Contenu

Introduction......................................................................................................................................1

Personnages.....................................................................................................................................3

Emma Bovary..............................................................................................................................3

Charles Bovary............................................................................................................................5

Monsieur Homais.........................................................................................................................6

Rodolphe Boulanger de la Huchette............................................................................................6

Léon Dupuis.................................................................................................................................7

Monsieur Lheureux......................................................................................................................7

Berthe Bovary..............................................................................................................................8

Madame Homais..........................................................................................................................8

Thèmes.............................................................................................................................................8

Insatisfaction................................................................................................................................8

Liberté et enfermement................................................................................................................9

Folie et déraison.........................................................................................................................10

Amour........................................................................................................................................10

Femmes et féminité....................................................................................................................11

Richesse.....................................................................................................................................12

Apparences................................................................................................................................13

Répression..................................................................................................................................13

Art et culture..............................................................................................................................14

Tonalité......................................................................................................................................15

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Introduction

Charles Bovary est un homme plutôt ennuyeux. Il a une carrière moyenne, aucune ambition, et a
déjà fait un mariage de convenance malheureux avec une veuve harpie. Mais une fois sa
première femme écartée, il est libre de se remarier et, assez rapidement, il trouve une fille
magnifique et passionnante, Emma Rouault.

Emma, une fille de ferme éduquée dans le couvent, la tête pleine de fantasmes et d'idéaux
romantiques, est prête à tout pour quitter la ferme de son père, et Charles et elle se marient
rapidement. Le couple s'installe d'abord dans une petite ville appelée Tostes, où Charles, une
sorte de médecin de bas étage, ouvre un cabinet médical. Très vite, cependant, Emma s'ennuie,
en a assez de Charles et est incroyablement déprimée.

Le couple assiste à un bal donné par un aristocrate local ; Emma y a un aperçu du style de vie
opulent auquel elle aspire. Sa dépression s'aggrave après cet événement qui change sa vie, et le
jeune couple déménage dans une ville un peu plus grande, Yonville-l'Abbaye, pour tenter de
l'aider à se sentir mieux.

Emma, qui est enceinte pendant le déménagement, est légèrement apaisée par son amitié avec un
autre jeune, Léon Dupuis, un employé de bureau à Yonville. Léon vit dans la famille de
Monsieur Homais, le pharmacien de la ville. Monsieur Homais se lie lui aussi rapidement
d'amitié avec les Bovary, pour des raisons qui lui sont propres.

Après qu'Emma a eu son bébé, Berthe, elle et Léon se rapprochent encore plus. Lentement, ils
réalisent tous deux qu'ils sont amoureux, mais ils sont tous deux trop timides pour faire quoi que
ce soit. Léon part étudier à Paris et Emma, restée seule, retombe dans le marasme.

Cependant, son malheur ne dure pas trop longtemps cette fois-ci - elle rencontre rapidement un
autre beau célibataire, Rodolphe Boulanger. C'est un coureur de jupons et il décide de prendre
Emma comme maîtresse. Il n'a pas besoin d'être très convaincant pour la convaincre et Emma
succombe rapidement aux tentations de l'adultère.

Emma commence à contracter d'énormes prêts auprès d'un marchand local et s'endette
rapidement. Mais elle s'en moque, tout ce qui compte pour elle, c'est Rodolphe. Ils entretiennent
une relation tumultueuse pendant deux ans, mais celle-ci finit par s'arrêter de manière

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dramatique. Rodolphe s'ennuie d'Emma et l'abandonne au moment où ils sont censés s'enfuir
ensemble. Il prend la peine de lui écrire une lettre de rupture, qu'il ne lui remet même pas lui-
même.

Emma est dévastée. Elle est en état de choc et sa santé décline rapidement. Charles ne sait pas
quoi faire ; il se contente de prescrire des médicaments bizarres et inutiles. Les finances de la
famille Bovary se détériorent encore plus et Charles est obligé de contracter des prêts
supplémentaires. Emma commence lentement à se rétablir. Pour lui faire plaisir, Monsieur
Homais suggère à Charles d'emmener la petite dame à l'opéra de Rouen, la ville la plus proche.
Ce voyage s'avère fatal.

