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spect: en langue etrangere Les programmes en question OlLGt-23 _| x FLLE. He won SR iene = rt Collection F raitre Titres parus ou @ pa + Sérle F) References wh dans un domaine age Des points de vue sent oe procs deb dita tage les kamu ot soe nune cuatgupe ernnanere (Zaeate) yon lamgne etre 1 écharnges scolaires € nicest - Ensei = Enseraner & comniene — Competence transeuttut padre (Moirand) on Exrnipe (Baumgratz) = Le fruencas termes seconde (09) = Laanane ot littvertare (dae) = Les eortts dans Fapprentissaue (Péty-Woodley) + Série F / Autoformation Des moyens pour Yautofarmer ¢t des idées dactivités pour | = Manuel diautoformation (Bertocckini, Costanzo) cjous of activités communicatives dans ta clase de langue Wels) ~ Entrées en littérature (Goldenstein) — Une grammaire des tertes et (les diatogues (Moirand) = Prowmicer tes mots du francais (Wiokand) = La vidlén on classe de langue (Conpte} = Lectures interactives en langue étrangére (Cicurel) ~ Evuluer les appreutissages (Lussier) ja classe. et aussi... Les numéros spéciaux « Recherches et application» de la revue Le francais dans te monde. = Leviqnes Acquisition et utilisation dune langue étrungere = Publics spécifiques et communication spécialisée = Vers le pluvitinguisme ? ~ Enseignements /apprentissages précoces des langues ~ Les aute-apprentissuaes — Des formations en langue étrangére = Des pratiques le Vécrit Rétmpressions de la collection Le francais dans le monde | B.E.L.C. ~ Evercices systématiques de prononciation francaise (B.EL.C JLéon) ~deu, langage et créativité (BEL.C.|Caré, Debyser) ISBN 2.01.020646.0 © Hacheu 74 Tons di ae yo 79, boulevard Saint-Germain — F 75006 PARIS ition. de reproduction et adaptation réserves pour tous pays. AVA LU 1. Pe de li Ll. 1.2. 128 1.2: 1.2. 1,3. 13. 1.3. 13. 14. 14. 14. Cor 21 ne lz) ruts SOMMAIRE AVANT-PROPOS, LLETAT DE LA QUE 1, Pour une approche culturelle de Ia communication 4; jalinée ... LL. Nécexsitén et difficulués d'une intégration didactique 1.2. Lex differences de comportement dans la vie professionnell 1.2.1. Le monde des affaires et le internationales 1.2.2. « Culture d'entreprise 1.2.3, Incide 1.3, Universalité ou spécificité de la science 1.3.1. Traditions philosophiques et traditions scientifiques 1.3.2. Matrices scienti 1.3.3. La culture scientifique et lechniqui 1.4. Représentations de l'apprentissage et de la langue cible.. Représentations de la langue ci 4 Représentations de |'apprentissage Conclusion 2. Des publics d’une extréme diversité .... exemples, quelques parametres . des cas . 2. Les paramétres explicatifs principaux . 2.2. Quelques descriptions récentes des publics 25. Des eas particuliers 2.3.1. Les migrants. .3.2. Dex publics en Afrique dite francophon 2.3.3. Des publics spécifiques sans objectifs spécifiques ? En résumé , ‘Sommaire ids des Tet " gociales et instit 3.1. Quelques effets de sur la repo ques. Econom! 3.2. Didacticiens e 3.2.6. Decideurs et publ 3.3.1. La postérité du « 41) 4.3. Le « frangais fonctionnel » ... 5.1. La spécific ELL eae réalités économiques, utionnelles demande sociale « = didactique 3 nse mie, developpement Rape et Les TAUER oer Evolutions technologiques et necignement des langues = . 1 décideurs, une relation complexe la ~ ics 3.3. - Et pourtant elle tourne » . frangais instrumental » en Amérique latine .... 3.3.2. Frangais du tourisme et frangais des affaires 4. Un probleme didactique ancien 4.1. La langue étrangere comme véhicule... 4.1.1. Le frangais pour le développement - Quelques antécédents dans le traitement pédagogique 4.2, Les « langues de spéciali 42.1. Les langues de spécialité et leur réseau. 4.2.2. Une lexicographie spécialisée . 4.23. Un dispositif méthodologique . 4.24, Bilan et premiers éléments pour une critique . 4.3.1. Une construction « en creux » 4.3.2. Un corps de doctrines mé 5 5 my 4.3.3. Disparités muethaloiogieuse oe 4.3.4, Des modéles a minima . C : 3.5. Vers une critique du frangais fonctionnel Pécificites, fin prématurée spécifiques aujourd'hui fonctionnel .. scours diversificateur de priorité au frangais fonctionnel 3.24, Un nouveau changement de politique 3.2.5. Hypotheses sur une pprentissage 1. CO " vies UNE REPONSE DIDACTIQUE 113 Besoins langagiers et besoins d’a 114 115 115 116 118 5.2. Incertity B21 Mises | 5.22 Points 5.3. En finir 5.4. La part BA.l Facte 542 Toure 5.5. Quiente Centr 5.6. Idenufl En conclus 6. Des pre langagier 6.1. Des de 6.1.1. Lor 6.1.2. Lor 6.2, Des u 62.1. Fon con 6.22. Le 6.3. De la 6.3.1. Le: de 6.3.2. Mu Bilan : le en bir a RON rey. 9o0F Sommaire [ 5 5.2. Incertitudes théoriques et de mise en ceuvre 5.2.1, Mises en garde oubliées 5.2.2. Points de vue critiques . 5.3. En finir avec une approche de type systémique ? ... 123 BA. La part des situations cibles. 119 Facteur langue et facteur temps 129 Toute leur place mais rien que leur place . 130 5.5. Quentendre par - besoins d’apprentissage »? .......131 5.5.1. Centration sur l'apprenant et l'apprentissage ..... 131 5. Besoins dépendants et besoins non-dépendants .. 133 5.5.3. Composantes des besoins d'apprentissage : 5.6. Identification des besoins et politique de l'offr En conclusion 6. Des programmes axés sur les contenus langagiers : syllabus et curriculums . 6.1, Des démarches aux curriculums 6.1.1. organisation d’ensemble 6.1.2. Vorganisation du contenu 6.2. Des unités de langue aux unités de communication 6.2.1. Fondements linguistiques des approches communicatives .. 6.2.2. Le choix des unités de description 6.3. De la linéarité dans les systemes .. 6.3.1. Le systéme d’apprentissage du Conseil de PEUrope «.sscescecnsnnn : 6.3.2. Munby et le « communicative syllabus design » ... Bilan : les situations cibles en question ? les systemes en miettes ? .. 7. Un autre regard sur l’élaboration des programmes .. 168 7.1. Centrer l'enseignement/apprentissage sur autre chose que le contenu langagier ? 169 7.1.1. Construction systématique ou non La notion problématique de « centration Centration sur l'apprenant .. Centration sur l'apprentissage 7.2. Voies alternatives . : 7.2.1. Prabhu et le syllabus procédural - 72.2. Le curriculum multidimensionnel canadien .. 7.2.3. Liapproche intégrée de Byram... N de-linéarisée Une approche situationnelle nite 13. ames er pe generat AS 7.3.2. Des outils pour un systeme : 8. La place de la composante linguistique &.1. Une place différente. 2. ... mais une place diversifi 8.2.1. Glottopolitique et analyse des contextes linguistiques. 8.2.2. Débusquer des compét de communication spécifiques ? ... 8.2.3. L’analyse linguistique au coeur de la démarche didactique ... ae : 8.2.4. La visée culturelle dans I'analyse linguistique ..... Bilan... BIBLIOGRAPHEE ... “~_ 2 224 L en 3 fessio une sant y a son aut comy de qu nom T ques imp voir den ciree q leur pre¢ disp ces | 1 pro per etre de f deu qui des lire ma enc lat dai 's dits spécifiques (en somme les publics scienti ques, techniques et pro- fessionnels) nest pas une question trés neuve. Mais c'est une question quelque peu empoisonnée, au point qu'on ne sait pas trop comment la nommer : que certains emploient & son propos le terme de « langues de spécialite », alors que autres parlent de «langues pour non spécialistes (A comprendre comme «non spécialistes des langues »), voila de quoi alimenter la perplexité de chacun, Quoi quill en soit ces publics existent, et un certain nombre de constats semblent s'imposer a tout observateur. Tout d’abord, leur « traitement » n'est pas limité a des questions pédagogiques : i] y_a la notamment des implications politiques, institutionnelles, économiques, Voire idéologiques, certes présentes des qu'il est question denseignement des langues, mais qui connaissent en la circonstance un poids tout particulier. Diautre part, ces publies se caractérisent a la fois par leur trés grande diversité, par le fait quills ont des bescins Precis en matiére de capacités langagieres visées, et quills disposent de peu de temps pour atteindre les objectifs que ces besoins permettent de définir. . Mais aussi que les cours de langue qui leur sont Proposés ne les satisfont guére, parce qu'ils ne leur Permettent que rarement de bien communiquer en langue étrangére dans les situations qui motivent leur demande de formation, A cela, on peut, en Premiere analyse, trouver deux explications. Soit que l'on ait négligé leurs objectifs et gu’on leur enseigne, par exemple, la langue usuelle pour des échanges oraux en face & face alors quiils ont besoin de lire des ouvrages d’anthropologie en francais. C'est malheureusement la situation la plus fréquente, Soit encore que l'on ait tenu compte de leurs objectifs, mais que la méthodologie utilisée ne soit pas de nature & permettre datteindre ces objectifs de maniére satisfaisante. Les méthodologies actuellement en usage n'ont en effet Connu que des suecés relatifs ; elles n’ont pas donné tous les résultats que l'on en escomptait, de sorte qu'il est certainement nécessaire de remettre louvrage sur le metier. La démarche suivie a cette fin pourrait se résumer en quatre points : re i Avant-Propor ¢ reposent, toutes. sur une vision , one ce parce quelles négligent une dime: oe etroite du Pron est Ia dimension, culturelle. Entre up essen ethiopien et un ingénieur frangais ayant 4 ingenieur Que savons-n cest-a-dire pri professionnels. en langue etrar du frangais ¢ Pe Peu, dans | culturelle de totalement né, fondamentale communtcatior cultures diverse didactique lin permet pas del Beaucoup. didacticiens d assez bonne co leur diversité problemes did On sait a étrangeres & dans des consi économique, si Il ya en réponses ont | Elles ont lew’ maintes fois s nop <0) un Ia tow qui qui ot Hui des, jes ide ‘ils Ie ble ics ise os de au les nit, en es it, de le 1e it, a et es L'état de la question Que savons-nous & propos