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Etude d’impact
Éco-Stratégie©
Vos interlocuteurs
Le gestionnaire des ouvrages de distribution
Électricité Réseau Distribution France (ERDF)
ERDF Direction Réseau Patrimoine Bureau Régional d'Ingénierie
Rhône Alpes Bourgogne Postes Sources
Maîtrise d’Ouvrage Postes Sources Rhône Alpes Bourgogne (BRIPS RAB)
26, rue de la Villette 11 rue Félix Esclangon
69328 LYON Cedex 03 38 040 GRENOBLE Cedex 9
Le directeur de projet
Le directeur de projet est le représentant de la Direction d’ERDF, maître d’ouvrage du projet. À
ce titre, il assure la responsabilité générale du projet, notamment auprès de l’ensemble des
acteurs concernés.
Thierry NEMOZ
Tel : 04.26.29.89.09
Le chef de projet
Il assure le pilotage opérationnel du projet. Il est notamment chargé de l’intégration des
ouvrages dans l’environnement et des études techniques. Il coordonne la construction jusqu’à la
mise en service de l’ouvrage.
Cyril BLIND
Tel : 04.76.20.81.89
Le chargé de concertation
Le chargé de concertation, avec l’aide de l'équipe projet, concilie les attentes des parties externes
sur les données techniques et économiques de développement d'un réseau électrique accepté
par tous.
Marc HOERNER
Tel : 04.37.20.14.52
Sommaire
VIII. METHODES UTILISEES POUR EVALUER LES EFFETS DU PROJET SUR L’ENVIRONNEMENT ................. 253
A. METHODOLOGIE DE L’ANALYSE DE L’ETAT INITIAL ET DE L’EVALUATION DES IMPACTS ................................................ 254
B. DIFFICULTES RENCONTREES ........................................................................................................................... 260
C. PRESENTATION DE L’EQUIPE .......................................................................................................................... 261
D. SOURCES UTILISEES...................................................................................................................................... 262
E. LISTE DES ILLUSTRATIONS .............................................................................................................................. 264
Avant propos
Les études menées par ERDF montrent que les deux postes alimentant le réseau 20 000 volts de
l’Espace Diamant, situé entre le massif du Mont-Blanc et Albertville arrivent à saturation.
Par ailleurs, les réseaux HTA 20 000 volts de cette zone arrivent, eux-mêmes, à saturation et
sont, ainsi, fragilisés.
Cette saturation est essentiellement due à un fort développement économique de l’Espace
Diamant, grand domaine skiable des Alpes, se traduisant par une augmentation de la
consommation électrique.
Pour répondre à la demande énergétique, ERDF a décidé de créer un nouveau poste au cœur de
la zone de consommation, au niveau de l’espace Diamant, dont la capacité permettra
d’accompagner durablement le développement du secteur dans les années à venir mais aussi
dans un futur plus lointain, sur 10, 20 et voire même 30 ans. Le poste 63 000 / 20 000 créé sera
ainsi, dans un premier temps, exploité en 42 000 volts. Il sera situé à l’entrée Nord de la station
de sports d’hiver des Saisies, en bordure de D218B. Il sera raccordé à la ligne 42 000 volts ARLY-
BELLEVILLE. Ce poste sera propriété de la société ERDF.
L’alimentation électrique de ce poste sera réalisée par une nouvelle liaison 63 000 volts
nouvellement créée, exploitée en 42 000 volts dans un premier temps. L’étude du tracé de cette
ligne fait l’objet d’un dossier suivi et porté par le gestionnaire du réseau de transport.
De plus, la création de ce poste source permettra de sécuriser l’alimentation électrique de la zone
et notamment de secourir le poste source de Megève en cas de défaillance de ce dernier.
Le présent dossier constitue l’étude d’impact des travaux envisagés conformément aux articles
L.122-1 et suivants du Code de l’environnement. Il suit une phase de concertation réalisée
conformément à la circulaire « Développement des réseaux publics de transport et de distribution
de l’électricité » de la Ministre déléguée à l’industrie en date du 9 septembre 2002 (dite circulaire
Fontaine).
Le décret n° 2009-368 du 1er avril 2009 relatif aux ouvrages électriques à haute et très haute
tension réalisés en technique souterraine, a modifié le Code de l'environnement. Il a été pris dans
le cadre du plan de relance pour simplifier et raccourcir les procédures préalables à la réalisation
de certains ouvrages ayant un impact modéré sur l'environnement.
Réglementation générale
Selon le décret n°2011-2019 du 29 décembre 2011 portant réforme des études d’impact
des projets de travaux, d’ouvrages ou d’aménagements, les ouvrages de transport et de
distribution d’énergie électrique entre dans la catégorie d’aménagement n°28 a, b ou c. Ils sont
alors soumis aux dispositions suivantes (annexe de l’article R.122-2) :
Projet soumis
Projet soumis
Catégorie d’aménagement à la procédure
à étude d’impact
de « cas par cas »
Selon le décret, seul le poste 63 000 / 20 000 volts LES SAISIES est soumis à étude
d’impact. Les lignes HTA de tension égale à 20 000 volts et le raccordement HTB 63 000 volts
de longueur largement inférieure à 15 km (490 m seulement), ne sont pas soumis à cette
procédure.
ERDF vf (Novembre 2014) Page 7
ETUDE D’IMPACT POSTE 63 000 / 20 000 VOLTS LES SAISIES
Les personnes souhaitant avoir une lecture synthétique de l’étude d’impact peuvent se référer au
Résumé Non Technique (RNT) joint à ce dossier.
I. DESCRIPTION DU PROJET
Deux autres postes sources alimentent le secteur en appui. Il s’agit des postes 42 000 /
20 000 volts de BELLEVILLE et 63 000 / 20 000 volts de FAVERGES.
Le poste de MEGEVE est composé de deux transformateurs de 36 MVA cumulant une puissance
installée de 72 MVA. Le poste de BEAUFORT, quant à lui, possède deux transformateurs de 20
MVA soit 40 MVA installés. Or, la puissance appelée sur le secteur ou puissance nécessaire pour
répondre à la demande des consommateurs est de 81,3 MVA pour le poste de MEGEVE et 23,8
MVA pour celui de BEAUFORT. Ainsi, la puissance installée au niveau du poste de MEGEVE n’est
pas suffisante pour répondre à la demande, on constate un déficit de puissance de 9,3 MVA.
Le présent projet prévoit donc la création d’un nouveau poste au cœur de la zone de
consommation, sur la commune de Hauteluce, à proximité du domaine skiable des Saisies,
raccordé à ligne existante 42 000 volts ARLY-BELLEVILLE.
3. La solution retenue
Un premier dossier de présentation des solutions d’aménagement possibles a été transmis puis
validé par la Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement
(DREAL) Rhône-Alpes en mars 2011. Ce dossier a également été présenté en mairie de
Hauteluce la même année.
Ce dossier présentait trois scénarios possibles :
- Renforcement d’un poste et du réseau HTA : cette stratégie supposait le
renforcement de l’un des transformateurs du poste de BEAUFORT par un autre plus
puissant (passage de 20 MVA à 36 MVA) et la création de nouvelles lignes électriques
de 20 000 volts.
- Création d’un nouveau poste à Flumet : ce scénario prévoyait la création d’un
nouveau poste 63 000 / 20 000 volts sur la commune de Flumet et la création de 7
départs souterrains 20 000 volts.
- Création d’un nouveau poste aux Saisies : cette solution supposait, là aussi, la
création d’un nouveau poste de type 63 000 / 20 000 volts sur la commune de
Hauteluce, au niveau du col des Saisies avec la création de 6 départs souterrains
20 000 volts.
Pour des raisons techniques (qualité de l’alimentation, …), économiques et environnementales, la
troisième solution suggérant la création d’un nouveau poste au niveau du Col des Saisies
a été retenue.
Trois sites potentiels pour l’implantation du poste ont été étudiés. Ils sont localisés dans le même
secteur, au niveau de l’entrée Nord de la station des Saisies, à proximité de la D218B. Le premier
site est situé en contrebas de cette route, au niveau d’une prairie humide parsemée de jeunes
épicéas. Le second site se trouve en bordure Ouest de la D218B, il termine l’extrémité Nord du
parking pour voitures. Enfin, le dernier est situé face au second, en bordure de la D218B, de
l’autre coté de la route, au bout du parking pour camping-car.
B. LOCALISATION DU PROJET
Le Beaufortain est une région qui s’étend autour de la commune de Beaufort-sur-Doron, dans les
Alpes françaises, au pied du Mont-Blanc. Elle est située à l’Est du territoire métropolitain français,
non loin de la frontière italienne, et plus précisément au Nord du département de la Savoie (73).
La commune de Hauteluce est située au Nord du massif du Beaufortain.
Hauteluce est notamment connue grâce à l’existence du col des Saisies, reliant le Beaufortain au
Val d’Arly, renommé pour sa station de sports d’hiver, et ayant accueilli des épreuves des Jeux
Olympiques d’hiver d’Albertville en 1992.
La commune de Hauteluce est incluse dans l’Espace Diamant : immense domaine skiable
regroupant les stations des Saisies, de Notre-Dame-de-Bellecombe, de Praz-sur-Arly, de Flumet,
de Crest-Volland et de Cohennoz.
La création du nouveau poste électrique est prévue au niveau du Col des Saisies, à l’extrême
Nord-Ouest du territoire communal de Hauteluce, à l’entrée du domaine skiable côté Crest-
Voland ou Notre-Dame-de-Bellecombe.
Il est prévu d’alimenter le poste à partir de la ligne aérienne 42 000 volts ARLY-BELLEVILLE,
présente à l’entrée Nord de la station. Cette ligne relie la centrale hydraulique de l’Arly à Ugine et
à l’usine électrique de Belleville sur la commune de Hauteluce.
Éco-Stratégie©
Les photographies suivantes, quant à elles, donnent un aperçu du site d’implantation du poste et
de ses alentours à des saisons différentes.
ERDF Figure
vf 1. Carte
(Novembre de localisation du projet à différentes
2014) Page 14échelles
ETUDE D’IMPACT POSTE 63 000 / 20 000 VOLTS LES SAISIES
Rond-point
Futur site
d’implantation
du poste
Éco-Stratégie©
Photographie 2 : Site d’implantation du poste sous la neige (le 23 mars 2011)
Futur site
d’implantation Ligne 42 000 volts
Arly-Belleville
du poste
Rond-point
Éco-Stratégie©
C. PRESENTATION DU PERIMETRE
D’ETUDE
Source : www.cadastre.gouv.fr
L’état initial de cette étude d’impact a été réalisé sur une aire d’étude assez large afin de définir
le site d’implantation du poste présentant le moins de sensibilité.
Cette aire d’étude doit donc être suffisamment vaste pour :
n’exclure aucune solution satisfaisante au regard des préoccupations d’environnement et
réaliste sur les plans technique et économique ;
permettre d’analyser l’ensemble des impacts directs et indirects, permanents et
temporaires du projet sur l’environnement ;
inclure l’emprise des futures zones de chantier (piste d’accès, plateforme de stockage,
zone de circulation des engins, …).
L’aire d’étude proposée s’appuie donc sur :
- les positions possibles du futur poste 63 000 / 20 000 volts des Saisies,
- le secteur de la ligne électrique ARLY-BELLEVILLE compris entre les supports 25 et 27,
supports les plus proches des sites retenus pour le futur poste.
Elle touche au Nord la limite communale qui sépare Hauteluce de Crest-Voland et par la ligne de
crête du relief, au Nord de la ligne étudiée.
À l’Ouest, elle s’appuie sur la lisière Est du Bois de Covetan correspondant globalement à la limite
de l’arrêté préfectoral de protection de biotope « Tourbière des Saisies ». L’objectif de cette
limite est d’exclure, dès à présent, la zone de protection de biotope de la zone potentielle de
travaux. Puis, la limite Ouest suit la bordure créée par les talus du stade de ski de fond.
Au Sud, l’aire d’étude englobe les habitations les plus proches. Bien que le poste ne soit pas
envisagé dans cette direction, les maisons correspondent à une zone de sensibilité très forte qui
ne peut être exclue de l’étude.
À l’Est, la limite de l’aire d’étude comprend les premiers boisements présents sur le relief du
Chard du Beurre. Plus au Sud, elle englobe ceux situés au Nord de la route des Crêtes.
L’aire d’étude ainsi définie s’étend sur environ 40 ha.
Elle concerne uniquement le territoire communal de Hauteluce situé au niveau du col des Saisies
en limite avec la commune du Crest-Voland.
Elle est caractérisée par la présence d’infrastructures liées à la station : aires de stationnement,
chalet d’accueil, remontées mécaniques, piste de quad pour enfants, stade de biathlon et
chemins de randonnée.
L’aire d’étude ainsi définie est représentée sur la figure suivante.
L’aire d’étude utilisée pour l’analyse de l’état initial s’inscrit sur une surface
d’environ 40 ha, située entièrement sur la commune de Hauteluce, au niveau
du Col des Saisies.
Figure 2. Aire d’étude retenue pour la réalisation de l’état initial de l’étude d’impact
Le site d’implantation du futur poste des Saisies a été retenu suite à la phase de concertation
préalable présentant les différentes sensibilités et enjeux de l’aire d’étude, menée conformément
à la circulaire Fontaine.
Il possède les caractéristiques suivantes :
- terrain en limite d'aménagement routier, ayant donc déjà subi des modifications et ayant
un intérêt naturel limité,
- terrain proche de la ligne 42 000 volts ARLY-BELLEVILLE, ce qui diminue la longueur de
la liaison à créer,
- terrain non agricole,
- Le projet se situe en marge d'habitats dans un secteur ayant fait l'objet d'aménagements
pour des aires de stationnements.
Le site retenu pour la construction du poste en bordure de la départementale D2018b est situé
au sein de la parcelle n°AB 93, propriété du SIVOM. Il couvre une superficie de 2 812 m² et est
défini sur la carte suivante. Il est en bordure du domaine public routier sur lequel une convention
de servitude sera mise en place pour l’installation d’une fosse.
27
26 AB
Éco-Stratégie©
Les postes électriques sont des éléments clés du réseau électrique. Ils reçoivent l’énergie, la
transforment (en passant d’un niveau de tension à un autre) et la répartissent (en assurant la
jonction des différents réseaux électriques).
Les travaux envisagés consistent en la création d’un poste électrique en bâtiment 63 000 /
20 000 volts par le maître d’ouvrage ERDF. Ce dernier sera doté de deux transformateurs et
d’un emplacement pour l’implantation future d’un troisième transformateur.
Un poste est constitué d’un certain nombre d’appareils électriques qui participent au bon
fonctionnement du réseau :
un bâtiment de commande, qui regroupe les équipements électroniques nécessaires
pour la commande et la surveillance du poste. Il abritera également des équipements de
télécommunication propres à ERDF qui seront raccordés à une antenne implantée sur le
site ;
des disjoncteurs : ils protègent le réseau contre d’éventuelles surcharges dues à des
courants de défaut (foudre, arc électrique avec branche d’arbre…) en mettant des
portions de circuit sous ou hors tension.
Le poste LES SAISIES possèdera 4 disjoncteurs.
des sectionneurs : ils assurent la coupure visible d’un circuit électrique et aiguillent le
courant dans le poste.
Le poste prévu sera fermé dans un bâtiment semi-enterré en grande partie pour une meilleure
intégration paysagère. L’ensemble de ces éléments ne seront donc pas visibles. La surface de ce
bâtiment est 1 330 m².
Il sera conforme aux normes de construction et possédera l’ensemble des composants pour
permettre la mise en place de 3 transformateurs et 3 lignes 63 000 volts. Toutefois, dans les
conditions actuelles, seuls deux transformateurs seront mis en place avec deux lignes 42 000
volts en coupure. Il n’est pas prévu de rajouter un troisième transformateur avant une vingtaine
d’années.
Les plans du poste sont donnés sur la page suivante (plan de masse). Ils sont précédés ci-
dessous par une modélisation de l’implantation de la construction (projet non définitif), donnée à
titre indicatif.
L’acquisition foncière nécessaire à l’implantation du poste ERDF est en cours.
En exploitation, le poste ne sera pas clôturé. Toutefois, un filet sera mis en place en partie haute
du poste en accord avec le gestionnaire des pistes d’afin d’assurer la protection des promeneurs
et des skieurs s’écartant des pistes. La hauteur de ce filet sera ajustée selon la quantité de neige.
Aucun éclairage permanent ne sera mis en place.
Le budget prévu par ERDF pour ce projet est donné par le tableau suivant :
Mise en place des installations haute, moyenne et basse tension 2 855 000 €
dans le poste
TOTAL (hors coût de raccordement aux lignes RTE) 7 251 000 €
Raccordement au réseau de transport 2 633 400 €
TOTAL 9 884 400 €
Tableau 2 : Budget prévisionnel du projet
Figure 7 : Plan de masse du poste 63 000 / 20 000 volts LES SAISIES (Source : ERDF, emprise du poste retenue grisée)
Le poste prévu par ERDF sera semi-enterré. La préparation du terrain passera donc par des
terrassements en déblais
Voici les différentes étapes des travaux :
Préparation du terrain d’accueil du futur poste : la butte, accueillant le poste, sera
creusée et la terre évacuée. Une plateforme sera ensuite créée pour l’assise du poste ;
Construction du poste source ;
Raccordement à la ligne d’alimentation 63 000 volts ;
Mise en service du poste.
Les travaux de construction du poste nécessiteront la circulation et l’utilisation d’engins plus ou
moins lourds pour le transport de matériaux, les terrassements et le montage des différents
équipements (camions d’approvisionnement et d’évacuation des matériaux, pelles mécaniques,
grues, compresseurs, pelleteuses passe-câbles, camion-toupies).
L’emprise du chantier sera contenue dans les 2 812 m² (à 30 m² près) du site, sur environ 400
m² de la bande comprise entre le poste et la voirie et sur une partie du parking des camping-cars
(sur environ 3 000 m²) (cf. figure suivante). Cette emprise sera délimitée par une clôture
provisoire permettant de sécuriser la zone de travail au sein de laquelle les différentes étapes du
chantier seront réalisées (circulation des engins, stockage des matériaux, stockage des déchets si
besoin,…).
L’accès au chantier se fera directement par l’Ouest, depuis la D218B et l’accès au parking des
camping-cars. La gêne à la circulation due au transit des véhicules sera minimisée du fait de la
proximité directe du parking. Néanmoins, l’accès Nord au parking sera bloqué pour les usagers.
Le chantier sera organisé afin de minimiser les déplacements et d’optimiser les matériaux
produits in situ (déblais). Tout stockage de matériaux sera assuré à l’intérieur de l’emprise des
travaux, en bordure du parking. Les impacts produits correspondront à ceux d’un chantier de
génie civil habituel.
Les déchets et encombrants générés seront par ailleurs enlevés et évacués vers les filières de
traitement appropriées.
Figure 8 : Plan d’implantation du chantier pour la création du poste LES SAISIES (Source : ERDF)
Dispositif de sécurité
Le chantier sera interrompu durant la période hivernal entre mi-novembre 2014 et avril 2015, à
ce stade, seul le terrassement aura été réalisé. Une clôture provisoire de 80 m de long sera mise
en place sur la partie décaissée pour éviter tout risque de chute. Une seconde clôture sera
installée devant le poste afin sécuriser la zone.
En phase d’exploitation du poste, un filet sera mis en place toute l’année en haut du poste pour
empêcher l’accès des skieurs et des randonneurs aux cheminées d’aération. Un accord sera établi
avec le gestionnaire du domaine skiable, qui aura en charge le positionnement du filet en
fonction de la hauteur de neige.
Le poste lui-même ne sera pas accessible au grand public. Seuls les exploitants d’ERDF et RTE
pourront accéder au poste.
La porte d’accès sera une porte pleine de 4,6 m de haut et de 5 m de large.
Une sortie de secours sera accessible en cas de condamnation de l'entrée principale.
Le poste sera équipé d'automatismes de surveillance et télécommandé à partir d'un centre de
conduite du réseau de distribution. Il sera équipé d’un système de vidéosurveillance et de
détecteur anti-intrusion.
Aucun éclairage extérieur permanent ne sera installé.
Eau et assainissement
Le poste sera équipé de sanitaire comprenant des toilettes et une douche qui seront raccordés au
réseau d’eau potable de la commune. L'assainissement sera de type "non collectif" dans le
respect des normes environnementales en vigueur.
F. EXPLOITATION ET ENTRETIEN DU
SITE
Accès
L’accès principal au poste se fera par une porte située en bordure du parking des camping-cars.
A l’intérieur, les déplacements se feront à pied. Les couloirs de circulation permettront néanmoins
l’accès aux véhicules de maintenance du site et des services de secours (accès pompiers).
Consommation électrique
La consommation du poste est évaluée à 160 kVA en pointe.
Chauffage
Le bâtiment sera maintenu à température hors gel par un chauffage électrique.
G. PLANNING PREVISIONNEL
X X
X X
X X
X
X X
Secteur d’étude
Nature de la gaine
extérieure
Découpe de la chaussée
1. Climat
Sources :
- DOCOB Tourbière et lac des Saisies
- Météo France
La Savoie est un département de montagne donc soumis essentiellement à un climat
montagnard. La description du climat est assez complexe. En effet, le département est soumis à
des influences océaniques, continentales et méditerranéennes mais les conditions climatiques
varient aussi suivant les reliefs créant des microclimats. Ainsi, trois critères sont à prendre en
compte : l’altitude, l’exposition et le relief. Enfin, la haute montagne se caractérise par des
orages fréquents et violents.
Le climat de la station des Saisies est donné grâce aux relevés du poste météorologique du Col
des Saisies installé pour les Jeux Olympiques en 1992 à une altitude de 1 650m.
Les températures se caractérisent par un écart marqué entre les étés et les hivers. En effet, les
températures avoisinent les 18°C en été. En hiver, elles peuvent rester négatives pendant
plusieurs mois (cf figure suivante).
Pour les précipitations, entre 1992 et 2009, la hauteur moyenne annuelle des précipitations est
de 1 399 mm. 121,3 jours reçoivent au minimum 0,1 mm d’eau. Le cumul de neige est en
moyenne de 4,70 m sur une année. Le manteau neigeux est souvent présent de novembre
jusqu'à mars, soit près de la moitié de l’année.
La configuration du plateau des Saisies sous forme de col accentue les vents de dominance Nord-
Nord-Ouest et Sud-Est par effet Venturi.
L’altitude du col et son relief peu marqué contribue à un très bon ensoleillement avec peu de
jours de brouillard.
2. Topographie
Sources :
- www.cartes-topographiques.fr,
- Insee
Le territoire communal de Hauteluce s’étend sur une surface de 62,4 km². Il s’inscrit au cœur du
Beaufortain, massif situé au pied du Mont-Blanc. Le centre bourg est localisé sur les pentes de ce
massif, et plus précisément sur l’adret du Chard du Beurre. Ses altitudes varient de 1 100 à
1 350 m.
Le Col des Saisies, quant à lui, est situé sur les hauteurs du massif, entre le massif du Chard du
Beurre et le Mont Bisanne, à une altitude d’environ 1 650 m.
Enfin, le territoire communal se caractérise par la présence de points culminants comme le Chard
du Beurre à 1 842 m, le Mont Clocher atteignant les 1976 m.
Centre Mont-Blanc
Col des Saisies Centre
d’Hauteluce
Beaufortain d’Hauteluce
Aire d’étude
Plus précisément, l’aire d’étude se caractérise par des altitudes variant de 1 630 m à 1 750 m
environ. Globalement, elle est constituée de trois parties différentes. La première, coupant l’aire
d’étude en deux, correspond à une plateforme de terrassement purement artificielle. Cette
plateforme est composée de la D218B qui se poursuit au Sud de l’aire d’étude par l’avenue des
Jeux Olympiques, mais aussi des 2 parkings, l’un pour les voitures et l’autre pour les camping-
cars et les bus. Elle correspond en fait à la zone d’accueil principale pour les skieurs. Elle est
relativement plane et traverse l’aire d’étude du Nord au Sud.
A l’Est de cette plateforme, en surplomb, le relief est assez marqué et orienté suivant un axe Est-
Ouest.
Enfin, à l’Ouest, en contrebas, le relief est également marqué mais plus doux, toujours orienté
suivant un axe Est-Ouest.
Partie
Éco-Stratégie©
Ouest
Plateforme
Partie Est
La zone retenue pour l’implantation du futur poste électrique des Saisies et elle-même constituée
d’un talus. Le relief de ce talus est d’autant plus marqué qu’il est bordure de lit du Nant Rouge.
