiques RNIS, parfois appelés modems
RNIS, incorporent les fonctions des modems usuels, de sorte que
les terminaux desservis par le RNIS peuvent communiquer avec
ceux raccordés au RTPC. Les échanges des diverses commandes
(protocoles de type V.25 bis ou Hayes) entre terminaux à travers ces
adaptateurs permettent un interfonctionnement très satisfaisant,
sous réserve de compatibilité des vitesses et des protocoles utilisés.
Les cartes normalisées ISDN PCI assurent au niveau européen la
compatibilité et l’indépendance entre les cartes et les logiciels.
Régie
d'abonné
T U
S
NT2 NT1 Ligne Centre
TE1
(ou TNA) (ou TNR) d'abonné local
Système
TE2 TA de transmission
numérique
R S T
Installation d'abonné Section numérique
Figure 1 – Interfaces RNIS
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1.1.2 Gammes d’adaptateurs
Plusieurs types d’adaptateurs RNIS sont disponibles sur le
marché :
— V.24/S : pour terminaux synchrones et asynchrones de débit
compris entre 1,2 et 57,6 kbit/s. Le débit de 57,6 kbit/s concerne la
Recommandation V.14 étendu, utilisée par Macintosh en particulier.
Il peut aussi servir comme secours de liaison ou de débordement de
trafic. V.110 est aussi utilisable pour cet adaptateur ;
— X.21/S : pour terminaux synchrones à 56 ou 64 kbit/s ;
— V.35/S : pour terminaux synchrones à 48, 56 ou 64 kbit/s ;
— X.25/S : sur canal B, pour les terminaux en mode paquets ou
en mode asynchrone, de 1,2 à 38,4 kbit/s ;
— X.25/S : sur canal D, pour les terminaux en mode paquets ou
en mode asynchrone, de 1,2 à 9,6 kbit/s ;
— A/S (audio/S) pour tout terminal téléphonique susceptible de
comporter un répondeur, un modem, un télécopieur de groupe 3 ou
un terminal vidéotex.
Ces adaptateurs utilisent soit le service numérique de transmis-
sion de données à 64 kbit/s de bout en bout, soit le service « support
téléphonique » (grâce à l’adaptateur A/S) lorsque le circuit de trans-
mission utilise des artères analogiques ou numériques.
L’adaptateur est configuré à partir d’un terminal auxiliaire ou un
poste téléphonique à fréquence vocale et par le logiciel de l’ordina-
teur auquel il est connecté. Il gère un canal B ou deux canaux B indé-
pendamment.
1.1.3 Adaptateurs asynchrones
Deux catégories d’adaptateurs asynchrones pour RNIS doivent
être distinguées :
■ Les adaptateurs décrits par la Recommandation V.110 (1996-
2000), qui sont utilisés en France et qui sont basés sur une répétition
de données binaires sur les canaux B à 64 kbit/s. V.110 concerne le
transfert de données avec adaptation du débit binaire et synchroni-
sation de bout en bout pendant la phase de transfert de données.
V.110 permet, par la conversion asynchrone/synchrone, d’atteindre
38,4 kbit/s sur canal B. Le contrôle de flux, la détection et la correc-
tion d’erreur ne sont pas possibles. Un seul utilisateur peut accéder
au service à un moment donné. Les adaptateurs ECMA 102 convien-
nent à tout terminal et à tout ordinateur, la vitesse étant limitée à
19,2 kbit/s ;
■ Les adaptateurs V.14 étendu (norme de fait) qui sont limités aux
terminaux asynchrones.
1.1.4 Adaptateurs synchrones
■ Les adaptateurs RNIS conformes à la Recommandation V.120
(1996) sont surtout utilisés aux États-Unis et en Grande-Bretagne. Le
protocole défini par V.120 permet de fonctionner sur des communi-
cations établies à la demande ou de façon semi-permanente pour
des connexions en mode circuit (accès B ou H) ou en mode trame
(accès B, H ou D). Trois classes de protocoles peuvent être utilisées :
V
le protocole asynchrone, le protocole synchrone HDLC et le proto-
cole pris en charge par le protocole transparent. V.120 permet le
multiplexage de N canaux à 64 kbit/s, la détection et la correction
d’erreur, la compression de données (l’UIT-T a prévu l’utilisation
conjuguée de V.42 et V.42 bis dans la norme V.120) ainsi que le con-
trôle de flux. De cette façon, des transferts proches de 200 kbit/s,
avant compression ou multiplexage statistique, sont possibles sur
un canal B.
■ La Recommandation V.130, adoptée en 1995, traite de façon glo-
bale des interfaces et des fonctions entre adaptateurs et modems
utilisés en conjonction pour des services RNIS. C’est dans la Recom-
mandation V.130 que se trouve la définition du modec : bloc fonc-
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tionnel (modem numérique) jouant le rôle d’un modem associé à un
codec et présentant des interfaces numériques.
1.1.5 Recommandation V.38 (1993-1996)
La Recommandation définit un ETCD (équipement terminal de cir-
cuit de données) à 48, 56 ou 64 kbit/s pour circuit numérique loué, en
exploitation point-à-point, qui utilise les dispositions de la Recom-
mandation V.110 pour l’adaptation de débit, la signalisation et les
tests de bout en bout. Elle permet aussi la mise en œuvre facultative
de fonctions de multiplexage. L’équipement présente au choix les
interfaces suivantes :
— interface V.24 avec les conditions électriques V.10/V.11 et les
connecteurs ISO 4902, ISO 2110 AMI ou ISO 11569 ;
— interface X.24 avec les conditions électriques V.10/V.11,
connecteur ISO 4903.
