Introduction 4p

Aperçu historique Aperçu historique
Usage des réseaux d’ordinateurs Usage des réseaux d’ordinateurs

Caractéristiques physiques des réseaux Caractéristiques physiques des réseaux
Logiciels des réseaux Logiciels des réseaux
Modèles de référence Modèles de référence
Réseaux et normalisation Réseaux et normalisation
Plan du cours
Introduction aux réseaux
• Aperçu historique
École Polytechnique Internationale Privée de Tunis • Usage des réseaux d’ordinateurs

2015 - 2016 • Caractéristiques physiques des réseaux
• Logiciels des réseaux
Mohamed Koubàa
Département Technologies de l’Information et des Communications • Modèles de référence
École Nationale d’Ingénieurs de Tunis • Réseaux et normalisation
courriel: mohamed.koubaa@enit.rnu.tn
mohamed.koubaa@enit.rnu.tn RI - PI 1 mohamed.koubaa@enit.rnu.tn RI - PI 2

Plan du cours Aperçu historique (1)
1957 L’URSS est la première des deux superpuissances à envoyer un satellite

artificiel dans l’espace (spoutnik) ;
• Usage des réseaux d’ordinateurs Les États-Unis forment un groupe de scientifiques (ARPA - Advanced
Research Projects Agency) au sein du département de la défense, afin
• Caractéristiques physiques des réseaux
de concevoir des innovations technologiques appliquées à l’armée ;
• Modèles de référence 1962 L’US Air Force demande à un groupe de chercheurs de RAND (de
Research ANd Development, association non lucrative visant à dé-
• Réseaux et normalisation velopper les sciences et l’éducation) de concevoir un réseau, autre
que le réseau téléphonique (vulnérable), capable résister à une frappe
nucléaire massive pour pouvoir riposter à son tour ;
Aperçu historique (2) Aperçu historique (3)
1962 Paul Baran, jeune employé de RAND, propose un système décentra-

lisé, qui permet au réseau de continuer à fonctionner même si une ou
plusieurs machines sont touchées ;
◦ Chaque machine, maillon d’un réseau en toile d’araignée,
chercherait, à l’aide de paquets de données dynamiques, la
route la plus courte possible vers une autre machine ;
◦ La machine patienterait en cas de ’bouchons’ ;
Le projet de Paul Baran est refusé par les militaires (l’AT&T l’opéra-
teur des télécommunications a rejeté d’emblée le projet de Baran) ; Ce
n’est que six ans plus tard que le projet de Paul Baran se concrétise ;
Structure du système téléphonique Le système de commutation distribué

de Paul Baran

Aperçu historique (4) Le courrier électronique
1969 l’ARPAnet, un réseau décentralisé se met en place sur commande de

l’ARPA à BBN (Bolt Beranek and Newman Inc., une SSII de Cam- 1971 Ray Tomlinson, de BBN, est l’inventeur du courrier électronique. À
bridge, Mass.). L’ARPAnet comportait quatre grands centres univer- l’époque, Tomlinson travaille sur un système permettant à un utili-
sitaires américains : sateur d’une machine de laisser un message à un autre utilisateur de
la même machine (Post-It sur l’écran). En même temps, il teste un
◦ UCLA (Université de Californie à Los Angeles) ; logiciel de transfert de fichiers via l’ARPAnet. C’est en réunissant les
◦ SRI (Institut de recherche de Stanford) ; deux concepts qu’il invente le courrier électronique. C’est également
◦ UCSB (Université de Californie à Santa Barbara) ; lui qui choisit l’arrobe (le fameux glyphe ’@’) comme séparateur pour
les adresses électroniques ;
◦ l’Université de l’Utah ;
Les quatre centres étaient reliés par des câbles à 56Kbps et utilisant Le premier message télégraphique de Samuel Morse était ’what hath
le protocole NCP (Network Control Protocol) God wrought ?’. Le premier message téléphonique d’Alexander Bell,
’Mr. Watson come here ; I want you’. Ray Tomlinson ne s’en sou-
1969 La date conventionnelle pour la naissance d’Internet est la date de pu- vient plus bien mais il pense que c’était ’QWERTYUIOP’, la première
blication de la première RFC (Request For Comments of the Internet rangée de lettres d’un clavier Qwerty ;
Engineering Task Force), le 7 avril 1969.
TCP/IP Domain Name System (1)
1983 Au début de l’ARPAnet, les informations nécessaires à la connexion