des publies dits spécifiques, Cest-a-dire principalement scientifiques, techniques et professionnels, ainsi que de ta communication spécialisée en langue étrangere, qui les pousse & vouloir apprendre du francais ? Peu et beaucoup 4 la fois. Peu, dans la mesure oit, jusqu'ici, la dimension culturelle de la question s'est trouvée @ peu pres totalement négligée. C'est pourtant la une donnée fondamentale ; il y a des obstacles culturels @ la communication entre spécialistes appartenant a des cultures diverses, qui sont premiers et qu'une intervention didactique limitée aux seuls aspects linguistiques ne permet pas de lever, Beaucoup, parce que la question intéresse les didacticiens depuis longtemps. On dispose done d'une assez bonne connaissance des publics concernés, méme si leur diversité extréme ne va pas sans poser de délicats problémes d’identification et de classement. On sait aussi que U'enseignement des langues étrangéeres @ ces publics est trés étroitement imbriqué dans des considérations d'ordre politique, institutionnel et éconamique, sinon idéologique. Il y a enfin un passé méthodologique : diverses réponses ont été proposées aux problémes quiils posent. Elles ont leurs cohérences, mais leurs limites ont été maintes fois soulignées. Pour une approche culturelle de la communication spécialisée [..] Vacquisition d'une autre langue [.../ ne constitue que l'un des facteurs de communication et de coupération avec dos = étrangers ». Carilyade« létrange »dansle concept d'étranger Crest-d-dire non seulement quelqu'un quiest d'uneautre nation mais aussi, comme le dit le Larousse, quelqu'un gui « appartient pas la chose dont on parle »... gui peut agur de facon. contraire a l'usage, a V'ordre, au bon sens » !Travuiller. communiquer, créer avec Wautres implique done que d'autres conditions soient réunies que la seule possession d'une langue commune. {...] La premiere condition consiste @ faire l'effort de connaitre et de comprendre, a minima, les fondements et les déterminants dela culturede autre. ...|C’est doncun veritable travail de reconnaissanceet de décodage qu il s agit de conduire pour sentir ce qui détermine les raisons d'étre et de se comporier dans les échanges lechniques, commerciaux ou relationnels. Cari faudra sans cesse y réintégrer des relations, peut-étre tres différentes, aux hommes et aux femmes, au temps, a Uargent, @ las face», a Vautorité, d'autres « logiques de Vhonneur »{..] Ces réflexions de P. Caspar!, tout a fait inconcevables il ¥.a seulement quelques dix ans, illustrent excellemment la polnde frtation des mentalités concernant la part de A ie mee ni culturetle dang Yapprentissage des langues is iste Surmonter l'ethnocentrisme, inhérent a tout Maan” iat le pousse a faire comme si tout se mesurait fentrme nace g@obPes comportements? Un eth dentales, tout parsente, a88TavE dans les sociétés ort moos oe at iculiérement dans celles ou, a Vimage de siécles, comme tect: oeun semble considérer, depuis des t simpl tres pprennent ut simplement nature] que les a! __citent sa langue et simpregnent de sa culture. 1. Préface 3 ace & P. Carre, o, : ditions organs erie “apprentisuage des langues cranse™* Pour une approck 1.1. Néc d@une ir EE Sa; Au-dela de I’ principe selon I a la communiee concrete de ce évidemm savoir hvresque de cette dernie lesquels out mutatis mutane Deux constats sensibles progr par la didacti domaine de la c D'une part dinventaire de emprunte a | universitaires + langue étrang enseignements Vobjectif - pas sement a fourn: est question ici la société franga Drautre par seul contexte | francaise» 2 observer : il ; multipliées I sociologique et dans les manu quincaillenie de longtemps tenu 2. Dans lecadre de universitaire 3.Voir. parm: les F international ‘coll Hachette ‘coll. F et decrire les faits ELD Liétat de | Pour une approche oulturelle de Ia communication wlectatce, M1 1 = 1.1. Nécessités et difficultés dune intégration didactique = Au-dela de l'acceptation des différences, c’est-a-dire ici du Principe selon lequel des différences existent et font obstacle & la communication, se pose la question de la connaissance coneréte de celles-ci ; une premitre étape consisterait évidemment a fournir aux enseignants, plutét qu'une connaissance directe qui est sans doute moins affaire de savoir livresque sur une société donnée que de fréquentation Vun de cette derniére, les outils d'analyse des faits de culture, des lesquels outils présentent en outre l’avantage de pouvoir, ger, mutatis mutandis, s'appliquer a la diversité des contextes. ‘on ; Deux constats permettent de penser que, sur ce point, de gut sensibles progrés ont été réalisés depuis moins de dix ans par la didactique ; restera A étendre ces avancées au Her; domaine de la communication spécialisée. gue D'une part et pour ne prendre d’abord, sous réserve dinventaire de ce qui peut se passer ailleurs, qu'un exemple emprunté & la situation francaise, les programmes universitaires de formation au francais (que l'on nomme « langue étrangére ») comportent® aujourd’hui en France des enseignements dits d’« anthropologie culturelle » dont Yobjectif — pas toujours respecté il est vrai — consiste préci- sément 4 fournir les outils de « lecture » des sociétés dont il est question ici ; pas seulement, cela est a noter, la lecture de la société frangaise, mais celle des sociétés en général. Diautre part, remarque qui la ne ‘applique pas qu'au seul contexte frangais, l'enseignement de la « civilisation frangaise » a fait l'objet d’évolutions que chacun peut ues. observer: il y a quelques années déja que se sont multipliées les publications’ prénant une approche out sociologique et ethnologique qui, dans les faits (cest-a- dire rait dans les manuels et dans les cours), vient supplanter la quincaillerie de cartes postales et de stéréotypes qui a bien no- cartes post oie longtemps tenu lieu d’enseignement de la civilisation. . de des 2. Dans lecadre de la maitrise, donc au programme dela quatriéme année res universitaire, 8.Voir, parmi les plus notables, L, Porcher (coord.), La civilisation CLE international (coll. DLE), 1985 ;G. Zarate, Enseigner unecultureétrangere, Hachette (coll. F), 1986 ; Etudes de linguistique apptiquées 69, « Observer res, et décrire les faits culturele - (coordonné par G. Zarate), 1988. ER ce RCT TT TT EE LOTT TELS TEE FES i tion état de la ques ie de la communicati. vey une approche culture nication spéci Pour use apres aradoxes de Venseignement Lun des grands Pi blics tits opetifien 2 ation spécialisee aux publics dits speécifiques — o communicate eessaire dinsister sur le fan aaa 1.2, Les et ia du paradoxe essentiel ~ tient a cect: du, . eu ce gonvaine et peut verifier, intuitivement gy de com ate choc So yage quelaue peu. des differences de dans la comportement existant entre divers peuples ; il est des lors fisé den conclure que des gens qui. par exemple, ont des =——— alimentaires différents', ne peuvent que manifester Toute ink mouiférences de comportement dans leurs activités desteasionnelles. Ces differences, chacun est encore pret a i tigeaiaisipiies tel groupe soci en convenir, ne peuvent pas ne pas introduire des plus grand q cn aplreations voire des perturbations dans les contacts ~et vane on pe done dans la communication professionnelle — entre natifs Tentreprise et de sociétés diverses. ‘étrange) eI Pourtant, d'un autre oité, telle est la force de Vhabitude marsaut Longe pédagogique que la composante culturelle n'est a peu pres so echitivable jamais prise en compte dans la construction des programmes d'apprentissage de la communication problentters mener a bie spécialisée, meme lorsque son importance est reconnue, culurelle sit voire proclamée, et que le traitement qui en est fait se chez les app réclame des principes que l'on vient d’évoquer. De ce point qooulturatian, de vue encore, le «traitement pédagogique » des publics de r le pédagog penser que spécifiques ne présente pas de spécificités telles qu'il soit en pour Jenseig Tien justifié de lui appliquer d'autres regles que celles qui tient pour be valent pour l'apprentissage des langues étrangeres en Tunivers. scte général : nécessité, ici comme ailleurs, d'une part des littéraires, Le savoirs — et plus encore des outils de savoir ~ concernant haut ne peut les réalités culturelles en contact, d’autre part des doute avisé instruments didactiques permettant lintégration de coux-ci enseignants ¢ £ jh immes d'apprentissage. C’est donc dire que Svagissant ie eae ~ sinon méme plus encore qu’ailleurs - 18 sionnels come comprendie ace, la composante culturelle ne saurait les frontieres langagiére, vague fe une juxtaposition a la composante en particulier son integrate corse sur le sommet du gateav. et ave sculture de apprentissage ze ne et entigre au sein du programme comportemen que le moyen de rece, ‘sente un impératif en méme te™P> conception de Mais tenton lution du paradoxe exposé plus haut. ntons aes cerner les caractene apart de quelques exemples. d& 1.2.1.Ler Ik e res de in i iturel dans le cas des publics pecihgue, la dimension cul et les relz _ Peut-étre ‘Vorterenplete, ideal, dans le inal de SPAS Pour ne pas parlas dee ence importantes dans la chronologe ee componene sont ke parler deleur ‘ 'e8 Allemands, Anglais, Ey pompgution chezco prahes oi 'rangai Liétat de la questi, Pour une approche culturelle de la communication wiecialices Ml 13 1.2. Les différences de comportement dans la vie professionnelle a a a es, Toute information concernant les comportements professionnels ayant cours dans tel pays, telle profession, tel groupe social, telle entreprise, revét un intérét d’autant plus grand que le « monde du travail », comme on dit parfois en pensant a celui de lusine, du commerce, de Yentreprise en général, est le plus souvent parfaitement étranger & lenseignant, y compris dans son propre pays, surtout lenseignant littéraire. I} en ignore les regles et les codes, ce monde est pour lui un mystére quasiment indéchiffrable. On voit d'ailleurs bien la la dimension du probleme : lenseignant de francais spécialisé devra d'abord mener & bien une acculturation personnelle (intra- culturelle si l'on veut) avant d’étre en mesure de favoriser chez les apprenants avec qui il travaillera une autre acculturation, inter-culturelle celle-l4. On est souvent tenté de penser que le peu de gout manifesté par les enseignants pour lenseignement du francais aux publics spécifiques tient pour beaucoup & leur crainte face aux mystéres que Tunivers scientifique et technique étale a leurs yeux de littéraires. La délicate acculturation dont on a parlé plus haut ne peut que renforeer les réticences ; il serait sans doute avisé de multiplier les outils de formation des enseignants destinés a la favoriser. Svagissant des différences de comportements profes- sionnels comme de bien d'autres spécificités de type culturel, les frontigres ne sont en effet pas seulement celles des pays ! en particulier, ce qu'il est convenu de nommer aujourd’hui la «culture d'entreprise » fait partie de ces savoirs sur les comportements dans le travail susceptibles d'intéresser la conception de programmes d’enseignement des langues. 