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Université d’Abomey-Calavi (U.A.C.

Ecole Polytechnique d’Abomey-Calavi (E.P.A.C.)

Département de Génie Informatique et Télécommunication

MEMOIRE DE FIN DE FORMATION

Présenté pour l’obtention du Diplôme d’Ingénieur de Conception en


Génie Informatique et Télécommunication
Option : Réseaux et Télécommunications

Thème

Amélioration des performances du réseau GSM par la


migration des antennes sectorielles vers les antennes
intelligentes

Présenté et soutenu par :

SOTINDJO Coffi Patrick


Le 17 février 2011

Devant le Jury composé de :

Président : Dr. A. Sèmiyou ADEDJOUMA, Enseignant-Chercheur, EPAC

Membres : 1°) Dr Alexis AHOMADEGBE, Enseignant à l’ISMA

2°) M. Basile DEGBO, Ingénieur Doctorant, Maître de mémoire

3°) M. Florentin AGOSSOU, Ing Réseaux et Télécommunications, Libercom

Année Académique 2010 - 2011

1
DEDICACES

Je dédie ce modeste document :

A mes parents :

M. SOTINDJO Dossa Sébastien

Mme MEHOU-LOKO Victoire Basilia épouse SOTINDJO

A mes frères et sœurs

SOTINDJO Ahodé Diane

SOTINDJO Adandéhouénou Roch

SOTINDJO Sonangnon Josette

A l’Ecole Polytechnique d’Abomey-Calavi

SOTINDJO Coffi Patrick

2
REMERCIEMENTS

J’adresse mes profonds remerciements à toutes les

personnes sans lesquelles ce travail n’aurait pas été possible:

A M. DEGBO Basile pour avoir accepté d’encadrer ce travail et

pour la qualité de ses enseignements.

Au Dr ADEDJOUMA Sèmiyou, Directeur du LETIA et Chef du

département de Génie Informatique et Télécommunications, pour la

rigueur qu’il a su communiquer, sa disponibilité vis-à-vis des étudiants et

pour la qualité de ses enseignements.

Au Dr SOGBOHOSSOU, au Dr DJOGBE et à tout le corps

professoral qui a contribué à notre formation.

A M. AGOSSOU Florentin qui a été notre tuteur de stage et qui a

été d’une aide déterminante pour l’obtention des informations au cours

de notre stage.

A Mlle DETONGNON Edith et à toute sa famille pour l’attention

qu’ils nous ont toujours porté.

A tous mes amis en particulier Ratheil HOUNDJI, Jean-Louis

SEBAPO, Parfait TOKPONON pour leur soutien.

Je tiens à remercier vivement toutes les personnes qui de

près ou de loin ont contribué au bon déroulement de ce projet de fin

d’études. Qu’ils trouvent ici l’expression de ma profonde gratitude.

3
RESUME

Le but de ce travail est l’optimisation de l’énergie rayonnée


dans le réseau GSM par l’intégration des antennes intelligentes dans
ce réseau. En effet, dans le réseau GSM, les antennes des stations de
base (BTS) sont caractérisées par un diagramme de rayonnement fixe
couvrant tout le secteur. Donc à un moment donné où la station de
base doit émettre vers un seul abonné, cette information est rayonnée
dans toute la cellule. Ce mémoire vient proposer un type d’antenne qui
permettra d’optimiser le diagramme de rayonnement de la station de
base en la rendant plus directive au moment où le besoin se fera
ressentir. Cette directivité permettra donc une dépense amoindrie de
l’énergie rayonnée et donc permettra à l’opérateur de diminuer sa
puissance d’émission tout en couvrant tout le secteur. Cette antenne
résulte de l’association de plusieurs antennes mis en réseau et ayant
en amont un bloc d’alimentation qui conditionne le diagramme de
rayonnement du réseau d’antenne. Ce bloc d’alimentation choisie est
le circuit passif appelé la matrice de Butler. La gestion du diagramme
de rayonnement sera effectué grâce à un algorithme qui permettra
d’adapter les variations du diagramme de rayonnement au contraintes
des celles en GSM.

Mots clés : antennes intelligentes, antennes à faisceaux commutés,

matrice de Butler, GSM.

4
ABSTRACT

The aim of this thesis is the optimization of the GSM


network through the integration of smart antennas in this network.
Indeed, in the GSM network, the antennas of base stations (BTS) are
characterized by a fixed radiation pattern covering the entire area. So
at a given time, when the base station has to transmit toward a single
subscriber, this information is radiated throughout the cell. This thesis
aims at proposing a type of antenna that would optimized the diagram
of radiation of the antenna by making it more directional when the
need is felt. This directivity would therefore allow reduced energy
expenditure and thus radiated allow the operator to reduce its
transmission power while covering the entire area. This antenna is the
result of the combination of multiple antennas to a network having an
upstream power supply that determines the diagram pattern of the
network of antennas. The power supply block selected is a passive
circuit called the Butler matrix.

Key words: smart antenna, switched beam antennas, Butler matrix,

GSM.

5
SOMMAIRE

DEDICACES …………………………………………………………………….……………i

REMERCIEMENTS………………………………………………………………………….ii

RESUME..……………………………………………………………………………………iii

ADSTRACT……..………………………………………………………………........……..iv

SOMMAIRE…………………………………………………………………………………..v

TABLE DES ILLUSTRATIONS……………………………………………………………ix

GLOSSAIRE…………………………………………………………………………………xi

INTRODUCTION GENERALE……………………………………………………………..1

PREMIERE PARTIE : SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE……………………………...3

CHAPITRE 1 : CONTEXTE GENERAL DU PROJET…………………………………..4

I- Les antennes utilisées dans le réseau GSM……………………..5


II- Analyse des besoins………………………………………………..9
III- Problématique..…………………………………………………… ..9
IV- Etat de l’art………………………………………………………….10
V- Objectifs du projet………………………………………………….11

CHAPITRE 2 : RAPPEL DE QUELQUES NOTIONS THEORIQUES……………….12

I - Le Champ électrique……………………………………………………..13

II- La directivité……………………………………………………………….13

III- Le gain……………………………………………………………………13

CHAPITRE 3 : PRESENTATION DES ANTENNES INTELLIGENTES……………15

I- Les antennes Réseaux…………………………………………………16

II- Les antennes intelligentes…………………………………………….18

6
III- les antennes adaptatives et la détermination de l’angle d’arrivée
des signaux incidents……………………………………………………..33

IV- Formation de voies ………………………………………………….33


CHAPITRE 4 : ETUDE DU RESEAU GSM..……………………………………………35

I- Présentation du réseau GSM………………………………………… 36

II- Architecture du réseau GSM…………………………………………36

III- Description des canaux………………………………………………42

IV- Fonctionnement du réseau GSM …………………………………..44

DEUXIEME PARTIE : CADRE DE L’ETUDE………………………………………….48

CHAPITRE 5 : CHOIX D’UN SECTEUR TEST POUR L’APPLICATION DE


L’ETUDE……………………………………………………………………………………49

I– Présentation du secteur test choisi…………………………………..50

II – Répartition des canaux dans ce secteur…………………………..50

TROISIEME PARTIE : MATERIELS ET METHODES………………………………...54

CHAPITRE 6 : PRESENTATION DES OUTILS UTILISES…………………………..55

I - Les outils de simulation utilisés……………………………………….56

II- L’outil utilisé pour la mise en place de l’algorithme de gestion des


différents faisceaux……………………………………………………….56

CHAPITRE 7 : PRESENTATION ET JUSTIFICATION DES TECHNOLOGIES ET


METHODES ADOPTEES…………………………………………………………………58

I - Choix du type d’antenne intelligente……………………………….59

7
II - Description de l’antenne……………………………………………59

III - Synoptique du système…………………………………………….60

IV- Etude des différents blocs du schéma synoptique du système..61

QUATRIEME PARTIE : RESULTATS ET DUSCUSSION…………………………….76

CHAPITRE 8 : CARACTERISTIQUES DU SYSTEME PROPOSE …………………77

I – Schéma récapitulatif du système proposé………………………….78

II – Simulation des différents faisceaux que peuvent générer l’antenne


proposée et du faisceau unique de l’antenne sectorielle…………..79

III –Tableau récapitulatif des caractéristiques de l’antenne proposé..81

CHAPITRE 9 : PUISSANCE RAYONNEE PAR SYSTEME PROPOSE ET LES


ANTENNES SECTORIELLES UTILISEES…………………………………………….82

I- Puissance nécessaire à chaque antenne pour atteindre la même


portée………………………………………………………………………83
II – Illustration des résultats obtenus par des histogrammes……….93

CHAPITRE 10 : ALGORITHME DE GESTION DES FAISCEAUX PROPOSE…….96

I- Description de l’algorithme………………………………………97
II- Proposition d’un algorithme de gestion de l’antenne ………..99

CHAPITRE 11 : DISCUSSION………………………………………………………….103

I – Appréciation comparative des puissances nécessaires…………104

II – Appréciation du système proposé par rapport aux interférences


Co-canal………………………………………………………………….105

CONCLUSION GENERALE ET SUGGESTIONS…………………………………….106

8
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES………………………………………………...108
ANNEXES………………………………………………………………………………….112
SUMMARY……...…………………………………………………………………………119
TABLE DES MATIERES…………………………………………………………………128

9
TABLE DES ILLUSTRATIONS

Figure 1.1 : Photo d’un site à 3 antennes-brins omnidirectionnelles………….6


Figure 1.2 : Photo d’un site à 3 antennes sectorielles…………………………..7
Figure3.1 : Différentes configurations géométriques des réseaux, linéaires
(a), planaires (b) et circulaire (c)…………………………………………………….17
Figure 3.2 : Schéma représentatif d'une antenne adaptative………………….20
Figure3.3 : Le concept cellulaire………………………………………………........23
Figure 3.4 : Principe de la technique RTM………………………………………..24
Figure 3.5 : Principe de la technique SDMA……………………………………...26
Figure3. 6 : Schémas des matrices de Butler 4x4 :(a) matrice non standard,
(b) matrice standard…………………………………………………………………..28
Figure 3.7 : schéma représentatif de la matrice de BLASS…………………...30
Figure 3.8 : Schéma représentatif de matrice de NOLEN……………………..32
Figure3.9 : Configuration de l'antenne pour la formation de voies………….34
Figure 4.1 : Architecture du réseau GSM…………………………………………37
Figure 4.2 : Schéma d’un motif élémentaire et d’un ensemble de motifs du
GSM……………………………………………………………………………………..44
Figure 7.1 : Synoptique de l’antenne intelligente à utiliser…………………...60

Figure 7.2 : Schéma système d'une matrice de Butler………………………...62

Figure 7.3 : Positions et valeurs des déphaseurs dans une matrice non
standard 16x16………………………………………………………………………..67

Figure 7.4 : Valeurs des gradients de phase de la matrice 16x16 exprimées


en multiple de π/16…………………………………………………………………..68

Figure 7.5 : Présentation de la matrice 4*4 non-standard……………………69

Figure 7.6 : Présentation de la matrice et de son diagramme de rayonnement


en fonction du port d’entrée sollicité……………………………………………70

Figure 7.7 : Evolution du dépointage en fonction du pas du réseau d……71

Figure 7.8 : Evolution de l’ouverture à mi-puissance en fonction du pas du


réseau d………………………………………………………………………………71

10
Figure 7.9 : Schéma représentatif d’un réseau linéaire à gradient de phase
…………………………………………………………………………………………….74

Figure 8.1 : Représentation du système d’antennes proposé…………………78


Figure 8.2 : Représentation de l’énergie rayonnée par une antenne
sectorielle et par les différents faisceaux d’une antenne intelligente………..80
Figure 9.1 : Représentation de l’énergie rayonnée quand les voies 1R et 1L sont
sollicitées………………………………………………………………………………..86
Figure 9.2 : Représentation de l’énergie rayonnée quand les voies 1L et 0
sont sollicitées………………………………………………………………………….87
Figure 9.3 : Représentation de l’énergie rayonnée quand les voies 1L et 2RL
sont sollicitées…………………………………………………………………………..88
Figure 9.4 : Représentation de l’énergie rayonnée quand les voies 1R et 0 sont
sollicitées…………………………………………………………………………………89
Figure 9.5 : Représentation de l’énergie rayonnée quand les voies 1R et 1RL sont
sollicitées…………………………………………………………………………………90
Figure 9.6 : Représentation de l’énergie rayonnée quand les voies 0 et 1RL
sont sollicitées…………………………………………………………………………91
Figure 9.7 : Représentation de l’énergie rayonnée lorsque les 4 voies sont
sollicitées……………………………………………………………………………..…92
Figure 9.8 : Histogramme présentant les puissances (fonction de )
nécessaires pour générer les différents faisceaux du réseau d’antenne et le
faisceau unique de l’antenne sectorielle…………………………………………..93
Figure 9.9 : Histogramme présentant les puissances (fonction de )
nécessaires pour générer les différents faisceaux du réseau d’antenne par
paire et le faisceau unique de l’antenne sectorielle……………………………93
Figure 9.10 : Histogramme présentant les puissances (fonction de )
nécessaires pour générer les 4 faisceaux du réseau d’antennes
simultanément et le faisceau unique de l’antenne sectorielle………………..94
Figure 10.1: illustration des échanges entre une BTS et 2 mobiles……........98

Figure 10.2 : Algorithme de gestion du diagramme de rayonnement………102

Tableau 8.1: Présentation des différents faisceaux générés par l’antenne…81

11
GLOSSAIRE

AGCH: Access Grant Channel

AMRS: Accès Multiple par Répartition Spatiale

AuC: Authentication Center

B
BCCH: Broadcast Control CHannel

BSC: Base Station Controller

BSS: Base Station Subsystem

BTS: Base Transceiver Station

C
CBCH: Cell Broadcast CHannel

CC: Call Control

CCITT: Central Committee for International Telephony and Telegraphy

CDMA: Code Division Multiple Access

CFU: Call Forwarding Unconditional

CLIP: Calling Line Identification Presentation

CLIR: Calling Line Identification Restriction

D
DCS: Digital Communication System

DOA : Direction Of Arrival

EIR: Equipment Identity Register

ESPRIT: Estimation of Signal Parameters via Rotational Invariance


Technique

F
FACCH: Fast Associated Control CHannel

FCCH: Frequency Correction Channel

12
FDMA: Frequency Division Multiple Access

FH: Frequency Hopping

G
GMSC: Gateway Mobile Switching Center

GSM: Global System for Mobile communications

H
HLR: Home Location Register

I
IMEI: International Mobile Equipment Identity

IMSI: International Mobile Subscriber Identity

L
LAPD: Link Access Protocol on the D Mobile

LAPDm: Link Access Protocol on the D mobile channel

M
MAP: Mobile Application Protocol

MM: Mobility Management

MSISDN: Mobile Subscriber Integrated Services Digital Network

MSC: Mobile Switching Center

MTP: Message Transfer Protocol

MUSIC: MUltiple SIgnal Classification

N
NSS: Network SubSystem

O
OMC: Operating and Maintenance Center

OSI: Open System Interconnexion

OSS: Operating SubSystem

P
PAR: Puissance Apparente Rayonnée

13
PCH: Paging CHannel

PIN: Personal Identification Number

PIRE : Puissance Isotrope Rayonnée Équivalente

RACH: Random Access CHannel

RCS: Reduced Cluster Size

RF: Radio Fréquence

RNIS: Réseau Numérique à Intégration de Services

RTC: Réseau Téléphonique Commuté

RTM: Réduction de Taille du Motif

SACCH: Slow Associated Control CHannel

SBA: Switched Beam Antennas

SCH: Synchronisation Channel

SDCCH: Stand-Alone Dedicated Control Channel

SDMA: Spatial Division Multiple Access

SIM: Subscriber Identity Module

SMS: Short Message Service

SS: Supplementary Services

T
TA: Timing Advance

TCH: Trafic CHannel

TDMA: Time Division Multiple Access

U
UMTS: Universal Mobile Telecommunications System.

V
VLR: Visitor Location Register

14
INTRODUCTION GENERALE

Le marché de la télécommunication mobile a connu une


croissance très prononcée ces dernières années. Cette croissance a
pour conséquence immédiate une augmentation des utilisateurs des
réseaux de télécommunication et donc un encombrement prévisible du
canal de transmission radio électrique.

