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COURS DE MAGISTER ‘’Géotechnique et Mécanique des sols’’ 2005-2006

Centre de
Stockage des
Déchets.

Préparé par Dr. Ghomari Fouad


Maître de conférences
Faculté des sciences de l’ingénieur
de l’Université de Tlemcen.
INTRODUCTION.

Une décharge sauvage est un endroit où on laisse quelques


déchets, débris ou objets encombrants à peine dissimulés
dans n’importe quelle excavation.
Une décharge brute, c’est un endroit, non caché, où l’on
entasse les déchets sans précaution particulière pour
protéger l’environnement et sans autorisation.
Pour lutter contre ces deux mauvaises façon de se
débarrasser des déchets, la décharge est devenue contrôlée
(1975 à 1981). Progressivement, des règles techniques ont
été édictées concernant le choix du site de confinement; la
récupération des effluents gazeux et aqueux aux fins de
traitement avant rejet, la sélection des déchets admis, le
contrôle et la surveillance des exploitations, etc. Pour refléter
cette modernisation, on appelle la décharge le Centre
d’Enfouissement Technique : C.E.T. (1980 – 1990).
INTRODUCTION.

Depuis les années 1990, des dispositions radicales, ont été


prises :
• Choix de sites imperméables pour le confinement des déchets
• Étanchéité et drainage des fonds, des flancs et de la couverture
• Forte sélection dans la catégorie des déchets admis
• Conditions de rejet fixées en teneur et en flux (biogaz et lixiviats)
•Surveillance des sites après fermeture pendant au moins 30 ans

Pour marquer cette révolution dans le traitement des déchets


ultimes, la décharge est désignée sous le nom de centre de
stockage des déchets. Cela sous entend que les déchets sont
entreposés dans un lieu confiné, sans échange avec les milieux
environnants (eaux souterraines, sol et atmosphère).
Entre le stock de déchets et ces différents milieux, des dispositifs
de sécurité et de protection sont aménagés sous forme de
‘’barrières’’.
Evolution des concepts.
Depuis les années 1980, la décharge s’est transformée en
stockage, en passant par divers concepts définis
essentiellement à l’égard de critères environnementaux :
Le trou; la décharge contrôlée, l’enfouissement technique; le
stockage confiné. Ce dernier concept ne sera pas le stade
final dans l’évolution. En effet, il fige la nature de la
protection à assurer entre le stockage et les milieux
environnants; mais laisse ouverts les différents modes de
gestion du process d’évolution des déchets, et de là les
utilisations des produits de cette transformation.
On peut considérer, dans une vision prospective, le stockage comme :
• Une transformation lente de la matière, selon un stockage protégé des entrants
dans le système et une maîtrise des fuites d’effluents générés, c’est le concept de
la tombe sèche,
• Une activation maîtrisée de la dégradation des composés organiques.
Dans ce cas, la conduite du process peut être menée à des fins de :
valorisation d’énergie, valorisation matière. C’est le concept du stockage bio actif.
Evolution des concepts.

Il faudra aussi parvenir à considérer le stockage des déchets


admissibles comme devant être écocompatible et à très
long terme. Cela suppose que puisse être définies et cernées
les notions de :
• Risque acceptable,
• Débit de fuite possible.
Cette dernière filière n’est pas antinomique d’une
récupération et/ou d’une valorisation matière ou énergie, qui
se situe en amont du stockage proprement dit. Elle peut
être désignée par l’écostockage et peut intégrer les divers
maillons de la chaîne : collecte séparative; centre de tri
valorisation; compostage; site d’écostockage (stockage des
déchets ou du refus des 3 modes de gestion précitées) qui
pourra valoriser le biogaz en énergie pour son propre usage
La méfiance sociale, une réalité.

La décharge a toujours suscité de la part du public crainte,


opposition ou pour le moins méfiance. L’image véhiculée
est celle d’un site qui fume, malodorant, attirant rongeurs et
insectes et qui peut polluer les ressources en eau
Le déchet, c’est déjà l’objet dont on se débarrasse, que l’on
ne veut plus voir, dont on ne veut plus entendre parler
Quand il s’agit de la décharge qui représente une somme
de déchets, elle ne peut provoquer au premier abord qu’une
aversion compréhensible.
Parmi les oppositions du public et particulièrement les
riverains, on peut noter les motifs dominants suivants :
• La crainte de risque pour la santé et des nuisances (bruit,.)
• Incompréhension du choix de cette filière et pas une autre,
• La gestion post-exploitation, qui s’en assure?
Il y a bien un sérieux handicap psycho socioculturel et les
arguments techniques seuls ne peuvent rassurer.
La méfiance sociale, que faire ?

