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Vieillissement, Organisation Du Travail Et Santé
Vieillissement, Organisation Du Travail Et Santé
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3-1 | 2001
Réflexions
Index
2018
20-1 | 20-2 Traduction(s) :
2016 Résumé | Index | Plan | Notes de l’auteur | Texte | Bibliographie | Notes | Citation | Cité par | Auteurs
18-1 | 18-2
2015
17-1 | 17-2
RÉSUMÉS
2014
16-1 | 16-3 | 16-2 | 16-4
2012 Après avoir identifié les tendances dans les principaux champs de mutation du
14-1 | 14-2
monde du travail, leurs effets spécifiques sur la main-d’œuvre vieillissante sont
2011 brièvement énumérés. De plus, comme cette problématique est relativement
13-1 | 13-2
peu documentée dans les secteurs des services et des soins, qui sont en
2010 expansion, ces secteurs été choisis comme principale cible de réflexion. Par la
12-1 | 12-2 | 12-3
suite, les principaux choix organisationnels qui sont faits sont questionnés au
2009 regard de leur plus ou moins grande aptitude à faire place aux salariés de tous
11-1 | 11-2 âges. Ainsi, se retrouvent les principaux enjeux auxquels sont confrontés les
2008 personnels vieillissants : la polyvalence et la variété des tâches, les contraintes
10-1 | 10-2 de temps, les horaires de travail, les aspects collectifs du travail, les
2007 apprentissages et la formation professionnelle ainsi que la précarité. Ces
9-1 | 9-2 aspects de l’organisation du travail sont abordés en traitant les enjeux qu’ils
2006 soulèvent pour le personnel vieillissant, de leurs effets sur la santé, des
8-1 | 8-2 mécanismes éventuels d’exclusion ainsi que des modes de gestion et des
2005 marges de manœuvre qui y sont associés. La complexité des enjeux soulevés
7-1 | 7-2 | 7-3 et le peu de données et d’analyses à leur sujet soulèvent cependant plus de
2004 questions qu’elles n’apportent de réponses. C’est pourquoi, en guise de
6-1 | 6-2 conclusion, un ensemble de questions est présenté qui peuvent contribuer à
2003
orienter la programmation des travaux à venir.
5-1 | 5-2
2002
4-1 | 4-2 ENTRÉES D’INDEX
2001
3-1 | 3-2 Mots-clés : vieillissement, santé, organisation du travail, secteurs des services et
des soins, marges de manœuvre
2000
2-1 | 2-2
Keywords: ageing at work, health, work organization, service and care sectors,
1999 flexibility
1-1
Palabras claves: envejecimiento, salud, organización del trabajo, sectores de los
servicios y cuidados, márgenes de maniobra
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Présentation PLAN
Administration, propriété,
comité éditorial et comité 1. Introduction
scientifique international 2. Les grandes mutations du monde du travail
Consignes aux auteurs 2.1 Les changements démographiques
2.3.3 Le travail
Politiques de publication
2.4 Le politique : pratiques et idéologies
2.4.2 L’idéologie
Flux RSS 3. Les enjeux actuels des relations entre vieillissement et organisation du
travail
Lettres d’information 3.1 Introduction
3.3.1 Enjeux
3.4.1 Enjeux
3.5.1 Enjeux
3.6.1 Enjeux
3.7.1 Enjeux
4. Conclusion
NOTES DE L’AUTEUR
Dans cet article, on utilisera la notion « d’organisation du travail » dans une acception
large, renvoyant à un ensemble d’options de l’entreprise dans des domaines comme
les horaires, les contraintes temporelles, la technologie, les modalités de répartition
des tâches entre les individus et les collectifs, les modalités de contrôle de l’activité de
travail, etc. Cette acception, fréquente dans l’approche des situations de travail en
entreprise, ne privilégie aucune référence conceptuelle particulière.
TEXTE INTÉGRAL
1. Introduction
1 Le vieillissement au travail est principalement déterminé par les conditions
dans lesquelles se fait le travail (Teiger, 1995) et celles-ci sont très rarement
spécifiques aux emplois dans lesquels se trouvent les personnels vieillissants.
Il importe donc, pour en cerner les principaux enjeux, de rappeler brièvement
quels sont les effets des grandes mutations de l’emploi et du monde du travail
sur les choix organisationnels portant sur le travail dans les sociétés
industrielles avancées : les changements démographiques, l’évolution des
secteurs d’emploi et de la technologie, les modes de gestion des entreprises et
la contribution des institutions politiques à ces transformations. Après avoir
identifié les tendances lourdes dans les principaux champs de mutation du
monde du travail, leurs effets spécifiques sur les personnels vieillissants seront
brièvement énumérés. La seconde partie traitera ensuite plus en détail des
principaux enjeux que soulèvent les relations entre le vieillissement et les
choix organisationnels concernant l’activité réelle de travail.
