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UNIVERSITÉ DU QUÉBEC
RAPPORT DE PROJET
PRÉSENTÉ À
L’ÉCOLE DE TECHNOLOGIE SUPÉRIEURE
PAR
GUILLAUME LIMOUSIN
Guillaume LIMOUSIN
RÉSUMÉ
Les cas de tremblements de terre ont déjà montré par le passé qu’ils nécessitaient une prise
en charge en amont pour prévenir des pertes économiques et sociales pouvant parfois être
considérables. Cela ne peut s’effectuer sans la réalisation d’une analyse du risque sismique. Il
s’agit de prévoir le degré de dommages que subira un ou des bâtiments sous une certaine
sollicitation sismique. Des études ont montré que le degré de dommages subi est directement
lié aux déplacements maximaux de la structure lors du séisme. Ainsi, la prédiction des
déplacements maximaux de la structure lors d’un séisme permet de prévoir le degré de
dommages. Lorsqu’il s’agit de la conception de nouvelles structures, des analyses
numériques sont réalisées. Or dans le cadre de l’évaluation sismique d’une ou de plusieurs
structures existantes, cela peut s’avérer ardu puisque le modèle numérique doit être créé
entièrement à cette seule fin. C’est pourquoi, il est souvent préféré, dans ces cas-là, d’avoir
recours à une évaluation primaire moins précise pour pouvoir prioriser la réhabilitation des
structures les plus à risque. Certaines méthodes, comme celle proposée dans le FEMA 440,
permettent d’établir une relation entre les déplacements maximaux et la sollicitation sismique
par le biais de différents coefficients. Néanmoins, la détermination de la valeur à donner à
ces coefficients peut s’avérer assez complexe. Une autre possibilité est d’exprimer les
déplacements inter-étages maximaux comme le produit d’un coefficient multiplicateur et de
l’accélération spectrale élevée à une certaine puissance. Cette autre méthode nécessite
d’avoir à disposition un grand nombre de données exploitables pour déterminer la valeur du
coefficient multiplicateur et de la puissance. Cette étude a donc été réalisée pour déterminer
ces valeurs en fonction de différents paramètres : le matériau de construction, le type de
structure, la période de conception et la hauteur de la structure.
REMERCIEMENTS
Je remercie tout d’abord ma directrice de projet, Mme Marie-José Nollet qui m’a proposé ce
sujet intéressant et que j’ai traité avec beaucoup de plaisir. Je tiens aussi à souligner sa
grande disponibilité, la pertinence de ses conseils et j’ai su apprécier le soutien financier
qu’elle m’a accordé pendant ces quelques mois.
Je tiens à remercier tout particulièrement M. Ahmad Abo El Ezz pour m’avoir aidé à mieux
cerner certains aspects théoriques de mon projet et pour m’avoir fourni la documentation et
les données nécessaires à son aboutissement.
Enfin, ce projet marquant la fin de mes études, je souhaite également remercier mes parents,
ma sœur et mes amis pour le soutien qu’ils m’ont apporté durant toutes ces années, qu’ils
sachent toute ma reconnaissance et mon affection.
TABLE DES MATIÈRES
Page
INTRODUCTION .....................................................................................................................1
CONCLUSION ........................................................................................................................69
RECOMMANDATIONS ........................................................................................................71
ANNEXE I Détails des exigences du calcul des charges dues aux séismes dans les différentes
versions du CNB ........................................................................................73
Tableau 2 Classification des dégâts aux ossatures en béton armé (Source franceseisme.fr) ...13
Page
Figure 4 Principe d'obtention d'une fonction de vulnérabilité (adaptée de Lang, 2002) .........12
Figure 9 Exemple de tableau créé pour la cueillette de données (relatif au texte C05-13) .....28
Figure 48 Plan du plancher des bâtiments à l'étude (tirée de Lin, 2008) .................................62
Sd Déplacement spectral
T Période (s)
T1 Période fondamentale de la structure (s)
Vb Force de cisaillement à la base (N)
Les séismes, ou tremblements de terre, représentent un risque important pour les bâtiments à
l’heure actuelle. Du fait de leur nature, les charges sismiques sont dynamiques et indirectes
alors que les autres charges sont statiques et directes. Le caractère indirect des charges
sismiques vient du fait qu’un séisme applique à la structure sollicitée un déplacement, se
traduisant en efforts dans les éléments de la structure en fonction de sa raideur. Afin de
reprendre les sollicitations horizontales dues au séisme, la structure devra comporter des
systèmes de résistance aux forces latérales (SRFL) en complément des systèmes de résistance
aux forces gravitaires (SRFG).
Le risque sismique d’un bâtiment s’exprime comme le produit de l’aléa sismique auquel il est
exposé par sa vulnérabilité. L’aléa sismique quantifie la probabilité pour un site ou une
région de subir un séisme de caractéristiques données. La vulnérabilité évalue, quant à elle,
les conséquences néfastes que pourrait avoir un séisme sur le plan économique et social,
notamment en termes de dégâts matériels et de pertes humaines.
combinaison de ces deux intrants permet d’évaluer le niveau de dommage probable d’un
bâtiment pour un séisme donné.
L’enjeu du travail de l’ingénieur lors de l’analyse d’une structure existante est donc la
détermination de sa vulnérabilité sismique. L’ingénieur dispose de plusieurs types d’analyse.