Face à des comportement d’opposition, souvent, les


éléments positifs soutenus sont :
• Changement de la réalité de l’environnement (décharges
sauvages), en l’améliorant (centre contrôlé, offrant les garanties
requises),
• Mise en exergue des retombées économiques positives pour la
collectivité (emplois, fiscalité,…),

La communication doit se faire de manière claire, objective et


accessible à chacune des étapes de la vie du stockage
(ouverture, extension, fermeture, post exploitation,…). Aussi, il
faut faire valoir d’un professionnalisme dans les techniques
nouvelles qu’il est possible d’appliquer
Politique de stockage des Déchets.

Nous avons vu précédemment qu’une étude réalisée sur 15


pays en 1996 par l’Agence de l’information technologique
(ADIT) a permis de montrer qu’en ce qui concerne les
déchets municipaux, la mise en décharge, reste de loin, le
principal mode d’élimination dans le monde :
< 20% : Suisse, Japon, Danemark,
30 à 60% : Pays bas, Belgique, Suède, Allemagne,
Autriche,
60 à 70% : France, Etats-Unis, Canada, Norvège,
70% : Royaume Uni, Espagne, Italie.
Nota : les % sont exprimés en masse.

Cependant, il existe un consensus pour considérer que :


• la décharge devrait être le dernier recours, après la collecte, le tri, la récupération et la
valorisation;
• il y a une volonté pour réduire ou contingenter la mise en décharge.
Aussi, il n’existe pas de solution universelle, mais seulement des solutions spécifiques
à chaque pays.
Critère de classification des déchets.

Les classes de décharge ont été défini, à l’origine, selon le


degré de perméabilité du sous-sol du site aménagé. Ce
degré d’imperméabilité est défini par la loi de Darcy, et
précisément par le coefficient K selon l’expression suivante :
Q=KSi
Avec, Q : vitesse de progression dans la couche perméable,
i : gradient hydraulique (i = h + e);
h : charge hydraulique; e : épaisseur du substratum
S : section perpendiculaire à la direction de l’écoulement

Exemple : en ordre de grandeur, à un coef. de


perméabilité de 10-9 m/s correspond une vitesse de 1 m
en 30 ans, pour un gradient hydraulique de 1.
Le cadre réglementaire.

En France, comme ailleurs, à chaque catégorie de stockage,


la réglementation a exigé un niveau précis d’imperméabilité,
notifié par le coef. K et l’épaisseur minimale du substratum :
Déchets industriels : e = 5 m, K = 10-9 m/s;
Ordures ménagères et déchets assimilés :
• e = 1 m, K = 10-9 m/s;
• e = 5 m, K = 10-6 m/s;
Déchets inertes : aucune exigence

Trois classes de stockage ont été définies en précisant


leurs fonctions, les spécifications concernant leurs barrières
et les catégories de déchets admissibles.
Tableau des classes de stockage des
déchets.
Les risques : environnement.

Les Centres de stockage des déchets sont des sources


potentielles d’émissions d’effluents gazeux ou liquides, de
qualité et quantités très diverses, selon les classes de
stockage, les conditions de stockage et les modes de
stockage. Il est plus que nécessaire de quantifier en flux les
différentes sources d’émission, qui après transfert dans les
divers milieux, produiront les doses susceptibles
d’engendrer des effets significatifs en terme d’impacts.
Le biogaz produit par le stockage des déchets ménagers et
assimilés est un gaz contributif à l’effet de serre car il
contient du méthane (CH4) et du CO2. L’évolution est très
rapide en condition anaérobies; le méthane est naissant
après 3 à 12 mois de mise en place des déchets.
Les risques : environnement (effet de serre).

Les facteurs d’influence de cette production, sont :


• La nature des déchets (organiques dégradables),
• L’anaérobie se développe en absence d’oxygène et donc de
confinement (processus optimal quand les déchets sont à des
profondeurs qui dépassent 5 m),
• La présence ou non de couverture intermédiaire,
• Le degré de compaction,
• Les conditions favorables à la fermentation (humidité : 40 à
60%, température : 35 à 45 °c; pH : 6,5 à 8,5; nutrim ents pour
les bactéries : M.O., azote, phosphore)

Caractéristique du méthane :
Masse volumique : 0,716 kg/m3; Masse molaire : 16 g/mol,
Volume molaire : 22.4 L/mol; Potentiel énergétique : 9,3 à 11,4 kWh/m3
Les risques : environnement (effet de serre).

Les émissions de CH4, générées par les décharges dans le


monde, ont été évaluées à 40 MT en 1995. Le méthane est
le 2ème contribuant à l’effet de serre après le CO2 à hauteur
de % pour ce qui est du CH4 produit en décharge.
Heureusement, tout le méthane produit n’est pas émis dans
l’atmosphère car la couverture finale endigue son transport
vers l’atmosphère de façon plus ou moins efficace.
Pour réduire ces émissions, on peut procéder :
• La réduction de la masse des déchets biodégradables et
leur enfouissement,
• Le traitement du méthane collecté (oxydation, combustion)
ou le valoriser énergétiquement.
Les risques : environnement (pollution des
eaux souterraines).