Au théâtre, Charles et Emma rencontrent par hasard Léon, qui a terminé ses études de droit et
s'est installé à Rouen. Il est devenu plus mondain et n'a plus peur d'Emma. Ils se lancent dans une
liaison passionnée. Elle devient de plus en plus folle et imagine différents stratagèmes pour
visiter la ville et voir son amant.

Cependant, au bout d'un moment, même cette liaison commence à s'essouffler. Les problèmes
d'argent d'Emma ne cessent de s'aggraver, tout comme sa relation avec Léon. Un jour, lorsqu'elle
retourne à Yonville, elle découvre qu'elle doit une somme d'argent incroyablement élevée et
qu'elle ne peut pas la rembourser. Catastrophe !

Emma se précipite et tente d'emprunter de l'argent à toutes les personnes qu'elle connaît. Partout,
la réponse est "non". Elle essaie Léon, en vain ; elle retourne même chez Rodolphe pour lui
demander de la reprendre (et de rembourser sa dette), mais n'a de chance avec personne.
Désespérée, n'osant pas en parler à Charles et ne sachant plus quoi faire, Emma cède à son
désespoir et s'empoisonne en prenant de l'arsenic. Elle meurt d'une mort atroce, sous le regard
horrifié de ses amis et de sa famille.

Après la mort d'Emma, les choses se dégradent encore plus pour Charles et la petite Berthe. Ils
sont totalement ruinés. Charles, toujours amoureux de sa défunte épouse malgré les preuves de
son adultère, refuse de vendre les biens extravagants d'Emma. Il meurt, pauvre et solitaire.
Berthe est envoyée chez sa grand-mère, qui meurt à son tour. La jeune fille finit par vivre avec
une tante pauvre, travaillant comme enfant dans une usine de coton.

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Ironiquement, le seul personnage à connaître une fin heureuse est Monsieur Homais, un
apothicaire déterminé, odieux, trop ambitieux et peu méritant.

Personnages

Emma Bovary
Donc, le livre s'appelle Madame Bovary. C'est assez simple. Le livre est vraiment Madame
Bovary ; sans Emma, il n'est rien. C'est elle qui fournit l'intrigue, une grande partie de la
perspective, et elle est le centre absolu du roman à tout moment. C'est pourquoi nous ne pouvons
pas vraiment la détester, malgré ses nombreux défauts. Bien sûr, elle peut être égoïste, cupide,
arrogante et totalement irrationnelle... mais nous ne l'abandonnons pas complètement pour
autant. Nous sommes tellement impliqués dans la vie intérieure d'Emma qu'il est impossible de
l'oublier totalement.

C'est là le génie du livre de Flaubert : dans Emma, il crée un personnage si réel et si

étonnamment proche de nous qu'il ne peut pas nous aliéner totalement, quoi qu'il fasse, et même
s'il met en pièces ses idées romantiques et les rôtit sur le feu du sarcasme. Même après qu'elle ait
poussé son pauvre petit enfant sur le sol, nous en redemandons. Nous ne pardonnons pas
vraiment à Emma les choses qu'elle fait, mais nous suivons son histoire jusqu'au bout, quel que
soit notre sentiment sur ses actions. À la fin du roman, nous avons l'impression de bien la
connaître. Mais que savons-nous vraiment d'elle ? Explorons quelques aspects de sa
personnalité...

Emma la rêveuse

On a parfois l'impression que la "vraie" vie d'Emma est en fait celle qu'elle vit dans son
imagination. C'est une rêveuse compulsive et elle semble vraiment croire que les mondes
fantastiques qu'elle découvre dans les romans devraient être - et peuvent être - réels, à condition
de disposer des bonnes ressources (c'est-à-dire d'une grande richesse). Le problème avec la vie
imaginaire active d'Emma, c'est qu'elle ne correspond pas tout à fait au monde extérieur à son
esprit ; elle refuse tout simplement de croire que ses conceptions idéalistes, irréalistes et
enfantines de choses comme l'amour, le mariage et la vie en général ne sont pas réelles. La

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grande différence entre le monde dans lequel elle souhaite vivre et celui dans lequel elle vit
réellement la rend peu à peu amère et cynique, mais pas plus sage.

