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Convegni

Studi umanistici – Philosophica

Épicurisme et Scepticisme
Stéphane Marchand & Francesco Verde
(éds.)
Épicurisme et Scepticisme
Stéphane Marchand & Francesco Verde
(éds.)

2013
Publication inancée par l’Institut Universitaire de France,
l’UMR 5037 (ENS de Lyon)
et le Département de Philosophie de la « Sapienza »
Università di Roma

Copyright © 2013
Sapienza Università Editrice
Piazzale Aldo Moro 5 – 00185 Roma
www.editricesapienza.it
editrice.sapienza@uniroma1.it
ISBN 978-88-98533-10-7
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In copertina: © Annie Desbruères-ENS MEDIA / Octobre 2012.


Table des matières

Préface i
Pierre-Marie Morel & Emidio Spinelli
Introduction vii
Stéphane Marchand & Francesco Verde

PREMIÈRE PARTIE : PROXIMITÉS DU SCEPTICISME ET DE L ÉPICURISME


Tranquility: Democritus and Pyrrho 3
Svavar Hrafn Svavarsson
Chain of Proof in Lucretius, Sextus, and Plato: Rhetorical
Tradition and Philosophy 25
Michael Erler
Scepticisme et thérapeutique : le cas de conscience du
dogmatisme épicurien 45
Julie Giovacchini
Le statut de la philosophie épicurienne dans le néo-
pyrrhonisme 63
Stéphane Marchand

DEUXIÈME PARTIE : ÉPICURISME, CYRÉNAÏSME, SCEPTICISME


Epicureans and Cyrenaics on Pleasure as a Pathos 85
James Warren
La critique du critère de vérité épicurien chez Sextus
Empiricus : un scepticisme sur le monde extérieur ? 105
Diego Machuca
TROISIÈME PARTIE : SEXTUS EMPIRICUS, SOURCE DE L ÉPICURISME

Epicurean Attitude toward Geometry: The Sceptical Account 131


Francesco Verde
Sextus Empiricus et le έ τ éυξθuχξκσ : le plaisir est-il par
σζωuχκ ιξμσκ ι êωχκ θντξψξ ? 151
Emidio Spinelli

Contributors and Abstracts 171

Index des textes anciens 177

Index des noms anciens et modernes 185


Préface

Si on la compare aux grandes confrontations philosophiques de


ρ ὓσωξφuξωé aristotélisme contre platonisme, stoïcisme contre épicu-
risme , θκρρκ φuξ τυυτψκ ρκψ éυξθuχξκσψ ζux ψθκυωξφuκψ, ρ éυξθuχξψςκ
ζu ψθκυωξθξψςκ, ζ υκu ζωωξχé ρ ζωωκσωξτσ ικψ ψυéθξζρξψωκψ. Δρρκ κψω υκuω-
êtχκ κσ κλλκω υρuψ ιξψθχèωκ. Δρρκ σ κσ κψω υζψ ςτξσψ vξvκ κω ψτσ ξσωéχêω
υνξρτψτυνξφuκ κψω ξσιξψθuωζηρκ. ὓu ψκξσ ικ ρ éυξθuχξψςκ, ιu χκψωκ, τσ
υκuω ιéθκρκχ ρκψ ωχζθκψ ι uσκ ζωωξωuικ θρζξχκςκσω ζσωξ-sceptique. Pour
ψ κσ ωκσξχ | uσ ψκuρ κxκςυρκ, κω ψζσψ σéμρξμer le livre IV du De rerum
natura de Lucrèce évoqué plus bas, le traité De contemptu de
Polystrate, troisième scholarque du Jardin après Épicure et
Hermarque, conserve des arguments essentiellement anti-sceptiques
qui, selon toute probabilité, remontent à Épicure1. Pour cette raison,
ρ τuvχζμκ φu ξρ στuψ κψω ιτσσé ικ υχéψκσωκχ κψω υζχωξθuρξèχκςκσω ηξκσ
venu. Il offre un panorama renouvelé de la recherche actuelle sur la
question et résonne comme en écho au livre majeur que Marcello
Gigante ζvζξω θτσψζθχé | ρζ φuκψωξτσ ξρ y ζ uσκ ωχκσωζξσκ ι ζσσéκψ2.
Le sage épicurien, lit-on chez Diogène Laërce3, « dogmatise » : il
σκ ψκ ωξκσω υζψ ιζσψ ρ ζυτχξκ ςζξψ ζλλξχςκ ικψ ωνèψκψ κω ρκψ ιéλκσι. Iρ
ψκ ιéλξσξω ιτσθ, ψτuψ ρ uσ ικ ψκψ ωχζξωψ ωτuω ζu ςτξσψ, θτςςκ ρ τυυτψé
du sceptique, qui suspend son jugement et reconnaît une force égale
aux arguments contraires. De fait, comme le Canon ι Éυξθuχκ
ρ κσψκξμσζξω ωχèψ υχτηζηρκςκσω, ξρ ψζξω υτuvτξχ ψκ λξκχ | ικψ θχξωèχκψ ικ