1.2.1. Le monde des affaires et les relations internationales Peut-étre est-on 1a en train d’évoquer un inatteignable idéal, dans la mesure oi les études interculturelles sur les comportements dans le travail ne sont pas légion. S'ajoute Jétat de la question . 14 Wl Pour une approche culturelle de la communication pei a cela quétant généralement destinées aux Drofessionn ; eux-méemes, ces études risquent de sembler aunnels « parlantes » a ceux qui n'ont jamais penetré , professionnel decrit. Qu’enfin, lorsqu’elles sont réajisr oe des auteurs peu soucieux de sociologie ou danthropoigne sociale, elles adoptent souvent un point de vie pay aneedotique, celui méme que Yon récuse aujourdhu, qr? Tenseignement de la civilisation. Is De ces travaux on donnera maintenant un Premier ensemble d'exemples, qui justement présentent tp particularité davoir été fournis par des anthropoliunies, non des moindres, puisqu’ll s’'agit de Edward 'T. Hall o Mildred Reed Hall. On se souvient de la sorte de revelation que représenta, il y a plus de vingt ans, la publication de La dimension cachée : ainsi, a lire Hall, les étres communiquaient non seulement par le langage dit nature) Gncarné dans des langues), mais aussi par leurs comportements, postures ou attitudes corporelles, organisés en autant de signes et de messages interprétables par autrui. Déja l'auteur se livrait a des comparaisons interculturelles dans le cadre de l'activite professionnelle, et ce qu'il disait de l’agencement des bureaux, du sens a attribuer a une porte ouverte ou fermée, différents aux Etats-Unis et en France - outre que cela est passé au rang des quasi lieux communs - laissait déja imaginer Youvrage que Yon voudrait évoquer ici: un Guide du comportement dans les affaires internationales (Allemagne, Etats-Unis, France). Des corpus de traits de comportement Comme l'indique son titre, Fouvrage est destiné aux < Managers » des trois pays cités afin de les aider & 8 comprendre et & travailler ensemble. I] décrit dont auc essivement quelques-uns des traits de comportement a eatear & pu observer chez les uns et les autres. C , Touvrave nee Pas la contribution la plus novatrice ¢° toujour ga autant que ces traits ne sont évidemment P Salen, eeeilcues des comportements de travail. ™ que bon nae setvables dans la vie « de tous les jours. “nm nombre dentre eux pourront sembler banals @ et t Hall ct M. Ror ns internationale, aie Hall, Guide de comportement dans les afl Pour la traduction france Unis, France), Editions du Seul Pour une appro nen connus d sans doute ps les al ds dexceilente q pas de detail! Te cas any Et simplement remplace Ce type —et Len en elle-mem de comporten et dincompr independame donner lieu li capacite «hn langue de Vat Par exemple Une cause contraisma toujours d engagemen scat fepre fieterranc econopnigt sual de tre stipulante prowt En matin imprudent donnees | Lassistan pensable® 6.Op cat. pp-22 objective "Mest se 1c it. ci je 3 ot Liétat de la i Pour une approche culturelle de In communicator neuen” bien connus du lecteur, notamment europeen. On ne sera sans doute pas bouleverse dapprendre. par exemple. que les allemands sont tres attaches a ce que les produits soient dexeellente qualite, durent longtemps et ne connaissent pas de defiillances de fonctionnement, ce qui ne serait pas le caw aux Etats-Unis : lorsque ga ne marche plus (ou tout simplement lorsque ¢a ne marche Pas) on jette et on remplace, Cependant, Taccumulation d'informations de ce type ~ et il en est de beaucoup plus inattendues constitue en elle-méme un «corpus» exemplaire, chaque difference de comportement representant une potentiahte de blocage et d’ prehension dans les échanges professionnels, independamment des verbalisations auxquelles pourrait donner lieu la situation, cest-a-dire indépendamment de la capacite « linguistique » de chacun a s'exprimer dans la langue de l'autre. Par exemple : Une cause importante de friction et de conflits dans le monde des affaires internationales est la conception differente de engagement. Cette conception, contre toute attente, differe d'un pays a Vautre. Ce qui, dans un pays, est considéré comme un engagement contraignant peut trés bien étre vu différemment dans un autre pays. WU nous semble qu’en France seul engagement scrit est contraignant, Il est done préférable pour des étrangers de toujours demander confirmation éerite d'un entretien. Un engagement verbal, pris en face & face ou au cours d'une conversation téléphonique, est souvent remis en question. En 1982, le président Reagan, convaincu d avoir Naecord de Franvois Mitterrand, annonce que les Alliés ont décidé d'une politique économique commune enversl'URSS, Un dementi des Frangais suit de tres pres, avee une déclaration du président francais stipulanten derniére minute que la France ne s associera pasau projet, En matiére de bilans, en France comme ailleurs, il serait aussi imprudent de prendre pour argent comptant les assurances données verbalement ou les états financiers produits Lassistance d'un bangquier ou d'un expert financier est indis- pensable.® 6. Op. cit., pp. 229-230. Portrait peu Mlatteurou réalité anthropologiquement objective ?C'est, ilest vrai, & un homme politique frangais en vue (mais qui se trouve ne pas étre celui dont parle Fall.) que Ton préte, A tort ow a Faison, des propos selon lesquels « les promesses n'engagent que ceux & qui on les a faites », état de Ie questiotcurelle de 1a communication spéciatisg, 16 Bf Pour une #P! sae rincipes explicatifs odes ef des Prine Pet La référe! cet ensemble d'informations cest s Des méth: s encore que nf ‘ Stapies Maia Lines la methodologic proposes par Hall qui aden ae tention; elle compte au nombre des outils Taide de ne ace’ tibles d'aider enseignants et concepteurs de Tinverse, { a ieeriels. pedagogiques A organiser le recueil de communi: roa nation necensaire. ON en presentera ici trois la part de information Temnier («interfaces » culturelles) porte sur a pa exemptions dont Tétude meriterait d'étre privilegice. Les Sombre da deux suivants ont également a voir avec Vorganisation de locuteur: Heescherche dinformation ; ils nous invitent A centrer cette contexte: recherche sur des modes de fonctionnement tres generaux, ajustemen sortes de matrices comportementales relatives la maniere e tes int dont chaque culture se situe vis-a-vis de l'environnement: oe : as en particulier vis-a-vis du contexte et vis-a-vis de - is an Yorganisation du temps. Dans l'un et Vautre cas on giniexte | retrouve d'ailleurs certaines conceptions déja exposces et fees a conceptualisées dans des ouvrages antérieurs de acy - a sous-estin details qu Etudier les « interfaces » culturelles pptairens Citons, tout d’abord, une maniére d’orienter Vinvestigation qui est définie par référence a la notion technologique d’« interface »; les auteurs nous invitent a concentrer investigation sur les comportements a l‘oeuvre La réfé “Tinve S Sa référ dans les situations de contact, ce qui est sans doute plus économique et plus efficace que de s'intéresser indifle- wits reament a toutes sortes d’aspects des comportements de point de’ chaque groupe culturel pris isolément. civilisatio : saaidh h . En somme, que se passe-t-il lorsque des individus renidenl popanvenant A des sociétés humaines diferentes s* ace aue Frratenctt Pour accomplir une téehe commune ? Dans oes cvauons de contact, quelles différences de comportements Dans | Nécessiteront quelles é . utilise | part ? Fi, traduit a: procédures d'ajustement de leur ee . uit dans la terminologie de louvrage : decom Chaque culture, recoit iriwber acnebih hadue groupe social, chaque activité a parfait cules ce ont se ep mse en phase ave da — 8. Le terme comperndn Toa faire refer te La dimension ca tur-meme gultare, Bdions du Soa eee stée, on lira avee profit Au-dela dela Finterprota iittuns du Seuil (col ‘coll. Points), 1984. Le langage stlenceun, 9. Op. est. j Seuil, 198 1. Points), 1984 re ons a2 4. tous trots pour la truduetiey ea dior ta vite, Editio” liege Lé Pour une approche culturelle de la communication auestion 17 La référence au contexte comme variable “st, S'agissant de l'environnement qui dichotomie entre cultures ot la aeataneaae onctionne ils l'aide de nombreuses réferences au contexte et cultures ne de inverse, il est trs peu fait référence au contexte dans la de communication’. Dans le premier cas (ou « haut contexte) nie: la part des implicites sera importante alors que, dans le ur second (+ bas contexte»), on sera porté fournir un grand