Pour conserver une qualité de service acceptable au


niveau de ces réseaux en dépit de cet encombrement, plusieurs
approches sont possibles. L’une d’entre elles consiste à combiner les
signaux reçus par les éléments d’un réseau d’antennes afin de faire
ressortir certaines informations sur les sources des signaux. Cette
méthode de traitement de l’information fait référence aux systèmes
utilisant les antennes intelligentes.

L’intérêt de ces systèmes est leur capacité à réagir


automatiquement à un environnement en modifiant leur diagramme de
rayonnement afin d’optimiser les liaisons.

Le réseau GSM, (Global System for Mobile


communications), est un réseau de communication mobile. Les
antennes utilisées au niveau des stations de base (BTS: Base
Transceiver Station) sont caractérisées par un diagramme de
rayonnement fixe.

Le but du présent mémoire est de proposer un système


d’antennes à faisceaux commutés qui pourrait substituer les antennes
existantes dans le réseau GSM et de ce fait rendre dynamique et plus
directif le diagramme de rayonnement des stations de base du réseau

15
GSM et donc diminuer l’encombrement du canal radio. Pour ce faire,
ce mémoire abordera à travers ses différents chapitres les points
suivants : la présentation des antennes intelligentes, l’étude du réseau
GSM, l’intégration des antennes intelligentes dans le réseau GSM, la
proposition d’un algorithme pour la gestion du diagramme de
rayonnement, et enfin l’évaluation des performances de la nouvelle
antenne.

16
PREMIERE PARTIE : SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE

17
CHAPITRE 1 :

CONTEXTE GENERAL DU PROJET

18
Introduction

Ce chapitre rentre dans le cadre de la présentation du


contexte général du projet. Pour ce faire nous aborderons
respectivement les points suivants : les antennes utilisées dans le
réseau GSM, le fonctionnement de ces antennes, l’analyse des
besoins, la problématique du sujet, l’Etat de l’art et les objectifs du
projet.

I- Les antennes utilisées dans le réseau GSM

Les antennes sont les composantes les plus visibles du


réseau GSM. On les voit un peu partout, souvent sur des hauts
pylônes, sur des toits d’immeubles etc. Ces antennes permettent de
réaliser la liaison Um entre la MS (téléphone mobile) et la BTS. La
différence entre les antennes utilisées dans le réseau GSM se révèle à
travers les différentes caractéristiques de ces antennes.

 Fréquences d’utilisation

La caractéristique la plus importante d’une antenne, est la


bande de fréquences supportée; c'est-à-dire les fréquences sur
lesquelles l’antenne pourra émettre et recevoir. Sur les sites GSM, on
trouve des antennes qui émettent seulement en 900 MHz, seulement
en 1800 MHz ou des antennes bi-bandes 900 et 1800 MHz.

 Directivité

La deuxième caractéristique importante est la directivité


sur le plan horizontal, c’est en fait la (les) direction(s) dans laquelle

19
(lesquelles) l’antenne va émettre. En GSM, il existe deux grands types
de directivités pour les antennes :

 Omnidirectionnelle :

Les antennes omnidirectionnelles ne sont pas très


répandues sur les sites. Lors de leur utilisation pour des macro-
cellules, elles ressemblent à des brins d’environ 2 m de haut et 5 cm
de diamètre, alors que pour les microcellules, ce sont des brins de 40
cm de haut et 2 à 3 cm de diamètre. Ces antennes-brins émettent de
manière égale dans toutes les directions.

Figure 1.1 : Photo d’un site à 3 antennes-brins omnidirectionnelles [21]

 Directionnelle

Les antennes directionnelles représentent la majorité des


antennes utilisées. Lors de leur utilisation pour la couverture de macro
cellules, elles ressemblent à des panneaux de couleur belge ou

20
blanche d’environ 2 m de haut, 20 cm de large et 10 cm d’épaisseur,
alors que pour les micro cellules, ce sont de petits panneaux d’une
vingtaine de centimètres de haut, 10 cm de large et quelques
centimètres d’épaisseur.
Ces antennes panneaux sont directionnelles, elles
émettent seulement dans la direction dans laquelle elles sont
orientées, ce qui permet de limiter le champ de propagation d’une
fréquence pour pouvoir ainsi la réutiliser à une distance proche, sans
risque de brouillage.

Figure 1.2 : Photo d’un site à 3 antennes sectorielles [21]

 Portée

Une autre caractéristique est la portée des antennes. Elle


dépend beaucoup de la PIRE (Puissance Isotrope Rayonnée
Équivalente) de l’antenne, mais aussi de son orientation.
En général, une antenne assure la couverture d’une zone
appelée secteur ou cellule. Il existe deux grands types de cellules, le

21
premier étant la micro (petite) ou pico (très petite) cellule qui couvre
une zone de taille réduite (rayon ≤ 2km). Le deuxième type est celui
des macro-cellules qui couvrent des zones de grande superficie (rayon
≤ 35km).

 Gain – Puissance

Chaque antenne possède un gain qui lui est propre. Le


gain est l’amplification que l’antenne effectue du signal d’entrée. Ce
gain s’exprime en dB ou dBi, et est d’environ 2 à 11 dBi pour les
antennes omnidirectionnelles et jusqu’à 18 dBi pour les antennes
directionnelles.
La puissance émise par l’antenne est appelée PIRE
(Puissance Isotrope Rayonnée Équivalente). Cette puissance est
fournie par la BTS et ses amplificateurs de puissance, commandés
depuis le BSC. La PIRE est de quelques watts pour des antennes
couvrant des microcellules, et d’une vingtaine à une cinquantaine de
watts pour des macro-cellules.

 Azimut

Chaque antenne est dirigée dans une direction déterminée


par des simulations, de manière à couvrir exactement la zone définie.
La direction principale de propagation de l’antenne, c'est-à-dire la
direction dans laquelle l’antenne émet à sa puissance la plus
importante, est dirigée dans l’azimut établi. L’azimut est un angle qui
se compte en degrés, positivement dans le sens horaire, en partant du
nord (0°). De cette façon, l’azimut 90° correspond à l’est, l’azimut 180°
au sud, etc.

22
 Tilt

Le tilt est l’angle d'inclinaison (en degrés) de l'azimut du


lobe principal de l'antenne dans le plan vertical. Le diagramme de
rayonnement d'une antenne avec un tilt positif sera dirigé vers le haut,
alors qu’un tilt négatif fera pointer l’antenne vers le bas.

II- Analyse des besoins

Les antennes utilisées dans le réseau GSM, au niveau des


stations de base sont caractérisées par un diagramme de
rayonnement fixe au cours du temps. Cela a pour conséquence une
gestion non-optimale de l’énergie rayonnée et donc une dépense
considérable d’énergie pour les opérateurs. C’est ce besoin de
l’opérateur LIBERCOM que nous nous sommes attelés à combler à
travers la proposition d’une antenne intelligente qui elle permettra une
gestion dynamique du diagramme de rayonnement.

III- Problématique

Dans le réseau GSM, les antennes utilisées sont les


antennes omnidirectionnelles ou les antennes sectorielles. Ces
antennes sont caractérisées par un diagramme de rayonnement fixe et
assez étendu dans le but d’assurer l’entière couverture des cellules.
Cet état de chose crée un certain nombre de problèmes d’optimisation
de l’énergie rayonnée par la station de base.

A un instant donné où la station de base doit émettre vers


un seul abonné, cette station est contrainte de rayonner l’information

23
destinée à un seul usager dans toute la cellule. Cela a pour
conséquence, une perte d’énergie considérable pour l’opérateur GSM.

Ce travail s’oriente vers l’étude des informations


échangées entre la station de base et les mobiles, la proposition d’un
système d’antenne intelligente utilisable dans une cellule donnée, la
proposition d’un algorithme à implanter dans l’antenne intelligente
proposée puis enfin l’évaluation les performances du système
proposé. Cet algorithme rendra le diagramme de rayonnement de la
station de base dynamique et plus directif en permettant à la nouvelle
antenne de rayonner dans une direction utile à chaque instant et tout
en assurant les mêmes fonctions que les antennes utilisées
actuellement.

IV- Etat de l’art

Dans le domaine du GSM, une antenne intelligente a été


proposée en 2002 pour l’amélioration des performances de ce réseau.
Il s’agit de ClearBeam(MD) 900 Smart Applique mis en place par France -
Wireless Online. Des tests ont prouvé que ce nouveau système

améliore la couverture de 300% par rapport aux solutions sectorielles


classiques. Des essais ont montré que cette antenne a amélioré de 60
% les problèmes d'appels interrompus et réduit jusqu'à 500 % le
brouillage comparativement aux solutions sectorielles classiques [18].

Cependant, en dépit du fait que cette antenne ait des


caractéristiques très bonnes, elle n’a pas connu un succès car elle
n’arrangeait pas les opérateurs. En effet toutes les caractéristiques de
l’antenne allaient dans le sens de la qualité de service et cela n’avait
pas d’incidence immédiate sur le revenu de l’opérateur. Comme le

24
système existant est opérationnel, ces opérateurs n’ont pas jugé utile
d’adopter cette solution. De plus, l’UMTS a connu ses débuts en 2002,
année où cette antenne a été proposée. Les opérateurs ont préféré
migrer du GSM vers l’UMTS plutôt que d’améliorer les performances
du réseau GSM existant.

IV- Objectifs du projet

IV-1- Objectif principal

L’objectif principal du projet est l’optimisation de l’énergie


rayonnée au niveau des stations de base (BTS : Base Transceiver
Station) du réseau GSM. Cette optimisation passe par la migration des
antennes sectorielles utilisées dans le réseau GSM actuelle vers une
antenne intelligente que nous proposerons.

IV-2- Objectifs spécifiques

Pour atteindre l’objectif principal présenté précédemment,


les objectifs spécifiques suivants ont été proposés :

 Proposer une antenne intelligente à faisceau commuté;

 Dimensionner le réseau d’antennes pour une adaptation


géométrique des faisceaux rayonnés;

 Proposer un algorithme pour gestion la commutation des


faisceaux de l’antenne.

Conclusion
Ce chapitre a situé le travail à faire. Les chapitres suivants
présenteront les principaux concepts et théorie dont on aura besoin
tout au long de ce travail.
25
CHAPITRE 2 :

RAPPEL DE QUELQUES NOTIONS THEORIQUES

26
INTRODUCTION

Dans ce chapitre nous présenterons quelques notions sur


les antennes. Ces notions nous servirons à évaluer plus tard les
performances de l’antenne à proposer

I - Le Champ électrique

Le champ  , rayonné à grande distance r dans une


direction 
, par une antenne s’exprime en fonction de la
caractéristique vectorielle du rayonnement  liée à la structure de
l’antenne. Ce champ décroit comme l’inverse de la distance r. Il
s’écrit [8]:

 =
 ,  
  (2.1)


II- La directivité

La directivité dans une direction (, ) est le rapport entre


la puissance rayonnée par unité d’angle solide dans cette direction et
la puissance qui serait rayonnée par une source isotrope qui émet la
même puissance totale [8].

,,
,  = (2.2)
 ,,

III- Le gain

Une antenne est un élément strictement passif qui


n’amplifie pas le signal, son gain représente la concentration de
puissance dans une direction privilégiée par rapport à une antenne
isotrope.
Si  est la puissance fournie à une antenne, la puissance émise !
est [8]:
27
! = "# ∗  (2.3)
Où % représente le rendement de l’antenne.

On définit le gain comme suit [8] :


&,  = "# ∗ ,  (2.4)
Le gain d’une antenne est un paramètre important relatif aux antennes
directives.

Pour une antenne quelconque dont le champ électrique émis est [8]:
'(
 , ,  =  , ,  , (2.5)


La puissance s’écrit [8] :


*
) = -  + ./ (2.6)
+,

Où z est l’impédance de l’antenne.

La puissance 0 de l’antenne isotrope de comparaison est définie


par [8]:
+1'( 2
0 = (2.7)
,

Conclusion

Ce chapitre nous a servi à rappeler comment évaluer les


caractéristiques d’une antenne. Ces différentes formules nous
permettrons d’apprécier les performances de l’antenne que nous
allons proposer.

28
CHAPITRE 3 :

Présentation des antennes intelligentes

29
Introduction

Ce travail rentre dans le cadre de la substitution des


antennes sectorielles ou omnidirectionnelles des stations de base
existant dans le réseau GSM par des antennes intelligentes. Ces
antennes (les antennes intelligentes) basées sur des réseaux
d’antennes peuvent estimer la position des utilisateurs dans le but de
concentrer la puissance uniquement dans les directions utiles.
Dans ce premier chapitre, nous aborderons les concepts
liés aux systèmes des antennes intelligentes.

I- Les antennes Réseaux

Une antenne réseau est un système constitué d’antennes


élémentaires, réparties dans l’espace, dont les sorties sont pondérées
en amplitude et (ou) en phase avant d’être sommées entre elles. Un
dispositif d’alimentation permet de modifier les amplitudes et (ou) les
phases relatives de ces sources.
Grâce à cette commande des sources en amplitude et (ou)
en phase, les antennes réseaux peuvent produire des diagrammes de
rayonnement ayant une forme voulue dans les directions désirées. Il
sera notamment possible de les conformer selon nos besoins, par
exemple par la création de plusieurs lobes simultanément ou par la
création d’un lobe dans la direction du signal incident et un zéro dans
la direction d’une interférence (antennes adaptatives) ou en modelant
globalement leur enveloppe (antennes à faisceaux conformés,
Switched Beam). La détermination de ces coefficients (amplitude et
(ou) phase) nécessite l'utilisation d'un outil numérique de contrôle et
de traitement.

30
Les antennes réseaux peuvent avoir différentes
géométries: réseaux linéaires, réseaux planaires et réseaux
circulaires, (Figure 3.1). Le champ total rayonné par le réseau est
déterminé par l’addition des vecteurs champs rayonnés par les
différents éléments. Si on veut rendre un modèle très directif, il est
essentiel que les champs interfèrent de manière constructive dans les
directions exigées et interfèrent nuisiblement dans l’espace restant.

Figure3.1 : Différentes configurations géométriques des réseaux, linéaires (a),


planaires (b) et circulaire (c).[2]

Il y a plusieurs facteurs qui contribuent à la formation du


diagramme global de rayonnement de l’antenne réseau :
 configuration géométrique réseau (linéaire, circulaire,
planaire)
 espacement entre les sources
 amplitude d’excitation pour chaque élément,
 phase d’excitation pour chaque élément,
 diagramme de rayonnement de chaque élément du
réseau

31
II- Les antennes intelligentes

Les systèmes à antennes intelligentes entrent dans un


domaine technologique multidisciplinaire dont la croissance a été très
importante au cours de ces dernières décennies. Ils bénéficient des
interactions croissantes entre l’électromagnétisme et le traitement de
signal. L’intérêt de ces systèmes est leur capacité à réagir
automatiquement, en temps réel, à des modifications du canal de
propagation. Ces systèmes reposent sur des antennes réseaux et sur
un processeur récepteur adaptatif temps réel qui attribue des poids
aux éléments de l’antenne réseau afin d’optimiser le signal de sortie
selon des algorithmes de contrôle prédéfinis. Une antenne réseau
intelligente peut donc être définie comme un réseau capable de
modifier son diagramme de rayonnement grâce à une boucle de
décision interne pendant le fonctionnement de l’antenne.

II-1- Concept d’antenne intelligente

Les antennes intelligentes sont une voie prometteuse pour


améliorer les performances des systèmes de radio communication
mobile. Le principe de fonctionnement peut se résumer aux étapes
suivantes :
1- La station de base intelligente focalise son diagramme
de rayonnement sur un ou plusieurs signaux en particulier plutôt que
de capter les signaux provenant de toutes les directions.
2- La station de base intelligente forme des faisceaux
d’énergie orientés vers des usagers particuliers sans avoir à connaître
l’emplacement de ces usagers au préalable. Cela serait comparable à

32
un dispositif de poursuite, une sorte de signature spatiale. C’est
comme doter chaque téléphone cellulaire de sa propre liaison sans fil.
3- Il faut moins d’énergie à la station de base pour focaliser
un signal sur 20 degrés (cas des stations de base intelligente) qu’il en
faut pour l’orienter sur 360 degrés.
Donc, en ajoutant un éventail d’antennes et en ayant
recours à un mode perfectionné de traitement numérique des signaux,
on peut créer les antennes intelligentes.