14 C’est surtout chez les femmes avec enfants que le taux d’activité a connu une
hausse spectaculaire (BSQ, 1998). Ce changement a contribué beaucoup à
l’essor du secteur des services car ils remplacent souvent, dans la sphère
marchande et publique, ceux que les femmes produisaient au sein de leur
famille. Celles-ci sont aussi très nombreuses à être salariées dans ce secteur.
C’est en grande partie à cause de cette hausse spectaculaire du taux d’activité
des femmes qu’au Québec, notamment, le taux de croissance de la population
active est plus élevé que celui de la population totale (David, 1990).
17 Les analyses sur les nouvelles tendances de l’économie prévoient qu’un certain
nombre de tendances déjà amorcées se poursuivront. Il s’agit de :
l’essor des services aux entreprises (surtout des services d’affaires) et des
services sociaux (surtout de la santé) ;
le relèvement relatif du niveau global de la structure professionnelle dans le 1 Ayant comparé les
structures
temps (Castells, 1998). 1
professionnelles des pays
du G-7 de 1979-1990 à
18 La transformation du poids des différents secteurs n’est pas sans affecter celles de 1920 à 1970
d’une manière particulière les personnels vieillissants. Le déclin de l’industrie (...)
27 Ces différents constats, ainsi que d’autres qui seront mentionnés au sujet du
travail, font remarquer à certains observateurs qu’il y a de plus en plus
d’hybridation entre le travail ouvrier du secondaire et les tâches et
l’encadrement des emplois des services. On retrouve de plus en plus de
pénibilité physique, de travail sous pression temporelle et de normes
industrielles là où, avant, il y avait seulement le contact direct avec la
clientèle. Les analyses sociologiques constatent également que dans beaucoup
d’emplois des services, on ne peut distinguer entre le travail physique et
mental car les tâches de ces emplois exigent souvent les deux (Gollac et
Volkoff, 1996).
30 Bien que la structure d’âge actuelle dans les services soit sensiblement plus
jeune qu’en industrie, les problèmes du vieillissement au travail ne s’y posent
pas moins (David et Bigaouette, 1989 ; David et Payeur, 1995 ; Cloutier et
coll., 1999 ; Davezies, 1998). Ils concernent le plus souvent des populations
féminines. Malgré leur importance numérique, les conditions du vieillissement
au travail des femmes dans les services, et leurs conséquences, sont toutefois
rarement identifiées et analysées.
2.3.1 L’emploi
31 Selon certains observateurs, nous assistons actuellement non pas à la fin du
travail, mais à la fin d’un mode de structuration des activités professionnelles
et non professionnelles (Mercure et Dubé, 1997 ; Kumar, 2000). Ce nouveau
mode se caractériserait par la pluralité et l’éclatement des statuts d’emploi
ainsi que par le passage du temps de travail au temps de l’emploi et de la
subsistance (Thommens, 2000). La grande variété des structures temporelles
des emplois serait attribuable au fait que ce sont les variations et la variabilité
de la production qui induisent dorénavant le cadrage temporel des activités
professionnelles (OCDE, 1999). Il se produirait ainsi une différenciation
marquée entre le temps de travail et le temps de l’emploi. En France, près de
90 % de la population active était encore salariée en France en 1991 (Gollac et
Volkoff, 1996) alors qu’au Québec, l’emploi salarié à temps complet est passé
de 83 % à 72 % de l’emploi total de 1976 à 1995 (Matte, 1998).
2.3.2 L’encadrement
35 Les tentatives antérieures de transformer les fluctuations du marché en flux
réguliers de production ont maintenant fait place à des stratégies par
lesquelles des dirigeants d’entreprise répercutent ces fluctuations jusqu’au bas
de l’échelle et les gèrent avec des techniques raffinées de relations humaines
axées sur la participation et l’implication de salariés (Kumar, 2000). Des
changements de modalités de contrôle, comme les cercles de qualité ou
l’autonomie procédurale (souvent associée à la gestion participative ou aux
équipes de travail semi-autonomes) peuvent sembler correspondre à une
amélioration sur le plan des conditions de travail. L’effet inverse est aussi
possible lorsque de nouvelles formes de concurrence exercent simultanément
des contraintes sur les rythmes de travail. En associant l’autonomie
procédurale aux contraintes temporelles, les gestionnaires se délesteraient des
« choix » contradictoires et les imposeraient aux exécutants. Ceux-ci
n’auraient plus que le « choix » de la méthode la plus rapide, les autres
méthodes qui les auraient ménagés ayant disparu sous l’effet des exigences
inconciliables de quantité et de qualité. C’est le cas, par exemple, lorsque
qu’un atelier qui fonctionne selon les principes des flux tendus se voit
simultanément imposer des normes de qualité telles que les normes ISO
(Lefebvre, 1996).
