Introduction de dissertation

Sujet :

Peut-on dire l’amour ?

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« Toute la difficulté, lorsque l’on est confronté à l’amour, revient donc à parvenir à le
définir en dépit de son aspect protéiforme. », affirme Frederic Grolleau dans son ouvrage Le
Philosophoire. L’amour est selon les dires de Grolleau ce qui ne peut être dit, défini. Cette
assertion semble rejoindre notre sujet suivant : Peut-on dire l’amour ? Notre sujet est une
question fermée directe. Il y est question de l’amour dans son lien avec la diction. En effet,
nous pouvons relever dans un premier moment le sens de l’expression que renferme le verbe
dire. Aussi peut-on dire que l’amour signifie premièrement l’idée d’une possibilité de
l’exprimer réellement (rappelons le sens premier (étymologique) de « exprimer » qui signifie ce
que l’on presse est destiné à sortir). Dire l’amour revient ainsi à supposer le montrer par des
moyens expressifs qui relèveraient de la parole ou des actions. Mais il ne faudrait pas omettre
non plus que dire l’amour peut également (et peut-être surtout) renvoyer à la possibilité de le
comprendre, le cerner et donc saisir son essence. Le sujet semble interroger finalement les
limites de la pensée humaine devant un sentiment qui est sous-entendu mystérieux dans notre
sujet. Donc la question de notre sujet signifie qu’il n’est pas si aisé de le rendre accessible à la
pensée.

Nous allons voir dans le même sens comment le sentiment amoureux résiste à la
cognition, du fait de son aspect protéiforme. Afin de donner corps à cette question, nous allons
voir d’abord que l’amour est certes dicible. Pourtant, il est souvent ce qui ne saurait être dit,
compris. Finalement, nous expliquerons l’idée d’un amour qui échappe, par ses diverses
facettes, à la raison, puisqu’il est une puissance passionnelle.