II-2- Structure d’une antenne Intelligente

La structure d'une antenne intelligente est illustrée par la


Figure 3.2. Elle est constituée d'un réseau de M antennes élémentaires

dont les sorties sont pondérées par un terme complexe ω avant d'être
sommées entre elles. L'unité de contrôle des pondérations permet de
mettre en forme un diagramme de rayonnement par l'ajustement
"intelligent" de l'amplitude et (ou) de la phase avec laquelle se
combinent les signaux reçus (ou émis) sur les différents éléments.

33
Figure 3.2 : Schéma représentatif d'une antenne adaptative [1]

La sortie du réseau s'écrit [1] :


<1
;<2B
: A
: . A
3 = 45* , 5+ , … , 57 8 : . A (3.1)
: . A
: . A
9<"@

Où wi est la pondération accordée au signal reçu à la i-ème antenne et xi


désigne le signal reçu par la i-ème antenne.

34
Si nous supposons que le premier élément de réseau est
la référence de phase, le déphasage relatif du signal reçu au nième
élément est [1] :

+1C7D*
7 = ∗ FG"H (3.2)
E

Nous désignons par θs la direction du signal incident et e le diagramme


élémentaire.

Alors le signal sur le nième élément est [1] :

Xnt = e exp jwt + φS (3.3)

Nous obtenons donc pour Y(t) :

7 D*
Y(t) = ∑]
7^* e wS exp jwt + {V2π. X sinθs} (3.4)
E

La structure de l'unité de contrôle dépend de l'information


que l'on connaît a priori ou que l'on peut estimer au niveau de la
station de base. Cette information inclut le type de modulation, le
nombre de trajets séparables et leurs angles d'arrivée, la présence ou
non d'une séquence d'apprentissage et la complexité de
l'environnement de propagation.

II-3- Avantages des antennes intelligentes

Les prochaines générations des systèmes de


communication sans fils devront supporter un trafic de plus en plus
35
important ainsi qu’une multitude de services de haute qualité (voix,
données numériques……). Supporter des services de haute qualité
sur des canaux dont le spectre est limité implique qu’une
augmentation de la capacité par rapport aux systèmes actuels est
nécessaire. Pour atteindre ces objectifs, plusieurs techniques et
approches sont envisageables.
Les techniques d’accès multiple, les modulations à un
grand nombre d’états et le découpage en cellules (cell splitting) sont
les techniques les plus utilisées. Une autre solution envisagée, est de
mettre en œuvre des antennes intelligentes. Plusieurs approches sont
également envisagées. La première est le RTM (Réduction de Taille
du Motif ou RCS, Reduced Cluster Size) qui consiste à diminuer le
nombre de cellules par motif. Cette réduction est rendue possible
grâce à l’annulation des interférences Co-canal. La seconde méthode
est le AMRS (Accès Multiple par Répartition Spatiale ou SDMA :
Spatial Division Multiple Access).
Le principe est de permettre à plusieurs utilisateurs
d’exploiter le même canal temps fréquence ou code à l’intérieur de la
même cellule. La séparation des sources est réalisée par filtrage
spatial.

II-3-1- Réduction de la Taille du Motif (RTM)

Dans le but de recevoir un nombre grandissant


d'utilisateurs, une utilisation efficace du spectre de fréquences est
essentielle. Les systèmes cellulaires exploitent le fait qu'une onde qui
se propage, s'atténue en fonction de la distance. Ainsi, à une station
de base (BTS) est associée une zone de couverture, appelée cellule,

36
dont la géométrie dépend de la puissance d'émission des mobiles, des
gains des antennes d'émission et de réception et des conditions de
propagation. Il est alors possible de réutiliser le même canal de
communication (par canal, on entend une bande de fréquences, un
temps slot ou un code unique en CDMA) dans une autre cellule
suffisamment éloignée de telle sorte que l'interférence Co-canal soit
négligeable.

Figure3.3 : Le concept cellulaire [2]

Pour couvrir entièrement une zone donnée, on découpe


celle-ci en motifs que l'on juxtapose. On appelle "motif" le plus petit
groupe de cellules contenant l'ensemble des canaux une et une seule
fois. L'organisation des cellules au sein du motif est telle qu'elle
minimise l'interférence Co-canal, chacune étant associée à un sous-
ensemble de fréquences. Idéalement, la forme d'une cellule est
hexagonale. Les opérateurs utilisent des logiciels de planification et
des mesures de champ sur site pour organiser leurs réseaux.
Appelons K la taille du motif (nombre de cellules par motif) et R le

37
rayon d'une cellule. La distance D de réutilisation des fréquences est
donnée par la relation [2] :
 = _√3b (3.5)

Pour augmenter la capacité en nombre d'utilisateurs, deux


solutions sont envisageables. La première consiste, pour K fixé, à
adapter la taille des cellules en fonction du trafic. Ainsi, dans les
agglomérations, le rayon des cellules peut être aussi petit que 100 m
tandis qu'en milieu rural, il peut atteindre plusieurs km. L'inconvénient
majeur de cette approche est de nécessiter un nombre important de
BTS, ce qui se traduit par un coût d'investissement et d'entretien
supplémentaire pour l'opérateur d'une part, et par un transfert inter-
cellulaire (handover) plus fréquent d'autre part. La deuxième solution
consiste, pour une taille de cellule donnée, à diminuer K, mais il en
résulterait une dégradation de la qualité des communications. Une
antenne adaptative est une solution à ce problème car elle peut former
un diagramme de rayonnement de telle sorte que les signaux
interférents soient spatialement rejetés.

Figure 3.4 : Principe de la technique RTM [1]

38
L'inconvénient est une complexité accrue au niveau de la
station de base pour deux raisons :
 mise en œuvre d'un réseau d'antennes : augmentation
du matériel, calcul des pondérations...,
 il faut éviter que les directions d'incidence des signaux

utiles et interférents soient identiques. L'organe d'allocation des


canaux doit donc être en mesure de faire basculer l'un des utilisateurs
sur un autre canal après mesure du niveau d'interférence.

II-3-2- Accès multiple par répartition spatiale (SDMA)

L'implantation d'une antenne réseau permet d'augmenter la


capacité du système grâce à la technique RTM. Il est possible de
pousser ce raisonnement un peu plus loin en permettant à plusieurs
utilisateurs d'occuper le même canal dans une même cellule. Le
principe mis en œuvre est connu sous le nom d'AMRS (ou SDMA pour
Spatial Division Multiple Access) et les différents utilisateurs sont
séparés grâce aux diagrammes de rayonnement formés par l'antenne.
La station de base forme un faisceau dans la direction du mobile utile
et des zéros vers les interférents. A l'instar de la méthode RTM, il faut
que l'isolation spatiale entre utilisateurs soit suffisante, autrement dit
que les vecteurs sources soient différents.

39
Figure 3.5 : Principe de la technique SDMA [1]

II-4- Types d’antennes intelligentes

Il existe deux types de systèmes des antennes


intelligentes: les systèmes à faisceaux commutés (Switched Beam
Antennas, SBA) et les systèmes des antennes réseaux adaptatives
(adaptative array antennas). Les deux types de systèmes permettent
d’augmenter le gain en fonction de la localisation de l’usager.

II-4-1- Le système à faisceaux commutés (SBA)

Le concept de commutation de rayon est une extension de


la méthode de sectorisation cellulaire actuelle dans laquelle un site de
cellules comprend par exemple trois macro- secteurs de 120 degrés.
L’approche à commutation de rayon divise les macro-secteurs en
plusieurs micro-secteurs. Chaque micro-secteur contient un motif
prédéterminé de rayons fixes ayant une sensitivité maximale localisée
au centre de rayon et une sensibilité moindre ailleurs. Dans ce type de
système, des diagrammes de rayonnement déterminés avant le

40
déploiement sont sélectionnés pendant l’opération. Quand un mobile
entre dans un macro-secteur particulier, le système sélectionne le
micro-secteur contenant le signal le plus puissant. Pendant l’appel, le
système écoute la puissance de signal et la commute vers d’autres
micro- secteurs fixes quand c’est nécessaire.
Les limitations de ce type de système reposent sur le fait
que la commutation du mobile d’un micro-secteur à l’autre peut ne pas
être suffisamment rapide pour empêcher une dégradation de la
communication.
Pour former les faisceaux multiples, un choix de N
éléments d’antenne est relié à N ports des faisceaux. Cette
architecture, est généralement connue sous le nom de réseau
d’alimentation de faisceaux (Beamforming Network). Un résultat
simple de réseau est formé quand des signaux induits sur différents
éléments de réseau sont combinés. Cette méthode de combinaison
des signaux de plusieurs éléments est appelée Formation De Faisceaux.
Plusieurs techniques existent et fournissent ces faisceaux
fixes. Dans cette section, nous présenterons la matrice de BUTLER, la
matrice de BLASS, et la matrice de NOLEN.

 Matrice de Butler

Une des matrices les plus répandues pour la formation


d'un réseau d’alimentation de faisceaux est la matrice de Butler. Elle
permet une alimentation (passive) d'un réseau NxN avec des
possibilités d'orientation de faisceaux, avec N sorties connectées aux
éléments de l’antenne, et N entrées reliées aux ports de faisceaux [2].
La matrice de Butler est un dispositif ingénieux
d’intercommunication comportant des circuits formés de coupleurs et

41
de déphaseurs fixes. La Figure 3.6 montre un diagramme schématique
d’une matrice de Butler 4x4.

Figure3. 6 : Schémas des matrices de Butler 4x4 :(a) matrice non standard, (b)
matrice standard [2].

La matrice de Butler a deux fonctions :


 la distribution des signaux RF aux éléments rayonnants
de l’antenne,
 La formation et l’orientation de faisceaux orthogonaux.
En reliant la matrice de Butler entre un réseau d’antennes
et un commutateur RF, un ensemble de faisceaux peut être réalisé en
excitant simultanément deux ports ou plus par des signaux RF. Un
signal présenté à un port d’entrée produira des excitations égales à
tous les ports avec un déphasage progressif entre eux, ayant comme
résultat un faisceau qui rayonne dans une certaine direction de
l’espace. Un signal à un autre port d’entrée formera un faisceau dans
une autre direction.

42
La formation des faisceaux multiples est possible, mais il y
a une limitation. Deux faisceaux adjacents formés simultanément
fusionnent et produisent un faisceau simple. La matrice de Butler
présente de nombreux avantages :
 un réseau simple employant peu de types de
composants (des coupleurs et des déphaseurs fixes).
 les faisceaux produits ont une largeur étroite et une
bonne directivité.
 elle réalise le pointage électronique dans l’espace sans
mouvement mécanique dans le procédé de balayage.
 elle est théoriquement "sans perte" puisque les pertes
d'insertion dans les coupleurs, les déphaseurs et les lignes de
transmissions utilisés ne rendent pas le système impraticable.

La matrice de Butler n’est pas un circuit d’alimentation parfait, elle a


les inconvénients suivants :

 la largeur de faisceau et la direction de pointage


changent avec la fréquence.
 l'interconnexion est assez complexe pour une grande
matrice (beaucoup de croisements, par exemple plus de 16
croisements sont nécessaires pour une matrice 8*8).
 le nombre de composants croit avec le nombre
d'éléments du réseau.

 Matrice de Blass

La matrice de BLASS est une matrice qui peut générer des


faisceaux multiples. Elle utilise un ensemble de lignes de

43
transmissions reliées à un réseau d'antennes (N éléments) qui est
intersecté par l’ensemble de lignes des M ports de faisceaux, avec un
coupleur à chaque intersection. La Figure3.7 montre un exemple pour
un réseau 3 éléments, mais aussi une matrice de Blass conçue avec
un nombre quelconque d’éléments.

Figure 3.7 : schéma représentatif de la matrice de BLASS [1]

Le port 2 fournit des retards égaux à tous les éléments,


ayant pour résultat un faisceau dans le plan de rayonnement. Les
deux autres ports fournissent des délais progressifs entre les éléments
et produisent les faisceaux qui sont en dehors du plan de
rayonnement. La matrice a été optimisée pour obtenir les faisceaux
presque orthogonaux. Le nombre de coupleurs, C requis pour former
M faisceaux avec N ports est donné par [2]:
c = de
Les avantages d’employer la matrice de BLASS sont :

 pour un grand réseau, la disposition


d’intercommunication du circuit est simple car il n’y a pas de
croisements ;

44
 les faisceaux formés peuvent être produits en
commandant les rapports de couplage des coupleurs directionnels (la
pondération en amplitude est possible pour chaque faisceau) ;
 le temps de retard assure une certaine constance des
faisceaux avec la fréquence.

Cependant, elle présente des inconvénients sérieux:

 chaque coupleur doit avoir une valeur différente, ce qui


complique la conception,
 elle exige plus de coupleurs que la matrice de Butler et
cette augmentation de matériel implique un plus grand coût et poids,
 l’interaction entre les coupleurs rend les circuits
difficiles à construire car les effets des coupleurs sur les données
mesurées sont difficiles à apprécier.

 Matrice de NOLEN

La matrice de NOLEN peut être vue comme une


combinaison d’une matrice de Butler et d’une matrice de BLASS, les N
éléments d’une antenne sont couplés à M ports de faisceau comme
représenté sur la Figure3.8. Comme la matrice de BLASS, la matrice
de NOLEN peut alimenter un nombre d’antennes différent du nombre
d'orientations de faisceaux. La matrice de NOLEN est composée de
déphaseurs et de coupleurs. Comme la matrice de BLASS, elle est
rarement utilisée à cause de ses pièces coûteuses, et des difficultés
de l’ajustement de réseau.

45
Figure 3.8 : Schéma représentatif de matrice de NOLEN [1]

II-4-2- Les antennes adaptatives

Les systèmes à antennes adaptatives s’adaptent


constamment à l’environnement radio au fur et à mesure de ses
changements. Ils reposent sur des algorithmes de traitement du signal
sophistiqués permettant de distinguer en permanence les signaux
utiles des signaux issus des trajets multiples et des brouilleurs et de
calculer leurs directions d’arrivée. Grâce à la capacité de poursuite
précise et de rejet d’interférence, plusieurs utilisateurs peuvent se
partager le même canal à l’intérieur de la même cellule. Cette antenne
focalise son lobe principal dans la direction où une source est
détectée. Avec les systèmes des antennes adaptatives, il est possible
de réaliser de plus grandes performances que celles obtenues en
utilisant le système de SBA (Switching Beam Antenna).

46
III- les antennes intelligentes et la détermination de l’angle
d’arrivée des signaux incidents

Les antennes intelligentes grâce à des algorithmes arrivent


à déterminer la position du mobile avec lequel elles conversent afin de
concentrer énergie qu’elles rayonnent dans cette direction. Ces
algorithmes sont très nombreux et nous pouvons citer : la méthode
MUSIC, la méthode ESPRIT, méthode du maximum de
vraisemblance. Les méthodes MUSIC et ESPRIT qui sont très
utilisées sont présentés en annexe 2.

IV- Formation de voies

Cette technique est basée sur la connaissance des


directions d'incidence des différentes sources. Dans le cas de liaisons
fixes, celles-ci peuvent être connues a priori en fonction de la position
des émetteurs et du récepteur. Dans le cas de liaisons mobiles, il est
nécessaire de les estimer périodiquement pour suivre les
déplacements angulaires des différentes sources. Grâce à la
connaissance de la position des mobiles, on synthétise un diagramme
de rayonnement qui pointe vers ces différentes sources.

47
Figure3.9 : Configuration de l'antenne pour la formation de voies [2]

Ce sont les différentes valeurs de pondération wi qui


modulent le diagramme de rayonnement.

Conclusion

Dans cette partie nous avons présenté les concepts


généraux des antennes intelligentes : structure, types et avantages
nous avons présenté la technique de formation de voies.