37 Des changements tels que l’imposition de normes de production, qui limite les
stratégies de travail permettant aux personnels vieillissants de durer, obligent
ceux-ci à adopter le mode opératoire le plus rapide et non le plus approprié à
leurs capacités. Les consignes de production, associées aux transformations de
l’organisation du travail, ont aussi souvent pour effet de polariser les plus
jeunes contre les plus vieux (Pialoux, 1996).
2.3.3 Le travail
38 Dans le débat sur l’avenir du travail qui divise ce milieu de recherche, certains
soulignent que dans la société informationnelle en émergence, le rôle accru de
la technologie a pour effet de rendre les problèmes du travail encore plus
centraux (Bidet et Texier, 1995 ; Freyssenet, 1995). La centralité du travail, à
titre de moyen de construction de soi comme acteur libre, s’opposerait à la
logique du marché et de la compétitivité. Les revendications d’autonomie, de
continuité et de définition négociées des règles d’un travail, qui se
professionnalise, s’opposeraient alors aux exigences de flexibilité de la
production (Castel, 1998 ; Touraine, 1999).
44 À l’heure actuelle, la situation qui prévaut est plutôt l’inverse : selon plusieurs
analyses, la faiblesse syndicale contribue à ce que les salariés ne puissent plus
s’opposer efficacement à la détérioration de leurs conditions de travail. Dans
bien des pays, cet effritement est en partie due à l’intervention active de l’État
pour déréguler les régimes de protection des normes du travail, de l’emploi et
des marchés, simultanément au démantèlement de l’État-providence
(contraction de la protection sociale, ajouts aux critères d’accès aux bénéfices
de la plupart des régimes de protection sociale et hausse des seuils d’accès).
Face à cette dissociation entre le travail et les droits sociaux (Castel, 1998),
s’esquissent de nouvelles mobilisations (Fontan et Klein, 2000).
45 Dans le cadre de cet effritement des droits associés au travail, dont la refonte
de plusieurs dispositifs de sécurité du revenu tels que l’assurance-emploi,
certaines modifications, qui s’appliquent à toute la population active, touchent
particulièrement les personnels vieillissants. Tant au Canada qu’en France,
ceux-ci, bien qu’ayant un taux de chômage plus faible que les plus jeunes,
chôment plus longtemps lorsqu’ils se retrouvent sans emploi. Ainsi, au Québec
en 1997, 25 % des travailleurs et travailleuses de 45 ans et plus en chômage
l’étaient depuis plus d’un an alors que ce n’était le cas que de 6 % des jeunes
de 15 à 24 ans (Grenier, 1998). Paradoxalement, gagné de haute lutte, le droit
à la retraite, qui est devenue une institution sociale valorisée, permet de faire
fi du droit au travail des personnels vieillissants car les entreprises trouvent
maintenant légitime de mettre fin à leur emploi, invoquant le fait que ces
salariés auront d’autres sources de revenu (Kohli, 1990). De plus, les
transformations de voies de sortie de la vie active et des mesures de sécurité
du revenu à la retraite fragilisent leur situation (Firbank, 1997).
2.4.2 L’idéologie
46 Un discours très articulé, et sans cesse martelé, accompagne le
démantèlement de l’État-providence et la dérégulation du marché par l’État.
On y retrouve, d’une part, une critique de l’État-providence dont les
interventions économiques constitueraient un frein à l’initiative privée des
entreprises et fausseraient les règles de la concurrence en soutenant indûment
des entreprises qui ne devraient pas survivre. D’autre part, à l’égard de la
population active, ce discours justifie la réduction et l’abolition de certaines
mesures de sécurité du revenu. La valorisation de l’autonomie individuelle se
traduit par l’imposition de normes et de conduites individuelles considérées
« responsables » que les citoyens sont dorénavant supposés adopter tant au
travail qu’à la retraite. Les mesures qui sont remises en cause encourageraient
aussi la passivité et une trop grande dépendance à l’égard de l’État.
3.1 Introduction
50 Les liens entre le vieillissement au travail et l’organisation du travail n’épuisent
pas toutes les facettes du vieillissement au travail, mais il s’agit d’une
dimension centrale - à laquelle d’autres s’articulent - qui permet le mieux de
saisir l’ampleur et l’importance de la question du vieillissement au travail.
L’organisme humain se transforme au fil des années. On ne peut pas raisonner
comme si l’état fonctionnel de chaque homme ou chaque femme au travail
était immuable. Avec l’avance en âge s’accroît la probabilité que survienne un
amoindrissement des capacités fonctionnelles, dans des domaines comme la
force musculaire maximale, l’amplitude des mouvements des articulations, la
vue et l’audition, la régulation du sommeil, les performances relevant de la
mémoire immédiate ou de la prise de décisions nombreuses en temps limité.
Les connaissances disponibles fournissent à présent des appréciations assez
fines de ces phénomènes (Laville, 1989 ; Millanvoye, 1995). Elles montrent
qu’il s’agit d’évolutions souvent modérées (si l’on s’en tient aux âges d’activité
professionnelle), variables selon les individus et selon les fonctions étudiées. À
chacun ses propres rythmes de vieillissement, en quelque sorte.