Celles-ci diffèrent par le modèle utilisé pour représenter la structure (modèle tridimensionnel,
modèle bidimensionnel, modèle simplifié à plusieurs degrés de liberté, modèle simplifié à un
seul degré de liberté), par la prise en compte ou non de la non linéarité du comportement des
matériaux et par la représentation de la charge sismique par une charge dynamique ou une
charge statique équivalente. La précision de ces analyses est conditionnée par les
simplifications faites et augmente avec leur complexité.
Objectifs et méthodologie
L’objectif de ce projet est de déterminer une relation simple entre les déplacements
maximums d’un bâtiment et la demande sismique exprimée en termes d’accélération
spectrale. Une formulation unique pour tous les bâtiments n’étant pas possible, il s’agit de
trouver des coefficients spécifiques à l’aide de résultats d’analyses non linéaires issues des
différentes recherches menées au Canada.
La deuxième étape consiste à la création d’une base de données sur le logiciel Microsoft
Excel. La première phase de cette étape doit permettre de répertorier pour chacun des textes
trouvés les informations suivantes : le matériau utilisé, le système de résistance choisi (ex. :
cadres, mur de contreventement, etc.) et la version du code selon laquelle la structure a été
conçue. À la suite de cette phase, la sélection des types de structures les plus représentées
dans la revue de littérature est effectuée. La deuxième phase consiste à répertorier les
informations supplémentaires suivantes concernant les bâtiments faisant partie des types de
structures sélectionnés : le nombre d’étages, caractère 2D ou 3D de l’analyse, le type
d’analyse effectuée, le nombre de séismes pris en compte, la localisation (Est canadien ou
Ouest Canadien) et les différents résultats disponibles (déplacements, inclinaisons, degrés de
dommage, moments, efforts).
La troisième étape consiste à la cueillette des résultats et à leur mise en forme pour leur
analyse sous la forme d’un couple (Sa(T1_modale);IDRmax) où Sa(T1_modale) est l’accélération
spectrale amortie correspondant à la période propre de la structure déterminée par une
analyse modale, et IDRmax est l’inclinaison maximale d’un étage (« maximal interstorey
drift » en anglais) pour l’accélération spectrale considérée.
4
Ce rapport est structuré en six chapitres. Le premier chapitre fait état des informations
disponibles dans la littérature sur le sujet. Le deuxième chapitre explique la création de la
base de données. Le chapitre trois explique le processus de cueillette des données. Puis, les
chapitres quatre et cinq présentent l’exploitation des résultats pour chacun des deux types de
bâtiments sélectionnés. Enfin, le chapitre six présente un exemple d’application des résultats
trouvés dans le cadre de ce projet.
CHAPITRE 1
REVUE DE LITTERATURE
Le présent chapitre a pour but d’exposer, au lecteur, différentes notions importantes pour la
compréhension globale de ce rapport. Il traite principalement des séismes, des changements
entre les différentes versions du CNB dans la partie « Surcharges dues aux séismes », du
principe de l’analyse de vulnérabilité d’un bâtiment lors d’un séisme et enfin, de la méthode
proposée dans le FEMA 440 pour déterminer les déplacements du bâtiment en fonction des
caractéristiques sismiques possibles.
Les séismes sont des phénomènes naturels inévitables pouvant avoir des conséquences
désastreuses sur les biens matériels et les personnes. Il s’en produit chaque année plusieurs
centaines de milliers à travers le monde. Le glossaire de Séismes Canada en donne la
définition suivante :
Il existe différentes manières pour quantifier un séisme. On peut tout d’abord mesurer la
magnitude d’un séisme, qui représente l’énergie libérée au foyer du séisme (Lestuzzi et
Badoux, 2011). Cette valeur est déduite de l’amplitude des ondes relevées par un
11
Séismes Canada : http://www.seismescanada.rncan.gc.ca/index-fra.php
6
sismographe et de la distance entre le point de mesure et l’épicentre; elle est souvent mesurée
sur l’échelle de Richter, dont la limite supérieure raisonnable a été fixée à 10.
Une autre solution pour qualifier un séisme est la détermination de son intensité, qui
représente l’effet d’un séisme. Cette valeur est déterminée en tenant compte de l’impact du
séisme sur les structures et de la façon dont les gens l’ont ressenti (Lestuzzi et Badoux,
2011). Différentes échelles d’intensité existent comme l’échelle ESM-98 ou l’échelle de
Mercalli modifiée (cf. figure ci-après).
Au Canada, il se produit chaque année plus de 4 000 tremblements de terre1, répartis sur le
territoire comme ceci :
- 15% dans l’Est Canadien;
- 25% dans l’Ouest Canadien;
- 60 % dans le Grand Nord
- Moins de 1% dans le Centre du Canada.
Néanmoins, seulement une cinquantaine de séismes sont ressentis au Canada par an. La carte
ci-dessous montre l’ensemble des séismes ayant eu lieu au Canada entre Mai 2010 et Mai
2015.
Comme cela a été expliqué dans l’introduction le risque sismique est fonction de la
probabilité d’occurrence et de l’impact du séisme, ce qui se traduit, respectivement, par
l’équation suivante
L’aléa sismique représente la probabilité d’occurrence d’un séisme à un endroit donné et peut
être représenté par un spectre de réponse donnant l’accélération spectrale maximale amortie à
laquelle une structure peut être soumise en fonction de sa période de vibration naturelle.
Dans le CNB 2010, le spectre de conception est basé sur une probabilité de dépassement de
2% en 50 ans, soit une occurrence de 2500 ans. Ces spectres ont été tracés avec les valeurs
du CNB 2010 pour Montréal et de Vancouver et sont présentés sur les figures suivantes.
