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ÉCOLE DE TECHNOLOGIE SUPÉRIEURE

UNIVERSITÉ DU QUÉBEC

RAPPORT DE PROJET
PRÉSENTÉ À
L’ÉCOLE DE TECHNOLOGIE SUPÉRIEURE

COMME EXIGENCE PARTIELLE


À L’OBTENTION DE LA
MAÎTRISE EN GENIE DE LA CONSTRUCTION
M. Ing.

PAR
GUILLAUME LIMOUSIN

PRÉDICTION DE LA DEMANDE EN DÉPLACEMENT DANS LES BÂTIMENTS


SOUMIS À DES SÉISMES

MONTRÉAL, LE 10 SEPTEMBRE 2015

©Tous droits réservés, Guillaume Limousin, 2015


©Tous droits réservés
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PRÉSENTATION DU JURY

CE RAPPORT DE PROJET A ÉTÉ ÉVALUÉ

PAR UN JURY COMPOSÉ DE :

Mme Marie-José Nollet, ing., Ph.D., directrice de projet


Département de génie de la construction à l’École de technologie supérieure

Mme Rola Assi, ing., Ph.D., membre du jury


Département de génie de la construction à l’École de technologie supérieure
PRÉDICTION DE LA DEMANDE EN DÉPLACEMENT DANS LES BÂTIMENTS
SOUMIS À DES SÉISMES

Guillaume LIMOUSIN

RÉSUMÉ

Les cas de tremblements de terre ont déjà montré par le passé qu’ils nécessitaient une prise
en charge en amont pour prévenir des pertes économiques et sociales pouvant parfois être
considérables. Cela ne peut s’effectuer sans la réalisation d’une analyse du risque sismique. Il
s’agit de prévoir le degré de dommages que subira un ou des bâtiments sous une certaine
sollicitation sismique. Des études ont montré que le degré de dommages subi est directement
lié aux déplacements maximaux de la structure lors du séisme. Ainsi, la prédiction des
déplacements maximaux de la structure lors d’un séisme permet de prévoir le degré de
dommages. Lorsqu’il s’agit de la conception de nouvelles structures, des analyses
numériques sont réalisées. Or dans le cadre de l’évaluation sismique d’une ou de plusieurs
structures existantes, cela peut s’avérer ardu puisque le modèle numérique doit être créé
entièrement à cette seule fin. C’est pourquoi, il est souvent préféré, dans ces cas-là, d’avoir
recours à une évaluation primaire moins précise pour pouvoir prioriser la réhabilitation des
structures les plus à risque. Certaines méthodes, comme celle proposée dans le FEMA 440,
permettent d’établir une relation entre les déplacements maximaux et la sollicitation sismique
par le biais de différents coefficients. Néanmoins, la détermination de la valeur à donner à
ces coefficients peut s’avérer assez complexe. Une autre possibilité est d’exprimer les
déplacements inter-étages maximaux comme le produit d’un coefficient multiplicateur et de
l’accélération spectrale élevée à une certaine puissance. Cette autre méthode nécessite
d’avoir à disposition un grand nombre de données exploitables pour déterminer la valeur du
coefficient multiplicateur et de la puissance. Cette étude a donc été réalisée pour déterminer
ces valeurs en fonction de différents paramètres : le matériau de construction, le type de
structure, la période de conception et la hauteur de la structure.
REMERCIEMENTS

Je remercie tout d’abord ma directrice de projet, Mme Marie-José Nollet qui m’a proposé ce
sujet intéressant et que j’ai traité avec beaucoup de plaisir. Je tiens aussi à souligner sa
grande disponibilité, la pertinence de ses conseils et j’ai su apprécier le soutien financier
qu’elle m’a accordé pendant ces quelques mois.

Je tiens à remercier tout particulièrement M. Ahmad Abo El Ezz pour m’avoir aidé à mieux
cerner certains aspects théoriques de mon projet et pour m’avoir fourni la documentation et
les données nécessaires à son aboutissement.

Enfin, ce projet marquant la fin de mes études, je souhaite également remercier mes parents,
ma sœur et mes amis pour le soutien qu’ils m’ont apporté durant toutes ces années, qu’ils
sachent toute ma reconnaissance et mon affection.
TABLE DES MATIÈRES

Page

INTRODUCTION .....................................................................................................................1

CHAPITRE 1 REVUE DE LITTERATURE ............................................................................5


1.1 Généralités sur les phénomènes sismiques ....................................................................5
1.1.1 Définition de séisme ................................................................................... 5
1.1.2 Mesure des séismes ..................................................................................... 5
1.1.3 Sismicité au Canada .................................................................................... 7
1.1.4 Risque sismique .......................................................................................... 8
1.2 Évolution des exigences du calcul des charges dues aux séismes dans les différentes
versions du CNB ............................................................................................................9
1.3 Principe de l’analyse de vulnérabilité ..........................................................................11
1.4 Méthode proposée dans le FEMA 440.........................................................................14
1.5 Méthodes d’analyse .....................................................................................................16
1.6 Conclusions de la revue de littérature ..........................................................................17

CHAPITRE 2 CREATION DE LA BASE DE DONNEES ....................................................18


2.1 Recherches des textes ..................................................................................................18
2.2 Première phase de la création de la base de données ...................................................19
2.3 Deuxièmes phase de la création de la base de données ...............................................20

CHAPITRE 3 CUEILLETTE DES DONNEES ......................................................................23


3.1 Valeurs de la période fondamentale .............................................................................23
3.2 Relevé de la valeur de θi_max ........................................................................................24
3.3 Relevé de la valeur de Sa(T1_modale) ..............................................................................25
3.4 Fichier créé pour chacun des textes à l’étude ..............................................................27

CHAPITRE 4 EXPLOITATION DES DONNEES POUR LES STRUCTURES TYPE


OBM ..........................................................................................................31
4.1 Période 1 : Bâtiment conçu avant 1970 .......................................................................31
4.1.1 Période fondamentale................................................................................ 31
4.1.2 Relation entre l’inclinaison maximale des étages et l’accélération spectrale
................................................................................................................... 33
4.2 Période 2 : Bâtiment conçu entre 1970 et 1989 ...........................................................36
4.2.1 Période fondamentale................................................................................ 37
4.2.2 Relation entre l’inclinaison maximale des étages et l’accélération spectrale
................................................................................................................... 38
4.3 Période 3 : Bâtiment conçu entre 1990 et 2004 ...........................................................40
4.3.1 Période fondamentale................................................................................ 41
4.3.2 Relation entre l’inclinaison maximale des étages et l’accélération spectrale
................................................................................................................... 42
4.4 Période 4 : Bâtiment conçu après 2005........................................................................44
X

4.4.1 Période fondamentale................................................................................ 45


4.4.2 Relation entre l’inclinaison maximale des étages et l’accélération spectrale
................................................................................................................... 46
4.5 Conclusion pour les bâtiments de type OBM ..............................................................49

CHAPITRE 5 EXPLOITATION DES DONNEES POUR LES STRUCTURES TYPE


MBC ...........................................................................................................51
5.1 Périodes 1 et 2: Bâtiment conçu avant 1989 ................................................................51
5.2 Période 3 : Bâtiment conçu entre 1990 et 2004 ...........................................................51
5.2.1 Période fondamentale................................................................................ 51
5.2.2 Relation entre l’inclinaison maximale des étages et l’accélération spectrale
................................................................................................................... 52
5.3 Période 4 : Bâtiment conçu après 2005........................................................................55
5.3.1 Période fondamentale................................................................................ 56
5.3.2 Relation entre l’inclinaison maximale des étages et l’accélération spectrale
................................................................................................................... 57
5.4 Conclusion pour les bâtiments de type MBC ..............................................................60

CHAPITRE 6 EXEMPLE D’APPLICATION ........................................................................61


6.1 Principe ........................................................................................................................61
6.2 Bâtiment de 4 étages ....................................................................................................63
6.3 Bâtiment de 10 étages ..................................................................................................64
6.4 Bâtiment de 16 étages ..................................................................................................66

CONCLUSION ........................................................................................................................69

RECOMMANDATIONS ........................................................................................................71

ANNEXE I Détails des exigences du calcul des charges dues aux séismes dans les différentes
versions du CNB ........................................................................................73

ANNEXE II Phase 1 de la base de données ............................................................................87

ANNEXE III Phase 2 de la base de données ...........................................................................99

LISTE DE RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES ............................................................107


LISTE DES TABLEAUX
Page

Tableau 1 Résumé des exigences du CNB ..............................................................................10

Tableau 2 Classification des dégâts aux ossatures en béton armé (Source franceseisme.fr) ...13

Tableau 3 Valeurs des coefficients trouvées, OBM, Période 1 ...............................................36

Tableau 4 Valeurs des coefficients trouvées, OBM, Période 2 ...............................................40

Tableau 5 Valeurs des coefficients trouvées, OBM, Période 3 ...............................................44

Tableau 6 Valeurs des coefficients trouvées, OBM, Période 4 ...............................................48

Tableau 7 Valeurs des coefficients trouvées, MBC, Période 3................................................55

Tableau 8 Valeurs des coefficients trouvées, MBC, Période 4................................................59

Tableau 9 Correspondance degré de dommages / déplacement inter-étages maximaux pour


des structures OBM ductile (adapté de Tesfamariam, 2013) .....................61

Tableau 10 Correspondance degré de dommages / accélération spectrale pour le bâtiment de


4 étages.......................................................................................................63

Tableau 11 Correspondance degré de dommages / accélération spectrale pour le bâtiment de


10 étages.....................................................................................................65

Tableau 12 Correspondance degré de dommages / accélération spectrale pour le bâtiment de


16 étages.....................................................................................................66
LISTE DES FIGURES

Page

Figure 1 Echelle de Mercalli modifiée (Source: Séismes Canada) ............................................6

Figure 2 Carte des séismes récents (Source : Séismes Canada) ................................................7

Figure 3 Exemples de spectre de conception .............................................................................8

Figure 4 Principe d'obtention d'une fonction de vulnérabilité (adaptée de Lang, 2002) .........12

Figure 5 Exemple de courbe de fragilité (tirée de Lang, 2002) ...............................................12

Figure 6 Schéma de principe de la méthode du FEMA (tirée de FEMA 440) ........................14

Figure 7 Ex. de courbe de l'inclinaison en fonction de l'étage (tirée de Heidebrecht et all.,


1992) ..........................................................................................................24

Figure 8 Relevé de l'accélération spectrale sur un spectre .......................................................26

Figure 9 Exemple de tableau créé pour la cueillette de données (relatif au texte C05-13) .....28

Figure 10 Exemple de graphiques tracés pour chacun des textes ............................................29

Figure 11 Graphique des périodes fondamentales, OBM, Période 1 .......................................32

Figure 12 Graphiques des périodes en fonction de la hauteur, OBM, Période 1 .....................32

Figure 13 Graphique Déplacement-Sollicitation, OBM, Période 1 .........................................33

Figure 14 Graphique Déplacement-Sollicitation, OBM, Faible hauteur, Période 1 ................34

Figure 15 Graphique Déplacement-Sollicitation, OBM, Hauteur moyenne, Période 1 ..........34

Figure 16 Graphique Déplacement-Sollicitation, OBM, Grande hauteur, Période 1 ..............35

Figure 17 Graphique des périodes fondamentales, OBM, Période 2 .......................................37

Figure 18 Graphique des périodes en fonction de la hauteur, OBM, Période 2 ......................37

Figure 19 Graphique Déplacement-Sollicitation, OBM, Période 2 .........................................38

Figure 20 Graphique Déplacement-Sollicitation, OBM, Faible hauteur, Période 2 ................39

Figure 21 Graphique Déplacement-Sollicitation, OBM, Hauteur moyenne, Période 2 ..........39


XIV

Figure 22 Graphique Déplacement-Sollicitation, OBM, Grande hauteur, Période 2 ..............40

Figure 23 Graphique des périodes fondamentales, OBM, Période 3 .......................................41

Figure 24 Graphiques des périodes en fonction de la hauteur, OBM, Période 3 .....................41

Figure 25 Graphique Déplacement-Sollicitation, OBM, Période 3 .........................................42

Figure 26 Graphique Déplacement-Sollicitation, OBM, Faible hauteur, Période 3 ................43

Figure 27 Graphique Déplacement-Sollicitation, OBM, Hauteur moyenne, Période 3 ..........43

Figure 28 Graphique Déplacement-Sollicitation, OBM, Grande hauteur, Période 3 ..............44

Figure 29 Graphique des périodes fondamentales, OBM, Période 4 .......................................45

Figure 30 Graphiques des périodes en fonction de la hauteur, OBM, Période 4 .....................45

Figure 31 Graphique Déplacement-Sollicitation, OBM, Période 4 .........................................46

Figure 32 Graphique Déplacement-Sollicitation, OBM, Faible hauteur, Période 4 ................47

Figure 33 Graphique Déplacement-Sollicitation, OBM, Hauteur moyenne, Période 4 ..........47

Figure 34 Graphique Déplacement-Sollicitation, OBM, Grande hauteur, Période 4 ..............48

Figure 35 Graphique des périodes fondamentales, MBC, Période 3 .......................................51

Figure 36 Graphiques des périodes en fonction de la hauteur, MBC, Période 3 .....................52

Figure 37 Graphique Déplacement-Sollicitation, MBC, Période 3 .........................................53

Figure 38 Graphique Déplacement-Sollicitation, MBC, Faible hauteur, Période 3 ................53

Figure 39 Graphique Déplacement-Sollicitation, MBC, Hauteur moyenne, Période 3...........54

Figure 40 Graphique Déplacement-Sollicitation, MBC, Grande hauteur, Période 3 ..............54

Figure 41 Graphique Déplacement-Sollicitation, MBC, Très grande hauteur, Période 3 .......55

Figure 42 Graphique des périodes fondamentales, MBC, Période 4 .......................................56

Figure 43 Graphique des périodes en fonction de la hauteur, MBC, Période 4 ......................56

Figure 44 Graphique Déplacement-Sollicitation, MBC, Période 4 .........................................57

Figure 45 Graphique Déplacement-Sollicitation, MBC, Faible hauteur, Période 4 ................58


XV

Figure 46 Graphique Déplacement-Sollicitation, MBC, Hauteur moyenne, Période 4...........58

Figure 47 Graphique Déplacement-Sollicitation, MBC, Grande hauteur, Période 4 ..............59

Figure 48 Plan du plancher des bâtiments à l'étude (tirée de Lin, 2008) .................................62

Figure 49 Élévation des bâtiments à l'étude (tirée de Lin, 2008) ............................................62

Figure 50 Courbe de fragilité du bâtiment de 4 étages (adaptée de Lin, 2008) .......................64

Figure 51 Courbe de fragilité du bâtiment de 10 étages (adaptée de Lin, 2008) .....................65

Figure 52 Courbe de fragilité du bâtiment de 16 étages (adaptée de Lin, 2008) .....................67


LISTE DES ABRÉVIATIONS, SIGLES ET ACRONYMES

CNBC Code National du Bâtiment du Canada

CSM Méthode du Spectre de Capacité (Capacity spectrum method)

ESDOF Modèle à un degré de liberté équivalent (Equivalent Single Degree Of


Freedom)

FEMA Federal Emergency Managment Agancy

MCB Murs de Béton travaillant en Cisaillement

MSDOF Modèle à plusieurs degrés de liberté équivalent (Equivalent Multiple Degree


Of Freedom)

OBM Ossature de Béton résistant aux Moments

PGA Accélération maximale au sol (Peak Ground Acceleration)

PGV Vitesse maximale au sol (Peak Ground Velocity)

SRFL Systèmes de Résistance aux Forces Latérales

SRFS Systèmes de Résistance aux Forces Sismiques


LISTE DES SYMBOLES ET UNITÉS DE MESURE

Alphabet romain minuscule


g Accélération de la pesanteur (m/s²)
hi Hauteur de l’étage i (m)
hn Hauteur totale de la structure (m)
hs Hauteur des étages (m)
t Temps (s)

Alphabet romain majuscule

H Hauteur totale de la structure (m)


M Magnitude d’un séisme
N Nombre d’étages
S(T) Réponse spectrale de l’accélération (g)

Sa Accélération spectrale avec un amortissement de 5 % (g)

Sd Déplacement spectral
T Période (s)
T1 Période fondamentale de la structure (s)
Vb Force de cisaillement à la base (N)

Alphabet grec minuscule

θi Inclinaison de l’étage i (%)


θr Inclinaison au niveau du toit (%)
β Ecart-type d’une série
XX

Alphabet grec majuscule

Δi Déplacement latéral au niveau de l’étage i (m)


Δr Déplacement latéral au niveau du toit (m)
INTRODUCTION

Mise en contexte et problématique

Les séismes, ou tremblements de terre, représentent un risque important pour les bâtiments à
l’heure actuelle. Du fait de leur nature, les charges sismiques sont dynamiques et indirectes
alors que les autres charges sont statiques et directes. Le caractère indirect des charges
sismiques vient du fait qu’un séisme applique à la structure sollicitée un déplacement, se
traduisant en efforts dans les éléments de la structure en fonction de sa raideur. Afin de
reprendre les sollicitations horizontales dues au séisme, la structure devra comporter des
systèmes de résistance aux forces latérales (SRFL) en complément des systèmes de résistance
aux forces gravitaires (SRFG).