des machines entre elles (conversion nom adresse) sont contenues
1973 Le protocole TCP/IP se développe sous la houlette de Vinton Cerf, de dans un fichier nommé ’hosts.txt’ ;
Stanford, et de Robert Kahn, de la DARPA (nouveau nom de l’ARPA),
et de Louis Pouzin (INRIA) ; TCP/IP est l’une des pierres d’angle de ◦ Le fichier est maintenu par le NIC (Network Information
l’Internet actuel ; ce sont ces hommes qui, en 1974, parlèrent pour la Center) de l’Institut de recherche de Stanford ;
première fois d’Internet ; ◦ Chaque administrateur d’une machine reliée à l’ARPAnet doit
envoyer ses modifications au NIC qui les centralise et
1976 Le protocole TCP/IP est adopté par le département de la défense redistribue périodiquement le hosts.txt mis à jour ;
pour l’ARPAnet ;
◦ Le système devient trop lourd à gérer avec le développement de
l’ARPAnet ;

Domain Name System (2) Le World Wide Web (1)
1983 Le DNS (Domain Name System)

◦ Jon Postel, Paul Mockapetris et Craig Partrige rédigent les RFC 1989 La date de naissance du Web remonte à la date de publication du
882 et 883 ; texte ’Information Management : A Proposal’ de Tim Berners-Lee
(chercheur au CERN de Genève) en mars 1989 ;
◦ Le DNS est une base de données distribuée divisée en zones ;
◦ T. Berners-Lee est l’inventeur du premier serveur Web, qu’il
◦ Pour chaque zone, un ou plusieurs serveurs de noms (’name appelle ’httpd’, et du premier client Web, qu’il appelle ’WWW’ ;
servers’ en anglais) répond aux requêtes des résolveurs ;
◦ T. Berners-Lee a dirigé le W3C, un consortium chargé de
◦ Les résolveurs permettent de faire le lien entre nom d’une mettre au point les standards du Web. Aujourd’hui le W3C est
machine et une adresse IP ; codirigé par l’INRIA et KEIO (Japon) ;
1984 Les ’top level domains’ (.com, .gov, .net, .org, . . . ) se mettent en
place ;
Le World Wide Web (2) Définitions
1993 Le premier des navigateurs grand public (mosaic) est inventé ; • Télécommunications : toute transmission, émission ou réception de signes,
◦ Le navigateur est doté d’une interface graphique ; de signaux, d’écrits, d’images, de sons ou de renseignements de toute
nature, par fil, radioélectricité, optique ou autres systèmes
◦ L’auteur est Marc Andreessen, étudiant à l’université de électromagnétiques ;
l’Illinois, et assistant au NCSA (National Center for
Supercomputing Applications) ; • Réseaux de communication : ensemble de ressources (artères de
transmission, commutateurs, . . . ) mis à la disposition d’équipements
◦ La première version de Mosaic est pour Unix, mais rapidement terminaux pour leur permettre d’échanger de l’information ;
sortent des versions pour Windows et Mac OS. Mosaic connaı̂t
un succès immédiat. C’est le premier navigateur a avoir reconnu • Réseau public : réseau accessible à tous moyennant une redevance d’usage ;
la balise IMG, autorisant l’emploi d’images sur des pages Web • Réseau privé : réseau regroupant une communauté d’utilisateurs
... appartenant à une même organisation ;
• Réseau privé virtuel : simulation d’un réseau privé à travers un réseau public.

Applications professionnelles Applications professionnelles
Applications domestiques Applications domestiques
Applications nomades Applications nomades
Plan du cours Applications professionnelles
• Contrôle de la production ;
• Suivi des stocks ;
• Élaboration des payes ;
• Usage des réseaux d’ordinateurs
• Mais aussi. . .
◦ Partage des ressources informatiques (imprimantes, scanners, . . . ) ;
◦ Partage des données (base de données, . . . ) ;
• Modèles de référence ◦ Communication entre employés (messagerie électronique, téléphonie
• Réseaux et normalisation sur IP, . . . ) ;
◦ Vidéoconférences (éliminer des coûts de déplacement, . . . ) ;
◦ Commerce électronique (s’approvisionner en matière première auprès
du fournisseur, mise en vente de produits en ligne, . . . ) ;
Applications professionnelles Applications professionnelles
Applications domestiques Applications domestiques
Applications nomades Applications nomades
Applications domestiques Applications nomades