1.1.6 Exemples d’adaptateurs RNIS
Les adaptateurs RNIS disposent des fonctions d’appel automati-
que selon V.25 bis avec commandes AT et réponse automatique
selon V.25. Chaque adaptateur se positionne en fonction de l’appli-
cation et de l’environnement informatique qui lui est propre :
— autoalimentation ou connexion par carte PC ou Bus ISA ;
— interface AT/ISDN PCI ou CAPI ;
— transfert de fichiers à haut débit exploitable jusqu’à 57,6 kbit/s
en asynchrone (norme V.14 étendu) ;
— transfert de fichier à 64 kbit/s ou à 128 kbit/s ;
— modem présent (14,4 ou 33,6 kbit/s) ou non dans le canal B ;
— secours de liaison spécialisée numérique ;
— accès à un réseau X.25 via le canal D du RNIS ;
— accès à un réseau X.25 via le canal D ou B du RNIS ;
— carte pour PC présentant trois accès, RNIS, RTPC et V.24.
En fonctionnement sur RNIS, la carte à trois accès offre pour les
canaux B les protocoles suivants : X.25, PPP, V.14 étendu pour les
applications asynchrones, adaptation des modems sur interface
analogique (vidéotex et télécopie) et l’accès en X.25 sur canal D du
RNIS. Les fonctions modems sur interface RTPC sont possibles pour
toutes les rapidités, de V.21 à V.34, avec les commandes de type
Hayes et V.25 bis, le protocole de télécopie et les protocoles de com-
pression de données et de détection d’erreur.
Sous l’aspect d’un poste téléphonique, les adaptateurs remplissent
les fonctions suivantes : accès téléphonique vocal et services asso-
ciés au RNIS, fonction répondeur enregistreur vocal, télécopie de
groupe 3, accès distant aux réseaux IP et IPX, accès à Internet, trans-
fert de fichiers, fonction modem V.21, V.22, V.22 bis avec correction
d’erreur et compression de données, accès Vidéotex au débit de 1,2,
4,8, 9,6 et 64 kbit/s. Ces adaptateurs permettent en RNIS deux com-
munications simultanées (parole et télécopie ou parole et données).
1.2 Adaptateur radioélectrique
Des adaptateurs pour tout type de terminaux embarqués sur véhi-
cules (terminaux téléphoniques, modems, Minitel, télécopieurs)
sont disponibles sur le marché, le plus souvent sous forme de PC
Card, et remplissent simultanément les fonctions décrites par les
Recommandations V.32 bis, V.42 et V.42 bis, celles de la télécopie
groupe 3, de la fonction Minitel vitesse rapide à 9,6 kbit/s, et de X.32.
Certains modems pour portable sont équipés d’une mémoire PROM
qui adapte automatiquement le modem à l’interface du réseau
auquel il doit être connecté, y compris la connexion radio en V.32
(9,6 kbit/s) sur le réseau sans fil type CT-2 ou GSM (§ 2.5).
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AUTRES TYPES DE MODEMS ET ADAPTATEURS
Liaison longue
Liaison
Terminal ERBdB ERBdB Modem spécialisée Modem Terminal
analogique
Figure 2 – Position des ERBdB sur une liaison
2. Autres types de modems
2.1 Émetteur récepteur en bande de base
Un signal est transmis en bande de base lorsqu’il reste dans sa
bande de fréquence d’origine, c’est-à-dire lorsqu’il ne subit pas de
modulation. Par analogie de termes, un signal de données est trans-
mis en bande de base lorsqu’il est émis après codage, sans utiliser
de modems effectuant une modulation d’une porteuse que ce soit
en phase, en fréquence ou en amplitude.
Le codage de signaux des émetteurs-récepteurs bande de base
(ERBdB) est adapté aux caractéristiques électriques (impédance
caractéristique, spectre du signal en ligne) des câbles métalliques
du réseau de distribution sur lesquels ils sont essentiellement
employés [E 7 100].
Le codage préalable des signaux de données des ERBdB, ou leur
transcodage, est effectué de façon à satisfaire :
— aux exigences de l’isolation galvanique des câbles (par exem-
ple, pas de composante d’énergie continue) ;
— aux exigences de la propagation sur câble ;
— à la simplification de la partie réceptrice ;
— une bonne synchronisation au prix de revient le plus faible
possible.
Les ERBdB sont utilisés sur des liaisons métalliques non commu-
tées, soit en local, soit en prolongement de liaison spécialisée
(figure 2). La portée de ces équipements dépend du diamètre des
conducteurs et de l’affaiblissement à la fréquence-bit sur le support ;
elle ne dépasse pas en général 30 km avec répéteur.
L’avantage des ERBdB se situe surtout sur le plan économique
dans le mode synchrone, qui est dû surtout au fait de l’absence de
modulateur/démodulateur. La portée assurée en distribution rend
l’ERBdB très utile, au point que l’on associe souvent ERBdB et
modem normalisé dos à dos pour connecter les abonnés éloignés.
L’industrie commercialise des ERBdB pour des connexions point à
point ou point à multipoint, de type deux ou quatre fils, princi-
palement en code biphase différentiel, dont les vitesses vont de 2,4
à 19,2 kbit/s (et en 4 fils seulement pour les vitesses 48, 64 et
576 kbit/s), avec des dispositifs de maintenance (bouclages et tests)
et des dispositifs de régénération à des prix relativement bas.
L’ERBdB est limité dans sa portée entre 4 et 18 km selon la vitesse et
les caractéristiques du support métallique utilisé.