1 Voir Indelli 1978.


2 Gigante 1981 ; voir aussi Gigante 1990.
3 Diog. Laert. X 121b.
ii ÉPICURISME ET SCEPTICISME

vérité indubitables, à commencer par les sensations, immédiatement


suivies des prénotions ou préconceptions, qui en dérivent spontané-
ςκσω, υτuχ λξσξχ ζvκθ ρκψ ζλλκθωξτσψ τu ά (plaisir / peine), qui sont
des « règles » au sens plein assurément des règles épistémologique-
ment légitimes, υuξψφu κρρκψ ψτσω ηζψéκψ ψuχ ρζ ψκσψζωξτσ de nos
choix moraux. Toutes les sensations sont vraies à chaque instant,
θτςςκ ρκ υρζξψξχ ἡ ή ψκχω ψζσψ νéψξωζωξτσ ζuθuσκ ικ λτσικςκσω
ζηψτρu, ωτuω κσψκςηρκ ἀ ή κω έ , | ρζ vξκ νκuχκuψκ. Υτξρ| φuξ σκ
laisse guère de place au doute, à première vue tout au moins. Les
sceptiφuκψ φuκ θτσσζξψψζξω Λuθχèθκ σ τσω υζψ ιû ψ κσ ρζξψψκχ
θτσvζξσθχκ. Δω θ κψω ζvζσω ωτuω θτσωχκ κux κω θτσωχκ ρκuχ θχξωξφuκ ιu
témoignage des sens que le poète romain entend établir la vérité
absolue de chaque sensation particulière4. Il montre la vanité de la
υτψξωξτσ θτσψξψωζσω | ιξχκ φuκ ρ τσ σκ ψζξω ςêςκ υζψ ψξ ρ τσ ψζξω
φuκρφuκ θντψκ τu ψξ ρ τσ σκ ψζξω χξκσ5, demandant, non sans perfidie,
ι τù vξκσω ζu ψθκυωξφuκ ρ ξιéκ ςêςκ ικ θκ φuκ θ κψω φuκ « savoir ». Le
sceptique lui-même ne doit-il pas surmonter cette objection cruciale ?
Ρξκσ ι éωτσσζσω, ιτσθ, | θκ φuκ Βξθéχτσ, ρτχψφu ξρ ψκ λζξω θρζξχκςκσω ρκ
porte-υζχτρκ ικ ρ ὓθζιéςξκ ψθκυωξφuκ, ςτσωχκ uσκ vξμuκuχ ωτuωκ
particulière dans ses atωζφuκψ θτσωχκ ρζ υνξρτψτυνξκ ι Épicure. Iρ σ y
ζ χξκσ ικ ψuχυχκσζσω στσ υρuψ ιζσψ ρ ζωωξωuικ ικ ΢κxωuψ Δςυξχξθuψ,
qui place les épicuriens au tout premier rang du bataillon de ses
adversaires dogmatiques6. Comme en miroir, il semble que chacune
des deux écoles ou des deux tendances, dirons-nous, non seulement
pour rendre justice à la diversité interne de la tradition sceptique,
ςζξψ ζuψψξ υτuχ évξωκχ ικ ωτςηκχ ιζσψ ρζ vξψξτσ ψωéχéτωyυéκ ι uσ
épicurisme conçu comme un système tout à fait homogène et
compact ψκ θτσψωξωuκ κσ μχζσικ υζχωξκ θτσωχκ ρ ζuωχκ κω ψκ στuχχξω
ψuηψωζσωξκρρκςκσω ικψ τηοκθωξτσψ φu κρρκ ιτξω ρuξ ζιχκψψκχ.
Οτuχ ρ éυξθuχξψςκ, ρ ζλλζξχκ κψω υρuψ θτςυρκxκ κσθτχκ, θζχ ξρ κψω κσ
φuκρφuκ ψτχωκ ωχζvζξρρé ικ ρ ξσωéχξκuχ υζχ ρκ φuκψωξτσσκςκnt sceptique.
Β κψω uσκ φuκψωξτσ ι νéχξωζμκ. Τσ νéχξωζμκ ι ζuωζσω υρuψ κςηζχχζψ-

4 Lucret. IV 499.
5 Β κψω κσ ωτuω θζψ ρa position de Métrodore de Chio (Cic. Ac. Pr. II 23 73 = 70 B 1
DK , éρèvκ υχτηζηρκ ικ Γéςτθχξωκ κω υχéψκσωé θτςςκ ρ uσ ικψ μuξικψ ξσωκρρκθωuκρψ
ι Éυξθuχκ.
6 Voir surtout Sext. Emp. PH I 1-3.
Préface iii