Emma l'épouse

Bien qu'Emma soit tout à fait capable d'être une bonne épouse et une mère responsable à
l'extérieur, elle refuse de reconnaître que c'est tout ce que sa vie est destinée à être. Elle a
vraiment l'impression que son mariage avec Charles a ruiné toute sa vie et lui reproche d'être
arrivé et de l'avoir épousée. Elle s'installe périodiquement et tente (souvent avec des résultats
satisfaisants) d'être docile et domestique, mais cela ne prend jamais vraiment le dessus - elle
dérive toujours et se demande quelles autres directions sa vie pourrait prendre.

Ce qui dérange vraiment Emma dans la vie conjugale, c'est sa constance - ce qui prouve qu'elle
n'aurait jamais pu être heureuse, peu importe qui elle épousait ou où elle vivait. Le sentiment
constant d'intrigue et d'excitation auquel elle aspire est difficile à maintenir dans n'importe quel
domaine de la vie, mais elle est sûre que c'est le mariage qui la déprime. Le bébé, Berthe, ne fait
qu'empirer les choses : Emma se sent encore plus sous pression et piégée par l'enfant, et a du mal
à éprouver la moindre affection sincère pour la pauvre enfant.

Emma la maîtresse

Pour tenter de monter sur le grand huit de la vie, qu'elle espère conduire jusqu'au bonheur sans
fin, Emma devient une maîtresse enthousiaste, d'abord pour Rodolphe, puis pour Léon. Mais au
bout d'un certain temps, même l'adultère n'est plus satisfaisant pour elle. Le plaisir initial de la
tromperie cède la place aux angoisses et aux tensions nerveuses des... vraies relations.

Il est clair qu'Emma n'est pas intéressée par les vraies relations, quelles qu'elles soient. Ce qu'elle
veut, c'est le genre d'adultère que l'on peut lire dans les romans Harlequin, des aventures torrides
qui ne perdent jamais leur caractère osé et leur passion débridée. C'est pour cette raison qu'Emma
finit par être une maîtresse ennuyeuse pour ses deux amants, irrités par ses exigences
désagréables et par sa vision enfantine de l'amour.

Mais nous oublions l'élément qui permet à Emma de traverser la vie aussi bien qu'elle le fait :
elle est magnifique. Sa beauté est vraiment son plus grand atout, et elle permet aux gens de lui

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pardonner ses erreurs à maintes reprises. Elle est également charmante et assez charismatique
quand elle le veut... mais elle ne le veut pas toujours.

Emma, la planificatrice financière

C'est de loin l'aspect le plus exaspérant de la personnalité d'Emma. Sa compréhension du

commerce est vraiment épouvantable, mais Charles, toujours conciliant, lui permet de s'occuper
de leurs affaires. Quoi ? Vraiment ? Quoi qu'il en soit, les problèmes d'argent d'Emma sont
inévitables. Elle aggrave la situation en faisant semblant de ne rien faire, ce qui n'est jamais une
bonne idée.

Charles Bovary
Charles est vraiment un type normal. Il n'est ni bon ni mauvais ; ses plus grands défauts sont
simplement qu'il est insipide et pas très intelligent. Il ne peut même pas concevoir d'être
malhonnête lui-même et, par conséquent, il ne soupçonne jamais personne d'être malhonnête
avec lui. Du côté positif, il est incroyablement loyal, gentil et extrêmement indulgent. C'est tout
ce que Charles aspire à être. Dans de bonnes circonstances, Charles aurait pu avoir une vie plutôt
agréable.

Malheureusement, Charles a simplement épousé la mauvaise femme (ou les mauvaises femmes).
Nous avons l'impression que dans un univers alternatif, il aurait pu se retrouver avec une femme
douce et facile à vivre qui serait parfaitement heureuse de la vie qui l'attend. Ils ne se
disputeraient jamais et ne penseraient jamais, au grand jamais, à se tromper l'un l'autre. La vie
serait formidable - pas excitante, pas aventureuse, mais incroyablement agréable et régulière. On
ne peut s'empêcher de souhaiter que cette vie puisse arriver à Charles.