2.2 Modem pour télégraphie –
Recommandation R.21 (1996)
La Recommandation R.21 décrit un modem pour multiplexage tem-
porel à 9,6 kbit/s pour voies télégraphiques sur circuit quatre fils type
M.1 020 ou M.1 025. La méthode mise en œuvre est celle de la
répartition en fréquence avec 67 des 71 meilleures fréquences porteu-
ses comprises entre 305 et 3 360 Hz, et modulation de phase à
8 moments pour chaque sous-canal. Deux fréquences pilotes de
TE 7 214 − 3
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AUTRES TYPES DE MODEMS ET ADAPTATEURS ______________________________________________________________________________________________

liaison sont utilisées (436 et 3 229 Hz). Six autres fréquences porteuses
sont utilisées pour assurer une redondance renforçant l’insensibilité Signal
du signal au brouillage. Le débit binaire est de 9,6 kbit/s. Le diagramme
spatial des signaux comporte 16 points (2 amplitudes, 8 phases à 45˚). Fréquences
Les interfaces de ce modem sont conformes à V.24 et V.28. vocales

300 Hz 3 400 Hz Modem Data

Over Voice
2.3 Modem pour circuits à large bande
Figure 3 – Exploitation usuelle de modems à haute fréquence

2.3.1 Modem type V.36 (1976 et 1988)

Ce type de modem est largement utilisé par les exploitants lors-

que leur réseau n’est pas numérisé, car il offre un débit synchrone Paroles Signaux vocaux
Telsat et données 1
(48, 56, 64 et 72 kbit/s) sur groupe primaire analogique. et signalisation 1
75 RT
La méthode de modulation est la modulation d’amplitude à bande T PABX
latérale unique avec porteuse à 100 kHz, la rapidité de modulation Telsat 24
étant égale à la moitié du débit. Un pilote de groupe primaire à 66 R 1
104,080 kHz accompagne le signal de données de façon à permettre Paroles
la régulation de niveau dans les artères analogiques de transmis- Telsat et données 24
sion. L’emploi d’une voie de service entre 104 et 108 kHz est facultatif 75 RT Signaux de données
pour les débits de 56 et 64 kbit/s. L’embrouilleur-débrouilleur est 24 (de 600 à 19 200 bit/s)
T
décrit dans la Recommandation V.36. vers les terminaux
Concentration de circuits
T terminal téléphoniques et de données
2.3.2 Modem type V.37 (1980-1988)
Figure 4 – Réalisation des réseaux vocaux et de données en haute
Comme pour le modem V.36, la modulation d’amplitude d’une fréquence
fréquence porteuse à 100 kHz ou 104 kHz est utilisée pour le trans-
port d’un signal en bande de base. La rapidité de modulation est
égale à la moitié du débit. Ce modem V.37 permet le transport sur
groupe primaire de débits à 72, 96, 112, 128, 144 ou 168 kbit/s. Le Central vers Abonné vers
brouilleur utilisé comporte 20 étages et le recours à un égaliseur abonné central
automatique est nécessaire. L’emploi d’une voie de service entre 104 Signal
et 108 kHz est facultatif pour tous les débits possibles. A Z A Z

2.3.3 Utilisation des modems V.36 et V.37

V.36 et V.37 permettent le prolongement réciproque de canaux de
données multiplexés à 64 kbit/s ou à débits inférieurs, vers des
canaux numériques ou des liaisons en bande de base. Ces modems,
bien que coûteux en largeur de bande, sont exploités dans les
réseaux non numérisés, soit pour les besoins de la clientèle d’affai-
res, soit pour les besoins des réseaux publics de données, selon les
Recommandations X.50 et X.51, etc., ou le prolongement de liaisons
numériques par satellite. Ils nécessitent la disponibilité de liaisons
en groupe primaire de type H.52 et des égaliseurs auto-adaptatifs.
Les jonctions utilisables sont de type V.10 ou/et V.11, le connecteur
étant de type ISO 4902.
Ces modems de groupe primaire sont mis en place dans les
locaux de l’exploitant, le prolongement vers l’utilisateur étant effec-
tué au moyen d’une liaison équipée d’émetteurs récepteurs en
bande de base (ERBdB).
2.4 Modem à haute fréquence
Des modems ont été industrialisés pour répondre à la demande
de la télésurveillance et de la téléaction. Utilisant les lignes d’abon-
nés sans perturber les conversations téléphoniques ou les lignes de
distribution électrique basse tension, ces modems (figure 3) sont
exploités en asynchrone entre 300 et 19 200 bit/s, dans la partie
haute du spectre de la liaison (de 20 à 55 kHz ou, selon le cas, vers
400 kHz). La portée peut atteindre quelques kilomètres. Ces
modems peuvent aussi servir à établir des liaisons de données à
300 Hz 3 400 Hz Fréquence
50 kHz 95 kHz
60 kHz 105 kHz
Figure 5 – Principe de la recommandation R.22 de l’UIT-T
l’intérieur d’un même immeuble en utilisant les câbles de la distri-
bution électrique.
Le modem est relié à un capteur d’état et transmet les informa-
tions vers un concentrateur situé au central téléphonique. Le débit
dépend de la distance et du support utilisé (figure 4). Ces informa-
tions sont retransmises en temps réel vers un centre de télésécurité
qui analyse les changements d’état et établit éventuellement des
rapports d’anomalies qui sont immédiatement transmis aux Orga-
nismes gestionnaires des lieux surveillés (barrages, centres de lutte
contre les incendies, relevés météorologiques, etc.).