48
CHAPITRE 4 :

Etude du réseau GSM (Global System for Mobile communications)

49
Introduction

Dans ce chapitre, nous abordons les principes de base du


GSM. Nous examinerons respectivement l’architecture du réseau, la
gestion de la ressource radio et enfin le fonctionnement du GSM. Le
but de ce chapitre est de nous rappeler les notions du GSM à utiliser
dans les chapitres suivants.

I- Présentation du réseau GSM

Le GSM, (Global System for Mobile communications), est un


système cellulaire et numérique de télécommunication mobile. Il a été
rapidement accepté et a vite gagné des parts de marché telles
qu’aujourd’hui, plus de 180 pays ont adopté cette norme et plus d’un
milliard d’utilisateurs sont équipés d’une solution GSM. L’utilisation du
numérique pour transmettre les données permet, des services
élaborés, par rapport à tout ce qui a existé (les systèmes de
mobilophonie analogique MOB1 et MOB2, arrêté en 1999). On peut
citer, par exemple, les SMS (Short Message Service). Les services
avancés et l’architecture du GSM ont fait de lui un modèle pour la
troisième génération de systèmes cellulaires, le réseau UMTS
(Universal Mobile Telecommunications System).

II- Architecture du réseau GSM

L'architecture d'un réseau GSM peut être divisée en trois


sous-systèmes :
 le sous-système radio contenant la station mobile, la station de
base et son contrôleur (BSS)

50
 le sous-système réseau ou d'acheminement (NSS).
 le sous-système opérationnel ou d'exploitation et de
maintenance (OSS).
L’architecture du réseau GSM peut être schématisée comme suit [19] :

Figure 4.1 : Architecture du réseau GSM [19]

II-1- Le sous-système Radio (BSS)

Le sous-système radio gère la transmission radio. Il est


constitué de plusieurs entités dont le mobile, la station de base (BTS,
Base Transceiver Station) et un contrôleur de station de base (BSC,
Base Station Controller)

 Le mobile

La station mobile est constituée du téléphone portable


mais aussi d'une carte appelée carte SIM (Subscriber Identity Module),

51
qui est indispensable pour accéder au réseau. Cette carte contient, sur
un microprocesseur, les informations personnelles de l'abonné.
Le téléphone portable est identifié par le numéro IMEI
(International Mobile Equipment Identity). La carte SIM, quant à elle,
contient le numéro IMSI (International Mobile Subscriber Identity),
mais aussi une clé secrète pour la sécurité, ainsi que d'autres
informations. Les numéros IMEI et IMSI sont indépendants, ce qui
permet la séparation du téléphone portable et de la carte SIM. De
plus, la carte SIM protège l'abonné des connections frauduleuses par
l’introduction d’un numéro d'identité personnel (code PIN) lors de
l’accès au réseau.

 La station de base (BTS)

La station de base de transmission (BTS) est un ensemble


d’émetteurs-récepteurs. La BTS gère la transmission radio
(modulation, démodulation, égalisation, codage, correction des
erreurs). Elle gère également toute la couche physique : multiplexage
TDMA, sauts de fréquences, le chiffrement. Elle réalise l’ensemble des
mesures radio nécessaires pour vérifier si une communication en
cours se déroule correctement. La capacité maximale d’une BTS est
de 16 porteuses [13].

 Le contrôleur de station de base (BSC)

La BSC est l’organe « intelligent » du BSS. Elle a pour


fonction de gérer la ressource radio. Elle commande l’allocation des
canaux, utilise les mesures effectuées par la BTS pour contrôler les
puissances d’émission du mobile et/ou de la BTS. De plus, la BSC

52
gère la concentration des circuits vers le MSC. Elle joue le rôle de
relais pour les différents signaux d’alarme destinés aux centres
d’exploitation et de maintenance. C’est un maillon très important de la
chaîne de communication et le seul équipement du sous-système BSS
à être directement gérable depuis les sous-systèmes d’exploitation et
de maintenance.

II-2- Le sous-système Réseau (NSS)

Le sous-système réseau joue un rôle essentiel dans un


réseau mobile. Alors que le sous- système radio gère l'accès radio, les
éléments du NSS prennent en charge toutes les fonctions de contrôle
et d'analyse d'informations contenues dans des bases de données
nécessaires à l'établissement de connexions utilisant une ou plusieurs
des fonctions suivantes : chiffrement, authentification ou roaming.
Le NSS est constitué de : Mobile Switching Center (MSC),
Home Location Register (HLR), Authentication Center (AuC), Visitor
Location Register (VLR), Equipment Identity Register (EIR)

 Le centre de commutation mobile (MSC)

Son rôle principal est d'assurer la commutation entre les


abonnés du réseau mobile. Il assure également la commutation entre
les abonnés du réseau mobile donné et ceux d’un réseau
téléphonique. De plus, il participe à la fourniture des différents services
aux abonnés tels que la téléphonie, les services supplémentaires et
les services de messagerie. Il permet encore de mettre à jour les
différentes bases de données (HLR et VLR) qui donnent toutes les
informations concernant les abonnés et leur localisation dans le
réseau. Les commutateurs MSC d'un opérateur sont reliés entre eux
53
pour la commutation interne des informations. Des MSC servant de
passerelle (Gateway Mobile Switching Center, GMSC) sont placées en
périphérie du réseau d'un opérateur de manière à assurer une inter-
opérabilité entre réseaux d'opérateurs.

 L'enregistreur de localisation nominale (HLR)

Le HLR (Home Location Register) ou enregistreur de


localisation nominal est la base de données qui gère les abonnés. Il
garde en mémoire les caractéristiques de chaque abonné, à savoir :
- l’identité internationale de l’abonné utilisée par le réseau (IMSI)
- le numéro d’annuaire de l’abonné (MSISDN) ;
- le profil de l’abonnement (services supplémentaires autorisés,
autorisation d’appel international etc.) ;
- et l’état de son terminal (en veille, éteint, en communication…)

Le HLR est une base de données de localisation. Il


mémorise pour chaque abonné le numéro du VLR où il est enregistré.
Cette localisation est effectuée à partir des informations émises par le
terminal à travers le réseau.

 L'enregistreur de localisation des visiteurs (VLR)

Cette base de données ne contient que des informations


dynamiques et est liée à un MSC. Il y en a donc plusieurs dans un
réseau GSM. Elle contient des données dynamiques qui lui sont
transmises par le HLR avec lequel elle communique lorsqu'un abonné
entre dans la zone de couverture du centre de commutation mobile
auquel elle est rattachée. Lorsque l'abonné quitte cette zone de

54
couverture, ses données sont transmises à un autre VLR ; les
données suivent l'abonné en quelque sorte.

 Le centre d'authentification (AuC)

La base de données AuC (Authentification Center), est une


base de protection qui contient une copie d’une clé secrète, également
contenue dans la carte SIM de chaque abonné. Cette dernière est
utilisée pour l’authentification d’un abonné.

 L'enregistreur des identités des équipements (EIR)

La base de données EIR (Equipment Identity Register)


contient une liste de tous les mobiles valides sur le réseau, et chaque
téléphone portable est identifié par un numéro IMEI (International
Mobile Equipment Identity). L’IMEI est marqué comme invalide si le
mobile a été déclaré comme volé.

II-3- Le sous-système d’exploitation et de maintenance (OMC)

Le centre d’exploitation et de maintenance est une partie


du GSM qui est connectée à toutes les unités fonctionnelles du
réseau. L’OMC est subdivisé en OMC-S et OMC-R. L’OMC-S
implémente les opérations de gestion et de maintenance du NSS
tandis que les opérations de gestion et de maintenance du BSS sont
assurées par l’OMC-R.

55
III- Description des canaux

III-1- Description du canal physique

Dans un réseau GSM, deux techniques de multiplexage


sont mises en œuvre : le multiplexage fréquentiel (FDMA) et le
multiplexage temporel (TDMA).

 Multiplexage fréquentiel (FDMA)

Dans sa version à 900 [MHz], la norme GSM occupe deux


bandes de 25 [MHz] ; l'une est utilisée pour la voie montante (890 à
915 [MHz]), l'autre pour la voie descendante (935 à 960 [MHz]). Il est
également défini que chaque porteuse de cellule possède une densité
spectrale confinée dans une bande de 200 [kHz] ce qui signifie que,
théoriquement, on peut disposer de 124 canaux. Notons au passage
que la bande de fréquences du DCS-1800 étant plus large, elle peut
contenir 374 canaux. Aussi, si on indique par Fu les fréquences
porteuses montantes et par Fd les fréquences porteuses
descendantes, les valeurs de fréquence porteuse valent [14]:
Fu(n) = 890,2+ 0,2(n - 1) [MHz] (4.1)
Fd(n) = 935,2+ 0, 2(n - 1) [MHz] (4.2)
Où 1 ≤ n ≤ 124.

Connaissant les canaux disponibles, il est alors possible


d'effectuer un multiplexage fréquentiel en attribuant un certain nombre
de fréquences porteuses par opérateur GSM.

 Multiplexage temporel (TDMA)

56
L’accès multiple par division temporelle offre la totalité de
la bande de fréquences à l’utilisateur pendant une fraction de temps
donnée (TS = 577microsecondes). L’émetteur de la station mobile
stocke les informations avant de les transmettre sur un slot. Les
différents slots sont regroupés sur une trame, le système offrant ainsi
plusieurs voies de communication aux différents utilisateurs. La
succession des slots dans les trames forme le canal physique de
l’utilisateur. Le récepteur enregistre les informations à l’arrivée de
chaque slot et reconstitue le signal à la vitesse du support de
transmission. Cette technique s’utilise principalement pour la
transmission de signaux numériques

III-2- Description du canal logique

Les canaux logiques permettent de distinguer les différents


types d’informations circulant dans le réseau. On distingue deux
grandes classes de canaux logiques : les canaux dédiés et les canaux
non dédiés.
Un canal logique dédié fournit une ressource réservée à
un mobile. Celui-ci se voit attribuer dans une structure de multitrames,
une paire de slots dans laquelle il est seul à transmettre et à recevoir.
Les canaux dédiés sont en duplex.
Un canal logique non dédié est en mode simplexe et
partagé par un ensemble de mobiles. Dans le sens descendant, cela
signifie que les données sont diffusées et que plusieurs mobiles sont à
l’écoute du canal. Dans le sens montant, la fonction remplie par un
canal non dédié est la fonction d’accès multiple.
Ces deux types de canaux sont soit des canaux de
signalisation, soit des canaux de trafic. Ces différentes informations

57
sont transmises sur un slot. Les différents canaux logiques du GSM
sont présentés dans l’annexe 1.

IV- Fonctionnement du réseau GSM

IV-1- Concept cellulaire

Le principe de ce système est de diviser le territoire en de


petites zones, appelées cellules, et de partager les fréquences radio
entre celles-ci. Ainsi, chaque cellule est constituée d'une station de
base à laquelle on associe un certain nombre de canaux de
fréquences à bande étroite, sommairement nommés fréquences. Ces
fréquences ne peuvent pas être utilisées dans les cellules adjacentes
afin d'éviter les interférences. Ainsi, on définit des motifs, appelés
aussi clusters, constitués de plusieurs cellules, dans lesquels chaque
fréquence est utilisée une seule fois.

Figure 4.2 : Schéma d’un motif élémentaire et d’un ensemble de motifs du GSM [13]

IV-2- Réutilisation des ressources

Par rapport au système de première génération, les


cellules étant de taille plus petite, la puissance d'émission est plus
faible et le nombre d'utilisateurs peut être augmenté pour une même

58
zone géographique. C'est par le principe de réutilisation des
fréquences qu'un opérateur peut augmenter la capacité de son
réseau. En effet, il lui suffit de découper une cellule en plusieurs
cellules plus petites et de gérer son plan de fréquences pour éviter
toute interférence
Des études ont montré que la distance de réutilisation de
fréquence est donnée par la formule [13]:

 ≥ _ √3e (4.3)

Avec : R : le rayon de la cellule, N : le nombre de cellules du motif et D : la


distance de réutilisation de ressource.

IV-3- Techniques de protection contre les interférences

Le canal d'une communication avec un mobile est


changeant et sujet à perturbations. Plusieurs mécanismes sont donc
mis en œuvre pour réduire l'impact des interférences.

 Le saut de fréquences ou Frequency Hopping

Pour protéger les canaux d'une source radio parasite, la


fréquence porteuse utilisée pour transmettre une salve de données
fluctue au cours du temps. C'est le principe du saut de fréquence ou
du Frequency Hopping (FH). Ainsi, à un moment donné, si une bande
de fréquences est sujette à de fortes perturbations, seule une petite
quantité de données sera perturbée.

 Décalage temporel des envois

59
Pour permettre le basculement d'un mobile du mode
réception en mode émission, la norme GSM prévoit un décalage de 3
slots. Plus précisément, le mobile émet des informations 3 slots après
réception des signaux envoyés par la station de base. Malgré tout, les
informations envoyées par les différents mobiles autour d'une même
fréquence porteuse entre en collision au droit de la station de base si
la distance entre les mobiles et l'antenne est fort différente d'un mobile
à l'autre. Pour éviter des collisions, certains mobiles (les plus distants)
doivent avancer le moment de l'envoi. La durée de l'avance temporelle
de l'envoi est appelée Timing Advance (TA). Elle est fournie
dynamiquement par la station de base.

 Le codage

Pour protéger les informations des erreurs qui peuvent se


produire lors des communications radio et ainsi réduire le taux d'erreur
binaire, trois techniques de codage sont appliqués :
1. Un codage en bloc qui ajoute un bit de parité au bloc et
qui permet la détection d'un nombre impair d'erreurs.
2. Un codage récurrent, l'information n'est plus sectionnée
en parties indépendantes mais certains bits de redondance sont
placés régulièrement dans le code.
3. On effectue également un entrelacement par blocs de
464 bits. Cet entrelacement consiste à répartir les blocs selon une
méthode définie. Ainsi, si le canal perturbe une suite de bits
consécutifs, l'altération sera diffusée sur un grand nombre de blocs
plutôt que sur la totalité d'un bloc ; les blocs affectés pourront alors
être corrigés grâce aux bits redondants.

60
IV-4- La gestion des déplacements

 Itinérance

L’usager d’un réseau de radio téléphonie, qui se déplace


en différents points du territoire couvert, doit pouvoir appeler et être
appelé. C’est la notion d’itinérance.
Le rôle principal d’un mécanisme de gestion de localisation
ou de l’itinérance, est de permettre au système de connaitre à tout
instant la position d’un mobile. Cette fonction est nécessaire pour que
le système puisse joindre un abonné.

 Handover

Pendant une communication, le terminal est en liaison


radio avec une station de base donnée. Il est souhaitable d’assurer la
continuité du service même si l’utilisateur se déplace d’une station de
base vers une autre : on parle de handover intercellulaire. On parle de
handover également quand pour une raison donnée, l’usager est
balancé vers un autre canal au sein de la même station de base. Dans
ce cas, on parle de handover intracellulaire.

Conclusion
Ce chapitre nous a présenté de façon brève la technologie
GSM. Les chapitres qui suivront présenteront le cadre de l’étude

61
DEUXIEME PARTIE : CADRE DE L’ETUDE

62
CHAPITRE 5 :

CHOIX D’UN SECTEUR TEST POUR L’APPLICATION DE L’ETUDE

63
Introduction

Dans ce chapitre, nous présenterons les caractéristiques


du secteur test choisi dans le réseau LIBERCOM pour l’application de
notre projet. Ces caractéristiques seront les contraintes à respecter au
cours de la proposition du système intelligent d’antennes.

I– Présentation du secteur test choisi

Le secteur test choisi est un secteur géré par un seul


émetteur-récepteur. Ce secteur a donc une seule fréquence porteuse.
La puissance d’émission de l’émetteur-récepteur est de 40 Watt.

L’antenne installée sur cette station de base est une


antenne sectorielle. Sa gamme de fréquence est 900 Mhz. L’ouverture
à 3dB de cette antenne est de 120°. Le secteur à co uvrir est donc un
secteur de 120°. Le gain de l’antenne est de 18 dBi . L’azimut vaut
220° et le tilt est de 3°.