• Disparition de DEC (Digital Equipment Corporation) deuxième plus gros
fabricant d’ordinateurs dans le monde (1977) ;
• Traitement de texte ;
• Jeux ; • Accès sans fil depuis son ordinateur portable ou PDA à des ressources
distantes ;
• Mais aussi. . .
• Applications domestiques : téléphoner, envoyer et recevoir du courrier
◦ Accès à des informations distantes (pages web, radio, vidéo, bases de électronique, naviguer sur le web, . . . ) ;
données. . . ) ;
◦ Communications entre personnes (messagerie électronique, forums, • Applications professionnelles : taxis, réparateurs, relève des compteurs
messagerie instantanée, chat, . . . ) ; d’eau, électricité, gaz, . . .
◦ Divertissements interactifs (vidéo à la carte, . . . ) ; • L’armée ;
◦ Commerce électronique ;
◦ Gestion de comptes bancaires, opérations boursières, démarches
administratives ;
◦ Peer-to-peer (Napster) ;
◦ Téléphonie, Téléformation, télémédecine ;

Caractéristiques physiques des réseaux Réseaux à diffusion Caractéristiques physiques des réseaux Réseaux à diffusion
Logiciels des réseaux Réseaux point-à-point Logiciels des réseaux Réseaux point-à-point
Plan du cours Caractéristiques physiques des réseaux
• Il n’existe pas de classification générale des réseaux ;

• Aperçu historique • Les réseaux peuvent être classés selon plusieurs critères :
• Usage des réseaux d’ordinateurs ◦ La technologie de transmission : réseaux à diffusion, réseaux
point-à-point, . . . ;
◦ La portée géographique (taille) : locale, nationale, internationale, . . .
• Logiciels des réseaux ◦ Les performances : délai, débit, . . .
• Modèles de référence ◦ La nature : public, privé, . . .
◦ Les caractéristiques économiques : coût de connexion, coût et délai
• Réseaux et normalisation d’installation, . . .
◦ Les types de terminaux : réseaux téléphoniques, réseaux domestiques,
...
Caractéristiques physiques des réseaux Réseaux à diffusion Caractéristiques physiques des réseaux Réseaux à diffusion
Logiciels des réseaux Réseaux point-à-point Logiciels des réseaux Réseaux point-à-point
Réseaux à diffusion (1) Réseaux à diffusion (2)
• Diffusion générale (broadcast)

• Un seul canal de transmission qui est partagé par tous les équipements qui y
◦ Le message envoyé est adressé à toutes les stations du réseau ;
sont connectés ;
◦ Une valeur spéciale dans le champ d’adresse ;
• Un message envoyé est reçu par toutes les stations du réseau ;
• Diffusion restreinte (multicast)
• Un champ d’adresse permet d’identifier le destinataire ;
◦ Le message est adressé à un groupe de stations ;
• À la réception d’un message, chaque station lit le champ d’adresse et ◦ Un bit (dans le champ d’adresse) est utilisé pour signaler le mode
procède au traitement du message si elle reconnaı̂t son adresse et l’ignore (diffusion générale, diffusion restreinte), les n-1 bits restants
dans le cas contraire ; correspondent au numéro de groupe ;
◦ Une station peut souscrire à un ou plusieurs groupes ;

Réseaux personnels
Réseaux locaux
Caractéristiques physiques des réseaux Réseaux à diffusion Caractéristiques physiques des réseaux
Réseaux métropolitains
Logiciels des réseaux Réseaux point-à-point Logiciels des réseaux
Réseaux longue distance
Réseaux sans fil
Réseaux point-à-point Taille des réseaux
• Une connexion point-à-point fait intervenir deux stations, une station source
et une station destinatrice ;
• Un message, envoyé par la source, transite par plusieurs stations
intermédiaires avant d’atteindre la destination ;
• Plusieurs chemins sont possibles, il est important de sélectionner le meilleur ;
• Une transmission point-à-point est dite diffusion individuelle (unicast) ;
Réseaux personnels Réseaux personnels
Réseaux locaux Réseaux locaux
Réseaux métropolitains Réseaux métropolitains
Réseaux longue distance Réseaux longue distance
Réseaux sans fil Réseaux sans fil
Réseaux personnels Réseaux locaux
• Réseaux privés implantés dans un espace de taille restreinte (quelques

kilomètres) ;
• Réseaux personnels privés implantés dans un espace de taille restreinte
(quelques mètres) ; ◦ Entreprise ;
◦ Campus universitaire ;
• Interconnectent des équipements personnels ;
• Quelques dizaines ou centaines d’utilisateurs ;
◦ GSM ;
◦ Portable ; • Débits variant entre 10Mbps et 100Mbps (10Gbps pour les LANs les plus
◦ Organiseur, . . . récents) ;
• Faibles délais de transmission allant de l’ordre de quelques microsecondes ou
nanosecondes ;