Le risque sismique d’un bâtiment s’exprime comme le produit de l’aléa sismique auquel il est
exposé par sa vulnérabilité. L’aléa sismique quantifie la probabilité pour un site ou une
région de subir un séisme de caractéristiques données. La vulnérabilité évalue, quant à elle,
les conséquences néfastes que pourrait avoir un séisme sur le plan économique et social,
notamment en termes de dégâts matériels et de pertes humaines.

L’évaluation du risque sismique se base sur l’utilisation de deux types de données. Le


premier type est l’aléa sismique sous la forme d’un spectre de réponse donnant l’accélération
spectrale maximale amortie à laquelle une structure peut être soumise en fonction de sa
période de vibration naturelle. Le spectre de réponse étant propre à chaque séisme, des
spectres de conception ont été créés afin de permettre une évaluation exhaustive. Ces spectres
sont fonction de la localisation et d’une probabilité de dépassement fixée par le Code
Nationale du Bâtiment (CNB). Ainsi le spectre utilisé pour l’évaluation d’un bâtiment situé à
Montréal et différent de celui utilisé pour un bâtiment situé à Québec. Le deuxième intrant
est la courbe de capacité de la structure, représentant la réponse de la structure. Elle donne la
relation entre une mesure de la sollicitation sismique et les déplacements du bâtiment. La
2

combinaison de ces deux intrants permet d’évaluer le niveau de dommage probable d’un
bâtiment pour un séisme donné.

L’enjeu du travail de l’ingénieur lors de l’analyse d’une structure existante est donc la
détermination de sa vulnérabilité sismique. L’ingénieur dispose de plusieurs types d’analyse.
Celles-ci diffèrent par le modèle utilisé pour représenter la structure (modèle tridimensionnel,
modèle bidimensionnel, modèle simplifié à plusieurs degrés de liberté, modèle simplifié à un
seul degré de liberté), par la prise en compte ou non de la non linéarité du comportement des
matériaux et par la représentation de la charge sismique par une charge dynamique ou une
charge statique équivalente. La précision de ces analyses est conditionnée par les
simplifications faites et augmente avec leur complexité.

Ces analyses nécessitent une modélisation numérique de la structure plus ou moins


sophistiquée. Cette analyse peut demander un travail important et devenir problématique
dans le cadre d’un projet de réhabilitation ou d’évaluation d’une structure existante où
plusieurs propriétés ou détails sont mal connus.
3

Objectifs et méthodologie

L’objectif de ce projet est de déterminer une relation simple entre les déplacements
maximums d’un bâtiment et la demande sismique exprimée en termes d’accélération
spectrale. Une formulation unique pour tous les bâtiments n’étant pas possible, il s’agit de
trouver des coefficients spécifiques à l’aide de résultats d’analyses non linéaires issues des
différentes recherches menées au Canada.

La première étape de ce projet consiste à la recherche des publications, mémoires et thèses


présentant des analyses non linéaires d’un ou de plusieurs bâtiments construits selon les
différentes versions du CNB quelques soient le matériau utilisé et le système de résistance
choisi.

La deuxième étape consiste à la création d’une base de données sur le logiciel Microsoft
Excel. La première phase de cette étape doit permettre de répertorier pour chacun des textes
trouvés les informations suivantes : le matériau utilisé, le système de résistance choisi (ex. :
cadres, mur de contreventement, etc.) et la version du code selon laquelle la structure a été
conçue. À la suite de cette phase, la sélection des types de structures les plus représentées
dans la revue de littérature est effectuée. La deuxième phase consiste à répertorier les
informations supplémentaires suivantes concernant les bâtiments faisant partie des types de
structures sélectionnés : le nombre d’étages, caractère 2D ou 3D de l’analyse, le type
d’analyse effectuée, le nombre de séismes pris en compte, la localisation (Est canadien ou
Ouest Canadien) et les différents résultats disponibles (déplacements, inclinaisons, degrés de
dommage, moments, efforts).

La troisième étape consiste à la cueillette des résultats et à leur mise en forme pour leur
analyse sous la forme d’un couple (Sa(T1_modale);IDRmax) où Sa(T1_modale) est l’accélération
spectrale amortie correspondant à la période propre de la structure déterminée par une
analyse modale, et IDRmax est l’inclinaison maximale d’un étage (« maximal interstorey
drift » en anglais) pour l’accélération spectrale considérée.
4

La quatrième étape consiste à l’exploitation des résultats en fonction du type de bâtiment,


c’est-à-dire à réunir les résultats selon la période de construction et si cela est possible d’en
faire ressortir des tendances et des valeurs pour les coefficients permettant de donner une
relation entre l’accélération spectrale et les déplacements.

Contenu et organisation du rapport

Ce rapport est structuré en six chapitres. Le premier chapitre fait état des informations
disponibles dans la littérature sur le sujet. Le deuxième chapitre explique la création de la
base de données. Le chapitre trois explique le processus de cueillette des données. Puis, les
chapitres quatre et cinq présentent l’exploitation des résultats pour chacun des deux types de
bâtiments sélectionnés. Enfin, le chapitre six présente un exemple d’application des résultats
trouvés dans le cadre de ce projet.
CHAPITRE 1

REVUE DE LITTERATURE

Le présent chapitre a pour but d’exposer, au lecteur, différentes notions importantes pour la
compréhension globale de ce rapport. Il traite principalement des séismes, des changements
entre les différentes versions du CNB dans la partie « Surcharges dues aux séismes », du
principe de l’analyse de vulnérabilité d’un bâtiment lors d’un séisme et enfin, de la méthode
proposée dans le FEMA 440 pour déterminer les déplacements du bâtiment en fonction des
caractéristiques sismiques possibles.

1.1 Généralités sur les phénomènes sismiques

1.1.1 Définition de séisme

Les séismes sont des phénomènes naturels inévitables pouvant avoir des conséquences
désastreuses sur les biens matériels et les personnes. Il s’en produit chaque année plusieurs
centaines de milliers à travers le monde. Le glossaire de Séismes Canada en donne la
définition suivante :

« Dégagement subit d'énergie élastique emmagasinée se manifestant par la fracture soudaine


et le déplacement des roches le long d'une faille. Une partie de l'énergie libérée prend la
forme d'ondes sismiques causant le tremblement du sol »1.

1.1.2 Mesure des séismes

Il existe différentes manières pour quantifier un séisme. On peut tout d’abord mesurer la
magnitude d’un séisme, qui représente l’énergie libérée au foyer du séisme (Lestuzzi et
Badoux, 2011). Cette valeur est déduite de l’amplitude des ondes relevées par un

11
Séismes Canada : http://www.seismescanada.rncan.gc.ca/index-fra.php
6

sismographe et de la distance entre le point de mesure et l’épicentre; elle est souvent mesurée
sur l’échelle de Richter, dont la limite supérieure raisonnable a été fixée à 10.
Une autre solution pour qualifier un séisme est la détermination de son intensité, qui
représente l’effet d’un séisme. Cette valeur est déterminée en tenant compte de l’impact du
séisme sur les structures et de la façon dont les gens l’ont ressenti (Lestuzzi et Badoux,
2011). Différentes échelles d’intensité existent comme l’échelle ESM-98 ou l’échelle de
Mercalli modifiée (cf. figure ci-après).

Degrés Étendue des dégâts observés


Aucun mouvement n'est perçu. Le séisme n'est détecté que par des instruments sensibles et quelques
I
personnes dans des conditions particulières.
Quelques personnes peuvent sentir un mouvement si elles sont au repos et/ou dans les étages élevés de
II
grands immeubles.
À l'intérieur de bâtisses, beaucoup de gens sentent un léger mouvement. Les objets suspendus bougent.
III
En revanche, à l'extérieur, rien n'est ressenti.
À l'intérieur, la plupart des gens ressentent un mouvement. Les objets suspendus bougent, mais aussi
IV
les fenêtres, plats, assiettes, loquets de porte.
La plupart des gens ressentent le mouvement. Les personnes sommeillant sont réveillées. Les portes
V claquent, la vaisselle se casse, les tableaux bougent, les petits objets se déplacent, les arbres oscillent,
les liquides peuvent déborder de récipients ouverts.
Tout le monde sent le tremblement de terre. Les gens ont la marche troublée, les objets et tableaux
VI tombent, le plâtre des murs peut se fendre, les arbres et les buissons sont secoués. Des dommages
légers peuvent se produire dans des bâtiments mal construits, mais aucun dommage structural.
Les gens ont du mal à tenir debout. Les conducteurs sentent leur voiture secouée. Quelques meubles
VII peuvent se briser. Des briques peuvent tomber des immeubles. Les dommages sont modérés dans les
bâtiments bien construits, mais peuvent être considérables dans les autres.
Les chauffeurs ont du mal à conduire. Les maisons avec de faibles fondations bougent. De grandes
structures telles que des cheminées ou des immeubles, peuvent se tordre et se briser. Les bâtiments
VIII bien construits subissent de légers dommages, contrairement aux autres qui en subissent de sévères.
Les branches des arbres se cassent. Les collines peuvent se fissurer si la terre est humide. Le niveau de
l'eau dans les puits peut changer.
Tous les immeubles subissent de gros dommages. Les maisons sans fondations se déplacent. Quelques
IX
conduits souterrains se brisent. La terre se fissure.
La plupart des bâtiments et leurs fondations sont détruites. Il en est de même pour quelques ponts. Des
X barrages sont sérieusement endommagés. Des éboulements se produisent. L'eau est détournée de son
lit. De larges fissures apparaissent sur le sol. Les rails de chemin de fer se courbent.
La plupart des constructions s'effondrent. Des ponts sont détruits. Les conduits souterrains sont
XI
détruits.
XII Presque tout est détruit. Le sol bouge en ondulant. De grands pans de roches peuvent se déplacer.

Figure 1 Echelle de Mercalli modifiée (Source: Séismes Canada)


7

1.1.3 Sismicité au Canada

Au Canada, il se produit chaque année plus de 4 000 tremblements de terre1, répartis sur le
territoire comme ceci :
- 15% dans l’Est Canadien;
- 25% dans l’Ouest Canadien;
- 60 % dans le Grand Nord
- Moins de 1% dans le Centre du Canada.

Néanmoins, seulement une cinquantaine de séismes sont ressentis au Canada par an. La carte
ci-dessous montre l’ensemble des séismes ayant eu lieu au Canada entre Mai 2010 et Mai
2015.

Figure 2 Carte des séismes récents (Source : Séismes Canada)


8

1.1.4 Risque sismique

Comme cela a été expliqué dans l’introduction le risque sismique est fonction de la
probabilité d’occurrence et de l’impact du séisme, ce qui se traduit, respectivement, par
l’équation suivante

Risque sismique = Aléa sismique x Vulnérabilité sismique (1.1)

L’aléa sismique représente la probabilité d’occurrence d’un séisme à un endroit donné et peut
être représenté par un spectre de réponse donnant l’accélération spectrale maximale amortie à
laquelle une structure peut être soumise en fonction de sa période de vibration naturelle.
Dans le CNB 2010, le spectre de conception est basé sur une probabilité de dépassement de
2% en 50 ans, soit une occurrence de 2500 ans. Ces spectres ont été tracés avec les valeurs
du CNB 2010 pour Montréal et de Vancouver et sont présentés sur les figures suivantes.

Figure 3 Exemples de spectre de conception

La vulnérabilité sismique globale d’un bâtiment va être influencée par plusieurs facteurs
comme le type de construction, le matériau utilisé, la qualité d’exécution, les irrégularités en
plan et/ou en élévation, la hauteur, la nature du sol, le type de fondations et le niveau de
dimensionnement parasismique (Lestuzzi et Badoux, 2011).
9

1.2 Évolution des exigences du calcul des charges dues aux séismes dans les
différentes versions du CNB

Les exigences du calcul des charges dues aux séismes du CNB ont évolué au fur et à mesure
des années et des versions du code. Dès la version de 1941 du CNB, une équation est donnée
pour prévoir la charge due aux séismes. Cette première évaluation était basée sur le code
américain et dépendait seulement du poids de la structure et de la capacité du sol.

L’évaluation de la charge sismique s’est ensuite raffinée avec la version de 1953. Tout
d’abord, une carte de zonage sismique du Canada, comprenant quatre zones sismiques, basée
sur l’historique des activités sismiques a été introduite. Puis, le poids pris en compte dans le
calcul n’était plus seulement le poids propre de la structure mais le poids sismique total
incluant 25% de la charge de neige de conception.

La version de 1960 a ensuite introduit le besoin de considérer les effets de torsion sans pour
autant prévoir de prévision correspondante. La version suivante (1965) a apporté la prise en
compte du type de structure, de l’importance du bâtiment, des conditions de sol et de la
flexibilité de la structure.

La version de 1970 contient une nouvelle cartographie sismique du Canada, comprenant


quatre zones et étant basée sur une probabilité de dépassement de 1 fois tous les 100 ans;
cette version contient également les premières équations permettant de calculer la période
propre de la structure et l’introduction d’un coefficient de ductilité de la structure. Les
versions de 1975 et 1980 sont basées sur les mêmes principes et ne diffèrent que dans la
valeur donnée à certains coefficients.

La version de 1985 utilise une cartographie contenant 7 zones d’accélération et 7 zones de


vitesses basée sur une probabilité d’occurrence de 10% tous les 50 ans.

Dans les versions de 1990 et 1995, la force de conception est calculée comme une force
élastique divisée par un facteur de réduction et multipliée par un facteur de calibration.
10

Le changement dans la version de 2005 réside dans l’introduction d’un aléa uniforme pour
toutes les villes du Canada, un spectre de réponse est disponible pour chaque ville du pays.
L’aléa sismique est calculé pour une probabilité de dépassement de 2% en 50 ans. La version
de 2010 ne comporte aucun changement par rapport à la version précédente.

Le tableau 1 résume les changements apportés dans les différentes versions du CNB en ce
qui concerne la formulation de la charge sismique, l’aléa sismique utilisé et la prise en
compte des conditions de sol. Le détail des exigences des différentes versions du CNB est
présenté à l’Annexe 1.

Tableau 1 Résumé des exigences du CNB


Version Calcul de V Risque sismique Facteur de
conditions de sol
1965 V  RCIFSW 4 zones basées sur l’historique des F
activités sismiques
1970 1 4 zones basées sur une probabilité F
V  R  KCIFW 
4 de dépassement annuel de 1%
1985 V  vSKIFW 7 zones d’accélération et de F
vélocité basées sur une probabilité
de dépassement de 10% tous les
50 ans
1995 UvSIFW 7 zones d’accélération et de F
V 
R vélocité basées sur une probabilité
de dépassement de 10% tous les
50 ans
2005 S Ta  M v I EW Aléa sismique uniforme pour Fa ; Fv
V
Rd Ro toutes les villes du Canada avec
une probabilité de dépassement de
2% tous les 50 ans
11

1.3 Principe de l’analyse de vulnérabilité

Cette section, basée sur la thèse de Lang (2002), a pour but de définir des termes très présents
dans la littérature, qui sont : « courbe de capacité », « fonction de vulnérabilité » et « courbe
de fragilité ».