La vulnérabilité sismique globale d’un bâtiment va être influencée par plusieurs facteurs
comme le type de construction, le matériau utilisé, la qualité d’exécution, les irrégularités en
plan et/ou en élévation, la hauteur, la nature du sol, le type de fondations et le niveau de
dimensionnement parasismique (Lestuzzi et Badoux, 2011).
9
1.2 Évolution des exigences du calcul des charges dues aux séismes dans les
différentes versions du CNB
Les exigences du calcul des charges dues aux séismes du CNB ont évolué au fur et à mesure
des années et des versions du code. Dès la version de 1941 du CNB, une équation est donnée
pour prévoir la charge due aux séismes. Cette première évaluation était basée sur le code
américain et dépendait seulement du poids de la structure et de la capacité du sol.
L’évaluation de la charge sismique s’est ensuite raffinée avec la version de 1953. Tout
d’abord, une carte de zonage sismique du Canada, comprenant quatre zones sismiques, basée
sur l’historique des activités sismiques a été introduite. Puis, le poids pris en compte dans le
calcul n’était plus seulement le poids propre de la structure mais le poids sismique total
incluant 25% de la charge de neige de conception.
La version de 1960 a ensuite introduit le besoin de considérer les effets de torsion sans pour
autant prévoir de prévision correspondante. La version suivante (1965) a apporté la prise en
compte du type de structure, de l’importance du bâtiment, des conditions de sol et de la
flexibilité de la structure.
Dans les versions de 1990 et 1995, la force de conception est calculée comme une force
élastique divisée par un facteur de réduction et multipliée par un facteur de calibration.
10
Le changement dans la version de 2005 réside dans l’introduction d’un aléa uniforme pour
toutes les villes du Canada, un spectre de réponse est disponible pour chaque ville du pays.
L’aléa sismique est calculé pour une probabilité de dépassement de 2% en 50 ans. La version
de 2010 ne comporte aucun changement par rapport à la version précédente.
Le tableau 1 résume les changements apportés dans les différentes versions du CNB en ce
qui concerne la formulation de la charge sismique, l’aléa sismique utilisé et la prise en
compte des conditions de sol. Le détail des exigences des différentes versions du CNB est
présenté à l’Annexe 1.
Cette section, basée sur la thèse de Lang (2002), a pour but de définir des termes très présents
dans la littérature, qui sont : « courbe de capacité », « fonction de vulnérabilité » et « courbe
de fragilité ».
La capacité d’une structure peut être définie comme étant son habileté à subir un certain
niveau de sollicitation, celui-ci étant exprimé sous la forme d’un effort ou d’un déplacement.
Ainsi, une courbe de capacité, aussi appelée courbe pushover, est la représentation graphique
de la relation existant entre la demande sismique totale appliquée à la structure (sous forme
de force de cisaillement (Vb) ou d'accélération spectrale (Sa)) et la déformation occasionnée
se produisant en réponse à cette demande sismique (sous forme de déplacement spectral (Sd)
ou de déplacement latéral au niveau du toit du bâtiment (Δr)). Le premier mode de vibration
naturelle de la structure étant prépondérant par rapport aux modes supérieurs, c’est la réponse
de celui-ci qui est généralement représentée.
Enfin, une courbe de fragilité représente, pour un certain type de bâtiments, la probabilité
qu’un degré de dégâts soit atteint ou dépassé selon une estimation déterministe de la réponse
spectrale. Ce type de courbe tient compte de la variabilité associée aux fonctions de
vulnérabilité des types de bâtiments. La figure suivante est un exemple de courbe de fragilité
de bâtiments en maçonnerie de brique et le tableau ci-après présente les degrés de dommage
pour les ossatures en béton armé tirés de l’échelle ESM-98.
Tableau 2 Classification des dégâts aux ossatures en béton armé (Source franceseisme.fr)
Degré 1: Dégâts négligeables à légers (aucun dégât
structural, légers dégâts non structurels)
Les dommages sont liés aux déplacements maximaux du bâtiment lors du séisme. Le
paramètre du déplacement au toit ou du déplacement inter-étage représente donc une mesure
fiable de l’état d’endommagement probable. L’évaluation sismique d’un bâtiment consistera
à déterminer ces déplacements en fonction des paramètres de la demande sismique au lieu
d’implantation de la structure. C’est le principe de la méthode proposée dans le FEMA 440.
Celle-ci est basée sur la méthode des coefficients et la méthode du spectre de capacité. Elle
s’appuie sur la représentation de la structure à plusieurs degrés de liberté (MDOF) par un
modèle équivalent à un degré de liberté (SDOF).
La méthode des coefficients donne une relation entre le déplacement latéral du toit et
l’accélération spectrale de l’oscillateur à un degré de liberté (1 DDL) équivalent. Cette
relation est régie par l’équation suivante :
SaTeff ² g (1.2)
r C0C1C2C3
4 ²
Où :
15
Lors de l’analyse d’une structure existante, l’ingénieur dispose de plusieurs types d’analyse.
Celles-ci diffèrent par le modèle utilisé pour représenter la structure (modèle tridimensionnel,
modèle bidimensionnel, modèle simplifié à plusieurs degrés de liberté, modèle simplifié à un
seul degré de liberté), par la prise en compte ou non de la non linéarité du comportement des
matériaux et par la représentation de la charge sismique par une charge dynamique ou une
charge statique équivalente.