55 Dans ces différents domaines, chez les hommes comme chez les femmes, les
résultats suggèrent des différences liées à la catégorie socioprofessionnelle car
les ouvrières et les ouvriers présentent des prévalences plus élevées que les
cadres moyens. On observe des effets d’« âge » indépendants des effets de
« génération » en ce qui a trait aux troubles du sommeil et de la mobilité
physique. Les tendances associées à l’âge qui se dessinent plaident davantage
pour des effets précoces du vieillissement plutôt que pour une modification des
rythmes au cours de l’avance en âge.
56 Il ressort très clairement des résultats obtenus que, pour chaque sexe, après
ajustement sur l’âge et la catégorie socioprofessionnelle, ces troubles de la
santé dépendent à la fois des exigences ou contraintes physiques du travail
(port de charges lourdes, efforts sur outils, postures contraignantes, etc.) qui
affectent la mobilité physique ; de celles des horaires de travail (horaires
alternés, atypiques, etc.), qui entraînent des troubles du sommeil, et d’autres
choix organisationnels tels que la faible latitude décisionnelle et la forte
demande psychocognitive qui caractérisent de nombreux postes de travail
(modèle de Karasek) et qui sont également associés à une augmentation de
ces différents troubles de la santé.
57 Dans ces conditions, ces troubles que l’on peut apparenter au contenu des
concepts de déficiences et d’incapacités développés par l’OMS, et qui
deviennent particulièrement prévalents aux âges élevés, prennent
probablement racine dès le début de la vie active. L’influence de la vie au
travail s’exerce d’une part par l’intermédiaire de facteurs de risque spécifiques,
associés à des lésions ou des altérations particulières de la santé. D’autre part,
elles entrent en jeu plus globalement en facilitant plus ou moins le cumul des
altérations de la santé et en augmentant plus ou moins les risques de
chronicité (notamment dans le domaine des TMS). Ces différents troubles de
la santé n’annihilent pas forcément la capacité de travailler, mais ils sont
associés à une plus grande probabilité de sortie hâtive du marché du travail.
59 Chaque salarié n’est pas pour autant le spectateur passif du plus ou moins bon
ajustement entre son état fonctionnel et les caractéristiques de sa tâche. Il
élabore des compromis entre les objectifs de la production, les compétences
dont il dispose, et le souci de préserver sa santé. Ces compromis ne sont pas
stables. Il les réaménage en permanence, compte tenu des transformations
techniques, des modifications dans l’organisation et de son changement d’âge.
De façon plus ou moins consciente, il élabore des stratégies de contournement
à l’égard des causes de pénibilité ou de difficulté, et de compensation pour
arriver à réaliser une tâche malgré telle ou telle déficience. Dans ces
stratégies, l’expérience professionnelle joue un rôle considérable (Cloutier et
coll., 1999 ; Gaudart et Weill-Fassina, 1999), et elle se combine avec
l’expérience de soi-même, c’est-à-dire la connaissance que la ou le salarié
acquiert peu à peu sur les aspects du travail qui vont s’avérer difficiles ou
pénibles pour lui-même. Ces compensations (anticipations, vérifications,
coopérations, etc.) ne se mettent en place que si l’organisation du travail les
permet, voire les favorise. La question posée est donc celle d’une compatibilité
entre d’une part les exigences du travail, et d’autre part les marges de
manœuvre dont les individus et les collectifs disposent pour tenir ces
exigences et pour construire leurs stratégies dans ce but.
60 Ces remarques valent aussi quand on s’intéresse non plus à une situation de
travail, mais à un changement de situation : nouveau produit ou service,
nouvelle technique, changement d’organisation, mobilité professionnelle,
formes diverses de rotations des tâches ou de polyvalence. En ce domaine, les
salariés âgés ne bénéficient pas d’un a priori favorable (ce qui se traduit
notamment par un moindre accès à la formation). Les changements peuvent
en effet induire ou révéler une obsolescence des savoirs et savoir-faire chez
les plus anciens (Marquié et Baracat, 1995). Mais ces difficultés peuvent être
atténuées si l’on prend en considération la diversité entre les individus au
moment du changement (au vu de leur âge, de leurs parcours professionnels,
de leurs projets), et si l’on cherche à élargir les marges de manœuvre dans le
changement lui-même (Teiger, 1990).
3.2.1 Enjeux
62 Le développement de formes flexibles d’organisation rend de plus en plus
fréquentes les situations où un même salarié doit effectuer plusieurs tâches
différentes, voire occuper plusieurs postes de travail, au cours d’une période
de quelques semaines, quelques jours ou quelques heures. Selon les enquêtes
nationales sur les conditions et l’organisation du travail en France, la
proportion de salariés déclarant « changer de poste en fonction des besoins de
l’entreprise » est passée de 17,5 % en 1987 à 23 % en 1998 ; et le
pourcentage de ceux qui doivent changer de poste par « rotations régulières »
est passé de 4 % à 6,5 %.