is nombre de détails. Les situations de communication entre de locuteurs respectivement «haut contexte» et « bas tte contexte » seront done rendues difficiles par linégal 1X, ajustement de la quantité d'information requise par les uns re et les autres, mais ces difficultés de communication risquent it fort de se doubler de complications relationnelles : le sujet de «bas contexte » trouvera que son interlocuteur « haut a contexte » ne fait rien pour lui faciliter la tache, voire « fait ae de obstruction » en ne lui fournissant pas le minimum des dé informations dont il estime avoir besoin ; a l'inverse, le second soupconnera pour sa part son interlocuteur de le sous-estimer radicalement en lui infligeant une foule de détails que lui-méme considére en toute bonne foi comme parfaitement superflus. Dans un cas aussi bien que dans autre, on risque d’atteindre rapidement les limites de er Yoffense, si n'intervient pas le mécanisme d'ajustement des on interfaces dont il a été question plus haut. a = La référence au temps comme variable f- Une autre caractéristique importante et de grande de valeur explicative est celle du rapport au temps. De ce point de vue, on pourra distinguer des individus — et des civilisations — « monochroniques » et des individus « poly- chroniques ». Les uns ne font qu'une chose a la fois, us 3 t se attendant d’avoir achevé une téche pour en entreprendre os une nouvelle : ts Dans les cultures « monochroniques », le temps est percu et ur utilisé d'une maniére irés linéaire. Il est une route condutsant du passé au futur. C’est un temps que Yon peut découper, décomposer en segments de plus en plus fins. Chaque segment vit recoit une affectation précise, il est réservé & un projet es parfaitement déterminé. i ilest a 8. Le terme « référence » pourra sembler quelque peu ambigu + il est comprendre comme référence implicite et non pas explicite ; eo ce Tors. faire référence au contexte cest s¢ fier a linterlocuteur pour qu'il en fase la Tui-méme autant, en allant y puiser les informations nécessaires z Tinterprétation de messages lacaniques. du 9. Op.cit., p. 42. E Pa ne ee 18 tion sean ace - sree de In UES rete de la communieAtON sPécialingg Pour une #P! t de front plusieurs activités et ne , menen ‘ Les autres err enient, a sinterrompre momenta. voient aucun Wer les taches les unes dans les autres 4 enchass ment et 3 ¢ nc} . ne aifferences Ans la conception et la gestion du Ces 4 cecentent elles-aul si, des obstacles & la temps es ‘on professionnelle, et ouvrage en fournit un comin mn pr : ‘exemple tout & fait éclairant : ; mericaine dune grande entreprise américaine est La filiale mexicnirt Tin. La direction generale vient & Mexico dirigee oe i. de Fannee suivante. La reunion se fefinir les objecti : ner inte epromraminie etabli par la direction ameéricaine, Qui a tout prevu, sauf de laisser ¢ la direction mexicaine la possibilte de sexprimer sur certains problémes locaux. dont ‘pourrait bien ‘dependre la. survie de Ventreprise. Malgré ses ‘efforts, la direction mexicaine ne parvient pas a obtenir Thrseription de son projet @ Vordre du jour. [...] Bien sir, on peut décréter quiil sagit la, tout simplement, dun mausais management. Mais la faute est amplifiée par la Tatance entre deux cultures, [ure monochronique (USA) et Tautre polychronique (un pays d'Ameérique latine). Agrégats On notera enfin que Edward T. Hall et Mildred Reed Hall établissent une relation méthodologique entre Yensemble de ces données. Outre le role des interfaces dans a régulation des différences interculturelles, ces dernieres sapprehendent par le truchement d'agrégats de concepts tels que ceux que Ton a pris ici en exemples, Crest ainsi que be svileations «haut contexte » seront en méme temps ab race », alors que les civilisations « bas contexte» secaracteriseront, par une gestion = monochrone + du que les diverses nae cue tout n’est pas aussi tranche et Peuvent se répartir t ces — et les diverses cultures ~ extremes. Det att Je long d'un axe borné par les devx deux entre g ntvidus ou groupes sociaux situés a ces difhecieremes Seraient. évidemm. les cultés & communi yment ceux pour qu! seraient les plus ttipptone et @ travailler en commun mise en place dearnPoreantes, ceux pour qui le travail de pourrait done bien étre a. serait le plus nécessaire + as ; ‘tue la lans ces contextes d'apprentiss@e® éterminante, Part du culturel s'avérerait la plus 10. Op. cit. pp. 45-46 Pour une a 1.2.2. Mais frontiere: ethniqu des diffe puisque affaire d mainten: rechereh travail et Le trav La ch des trav comme | comme u Ja notion Taspect | rement | expressic sources | ethnologi bien rep ce qui n’s la secone premiére Mais notion de peu la n doive étr Telle « consis! 11, Joreme au Ministe fournis sur aux ethno ociolingui place 13. Ph eollogn Polytechnic laRecherch comme bea dinigeants | clalinge et ne enta- tres, on du ala nit un ine est Mexico tion se caine. aine la x, dont gré ses obtenir ut, d'un par la ISA) et nsi que temps texte » e» du nché et une approche culturelie de la comm: L’état de la question 1unieation speci 1.2.2. « Culture d’entreprise ».! Mais on s'accordera sans peine a considé frontiéres des Etats, pas plus que les Thaler der ont ethniques ou linguistiques, ne suffisent a tracer la cate des differences et des difficultes & communiquer, Et puisque la communication spécialisée est avant tout une affaire de communication dang le travail, on complétera maintenant ce qui précede en faisant référence a des recherches consacrées & la connaissance des lieux de travail et des mentalités qui s’y fagonnent. Le travail comme objet d’analyse La chose est désormais possible par la notable évolution des travaux en sociologie et en ethnologie qui, les uns comme les autres considérent aujourd'hui lentreprise comme un objet d’étude, aboutissant ainsi a se pencher sur la notion de « culture dentreprise » (pour n’évoquer ici que Vaspect de ces recherches qui concerne plus particulié- rement notre propos). Que cache, ou que révéle, cette expression aujourd'hui trés a la mode? Emanant de deux sources distinctes — « managers » d'un cété, chercheurs ethnologues et sociologues de l'autre!” ~ elle pourrait donc bien représenter l'embléme de deux croisades différentes, ce qui n’exclut évidemment ni qu’elles se combattent ni que la seconde armée vienne a l'occasion préter main forte a la premiere. Mais avant d’évoquer ces deux sources distinctes de la notion de culture dentreprise, tentons de préciser quelque peu la notion, sans que pour autant la citation qui suit!3 doive étre considérée comme une véritable definition : Telte quelle est aujourd'hui comprise, Ja culture dentreprise consiste en principes plus ou moins clairement exprimés, en LL. deremercie vivementFrangois Faraut, Consciller régional alethnologie au Ministore de ta culture, pour les éclairages quil ra obligeamment fournis sur cette question. ; 1 Nui éduite ici, comme dans ce qui suit, de manitre 2 commana E20 esiemen errr fue malas ‘cthnologues. Psychologues sociaux, économistes. historiens. fociolinguistes ot ‘ethnographes de la communication y ont égalemen place. 19. Ph-J. Bernard, « Culture, structures et innovation. Questions 4° colloque -, Introduction a Culture, structures et innate Te Polytechnique, 29-30 octobre 1990, sous le haut patronage du VT laRecherchoet deta Technologie. Multigraphie. p.4 Cecolloave rte ‘comme beaucoup d'autres sur la question, des chercheurs et: dirigeants d'entreprises. Letat de 18 auc cciarelle de 1a communication spécialisée Poor une SPP Pour ane 9 lissement de la vocation, regles conduite AU mit, Ooportement iT anh en pocse de les fon condute. Orr ‘clleest faite devaleursidenogugties morales indusin ceruationsdonnees Ee conceptions de base. crovances de prod Br professionnellés. AT ing buen percues qui constituent | fondamensales plus ou mo! le Aujou forconscient ~ de la fire Yentrepns politique. WI je marché pertinente Enjeux de la recherche et enjeux de i rché quelque | y} 5 managers » que Yon peut classer comme = bons sz ji “ete ie inean qu supurdnal Tamelioraion des foulent « Ht ormances passe par 1a responsabilisation des agents de remembre \ performyeaux ; quen somme le taylorisme & fait son temps done lob 4 et quiune entreprise qui tourne rond est bien moins celle oi renouvela t prédomine le sentiment d'une hiérarchie toute militaire vers les b| que celle ob se celui d'une appartenance forte a industriel j are communauté tendue vers un méme but. De ce cété, objet de | Vexpression « culture d'entreprise » représente donc prudence Vétiquette d'une tentative yisant @ associer d'une part Hi ex8 | veutfeation industrielle des techniques de production, Ventre introduction d'innovations technologiques, modification comme ieveomitante des modes dorganisation impliquant. la pendai disparition plus ov moins prononcée de modéles ouvrtel Gtroitement hiérarchiques et pyramidaux, et d’autre part ont ete un changement dans les modes de relations au travail, aux hires personnes, et plus généralement & Tentreprise ; ceci étant pebii bien entendu supposé favoriser cela. En ce sens, parvenir & socvste ce que se forge une forte culture d’entreprise est done. pour en une certains + managers » modernistes, un moyen parmi soumi: autres daméliorer les performances de l'entreprise Et intoue Cest de ce cété que la formule est aujourd'hui trés en vogue: Diaspe an tte cté Ia communauté scientfiaus des i, cen ences humaines. Et en premier lieu les fecal ologues, pour qui Ventreprise et son univers ne atic thne a étroi Teprésentaient guére, avant la fin des années soixante- tem un objet de recherche : ss On rs BG si les pr (objet scientifique de recherche n’était pas Ventreprise e” $7 sont pas ‘mais bien plutot le daprés-guerre, structurants du destin de la grande sociste industridle Qui se jouait profondément dans les effets travail industriel en constante progress) 14.Rse dans les u : Comprendre teks -mémes alimentées par Lexode rural At, Se srevesei lemilitantiamery digestion, sociale de travail, Pressende Conflictuels de le vin ondical, les phénomenesrelationnetse 15. Pour Jeutxde comnocncecie dams les organisations, la complexité Lencrepe ‘du changement teen eldedéciston leseffetssociauz inate 16,» Desa Vinformatique Bait he liés @ Pautomation et aux debuts avee Moni¢ ~~ tlait !objectifde ces sociologues. Isyeh®’ a — k winllede Liétat di pour une approche culturello de Ia communication stueation n slew de Wee ter fondementy dew rapports meiaus de ta grand inch industrwlloonvalescvntededeusprucrrvset tinge fete sete riaien de prxtuction la source meme de iatructures rent le see lens socraur Aujourd hui, accompagnant ?) la» rehabilitation ~ de Yentreprise dans: le medias, lopinion publique et la sphere politiques In sociologie’ francine Terige en. ean . pertinente »!