La capacité d’une structure peut être définie comme étant son habileté à subir un certain
niveau de sollicitation, celui-ci étant exprimé sous la forme d’un effort ou d’un déplacement.
Ainsi, une courbe de capacité, aussi appelée courbe pushover, est la représentation graphique
de la relation existant entre la demande sismique totale appliquée à la structure (sous forme
de force de cisaillement (Vb) ou d'accélération spectrale (Sa)) et la déformation occasionnée
se produisant en réponse à cette demande sismique (sous forme de déplacement spectral (Sd)
ou de déplacement latéral au niveau du toit du bâtiment (Δr)). Le premier mode de vibration
naturelle de la structure étant prépondérant par rapport aux modes supérieurs, c’est la réponse
de celui-ci qui est généralement représentée.

La fonction de vulnérabilité définit la probabilité d’atteindre certains degrés de dommages et


de pertes attendues pour un bâtiment ou un type de bâtiments, en fonction d'un paramètre de
demande sismique. Elle est issue de la combinaison de la courbe de capacité spécifique au
bâtiment étudié et de la courbe de demande sismique spécifique à la localisation de ce
bâtiment (voir figure 7). En ce qui concerne la demande sismique, les paramètres
généralement utilisés sont l’accélération et le déplacement spectral, et non plus l'intensité.
En effet, l’utilisation de ce paramètre a été abandonnée car elle impliquait une perte des
informations sur les mouvements réels du sol et les relations empiriques permettant de
retrouver l'accélération au sol donnaient des réponses variables.
12

Figure 4 Principe d'obtention d'une fonction de vulnérabilité (adaptée de Lang, 2002)

Enfin, une courbe de fragilité représente, pour un certain type de bâtiments, la probabilité
qu’un degré de dégâts soit atteint ou dépassé selon une estimation déterministe de la réponse
spectrale. Ce type de courbe tient compte de la variabilité associée aux fonctions de
vulnérabilité des types de bâtiments. La figure suivante est un exemple de courbe de fragilité
de bâtiments en maçonnerie de brique et le tableau ci-après présente les degrés de dommage
pour les ossatures en béton armé tirés de l’échelle ESM-98.

Figure 5 Exemple de courbe de fragilité (tirée de Lang, 2002)


13

Tableau 2 Classification des dégâts aux ossatures en béton armé (Source franceseisme.fr)
Degré 1: Dégâts négligeables à légers (aucun dégât
structural, légers dégâts non structurels)

Fissures fines dans le plâtre sur les parties de l'ossature


ou sur les murs à la base. Fissures fines dans les
cloisons et les remplissages.
Degré 2: Dégâts modérés (dégâts structuraux légers,
dégâts non structuraux modérés)

Fissures dans les structures de types portiques (poteaux


et poutres) et dans structures avec murs. Fissures dans
les cloisons et les murs de remplissage; chute des
revêtements friables et du plâtre. Chute du mortier aux
jonctions entre les panneaux des murs.
Degré 3: Dégâts sensibles à importants (dégâts
structuraux modérés, dégâts non structuraux
importants)

Fissures dans les poteaux et dans les nœuds à la base de


l'ossature et aux extrémités des linteaux des murs avec
des ouvertures. Ecaillage du revêtement de béton,
flambement des barres d'armature longitudinale.
Fissures importantes dans les cloisons et les murs de
remplissage, défaillance de certains panneaux de
remplissage.
Degré 4: Dégâts très importants (dégâts structuraux
importants, dégâts non structuraux très importants)

Fissures importantes dans les éléments structuraux avec


défaillance en compression du béton et rupture des
barres à haute adhérence; perte de l'adhérence barres-
béton; basculement des poteaux. Ecroulement de
quelques poteaux ou d'un étage supérieur.
Degré 5: Destruction (dégâts structuraux très
importants)

Effondrement total du rez-de-chaussée ou de parties de


bâtiments.
14

1.4 Méthode proposée dans le FEMA 440

Les dommages sont liés aux déplacements maximaux du bâtiment lors du séisme. Le
paramètre du déplacement au toit ou du déplacement inter-étage représente donc une mesure
fiable de l’état d’endommagement probable. L’évaluation sismique d’un bâtiment consistera
à déterminer ces déplacements en fonction des paramètres de la demande sismique au lieu
d’implantation de la structure. C’est le principe de la méthode proposée dans le FEMA 440.
Celle-ci est basée sur la méthode des coefficients et la méthode du spectre de capacité. Elle
s’appuie sur la représentation de la structure à plusieurs degrés de liberté (MDOF) par un
modèle équivalent à un degré de liberté (SDOF).

Figure 6 Schéma de principe de la méthode du FEMA (tirée de FEMA 440)

La méthode des coefficients donne une relation entre le déplacement latéral du toit et
l’accélération spectrale de l’oscillateur à un degré de liberté (1 DDL) équivalent. Cette
relation est régie par l’équation suivante :

SaTeff ² g (1.2)
 r  C0C1C2C3
4 ²
Où :
15

- C0 : facteur de modification reliant le déplacement spectral du SDOF équivalent au


déplacement élastique du toit d’un modèle à plusieurs degrés de liberté (MDOF); ce
facteur dépend notamment du nombre d’étages de la structures;
- C1 : facteur de modification reliant les déplacements maximum attendus du SDOF
inélastique ayant un comportement hystérétique de type élastoplastique parfaitement
plastique, avec les déplacements calculés du SDOF linéaire élastique; ce facteur est
fonction de la résistance latérale élastique et de la période fondamentale effective;
- C2 : facteur de modification servant à la prise en compte de l’effet de forme hystérésis
pincée, c’est-à-dire la prise en compte de la dégradation de la raideur et de la
dégradation de la force au maximum de déplacement avec l’augmentation du nombre
de cycles hystérétiques subis; ce facteur dépend de la période fondamentale effective
et du type de bâtiment;
- C3 : facteur de modification permettant de représenter l’augmentation de déplacement
due aux effets dynamique P-delta, c’est-à-dire la prise en compte de la dégradation de
la résistance dans un cycle; ce facteur est fonction de la résistance latérale élastique,
de la période fondamentale effective et du rapport entre la rigidité post-élastique et la
rigidité élastique;
- Teff : période fondamentale effective.

La méthode du spectre de capacité va, quant à elle, servir à déterminer la période


fondamentale effective utilisée par la méthode des coefficients. Or, cette période est
dépendante du déplacement, ce qui impose le recours à une procédure itérative.

La méthode du FEMA permet donc de relier les déplacements maximaux du bâtiment à


l’accélération spectral. Or, certaines études ont montré que les déplacements maximaux
étaient directement reliés aux degrés de dommage subi. La méthode du FEMA permet donc
d’obtenir une fonction de vulnérabilité comme celle présentée à la figure 4.
16

1.5 Méthodes d’analyse

Lors de l’analyse d’une structure existante, l’ingénieur dispose de plusieurs types d’analyse.
Celles-ci diffèrent par le modèle utilisé pour représenter la structure (modèle tridimensionnel,
modèle bidimensionnel, modèle simplifié à plusieurs degrés de liberté, modèle simplifié à un
seul degré de liberté), par la prise en compte ou non de la non linéarité du comportement des
matériaux et par la représentation de la charge sismique par une charge dynamique ou une
charge statique équivalente.
Les quatre principales méthodes d’analyse sont :
 L’analyse par charge statique équivalente (ou pas forces de remplacement) :
c’est la méthode utilisée dans le CNB, le chargement est statique, les matériaux
ont un comportement linéaire et le modèle utilisé est soit un modèle
bidimensionnel ou un modèle tridimensionnel. Cette méthode permet d’obtenir les
déplacements, les efforts et les moments maximaux;
 L’analyse statique non-linéaire incrémentale (ou push-over) : le chargement
est incrémental, le comportement des matériaux est non-linéaire et le modèle
utilisé peut être un modèle bidimensionnel, un modèle tridimensionnel ou un
modèle simplifié à plusieurs degrés de liberté. Cette méthode permet d’obtenir la
courbe de capacité de la structure;
 L’analyse modale (ou dynamique linéaire) : le modèle simplifié à plusieurs
degrés de liberté est utilisé afin de déterminer les premiers modes de la structure
ainsi que leur importance respectives. Il faut ensuite avoir recours à la méthode
des forces de remplacement.
 L’analyse dynamique temporelle : le modèle tridimensionnel est analysé en
utilisant un accélérogramme comme intrant, les matériaux peuvent avoir un
comportement linéaire ou non-linéaire.

La précision de ces analyses est conditionnée par les simplifications faites et augmente avec
leur complexité.
17

1.6 Conclusions de la revue de littérature

Cette revue de littérature retrace les changements apportés au Code National du Bâtiment
concernant la partie sur la résistance aux « charges dues aux séismes ». Ces changements,
notamment dans les cartes d’aléas sismique, et ceux apportés dans les exigences
parasismiques des normes de conception, comme la norme ACNOR A23, ont conduit à des
comportements différents des bâtiments lors de séismes en fonction de la période à laquelle
ils ont été construits. Ainsi, les périodes suivantes ont été déterminées comme un paramètre à
prendre en compte dans l’étude effectuée dans le cadre de ce projet :
- Période 1 : Bâtiment conçu avant 1970;
- Période 2 : Bâtiment conçu entre 1970 et 1989;
- Période 3 : Bâtiment conçu entre 1990 et 2004;
- Période 4 : Bâtiment conçu après 2005.

Les années charnières ont été choisies pour les raisons suivantes. À partir de 1970, la
conception est réalisée à l’aide de calculs aux états limites. Le CNB connait des changements
dans sa version de 1985, néanmoins le changement de plages d’années a été choisi en 1990
pour que les modifications du code soient prises en compte dans la conception. Et l’année
2005 correspond à des changements majeurs dans le code.

De plus, la méthode proposée dans le FEMA 440 est complexe puisqu’elle nécessite une
approche itérative ainsi que la détermination de plusieurs coefficients de correction prenant
en compte les différentes caractéristiques du bâtiment telles que la ductilité, la hauteur, les
modes supérieurs, l’amortissement, etc.

Ainsi, il s’agira de trouver une méthode plus simple et plus rapide.


18

CHAPITRE 2

CREATION DE LA BASE DE DONNEES

L’objectif de ce chapitre est de présenter la recherche de documents scientifiques, que ce soit


des articles parus dans des revues scientifiques spécialisées, des mémoires de maîtrise ou des
thèses, ainsi que la création de la base de données permettant de recueillir les informations
tirées de ces textes. Cette partie explique, de plus, le choix des deux systèmes de résistance
pour lesquels le plus de résultats ont été trouvés et qui représentent le nouveau cadre fixé
pour ce projet et détaillé dans les chapitres suivants.

2.1 Recherches des textes

La première étape de ce projet consiste à la recherche des publications, mémoires et thèses


présentant l’analyse non-linéaire d’un ou de plusieurs bâtiments construits selon le CNB
quelques soient le matériau utilisé, la version du code de conception et le système de
résistance choisi.

Les critères choisis pour cette recherche étaient donc les suivants :
- Le texte est issu du travail de recherche d’une université canadienne ou d’un organisme
public;
- Le texte présente une analyse du comportement d’un bâtiment lors de séismes;
- Le comportement de ce bâtiment est non-linéaire;
- Le bâtiment est conçu selon les exigences d’une des versions du Code National du
Bâtiment.

Dans le cadre de la recherche de documents, la base de données de la Revue Canadienne de


Génie Civil a été consultée ainsi que le site internet des bibliothèques des établissements
suivants :
- Université d’Ottawa;
19

- Université de Mac Master;


- Polytechnique Montréal;
- Université Mc Gill;
- Université Concordia;
- Université de Sherbrooke;
- Université de Laval;
- Université du Manitoba;
- Université de Colombie-Britannique (Vancouver);
- Université de Calgary;
- Université de l’Alberta;
- Université de Waterloo;
- Université de Toronto.

2.2 Première phase de la création de la base de données

Dans un souci de productivité, la création de la base de données a été réalisée en deux étapes
distinctes. Ces deux étapes sont séparées par un filtrage des références : en fonction des
informations recueillies lors de la première phase, deux couples (matériau de
construction/système de résistance) ont été choisis pour faire l’objet de la seconde phase.

L’objectif de la première phase est de recueillir les informations bibliographiques et les


informations de base de chacun des textes trouvés lors de l’étape de recherche de documents.
Les informations recensées sont les suivantes :
- Auteur(s) du document;
- Titre du document;
- Année de publication;
- Type de document (article, mémoire ou thèse);
- Matériau de construction;
- Système de résistance;
- Version du CNB utilisée.
20

Afin de faciliter le travail et la gestion des documents, chaque texte s’est vu attribué un code
de référence, sous la forme d’un couple (version du code - numéro du xème texte du code
considéré) comme par exemple le code de référence « C85-8 ». Il a été choisi de désigner les
versions antérieures à la version de 1970 du CNB par la notation « PC » pour Pré-Code.

La première phase complète de la base de données est présentée à l’Annexe II.

Cette première phase a donné les résultats suivants :


- Un total de 92 documents;
- 104 configurations matériau-système de résistance dont :
o 61 dont le matériau de construction est le béton armé;
o 40 dont le matériau de construction est l’acier;
o 3 dont le matériau de construction est le bois.

Le matériau choisi pour cette étude est donc le béton armé. Sur les 61 configurations en
béton armé, il y a :
- 41 systèmes de type « Ossature en Béton Résistante aux moments » (OBM);
- 13 systèmes de type « Mur en Béton Travaillant en Cisaillement » (MBC);
- 3 systèmes de type « Murs en Béton Préfabriqués »;
- 2 systèmes de type « Ossature en Béton avec murs de remplissage »;
- 1 système de type « Ossature en Béton Préfabriquées ».

Les deux configurations retenues pour la phase suivante sont donc les ossatures en béton
résistantes aux moments et les murs en béton travaillant en cisaillement.

2.3 Deuxièmes phase de la création de la base de données

L’objectif de la seconde phase est de recueillir les paramètres des analyses effectuées et les
types de résultats obtenus dans chacun des textes étudiant un ou des bâtiments ayant l’une
21

des deux configurations déterminées dans la partie précédente. Les informations recensées
sont les suivantes :
- Le matériau de construction utilisé, le système de résistance et la version du CNB;
- Le nombre d’étages (N) et la hauteur totale (H);
- Le type d’analyse effectuée;
- Le caractère bidimensionnel ou tridimensionnel de l’analyse;
- Dans le cas d’une analyse dynamique, le nombre de séismes utilisés dans l’étude et
leur provenance (Est canadien, Ouest Canadien, Californie, Europe, Monde);
- Les différents résultats donnés :
o La période fondamentale déterminée à l’aide d’une analyse modale;
o Les déplacements (déplacement latéral du toit (Δr), déplacements latéraux des
étages (Δi), inclinaison générale de la structure (θr) et/ou inclinaisons des
différents étages (θi));
o Les efforts (moment ou force de cisaillement);
o Les paramètres utilisés pour adapter les relevés sismiques à la localisation du
bâtiment étudié (Accélération maximale du sol ou Peak Ground Acceleration
(PGA), Vitesse maximale du sol ou Peak Ground Velocity (PGV));
o Les degrés de dommage atteints.

Il est à noter que lorsque les relevés sismiques utilisés dans l’étude proviennent
d’événements s’étant produit à l’extérieur du Canada, ceux-ci sont adaptés à l’aide d’une
mise à l’échelle pour obtenir une valeur de PGA ou une valeur de PGV en accord avec la
région canadienne dans laquelle se trouve la structure étudiée.