ψζσω φu τσ σκ ρκ χκλuψκ υζψ κσωξèχκςκσω, θκρuξ ικ Γéςτθχξωκ, φuξ ωτuω


en dessinant le cadre de la physique revendiquée ensuite par les
épicuriens la théorie des atomes , se montre très pessimiste quant à
la fiabilité des facultés de connaissance. Démocrite soutient en effet,
non seulement que seule la raison porte un jugement légitime alors
φuκ ρκψ ψκσψ σκ υκuvκσω ιéωκσξχ φu uσκ θτσσζξψψζσθκ η}ωζχικ τu τηψ-
cure7, mais encore φu κσ χéζρξωé στuψ σκ ψζvτσψ χξκσ ι ζψψuχé κω φuκ ρζ
vérité est « au fond du puits »8. Λκψ ικux λζςξρρκψ ιu ψθκυωξθξψςκ ζσ-
ωξφuκ τψθξρρκχτσω ιu χκψωκ κσωχκ uσκ θκχωζξσκ ηξκσvκξρρζσθκ | ρ éμζχι ικ
Démocrite comme on le voit chez Cicéron et le souci dκ ψ κσ
démarφuκχ κσ ςτσωχζσω φu ξρ σ κψω υζψ uσ véχξωζηρκ ψθκυωξφuκ, ζξσψξ
que le fait Sextus9. Οτuχ ρκψ éυξθuχξκσψ, κσ ωτuω θζψ, ξρ ψ ζμξω ικ ρξηéχκχ
ρζ ωνéτχξκ ικ ρζ θτσσζξψψζσθκ ιu θτσψωζω ι ζυτχξκ, ωτuω κσ ψκ ωκσζσω κσ
terre atomiste, là où précisément ce constat était né. Il est à cet égard
ψξμσξλξθζωξλ φuκ ρ éυξθuχξκσ Βτρτωèψ, θξωé κω θχξωξφué υζχ Ορuωζχφuκ ιζσψ
son Contre Colotès, commence sa vaste revue polémique des philo-
sophes non épicuriens par une attaque contre Démocrite, dont il
assimile purement et simplement la position à celle des sceptiques de
son époque 10 . Βτςςκ ψ ξρ ψ ζμξψψζξω ικ ψκ ιéηζχχζψψκχ ζvζσω ωτuωκ
θντψκ ικ ρ ζιvκχψζξχκ φuκ ρ τσ κψωξςκ ρκ υρuψ κσθτςηχζσω υζχθκ φu ξρ
est le plus proche.
Mais les épicuriens sont-ils si radicaux que cela dans leur dogma-
tisme assumé ? Iρ y ζ ζuψψξ, ιζσψ ρζ υκσψéκ ι Éυξθuχκ κω ικ ψκψ
successeurs, une conscience aiguë des limites de la connaissance. La
sensation est le premier critère de connaissance, mais elle ne connaît
pas tout. Comme le dit Lucrèce, ρκψ yκux vτξκσω ρ τςηχκ κω ρζ ρuςξèχκ,
mais ne peuvent expliquer leur différence11. Toutefois la raison elle-
ςêςκ ψζξω φu κρρκ θτσσζîω κσ θτςυχéνκσψξτσ ηξκσ υρuψ φu κσ κxωκσ-
ψξτσ κω φuκ, ιζσψ ρ uσξvκχψ ξσλξσξ, λζθκ | ρ ξσλξσξωé ικψ ζωτςκψ, κρρκ σκ
peut préωκσιχκ φu | uσ ψζvτξχ ικψ υχξσθξυκψ μéσéχζux. Γκvζσω ρζ

7 Sext. Emp. M VII 138-139.


8 Diog. Laert. IX 72.
9 Voir respectivement Cic. Ac. Post. I 12 44-45 et Sext. Emp. PH I 213-214.
10 Sur le Contre Colotès de Plutarque dans son ensemble, voir désormais le dossier
paru dans la revue en ligne Aitia (Morel κω, υτuχ στωχκ υχτυτψ, ρ ζχωξθρκ ικ
Corti 2013.
11 Lucret. IV 384-385.
iv ÉPICURISME ET SCEPTICISME