Les quatre principales méthodes d’analyse sont :
L’analyse par charge statique équivalente (ou pas forces de remplacement) :
c’est la méthode utilisée dans le CNB, le chargement est statique, les matériaux
ont un comportement linéaire et le modèle utilisé est soit un modèle
bidimensionnel ou un modèle tridimensionnel. Cette méthode permet d’obtenir les
déplacements, les efforts et les moments maximaux;
L’analyse statique non-linéaire incrémentale (ou push-over) : le chargement
est incrémental, le comportement des matériaux est non-linéaire et le modèle
utilisé peut être un modèle bidimensionnel, un modèle tridimensionnel ou un
modèle simplifié à plusieurs degrés de liberté. Cette méthode permet d’obtenir la
courbe de capacité de la structure;
L’analyse modale (ou dynamique linéaire) : le modèle simplifié à plusieurs
degrés de liberté est utilisé afin de déterminer les premiers modes de la structure
ainsi que leur importance respectives. Il faut ensuite avoir recours à la méthode
des forces de remplacement.
L’analyse dynamique temporelle : le modèle tridimensionnel est analysé en
utilisant un accélérogramme comme intrant, les matériaux peuvent avoir un
comportement linéaire ou non-linéaire.
La précision de ces analyses est conditionnée par les simplifications faites et augmente avec
leur complexité.
17
Cette revue de littérature retrace les changements apportés au Code National du Bâtiment
concernant la partie sur la résistance aux « charges dues aux séismes ». Ces changements,
notamment dans les cartes d’aléas sismique, et ceux apportés dans les exigences
parasismiques des normes de conception, comme la norme ACNOR A23, ont conduit à des
comportements différents des bâtiments lors de séismes en fonction de la période à laquelle
ils ont été construits. Ainsi, les périodes suivantes ont été déterminées comme un paramètre à
prendre en compte dans l’étude effectuée dans le cadre de ce projet :
- Période 1 : Bâtiment conçu avant 1970;
- Période 2 : Bâtiment conçu entre 1970 et 1989;
- Période 3 : Bâtiment conçu entre 1990 et 2004;
- Période 4 : Bâtiment conçu après 2005.
Les années charnières ont été choisies pour les raisons suivantes. À partir de 1970, la
conception est réalisée à l’aide de calculs aux états limites. Le CNB connait des changements
dans sa version de 1985, néanmoins le changement de plages d’années a été choisi en 1990
pour que les modifications du code soient prises en compte dans la conception. Et l’année
2005 correspond à des changements majeurs dans le code.
De plus, la méthode proposée dans le FEMA 440 est complexe puisqu’elle nécessite une
approche itérative ainsi que la détermination de plusieurs coefficients de correction prenant
en compte les différentes caractéristiques du bâtiment telles que la ductilité, la hauteur, les
modes supérieurs, l’amortissement, etc.
CHAPITRE 2
Les critères choisis pour cette recherche étaient donc les suivants :
- Le texte est issu du travail de recherche d’une université canadienne ou d’un organisme
public;
- Le texte présente une analyse du comportement d’un bâtiment lors de séismes;
- Le comportement de ce bâtiment est non-linéaire;
- Le bâtiment est conçu selon les exigences d’une des versions du Code National du
Bâtiment.
Dans un souci de productivité, la création de la base de données a été réalisée en deux étapes
distinctes. Ces deux étapes sont séparées par un filtrage des références : en fonction des
informations recueillies lors de la première phase, deux couples (matériau de
construction/système de résistance) ont été choisis pour faire l’objet de la seconde phase.
Afin de faciliter le travail et la gestion des documents, chaque texte s’est vu attribué un code
de référence, sous la forme d’un couple (version du code - numéro du xème texte du code
considéré) comme par exemple le code de référence « C85-8 ». Il a été choisi de désigner les
versions antérieures à la version de 1970 du CNB par la notation « PC » pour Pré-Code.
Le matériau choisi pour cette étude est donc le béton armé. Sur les 61 configurations en
béton armé, il y a :
- 41 systèmes de type « Ossature en Béton Résistante aux moments » (OBM);
- 13 systèmes de type « Mur en Béton Travaillant en Cisaillement » (MBC);
- 3 systèmes de type « Murs en Béton Préfabriqués »;
- 2 systèmes de type « Ossature en Béton avec murs de remplissage »;
- 1 système de type « Ossature en Béton Préfabriquées ».
Les deux configurations retenues pour la phase suivante sont donc les ossatures en béton
résistantes aux moments et les murs en béton travaillant en cisaillement.
L’objectif de la seconde phase est de recueillir les paramètres des analyses effectuées et les
types de résultats obtenus dans chacun des textes étudiant un ou des bâtiments ayant l’une
21
des deux configurations déterminées dans la partie précédente. Les informations recensées
sont les suivantes :
- Le matériau de construction utilisé, le système de résistance et la version du CNB;
- Le nombre d’étages (N) et la hauteur totale (H);
- Le type d’analyse effectuée;
- Le caractère bidimensionnel ou tridimensionnel de l’analyse;
- Dans le cas d’une analyse dynamique, le nombre de séismes utilisés dans l’étude et
leur provenance (Est canadien, Ouest Canadien, Californie, Europe, Monde);
- Les différents résultats donnés :
o La période fondamentale déterminée à l’aide d’une analyse modale;
o Les déplacements (déplacement latéral du toit (Δr), déplacements latéraux des
étages (Δi), inclinaison générale de la structure (θr) et/ou inclinaisons des
différents étages (θi));
o Les efforts (moment ou force de cisaillement);
o Les paramètres utilisés pour adapter les relevés sismiques à la localisation du
bâtiment étudié (Accélération maximale du sol ou Peak Ground Acceleration
(PGA), Vitesse maximale du sol ou Peak Ground Velocity (PGV));
o Les degrés de dommage atteints.