Cette deuxième phase est présentée à l’Annexe III. Elle a servi à répertorier les paramètres
nécessaires pour exploiter les données qui seront recueillies dans le chapitre suivant et à la
mise en évidence de la forme la plus utilisée pour décrire, d’une part, les déplacements et
d’autre part, la sollicitation que subit la structure. Ainsi, la grandeur la plus utilisée pour
mesurer les déplacements, c’est-à-dire la réponse de la structure, est l’inclinaison maximale
des étages (θi_max), aussi appelée Maximal Interstorey Drift Ratio (IDRmax). De plus, la
22

sollicitation sismique est le plus souvent donnée sous la forme d’une valeur de PGA et d’un
spectre de réponse amortie, ce qui nous permet de déterminer la valeur de Sa (T1_modale).

Le format de résultats qui sera utilisé dans cette étude est donc (θi_max ; Sa (T1_modale)). Dans le
cas de résultats donnés sous un autre format, ils pourront dans certains cas être transposés
dans la forme désirée.
CHAPITRE 3

CUEILLETTE DES DONNEES

Ce chapitre a pour but de présenter le travail de cueillettes de données réalisé pour chacune
des études retenues. Le présent chapitre est structuré en quatre parties distinctes : (i) le relevé
des valeurs de la période fondamentale, (ii) le relevé de la valeur de θi_max, (iii) le relevé de la
valeur de Sa(T1_modale) et enfin, (iv) la présentation du fichier Excel créé pour chacun des
textes à l’étude. Ces parties étant réalisées de façon simultanée.

3.1 Valeurs de la période fondamentale

La partie 2 du chapitre 1 montre, en autre, les changements apportés dans le CNB concernant
le calcul de la période fondamentale de vibration de la structure. Les valeurs données par les
formules du CNB, en plus d’avoir évolué entre les différentes versions, sont issues de
formules génériques ne tenant pas compte de toutes les spécificités de la structure. Or, une
erreur sur la valeur de la période fondamentale se traduit par un écart important sur la valeur
de la sollicitation sismique. C’est pour cela que les valeurs obtenues en appliquant les
formules du CNB sont inférieures aux valeurs qui sont obtenues lorsque des analyses
modales sont effectuées. Cela se traduit par une sollicitation supérieure et des exigences
volontairement plus strictes et sécuritaires. Néanmoins, le CNB permet d’utiliser une valeur
obtenue par l’analyse modale puisque plus précise et spécifique à la structure testée.

Dans le cas de l’analyse sismique d’une structure existante, la période fondamentale exacte
n’est souvent pas connue car il n’y a pas eu d’analyse modale effectuée, sans compter le fait
que la période de l’ossature nue peut différer de celle du bâtiment compte-tenu de l’influence
des éléments non-structuraux sur la rigidité. C’est pourquoi le premier point du travail
effectué pour ce chapitre est le relevé combiné de la période fondamentale donnée par la
version du code correspondant au bâtiment étudié, notée T1_code, et de la période
fondamentale obtenue par le biais d’une analyse modale, notée T1_modale. Cela est réalisé dans
24

le but de mettre en évidence une tendance pour obtenir une valeur approchée de T1_modale en
partant de T1_code sans avoir à réaliser d’analyse modale.

Les résultats sont ensuite regroupés par système de résistance et par période de construction
afin de déterminer, à l’aide d’une régression linéaire, une équation du premier ordre
permettant de relier les deux grandeurs. Les résultats sont présentés dans les chapitres IV et
V.

3.2 Relevé de la valeur de θi_max

Les valeurs de θi_max sont présentées de différentes façons selon les textes. Il est possible
d’avoir directement les valeurs de θi_max classées dans un tableau, des graphiques donnant
l’inclinaison en fonction de l’étage, ou bien indirectement avec la donnée d’autres grandeurs
caractérisant le déplacement.

Lorsque le texte fournit directement la valeur de θi_max, celle-ci est reprise sans nécessité de
traitement particulier.

Les résultats peuvent aussi être présentés sous la forme de courbe où l’inclinaison est tracée
en fonction des étages, comme sur l’illustration suivante. Dans ce cas, il s’agit de mesurer la

Figure 7 Ex. de courbe de l'inclinaison en fonction de l'étage (tirée de Heidebrecht et all., 1992)
25

valeur maximale. Sur l’exemple de la figure 10, c’est la valeur absolue maximale qui est
tracée, dans d’autres études, deux courbes sont tracées : l’inclinaison positive maximale et
l’inclinaison négative maximale, il s’agit alors de relever les deux valeurs et de conserver la
valeur absolue la plus grande.

Lorsque les valeurs de θi ne sont pas données, il est possible de les obtenir à l’aide des
valeurs d’autres grandeurs décrivant le déplacement :
- Si le déplacement latéral inter-étage Δi est connu :

i (3.1)
i 
hs

- Si le déplacement latéral maximum du toit Δr_max est connu :

 r _ max (3.2)
i _ max   0, 67  0,11 N  
H

- Si l’inclinaison générale maximale de la structure θr_max est connue :

i _ max   0,67  0,11 N   r _ max (3.3)

Les deux dernières expressions ne sont valables que dans le cas de bâtiment de type OBM,
elles sont tirées de l’article de Medina et Krawinkler parue en 2005 dans « Journal of
Structural Engineering, vol. 131.

3.3 Relevé de la valeur de Sa(T1_modale)

Tout comme l’inclinaison, Sa(T1_modale) peut être donnée sous différentes formes dans les
textes. Il peut s’agir de tableaux de valeurs, d’un spectre ou de valeurs de PGA
correspondants à un spectre.
26

Dans le cas des tableaux de valeurs, celles-ci sont reprises directement.

Lorsque le texte présente un spectre, il faut relever la valeur de l’accélération spectrale


correspondante à une période égale à la période fondamentale obtenue par analyse modale,
comme représenté sur la figure suivante pour le spectre du séisme de El Centro:

Sa(T1_modale)

T1_modale

Figure 8 Relevé de l'accélération spectrale sur un spectre


27

Certaines études fournissent un spectre et les valeurs de déplacement en fonction de valeurs


de PGA. Il faut alors relever sur le spectre la valeur de l’ordonnée de la courbe lorsque la
période est nulle, cette valeur sera appelée PGA de référence, notée PGAréf, ainsi que la
valeur de l’accélération spectrale pour cette valeur de PGA, cette valeur est appelée
accélération spectrale de référence et notée Sa(T1_modale)réf. En supposant que la mise à
l’échelle des spectres de conception est linéaire, on peut ensuite calculer la valeur réelle de
l’accélération spectrale de la structure avec l’équation suivante :

Sa T1_ modale   Sa T1_ modale 


PGA (3.4)
réf PGAréf

En ce qui concerne les articles dans lesquels des valeurs de PGA et un nom de spectre sont
donnés mais qui ne fournissent pas le spectre en question, la base de données en ligne du
Pacific Earthquake Engineering Research Center a été utilisée pour tracer ces spectres.

3.4 Fichier créé pour chacun des textes à l’étude

Les données de période fondamentale, d’inclinaisons maximales des étages et d’accélérations


spectrales recueillies sont ensuite conservées dans un tableur Excel propre à chaque article.

Ces fichiers Excel contiennent aussi les informations suivantes : code de référence du texte à
l’étude, système de résistance à l’étude, nombre d’étage, les facteurs caractéristiques choisis
pour la conception de la structure (la nature de ces facteurs différant selon la version du
code).

La figure 12 présente les informations recueillies pour le texte C05-13 (Selection and Scaling
of Seismic Excitations for Time-History Analysis of Reinforced Concrete Frame Buildings,
S. Galin, 2011). Dans ce texte, la réponse de trois bâtiments de types OBM conçus selon la
version 2005 du CNB et situé à Vancouver est étudiée (time history analyse) sous l’effet d’un
spectre uniformisé et mis à l’échelle pour cinq valeurs de PGA.
28

Vancouver High seismic hazard zone MRF ductile

Mv Ie Ro Rd
1 1 1,7 4

nb étage H T1_code T1_modale IDRmax Sa(T1_modale)


2,18 0,322
1,58 0,330
4 14,6 0,56 1,28 2,23 0,330
2,21 0,315
1,89 0,297
1,98 0,145
1,63 0,161
10 36,5 1,11 2,66 2,48 0,179
2,10 0,157
1,63 0,146
1,67 0,103
1,42 0,112
16 58,4 1,58 3,7 2,56 0,142
2,76 0,102
1,84 0,113

Figure 9 Exemple de tableau créé pour la cueillette de données (relatif au texte C05-
13)

Des graphiques sont, de plus, tracés afin de déceler d’éventuelles erreurs de retranscription
des résultats et déterminer si, un travail de vérification plus poussé est nécessaire pour l’étude
du texte en question. Cela permet aussi de voir l’influence de certains paramètres lorsque le
texte propose les résultats pour plusieurs valeurs de ceux-ci. La figure suivante représente les
graphiques obtenus pour le texte C05-13.
29

Figure 10 Exemple de graphiques tracés pour chacun des textes


CHAPITRE 4

EXPLOITATION DES DONNEES POUR LES STRUCTURES TYPE OBM

Après la cueillette de données effectuée pour chacun des textes sélectionnés, les résultats sont
regroupés dans des nouveaux fichiers Excel en fonction du système de résistance et de la
période de construction. Le présent chapitre présente les résultats obtenus pour les structures
de type OBM.

4.1 Période 1 : Bâtiment conçu avant 1970

Pour la période 1, sept articles comportaient des données pour les bâtiments de type OBM.

4.1.1 Période fondamentale

Les données présentées dans ces sept textes ont permis de tracer le graphique suivant,
donnant la correspondance entre les périodes fondamentales calculées avec les équations du
CNB et celles obtenues par une analyse modale. Pour cette période, les versions du CNB
correspondantes ne donnant pas d’équation pour le calcul de la période fondamentale, celle-
ci a été calculée avec l’équation de la version suivante (T1 = 0,1 N).
32

Figure 11 Graphique des périodes fondamentales, OBM, Période 1

Figure 12 Graphiques des périodes en fonction de la hauteur, OBM, Période 1

Les données recueillies pour les bâtiments de type OBM conçus avec les exigences de la
Période 1 montrent qu’il existe une relation fiable et précise entre les deux valeurs de la
période fondamentale. Ainsi pour cette période, compte tenu du fait que la période
33

fondamentale donnée dans le CNB est proportionnelle au nombre d’étages, la période


fondamentale obtenue par analyse modale semble être liée linéairement au nombre d’étages.

4.1.2 Relation entre l’inclinaison maximale des étages et l’accélération spectrale

Cette relation a tout d’abord été tracée avec l’ensemble des résultats pour les bâtiments
OBM, Période 1.

Figure 13 Graphique Déplacement-Sollicitation, OBM, Période 1

Ce premier graphique montre que la dispersion des points est contenue entre deux droites
obliques. Cela n’étant pas assez précis pour une méthode d’analyse sismique, les résultats ont
été tracés pour des groupes de bâtiments ayant des nombres d’étages voisins. Cette nouvelle
classification est créée pour chacune des périodes de construction et choisie pour représenter
les bâtiments de faible hauteur, le nombre d’étages variant de 3 à 7 étages; les bâtiments de
hauteur moyenne, le nombre d’étages variant de 8 à 13 étages; les bâtiments de grande
hauteur, le nombre d’étages variant de 14 à 20 étages et enfin, les bâtiments de très grande
hauteur ayant un nombre d’étages supérieur à 21 étages. Ces catégories sont affinées pour
chacune des périodes de construction en fonction des données disponibles.
34

Figure 14 Graphique Déplacement-Sollicitation, OBM, Faible hauteur, Période 1

Ce premier graphique montre que l’inclinaison maximale des étages augmente avec le
nombre d’étages pour une même accélération spectrale. Néanmoins, il faut noter qu’une
certaine valeur d’accélération spectrale est atteinte plus facilement pour un bâtiment
comportant un nombre d’étages plus faible puisque sa période fondamentale est plus faible.

Figure 15 Graphique Déplacement-Sollicitation, OBM, Hauteur moyenne, Période 1


35

Figure 16 Graphique Déplacement-Sollicitation, OBM, Grande hauteur, Période 1

Le graphique précédant montre que pour une accélération spectrale donnée, un bâtiment
OBM à joints rigides présente des inclinaisons maximales plus faibles que le même bâtiment
à joints flexibles.
A partir des différents graphiques tracés, des courbes de tendances ont été calculées. Ces
courbes étant régies par des équations de la forme :

i _ max   Sa T1_ modale 


 (4.1)

La précision de ces formules ainsi obtenues est calculée par le biais d’un écart type
logarithmique selon l’équation suivante :

  
2 (4.2)
ln i _ max _ exp   ln  Sa T1_ modale 
1 n 
  
n i 1 i

Où :
- θi_max_exp est l’inclinaison maximale donnée par l’expérience
36

- n est le nombre de points de la série considérée

On obtient alors les valeurs suivantes :

Tableau 3 Valeurs des coefficients trouvées, OBM, Période 1


N α γ β
3 3,797 0,995 0,352
5 8,664 1,551 0,477
9 (rigide) 6,533 0,894 0,281
9 (flexible) 12,372 1,112 0,314
15 3,940 0,958 N/A
18 (rigide) 8,142 1,086 0,213
18 (flexible) 15,460 1,003 0,612

Il est à noter que les résultats pour les bâtiments de 15 et 18 étages ne proviennent que d’un
seul document, l’écart type n’a donc pas été indiqué car il est quasi-nul.

4.2 Période 2 : Bâtiment conçu entre 1970 et 1989

Pour la période 2, quatre textes comportaient des données pour les bâtiments de type OBM.
37

4.2.1 Période fondamentale

Figure 17 Graphique des périodes fondamentales, OBM, Période 2

Figure 18 Graphique des périodes en fonction de la hauteur, OBM, Période 2

Les données recueillies pour la deuxième période sont très variables. Il semblerait qu’un
autre paramètre que le nombre d’étages entre en jeu dans la détermination de la période
38

fondamentale obtenue par analyse modale. Néanmoins, le manque de détails dans les textes
étudiés et le faible nombre de points ne permettent pas de résoudre cette problématique. La
relation déterminée entre les deux valeurs de la période fondamentale est donc peu fiable
pour les bâtiments de type OBM conçus avec les exigences du CNB de la Période 2.

4.2.2 Relation entre l’inclinaison maximale des étages et l’accélération spectrale

Comme pour la période précédente, l’ensemble des résultats est d’abord tracé sur un même
graphique (Fig. 17) puis sur des graphiques distincts (Fig. 18 à 20) selon la classification sur
les hauteurs.

Figure 19 Graphique Déplacement-Sollicitation, OBM, Période 2


39

Figure 20 Graphique Déplacement-Sollicitation, OBM, Faible hauteur, Période 2

Figure 21 Graphique Déplacement-Sollicitation, OBM, Hauteur moyenne, Période 2


40

Figure 22 Graphique Déplacement-Sollicitation, OBM, Grande hauteur, Période 2

On obtient alors les valeurs suivantes :

Tableau 4 Valeurs des coefficients trouvées, OBM, Période 2


N α γ β
3à7 1,461 0,760 0,625
9 à 10 3,422 1,571 1,19
18 2,597 0,812 0,058
Il est à noter que les résultats pour le bâtiment de 18 étages ne proviennent que d’un seul
texte dont l’analyse s’est limitée à des valeurs d’accélération spectrale très faibles par rapport
à celles des autres textes.

4.3 Période 3 : Bâtiment conçu entre 1990 et 2004

Pour la période 3, sept textes comportaient des données pour les bâtiments de type OBM.
41

4.3.1 Période fondamentale

Figure 23 Graphique des périodes fondamentales, OBM, Période 3

Figure 24 Graphiques des périodes en fonction de la hauteur, OBM, Période 3

Comme dans le cas de la période 1, les données recueillies montrent qu’il existe pour la
période 3 une relation fiable et précise entre les deux valeurs de la période fondamentale.
42

4.3.2 Relation entre l’inclinaison maximale des étages et l’accélération spectrale

Comme précédemment, l’ensemble des résultats est d’abord tracé sur un même graphique
(Fig. 22) puis sur des graphiques distincts (Fig. 23 à 25) selon la classification sur les
hauteurs.