Ce qui arrive à Charles est vraiment déchirant. Tout d'abord, il passe d'une mère dominatrice à
une première épouse dominatrice, puis à une seconde épouse dominatrice. Bien sûr, il devrait
avoir plus de cran, mais à long terme, il ne veut pas blesser qui que ce soit. Il aime tellement les
deux principales femmes de sa vie, Emma et sa mère, qu'il ne peut séparer ses jugements de ses
émotions. Oui, il est stupide, mais vous savez quoi ? Ce n'est vraiment pas un mauvais gars, et il
ne mérite pas ce qui lui arrive.

Bien sûr, nous sommes en colère contre Charles, et oui, nous pouvons comprendre ce qui rend
Emma folle de lui. Après tout, c'est une créature entièrement dépourvue d'ambition. Il est aussi

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un très mauvais père pour la pauvre petite Berthe, une fois Emma morte. Mais dans l'ensemble,
le mode de fonctionnement de Charles consiste simplement à aimer et à être aimé - et, une fois
que son grand amour immérité, Emma, est mort, il n'a d'autre choix que de disparaître.

Monsieur Homais
Homais est un homme d'affaires de la classe moyenne dans l'âme, mais ses ambitions ne
l'empêchent jamais de gravir l'échelle sociale. Il s'efforce d'être quelque chose de plus que la
classe moyenne, et il essaie de se faire passer pour un homme cultivé afin de se donner un air
raffiné. Il a toujours le temps de parler avec quelqu'un d'important ; même au milieu des affres de
la mort d'Emma, Homais a la présence d'esprit d'inviter les deux médecins en visite, Canivet et
Larivière, chez lui pour un déjeuner extravagant.

On a l'impression que c'est un type sympa tant qu'on est de son côté - mais quand on ne
l'est pas, il est impitoyable. Et croyez-nous, vous ne voulez pas être du mauvais côté de Monsieur
Homais. Son acharnement à lécher les bottes lui permet d'obtenir des places, et il termine le
roman comme un homme extrêmement influent. Lorsqu'il reçoit la Croix de la Légion d'honneur
dans la dernière ligne du roman, toutes ses ambitions sont satisfaites - et de manière
caractéristique, il obtient ce dernier honneur simplement en faisant de la lèche aux bonnes
personnes et en se vantant.

Rodolphe Boulanger de la Huchette

Rodolphe est un autre personnage de base assez reconnaissable - c'est un Casanova beau et
habile, dont le seul but dans la vie est de courtiser les femmes. Dès qu'il rencontre Emma, il
décide qu'elle sera sa prochaine maîtresse. Même à ce stade précoce, il sait que leur liaison
prendra fin lorsqu'il en aura marre ; il réfléchit à la manière d'échapper à leur relation avant
même qu'elle ne commence.

Nous savons que Rodolphe est une mauvaise chose, non seulement parce qu'il n'est pas digne de
confiance, mais aussi parce qu'Emma tombe éperdument amoureuse de lui. Il est tout ce qu'elle a
toujours voulu : riche, beau, doux et apparemment sensible (ou du moins, elle le croit).

Cependant, tous ces traits de caractère attrayants s'accompagnent de caractéristiques moins

savoureuses. On nous dit que Rodolphe a "un tempérament brutal et une intelligence astucieuse"

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(II.7.34), une combinaison dangereuse. Il a l'apathie désinvolte des classes riches - un
inconvénient de la richesse qu'Emma n'envisage jamais - et traite les femmes avec la même
indifférence qu'il traite ses objets. Emma n'est pas différente. Bien sûr, il se soucie d'elle et
s'éprend de sa beauté, mais en fin de compte, Rodolphe n'est pas prêt à changer sa vie pour elle.
Il mène une existence profondément égoïste et ne se soucie pas des personnes qu'il blesse en
cours de route.

Léon Dupuis
Lorsque nous le rencontrons pour la première fois, Léon est en quelque sorte l'équivalent
masculin d'Emma. Il est jeune, séduisant, idéaliste et romantique à l'excès. Il est aussi
incroyablement ennuyé par la vie dans la petite ville d'Yonville et attend avec impatience le jour
où il pourra s'échapper à Paris pour poursuivre ses études de droit. Léon est au départ un jeune
homme qui rêve de romance et d'amour, mais il est totalement inactif - il a peur de dire à Emma
qu'il l'aime et se languit d'elle jusqu'à ce qu'il quitte Yonville.