Les flux de lixiviats générés par les centres de stockage sont


difficiles à prévoir aussi bien d’un point de vue quantitatif que
qualitatif, car ils varient en fonction de plusieurs facteurs :
• La nature des déchets : proportions respectives de M.O.,
plastiques, papiers, cartons, fines, polluants métalliques,
salins, etc.,
• L’état de compaction des déchets qui a une incidence directe
sur la porosité du déchet, et par conséquent sa perméabilité,
• L’état de maturation du déchet qui entraîne une modification
dans sa structure et donc une augmentation dans sa capacité
de rétention,
• L’âge des déchets,
• Classes de stockage (Classe III : éléments salins provenant
de déchets de démolition; Classe I : les déchets stabilisés
solidifiés ne produisent pas de lixiviats).
Admission des déchets.

La définition des conditions d’admission des déchets n’est


pas chose aisée; c’est une affaire de compromis entre au
moins 3 approches :
Approche facilitant une ‘’politique de gestion globale des
déchets’’ qui réduit les catégories de déchets admissibles aux
déchets ultimes ce qui devrait inciter fortement le producteur
de déchets à récupérer, recycler, valoriser.
Approche ‘’choix de filière de traitement’’ qui doit normalement
relever de la responsabilité du producteur de déchets dans
des conditions économiques acceptables.
Approche ‘’du principe de précaution’’ dont l’application amène
à faire la ségrégation entre les qualités des catégories des
déchets admissibles (en introduisant des seuils limites de
concentration de polluants où à interdire des déchets non éco
compatibles comme les déchets solubles, réactifs ou
inflammables).
Démarche d’admission pour la classe de
stockage I.

On peut schématiser la
démarche, aboutissant à
la définition des déchets
acceptables et des seuils
limites en polluants et
combinant les 3
approches, par le
logigramme suivant,
donné à titre d’exemple
pour les déchets
admissibles en centre de
stockage de classe I.
Procédure d’admission des déchets
des déchets de classe I.
Déchets admissibles en fonction du
centre de stockage.
Déchets interdits en fonction du
centre de stockage.
Seuils d’admission des déchets
pour les centre de classes I et III.
Collecte et traitement des lixiviats.

Pour l’aménagement et l’exploitation des centre de


stockage, l’eau reste la préoccupation majeure car elle
constitue le principal vecteur de transport des polluants
stockés (lixiviat). La gestion des lixiviats consiste d’une part
à éviter la production des pollution, et d’autre part à
supprimer la pollution induite.
Pour ce qui concerne les centres de classe I, l’obligation de
stabilisation préalable au stockage des D.I. à dominante
minérale induit un risque de génération de lixiviats de très
faible quantité, compte tenu de la faible perméabilité du
matériau stabilisé lui-même (K = 10-11 m/s) et d’une qualité
composée essentiellement de sels et de métaux en faibles
concentrations. En revanche, pour les centres de classe III,
il n’a pas de risque potentielle car les déchets sont classés
inertes et les lixiviats produits sont écocompatibles (niveau
de contamination supportable par les milieux récepteurs).
Connaissance des lixiviats.
Les lixiviats de décharges résultent de la percolation, à travers le
massif de déchets, de l’eau contenue dans les déchets et de
l’eau apportée par les précipitations. La genèse des lixiviats
implique simultanément des processus aérobies et anaérobies,
liés au mode d’exploitation de la décharge et à la nature des
déchets enfouis.
Une décharge est un système extrêmement dynamique au sein
duquel de nombreux processus ont lieu simultanément, et
chacun d’eux influence les résultats de l’autre. Les principales
réactions intervenant dans le processus de dégradation des
déchets sont les suivantes :
Processus chimiques : oxydation, réduction, précipitation,
neutralisation, complexation,…
Processus physiques : échanges d’ions, absorption, adsorption,
évaporation, extraction, filtration, …
Processus biologiques : fermentation, hydrolyse, minéralisation,
nitrification, dénitrification, …
Mécanismes biologiques aérobies.

Tant que la densité des déchets permet le passage


de l’oxygène (faible compactage et absence de
couverture, immédiatement après le dépôt des
déchets par exemple), une fermentation aérobie se
produit.
Elle conduit à la production de CO2, d’eau et de
chaleur. La température s’élève jusqu’à 60°c dans la
masse des déchets.
Mécanismes biologiques anaérobies.
Pour les décharges d’O.M., on distingue 5 phases :
1- Hydrolyse : passage des conditions aérobies aux conditions
anaérobies. L’attaque de la matière organique par les enzymes
bactériennes conduit à un mélange de sucres simples et d’acides
aminés libres qui pourront servir de nutriments dans la phase
suivante.
2- Acidogenèse : formation des acides gras volatils (AGV),
devenant prépondérants dans structure organique des lixiviats. Il
se produit une diminution du pH, une consommation de l’azote et
du phosphore avec production du CO2 et de H2.
3- Acétogenèse : les acides gras volatils et les alcools sont
transformés en acide acétique, CO2 et H2.
4- Méthanogenèse : La charge organique diminue fortement en
liaison avec l’augmentation de la production de biogaz. Les
espèces métalliques sont complexées et précipitent.
Mécanismes biologiques anaérobies.