II – Répartition des canaux dans ce secteur

Cette cellule dispose d’une seule fréquence porteuse et la


gestion des canaux physiques se présente comme suit :

 TS0
 FCCH (Frequency Correction CHannel) : c’est un canal
descendant qui diffuse un signal régulier, une sinusoïde pure
permettant aux mobiles de se synchroniser en fréquence.

64
 SCH (Synchronisation CHannel): c’est toujours un canal
descendant qui diffuse une séquence d’apprentissage longue
permettant aux mobiles d’acquérir une synchronisation temporelle fine
avec le réseau

 BCCH (Broadcast Control CHannel) est un canal


descendant qui diffuse les informations systèmes propres à la cellule
telles que l’identité de la cellule et de l’opérateur, la zone de
localisation à laquelle appartient la cellule, la configuration des autres
canaux, la liste des fréquences des cellules voisines pour faciliter les
handovers .

 PCH (Paging CHannel) est utilisé pour initier une


communication du réseau vers le mobile. Le réseau ne connaissant
pas précisément la position du mobile, il doit diffuser l’appel dans un
ensemble de cellules ou zone de localisation, le mobile concerné
répond en faisant une demande d’accès au réseau à travers le canal
RACH (Random Access CHannel).

 RACH (Random Access CHannel) : Le canal (montant)


RACH est utilisé par les mobiles pour accéder au réseau.

 AGCH (Access Grant CHannel) : ce canal est celui


utilisé par le réseau pour répondre au mobile suite à une requête
RACH accomplie. La réponse du réseau contient un pointeur vers un
canal de signalisation dédié sur lequel le mobile peut s’identifier et
préciser sa demande.

 SDCCH (Stand-alone Dedicated Control CHannel): Ce


canal permet de véhiculer la signalisation générale de l’utilisateur, par

65
exemple pour une mise à jour de localisation et notamment de la
signalisation relative à l’établissement d’un appel. Il possède son
propre SACCH associé et transporte également les messages courts
(SMS).

 SACCH (Slow Associated Control CHannel) : ce canal


accompagne toujours un canal TCH ou un canal SDCCH pour
transporter la signalisation à bas débit destinée à contrôler la
transmission du canal associé. Dans le cas présent, il accompagne le
SDCCH.
 TS1

 SDCCH (Stand-alone Dedicated Control CHannel): Ce


canal permet de véhiculer la signalisation générale de l’utilisateur, par
exemple pour une mise à jour de localisation et notamment de la
signalisation relative à l’établissement d’un appel. Il possède son
propre SACCH associé et transporte également les messages courts
(SMS).

 SACCH (Slow Associated Control CHannel) : ce canal


accompagne toujours un canal TCH ou un canal SDCCH pour
transporter la signalisation à bas débit destinée à contrôler la
transmission du canal associé. Dans le cas présent, il accompagne le
SDCCH.
 TS2 à TS7

 TCH (Trafic CHannel) : c’est le canal dédié aux


utilisateurs que ce soit pour la voix ou pour les données.

66
 SACCH (Slow Associated Control CHannel) : ce canal
accompagne toujours un canal TCH ou un canal SDCCH pour
transporter la signalisation à bas débit destinée à contrôler la
transmission du canal associé. Dans le cas présent, il accompagne le
TCH.

 FACCH (Fast Associated Control CHannel) : c’est un


canal de signalisation rapide associé à un canal de trafic qui est utilisé
pour l’exécution des handovers.

Conclusion

Ce chapitre nous renseigne sur les caractéristiques du


secteur test choisi. Ces caractéristiques sont non seulement celles de
l’antenne utilisée au niveau de ce secteur mais aussi celles de
l’émetteur-récepteur en amont dudit secteur.

67
TROISIEME PARTIE :

MATERIELS ET METHODES

68
CHAPITRE 6 :

PRESENTATION DES OUTILS UTILISES

69
Introduction

Dans ce chapitre, nous présenterons les différents outils


utilisés pour les différents travaux effectués tout au long de ce projet.

I - Les outils de simulation utilisés

Pour les simulations des différents faisceaux générés par


le système proposé, nous avons fait usage de deux outils de
simulation. Il s’agit de MATLAB et de Microsoft Etudes.

Nous avons utilisé MATLAB pour la simulation en 2D des


faisceaux générés par système d’antennes intelligent afin d’en
apprécier les caractéristiques telles que la direction de pointage des
différents faisceaux, l’ouverture à 3 dB, etc.

Nous avons utilisé Microsoft Etudes pour la simulation de


l’expression de la puissance rayonnée respectivement par la solution
sectorielle classique actuellement en vigueur et l’antenne intelligente
afin d’apprécier la solution la plus avantageuse.

II- L’outil utilisé pour la mise en place de l’algorithme de gestion


des différents faisceaux

Pour nous assurer que l’algorithme que allons présenter


respecte les normes en vigueur pour la mise en place d’un
organigramme, nous avons opté pour un éditeur d’algorithme. Il s’agit
de LARP. Ce dernier nous a donc permis de présenter sous forme
d’organigramme l’algorithme de gestion des faisceaux de l’antenne
que nous proposons.

70
Conclusion

Ce chapitre a permis de révéler les différents outils exploités tout au


long du projet.

71
CHAPITRE 7 :

PRESENTATION ET JUSTIFICATION DES TECHNOLOGIES ET METHODES


ADOPTEES

72
Introduction

Dans ce chapitre, nous présenterons les différents choix


technologiques pour la mise sur pied du système d’antenne que nous
proposons.

I - Choix du type d’antenne intelligente

Comme nous l’avons vu au chapitre 2, il existe deux types


d’antenne intelligente. Nous avons les antennes adaptatives et les
antennes à faisceaux commutés.

Les contraintes de notre système sont les suivantes :

 la mobilité des abonnés ;


 la contrainte temporelle (changement des paramètres de
l’antenne toutes les 577 microsecondes).

Ces deux paramètres peuvent être pris en compte par ces


deux types d’antenne intelligente [3].

Nous avons opté au cours de notre étude pour une


antenne à faisceaux commutés.

II - Description de l’antenne

Le principe est de subdiviser les 120° du secteur c ouvert


par notre antenne en 4 micro-secteurs. Les différents faisceaux (au
nombre de 4) que pourront rayonner notre antenne seront des
faisceaux complémentaires capables de couvrir tous les 120° du
secteur.

Notre antenne pourra commuter son diagramme de


rayonnement d’un faisceau vers l’autre en fonction des besoins des

73
utilisateurs. Toutefois, notre système pourra commuter vers un
diagramme couvrant simultanément tout le secteur au moment où le
besoin se fera sentir (au moment de l’envoi des messages de
diffusion).

III - Synoptique du système

Les différents blocs fonctionnels du système sont


présentés sur la figure ci-après :

Figure 7.1 : Synoptique de l’antenne intelligente à utiliser

Le signal émis depuis la source vient en amont du


commutateur. Ce dernier, en fonction des informations reçues du bloc
‘’Estimation de la direction d’arrivée’’ dirige le signal à rayonner vers
les ports utiles du réseau d’alimentation. Ce dernier se charge donc de
74
diriger le diagramme de rayonnement du système dans la direction
utile.

Le signal reçu est directement acheminé vers le récepteur.


Toutefois, on estime la direction d’arrivée de ce signal pour le choix du
diagramme de rayonnement de l’antenne.

IV- Etude des différents blocs du schéma synoptique du système

IV -1-Etude du bloc ‘’Réseau d’alimentation‘’

Le bloc d’alimentation est le circuit situé en amont du


réseau d’antennes. Son rôle est de conditionner le signal qu’il reçoit
pour synthétiser les faisceaux attendus du système (en émission) ou
de recombiner les signaux recueillis au niveau des différents éléments
du réseau d’antenne (réception).

Dans le cas des antennes à faisceaux commutés, nous


pouvons citer comme réseau d’alimentation la matrice de BUTLER, la
matrice de BLASS, la matrice de NOLEN…

IV -1-1- Choix d’un réseau d’alimentation pour le système

Dans le chapitre 2 nous avons présenté trois (3) réseaux


d’alimentation très utilisés : la matrice de Butler, la matrice de Blass et
la matrice de Nolen. Pour les avantages et inconvénients de chacune
de ces matrices explicités dans ce chapitre, nous allons opter pour
l’utilisation d’une matrice de Butler.

75
IV -1-2- Etude de la matrice de Butler

IV -1-2-1 Présentation

 Généralités

La théorie des matrices de Butler remonte aux années


1960. Ces matrices sont de plus en plus étudiées aujourd'hui pour la
mise en œuvre des réseaux de formation de faisceaux pour les
antennes multifaisceaux passives. C’est un circuit passif à N ports
d’entrées et N ports de sorties qui pilote N éléments rayonnants
produisant N faisceaux orthogonaux différents.
Le nombre de faisceaux d'une matrice de Butler est égal
au nombre de ports d'entrée (N). Les différents étages de division de
puissance composés de coupleurs et de déphaseurs permettent
ensuite d'obtenir les incréments de phase à imposer au réseau
d’antennes de N éléments pour aboutir aux dépointages désirés. La
Figure 7.2 [4] montre le schéma de principe d'une matrice de Butler.

Figure 7.2 : Schéma système d'une matrice de Butler [4].

Le signal d'alimentation, introduit à un port d'entrée, est


divisé en signaux d'amplitudes égales aux N ports de sortie

76
 Familles de la matrice de Butler

On distingue deux grandes familles de matrice de Butler [4]:


 Les matrices standards, employant des coupleurs
hybrides (3dB, 90°), dont les faisceaux générés son t situés de part et
d'autre de la normale au plan contenant les éléments rayonnants,
 Les matrices non standards, employant des coupleurs
hybrides (3dB, 180°), dont les faisceaux générés so nt aussi situés de
part et d'autre de la normale au plan contenant les éléments
rayonnants. Mais, elles possèdent un faisceau supplémentaire situé
dans l'axe principal correspondant à la normale au réseau d’antennes.

IV -1-2-2 Choix d’une famille de matrice de Butler et de la dimen-


sion de notre matrice
Nous devons couvrir les 120° du secteur. Si nous ut ilisons
les matrices standards, nous ne pourrons générer que des faisceaux
situés de part et d’autre de la normale au plan contenant les éléments
rayonnants. Donc nous ne couvrirons pas tout le secteur. Nous
opterons donc pour une matrice non standard.

IV -1-2-3 Présentation des composants de la matrice de Butler


non-standard
Nous avons opté pour une matrice de Butler non standard.
Ce type de matrice rassemble les composants suivants [4] : les
croisements, les déphaseurs et les coupleurs 3db/180°.

77
 Les déphaseurs passifs

Ces composants sont employés dans la matrice de Butler


pour créer un déphasage entre des lignes véhiculant la même
information. Pour ce faire, on ajoute une longueur de ligne
supplémentaire à la ligne à retarder.
Pour créer dans une ligne un retard de phase φ par
rapport à une autre, on ajoute donc une longueur de ligne
supplémentaire DL de telle manière que [4] :

E(
g =  ∗ (7.1)
hi0°

Où λo est la longueur d’onde du signal à véhiculer.

 Les coupleurs 3Db / 180°

Les coupleurs sont des dispositifs passifs disposant de


quatre ports et permettant aux sorties de recueillir une puissance
proportionnelle à l’entrée : ce sont des diviseurs de puissance. Les
coupleurs 3Db permettent d’envoyer la moitié de la puissance d’entrée
sur chacun des deux ports de sortie. Ces coupleurs induisent un
déphasage de 180° entre les deux ports de sortie.

 Les croisements
Le circuit de la matrice de Butler au delà du 2*2 n’est plus
planaire. Cela nécessite donc des croisements quand l’on veut réaliser
la matrice sur une surface plane (matrice réalisée en technologie

78
micro-ruban par exemple). A des fréquences élevées, ces croisements
sont la source de parasites et de pertes.
IV -1-2-4 Dimensionnement d’une matrice de Butler
Le dimensionnement d’une matrice de Butler consiste à
déterminer les éléments à utiliser et en quel nombre. Nous allons dans
le cadre de notre étude dimensionner une matrice de Butler non
standard N*N (soit N entrées et N sorties). Il faut dire que le choix de
l’ordre de la matrice dépend du nombre de faisceaux que l’on veut
générer.
La matrice non standard utilise H coupleurs (3 dB, 180°), P
déphaseurs fixes et C croisements dont les nombres sont donnés par
les formules suivantes [3]:

]
k = log + e (7.2)
+

qrs ] ]
 = ∑p^*2 4 − 2pD* 8 (7.3)
+

qrs ]
c = ∑p^*2 4e2pD* − 1 /28 (7.4)

Après avoir déterminé l’effectif des différents composants,


il va falloir générer la matrice c’est-à-dire donner la position des
différents éléments.
 Coupleurs

Le nombre n (N=2n) représente le nombre de niveaux de


coupleurs utilisés dans la matrice [3]. Le nombre de coupleurs par
niveau équivaut à la moitié de l’ordre de la matrice, N/2.

79
 Positions et valeurs des déphaseurs dans la matrice

Il y a (n-1) niveaux de déphaseurs, mais le nombre de


déphaseurs varie d’un niveau à un autre. Si l’on considère que k est le
numéro de la ligne en partant des sorties, alors le nombre de
déphaseurs pour le kème niveau est [3]:

]
p = − 2pD* (7.5)
+

Afin de comprendre le mécanisme de conception, nous


allons analyser une matrice 16x16 pas à pas (Figure 7.3) [3].
Pour le premier niveau (k = 1), les valeurs des déphaseurs
augmentent en multiples entiers de ϕ = 2π/N (ici 22,5°) à partir de 1 ϕ
jusqu’à (N/2-1)ϕ , soit de 22,5° à 157,5°, et occupent les places 2 à
N/2 (donc 2 à 8).
Pour le second niveau (k = 2), les déphaseurs forment
deux séries de valeurs équivalentes et sont des multiples de 2ϕ (ici
45°) à partir de 2 ϕ jusqu’à (N/2 – 2)ϕ, soit de 45° à 135°. Ils occupent
les places 2 à N/4 et (N/2 + 2) à 3N/4 (donc 2 à 4 et 10 à 12).
Pour le troisième niveau (k = 3), les déphaseurs forment
quatre séries de valeurs équivalentes et sont des multiples de 4ϕ (ici
90°) à partir de 4 ϕ jusqu’à (N/2 – 4).ϕ, soit 90°. Ils occupent les places
2 à N/8, (N/2 + 4) à 3N/8, (N/2 + 2) à 5N/8 et (3N/4 + 2) à 7N/8 (donc
les places 2, 6, 10 et 14).

80
Figure 7.3 : Positions et valeurs des déphaseurs dans une matrice non standard
16x16 [3]

 Valeur des gradients de phase en sortie

La matrice utilisant des coupleurs (3-dB, 180°) pos sède les


propriétés suivantes au niveau du calcul des gradients de phase :
• l’union par paires des entrées consécutives voit la
somme de leur gradient de phase égal à N,
• l’addition d’une entrée paire avec son entrée
consécutive impaire obéit à une suite logique : 3N/2, 3N/4, 3N/2, 3N/8,
3N/2, 3N/4, 3N/2, 3N/16, etc.
• la première entrée crée un gradient de phase de 2π/N.

81
• la première entrée produit un gradient de phase négatif,
ensuite, le gradient de phase est tantôt positif, tantôt négatif.
La Figure 7.4 [3] présente les gradients de phase de la
matrice 16x16 non standard.

Figure 7.4 : Valeurs des gradients de phase de la matrice 16x16 exprimées en multiple de
π/16 [3]

De manière générale, les gradients de phase pour une matrice


utilisant des coupleurs (3-dB, 180°) sont de la for me [3] :

+∗u∗1
= ]
(7.6)

Avec m ∈ [1-N/2, N/2] (m entier)

IV -1-2-5 Présentation de la matrice de Butler à utiliser pour notre


système : la matrice de Butler non-standard 4*4
Comme nous l’avons mentionné plus haut, nous voulons
générer 4 faisceaux. Nous allons opter pour une matrice 4*4.
La matrice de Butler non-standard 4*4 est décrite comme
suit :
82
Nombre de coupleurs : 4
Nombre de déphaseur : 1 de valeur 90°
Nombre de croisement : 2.