Après son retour de Paris, cependant, Léon est un animal différent. Son expérience avec les
femmes mondaines de la capitale a levé les voiles de ses tendres fantasmes ; il ne rêve plus
délicatement de sa belle et intouchable passion pour Emma. Désormais, Léon ne se contente plus
de flirts maladroits. Lorsqu'il retrouve Emma à Rouen, il va droit au but, la flattant avec des
récits de sa misère amoureuse, et complotant intérieurement sa conquête. Comme Emma, Léon
perd peu à peu ses illusions féeriques, mais ne perd jamais ses désirs - et comme elle, on a le
sentiment à la fin du roman que la vie l'a souillé et corrompu.

Monsieur Lheureux
Monsieur Lheureux est ce qui se rapproche le plus d'une créature véritablement maléfique. Il est
sans remords et rusé ; il sait depuis le début qu'il conduira Emma à la ruine, et de plus, il le fait
exprès. Lorsque nous le rencontrons pour la première fois, nous apprenons qu'il a déjà poussé un
autre malheureux citoyen à la faillite et à quitter la ville (le rival de Madame Lefrançois, le
tavernier), et il est clair qu'il n'a aucun scrupule à faire de même avec Emma. Il a même le culot
de se présenter à son enterrement et d'avoir l'air triste, alors qu'il est en train de pomper de
l'argent à Charles. Lheureux nous montre les profondeurs de la dépravation à laquelle les gens
peuvent s'abaisser dans la poursuite de l'argent.

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Berthe Bovary
Berthe ne fait rien de particulier, si ce n'est montrer les défauts de ses parents. Elle est un
nourrisson, puis un petit enfant dans le roman, et elle n'est tout simplement pas assez grande pour
agir. Cependant, nous apprenons beaucoup de choses sur Charles et Emma à travers leurs
interactions avec elle. La relation d'amour et de haine qu'Emma entretient avec la petite fille met
en scène ses propres insécurités et peurs, tandis que la négligence affectueuse de Charles à
l'égard de Berthe à la fin du roman révèle son incapacité à prendre soin de lui-même, et encore
moins d'un autre être vivant. À la fin du roman, nous éprouvons peut-être les pires sentiments
pour la pauvre Berthe, condamnée à une vie de pauvreté dans le workhouse, qui n'a rien fait pour
mériter son destin tragique.

Madame Homais
Madame Homais est à peine un personnage. C'est une autre jeune femme au foyer (elle a une
trentaine d'années), mais elle ne pourrait pas être plus différente d'Emma. Elle est totalement
dévouée à la mission de son mari, qui est de réussir dans la vie, et elle ne semble pas avoir
d'autres ambitions. Elle ne se préoccupe pas vraiment de son apparence ou de la façon dont le
monde extérieur la perçoit ; elle reste principalement à la maison et s'occupe de façon
désordonnée de la couvée des enfants Homais, qui portent le nom malheureux d'enfants. Nous ne
savons pas grand-chose de Madame Homais au-delà de ses actions - elle n'a pas de vie intérieure,
pour autant que nous soyons concernés.

Thèmes

Insatisfaction
Parfois, la vie est tout simplement nulle. Ce n'est pas nous qui avons écrit les règles - c'est vrai.
Cependant, dans la plupart de nos vies, les choses sont une série de hauts et de bas. La vie
d'Emma Bovary (la célèbre Madame Bovary) n'est pas différente. Cependant, la plupart du
temps, elle est bloquée en mode "bas" et n'est jamais satisfaite de ce qu'elle a. La vie lui semble
toujours injuste. La vie lui semble toujours injuste et elle passe une bonne partie de son temps à
se demander comment elle devrait être meilleure. Elle n'est pas la seule ; la plupart des
personnages passionnants du livre ne se contentent pas de suivre le courant et d'accepter la vie
telle qu'elle est.

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Questions sur l'insatisfaction

Pensez-vous qu'Emma puisse être un jour complètement heureuse ? Si oui, dans quelles
circonstances ?

Y a-t-il des personnages du roman qui sont totalement satisfaits de leur vie ?

Comment les hommes et les femmes du roman gèrent-ils différemment leurs frustrations ?
Comment la société affecte-t-elle ces mécanismes d'adaptation ?

Réfléchissez-y

L'insatisfaction est un élément essentiel de l'ambition dans le monde créé par Flaubert.