Il est à noter que lorsque les relevés sismiques utilisés dans l’étude proviennent
d’événements s’étant produit à l’extérieur du Canada, ceux-ci sont adaptés à l’aide d’une
mise à l’échelle pour obtenir une valeur de PGA ou une valeur de PGV en accord avec la
région canadienne dans laquelle se trouve la structure étudiée.
Cette deuxième phase est présentée à l’Annexe III. Elle a servi à répertorier les paramètres
nécessaires pour exploiter les données qui seront recueillies dans le chapitre suivant et à la
mise en évidence de la forme la plus utilisée pour décrire, d’une part, les déplacements et
d’autre part, la sollicitation que subit la structure. Ainsi, la grandeur la plus utilisée pour
mesurer les déplacements, c’est-à-dire la réponse de la structure, est l’inclinaison maximale
des étages (θi_max), aussi appelée Maximal Interstorey Drift Ratio (IDRmax). De plus, la
22
sollicitation sismique est le plus souvent donnée sous la forme d’une valeur de PGA et d’un
spectre de réponse amortie, ce qui nous permet de déterminer la valeur de Sa (T1_modale).
Le format de résultats qui sera utilisé dans cette étude est donc (θi_max ; Sa (T1_modale)). Dans le
cas de résultats donnés sous un autre format, ils pourront dans certains cas être transposés
dans la forme désirée.
CHAPITRE 3
Ce chapitre a pour but de présenter le travail de cueillettes de données réalisé pour chacune
des études retenues. Le présent chapitre est structuré en quatre parties distinctes : (i) le relevé
des valeurs de la période fondamentale, (ii) le relevé de la valeur de θi_max, (iii) le relevé de la
valeur de Sa(T1_modale) et enfin, (iv) la présentation du fichier Excel créé pour chacun des
textes à l’étude. Ces parties étant réalisées de façon simultanée.
La partie 2 du chapitre 1 montre, en autre, les changements apportés dans le CNB concernant
le calcul de la période fondamentale de vibration de la structure. Les valeurs données par les
formules du CNB, en plus d’avoir évolué entre les différentes versions, sont issues de
formules génériques ne tenant pas compte de toutes les spécificités de la structure. Or, une
erreur sur la valeur de la période fondamentale se traduit par un écart important sur la valeur
de la sollicitation sismique. C’est pour cela que les valeurs obtenues en appliquant les
formules du CNB sont inférieures aux valeurs qui sont obtenues lorsque des analyses
modales sont effectuées. Cela se traduit par une sollicitation supérieure et des exigences
volontairement plus strictes et sécuritaires. Néanmoins, le CNB permet d’utiliser une valeur
obtenue par l’analyse modale puisque plus précise et spécifique à la structure testée.
Dans le cas de l’analyse sismique d’une structure existante, la période fondamentale exacte
n’est souvent pas connue car il n’y a pas eu d’analyse modale effectuée, sans compter le fait
que la période de l’ossature nue peut différer de celle du bâtiment compte-tenu de l’influence
des éléments non-structuraux sur la rigidité. C’est pourquoi le premier point du travail
effectué pour ce chapitre est le relevé combiné de la période fondamentale donnée par la
version du code correspondant au bâtiment étudié, notée T1_code, et de la période
fondamentale obtenue par le biais d’une analyse modale, notée T1_modale. Cela est réalisé dans
24
le but de mettre en évidence une tendance pour obtenir une valeur approchée de T1_modale en
partant de T1_code sans avoir à réaliser d’analyse modale.
Les résultats sont ensuite regroupés par système de résistance et par période de construction
afin de déterminer, à l’aide d’une régression linéaire, une équation du premier ordre
permettant de relier les deux grandeurs. Les résultats sont présentés dans les chapitres IV et
V.
Les valeurs de θi_max sont présentées de différentes façons selon les textes. Il est possible
d’avoir directement les valeurs de θi_max classées dans un tableau, des graphiques donnant
l’inclinaison en fonction de l’étage, ou bien indirectement avec la donnée d’autres grandeurs
caractérisant le déplacement.
Lorsque le texte fournit directement la valeur de θi_max, celle-ci est reprise sans nécessité de
traitement particulier.
Les résultats peuvent aussi être présentés sous la forme de courbe où l’inclinaison est tracée
en fonction des étages, comme sur l’illustration suivante. Dans ce cas, il s’agit de mesurer la
Figure 7 Ex. de courbe de l'inclinaison en fonction de l'étage (tirée de Heidebrecht et all., 1992)
25
valeur maximale. Sur l’exemple de la figure 10, c’est la valeur absolue maximale qui est
tracée, dans d’autres études, deux courbes sont tracées : l’inclinaison positive maximale et
l’inclinaison négative maximale, il s’agit alors de relever les deux valeurs et de conserver la
valeur absolue la plus grande.
Lorsque les valeurs de θi ne sont pas données, il est possible de les obtenir à l’aide des
valeurs d’autres grandeurs décrivant le déplacement :
- Si le déplacement latéral inter-étage Δi est connu :
i (3.1)
i
hs
r _ max (3.2)
i _ max 0, 67 0,11 N
H
Les deux dernières expressions ne sont valables que dans le cas de bâtiment de type OBM,
elles sont tirées de l’article de Medina et Krawinkler parue en 2005 dans « Journal of
Structural Engineering, vol. 131.