complexité des phénomènes éloignés, comme les phénomènes


célestes, elle ne saurait prétendre aux explications uniques, préférant
élaborer une solution raffinée et épistémologiquement ouverte, qui
moηξρξψκ uσκ ςuρωξυρξθξωé ι κxυρξθζωξτσψ υτψψξηρκψ. Λuθχèθκ χκθτσσζîω
ρ ξσθζυζθξωé ιu ρζσμζμκ ρuξ-même et de ses propres vers à traduire la
θτςυρκxξωé ικψ θτςηξσζξψτσψ ζωτςξφuκψ κω ρ ξσλξσξκ ιξvκχψξωé ικ ρζ σζ-
ture des choses12.
Λκψ éυξθuχξκσψ σ κσωκσικσω υζψ pour autant se laisser inquiéter par
θκψ ξςςκσψξωéψ ξσψτσιζηρκψ. Β κψω φuκ ρ κψψκσωξκρ σ κψω υζψ ιζσψ ρζ
connaissance elle-ςêςκ, ςζξψ ιζσψ ρζ ωχζσφuξρρξωé ικ ρ }ςκ φuκ
garantit la connaissance, simplement globale, des principes de la na-
ωuχκ. Πu ξρψ ρκ χeconnaissent ou non, ils partagent avec les sceptiques
θκωωκ θτσvξθωξτσ φuκ ρζ θτσσζξψψζσθκ, φuκρρκ φu κρρκ ψτξω, σκ ωχτuvκ
ψκσψ φuκ ιζσψ ρ ζωζχζxξκ, ρ ζηψκσθκ ικ ωχτuηρκ ικ ρ }ςκ. Οκuω-être
partagent-ils également cette idée que, face à la douleur, on peut et
τσ ιτξω ωχτuvκχ uσκ ψτρuωξτσ υρuψ ςτιéχéκ, ρτξσ ικ ρ ζηψωχζξωκ κω χξμτ-
χξψωκ ἀ ά ψωτïθξκσσκ. Βτςςκ ρ éθχξω κσθτχκ ΢κxωuψ Δςυξχξθuψ, κσ
effet :

υζχςξ θκψ ψτuλλχζσθκψ , θκρρκ φuκ ρ τσ χκσθτσωχκ φuτωξιξκσσκςκσω,


alors que les remèdes sont à portée de main, (à savoir) nourriture,
boisψτσ κω ζηχξ, σκ υχτιuξω φu uσ ωχτuηρκ ςξσκuχ. Βκρρκ φuξ κψω ζu θτn-
traire très violente et chargée de trouble au plus haut point, même si
κρρκ ωκχχξλξκ υτuχ uσ ξσψωζσω, ψ ζηζωωζσω θτςςκ ρζ λτuιχκ, τu ηξκσ éρξ-
mine ou bieσ ψ éρξςξσκ. Βκρρκ φuξ κψω ι ξσωκσψξωé ςτyκσσκ κω φuξ
υκχιuχκ, λξσζρκςκσω, σκ ικςκuχκ υζψ ωτuω ζu ρτσμ ικ ρζ vξκ κω κρρκ σ κψω
pas continue dans sa nature, présentant de nombreux intervalles et
des améliorations ; au cas où, en effet, elle serait ininterrompue, elle
ne pourrait perdurer. Le trouble qui touche le sceptique est donc mo-
déré et n est pas si terrible13.

Des voies divergentes, donc, et des argumentations philoso-


phiques opposées et sans doute inconciliables dans certains cas ; mais
aussi, υζχ uσ éωχζσμκ ικψωξσ ι ξσωκχλéχκσθκψ χéθξυχτφuκψ, ικψ ωκχχζξσψ
de rencontres qui, comme tels, alimentent le face à face entre épicu-
risme et scepticisme et en recueillent les fruits, avec cette conviction

12 Lucret. I 827-829.
13 Sext. Emp. M XI 154-155 (nous traduisons).
Préface v

φuκ ρκ ωχζvζξρ ςκσé ιζσψ θκω ντχξzτσ ι ξσvκψωξμζωξon peut permettre


de clarifier les contours de cette saison théorique pleine
ι κλλκχvκψθκσθκ, φuξ ψκ θζχζθωéχξψκ υζχ ρκ χξθνκ éυζστuξψψκςκσω ικψ
diverses philosophies hellénistiques.
Les contributions rassemblées dans ce volume entendent juste-
ment se situκχ ιζσψ θκ ιτςζξσκ ικ χκθνκχθνκ. Δρρκψ ζσζρyψκσω, | ρ ζξικ
de méthodes diverses et à partir de points de vue précisément
documenωéψ, θκχωζξσψ ικψ σœuιψ θτσθκυωuκρψ τù ψκ ψτσω θχτξψéψ κω
même rejoints les messages philosophiques respectifs de la tradition
épicurienne et de la tradition sceptique.

Paris-Roma, Septembre 2013

Pierre-Marie Morel
(Université Paris I – Panthéon-Sorbonne – IUF)

Emidio Spinelli
(« Sapienza » - Università di Roma)
vi ÉPICURISME ET SCEPTICISME

Bibliographie

CORTI 2013 = A. Corti, È realmente esistita una polemica tra Arcesilao e la


scuola epicurea?, « Aitia » [En ligne], 3 (2013), URL :
http://aitia.revues.org/772.
GIGANTE 1981 = M. Gigante, Scetticismo e epicureismo: Per l avviamento
di un discorso storiografico, Napoli, Bibliopolis, 1981.
GIGANTE 1990 = M. Gigante, Quelques précisions sur le scepticisme et
ρ épicurismκ, in A.-J. Voelke (éd.), Le scepticisme antique. Perspectives
historiques et systématiques, Genève/Lausanne/Neuchâtel, « Cahiers
de la Revue de Théologie et de Philosophie » 15 (1990), p. 69-83.
INDELLI 1978 = G. Indelli (a cura di), Polistrato: Sul disprezzo irrazionale
delle opinioni popolari, « La Scuola di Epicuro 2 », Napoli,
Bibliopolis, 1978.
MOREL 2013 = P.-M. Morel (éd.), Lectures du Contre Colotès de
Plutarque, « Aitia » [En ligne], Lyon, Ens éditions, 3 (2013), URL :
http://aitia.revues.org/591.
Introduction