Figure 25 Graphique Déplacement-Sollicitation, OBM, Période 3


43

Figure 26 Graphique Déplacement-Sollicitation, OBM, Faible hauteur, Période 3

Figure 27 Graphique Déplacement-Sollicitation, OBM, Hauteur moyenne, Période 3


44

Figure 28 Graphique Déplacement-Sollicitation, OBM, Grande hauteur, Période 3

On obtient alors les valeurs suivantes :

Tableau 5 Valeurs des coefficients trouvées, OBM, Période 3


N α γ β
3à6 3,542 0,743 0,419
10 à 12 3,880 0,659 0,480
15 4,207 0,683 0,237
18 à 20 6,516 0,772 0,424

4.4 Période 4 : Bâtiment conçu après 2005

Pour la période 4, six textes comportaient des données pour les bâtiments de type OBM.
45

4.4.1 Période fondamentale

Figure 29 Graphique des périodes fondamentales, OBM, Période 4

Figure 30 Graphiques des périodes en fonction de la hauteur, OBM, Période 4

Comme dans le cas des périodes 1 et 3, les données recueillies montrent qu’il existe, pour la
période 4, une relation fiable et précise entre les deux valeurs de la période fondamentale.
46

4.4.2 Relation entre l’inclinaison maximale des étages et l’accélération spectrale

Comme précédemment, l’ensemble des résultats est d’abord tracé sur un même graphique
(Fig. 27) puis sur des graphiques distincts (Fig. 28 à 30) selon la classification sur les
hauteurs.

Figure 31 Graphique Déplacement-Sollicitation, OBM, Période 4


47

Figure 32 Graphique Déplacement-Sollicitation, OBM, Faible hauteur, Période 4

Figure 33 Graphique Déplacement-Sollicitation, OBM, Hauteur moyenne, Période 4


48

Figure 34 Graphique Déplacement-Sollicitation, OBM, Grande hauteur, Période 4

On obtient alors les valeurs suivantes :

Tableau 6 Valeurs des coefficients trouvées, OBM, Période 4


N α γ β
3à7 4,824 0,936 0,366
8 à 13 8,654 0,818 0,376
15 à 18 16,519 0,971 0,416
49

4.5 Conclusion pour les bâtiments de type OBM

Le travail effectué dans le présent chapitre permet de formuler les conclusions suivantes :
- 1) La valeur du coefficient α augmente avec le nombre d’étages, cela s’explique par
le fait que la flexibilité de la structure augmente avec sa hauteur.
- 2) Les résultats obtenus pour la Période 1 montrent que la valeur du coefficient α est
beaucoup plus élevée pour une structure comportant des joints flexibles que pour une
structure comportant des joints rigides. Le ratio entre les deux configurations est
proche de 2 (1,89 pour les bâtiments de neufs étages et 1,90 pour les bâtiments de
dix-huit étages).
- 3) A l’exception des résultats de la Période 1, pour un nombre d’étages fixé, la valeur
du coefficient α augmente avec la valeur de la plage d’années de conception. Ceci
peut s’expliquer qu’au fur et à mesures des versions du CNB les structures ont des
ductilités plus importantes.
- 4) Les valeurs du coefficient γ sont comprises entre 0,659 et 1,571. Il ne semble pas
exister de relation entre le nombre d’étages (ou la hauteur) et la valeur de ce
coefficient. La valeur moyenne du coefficient γ diminue avec la valeur de la plage
d’années de conception (1,09 pour la période 1; 1,05 pour la période 2; 0,91 pour la
période 3 et 0,72 pour la période 4).
CHAPITRE 5

EXPLOITATION DES DONNEES POUR LES STRUCTURES TYPE MBC

5.1 Périodes 1 et 2: Bâtiment conçu avant 1989

Pour les périodes 1 et 2, aucune donnée n’a été trouvée pour les structures de types MBC.

5.2 Période 3 : Bâtiment conçu entre 1990 et 2004

Pour la période 3, cinq textes comportaient des données pour les bâtiments de type MBC.

5.2.1 Période fondamentale

Figure 35 Graphique des périodes fondamentales, MBC, Période 3


52

Figure 36 Graphiques des périodes en fonction de la hauteur, MBC, Période 3


Les données recueillies montrent qu’il existe pour la période 3 une relation fiable et précise
entre les deux valeurs de la période fondamentale.

5.2.2 Relation entre l’inclinaison maximale des étages et l’accélération spectrale

Comme précédemment, l’ensemble des résultats est d’abord tracé sur un même graphique
(Fig. 32) puis sur des graphiques distincts (Fig. 33 à 36) selon la classification sur les
hauteurs.
53

Figure 37 Graphique Déplacement-Sollicitation, MBC, Période 3

Figure 38 Graphique Déplacement-Sollicitation, MBC, Faible hauteur, Période 3


54

Figure 39 Graphique Déplacement-Sollicitation, MBC, Hauteur moyenne, Période 3

Figure 40 Graphique Déplacement-Sollicitation, MBC, Grande hauteur, Période 3


55

Figure 41 Graphique Déplacement-Sollicitation, MBC, Très grande hauteur, Période 3

On obtient alors les valeurs suivantes :

Tableau 7 Valeurs des coefficients trouvées, MBC, Période 3


N α γ β
3à5 0,434 0,720 0,114
10 à 12 4,077 0,879 0,409
15 à 20 5,838 0,812 0,286
30 à 44 1,992 1,124 0,216

5.3 Période 4 : Bâtiment conçu après 2005

Pour la période 4, quatre textes comportaient des données pour les bâtiments de type MBC.
56

5.3.1 Période fondamentale

Figure 42 Graphique des périodes fondamentales, MBC, Période 4

Figure 43 Graphique des périodes en fonction de la hauteur, MBC, Période 4

Comme dans le cas de la période 3, les données recueillies montrent qu’il existe, pour la
période 4, une relation fiable et précise entre les deux valeurs de la période fondamentale.
57

5.3.2 Relation entre l’inclinaison maximale des étages et l’accélération spectrale

Comme précédemment, l’ensemble des résultats est d’abord tracé sur un même graphique
(Fig. 38) puis sur des graphiques distincts (Fig. 39 à 41) selon la classification sur les
hauteurs.

Figure 44 Graphique Déplacement-Sollicitation, MBC, Période 4


58

Figure 45 Graphique Déplacement-Sollicitation, MBC, Faible hauteur, Période 4

Figure 46 Graphique Déplacement-Sollicitation, MBC, Hauteur moyenne, Période 4


59

Figure 47 Graphique Déplacement-Sollicitation, MBC, Grande hauteur, Période 4

On obtient alors les valeurs suivantes :

Tableau 8 Valeurs des coefficients trouvées, MBC, Période 4


N α γ β
5 0,251 0,484 0,171
10 0,584 0,362 0,185
12 1,13 0,597 0,108
15 1,342 0,487 0,125
60

5.4 Conclusion pour les bâtiments de type MBC

Le travail effectué dans le présent chapitre permet de formuler les conclusions suivantes :
- 1) A l’exception des structures de très grande hauteur, pour une plage d’années de
conception fixée, la valeur du coefficient α augmente avec le nombre d’étages et donc
avec la hauteur de la structure.
- 2) Pour un nombre d’étages fixé, la valeur du coefficient α diminue entre la période 3
et la période 4.
- 3) Les valeurs du coefficient γ sont comprises entre 0,362 et 1,124. Il ne semble pas
exister de relation entre le nombre d’étages (ou la hauteur) et la valeur de ce
coefficient. La valeur moyenne du coefficient γ diminue avec le numéro de la période
(0,88 pour la période 3 et 0,48 pour la période 4).
61

CHAPITRE 6

EXEMPLE D’APPLICATION

Dans ce chapitre, les équations déterminées dans les parties précédentes sont utilisées pour
prévoir les dommages que subiraient des structures de type OBM conçu selon la version
2005 du CNB. Ces résultats sont ensuite comparés à ceux obtenus pour ces mêmes structures
dans le cadre d’une étude complète issue d’un travail de doctorat.

6.1 Principe

A l’aide des équations déterminées au chapitre 4 et d’un tableau permettant de lier les degrés
de dommage et les déplacements inter-étages maximaux (Tesfamariam et all., 2013), les
accélérations spectrales correspondantes aux différents degrés de dommage sont calculées.
Le tableau utilisé est donné ci-après.

Tableau 9 Correspondance degré de dommages / déplacement inter-étages maximaux pour


des structures OBM ductile (adapté de Tesfamariam, 2013)
Degré de dommages Déplacement inter-étages correspondant (%)
Aucun dommage < 0,2
Dommages légers 0,2 < . < 0,4
Dommages modérés 0,4 < . < 1,0
Dommages majeurs 1,0 < . < 3,0
Effondrement > 3,0

Ainsi les valeurs d’accélérations spectrales de transition entre les différents degrés de
dommage sont calculées et comparées à celles données dans la thèse de Lin (2008), intitulée
« Development of Improved Intensity Measures for Probabilistic Seismic Demand
Analysis ».
62

Dans cette thèse, l’auteur présente l’analyse de trois structures de type OBM de 4, 10 et 16
étages identiques en plan. Les figures 42 et 43 donnent les dimensions de ces bâtiments.

Figure 48 Plan du plancher des bâtiments à l'étude (tirée de Lin, 2008)

Figure 49 Élévation des bâtiments à l'étude (tirée de Lin, 2008)


63

6.2 Bâtiment de 4 étages

Ce bâtiment est donc une structure de type OBM, de faible hauteur et conçu avec les
exigences de la version 2005 du CNB. L’équation reliant l’accélération spectrale et les
déplacements inter-étages maximaux est donc :

i _ max  4,8241 Sa T1_ modale 


0,9357
(6.1)

On obtient ainsi la correspondance entre l’accélération spectrale et les degrés de dommage,


les valeurs seuils sont présentées dans le tableau suivant.

Tableau 10 Correspondance degré de dommages / accélération spectrale


pour le bâtiment de 4 étages
Degré de dommages Accélération spectrale correspondante (g)
Aucun dommage < 0,033
Dommages légers 0,033 < . < 0,07
Dommages modérés 0,07 < . < 0,186
Dommages majeurs 0,186 < . < 0,602
Effondrement > 0,602

Dans sa thèse, Lin représente, à l’aide de courbes de fragilités, la probabilité d’obtenir un


certain glissement inter-étages pour différentes valeurs d’accélérations spectrales; chaque
ligne pointillée correspondant à une des valeurs de glissement inter-étages suivantes : 0,5%,
1%, 1,5%, 2%, 2,5%, 3%, 4% et 5%. Afin de pouvoir comparer ces valeurs avec les résultats
trouvés par Lin, les zones correspondantes aux degrés de dommages sont identifiées sur les
courbes de fragilité fournies dans la thèse. Avant la zone jaune, la structure ne subit pas de
dommage, la zone jaune représente des dommages modéré, la zone orange illustre des
dommages majeurs et l’effondrement de la structure correspond à la zone rouge. Les valeurs
d’accélérations spectrales sont ensuite reportées sur les courbes et l’ordonnée de
l’intersection avec la transition correspondante entre deux zones est relevée. Cette ordonnée
64

représente la probabilité qu’une accélération spectrale inférieure à celle déterminée dans le


cadre du projet provoque un certain degré de dommage.

Dommages modérés

Effondrement
Dommages majeurs

Aucun dommage

Figure 50 Courbe de fragilité du bâtiment de 4 étages (adaptée de Lin, 2008)

Pour ce premier bâtiment, les ordonnées relevées sont de 0%, 0% et 2%. Les valeurs
d’accélérations spectrales déterminées dans le présent rapport sont donc très conservatrices
pour ce cas de bâtiment de faible hauteur.

6.3 Bâtiment de 10 étages

Ce bâtiment est donc une structure de type OBM, de hauteur moyenne et conçu avec les
exigences de la version 2005 du CNB. L’équation reliant l’accélération spectrale et les
déplacements inter-étages maximaux est donc :

i _ max  8,654 Sa T1_ modale 


0,8181
(6.2)

On obtient ainsi la correspondance entre l’accélération spectrale et les degrés de dommage,


les valeurs seuils sont présentées dans le tableau suivant.
65

Tableau 11 Correspondance degré de dommages / accélération spectrale


pour le bâtiment de 10 étages
Degré de dommages Accélération spectrale correspondante (g)
Aucun dommage < 0,01
Dommages légers 0,01 < . < 0,023
Dommages modérés 0,023 < . < 0,07
Dommages majeurs 0,07 < . < 0,27
Effondrement > 0,27

On effectue le même travail que précédemment sur la courbe de fragilité fournie par Lin.

Figure 51 Courbe de fragilité du bâtiment de 10 étages (adaptée de Lin, 2008)

Pour ce deuxième bâtiment, les ordonnées relevées sont de 13%, 9% et 2%. Les valeurs
d’accélérations spectrales déterminées dans le présent rapport sont donc conservatrices pour
ce cas de bâtiment de hauteur moyenne.
66

6.4 Bâtiment de 16 étages

Ce bâtiment est donc une structure de type OBM, de grande hauteur et conçu avec les
exigences de la version 2005 du CNB. L’équation reliant l’accélération spectrale et les
déplacements inter-étages maximaux est donc :

i _ max  16,52 Sa T1_ modale 


0,971
(6.3)

On obtient ainsi la correspondance entre l’accélération spectrale et les degrés de dommage,


les valeurs seuils sont présentées dans le tableau suivant.

Tableau 12 Correspondance degré de dommages / accélération spectrale


pour le bâtiment de 16 étages
Degré de dommages Accélération spectrale correspondante (g)
Aucun dommage < 0,012
Dommages légers 0,012 < . < 0,022
Dommages modérés 0,022 < . < 0,056
Dommages majeurs 0,056 < . < 0,173
Effondrement > 0,173

On effectue le même travail que précédemment sur la courbe de fragilité fournie par Lin.
67

Figure 52 Courbe de fragilité du bâtiment de 16 étages (adaptée de Lin, 2008)

Pour ce troisième bâtiment, les ordonnées relevées sont de 5%, 19% et 2%. Les valeurs
d’accélérations spectrales déterminées dans le présent rapport sont donc conservatrices pour
ce cas de bâtiment de grande hauteur.
CONCLUSION

L’objectif de ce projet était de déterminer une relation simple entre les déplacements
maximaux d’un bâtiment et la demande sismique exprimée en termes d’accélération
spectrale. Une méthode possible est celle proposée dans le FEMA 440, qui permet d’établir
une telle relation à l’aide de quatre coefficients dont la détermination est assez complexe. Le
présent travail a été, quant à lui, basé sur la possibilité d’exprimer les déplacements inter-
étages maximaux comme le produit d’un premier coefficient et de l’accélération spectrale
élevée à une certaine puissance.

La détermination de ce coefficient multiplicateur et de la valeur de cette puissance a été


réalisée par le biais d’une analyse des résultats d’analyses non linéaires issues des différentes
recherches menées au Canada. Les exigences du Code National du Bâtiment (CNB) en
matière de résistance aux efforts sismiques ayant évolué avec les différentes versions, un
premier paramètre influençant la valeur de ces deux coefficients est donc la période de
conception. Puis, le CNB différencie les structures selon le matériau de construction et le
type de structure. En raison des données trouvées lors de la phase de création de la base de
données, deux structures ont été sélectionnées pour cette étude : les Ossatures en Béton
résistant aux Moments (OBM) et les Murs en Béton Travaillant en Cisaillement (MBC).
Enfin, la phase de cueillette des données a permis la mise en évidence d’un dernier
paramètre : la hauteur de la structure. Il a donc été choisi de regrouper les bâtiments selon les
catégories suivantes : faible hauteur (3-7 étages), hauteur moyenne (8-13 étages), grande
hauteur (14-20 étages) et très grande hauteur (>20 étages).