5- Maturation : c’est la fin des phénomènes de biodégradation,


avec stabilisation de la M.O. et chute de la production de
biogaz. Il y a formation des molécules de complexes de type
acides humiques.
Mécanismes physico-chimiques.

Les principaux mécanismes sont :


1- la dissolution : l’état de division des déchets modifie leur
surface spécifique,
2- la solubilisation (milieu acide) ou la précipitation (sulfates,
carbonates) selon les paramètres du milieu (pH, potentiel
d’oxydoréduction, etc.)
Ces deux mécanismes dépendent essentiellement de la
vitesse de percolation de l’eau, donc de l’épaisseur des
déchets et de la nature de la couverture. Il dépendent
également de l’origine de l’eau percolante (pluie, source, eau
de constitution des déchets).
Phases de la biodégradation.

On observe une variabilité


importante d’une décharge
à une autre (composition
des lixiviats, vitesses
d’évolution, …); des
tendances néanmoins
peuvent être dégagées.
La figure présente,
l’évolution idéalisée, en
fonction du temps, des
effluents liquides et gazeux
d’une décharge d’O.M.
d’après : CHRISTENSEN
(T.H.) et KJELDSEN (P.) [1989].
Composition des lixiviats : facteurs d’influence.

Composition des déchets : variable d’une décharge à une


autre. Le développement bactérien est optimal lorsque
DCO/N/P ≈ 180/5/1. La croissance bactérienne peut être
inhibée par la présence dans la M.O. de métaux lourds.
Solubilité des composants des déchets : dépend de chaque
composé (hydrocarbure peu soluble, chlorure de sodium très
soluble); mais aussi de la quantité et la qualité du solvant.
Activité biologique : facteur ayant une incidence majeure sur
l’évolution dans le temps de la composition des lixiviats.
Mode d’exploitation : le tableau qui suit classe les différents
facteurs d’influence agissant soit le volume de lixiviats
généré soit la qualité et la composition des lixiviats.
Composition des lixiviats : facteurs d’influence.
Composition des lixiviats : facteurs d’influence.
Choix des sites et implantation.

Le choix du site et son aménagement requiert des données


relatives à la géologie, l’hydrologie, l’accès, l’urbanisme
environnant, la topographie, l’hydrogéologie locale,
l’adéquation avec les plans d’élimination,…l’ensemble de
ces données guide le choix du dispositif de protection des
eaux souterraines, des aménagements pré et post
exploitation.
Chaque site constitue un cas d’espèce. Si le sous-sol
naturel ne présente les qualités requises, il est possible de
procéder au remaniement du sol pour le configurer dans un
contexte favorable.
L’équation à résoudre consiste à assurer une protection
suffisante entre les déchets admis, le sous sol pour
répondre à son rôle d’atténuateur de pollution et la qualité
de la nappe aquifère souterraine.
Choix des sites et implantation.

Le 1er niveau de recherche


se fait à base de
documents tels que carte
géologique, carte des
aquifères et bases de
données sur leur qualités.
Les investigations de
terrain sont entreprises
pour confirmer les
hypothèses dégagées par
l’étude de la
documentation.
Qualification du site.

Contexte hydrologique : l’implantation du C.S.D., dès lors


qu’il existe ou des nappes d’eaux souterraines sous le fond
du site, il convient de s’interroger sur la position du site, par
rapport au niveau piézométrique.

Contexte géologique : la stratégie à adopter doit considérer


que les lixiviats ne doivent plus s’infiltrer ou le moins possible.
Aussi, il faut considérer les discontinuités de type horizontale
et verticale qui jouent un rôle dans l’infiltration.
Moyens d’investigation
La mise en évidence des discontinuités nécessite des approches
différentes et complémentaires : étude géomorphologique appuyée
sur l’interprétation des photos aériennes, mesures géophysiques
appropriées à la détection d’anomalies ou de changement de
faciès, reconnaissances mécaniques, essais d’eau.
Pour le volet géologique, une description lithologique des terrains
s’impose avec prélèvement d’échantillons non remaniés (pour
essais en laboratoire). De plus, les mesures de perméabilité in situ
et au laboratoire sur des échantillons permettent la détermination
des caractéristiques hydrauliques de la barrière passive.
Quant au volet hydrogéologique, l’identification des réseaux
hydrographiques (ruisseaux, rivières, plans d’eau) et de leurs
régimes (débit d’étiage, crues, zones inondables, etc.) est plus que
nécessaire.
La géotechnique intervient pour l’évaluation des tassements
potentiels au sein de la barrière passive ainsi que le calcul de la
stabilité des excavations, et la caractérisation des matériaux utilisés.
Mesure de la perméabilité.