L’UIT-T a adopté, en 1996, la Recommandation R.22 relative à la
transmission de données synchrones ou asynchrones comprise
entre 1,2 et 19,2 kbit/s en duplex supravocal sur ligne d’abonné. Ce
système (figure 5) s’apparente à la Recommandation R.20 utilisée
en télégraphie à 50 bauds, la différence portant sur la valeur des fré-
quences porteuses utilisées et sur le débit. La boucle distante 2
définie par la Recommandation V.54 peut être mise en œuvre auto-
matiquement. Un brouilleur à synchronisation automatique est
défini pour le fonctionnement en mode synchrone. Les interfaces de
ce modem R.22 sont celles définies par V.24 et V.28.

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2.5 Modem radioélectrique
2.5.1 Définition
Les besoins de plus en plus importants de communications avec
les mobiles ont incité les laboratoires de recherche à trouver des
solutions nouvelles pour le transfert de données utilisant les res-
sources des systèmes de radiocommunications. À côté des systè-
mes de télégraphie des agences de presse, des navires en mer ou
des radio-amateurs, appelés radio-télétypes (RTTY), qui utilisaient
ou utilisent encore sur liaisons satellite le code Baudot à 5 moments
de 50 à 300 bauds, de nouveaux systèmes ont été expérimentés
depuis ces dix dernières années qui autorisent des débits jusqu’à
155 Mbit/s et des distances pouvant atteindre 90 km :
— les réseaux radioélectriques de grande dimension utilisant la
technologie de transmission de données par paquets, qui permet
d’attribuer à ces systèmes une meilleure efficacité de transmission ;
— les services par satellite qui sont soumis aux contraintes de
cette technologie, mais qui offrent la possibilité de connexions point
à multipoint ;
— les services par système de transmission radiocellulaire, pour
lesquels les fréquences de travail changent en fonction du site géo-
graphique.
Ces trois catégories de système utilisent des gammes de fré-
quence différentes et des combinaisons de technologie permettent
d’enrichir la palette des services afin de mieux répondre à la
demande de la clientèle. Des variantes de mise en œuvre ont été
introduites : transmission de données en commutation de circuits
(HSCSD, High Speed Circuit Switched Data) ou par paquets (GPRS,
General Packet Radio Service), en simplex ou semi-duplex, en par-
tage de bande de fréquences, en allocation dans le temps ou répar-
tition de code. Les choix sont guidés par l’existence d’une demande
potentielle et de prix de revient évalués sur les bases du trafic exis-
tant.
Les performances des modems radio doivent être supérieures à
celles des modems RTPC, puisque le milieu de propagation pré-
sente des caractères imprévisibles du fait de sa nature et des dépla-
cements du terminal associé au modem. Leur méthode de
synchronisation est également spécifique. En conséquence, les logi-
ciels des modems radio utilisent une seconde couche, plus com-
plexe que le protocole HDLC, et plus variée, du fait de l’introduction
de techniques propriétaires différentes (CSMA, TDMA, Radio Link
Protocol, Mobitex, etc.).
2.5.2 Utilisation
Les modems radio sont utilisés dans trois domaines particuliers :
les réseaux radioélectriques de données à ressources partagées ou
3RD, le système pour radiomobile GSM (Global System for Mobile
Communications) et pour des applications liées à des réseaux pri-
vés (armée, police, etc.). Le positionnement relatif aux deux premiè-
res applications peut être résumé de la façon suivante (tableau 1).
■ Les réseaux indépendants dits 3RD sont limités à une aire
géographique commune à plusieurs utilisateurs constituant un
groupe fermé d’usagers, ils permettent la connexion à distance à
des systèmes informatiques et la consultation, par voie radio, de
bases de données. Ils supposent l’utilisation de terminaux spécifi-
ques ou de micro-ordinateurs portables équipés de modems radio,
utilisés pour la transmission de données, et, en particulier, pour la
messagerie bilatérale. Le réseau 3RD permet un certain nombre de
communications (300 à 700) par canal radio de largeur de bande de
12,5 kHz. Le débit de chaque communication est de 8 kbit/s en mode
instantané. Le protocole est de type asynchrone mode paquet entre
le terminal et le réseau de données. Trois types d’équipements sont
prévus sur les réseaux 3RD : postes mobiles sur véhicules, stations
mobiles et pageurs à communication bilatérale. Les services visés
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AUTRES TYPES DE MODEMS ET ADAPTATEURS
sont ceux de la communication sans fil (télésurveillance, télérelevé,
télécontrôle) et de la messagerie classique (publique ou d’entre-
prise).
(0)
Tableau 1 – Caractéristiques des réseaux radioélectriques
3RD GSM/GPRS/UMTS
Réseaux urbains ou régionaux Réseau de couverture nationale
dédiés aux données avec transfert pour la voix et les données avec
d’appels et de messages connexion aux autres réseaux
Pas de normalisation Normalisation mondiale
Terminaux spécifiques Terminaux commercialisés
Prix élevés des terminaux Prix des terminaux abordables
Groupes fermés d’utilisateurs
(GFU) Grand public et GFU
Paiements au forfait Tarifs mensuels ou à l’usage
■ Les réseaux européens de radiotéléphonie numérique (GSM,
EDGE, GPRS, UMTS) sont conçus pour le transport de la parole et
transmettent également des données à 2,4 – 4,8 – 9,6 ou 14,4 kbit/s
(norme GSM, Recommandation 7.02) ou à plus haut débit. Les
modems GSM pour ordinateurs portables se présentent sous la
forme de PC Card. Ils bénéficient de facilités telles que l’appel auto-
matique conforme à V.25, la réponse automatique, utilisent les com-
mandes types Hayes et s’adaptent à de multiples environnements
informatiques (MS-DOS, Windows, Unix, SCO, AIX, etc.). Les don-
nées peuvent faire l’objet de détection d’erreur (selon V.42 ou MNP4)
et être comprimées (selon V.42 bis ou MNP5). Des télécopies de
groupe 3 à 2,4 – 4,8 –7,2 ou 9,6 kbit/s (norme GSM – Recommanda-
tion 3.45, compatible TR29 classe 2) et des messages courts peuvent
aussi être transmis à partir de ces modems radio. Les projets relatifs
à l’UMTS (Universal Mobile Terminal System) devraient permettre
d’atteindre les débits de 384 kbit/s et de 2 Mbit/s.