69 Évoquons d’abord, même si peu de travaux ont exploré cette question, les
mécanismes fragilisateurs qui sont à l’œuvre chez ceux qui « jouent le jeu »
(de façon plus ou moins volontaire ou consentie) de la polyvalence. Compte
tenu des difficultés évoquées ci-dessus, il peut advenir que cette participation
à des modes d’organisation moins stabilisés soit coûteuse en termes de santé
(David et Bigaouette, 1989 ; Gaudart et Pondaven, 1998), de fatigue, de
déceptions suite à des échecs. Or on sait (comme notamment l’enquête ESTEV
en France l’a bien montré - voir Saurel-Cubizolles et coll., 2000) que de façon
générale les « petits troubles » de santé présentent une association statistique
forte avec le risque de perte d’emploi dans les années qui suivent.
73 De façon résumée, on peut considérer que ce qui pénalisera les salariés âgés -
et l’ensemble des salariés, d’ailleurs - c’est la polyvalence dans l’urgence ou
sous la pression de l’implantation de la flexibilité numérique. Si les conditions
sont créées d’une exploration progressive de nouvelles tâches, par voisinages
successifs, avec les appuis nécessaires dans le collectif de travail, avec aussi la
possibilité de faire des essais et de renoncer sans dommage quand c’est trop
difficile, il y a toutes chances pour que les difficultés des âgés s’estompent et
qu’au contraire les atouts de leur expérience se trouvent valorisés.
3.3.1 Enjeux
75 Les transformations du travail visant l’augmentation de la flexibilité
fonctionnelle font que les entreprises de différents secteurs d’activité
économique ont de plus en plus recours au travail en horaires atypiques. Pour
un même nombre hebdomadaire d’heures de travail, l’horaire peut prendre
diverses formes. Actuellement, en Amérique du Nord, de 20 à 25 % des
salariés travaillent en horaires atypiques (Tremblay, 1997 ; Presser, 2000 ;
Shields, 2000 ; Statistique Canada, 2000) : travail les fins de semaine, de soir
ou de nuit, posté, sur appel, en temps supplémentaire, quarts allongés -
jusqu’à 12 heures et plus - et semaines comprimées, horaires variables à court
préavis, brisés, etc. Cette proportion augmente constamment. En France,
l’Enquête nationale sur les conditions de travail montre que malgré la
réduction du temps de travail hebdomadaire, les horaires évoluent dans le
sens d’une plus grande dispersion des plages quotidiennes et hebdomadaires,
d’une augmentation du travail de nuit et de fin de semaine et d’une hausse du
travail occasionnel (Bué et Rougerie, 1998 ; Gouvernement français, ministère
de l’Emploi et de la solidarité, 1999).
éviter les quarts allongés dans les activités qui requièrent une vigilance
soutenue ou un effort physique intense ;
tenir compte du travail réel (nature des tâches, contraintes, variations, etc.) ;
ne pas oublier qu’une solution qui peut avoir des avantages aura sans doute
également des inconvénients.
3.4.1 Enjeux
83 Parmi les transformations macroscopiques vécues au travail, l’utilisation de
nouvelles formes de gestion et d’organisation du travail, qui influencent
l’activité même de travail, est notoire. À titre d’exemple citons notamment la
gestion participative, les équipes semi-autonomes, la gestion de la qualité, la
production « just in time » et la recherche de flexibilité de la part des
entreprises. L’ensemble de ces nouvelles formes d’organisation, associé à
l’augmentation des contraintes de temps et des cadences imposées par le
procès de production conduisent fréquemment à une intensification du travail.
Les données des enquêtes françaises sur les conditions de travail montrent
depuis quelques années une intensification du travail dont une des
manifestations est l’amplification des contraintes temporelles (Molinié et
Volkoff, 1995). Cette intensification du travail rejoint aussi le secteur tertiaire
dont la main-d’œuvre est de plus en plus soumise à des contraintes de temps
importantes (Gollac et Volkoff, 1996, 2000 ; Molinié et Volkoff, 2000). Enfin,
ces mêmes enquêtes montrent que le travail sous fortes contrainte de temps
touche plus particulièrement les femmes ; ces contraintes étant plus
fréquentes dans les secteurs où elles représentent une proportion importante
de la main-d’œuvre.
84 Les contraintes de temps sont rarement les seules difficultés présentes dans
l’environnement de travail ; elles sont fréquemment jumelées à d’autres
conditions de travail difficiles comme le port de charges lourdes ou les
postures contraignantes. Comment une main-d’œuvre plus âgée réagit-elle à
ce cumul de facteurs de pénibilité du travail qui s’ajoutent aux contraintes de
temps ? Avec l’avance en âge, la santé des personnes est-elle plus sensible à
la présence de contraintes de temps ?