Son altitude varie de 1 657 m à 1 670 m.
Éco-Stratégie©
3. Géologie
Sources :
- Infoterre (carte géologique 1/50 000, feuille de Saint-Gervais-les-Bains)
- DOCOB Tourbière et lac des Saisies
- www.geol-alp.com
Le massif du Beaufortain est issu de l’orogénèse alpine et de ses phases tectoniques. Il
appartient au domaine dauphinois des Alpes. Il est constitué de deux ensembles :
- L’un est essentiellement cristallin : il appartient aux massifs cristallins externes comme le
Mont-Blanc, les Aiguilles Rouges, …
- L’autre est majoritairement sédimentaire : il s’agit de la zone dauphinoise, couverture des
massifs cristallins externes, s’étant déposée entre le Trias et le jurassique moyen ou
Dogger (de – 245 jusqu’à – 135 million d’années, durant l’ère secondaire).
Au niveau du Col des Saisies, on retrouve ces deux formations (formations cristalline et
sédimentaire). Ainsi, à l’Ouest du col, on trouve le Massif cristallin qui a été mis à nu par érosion
des dépôts sédimentaires le surplombant. Cette hypothèse est validée par la présence de deux
buttes témoins (colline isolée par l’érosion, formée de sédiments horizontaux protégés par une
couche résistante) que sont le Crest Voland et la Mont Bisanne.
La partie Est du col, est, quant à elle, essentiellement composée de couches sédimentaires
datées de l’ère secondaire et plus précisément du Trias.
Plus précisément, au niveau de l’aire d’étude, le socle cristallin est constitué par les
Micaschistes, micaschistes occellaires et gneiss albitiques (ξζ), série satinée qui
appartient à l’extrémité septentrionale de la chaîne de Belledonne.
A l’Est de l’aire d’étude, on retrouve une superposition de roches sédimentaires ayant été
métamorphisées au cours des phases de subduction et de collision de l’orogénèse alpine. On
rencontre ainsi dans un premier temps des formations mises en place du Permien au Trias
inférieur : les quartzites (rtA1), puis les Cargneules et les gypses, datées du Trias
moyen à supérieur (tA2-3) et enfin les schistes, mis en place au Lias inférieur (I1-4) et les
calcaires et schistes, calcaires à entroques (I5-6) du Lias moyen.
En bordure de l’aire d’étude, la série satinée est recouverte d’une large plaque morainique : Gy-
z, glaciaire indifférencié. Ce matériel globalement cristallin, noyé dans une matrice argileuse,
correspond essentiellement à un dépôt de fond du modèle glaciaire. Il date du quaternaire.
Des terrains glissés et éboulés datant également du quaternaire sont également présents sur
l’aire d’étude. Ces derniers sont particulièrement fréquents sur les pentes schisteuses.
Enfin, une petite tâche d’éboulis (E) est présente. Ces derniers sont généralement présents au
pied des secteurs escarpés.
L’ensemble de ces roches métamorphiques présent sur l’aire d’étude donne plutôt un substrat
peu perméable et acide.
CREST-
VOLAND
HAUTELUCE
4. Pédologie
Sources :
- DOCOB Tourbière et lac des Saisies
- Etude géotechnique de Fondasol de 2010
La pédologie est l’étude des sols.
Des études de sols ont été réalisées au niveau de l’APPB des Saisies. Elles ont permis de mettre
en évidence différents types de sol, allant de l’état podzolique, présent sous les pessières à
myrtille, voire rankérique (sous les pelouses subalpines), à un sol tourbeux acide plus ou moins
évolué dans les zones humides. On peut donc supposer que les sols présents au niveau de l’aire
d’étude et qui n’ont pas été remaniés, sont probablement les mêmes. Ainsi, il semblerait qu’à
l’Ouest de la D218B, on retrouve majoritairement des sols tourbeux alors qu’à l’Est, on rencontre
plutôt les sols rankériques. Il est probable de rencontrer, ça et là, des podzosols.
Les podzosols sont des sols très évolués des climats humides et froids, présentant un humus
brut très acide qui se décompose lentement.
Les rankosols sont des sols des montagnes humides à horizon humifère bien formé surmontant
directement une roche mère cohérente. Ils doivent leur formation à l’érosion sur fortes pentes de
roches dures et acides, ou à un climat froid et humide.
Les sols tourbeux sont des histosols. Ce sont des sols très organiques souvent formés au
détriment de mousse et de sphaignes dont la minéralisation est bloquée par les effets conjugués
du froid et de la saturation en eau.
Les sols présents sur l’aire d’étude, et non remaniés par les installations
anthropiques, sont potentiellement des sols acides avec un humus important.
Selon l’étude géotechnique de Fondasol, de 2010, au niveau du site d’implantation du futur poste
des Saisies, il est possible de trouver 4 horizons se succédant :
o La terre végétale et les limons marron, horizon le plus superficiel,
o Les argiles sableuses,
o Le substratum rocheux altéré fracturé,
o Le substratum rocheux compact pouvant atteindre plus de 12 m de profondeur.
Hauteluce
Figure 18 : Localisation des captages AEP sur la commune de Hauteluce (Source : ARS Rhône-Alpes)
6. Hydrographie
Sources :
- Observatoire des Territoires de la Savoie, agence de l’eau Rhône Méditerranée et
Corse
- DREAL Rhône-Alpes
- http://sandre.eaufrance.fr
- DOCOB Tourbière et lac des Saisies
Emplacement
du poste
Nant
Rouge
Éco-Stratégie©
Photographie 6 : Le Nant Rouge à côté du site d’implantation du poste
(le 23/03/2011)
Éco-Stratégie©
Éco-Stratégie©
Un fossé d’écoulement a été identifié à l’Ouest de l’aire d’étude. Ce dernier provient d’une
canalisation située un peu plus en amont, à proximité du support 25 de la ligne ARLY-
BELLEVILLE. Ce fossé est actuellement laissé à l’état naturel comme en témoignent les
effondrements sur les côtés, probablement dus au poids des animaux venant s’abreuver. Ce
fossé rejoint le Nant Rouge au Nord-Ouest de l’aire d’étude.
Canalisation
Éco-Stratégie©
Éco-Stratégie©
Enfin, il est également possible d’observer un réseau hydraulique de surface activé à certaines
périodes de l’année. Il s’agit probablement d’écoulements liés à la fonte des neiges. Les
« flaques » observées sont ainsi de tailles différentes et essentiellement concentrées au Nord-Est
de l’aire, au niveau de la tourbière, du fait notamment des caractéristiques du sol.
Éco-Stratégie©
Photographie 9 : Observation des « flaques d’eau » (le 18 mai 2011)
Les objectifs d’atteinte du bon état fixés par le document d’orientation du SDAGE sont présentés
dans les tableaux suivants pour les masses d’eau de l’aire d’étude.
contrat concerne un périmètre d’environ 640 km². La surface ainsi définie s’étend sur deux
départements : la Savoie et la Haute-Savoie. Le contrat concerne 300 km de linéaire de cours
d’eau.
La réflexion autour de ce contrat a été menée dès 2003 du fait notamment des différentes
problématiques du territoire à savoir la qualité des eaux à améliorer, les perturbations physiques
et hydrauliques des milieux aquatiques, l’exploitation multiple des ressources en eaux. poule soie
Ainsi, les enjeux du contrat qui va être mis en place sont les suivants :
- Améliorer la qualité des eaux (réductions des pollutions d’origines domestiques,
industrielles et agricoles),
- Restaurer et mettre en valeur les milieux aquatiques,
- La gestion quantitative des ressources en eaux,
- La protection contre les crues.
Les objectifs du contrat de rivière Arly Doron Chaise ont été approuvés par le Comité de rivière le
28 juin 2011. Cette validation permet de conclure sur le travail de concertation mené entre 2008
et 2011. Cette réflexion a permis d’aboutir à l’intégration de 85 actions découlant des enjeux. Ces
dernières devront être mises en œuvre entre 2012 et 2016 par les collectivités locales, avec le
soutien financier de l'Agence de l'Eau, du Conseil Régional et des Conseils Généraux de la Savoie
et de la Haute-Savoie.
Aire d’étude
L’aire d’étude est incluse dans le périmètre du contrat de rivière Arly Doron
Chaise. Les enjeux définis par le contrat doivent donc être respectés.
7. Qualité de l’air
Source :
- Projet de Schéma Régional Climat Air Energie (SRCAE) de Rhône-Alpes, rapport de
décembre 2011, Partie II : Etat de lieux – potentiel de la région Rhône-Alpes
L’état des lieux sur la qualité de l’air de la région Rhône-Alpes utilisé pour la réalisation du
Schéma Régional Climat Air Energie (SRCAE) se base sur des données de l’année 2007 (à noter
que le SRCAE de la région n’a pas été validé par le Conseil régional, une réflexion est
actuellement en cours sur la manière de relancer ce schéma).
En région Rhône-Alpes, les principaux polluants atmosphériques posant problème et faisant
l’objet d’un contentieux avec l’Europe sont les particules en suspension et les oxydes d’azote. Ces
polluants ont pour origine le secteur résidentiel/tertiaire, l’industrie manufacturière (en particulier
les carrières et les chantiers de BTP) et les transports routiers (en particulier voitures et poids
lourds).
Plus précisément, le SRCAE définit quatre types de territoire aux enjeux différents. Bien que
fortement fréquentée en hiver, l’aire d’étude appartient aux zones rurales, représentant 34 % de
la population rhône-alpine. Ces zones sont définies comme des secteurs éloignés de toute source
de pollution immédiate (industrie, trafic, zone urbaine dense). La qualité de l’air y est
essentiellement influencée par les émissions naturelles, les activités agricoles ou sylvicoles, le
chauffage et, pour le cas des Saisies, l’afflux touristique hivernal.
En Savoie, la qualité de l’air est suivie par l’association Air Rhône-Alpes.
Le territoire rural dans lequel est inclus Hauteluce se caractérise par une
bonne qualité de l’air qui peut toutefois être altérée par les émissions liées à
l’afflux touristique majoritairement hivernal.
Les enjeux physiques les plus sensibles au niveau de l’aire d’étude sont la
topographie et la présence du Torrent du Nant Rouge en bordure du site
d’implantation du poste. Ce torrent traverse l’aire d’étude pour alimenter les
tourbières en aval.
Les chapitres suivants analysent la nature de cette zone naturelle, ses caractéristiques (présence
d’une faune ou d’une flore sauvage particulière) et ses enjeux de préservation.
1. Approche bibliographique
Sources :
- DREAL Rhône-Alpes, Portail Natura 2000
- INPN
- www.life-nature-territoires.eu
- www.patrimoine-naturel-savoie.org
- Observatoire des équipements de la Savoie :
www.observatoire.savoie.equipement-agriculture.gouv.fr
- Le site des réserves naturelles : www.reserves-naturelles.org
La Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement (DREAL) Rhône-
Alpes répertorie un certain nombre d’éléments remarquables sur ce territoire.
Parmi les espaces naturels patrimoniaux à proximité de l’aire d’étude, on recense un arrêté de
protection de biotope, un site Natura 2000, une ZNIEFF de type I et une autre de type II.
d’intérêt prioritaire pour l’Europe ont été recensés, dont en premier lieu les habitats tourbeux à
sphaignes.
La richesse botanique du site est remarquable et l’on y trouve 38 plantes rares et/ou menacées
adaptées à cet habitat particulier dont la Trientale d’Europe, la Buxbaumie verte, l’Andromède à
feuilles de polium, la Rossolis à feuilles rondes ou encore la Scheuchzérie des marais.
L’avifaune comprend la Chevêchette d’Europe, les mésanges huppées et boréales, le Pic noir, le
Cassenoix moucheté, le Sizerin flammé et le Tétras lyre. D’autres groupes sont aussi bien
représentés : les amphibiens avec la Grenouille rousse, les reptiles avec le Lézard vivipare et les
insectes, avec en particulier pour les libellules la Cordulie arctique…
*Habitats et espèces dont la protection est prioritaire au sens de l’article R414-1 du code de l’environnement
Tableau 7 : Habitats naturels présents sur la ZSC « Tourbière et lac des Saisies »
Ce site a fait l’objet d’un deuxième document d’objectifs (DOCOB) datant de 2010. Il a été
réalisé par l’Office National des Forêts (ONF).
Un autre site Natura 2000 FR8201698 « Contamines Montjoie-Miage – Tré la tête » est présent
en périphérie Est de Hauteluce, sur la commune de Les Contamines-Montjoie, mais ce dernier est
à plus de 10 km de l’aire d’étude.
L’Est de l’aire d’étude est inclus dans le périmètre d’inventaire des tourbières
des Saisies.
habitat en dissociant les espèces ou habitats « déterminants » (D), « déterminants avec des
critères » (DC) et « complémentaires » (c).
L’aire d’étude se situe dans la zone alpienne et est incluse au sein de deux ZNIEFF.
Figure 23 : Espaces naturels issus d’inventaire au niveau de l’aire d’étude et ses alentours
e) Synthèse de la bibliographie
D’après les données bibliographiques, l’aire d’étude est à proximité de zones
naturelles d’une richesse écologique non négligeable. Afin d’évaluer de
manière précise l’intérêt écologique de l’aire d’étude et de ses enjeux, des
inventaires ont été réalisés.
TOTAL ≈41,64
Éco-Stratégie©
- Les zones rudérales (CB 87.2) : Ce sont des zones fortement anthropisées dont les
sols ont été remaniés. Il s’y développe une flore spontanée constituée d’éléments
pionniers notamment d’espèces adventices et rudérales. Au sein de l’aire d’étude, les
zones rudérales identifiées sont la piste de karting et les différentes zones probablement
modifiées par la pratique du ski. Enfin, entre la piste de kart et les lotissements, une
terrasse a été identifiée. Cette dernière correspond à des terrassements récents (été
2012) sur lesquels la flore n’a pas encore eu le temps de s’implanter.
Eco-Stratégie©
Photographie 11 : Terrasse nouvellement mise en place (le 29 aout 2012)
- Les terrains en friche (CB 87.1) : il s’agit ici des terrains en bordure de route. Ces
zones ne sont pas directement concernées par une activité humaine mais les activités aux
alentours impactent sur la faune et la flore présentes.
Eco-Stratégie©
Eco-Stratégie©
Photographie 13 : Aulnaie autour de l’affluent du Nant Rouge (le 29 aout 2012)
Les fourrés d’Aulnes verts des Alpes constituent un habitat utilisé pour la détermination des
ZNIEFF dans la région car référencé comme « déterminant à critères ».
Cet habitat est également présent en mosaïque avec des mégaphorbiaies alpines et
subalpines (CB 37.8) à l’Ouest de l’aire d’étude, le long du talweg du Nant Rouge. Cet habitat
est une formation luxuriantes à grandes herbes des sols humides des étages montagnards à
alpins. Il s’agit d’un habitat complémentaire dans la liste des habitats déterminant ZNIEFF.
- Les landes alpines et boréales (CB 31.4) : elles sont essentiellement composées de
formations d’arbrisseaux bas, nains ou prostrés des zones alpines ou subalpines comme
le Genévrier commun (Juniperus communis). Ces landes présentent un intérêt
communautaire (Landes alpines et subalpines, code Natura 2000 : 4060). Elles sont
également déterminantes ZNIEFF à critère. La mosaïque est essentiellement présente à
l’extrême Sud-Ouest de l’aire d’étude.
Eco-Stratégie©
- Les zones rudérales (87.2) : cette mosaïque est essentiellement présente au niveau
des différentes pistes de ski. Elle ne présente pas d’intérêt particulier.
Eco-Stratégie©
Photographie 15 : Pâturages à Cynosurus en mosaïque avec les zones rudérales (le 18 mai
2011)
Eco-Stratégie©
Photographie 16 : Prairie à fourrage de montagne, le 29 aout 2012
Cet habitat est d’intérêt communautaire connu sous le nom de «Prairies de fauche de
montagne (types britanniques avec Geranium sylvaticum) » (Code Natura 2000 :
6520). Il est également déterminant à critère en Rhône-Alpes. A l’échelle européenne, ce
dernier présente un enjeu de préservation non négligeable en raison de son intérêt patrimonial
(en hébergeant une grande diversité d’insectes) et de sa raréfaction (due à l’abandon de la
fauche au profit du pâturage intensif).
L’état de conservation de cet habitat sur l’aire d’étude est jugé moyen du fait de la
régression de la fauche au profit du pâturage équin, de l’acidification du sol favorisant l’apparition
de pieds de ligneux et d’espèces nitrophiles et la perte de richesse en espèces herbacées.
Cet habitat est relativement bien présent dans les Alpes. Il ne semble pas menacé compte
tenu de son étendue.
Il présente néanmoins un fort intérêt du fait de la biodiversité qu’il accueille et notamment des
invertébrés.
Eco-Stratégie©
Photographie 17 : Boisement d’Epicéas à l’Est de l’aire d’étude (le 18 mai 2011)
Ces pessières sont également présentes en mosaïque avec les fourrés à genévriers nains
(31.43), à l’Est de l’aire d’étude, habitat d’intérêt communautaire (Landes alpines et subalpines,
4060).
L’aire d’étude est occupée en grande partie par des habitats dits artificiels. Les habitats
semi-naturels et naturels se concentrent au niveau des prairies et des boisements. Ces
prairies relativement humides sont maintenues grâce au pâturage.
Parmi les habitats répertoriés sur l’aire d’étude, trois sont d’intérêt
communautaire. Ils représentent 19,35 ha de l’aire d’étude. Aucun habitat
prioritaire au sens de la Directive Habitats-Faune-Flore n’a été identifié.
Bien que communautaire, l’enjeu des ces habitats est considéré comme faible (en
bordure de la départementale) à modéré du fait de leur altération liée aux activités
humaines et parce qu’ils sont largement présents sur l’ensemble du département de la
Savoie et à plus petite échelle dans les Alpes.
L’arrêté du 24 juin 2008 modifié par l’arrêté du 1er octobre 2009 ainsi que la circulaire
d’application du 18 janvier 2010 précisent les modalités de définition et de délimitation de ces
zones humides.
Selon l’arrêté du 1er octobre 2009, une zone est considérée comme humide si elle présente l'un
des critères suivants :
« 1° Les sols correspondent à un ou plusieurs types pédologiques, exclusivement parmi
ceux mentionnés dans la liste figurant à l'annexe 1. 1 et identifiés selon la méthode figurant à
l'annexe 1. 2 au présent arrêté. Pour les sols dont la morphologie correspond aux classes IV d et
V a, définis d'après les classes d'hydromorphie du groupe d'étude des problèmes de pédologie
appliquée (GEPPA, Groupe d'Etude pour les Problèmes de Pédologie Appliquée, 1981 ; modifié),
le préfet de région peut exclure l'une ou l'autre de ces classes et les types de sol associés pour
certaines communes, après avis du conseil scientifique régional du patrimoine naturel.
« 2° Sa végétation, si elle existe, est caractérisée par :
« ― soit des espèces identifiées et quantifiées selon la méthode et la liste
d'espèces figurant à l'annexe 2. 1 au présent arrêté complétée en tant que de besoin par
une liste additionnelle d'espèces arrêtées par le préfet de région sur proposition du
conseil scientifique régional du patrimoine naturel, le cas échéant, adaptée par territoire
biogéographique ;
« ― soit des communautés d'espèces végétales, dénommées " habitats ”,
caractéristiques de zones humides, identifiées selon la méthode et la liste correspondante
figurant à l'annexe 2. 2 au présent arrêté.
Selon la circulaire d’application, « le choix d’utiliser initialement l’un ou l’autre de ces critères
dépendra des données et des capacités disponibles, ainsi que du contexte de terrain ». Du fait
des données collectées sur les habitats naturels (identification et localisation des différents
habitats), la méthodologie des habitats a été utilisée. La méthodologie à suivre est alors décrite
dans le paragraphe 3.2.2 de la circulaire.
Conformément à cette dernière, les inventaires ont eu lieu en période favorable. Le contour de la
zone humide correspond alors aux contours des habitats satisfaisant aux critères de l’annexe II
de l’arrêté du 24 juin 2008 modifié par l’arrêté du 1er octobre 2009.
Toujours selon l’arrêté :
« Les listes des tables B (…) présentent les habitats caractéristiques de zones humides selon les
terminologies typologiques de référence actuellement en vigueur (CORINE biotopes et Prodrome
des végétations de France). (…)
La mention d'un habitat coté « H » signifie que cet habitat, ainsi que, le cas échéant, tous les
habitats de niveaux hiérarchiques inférieurs sont caractéristiques de zones humides.
Dans certains cas, l'habitat d'un niveau hiérarchique donné ne peut pas être considéré comme
systématiquement ou entièrement caractéristique de zones humides, soit parce que les habitats
de niveaux inférieurs ne sont pas tous humides, soit parce qu'il n'existe pas de déclinaison
typologique plus précise permettant de distinguer celles typiques de zones humides. Pour ces
habitats cotés « p » (pro parte), de même que pour les habitats qui ne figurent pas dans ces
listes (c'est-à-dire ceux qui ne sont pas considérés comme caractéristiques de zones humides), il
n'est pas possible de conclure sur la nature humide de la zone à partir de la seule lecture des
données ou cartes relatives aux habitats. Une expertise des sols ou des espèces végétales
conformément aux modalités énoncées aux annexes 1 et 2.1 doit être réalisée.»
Ainsi, l’ensemble des habitats identifiés ainsi que le type de zone selon l’arrêté du 24 juin 2008
sont regroupés dans le tableau suivant et représentés sur la carte suivante :
Villages 86.2 -
P : zone humide pro parte (pour partie) - : habitat non inscrit sur l’annexe II
H : zone humide
Ainsi, seules deux formations sont des zones humides de façon quasi certaine. Ces dernières sont
situées à l’extrême ouest de l’aire d’étude et recoupent globalement les zones humides identifiées
par l’inventaire des zones humides de la Savoie.
Le secteur étant fortement anthropisé (notamment au niveau du site d’implantation du poste
et de la liaison souterraine) du fait de l’activité touristique et l’état de conservation des habitats
ayant été défini précisément dans l’état initial de l’étude d’impact, aucun relevé phyto-
sociologique ou étude pédologique poussée n’a été réalisé pour aller plus loin dans la délimitation
des zones humides.
Au niveau du secteur d’implantation du poste, les habitats sont humides pour partie. Néanmoins,
du fait de sa localisation en bordure de route, en bas des pistes de ski, l’état de conservation
des habitats est considéré comme mauvais. Aucune mesure relative aux zones
humides n’est prévue pour le poste.
Concernant les ouvrages de raccordement du projet du poste électrique, seule la liaison
souterraine 63 000 volts est concernée par les zones humides. En effet, ce raccordement de
ERDF vf (Novembre 2014) Page 77
ETUDE D’IMPACT POSTE 63 000 / 20 000 VOLTS LES SAISIES
490 m traversera la zone humide sur 100 m. Des mesures de réduction seront donc prévues à
son niveau. Ces dernières sont décrites par la suite.