■ Les réseaux radio avec transmission cryptée de la parole et des
données constituent des applications spécifiques demandées aux
constructeurs par des organismes d’État ou des entreprises autori-
sées. Ces applications intègrent à la fois la conception des systèmes
de transmission, la gestion de l’application en elle-même et les
aspects ergonomiques vis-à-vis des personnels chargés de l’exploi-
tation du système. Elles peuvent concerner la gestion des taxis
(réservation des courses de façon équitable pour les conducteurs),
les opérations de fret, la surveillance de véhicules (police, gendar-
merie), la télésécurité, etc.
2.5.3 Offre commerciale en modems radio
L’ordinateur s’allège maintenant de quelques kilogrammes et la
communication peut s’établir à partir d’organisateurs qui tiennent
dans la poche, d’ordinateurs portables ou de matériels embarqués
sur des véhicules. Le terminal est muni d’une seule antenne équipée
d’un montage duplexeur qui permet d’émettre et de recevoir dans
des bandes de fréquences contiguës. Plusieurs propositions sont
actuellement disponibles sur le marché et répondent soit à des
connexions internes à des réseaux locaux d’entreprise, soit à des
connexions vers le réseau spécialisé pour mobiles. La mise au point
récente de la norme pour réseaux locaux de type radio (IEEE 802.11b
et HiperLAN) étend le nombre de ces applications, y compris pour
les usages domestiques (Wi-Fi, par exemple).
TE 7 214 − 5

AUTRES TYPES DE MODEMS ET ADAPTATEURS ______________________________________________________________________________________________
2.5.4 Particularités des mises en œuvre
Les réseaux pour mobile disposent d’une passerelle vers les
réseaux nationaux (RTPC, RNIS, réseau national de paquets X.25 ou
autres). L’accès multiple au domaine fréquentiel s’effectue soit par
répartition de fréquence, de temps ou de code ou par une combinai-
son de deux de ces moyens. L’exploitation des liaisons radio peut
être perturbée par le bruit (fading), susceptible de provoquer
l’amputation des messages. Le contrôle d’erreur doit donc être
incorporé au protocole de l’application pour obtenir l’efficacité sou-
haitée (introduction de redondance par système FEC, Forward Error
Correction). Les techniques à étalement de spectre et à saut périodi-
que de fréquences sont de plus en plus employées pour les modems
radio. Elles évitent le risque d’interférence entre équipements diffé-
rents et garantissent la sécurité vis-à-vis des risques d’intrusions
des tiers. La puissance rayonnée des terminaux est souvent limitée
à 100 mW pour les usages internes afin de limiter le risque de per-
turbations d’autres équipements.
2.5.5 Applications satellites
À titre d’exemple, la société privée de communication maritime
par satellite Inmarsat propose toute une gamme de services dérivés
d’applications vocales et de données conçues à l’origine pour per-
mettre aux bateaux de communiquer et appliquées aujourd’hui à
toute station portable située entre les deux parallèles à 78˚. L’avan-
tage de ces services réside dans la couverture quasi mondiale qui
est effectuée par les quatre satellites géostationnaires Inmarsat.
D’autres réalisations, comme celle de DirectPC, mises en œuvre
par Hugues ou par Amrisaka, offrent des accès bidirectionnels à
Internet par satellite à des débits de l’ordre de 512/128 ou – 1 024/
256 ou 2 048/512 kbit/s à l’intention des têtes de réseau de distribu-
tion (en caching), des entreprises et des cybercafés en utilisant la
norme DVB-RCS (en MultiFrequency TDMA à 8/2 Mbit/s), sur les
bandes Ku et Ka. Ce système permet d’offrir aux zones les plus
reculées les services d’information les plus divers, y compris les
échanges de sons, de textes et d’images animées, le
téléenseignement et la visioconférence.
Les radioamateurs sont autorisés à exploiter, pour leurs propres
besoins, les ressources des satellites de télécommunications
OSCAR de l’AMSAT actuellement en service, pour lesquels différen-
tes bandes de fréquences ont été spécifiquement attribuées.
2.6 Modem pour fibre optique
L’utilisation de la fibre optique s’est largement étendue du fait de
ses qualités intrinsèques : disponibilité d’une grande largeur de
bande, faible encombrement, immunité aux interférences de tout
ordre, etc. Sur fibre optique, les tensions électriques générées par
les terminaux sont converties en modulation de lumière et
réciproquement. L’information est transmise sur fibre optique sous
forme d’impulsions lumineuses. Les adaptateurs entre ordinateurs
et fibre optique sont appelés modem fibre optique ou modem opti-
que. Les données asynchrones ou synchrones entre ordinateurs
sont transférées ainsi en semi-duplex ou en duplex. L’avantage de
ces équipements est de permettre des liaisons insensibles aux per-
turbations électromagnétiques, notamment en milieu industriel
agressif ou en milieu perturbé. La liaison optique procure également
une isolation galvanique appréciable. Le code en ligne peut être de
type AMI, B8ZS ou HDB3. Les débits obtenus par les composants
émetteurs et récepteurs (diodes PIN et transistors FET) sont compris
entre 19,2 kbit/s et 52 Mbit/s selon la distance à parcourir qui peut
atteindre 60 km (figure 6).
