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1.

Un pont est toujours une construction architecturale et le


résultat d’une pensée technique élaborée. Un ouvrage d’art est
ainsi toujours une tension entre deux points.
 Le pont est un point singulier d’une voie de circulation, clairement lisible comme tel
par son échelle, sa technologie spécifique et son insertion particulière dans le
paysage. Mais il n’a de sens que par rapport au réseau dont il fait partie intégrante,
dont il ne constitue qu’un maillon dans une étendue qui le dépasse. Vu de la route ou
du train, on ne perçoit d’ailleurs sa présence que par l’échappée belle du paysage
qu’il laisse entrevoir, le martèlement du joint de dilatation, ou la vision fugitive de la
structure ou du garde-corps.

 Au point singulier que représente l’ouvrage d’art dans le paysage correspond une
pensée technique élaborée et mesurable à la faille qu’il doit faire disparaître pour
sauvegarder la continuité du réseau. Alors que la route ou le chemin de fer collent au
terrain, essayent d’en suivre les méandres pour limiter les rampes trop raides ou les
terrassements coûteux, les ouvrages d’art doivent se jouer du relief.
 Les tunnels traversent au cœur, les ponts planent au-dessus de l’obstacle. Aussi le défi
à la pesanteur est-il une façon spectaculaire de montrer les capacités de résistance et
de transgression que les matériaux correctement mis en œuvre peuvent exprimer.
 L’esthétique des ponts ne s’inscrit pas seulement dans une esthétique de la technique,
mais aussi, en tant que forme plastique inscrite dans un paysage, dans une esthétique
de l’objet et de sa place dansl’environnement. Elle met au jour la dualité de
l’ingénieur et de l’architecte, et, par là, les rapports entre l’art et la technique.
 Mais il ne s’agirait pas de réduire l’esthétique d’un ouvrage d’art à sa seule beauté
fonctionnelle.
 Le langage de l’architecte peut se déterminer à travers une définition réductiviste du
langage formel de l’ingénieur, ce qui permet de subordonner l’activité du calcul au
dessin des formes, car celui-ci intégrant désormais complètement le calcul peut se
situer au-delà.
 Cette question reste d’actualité dans le domaine des ouvrages d’art car l’ambiguïté ou,
de façon plus dynamique, la dialectique inhérente à leur conception n’est pas
toujours perçue par les concepteurs de ponts.

 Un pont doit posséder deux qualités générales : efficacité structurelle et unité


d’aspect.
 Ainsi le problème de la perception est-il essentiel : un pont ne doit pas seulement être
solide et durable, mais il doit avoir une apparence de résistance de façon à être utilisé
avec confiance.
 De même, un pont ne devrait pas apparaître comme plus important que la route ou
que les rives elles-mêmes car une partie ne peut pas être plus importante que le tout.
Le fil conducteur de la conception doit être la recherche de l’unité.
 L’unité externe met en jeu la relation avec le paysage. Cela implique la suppression de
tout décor en site rural pour ne pas rivaliser avec la nature et, en revanche, de mettre
en relation un ouvrage en site urbain avec l’échelle des bâtiments environnant.
 L’unité interne pose le problème de la relation des différentes parties du pont entre
eux : individualité, continuité, équilibre, parties similaires, proportion, échelle,
harmonie de couleurs et de textures, etc.
2. La brèche
C’est une ouverture, trouée accidentelle ou volontaire faite dans un mur, une clôture,
un obstacle artificiel ou naturel. La brèche d'une digue, d'une haie, d'un mur; une
brèche pratiquée dans la haie.

Exemple : la brèche de Roland à gavarnie en France.

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