Nom scientifique
Acer pseudoplatanus Dianthus gratianopolitanus Picea abies
Alchemilla alpina Epilobium angustifolium Pinguicula alpina
Achillea millefolium Epilobium montanum Polygonum bistorta
Achillea roseo-alba Epilobium montanum Populus nigra
Adenostyles alliariae Epipactis helleborine Potentilla erecta
Agrostis capillaris Equisetum arvense Potentilla palustris
Ajuga reptans Equisetum variegatum Prunella vulgaris
Alnus viridis Euphrasia officinalis Ranunculus acris
Alopecurus pratensis Eriophorum angustifolium Ranunculus ficaria
Anemone narcissiflora Eriophorum vaginatum Ranunculus repens
Angelica sylvestris Festuca pratensis Rhinanthus alectorolophus
Anthyllis vulneraria Filipendula ulmaria Rubus caesius
Artemisia vulgaris Galium gr. mollugo Rubus idaeus
Astragalus alpinus Galium palustre Rumex alpinus
Briza media Gentiana lutea Salix caesia
Caltha palustris Gentiana pneumonanthe Salix caprea
Campanula barbata Geranium sylvaticum Salix fragilis
Campanula rotundifolia Gymnadenia conopsea Salvia pratensis
Campanula scheuchzeri Heracleum sphondylium Saxifraga aizoides
Cardamine pratensis Hieracium vulgatum Saxifraga granulata
Carlina acaulis Holcus lanatus Senecio doronicum
Carex flacca Hypericum montanum Sphagnium spp
Carex echinata Hypericum perforatum Succisa pratensis
Carex flava Inula salicina Taraxacum officinale
Carex ovalis Imperatoria ostruthium Tetragonolobus maritimus
Carex pallescens Juncus bufonius Thesium spp
Carex panicea Juniperus communis subsp. nana Thymus praecox
Carex spp Knautia maxima Trifolium badium
Carex tomentosa Lathyrus pratensis Trifolium medium
Carex vesicaria Lathyrus sylvestris Trifolium pratense
Carum verticillatum Leucanthemum vulgare Trifolium repens
Centaurea montana Lotus pedunculatus Trisetum flavescens
Nom scientifique
Chaerophyllum aureum Lychnis flos-cuculi Trollius europaeus
Chamerion angustifolium Melampyrium sylvaticum Vaccinium myrtillus
Cirsium palustre Melittis melissophyllum Vaccinium uliginosum
Cornus sanguinea Menyanthes trifoliata Vaccinium vitis-idaea
Crepis paludosa Onobrychis viciifolia Veronica chamaedrys
Dactylis glomerata Parnassia palustris Veronica officinalis
Dactylorhiza maculata Pedicularis sylvatica Vicia cracca
Dactylorhiza majalis Petasites albus Viola cornuta
Deschampsia cespitosa Phleum alpinum Viola palustris
Dechampsia flexuosa Phyteuma betonicifolium
Tableau 9 : Liste des espèces végétales recensées au sein de l’aire d’étude
L’avifaune
L’écoute des chants, des cris et l’observation directe des individus à l’œil nu et aux jumelles
permettent ainsi de dresser une liste des espèces contactées.
L’aire d’étude est fréquentée par un grand nombre de passereaux. Ces derniers sont donnés ci-
dessous dans leur ordre d’importance :
- la famille des Fringillidés prédomine : elle regroupe les espèces de petites tailles et à
gros bec telles que le Chardonneret élégant, le Tarin des aulnes, le Sizerin flammé, le
Serin cini, le Venturon montagnard, le Bec-croisé des sapins, le Bouvreuil pivoine et le
Pinson des arbres. Ces espèces sont essentiellement granivores mais en été, elles
peuvent se nourrir d’insectes ;
- les Paridés (mésanges) : individus de petites tailles à bec court et arboricoles ;
- les Turdidés (Rouge-queue noir, Merle noir, Rouge-gorge familier) sont des assez bons
chanteurs et ils se nourrissent au sol ;
- les Sylviidés (Roitelet huppé, Roitelet à triple bandeau, Fauvette à tête noire) : espèces
insectivores et bons chanteurs avec un répertoire très développé ;
- les Picidés (Pic épeiche et Pic noir) : spécialisés pour grimper aux arbres, pour creuser
des cavités. Ils ont recours au tambourinage comme moyen de communication. La
présence de ces espèces est caractéristique des milieux présents (pessière, ripisylve,
fourrés, prairies humides, …).
Toutes les espèces contactées sont protégées sur l'ensemble du territoire français à l’exception
de la Corneille noire et du Merle noir. Parmi les espèces protégées, certaines bénéficient de
mesures de protection spéciales ; d’autres, d’un statut de conservation et d’autres font partie du
patrimoine naturel et de la richesse de la région. Seules les espèces ayant un statut de protection
particulier ont été décrites ci-dessous.
La prairie humide est souvent fréquentée par le Tarier des prés, le Serin cini, la Mésange noire, la
Fauvette à tête noire, la Linotte mélodieuse, le Pinson des arbres et la Grive litorne. Certains ont
tendance à se poser au sol, d’autres se perchent sur les Epicéas ou se dissimulent au sein des
fourrés.
La prairie à fourrage et les bords de la rivière abritent une petite population de Bouvreuil pivoine,
la Bergeronnette printanière et de Tarin des aulnes.
La Chouette hulotte a été entendue lors des écoutes nocturnes dans le cadre des inventaires des
amphibiens. L’espèce niche probablement dans les boisements à l’ouest de l’aire d’étude mais
peut venir fréquenter pour se nourrir de micromammifères.
Deux individus ont été vus survolant l’aire d’étude. Ils fréquentent probablement un
des grands massifs et se nourrissent au niveau des lacs à proximité.
Le Pic noir (Dryocopus martius)
L’espèce fréquente en montagne les vielles forêts mixtes (Epicéas, Sapins, Hêtres) clairsemées,
mais elle peut être présente en plaine au sein de forêts
feuillues. Les vieux troncs lui confèrent une ressource
alimentaire en fourmis et insectes xylophages.
L’espèce est inscrite à l’Annexe I de la Directive
Oiseaux bénéficiant des mesures de protection
spéciales. De même, elle est classée en Rhône-Alpes
au niveau de la zone alpienne comme espèce
« complémentaire » qui peut participer
exceptionnellement à la désignation d’une ZNIEFF.
Eco-Stratégie©
Plusieurs cris ont été entendus en provenance
du boisement de conifères à l’Ouest de l’aire
d’étude. Les préférences de l’oiseau pour des
essences d’arbres de grande hauteur et
espacées peut suggérer une présence de l’espèce sur la zone boisée de l’aire d’étude.
Le Bouvreuil pivoine (Pyrrhula pyrrhula)
Il est à la fois présent sur les zones de montagne, au niveau des lisières de forêt, des plantations
de conifères mais aussi dans les forêts de feuillus, les jardins et les vergers des plaines. En
montagne, l’espèce préfère les zones fraiches et humides. Elle construit son nid au niveau de la
branche d’un arbre ou d’un buisson. Son régime alimentaire comprend essentiellement des
graines, des bourgeons d’arbres fruitiers et des baies mais elle peut également consommer
quelques insectes. En raison de la forte régression de son habitat et l’utilisation des pesticides,
les populations déclinent.
Menacée à l’échelle nationale, l’espèce est classée comme « Vulnérable » au sein de la Liste
Rouge.
Un mâle chanteur a été entendu sur l’aire d’étude.
Le Grand corbeau (Corvus corax)
Le plus grand des passereaux vit dans des habitats variés, à la fois dans les zones boisées et les
forêts clairsemées qu’en terrain entièrement ouvert. Il niche sur les zones de falaises voire dans
les grands arbres à proximité des zones urbaines.
Charognard, il peut également se nourrir de proies vivantes
telles que des amphibiens, des petits mammifères, des
reptiles ou des oiseaux.
Autrefois menacés par les activités humaines, les effectifs
sont en augmentation et se stabilisent. L’espèce est
protégée et est classée en tant qu’espèce
Eco-Stratégie©
Plusieurs individus ont été identifiés et notamment des jeunes et des mâles
chanteurs. L’espèce est probablement nicheuse sur l’aire d’étude.
La mésange Noire (Periparus ater)
Cette mésange est adepte des boisements. Sur l’aire d’étude, on la retrouve essentiellement au
niveau des pessières. Elle est friande des insectes les beaux jours et adopte un régime granivore
les périodes hivernales.
L’espèce est considérée comme quasi menacée à l’échelle nationale mais ne présente pas de
préoccupation à l’échelle régionale. Toutefois, l’oiseau niche au niveau des boisements de
l’aire d’étude. Son enjeu est donc modéré.
Le Moineau domestique (Passer dommesticus)
Le Moineau domestique, bien que commun, est quasi menacé en Rhône-Alpes selon la liste rouge
de Rhône-Alpes. Toutefois l’enjeu de l’espèce reste faible car l’animal est adepte des milieux
modifiés par l’homme.
L’animal est nicheur certain au sein de l’aire d’étude.
Le Sizerin flammé (Carduelis flammea)
Cet oiseau vit principalement dans les milieux semi-ouverts de montagne composés de forêts
clairsemées de conifères, d’aulnaies vertes, de saulaies et de bouleaux. L’espèce peut être
trouvée en lisères de prairies pâturées, des tourbières boisées ou à proximité des zones à Rumex
à larges feuilles.
Les populations de cet animal connaissent une expansion géographique importante et ne
semblent pas être menacées ni en France ni à l’échelle régionale. L’oiseau fait toutefois partie des
espèces patrimoniales classées comme « déterminante avec critères » pour la désignation de
ZNIEFF.
Un unique individu a été contacté sur l’aire d’étude.
Le Tarier des prés (Saxicola rubetra)
Cet oiseau est majoritairement présent au niveau des pâturages. Il se nourrit essentiellement
d’insectes et d’araignées. Il construit son nid à même le sol dans une touffe d’herbe.
Il est considéré comme vulnérable à l’échelle nationale et régionale. De plus, il est déterminant à
critères.
Plusieurs mâles chanteurs ont été identifiés sur l’aire d’étude. L’espèce est nicheuse
possible sur cette dernière.
Le Tarin des aulnes (Carduelis spinus)
L’espèce fréquente les vieilles forêts de conifères avec une préférence pour les pessières à
proximité des zones humides en été, alors qu’en automne et en hiver, elle envahit les aulnes et
les bouleaux. Elle se nourrit essentiellement de graines, de baies mais aussi d’insectes en été.
L’oiseau n’est pas menacé malgré des effectifs relativement réduits. Espèce patrimoniale, il est
classé parmi les espèces « déterminantes » pour la création d’une ZNIEFF dans la zone alpienne.
Un mâle chanteur a été entendu au niveau de l’aire d’étude.
Le Venturon montagnard (Carduelis citrinella)
Le Venturon montagnard recherche les lisières de conifères à proximité de prairies à pâturage
bien ensoleillées et parsemées de quelques broussailles. Il possède un régime mixte comprenant
une grande variété de graines et d’insectes.
L’espèce n’est pas menacée et semble en augmentation en Rhône-Alpes. Elle est considérée
comme patrimoniale au titre des ZNIEFF car espèce « complémentaire ».
A noter que le Tétras Lyre est présent sur la commune de Hauteluce. Cet oiseau présente un
plan d’action régional. Toutefois, il y a peu de chance de le trouver au niveau de l’aire d’étude, le
secteur étant largement fréquenté.
L’Aigle royal n’a pas identifié au sein de l’aire d’étude. Du fait de la forte fréquentation de la
zone, il y a peu de chance de retrouver l’oiseau sur le secteur.
Pyrgus sp Héspérie sp - - - -
Vanesse du
Vanessa cardui - - LC -
charbon
Les espèces contactées affectionnent les milieux de tourbières et de prairies humides situés à
plus de 1 500 m d’altitudes (dans les Alpes).
Le Damier de la succise (Euphydryas aurinia) n’a pas été contacté lors des inventaires.
Néanmoins, sa présence est connue en bordure de l’aire d’étude par l’ONF.
1
Arrêté du 22 juillet 1993 relatif à la liste des insectes protégés sur l’ensemble du territoire national (Article 1).
2
Annexe II de la Directive Habitats-Faune-Flore: regroupe des espèces animales et végétales d’intérêt communautaire dont la
conservation nécessite la désignation de zones spéciales de conservation (ZSC).
3
Liste rouge nationale 1994: CR : En danger critique ; EN : En danger ; VU : Vulnérable ; NT : Quasi menacée ; LC :
Préoccupation mineure ; NE : non évalué ; NA : non applicable; DD : données insuffisantes
4
Statut de la ZNIEFF en Rhône-Alpes alpienne: D : espèce déterminante ; DC : espèce déterminante avec des critères; c :
espèce complémentaire à l’inventaire ZNIEFF
Eco-Stratégie©
Éco-Stratégie©
Les risques d’assèchement des zones humides, le surpâturage ou l’abandon du pâturage, la
fauche précoce, la fertilisation, les amendements, la coupe des lisières forestières,
l’envahissement par les ligneux et la disparition des plantes-hôtes de l’animal peuvent avoir un
impact fort sur ces populations. Les adultes peuvent être observés sur un grand nombre de
végétaux appartenant aux genres Anthemis, Carduus, Centaurea, Cirsium, Globularia, Hieracium,
Ranunculus, Trigonella et sur la Renouée bistorte (Polygonum bistorta), la Potentille dressée
(Potentilla erecta), la Bétoine officinale (Stachys officinalis).
Les odonates
Les libellules ont été déterminées à l’aide d’un filet spécifique au cours de la journée. Trois
espèces ont été contactées.
6
Protection Directive Degré de menace
Statut
Nom scientifique Nom vernaculaire Habitats- à l’échelle
nationale 5
ZNIEFF7
Faune-Flore régionale
Libellula Libellule à quatre
- - - /LC -
quadrimaculata taches
Petite nymphe au
Pyrrhosoma nymphula - - - /LC -
corps de feu
Somatochlora arctica Cordulie arctique - - NT/VU DC
5
Arrêté du 22 juillet 1993 relatif à la liste des insectes protégés sur l’ensemble du territoire national (Article 1).
6
Liste rouge régional 2006 : CR : En danger critique ; EN : En danger ; VU : Vulnérable ; NT : Quasi menacée ; LC :
Préoccupation mineure ; NE : non évalué ; NA : non applicable; DD : données insuffisantes
7
Statut de la ZNIEFF en Rhône-Alpes alpienne: D : espèce déterminante ; DC : espèce déterminante avec des critères; c :
espèce complémentaire à l’inventaire ZNIEFF
En plus des espèces contactées sur l’aire d’étude, la Leucorrhine douteuse (Leucorrhina dubia) et
l’Agrion hasté (Coenagrion hastulatum), espèces « vulnérables », sont potentiellement présentes
(selon la bibliographie des ZNIEFF I « la tourbière des Saisies »).
Trois espèces ont été contactées sur l’aire d’étude. Parmi elles, aucune ne présente de
protection particulière. Toutefois, la Cordulie arctique est une espèce classée « Vulnérable » sur
la liste rouge régionale. Le drainage, la fermeture de ses milieux naturels, l’exploitation et le
boisement des tourbières, l’eutrophisation et le piétinement par le bétail contribuent à l’isolement
des populations et à leur vulnérabilité. L’espèce fréquente en effet les surfaces d’eaux stagnantes
des milieux humides ou les eaux faiblement courantes telles que les fossés ou les suintements.
La Libellule à quatre tâches et la Petite nymphe au corps de feu sont des espèces communes et
ubiquistes des eaux stagnantes de toutes natures ou faiblement courantes. Présentant des
effectifs relativement importants sur l’ensemble du territoire national et régional, elles ne sont
pas menacées. Eco-Stratégie©
Eco-Stratégie©
Photographie 19 : Libellule à quatre tâches à gauche
et Petite nymphe au corps de feu à droite
Les orthoptères
Trois espèces d’orthoptères ont été contactées au sein de l’aire d’étude :
- le Criquet des pâtures (Chorthippus parallelus),
- Le Dectique verrucivore (Decticus verrucivorus),
- Le Criquet ensanglantée (Stethophyma grossum).
Aucune de ces espèces ne présentent de statut particulier.
Eco-Stratégie©
8
Arrêté du 19 novembre 2007 fixant les listes des amphibiens et des reptiles protégés sur l’ensemble du territoire et les
modalités de leur protection (Article 1 et 4).
9
Annexe V de la Directive Habitats concerne les espèces animales et végétales d’intérêt communautaire dont les prélèvements
dans la nature et l’exploitation sont susceptibles de faire l’objet de mesures de gestion.
10
Liste rouge de France 2008 et régional 2008 : CR : En danger critique ; EN : En danger ; VU : Vulnérable ; NT : Quasi
menacée ; LC : Préoccupation mineure ; NE : non évalué ; NA : non applicable; DD : données insuffisantes
11
Statut de la ZNIEFF en Rhône-Alpes alpienne: D : espèce déterminante ; DC : espèce déterminante avec des critères; c :
espèce complémentaire à l’inventaire ZNIEFF
Observation de
Crapaud commun
Observation de
pontes de
Grenouille Rousse
Observation de
Lézard vivipare
stagnante ou les eaux légèrement courantes (mares sans végétation ou tourbeuses, zones lentes
des rivières, ruisseaux, ...).
Les mammifères
En plus des chevaux pâturant sur l’aire d’étude, quelques mammifères ont pu être identifiés.
Ainsi, une Marmotte (Marmotta marmotta) a été entendue mais a priori elle ne serait pas
présente au sein de l’aire d’étude mais plus bas, au niveau de la tourbière. Un Ecureuil roux
(Sciurus vulgaris) a été identifié au sein d’une pessière. Cet animal est protégé à l’échelle
nationale (Art. 2 de l’arrêté du 23 avril 2007). Des empreintes de Martre (Martes martes) ont
été observées dans la neige lors de la prospection au mois de mai. L’espèce résiderait dans les
massifs boisés à proximité de l’aire d’étude et chasserait sur les zones ouvertes les
micromammifères ainsi que les oisillons et mangerait les baies des arbustes.
En ce qui concerne les chiroptères, l’aire d’étude semble peu attractive. En effet, les arbres
présents ne possèdent pas ou peu de fissures ou de décollements d’écorces pouvant constituer
des gîtes d’estive, voir d’hivernage, pour les espèces les plus arboricoles. De plus, aucune cavité
anthropique ou naturelle n’a été observée au sein de l’aire d’étude. Il est néanmoins possible que
des espèces communes survolent et chassent au niveau de l’aire d’étude comme les pipistrelles.
A noter qu’un troisième plan d’actions national « Chiroptères » est actuellement mis en
œuvre par la Fédération des Conservatoires d’Espaces Naturels sur la période 2009-2013. Il
comporte 26 actions reprenant les grandes thématiques suivantes : suivi des populations,
amélioration des connaissances, information et sensibilisation. Des actions de protection de gîtes
sont proposées aux partenaires financiers régionaux et locaux.
La carte suivante est une synthèse des enjeux des habitats naturels, de la flore et de la faune.
Elle a été réalisée en prenant en compte les différentes protections des habitats, de la faune et
de la flore et leur localisation lors des inventaires.
Reptiles méso-
terrestres
d’espèces
Chamois, Cerf,
Invertébrés et
Chiroptères et
groupes
Lépidoptères
Orthoptères,
Musaraignes
hydrophiles,
Grands
Mustélidés,
Hirondelles
Chevreuils,
aquatiques
xérophiles,
batraciens
Hérissons,
Reptiles
sanglier
oiseaux
Tétras
Continuum
Forêts de basse
altitude TF F - - - F - -
(< 1000 m)
Forêts + pâturages
- TF - - - - - -
d’altitude (>1000 m)
Agricole extensif - - TF TF - - - -
Prairial extensif
F - F F F F - TF
thermophile
Prairial marécageux - - - - - TF F F
Aquatique (étangs et
- - - - - - TF -
cours d’eau)
Rocheux de basse
- TF - - TF - - -
altitude (<1000m)
Tableau 14 : Grands continuums favorables à certains grands groupes d’espèces (TF : Très
favorable ; F : Favorable ; - : Faible à nulle),
(Source d’après REDI, BERTHOUD 1998)
ERDF vf (Novembre 2014) Page 91
ETUDE D’IMPACT POSTE 63 000 / 20 000 VOLTS LES SAISIES
1. Population et habitat
Source :
- Insee
La Savoie est un département de la région Rhône-Alpes. Depuis 1968, la population du
département n’a cessé d’augmenter passant de 288 921 habitants en 1968 à 411 007 habitants
en 2009 (RP 2009).
Le département est caractérisé par la présence de nombreux reliefs :
- le Massif des Bauges,
- le Massif de la Chartreuse,
- le Massif de la Vanoise,
- le Massif du Beaufortain,
- la partie la plus méridionale du Jura, correspondant à l’Avant-Pays Savoyard.
Zone d’étude
L’aire d’étude s’étend sur une unique commune : Hauteluce. Elle s’appuie sur la limite
communale de Crest-Voland. Hauteluce appartient au canton de Beaufort-sur-Doron. Ce
ERDF vf (Novembre 2014) Page 94
ETUDE D’IMPACT POSTE 63 000 / 20 000 VOLTS LES SAISIES
Le territoire communal de Hauteluce représente 62,4 km² et est constitué de deux pôles
majeurs. Le premier, situé à une altitude de l’ordre de 1 100 m correspond au centre bourg du
village. La plupart des habitants permanents habitent au niveau de ce centre ou en périphérie
directe. Non loin du bourg, on trouve également un lieu-dit composé d’un groupement
d’habitations : Annuit.
Le deuxième pôle correspond à la station de sports d’hiver, située à une altitude plus élevée de
1 650 m environ. Ici, la plupart des habitations sont soit des résidences secondaires soit des
chalets destinés à l’accueil des touristes arrivant en masse avec la neige. Il faut noter que la
commune de Hauteluce compte plus de 3 000 résidences secondaires.
La population locale (résidents permanents) évolue très peu au fil des années comme le montre
le tableau suivant.
Toutefois, au cours de l’année, le nombre de personnes présent sur le territoire communal varie
de façon exponentielle. En effet, en saison hivernale, la commune peut accueillir jusqu’à 15 000
personnes soit 17 fois plus que le nombre de résidents permanents. Les infrastructures (routes,
réseaux d’eau, STEP, réseaux électriques …) doivent donc être adaptées pour faire face à cet
afflux de touristes.
Intercommunalité
Source :
- http://territoire.lebeaufortain.com/
Elle a été créée en 2002 et a succédé au SIVoM (Syndicat Intercommunal à Vocation Multiple)
du Beaufortain créé en 1971. Elle possède plusieurs compétences dans différents domaines :
o Développement économique, agricole, industriel, touristique,
o Environnement,
Collecte et traitement des ordures ménagères, des cartons, des huiles
usagées,
Assainissement collectif et individuel,
o Logement, cadre de vie,
o Transports scolaires,
o Equipements et activités sportives, sociales, culturelles et scolaires,
o Prestation de service.
2. Infrastructures et réseaux
a) Infrastructures routières
L’aire d’étude possède un axe majeur desservant la station de sports d’hiver des Saisies, il s’agit
de la D218B prolongée dans le centre de la station par l’avenue des jeux Olympiques. Cette
route relie Beaufort à Flumet en desservant plusieurs stations dont les Saisies. Elle joue un rôle
important dans l’acheminement des touristes sur la station et cela est notamment dû à la
présence des deux grands parkings à l’entrée du col : le parking pour voitures et celui pour
camping-cars et bus.
Parking pour
camping-cars
Parking pour
voitures
D218B
Eco-Stratégie©
Photographie 22 : D218B à l’entrée Nord des Saisies (le 23 mars 2011)
Une route desservant un lotissement est également présente au Sud-Ouest de l’aire d’étude.
Le site pressenti pour l’implantation du poste est situé en bordure du parking pour camping-cars.
Il est donc facilement accessible depuis la D218B.
Site d’implantation
du poste D218B
Parking pour
camping-cars
Eco-Stratégie©
b) Autres réseaux
L’aire d’étude comprend d’autres types de réseaux à la fois aériens et souterrains. Ainsi, on
retrouve le réseau électrique aérien (et notamment la ligne 42 000 volts ARLY-BELLEVILLE) mais
aussi souterrain (les canalisations de gaz, les canalisations d’eau potable). Les canalisations « à
risque » (TMD) sont reprises par les servitudes des documents d’urbanisme (cf paragraphe
II.C.4.e).
Eco-Stratégie©
Photographie 24 : Ligne 42 000 volts ARLY-BELLEVILLE (le 23 mars 2011)
La station des Saisies est marquée par la présence d’un réseau dense de remontées mécaniques
lié à la pratique intensive du ski et constitué de télésièges, téléskis et de télécabines. Le télésiège
des Challiers arrive au niveau du Sud-Est de l’aire d’étude.
Eco-Stratégie©
Enfin, en saison hivernale, sont présents des pistes de ski et leurs canons à neige. La partie Est
de l’aire d’étude est utilisée pour le ski de piste alors que la partie Ouest pour le ski de fond et le
biathlon.
L’aire d’étude est concernée par de nombreuses infrastructures
essentiellement liées à l’activité touristique du Col des Saisies.
3. Economie et emploi
a) Généralités
Source :
- Insee
Seulement 851 personnes sont des résidents permanents sur la commune de Hauteluce
(RP 2009). 539 personnes appartiennent à la tranche d’âge des 15-64 ans. Parmi ceux-ci, 80,3 %
sont des actifs (exerçant une activité ou chômeur). Le taux de chômage est très faible sur la
commune car seulement de 2,1 % pour la tranche des 15-64 ans (6,6 % pour le département, la
même année, pour la même tranche d’âge).
2009 1999
b) Agriculture
Source :
- www.fromage-beaufort.com
L’aire d’étude est comprise dans la zone d’Appellation d’Origine Contrôlée (AOC) du Beaufort.