La mesure de la perméabilité verticale réalisée in situ


consiste à mesurer des vitesses d’infiltration à l’aide de
l’essai du double anneau. En revanche, la mesure de la
perméabilité horizontale in situ, elle est en général effectuée
dans un forage sur une certaine hauteur de terrain; elle peut
l’être à proximité de la surface à l’aide d’appareillages
adaptés (pulse test, tube ouvert type Lefranc, essai sous
pression avec un ou plusieurs paliers) dont certains sont en
cours de normalisation.
La mesure de la perméabilité au laboratoire est envisagée
soit sur des échantillons intacts, soit sur des échantillons
compactés aux conditions qui s’apparentent à celle de la
mise en œuvre ultérieure. Ces essais sont conduits à l’aide
du triaxial ou de l’œdomètre.
Techniques de traitement du site.
Peu de niveaux géologiques présentent les caractéristiques naturelles qui
satisfont aux exigences réglementaires (K<10-9 m/s), pour une barrière de
sécurité ‘’passive’’; cette dernière doit être souvent reconstituée. Les traitements
mécaniques (décapage, réglage, compactage,…) peuvent être employés seuls
ou conjointement à un ajout de matériaux imperméables en surépaisseur.
Techniques de traitement du site.

Avant tout traitement, il est impératif de réaliser des essais


en laboratoire qui permettront de déterminer le % des ajouts
s’il y’a lieu, les types d’engins à employer, les différents
paramètres du compactage (facteurs théoriques) et de définir
les conditions de mise en œuvre des travaux conditions
météo, risques et problèmes à envisager,…). Ces essais
sont complétés par des essais in situ, qui permettent de
traduire les résultats théoriques en recommandations
techniques : engins à employer, nombre de passes à
effectuer, …
Quantification des lixiviats; bilan hydrique.

Le bilan hydrique constitue une balance comptable des


entrées et des sorties d’eau sur le site, pendant une durée
déterminée L’analyse du bilan hydrique permet de
comprendre les phénomènes de formation des lixiviats dans
un C.S.D. Ce bilan permet de dimensionner les ouvrages de
collecte, de drainage et de traitement à mettre en place.
L’équation du bilan hydrique s’écrit :
E = P + ED – I – ETR + Rext – Rint ± ∆ED
Avec E : qté. d’effluents pouvant être produite,
P : quantité d’eau pluviale tombant sur le site,
ED : eau de constitution des déchets,
ETR : évapotranspiration réelle,
I : infiltration,
Rext : qté. d’eau ruisselant de l’extérieur du site vers
les fossés de collecte des eaux de ruissellement
Rint : qté. d’eau ruisselant de l’intérieur du site vers
l’extérieur, L’équation prend en compte les différentes
∆ED : variation de la teneur en eau des déchets. entrées et sorties d’eau dans le centre.
Diagramme de synthèse des entrées – sorties pour
un casier de décharge.
Quels aménagements ? pour une
meilleure gestion des eaux.

Pour assurer autour du site en exploitation, une


protection efficace du milieu environnant, il faut :
• réaliser un fossé périphérique qui ceinture la tranche
en exploitation afin de détourner les eaux de
ruissellement externes,
• réduire le volume d’eau pluviale entrant en limitant
les superficies des alvéoles,
• imperméabiliser les fonds des alvéoles et y disposer
un réseau de drainage interne. Les lixiviats recueillis au
point le plus bas des casiers sont refoulés vers les
bassins de stockage, de façon à maintenir leur niveau
à une hauteur < 30 cm.
Quels aménagements ? pour une
meilleure gestion des eaux.
PLUIES

Déchets
Couverture

CASIER

Sécurité active
Lixiviats

Sécurité passive
Plan général d’aménagement d’un C.S.D.
Moyens de drainage et collecte des lixiviats.

Conception des alvéoles :


Le fond de forme doit être terrassé en pente pour assurer la
continuité des écoulements de lixiviats au point le plus bas.
En ce point, un puits généralement construit en buse béton
ou en PEHD permet de collecter le lixiviat et de contrôler
leur niveau en fond de site.
Evacuation :
Elle peut être réalisée par gravité ou par pompage.
Puits de collecte.

Lorsqu’ils permettent de collecter simultanément le lixiviat et


le biogaz, on parle de puit mixte.
Lorsqu’ils sont montés à
l’avancement des travaux, ils
présentent les avantages et
inconvénients suivants :
Avantages : pas de forage à
effectuer, décompression du gaz
dans les déchets, équipement de
la tête du puits sans engin
spécifique, double fonction :
captage du gaz et pompage des
lixiviats.
Inconvénients : véritables cheminées échappatoires de gaz,
entrée d’air dans les déchets, colmatage possible des buses.
Traitement des lixiviats.