90 Dans le secteur des soins de santé, le travail consiste souvent à interagir avec
un être vivant qui souffre, ce qui introduit une particularité en ce qui concerne
l’activité de travail et une dimension de co-activité entre la travailleuse et les
patients. Une étude récente dans le secteur des soins à domicile, chez les
auxiliaires familiales et sociales (aides-soignantes), a également mis en
évidence l’omniprésence de la préoccupation à l’égard du temps (Cloutier et
coll., 1999). Elle a aussi permis de documenter des stratégies de gestion du
temps face aux exigences des trois pôles qui structurent leur activité réelle : la
patiente et son environnement immédiat qui constitue « l’objet » du travail
(qualité des soins, empathie), l’organisation (productivité, efficacité, mission
sociale) et la travailleuse elle-même (être fière de son travail, se protéger des
risques et durer).
3.5.1 Enjeux
93 Dans le domaine des activités collectives de travail, l’évolution des
organisations revêt des aspects contradictoires (Magaud et Sugita, 1993).
Jamais sans doute la volonté des managers n’a été aussi fortement affirmée,
dans la littérature en gestion comme dans la communication des entreprises :
priorité aux coopérations, à l’esprit d’équipe, à un synchronisme bien régulé
entre les initiatives de chacun. Jamais non plus les caractéristiques objectives
de l’organisation du travail et de la gestion de la main-d’œuvre n’ont été
autant porteuses d’obstacles à ces fonctionnements collectifs : les postes
isolés sont de plus en plus nombreux, la multiplication des urgences renvoie
chacun à ses priorités individuelles, les modifications fréquentes dans les
objectifs et les moyens de production déstabilisent les collectifs, la présence
intermittente de salariés à statuts diversifiés et temporaires impose des co-
activités à géométrie variable.
97 Une forme évidente de gestion collective des relations entre âge, santé et
travail, est la répartition, plus ou moins formelle, des tâches entre salariés de
différents âges. Sur les tronçons d’assemblage dans la construction d’avions,
alors que tous les ouvriers savent effectuer chaque opération, et qu’aucun
partage des tâches n’est prescrit, les plus âgés sont de fait « mis à l’abri » des
exigences posturales les plus pénibles, et des phases éventuelles
d’accélération brutale de la cadence de travail. Ils effectuent de préférence des
tâches où leurs rythmes et leurs gestes peuvent s’organiser de façon plus
autonome avec un fort appel au savoir-faire (Millanvoye et Colombel, 1996).
100 Mais une ambivalence est perceptible, car les âgés sont aussi ceux qui, parfois,
recherchent des formes de solitude, d’autonomie individuelle (Volkoff, 1998).
Dans certaines situations, ils tirent parti de leur isolement pour développer des
modes opératoires très personnalisés. Plutôt que d’affirmer que le besoin de
coopérer s’élèverait avec l’âge, on peut insister sur une aspiration accrue à
choisir (selon les tâches et les moments) le degré et les formes de coopération
dont on va disposer. Ainsi, l’étude sur les éboueurs montre que les plus âgés
choisissent de travailler à un autre rythme que leurs collègues plus jeunes. Or,
ils expliquent que cette possibilité d’ajuster leur rythme dépend entre autres
de la connaissance de leur coéquipier ; cette stabilité de l’équipe permet un
travail de coopération du tandem formé par l’éboueur et le chauffeur (Cloutier,
1994).
3.6.1 Enjeux
105 « Apprendre, est-ce une aptitude réservée aux jeunes ? », s’interrogent avec
quelque raison Paumès et Pélegrin (1993). Les statistiques sur la formation
continue selon l’âge montrent la grande inégalité des volumes de formation
continue entre salariés jeunes et âgés (Aventur, 1994). La situation varie
évidemment d’une entreprise à l’autre, et selon les moments. Mais dans la
plupart des cas, employeurs, encadrement et salariés, paraissent s’accorder
sur l’idée qu’au-delà d’un certain âge l’effort de formation a toutes chances de
s’avérer coûteux et peu profitable (Jolivet, 1999).
107 L’idée d’éviter les échecs est aussi ce qui détermine des politiques sélectives
de la part des responsables de l’entreprise, soucieux de plus d’assurer une
bonne « rentabilité » des efforts de formation, ce qui est plus délicat si le
salarié n’a que quelques années de travail devant lui.
108 Or, du fait des changements rapides qui affectent les situations
professionnelles, plus personne désormais ne pourra faire toute sa vie le
même métier avec les mêmes méthodes ou techniques de travail. De plus en
plus de salariés vont s’engager, à un moment ou à un autre de leur carrière, et
peut-être même à plusieurs reprises, dans des processus de formation
professionnelle (Carnoy, 2000). Comme la population active vieillit, cette
préoccupation concernera aussi les travailleurs âgés.
