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| SO UT ell UN SUPPLEMENT POUR LE JEU DE ROLE JAMES BOND 007 ade Un supplément pour Avec l'autorisation de : soe ates de jeu ADVERSAIRES Une Aventure pour CANES HUD OOF Créée par Conception : Neil Randall “Forteresse Sous-Marine” congue par : Paul W. Riley Créations additionnelles : Greg Gorden, Robert Kern, Gerard C. Klug, William Simon Conception du Systéme de Jeu : Gerard Christopher Klug Développement et Rédaction : Robert Kern EDITION ORIGINALE : VERSION FRANCAISE : Graphismes : Ted Koller ‘Traduction/Adaptation : Michel Serrat Plans : Rosaria Baldari ‘Avec le concours de : Manuel Dessis Illustrations : James Talbot Relecture : LizKer et Dominique Balczesak ‘Supervision du Projet : W. Bill Réalisation Technique, Maquette : Guillaume Rohmer Coordination Département Photo : Elaine M. Adkins ‘Avec le concours de : S.A.R.L. IN EDIT Production : Rosaria Baldari, Ted Koller, Collection Dirigée par : Henri Balczesak Colonial Composition, Monarch Services Inc. Imprimé au Portugal par SIG, 2685 Camarate. Edition et dép6t légal Mai 1992 ; ISBN : 2-7408-0037-1 Pour toute question concermant ce livre, adressez votre courrier & Jeux Descartes (James Bond 007), 1, rue du Colonel Pierre Avia, 75503 Paris, Cédex 15 A exception de certaines pages précisément indiquées dans le texte, ce livre ne peut étre reproduit, en lotalité ou en partie ‘et par quelque mayen que ce soit, sans autorisation préalable. Danjaq $.A,(1961), © Eon Productions Limited/Giidrose Publications Limited (1984), © Jeux Descartes 1992. eee eee n eee esee ease eee see eee SOMMAIRE 3 Organisation. Campagne .. Aventures .. La Forteresse de ee Structure .... Séourités structurelles Equipements externes. Sabords d'acces 14 Sas de corridors ... 14 Alimentation de Survie Contréle et Commandement Laboratoires Quartiers d’Habitation Les Défenses 4 Taser... 22 Les défenses biologiques. 22 Défenses mécaniques 23 Equipement... 24 Considérations Hyperbares. a Etienne Buonvisi Background.... Les racines Aversion pour la Les sociétés quill détient. 30 Le maillon fragie...... 3f Le véritable héritage des Buonvisi.......31 Personnalité Objects... Armement.... Organisation. Forteresse. Campagn Une partie diechecs...- Aventures. 7 Féolina Vandemere. Background. ‘Une mort tragique Lafaille... De essence de l'amour. Personnalité .. Organisation. Forteresse. ‘Campagne . Aventures. Lyndon Parkhurst. Background Pauvres bétes. Tueur de dames. Pour arrondir les angies Personnalité Objectits Armement Organisation Forteresse. Campagne ... Aventures. Franz Kleiner Background.... Resurgence. Les loups-garous Personnalité ... Objectif. ‘Armement Organisation. Forteresse. Campagne Aventures... Octavia Prosinski .. Background Lamour conquiert tout Le réveil Le choix Personnalité Objectits ‘Armement Organisation. Forteresse. Campagne . Aventures Pierre Larose.... Background. ao ‘Ambitions politiques... La diSQrACE seer Le point de rupture. Personnalit... Organisation. = Forteresse.... Campagne Aventures... ByxveseVVsee eaaegeesrsee eee Annexe: JAMES BOND UN all Adversaires est un supplément qui vous propose sept nouveaux Méchants Principaux a introduire dans vos cam- pagnes, plus organisation du SMERSH. Les sept adversaires qui vous sont présentés ont des méthodes et des buts différents qui vont vous permettre d'animer vos seénarios. Chacun de ces ennemis a un profil Unique, il vous faudra done lire attentivement tout ce qui conceme un méchant avant de Tintroduire dans votre cam- pagne, Cependant, pour vous aider & retrouver les informa- tions le plus aisément possible, les descriptions sont organi- 'sées de manire identique pour chacun. Voici comment es