Valeur limite
Constituants d'effluent liquide
(mg/l)

Matière en suspension totale


< 100
(MEST)

Carbone organique Total (COT) < 70

S’ils ne respectent pas les valeurs Demande chimique en oxygène


(DCO)
< 300

limites recommandés, les lixiviats ne Demande biochimique en


oxygène (DBO5)
< 100

Azote ammoniacal < 20


peuvent pas être rejetés tels quels Phosphore total <2

en milieu naturel; il convient de les Phénols

Métaux totaux (Pb, Cu, Zn,


< 0,1

< 15

traiter. Mn,Sn,Cd, Hg, Fe, Al)

Pb <1

Hg < 0,05

Cd < 0.2

As < 0.1

Cr6+ < 0.1

Fluorures < 50

CN libres < 0,1

Hydrocarbures totaux < 10

AOX <5
CET : étude des impacts.

Cette étude se réalise par l’examen :


des dangers : effets potentiels qu’un déchet peut, en théorie,
produire,
des risques : part de danger qui peut effectivement être
attendue dans un scénario donné, multiplié par la probabilité
que l’événement se produise
R = part de danger x probabilité d’occurrence.

Les mesures qui seront adoptées pour faire face aux risques
interviennent soit pour diminuer les dangers potentiels, soit
pour diminuer les risques en agissant sur l’ampleur de
l’événement redouté ou sur sa probabilité d’apparition.
L’estimation des événements attendus, doit prendre par
précaution un facteur de sécurité.
Etudes des dangers et risques.
Sécurité active.

Le système d’étanchéité – drainage (du fond et des flancs)


assure l’indépendance hydraulique du casier, le drainage et
la collecte des lixiviats et évite la sollicitation de la barrière
de sécurité passive.
Pour assurer les fonctions requises,
le dispositif doit comprendre du bas
vers le haut :
• Un fond de forme,
• Un dispositif d’étanchéité qui servira
à empêcher le infiltrations dans la
barrière passive,
• Une structure de protection de
l’étanchéité,
• Une couche drainante qui intègre
des drains collecteurs, évacuateurs
des lixiviats vers le point de collecte.
Fond de forme.

Le fond des casiers sert de support au système de drainage.


Il peut être aménagé de diverses façons; mais toujours de
manière à posséder au minimum un point bas. Le choix de
la pente est le résultat d’un calcul de dimensionnement du
réseau drainant intégrant le nombre de drains, leur
diamètre, leur espacement, la porosité et la perméabilité de
la couche drainante. Une pente de 2% est souvent retenue.

Le fond de forme doit être réglé, dépourvu d’ornières, de zones de


rétention d’eau, de zones de portance inégale, de racines et de pierres.
Dispositifs d’étanchéité.

Se sont généralement des dispositifs d’étanchéité


géosynthétique (DEG) qui sont utilisés.
La structure support est surmontée d’une structure
d’étanchéité et d’une structure de protection de l’étanchéité.
Dispositifs de drainage.

Sont soit réalisés intégralement à partir de géosynthétiques


(DDG; cas des flancs), soit en mixant l’utilisation de
géosynthétiques et le recours à des matériaux naturels
drainants (graviers par exemple).
Choix des géosynthétiques.

Les géosynthétiques sont des matériaux manufacturés sous forme de


nappes (qu’il faut rassembler) à base de polymères. On distingue 2
groupes :
1- Géomembranes et géosynthétiques
Géomembranes : produits adaptés au génie civil, minces, souples,
continus, étanches aux liquides, même sous les sollicitations de service.
Pour les CET, on utilise les géomembranes en PEHD, PEBD, PP, PVC,
EPDM, en bitumes oxydés ou en bitumes polymères,
Géosynthétiques bentonitiques : sont des membranes à base de bentonite,
soit confinée entre 2 géotextiles, soit collé à un film synthétique.
2- Géotextiles et assimilés :
Géotextiles : matériau polymère perméable qui peut être tissé, non tissé ou
tricoté,
Géogrilles : structure plane, constituée par un réseau ouvert d’éléments
résistants à la traction, reliés entre eux selon un motif régulier,
Géospaceurs : structure polymère tridimensionnelle permettant de
maintenir un espace entre 2 matériaux, notamment en vue d’un drainage,
Géoconteneurs : structure tridimensionnelle permettant le confinement, la
stabilité et le renforcement d’un matériau de remplissage.
Fonctions des géosynthétiques dans les CET.
Caractéristiques des géosynthétiques.
Niveaux de contraintes agissant sur les DEDG.

