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MATHÉMATIQUES MPSI3
DS N˚7
Les candidats sont invités à composer avec une encre suffisamment visible (en bleu foncé ou en noir par
exemple), le bleu pâle est à proscrire. Les candidats sont également invités à porter une attention particulière à
la qualité de leurs raisonnements ainsi qu’à la rédaction (les copies illisibles ou mal présentées seront
pénalisées). La référence des questions doit obligatoirement être mentionnée et les résultats doivent être
encadrés .
Dans tout ce problème, a désigne un réel. On se propose d’étudier les suites réelles (u n )n∈N vérifiant une relation
de récurrence du type :
∀n ∈ N, u n+1 = au n + P(n)
où P est un polynôme.
Le R-espace vectoriel des suites réelles est noté RN . Un élément de RN est noté (u n )n∈N ou u.
La partie I étudie le cas où P est constant. La partie II étudie le cas où a 6= 1. La partie III étudie le cas où a = 1.
Partie I
N
Dans cette partie, on pose E(0)
a = u ∈ R / ∃b ∈ R; ∀n ∈ N, u n+1 = au n + b .
© ª
b) Déterminer E(0)
0 .
Dans le reste de cette partie, a est supposé différent de 1.
Q3) Montrer que E(0)
a est un R-espace vectoriel.
Q4) Soit x la suite constante égale à 1 (pour tout n de N, x n = 1) et soit y la suite définie, pour tout n de N, par :
yn = an .
Montrer que (x, y) est une famille libre de E(0)
a . On précisera les valeurs de b x et b y .
1
Partie II
Dans cette partie, on suppose que a 6= 1. On fixe un entier naturel p. On note Rp [X] le R-espace vectoriel des
polynômes à coefficients réels de degré inférieur ou égal à p.
(p)
On pose E a = u ∈ RN / ∃P ∈ Rp [X]; ∀n ∈ N, u n+1 = au n + P(n) .
© ª
Q7) Démontrer que l’application ϕ de Rp [X] dans Rp+1 définie par : ϕ(P) = P(0), P(1), ..., P(p) est un isomor-
¡ ¢
phisme.
(p)
En déduire que si u ∈ E a , il existe un unique P ∈ Rp [X] tel que ∀n ∈ N, u n+1 = au n + P(n).
(p)
Dans la suite, on notera P = Pu pour u ∈ E a .
(p)
Q8) Montrer que E a est un R-espace vectoriel.
(p)
Q9) Montrer que l’application θ : E a → Rp [X] définie par θ(u) = Pu , est linéaire.
Q12) a) Montrer que pour tout k dans {0, 1, ..., p}, Qk est dans l’image de θ, notée Im(θ).
Q14) Pour k ∈ {0, 1, ..., p}, on pose x (k) la suite définie, pour tout n de N, par : x n(k) = n k .
Montrer que (x (0) , ..., x (p) ) est libre.
Montrer (par l’absurde) que y ∉ Vect x (0) , ..., x (p) (observer le comportement de y n = a n en +∞).
£ ¤
(p)
En déduire que (x (0) , ..., x (p) , y) est une base de E a .
(
u 0 = −2
Q15) Application : déterminer la suite (u n )n∈N vérifiant : .
∀n ∈ N, u n+1 = 2u n − 2n + 7
Partie III
(
u 0 = −2
Q17) Application : déterminer la suite (u n )n∈N vérifiant : .
∀n ∈ N, u n+1 = u n − 6n + 1
PROBLEME 2 : analyse
Dans ce problème, pour une fonction f et un entier naturel k, f (k) désigne la dérivée k e de la fonction f avec :
f (0) = f .
Remarque : sauf s’il est précisé entier naturel, un entier peut être positif ou négatif.
2
Partie A : Définition de la fonction ζ
1
n α , α ∈ R.
P
Q1) Rappeler le critère de convergence des séries de Riemann
n>0
Q2) Redémontrer ce critère à l’aide d’une comparaison avec une intégrale.
+∞
P 1
On note pour x réel, et lorsque c’est possible, ζ(x) = n x (fonction zéta de Riemann).
n=1
Q3) On note D l’ensemble de définition de ζ.
1 1
a) Préciser D. Montrer que pour x ∈ D, x−1 6 ζ(x) 6 1 + x−1 .
h(t )
ϕ(0) = −1 et ϕ(t ) = pour t ∈]0, π].
2 sin( 2t )
Q4) Montrer que la fonction ϕ est de classe C 1 sur l’intervalle [0, π].
Rπ
Q5) Calculer, pour tout k entier naturel non nul, 0 h(t ) cos(kt )dt .
n
Q6) Calculer, pour t ∈]0, π], cos(kt ), puis déterminer une constante λ telle que :
P
k=1
sin (n + 21 )t
¡ ¢
n
∀t ∈]0, π], − λ.
X
cos(kt ) =
k=1 2 sin 2t
Q7) Montrer à l’aide d’une intégration par parties que, pour toute fonction ψ de classe C 1 sur l’intervalle [0, π] :
Z π µ
1
¶
lim ψ(t ) sin (n + )t d t = 0.
n→+∞ 0 2
π2
Q8) Montrer que ζ(2) = 6 .
b) Montrer que pour tout entier naturel k, f n(k) (0) et f n(k) (1) sont des entiers.
(On pourra remarquer que f n (x) = f n (1 − x) ).
a
on suppose que π2 = b où a et b sont deux entiers naturels non nuls.
Fn (x) = b n (π2n f n (x) − π2n−2 f n(2) (x) + π2n−4 f n(4) (x) − · · · + (−1)n f n(2n) (x)).
3
a) Montrer que Fn (0) et Fn (1) sont des entiers.
Montrer que, pour n entier naturel non nul et x réel : g n0 (x) = π2 a n f n (x) sin(πx), et montrer que An est
un entier.
an
Q11) On pose, toujours pour le même entier a, u n = n! .
d) Montrer alors que, pour tout entier n > n 0 , An ∈]0, 1[, et conclure que π2 est irrationnel.
e) Comment peut-on déduire de ce qui vient d’être fait que π est irrationnel ?
Pour information
Il a été prouvé depuis le 18-ième siècle, que ζ(p) est irrationnel pour tout entier pair p > 2, récemment (1979) il
vient d’être découvert que ζ(3) est irrationnel et le mystère demeure encore quant à l’irrationnalité des ζ(p) pour les
entiers impairs p > 3 ...
Inspiré de : MINES D’ALBI, ALÈS, DOUAI, NANTES 2001 / 2002 (épreuves spécifiques MPSI)