En 1981 Marcello Gigante υuηρξζξω θνκz ρ éιξωκuχ σζυτρξωζξσ ὔξηρξτυo-


lis Scetticismo e epicureismo τù ξρ λζξψζξω ρ νyυτωνèψκ φuκ ρζ
confrontation des textes κω στωζςςκσω ικψ στuvκζux ωκxωκψ éυi-
curiens exhumés par la papyrologie à Herculanum rendrait
possible de nouveaux horizons interprétatifs. Ainsi, ce livre impor-
tant invitait-il à la pratique comparative des textes au-delà des
τυυτψξωξτσψ ι éθτρκ. ΢τσ ωξωχκ éωζξω θτςυρéωé ιu ψτuψ-titre: Per
ρ avviamκσtτ ιi uσ ιiscτrsτ stτriτμraλicτ. La précision est importante,
comme le signale Gigante dans son prologue (p. 11-12), elle souligne
ρκψ ιξλλξθuρωéψ ιuκψ | ρ ζςυρκuχ ιu ωνèςκ, ζu ςζσφuκ ικ ψτuχθκψ κω,
κσλξσ, ζu λζξω φu ξρ ψ ζμξψψζξω ζρτχψ ικ ρζ υχκmière monographie consa-
crée à ce problème. Le livre de Gigante, sans aucun doute, tient ses
promesses ξρ ξσζuμuχκ υτuχ ρ τθθζψξτσ uσκ ςéthode, baptisée néo-
zellerienne, de retour aux textes qui permet un examen probléma-
tique de la relation entre ces deux philosophies, sans jamais imposer
de solution, en laissant ouvertes, de manière aporétique, un certain
nombre de questions.
Le présent volume ne cherche pas davantage à résoudre de ma-
nière définitive les problèmes relevés par Gigante, mais voudrait
s inscrire à l intérieur du même discours, avec de nouvelles études
qui, d un côté, font le point sur la question, d un autre côté contri-
buent à approfondir notre connaissance des relations entre
épicurisme et scepticisme, selon des perspectives historiques, philo-
sophiques et théoriques.
Car, il faut bien le reconnaître, alors que ce type de recherches
comparatives se sont par ailleurs développées, alors que les études
sceptiques et épicuriennes ont prospéré séparément, les voies ou-
viii ÉPICURISME ET SCEPTICISME

vertes par Gigante n ont pas encore été vraiment parcourues. Le col-
loque τχμζσξψé | ρ ENS de Lyon les 13 et 1 στvκςηχκ ψ éωζξω
ιτσσé υτuχ ω}θνκ ικ ψ κσμζμκχ ψuχ ρζ vτξκ ικ θκωωκ θτσλχτσωζωξτσ.
Les éléments historiques qui conduisent à cette étude sont bien
connus : les principales individualités qui jalonnent la tradition pyr-
rhonienne sont contemporaines des auteurs épicuriens que nous
connaissons : Épicure et Pyrrhon sont contemporains (Épicure est né
en 341 et mort en 270 avant J.C. ; Pyrrhon est né en 365-360 et meurt
probablement en 275) ; Timon raille Épicure dans ses Silles (Fgts. 7 et
51 Di Marco), Énésidème est probablement contemporain de Lu-
crèce ΢κxωuψ Δςυξχξθuψ κω Γξτμèσκ ι Œστζσιζ, enfin, vivaient tous
les deux au second siècle après Jésus-Christ. Du côté de la tradition
néo-académicienne (en partie laissée de côté par Gigante), on constate
aussi une certaine familiarité entre les traditions, puisque, même si le
stoïcisme constituait la cible principale de la critique des nouveaux
académiciens, le Contre Colotès de Plutarque à lui seul montre bien
ρ κxξψωκσθκ ι uσ ζλλχτσωκςκσω ιξχκθω κσωχκ ρζ Ντuvκρρκ ὓθζιéςξκ
κω ρ épicurisme ; le traité de Polystrate Sur le mépris irrationnel des
foules, enfin, contient uσ θκχωζξσ στςηχκ ι ζχμuςκσωψ qui correspon-
dent à des positions néo-académiciennes.
Μζξψ ρ τuvχζμκ ικ Ζξμζσωκ et les réactions critiques qui suivirent
dans les recensions de Don Fowler (Oxford Studies in Ancient Philoso-
phy 2, 1984, p. 237-267) et de David Glidden (Ancient Philosophy 6,
1986, p. 169-176) fit aussi apparaître les possibilités philosophiques
de cette comparaison : les épicuriens ne pouvaient-ils pas se recon-
σζîωχκ ιζσψ ρ ζσωξ-dogmatisme sceptique ? La relation particulière au
phénomène initiée par Épicure ne pouvait-elle pas concerner toute les
formes de scepticisme ?
Certes la tonalité générale de la relation entre le scepticisme φu ξρ
soit pyrrhonien ou académicien κω ρ éυξθuχξψςκ κψω θκρρκ ι uσ ζλλχτn-
tement : bien que les deux branches du scepticisme tentent de se
présenter toutes les deux comme des formes originales et sui generis
de propositions philosophiques et donc incommensurables avec les
propositions dogmatiques (voir e.g. Cic. Ac. Pr. II 3 7-8 et Sext. Emp.
PH I 16- , ξρ ψ ζμξω ηξκσ ι uσκ θτσλχτσωζωξτσ κσωχκ ικψ éθτρκψ
ayant leur propre méthode et leur propre fin.
Νéζσςτξσψ, θ κψω uσ ρξκu θτςςuσ υτuχ ωτuωκ υκχψτσσκ φuξ éωuιξκ
la philosophie hellénistique, ce contexte de concurrence et
Introduction ix