Cette dernière s’étend sur une large partie Est du département savoyard et couvre 450 000 ha
comprenant la vallée du Beaufortain, la vallée de la Maurienne et la vallée de la Tarentaise. Le
décret d’appellation d’origine contrôlée du 4 avril 1968 protège le Beaufort, et plus
particulièrement sa forme en talon concave, sa zone de production caractérisée par de vastes
alpages et le respect d’un cahier des charges précis.
La méthode de production est très spécifique et doit, entre autre, respecter les points suivants :
- le lait provient de troupeaux de vaches de race Tarine et Abondance,
- la production annuelle des vaches ne doit pas dépasser 5 000 kg/vache en lactation,
- l’alimentation par l’ensilage est interdite,
c) Tourisme
(1) Tourisme hivernal
Source :
- www.lessaisies.com
Le Col des Saisies est aujourd’hui un haut lieu de pratique de sports d’hiver. C’est en effet une
importante station de ski de Savoie.
C’est en 1935 que le moniteur de ski Erwin Eckl pense pour la première fois construire une
station de ski au Col des Saisies. En 1936, il fit construire le premier chalet-hôtel et en 1956, la
première remontée mécanique, un téléski, et une école de ski virent le jour. En 1961, les
communes de Hauteluce, de Villard-sur-Doron, de Crest-Voland et de Cohennoz s’unirent pour
créer véritablement la station. Profitant d’un enneigement exceptionnel pour le département, la
station se construit principalement aux débuts des années 1970. Aujourd’hui, l’ensemble des
chalets et résidences constituent une offre de 15 000 lits. En 1992, la station accueillit les
épreuves de ski de fond et de biathlon lors des Jeux Olympiques d’Albertville de 1992. Le SIVOM
(Syndicat Intercommunal à VOcations Multiples) des Saisies agit depuis ces dernières décennies
Figure 34 : Domaine de ski nordique de la station de sports d’hiver des Saisies. (Source : www.lessaisies.com )
Figure 35 : Domaine de ski alpin de l’espace diamant et de la station des Saisies (cercle rouge)
(Source : www.lessaisies.com)
Piste de
quad
Départ
ski de Ecole de
fond ski
Le territoire représenté par ce SCoT est un territoire attractif et dynamique grâce à ses multiples
facettes et ses nombreux atouts :
- la présence de grands domaines skiables (Pays de Mont-Blanc et Tarentaise) ;
- la présence d’une des réserves naturelles les plus riches d’Europe (Parcs nationaux de la
Vanoise et du Grand Paradis, Parc Naturel Régional du Massif des Bauges) ;
- la présence d’une agriculture de qualité reconnue par ces 4 AOC (Appellation d’Origine
Contrôlée) : Beaufort, Tome des Bauges, Reblochon et Chevrotin ;
- la présence d’une industrie métallurgique et sidérurgique reconnue internationalement.
Cependant, les qualités de la zone ont aussi des conséquences liées à des pressions
démographiques, foncières et urbaines croissantes.
c) Loi Montagne
Un grand nombre de communes du département de la Savoie, sont classées en zone de
montagne (loi relative au développement et à la protection de la montagne du 9 janvier 1985)
dont la commune de Hauteluce. Les zones de montagne comprennent les communes (ou
parties de communes) caractérisées par une limitation considérable des possibilités d'utilisation
des terres et un accroissement important des coûts des travaux dus à l'existence de conditions
climatiques très difficiles du fait de l'altitude, et/ou à la présence de fortes pentes. Ainsi, sur le
territoire métropolitain, cette loi concerne 7 massifs : le Jura, les Vosges, les Alpes du Nord, les
Alpes du Sud, la Corse, le Massif central et les Pyrénées.
La loi Montagne est une loi d’aménagement et d’urbanisme qui a pour but de définir un équilibre
entre développement et protection des zones localisées en montagne et de préserver les terres
nécessaires au maintien et au développement des activités agricoles (dont pastorales) et
forestières. Ainsi, l’objectif majeur est de permettre aux populations des zones montagneuses d’y
vivre et d’y travailler tout en protégeant en parallèle le patrimoine naturel et culturel.
La commune de Hauteluce est soumise à la loi Montagne.
d) Documents d’urbanisme
Source :
- PLU de Hauteluce, règlement consultable sur le site www.mairie-hauteluce.fr
La commune de Hauteluce possède un PLU. Ce dernier a été approuvé le 27 avril 2006. Il a subi
depuis des modifications dont les modifications n°2 et révisions simplifiées n°2,3 et 4 sont datées
du 28 avril 2011, la révision simplifiée n°5 date du 28 mars 2013 et enfin la modification n°3
validée le 27 février 2014.
Le Plan Local d’Urbanisme (PLU) est un document destiné à définir plus simplement la
destination générale des sols que ne le fait le plan d'occupation des sols (POS). Depuis le vote de
la loi SRU (loi n°2000-1208 du 13 décembre 2000 relative à la solidarité et au renouvellement
urbains), le PLU remplace le POS. Il définit les règles indiquant quelles formes doivent prendre
les constructions, quelles zones doivent rester naturelles, quelles zones sont réservées pour les
constructions futures, etc. Il doit notamment exposer clairement le projet global d’urbanisme ou
PADD (Projet d’Aménagement et de Développement Durable) qui résume les intentions
générales de la collectivité quant à l’évolution de l’agglomération.
L’aire d’étude s’étend sur environ 40 ha. L’essentiel du secteur étudié est classé en zone N
« zone naturelle » et plus précisément Ns « domaine skiable ». Le futur poste sera
implanté dans cette zone Ns.
La zone N concerne les espaces naturels et forestiers, secteurs de la commune équipés ou non,
à protéger pour une ou plusieurs raisons :
- la qualité des sites, des milieux naturels, des paysages, et leur intérêt notamment du
point de vue esthétique, historique ou écologique ;
- l’existence d’une exploitation agricole ou forestière ;
- leur caractère naturel, participant à la conservation d’espaces naturels, conformément
au principe d’équilibre entre l’aménagement et la protection, défini à l’article L 121.1 du Code de
l’urbanisme.
L’extrémité Sud de l’aire d’étude correspond à la partie habitée et classée en tant que zone U
« zone urbaine » et plus précisément Us « concernant la station des Saisies ».
La zone U concerne les villages, hameaux et groupement de constructions de Hauteluce, à
vocation dominante d'habitat permanent et/ou touristique, en mixité possible avec des
équipements et des activités, principalement tertiaires et touristiques.
Enfin, lors de la mise à jour du PLU d’avril 2011, une nouvelle zone a été délimitée : la zone
1AUt1. La zone 1AU « à urbaniser » concerne les secteurs à caractère naturel de la
commune, destinés à être ouverts à l’urbanisation, sous certaines conditions d’aménagement et
d’équipement définis par le règlement d’urbanisme. Plus précisément, le secteur 1AUt1 « à
vocation dominante de développement d’activités et d’équipements sportifs touristiques et de
loisirs au lieu-dit Les Challiers aux Saisies ».
12
Une servitude d’utilité publique est une limitation administrative du droit de propriété en raison de
l’intérêt général poursuivi par ces installations.
ERDF vf (Novembre 2014) Page 109
ETUDE D’IMPACT POSTE 63 000 / 20 000 VOLTS LES SAISIES
Eco-Stratégie©
Le risque avalanche
Les avalanches sont liées aux variations de la qualité de la neige et notamment de son poids sous
l’effet de la température et du vent. Les facteurs de déclenchement peuvent être naturels (trop
grande quantité de neige, pluie, évolution défavorable de la neige) ou accidentels (skieurs,
chamois, chutes de corniches, …).
À Hauteluce, de nombreux couloirs d’avalanches sont recensés et certains ont déjà été le théâtre
d’avalanches destructrices voire meurtrières. Jusqu’à présent, la zone la plus touchée est le
secteur de Belleville.
D’après la carte de localisation de phénomènes d’avalanche de la préfecture
sur la commune de Hauteluce, l’aire d’étude n’est pas soumise à ce risque.
Le risque sismique
Un séisme ou tremblement de terre se traduit en surface par des vibrations du sol transmises aux
bâtiments. Il provient de la fracturation des roches en profondeur. Celle-ci est due à
l’accumulation d’une grande énergie qui se libère, créant des failles, au moment où le seuil de
rupture mécanique des roches est atteint. Les dégâts observés sont fonction de l’amplitude, de la
durée et de la fréquence des vibrations.
Depuis le 22 octobre 2010, la France dispose d’une nouvelle réglementation avec un nouveau
zonage. Ces textes imposent de nouvelles règles de construction parasismique qui sont
d’application obligatoire à partir du 1er mai 2011 pour toute nouvelle construction. Dans ce
nouveau zonage, la commune de Hauteluce est en zone de sismicité moyenne (niveau 4 sur
5).
L’aire d’étude est soumise aux règles de construction parasismique.
Événements météorologiques
La commune de Hauteluce peut être soumise à différents phénomènes météorologiques comme
des vents violents, des orages et des pluies intenses.
Le risque minier
La commune de Hauteluce est concernée par la présence de mines de la concession PER de
Beaufort. La validité de cette concession est expirée.
Les concentrations de NO2 en Savoie respectent les valeurs réglementaires en 2009. Entre 1999
et 2009, ces valeurs ont diminué petit à petit.
En 2009, les valeurs de SO2 étaient plus faibles que les valeurs réglementaires en Savoie,
contrairement à 2008. Néanmoins, ces valeurs ont diminué depuis 2007.
A l’inverse, entre 2005 et 2009, les valeurs de PM10 n’ont cessé d’augmenter, certains pics ont
même dépassé la valeur réglementaire mais pas assez souvent pour qu’une alerte soit émise.
L’ozone est concerné par une problématique particulière : les concentrations de ce gaz sont plus
élevées en altitude que dans les vallées. Ainsi, les valeurs d’objectif de qualité sont souvent
dépassées sur les hauteurs.
Mesures
Aux premiers abords, les alentours du futur poste présentent, en avril 2011, une zone
d’ambiance sonore pouvant être qualifiée d’assez calme en journée et de très calme la nuit (quasi
absence de trafic routier).
Les mesures pour l’étude acoustique ont été réalisées le 11 et 12 avril 2011 en un point fixe
(noté PF1) ou point de mesure de longue durée et un point mobile (noté PM2), point de
mesure de courte durée de 30 minutes environ. Ces deux mesures permettent d’estimer le bruit
résiduel du site étudié pour la création du futur poste.
Lors des mesures, les conditions rencontrées étaient conformes à la norme de mesure NFS 31-
010, avec notamment des vitesses de vent globalement inférieures à 5 m/s à hauteur du
microphone. Des précipitations faibles ont eu lieu lors des mesures. Ces dernières ont été codées
et éliminées des résultats.
L’arrêté du 26 janvier 2007 recommande de retenir comme indicateur de niveau sonore le niveau
LAeq (niveau sonore équivalent pondéré A).
Défini par la norme de référence NFS 31-010, le niveau équivalent LAeq d’un bruit variable,
est égal au niveau d’un bruit constant qui aurait été produit avec la même énergie que le bruit
perçu pendant la même période. Il représente l’énergie acoustique moyenne perçue pendant la
durée d’observation
Ce niveau sonore prend en compte l'ensemble des bruits enregistrés, y compris les bruits
ponctuels, et notamment les passages de véhicules.
Une analyse plus représentative de la gêne peut cependant être réalisée à l’aide d’indices
statistiques, descripteurs acoustiques plus adaptés, au sens de la norme NFS 31-010, notamment
l’indicateur L50.
L'indice statistique L50 correspond au niveau de bruit dépassé pendant au moins 50% du
temps de la période considérée. Il permet de s'affranchir des bruits ponctuels, tels que les
passages ponctuels de véhicules. Il représente un niveau sonore stable.
Conclusions
La mesure au point PF1 a été réalisée sur une période longue, intégrant la quasi-totalité de la
période nocturne alors que les mesures au point PM2 sont des prélèvements d’une durée de 30
minutes environ.
Le trafic routier local constitue la principale source de bruit du secteur. Il représente la plus forte
contribution sur l’indicateur LAeq. Il est donc important de rappeler que le trafic routier du secteur
peut varier de manière importante d’un jour à l’autre car dépendant du tourisme.
Le point PF1 placé dans le village est exposé aux bruits des passants et de voisinage (VMC,
fontaine,…).
Le point PM2 est plus isolé. Les sources sonores sont des bruits de la nature (oiseaux,
grenouilles, …).
Remarques
Les mesures ont été réalisées au mois d’avril. Cette période est l’une des plus calmes de l’année
(les skieurs sont partis et les campeurs et randonneurs ne sont pas encore arrivés). Le fond
sonore mesuré sur la zone lors de cette campagne de mesures est l’un des plus faibles de
l’année.
L’impact du poste sur le fond sonore est étudié en période peu bruyante. Le bruit lié au poste
sera plus facilement discernable qu’en période touristique.
Le fond sonore au niveau du site d’implantation du futur poste est plutôt calme
au printemps. La présence de la route constitue l’unique source de bruit à
cette période.
Eco-Stratégie©
Eco-Stratégie©
Eco-Stratégie©
Eco-Stratégie©
L’aire d’étude est située au sein du site inscrit « Col des Saisies et ses abords ».
Figure 44 : Carte de localisation des sites inscrits et classés à proximité de l’aire d’étude (d’après la DREAL Rhône-Alpes)
c) Monuments historiques
Sources :
- DREAL Rhône-Alpes
- Base Mérimée
Un Monument Historique (MH) est un monument ou un objet classé ou inscrit comme tel afin
d’être protégé, en raison de son intérêt historique, artistique et architectural. La loi du 31
décembre 1913 sur les monuments historiques établit les niveaux de protection en deux
catégories d’édifices :
- « Les immeubles dont la conservation présente, du point de vue de l’histoire ou de l’art,
un intérêt public ». Ces immeubles peuvent être classés en totalité ou en partie.
- « Les immeubles qui, sans justifier une demande de classement immédiat, présentent
un intérêt historique ou artistique suffisant pour en rendre désirable la préservation ». Ceux-ci
peuvent être inscrits sur l’Inventaire supplémentaire des monuments historiques.
On recense deux monuments historiques au sein de Hauteluce et aucun sur Crest-Voland,
commune en bordure de l’aire d’étude. La localisation de ces monuments historiques est donnée
par la figure suivante.
La Chapelle de Belleville :
Ce monument fut classé comme monument historique par arrêté du 30 novembre 1938.
Aussi appelée Chapelle des Apôtres, la Chapelle de Belleville est située au niveau du hameau de
Belleville, au Nord du territoire communal de Hauteluce. Cette chapelle est probablement le lieu
de culte le plus ancien de la vallée. En plus des caractéristiques intrinsèques du bâtiment qui en
font sa richesse, ce dernier possède en son sein des tableaux, statues et fresques mettant en
valeur l’édifice.
Chaque édifice classé ou inscrit au nombre des monuments historiques possède autour de lui un
rayon de protection de 500 mètres.
L’aire d’étude n’est concernée par aucun périmètre de protection de ce type.
L’aire d’étude n’est concernée par aucun périmètre de protection des abords
de monument historique (rayon de 500 m autour du monument).
Figure 45 : Localisation des monuments historiques à proximité de l’aire d’étude (d’après le Base Mérimée)
2. Paysage
a) Etude paysagère globale
Source :
- DREAL Rhône-Alpes
La Vallée de Saint-Gervais
Cette vallée étroite est drainée par le Bon Nant, affluent en rive gauche de l’Arve qu’il rejoint au
niveau du hameau du Fayet. Le cours d’eau est alimenté par les eaux en provenance des
différents sommets alentours et par les eaux glaciaires. La vallée est dominée à l’Ouest par le
Mont Joly, culminant à 2 525 mètres, à l’Est par les Dômes de Miage, à 3 570 mètres d’altitude et
enfin par les glaciers du massif du Mont Blanc à l’Est également. La commune de Saint-Gervais-
les-Bains, ancienne station thermale, ainsi que le village de Contamines–Montjoie, deux stations
de sports d’hiver, sont implantés dans le fond de cette vallée.
Le Haut Val d’Arly
Cette large vallée est découpée en plusieurs vallons situés entre 1 000 et 2 000 mètres d’altitude
(Vallon du Flon, Vallon du Nant Rouge, Vallon de Chaucisse …). La vallée est drainée par l’Arly,
affluent de l’Isère, dans laquelle il se jette à Albertville. Le Haut Val d’Arly est dominé à l’Ouest
par le Mont Joly et le Mont d’Arbois, ce dernier culmine à 1 827 m, et à l’Est par la chaîne des
Aravis. La vallée traverse les communes de Megève et Combloux.
Plaine agricole
Entre ces deux vallées s’étend une plaine agricole dont le parcellaire lamellaire datant du XIXe
siècle, est organisé perpendiculairement à l’Arve. Ce paysage agricole est toutefois fortement
modifié par une voie ferroviaire, par l’autoroute A40, par la route nationale 205 et par
l’augmentation de l’urbanisation qui se traduit par l’implantation de nombreux lotissements
récents.
L’occupation du sol
L’occupation du sol suit un schéma bien particulier. Les prairies et les zones habitées se
cantonnent aux fonds de vallée. Les pentes fortes des versants sont occupées par la forêt. Sur
les pentes plus hautes et plus douces, se trouvent les prairies d’alpage. Enfin, les sommets sont
dépourvus de végétation et sont le plus souvent empierrés ou enneigés.
Le paysage global est largement marqué par les infrastructures liées aux sports d’hiver. On
dénombre en effet de nombreuses « stations villages » dont le bâti est généralement caractérisé
par des chalets de montagne.
Le bâti
Bien que l’architecture de l’ensemble de l’unité paysagère soit assez variée, on note une relative
homogénéité à travers les habitations traditionnelles rurales. Caractérisées par un toit à deux
pans couvert de tuiles de bois d’épicéa ou de mélèze avec une cheminée, ces habitations
présentent un soubassement en pierre, une façade sous pignon, un rez-de-chaussée en granit,
un étage en épicéa et une grange haute en bois.
ERDF vf (Novembre 2014) Page 128
ETUDE D’IMPACT POSTE 63 000 / 20 000 VOLTS LES SAISIES
Cette unité paysagère « Vallée de Saint-Gervais et Haut Val d’Arly » possède des sous-
unités paysagères qui font la particularité du territoire. Ces dernières sont illustrées sur la carte
suivante.
Situation
L’aire d’étude abrite des parcelles pâturées (dont une partie se transforme en pistes de ski de
fond en hiver), un lotissement et des parkings. Elle est traversée du Nord au Sud par la route
départementale D218. Comme dans toute zone montagnarde, le paysage est marqué par la
saisonnalité. Les ambiances et les activités sont radicalement différentes en fonction des saisons.
Les planches photographiques suivantes illustrent cette situation tout au long de l’année.
1 2
Eco-Stratégie©
Eco-Stratégie©
3 4
Eco-Stratégie©
Eco-Stratégie©
Photographie 28 : Série de photographies de l’aire d’étude, le 23 mars 2011
5 6
Eco-Stratégie©
Eco-Stratégie©
7 8
Eco-Stratégie©
Eco-Stratégie©
Accessibilité
Réseau routier :
Le site est facilement accessible en voiture depuis la route départementale D218B qui relie
Hauteluce à Notre-Dame-de-Bellecombe. Cette route est l’axe principal desservant l’aire d’étude
en la traversant selon un axe Nord / Sud.
Au Sud de l’aire d’étude, une route secondaire goudronnée, « la route des crêtes », permet
d’accéder au Col de la Lézette.
Enfin, le réseau routier goudronné présent au sein de l’aire d’étude, est complété de chemins qui
desservent le lotissement du Sud de la zone. Composé du « Chemin des Challiers » et du
« Chemin des Frumiers », ce réseau secondaire sert uniquement aux occupants des
appartements du lotissement.
Réseau pédestre :
L’accessibilité à l’aire d’étude est également matérialisée par des sentiers pédestres. Un GRP
(Grande Randonnée de Pays) traverse l’aire d’étude sur le versant Est. Très fréquenté, il offre un
beau panorama sur l’ensemble du Col des Saisie. Enfin, un sentier secondaire longeant le Nant
Rouge permet d’accéder à la zone boisée située à l’Ouest de l’aire d’étude. Ce chemin est utilisé
en hiver comme piste de chien de traineau. En effet la topographie « en cuvette » du site permet
un enneigement optimal.
Eco-Stratégie©
Eco-Stratégie©
Eco-Stratégie©
Eco-Stratégie©
Figure 48 : Les différents accès de l’aire d’étude
Zones urbanisées :
- Les parkings
L’aire d’étude est à l’extrémité Nord-Ouest de la station des Saisies. L’urbanisation, ainsi que les
infrastructures, sont plus rares. Néanmoins, c’est là que s’étendent les plus vastes parkings de la
station sur environ 500 m de long. Ces derniers sont destinés à l’accueil des camping-cars et des
bus à l’Est de la D218b et des voitures à l’Ouest. Les Saisies étant une station de sports d’hiver
réputée, la capacité d’accueil des touristes est très développée, et la surface dédiée au
stationnement, importante.
Parking de camping-cars
Parking de voitures
Éco-Stratégie©
Route départementale D218b
- Le bâti
La typologie du bâti s’organise en trois catégories distinctes au sein de l’aire d’étude. Elle
comprend les structures résidentielles récentes, les sites patrimoniaux et les bâtiments
traditionnels.
Les quelques habitations présentes sont localisées dans la partie Sud de l’aire d’étude. Elles sont
concentrées dans un lotissement récent composé de plusieurs immeubles gardant une
architecture de type « chalet savoyard » qui utilise notamment le bois comme matériau principal.
L’aire d’étude abrite par ailleurs la chapelle de Notre-Dame de Haute Lumière, construite en
2000, qui constitue un fort point d’appel dans l’ensemble de l’aire d’étude. Ce bâtiment fait partie
du patrimoine culturel et historique du col.
Enfin, quelques petits chalets d’altitude complètent la liste des bâtiments au sein de l’aire
étudiée. Ces derniers sont construits suivant une architecture traditionnelle : toits en ardoise et
murs de pierres. Ils apportent une connotation plus rurale au territoire.
Éco-Stratégie©
Éco-Stratégie©
Notre-Dame de Haute Lumière Lotissement récent
Éco-Stratégie©
Chalet traditionnel
Zones végétalisées :
L’aire d’étude est divisée en deux zones distinctes : la partie Est en pente, et la partie Ouest
formant une « cuvette ».
Le versant Est est une prairie pâturée, occupée par des chalets traditionnels. En été, la zone est
plutôt homogène, le vert tendre de la praire contraste alors avec le vert foncé des quelques
résineux répartis ça et là sur les hauteurs de l’aire d’étude. Le relief de ce versant est caractérisé
par la présence d’un petit vallon où s’écoule le Nant Rouge. En hiver, le versant permet la
pratique de ski alpin et accueille également les skieurs depuis le télésiège des Challiers.
L’enneigement favorise l’homogénéité du secteur et fait ressortir les boisements de résineux dont
la couleur sombre contraste aves le blanc de la neige.
La zone de dépression à l’Ouest est également pâturée à la belle saison. Elle s’apparente à une
large étendue de vert tendre qui alterne avec des peuplements de résineux. Ces derniers
deviennent de plus en plus denses à l’Ouest de l’aire d’étude. Le secteur est drainé par un
important réseau hydrologique qui alimente la zone tourbeuse à l’Ouest. Enfin, en hiver, le relief
plat du site favorise la pratique du ski de fond.
Le 23 mars 2011
Versant Est
« Cuvette » Ouest
Éco-Stratégie©
Versant Est
« Cuvette » Ouest
Éco-Stratégie©
Le 18 mai 2011
Le patrimoine paysager de l’aire d’étude s’illustre également par la présence d’un panorama
exceptionnel sur la chaîne alpine et plus particulièrement sur le massif du Mont-Blanc depuis les
hauteurs. Cela apporte une valeur paysagère au site. La vue au Nord est plus fermée et donne
sur des falaises rocheuses rappelant un paysage de haute montagne à caractère plus sauvage.