Dans Madame Bovary, la satisfaction totale n'est accessible qu'aux personnages perçus comme
ennuyeux ou indociles.

Liberté et enfermement
Vous connaissez tous le sentiment d'être piégé dans votre propre vie. Eh bien, poussez cela à
l'extrême, et vous obtenez Madame Bovary. La protagoniste du roman se sent coincée dans un
mariage malheureux, une société restrictive et un quotidien monotone, et elle est prête à faire
presque n'importe quoi pour s'échapper. Elle rêve de fuir son ancienne vie et d'en trouver une
nouvelle, plus excitante et pleine de possibilités exotiques. Cependant, chaque fois qu'elle essaie
de changer sa vie, celle-ci redevient toujours la même, toujours la même. Pourra-t-elle jamais
s'échapper ? L'évasion est-elle même possible ? Le roman n'est pas très optimiste à cet égard.

Questions sur la liberté et l'enfermement

Emma est-elle jamais vraiment "libre" ?

Emma perçoit le mariage comme une prison. Flaubert propose-t-il d'autres modèles de mariage ?

Le sentiment d'enfermement d'Emma est-il lié à son sexe ?

Quel rôle l'argent joue-t-il dans le thème de la liberté et de l'enfermement dans ce roman ?

Réfléchissez-y

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Emma crée sa prison par ses propres pensées et actions.

Les attentes rigides de la société décrite par Flaubert soumettent tous les personnages à la même
pression ; tous les personnages sont donc aussi confinés qu'Emma par les circonstances.

Folie et déraison
Il y a beaucoup, beaucoup de mauvaises décisions prises dans Madame Bovary. En fait, le livre
est tellement rempli de MAUVAIS, MAUVAIS CHOIX qu'il pourrait servir de manuel de
signaux d'alarme dans un cours de santé de lycée. Nous avons ici toute une gamme de folies, des
plus financières aux plus émotionnelles. Le roman, cependant, ne porte aucun jugement moral
réel - au lieu de cela, nous observons objectivement les personnages s'enfoncer de plus en plus
dans les problèmes. L'implication est que la folie est un état naturel de la condition humaine.

Questions sur la folie et la déraison

La folie est-elle toujours une question d'action, ou le fait de ne pas agir (comme Charles) peut-il
également être considéré comme de la folie ?

Est-ce de la folie que de se laisser aller à son imagination ?

Emma se rend-elle jamais compte qu'elle prend une décision insensée ?

Tous les personnages de Flaubert dans ce roman sont-ils des fous ? Y en a-t-il qui peuvent éviter
cette étiquette ?

Réfléchissez à ceci

La plus grande folie d'Emma est sa croyance inébranlable en ses propres fantasmes.

Bien que les actions d'Emma dans le roman soient souvent perçues clairement comme des folies,
le roman ne les juge pas moralement comme bonnes ou mauvaises.

Amour
L'amour englobe un grand nombre de choses dans Madame Bovary. Sérieusement, tout est lié à
l'amour : la luxure, la beauté, le pouvoir, l'argent, la fantaisie, etc. Le problème est que personne
ne sait exactement ce qu'est l'amour, et c'est pourquoi toutes ces complications s'y mêlent. Notre
protagoniste passe tout le roman à se demander si elle est amoureuse ou non, à penser à l'amour,

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à rêver d'amour, à s'inquiéter de l'amour. En d'autres termes, cela ressemble beaucoup à la vie
moderne.

Questions sur l'amour

L'amour peut-il être cultivé ou s'agit-il simplement d'un phénomène inexplicable ?

Emma aime-t-elle vraiment Rodolphe ou Léon ? L'aiment-ils ?

Emma est-elle capable d'un amour non romantique ?

Y a-t-il des exemples d'amour authentique dans ce roman ?

Réfléchissez-y

Dans Madame Bovary, l'amour et le romantisme sont incorrectement mais inextricablement

identifiés l'un à l'autre.

Emma est éprise de l'idée abstraite d'être amoureuse, plutôt que des objets de son affection
(Rodolphe et Léon).

