, Collège Anatole France, AEFE, Casablanca, MAROC, 2021-2022
Leçon 3 : Les conséquences sociales de la gentrification des pôles urbains
Doc. 2 de l’activité 3
La métropolisation qui touche les grandes villes françaises a des conséquences
sociales importantes : elle provoque le départ des populations les plus défavorisées du centre-ville vers les périphéries urbaines où le coût de l’immobilier est moindre. Ces populations aux revenus modestes sont progressivement remplacées par des habitants issus de classe sociale favorisée à l’origine de l’augmentation du prix de l’immobilier : les espaces centraux des aires urbaines s’embourgeoisent tandis que certaines périphéries tendent à s’appauvrir. Ce processus est appelé la gentrification. Par exemple, à Paris intra- muros, on observe depuis plusieurs décennies une diminution des ouvriers et des employés : ils représentaient 42 % des Parisiens en 1982 contre moins de 32 % aujourd’hui. Dans la capitale française, la gentrification progresse d’ouest en est, éloignant les classes sociales les plus modestes vers les périphéries du pôle urbain, voire de l’aire urbaine. Au sein d’arrondissements populaires tels que le XIXème, le XVIIème et le XXème, apparaissent de plus en plus d’ « ilots gentrifiés », dans des quartiers comme celui du Canal Saint Martin, des Buttes-Chaumont, de Montmartre et du Père Lachaise (doc. 2).