Réseaux personnels Réseaux personnels
Réseaux locaux Réseaux locaux
Réseaux métropolitains Réseaux métropolitains
Réseaux longue distance Réseaux longue distance
Réseaux sans fil Réseaux sans fil
Réseaux métropolitains Réseaux longue distance
• Transportent des données numériques sur des distances à l’échelle d’une

ville ;
• Transportent des données numériques sur des distances à l’échelle d’un pays
• Interconnectent des réseaux d’entreprises ou éventuellement des particuliers voire d’un continent ;
sur un réseau spécialisé à haut débit géré à l’échelle d’une métropole ;
• Sont de deux types :
• Quelques milliers d’utilisateurs ;
◦ Terrestres (infrastructure à base de fibres optiques) ;
• Exemple de MAN : ◦ Hertziens (réseaux satellitaires) ;
◦ Réseaux de distribution de télévision par câble ;
◦ IEEE 802.16 ;
Réseaux personnels
Réseaux locaux Hiérarchies de protocoles
Réseaux métropolitains Principes de conception des couches
Réseaux longue distance Modes de communication
Réseaux sans fil
Réseaux sans fil Plan du cours

• En 1901, Guglielmo Marconi expérimentait une communication sans fil
depuis un navire vers la côte ;
• Trois catégories d’usage :
◦ Interconnexion de systèmes ;
Interconnexion des composants d’un ordinateur grâce à un système radio à • Aperçu historique
faible portée (Bluetooth, . . . ) ; • Usage des réseaux d’ordinateurs
◦ Les LANs sans fil
Chaque ordinateur du réseau est équipé d’un modem sans fil et d’une • Caractéristiques physiques des réseaux
antenne grâce auxquels il communique avec les autres ordinateurs du
réseau. ;
Une antenne sans fil appelée aussi station de base, accrochée au plafond, • Modèles de référence
permet la communication entre les différentes machines ;
Les débits sur les LANs sans fil peuvent atteindre 50Mbps sur une portée • Réseaux et normalisation
de quelques dizaines de mètres ;
802.11 ;
◦ Les WANs sans fil
Un WAN sans fil assure des communications sans fil longue distance et à
faible bande passante (<1Mbps) sur une portée de quelques kilomètres ;
Système de téléphonie cellulaire de troisième génération.

Hiérarchies de protocoles Hiérarchies de protocoles
Principes de conception des couches Principes de conception des couches
Modes de communication Modes de communication
Hiérarchies de protocoles (1) Hiérarchies de protocoles (2)
• Les réseaux sont organisés en strates (couches) ;

• Le nombre de couche, le nom, le contenu et la fonction de chaque couche
diffèrent selon les réseaux ;
• Chaque couche fournit via une interface un certains nombre de services à la
couche immédiatement supérieure ;
• La couche N d’une machine dialogue avec la couche N de l’autre machine
(notion de paire) ;
• Les règles et les conventions qui gouvernent cette communication sont
groupés collectivement sous le nom de protocole de couche N ;
• Un protocole est une convention acceptée par les parties communicantes sur
la façon dont leur dialogue doit prendre place.
Les couches, les protocoles et les interfaces
Hiérarchies de protocoles (3) Principes de conception des couches (1)
• Règles de transfert de données

◦ Les données peuvent voyager dans une seule direction ou dans les deux ;
◦ Nombre de canaux logiques par connexion : Un canal pour les données
normales et un canal pour les données urgentes ;
• Contrôle d’erreur
◦ Le récepteur doit disposer d’un moyen d’indiquer à l’expéditeur quels
messages ont été reçus correctement ou non grâce des codes de
détection et correction des erreurs ;
• Ordonnancement des messages ;
• Contrôle de flux
◦ Éviter que l’émetteur submerge le récepteur. Limiter le débit de
l’émetteur ;
Flot d’information supportant une communication virtuelle de niveau 5 ◦ Notification directe ou indirecte de la bonne réception des paquets
envoyés ;