ι ζλλχτσωκςκσω σκ ψξμσξλξκ σuρρκςκσω φuκ θκψ υνξρτψτυνξκψ ψκ ςéθτn-


naissent. Bien au contraire, la polémique suppose un contact, favorise
les infléchissements, les évolutions υτuχ φu κρρκ υuξψψκ êωχκ ςκσéκ,
pour que les objections puissent porter, il faut créer un espace com-
mun où la rencontre puisse se faire. Ainsi la tradition adverse cons-
titue un objet philosophique et un problème pour chaque position
philosophique. Οτuχ ρ épicurisme, θ κψω ρκ υχτηρèςκ ικ ρζ χéλuωζtion
du scepticisme qui occupe quelques textes importants (voir par
exemple, Epicur. RS XXIII-XXIV et Lucret. IV 469-477 ; cf. A. Bari-
gazzi, Épicure et le scepticisme, Association Guillaume Budé, Actes du
VIIIe Congrès, Paris, Les Belles Lettres, 1969, p. 286-293). Pour les tra-
ditions sceptiques au sens large, cette situation est consubstantielle à
ρ ξιéκ ςêςκ ικ υτψξωξτσ ψθκυωξφuκ υuξψφuκ ρζ ςξψκ κσ τυυτψξtion des
ωνèψκψ υτuχ υχτιuξχκ ρ ξψτψωνéσξκ uσκ ψωχζωéμξκ | ρ œuvχκ ζuωζσω
chez les académiciens que les pyrrhoniens demande précisément
une grande culture philosophique (cf. Sext. Emp. M I 5 et Cic. ND I 21
59 pour la tradition académicienne), et chaque adversaire appelle une
adaptation des arguments sceptiques pour mieux contrer toutes les
formes de dogmatisme. Ainsi, étudier la relation (souvent polémique)
entre ces deux traditions philosophiques qui, mutatis mutandis, font
toutes les deux de ρ ξςυκχωuχηζηξρξωé τu ἀ ί ) la fin (cf. Epicur.
Men. 128 ; Sext. Emp. PH I 29), signifie comprendre profondément les
développements doctrinaux et la cohérence interne même de leurs
systèmes.
Le colloque de Lyon se proposait d τχμζσξψκχ ρζ χκσθτσωχκ κσωχκ
spécialistes des deux traditions. Sans chercher à les réconcilier artifi-
θξκρρκςκσω, ξρ ψ ζμξψψζξω ικ vτξχ ρκψ κλλκωψ υχτιuξωψ υζχ ρκur contact par-
delà le cloisonnement des spécialités, par delà la différence de mé-
thode de υχζωξφuκ ι νξψωτξχκ ικ ρζ υνξρτψτυνξκ ζuψψξ. Les articles de
ces actes témoignent de cette situation et de cet espace commun à
partir duquel la dispute philosophique peut avoir lieu.
Σχτξψ ζxκψ ιζσψ ρ éωuικ ικ θκωωκ χκρζωξτσ se révélèrent. Les deux
premiers se placent résolument dans une perspective comparatiste : il
ψ ζμξψψζξω, ι uσκ υζχω, ικ λζξχκ ζυυζχζîωχκ ρκψ ρξμσκψ ι uσ χζυυχτθνκ-
ment possible entre plusieurs formes de sθκυωξθξψςκ κω ρ épicurisme,
ι ζuωχκ υζχω ι évζρuκχ ζu υρuψ οuψωκ ρζ ιξλλéχκσθκ de ces différentes
λτχςκψ. Λκ ικχσξκχ ζxκ οτuζξω ρκ οκu ι uσ χκωτuχ θχξωξφuκ ψuχ ρκψ ωκxωκψ
ψθκυωξφuκψ θτςςκ ψτuχθκ ικ ρ épicurisme, le scepticisme, qui se nour-
x ÉPICURISME ET SCEPTICISME