Femmes et féminité
Madame Bovary déconstruit la vision primitive et idéalisée de la femme parfaite du XIXe siècle,
simplement en donnant ses pensées, ses sentiments et ses désirs. Notre protagoniste est
simultanément la femme parfaite et la femme cauchemar de cette période. Elle est belle, bonne
ménagère et semble être une épouse obéissante, mais elle est en réalité adultère, dépensière et,
pour être honnête, frivole. À travers la vie d'Emma Bovary, Flaubert tente de nous montrer une
perspective objective et intime des difficultés de la féminité à une époque restrictive et critique.

Questions sur les femmes et la féminité

La conception qu'a Emma de la femme idéale (qu'elle s'efforce d'être) diffère de celle de la
société qui l'entoure. À quoi ressemble chacune de ces images de la féminité ?

Emma est continuellement frustrée par sa position d'impuissance en tant que femme mariée, et
souhaite avoir un fils. Pensez-vous qu'elle aurait aimé un fils plus qu'elle n'aime sa fille ?
Pourquoi ?

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Comment la vision qu'a Emma de la féminité et de la féminité est-elle liée à son éducation ?
Pensez-vous que ses idées seraient différentes si elle avait grandi avec une mère ?

Comment les autres femmes du roman (Madame Homais, l'aînée Madame Bovary, etc.)
reflètent-elles la vision que Flaubert a des femmes en général ?

À méditer

Madame Bovary déconstruit la notion du XIXe siècle selon laquelle les femmes devraient avoir
moins de désirs et d'ambitions que les hommes, et suggère au contraire que le rôle subordonné
des femmes dans la société crée des tensions plus fortes entre leur vie intérieure et extérieure.

Au lieu de se concentrer sur les différences entre les sexes, Flaubert commente les similitudes
entre les femmes et les hommes.

Richesse
L'argent, l'argent, l'argent - l'argent froid et dur est certainement ce qui fait tourner le
monde dans ce roman. Derrière l'intérêt de Madame Bovary pour les émotions et les sentiments
humains, la cruelle vérité est que l'argent peut faire ou défaire les gens. Même les personnages
les plus romantiques sont animés par le désir d'argent ou de produits de luxe. La soif de richesse
est comme l'éléphant rose dans la pièce ; même lorsque nous pensons parler d'amour, de joie, de
tristesse ou d'autre chose, l'argent est toujours présent en arrière-plan. En fin de compte, c'est
aussi ce qui conduit le roman à sa conclusion tragique.

Questions sur la richesse

L'argent est-il synonyme de bonheur pour Emma ?

Pensez-vous que les personnes riches qu'Emma rencontre au bal (et plus tard Rodolphe) sont
réellement plus heureuses qu'elle ?

Emma est une grande adepte de la thérapie par le détail. Ses achats la font-ils réellement se sentir
mieux ?

Emma serait-elle satisfaite si elle était mariée à un homme riche ?

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Réfléchissez-y

Alors qu'Emma perçoit la richesse comme la porte de la liberté, le personnage de Rodolphe

démontre que l'argent n'achète pas nécessairement le vrai bonheur.

Dans l'esprit d'Emma, la richesse et le luxe sont des conditions nécessaires à l'amour.

Apparences
L'apparence - et en particulier la beauté - est toujours liée au pouvoir dans Madame Bovary. Les
gens peuvent avoir l'apparence de la richesse, du raffinement ou de la sensibilité... et même si ces
apparences sont fausses, elles permettent aux gens de se faire une place dans ce monde. Notre
protagoniste, Emma Bovary, est une belle femme, et sa beauté a un effet profond sur presque
toutes les personnes qu'elle rencontre. Grâce à elle, elle est capable de changer sa vie - et
finalement, de la ruiner. À la fin, nous découvrons ce que nous devrions tous savoir déjà : les
gens ne sont définitivement pas toujours ce qu'ils semblent être.

Questions sur les apparences

Emma devient plus belle au fur et à mesure qu'elle s'enfonce dans les problèmes. À votre avis,
pourquoi cela se produit-il ?

Avons-nous des images claires des personnages du roman, autres qu'Emma ? Pourquoi ou
pourquoi pas ?

Dans cette société, tout le monde accorde-t-il autant d'importance à l'apparence qu'Emma ?

Réfléchissez à ceci

La beauté d'Emma est son plus grand atout ; elle lui permet d'exercer un certain pouvoir sur les
hommes du roman.