Principes de conception des couches (2) Modes de communication (1)
• Mode connecté (type téléphone) ;

• Fragmentation et réassemblage ;
◦ Établissement de la connexion ;
◦ Incapacité de tous les processus à accepter des messages d’une
◦ Échange de messages ;
longueur quelconque ;
◦ Fermeture de la connexion ;
◦ Problème connexe : envoi inefficace de petites unités ;
• Ordonnancement des messages (tuyau) ;
• Multiplexage et démultiplexage ;
• Délai limité dans le temps ;
• Adressage ;
• Possibilité de définir une qualité de service (acquittement des messages
• Routage ;
reçus) ;
Hiérarchies de protocoles Modèle OSI
Principes de conception des couches Modèle TCP/IP
Modes de communication Comparaison des modèles OSI et TCP/IP
Modes de communication (2) Plan du cours
• Mode non connecté (type courrier postal) ; • Aperçu historique

◦ Envoi des messages (datagrammes) ; • Usage des réseaux d’ordinateurs
◦ Stockage dans une ’boı̂te aux lettres’ ;
◦ Le destinataire récupère l’information quand il veut ; • Caractéristiques physiques des réseaux
• Envoi à tout moment ; • Logiciels des réseaux
• Pas de délai limite pour l’échange ; • Modèles de référence
• Les messages peuvent parvenir au destinataire dans un ordre quelconque ; • Réseaux et normalisation

Modèle OSI Modèle OSI
Modèle TCP/IP Modèle TCP/IP
Comparaison des modèles OSI et TCP/IP Comparaison des modèles OSI et TCP/IP
Modèles de référence Modèle OSI (1)
• Le transport des données d’une extrémité à une autre du réseau nécessite • Une proposition développée par l’ISO (l’organisation internationale de
un support physique ou hertzien de communication ; normalisation) ;
• Mais aussi une architecture logicielle chargée du contrôle et de • ISO constitue un comité pour la normalisation dans le domaine des
l’acheminement des messages transférés ; Télécommunications et de l’Interconnexion des Systèmes ;
• Trois modèles (architectures) : • La proposition du premier modèle OSI remonte à 1979 ;
◦ Le modèle OSI (Open Systems Interconnection) ; • Objectifs :
◦ Le modèle TCP/IP (utilisée dans le réseau Internet) ; ◦ Décomposer ;
◦ Le modèle introduite par l’UIT pour l’environnement ATM ◦ Structurer ;
(Asynchronous Transfer Mode) ; ◦ Assurer l’indépendance vis-à-vis du matériel et du logiciel ;
Modèle OSI (2) Modèle OSI (3)
• Modèle en sept couches

◦ Une couche doit être créée lorsqu’un nouveau niveau d’abstraction est
nécessaire ;
◦ Chaque couche doit assurer une fonction bien définie ;
◦ La fonction de chaque couche doit être choisie en visant la définition de
protocoles normalisés au niveau international ;
◦ Les limites d’une couche doivent être fixées de manière à réduire la
quantité d’informations devant passer au travers des interfaces ;
◦ Le nombre de couche doit être :
Assez grand pour éviter que plusieurs fonctions soient regroupées dans une
même couche ;
Assez faible pour éviter de complexifier le modèle ;

La couche physique La couche liaison de données
• La couche physique s’occupe de la transmission des bits de façon brute sur • La couche liaison a pour rôle de transformer la couche physique en une
un canal de communication ; liaison a priori exempte d’erreurs de transmission pour la couche réseau
• Elle doit garantir la parfaite transmission des données (un bit à 1 envoyé (détection et correction des erreurs de transmission) ;
doit être bien reçu comme bit valant 1) ; • Elle fractionne les données d’entrée de l’émetteur en trames, transmet ces
• Elle doit normaliser : trames en séquence et gère les trames d’acquittement renvoyées par le
récepteur ;
◦ Les caractéristiques électriques (un bit à 1 doit être représenté par une
tension de 5V) ; • Elle doit être en mesure de reconnaı̂tre les frontières des trames (fanion) ;
◦ Les caractéristiques mécaniques (forme des connecteurs, de la • Elle doit être capable de renvoyer une trame lorsqu’il y a eu un problème sur
topologie, . . . ) ; la ligne de transmission ;
◦ Les caractéristiques fonctionnelles des circuits de données ;
◦ Les procédures d’établissement, de maintien et de libération du circuit • Elle intègre une fonction de contrôle de flux pour éviter l’engorgement du
de données ; récepteur ;
• L’unité d’information typique de cette couche est le bit, représenté par une • L’unité d’information de la couche liaison est la trame (quelques centaines à
certaine différence de potentiel ; quelques milliers d’octets maximum) ;
La couche réseau La couche transport (1)
• La couche transport est responsable du bon acheminement des messages