110 Mais à l’échelle de la vie active, ces différences entre âges sont de faible
ampleur. Elles s’accompagnent d’une grande diversité interindividuelle, car une
partie importante des plus âgés obtient, dans chaque type de test, des
résultats comparables à la moyenne des plus jeunes. Les performances
dépendent beaucoup de la formation initiale et les écarts reflètent donc un
important effet de génération, les âgés ayant eu en général une scolarité plus
courte. De plus le rôle de la formation continue est considérable : la formation
régulière est particulièrement profitable pour les âgés. Les difficultés à
apprendre, et les atteintes à la santé qui peuvent s’ensuivre - en particulier les
états d’anxiété directement liés à la situation de formation elle-même
(Delgoulet, 2000) - n’ont donc pas un fondement neuropsychologique
immuable.
112 Pour toutes ces raisons, il n’est pas surprenant de constater, d’après les
résultats d’enquêtes statistiques, qu’une formation considérée comme bien
adaptée par les salariés est associée à des prévalences moindres des troubles
de santé - ou, à l’inverse, qu’une formation jugée inadéquate s’accompagne de
troubles accentués - ce de façon plus marquée quand l’âge s’élève (Molinié et
Volkoff, 2000).
114 L’enjeu est plus immédiat s’il s’agit d’une formation de perfectionnement au
poste ou d’apprentissage d’une nouvelle tâche. Le renoncement ou l’échec
équivalent souvent à une marginalisation progressive (Teiger, 1990). Celle-ci
est liée au maintien dans des tâches pour lesquelles la formation n’était pas
indispensable, mais qui peuvent être des tâches moins qualifiées, et/ou vouées
à disparaître. Cette situation est spécialement préoccupante pour les salariés
qui ne sont plus tout jeunes (compte tenu du renforcement des stéréotypes,
déjà évoqué), mais qui ne sont pas non plus à proximité du départ en retraite,
et devront donc tenir, si possible jusqu’à l’âge de cessation d’activité, dans
cette situation au statut dégradé (avec d’ailleurs des conséquences probables,
quoique peu étudiées, sur l’état de santé après la fin de vie active).
115 Signalons cependant des situations paradoxales dans lesquelles les salariés, et
notamment les âgés, jugent qu’il est de leur intérêt de ne pas suivre la
formation, voire de ne pas la réussir. Dans certaines entreprises en effet, ces
renoncements ou échecs sont jugés sans effet sur la sécurité d’emploi, alors
que le succès à la formation peut s’accompagner d’un statut, meilleur en
principe, mais assorti de contraintes nouvelles (mobilité géographique,
responsabilités anxiogènes, contenu de travail peu familier, etc.) que les
salariés âgés préfèrent esquiver.
une vigilance sur la période de retour au travail après formation, afin que les
connaissances acquises puissent être utilisées sans trop tarder, avec les
points d’appui nécessaires en cas de difficultés.
118 Ces interrogations sont récentes et très peu d’études à ce sujet ont été
réalisées dans des situations réelles de travail (Cloutier et coll. 1999 ; Cloutier
et coll., 2000). Cependant, plusieurs recherches démontrent les acquis
importants liés à l’expérience en termes de santé et de sécurité du travail ainsi
qu’en termes d’efficacité et de qualité ; on ne peut balayer ces possibilités du
revers de la main. Il est certain que les enjeux à ce sujet sont multiples et très
importants. Plusieurs modèles pourraient être explorés notamment le
compagnonnage, le tutorat ou l’accompagnement en situation réelle de travail.
3.7.1 Enjeux
119 La précarité constitue un enjeu important pour la main-d’œuvre âgée ; elle ne
se situe cependant pas sur le même plan que les autres enjeux. En effet, la
précarité ayant trait aux conditions d’emploi de la main-d’œuvre, ses
conséquences sur l’activité de travail sont moins directement perceptibles.
124 La précarité est une réalité qui est également de plus en plus présente dans
les secteurs des services et des soins qui emploient beaucoup de femmes. En
effet, depuis vingt ans dans les secteurs des services et des soins, le recours
aux emplois sur appel, à durée déterminée ou à la sous-traitance a surtout
touché les emplois d’entretien et de soutien matériel. On pouvait croire que les
emplois spécialisés tels ceux d’infirmières seraient à l’abri de cette nouvelle
tendance. Mais ce n’est pas ce qui s’est avéré. On assiste donc à des situations
où du personnel de différents statuts, et souvent d’âges différents,
accomplissent le même travail. Les répercussions de cette réalité sur la santé
et la sécurité du travail sont peu documentées et encore moins dans un
contexte de vieillissement de la main-d’œuvre.