Stabilité interne et externe du massif des déchets (rupture dans le


déchet ou à l’interface d’un composant du DEDG) ainsi que les
tassements différentiels de surface,
Stabilité générale sur pente,
Les frottements et les efforts liés au glissement sur les talus,
Dimensionnement des ancrages,
Filtration des matériaux granulaires et des déchets par le géotextile,
Efforts de soulèvement dus au vent,
Efforts localisés induits par la présence d’éléments constructifs
rigides (regards, tuyaux) et raccordements
Contraintes de mise en oeuvre.

Dépend de la souplesse de la géomembrane et de son


coefficient de dilatation thermique ainsi que l’aptitude
au raccordement entre les lés,
Dimensionnement de la couche drainante.

Géométrie
Le drainage est considéré comme efficace si :
• la capacité de la couche drainante est suffisante pour
stocker une partie de l’apport d’eau,
• les caractéristiques hydrauliques (pente, diamètre des
drains, écartement) permettent d’évacuer les débits
collectés par la couche drainante,

Le débit ‘’capable’’ du drain


est fonction du diamètre, de
la pente et de la nature du
matériau ainsi que de son
état (tuyau fendu, percé,
etc.)
Dimensionnement de la couche drainante.

Le niveau des lixiviats en pied de pente augmente jusqu’à


atteindre des niveaux stables. Plusieurs niveaux des
écoulements de lixiviats sont représentés sur la fig.
précédente; l’état stable représente pour le
dimensionnement, le cas du maximum de lixiviats à évacuer
par le réseau drainant.
Le calcul de l’épaisseur de
la couche drainante est
donc fonction de la pente,
de la longueur de la pente,
de la conductivité
hydraulique des matériaux
utilisés et du flux de lixiviat
à collecter.
Dimensionnement de la couche drainante.

En considérant que le système est construit avec une


géomembrane d’étanchéité, que les flancs disposent d’un
système drainant, que les drains ont une capacité suffisante
d’écoulement, que la vitesse d’écoulement est faible au
regard des phénomènes de turbulence et que la loi de Dracy
est considéré comme applicable, l’élévation de A s’écrit :
hA = h + T cos ß
La loi de Darcy s’écrit : Q = k i A
Le problème est présumé bidimensionnel. On considère
alors la grandeur T=A/B
Avec T épaisseur de lixiviat mesurée perpendiculairement à la pente,
B largeur unitaire
Si l’on considère non pas Q, mais qi (flux net à drainer),
l’équation devient : qi = k i T
Dimensionnement de la couche drainante.

Cette équation doit être calculée pour chaque abscisse xL.


L’équation devient une équation différentielle qui fournit
l’épaisseur du lixiviat T comme une fonction de l’abscisse,
du flux du lixiviat net qi, de la conductivité hydraulique k et
de l’angle de la pente ß. L’équation complète s’écrit alors :

qix/kcosß = (1 – qi/k)tgßxT – cosßT dT/dx

Cette équation a été résolue numériquement par Giroud.


Dimensionnement de la couche drainante.

Matériaux utilisés
Le respect des niveaux de performance indiqués
précédemment entraîne la mise en place sur le fond d’une
couche drainante d’une épaisseur de 50 cm et de forte
granulométrie (20 à 40 mm).
• Le DED et les drains doivent être compatibles
chimiquement et biologiquement pour éviter, ou limiter, les
phénomènes de colmatage. En fond de site, l’utilisation de
géosynthétiques aux propriétés drainantes est déconseillé
au profit de matériaux granulaires (graviers). Il est
recommandé d’utiliser les graviers siliceux.
La mise en œuvre est très délicate car le travail s’effectue
sur la couche d’étanchéité et sa couche de protection. Il est
recommandé d’utiliser des engins dont la pression au sol est
faible et de mettre en œuvre le matériau par couches
successives (25 à 30 cm)
Dimensionnement de la couche drainante.

Sur les flancs du casier, la couche de drainage collecte et


évacue les lixiviats vers la base. Elle doit résister aux
contraintes mécaniques.
Dans la mesure où le coût du réseau de drainage est faible
par rapport à l’investissement total du CET (5%), il est
recommandé de choisir des diamètres élevés (≥ 200 mm)
qui permettent de se prémunir contre les incertitudes du
dimensionnement et les risques de colmatage.
Les perforations des drains constituent un 2ème critère de
choix et il est recommandé de prendre un drain dont les
surfaces ouvertes ou la surface captante représentent plus
de 75 cm2/ml de drain.
Dimensionnement de la couche drainante.

L’ouverture des perforations (forme et taille) doit éviter


l’entrée de particules dans le drain. Les ouvertures en forme
de fente sont difficilement obturables mais réduisent la
résistance mécanique du drain.
La résistance mécanique du drain doit être étudiée de
manière à supporter la pression due aux engins roulants et
celle due au poids des déchets. Il est fortement
recommandé de réaliser un remblai; appelé ‘’remblai
soigné’’ autour du drain qui l’aidera à supporter les charges
sans dommage.
La nature du matériau utilisé pour les drains dépend de ces
différentes contraintes, auxquelles il convient d’ajouter la
compatibilité chimique. Pour cela, le PEHD est couramment
utilisé pour les drains de fond de CET.
Système de couverture.