Tout comme l’inclinaison, Sa(T1_modale) peut être donnée sous différentes formes dans les
textes. Il peut s’agir de tableaux de valeurs, d’un spectre ou de valeurs de PGA
correspondants à un spectre.
26
Sa(T1_modale)
T1_modale
En ce qui concerne les articles dans lesquels des valeurs de PGA et un nom de spectre sont
donnés mais qui ne fournissent pas le spectre en question, la base de données en ligne du
Pacific Earthquake Engineering Research Center a été utilisée pour tracer ces spectres.
Ces fichiers Excel contiennent aussi les informations suivantes : code de référence du texte à
l’étude, système de résistance à l’étude, nombre d’étage, les facteurs caractéristiques choisis
pour la conception de la structure (la nature de ces facteurs différant selon la version du
code).
La figure 12 présente les informations recueillies pour le texte C05-13 (Selection and Scaling
of Seismic Excitations for Time-History Analysis of Reinforced Concrete Frame Buildings,
S. Galin, 2011). Dans ce texte, la réponse de trois bâtiments de types OBM conçus selon la
version 2005 du CNB et situé à Vancouver est étudiée (time history analyse) sous l’effet d’un
spectre uniformisé et mis à l’échelle pour cinq valeurs de PGA.
28
Mv Ie Ro Rd
1 1 1,7 4
Figure 9 Exemple de tableau créé pour la cueillette de données (relatif au texte C05-
13)
Des graphiques sont, de plus, tracés afin de déceler d’éventuelles erreurs de retranscription
des résultats et déterminer si, un travail de vérification plus poussé est nécessaire pour l’étude
du texte en question. Cela permet aussi de voir l’influence de certains paramètres lorsque le
texte propose les résultats pour plusieurs valeurs de ceux-ci. La figure suivante représente les
graphiques obtenus pour le texte C05-13.
29
Après la cueillette de données effectuée pour chacun des textes sélectionnés, les résultats sont
regroupés dans des nouveaux fichiers Excel en fonction du système de résistance et de la
période de construction. Le présent chapitre présente les résultats obtenus pour les structures
de type OBM.
Pour la période 1, sept articles comportaient des données pour les bâtiments de type OBM.
Les données présentées dans ces sept textes ont permis de tracer le graphique suivant,
donnant la correspondance entre les périodes fondamentales calculées avec les équations du
CNB et celles obtenues par une analyse modale. Pour cette période, les versions du CNB
correspondantes ne donnant pas d’équation pour le calcul de la période fondamentale, celle-
ci a été calculée avec l’équation de la version suivante (T1 = 0,1 N).
32
Les données recueillies pour les bâtiments de type OBM conçus avec les exigences de la
Période 1 montrent qu’il existe une relation fiable et précise entre les deux valeurs de la
période fondamentale. Ainsi pour cette période, compte tenu du fait que la période
33
Cette relation a tout d’abord été tracée avec l’ensemble des résultats pour les bâtiments
OBM, Période 1.
Ce premier graphique montre que la dispersion des points est contenue entre deux droites
obliques. Cela n’étant pas assez précis pour une méthode d’analyse sismique, les résultats ont
été tracés pour des groupes de bâtiments ayant des nombres d’étages voisins. Cette nouvelle
classification est créée pour chacune des périodes de construction et choisie pour représenter
les bâtiments de faible hauteur, le nombre d’étages variant de 3 à 7 étages; les bâtiments de
hauteur moyenne, le nombre d’étages variant de 8 à 13 étages; les bâtiments de grande
hauteur, le nombre d’étages variant de 14 à 20 étages et enfin, les bâtiments de très grande
hauteur ayant un nombre d’étages supérieur à 21 étages. Ces catégories sont affinées pour
chacune des périodes de construction en fonction des données disponibles.
34
Ce premier graphique montre que l’inclinaison maximale des étages augmente avec le
nombre d’étages pour une même accélération spectrale. Néanmoins, il faut noter qu’une
certaine valeur d’accélération spectrale est atteinte plus facilement pour un bâtiment
comportant un nombre d’étages plus faible puisque sa période fondamentale est plus faible.
Le graphique précédant montre que pour une accélération spectrale donnée, un bâtiment
OBM à joints rigides présente des inclinaisons maximales plus faibles que le même bâtiment
à joints flexibles.
A partir des différents graphiques tracés, des courbes de tendances ont été calculées. Ces
courbes étant régies par des équations de la forme :
La précision de ces formules ainsi obtenues est calculée par le biais d’un écart type
logarithmique selon l’équation suivante :
2 (4.2)
ln i _ max _ exp ln Sa T1_ modale
1 n
n i 1 i
Où :
- θi_max_exp est l’inclinaison maximale donnée par l’expérience
36
Il est à noter que les résultats pour les bâtiments de 15 et 18 étages ne proviennent que d’un
seul document, l’écart type n’a donc pas été indiqué car il est quasi-nul.
Pour la période 2, quatre textes comportaient des données pour les bâtiments de type OBM.
37
Les données recueillies pour la deuxième période sont très variables. Il semblerait qu’un
autre paramètre que le nombre d’étages entre en jeu dans la détermination de la période
38
fondamentale obtenue par analyse modale. Néanmoins, le manque de détails dans les textes
étudiés et le faible nombre de points ne permettent pas de résoudre cette problématique. La
relation déterminée entre les deux valeurs de la période fondamentale est donc peu fiable
pour les bâtiments de type OBM conçus avec les exigences du CNB de la Période 2.
Comme pour la période précédente, l’ensemble des résultats est d’abord tracé sur un même
graphique (Fig. 17) puis sur des graphiques distincts (Fig. 18 à 20) selon la classification sur
les hauteurs.