complets au destinataire ;
• La couche réseau permet de gérer le sous-réseau, i.e. le routage des paquets
◦ Prend les messages de la couche session,
sur ce sous-réseau et l’interconnexion des différents sous-réseaux entre eux ;
◦ Les découpe, s’il le faut, en unités de plus petites tailles
• Au moment de sa conception, il est nécessaire de bien déterminer le (segmentation),
mécanisme de routage et de calcul des tables de routage (tables statiques ◦ Passe les unités à la couche réseau,
ou dynamiques . . . ) ; ◦ S’assure de la bonne arrivée des unités de l’autre coté de la liaison,
• Elle contrôle également l’engorgement du sous-réseau ; ◦ Réassemble les morceaux à la réception ;
• Il est aussi possible d’y intégrer des fonction de comptabilité pour la • Elle est également responsable de l’optimisation des ressources du réseau
facturation au volume (peut être délicat) ; (distribution du trafic sur le réseau, multiplexage, . . . ) ;
• L’unité d’information de la couche réseau est le paquet ; • Elle est responsable du type de service à fournir à la couche session, et
finalement aux utilisateurs du réseau : service en mode connecté ou non,
avec ou sans garantie d’ordre de délivrance, diffusion du message à plusieurs
destinataires à la fois, . . .

La couche transport (2) La couche session
• Elle est également responsable de l’établissement et du relâchement des • La couche session organise et synchronise les échanges entre tâches
connexions sur le réseau ; distantes ;
• Elle est responsable du contrôle de flux ; • Elle réalise le lien entre les adresses logiques et les adresses physiques des
tâches réparties ;
• La couche transport est l’une des couches les plus importantes, car c’est elle
qui fournit le service de base à l’utilisateur, et c’est par ailleurs elle qui gère • Elle établit une liaison entre deux programmes d’application devant coopérer
l’ensemble du processus de connexion, avec toutes les contraintes qui y sont et commande leur dialogue (qui doit parler, qui parle . . . ) ; Ce service
liées ; d’organisation s’appelle la gestion du dialogue ;
• L’unité d’information de la couche transport est le message ; • Elle permet d’insérer des points de reprise dans le flot de données de
manière à pouvoir reprendre le dialogue après une panne ;
La couche présentation La couche application
• La couche présentation s’intéresse à la syntaxe et à la sémantique des

• La couche application constitue le point de contact entre l’utilisateur et le
données transmises : c’est elle qui traite l’information de manière à la rendre
réseau ;
compatible entre tâches communicantes ;
• Elle apporte à l’utilisateur les services de base offerts par le réseau, comme
• Elle assure l’indépendance entre l’utilisateur et le transport de l’information ;
par exemple le transfert de fichiers, la messagerie électronique, . . .
• Elle peut convertir les données, les reformater, les crypter et les compresser ;

Modèle TCP/IP La couche hôte-réseau
Modèle OSI Modèle TCP/IP

• Le modèle TCP/IP en dit peu sur ce qui se passe à ce niveau ;
7 Application
Application • L’hôte doit se connecter au réseau en utilisant un protocole pour pouvoir
6 Présentation
5 Session envoyer des paquets ;
Transport
4 Transport • Le protocole n’est pas défini et varie d’un réseau à un autre en fonction des
3 Réseau Internet hôtes et des réseaux ;
2 Liaison de données
Hôte réseau
1 Physique
La couche Internet La couche transport
• La couche internet du modèle TCP/IP s’apparente à la couche réseau du • Permet à des entités paires sur les hôtes source et destination de mener une
modèle OSI ; conversation ;
• Routage • Deux protocoles de bout en bout
◦ Acheminement des unités de données (paquets) de la source jusqu’à la ◦ TCP - Transmission Control Protocol
destination ; Protocole fiable avec connexion ;
◦ Les paquets sont acheminés indépendamment les uns des autres Fragmentation et réassemblage ;
jusqu’à la destination (mode de communication non connecté) ; Contrôle de flux (éviter que l’émetteur submerge le récepteur) ;
◦ Les paquets pouvant arriver dans le désordre à la destination auquel cas ◦ UDP - User Datagram Protocol
les couches supérieures se chargent de les réordonner si cela fait partie Protocole non fiable sans connexion (relègue aux applications le contrôle
de flux et la remise dans l’ordre des paquets) ;
des exigences de livraison ;
Souvent utilisé pour des applications du type temps réel à forte contrainte
• Contrôle de congestion ; temporelle ;