*. Isemble en aller de meme pour Fethmekage quelque pew en peine de terrain (le temps nest pine ee mime +bons sauvages » quand Guayaquis et Trobriandais des roulent en Mitsubishi), mais surtout en chantier de tx de remembrement ¢pistémologique (ce n'est pas le terrain, cmps, done l'objet de la recherche, qui définit une Science), te od renouvelant sa légitimite en se tournant de plus en plus aire vers les sociétes dites développées, les socicies rte A industrielles, vers Ventreprise elle-méme, pour en faire an cate, objet de recherche ; avec autant que possible quelque dene prudence, comme le souligne Gérard Althabe'® - part Ul est dabord nécessaire de désacraliser (dans nos esprits) tion, Ventreprise, la considérer comme un terrain dinvestigauion ation comme les autres, un terrain banal en quelque sorte. En effi rt la pendant des décades on a fait du travail industriel et des ales ouvriers les porteurs de lhistorivité ; depuis 1980 les positions part ont été inversées et les entreprencurs se sont transformes en aur Aéros de la construction de la modernité :Ventreprise est ainsi Préseniée comme le lieu ott se fabrique le destin du monde, la cane caverne oi se dissimule le secret de Vengendrement de notre nr a société. Ce fuisant, toute approche del'entreprise est transformée pour en une rencontre avee le sacré, ce qui entre autres entraine la armi soumission & une logique d'un fonctionnement présenté comme . Et intouchable. Nous devons nous libérer de cet enchantement. gue. Du point de vue des chercheurs en sciences humaines, il des y aurait en somme des cultures d'entreprise comme il y a Tes des cultures nationales ; on a déja vu, avec E.T. Hall - et on oe le on verra plus encore avec d'autres travaux — ce qui lie étroitement ces deux types de culture. On remarquera néanmoins que, d'une source a l'autre, si les projets sont différents, les discours eux-mémes ne sont pas nécessairement antagonistes ; que l'on en juge — 1 faire de société | R. Sainsauliew, « re ise, une affaire Intoduetenrg ie, = Chanaer Tentrenrite mf i Seealon ti dela Fondation Nationale des Sciences Politiques, 1990, pp. 13-14. 15. Pour paraphraser le titre d'un colloque et d'un ouvrage collectif : Lentreprise, categorie pertinente de la sociotogie , PUL, 1987. 16. « Désacraliser rentreprise : un terrain ethnologique banal ., Entretien sient 'vee Monique Selim, Journal des anthropologues 43-44, juin 1991, pp. 17- | Liétat de Ja dupe culturelle de Ia communication spécialings Pour une 3 doute — au seul titre de Touvra, trop hativernent sans nul Gore J core @ travers les prose dirigé par R. Sainsa » Se de ethnologue dans Ventreprise, vancrage specifique ve Lepoint dance ed tape. ‘saffirme en effet de la consideree meme leclou su! Wari ee, production, financement, technologie df abord pasa en alable) comme une communauté de travail ete. mats comme rT jsee culturellement dans un projet, une (non homme de son environnement (publics, partenaires axtitude 18 Ps ¢e mmunaute signifie immediatement pour concurrency tle fnalité de [intervention est déchape dla dualite dirigeant-agent, si souvent source de pusillanimité ou de duatite oie ralheureuse du cherckeur sociologue. Car pour Tethnotogue, le discours identitaire, constitutif en cuvre ~ explicitement ou implicitement, dans l'ouverture ou U'injonction, sclérosé ou vivant ~ travaille Yensemble de la communauté qui elle-méme le forge. Sans aucunement entrer dans le débat théorique!? concernant la légitimité et la valeur respectives des diverses écoles en présence, on se contentera d'indiquer que le meme R. Sainsaulieu> y recense «la sociologie du travail d'inspiration marxiste », «la psychologie ... inspirée de Vécole rogérienne de Béthel (Etats-Unis), du Tavistock Institute de Londres et ensuite de Vécole socio-technique scandinave », «la sociologie des organisations d’inspiration wéberienne et américaine, et reprise en France autour de M. Crozier », enfin « une sociologie des identités collectives et des cultures professionnelles puis organisationnelles » Des comparaisons interculturelles On fera ici surtout référence a la derniére de ces tendances, dans la Mesure ou elle est, plus que les autres, Porteuse de la notion de culture d'entreprise, mais aussi parce qu’ égal de Touvrage de E.T. Hall et M. Reed Hall de Phin cité plus haut", une des publications récentes ilippe d'Iribarne s’attache A des comparaisons 17. Voir la note 14,p, 21 18. Ph. De ; communication gu coin rePrise et Vethnologue. Tours et détour® is 7, 1 et 2 juin ogee identité culturelle et entreprise, Univers! 992, Actes a paraitre 19. Lequel de bat est assez abondamment illustré par certaines 45 réferences bibli 1 " Diblegraphics des ogee fOurmiesici-méme, et plus encore PAI 4 20. R. Sainsauli, walieu, dis . P.Voir ia note Bp 14. OY OP cits BP. 20-21, intel mais les ense Uni: expl etla ses gene disp pote apps luis Une entr alr a Vo mod Aone que siatt étab qui inco bien null que oun ques tradi 23.0 muniests 1 question une approche culturelle de la communication 8pécialing, 1 23 e pour ¥ ionales, non plus cette fois d. biveut internatio : f lans la négociati mais dans la gestion des entreprises, dans ce quit nO les «maniéres spécifiques de gérer oy de travailier ensemble -? Ces comparaisons, menées sur trois Pays, France, Etats. Unis et Pays-Bas, permettent de dégazen des trina explicatifs des comportements au travail respectifs, Taccent étant particuligrement mis sur les relations hiérarchiques et la conception que Yon se fait, dans chacun de ces pays, de ses devoirs vis-a-vis des téches a accomplir et. plus géneralement, de l’entreprise a laquelle on appartient. On dispose la de quelques excellents exemples des déficits potentiels de communication entre professionnels appartenant a des cultures différentes, le tout méritant que lui soient consacrées quelques lignes. Une logique de ’honneur Pour ce qui est tout d’abord du comportement dans les entreprises frangaises, le principe explicatif proposé par dTribarne est celui d’une « logique de l’honneur » — catégorie empruntée 4 Montesquieu, et qui donne son titre 4 Touvrage — tempérée par ce qu'il nomme un « devoir de modération ». On pourrait dire, en reprenant les categories de Montesquieu [nh que lon se trouve dans une logique de Uhonneur (qui insiste sur les devoirs, fixés par la coutume, par lesquels le groupe auquel on appartient se distingue), plus que par une logique de la vertu (qui incite a respecter les lois quis ‘appliquent @ tous). Ce qui fonde cette logique serait done avant tout Vidée que chacun se fait de ses devoirs et de l’honneur qui Sattache a les accomplir. Dés lors l'interprétation prend le Pas sur le réglement, Yesprit sur la lettre, la tradition établie sur le texte écrit. On touche sans doute alors a ce qui rend les comportements des francais & peu prés pcompréhensibles 4 quiconque ne se convainc pas quill y a bien la une logique, que l'addition des sens de Vhonneur et ‘U devoir, fussent-ils hautement subjectifs, n’équivaut Rullement a celle des purs intéréts individuels. En somme ue cette logique parvient a une certaine efficacité ; mieux ou moins bien que d’autres, telle n'est pas véritablement la Westion, = 2B. Airibane, La logique de Vhonneur. Gestion des entreprises et Fy sitions rationales, Editions du Seuil. 1989. 23. Op. cit. p28, jon tata de ta quest e eon approche saiturelle de Ia communication spéciat en 7 es les, cette eaten were renpectucise des req cele mnie de fasren neo eran tots hollandas) We Para pas ming se pour ce qui est des conséquences J angusiere au travail, nombreux sont les effets de nature & scandaliver Vobservateur ou Vinterlocuteur etranger. Par exemple, et sans doute particulierement revoltante pour un anglo-saxon, la arlicrltare manifestée a Pegard de la chose écrite (ce sur quoi les observations de d {ribarne divergent sensiblement Qu es des Hall) en méme temps que la fréquence et la facilité avec laquelle une regle non-écrite peut se trouver subrepticement modifiée. Ou encore la male vigueur de certains affrontements, verbaux dont la force (qui n’est pas seulement illocutoire”*) ne pourrait que Se transformer, ailleurs qu’en France, en haines inextinguibles. Si tel n'est s le cas est quiintervient le devoir de modération dont seule la transgression est de nature & créer l'irréparable. Gn ee dit alors qu'il est bien frangais ce principe selon Jequel il faut savoir « jusqu’od ne pas aller trop loin»: Si lee « accrochages »font partie des rapports normaux (et sion est tres loin du caractére « lisse » des relations néerlandaises), Tlanont menés avec un grand sens des limites @ ne pas dépasser, gous peine de basculer dans quelque chose de grave que tous veulent éviter. Ils constituent une sorte de rituel ou les protagonistes s'investissent de fagon & la fois notable et limitée (ala maniére desaffrontements rituels des tribus primitives, ot Fagressivité manifestée par les adversairesest largement verbate et symbolique cepgndant que les dommages quills s‘infligent reatent modestes).”