126 Des médecins du travail ont constaté en France que la précarisation, parce
qu’elle morcelle les parcours professionnels, réduit le soutien social et les
marges de manœuvre, amoncelle les effets négatifs sur la santé tant physique
et psychosomatique que psychique (Huez, 1996). De plus, la précarité élimine
de l’entreprise toute trace de l’usure due au travail car elle renforce les
mécanismes de sélection / exclusion du marché du travail sur des critères
d’âge et de santé. Dans ce contexte, Thébaud-Mony (1993) ainsi que David et
coll. (à paraître) remarquent que tant dans les grandes entreprises que les
petites, les stratégies de prévention sont remplacées par le transfert de
certains risques professionnels des collectifs stables vers les travailleurs
précaires.
4. Conclusion
128 Afin que les situations de travail permettent aux personnels vieillissants de
continuer à travailler, il est nécessaire de développer une perspective
préventive. Celle-ci devra prendre en compte le fait que les difficultés révélées
à l’occasion de « problèmes » vécus par les personnels vieillissants existent
pour toute la population active. Il s’agit là, comme le souligne Teiger (1995),
d’un principe de réalité puisque l’être humain se transforme avec l’âge, non
seulement par des pertes, mais aussi par des acquis. Les mutations du travail,
dont il a été fait état au début de ce texte, se font aussi dans un contexte où
l’écart entre l’âge chronologique et l’âge fonctionnel s’accroît. C’est entre
autres pour cette raison, simultanément à l’accélération du vieillissement de la
population, qu’au cours des prochaines décennies, l’enjeu majeur du
vieillissement au travail aura davantage trait aux conditions de maintien des
personnels vieillissants en emploi qu’à l’abaissement de l’âge de sortie de la
vie active.
horaires ;
statuts d’emploi ;
134 - Quelles modalités de suivi peut-on mettre en place dans le domaine des
relations entre âge, santé et choix organisationnels ?
135 Il n’est pas certain que cette réflexion soit à distinguer de celle, plus générale,
qui englobe les conditions de travail au sens large du terme. La question posée
est en tout cas celle des instruments épidémiologiques et démographiques
qu’il est possible d’élaborer, ainsi que de leur utilisation combinée avec des
observations qualitatives ou cliniques.
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NOTES
Référence électronique
Hélène David, Serge Volkoff, Esther Cloutier et Francis Derriennic, « Vieillissement,
organisation du travail et santé », Perspectives interdisciplinaires sur le travail et la
santé [En ligne], 3-1 | 2001, mis en ligne le 01 mai 2001, consulté le 24 mai 2021.
URL : http://journals.openedition.org/pistes/3745 ; DOI :
https://doi.org/10.4000/pistes.3745
Rochut, Julie. Ogg, Jim. (2020) Extended Working Life Policies. DOI:
10.1007/978-3-030-40985-2_19
AUTEURS
Hélène David
GRASP (Groupe de Recherche sur les Aspects Sociaux de la Santé et de la
Prévention), Université de Montréal, 2801-15 Edouard-Montpetit, Local 167, Montréal
(Québec), Canada, helene.david@grasp.umontreal.ca
Effets du statut d’emploi sur la santé et la sécurité au travail : le cas des auxiliaires
familiales et sociales et des infirmières de soins à domicile au Québec [Texte intégral]
The Effects of Employment Status on Occupational Health and Safety: The Case of
Homecare Workers and Nurses in Homecare Services in Québec
Effectos del estatus laboral sobre la salud y la seguridad en el trabajo : el caso de las
auxiliares familiares y sociales y de la enfermeras a domicilio en el Quebec
Paru dans Perspectives interdisciplinaires sur le travail et la santé, 7-2 | 2005
Serge Volkoff
CRÉAPT-CÉE (Centre de Recherches et d’Études sur l’Âge et les Populations au Travail-
Centre d’Études de l’Emploi), 29, Promenade Michel Simon, 93 166 Noisy-Le-Grand
CEDEX, France, volkoff@cnam.fr
Une approche diachronique des TMS : usage de données quantitatives dans une
grande entreprise [Texte intégral]
A Diachronic Approach to MSD: Use of Quantitative Data in a Large Company
Un enfoque diacrónico de los TME: uso de datos cuantitativos en una gran empresa
Paru dans Perspectives interdisciplinaires sur le travail et la santé, 15-3 | 2013
La réduction du temps de travail : quels enjeux pour la santé des salariés âgés ?
[Texte intégral]
Reducing working time : impacts on the health of older workers
La reducción del tiempo de trabajo : ¿qué desafíos para la salud de los asalariados
mayores ?
Paru dans Perspectives interdisciplinaires sur le travail et la santé, 4-1 | 2002
Esther Cloutier
IRSST (Institut de Recherche Robert-Sauvé en Santé et Sécurité du Travail), 505
Ouest, Boul. de Maisonneuve, Montréal (Québec), Canada H3A 3C2,
cloutier.esther@irsst.qc.ca
Francis Derriennic
INSERM, UFR 12 (Institut National de la Santé et de la Recherche Médical), 16 avenue
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