Éco-Stratégie©
Éco-Stratégie©
Panorama au Nord de la station
Néanmoins, le paysage local reste perturbé par les activités humaines. La zone d’étude a
totalement perdu son caractère naturel et sauvage. Beaucoup d’éléments ont modifié sa qualité
paysagère : les remontées mécaniques sont largement présentes dans le panorama ainsi que les
grands boulevards favorables à l’activité de ski alpin. Quelques pistes sont de plus, équipées de
canons à neige et d’éclairage. La route D218b longée par les parkings et les lampadaires,
participe à l’artificialisation de l’aire d’étude. Les repères verticaux (lampadaires, pylônes
électriques et de remontées mécaniques, canons à neige…) rompent le panorama horizontal sur
les chaînes de montagne et cassent l’aspect sauvage du massif. La forte fréquentation du site,
induit une importante concentration de voitures, de cars, de skieurs, de randonneurs en hiver…
Tant d’éléments qui perturbent et modifient l’environnement de l’aire d’étude.
Lampadaire
L’ensemble de ces éléments permettent de réaliser la carte d’occupation des sols suivante :
Éco-Stratégie©
Éco-Stratégie©
Figure 51 : Coupe paysagère et topographique A-A’ orientée Sud Sud-Est/Nord Nord-Ouest.
Éco-Stratégie©
Éco-Stratégie©
Figure 52 : Coupe paysagère et topographique B-B’ orientée Sud-Ouest/Nord-Est.
L’aire d’étude est toutefois un site très fréquenté (parking principal de la station, départ
des pistes de ski nordique, départ de randonnée…) en été mais surtout en hiver. Cette
importante fréquentation constitue l’un des aspects les plus sensibles.
Les points du vue les plus remarquables sur l’aire d’étude sont essentiellement localisés
sur le versant Ouest en perception éloignée. En effet, l’arrivée du télésiège de Bisanne et
le Tour du Beaufortain offrent les meilleurs panoramas sur l’aire d’étude. Le versant Est,
au relief plus doux, ne permet pas une vision si globale, toutefois, une perception
rapprochée de l’aire d’étude est possible depuis le chemin de randonnée.
L’ensemble de ces sensibilités sont résumées sur la carte suivante avec également les enjeux
humains.
Les tableaux suivants reprennent l’ensemble des enjeux environnementaux identifiés dans l’aire
d’étude.
L’étude des enjeux du site d’implantation du poste permet d’affiner les plans du poste pour
limiter au maximum les impacts du projet sur l’environnement.
Les enjeux liés aux raccordements ne sont pas repris ici, ces enjeux faisant déjà l’objet d’une
description synthétique dans le chapitre II.F.
Caractéristique du site
Thèmes Caractéristiques de l’aire d’étude
d’implantation du poste
Caractéristique du site
Thèmes Caractéristiques de l’aire d’étude
d’implantation du poste
En bordure directe de l’APPB et du site
N2000 de la tourbière des Saisies et de
Espace naturel
la Réserve Naturelle Régionale de la Néant
réglementé
tourbière des Saisies – Beaufortain –
Val d’Arly
Partie Est incluse dans le périmètre
Espace naturel
d’inventaires régionaux des tourbières
issu Inclus dans une ZNIEFF de type II
Incluse dans une ZNIEFF de type et de
Milieu naturel
d’inventaire
type II
Autres sites
Néant Néant
gérés
Habitats
Présence de 3 habitats communautaires Site en zone artificialisée
observés
Flore observée Flore non protégée et non menacée Flore non protégée et non menacée
Faune variée
Faune
Espèces d’intérêt régional, national ou Pas d’enjeu particulier
observée
européen
Corridor Continuum écologique rompu par les Site en bordure des infrastructures
écologique infrastructures routières routières
Tableau 21 : Synthèse des enjeux du milieu naturel recensés lors de l’état initial
Caractéristique du site
Thèmes Caractéristiques de l’aire d’étude
d’implantation du poste
Habitat Arrivée de nombreux touristes en période hivernale (population multipliée par 16)
D218b associée à deux plateformes de
parking
Réseaux liés à la présence de la station Site largement accessible
Infrastructure de sports d’hiver (remontées
et réseaux mécaniques, canons à neige, …)
Réseau électrique aérien, souterrain,
canalisation de gaz, d’eau potable,
d’eaux usées, … réseau dense
Secteur dynamique en hiver et tourné vers les activités de sports d’hiver (ski alpin,
Economie et ski nordique, bobsleigh, biathlon, raquettes, chien de traîneau, …)
emploi
Agriculture : AOC du Beaufort
Communauté de communes du Beaufortain, confluence
DTA des Alpes du Nord
SCOT d’Arlysère
Milieu humain
Urbanisme
Loi Montagne
Réglementation relative à la zone Ns,
Réglementation relative à la zone Ns
Us et 1AUt
AC2 : servitude de protection des sites et monuments naturels
PT1 : servitude de protection des centres de réception radio-électriques contre les
perturbations magnétiques
Servitudes PT2 : Servitude de protection des centres radio-électriques d’émission et de
réception contre les obstacles
Servitude relative à la présence d’un
Non concerné
champ de tir
Inondation torrentielle possible au niveau du Nant Rouge
Risque glissement de terrain
Risques
Zone de sismicité moyenne (niveau 4 sur 5)
Risque météorologique possible
Pollution
Zone compatible avec la réglementation
atmosphérique
Fond sonore calme au printemps,
Bruit émissions sonores essentiellement liées à
la route
Archéologie Aucun site archéologique connu
Paysage, patrimoine
Site inscrit /
Site inscrit du Col des Saisies et ses abords
classé
touristique
culturel et
Les sources bibliographiques utilisées sont identiques à l’état initial de l’aire d’étude.
1. Le milieu physique
a) Climat
Le climat du secteur d’étude est le même que celui décrit pour l’aire d’étude du projet de poste
électrique. Il s’agit d’un climat de type montagnard, caractérisé par des orages fréquents et
violents ainsi qu’un manteau neigeux important et présent presque la moitié de l’année.
b) Géologie et topographie
Le secteur d’étude s’inscrit au sein du Massif du Beaufortain issu de l’orogénèse alpine. Elle
traverse successivement les formations cristallines et sédimentaires du domaine dauphinois des
Alpes.
Le secteur d’étude est présent essentiellement au niveau du Col des Saisies. Ses altitudes sont
donc élevées variant au niveau du col entre 1 600 et 1 700 m, puis elles diminuent jusqu’à 1 285
m à la confluence entre le Nant Rouge et le Ruisseau de la Douce, au Nord du secteur d’étude
sur le territoire communal de Notre-Dame-de-Bellecombe.
a) Hydrogéologie et hydrographie
Les versants du Massif du Beaufortain possèdent un grand nombre de sources. Ils sont donc
riches en eaux souterraines, alimentées majoritairement par la fonte des neiges. Tout comme
l’aire d’étude du poste électrique, les ouvrages de raccordement du poste électrique s’inscrivent
au sein de la masse d’eau souterraine du « Domaine plissé Bassin Versant de l’Isère et de
l’Arc ».
Le secteur d’étude traverse un périmètre de protection rapprochée de captage d’eau potable et
comprend deux autres captages dépourvus de périmètres de protection.
Les tracés des ouvrages de raccordement du poste électrique LES SAISIES coupent le bassin
versant du Nant Rouge. Outre le Nant Rouge lui-même, certains de ses affluents,
majoritairement temporaires, seront franchis par les ouvrages à créer. Le Nant Rouge est inclus
dans le périmètre du contrat de milieu Arly, Doron, Chaise porté par le Syndicat Mixte du
Bassin Versant de l’Arly incluant la tête de bassin versant du Nant Rouge.
A noter que le support 25 à renforcer est bordé par un écoulement, affluent du Nant rouge.
X X
Secteur d’étude
X X
Secteur d’étude
2. Le milieu naturel
Globalement, le secteur d’étude est constitué de deux pôles :
- un pôle urbain tourné essentiellement vers le tourisme sur le territoire communal de
Hauteluce : les espaces naturels y sont présents mais largement influencés et altérés par
les différents équipements sportifs (pistes de ski, circuit de quad, chemins de randonnée
…).
- Un pôle de nature et de loisirs : en descendant la RD218b en direction de Notre-Dame-
de-Bellecombe, la pression touristique diminue laissant plus de place au milieu naturel et
notamment aux boisements, malgré la présence du motocross et du parking à l’extrémité
Est du secteur d’étude.
X X
Secteur d’étude
Arrêté Préfectoral de
Protection Biotope
APPB
X X
Secteur d’étude
X X
Secteur d’étude
X X
Secteur d’étude
3. Le milieu humain
a) Population et habitat
Le secteur d’étude recoupe trois communes : Hauteluce, Crest-Voland et Notre-Dame-de-
Bellecombe. Les caractéristiques des populations de ces dernières sont données par le tableau
suivant.
Il s’agit globalement de communes avec des densités de population très faibles comparativement
à la moyenne départementale. Au cours des 30 dernières années, les populations augmentent
progressivement à Hauteluce et Notre-Dame-de-Bellecombe. Sur Crest-Voland l’évolution est
variable (tantôt augmentation, tantôt diminution). Néanmoins, en période hivernale, les
populations augmentent de façon exponentielle sur ces trois communes, dotées de stations de
sports d’hiver avec notamment l’espace Diamant.
Au niveau des stations de sport d’hiver, l’habitat est donc concentré et les logements utilisés
seulement une partie de l’année. Les résidences secondaires représentent 88 % des logements
pour Hauteluce, 81 % pour Crest-Voland et 86 % pour Notre-Dame-de-Bellecombe (contre en
moyenne 38 % dans le département).
b) Infrastructure et réseaux
Le tracé des ouvrages de raccordement du projet suivra majoritairement les infrastructures de
transports, largement présentes sur le secteur (routes et parkings). Seuls les ouvrages à
proximité du poste traverseront des milieux naturels.
D’autres réseaux électriques sont présents au sein du secteur d’étude et notamment la ligne
43 000 volts ARLY-BELLEVILLE et des installations dédiées au fonctionnement des pistes de ski.
c) Activités
L’activité majeure des trois communes est le tourisme axé sur les sports d’hiver. Elle est
complétée par une valorisation des installations au printemps et été (randonnée, vélo, …).
L’agriculture au sein du secteur d’étude est consacrée à l’élevage par le pâturage d’estive.
d) Urbanisme
Toutes les communes du secteur d’étude disposent d’un PLU (Plan Local d’Urbanisme) et sont
soumises à la loi Montagne.
Hauteluce appartient à la Communauté de communes du Beaufortain alors que les
communes de Notre-Dame-de-Bellecombe et Crest-Voland sont incluses dans la Communauté
de communes du Val d’Arly. Les territoires de ces deux intercommunalités appartiennent au
SCOT d’Arlysère et à la DTA des Alpes du Nord (DTA qui n’a pas encore été validée).
b) Paysage
Le paysage du secteur d’étude est un paysage de montagne caractérisé par des versants en
pentes recouverts de pelouses alpine ou de boisements de conifères. Ce paysage est notamment
dominant le long de la RD218b sur le territoire communal de Notre-Dame-de-Bellecombe. A noter
que ce paysage est recouvert par la neige une partie de l’année.
En se dirigeant vers le Sud du secteur d’étude ou à son extrême Nord, la pression touristique est
de plus en plus forte dans le paysage et se traduit par de nombreuses infrastructures routières
(parking, route large) et infrastructures liées à la pratique du ski (remontées mécaniques en
bordure du secteur d’étude).
Photographie 36 : Vue depuis la D218b au Sud le rond point : paysage de station de sports
d’hiver (Source : Google Earth)
La phase « travaux » ou chantier regroupe les travaux de construction du poste électrique. Elle
devrait avoir lieu de mars 2015 à décembre 2016 sans interruption selon le planning prévisionnel.
Elle est essentiellement à l’origine d’impacts temporaires.
La phase « exploitation » correspond à la phase de fonctionnement du poste, débutant une fois
les travaux finis (décembre 2016). Elle est l’origine d’impacts permanents.
L’addition et les interrelations des effets entre eux sont traitées au fur et à mesure de l’analyse
des impacts.
b) Effets permanents
Émissions de chaleur
Les transformateurs produisent de la chaleur. En effet, le passage d'un courant électrique dans
un câble occasionne des pertes d'énergie, une partie de l'énergie électrique étant dissipée en
chaleur par effet joule.
Cette dissipation est la plus importante au niveau des transformateurs et dépend de la
technologie utilisée pour leurs noyaux (l’acier amorphe étant le plus isolant à ce jour). Outre des
pertes dues à la charge, un transformateur génère également des pertes du fait de la
magnétisation de son circuit magnétique.
C’est pourquoi les transformateurs sont équipés de radiateurs pour refroidir l’huile (isolante) du
circuit de refroidissement et ainsi évacuer la chaleur qu’ils produisent et qui peut nuire à leur bon
fonctionnement lorsque celle-ci est trop élevée.
Une galerie de ventilation sera présente au-dessus des transformateurs ainsi que des cheminées
d’évacuation vers l’extérieur. Ces éléments permettront ainsi la dissipation vers l’extérieur des
chaleurs émises. Une fois dehors, ces dernières seront dissipées par l’air.
Il n’y aura donc pas d’effet d’augmentation de température du à la création du
poste électrique. L’impact du projet sur les émissions de chaleur est jugé nul.
Perturbations météorologiques
Les ouvrages électriques à haute et très haute tension n'ont aucune influence sur les
perturbations météorologiques. La formation et le déplacement des orages ainsi que les charges
électrostatiques des nuages ne sont en effet gouvernés que par des phénomènes
atmosphériques sans relation avec les champs électromagnétiques (au demeurant très faibles) de
ces ouvrages.
Le poste étant intégré dans le relief, il ne présente pas d’élévation augmentant le risque de
foudre. Néanmoins, il possédera des dispositifs de mise à la terre pour permettre l’écoulement
d’un courant de foudre vers le sol en cas d’épisode orageux.
L’ensemble des installations électriques projetées n’engendrera pas de
perturbations météorologiques. L’impact est jugé comme nul.
Zone de déblai
b) Effets permanents
L’intégration visuelle du poste cherche à se rapprocher au maximum de la topographie actuelle
du talus.
L’impact permanent du projet sur la topographie locale est jugé moyen.
Les impacts temporaires sur les sols et sous-sol liés à la phase travaux sont
considérés comme forts.
b) Effets permanents
Le volume de terre et matériaux des sous-sols déblayé lors des travaux sera remplacé par celui
du poste. Seuls les horizons superficiels seront réutilisés pour aménager les abords et les toits du
poste. De la terre pourra être importée pour compléter ces premiers horizons si nécessaire.
En phase d’exploitation, le risque de pollution accidentelle sera inexistant : les installations
électriques dont le fonctionnement fait intervenir des produits sources de pollution
(transformateurs) seront disposées au-dessus d’un cuvelage étanche raccordé à une fosse de
rétention enterrée. De plus, ces sources de pollutions seront contenues dans le bâtiment
empêchant les transferts dans le milieu naturel.
Une fois le poste mis en service, les risques de tassements et de pollution par les engins seront
nuls, les véhicules circuleront uniquement sur la plateforme bétonnée. L’accès se fera depuis le
parking des camping-cars.
Concernant l’érosion, celle-ci sera marquée tant que le talus recouvrant le poste ne sera pas
revégétalisé. L’ensemencement de ce talus constituera une mesure de réduction des impacts.
a) Effets temporaires
Les pollutions mentionnées précédemment, en plus des sols, peuvent également toucher les
masses d’eau présentes au niveau des zones de travaux mais également en aval, si ces pollutions
sont transportées par des eaux de ruissellement.
La partie Nord du poste sera relativement sensible à ce phénomène du fait du Nant Rouge
distant d’environ 10 m du poste. Sur les zones de stationnement du chantier (parking des
camping-cars), les concentrations mises en cause seront négligeables par rapport aux différentes
pollutions issues des nombreux véhicules touristiques circulant habituellement sur la zone.
En application du décret n°77-254 du 8 mars 1977 relatif au déversement des huiles et lubrifiants
dans les eaux superficielles, souterraines et de mer, les entreprises auront l’obligation de
récupérer, stocker et éliminer les huiles de vidange des engins par des filières spécialisées. De
plus, aucune vidange n’aura lieu sur le site.
La phase de travaux et notamment la phase de déblaiement peut être à l’origine d’envol de
particules fines qui pourraient se mêler aux écoulements pouvant parfois aller jusqu’à colmater le
fond du lit du cours d’eau ou les zones humides en aval.
En période pluvieuse, les eaux de ruissellement seront chargées de Matières En Suspension
(M.E.S.) et de boues déplacées par les engins de chantier ou induites par le tassement du sol.
Pour ne pas endommager la tourbière, des canaux de drainage seront mis en place permettant la
collecte des eaux de ruissellement sur le site d’implantation du poste. Ces canaux se jetteront
dans des fossés temporaires possédant des filtres et rejoignant ensuite le Nant Rouge juste en-
dessous du poste (cf. paragraphe VII.C Mesures concernant les écoulements hydriques).
L’eau nécessaire aux travaux durant le chantier sera amenée par camion citerne et ne représente
que des volumes limités.
b) Effets permanents
Le projet du poste n’est pas de nature à modifier les concentrations de nitrates dans
l’environnement. Un système d’épuration autonome efficace et conforme à la réglementation sera
mis en place afin de ne pas générer de phénomène d’eutrophisation.
En phase fonctionnement, comme mentionné précédemment, le risque de pollution est faible.
La réalisation de l’aménagement nécessitera un raccordement au réseau d’alimentation en eau
potable. Il ne sera toutefois pas raccordé au réseau d’assainissement de la ville car trop loin de
ce dernier. L’assainissement sera donc autonome. La fréquence d’utilisation des sanitaires du
poste sera très faible. Ainsi, l’installation interviendra peu sur le réseau hydraulique local et sur la
ressource en eau.
Les travaux de déblais seront à l’origine d’une modification du relief et de la répartition des eaux
météoritiques. De plus, le poste créera un obstacle aux écoulements.
Pour ne pas modifier les écoulements, des drains seront mis en place en amont du poste (cf.
paragraphe VII.C Mesures concernant les écoulements hydriques). Ceux-ci contourneront le poste et
rejoindront ensuite le Nant Rouge. Ainsi, les écoulements ne seront que localement déviés : le
sens global des écoulements des eaux sera conservé.
Les installations peuvent influer sur les écoulements d’eau superficiels. De manière générale,
une imperméabilisation du sol engendre une augmentation des ruissellements et leur
accélération. La superficie qui sera imperméabilisée correspond à la surface totale du poste soit
1 330 m². De plus, tant que les talus recouvrant le poste seront à nu, il est possible que les eaux
de ruissellement soient à l’origine de phénomène d’érosion des sols. Le revégétalisation de ce
talus figurera parmi les mesures de réduction des impacts (cf. paragraphe VII.D Ensemencement
du talus).
Pendant les évènements pluvieux, les eaux de ruissellement seront non polluées, contrairement à
des eaux de ruissellement de voiries routières ou de zones industrielles.
N° Intitulé
2.1.5.0 Rejet d'eaux pluviales dans les eaux douces superficielles ou sur le sol ou dans le sous-sol, la
surface totale du projet, augmentée de la surface correspondant à la partie du bassin naturel
dont les écoulements sont interceptés par le projet, étant :
La surface du bassin versant en amont du site d’emprise du poste est évaluée à moins de 3 ha,
l’essentiel des eaux aval se dirigeant directement dans le Nant Rouge.
L’eau arrivant en amont du site d’implantation du poste ne sera déviée que sur une faible surface
par les fossés entourant le poste (mesure de réduction des impacts) mais sera ensuite restituée
au même bassin versant en aval. Ainsi, les écoulements ne seront globalement pas modifiés. La
surface soustraite aux écoulements (celle du poste) est faible (1 330 m²) limitant
significativement ces impacts.
Pour favoriser l’infiltration, limiter l’érosion et ne pas augmenter la vitesse des eaux de
ruissellement du fait des fossés, ces derniers seront enherbés.
Enfin, la qualité de l’eau ne sera pas modifiée, les fossés ne constituant pas une source de
pollution. Au niveau du poste, dispositifs de rétention contrôleront les sources éventuelles de
pollution et des kits anti-pollutions seront disponibles en cas de pollution accidentelle.
Les sens des écoulements n’étant pas modifié, ni leur qualité, le projet n’est
pas soumis à la loi sur l’eau.
Le projet ne sera pas de nature à modifier le fonctionnement des zones humides
présentes plus en aval et notamment de la tourbière des Saisies.
- les différents engins présents sur le chantier : camions, pelles mécaniques, grues,
compresseurs … sont sources de pollution atmosphérique (émissions de CO2, …) ;
- les travaux de terrassement ou d’aménagement du sol (ouverture et fermeture des
tranchées / déblais-remblais / plateforme) peuvent générer des envols de poussières.
L’envol de poussières sur le voisinage sera important lors des déblais/remblais et des
terrassements (nivellement de la plateforme du poste). Il peut se produire en cas de temps sec
et de vent lors des allers et venues des véhicules de chantier. Pour les travaux sur le site même
du poste, la distance entre le poste et les habitations les plus proches diminue ce risque pour les
riverains.
Le secteur est parcouru chaque jour par de nombreux touristes. Ces derniers pourront être gênés
par les envols de poussières.
Une fois la plateforme terminée, il n’y aura plus d’envol de poussière.
Au niveau du CO2, une bonne organisation ou coordination adéquate des différentes phases du
chantier et des déplacements permettra de limiter les émissions des engins à leur minimum (lors
de leur circulation ou des travaux sur place).
L’impact du projet sur la qualité de l’air est considéré comme faible à modéré.
La charte de bonne conduite intégrera les moyens mis en œuvre pour limiter les envols de
poussières et optimiser la consommation de carburants.
b) Effets permanents
Risque de formation d’ozone
Aucune ligne électrique HTB aérienne pouvant émettre de l’ozone n’est présente au niveau du
poste électrique.
L’ozone peut se former aux points de raccordement des lignes électriques au niveau des têtes de
câbles et des transformateurs à l’intérieur du poste. Il sera ensuite évacué à l’extérieur.
La production d’ozone au niveau de la cellule ligne du poste électrique sera donc négligeable. Elle
ne contribuera pas à une augmentation significative des concentrations pour atteindre les seuils
d’information ou d’alerte (seuil de recommandation et d’information : 180 μg/m3/h et 1er seuil
d’alerte : 240 μg/m3 en moyenne horaire dépassée pendant 3 h consécutives ; objectifs de
qualité pour la protection de la santé humaine : 110 μg/m3 en moyenne sur une plage de 8
heures, décrets n° 98-360 du 6 mai 1998 et n° 2003-1085 du 12 novembre 2003).
Les impacts sur la santé sont traités dans le paragraphe C.1 Effets sur la santé.
Bilan carbone
Tous les trois ans, la société ERDF (entreprise de plus de 500 salariés) réalise son bilan
carbone en accord avec l’article 75 de la loi ENE (portant Engagement National pour
l’Environnement). Ce bilan carbone permet notamment d’évaluer les émissions de Gaz à
Effet de Serre (GES) d’un poste électrique par an et pendant toute la durée de vie de ce
poste.
13
Selon le rapport du GIEC, les gaz fluorés représentent 1,1% des gaz à effet de serre
ERDF vf (Novembre 2014) Page 167
ETUDE D’IMPACT POSTE 63 000 / 20 000 VOLTS LES SAISIES
- détecter les compartiments qui fuient et engager les actions correctives en fonction des
critères de fiabilité des matériels, des contraintes d'exploitation et des impacts
environnementaux et économiques.
Le site d’implantation du poste électrique LES SAISIES est situé en dehors de tout site naturel
réglementaire ou contractuel. Il n’est pas inclus au sein d’un site géré ni au niveau d’une zone
humide. Il appartient néanmoins à la ZNIEFF de type II de « l’ensemble des zones humides du
Nord du Beaufortain ».
b) Effets permanents
Comme mentionné précédemment, la construction du poste électrique sera à l’origine de la
destruction d’environ 3 200 m² d’habitats naturels altérés qui seront occupés par un
aménagement anthropique.
L’impact généré par les travaux sur la faune est considéré comme faible à
moyen.
Concernant le Tétras Lyre, espèce avec un fort enjeu sur la commune et ses alentours, étant
notamment présent sur les secteurs du bois et de la forêt de Covetan. Aucun individu n’a été
contacté lors des inventaires. L’aire d’étude ne présente par ailleurs pas de milieu favorable du
fait de sa proximité aux parkings et à la route départementale
Les travaux n’auront donc pas d’impact sur cette espèce.
b) Effets permanents
Pertes d’habitats
La perte définitive d’habitat d’espèces de 3 200 m² touchera l’ensemble de la faune
potentiellement présente sur le site d’implantation du poste. Néanmoins comme mentionné
précédemment, peu d’espèces fréquentent ce site. De plus, la faune retrouvera un milieu
comparable à proximité directe.