° implement, concernant H'acuiv! Une logique de la vertu Pour ce qui est maintenant des Etats-Unis, Philippe dTribarne impute les comportements en entreprise quila pu observer non pas la logique de Yhonneur mais a celle de la vertu (toujours en référence aux catégories de Montesquiew). Cette logique se caractérise par l'acceptation et le respect, du moins dans Fidéal, de regles fixées 10" 24, Ibidem, p. 27. 25. On se souvienten effet que, dans | i i oo eae JL. Austin (Qu fig at fire, aiionn Freee ae ee action Fans parlant are Te 8 intention de produire un effet sur Vinten ae 28 Ph alt aue la perlocution s attache & Veffet produit. 5. ribarne (1989), Op. cit., pp. 31-32. Pour une af commun dabord ¢ expheites explicites comme transgres sanction relation veritable d'Inbarn un cadre Sevier evalu de dir certat lesque points batsse quon Pars = autres figuraier était inj tirer arg Dans transpai interper supériet du cont répond régulati si les pr s’accom Ja bonn corresp person américz fondem nous rd qu’a cot sont le compéti 27. Ibide Siti; ve poor unc approche culturelle deta communica! question Pécialinee 25 mun accord. Un tel mode de fonctio, obord que les régles en question solent Se eee explicites ; inversement, seules les régies admises cane Gpliites, Cest-a-dire celles qui ont bien wes comme comme telles, ont a étre respectées ; et seule ia transgression de ces régles mémes peut étre légitimem - sanctionnée. I] est donc assez évident que dens les rations de travail, le poids des mots ne se imeem [e véritablement a la méme balance qu’en France, Philippe diribarne en fournit lexemple suivant, mettant aux rises un cadre francais et son subordonné américain?? PS deviens de faire une évaluation d'un ingén Weur aqui jai fait une évaluation corrosive, un bon décapage. Un de mes points a été de dire a cet ingénieur que je reconnaissais qu'il avait fait un certain nombre cle progres, Mats il y avait diautres points sur lesquels il n'avait pas travaille et qu me paraissaient ¢tre des points fondamentaux, en consequence dv quer sa note avart baissé. Sa réponse a été :« Out, je comprends bun, ca fait un an qu’on travaille ensemble, vous m'avez change mes objectifs. « Par sa réaction l'ingénieur manifestait que, pour lui, les «autres points sur lesquels i] n’avait pas travaillé» ne figuraient pas au contrat initial, et qu’en consequence il était injuste (et certainement pas vertueux du tout) d'en tirer argument pour le sanctionner. Dans une telle logique de contrat, on voit done que la transparence est également censée caractériser les relations interpersonnelles : chacun est responsable devant son supérieur — comme devant un client — de la bonne exécution du contrat; chacun travaille « pour» son supérieur et répond des actes de ses subordonnés directs. Mais une regulation interpersonnelle harmonieuse n'est possible que siles procédures, aussi objectives et objectivées soient-elles, saccompagnent de moeurs « vertueuses », visant a Téquité, & la bonne foi et a Yhonnéteté des decisions, toutes attitudes correspondant a ce qu’en anglo-américain l'on nomme sfaimess ». On voit d'ailleurs aussi, avec cette notion de sfairness » ou des principes tels que celui de légalité des Personnes, @ quel point les valeurs de lentreprise américaine sont celles de la société américaine dans ses fondements historiques : une société de « marchands pieux *, Nous rappelle d'Iribarne apres Tocqueville. C'est bien dire 8 cote de « pieux - il y a» marchands » ... que les affaires font les affaires et qu'il n'y aurait pas de regles a la “ompétition si la competition n’était pas de regle. ee Dn, Pour jque du consensus a on mais Had representent le troisiéme et dernier Les ys" "| sition aux affrontements codifies de eer ‘ Par opt ricaine et aux rapports de force de Tentrepre francaise, lentreprise néerlandaise se Ventre ee ait principalement par la recherche du on a seul moyen de régulation possible dés lors que consensus Sires tres étroitement réglementées propres au systeme américain D1 les incessantes pressions in| formelles caractérisant l'entreprisé frangaise ne sont ici de mise, Mais rapporter l'idée de consensus a celle d'unanimité représenterait un total contresens, alors que c'est justement le ferme attachement de chacun a ses idées, et donc une forme tres marquée dindividualisme, qui le rend nécessaire ; et ce parait d’ailleurs étre la le paradoxe essentiel de Ventreprise néerlandaise pour lobservateur étranger. La recherche de consensus ne désigne pas aux Pays-Bas une contrainte rigide exercée par le groupe sur des individus soumis, mais un processus par lequel les convictions des uns et des autres tendent a s‘ajuster et @ converger.’ De sorte qu'il n'y a guére de décision possible sans discussion préalable, et que cette derniére ne peut jouer son réle de régulation dans les relations entre personnes que du fait de l’attachement de chacun aux données factuelles et a Vobjectivité. 1.2.3. Incidences Au terme de cette réflexion concern: : ant quelques aspects qarele Los finietioments dans lactivité professionnelle, t ement souhaitable d’insi certains enseignements d'ordre général. ‘nsisier sure Comparaisons internationales et variantes nationales Afin de ne pas alourdi éja e dag brie pas alourdir une présentation déja lone peer pent culturelles dans la pratique de l’activité fe, il a semblé opportun de ne souligner Y° 28. Ibidem. p91) >= Ome ahem PReE Say! pour une approche culturelle de Ip Comment a lets nication’ 14Estion PEcialinge 27 les aspects les plus évidents ee let ilegiant Vevocation de travies Tone ere ants en 4 comparaisons internationales. Cech menstTe® & des dle qulune commodite. exposition et ne geet ‘ePendon aie eroire, que I i = les cultures dentreprige - aisser di isolable qua travers des comparaisons de pays serait comme on Va dit, la culture d'entreprige a pays. Si, . rn tu est 2 . me arme mise au service de la productivite ame une rs - . cette lea n'intéresse pas que les entreprises installées pape tg0, marchés internationaux, En la matiere dene les ae différenciations peuvent s'observer i ies cates nite parmi | . a © es entrepris dlun seul et méme pays. Ce qui est dailleurs dane le eres des choses ; quel rapport y a-t-il en effet entre la vie d'une immense multinationale et celle d'une entreprise de cn personnes? Outre la taille, vont pesor toutes sortes at parametres : lhistoire (entreprise familiale ou non. ancienneté du métier et de la société); le statut (prive ou nationalisé) ; les relations A environnement. professionnel par (type de clients et de fournisseurs) ct au milieu (metropole, par petite ville ou campagne) ; le degré de syndicalisation et le eret type de légitimité que s'est forgée la direction ; le « méticr » lui-méme (confection, batiment, électronique, ...) et ses éventuelles traditions (formes de compagnonnage), le ane niveau de formation requis et les filitres de formation er dominantes au sein de l’entreprise ; les modes de nes production (artisanal ou fortement automatisé, fractionné ae ou globalisé, « taylorisé » ou « responsabilise »), ete. Il est sans doute superflu de multiplier les exemples montrant que la culture @entreprise se forme dans Ventreprise elle-méme, avant dire fayonnée par ~ et éventuellement pour — le marché international Sat fréquemment dans la presse francaise que les conllits i 0 SNCF ou la sociaux affectant des entreprises telles que la $ “ eae 7 s “lle RATP#* ne tiendraient pas plus 2 des, revendications 1ing concernant les conditions de travail ou de rén ja nature des metiers ou qu'a de profondes divergences sur la at ee la conception de l'entreprise et fonctionnement”. gue —— shemins defer Brancareet Rete yité 2 Rexpectivement Sorieté Nationale des hem goug enteepnses ue Monon dex Transports Paristens (2Ut0bis CO eenational q Aut meson doneque marginaloment concern eo 80 On pourra lire R. Sainsnulien, Lidentite i Nationaledes Bel OrRansetion, Troisieme edition. Presses lenees Palitiques, 1988 rae ee i emecenee il ie ly Fondation internationales suffiront a une sibilisation ssi@re, pour peu que leur caractere de generalité ne prove pas trop ala production de nouveaux stereotypes culturels (le frangais « braillard » en casquette bleue, a cété de celui au béret et a la baguette de pain). Mais une appréciation plus fine des. principales différences francaises sera sans doute nécessaire a Yétranger venant travailler dans (ow avec) des entreprises frangaises déterminées. Les comparaisons i} Donner des exemples ou donner en exemple ? La seconde remarque est une mise en garde : elle porte sur le fait - amplement souligné par d'Iribarne ~ qu'il serait tentant mais abusif et totalement naif de se faire de tel ou tel des processus sociaux de régulation a loeuvre dans tel pays aussi bien que dans telle entreprise une représentation idyllique. Référer aux valeurs historiques de la société américaine comme explication des comportements américains, notamment en empruntant a Montesquieu et a Tocqueville les termes de « vertu » et de « vertueux », n'est en quoi que ce soit suggérer que cette société-la est plus vertueuse que les autres. De méme la recherche du consensus basée sur Yobjectivité comme caractéristique des comportements ne fait pas de l’entreprise néerlandaise le paradis des travailleurs. Méme si la polysémie de certains termes («exemple » et « modéle » en font partie) se préte a toutes les facilités et 4 tous les glissements, il ne viendrait évidemment & l'idée de personne de prendre pour exemple A suivre ce qui n’est qu’exemple proposé a l’observation. pas plus que comme modéle a imiter ce qui n’est que modeéle de comportement. Simplement, dans chacun des cas