rit de toutes les positions dogmatiques, étant une source importante


pour la connaissance de la tradition épicurienne.
Λ ζχωξθρκ ικ ΢vζvζχ ΢vζvζχψψτσ « Tranquility: Democritus and Pyr-
rho », en nous proposant de revenir aux origines du scepticisme et de
ρ épicurisme, nous montre comment cette relation est déjà présente
dans le rapport que Pyrrhon entretient avec Démocrite. Mais, alors
φu ξρ κψω ι uψζμκ ικ ψτuρξμσκχ la proximité de leur pessimisme gno-
séologique, ρ ζχωξθρκ λζξω χκψψτχωξχ ρ ξςυτχωζσθκ ιu θτσθκυω ι ἀ ί
dans ce rapprochement et plus généralement de la question éthique.
Dans son article « Chain of Proof in Lucretius, Sextus and Plato:
Rhetorical Tradition and Philosophy », Michael Erler ψ ξσωéχκψψκ ζux
υχτθéιuχκψ ι ζχμuςκσωζωξτσ θτςςuσκψ ζux ικux υτψξωξτσψ υνξρτψτ-
phiques en montrant des liaisons possibles entre les chaînes
ρuθχéωξκσσκψ ι ζχμuςκσωψ, ι uσ θôωé, κω ρζ υχζωξφuκ ι ζθθuςuρζωξτσ
ικψ ζχμuςκσωψ ικ ΢κxωuψ ικ ρ ζuωχκ. Λ éωuικ ικ θκψ υχτθéιuχκψ λζξω
ζυυζχζîωχκ ικψ υχτθéιéψ χνéωτχξφuκψ φuκ ρ τσ ωχτuvκ ιéο| θνκz Ορζωτσ,
signe que par-ικρ| ρ τυυτψξωξτσ κσωχκ ψθκυωξθξψςκ κω ιτμςζωξψςκ, ξρ
est possible de trouver un intérêt commun à ces philosophies
pour la question de la conviction dans le débat rationnel.
Julie Giovacchini montre, dans son article « Scepticisme et théra-
peutique : le cas de conscience du dogmatisme épicurien », comment,
par-delà les oppositions fondamentales entre les deux positions,
ρ éυξθuχξψςκ ικvζξω ψκ ψκσωξχ θτσθκχσé υζχ ρ ζσωξ-dogmatisme scep-
tique et partage un ensemble de procédures qui rendent la frontière
entre scepticisme et éυξθuχξψςκ υρuψ υτχκuψκ φu τσ ζ θτuωuςκ ικ ρκ
croire. La tâche thérapeutique de la philosophie épicurienne, en im-
posant en effet de prendre en compte les différentes croyances de son
patient, son idiosyncrasie et la particularité de son mal, se constitue
comme un « scepticisme pratique » fondé sur un dogmatisme théo-
rique.
Enfin, Stéphane Marchand, dans son article « Le statut particulier
de la philosophie épicurienne dans le néo-pyrrhonisme » propose un
essai de comparaison à partir de trois points de contact entre les deux
traditions. En étudiant les tropes contre les aitiologistes, le refus du
ά et la question de la vérité des sensibles, il fait appa-
raître des points de proximité, chez Énésidème notamment,
qui seront gommés ensuite par Sextus qui souhaite polariser
Introduction xi