La jonction V.24 alimente un système optoélectrique, équipé d’un
émetteur et d’un récepteur optiques. L’adaptateur joue tous les rôles
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Convertisseur Fibre
d'entrée Interface optique
Terminaison
opto-
de câble
Convertisseur électronique
de sortie
Jonction
V. 24 ou
similaire
Figure 6 – Principe du modem optique
habituellement dévolus à la jonction V.24 et en particulier, pour les
débits synchrones, fournit l’horloge ou s’adapte aux signaux de
temps reçus. La transmission asynchrone est convertie en interne au
format synchrone selon la Recommandation V.14. Différents formats
asynchrones sont sélectionnables par commutateurs. Des petites
diodes permettent à l’utilisateur de connaître l’état de la transmis-
sion. Les boucles de type V.54 (analogique en local et numérique à
distance) peuvent être effectuées. Le connecteur côté fibre doit avoir
des qualités critiques, car tout désalignement provoquerait une
perte sensible de la puissance transmise. Plusieurs types de connec-
teur optique sont commercialisés (SMA à vis, ST à baïonnette, FC-
PC avec combinaison de systèmes, etc.). Côté terminal, la jonction
est soit de type V.24, soit RS-485, RS-422, RS-530, V.35, X.21 ou
G.703. Elle est souvent incorporée à l’équipement terminal. Le
modem optique peut ne pas avoir besoin d’alimentation externe,
car il peut utiliser l’énergie des signaux de données et de contrôle.
Une gamme de modems optiques a été développée, depuis le
système à canal unique jusqu’au multiplexeur à N canaux optiques
multiplexés, avec utilisation d’une seule fibre pour l’émission et la
réception, en semi-duplex ou en duplex, ou de deux fibres, une pour
chaque sens de transmission. L’offre commerciale de ces modems
optiques couvre ordinairement les fenêtres à 850 et 1 300 nm en
fibre monomode, multimode ou plastique. Le multiplexage en fré-
quence des ondes lumineuses peut aussi être mis en œuvre sur ces
modems. Des modems fibre optique miniatures asynchrones ou
synchrones, duplex ou semi-duplex, de 19,2 à 64 kbit/s sont aussi
industrialisés. Ils sont utilisables sur des fibres de longueur com-
prise entre 3 à 15 km.
Les avantages des modems optiques sont ceux conférés par l’uti-
lisation de la fibre optique :
— atténuation plus faible qu’en cuivre, donc portée plus
importante ;
— immunité aux parasites et interférences radioélectriques ;
— protection des données ;
— sécurité et isolation électrique.
2.7 Modem infrarouge
Des modems dits infrarouges sont conçus sur le même principe
que les modems optiques. Ils sont équipés de lasers à l’émission et
de diodes en réception. La normalisation et la réglementation sont
peu contraignantes en ce domaine, les équipements n’étant soumis
qu’aux règles de sécurité électrique et à celles de la santé publique.
Des codes de facto ont été définis (RC5), pour la transmission de
2 048 ordres différents, permettant par exemple 64 ordres à 32 types
d’appareils différents. Il existe également des codages pour l’infra-
rouge à 14 bits, etc. Des ordinateurs portables peuvent être équipés
de modems avec liens infrarouges pour travailler en local avec un
autre terminal, ou transférer un fichier vers une imprimante aux
débits compris entre quelques kbit/s à 16 Mbit/s dans un cône de 30˚
sur une distance inférieure à 1 m.
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Codage et
Scanner Transmission
compression
Modem
Ligne
Microprocesseur et interface
deux fils
téléphonique
Système Décodage et
Réception
d'impression décompression
Figure 7 – Principe d’organisation d’un télécopieur
2.8 Coupleur acoustique
Un regain d’intérêt a été donné aux modems acoustiques, grâce
aux progrès effectués en matière de correction d’erreur et de cou-
plage. Ils constituent une démarche complémentaire aux solutions
de modems radio et permettent cependant aux voyageurs d’utiliser
les ressources téléphoniques locales lorsque le pays visité est
dépourvu d’infrastructures de services radioélectriques et de réseau
de transmission de données ou lorsque la connexion physique au
réseau n’est pas électriquement possible. Il existe des réalisations
industrielles de coupleurs acoustiques dont la rapidité est compati-
ble avec celle des modems V.21, V.22, V.22 bis, V.23, V.32 et V.34.
2.9 Modem pour télécopie
Les modems pour télécopie sont des modems semi-duplex deux
fils qui sont exploités en appel manuel et réponse automatique à
plusieurs vitesses (figure 7). La procédure de négociation se faisant
à 300 bit/s, les vitesses de fonctionnement sont celles de 2,4 – 4,8 –
9,6 – 14,4 – 28,8 ou 33,6 kbit/s. Les modems V.34 sont utilisés
aujourd’hui pour la télécopie.
