PAT H O L O G I E D U B Â T I M E N T

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Condensation en sous-face
des couvertures métalliques
Les couvertures métalliques exigent de prendre des précautions pour éviter le phénomène
de condensation. Celui-ci peut conduire à des dégâts du même type que ceux produits
par des infiltrations d’eau. Attention à la ventilation de la couverture et à l’excès d’humidité
dans les locaux sous-jacents.

Un phénomène de condensation se produit alors au des-

sus et en dessous de la couverture.
Si le matériau de couverture a une certaine porosité, les
gouttelettes de condensation sont maintenues pendant un
certain temps. Lorsque la période devient plus favorable, la
circulation naturelle de l’air évacue cette humidité.
Avec des matériaux très peu poreux, comme les métaux,
ces condensats peuvent retomber sur l’isolant et le faux pla-
fond. Dans de nombreux cas, il s’agit de chutes d’eau très
faibles. Elles ne provoquent pas de désordre particulier.
Néanmoins, à certaines périodes, en particulier lorsque la
température devient négative, ces condensations s’accumu-
lent au niveau de la couverture sous forme de givre. Dans
ces conditions, l’apparition du soleil en fin de matinée fait
brusquement fondre cette accumulation de givre, ce qui pro-
voque les retombées d’eau.

L’excès d’humidité dans les locaux sous-jacents

Les condensations humidifient les panneaux isolants
et dégrade le parement visible.
à l’origine de sinistres
Un autre type de condensation est parfois rencontré : il s’agit
de condensations provenant d’un excès d’humidité des
locaux sous-jacents.
Les DTU prévoient une classification des locaux en fonc-
tion de la quantité de vapeur d’eau produite dans le local (W)
et du taux de renouvellement d’air (n) :

• W/n inférieur à 2,5 g/m3 :

L es ouvrages concernés par cette fiche sont, pour la plu-

part, des couvertures réalisées avec des plaques nervurées
locaux à faible hygrométrie,
• W/n compris entre 2,5 et 5 g/m3 :
locaux à hygrométrie moyenne,
issues de tôles d’acier galvanisé. Quatre parties essentielles • W/n compris entre 5 et 7,5 g/m3 :
composent la toiture : locaux à forte hygrométrie,
• W/n supérieur à 7,5 g/m3 :
• le plafond, locaux à très forte hygrométrie.
• le pare-vapeur,
• la lame d’air éventuelle, En cas de discontinuités dans le pare-vapeur, il se produit
• la plaque métallique, avec ou sans régulateur des migrations de vapeur d’eau vers l’éventuelle lame d’air
de condensation. et vers le matériau de couverture. Il y a alors condensation.

C’est l’agencement de ces quatre éléments les uns par rap-
port aux autres qui intervient dans l’existence ou non de
condensation.
La ventilation de la couverture
souvent mise en cause
Les couvertures, pour la plupart, doivent avoir une ventilation
en sous-face, ce qui veut dire que l’air extérieur doit circuler
en sous-face.
Cet air comporte toujours une quantité plus ou moins
grande d’humidité. A certaines périodes, notamment par
nuit claire, le matériau de couverture perd des calories par
rayonnement. Il peut avoir une température inférieure à celle
de l’air lui-même.
Plusieurs technologies de couverture
Certaines conceptions de couverture interdisent la pénétra-
tion de l’air extérieur vers la sous-face du métal : c’est la toi-
ture chaude.
Au contraire, une toiture froide permet le passage franc
de l’air extérieur en sous-face de la couverture.
Les précautions à prendre pour éviter les sinistres dépen-
dent de la position de l’isolant.
Si l’isolant est sous pannes : La toiture doit être froide et
le pare-vapeur sous l’isolant. En sus, un régulateur de
condensation doit être prévu en sous-face du bac, ou alors
un isolant de faible épaisseur (feutre) comportant un pare-
vapeur et disposé sur pannes.
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Une pathologie importante pour les procédés
Isolation entre pannes : par panneaux isolants posés sur pannes :
Un assez grand nombre de sinistres importants ont
Closoir été déclarés dans ce domaine : le remède est de
en mousse
reprendre la totalité de la couverture pour annuler les
condensations, soit par écran continu sous toiture,
soit par une surtoiture.
Il n’a pas été pris en compte le fait que les conden-
sations en sous-face des bacs ne peuvent pas être
Panneau isolant autoporteur évitées totalement :
Exemple de réalisation en faîtage • au mieux, les systèmes de raccordement entre pan-
neaux rainurés et languettes avec joints élastomères
peuvent éviter le passage de l’air intérieur vers l’exté-
Closoir rieur. Par contre, l’eau de condensat inévitable en
en mousse provenance du différentiel de température diurne/-
nocturne, provoque des infiltrations par passage au
travers des joints entre panneaux (du haut vers le bas) :
un pontage en surface au droit de ces joints n’est pas
Panne
Panneau isolant
toujours fait ni préconisé dans les cahiers des
autoporteur charges (notamment en transversal). De plus, l’eau,
Exemple de réalisation en égout dans les cas où elle est recueillie, n’est pas toujours
canalisée en bas de versant ;

• certains produits ou procédés évoluent dans le bon

sens, laissant de moins en moins de liberté au met-
Isolation sur pannes :
teur en œuvre : préexistence de joints prêts à coller
au droit des raccordements, bandes de recouvre-
Closoir
en mousse ment à rabattre, cahiers des charges plus précis sur
les calfeutrements.

Cornière Isolant avec

métallique pare-vapeur
La leçon : Une bonne étude du local, selon son utili-
sation, permet le choix d’un procédé de couverture
Exemple de réalisation en égout adapté. Lorsqu’il s’agit de couvertures métalliques, le
soin apporté aux jonctions et à la continuité du pare-
vapeur peut éviter bien des soucis.
Tube pontet Profilé
translucide
Bac acier

Cornière repliée

Isolant avec
pare-vapeur
Exemple de réalisation aux parties éclairantes

Si l’isolant est entre pannes : La couverture doit être

chaude, soit avec lame d’air non ventilée, soit sans lame
d’air (l’isolant est contre la couverture). Le pare-vapeur est
sous l’isolant. Ce système n’est utilisable qu’en locaux à
faible hygrométrie.

Si l’isolant est sur pannes : Ce type de procédé relève de 9, boulevard Malesherbes

la procédure d’Avis Technique. En l’état actuel, seuls les 75008 Paris
feutres tendus avec pare-vapeur intégré ont un Avis
Technique accepté par les assureurs. Les panneaux sur
pannes relèvent des techniques non courantes.
La toiture doit être chaude. Ce procédé est utilisable en 114, avenue Émile Zola
Michel HOUEIX

locaux à faible hygrométrie, ou à moyenne hygrométrie à 75739 Paris Cedex 15

condition qu’il y ait un Avis Technique favorable dans ce der-
nier cas. R EPRODUCTION INTERDITE SANS AUTORISATION DES ÉDITEURS