Le dernier chapitre de ce rapport présente un exemple d’application des résultats trouvés


précédemment. Ainsi, les relations déterminées semblent être très conservatrices pour le type
de bâtiment étudié. Des analyses complémentaires devront être menées pour valider la
possible utilisation de ces relations.
RECOMMANDATIONS

Les éléments présentés dans ce rapport constituent un travail préliminaire dans la


détermination d’une relation simple entre les déplacements maximaux d’une structure et la
sollicitation sismique sans avoir recours à une simulation numérique. Néanmoins, la
précision des relations déterminées est limitée par la quantité de données exploitables
trouvées. Ainsi, pour permettre une utilisation fiable de ces relations, un approfondissement
du présent travail est nécessaire.

Pour se faire, des analyses sur les autres matériaux et les autres types de construction devront
être ajoutées à la base de données. Ces analyses pourront être des études antérieures au
présent document, des études de bâtiments conçus après 2005 ou des analyses des différentes
techniques de réhabilitation d’une structure existante puisque ce dernier type d’études
comporte un volet sur l’évaluation de l’existant.

Ensuite, un travail sur la définition des degrés de dommages devrait être effectué car comme
le montre le chapitre « Exemple d’application », les données calculées avec la méthode
développée dans ce projet sont très conservatrices. Il serait donc bon de savoir si cela est dû à
la définition des degrés de dommages ou aux équations déterminées dans ce projet.

Enfin, il serait intéressant de pouvoir évaluer l’influence d’autres paramètres, comme la


rigidité ou la ductilité, sur la valeur des coefficients afin d’améliorer la précision de
l’évaluation.
ANNEXE I

Détails des exigences du calcul des charges dues aux séismes dans les
différentes versions du CNB

 Version de 1965 du CNB

La force de calcul sismique latérale agissant à la base de la structure est donnée par
l’équation suivante :
V  RCIFSW (6.4)
Où :
- R : facteur de sismicité régionale (de 0 à 4)

Figure -A I- 1 Carte des zones sismiques (CNB 1965)

- C : facteur de type de construction


Tableau -A I- 1 Valeurs du facteur C (CNB 1965)
Type de construction Valeur de C
Cadres ductiles résistants aux moments ; 0,75
murs de refends ductiles en béton armé
Autres types 1,25
74

- I : facteur d’importance du bâtiment


Tableau -A I- 2 Valeurs du facteur I (CNB 1965)
Type de bâtiment Valeur de I
Bâtiment conçu pour les services 1,3
après un sinistre et école
Autres 1

- F : facteur de fondation
Tableau -A I- 3 Valeurs du facteur F (CNB 1965)
Type de sol Valeur de F
Sols à compressibilité élevée 1,5
Autres 1

- S : facteur de flexibilité de la structure, 0,25/(N+9) avec N le nombre d’étages


- W : poids total (charges permanentes + 25% charges de neige + charges vives des
aires de stockage)

La charge sismique est distribuée linéairement au prorata de la hauteur et du poids des étages.

 Version de 1970 du CNB

1 (6.5)
V  R  KCIFW 
4

Où :
- R : facteur de sismicité régionale (de 0 à 4)
75

Figure -A I- 2 Zones sismiques (CNB 1970)

- K : facteur de type de construction


Tableau -A I- 4 Valeurs du facteur K (CNB 1970)
Type de construction Valeur de
K
Bâtiments à ossature spatiale à joints ductiles 0,67
résistante aux moments, capable de résister à la force
latérale totale
Bâtiments ayant à la fois un système complet 0,80
d’ossature spatiale à joints ductiles résistante aux
moments et des murs de contreventement
Tous les systèmes d’ossatures de bâtiment sauf ceux 1
de la catégorie suivante
Bâtiments dont la charpente ne comporte pas un 1,33
système complet d’ossature spatiale destinée à appuyer
les sollicitations verticales
Autre 2
76

- C : facteur de flexibilité de la structure (et T la période fondamentale de la structure,


hn la hauteur totale de la structure en pieds et D la dimension de la structure
parallèlement à la direction de la sollicitation sismique)

Tableau -A I- 5 Valeurs du facteur C (CNB 1970)


N Type de construction Valeur de C Valeur de T
1 ou 2 Tous les types 0,1
>2 Cadres résistants aux  0, 05  0,1 N
Min  3 ; 0,10 
moments  T 
Autre type 0, 05  hn
D

- I, F et W ont les mêmes définitions et les mêmes valeurs que dans la version de 1965.

 Version de 1975 du CNB


V  ASKIFW (6.6)
Où :
- A : accélération horizontale de calcul au sol
Tableau -A I- 6 Valeurs du facteur A (CNB 1975)
Zone (CNBC 0 1 2 3
1970)
A 0 0,02 0,04 0,08

- S : coefficient de réponse sismique de la structure, défini par l’équation

 0,5  (6.7)
S  Min  3 ;1, 0 
 T 

avec T la période fondamentale de la structure (même définition que dans le CNBC 1970)
77

- K : coefficient de type de construction


Tableau -A I- 7 Valeur du facteur K (CNB 1975)
Type de construction Valeur de
K
Bâtiments à ossature spatiale à joints ductiles résistante aux moments, 0,7
capable de résister à la force latérale totale
Système structural double composé d’une ossature spatiale ductile résistant 0,7
aux moments et de murs ductiles travaillant en flexion
Système structural double composé d’une ossature spatiale ductile résistant 0,8
aux moments et de murs travaillant en cisaillement ou de contreventements
en acier
Murs ductiles travaillant en flexion et systèmes d’ossatures ductiles 1
Système structural double composé d’une ossature spatiale ductile et de mur 1,3
de remplissage en maçonnerie
Systèmes structuraux en béton armé de façon continue, en charpente d’acier, 1,3
avec murs en maçonnerie armée travaillant en cisaillement
Systèmes structuraux en maçonnerie non armée et autres non compris dans 2
les catégories précédentes

- F : facteur de fondation
Tableau -A I- 8 Valeurs du facteur F (CNB 1975)
Type de sol Valeur de F
Sols à compressibilité élevée 1,5
Sols doux ou sols compacts à gros grains ou sols rigides à 1,3
grains fins raides avec une profondeur supérieure à 15 m
Autres 1

- I et W ont les mêmes valeurs que dans la version précédente


78

 Version de 1980 du CNB


Cette version du code diffère de la précédente par les valeurs données à :
- S : coefficient de réponse sismique de la structure, défini par l’équation

 0,5  (6.8)
S  Min  ;1, 0 
 T 

avec T la période fondamentale de la structure (même définition que dans le CNBC 1975)

 Version de 1985 du CNB


V  vSKIFW (6.9)

Où :
- v : rapport de vitesse de la zone défini en fonction de la localisation
- S : coefficient de réponse sismique de l’ouvrage (avec Za zone sismique
d’accélération et Zv zone sismique de vitesse)

Tableau -A I- 9 Valeurs du facteur S (CNB 1985)


T Za/Zv S
≤ 0,25 ≥ 1,0 0,62
1,0 0,44
≤ 1,0 0,31
0,25 < T < 0,50 ≥ 1,0 0,62 – 1,23 (T – 0,25)
1,0 0,44 – 0,50 (T – 1,25)
≤ 1,0 0,31
≥ 0,50 0, 22
T
79

Figure -A I- 3 Carte des zones sismiques (CNB 1985)

- T : période fondamentale de la structure définie comme suit, avec hn la hauteur totale


de la structure en m et Ds la dimension du système de résistance aux sollicitations
latérales parallèlement à la direction de la sollicitation sismique

Tableau -A I- 10 Valeur de T (CNB 1985)


Type de construction Valeur de T
Système constitué d’une ossature spatiale résistant 0,1 N
aux moments et absorbant 100% des forces latérales
Autres 0, 09  hn
Ds

- K, I et F ont les mêmes valeurs que dans le CNBC 1975


- W : poids total (charges permanentes + 25% charges de neige + 60% des charges
stockées dans les aires d’entreposage)

 Version de 1990 du CNB


UvSIFW (6.10)
V 
R
Où :
80

- U = 0,6, facteur d’étalonnage représentant le niveau de protection suivant


l’expérience
- v : rapport de vitesse de la zone, défini en fonction de la localisation
- S : coefficient de réponse sismique de l’ouvrage (avec Za zone sismique
d’accélération et Zv zone sismique de vitesse et T période fondamentale de la
structure ; définies comme dans la version de 1985 du CNBC)

Tableau -A I- 11 Valeurs du facteur S (CNB 1990)


T Za/Zv S
≤ 0,25 ≥ 1,0 4,2
1,0 3,0
≤ 1,0 2,1
0,25 < T < 0,50 ≥ 1,0 4,2 – 8,4 (T – 0,25)
1,0 3,0 – 3,6 (T – 0,25)
≤ 1,0 2,1
≥ 0,50 1,5
T

- I : facteur d’importance du bâtiment


Tableau -A I- 12 Valeurs du facteur I (CNB 1990)
Type de bâtiment Valeur de I
Bâtiment de protection civile 1,5
Ecole 1,3
Autres 1

- F : facteur de fondation
Tableau -A I- 13 Valeurs du facteur F (CNB 1990)
Type de sol Valeur de F
Roches, sols denses et très denses ; sols très consistant et extrêmement 1,0
consistants à grains fins ; sols compacts à gros grains et sols fermes et
81

consistants à grains fins, d’une profondeur inférieure ou égale à 15 m


Sols compacts à gros grains, sols fermes et consistants à grains fins d’une 1,3
profondeur supérieure à 15 m ; sols peu denses et très peu denses à gros grains
et sols meubles et très meubles à grains fins d’une profondeur inférieure à 15
m
Sols peu denses et très peu denses à gros grains et sols mous et très mous à 1,5
grains fins d’une profondeur supérieure à 15 m
Sols meubles et très meubles à grains fins d’une profondeur supérieure à 15 m 2,0

- R : facteur de modification de force, défini en fonction du type de système résistant


aux forces latérales, défini comme suit :
Tableau -A I- 14 Valeurs du facteur R (CNB 1990)
Type de système résistant aux forces latérales R
Acier Ossature spatiale ductile résistant aux moments 4,0
Ossature ductile à contreventement excentré 3,5
Ossature ductile à contreventement en X 3,0
Ossature spatiale à ductilité nominale résistant aux moments 3,0
Ossature contreventée avec ductilité nominale 2,0
Autre système résistant aux forces latérales 1,5
Béton Ossature spatiale ductile résistant aux moments 4,0
armé Mur ductile travaillant en flexion 3,5
Ossature spatiale à ductilité nominale résistant aux moments 2,0
Mur à ductilité nominale 2,0
Autre système résistant aux forces latérales 1,5

- W a la même définition que dans la version précédente


82

 Version de 1995 du CNB

Cette version du code diffère de la précédente par les valeurs données à :


- T : période fondamentale de la structure
Tableau -A I- 15 Valeurs de T (CNB 1995)
Type de construction Valeur de T
Ossature en acier résistant aux moments 0,085 (hn)3/4
Ossature en béton résistant aux moments 0,075 (hn)3/4
Autre ossature résistant aux moments 0,1 N
Autres 0, 09  hn
Ds

- R : facteur de modification de force


Tableau -A I- 16 Valeurs du facteur R (CNB 1995)
Type de système résistant aux forces latérales R
Acier Ossature ductile résistant aux moments 4,0
Ossature ductile à contreventement excentré 4,0
Mur de contreventement ductile en tôle d’acier 4,0
Ossature ductile contreventée 3,0
Ossature à ductilité nominale résistant aux moments 3,0
Mur de contreventement en tôle d’acier à ductilité nominale 3,0
Ossature contreventée avec ductilité nominale 2,0
Mur de contreventement ordinaire en tôle d’acier 2,0
Autre système résistant aux forces latérales 1,5
Béton Ossature ductile résistant aux moments 4,0
83

armé Mur ductile doublé 4,0


Ossature à ductilité nominale résistant aux moments 3,5
Mur à ductilité nominale 2,0
Autre système résistant aux forces latérales 1,5

 Version de 2005 du CNB


S Ta  M v I EW (6.11)
V
Rd Ro
Où:
- S (Ta) : accélération spectrale de calcul de la structure, exprimée en g et définie
comme suit

S Ta   Fa S a  0, 2  siTa  0, 2 s
S Ta   Min  Fv S a  0,5  ; Fa S a  0, 2   siTa  0,5s
S Ta   Fv S a 1, 0  siTa  1, 0s (6.12)
S Ta   Fv S a  2, 0  siTa  2, 0s
S Ta   Fv S a  2, 0  / 2 siTa  4, 0s

NB : Les valeurs intermédiaires étant déduites par interpolation linéaire


Avec :
- Ta : période fondamentale de la structure, exprimée en secondes et définie par

Tableau -A I- 17 Valeurs de Ta (CNB 2005)


Type de construction Valeur de Ta
Ossature en acier résistant aux moments 0,085 (hn)3/4
Ossature en béton résistant aux moments 0,075 (hn)3/4
Autre ossature résistant aux moments 0,1 N
Ossature contreventée 0,025 hn
Mur de contreventement et autres structures 0,05 (hn)3/4
84

- Sa(T) : accélération spectrale avec un amortissement de 5% pour une période T,


exprimée en g et déterminée à l’aide de spectres de réponse donnés par le code et
dépendant de la localisation ;
- Fa et Fv : respectivement, coefficient d’accélération de l’emplacement et coefficient de
vitesse de l’emplacement, définis en fonction du type de sol et des valeurs de Sa :

Tableau -A I- 18 Valeurs des facteurs Fa et Fv (CNB 2005)


Emplacement Sol Fa Fv
Sa (0,2) Sa (1,0)
≤ = = = ≥ ≤ = = = ≥
0,25 0,5 0,75 1,0 1,25 0,1 0,2 0,3 0,4 0,5
A Roche dure 0,7 0,7 0,8 0,8 0,8 0,5 0,5 0,5 0,6 0,6
B Roche 0,8 0,8 0,9 1,0 1,0 0,6 0,7 0,7 0,8 0,8
C Sol très dense et 1,0 1,0 1,0 1,0 1,0 1,0 1,0 1,0 1,0 1,0
roche très tendre
D Sol consistant 1,3 1,2 1,1 1,1 1,0 1,4 1,3 1,2 1,1 1,1
E Sol meuble 2,1 1,4 1,1 0,9 0,9 2,1 2,0 1,9 1,7 1,7
F Autres Etudes géotechniques spécifiques

- Mv : facteur de mode supérieur


Tableau -A I- 19 Valeurs du facteur Mv (CNB 2005)
Sa (0,2)/ Type de système Mv si Mv si
Sa (2,0) Ta ≤ 1,0 Ta ≥ 2,0
< 8,0 Ossatures résistant aux moments ou murs couplés 1,0 1,0
Ossatures contreventées 1,0 1,0
Murs, système mur-ossature et autres 1,0 1,2
≥ 8,0 Ossatures résistant aux moments ou murs couplés 1,0 1,2
Ossatures contreventées 1,0 1,5
Murs, système mur-ossature et autres 1,0 2,5

- IE : coefficient de risque
85

Tableau -A I- 20 Valeurs du facteur Ie (CNB 2005)


Catégorie de risque IE
Faible 0,8
Normal 1,0
Elevé 1,3
Protection civile 1,5

- Rd et Ro : respectivement, coefficient de modification de force lié à la ductilité et


coefficient de modification de force lié à la sur-résistance

Tableau -A I- 21 Valeurs des facteurs Rd et Ro


Type de système résistant aux forces latérales Rd Ro
Acier Ossature ductile résistant aux moments 5,0 1,5
Ossature résistant aux moments de ductilité moyenne 3,5 1,5
Ossature résistant aux moments de ductilité restreinte 2,0 1,3
Ossature à contreventement concentrique de ductilité moyenne 3,0 1,3
Ossature à contreventement concentrique de ductilité restreinte 2,0 1,3
Ossature ductile à contreventement excentrique 4,0 1,5
Mur travaillant en cisaillement en plaque d’acier de ductilité moyenne 2,0 1,5
Mur travaillant en cisaillement, ossature contreventée ou ossature 1,5 1,3
résistant aux moments de construction traditionnelle
Autre système résistant aux forces latérales 1,0 1,0
Béton armé Ossature ductile résistant aux moments 4,0 1,7
Ossature résistant aux moments de ductilité moyenne 2,5 1,4
Mur ductile doublé 4,0 1,7
Mur ductile partiellement couplé 3,5 1,7
Mur travaillant en cisaillement ductile 3,5 1,6

Mur travaillant en cisaillement à ductilité moyenne 2,0 1,4


Construction traditionnelle 1,5 1,3
Autre système résistant aux forces sismiques 1,0 1,0
86

 Version 2010 du CNB

Cette version est identique à la version précédente.