Pour la période 3, sept textes comportaient des données pour les bâtiments de type OBM.
41
Comme dans le cas de la période 1, les données recueillies montrent qu’il existe pour la
période 3 une relation fiable et précise entre les deux valeurs de la période fondamentale.
42
Comme précédemment, l’ensemble des résultats est d’abord tracé sur un même graphique
(Fig. 22) puis sur des graphiques distincts (Fig. 23 à 25) selon la classification sur les
hauteurs.
Pour la période 4, six textes comportaient des données pour les bâtiments de type OBM.
45
Comme dans le cas des périodes 1 et 3, les données recueillies montrent qu’il existe, pour la
période 4, une relation fiable et précise entre les deux valeurs de la période fondamentale.
46
Comme précédemment, l’ensemble des résultats est d’abord tracé sur un même graphique
(Fig. 27) puis sur des graphiques distincts (Fig. 28 à 30) selon la classification sur les
hauteurs.
Le travail effectué dans le présent chapitre permet de formuler les conclusions suivantes :
- 1) La valeur du coefficient α augmente avec le nombre d’étages, cela s’explique par
le fait que la flexibilité de la structure augmente avec sa hauteur.
- 2) Les résultats obtenus pour la Période 1 montrent que la valeur du coefficient α est
beaucoup plus élevée pour une structure comportant des joints flexibles que pour une
structure comportant des joints rigides. Le ratio entre les deux configurations est
proche de 2 (1,89 pour les bâtiments de neufs étages et 1,90 pour les bâtiments de
dix-huit étages).
- 3) A l’exception des résultats de la Période 1, pour un nombre d’étages fixé, la valeur
du coefficient α augmente avec la valeur de la plage d’années de conception. Ceci
peut s’expliquer qu’au fur et à mesures des versions du CNB les structures ont des
ductilités plus importantes.
- 4) Les valeurs du coefficient γ sont comprises entre 0,659 et 1,571. Il ne semble pas
exister de relation entre le nombre d’étages (ou la hauteur) et la valeur de ce
coefficient. La valeur moyenne du coefficient γ diminue avec la valeur de la plage
d’années de conception (1,09 pour la période 1; 1,05 pour la période 2; 0,91 pour la
période 3 et 0,72 pour la période 4).
CHAPITRE 5
Pour les périodes 1 et 2, aucune donnée n’a été trouvée pour les structures de types MBC.
Pour la période 3, cinq textes comportaient des données pour les bâtiments de type MBC.
Comme précédemment, l’ensemble des résultats est d’abord tracé sur un même graphique
(Fig. 32) puis sur des graphiques distincts (Fig. 33 à 36) selon la classification sur les
hauteurs.
53
Pour la période 4, quatre textes comportaient des données pour les bâtiments de type MBC.
56
Comme dans le cas de la période 3, les données recueillies montrent qu’il existe, pour la
période 4, une relation fiable et précise entre les deux valeurs de la période fondamentale.
57
Comme précédemment, l’ensemble des résultats est d’abord tracé sur un même graphique
(Fig. 38) puis sur des graphiques distincts (Fig. 39 à 41) selon la classification sur les
hauteurs.
Le travail effectué dans le présent chapitre permet de formuler les conclusions suivantes :
- 1) A l’exception des structures de très grande hauteur, pour une plage d’années de
conception fixée, la valeur du coefficient α augmente avec le nombre d’étages et donc
avec la hauteur de la structure.
- 2) Pour un nombre d’étages fixé, la valeur du coefficient α diminue entre la période 3
et la période 4.
- 3) Les valeurs du coefficient γ sont comprises entre 0,362 et 1,124. Il ne semble pas
exister de relation entre le nombre d’étages (ou la hauteur) et la valeur de ce
coefficient. La valeur moyenne du coefficient γ diminue avec le numéro de la période
(0,88 pour la période 3 et 0,48 pour la période 4).
61
CHAPITRE 6
EXEMPLE D’APPLICATION
Dans ce chapitre, les équations déterminées dans les parties précédentes sont utilisées pour
prévoir les dommages que subiraient des structures de type OBM conçu selon la version
2005 du CNB. Ces résultats sont ensuite comparés à ceux obtenus pour ces mêmes structures
dans le cadre d’une étude complète issue d’un travail de doctorat.
6.1 Principe
A l’aide des équations déterminées au chapitre 4 et d’un tableau permettant de lier les degrés
de dommage et les déplacements inter-étages maximaux (Tesfamariam et all., 2013), les
accélérations spectrales correspondantes aux différents degrés de dommage sont calculées.
Le tableau utilisé est donné ci-après.
Ainsi les valeurs d’accélérations spectrales de transition entre les différents degrés de
dommage sont calculées et comparées à celles données dans la thèse de Lin (2008), intitulée
« Development of Improved Intensity Measures for Probabilistic Seismic Demand
Analysis ».
62
Dans cette thèse, l’auteur présente l’analyse de trois structures de type OBM de 4, 10 et 16
étages identiques en plan. Les figures 42 et 43 donnent les dimensions de ces bâtiments.
Ce bâtiment est donc une structure de type OBM, de faible hauteur et conçu avec les
exigences de la version 2005 du CNB. L’équation reliant l’accélération spectrale et les
déplacements inter-étages maximaux est donc :
Dommages modérés
Effondrement
Dommages majeurs
Aucun dommage
Pour ce premier bâtiment, les ordonnées relevées sont de 0%, 0% et 2%. Les valeurs
d’accélérations spectrales déterminées dans le présent rapport sont donc très conservatrices
pour ce cas de bâtiment de faible hauteur.