La plus grande erreur que font Emma et Charles dans le roman est de croire que les gens sont
exactement ce qu'ils semblent être.

Répression
Madame Bovary est une histoire de désir - et de ses conséquences. La protagoniste est
tourmentée par ses désirs sensuels inexplicables et son désir d'échapper à la vie de sa petite ville.
Sa ville n'est pas exactement un endroit indulgent... et le XIXe siècle n'était pas non plus une

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époque très indulgente. Les contraintes sociales imposent un sentiment constant de tension dans
l'ensemble du roman. Cela ne s'applique pas seulement à Emma Bovary elle-même ; toute la
société est si étroitement liée que pratiquement tout le monde cache toujours un désir secret.
Mais dès que la façade des frontières sociales se fissure, attention !

Questions sur la répression

Pensez-vous que les autres habitants de la ville ont des désirs aussi fous que ceux d'Emma, mais
qu'ils les cachent mieux ?

Dans quelle mesure le désir d'Emma est-il motivé par la tentation du fruit défendu ?

Quel impact, le cas échéant, la rigidité des normes et des exigences de la société a-t-elle sur les
décisions d'Emma ?

Réfléchissez-y

L'intensité de la pression sociale accroît le plaisir qu'Emma éprouve à commettre ses

transgressions.

Les romans romantiques qu'Emma lit jouent sur les désirs refoulés de la société dans laquelle elle
vit en glorifiant l'adultère et d'autres activités illicites.

Art et culture
Cela peut sembler inhabituel, mais l'art et la culture sont source d'inquiétude dans Madame
Bovary. Emma Bovary, la protagoniste du roman, est éprise des romans romantiques qu'elle lit et
croit de tout cœur à la vision de la vie qu'elle y trouve. De même, elle s'adonne avec émotion à
d'autres arts, comme la musique et la peinture. Certains des autres personnages s'inquiètent du
fait que les émotions dramatiques suscitées par Emma sont malsaines ; la faute en revient
principalement aux romans qu'elle lit. Dans le monde provincial où vivent ces personnages, l'art
et la culture sont considérés comme de dangereuses distractions, plutôt que comme des
nécessités de la vie.

Questions sur l'art et la culture

Pensez-vous que les romans romantiques qu'Emma lit ont réellement l'effet négatif sur elle que la
mère de Charles prétend ?

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Emma réagit à l'art, à la littérature et à la musique d'une manière intensément personnelle et
émotionnelle. Existe-t-il une bonne ou une mauvaise façon d'apprécier l'art ?

Comment les opinions des autres personnages sur les arts reflètent-elles leur personnalité ?
Considérez Charles, Léon et Homais en particulier.

Réfléchissez à ceci

Emma n'est pas corrompue par de mauvais livres ; elle est plutôt corrompue parce qu'elle est une
mauvaise lectrice.

La distance qui sépare le roman de Paris, centre de la culture, favorise le mécontentement

d'Emma et l'encourage à créer sa propre version imaginaire de la vie cosmopolite.

Tonalité
Intime mais détaché

"Intime mais détaché" semble paradoxal, mais c'est vrai. Le roman de Flaubert parvient en
quelque sorte à être à la fois intime et détaché de ses personnages principaux - comme s'il
pouvait scruter l'intérieur de leurs âmes, tout en restant finalement à l'extérieur. Flaubert y
parvient en refusant de manipuler les émotions du lecteur ; au lieu de nous amener à sympathiser
avec Emma ou Charles, nous voyons et comprenons ce qui se passe chez eux, mais nous ne nous
y laissons pas totalement prendre.

Un exemple très puissant (et célèbre) de ce ton est la scène de la mort d'Emma : nous savons ce
qu'elle pense et ressent, et nous sommes certainement profondément affectés par ses tourments,
mais nous ne pleurons pas exactement. Lorsque Flaubert décrit ses horribles derniers instants,
puis termine par cette phrase magistralement dramatique et faussement simple : " Elle avait cessé
d'exister " (III.8.111), nous pouvons ressentir la puissance de la mort - l'absence soudaine d'une
personne que nous connaissons bien. Pourtant, nous restons toujours en dehors de la scène,
observant le chagrin de Charles, mais sans le ressentir comme le nôtre.

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