évoqués, on pergoit assez bien que les procédures de régulation, plus ou moins formalisées, plus ou moins conflictuelles, sont en quelque sorte ajustées a des faisceaux de valeurs et a des faisceaux de comportements spécifiques de chacune des cultures qui en méme temps les engendrent. En somme la forte congruence des cultures nationales et des cultures dentreprise se trouve confirmée par les difficultés que [on observe a Vexportation de ces procédures dans d'autres cultures que celles qui les ont produites. —SO-—enonoasnwemanenecnns ik... sve armchair de wont ngoaion | Cultures d’entreprise et comportements langagiers logique de Vhonneur, fixation des termes de l’échange en vue de la passation du contrat de travail, recherche enfin du consensus par la mise a plat des données factuelles de la situation — cest a travers la verbalisation que s‘opere la régulation de l’activité collective de travail. I ya du lieu commun, et done aussi quelque vérité sans doute, dans la distinction entre professions a forte verbalisation (enseignants, avocats, journalistes, ...) et professions a faible verbalisation (les professions dites manuelles). Mais on apercoit assez bien maintenant de quel intérét peuvent étre les travaux améliorant notre connaissance des comportements langagiers dans le travail, quel qu'il soit. On quitte alors les terres de la sociologie et de l’ethnologie, entre autres disciplines, pour évoquer des recherches relevant cette fois des sciences du langage, en particulier de ce que l'on peut recouvrir du terme suffisamment général de linguistique sociale. Evoquer seulement, car il sera nécessaire de reprendre ce point lorsque (dans le chapitre 8) le moment sera venu d’examiner la place des réalités proprement langagiéres — et done du réle des sciences du langage — dans Ja construction d'un appareil » didactique susceptible de fournir une réponse a la demande de formation des publics spécifiques. Bien que ces travaux ne soient généralement pas congus dans une ee comparatiste (interculturelle), leurs ancrages, Can’ ©& linguistique sociale, dans l’ethnolinguistique ou dang Yethnographie de la’ communication, les predisposent en effet A contribuer a cette connaissance de I'- étrange » parlait Pierre Caspar. état de la question . go Wl tours ee oche culture de Ie communication spécialinty 1.3. Universalité ou spécificité de la science ? —— EEE Reste que cet « étrange » ne tient sans doute pas qu'aux comportements des individus appartenant @ des cultures Gifferentes, mais aussi bien aux produits rencontrés de ces cultures, notamment a ce qu’il est aujourd’hui convenu de hommer, avec le sociologue Pierre Bourdieu, les = biens symboliques » : les productions immatérielles de la pensée, Or si la reconnaissance des spécificités ethniques ou nationales d'un folklore, d'une littérature. d'une tradition musicale ou plastique ne pose aucun probleme majeur. il ne semble pas en aller de meme de la production A caractére scientifique ou technologique. Tei Vethno- centrisme se nourrit du sentiment commun d'une supposee objectivité de la science ~ d'autant plus objective dailleurs quelle serait plus - dure -, ou plus « exacte », pour employer des expressions en elles-memes bien révélatrices du monolithisme des représentations communes de la pensée scientifique — et donc d'un internationalisme poussé et unificateur, mais aussi de l'idée que la marche vers le progres (et qu’y a-t-il de plus emblématique du progrés que la science et la technologie ?) s'accommoderait mal dun ordre dispersé. 1.3.1. Traditions philosophiques et traditions scientifiques Dire que J'intensification des échanges d’informations conduit tout droit a cette unification est, par la-meme. admettre que tout n'est pas si uniforme que l'on veut parfois le croire dans la pensée scientifique. Et si les travaux semblent aujourd'hui se multiplier qui tendent au contraire & mettre a jour ce quill y a de spécifique dans les modes de pensée scientifique propres a differentes sociétés, il y a beau temps déja que Robert Jaulin’ Tbpelait (avec la complicité de Bernard Jaulin) existence ‘une mathématique arabe, d'autant plus vite rangee @U mag: comme consi L'état de la questi Pour une approche culturelle de la communication erscial ice magasin des curiosités historiques que ses fondements cosmogoniques avaient permis de lui attribuer l'en- combrant statut d'ancétre gloricux mais pré-scientifique. . Cet exemple des matheématiques est en fait doublement instructif. D'abord parce que cette science est réputée la plu «dure » de toutes, au point que ~ vieux débat, vieille mystification — Yon ait parfois pu tenter de faire croire quelle etait exempte d'idéologie. Ensuite parce que la mise en evidence par R. Jaulin des implications cosmogoniques de la mathématique arabe reléve d'une maniére dapprehender la science en relation étroite avec les modes de pensée dominants d'une société, quiils s‘expriment a travers les manifestations du sens commun ou par le truchement des écoles philosophiques. Le raisonnement est alors sensiblement de meme nature que celui de Ph. d'Iribarne s'agissant de la relation entre les compor- tements dans lentreprise et les valeurs de la société. On pense également, dans le domaine de la production architecturale cette fois, qui est donc dordre technique autant qu’esthetique, @ la démonstration faite par Erwin Panofsky*? de la relation entre la naissance de la pensée scolastique et le passage de l’architecture romane a Yarchitecture gothique dans la construction des cathé- drales : les savoirs savants et philosophiques ainsi que leur diffusion (qui, jusqu’a la Renaissance, sont 'exclusivité des clercs, religieux et théologiens) produiraient ce que Panofsky nomme une « force créatrice d’habitudes » yenant fagonner toutes les sphéres de la pensée et de la création, y compris technique. A Yoccasion d'une publication antérieure consacrée aux publics spécifiques®’, qui se voulait une sorte d’état des lieux, il avait semblé nécessaire de marquer d’autant plus fortement la place de la dimension culturelle quelle apparaissait comme le grand absent des eanstrodiigns méthodologiques antérieures a destination de ces publics. Cest ainsi que, traitant de cet aspect culturel de la pensée et de l'expression scientifiques, Dominique oe montrait, en évoquant quatre exemples empruntés a 32. E. Panofsky, Architecture gothique et pensée scolastique, Editions de Se Es. Fanos 31 On *Pheigy istoire mondiale de la physique, que cette «. Oeiauail pas et ne se « disait » pas de la men tithe me Allemagne, en Grande-Bretagne, en France oy a ire rapportait ces différences & histoire général de peers, ‘a et a ses évolutions particuliéres dans leg divers pate d'autres termes, il soulignait * Pays. By Vimportance décisive des cadres culturels et linguist les manieres de penser, de réfléchir, d'innover dans (tt scientifique, Vimportance décisive des cadres», linguistiques dans lesquels sont éduqués et vine, de science, cadres qui modélent, souvent & leur in. structures mentales. [...] la science, ou pluty pa scientifique, n’est pas le déploiement d'une raison until qui ne ferait que dire un vrai désincarné, ej qui ee linéairement, mais [...] Vactivilé scientifique est eahotinn toujours particulier, ..]elle est a jamais imbriquee deni cadres propres qui la voient s'épansuir.[..] eontratrements qu'une rhétorique facile dit parfois, la Nature ne parle pas ai, nia rien a dire, et ce soné les hommes qui s'expriment et neu, racontent ce qw’ils tiennent pour sa voix. Et ces hommes parien, dans une langue, et avec tout ce que celle-ci véhicule de propre 1.3.2. Matrices scientifiques Outre des différenciations culturelles proprement nationales, D. Pestre évoque, seulement en passant, an caractére de l’évolution générale des sciences qui peut 4 occasion venir renforcer le sentiment d'étrangeté qu’éprouverait un scientifique étranger introduit, par le biais de l’apprentissage du francais, aux réalilés scientifiques frangaises : le fait que cette évolution sit «cahotique ». On peut sans doute voir la une référence Ux théses aujourd’hui largement répandues de Th. Kuhe a pour qui une nouvelle théorie scientifique ne vient pa ae construire par opposition a une théorie antérieure tout hed. marquant comme progrés de la vérité par rapport efor mais bien plutét dans un acte de rupture, a occasion e 02 Période de crise dans la discipline, par la mise en plece int d2 qu'il nomme une nouvelle « matrice » scientifique, te” 2, cet Se substituer purement et simplement a une ave le émiettement rendrait sans doute plus malais¢ en euvre mberage des différences de pratiques scientifiques ions en 8 divers pays, des lors que histoire de leurs Tel™ Pour une serait 1 que les fruit d’ subirai poids ¢ enjeux particu étrang Au specifi dautr discipl difficu affecte que le ensem pourre serait politic Bi cultur publi public scient qu'il s pratic spécif dont Yusag seron 4 etat de la question Pour une approche culturelle de la communication wiicialicee 33 serait moins lisible puisque non linéaire, Ceci d’autant plus que les évolutions ainsi observées ne seraient pas que le fruit d'une recherche sans cesse inaboutie de la vérité mais subiraient aussi, toujours selon Kuhn, et d'autres avec lui, le poids de surdéterminations extra-scientifiques telles que les enjeux de Pouvoir au sein de la discipline, toutes choses particuliérement délicates a déméler pour un observateur étranger. Au bout du compte, aux difficultés culturelles dues aux spécificités des comportements viennent donc s'en ajouter dautres, lies cette fois aux modes d’organisation des disciplines ainsi qu’é leurs modes dexposition. Ces dernieres difficultés ne sont pas moins redoutables, puisqu’elles affectent aussi bien la forme des publications spécialisées que la forme de l'enseignement des sciences dans leur ensemble. En d'autres termes, la forme de la discipline pourrait étre la méme, que la maniére de Tenseigner n’en serait pas pour autant analogue a tout coup. C’est ainsi que pour l'enseignement des sciences économiques par exemple, s'agissant d'une méme théorie, l'accent sera mis avec insistance sur ses aspects mathématiques (économétriques) dans tel pays, alors que dans tel autre la tradition universitaire portera a les négliger pour privilégier plutét les attendus philosophiques ou les incidences socio- politiques. Bien évidemment, ces divers types de difficultés culturelles se rencontreront diversement dosées selon les publics d'apprenants ; polairement, selon quiil s'agit de publics apprenant le francais afin d'aceéder a des contenus Scientifiques qui (ne) se trouvent formulés (qu'en frangais, qu'il sagisse la d’étudiants (ou d’éleves) aussi bien que de Praticiens de la discipline, pour qui primera le repérage des spécificités épistémologiques et discursives ; ou de publics dont lobjectif est d'exercer une profession impliquant Tusage du francais, pour qui les aspects comportementaux seront d'une plus grande importance. 