ANNEXE II

Phase 1 de la base de données

Tableau -A II- 1 Phase 1 de la base de données


Référence Année de
code Auteur titre année type de doc Matériau Système conception
Retrofit of RC Frames Using FRP Jacketing or Steel
PC-1 T. El-Amoury, A. Ghobarah Bracing 2005 Article Béton MRF Pre-Code
Béton MRF Pre-Code
Analytical study of upgrading the seismic performance Béton ShearWall NBCC2005
of nominally ductile RC frame structures using Ossature avec mur de
PC-2 H. El-Sokkary different rehabilitation techniques 2007 Mémoire Béton remplissage Pre-Code
PC-3 A. Y. Maged Modeling of existing and rehabilitated RC buildings 1999 Thèse Béton MRF Pre-Code
Seismic behaviour of existing and rehabilitated
PC-5 A. M. S. Biddah reinforced concrete frame connections 1997 Thèse Béton MRF Pre-Code
Rehabilitation of nonductile reinforced concrete using
PC-6 Hamdy Mohamed Abou-Elfath stell systems 1998 Thèse Béton MRF Pre-Code
Analytical modeling of reinforced concrete beam
PC-7 Mostafa Saad Eldine Elmorsi column connections for seismic loading 1998 Thèse Béton MRF Pre-Code
Seismic Rehabilitation of Concrete Frame Beam-
PC-8 Tarek Abbas El-Amoury Column Joints 2004 Thèse Béton MRF Pre-Code
Seismic fragilities for reinforced concrete buildings
PC-9 P. Rajeev a, S. Tesfamariam with consideration 2012 Article Béton MRF Pre-Code
PC-10 M. N. Navabi Nonlinear behaviour of panel buildings 1979 Thèse Béton Murs préfa Pre-Code
Seismic design of multistorey steel-frame buildings
PC-11 JL Humar using dynamic analysis 1979 Article Acier MRF Pre-Code

Note : La combinaison du matériau Béton et du système MRF correspond aux OBM.


La combinaison du matériau Béton et du système Shearwall correspond aux MBC.
88
Référence Année de
code Auteur titre année type de doc Matériau Système conception
Seismic Fragility Assessment of Pre- and Post-
Retrofit 1980s Concentrically Braced Frame Office
PC-12 Ming Zheng Wang Buildings in Moderate Seismic Zones 2014 Mémoire Acier Ossature contreventée Pre-Code
Impact of seismic retrofit and presence of terra cotta
masonry walls on the dynamic properties of a hospital Ossature avec mur de
PC-13 Amin Asgarian building in Montréal, Canada 2011 Mémoire Béton remplissage Pre-Code
Seismic Retrofit of Deficient Reinforced Concrete
PC-14 Hamed Layssi Shear Walls 2013 Thèse Béton ShearWall Pre-Code
Upgrade of Seismically Deficient Steel Frame
Structures Built in Canada Between the 1960s and
PC-15 N. Kyriakopoulos 1980s Using Passive Supplemental Damping 2012 Mémoire Acier MRF Pre-Code
Performance evaluation of friction damped braced Acier MRF Pre-Code
PC-16 André Filiatrault steel frames under simulated earthquake loads 1985 Mémoire Acier Ossature contreventée Pre-Code
Seismic Retrofit o f Existing Reinforced Concrete
Moment Resisting Frame Structures Using Diagonal
C70-1 J.M. Carrière Prestressing 2007 Mémoire Béton MRF NBCC1970
Inelastic Response of Reinforced Concrete Frames to
Seismic Ground Motions Having Different
C85-2 Tian-Jian Zhu Characteristics 1989 Thèse Béton MRF NBCC1985
Evaluation of seismic performance of concrete frame
C85-3 Patrick Paultre structures in Canada 1987 Thèse Béton MRF NBCC1985
89
Référence Année de
code Auteur titre année type de doc Matériau Système conception
Effect of Topology Irregularities and Construction
S. Tesfamariam , M. Sánchez- Quality on Life-Cycle Cost of Reinforced Concrete
C85-4 Silva & P. Rajeev Buildings 2013 Article Béton MRF NBCC1985
Inelastic static and dynamic response of frame tube
C85-5 B. A. R. Halabieh structures 1989 Thèse Acier MRF NBCC1985
Nonlinear analysis of reinforced concrete flat-plate Béton MRF NBCC1985
C85-6 Husam Anwar Omar structures subjected to lateral loading 1988 Thèse Béton ShearWall NBCC1985
Behaviour and Design of Reinforced Concrete Core-
C85-7 K. C. Manatakos Slab-Frame Structures 1996 Thèse Béton ShearWall NBCC1985
A Study of the Interactive Behaviour of Continuous
C85-8 Marie-José Nollet and Discontinuous Wall-Frame Structures 1991 Thèse Béton ShearWall NBCC1985
Effect of anchorage slip and inelastic shear on seismic
C90-1 Jaber Alsiwat response of reinforced concrete frames 1993 Thèse Béton MRF NBCC1990
Seismic performance of reinforced concrete ductile
T. J. Zhu, W. K. Tso, A. C. moment-resisting frame buildings located in different
C90-2 Heidebrecht seismic regions 1992 Article Béton MRF NBCC1990
K.A. Hamdy, W.K.Tso, A. Seismic design of RC frames - a canadian code
C90-3 Ghobarah perspective 1992 Article Béton MRF NBCC1990
Assessment of some Canadian seismic code
C90-4 Patrick Paultre, D. Mitchell requirements for concrete frame structures 1990 Article Béton MRF NBCC1990
90
Référence Année de
code Auteur titre année type de doc Matériau Système conception
Seismic performance of reinforced concrete frames
C90-5 Khaled Ahmed Hamdy with nominal ductility 1992 Thèse Béton MRF NBCC1990
RG Redwood, F. Lu, G. Seismic response of concentrically braced steel
C90-6 Bouchard, P. Paultre frames 1991 Article Acier Ossature contreventée NBCC1990
Seismic analysis of short-period structures subjected to
C90-7 P. Léger, A. Romano the 1988 Saguenay earthquake 1992 Article Acier Ossature contreventée NBCC1990
Seismic response of concentrically braced dual steel
C90-8 AK Jain, RG Redwood, F. Lu frames 1993 Article Acier Ossature contreventée NBCC1990
Ductility and overstrength in seismic design of
C90-9 D. Mitchell, P. Paultre reinforced concrete structures 1994 Article Béton ShearWall NBCC1990
Seismic reponse analysis of lw-rise buildings designed
C90-10 Angelo Romano according to the NBCC 1990 1990 Mémoire Acier Ossature contreventée NBCC1990
Seismic response and design of single-storey precast Béton Ossature préfa NBCC1990
C90-11 Claude F. Pilette concrete buildings 1991 Thèse Béton Murs préfa NBCC1990
Seismic reponse of concentrically braced frames
C90-12 Fenl Lu meeting canadian design criteria 1990 Mémoire Acier Ossature contreventée NBCC1985
Three-dimensional nonlinear dynamic seismic
C90-13 P. R. Doulatabadi behaviour of a seven reinforced concrete building 1997 Mémoire Béton MRF NBCC1990
Seismic behavior and retrofitting of reinforced
C95-1 Shahram Talebi concrete moment resistant frames 2003 Mémoire Béton MRF NBCC1995
91
Référence Année de
code Auteur titre année type de doc Matériau Système conception
Seismic performance of ductile and nominally ductile
André Filiatrault, Éric reinforced concrete moment resisting frames. II.
C95-2 Lachapelle, Patrick Lamontagne Analytical study 1997 Article Béton MRF NBCC1995
Seismic performance of ductile and nominally ductile
André Filiatrault, Éric reinforced concrete moment resisting frames. I.
C95-3 Lachapelle, Patrick Lamontagne Experimental study 1997 Article Béton MRF NBCC1995
A. GHOBARAH, H. ABOU-
C95-4 ELFATH, A. BIDDAH Response-based damage assessment of structures 1999 Article Béton MRF NBCC1995
AHMED MOHAMED Response of RC structures to NEAR-FAULT
C95-5 HAMDY EL SHEIKH eathquakes records 2002 Mémoire Béton MRF NBCC1995
Seismic performance of ductile medium height
reinforced concrete frame buildings designed in
A.C. Heidebrecht and N. accordance with the provisions of the 1995 National
C95-6 Naumoski Building Code of Canada 1999 Article Béton MRF NBCC1995
S. TALEBI, M. R. Behavior of reinforced concrete frames designed for
C95-7 KIANOUSH different levels of ductility 2004 Article Béton MRF NBCC1995
Evaluation of the seismic level of protection of steel
C95-8 A. M. S. Biddah moment resisting frame building structures 1998 Thèse Acier MRF NBCC1995
R. Tremblay, P. Léger, and J. Inelastic seismic response of concrete shear walls
C95-9 Tu considering P–delta effects 2001 Article Béton ShearWall NBCC1995
92
Référence Année de
code Auteur titre année type de doc Matériau Système conception
Design and seismic response of shear critical
C95-10 S. Koboevic, R. Redwood eccentrically braced frames 1997 Article Acier Ossature contreventée NBCC1995
Accounting for overstrength in seismic design of steel Acier MRF NBCC1995
C95-11 M.A. Rahgozar and J.L. Humar structures 1997 Article Acier Ossature contreventée NBCC1995
Evaluation of the seismic level of protection afforded
Aiman Biddah and Arthur C. to steel moment resisting frame structures designed
C95-12 Heidebrecht for different design philosophies 1998 Article Acier MRF NBCC1995
M.S. Medhekar and D.J.L.
C95-13 Kennedy Seismic evaluation of single-storey steel buildings 1999 Article Acier Ossature contreventée NBCC1995
M.S. Medhekar and D.J.L. Seismic response of two-storey buildings with
C95-14 Kennedy concentrically braced steel frames 1999 Article Acier Ossature contreventée NBCC1995
Brian Stonehouse, Arthur C.
Heidebrecht, and M. Reza Evaluation of the level of seismic protection afforded
C95-15 Kianoush to reinforced concrete shear wall systems 1999 Article Béton ShearWall NBCC1995
Béton MRF NBCC1995
C95-16 A. Shooshtari Seismic drift demands of reinforced concrete buildings 1998 Thèse Béton ShearWall NBCC1995
Evaluation of the seismic performance of reinforced Béton MRF NBCC2005
C95-17 A. Bagchi concrete buildings 2001 Thèse Béton ShearWall NBCC2005
An approach to seismic design of eccentrically braced
C95-18 Sanda Koboevic frames 2000 Thèse Acier Ossature contreventée NBCC1995
93
Référence Année de
code Auteur titre année type de doc Matériau Système conception
Design and behaviour of eccentrically braced frames
C95-19 Xue Ming Han in moderate seismic zones 1998 Mémoire Acier Ossature contreventée NBCC1995
Eart hquake Analysis of Steel Moment Resisting
C95-20 J. Liu Frame Structures 1997 Mémoire Acier MRF NBCC1995
Numerical modeling of three-dimensional light wood-
C95-21 M. He framed buildings 2002 Thèse Bois MRF NBCC1995
An experimental and analytical study of chevron
C95-22 R. K. Bubela braced frames with vertical slotted connections 2003 Mémoire Acier Ossature contreventée NBCC1995
Nonlinear response of high-rise buildings : effect of
C95-23 M. Archila directionality of ground motions 2011 Mémoire Béton ShearWall NBCC2005
Chun Ni, Sang-Yeon Kim, An Assessment Study of Seismic Resistance of Two-
C95-24 Haijiang Chen and Xilin Lu story Wood-frame Housing by Shaking Table Tests 2012 Article Bois MRF NBCC1995
Seismic Risk Assessment for RC Moment Resistant
C05-1 Lan Lin Building 2010 Article Béton MRF NBCC2005
D. Mitchell, P. Paultre, R.
Tinawi, M. Saatcioglu, R.
Tremblay, K. Elwood, J. Evolution of seismic design provisions in the National
C05-2 Adams, R. DeVall building code of Canada 2010 Article Béton MRF NBCC2005
Seismic performance of concrete frame/wall buildings Béton MRF NBCC2005
C05-3 J. M. HUMAR, A. BAGCHI designed according to NBCC2005 2004 Article Béton ShearWall NBCC2005
94
Référence Année de
code Auteur titre année type de doc Matériau Système conception
L. Lin, N. Naumoski, S. Foo, M. Probabilistic assessment of the seismic vulnerability of
C05-5 Saatcioglu reinforced concrete frame buildings in Canada 2008 Article Béton MRF NBCC2005
Development of Improved Intensity Measures for
C05-6 Lan Lin Probabilistic Seismic Demand Analysis 2008 Thèse Béton MRF NBCC2005
D. Mitchell, R. Tremblay, E.
Karacabeyli, P. Paultre, Murat. Seismic force modification factors for the proposed
C05-7 Saatcioglu, D. L. Anderson 2005 edition of the National Building Code of Canada 2003 Article Béton MRF NBCC2005
Seismic performance evaluation of reinforced
C05-8 Omar El Kafrawy concrete moment resisting frames 2006 Mémoire Béton MRF NBCC2005
Béton MRF NBCC2005
C05-9 E. DINCER Seismic drift demands of reinforced concrete buildings 2003 Mémoire Béton ShearWall NBCC2005
Seismic performance of concrete buildings reinforced
C05-10 Afrin Hossain with superelastic shape memory alloy rebars 2009 Mémoire Béton MRF NBCC2005
Seismic Design and performance of steel moment
C05-11 M. Yousuf resisting frame buildings designed using NBCC 2005 2006 Mémoire Acier MRF NBCC2005
Seismic response of steel frames with bilinear and flag-
C05-12 J. BEDFORD MCINERNEY shaped hysteretic braces 2010 Mémoire Acier Ossature contreventée NBCC2005
Selection and Scaling of Seismic Excitations for Time-
History Analysis of Reinforced Concrete Frame
C05-13 Sanja Galin Buildings 2011 Mémoire Béton MRF NBCC2005
95
Référence Année de
code Auteur titre année type de doc Matériau Système conception
Seismic performance of a full-scale, reinforced high-
C05-14 S. Mousseau, P. Paultre performance concrete building - Experimental study 2008 Article Béton MRF NBCC2005
Seismic design and performance evaluation of steel-
C05-15 Md Yousuf, A. Bagchi frame buildings designed using the 2005 NBCC 2008 Article Acier MRF NBCC2005
Seismic performance of a 12-storey ductile concrete
shear wall system designed according to the 2005
Yannick Boivin and Patrick National building code of Canada and the 2004
C05-16 Paultre Canadian Standard Association standard A23.3 2009 Article Béton ShearWall NBCC2005
Seismic performance of a 20-storey steel-frame
C05-17 MD YOUSUF, A.BAGCHI building in Canada 2010 Article Acier MRF NBCC2005