Travaux d’entretien
En phase d’exploitation, le site sera très peu fréquenté, les interventions humaines étant limitées
à l’entretien à l’intérieur du poste. Ainsi, ces fréquentations ponctuelles n’auront pas de
conséquence sur la faune locale, le secteur étant déjà fortement fréquenté tout au long de
l’année.
Les traitements phytosanitaires ou phytocides seront proscrits pour l’entretien du couvert végétal
des remblais végétalisés du poste.
Le poste électrique LES SAISIES s’insère dans un secteur dont la vocation principale est le
développement touristique. Les zones de résidence les plus proches sont à environ 200 m au Sud
de ce site, au niveau du restaurant le Ranch.
Depuis une trentaine d’années, la communauté scientifique internationale s’interroge sur les
effets que les champs électriques et magnétiques pourraient avoir sur la santé.
Avant d’entrer de façon plus détaillée dans la réglementation et les conclusions des études
significatives menées à ce jour, il est important de distinguer champs électriques et champs
magnétiques, d’en connaître les sources et les caractéristiques, et d’en comparer les
rayonnements.
(1) Qu'est-ce qu'un champ magnétique, un champ
électrique et un champ électromagnétique?
La notion de champ traduit l’influence que peut avoir un objet sur l’espace qui l’entoure (la terre
crée par exemple un champ de pesanteur qui se manifeste par les forces de gravitation).
Les champs électriques et magnétiques se manifestent par l’action des forces électriques. S’il est
connu depuis longtemps que les champs électriques et magnétiques se composent pour former
les champs électromagnétiques (CEM), cela est surtout vrai pour les hautes fréquences. En basse
fréquence, et donc à 50 Hz, ces deux composantes peuvent exister indépendamment :
Recommandation Européenne
Niveaux de référence mesurables pour 5 000 V/m 100 µT
les champs à 50 Hz
Il faut noter à ce sujet que l’ICNIRP a publié en novembre 2010 de nouvelles recommandations
applicables aux champs magnétiques et électriques de basse fréquence (1 Hz à 100 kHz) qui
élèvent le niveau de référence pour le champ magnétique. Ainsi, le niveau de référence pour le
champ magnétique à 50 Hz passe de 100 µT à 200 µT. Le niveau de référence pour le champ
électrique reste quant à lui inchangé.
La majorité des pays européens, dont la France, applique la recommandation Européenne. En
particulier, tous les nouveaux ouvrages électriques en France doivent respecter un ensemble de
conditions techniques définies par un arrêté interministériel. Celui en vigueur, l’arrêté du 17 mai
2001, reprend, dans son article 12 bis, les limites de 5 000 V/m et de 100 µT, issues de la
Recommandation Européenne.
Pourquoi proposer une valeur limite d’exposition du public à 100 µT alors que
certaines études utilisent des valeurs inférieures ?
Ces différentes valeurs ne mesurent pas la même chose et n'ont pas été déterminées sur les
mêmes bases.
La valeur de 100 µT concerne les expositions instantanées telles qu'elles peuvent être mesurées
au contact d'un appareil électrique ou quand on passe sous une ligne à haute tension par
exemple. Elle a été déterminée à partir d’effets biologiques scientifiquement établis et intégrant
un facteur de sécurité important. Ain
observable directement, et les premiers effets, mineurs et réversibles, n’apparaissent qu’à des
valeurs au moins 50 fois plus élevées. Les dernières recommandations sanitaires de l’ICNIRP
proposent d’ailleurs de relever ce seuil (voir la page 8 §4).
La valeur de 100 µT est un seuil garantissant un haut niveau de protection de santé
publique « en particulier dans les zones dans lesquelles le public passe un temps significatif ».
Ce n'est pas un seuil de dangerosité.
Les études épidémiologiques retiennent d’autres valeurs, arbitraires et sans
fondement réglementaire, nettement inférieures au seuil de 100 µT. Ces valeurs,
différentes d’une étude à l’autre, permettent de distinguer, dans les études épidémiologiques, les
personnes réputées exposées à des niveaux faibles (représentant en général plus de 99% de la
ERDF vf (Novembre 2014) Page 178
ETUDE D’IMPACT POSTE 63 000 / 20 000 VOLTS LES SAISIES
population), des personnes dont l’exposition moyenne annuelle est supérieure à un seuil
arbitraire (représentant en général moins de 1% de la population).
Cependant, il est difficile de poursuivre les recherches pour conclure éventuellement à l’existence
d’une relation de cause à effet, car, d’une part, les échantillons de populations réputées «
exposées » sont de trop petite taille et, d’autre part, les cas de leucémies infantiles sont - fort
heureusement - rares. Les relations statistiques observées portent donc sur de faibles nombres et
ne peuvent donc être analysées qu’avec précaution.
Les études épidémiologiques ont pour objet d’analyser l’occurrence de troubles sanitaires en
fonction de facteurs d’environnement. Elles regardent en particulier si les personnes malades
sont plus ou moins exposées à tel ou tel facteur d’environnement par rapport à une population
témoin (non malade). Le classement « exposé » présente donc obligatoirement une part
d’arbitraire. Ce n’est que si les résultats épidémiologiques sont convergents et si les études
expérimentales confirment une relation causale, qu’on peut considérer que ce classement «
exposé » peut être associé à un risque sanitaire.
Aujourd’hui toutes les autorités sanitaires reconnaissent que ces critères ne sont pas remplis et
qu’en conséquence, la frontière arbitraire séparant les personnes « exposées » et « non
exposées » ne saurait constituer un seuil d’effet biologique et encore moins un seuil de
dangerosité.
Enfin, il faut noter l’existence de seuils d’exposition aux champs magnétiques plus élevés pour les
professionnels (Directive Travailleurs 2004/40/CE du 29 avril 2004). En particulier, cette
r -delà duquel « une action de
l’employeur doit être déclenchée ». Là encore, il ne s’agit pas d’un seuil de dangerosité, mais
d’une valeur d’exposition à partir de laquelle une réflexion doit être engagée.
(7) Synthèse
Effets permanents
Le poste sera compris dans un bâtiment clos. Le risque d’intrusion est donc quasi-nul ce qui imite
le risque d’accident.
De plus, sur la partie haute du poste, un filet sera mis en place afin de limiter l’accès des skieurs
sur les remblais végétalisés des toits du bâtiment.
b) Activité touristique
Le projet du poste LES SAISIES est inclus dans un secteur avec une forte activité touristique
majoritairement hivernale mais aussi estivale. Plus précisément, le site d’implantation du poste
est situé en bordure des pistes de skis, mais il ne présente pas d’usage particulier.
Aussi, le poste électrique va permettre l’alimentation électrique du secteur. Le projet permettra
donc de répondre à l’augmentation de la demande liée au développement touristique du secteur
comme le prouve les projets de construction alentours (centre multi-activités, programme
immobilier les Lodges de Diamant, …).
A noter qu’un réseau très dense de remontées mécaniques est présent à proximité du site
d’implantation du poste. La construction du poste ne sera pas de nature à compromettre le bon
fonctionnement de ces équipements.
c) Impacts économiques
D’une façon temporaire et limitée, le projet sera générateur de revenus pour l’économie locale en
phase chantier avec la création d’emplois temporaires directs pour la population locale et des
retombées indirectes sur l’hôtellerie et la restauration en période estivale moins prisée par les
touristes (clôture et construction du poste feront appel, notamment, à des entreprises ou des
ouvriers locaux).
En phase d’exploitation, le fonctionnement du poste mobilisera peu de personnel (personnel
qualifié d’ERDF).
Le poste électrique sera soumis au paiement annuel de la taxe foncière ainsi que de la
Contribution Economique Territoriale (CET) instituée par la loi de finances pour 2010 (n°2009-
1673). Cette dernière se décline en deux cotisations distinctes : la Cotisation Foncière des
Entreprises (CFE) et la Cotisation sur la Valeur Ajoutée des Entreprises (CVAE).
b) Risques technologiques
(1) Risque de transport de matières dangereuses
Une fois en place, le poste ne sera pas de nature à amplifier ce risque.
Des ouvrages spécifiques sont réalisés afin d’éviter la propagation d’un incendie :
- des cloisons pare-feu permettent d’isoler les transformateurs des autres appareils.
- un système d’aspersion sera réalisé et asservi à un système de détection incendie
dans les alvéoles transformateurs. Il sera composé de :
o deux rampes d’aspersion, une en partie haute du transformateur et une en partie
basse (à 1,2 m du sol) :
Éco-Stratégie©
b) Emissions sonores
Source :
- Etude d’impact acoustique de la création du poste électrique de Hauteluce / Les
Saisies (73) de la société SolData Acoustic du 14 mai 2013
Contexte réglementaire
Les postes de transformation sont soumis, depuis le 13 février 2007, à l'arrêté spécifique du
26 janvier 2007. Cet arrêté repose sur la notion d’émergence, pondérée par un facteur
correctif lié à la durée de fonctionnement des installations (sans objet dans le cas présent où les
installations fonctionnent en continu).
L'émergence est définie comme la différence entre les niveaux de bruit installations en marche
(niveau de bruit ambiant) et installations à l'arrêt (niveau de bruit résiduel14).
La période la plus contraignante d’un point de vue acoustique est généralement la période
nocturne (22h-7h). En effet, le poste de transformation fonctionne en continu, et le bruit résiduel
(bruit de fond sans les transformateurs) est plus faible la nuit, en raison d’activités alentours
moindres.
Pour un fonctionnement continu des installations, les valeurs limites d’émergence admises sont
fixées à :
Emergence maximale
+ 5 dB (A) + 3dB(A)
autorisée
Ces émergences maximales, au sens de l’arrêté du 26 janvier 2007, sont à respecter à l’intérieur
des locaux d’habitation uniquement. Les seuils d’émergences, qui étaient par le passé applicables
également à l’extérieur des habitations, ne figurent plus dans le nouvel arrêté.
A noter :
- L'infraction n’est pas caractérisée si le bruit ambiant (bruit de fond résiduel + contribution
des installations) reste inférieur à 30 dB(A) à l’intérieur, ce qui correspond de façon très
simplifiée à un niveau extérieur de 35 dB(A). En effet, l’atténuation d’une fenêtre ouverte
14
Le niveau résiduel, appelé également niveau de bruit de fond, est le niveau de bruit mesuré transformateurs à
l’arrêt. Celui-ci prend en compte entre autres, les bruits des infrastructures de transports, des activités sur le site
d'étude, de la nature … autrement dit l'ensemble des sources de bruit, sauf celles liées aux installations
considérées.
ERDF vf (Novembre 2014) Page 185
ETUDE D’IMPACT POSTE 63 000 / 20 000 VOLTS LES SAISIES
supposée située face aux sources de bruit résiduel et ambiant peut être estimée à un
minimum de 5 dB(A).
- L’arrêté, via la norme de référence NFS 31-010, recommande de retenir comme
indicateur de niveau sonore le niveau LAeq (niveau sonore équivalent pondéré A). Ce
niveau sonore prend en compte l'ensemble des bruits enregistrés, y compris les bruits
ponctuels, et notamment les passages de véhicules.
- Une analyse plus représentative de la gêne peut cependant être réalisée à l’aide d’indices
statistiques, descripteurs acoustiques plus adaptés, au sens de la norme NFS 31-010,
notamment l’indicateur L5015.
15
L'indice statistique L50 correspond au niveau de bruit dépassé pendant au moins 50% du temps de la période
considérée. Il permet de s'affranchir des bruits ponctuels, tels que les passages ponctuels de véhicules. Il
représente un niveau sonore stable.
ERDF vf (Novembre 2014) Page 186
ETUDE D’IMPACT POSTE 63 000 / 20 000 VOLTS LES SAISIES
Le calcul prévisionnel acoustique est effectué en tenant compte des sources de bruit suivantes :
La porte principale métallique est considérée avec une atténuation de 15 dB(A) et 20 dB(A) pour
les fusibles.
Référence Localisation
PC1 Terrain constructible (100 m à l’Ouest du poste)
Point de contrôle réalisé à titre préventif car il n’y a actuellement aucun
logement donc aucune nécessité à appliquer le critère réglementaire.
PC2 Habitation individuelle et restaurant « Le Ranch » (200m au Sud du site)
PC Village (400m au Sud du site)
Les points étant excentrés du village, le PM2 est jugé plus représentatif et légèrement plus
contraignant, les valeurs du PM2 seront donc utilisées à titre conservatif.
Analyse de l’émergence
Les résultats des calculs sont présentés dans les tableaux d’analyse ci-dessous. Les valeurs sont
arrondies à 0,5 dB(A).
Pour rappel ce calcul est réalisé sans la mise en place de silencieux aux entrées et sorties d’air du
poste.
Sur la figure ci-dessus, on peut constater que seule une partie de l’aire de stationnement des
camping-cars est véritablement impactée par le bruit du poste. Or cette aire de stationnement
est utilisée comme site d’hébergement durant les saisons touristiques. Afin que ces
emplacements gardent leurs attraits, des mesures de protections acoustiques peuvent être mises
en place.
Les niveaux sonores relevés lors de la campagne d’avril 2010 durant la période
nocturne sont relativement faibles.
Un modèle de propagation acoustique a été réalisé et calculé. Il en ressort
que :
- l’installation projetée sans traitement acoustique (excepté le traitement
des parois par un matériau absorbant dans les cellules des transformateurs),
permet le respect de la réglementation et un risque de gène potentielle
très faible au niveau des habitations.
- un risque de gène potentielle modéré a été détecté, pour un terrain
constructible à 100 m. De plus, le parking situé contre l’emplacement
prévu du poste sert d’aire de camping pour les camping-cars. Bien que
la réglementation ne s’applique pas dans ce cas, il est préférable de
limiter l’impact acoustique du poste afin de garder l’attrait de cette aire
mise en avant par la station des Saisies.
Dans ce contexte, il apparait donc nécessaire d’aller au-delà de la
réglementation. Aussi des mesures sont proposées par la suite.
Une canalisation d’eau permettant l’alimentation de secours de Notre Dame passe au niveau du
site d’implantation du poste. Cette dernière sera déviée lors du terrassement.
5. Production de déchets
L’implantation, l’exploitation et le démantèlement du poste seront à l’origine de déchets variés :
- déchets verts dus à la suppression puis l’entretien éventuel du couvert végétal ;
- déchets causés par des erreurs de montages ou des détériorations lors du transport des
matériaux ;
- déchets dus à la maintenance des appareils (petit câblage, huiles, pièces de rechange) ;
- entretien de la clôture, du local technique.
La directive européenne n° 2002/96/CE (DEEE ou D3E), portant sur les déchets d’équipements
électriques et électroniques, a été adoptée au sein de l’Union européenne en 2002. Elle oblige
depuis 2005, les fabricants d’appareils électroniques, à réaliser à leurs frais la collecte et le
recyclage de leurs produits.
Par ailleurs, ERDF, s’engage à respecter lors de ses chantiers un cahier des charges
environnemental garantissant le recyclage, la valorisation ou l’élimination des déchets dans des
filières agréées (certification ISO 14001).
L’ensemble des déchets générés pour le poste sera évacué et traité selon les filières agréées.
Hormis les terres excavées, la majorité des déchets sera entreposée avant évacuation dans des
bennes étanches ou sur rétention.
Les obligations réglementaires seront appliquées :
- Stocker les déchets avant leur élimination dans des conditions ne présentant aucun
danger pour l’environnement et la santé et favorisant leur valorisation ultérieure ;
- Eliminer ou faire éliminer ces déchets dans de bonnes conditions et dans des installations
respectant les normes en vigueur et favorisant au mieux leur valorisation ;
- S’assurer de la traçabilité des déchets ;
- Remettre ces déchets à un transporteur agréé.
Les interdictions réglementaires seront également respectées :
- Abandonner ou brûler les déchets ;
- Déposer des déchets dans des installations non prévues à cet effet ;
- Entretenir les engins de chantier en dehors d’une aire aménagée à cet effet.
c) Monuments historiques
Le site concerné par le projet d’aménagement n’est visible depuis aucun monument historique
faisant l’objet d’un inventaire ou d’une protection.
Le projet n’aura pas d’impact vis-à-vis du patrimoine historique.
Éco-Stratégie©
Photographie 40 : Localisation du futur site d’implantation du poste LES SAISIES (et donc
de la zone de chantier) depuis un périmètre rapproché (photo prise depuis le sentier à
240 m en amont à l’Est, le 23 mars 2011)
Éco-Stratégie©
Photographie 41 : Visualisation du futur site d’implantation du poste LES SAISIES (et
donc de la zone de chantier) depuis un périmètre éloigné (photo prise depuis les pentes
du Mont Bisanne, le 07 mai 2012)
Situation actuelle
Situation projetée
Le futur poste LES SAISIES nécessitera la création d’un raccordement souterrain 63 000 volts de
490 m relié au réseau depuis la ligne 42 000 volts ARLY-BELLEVILLE. Ce raccordement permettra
la dépose du support 26 et d’environ 470 m de ligne aérienne.
Ce poste devra également être raccordé au réseau 20 000 volts pour permettre l’alimentation du
secteur. Ce réseau devra donc être aménagé (création et dépose).
Bien que non soumis à étude d’impact, les ouvrages de raccordement souterrain 63 000 volts au
réseau existant et de modification du réseau 20 000 volts de distribution présentent un lien
fonctionnel avec le présent dossier et une interdépendance. De ce fait, à la demande de la
DREAL Rhône-Alpes, les effets sur les composantes environnementales de ces ouvrages sur
l’environnement et la santé sont ci-après présentés, proportionnellement à leur nature.
La prise en compte dans l’étude d’impact des réseaux 63 000 et 20 000 volts projetés permet de
garantir une meilleure analyse du projet dans sa globalité et une information la plus complète.
Pollution du réseau
hydrographique ou du sol
Déversement accidentel de
Risque important du fait du Toute la zone de chantier
lubrifiants ou de carburants
réseau hydrographique dense et
de la proximité avec la tourbière
La traversée des cours d’eau sera réalisée en encorbellement au niveau des ponts existants et
sera sans effet sur la composante hydrologique. Des traversées en souille de petits cours d’eau et
de cours d’eau temporaire pourront être réalisées.
Si des traversées en souille doivent être effectuées, un dossier de déclaration au titre des articles
L.214-1 et suivants du Code de l’environnement devra être réalisé (dossier loi sur l’eau, rubrique
3.1.5.0 de l’article R214-1 du Code de l’environnement : Installations, ouvrages, travaux ou
activités, dans le lit mineur d’un cours d’eau, étant de nature à détruire les frayères, les zones de
croissance ou les zones d’alimentation de la faune piscicole, des crustacés et des batraciens, ou
dans le lit majeur d’un cours d’eau étant de nature à détruire les frayère à brochet).
Les articles R.211-60 et suivants du Code de l’environnement relatifs au déversement des huiles
et lubrifiants dans les eaux superficielles, souterraines et de mer seront appliqués.
L’extrême Nord du tracé HTA (raccordement 20 000 volts) retenu est en bordure d’un périmètre
de protection rapprochée et non loin d’un captage AEP. ERDF prendra les mesures nécessaires
pour ne pas altérer la qualité des masses d’eau souterraines et superficielles.
b) Effets permanents
Une liaison souterraine peut augmenter très localement la température du sol, à proximité
immédiate des câbles, sans engendrer de modification de température à la surface.
En phase d’exploitation, le risque de pollution accidentelle du sol est inexistant.
Les liaisons souterraines ne génèrent pas d’émissions de gaz à effet de serre et n’ont aucun
impact sur l’air.
Les liaisons souterraines peuvent générer un drainage du terrain traversé ou perturber le
fonctionnement de drains existants, en modifiant la porosité et la perméabilité du sol au niveau
de la piste temporaire et de la tranchée. Les câbles posés dans les tranchées représentent une
faible emprise dans le sous-sol (un diamètre d’environ 8 cm par câble), facilement contournable
par les eaux d’infiltration. Les modifications d’écoulement seront donc limitées et ne conduiront
pas à l’assèchement des zones humides traversées.
Aussi, la création du raccordement 63 000 volts de 490 m qui traverse la zone humide sur une
longueur de 100 m aura un impact considéré comme faible sur la tourbière présente en aval du
projet.
Lorsque des câbles sont détériorés, les travaux de réparation nécessitent l’ouverture d’une
tranchée, occasionnant des impacts similaires à ceux décrits précédemment dans la phase
chantier. Les liaisons souterraines sont en effet soumises à différents risques de détérioration, en
lien avec :
- des travaux de terrassement,
- des ouvertures de tranchée liées à d’autres réseaux souterrains,
- des phénomènes de mouvement de terrain.
Les tranchées sont ainsi systématiquement pourvues d’un grillage avertisseur, au-dessus des
conducteurs.
Figure 66 : Emprise des travaux de construction d’une liaison souterraine (Source : RTE)
16
Evaluation simplifiée des incidences du projet sur la Zone Spéciale de Conservation (ZSC) FR8201776 «
Tourbière et lac des Saisies », Octobre 2012, AMBE (Association Multidisciplinaire des Biologistes de
l’Environnement)
ERDF vf (Novembre 2014) Page 202
ETUDE D’IMPACT POSTE 63 000 / 20 000 VOLTS LES SAISIES
Ainsi, environ 6 400 m² d’habitat seront impactés par les travaux de création du raccordement
souterrain 63 000 volts décomposés comme suit :
Raccordement
souterrain 63 000 volts
Figure 67 : Identification des habitats directement impactés par les travaux de création
du raccordement souterrain 63 000 volts
TOTAL 6 379 m²
Tableau 28 : Surfaces des habitats directement impactés par les travaux de création du
raccordement souterrain 63 000 volts (à titre indicatif, données obtenues par croisement
de la carte des habitats avec la carte d’emprise des travaux)
Les travaux de dépose des lignes aériennes auront également un impact faible sur le milieu
naturel.
b) Effets permanents
Au niveau des sections longeant la voirie existante, la nouvelle liaison n’aura aucun impact
permanent sur le milieu naturel.
Une fois la liaison souterraine mise en place, les espèces de faune et de flore pourront
recoloniser l’emprise qui ne présentera en surface aucun obstacle aux déplacements des espèces.
Seule une avarie au niveau des câbles pourrait être à l’origine d’effets comparables à ceux de
l’installation de la liaison (réouverture-fermeture de tranchées).
A noter que les fondations du support démantelé, le pylône 26, seront arasées à environ 1 m de
profondeur. Le reste de la fondation restera dans le sol.
17
Evaluation simplifiée des incidences du projet sur la Zone Spéciale de Conservation (ZSC) FR8201776 «
Tourbière et lac des Saisies », Octobre 2012, AMBE (Association Multidisciplinaire des Biologistes de
l’Environnement)
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ETUDE D’IMPACT POSTE 63 000 / 20 000 VOLTS LES SAISIES
Les travaux sur les voies routières seront les plus perturbateurs pour le trafic. La période
d’intervention (hors période hivernale) permettra de réduire les effets. L’impact est considéré
comme modéré.
La zone de chantier touchera une partie de la piste de quad de Hauteluce. Cette activité pourra
donc être suspendue ou réduite sur quelques jours. En phase de fonctionnement, la piste de
quad aura été reconstituée l’emprise travaux, le raccordement n’aura pas d’impact sur la piste de
quad.
Préalablement aux travaux, une Déclaration d’Intention de Commencement de Travaux (DICT)
devra être adressée aux différents gestionnaires de réseaux susceptibles d’être concernés
(GRTgaz, France Télécom, …).
b) Effets permanents
L’impact est positif pour les riverains et les installations du secteur qui pourront
bénéficier de ce nouveau réseau HTA. En effet, le projet prévoit d’améliorer et de sécuriser
le réseau de distribution de la station de sports d’hivers des Saisies.
Pollution atmosphérique :
En phase de travaux, le chantier est susceptible de produire des impacts : l’ouverture et la
fermeture de la tranchée par les engins peuvent générer des envols de poussières.
Le cahier des charges des travaux devra prendre en compte la limitation des envols
de poussières.
Urbanisme
La création de la liaison souterraine 63 000 volts s’accompagne de la mise en place d’une
servitude I4 : « servitude relative à l’établissement des canalisation électrique ». Cette dernière
devra être mise à jour dans le PLU de Hauteluce lors de la prochaine révision.