1.3.3. La culture scientifique et technique Nous n’avons, dans ce qui précéde, évoqué que la face traditionnelle, noble pourrait-on dire, de la science : celle qui concerne «les scientifiques », professionnels, enseignants, étudiants. De ce point de vue, on peut parler @une culture scientifique, comme on a parlé plus haut dune culture d'entreprise, cest-a-dire de l'ensemble des tion ‘ Listat de aoe ulturelle de Ia communication epéciati., une a gf 34 8 Pour a avail, des modes d'organisation comportement be ie des références que se donnent = inven methodes def tés scientifiques nationales. Un do bs da + diverses communautes dant comota ssier lev nue La recherche, rendan comp une enquéte diffu: dela 1 Tinitiative de la Commission des communautes objec menée & it s]ques années, donnait, bien que ce ne autre europeennes iL 8 tei Yenquéte, cagisuaies disco fit pas la lobjectif premier de l'enquéte, une instructive es illustration des points communs aussi bien que des acer differences observables en Europe”. ’ Mais une autre manifestation de la science parait occuper aujourd'hui une place grandissante, que l'on nomme également « culture scientifique et technique ». Lidee est 1.4 évidemment que dans un monde ow sciences et technologies tiennent le réle que ’on voit, y compris dans l'environnement de quotidien, la culture — entendue dans son acception la plus restreinte : celle qui fait dire qu’un individu est cultive parce et. qu'il sait beaucoup de choses et en parle avec aisance - ne — saurait se limiter aux arts, a l'histoire et & la philosophic. La culture scientifique et technique est alors la science pour ceux Di qui ne sont pas les scientifiques dont on parlait plus haut, ow autre qui sont des scientifiques d’autres disciplines : celle des de la ment musées (La Villette & Paris), de la grande presse, de la téle- vision, destinée au « vulgus » si Pon veut, puisque le vehicule par: de sa diffusion porte l'affreux nom de « vulgarisation ». cnet st La question de la culture scientifique, et de la presence Geis ou non de la composante scientifique et technique dans le plus ¢ rita culturel de chacun, peut se poser en termes exercice de la citoyenneté, comme le fait Bernard Caste? * Mille fois formulée, la question de la capacité du citayen 4 1.4.1 e F dan an 8e8 pouvoirs dans une démocratic bute sur son lifi¢ it meee des connaissanc et dane duns une lark " Choiare tt connaissances scientifiquen ~ tui pormettant 1, tren connaissance de cause, eee . exsen Main ait sien . TEurope a r agit aujourd'hui de devenir citoyen™ a était Bake gitavens du monde, xi lu culture acielilit ernard Defranee nt, Me suRKerent Georges Chit Poitife, le deren ttedelte dew sesvoira ot des sen” ae wa beloppement de Vattitude critique a eit sur les fi, on alités des recherche scientifique © y des Dannie L'état de la questio: Pour une approche culturelle de la communication spcialiaée inventions techniques »8, alors la diffusion de la littérature de vulgarisation scientifique aurait tout a gagner d’une diffusion internationale, L'enseignement du frangais sur objectifs spécifiques et néanmoins culturels tient la une autre perspective et un autre public qui, pas plus que les discours de vulgarisation ne se confondent avec les discours scientifiques*?, ne se confond pas avec les publics scientifiques professionnels. 1.4. Représentations de l’apprentissage et de la langue cible rs Dans la publication de 1990 citée plus haut*9, deux autres traits avaient été considérés comme partic prenante de la culture de l’apprenant. Il est nécessaire de les mentionner ici car eux non plus n’avaient pas fait Vobjet par le passé d’une attention suffisante dans des constructions méthodologiques qui se voulaient et se disaient «centrées sur l’apprenant ». Chacune meériterait de beaucoup plus amples développements, encore que les littératures didactiques et sociolinguistiques ne manquent plus en la matiére. 1.4.1. Représentations de la langue cible Il s’agit en premier lieu de l'image que se fait Yapprenant de la langue qu'il va apprendre. Ceci recouvre essentiellement deux aspects distincts, qui tous deux vont peser sur la motivation des apprenants et leur attitude vis- a-vis de la langue étrangére. 38. G. Chappaz et B. Defrance, « Un enjeu politique », Introduction au Dossier « La culture scientifique et technique », Cahters pédagogiques 261, rs ering 35 ea Liétat de Ia question, 36 Pour une 4PPFOC! Représentations sociolinguistiques ‘abord la nature institutionnelle (sociolo, koe et politique) des relations exi stant ent Telangue source d'une part, la langue cible dautre et d'autres langues éventuellement en Presence, Si |e, langues sont en guerre, selon la formule bien connye de Lonteslean Calvet'!, c'est que sur un territoire donne les relations de complémentarité sont aussi des relations de concurrence, que certaines sont dominantes et d'autres dominées, que la possession des unes n'est pas égale 4 la possession des autres*?. De sorte que les attitudes des apprenants vis-a-vis du francais sont fortement conditionnées par cet état de choses : pour ne proposer qu'un exemple, la concurrence entre le catalan et le castillan n'est pas sans influencer les conditions de Tenseignement du francais en Catalogne, comme le montrent H. Boyer, R. Benda et C. Mestreit*, On verra au chapitre suivant que ces différenciations socio- linguistiques, dont on a dit qu’elles modelaient les représentations — donc la motivation ~ des apprenants. interviennent également dans la catégorisation des Principaux types de publics, Représentations métalinguistiques ee atic ont été mises en évidence par de langues. Elles ort Portant sur J’acquisition des les espérances p aw non plus sur la valeur symbolique ét langue étrange: Pratiques placées dans acquisition d'une igere mais sur les mécanismes psychologiques et cogniti sage que ton - epee Sequisition. Sont alors en jeu limage fyoleme de la langue ame gd cette langue rapporté at interacti ngue source, ainsi la gestion des interactions langage isi que la gesti le ; Tes avec des locuteurs de la langv? Bien que les .. Cvnstruction: emulations varient, il est admis au ! Mertion dans un netissances en langue etrangir® Pt reutt de communication - quels que ao I.Calvet, 1987 LaRUerre dey jn, ro vol he culturelle de la communication *Pécial; inde Pour Cu Partas ici lee comm plus s srente maitr perfect a lay extrem alerter Franci La stru enst enji a0 niod semi mod effic dau sun du{ conf soient les vecteurs et les circonstances (oral us écrit, facea face ou diffeéré, etc.) -requiert et la fabrication de régles de mise en mots et la Bestion de representations. Linterlangue est constituée, en un point donné du proces d'exploration de la langue cible, de Vensemble des fonctionnements attestés dang la parole de l'apprenant et des représentations qui l'animent et qui affleurent par divers biais.44 1.4.2. Représentations de lapprentissage , ll s'agit 1A encore d’une variable dordre a la fois — cest- a-dire distinctement ET indissociablement — individuelle et culturelle, en tant qu’elle est propre a des sociétés. Apprentissage et société Culturelle, car on sait bien que toutes les sociétés ne partagent pas la méme conception de ce quest apprendre : ici P’école coranique a institué la répétition et le « par coeur » comme le moyen le plus élevé d’acquisition des savoirs Jes plus sacrés ; 1a l’apprentissage de la danse balinaise ne s'entend que comme imitation a Vinfini des gestes d’un maitre guidant et bridant de ses mains, jusqu’a la perfection, les gestes de I’éléve enfant, tout en ne recourant a la verbalisation que trés exceptionnellement. Cas extrémes sans doute de distance culturelle, mais qui nous alertent sur les risques encourus a l'occasion de ce que Francis Debyser nommait des « transfert de didactique »#® La didactique des langues a tour & tour proposé une approche structuraliste pour la description et l’enseignemeni des langues, ensuite un modéle plus abstrait de compétence linguistique, enfin depuis quelques années un modéle pragmatique ou « communicatif » dit fonctionnel-notionnel, Dou sont venus ces modéles et d’ow vient le dernier sur lequel un certain accord semble se faire actuellement ? L'accent tres fortement mis surun modéle logico-sémantique de communication rationnelle et efficace correspond-il vraiment 4 la représentation que se font Wautres cultures dela hiérarchie des fonctions du langage ? Et s'il n’y correspond pas quia raisonet quia tort (indépendamment du principe d’autorité qui donne toujours raison au dernier conférencier venu de Paris) ? MM Wy Wd ear tects sch ie eek res eS Mis as Tan ahs Ss Ge ec eek

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