La couverture de CET doit assurer l’isolement de la masse


des déchets vis-à-vis de l’environnement extérieur. Cette
fonction doit être satisfaite en réduisant ou en empêchant les
infiltrations d’eau, en contrôlant le phénomène de migration
des gaz et en empêchant le contact entre les produits stockés
et l’extérieur.
Pour garantir la pérennité du CET, la couverture doit:
• pouvoir résister aux phénomènes d’érosion et d’abrasion,
• assurer un ruissellement contrôlé des eaux externes au site
• interdire les intrusions animales
La couverture doit permettre la réintégration du site dans son
environnement. L’ensemble de ces exigences ne peut être
assuré que par une couverture composite. La complexité et la
nature des matériaux constitutifs des couches de la
couverture sont liées aux impératifs spécifiques de chaque
site.
Système de couverture : choix possible et typologie.

Couverture semi perméable (CET classe III)


Il est recommandé de limiter les infiltrations de pluie en
fonction des déchets admis (Cat. H,G ou F) et de la surface
des zones d’exploitation.
Couverture semi perméable (CET classe II)
La mise en œuvre d’une couverture étanche a pour
conséquence d’éliminer toute infiltration d’eau et conduit à un
desséchement rapide des déchets et empêche donc leur
dégradation. Deux choix s’imposent :
• couverture semi perméable pour laisser infiltrer la quantité
d’eau nécessaire à la fermentation des déchets évolutifs,
• couverture imperméable et prévoir l’injection sous la
couverture la quantité d’eau nécessaire à la biodégradation.
Dans le second cas, l’exploitant devrait après une durée de 15
ans mettre en place la couche étanche définitive.
Système de couverture : choix possible et typologie.

Couverture imperméable (CET classe I)


Elle est obligatoire pour les CET de classe I. La désignation
imperméable est quelque peu abusive car la géomembrane
(une des composantes de la couverture) n’a pas la prétention
de rester étanche pour l’éternité (problème de durée de vie)
Une modélisation
des infiltrations,
au travers de la
couverture, sous
un climat
tempéré, donne
les résultats
résumé sur la
figure.
Système de couverture : qualité.

La conception des couvertures doit nécessairement intégrer la


notion de pérennité puisque ses fonctions doivent être
assurées sur des périodes relativement longues. La
couverture doit satisfaire à des exigences dépendantes des
risques auxquels peut être exposée la couverture.
Système de couverture : dimensionnement.

L’analyse des fonctions et des performances à atteindre par


une couverture conduit à préconiser 5 couches élémentaires
assurant chacune une fonction :

Couche support

Couche d’assise homogène et nivelée sur laquelle vont


reposer les autres couches. Les matériaux utilisés doivent
posséder les propriétés de capacité portante, propriétés que
ne possèdent pas les déchets.
Cette couche doit être compactée et ne doit pas être
inférieure à 30 cm. Pour constituer cette couche, un sol
grossier (gravier ou sable) est bien indiqué.
Système de couverture : dimensionnement.
Couche de faible perméabilité
Son objectif est de limiter ou d’éviter les infiltrations d’eau dans les
déchets et d’empêcher la remontée des gaz. Les contraintes qui
s’appliquent sur cette couche sont essentiellement mécaniques
(tassements et glissements), les cycles de gel-dégel, l’intrusion
animale et végétale.
Choix des matériaux
Il est possible de recommander diverses classes de matériaux en
fonction des contraintes majeures qui se posent sur les couvertures :
climat, tassement des déchets, érosion et poinçonnement, pente
générale.
Système de couverture : dimensionnement.
Couche drainante
Réduit le gradient
hydraulique sur la couche de
faible perméabilité ainsi que
les pressions interstitielles et
contrôle les écoulements
dans les couches
supérieure. Elle peut être
constituée de matériaux
granulaires ou de
géosynthétiques drainants.
Couche de protection
Sa fonction est de protéger contre toute intrusion végétale ou
animale et contre les cycles climatiques (gel-dégel, humidification-
séchage). Elle est surtout recommandée lorsque la couche de
drainage est constituée par un géosynthétique.
Système de couverture : dimensionnement.

Couche superficielle
Elle permet la réintégration du site dans son environnement naturel
ou de le préparer à un usage futur, de réduire les effets de
fluctuation de température et d’humidité et de protéger le système
de couverture de l’érosion.
Ce sont principalement des sols organiques qui sont utilisés, parfois
renforcés sur les pentes par exemple par des géosynthétiques de
renforcement (géogrilles, géoconteneurs ou géotextiles).

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