OSI versus TCP/IP (1) OSI versus TCP/IP (2)
Reposent sur le concept de pile de Trois concepts sont au cœur du modèle OSI : Les services, les
protocoles indépendants interfaces et les protocoles ;
Analogie avec la programmation orienté objet Les couches sont à peu près iden- Sept couches pour le modèle OSI contre quatre couches pour le
tiques sur le plan fonctionnel modèle TCP/IP. Les couches réseau (internet pour le modèle
◦ Les méthodes de l’objet sont analogues aux services TCP/IP), transport et application sont communes aux deux
offert par une couche ; modèles, les autres couches diffèrent ;
◦ Les paramètres et les résultats des méthodes sont
analogues aux interfaces ; Support des modes avec connexion et sans connexion : Le mo-
dèle OSI autorise les deux types de communication dans la
◦ Le code de l’objet est son protocole et n’est pas visible couche réseau, mais uniquement le mode avec connexion dans
de l’extérieur ; la couche transport. Le modèle TCP/IP supporte un seul mode
dans la couche réseau (sans connexion), mais deux modes dans
Le modèle TCP/IP n’a jamais fait la distinction entre services, la couche transport, donnant le choix aux utilisateurs.
interfaces et protocoles ⇒ les protocoles du modèles OSI sont
mieux dissimulés et peuvent ainsi être facilement remplacés à
mesure que les technologies évoluent.
Critiques du modèle OSI (1) Critiques du modèle OSI (2)
• Moment inopportun : les protocoles du modèle TCP/IP étaient largement

déployés lorsque ceux du modèle OSI sont apparus. Certains fabricants ont
prudemment commencé à développer des produits TCP/IP. Le modèle OSI • Mauvaises implémentations : les premières implémentations étaient lentes et
n’a pas fait long feu ; lourdes à manipuler en raison de la complexité du modèle ;
• Mauvaise technologie • Mauvaise stratégie : le modèle OSI a été vu comme le produit des
◦ Le choix des sept couches a été davantage politique que technique administrations européenne des télécommunications, puis de la communauté
(couches session et présentation sont pratiquement vides) ; européenne, et plus tard du gouvernement américain ⇒ Cette croyance
◦ Les définitions de services et de protocoles sont incroyablement n’était que partiellement vraie, n’a pas arrangé les choses ;
complexes ;
◦ Certaines fonction (adressage, contrôle de flux, contrôle d’erreur)
réapparaissent sur plusieurs couches ;

Critiques du modèle TCP/IP En conclusion
• Le modèle ne différencie pas clairement les concepts de service, interface et • Le modèle OSI (sans les couches session et présentation) se révèle
protocole ⇒ difficile de s’en servir pour concevoir de nouveaux réseaux incroyablement utile pour analyser les réseaux d’ordinateurs ;
mettant en œuvre de nouvelles technologies ; • Les protocoles OSI n’ont pas fait l’objet d’une large acceptation ;
• Le modèle n’étant pas général, il ne permet pas de décrire d’autres piles de • Le modèle TCP/IP n’existe pour ainsi dire pas alors que ses protocoles sont
protocoles que TCP/IP (tenter de décrire Bluetooth est totalement largement déployés
impossible) ;
⇒ Nous proposons d’étudier une version modifiée du modèle OSI (sans les
• Le modèle TCP/IP ne distingue pas la couche physique de la couche liaison couches session et présentation), mais nous nous intéresserons,
de données ; principalement, à la suite de protocoles TCP/IP .
Plan du cours Réseaux et normalisation (1)
• Le nombre de fabricants et fournisseurs de réseaux ne cesse de s’accroı̂tre,

chacun possède ses propres idées sur la façon dont les choses devraient être
• Usage des réseaux d’ordinateurs faites ;
• Caractéristiques physiques des réseaux • Les standards et normes permettent non seulement à des ordinateurs
• Logiciels des réseaux différents de communiquer, mais aussi, . . .
• Modèles de référence ◦ Un élargissement du marché pour les produits qui y adhèrent ;
◦ Une production en masse ;
• Réseaux et normalisation
◦ Baisse des prix ;