Cette matrice se présente comme suit :

Figure 7.5 : Présentation de la matrice 4*4 non-standard [3]

IV -1-2-6 Performances et propriétés de la matrice de Butler non


standard 4x4

Il faut dire que les éléments rayonnants utilisés sont des


antennes sectorielles. Cela permet d’apprécier des faisceaux générés
que dans un secteur de 180°.

83
 Présentation de la matrice et de son diagramme de
rayonnement en fonction du port d’entrée sollicité [3]

Figure 7.6 : Présentation de la matrice et de son diagramme de rayonnement en


fonction du port d’entrée sollicité [3]

 Gradients de phase correspondant aux voies de sorties [3]

• Voie 1L : - 90°

• Voie 1R : + 90°

• Voie 2R-L : 180°

• Voie 0 : 0°
 Evolution du dépointage en fonction du pas du réseau d [3]

84
Figure 7.7 : Evolution du dépointage en fonction du pas du réseau d [3]

 Evolution de l’ouverture à mi-puissance en fonction du pas


du réseau d [3]

Figure 7.8 : Evolution de l’ouverture à mi-puissance en fonction du pas du réseau d [3]

Ces propriétés de la matrice nous permettrons de


dimensionner le réseau d’antennes afin d’obtenir les résultats désirés.

85
IV -2- Le bloc ‘’Estimation de la direction d’arrivée‘’

Plusieurs algorithmes existent déjà et sont implémentés


dans plusieurs systèmes opérationnels pour l’estimation de l’angle
d’arrivée. Nous pouvons citer par exemple les méthodes dites de
haute résolution comme MUSIC (MUltiple SIgnal Classification) et
ESPRIT (Estimation of Signal Parameters à travers Rotational
Invariance Technique) (Voir Annexe 2).

La recherche des angles d'arrivée par ces méthodes est


sur l'hypothèse que les sources émettent des signaux décorrélés. Or,
dans notre cas, il s’agit d’un problème d'une source et de chemins
multiples, les sources sont par définition corrélées puisqu'elles
constituent le même signal.
Si nous souhaitons adapter une méthode qui se base sur
le calcul de la matrice de corrélation Rxx du signal il faut donc créer de
la diversité, décorréler les différents échos de la même source. C'est
ce que permet de faire la méthode SMOOTHING MUSIC [6] (ou
MUSIC lissé). Cette méthode est celle que nous proposons pour une
implémentation du système proposé.

IV -3- Le bloc ‘’Commutateur Programmable‘’

Ce bloc est celui qui va permettre au système de


commuter d’un faisceau vers l’autre quand cela sera nécessaire. Ce
commutateur sera également capable de solliciter simultanément deux
ports du réseau d’alimentation quand on aura besoin de deux
faisceaux pointant dans des directions différentes simultanément et
enfin, ce commutateur sera capable de stimuler, à la fois, tous les
ports du réseau d’alimentation pour couvrir tout le secteur quand cela
sera nécessaire (en cas de diffusion par exemple).
86
Le commutateur doit être programmé pour s’adapter aux
contraintes du GSM. Pour ce faire, un algorithme de gestion du
système sera proposé (cet algorithme est adapté uniquement au cas
de configuration de station de base décrit plus haut).

IV-4- Etude du bloc de rayonnement

Le réseau d’antennes à utiliser est une antenne linéaire à 4


éléments. Pour l’étude du bloc de rayonnement, nous allons présenter
les antennes linéaires à gradient de phase (car le bloc d’alimentation
impose un gradient de phase au réseau d’antennes conformément au
port sollicité).

 Etude du réseau linéaire à gradient de phase

Les éléments du réseau étant des antennes réelles, leur


rayonnement dans le plan peut être décrit par une fonction E (α).

Considérons n antennes alignées dont chaque élément


est alimenté avec la même amplitude. Les phases varient de ϕ d’une
antenne à la suivante.

87
Figure 7.9 : Schéma représentatif d’un réseau linéaire à gradient de phase [1]

Pour un point situé dans la zone de rayonnement lointain, toutes les


directions d’observation sont parallèles. Le champ rayonné par ce
réseau et reçu en un point M est donné par [1]:
|yz|
w = b ∑7D*
€^0 α |
}~
(7.7)
|{w|

Avec :
ƒ„… ˆ…
=‚ ,‡= , ‰Š = Š‹ + ‡ Œ Š% , † est la longueur d’onde.
† †

On a:
|yz|
w = b α ∑7D*
€^0 |
}~
(7.8)
|{w|

Posons :

|yz|
0 = b α (7.9)
|{w|

w = 0 ∑7D*
€^0 |
}~
(7.10)

Après des transformations, nous obtenons pour la valeur


l’expression [1]:

Ž~
|H€7 |
|w | = |0 | 2
~ (7.11)
|H€7 |
2

 Caractéristiques des différents éléments du réseau


d’antennes

88
Nous désirons que EM atteigne sa valeur maximale dans la
Ž~
|H€7 |
2
direction où ~ atteint sa valeur maximale pour un contrôle de la
|H€7 |
2

direction de pointage du E(M).


Les éléments rayonnant auront pour fréquence d’utilisation
la gamme de 900Mhz. Comme nous voulons une couverture de 120°
(-60° à 60°), nous allons opter (en nous basant sur les caractéristiques
de la matrice de Butler présentées) pour une distance de d = 0.7 †
entre les différents éléments du réseau. Comme mentionné plus tôt,
on aura 4 éléments rayonnants dans le réseau d’antennes.

Conclusion
Ce chapitre nous a permis de présenter les différents choix
techniques effectué pour la mise sur pied de l’antenne intelligente que
nous proposons.

89
QUATRIEME PARTIE :

RESULTATS ET DISCUSSION

90
CHAPITRE 8 :

CARACTERISTIQUES DU SYSTEME PROPOSE

91
Introduction

Dans ce chapitre, nous présenterons les caractéristiques


de l’antenne que nous proposons.

I – Schéma récapitulatif du système proposé

Après l’intégration de différents choix techniques dans le


schéma synoptique, nous obtenons le schéma récapitulatif suivant :

Figure 8.1 : Représentation du système d’antennes proposé

92
II – Simulation des différents faisceaux que peuvent générer
l’antenne proposée et du faisceau unique de l’antenne sectorielle

Nous allons émettre comme hypothèse de travail que le


champ électrique de l’antenne sectorielle et celui de l’antenne
intelligente sont identiques dans le plan vertical, donc suivant . Soit
E() la fonction décrivant leur champ électrique dans le plan vertical.
Le réseau d’antennes est constitué de quatre éléments rayonnants
ayant chacun les mêmes propriétés que l’antenne sectorielle.
Comme nous voulons effectuer une étude comparative
entre l’antenne intelligente et l’antenne sectorielle, nous allons donc
nous intéresser au champ de ces antennes dans le plan horizontal.
Pour l’antenne sectorielle, nous avons :

'(
| , ,  | = |  | ∗ | cos | (8.1)


Pour l’antenne intelligente, nous avons :

Ž
'( |“”S  ∗0.•∗+1H€7–∅ |
| , ,  | =    ∗ |‘’F| ∗ 2
˜ (8.2)
 7|“”S  0.•∗+1H€7–∅ |
2

Où n est le nombre d’éléments du réseau d’antennes et ∅ le gradient de


phase imposé aux éléments de l’antenne.

L’énergie rayonnée par ces différentes antennes diffère.


Simulons donc ces deux fonctions afin de mieux les apprécier. Pour la
simulation, nous ne simulerons que le facteur qui différencie les deux
expressions à savoir :
• | cos | pour l’antenne sectorielle

93
Ž
|“”S  ∗0.•∗+1H€7–∅ |
• |‘’F| ∗ 2
˜ pour le réseau d’antennes
7|“”S  0.•∗+1H€7–∅ |
2

Pour le réseau d’antennes, nous simulerons ce facteur pour les


différentes valeurs de ∅ à savoir : 0°, 90°, -90° et 180° imposées par le
réseau d’alimentation.

En mettant toutes ces fonctions dans le même repère, nous obtenons


l’abaque suivant :

Figure 8.2 : Représentation de l’énergie rayonnée par une antenne sectorielle et par
les différents faisceaux d’une antenne intelligente

NB : Toutes les simulations effectuées dans ce document ont sur l’axe des
ordonnées l’énergie rayonnée ™š dans le plan horizontal et sur l’axe des
abscisses l’angle de couverture .

94
III – Tableau récapitulatif des caractéristiques de l’antenne
proposé

Les caractéristiques de l’antenne proposée sont


récapitulées dans le tableau suivant. Ces caractéristiques ont été
évaluées pour les différents ports du réseau d’alimentation.

Tableau 8.1: Présentation des différents faisceaux générés par l’antenne


Voie 1R Voie 1L Voie 0 Voie 2 RL

Nombre de
faisceaux 1 1 1 2
générés
Gradients de
phase + 90° - 90° 0° 180°
correspondant
à la sortie
Direction de
pointage du 20° -20° 0° 45°/-45°
faisceau

Ouverture à 20° 20° 20° 30°/30°


3Db

Conclusion
Dans ce chapitre, nous avons présenté les différentes
caractéristiques du système intelligent proposé.

95
CHAPITRE 9 :

PUISSANCE RAYONNEE PAR LE SYSTEME PROPOSE ET LES ANTENNES


SECTORIELLES UTILISEES

96
Introduction

Dans ce chapitre, nous présenterons la puissance


nécessaire pour rayonner l’information par le système proposé et
l’antenne sectorielle classique en s’assurant d’atteindre la même
portée.

I- Puissance nécessaire à chaque antenne pour atteindre la même


portée

La puissance nécessaire pour le rayonnement des


différents faisceaux de ces deux antennes est :

• Antenne sectorielle :
* '
) = - -   ∗ cos  + . .
(
(9.1)
+,

* '
) = -   + . -cos  + .
(
(9.2)
+,

Posons
1 0
œ  + . = ž

On a donc :
Ÿ  =  ∗ -¡¢£ ¤ ˆ Œ¤ (9.3)

• Réseau d’antennes :

Ž
* '( |“”S  ∗0.•∗+1H€7–∅ |
) = - -   ∗ cos  2
˜ + . . (9.4)
+, 7|“”S  0.•∗+1H€7–∅ |
2

Ž
* '( |“”S  ∗0.•∗+1H€7–∅ |
) = -   . -cos 
+ 2
˜ + . (9.5)
+, 7|“”S  0.•∗+1H€7–∅ |
2

97
%
|£¥  ∗„.¦∗ˆ…Š%¤–∅ |
Ÿ  =  ∗ -¡¢£ ¤ ˆ
§ ˆ Œ¤ (9.6)
%|£¥  „.¦∗ˆ…Š%¤–∅ |
ˆ

Evaluons donc ) pour les différents faisceaux générés par le réseau


d’antennes et pour l’antenne sectorielle. Pour ce faire, nous allons
utiliser la méthode des trapèzes pour la résolution de ces intégrales.

• Antenne sectorielle
i0
) = ž ∗ -Di0cos  + . (9.7)

Ÿ  ≈ ƒ„. ˆƒ ∗  (9.8)

• Antenne réseau

 ∅ = „°

i0 |“”S ©∗0.•∗*ª0H€7 | +
) = ž ∗ -Di0cos  . (9.10)
©|“”S 0.•∗*ª0H€7 |

Ÿ  ≈ §«. ¬« ∗  (9.11)

 ∅ = ­„°

|“”S +∗0.•∗hi0H€7–®0 |
) = ž ∗ -cos  + . (9.12)
©|“”S 0.¯∗0.•∗hi0H€7–®0 |

Ÿ  ≈ §­. ƒ° ∗  (9.13)

98
 ∅ = −­„°

|“”S +∗0.•∗hi0H€7D®0 |
) = ž ∗ -cos  + . (9.14)
©|“”S 0.¯∗0.•∗hi0H€7D®0 |

Ÿ  ≈ §­. ±« ∗  (9.15)

 ∅ = §«„°

|“”S +∗0.•∗hi0H€7–*ª0 |
) = ž ∗ -cos  + . (9.16)
©|“”S 0.¯∗0.•∗hi0H€7–*ª0 |

Ÿ  ≈ ˆ±. °ƒ ∗  (9.17)

Toutefois, le système proposé pourra solliciter


simultanément deux faisceaux ou les quatre à la fois. Evaluons donc
la puissance nécessaire pour ce faire.

99
 Voie 1L et voie 1R
L’énergie rayonnée se présente comme suit :

Figure 9.1 : Représentation de l’énergie rayonnée quand les voies 1R et 1L sont


sollicitées

La puissance nécessaire pour générer ces faisceaux est :

Ÿ  ≈ ¬­, ˆˆ ∗  (9.18)

 Voie 1L et voie 0

100
L’énergie rayonnée se présente comme suit :

Figure 9.2 : Représentation de l’énergie rayonnée quand les voies 1L et 0 sont


sollicitées

La puissance nécessaire pour générer ces faisceaux est :

Ÿ  ≈ ¬¦. ­ƒ ∗  (9.19)

 Voie 1L et voie 1RL

101
L’énergie rayonnée se présente comme suit :

Figure 9.3 : Représentation de l’énergie rayonnée quand les voies 1L et 2RL sont sollicitées

La puissance nécessaire pour générer ces faisceaux est :

Ÿ  ≈ °±. „° ∗  (9.20)

 Voie 1R et voie 0

102
L’énergie rayonnée se présente comme suit :

Figure 9.4 : Représentation de l’énergie rayonnée quand les voies 1R et 0 sont sollicitées

La puissance nécessaire pour générer ces faisceaux est :

Ÿ  ≈ ¬«. „ˆ ∗  (9.21)

 Voie 1R et Voie 1RL

103
L’énergie rayonnée se présente comme suit :

Figure 9.5 : Représentation de l’énergie rayonnée quand les voies 1R et 1RL sont sollicitées

La puissance nécessaire pour générer ces faisceaux est :

Ÿ  ≈ °±. § ∗  (9.22)

 Voie 0 et voie 1RL

L’énergie rayonnée se présente comme suit :

104
Figure 9.6 : Représentation de l’énergie rayonnée quand les voies 0 et 1RL sont sollicitées

La puissance nécessaire pour générer ces faisceaux est :

Ÿ  ≈ °¬. «° ∗  (9.23)

 4 voies simultanées

105
Figure 9.7 : Représentation de l’énergie rayonnée lorsque les 4 voies sont sollicitées

La valeur minimale de cette courbe vaut 0,7. Or pour


s’assurer qu’une zone donnée est couverte, il faut juste que la valeur
minimale soit de 0.5. Nous allons donc affecter l’expression de l’énergie
d’un coefficient qui ramène cette valeur à 0,5 ; soit un coefficient de 5/7.
La puissance nécessaire pour générer ces faisceaux est :

Ÿ  ≈ °ˆ. ¬« ∗  (9.24)
II – Illustration des résultats obtenus par des histogrammes
Les différents résultats obtenus sont illustrés par les
histogrammes suivants :

106
Puissance nécéssaire pour rayonner les
différents faisceaux
70
60
50
40
30 Puissance nécéssaire pour
rayonner les différents
20 faisceaux
10
0
Sectorielle Voie 0 Voie 1L Voie 1R Voie 2RL
(-90°) (90°) (180°)

Figure 9.8 : Histogramme présentant les puissances (fonction de ž) nécessaires


pour générer les différents faisceaux du réseau d’antenne et le faisceau unique de
l’antenne sectorielle

Puissances nécéssaire pour rayonner les


différents faisceaux pris par paire
70

60

50

40
Puissances nécéssaire pour
30
rayonner les différents
20 faisceaux pris par paire

10

0
Sectorielle Voies 1L Voies 1L Voie 1L et Voies 1R Voies 1R
et 1R et 0 2 RL et 0 et 2RL

Figure 9.9 : Histogramme présentant les puissances (fonction de ž) nécessaires


pour générer les différents faisceaux du réseau d’antenne par paire et le faisceau
unique de l’antenne sectorielle

107
Puissance nécéssaire pour rayonner les 4
faisceaux simultanéments
70

60

50

40
Puissance nécéssaire pour
30 rayonner les 4 faisceaux
simultanéments
20

10

0
Sectorielle les 4 voies

Figure 9.10 : Histogramme présentant les puissances (fonction de ž) nécessaires


pour générer les 4 faisceaux du réseau d’antennes simultanément et le faisceau
unique de l’antenne sectorielle

Conclusion

Dans ce chapitre, nous avons présenté les résultats


obtenus suite à l’évaluation de la puissance nécessaire pour rayonner
l’information par les deux types d’antenne en s’assurant d’atteindre la
même portée. Dans le chapitre qui va suivre, nous présenterons
l’algorithme de gestion des faisceaux proposés.