La mise en place des réseaux HTA et HTB n’aura pas d’impact sur les autres servitudes
existantes. Le tracé de la ligne HTA n’intercepte pas la servitude A7 (relative aux forêts dites de
protection) sur la commune de Crest-Voland.
Risques naturels et technologiques
La création d’une liaison électrique souterraine 63 000 volts n’a pas d’effet sur les risques
naturels (inondation, séisme, mouvements de terrain).
ERDF vf (Novembre 2014) Page 206
ETUDE D’IMPACT POSTE 63 000 / 20 000 VOLTS LES SAISIES
Un suivi météorologique sera néanmoins réalisé pendant les travaux pour limiter
toute intervention en période à risque pour le personnel (communes soumises au risque
inondation).
b) Effets permanents
La création de la ligne souterraine s’accompagne de la mise en place d’une servitude (I4) qui
proscrit toute plantation arborée nouvelle à une distance de moins de 2,5 mètres.
Au niveau des parcelles à l’état naturel, sur un long terme, il n’y aura pas de changement de
destination des parcelles : le milieu naturel recolonisera la zone de travaux.
En cas d’avarie nécessitant une intervention sur les conducteurs souterrains, les effets
précédemment cités pour la phase de création de la ligne seront identiques.
La dépose des lignes aériennes (470 m ligne HTB et 180 m ligne HTA) et notamment la
suppression du support 26 aura un impact positif sur le paysage. En effet, la vue
panoramique de l’entrée dans la station depuis Crest-Voland sera dégagée.
Les supports 25 et 27 seront renforcés et transformés en supports aéro-souterrains. Ils seront
donc plus « denses », mais ces modifications seront peu visibles par le public à distance.
Les modifications majeures du paysage sont illustrées par les photomontages suivants.
PM2
PM1
Situation prévisionnelle
Situation actuelle
Support 26
Situation prévisionnelle
Figure 70 : Photomontage 2, à titre indicatif, sans intégration du futur poste à la fin de l’hiver
A. REGLEMENTATION
D’après l’article R122-5-4 du code de l’environnement, sont considérés comme projets connus les
projets qui lors du dépôt de l’étude d’impact :
- « ont fait l’objet d’un document d’incidences au titre de l’article R.214-6 et d’une
enquête publique ;
- ont fait l’objet d’une étude d’impact au titre du présent code et pour lesquels un avis
de l’autorité administrative de l’Etat compétente en matière d’environnement a été
rendu public.
Sont exclus les projets ayant fait l’objet d’un arrêté au titre des articles R.214-6 à R.214-31
mentionnant un délai et devenu caduc, ceux dont la décision d’autorisation, d’approbation ou
d’exécution est devenue caduque, dont l’enquête publique n’est plus valable ainsi que ceux qui
ont été officiellement abandonnés par le pétitionnaire ou le maître d’ouvrage ».
Sources :
- DREAL Rhône-Alpes
- Conseil général de l’environnement et du développement durable (CGEDD)
- site du SIVOM Les Saisies
- www.apcass.com/les_lodges_de_diamant_.html
- la création du télésiège des Bâches – Nant rouge sur les communes de Crest-
Voland et de Hauteluce, à environ 1 900 m au Nord du site d’implantation du poste (avis
du 14 septembre 2012) :
Le projet consiste à remplacer les deux téléskis des Bâches et du Nant Rouge par un unique
télésiège débrayable à 4 places. Ce projet nécessite : le démontage des deux téléskis, des
défrichements pour l’aménagement des plateformes et des gares, des locaux d’exploitation, des
terrassements, la construction de trois gares, des pylônes de lignes, la réalisation d’alimentations
électriques enterrées, l’extension du réseau de neige de culture et la réalisation d’une piste
d’accès à la gare aval.
Les travaux sont en cours. Le projet devrait être achevé pour la saison hivernale de 2013-2014.
La mairie a également été contactée. Selon cette dernière, les projets d’urbanisme à venir ou en
cours sur la commune, en plus de ceux cités au-dessus, sont :
- la création du Centre multi-activités des Saisies, projet porté par le SIVOM des
Saisies :
Ce projet de 6 000 m² utiles sera localisé à l’Ouest du parking des voitures, au Sud-Ouest de
l’aire d’étude du présent dossier, soit à moins de 400 m du site d’emplacement du poste
électrique. Cet investissement de 15 millions d’euros à pour objectif de proposer aux touristes un
plus grand choix d’activités en été et en hiver, les jours de mauvais temps.
Le permis de construire de ce projet a été accordé le 26 mars 2012. Les travaux ont commencé
fin juin 2012. Le centre devrait ouvrir ses portes en juin 2014.
Emplacement du
poste électrique
Figure 73 : Localisation des projets les plus proches du site d’implantation du poste LES SAISIES
2. Effets cumulés
Effets cumulés liés au projet du télésiège des Bâches – Nant Rouge
Les travaux du poste et de ce télésiège n’ont pas lieu en même temps. Il n’y aura pas d’effets
cumulatifs lors de ces phases.
Le projet du poste aura peu d’effet sur le milieu naturel (zone fortement antrophisée). Il n’aura
donc pas d’effet cumulé avec le projet du télésiège pour cette thématique.
Concernant le milieu humain, la création de ce télésiège a comme objectif le développement de
la station de sport d’hiver. Le projet du poste est donc en accord avec cet objectif. Le télésiège
sera également à l’origine d’une augmentation de la fréquentation de la zone ce qui n’est pas le
cas du poste, ce dernier nécessitant uniquement des interventions ponctuelles. Il n’y aura donc
pas d’effet humain cumulé entre les deux projets.
Enfin, concernant le paysage, un télésiège est un aménagement directement lié à la pratique du
ski alpin qui ne présente pas les mêmes caractéristiques visuelles que celle du bâtiment projeté
pour le poste électrique LES SAISIES. De plus, le télésiège des Bâches – Nant Rouge sera éloigné
du site du poste LES SAISIES et ne fera pas partie du même bassin visuel. Il n’y aura donc pas
d’effet cumulé d’un point de vue paysager entre les deux projets.
cadre de vie, dérangement de la faune, …) entre les deux projets en phase travaux sont donc
limités mais sensibles sur les parkings (réduction des zones de stationnement).
Ce centre peut être à l’origine d’une modification des écoulements. Le poste, quant à lui, ne
prévoit pas de modification des écoulements grâce aux mesures proposées. Il n’y aura donc pas
d’effet cumulé avec ce projet.
Les habitats naturels présents au niveau du poste et du projet du centre multi-activités ne sont
pas les mêmes. De plus, ils sont peu fréquentés par la faune. Le retrait de ces deux surfaces au
milieu naturel aura peu d’effet. Les deux projets s’insèrent en milieu anthropisé. Il y aura donc
peu d’effets cumulés sur le milieu naturel (il y a peu de chance que les espèces fuyant le site du
poste se retrouvent au niveau du site du projet du centre et inversement).
Il existe une covisibilité entre ce projet et celui de création du poste électrique LES SAISIES.
Toutefois, le projet du centre multi-activités des Saisies est de grande ampleur et modifiera
considérablement l’ambiance paysagère locale de la station. Face à ces modifications paysagères
importantes, le futur poste électrique LES SAISIES aura un impact visuel négligeable. Aussi, il n’y
a pas d’effet cumulé entre ces deux aménagements projetés. De plus, la construction de ce
centre vient atténuer les effets paysagers du poste (poste moins visible, centre attirant plus l’œil
que le poste, …).
V. PRINCIPALES SOLUTIONS DE
SUBSTITUTION ETUDIEES PAR
ERDF
Les études techniques ont permis à ERDF de définir une zone préférentielle pour la recherche
d’un terrain pouvant accueillir le futur poste source 63 000 / 20 000 volts (exploité en 42 000 /
20 000 volts).
Cette zone préférentielle doit :
- Être située à proximité de la ligne 42 000 volts ARLY - BELLEVILLE, déjà existante,
- S’inscrire à proximité du barycentre des charges de l’espace Diamant afin de limiter les
pertes par effet Joule18.
Ainsi définie, la zone préférentielle d’implantation du nouveau poste concerne le territoire d’une
unique commune : Hauteluce et plus précisément de la station de sports d’hiver des Saisies.
18
Effet Joule : Dégagement de chaleur qui accompagne le passage du courant dans un conducteur
ERDF vf (Novembre 2014) Page 221
ETUDE D’IMPACT POSTE 63 000 / 20 000 VOLTS LES SAISIES
1. Site n°1
Le site n°1 prévu pour ce poste est localisé légèrement en contrebas par rapport à la route
principale des Saisies, à environ 250 m à l’Ouest de celle-ci (cf. Figure suivante). Il est situé au
Sud de la ligne ARLY - BELLEVILLE, à environ 60 m du support 25 et à proximité du stade de ski
de fond.
Éco-Stratégie©
Figure 75 : Localisation du site n°1 (Photographie aérienne : Géoportail)
Le site n°1 se trouve au sein d’une prairie humide d’altitude. Il est à proximité d’une zone
naturelle protégée (APPB et Natura 2 000). D’un point de vue paysager, il n’est pas visible depuis
la grande majorité de la station. Cependant, l’emplacement est au milieu d’un site homogène et
très fréquenté par une grande partie des habitants et des vacanciers lors de randonnées, des
pratiques de ski nordique et alpin, des ballades en raquettes… Enfin, aucune voie d’accès
gaudronnée n’existe actuellement (partiellement piste en terre) et sa création aurait un impact
jugé fort sur le milieu environnant.
2. Site n°2
Le second emplacement possible pour la construction de ce nouveau poste se situe à l’entrée de
la station côté Notre-Dame de Bellecombe. Il est situé en bordure et à l’Ouest de la D218b à
proximité du parking principal. Le site retenu est alors situé à environ 110 m de la ligne ARLY -
BELLEVILLE, au niveau du support 26.
Éco-Stratégie©
Figure 76 : Localisation du site n°2 (Photographie aérienne : Géoportail)
3. Site n°3
Le troisième site projeté se trouve face au second emplacement proposé, à l’entrée des Saisies
en provenance de Notre-Dame de Bellecombe et de Crest-Voland, à l’Est du giratoire. Le site est
à environ 100 m de la ligne 42 000 volts ARLY - BELLEVILLE.
Éco-Stratégie©
Figure 77 : Localisation du site n°3 (Photographie aérienne : Géoportail)
Les sensibilités environnementales du site résident dans sa proximité avec l’affluent du Nant
Rouge et dans la modification de la topographie locale. Les perceptions du futur site seront
atténuées du fait de sa position au pied du versant ce qui permettrait une bonne intégration au
paysage. Enfin, les voies d’accès menant au futur poste sont déjà existantes.
Une fois l’emplacement du poste défini, le parti a été pris d’installer un poste électrique fermé
plutôt qu’un poste ouvert (situation la plus fréquente) du fait de l’insertion du projet en site
inscrit.
Éco-Stratégie©
Photographie 42 : Exemple de poste électrique 63 000 / 20 000 volts ouvert
(Source : ERDF : poste de Sardon, Loire)
La solution n°2 a finalement été retenue, cette dernière présentant un meilleur impact paysager
et n’incitant pas à créer un nouvel îlot de construction.
A. URBANISME
Zonage communal
La commune de Hauteluce possède un PLU dont la dernière modification, modification simplifiée
n°5, date du 28 mars 2013. Une nouvelle modification est en cours. Son enquête publique vient
de s’achever. Néanmoins cette dernière ne concerne que la réglementation du zonage U et
quelques chalets de ce zonage. Le projet n’est donc pas concerné par cette mise à jour.
Dans le zonage en vigueur, le site d’implantation du poste est en zone N « zone naturelle » et
plus précisément Ns « domaine skiable ».
Sont admis dans la zone N (n’incluant pas les zones Nsh, Nh, Ne, Nes et Ns) :
- « Les ouvrages techniques nécessaires au fonctionnement des services publics ou des
activités admises dans la zone, ainsi que les infrastructures routières d’intérêt public, sous
réserve de prendre toutes les dispositions pour limiter au strict minimum la gêne qui
pourrait en découler et pour assurer une bonne intégration dans le site (exemple : les
installations d’intérêt général telles que : station de transformation EDF, station de
pompage, réservoir d’eau, etc., dont l’implantation dans la zone se justifie par des
critères techniques). »
Sont admis dans le secteur Ns uniquement, et dans le cadre des articles L 145.3 et L 145.9 à L
145.11 du code de l’urbanisme :
- « Les bâtiments et installations nécessaires à l’accueil, à l’animation et au fonctionnement
de la station de ski. »
Le poste électrique LES SAISIES est nécessaire au fonctionnement de la station de sports d’hiver
des Saisies mais également, de façon plus large, à l’ensemble du domaine du SIVOM et de
l’Espace Diamant.
Le projet du poste LES SAISIES est donc compatible avec le PLU de la commune.
Il est également inclus dans le périmètre des servitudes PT1 : servitude de protection des centres
de réception radio-électrique contre les perturbations magnétiques, et PT2 : servitude de
protection des centres radio-électriques d’émission et de réception contre les obstacles.
Le gestionnaire de ces servitudes est France Télécom, URR Alpes Gestion du patrimoine (203
Faubourg Montmélian, 73 018 Chambery cedex).
ERDF devra prendre contact avec France Télécom pour s’assurer de la compatibilité de son projet
avec ces deux servitudes. Il devra également mettre en place les dispositifs requis si nécessaire.
L’implantation de la fosse dans le domaine public routier sera à l’origine d’une servitude de
passage. Une convention sera rédigée et validée avec la commune.
B. LOI MONTAGNE
La commune de Hauteluce est soumise à la Loi montagne (articles L.145-1 et suivants du code
de l’urbanisme).
Selon l’articles L145-3, alinéa III, « sous réserve de l'adaptation, du changement de destination,
de la réfection ou de l'extension limitée des constructions existantes et de la réalisation
d'installations ou d'équipements publics incompatibles avec le voisinage des zones habitées,
l'urbanisation doit se réaliser en continuité avec les bourgs, villages, hameaux, groupes de
constructions traditionnelles ou d'habitations existants. »
Néanmoins, selon l’article L145-8, « les installations et ouvrages nécessaires aux établissements
scientifiques, à la défense nationale, aux recherches et à l'exploitation de ressources minérales
d'intérêt national, à la protection contre les risques naturels et aux services publics autres que
les remontées mécaniques ne sont pas soumis aux dispositions de la présente section (Section I :
Principes d’aménagement et de protection en zone de Montagne, incluant les articles L145-3 à
L145-8), si leur localisation dans ces espaces correspond à une nécessité technique
impérative. »
Le projet du poste LES SAISIES, ouvrage nécessaire aux services publics, correspond à la
nécessité technique de répondre à la croissance de la demande en électricité de l’espace
Diamant. De plus, sa localisation correspond au barycentre des charges de l’espace Diamant et
au site d’implantation de moindre impact (cf. paragraphe V) à proximité de la ligne 42 000
volts ARLY – BELLEVILLE.
Le projet est donc compatible avec le Loi Montagne.
Les impacts résiduels après mesures étant faibles à modérés, aucune mesure compensatoire
n’a été proposée.
A. MANAGEMENT ENVIRONNEMENTAL
DU CHANTIER
Nettoyage du chantier
Tous les déchets éventuels à la fin du chantier seront récupérés et enlevés (emballages
plastiques, bidons, reliquats de matériaux …). Les matériaux recyclables et valorisables, ainsi que
les déchets rejoindront les filières agréées (cf. paragraphe III.C.5 Production de déchets). En cas
de dégradation de la D218b ou du parking des camping-cars suite aux passages répétés des
véhicules, une remise en état sera réalisée.
Nuisances sonores
La trêve de repos hebdomadaire sera observée. Les travaux seront réalisés de jour, aux heures
légales de travail (7h-18h). Aucune intervention n’aura lieu les WE et jours fériés.
Il est très difficile d'éliminer une espèce envahissante installée sur un site, cette mesure devra
être suivi avec vigilance. Si toutefois un développement d'espèce envahissante est constaté le
Chargé d'Affaires devra se rapprocher des organismes compétents.
Management environnemental :
Mesure
démarche qualité et contrôle du chantier
Phase Phase travaux
Type de mesure Réduction, accompagnement, prévention
Composante Eau, sols, sous-sols, milieux naturel
environnementale
Opérateur Maître d’œuvre, responsable environnement
Réalisation du cahier des charges environnement : 4 000 €
Coût approximatif
Contrôle externe : 5 000 €
Diminution des pollutions accidentelles, en particulier vis-à-vis des
sols et de la ressource en eau (masse d’eau souterraine Domaine
plissé BV Isère et Arc, masse d’eau de surface du Torrent nant
Rouge)
Effets attendus de la Atténuation des phénomènes de destruction, tassement et érosion
mesure à l’égard des des sols avant la création de la plateforme
impacts Diminution de la production de déchets et valorisation de ces
derniers
Limiter les effets sur le voisinage (encombrement des voies, bruit,
…)
Empêcher la contamination du site par les espèces invasives
Vérifier la réalisation d’une sensibilisation environnementale des
entreprises mandatées.
Modalité de suivi de la Vérification pendant le chantier des différents engagements (pose
mesure de géotextile, recyclage des déchets, respect des horaires…) par le
chef de chantier, par ERDF ou par un bureau d’études indépendant
responsable du suivi environnemental du chantier
Bilan en fin de chantier (bilan sur les accidents éventuels, sur la
Modalité de suivi des
présence de déchets, sur les plaintes éventuelles reçues du
effets de la mesure
voisinage…)
Concernant le milieu naturel, le site d’implantation du poste ne présente pas d’intérêt particulier
étant situé en bordure d’une zone fortement anthropisée et fréquentée tout au long de l’année.
Ainsi, pour cette thématique, les travaux peuvent se dérouler tout au long de l’année.
La station des Saisies est fortement fréquentée en période hivernale. Ainsi, cette période sera
évitée pour les travaux de gros œuvres générateurs des plus fortes nuisances. De plus, la
présence de la neige est une contrainte forte à cette période.
Les travaux de gros œuvre s’effectueront en-dehors de la période hivernale située entre
décembre et avril. Le planning des travaux envisagé intègre certaines particularités locales :
- Décaissement et création de la plateforme : fin mars 201 et avril,
- Construction du bâtiment : deuxième trimestre 2015 et début du troisième trimestre
2015.
Les travaux qui se dérouleront de mars 2015 à décembre 2016 seront liés à l’aménagement
interne du poste. Ces travaux ne nécessiteront pas ou peu d’intervention de moyens lourds.
L’utilisation du parking des bus et camping-cars en sera plus réduite.
Source :
- Etude hydraulique pour la construction d’un poste source LES SAISIES – commune de
Hauteluce, septembre 2009, J.L. Body
Des installations particulières devront être mises en place autour du poste électrique afin de
limiter les impacts sur les écoulements mais aussi pour le bon fonctionnement du poste
électrique. Les eaux de ruissellement interceptées par le projet seront restituées à l’aval du poste
au Nant Rouge.
L’ensemble de ces installations sera dimensionné par ERDF pour permettre la récupération des
eaux pour au moins une pluie d’ordre bi-décennal (fréquence de retour 20 ans).
En phase travaux
Un fossé sera créé sur deux côtés du futur poste dès le début du chantier. Il permettra de
récolter les eaux en provenance de la plateforme et du bassin versant amont et de les filtrer
avant rejet au cours d’eau. Pour cela, à son point bas, un bassin de décantation sera installé avec
un système de filtration (système à base de paille, de tout venant associé à des géotextiles, …).
Ce système permettra de filtrer l’eau et en empêchant le transport des matières en suspension
dans le Nant Rouge.
Éco-Stratégie©
Photographie 43 : Type de fossé à mettre en place dès le début des travaux
Éco-Stratégie©
Éco-Stratégie©
Éco-Stratégie©
D. ENSEMENCEMENT DU TALUS
Une fois les travaux terminés, les remblais recouvrant le poste seront majoritairement à nu
du fait des mouvements récent de terre. Les risques d’entrainement de terre seront élevés
pouvant mettre à nu certaines parties de la toiture du poste.
Afin de limiter ces impacts, le maître d’ouvrage réalisera dès la finition externe du bâtiment
un ensemencement de la terre rapportée (toiture végétalisée) à l’aide d’un gazon rustique
afin de la stabiliser et de recréer rapidement l’aspect prairial de la colline.
La composition des plantes du gazon rustique devra être adaptée au climat montagnard et
intégrer des espèces locales.
Un suivi de la végétalisation du talus sera effectué les premières années pour intervenir si
nécessaire (réensemencement…).
E. MESURES DE REDUCTION
ACOUSTIQUES
Le projet du poste, d’un point de vue acoustique, est compatible avec la réglementation.
Néanmoins, du fait de la proximité du parking des camping-cars, le maître d’ouvrage pourra
mettre en place des mesures de réduction de bruit pour aller au-delà de la réglementation.
La grille de ventilation basse ainsi que la porte d’entrée constituent les principales sources
d’émissions de bruit du poste.
Principe des solutions proposées pour atteindre un gain total d’environ 15 dB(A) au
niveau du parking :
Pour les sorties de ventilation des cellules, des baffles acoustiques seront posées pour atténuer le
bruit. Elles peuvent être légèrement plus profondes que ce qui est indiqué sur les plans pour
garantir un gain de 15 dB(A).
La grille de sortie d’air nécessite une atténuation acoustique assez faible (5 dB(A)), et sera donc
très peu encombrante (profondeur < 300mm). Elle n’engendrera que peu de perte de charge du
flux d’air. Avec l’aménagement de la porte acoustique, elle permettra en revanche d’éviter la mise
en place de solutions plus contraignantes au niveau des trois extractions d’air des cellules.
La mise en place des solutions proposées permet de réduire significativement l’impact acoustique
du poste dans son environnement. Le poste ERDF ne sera pas perceptible au niveau des
habitations et terrains constructibles proches.
Concernant l’impact acoustique sur le parking, le poste ERDF sera perceptible, il respectera
l’objectif de niveau 1 au-delà de 10 mètres du poste.
Management environnemental
Altération de la qualité de l’air Respect de la politique Environnement
de ERDF pour le SF6
Tableau 30 : Synthèse des impacts du projet sur le milieu physique et mesures envisagées
Milieu naturel
Tableau 31 : Synthèse des impacts du projet sur le milieu naturel et mesures envisagées
Les impacts du projet du poste sur le milieu naturel sont considérés comme faibles à modérés. La
mise en place des mesures citées dans le tableau précédent permettent d’aboutir à un niveau
d’impact résiduel considéré comme négligeable, incluant les espèces protégées. Ainsi, le dépôt
d’une demande de dérogation à la préservation des espèces ne s’avère pas nécessaire (dossier
CNPN).
Milieu humain
Tableau 32 : Synthèse des impacts du projet sur le milieu humain et mesures envisagées
Les mêmes mesures d’évitement et de réduction mises en place pour le poste LES SAISIES
seront appliquées pour la bonne conduite des travaux des liaisons souterraines à 63 000 et
20 000 volts.
Les différentes couches de terre extraites seront disposées sur un support de type géotextile
épais, le temps de l’installation des fourreaux pour ne pas endommager le couvert végétal sous-
jacent. En effet, celui-ci permet de récupérer en totalité la terre végétale, sans racler le couvert
végétal présent ou sans laisser de remblai au dessus de ce dernier.
La végétation étant particulièrement fragile en zone humide, cette technique y est vivement
recommandée. L’épaisseur du géotextile est importante car elle permet aux engins de circuler
(un géotextile très épais peut remplacer les plaques) et facilite son retrait une fois le chantier
terminé.
Le tassement du sol est un impact temporaire. On observe, quelques années après, suite aux
mouvements et au cycle de vie de la faune et de la flore, que le sol retrouve ses caractéristiques
initiales en matière de tassement.
Au niveau de la zone humide, afin de limiter l’effet drainage, RTE pourra avoir recours à des
bouchons d’argile pour limiter la circulation de l’eau le long de la liaison. L’argile sera placé à
différents points de l’infrastructure, avant que tranchée ne soit rebouchée pour créer une barrière
à la circulation de l’eau. Les bouchons sont disposés aux extrémités des zones humides
traversées ainsi que tous les 20 m à l’intérieur de la zone.
- Mise en place de filtres (ex : boudin de coco) pour isoler le chantier en cas de gros orage
ou pluies importantes.