Ce bâtiment est donc une structure de type OBM, de hauteur moyenne et conçu avec les
exigences de la version 2005 du CNB. L’équation reliant l’accélération spectrale et les
déplacements inter-étages maximaux est donc :
On effectue le même travail que précédemment sur la courbe de fragilité fournie par Lin.
Pour ce deuxième bâtiment, les ordonnées relevées sont de 13%, 9% et 2%. Les valeurs
d’accélérations spectrales déterminées dans le présent rapport sont donc conservatrices pour
ce cas de bâtiment de hauteur moyenne.
66
Ce bâtiment est donc une structure de type OBM, de grande hauteur et conçu avec les
exigences de la version 2005 du CNB. L’équation reliant l’accélération spectrale et les
déplacements inter-étages maximaux est donc :
On effectue le même travail que précédemment sur la courbe de fragilité fournie par Lin.
67
Pour ce troisième bâtiment, les ordonnées relevées sont de 5%, 19% et 2%. Les valeurs
d’accélérations spectrales déterminées dans le présent rapport sont donc conservatrices pour
ce cas de bâtiment de grande hauteur.
CONCLUSION
L’objectif de ce projet était de déterminer une relation simple entre les déplacements
maximaux d’un bâtiment et la demande sismique exprimée en termes d’accélération
spectrale. Une méthode possible est celle proposée dans le FEMA 440, qui permet d’établir
une telle relation à l’aide de quatre coefficients dont la détermination est assez complexe. Le
présent travail a été, quant à lui, basé sur la possibilité d’exprimer les déplacements inter-
étages maximaux comme le produit d’un premier coefficient et de l’accélération spectrale
élevée à une certaine puissance.
Pour se faire, des analyses sur les autres matériaux et les autres types de construction devront
être ajoutées à la base de données. Ces analyses pourront être des études antérieures au
présent document, des études de bâtiments conçus après 2005 ou des analyses des différentes
techniques de réhabilitation d’une structure existante puisque ce dernier type d’études
comporte un volet sur l’évaluation de l’existant.
Ensuite, un travail sur la définition des degrés de dommages devrait être effectué car comme
le montre le chapitre « Exemple d’application », les données calculées avec la méthode
développée dans ce projet sont très conservatrices. Il serait donc bon de savoir si cela est dû à
la définition des degrés de dommages ou aux équations déterminées dans ce projet.
Détails des exigences du calcul des charges dues aux séismes dans les
différentes versions du CNB
La force de calcul sismique latérale agissant à la base de la structure est donnée par
l’équation suivante :
V RCIFSW (6.4)
Où :
- R : facteur de sismicité régionale (de 0 à 4)
- F : facteur de fondation
Tableau -A I- 3 Valeurs du facteur F (CNB 1965)
Type de sol Valeur de F
Sols à compressibilité élevée 1,5
Autres 1
La charge sismique est distribuée linéairement au prorata de la hauteur et du poids des étages.
1 (6.5)
V R KCIFW
4
Où :
- R : facteur de sismicité régionale (de 0 à 4)
75
- I, F et W ont les mêmes définitions et les mêmes valeurs que dans la version de 1965.
0,5 (6.7)
S Min 3 ;1, 0
T
avec T la période fondamentale de la structure (même définition que dans le CNBC 1970)
77
- F : facteur de fondation
Tableau -A I- 8 Valeurs du facteur F (CNB 1975)
Type de sol Valeur de F
Sols à compressibilité élevée 1,5
Sols doux ou sols compacts à gros grains ou sols rigides à 1,3
grains fins raides avec une profondeur supérieure à 15 m
Autres 1
0,5 (6.8)
S Min ;1, 0
T
avec T la période fondamentale de la structure (même définition que dans le CNBC 1975)
Où :
- v : rapport de vitesse de la zone défini en fonction de la localisation
- S : coefficient de réponse sismique de l’ouvrage (avec Za zone sismique
d’accélération et Zv zone sismique de vitesse)
- F : facteur de fondation
Tableau -A I- 13 Valeurs du facteur F (CNB 1990)
Type de sol Valeur de F
Roches, sols denses et très denses ; sols très consistant et extrêmement 1,0
consistants à grains fins ; sols compacts à gros grains et sols fermes et
81
S Ta Fa S a 0, 2 siTa 0, 2 s
S Ta Min Fv S a 0,5 ; Fa S a 0, 2 siTa 0,5s
S Ta Fv S a 1, 0 siTa 1, 0s (6.12)
S Ta Fv S a 2, 0 siTa 2, 0s
S Ta Fv S a 2, 0 / 2 siTa 4, 0s
- IE : coefficient de risque
85
C05-23 M. Li Seismic performance of post-and-beam wood buildings 2009 Thèse Bois MRF NBCC2005
Acier MRF NBCC2005
Performance based evaluation of prequalified steel Acier ShearWall NBCC2005
C05-25 M. Murphy seismic force resisting structures in Canada 2013 Mémoire Acier Ossature contreventée NBCC2005
C10-4 S. Dey Seismic performance of Composite Plate Shear Walls 2014 Mémoire Acier ShearWall NBCC2010
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440, Federal Emergency Management Agency, Applied Technology Council,
Washington D.C., USA.
Lin (2008). Development of Improved Intensity Measures for Probabilistic Seismic Demand
Analysis. Department of Civil Engineering. Ottawa, Canada, University of Ottawa.
Doctor of Philosophy in Civil Engineering.