108
CHAPITRE 10 :

ALGORITHME DE GESTION DES FAISCEAUX PROPOSE

109
Introduction

Ce chapitre est destiné à la proposition d’un algorithme de


gestion du diagramme de rayonnement de l’antenne. Dans un premier
temps, nous énumèrerons les différents blocs du système à gérer et
ensuite, nous proposerons un algorithme de gestion des différents
faisceaux du système proposé.

I- Description de l’algorithme

Décrivons la manière dont l’algorithme gère les différentes


contraintes des blocs du système.

 Bloc d’estimation de l’angle d’arrivée

Ce bloc permet d’estimer la direction d’arrivée et envoie


l’information au bloc de commutation. Les différentes voies du réseau
d’alimentation permettent de couvrir les angles suivants :
Voie 2RL : [-60° ; -30°] et [30° ; 60°] ;
Voie 1L : [-30° ; -10°] ;
Voie 0 : [-10° ; 10°] ;
Voie 1r : [10° ; 30°].
Nous allons donc faire correspondre à chaque angle
calculé par le bloc estimation de l’angle d’arrivée, une voie donnée et
c’est cette information que le commutateur exploitera.

 Le bloc de commutation

Le bloc de commutation sélectionne les voies utiles à un


timeslot donné.

110
Pour les timeslots 0 et 1, le commutateur sélectionne tous
les ports.
Pour les timeslots 2 à 7, le commutateur exploite les
informations reçues du bloc estimation de l’angle d’arrivée. Il faut dire
que la voie descendante de la BTS est en avance de 3 timeslots par
rapport à la voie montante [17]. Cela veut dire qu’avec un mobile calé
sur un timeslot donné, la BTS émet et reçoit à des TS différents. La
BTS peut donc émettre vers un mobile donné et recevoir d’un autre
mobile au cours du même TS.

Figure 10.1: illustration des échanges entre une BTS et 2 mobiles

De tout ce qui précède, on peut dire qu’à un TS donné, 2


voies du réseau d’alimentation peuvent être sollicitées afin de
converser avec 2 mobiles simultanément.
Lorsqu’une direction est estimée à un timeslot i donné,
cette valeur sera stockée comme direction de réception pour les TS (i)
qui suivront et comme direction d’émission aux TS (i - 3) (i-3 appartient
à la classe 8 dans IN) qui suivront.

111
II- Proposition d’un algorithme de gestion de l’antenne

II-1- Description des variables, tableaux et fonctions utilisés

DirEm(i) : C’est un tableau dans lequel on range des

valeurs qui correspondent à un port donné du réseau d’alimentation.


Le faisceau généré par ce port est dirigé dans la direction du mobile
qui reçoit de la station de base au TS(i).

DirRep(i) : C’est le tableau dans lequel on range les valeurs

qui correspondent à un port donné du réseau d’alimentation. Le


faisceau généré par ce port est dirigé dans la direction du mobile qui
émet vers la BTS au TS (i).

Diag(x,y) : il s’agit d’une fonction qui prend en argument

DirEm(i) et DirRep(i) pour solliciter les deux ports correspondants à


ces deux faisceaux.

Estimation : c’est la valeur qui est reçue du bloc


d’estimation.

i,j : Compteurs.

112
III-2-Algorithme de gestion de l’antenne

Nous allons présenter cet algorithme sous forme


d’organigramme.

113
114
Figure 10.2 : Algorithme de gestion du diagramme de rayonnement

Conclusion

Tout au long de ce chapitre, nous avons proposé un


algorithme de gestion des différents blocs de l’antenne. Dans le
chapitre qui va suivre, nous discuterons des résultats obtenus.

115
CHAPITRE 11 :

DISCUSSION

116
Introduction

Dans ce chapitre nous discuterons des résultats obtenus


au cours des chapitres précédents.

I – Appréciation comparative des puissances nécessaires

En observant les trois histogrammes présentés dans le


chapitre 9, on remarque que la puissance nécessaire pour générer le
faisceau unique l’antenne sectorielle est nettement supérieure aux
différentes puissances nécessaires pour générer les faisceaux du
système proposé.

Lorsque nous prenons le premier histogramme, nous


remarquons que la puissance nécessaire pour générer le faisceau
unique de l’antenne sectorielle a baissé en moyenne de 2/3 pour
générer les faisceaux du système proposé pris un par un.

Lorsque nous prenons le second histogramme, nous


remarquons que la puissance nécessaire pour générer le faisceau
unique de l’antenne sectorielle a baissé en moyenne de 1/3 pour
générer les faisceaux du système proposé pris deux par deux.

Lorsque nous prenons le dernier histogramme, nous


remarquons que la puissance nécessaire pour générer le faisceau
unique de l’antenne sectorielle a baissé d’environ 1/3 également pour
générer tous les faisceaux du système proposé simultanément.

Tout ceci nous permet d’affirmer que l’utilisation du


système proposé nous permettra de diminuer la puissance d’émission
au niveau des stations de base (BTS). Cela permettra donc aux
opérateurs GSM de diminuer leur consommation en énergie.

117
II – Appréciation du système proposé par rapport aux
interférences Co-canal

Les systèmes cellulaires exploitent le fait qu’une onde qui


se propage, s’attenue en fonction de la distance, pour planifier la
couverture d’une région donnée. Cependant, des ondes en
provenance de cellules utilisant la même fréquence porteuse arrivent à
interférer entre elles.
Une solution à ce problème est le fait de rendre plus
directif le diagramme de rayonnement des stations de base. Quand
c’est le cas, les interférences Co-canal dues à la proximité de stations
de base exploitant la même fréquence porteuse sont diminuées. Les
antennes sectorielles sont donc moins sujettes à ce genre
d’interférence en comparaison avec les antennes omnidirectionnelles.
La solution proposée rend encore plus directif le
diagramme de rayonnement en comparaison avec les antennes
sectorielles. Les interférences Co-canal seront donc amoindries.

Conclusion

Ce chapitre nous a présenté la discussion par rapport aux


résultats obtenus dans les chapitres précédents

118
CONCLUSION GENERALE ET SUGGESTIONS

L’application du concept d’antennes intelligentes à un


réseau de communication permet d’optimiser le diagramme de
rayonnement dans l’espace. L’économie de puissance rayonnée dans
certaines directions favorise les opérateurs du point de vue financier.
L’annulation de certaines directions permet d’éliminer des émissions
parasites qui perturbent les autres communications. Enfin, le fait d’être
capable de ne rayonner que dans certaines directions évite d'interagir
avec d’autres systèmes ou d’endommager certains équipements et
"préserve" l’environnement. Toutes ces raisons nous ont poussées à
travailler sur le thème "Amélioration des performances du réseau GSM
par la migration des antennes sectorielles vers les antennes
intelligentes".
Nous avons tout au long de ce travail proposé une antenne
à faisceaux commutés à base d’une matrice de Butler non-standard.
Ensuite, nous avons étudié les différents faisceaux que pouvaient
générer ce système et les avons adaptés à une configuration de
station de base du réseau GSM. Enfin, nous avons étudié l’impact de
ce système sur la puissance nécessaire pour la gestion de la cellule
couverte par cette station de base.
Somme toute, nous pensons avoir atteint les objectifs fixés
dès le départ à savoir étudier les informations échangées entre la
station de base et les mobiles, proposer un système d’antenne
intelligente utilisable dans une cellule donnée, générer un algorithme
à implémenter dans l’antenne intelligente proposée puis enfin
d’évaluer les performances du système proposé.
Nous avons tout au long de ce travail axé notre étude sur
la gestion optimale de l’énergie rayonnée par la station de base.
119
Cependant, ces antennes permettent également une augmentation de
la capacité des réseaux mobiles en ajoutant aux techniques de
multiplexages conventionnelles comme le TDMA, le FDMA et le
CDMA, le SDMA (Spatial Division Multiple Access). Une étude dans
ce sens permettrait d’optimiser d’avantage les performances du
réseau étudié.

120
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

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Synthèse des Antennes Intelligentes par les Réseaux de Neurones.
Thèse de doctorat. Université de Tunis El Manar, 187p.

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lobe de rayonnement pour une antenne intelligente, application à la
conception de réseaux à déphasage. Thèse de doctorat n° 18-2005,
Université de Limoges, France, 168 p.
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pointage électronique en millimétrique. Conception et réalisation de
différentes topologies de Matrices de Butler. Thèse de doctorat n° 42-
2003, Université de Limoges, 220 p.
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base d'une nouvelle topologie de matrice de Butler. Conception du
dispositif de commande associé. Thèse de doctorat n° 40-2007,
Université de Limoges, 230 p.
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consulté 20 août 2010.

121
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angles d'arrivée d'un signal radio-mobile en environnement indoor. Projet
de fin d'Etudes en DEA, Ecole Supérieure de Chimie Physique et
Electronique de Lyon, 41p.
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%20de%20la%20Roche.pdf ; consulté 10 septembre 2010.

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[8] EMMANUEL ADJALIAN, 2008.Gestion du diagramme de


rayonnement dans une cellule par une antenne intelligente. Mémoire de
fin de formation d’Ingénieur de conception, EPAC, Université d’Abomey-
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méthode des réseaux de neurones des antennes intelligentes utilisées
en radiocommunication. Mémoire de fin d’études d’ingénieur, l’Ecole
Nationale Supérieure Polytechnique de TUNIS, TUNISIE, 72 p.

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[10] TRAII MBAREK, GHAYOULA RIDHA ET GHARSALLAH ALI, 2007.
Conception et évolution d’une nouvelle matrice de Butler 4*4 alimentant
une antenne réseaux. 4ème conférence internationale : Science de
l’Electronique, Technologie de l’information et de la Télécommunication,
TUNISIE, 5 p.
http://www.setit.rnu.tn/last_edition/setit2007/E/225.pdf; consulté 20 août
2010.

[11] MAURICE CHARBIT et YVES GRENIER, 2008 "Traitement


d'antenne". TELECOM Paris Tech, 98 p.
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[12] DEDEHOUANOU TOUNDE, 2008. Etude et optimisation d’un


réseau GSM au Bénin : cas de Libercom, Réseau mobile de Benin
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EPAC, Université d’Abomey-Calavi, 96 p.

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[15] XAVIER LAGRANGE et PHILIPPE GODLEWSKI, L'interface radio
GSM. Telecom Paris, 8 p.
http://www.infres.enst.fr/~ram/IMG/pdf/GsmCch4PF00.pdf; consulté le 15
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[16] ROBERT VALLET. The GSM radio Link. Telecom Paris, 36 p.


http://perso.telecom-paristech.fr/~vallet/Cours/GSMtrans.pdf; consulté le
15 septembre 2010.

[17] ALGHA, PUJOLLE, VIVIER. Réseaux mobiles et sans fil. Editions


Eyrolles.

[18] Les antennes intelligentes GSM.

http://www.prnewswire.co.uk/cgi/news/release?id=80755; consulté le 20
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[19] J. BOUTKHILI, 2007. Les acteurs et les enjeux des réseaux NGN.
Mastère Manager Telecom INT d’Evry / INPT Rabat, 65p.

[20] Basile D. et al, 2007. Modélisation mathématique des ondes


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sciences, cultures et technologies, UAC, Bénin.

[21] Julien DELMAS, 2006. Les relais GSM. Paris, France, 42p.
http://lesrelaisgsm.juliendelmas.com/php/download/Les_relais_gsm_200
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Bénin: cas de LIBERCOM, réseau mobile de Bénin Télécoms S.A. Rev.
CAMES - Série A, Vol. 09, LETIA, EPAC, UAC, 6p.
124
ANNEXES

125
Annexe 1 : Les différents canaux logiques

Canaux Slots Débits Fonctions


FCCH 0 146bit/s Calage du mobile sur la fréquence
Frecency Correction porteuse.
Channel
SCH 0 146bit/s Identification de la BTS et
Synchronisation Channel synchronisation du mobile avec celui-ci.
BCCH 0, 2, 4, 6 782bit/s Canal de diffusion des informations
Broadcast Control CHannel spécifiques de la BTS de la cellule et des
BTS voisines au mobile.
RACH 0, 2, 4, 6 36bit Canal par lequel le mobile accède au
Random Access CHannel réseau de façon aléatoire pour répondre
ou lancer un appel.
PCH 0, 2, 4, 6 456bit Il permet de diffuser les messages de
Paging CHannel recherche lorsque le réseau veut
communiquer avec un mobile.
AGCH 0, 2, 4, 6 456bit Il est utilisé pour l’allocation d’un canal
Access Grant CHannel dédié à un mobile
CBCH 0, 1, 2, 3 Variable Il offre aux usagers présents dans la
Cell Broadcast CHannel cellule des informations spécifiques
(Météo…)
SACCH 0à7 304bit/s Canal de supervision d’une liaison:
Slow Associated Control contrôle de la puissance, qualité,
CHannel remontée des mesures…
SDCCH 0à7 304bit/s Canal alloué aux phases d’établissement
Stand-Alone Dedicated de la communication : signalisation et
Control CHannel mise à jour de la localisation.
FACCH 0à7 9.2kbit/s Canal servant à exécuter les handovers, il
Fast Associated Control prend momentanément le slot réservé au
CHannel canal TCH.

TCH 0à7 13kbit/s Canal supportant le trafic voix ou


Trafic Channel for coded données
speed

126
Annexe 2 : Méthodes d’estimation de l’angle d’arrivée

 Modèle du signal:

Soit un réseau linéaire de M antennes identiques et


uniformément espacées .Ce réseau reçoit K signaux parfaitement
décorrélés avec les angles d’incidences p , k = 1…K. Le vecteur de
sortie du réseau s’exprime sous la forme :

<² = . /² + e0 ²

X t S t N t
; * B ; * B ; 0* B
X t S t N t
: + A : + A : 0+ A
: . A = 4aθ* , aθ+ , … , aθµ 8. : . A+: . A
: . A : . A : . A
: . A : . A : . A
9X³ t @ 9Sµ t @ 9N0³ t @


- S est l’enveloppe complexe des K sources de dimension [K x 1].
- ¸ = 4¹º§ , ¹ºˆ , … , ¹º‡ 8 est la matrice réponse du réseau d’antennes de
dimension [M x K], et ¹º‡ = 4»D‚∅§,‡ , »D‚∅ˆ,‡ , … , »D‚∅š,‡ 8¼ est le vecteur
ˆ…Œ
directionnel lié à la kième source où ∅½,‡ = ½ − § . Š% º‡ représente le
†

déphasage géométrique introduit par le mième élément du réseau à la kième


source en fonction de l’angle d’incidence.
- No(t) est la matrice de bruit additif blanc gaussien de moyenne nulle et de
variance σ², de dimension [MxN] où N est le nombre d’échantil lons temporels.
127
On note que X la matrice des enveloppes des K signaux
est de taille [MxN]. En supposant les signaux sont décorrélés entre eux
et spatialement cohérents d’une part, et décorrélés avec le bruit d’autre
part, la matrice de corrélation du vecteur d’observation X (t) peut s’écrire:

_¾¾ = . _HH . ¿ + À + Áw
Où :
Rss est la matrice de covariance du signal S, elle est carrée, et de rang K.
La quantité ˆ à correspond à la matrice de covariance du bruit de taille MxM,
ˆ est la variance du bruit et est la même pour tous les capteurs, Ú est la
matrice d’identité MxM.
Dans la pratique, la matrice de corrélation est estimée par
la quantité :
1
_¾¾ = <. < ¿
e
Dès lors que la matrice de covariance Rxx est estimée, les
méthodes à hautes résolution peuvent être utilisées pour l’estimation des
directions d’arrivée des signaux RF.
La matrice Rxx étant hermitienne et définie positive, ses
valeurs propres sont réelles et positives. Ses M valeurs propres non
nulles sont classées par ordre décroissants et les M-K dernières valeurs
propres sont égales à À + , on peut écrire :

†§ ≥ †ˆ ≥ ⋯ ≥ †‡ ≥ †‡–§ = ⋯ = †š

Les M vecteurs propres de Rxx associés aux M valeurs


propres sont : V1, V2,…, VM.
On désigne par le sous-espace signal, le sous-espace
engendré par les K vecteurs propres liés aux valeurs propres les plus
importantes :
128
H = [Å*, Å+, … , Åp 8

Et on désigne par le sous-espace bruit, le sous-espace


engendré par les M-K vecteurs propres liés aux M-K petites valeurs
propres.
7 = Åp–* , Åp–+ , … , Åw

 Méthode MUSIC

MUSIC est une méthode qui exploite les propriétés du


sous-espace signal et du sous-espace bruit :
• les vecteurs directionnels aθµ , k = 1…K sont
colinéaires aux vecteurs du sous-espace signal.