Réseaux et normalisation (2) Organismes de normalisation
• ISO (International Organization for Standardization). Ses membres sont les

instances nationales de normalisation de 89 pays parmi lesquelles :
• Un standard, appelé aussi norme de facto (de fait), découle d’une situation ◦ ANSI (American National Standard Institute) ;
établie et non d’une approbation officielle. (exemple : Unix est devenu un ◦ AFNOR (Association Française de normalisation) ;
standard de système d’exploitation du fait qu’il était largement utilisé dans ◦ BSI (Royaume uni), DIN (Allemagne), . . .
les départements informatiques des universités) ; • IEEE (Institute of Electrical and Electronic Engineers) ;
• Une norme, appelée aussi norme de jure (de droit), bénéficie d’une • ITU-T (Union Internationale des Télécommunications) comprend des
reconnaissance officielle de la part des instances de normalisation opérateurs et des industriels des télécommunications (ex CCITT, Comité
internationales ; Consultatif International Télégraphique et téléphonique) et a pour charge de
publier des recommandations ;
• IETF (Internet Engineering Task Force) publie des RFCs (Request for
Comment) et des drafts ;

Introduction 4p

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Aperçu historique Aperçu historique

Usage des réseaux d’ordinateurs Usage des réseaux d’ordinateurs

Introduction aux réseaux

École Polytechnique Internationale Privée de Tunis • Usage des réseaux d’ordinateurs

Aperçu historique Aperçu historique

Plan du cours Aperçu historique (1)

1957 L’URSS est la première des deux superpuissances à envoyer un satellite

Aperçu historique (2) Aperçu historique (3)

1962 Paul Baran, jeune employé de RAND, propose un système décentra-

Structure du système téléphonique Le système de commutation distribué

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Aperçu historique (4) Le courrier électronique

1969 l’ARPAnet, un réseau décentralisé se met en place sur commande de

TCP/IP Domain Name System (1)

1983 Au début de l’ARPAnet, les informations nécessaires à la connexion

Aperçu historique Aperçu historique

Domain Name System (2) Le World Wide Web (1)

1983 Le DNS (Domain Name System)

Le World Wide Web (2) Déﬁnitions

Aperçu historique Aperçu historique

Plan du cours Applications professionnelles

Applications domestiques Applications nomades

Aperçu historique Aperçu historique

Plan du cours Caractéristiques physiques des réseaux

• Il n’existe pas de classiﬁcation générale des réseaux ;

Réseaux à diﬀusion (1) Réseaux à diﬀusion (2)

• Diﬀusion générale (broadcast)

Aperçu historique Aperçu historique

Réseaux point-à-point Taille des réseaux

Réseaux personnels Réseaux locaux

• Réseaux privés implantés dans un espace de taille restreinte (quelques

Aperçu historique Aperçu historique

Réseaux métropolitains Réseaux longue distance

• Transportent des données numériques sur des distances à l’échelle d’une

Réseaux sans ﬁl Plan du cours

Aperçu historique Aperçu historique

Hiérarchies de protocoles (1) Hiérarchies de protocoles (2)

• Les réseaux sont organisés en strates (couches) ;

Hiérarchies de protocoles (3) Principes de conception des couches (1)

• Règles de transfert de données

Aperçu historique Aperçu historique

Principes de conception des couches (2) Modes de communication (1)

• Mode connecté (type téléphone) ;

Modes de communication (2) Plan du cours

• Mode non connecté (type courrier postal) ; • Aperçu historique

• Envoi à tout moment ; • Logiciels des réseaux

• Pas de délai limite pour l’échange ; • Modèles de référence

Aperçu historique Aperçu historique

Modèles de référence Modèle OSI (1)

Modèle OSI (2) Modèle OSI (3)

• Modèle en sept couches

Aperçu historique Aperçu historique

La couche physique La couche liaison de données

La couche réseau La couche transport (1)

• La couche transport est responsable du bon acheminement des messages

Aperçu historique Aperçu historique

La couche transport (2) La couche session

La couche présentation La couche application

• La couche présentation s’intéresse à la syntaxe et à la sémantique des

Aperçu historique Aperçu historique

Modèle TCP/IP La couche hôte-réseau

Modèle OSI Modèle TCP/IP

La couche Internet La couche transport