Au cours de l’évolution normative, l’UIT-T s’est attachée à assurer
la compatibilité des nouvelles versions de modems avec l’ancien-
neté du parc de télécopieurs, compte tenu de la diversité des
liaisons possibles à travers le réseau mondial. Ce sont les comman-
des Hayes des modems qui ont d’abord permis la sélection des
options du transfert de télécopie. Aujourd’hui les Recommandations
V.8 et V.8 bis enrichissent le dialogue entre les extrémités distantes.
Elles y incorporent les aspects de conversion de données pour inter-
faces de périphériques multifonctionnels (MPFI), tels que le scanner,
l’imprimante, la photocopie, etc. Des automates de communication
multicanaux permettent de faire communiquer les applications
(télécopie, courrier électronique, messages courts par radio, messa-
gerie sécurisée, etc.) de façon intégrée et sans développement sup-
plémentaire, du fait des fonctions multiples associées aux
terminaux d’entreprise.
2.10 Modem pour textophone
L’UIT-T a adopté, en 1996, la Recommandation V.18, relative à
l’exploitation de modems permettant de transférer des données
asynchrones à 300, 600 ou 1 200 bit/s (selon V.21 ou V.23) et d’effec-
tuer la conversion réciproque des informations alphanumériques
codées selon T.50 (alphabet ASCII), le codage EDT (European Deaf
Telephone), le codage à 5 bits, et selon un codage basé sur la
signalisation multifréquence (DTMF, définie par la
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AUTRES TYPES DE MODEMS ET ADAPTATEURS
Recommandation Q.23). La liaison doit fonctionner sans rupture de
la communication établie sur le RTPC et l’identification de l’appel
utilise les commandes normalisées préconisées par les Recomman-
dations V.8 et V.8 bis. Les dispositions des Recommandations V.61
(ASVD), H.324, V.70, V.25 et V.250 peuvent aussi être utilisées et don-
ner lieu, le cas échéant à l’exploitation d’une liaison multipoint.
Ces facilités visent à établir, grâce aux ressources du réseau télé-
phonique commuté et des différents réseaux de téléphonie mobile,
un système de communication fiable et normalisé sur le plan inter-
national, à l’intention des personnes malentendantes. Ainsi, à une
communication orale, pourra être associée la transmission des let-
tres des mots les plus difficiles à comprendre, ces caractères appa-
raissant sur un écran à cristaux liquides, par exemple. Des
développements multimédias peuvent être envisagés dans le cadre
des services audiotex internationaux, pour la vente par correspon-
dance, par exemple. On note, à cette occasion, la première mention
du terminal vidéotex français, le Minitel, dans cette Recommanda-
tion de l’UIT-T.
2.11 Modem multiplexant la parole
et les données
Deux méthodes de multiplexage de signaux de parole et de don-
nées (données alphanumériques ou données liées à un graphisme)
pour transmission duplex sur le RTPC ont été adoptées par l’UIT-T
en 1996.
2.11.1 Méthode analogique
Cette méthode, dénommée ASVD (Alternating Simultaneous
Voice and Data), est basée sur un multiplexage numérique modulant
les points de la constellation du modem. Elle permet de transmettre,
après échantillonnage, la parole ou la musique seule, ou les don-
nées seulement, ou les deux simultanément. Le débit en ligne peut
être assuré par des modems V.34 ou V.32 bis. Le procédé est illustré
par la Recommandation V.61 adoptée en 1996.
■ Recommandation V.61 (ASVD – 1996). La Recommandation V.61
concerne un modem duplex deux fils pour RTPC ou liaison louée, et
permet de transmettre de façon simultanée des signaux de parole et
des données synchrones à 4,8 kbit/s, et, pendant les silences, des
signaux de données synchrones pouvant atteindre 14,4 kbit/s. Le
modem V.61 dispose d’un fonctionnement à débit variable dans
lequel la modulation d’amplitude en quadrature pour les signaux
audio plus les données (QADM) ou la modulation d’amplitude en
quadrature (QAM), correspondant à deux types de constellations
différentes, peuvent être utilisées dans n’importe quelle trame
donnée. L’exploitation de ce modem est basée sur l’utilisation des
principes mis en œuvre par les Recommandations V.8 bis, V.18 et
V.250 pour le mode de sélection et d’identification. La fréquence
porteuse est de 1 800 Hz lorsque la rapidité de modulation est de
3 000 symboles/s et de 1 680 Hz, lorsque la rapidité de modulation
est de 2 800 symboles/s. L’emploi de la technique QADM divise le
débit global en trois canaux simultanés : parole, données et
supervision. Elle permet l’exploitation en point-à-point, en
multipoint à travers le RTPC ou la traversée de PABX en point-à-
point ou en multipoint sur plusieurs postes. Elle peut constituer une
solution pour le travail collaboratif à distance.
2.11.2 Méthode numérique
La seconde méthode dite DSVD (Digital Simultaneous transmis-
sion of digitally encoded Voice signals and Data) utilise des trames
HDLC, chacune d’entre elles étant spécialisée dans le transport soit
de signaux sonores numérisés, soit de données, le champ de com-
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AUTRES TYPES DE MODEMS ET ADAPTATEURS ______________________________________________________________________________________________
mande des trames indiquant le type de service. Le débit global est
compris entre 4,8 et 33,6 kbit/s. Quatre recommandations associées
à cette méthode ont été adoptées en 1996 : V.70, V.75, V.76 et V.80.
■ Recommandation V.70 (DSVD – 1996). La Recommandation V.70
décrit les procédures de transmission simultanée de données et de
signaux vocaux à codage numérique sur circuit deux fils commuté
ou loué. Les signaux de parole sont codés à 8 kbit/s selon la
Recommandation G.729 [algorithme de codage CELP (Code Excited
Linear Predictive)]. Ils peuvent subir un retard de 100 ms ou plus.