Shahaboddin Mousavi Azad Seismic Performance Evaluation of Reinforced


C05-18 Kasmaei Concrete Shear Wall Seismic Force Resisting Systems 2008 Mémoire Béton ShearWall NBCC2005
Development of Seismic Design Provisions for Steel
C05-19 Nisreen Balh Sheathed Shear Walls 2010 Mémoire Acier ShearWall NBCC2005
Inelastic Performance of Welded Cold-Formed Steel
C05-20 Gilles Comeau Strap Braced Walls 2008 Mémoire Acier Ossature contreventée NBCC2005
Seismic Performance of Multi-Storey Structures with
C05-21 D. Morello Cold-Formed Steel Wood Sheathed Shear Walls 2009 Mémoire Acier ShearWall NBCC2005
Performance assessment of shear-critical reinforced
C05-22 Serhan Güner concrete plane frames 2008 Thèse Béton MRF NBCC2005
96
Référence Année de
code Auteur titre année type de doc Matériau Système conception

C05-23 M. Li Seismic performance of post-and-beam wood buildings 2009 Thèse Bois MRF NBCC2005
Acier MRF NBCC2005
Performance based evaluation of prequalified steel Acier ShearWall NBCC2005
C05-25 M. Murphy seismic force resisting structures in Canada 2013 Mémoire Acier Ossature contreventée NBCC2005

Seismic Performance Assessment of Multi-Storey


C05-26 Joel Martínez Martínez Buildings with Cold Formed Steel Shear Wall Systems 2007 Thèse Acier ShearWall NBCC2005
Seismic performance evaluation and design of multi-
C10-1 A. Imanpour, R. Tremblay tiered steel concentrically braced frames 2014 Article Acier Ossature contreventée NBCC2010
L. Chen & R. Tremblay, L. Seismic Performance of Modular Braced Frames for
C10-2 Tirca Multi-Storey Building Applications 2012 Article Acier Ossature contreventée NBCC2010
Seismic response analysis of steel plate shear wall
C10-3 A. Kamal Chatterjee systems using detailed and simplified models 2013 Mémoire Acier ShearWall NBCC2010

C10-4 S. Dey Seismic performance of Composite Plate Shear Walls 2014 Mémoire Acier ShearWall NBCC2010

Estimation of the seismic response of buildings and the


C10-5 S. Mohan Ram effect of different scaling methods for ground motion 2012 Mémoire Acier MRF NBCC2010
Seismic Design of Lateral Force Resisting Cold-
C10-6 Iman Shamim Formed Steel Framed (CFS) Structures 2012 Thèse Acier Ossature contreventée NBCC2010
97
Référence Année de
code Auteur titre année type de doc Matériau Système conception
Nonlinear Dynamic Analysis of Modular Steel
C10-7 Amirahmad Fathieh Buildings in Two and Three Dimensions 2013 Mémoire Acier Ossature contreventée NBCC2010
Numerical modeling for the seismic response of
C10-8 X. TELLIER concrete tilt-up buildings 2013 Mémoire Béton Murs préfa NBCC2010
ANNEXE III

Phase 2 de la base de données

Tableau –A III- 1 Phase 2 de la base de données

Bâtiment Analyse Résultats


Type 2D ou Nb de Est et/ou degré de
Code Mat. Système N (H) Conception d'analyse 3D séismes Ouest T1 Δr Δi θr θi M V PGV PGA dommage

PC-1 Béton MRF 9 (32,4) Pre-Code time history 3D 1 californie 1,51 x x x x


MRF 5 (16,25) Pre-Code time history 3D 9 californie 1,01 x x x x
MRF 10 (32,5) Pre-code time history 3D 9 californie 1,74 x x x x
MRF 15 (48,75) Pre-Code time history 3D 9 californie 2,49 x x x x
ShearWall 5 (16,25) NBCC2005 time history 3D 9 californie 0,38 x x x x
ShearWall 10 (32,5) NBCC2005 time history 3D 9 californie 0,88 x x x x
PC-2 Béton ShearWall 15 (48,75) NBCC2005 time history 3D 9 californie 1,52 x x x x
MRF 3 (10,8) Pre-Code time history 3D 1 californie 0,80 x x x x
PC-3 Béton ShearWall 3 (10,8) NBCC1995 time history 3D 1 californie 0,14 x x x x
MRF 3 (10,8) Pre-Code time history 2D 3 Est 0,45 x x x x x
PC-5 Béton MRF 9 (32,4) Pre-Code time history 2D 3 Est 1,10 x x x x x
MRF 3 (10,8) Pre-Code time history 2D 12 californie 0,99 x x x x x
PC-6 Béton MRF 9 (32,4) Pre-Code time history 2D 12 californie 2,26 x x x x x
PC-7 Béton MRF 3 (10,8) Pre-Code time history 3D 2 californie 0,99 x x x
PC-8 Béton MRF Pre-Code
100

Bâtiment Analyse Résultats


Type 2D ou Nb de Est et/ou degré de
Code Mat. Système N (H) Conception d'analyse 3D séismes Ouest T1 Δr Δi θr θi M V PGV PGA dommage
MRF 3 (8,1) Pre-Code time history 2D 30 europe x x
MRF 5 (15) Pre-Code time history 2D 30 europe x x
PC-9 Béton MRF 9 (27) Pre-Code time history 2D 30 europe x x
ShearWall 5 (18) Pre-Code time history 3D 12 est 0,99 x x x
PC-14 Béton ShearWall 5 (18) Pre-Code time history 3D 12 ouest 0,99 x x x
MRF 5 (20) NBCC1970 time history 2D 8 Est 1,68 x x
MRF 10 (40) NBCC1970 time history 2D 8 Est 3,37 x x
MRF 15 (60) NBCC1970 time history 2D 8 Est 4,77 x x
MRF 5 (20) NBCC1970 time history 2D 12 Ouest 1,68 x x
MRF 10 (40) NBCC1970 time history 2D 12 Ouest 3,37 x x
C70-1 Béton MRF 15 (60) NBCC1970 time history 2D 12 Ouest 4,77 x x
MRF 6 (23,1) NBCC1985 time history 2D 3 est 2,1 x x x
C85-2 Béton MRF 6(23,1) NBCC1985 time history 2D 3 ouest 2,12 x x x
MRF 4 (14) NBCC1985 time history 2D 45 monde 0,23 x x x
MRF 10 (35) NBCC1985 time history 2D 45 monde 1,2 x x x
C85-3 Béton MRF 18 (63) NBCC1985 time history 2D 45 monde 2,01 x x x
101

Bâtiment Analyse Résultats


Type 2D ou Nb de Est et/ou degré de
Code Mat. Système N (H) Conception d'analyse 3D séismes Ouest T1 Δr Δi θr θi M V PGV PGA dommage
MRF 3 (10,9) NBCC1985 pushover 2D ouest x x x x
MRF 6 (21,9) NBCC1985 pushover 2D ouest x x x x
C85-4 Béton MRF 9 (32,7) NBCC1985 pushover 2D ouest x x x x
MRF NBCC1985
C85-6 Béton ShearWall NBCC1985
C85-7 Béton ShearWall 21 (76,5) NBCC1985 pushover 3D x x x
C85-8 Béton ShearWall NBCC1985
MRF 5 (20) NBCC1990 time history 3D 5 californie 1,96 x x
MRF 10 (40) NBCC1990 time history 3D 5 californie 3,21 x x
C90-1 Béton MRF 15 (60) NBCC1990 time history 3D 5 californie 4,47 x x
MRF 4 (14) NBCC1990 time history 2D 45 monde 0,23 x x x x
MRF 10 (35) NBCC1990 time history 2D 45 monde 1,2 x x x x
C90-2 Béton MRF 18 (63) NBCC1990 time history 2D 45 monde 2,01 x x x x
MRF 4 (14) NBCC1990 time history 2D 15 est x x
MRF 10 (35) NBCC1990 time history 2D 15 est x x
C90-3 Béton MRF 18 (63) NBCC1990 time history 2D 15 est x x
102

Bâtiment Analyse Résultats


Type 2D ou Nb de Est et/ou degré de
Code Mat. Système N (H) Conception d'analyse 3D séismes Ouest T1 Δr Δi θr θi M V PGV PGA dommage
MRF 6 (23,1) NBCC1990 time history 3D 24 est 1,83 x x x x x
C90-4 Béton MRF 6 (23,1) NBCC1990 time history 3D 24 est 2,1 x x x x x
MRF 6 (23,1) NBCC1990 time history 2D 15 est 1,26 x x
C90-5 Béton MRF 6 (23,1) NBCC1990 time history 2D 15 est 0,72 x x
MRF 6 (23,1) NBCC1990 pushover 2D x x
C90-9 Béton ShearWall 12 (45) NBCC1990 pushover 2D x x
C90-13 Béton MRF NBCC1990
C95-1 Béton MRF 5 (16) NBCC1995 pushover 2D x x x
C95-2 Béton MRF 2 (3) NBCC1995 pushover 2D 0,4 x x x
C95-4 Béton MRF 3 (10,8) NBCC1995 pushover 2D x x x
MRF 3 (10,8) NBCC1995 pushover 2D x x
MRF 6 (21,6) NBCC1995 pushover 2D x x
MRF 12 (43,2) NBCC1995 pushover 2D x x
C95-5 Béton MRF 20 (72) NBCC1995 pushover 2D x x

C95-6 Béton MRF 6 (25,2) NBCC1995 pushover 3D x x


C95-7 Béton MRF 5 (16) NBCC1995 pushover 2D x x
103

Bâtiment Analyse Résultats


Type 2D ou Nb de Est et/ou degré de
Code Mat. Système N (H) Conception d'analyse 3D séismes Ouest T1 Δr Δi θr θi M V PGV PGA dommage
C95-9 Béton ShearWall 12 NBCC1995 time history 2D 6 ouest 3,27 x x x
C95-15 Béton ShearWall 30 (79,2) NBCC1995 pushover 3D x x
MRF 5 (20) NBCC1995 pushover 2D x x
MRF 10 (40) NBCC1995 pushover 2D x x
MRF 15 (60) NBCC1995 pushover 2D x x
ShearWall 5 (20) NBCC1995 pushover 2D x x
C95-16 Béton ShearWall 10 (40) NBCC1995 pushover 2D x x
est et
MRF 6 (23,1) NBCC1995 time history 2D ouest 0,78 x x
est et
MRF 12 (45) NBCC1995 time history 2D ouest 1,3 x x
est et
ShearWall 12 (45) NBCC1995 time history 2D ouest 1,57 x x
est et
C95-17 Béton ShearWall 20 (74,2) NBCC1995 time history 2D ouest 2 x x
ShearWall 44 (130) NBCC1995 time history 3D 40 ouest 3,74 x x x
C95-23 Béton MRF 44 (130) NBCC1995 time history 3D 3,3 x x x
104

Bâtiment Analyse Résultats


Type 2D ou Nb de Est et/ou degré de
Code Mat. Système N (H) Conception d'analyse 3D séismes Ouest T1 Δr Δi θr θi M V PGV PGA dommage
MRF 4 (14,6) NBCC2005 time history 2D 80 californie x x
MRF 10 (36,5) NBCC2005 time history 2D 80 californie x x
C05-1 Béton MRF 16 (58,4) NBCC2005 time history 2D 80 californie x x
C05-2 Béton MRF NBCC2005
est et
Béton MRF 12 (45) NBCC2005 time history 2D ouest 2,782 x x
est et
C05-3 Béton ShearWall 12 (45) NBCC2005 time history 2D ouest 2,275 x x
MRF 4 (14,6) NBCC2005 time history 2D 80 ouest 0,94 x x
MRF 10 (36,5) NBCC2005 time history 2D 80 ouest 1,96 x x
C05-5 Béton MRF 16 (58,4) NBCC2005 time history 2D 80 ouest 2,75 x x
MRF 4 (14,6) NBCC2005 time history 2D 18 ouest 0,94 x x
MRF 10 (36,5) NBCC2005 time history 2D 18 ouest 1,96 x x
C05-6 Béton MRF 16 (58,4) NBCC2005 time history 2D 18 ouest 2,75 x x
C05-7 Béton MRF NBCC2005
105

Bâtiment Analyse Résultats


Type 2D ou Nb de Est et/ou degré de
Code Mat. Système N (H) Conception d'analyse 3D séismes Ouest T1 Δr Δi θr θi M V PGV PGA dommage
MRF 6 (23,1) NBCC2005 time history 2D 16 ouest 1,3 x x x
MRF 12 (45) NBCC2005 time history 2D 16 ouest 2,31 x x x
C05-8 Béton MRF 18 (66,9) NBCC2005 time history 2D 16 ouest 3,32 x x x
MRF 5 (20) NBCC2005 time history 2D est 1,64 x x x
MRF 10 (40) NBCC2005 time history 2D est 2,97 x x x
MRF 15 (60) NBCC2005 time history 2D est 4,22 x x x
ShearWall 5 (20) NBCC2005 time history 2D est 0,52 x x x
ShearWall 10 (40) NBCC2005 time history 2D est 1,36 x x x
C05-9 Béton ShearWall 15 (60) NBCC2005 time history 2D est 2,41 x x x
MRF 3 (9) NBCC2005 time history 2D 20 est 0,332 x x
MRF 6 (18) NBCC2005 time history 2D 20 est 0,696 x x
C05-10 Béton MRF 8 (24) NBCC2005 time history 2D 20 est 0,889 x x
MRF 4 (14,6) NBCC2005 time history 2D 50 ouest 1,28 x x
MRF 10 (36,5) NBCC2005 time history 2D 50 ouest 2,66 x x
C05-13 Béton MRF 16 (58,4) NBCC2005 time history 2D 50 ouest 3,7 x x
C05-14 Béton MRF NBCC2005
106

Bâtiment Analyse Résultats


Type 2D ou Nb de Est et/ou degré de
Code Mat. Système N (H) Conception d'analyse 3D séismes Ouest T1 Δr Δi θr θi M V PGV PGA dommage
C05-16 Béton ShearWall 12 (48,6) NBCC2005 time history 3D 8 est x x

ShearWall 4 (15,8) NBCC2005 time history 2D 15 ouest 0,79 x x x


ShearWall 8 (30,4) NBCC2005 time history 2D 15 ouest 1,29 x x x
C05-18 Béton ShearWall 16 (59,6) NBCC2005 time history 2D 15 ouest 2,02 x x x

C05-22 Béton MRF NBCC2005


LISTE DE RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES

Akkar, A. a. (2008). A SIMPLIFIED PROCEDURE FOR ESTIMATING THE INELASTIC


DRIFT DEMANDS ON FRAME STRUCTURES. The 14th World Conference on
Earthquake Engineering. Beijing, China.

Badoux, L. e. (2011). Génie parasismique : conception et dimensionnement des bâtiments,


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Engineering. Ottawa, ON, Canada:, Commission canadienne des codes du bâtiment et
de prévention des incendies - Conseil national de recherches du Canada.

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Engineering. Ottawa, ON, Canada:, Commission canadienne des codes du bâtiment et
de prévention des incendies - Conseil national de recherches du Canada.

CNRC (1975). Code National du Bâtiment - Canada 1975. Canadian Journal of Civil
Engineering. Ottawa, ON, Canada:, Commission canadienne des codes du bâtiment et
de prévention des incendies - Conseil national de recherches du Canada.

CNRC (1980). Code National du Bâtiment - Canada 1980. Canadian Journal of Civil
Engineering. Ottawa, ON, Canada:, Commission canadienne des codes du bâtiment et
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CNRC (1985). Code National du Bâtiment - Canada 1985. Canadian Journal of Civil
Engineering. Ottawa, ON, Canada:, Commission canadienne des codes du bâtiment et
de prévention des incendies - Conseil national de recherches du Canada.

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Engineering. Ottawa, ON, Canada:, Commission canadienne des codes du bâtiment et
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Denis Mitchell, P. P., Rene´ Tinawi, Murat Saatcioglu, Robert Tremblay,Kenneth Elwood,
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the National building code of Canada." Canadian Journal of Civil Engineering 37:
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HEIDEBRECHT, T., AND ZHU (1992). "Seismic performance of reinforced concrete


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Doctor of Philosophy in Civil Engineering.

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