Æ = Å* , Å+ , … , Åp .

• les vecteurs directionnels aθµ , k = 1…K sont


orthogonaux aux vecteurs du sous-espace bruit.
] = Åp–* , Åp–+ , … , Åw .

Pour la détermination des différentes directions d’arrivée, il faut :


• diagonaliser la matrice de covariance des données,
• identifier l’espace signal et le sous-espace bruit.
• trouver un projecteur sur le sous-espace bruit.
Le principe est de projeter tous les vecteurs directionnels
possibles sur le sous-espace bruit et de ne retenir que ceux qui
minimisent cette projection, ce qui donne une fonction discriminatrice :

 = Ç ¿ . ] . ] ¿ . Ç .

129
Les zéros de cette fonction correspondent aux directions
d’arrivée.

 Méthode ESPRIT

Le principe d’ESPRIT repose sur la décomposition du


réseau initial en deux sous réseaux identiques, l’un est obtenu par
translation de l’autre. L’information sur la direction d’arrivée est
contenue dans la matrice de passage liant les vecteurs d’observation
en sortie des sous réseaux. En désignant respectivement par X1(t) et
X2(t) les vecteurs d’observation en sortie des sous-réseaux 1 et 2, le
vecteur signal reçu du réseau complet s’écrit :
<* ² 
<² = È É = V X . /² + e²
<+ ² ∅
Avec
+1 +1 +1
∅ = .GÇÊ È| } † CH€7˜ , | } † CH€72 , … , | } † CH€7Ë É

Et la matrice de corrélation complète est donnée par :


 ¿
_¾¾ = V X . _HH . È ¿ ¿ É + À + Á
∅ ∅ .

130

-A est la matrice réponse d’un sous-réseau de dimension [M*K]
-Rss est la matrice de corrélation des signaux incidents.
Le sous-espace signal H = [Å* , Å+ , … , ÅÌ 8 du réseau entier peut être
décomposé en deux sous-espaces E1 et E2. Ces deux sous-espaces
sont les matrices de dimension [(M-1) x K] et sont engendrés chacun par
les K vecteurs propres correspondant aux K plus importantes valeurs
propres des matrices de covariance des sous-réseaux 1 et 2.
H est engendré par les vecteurs propres liés aux K plus grandes valeurs
propres de la matrice de covariance du vecteur d’observation total. Il
peut être décomposé en deux sous-espaces E1 et E2 de dimension
[(M-1) x K] qui sont les sous-espaces signal respectifs des sous-réseaux
1 et 2. On peut écrire alors :

H = È * É
+

H = È * É
* . Ψ
On désigne par Ψ , la matrice de translation liant les deux sous-espaces
E1 et E2,
§ §
Où ‰ = ¼D§ . ∅. ¼, ¹Î»Ï ¼ = Ј§ . Ч§ Ñ , Ч§ = Ò Ó§ . Ó§ »  Ј§ = . ӈ . Ó§ Ñ
Ò

Les valeurs propres de ψ et de ∅ sont communes et sont de la forme :



Ôp = |ÕÖ ×−Ø . FG"p Ú , Û = 1 … b,
Ô
Les angles d’arrivée sont enfin exprimés par la relation :
arg †‡
p = FG"D* 
2Ù.⁄†
L’intérêt principal de cette méthode est de fournir un résultat numérique
directement exploitable sans passer par analyse spectrale qui coûte en
temps de calcul et est lourde en implémentation.

131
SUMMARY

132
Improvement of the performances of the GSM network by the
migration of the sector-based antennas towards smart antennas

Outline

Introduction

I- Survey of the possible interactions between the mobile phone and


the BTS

II- Diagram of the proposed system

III- Description of the different beams radiated by the smart antenna

IV- Evaluation of the proposed system

Conclusion

133
Introduction

In the GSM network, the most used antennas are


omnidirectional antennas or sector-based antennas. These antennas
are characterized by a stationary and extended radiance diagram. This
state of things creates some problems of optimization of energy
radiated by the base station.

At a given time when the base station must communicate


with only one subscriber, it is forced to radiate information destined to
only one user in the whole cell. Consequently, there is considerable
energy loss for GSM operator.

The goal of our work is to study the information exchanged


between the base station and the mobile phone to generate an
algorithm that will be implanted in a clever antenna. This algorithm will
make the radiance diagram of the base stations dynamic and more
directive while allowing the new antenna to radiate in a direction useful
to every instant and assuring the same functions as the antennas
installed.

I- Survey of the possible interactions between the mobile phone and the
BTS

Schematization of the possible interactions between the


mobile and the BTS when the mobile is standby

In standby, the mobile phone exchanges information with


the base station. This mainly concerns diffusion channels such as
FCCH (Frequency Correction Channel), SCH (Synchronization
134
Channel), BCCH (Broadcast Control Channel) and PCH (Paging
Channel).

Diagram 1: Schematization of the interactions when mobile phone is


awake

Schematization of the possible interactions between the


mobile phone and the BTS during the making of a call.

Before the making of a call, a whole process is carried out.


This is done through the RACH (Random Access Channel) according
to the classic protocol of Aloha discredited. To every request, the
mobile phone specifies on one byte the required service as well as an
uncertain number that are recopied in the answer of the network so
that the mobile phone identifies itself to it unequivocally.

The network, more precisely the BSC (Base Station


Controller), reacts in a first time by the allowance of a dedicated signal
channel, the SDCCH (Stand-Alone Dedicated Control Channel). This
is done through the channel common descendant, the AGCH (Access

135
Grant Channel). This SDCCH comes with a channel of supervision
that is the SACCH (Slow number Associated Control Channel).

Therefore the channels put in action are: RACH, AGCH,


SDCCH and SACCH.

Diagram 2: Schematization of the interactions during the making up


of a call

Schematization of the possible interactions between the


mobile phone and the BTS during the communication

During communication, the mobile phone sends data


textures through the TCH channel (Traffic Channel). The quality of this
channel is supervised by a channel associated SACCH. The mobile
phone under communication also listens to the diffusion channels in
order to inquire about the state of the network. In case of handover,
the FACCH channel (Fast Associated Control Channel) occupies the
TCH channel for a while.

136
During communication, the following channels are
requested: TCH, SACCH, FACCH as well as diffusion channels.

Diagram 3: Schematization of the interactions mobile phone BTS


during a call

The survey of the GSM network showed us that at a given


time, the base station can be communicating with only one subscriber.
However, to reach this subscriber, information is spread into the whole
cell. We therefore have taken to propose an antenna system that
would help to make the diagram of radiance dynamic and therefore
direct the energy radiated in the useful direction.

II – Diagram of the proposed system

The different functional blocks of the system are presented


the Diagram below:

137
Diagram 4: Overall block diagram of the intelligent antenna to be
used

The signal sent out from the source comes up stream into
the switch block. The switch block, according to the information
received from the block ''Estimate of the coming way'' directs the
radiated signal of the system towards the useful point of the power
supply network. This last assigns therefore to direct the diagram of
radiance of the system in the useful direction.

The received signal is routed directly towards the receiver.

138
III - Description of the different beams radiated by the smart antenna

This system is able to generate a certain number of beams


that cover the whole sector. The properties of the different beams are
summed up in the following table:

Track 1R Track 1L Track 0 Track 2 RL

Number of
beams 1 1 1 2
generated
Gradients of
phase + 90° - 90° 0° 180°
corresponding
to output
Beam check
direction 20° -20° 0° 45°/-45°

3Db 20° 20° 20° 30°/30°


Opening

Table 1: Presentation of the different beams generated by the


antenna

These different beams are complementary and cover a


sector of 120 degrees.

The different proposed beams must be oriented in the


useful direction every instant.

139
IV- Evaluation of the proposed system

The proposed system makes the radiance diagram of the


base station more directive than the sector-based antennas presently
in use on the GSM network. It means that these antennas will need
less power than sector-based antennas used to cover the same
sector.

The proposed solution makes even more directive the


radiance diagram in comparison with the sector-based antennas. The
co-channel interferences will be therefore lessened.

Conclusion

The application of the concept of smart antenna to a


communication network permits to optimize the radiance diagram in
the space. The saving of the power radiated in some directions is a
profit to operators from a financial standpoint. The cancellation of
some directions permits to eliminate parasitic transmissions that would
disrupt other communications. Finally, the capacity to radiate only in
some directions avoids interactions with other systems or to damage
some facilities and "preserve" the environment. All these are our
reasons for working on the topic "Improvement of the performances of
the GSM network by the migration of the sector-based antennas
towards smart antennas."

140
TABLE DES MATIERES

DEDICACES …………………………………………………………………….……………i

REMERCIEMENTS………………………………………………………………………….ii

RESUME..……………………………………………………………………………………iii

ADSTRACT……..………………………………………………………………........……..iv

SOMMAIRE…………………………………………………………………………………..v

TABLE DES ILLUSTRATIONS……………………………………………………………ix

GLOSSAIRE…………………………………………………………………………………xi

INTRODUCTION GENERALE……………………………………………………………..1

PREMIERE PARTIE : SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE……………………………...3

CHAPITRE 1 : CONTEXTE GENERAL DU PROJET…………………………………..4

I- Les antennes utilisées dans le réseau GSM…………………………..…..5


II- Analyse des besoins…………………………………………………………..9
III- Problématique..………………………………………………………………...9
IV- Etat de l’art……………………………………………………………………..10
V- Objectifs du projet……………………………………………………………11

CHAPITRE 2 : RAPPEL DE QUELQUES NOTIONS THEORIQUES……………….12

I - Le Champ électrique………………………………………………………………....13

II- La directivité…………………………………………………………………………....13

III- Le gain………………………………………………………………………………..…13

CHAPITRE 3 : PRESENTATION DES ANTENNES INTELLIGENTES……………..15

I- Les antennes Réseaux……………………………………………………………..16

II- Les antennes intelligentes………………………………………………………...18

II-1- Concept d’antenne intelligente…………………………..…………………18

141
II-2- Structure d’une antenne Intelligente………………………..………….....19

II-3- Avantages des antennes intelligentes………………….…………………21

II-3-1- Réduction de la taille du motif……………….………………………..22

II-3-2- Accès multiple par répartition spatiale (SDMA)………..…...……..25

II-4- Types d’antennes intelligentes…………………………………..…..……..26

II-4-1- Le système à faisceaux commutés (SBA)…… …………………….26

II-4-2- Les antennes adaptatives………………………………………………32

III- les antennes adaptatives et la détermination de l’angle d’arrivée des


signaux incidents………………………….…………………………………………..33

IV- Formation de voies ……………………………………………………………….33


CHAPITRE 4 : ETUDE DU RESEAU GSM..……………………………………………35

I- Présentation du réseau GSM………………………………………..……… 36


II- Architecture du réseau GSM…………………………………………………36

II-1- Le sous-système Radio (BSS)………… ……………………………….37


II-2- Le sous-système Réseau (NSS)………………………………………...39

II-3- Le sous-système d’exploitation et de maintenance (OMC)…...…..41

III- Description des canaux……………………………………………………….42

III-1- Description du canal physique………………..………………………..42

III-2- Description du canal logique……………………………………………43

IV- Fonctionnement du réseau GSM …………………………………………...44

IV-1- Concept cellulaire…………………………………………..…………….44

IV-2- Réutilisation des ressources……….…………………………...……...44

IV-3- Techniques de protection contre les interférences…………..……45


IV-4- La gestion des déplacements……………………………...………...…46

142
DEUXIEME PARTIE : CADRE DE L’ETUDE………………………………………….48

CHAPITRE 5 : CHOIX D’UN SECTEUR TEST POUR L’APPLICATION DE


L’ETUDE……………………………………………………………………………………49

I– Présentation du secteur test choisi…………………………………………….50

II – Répartition des canaux dans ce secteur……………………………………..50

TROISIEME PARTIE : MATERIELS ET METHODES………………………………...54

CHAPITRE 6 : PRESENTATION DES OUTILS UTILISES…………………………..55

I - Les outils de simulation utilisés…………………………………………………56

II- L’outil utilisé pour la mise en place de l’algorithme de gestion des


différents faisceaux…………………………………………………………………...56

CHAPITRE 7 : PRESENTATION ET JUSTIFICATION DES TECHNOLOGIES ET


METHODES ADOPTEES…………………………………………………………………58

I - Choix du type d’antenne intelligente………………………………………..….59

II - Description de l’antenne………………………………………………………...59

III - Synoptique du système…………………………………………………………60

IV- Etude des différents blocs du schéma synoptique du système…………61

VI-1-Etude du bloc ‘’Réseau d’alimentation ‘’…………………..……………..61

VI-1-1- Choix d’un réseau pour le système………………….……………..61

VI-1-2- Etude de la matrice de Butler……………………………………….62

VI-1-2-1 Présentation……………………………………………………….62

VI-1-2-2 Choix d’une famille de matrice de Butler et de la dimension


de notre matrice………………………………………………………….......63
VI-1-2-3 Présentation des composants de la matrice de Butler non-
standard………………………………………………………….…………….63

143
VI-1-2-4 Dimensionnement d’une matrice de Butler…….……………..65
VI-1-2-5 Présentation de la matrice de Butler à utiliser pour notre
système : la matrice de Butler non-standard 4*4………..……………..68
VI-1-2-6 Performances et propriétés de la matrice de Butler non
standard 4x4…………………………………………………..………………69

VI-2- Le bloc ‘’Estimation de la direction d’arrivée‘’………..………………..72

VI-3- Le bloc ‘’Commutateur Programmable‘’………………….…………….72

VI-4- Etude du bloc de rayonnement………………………………………….73

QUATRIEME PARTIE : RESULTATS ET DUSCUSSION…………………………….76

CHAPITRE 8 : CARACTERISTIQUES DU SYSTEME PROPOSE …………………77

I – Schéma récapitulatif du système proposé………………………………..….78

II – Simulation des différents faisceaux que peuvent générer l’antenne


proposée et du faisceau unique de l’antenne sectorielle………………………79

III –Tableau récapitulatif des caractéristiques de l’antenne proposé..81

CHAPITRE 9 : PUISSANCE RAYONNEE PAR SYSTEME PROPOSE ET LES


ANTENNES SECTORIELLES UTILISEES…………………………………………….82

I- Puissance nécessaire à chaque antenne pour atteindre la même


portée…………………………………………………………………………….………83
II – Illustration des résultats obtenus par des histogrammes…………………93

CHAPITRE 10 : ALGORITHME DE GESTION DES FAISCEAUX PROPOSE…….96

I- Description de l’algorithme………………………………………………….97
II- Proposition d’un algorithme de gestion de l’antenne …………………99

CHAPITRE 11 : DISCUSSION………………………………………………………….103

I – Appréciation comparative des puissances nécessaires………………….104

144
II – Appréciation du système proposé par rapport aux interférences Co-
canal……………………………………………………………………………………105

CONCLUSION GENERALE ET SUGGESTIONS…………………………………….106


REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES………………………………………………...108
ANNEXES………………………………………………………………………………….112
SUMMARY……...…………………………………………………………………………119
TABLE DES MATIERES…………………………………………………………………128

145

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