Figure 83 : Utilisation de plaques métalliques afin de limiter les dégradations du sol sur le
passage des engins (Source : RTE)
- Réensemencement de la zone :
A l’issue des travaux, un réensemencement sera prévu afin de permettre la reconquête du milieu
par de la végétation similaire à l’état initial permettant de retrouver la flore et les habitats
présents initialement et de limiter dans le temps le phénomène d’érosion et la colonisation par
des espèces envahissantes. Plusieurs techniques pourront être envisagées :
Séparer la terre végétale du reste du sol pour la restituer ensuite afin de conserver la
banque de graines et les caractéristiques initiales du sol.
Prélever des graines en marge de la tranchée ou avant le chantier afin de ressemer la
zone par la suite.
Proscrire l’implantation de semences commerciales.
- Mise en place d’un périmètre autour de la zone humide non concernée par les travaux
pour ne pas y aller. Ce périmètre sera défini par un écologue compétent.
Il s’appuiera sur l’arrêté du 24 juin 2008 modifié le 1er octobre 2009 et consolidé le 7 mai 2011.
Deux critères seront à utiliser :
- le critère « flore et habitats » ;
- le critère « sols ».
Résultats t constats :
Les résultats seront présentés sous forme de fiches :
- flore et habitats ;
- sols.
La comparaison :
- avant travaux 2012 ;
- année 1 : 2016 ;
- année 2 : 2018 ;
- année 3 : 2021,
permettra d’établir un constat qui pourra servir de retour d’expérience pour les futures
implantations de liaison souterraine en zones humides.
A noter que la mise en place d’un plan de gestion sur les tourbières en aval à la zone
d’implantation du projet ne peut être envisagé car ni RTE, ni ERDF ne maîtrisent pas le foncier
des zones avales.
Management environnemental
Risque de pollution accidentelle Mesure de protection à appliquer (kit
anti-pollution, zones de rétention…)
Les travaux sur le raccordement 63 000 volts ayant un impact jugé comme faible à positif
(disparition de tronçon aérien), aucune mesure spécifique n’est prévue pour le paysage.
A. METHODOLOGIE DE L’ANALYSE DE
L’ETAT INITIAL ET DE L’EVALUATION DES
IMPACTS
1. Méthodologie générale
Le croisement de plusieurs sources d’information est nécessaire pour effectuer au mieux la
définition des sensibilités environnementales :
Entretiens avec les personnes ressources (présentation du projet, recueil des avis et des
attentes vis-à-vis des différentes problématiques, ébauches de mesures réductrices),
Visites et expertises de terrain :
- L’ARS (Agence Régionale de la Santé) de la Savoie, pour les périmètres de protection des
captages en eau potable.
- La DRAC (Direction Régionale des Affaires Culturelles) Rhône-Alpes, pour la localisation
des sites archéologiques de la commune de Hauteluce.
- L’ONF (Office Nationale des Forêts), en charge de la gestion du site Natura 2000 des
Tourbières et du lac des Saisies. Nous avons ainsi rencontré, en 2011, Mr François
DRILLAT, technicien de l’ONF, sur le site afin de partager nos connaissances sur l’aire
d’étude et ses sensibilités.
- La mairie de Hauteluce qui nous a fourni l’ensemble de ces documents d’urbanisme et la
réglementation associée.
2. Analyses particulières
a) Etude du milieu naturel
Afin de caractériser les qualités et les sensibilités écologiques précises de l’aire d’étude, des
journées de terrain ont été effectuées.
Les conditions météorologiques et les éléments relevés lors des prospections sont mentionnés
dans le tableau ci-dessous. Situé en haute altitude, la météo est très changeante sur l’aire
d’étude avec assez fréquemment présence de brouillard et de pluie pouvant limiter les
observations de la faune. Toutefois, globalement, les conditions moyennes ont permis de
caractériser les habitats naturels et d’identifier la majorité des espèces végétales et animales
pouvant fréquenter l’aire d’étude.
Conditions
Dates Eléments relevés Remarques
météorologiques
Les dates choisies pour les inventaires respectent les périodes favorables à l’observation de la
faune et de la flore permettant d’appréhender la majorité des groupes biologiques (Cf. ci-dessous
tableau issu du guide de réalisation des études d’impact).
Les périodes indiquées dans le tableau sont toutefois à ajuster pour les Saisies puisqu’elles sont
basées sur des observations en plaine. En altitude et à l’Est de la France, les périodes propices
sont généralement plus tardives du fait du climat.
Etude des habitats et de la flore : L’aire d’étude a été parcourue plusieurs fois sur plusieurs
saisons (fin hiver, printemps, été) afin de bien comprendre les liens entre les différents habitats
présents et de relever un éventail assez large d’espèces (certaines ne sont identifiables qu’à
certaines époques).
Les habitats naturels ont été caractérisés par la méthode de relevé phytosociologique classique
(méthode phytosociologique sigmatiste de Braun-Blanquet sans utiliser les coefficients) en les
rapportant à la typologie française du Corine biotopes et, le cas échéant, à leur code européen
EUR15. Ils ont ensuite été cartographiés sous SIG.
Les espèces patrimoniales recensées dans la bibliographie ont particulièrement été recherchées.
Etude de faune :
Là encore, les espèces patrimoniales recensées dans la bibliographie ont particulièrement été
recherchées.
La méthodologie d’inventaire a été adaptée en fonction de la sensibilité du secteur (secteur
fréquenté et aménagé) et du projet.
Etude de l’avifaune :
Les prospections pour l’avifaune se sont déroulées entre le mois de mars et juillet, incluant la
période de reproduction.
Nous avons utilisé la méthode d’inventaire par IPA ou Indices Ponctuels d’Abondance adaptée
(prospections aléatoires). Ainsi, un statut (ou indice) de nidification (nicheur possible, probable
ou certain) a été attribué à toutes les espèces rencontrées sur l’aire d’étude selon les critères du
tableau suivant. Le statut « passage » traduit deux possibilités : l’espèce a été contactée mais
sans indice de reproduction sur site ou l’espèce a été observée au sein d’un milieu qui n’est pas
propice à sa reproduction.
Adulte transportant de la
Visite d’un site de reproduction
nourriture ou un sac fécal durant
(nichoir, cavité, ...)
la période de reproduction
Etude de l’entomofaune :
L’identification des espèces a été menée par observation directe des larves ou des adultes et/ou
capture-relâchage in situ des individus adultes au filet, en parcourant tous les milieux favorables.
Etude de l’herpétofaune :
Les relevés de terrain pour les amphibiens se font en prospectant en priorité les secteurs
favorables tels que les milieux aquatiques. L’identification des espèces se fait par détection
visuelle, par écoute ou par recherche de pontes et des larves.
Les prospections des reptiles ont été réalisées sur les milieux à fort potentiel (milieux chauds,
hautes herbes). Toutes les espèces ont été identifiées visuellement.
Compte tenu de la difficulté d’inventaire des reptiles sur l’aire d’étude, nous n’avons utilisé que la
méthode de prospection aléatoire. Cette méthode est la plus à même d’évaluer la richesse
spécifique d’une zone d’étude. Les milieux les plus favorables sont ciblés en priorité pour la
recherche à vue.
Etude des mammifères :
Les contacts directs (visuels ou sonores) étant très peu fréquents pour les mammifères, la
recherche d’indices de présence (empreintes, fèces, restes de repas, etc.) est privilégiée. Nous
n’avons pas effectué d’inventaire particulier pour les micromammifères (pas de piégeage par
exemple). La recherche de gîtes pour les chiroptères a été menée (vérification des arbres pour
localiser les gîtes d’estive ou d’hivernage potentiels).
b) Etude paysagère
- Approche bibliographique
Dans un premier temps, les études paysagères existantes au droit de la zone étudiée ont été
recensées (observatoire des paysages rhônalpins, sites inscrits et classés du département,
archives locales, dossier de présentation du PLU d’Hauteluce…). Puis, une synthèse à une échelle
large a été réalisée, permettant d’identifier les caractères de l’unité « Vallée de Saint Gervais et
haut val d’Arly » et plus particulièrement de la sous unités du « Col des Saisies ».
- Identification des séquences paysagères
À partir de l’interprétation de la cartographie (IGN, Bing, levés topographiques), des
photographies aériennes existantes et des visites de terrain, les séquences paysagères ont été
identifiées à une échelle très locale (du 1/5 000e au 1/1 000e) :
délimitation des séquences : basée sur la topographie (lignes de crêtes, sommets,
formes des massifs, cours d’eau,…) et l’organisation dans l’espace et dans le temps
des éléments physiques les uns par rapport aux autres (infrastructures, tissu urbain,
tissu naturel…) ;
description dynamique : composition de la séquence (description des éléments
présents, mode de structuration de l’espace – verticalité et effet masque des
bâtiments les plus hauts -, plastique,…), points de vue depuis les lieux habités et
depuis les lieux les plus fréquentés… ;
enjeux : identification des contrastes, des points de repères, de la dynamique du
paysage.
- Approche sensorielle du paysage
Cette phase s’est attachée à décrire les séquences paysagères en relation avec l’appropriation
sociale des lieux (lieux de pratiques sociales, lieux d’excursion touristique,…). La vision du
paysage change en fonction de l’observateur (riverain, touriste, randonneur, skieur…).
Cette approche a permis d’identifier la symbolique et la valeur culturelle du paysage local auprès
des premières populations concernées.
- Rendu cartographique
Une cartographie de synthèse a présenté les enjeux paysagers ainsi que les éléments clés du
paysage. Elle a été accompagnée de plusieurs coupes paysagères s’appuyant sur des transects
topographiques.
- Effets sur les sites et paysages
Un projet de création de poste constitue un aménagement qui modifiera le paysage local même
s’il est intégré au bâti. La compatibilité du projet avec la cohérence territoriale et paysagère
locale a été vérifiée.
Cette analyse a été alimentée par des supports dynamiques mais fictifs présentant l’aire d’étude
avant et après aménagement. La justification d’un tel aménagement paysager a été décrite et a
fait l’objet d’une réflexion spécialisée lors de l’élaboration du projet (travaille avec un architecte
en collaboration avec ERDF).
c) Etude acoustique
L’étude acoustique fut réalisée par le bureau d’études Soldata Acoustic en mai 2013 pour le
compte d’Éco-Stratégie Cette étude analyse l’environnement sonore à proximité directe du site
d’implantation du futur poste et modélise les impacts du projet du poste pour proposer si
nécessaire des mesures pour réduire l’impact sonore des nouveaux aménagements. La
méthodologie utilisée est présentée au sein du rapport de Soldata Acoustic.
d) Cartographie
Les cartographies ont essentiellement été réalisées à l’aide du logiciel MapInfo® version 11 et
Illustrator® CS4 en post traitement. Le logiciel GRASS® 6.4 a également été utilisé pour
l’exploitation du Modèle Numérique de Terrain (cf. coupes topographique).
Les données proviennent de différentes « sources » : données de RTE (Scan 25), sites
institutionnels (DREAL, DDT, ...) et autres sites officiels (Ministère de l’économie, du commerce et
de l’industrie du Japon pour données MNT). Des données ont été produites par nos équipes
d’ingénieurs après des sessions de terrain, ou encore par photo-interprétation.
Deux systèmes de projections ont été utilisés : le Lambert II étendue et le Lambert 93.
B. DIFFICULTES RENCONTREES
L’analyse des impacts et la définition des mesures se fondent sur un niveau d’élaboration du
projet susceptible d’évoluer à la marge en fonction des études techniques en cours de réalisation.
Une autre difficulté rencontrée concerne la définition de l’impact paysager ; en effet, le paysage
est une notion subjective. Il n’y a pas qu’un seul point de vue, ni une seule vérité sur le paysage
mais chacun peut en avoir une perception propre.
L’état initial a majoritairement été réalisé en 2011. La majorité des thématiques a été remise à
jour en 2012, puis certaines en 2013. Aucune vérification de terrain n’a été réalisée en 2013.
Entre août 2012 et juillet 2013, du fait du fort dynamisme de la station, l’aménagement du
Complexe multi-sports avait débuté, modifiant l’état initial. Il a été traité dans le paragraphe des
effets cumulés.
C. PRESENTATION DE L’EQUIPE
- Mlle Bilkisse ABOUDOU, chargé d’études, ingénieur d’études, titulaire d’un master 2 en
environnement et écologie de l’Ecole nationale Supérieure d’Agronomie de Toulouse (INP
de Toulouse). Elle a réalisé la majorité des inventaires du milieu naturel et l’ensemble des
paragraphes (état initial et impacts) concernant le milieu naturel.
- Mlle Flora SEYTRE, chef de projet, chef de projet, titulaire d’un DESS « Gestion des
ressources naturelles et renouvelables » à l’institut d’écologie appliquée d’Angers. Elle a
pris en charge la relecture du rapport et le contrôle qualité.
D. SOURCES UTILISEES
- Géoportail, portail des territoires et des citoyens français, site du ministère de l’écologie,
du développement durable, du transport et du logement, du ministère de l’agriculture, de
l’alimentation, de la pêche, de la ruralité et de l’aménagement du territoire, de l’IGN
(Institut de l’Information Géographique et Forestière) et du BRGM (Bureau de
Recherches Géologiques et Minières)
- Google Earth
- www.cadastre.gouv.fr , site du ministère du budget, des comptes publics et de la réforme
de l’Etat
- www.cartes-topographiques.fr, site développé par la société Tessanet, entreprise
spécialisée dans le développement web et la gestion de projet technique
- Site de l’Insee : www.insee.fr, institut national de la statistique et des études
économiques
- Infoterre : infoterre.brgm.fr, portail géomatique d’accès aux données du BRGM,
établissement public de référence dans le domaine des sciences de la Terre
- www.geol-alp.com, site sur la géologie des Alpes françaises par le Maurice GIDON,
enseignant chercheur et professeur à l’université scientifique et médicale de Grenoble
- www.ades.eaufrance.fr , portail national d’accès aux données sur les eaux souterraines
- Portail géographique de l’Agence de l’eau Rhône-Méditerranée :
- http://sandre.eaufrance.fr, portail national d’accès aux référentiels sur l’eau
- Gest’eau, site national des outils de gestion intégrée de l’eau
- www.contrat-riviere-arly.com, site officiel du contrat de rivière Arly – Doron - Chaise
- Observatoire des territoires de la Savoie : www.observatoire.savoie.equipement-
agriculture.gouv.fr, site de DDT (Direction Départementale des Territoire de la Savoie)
- Site de la DREAL (Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du
Logement) :
Portail des données communales
CARMEN
- Portail Natura 2000 du ministère de l’écologie, du développement durable, du transport et
du logement
- www.life-nature-territoires.eu, site fondé par l’Office National des Forêts (ONF) et le
Conservatoire Rhône-Alpes des Espaces Naturels (CREN)
- www.patrimoine-naturel-savoie.org, site du Conservatoire du Patrimoine Naturel de la
Savoie (CPNS)
- http://territoire.lebeaufortain.com/, portail Internet du Beaufortain
- www.fromage-beaufort.com, site du syndicat de défense du fromage beaufort
- www.lessaisies.com, site touristique de la station des Saisies
- www.rhone-alpes.equipement.gouv.fr, site de la Direction Régionale de l’Equipement
(DRE) en Rhône-Alpes
- www.scot-arlysere.org, site officiel du SIVU (Syndicat Intercommunal à Vocation Unique)
du SCOT Arlysère
- PLU de Hauteluce consultable sur le site www.mairie-hauteluce.fr et en mairie
- www.prim.net, site d’information sur les risques du ministère de l’Ecologie, du
Développement durable, des transports et du Logement
- Dossier Départemental des Risques Majeurs (DDRM) de la Savoie
- Document d’Information Communal sur les Risques Majeurs (DICRIM) de Hauteluce
- Site de la préfecture de la Savoie : www.savoie.pref.gouv.fr
- Site du conseil général de la Savoie : www.cg73.fr
- www.transalpair.eu, coopération transfrontalière de l’observation de l’air
- www.atmo-rhonealpes.org, observatoire de la qualité de l’air en Rhône-Alpes
- ARS Rhône-Alpes
- DRAC Rhône-Alpes
Figure 23 : Espaces naturels issus d’inventaire au niveau de l’aire d’étude et ses alentours . 63
Figure 24 : Zones humides de l’inventaire départemental concernant l’aire d’étude ............ 64
Figure 25 : Localisation des différents habitats de l’aire d’étude (page suivante) ................ 66
Figure 26 : Localisation des zones humides au sens de l’arrêté du 24 juin 2008 ................. 77
Figure 27 : Localisation des contacts reptiles / amphibien ................................................ 88
Figure 28 : Carte des enjeux du milieu naturel de l’aire l’étude ......................................... 90
Figure 29 : Situation de l’aire d’étude et des corridors écologiques sur le territoire du SCOT
Arlysère (Source : étude de l’état initial du territoire du SCOT Arlysère) ............................ 92
Figure 30 : Continuités écologiques potentielles au sein de l’aire d’étude ........................... 93
Figure 31 : Le département de la Savoie (Source : http://www.1france.fr) ........................ 94
Figure 32 : Périmètre de la communauté de communes du Beaufortain ............................ 96
Figure 33 : Périmètre de la zone AOC du Beaufort (Source : www.inao.gouv.fr ) ............. 100
Figure 34 : Domaine de ski nordique de la station de sports d’hiver des Saisies. (Source :
www.lessaisies.com ).................................................................................................. 102
Figure 35 : Domaine de ski alpin de l’espace diamant et de la station des Saisies (cercle
rouge) (Source : www.lessaisies.com) ......................................................................... 103
Figure 36 : Le tourisme sur l’aire d’étude ...................................................................... 104
Figure 37 : Périmètre du SCoT d’Arlysère ..................................................................... 106
Figure 38 : Extrait du zonage du PLU (Source : PLU Hauteluce)...................................... 108
Figure 39 : Servitudes au niveau de l’aire d’étude (Source : PLU de Hauteluce) ............... 111
Figure 40 : Schéma d’un embâcle (source : www.prim.net.fr ) ...................................... 112
Figure 41 : Localisation des mesures réalisées (Photo aérienne : Géoportail) (Source :
Soldata Acoustic)........................................................................................................ 118
Figure 42 : Echelle de bruit permettant d’apprécier les valeurs obtenues (Source : ADEME)
................................................................................................................................ 119
Figure 43 : Localisation des entités archéologiques sur la commune de Hauteluce (Source :
DRAC Rhône-Alpes) .................................................................................................... 121
Figure 44 : Carte de localisation des sites inscrits et classés à proximité de l’aire d’étude
(d’après la DREAL Rhône-Alpes) .................................................................................. 125
Figure 45 : Localisation des monuments historiques à proximité de l’aire d’étude (d’après le
Base Mérimée) ........................................................................................................... 127
Figure 46 : Décomposition de l’unité paysagère de la vallée de Saint-Gervais et du Haut Val-
d’Arly ........................................................................................................................ 129
Figure 47 : Localisation des prises de vues au cœur de l’aire d’étude (Fond de carte :
Géoportail) ................................................................................................................ 130
Figure 48 : Les différents accès de l’aire d’étude ........................................................... 134
Figure 49 : Occupation du sol proposée au sein de l’aire d’étude .................................... 139
Figure 50 : Localisation des coupes paysagères suivantes. ............................................. 140
Figure 51 : Coupe paysagère et topographique A-A’ orientée Sud Sud-Est/Nord Nord-Ouest.
................................................................................................................................ 141
ERDF vf (Octobre 2014) Page 265
ETUDE D’IMPACT POSTE 63 000 / 20 000 VOLTS LES SAISIES
Figure 80 : Localisation des installations à mettre en place en phase travaux (Source : Éco-
Stratégie) .................................................................................................................. 239
Figure 81 : Localisation des installations à mettre en place en phase de fonctionnement
(Source : Éco-Stratégie).............................................................................................. 241
Figure 82 : Modification des écoulements après travaux (source RTE)............................. 249
Figure 83 : Utilisation de plaques métalliques afin de limiter les dégradations du sol sur le
passage des engins (Source : RTE) .............................................................................. 250
Photographie 1 : Ligne ARLY-BELLEVILLE au niveau des Saisies (le 18 mai 2011) .............. 13
Photographie 2 : Site d’implantation du poste sous la neige (le 23 mars 2011) .................. 15
Photographie 3 : Site d’implantation du poste au printemps, 18 mai 2011 ......................... 15
Photographie 4 : Observation du relief de la zone d’étude (le 23 mars 2011) ..................... 40
Photographie 5 : Site d’implantation du futur poste des Saisies ........................................ 40
Photographie 6 : Le Nant Rouge à côté du site d’implantation du poste (le 23/03/2011).... 49
Photographie 7 : Le Nant Rouge sur l’aire d’étude (le 18 mai 2011) .................................. 49
Photographie 8 : Observation du fossé d’écoulement à la sortie de la canalisation et en aval,
sur l’aire d’étude (le 18 mai 2011) ................................................................................. 50
Photographie 9 : Observation des « flaques d’eau » (le 18 mai 2011) ............................... 52
Photographie 10 : Zone centrale de l’aire d’étude fortement urbanisée (le 18 mai 2011) ... 68
Photographie 11 : Terrasse nouvellement mise en place (le 29 aout 2012) ........................ 69
Photographie 12 : Terrain en friche en dessous du parking (le 18 mai 2012) ..................... 69
Photographie 13 : Aulnaie autour de l’affluent du Nant Rouge (le 29 aout 2012)................ 70
Photographie 14 : Pâturages à Cynosurus en mosaïque avec les landes (le 29 aout 2012) . 71
Photographie 15 : Pâturages à Cynosurus en mosaïque avec les zones rudérales (le 18 mai
2011) .......................................................................................................................... 72
Photographie 16 : Prairie à fourrage de montagne, le 29 aout 2012.................................. 73
Photographie 17 : Boisement d’Epicéas à l’Est de l’aire d’étude (le 18 mai 2011) ............... 74
Photographie 18 : Dactylorhiza maculata ........................................................................ 79
Photographie 19 : Libellule à quatre tâches à gauche et Petite nymphe au corps de feu à
droite .......................................................................................................................... 86
Photographie 20 : Criquet ensanglanté au sein de l’aire d’étude ....................................... 86
Photographie 21 : Exemple de structure d’accueil des touristes aux Saisies (le 23 mars 2011)
.................................................................................................................................. 95
Photographie 22 : D218B à l’entrée Nord des Saisies (le 23 mars 2011) ............................ 97
Photographie 23 : Réseau routier à proximité du site d’implantation du futur poste........... 97
Photographie 24 : Ligne 42 000 volts ARLY-BELLEVILLE (le 23 mars 2011) ....................... 98
Photographie 25 : Arrivée du télésiège des Challiers (le 18 mai 2011) ............................... 98
Photographie 26 : Panneau de signalisation de la zone de tir (le 23/03/2011).................. 110
Photographies 27 : Le site inscrit du Col des Saisies, le 19 mai 2011 ............................... 123
Photographie 28 : Série de photographies de l’aire d’étude, le 23 mars 2011 ................... 131
Photographie 29 : Série de photographies de l’aire d’étude, le 19 mai 2011..................... 132
Photographie 30 : Les parkings au sein de la zone d’étude, le 23 mars 2011 ................... 135
Photographie 31 : Le bâti au sein de l’aire d’étude, le 23 mars 2011 ............................... 136
Photographie 32 : les zones végétalisées de l’aire d’étude à différentes saisons ............... 137
Tableau 28 : Surfaces des habitats directement impactés par les travaux de création du
raccordement souterrain 63 000 volts (à titre indicatif, données obtenues par croisement de
la carte des habitats avec la carte d’emprise des travaux) .............................................. 204
Tableau 29 : Synthèse des sensibilités de chacun des sites étudiés ................................. 226
Tableau 30 : Synthèse des impacts du projet sur le milieu physique et mesures envisagées
................................................................................................................................ 245
Tableau 31 : Synthèse des impacts du projet sur le milieu naturel et mesures envisagées 245
Tableau 32 : Synthèse des impacts du projet sur le milieu humain et mesures envisagées 246
Tableau 33 : Synthèse des impacts du projet sur le paysage et mesures envisagées ........ 247
Tableau 34 : Calendrier des inventaires naturalistes ...................................................... 255
Tableau 35 : Calendrier, à titre indicatif, des périodes favorables pour l’observation de la
flore et de la faune (Source : Guide de l’étude d’impact des installations photovoltaïques au
sol du Ministère de l’Ecologie, du Développement durable, des Transport et du Logement,
Avril 2011) ................................................................................................................. 256
Tableau 36 : Critères de nidification des espèces d’oiseaux (d’après le Carnet ornitho de la
LPO Isère) ................................................................................................................. 257