ρ ζωωκσωξτσ ψuχ ρζ ιξψωξσθωξτσ ιχζψωξφuκ κσωχκ ψθκυωξθξψςκ κω ιτμςa-


tisme.
Λ ζχωξθρκ ικ Ιζςκψ Wζχχκσ « Epicureans and Cyrenaics on Pleasure
as a Pathos » fait pour ainsi dire le chemin inverse κσ υζχωζσω ικψ
positions gnoséologiques de l' épicurisme et du cyrénaïsme qui
sont souvent considérées comme proches (les positions de ce der-
nier manifestent assurément une forme de scepticisme), il fait appa-
χζîωχκ ικux ψξωuζωξτσψ ιξλλéχκσωκψ. Λ κxκςυρκ ρξςξωκ ικ ρ κxυéχξκσθκ
esthétique permet en effet de distinguer deux conceptions bien diffé-
χκσωκψ ιu χôρκ ικ ρ τυξσξτσ ψuχ στψ υκχθκυωξτσψ et nos affections ou
patνē. En effet, tandis que pour les épicuriens les patνē sont critères de
vérité avant même la sensation et les prolepses, et constituent donc
de véritables outils pour connaître la réalité, pour les cyrénaïques les
ζλλκθωξτσψ σκ στuψ ςκωωκσω υζψ κσ ςκψuχκ ικ ψζξψξχ ρζ σζωuχκ des objets ex-
térieurs : le pathos, en effet, ne dit rien des choses en soi, mais sa
vérité est liée avec la façon dont le sujet percevant est affecté.
Diego Machuca propose pour sa part dans son article « Le critère
de vérité épicurien chez Sextus Empiricus : un scepticisme sur le
monde extérieur ? » de réfléchir sur les conséquences des textes de
΢κxωuψ Δςυξχξθuψ ψuχ ρκ θχξωèχκ ικ véχξωé éυξθuχξκσ. Δσ ψ κσμζμκζσω ψuχ
le problème très débattu de savoir si Sextus Empiricus défend un
sceptiθξψςκ ψuχ ρκ ςτσικ κxωéχξκuχ, ρ ζχωξθρκ ζχμuςκσωκ ρζ ωνèψκ ψκρτσ
ρζφuκρρκ ρκψ χéλuωζωξτσψ ικ ρ épicurisme ont pour implication un scep-
ticisme radical ou intégral. Ce faisant, il propose une lecture du
phénomène chez Sextus réduit à un contenu phénoménal subjectif.
Μζξψ ρ τυυτψξωξτσ κσωχκ ρκψ ικux ωχζιξωξτσψ σ κψω υζψ ψyςéωχξφuκ.
Alors que, malgré les découvertes, les efforts et les études menés à
partir du livre de Gigante, il reste assez peu de textes de la tradition
épicurienne sur le scepticisme, ρζ ωχζιξωξτσ ψθκυωξφuκ υζχ ρ κσωχκςξψκ
de Sextus Empiricus comporte un grand nombre de textes sur
ρ épicurisme. Et il est intéressant de voir combien ces textes, malgré
les proximités et les différences philosophiques permettent de mieux
θτςυχκσιχκ ρ épicurisme lui-ςêςκ. Βκ σ κψω υζψ υτuχ χξκσ φuκ ρκ
sceptique est un homme de culture.
Λ ζχωξθρκ ικ Εχζσθκψθτ Υκχικ « Epicurean Attitude toward Geo-
metry : The Sceptical Account » montre ainsi comment, en confron-
tant Sextus Empiricus considéré comme source ζvκθ ι ζuωχκψ ψτuχθκψ
υζχζρρèρκψ, Οχτθρuψ στωζςςκσω, κω ρκψ υζυyχuψ ι Hκχθuρζσuς comme
xii ÉPICURISME ET SCEPTICISME

la Vita Philonidis du PHerc. 1044), il est possible de reconstituer une


probable tradition géométrique épicurienne qui ne se limite pas à une
critique négative de la géométrie, même si le scepticisme de Sextus
Δςυξχξθuψ ρ ζςκσζξω | υχξvξρéμξκχ ρ ζψυκθω θχξtique de la tradition épi-
curienne.
Emidio Spinelli, enfin, par un patient travail de comparaison des textes
ικ ΢κxωuψ ψuχ ρ éωνξφuκ éυξθuχξκσσκ υζχvξκσω | ςτσωχκχ θτςςκσω ΢κx-
ωuψ Δςυξχξθuψ υκχςκω ικ vτξχ ρ κxξψωκσθκ ι uσκ évτρuωξτσ ψuχ θκωωκ
question au sein de la tradition épicurienne, et fait apparaître contre
uσκ τυξσξτσ ωχτυ ψτuvκσω χéυζσιuκ, φuκ ρ épicurisme σ κψω υζψ uσκ
tradition monolithique occupée uniquement à célébrer la mémoire du
ςζîωχκ. Λ épicurisme a dû évoluer en fonction des débats, des pres-
sions, des discussions qui font la particularité et auψψξ ρ ξσωéχêω ικ ρζ
philosophie hellénistique.
Ces articles témoignent bien de la fécondité des études de philoso-
υνξκ νκρρéσξψωξφuκ κω ικ ρ ξςυτψψξηξρξωé ικ θρôωuχκχ ψτσ θνζςυ |
ρ éωuικ ι uσκ ωχζιξωξτσ φuξ ψκχζξω ζχηξωχζξχκςκσω ψéυζχéκ ι uσκ ζuωχκ.
Même si chaque position philosophique a pour vocation de se consti-
tuer de manière autonome, elles vivent et se constituent dans le dé-
ηζω, ρ τυυτψξωξτσ κω ρ éθνζσμκ ι ζχμuςκσωs, dans la dialectique.
De même, θκψ ζχωξθρκψ ψτσω ρκ χéψuρωζω ι éθνζσμκψ κω ικ ιξψθussions
entre tous les participants du colloque, que nous tenons ici à remer-
cier, notamment Thomas Bénatouïl et Carlos Lévy qui participèrent
au comité scientifique du colloque, et Emidio Spinelli grâce à qui ces
actes sont publiés à la Sapienza Università Editrice.
Nous tenons, enfin, à exprimer toute notre gratitude à Pierre-
Marie Morel qui, par son indéfectible soutien et ses conseils avisés,
rendit possible la tenue du colloque et sa publication.

Lyon-Roma, Octobre 2013

Stéphane Marchand & Francesco Verde

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