Les signaux des deux sources sont multiplexés dans des trames
LAPM décrites dans les Recommandations V.42 et V.76. Le mode de
fonctionnement simultané pour la voix et les données peut être
lancé, soit à l’établissement de l’appel, soit pendant une connexion
téléphonique analogique. Le débit peut être partagé par le modem
entre deux applications et acheminé sur des terminaux appropriés
(téléphone, ordinateur, télécopieur) ou sur deux lignes distinctes. Il
est fait usage à cet effet des procédures décrites par la
Recommandation V.8 bis. La modulation du débit global respecte les
dispositions des Recommandations V.32, V.32 bis, de V.34 ou
d’autres modems rapides. La Recommandation V.70 peut concerner
un seul terminal ou des unités physiques associées, réparties entre
un certain nombre d’équipements.
La Recommandation V.252 (1998) décrit le fonctionnement de
l’interface ETTD/ETCD dans le cas où une entité H.323 ou DVSD V.70
est mise en œuvre dans l’ETCD.
■ Recommandation V.75 (1996-1998). La Recommandation V.75
décrit les procédures de commande du terminal (échange
réciproque des capacités des terminaux, données de commande,
établissement et libération des canaux audio ou de données entre
terminaux) conformes à la Recommandation V.70. La
Recommandation V.75 est associée à la Recommandation H.245
définissant une syntaxe et un langage communs pour les terminaux
multimédias. Les terminaux multimédias sont avertis de leurs
possibilités réciproques grâce à l’utilisation des procédures décrites
dans la Recommandation V.8 bis. Les procédures de la
Recommandation V.75 utilisent des trames HDLC conformes à la
Recommandation V.76 pour la commande des terminaux voix/
données simultanées. Ces procédures peuvent être intégrées dans
une unité de commande multipoint afin d’établir une conférence
multipoint entre terminaux multimédias.
■ Recommandation V.76 (V. gmux – 1996). Le multiplexage de
plusieurs trains d’informations simultanés respecte les procédures
définies par la Recommandation V.76. Ces procédures sont basées
sur le protocole HDLC défini pour LAPM dans la Recommandation
V.42. Deux modes de transfert d’information sont définis, le mode
de reprise sur erreur (ERM) et le mode de non-reprise sur erreur
sans accusé de réception (UNERM). Ces modes sont utilisables pour
des applications voix et données simultanées. Le mode de transfert
d’information est choisi indépendamment pour chaque train
d’information. La plate-forme de multiplexage utilisée est
commune : délimitation, verrouillage des trames, détection des
erreurs de transmission, fourniture de connexions de données
multiples, discrimination, etc.
■ Recommandation V.80 (1996). La Recommandation V.80 décrit les
procédures permettant à un terminal asynchrone et à un ETCD
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d’échanger des informations sur l’état des circuits de la jonction V.24
à l’aide de messages dans la bande. Cela peut être effectué, en
particulier, en vue d’une transmission duplex simultanée de signaux
de parole (codée à 8 kbit/s selon les principes de la
Recommandation G.729) et de signaux de données. Elle s’appuie
sur les Recommandations V.8, V.8 bis, V.250, V.34, V.32 bis, V.70 et
V.76. Elle définit également des messages dans la bande pour
mettre en œuvre différents modes de données synchrones, ce qui
peut permettre à un terminal asynchrone de communiquer à l’aide
de protocoles synchrones (exemple de la visioconférence). Ces
procédures dépendent de l’intégrité du chemin de transfert de
données. Elle doivent être indépendantes du temps, car la durée de
l’intervalle entre caractères ne peut être maintenue constante dans
les ETTD mettant en œuvre des logiciels multitâches ou des
mémoires-tampons de grandes capacité en mode caractères. Des
modems utilisent V.80 soit pour mettre en œuvre un répondeur
vocal sur un ordinateur, soit pour réaliser différents types de
modulations peu courantes sur un DSP à l’aide d’un logiciel
informatique (conversions de type analogique numérique).
2.11.3 Conclusions
Ces deux réalisations sont utilisables pour différents services,
dont le visiotéléphone. Dans les deux solutions, le système défini
dispose d’un ou de plusieurs canaux de données et d’un canal de
parole avec canal de contrôle. On note que l’ASVD permet le trans-
port d’une large bande sonore, alors que le DSVD ne propose que le
transport d’un canal vocal compressé à 8 kbit/s. Les autres services
ou applications voix/données exigeant un multiplexage simultané
sur ligne téléphonique ordinaire pourraient, par exemple, être les
suivants :
— conférence audiographique, tableau noir copartagé,
téléenseignement ;
— support technique, téléachat, vérification de cartes de crédit ;
— téléphone à image lente, applications pour les malentendants ;
— services d’informations vocales pour les mobiles, services
d’annuaire ;
— indications vocales pendant un transfert de fichier, message
d’attente ;
— extension du RNIS sur le RTPC, services de traduction ;
— fonctions simultanées de répondeur et de télécopie groupe 3 ;
— applications liées au télétravail, télémédecine, formation à dis-
tance, etc.
La seconde solution, qui implique l’agrégation de plusieurs
recommandations, est plus intéressante a priori par ses conséquen-
ces, puisqu’elle complète le jeu de recommandations relatives au
fonctionnement synchrone/asynchrone, extension de V.42, V.42 bis,
V.250, etc. Le marché décidera de l’évolution et du succès de l’apport
de ces nouvelles technologies.