divers aspects de chaque Méchant Principal et de son orga- risation sont présentés dans les chapitres, BACKGROUND LLhistoire et les antSoSdents de chaque patron dorgani- sation comprennent les événements qui ont modelé ses désirs et son point de vue général. Grace a ces informations, ‘vous pourrez fagonner les aventures et action pour qu’elles, sladaptent au mieux & ses particularités. Vous y trouverez également toutes les explications des faiblesses et idiosyn- crasies qui peuvent le caractériser PERSONNALITE Cette rubrique résume la psychologie du Méchant et la ‘maniére dont il réagit dans diverses situations. Elle est destinée € vous servir de point de référence pour que vous puissiez rapi ‘dement vous rappeler les traits de caractére du méchant en Cours de partie ou lorsque vous entamez une nouvelle venture, OBJECTIFS Les désirs et les objects de certains de ces Méchants Principaux sont plus ou moins paralléles (domination du monde, exclusivité scientifique, etc.) mais d'autres ont des buts plus spécifiques et plus détailiés. C'est tout spéciale- ment vrai lorsque le méchant est destiné & jouer le role ennemi personnel des Pu. ‘ARMEMENT ertaines armes apparaissent ici pour la premiére fois, dans le Jou et ses suppléments. C'est aussi dans cette rubrique que l'on trouve les équipements spéciaux que le Méchant peut employer. ORGANISATION Le Méchant Principal a parfois besoin dune vaste orga- risation, avec ses sociétés écrans et sa hiérarchie. Les XS Introduction méchants isolés disposeront évidemment d'organisations ‘beaucoup plus schématiques ou méme n’en auront pas du tout, alors que les adversaires riches et ambitieux peuvent isposer de réseaux a échelle planétaire. C’est également dans cette rubrique qu’apparaitront les éventuels lioute- nants et complices du Méchant. FORTERESSE ‘Les Méchants riches et ambitieux ont souvent jugé bon de disposer de quarriers généraux ou de bases d'opérations. Crest depuis ces endroits sirs qu'ls congoivent et dirigent leurs infames opérations. Cette section décrit les bases des méchants, ainsi que leurs localisations, systémes de sécuri- 16, effects et la description générale de leurs plans. La base sous-marine de Cartésia est présentée avec plus de détails, Y compris ses plans et diagrammes. CAMPAGNE Cette rubrique indique le ton et la saveur des aventures ‘que vous devriez présenter en relation avec chacun des Méchants. Elle contient aussi des indications sur les types de mission dans lesquelles le Méchant peut intervenir et calles quil faut évter afin de conserver son intégrité en tant que personage récurent. AVENTURES ‘A pattr de ces courtes trames de soénario, vous pourrez développer des aventures qui introduiront le méchant dans vos campagnes. DOSSIERS M.L6 Les Annexes rassemblent des extraits des dossiers du MAL. Ce sont des circulaires qui sont remises & tous les agents du service afin quils maintiennent leur information & jour. Cing documents sont des compilations des renseigne- ments que le service détiant au sujet de Etienne Buonvisi Cartésia, Pierre Larose, Octavia Prozinski et Féolina Vande- mere. Plusieurs photos sont également disponibles, que ‘yous pourrez découper et attacher aux dossiers correspon- dants. AUTRES ANNEXES Les documents et plans utilisés dans l'aventure LHomme Marqué figurent en fin de volume. Adversaires - Introduction Adversaires - Cartésia JAMES BOND FOR:7 DEX:9 © VOL: 12 PER: 14 INT: 15 Conpérences (Nveau/Cuance De BASE) : Agiité (8/16), Charisme (11/23), Combat au Corps & corps (6/13), Combat Distance (8/19), Conduite Auto (6/17), Cryptographie (7/22), Démolition (8/23), Electronique (19/80), Interrogation (8/23), Science (15/30), Torture (7/20), Usages Locaux (9/28). ‘TALENTS : Connaisseur, Photographie. Tame : 1,83m Pows :77 kg Age: 49 ans ‘AppaRENce : Attirante Powrs oe CELEBRITE : 85 Points 0 SURVIE : 9 \Viresse : 2 EnoURANCE : 30 heures Cuasse DE Décars A Mans Nues : A Cap. CHARGE : 46-70 kg Cap. Counse/Nact ‘0 mn ‘Anwes : Néant Cuaups o'ExPERIENcE : Astronautique, Biologie/Biochimie, Botanique, Chimie, Economie/Afiaires, Génie Mécanique, Informatique, Médecine/Physiologi, Wargames. Fauouesses : Néant lovosyacaases: Il pale és lentement et trés dstinclement Face a queiqu'un quiluge intellectuellementinférieu i 30 montre spécialement condescendant. Ses discours sont émaillés de termes scientifiques et d expressions philoso- phiques. Mooiricereuns o'InreRacron : Réaction (6), Persuasion (2), Séduction (-2), Interrogation (0), Torture (+1) Descrierion : Cheveux : gris ; Yeux : bleu ; Cicatrices : néant ; Signes Distncifs: néant. « Depuis lo début de la révolution industrielle, rhumanité s'est trouvée plongée dans un tourbillon de technologie. Les découvertes et les améliorations se succédent & un rythme trop important pour que les hommes puissent en assimilerrutiisa- tion et les potentiaités. Des machines deviennent obsolétes, avant méme de quitter le bureau d'études. Les recherches scientfiques se poursuivent & une vitesse fole qui nest tempé- rée que par les nécessités d'approbations qu‘imposent des bureaucrates bomés, incapables de considérer favenir. » Ce paragraphe, extrait des mémoires de Johann Friedri- ch Heligmann, comporte les prémices de la pensée qui allait amener & batir un empire scientfico-criminel sous le pseu- donyme de Cartésia Cartésia n'est pas tout fait comme les autres méchants du mythe de Bond. Les autres Méchants Principeux qui disposent Adversaires - Cartésia de la technologie n'utiisent les merveiles de la scionce et de la mécanique que comme un moyen d'acoéder au pou- Voir. Stromberg, par exemple, dans L'ESPION Qui Mama, ra fait construe le supertanker Liparus que pour voler des ‘sous-marins et acquérir le pouvoir nuciéaire. Le Dr No, de ‘son c6t8, appliquait son génio scientifique & détourer dos missles amércains, mais seulement dans le but dexacer- ber les tensions entre Cuba et les U.S.A. Enfin, Scaraman- (ga, gui disposait de l'arme a alimentalion solaire, ne com prenait pas le moindre de ses mécanismes, pas plus que ses applications potentielle. Cariésia est différent de tous ces méchants, car il consi- dare que le contrdle dela science et de la technologie repré- sent le pouvoir ultime. Sa vénération de la technologie est plus grande encore que celle de Karl Ferenc Skorpios qui, lu, ne la considre que comme un outi Cartésia est le Méchant Technocrate par excellence, celui qui veut contréler toutes les recherches scientifiques, dans le monde entier. A moins quil ne soit payé ou quil ne donne son accord, toute percée scientifique cessera. Cartésia est né A Bonn (R.FA). Pour l'état civil, il est Johann Friedrich Heligmann. II devint orphelin & I'age de sept ans, quand ses parents moururent lors d'une explosion dans leur laboratoire de physique & Tuniversité de Heidel- berg. En absence de tout parent, cest le plus proche ami de son pére — le professeur Petar Neufeld — qui le prit en charge. Petar Neufeld état professeur de philosophie a l'uni- vorsité mais consacrait la plus grande part de son temps & donner des conférences et a assister a des congrés. Ainsi, bien quil ait assuré tout le confort souhaitable au jeune ‘Johann et méme un enseignement privé, le Professeur Neu- feld était bien incapable de four son pupile attention dont il avait besoin. Livré 8 luiméme et sans camarades de son age, Johann ‘commenca a lire les nombreux ouvrages de phiiosophie qui ggamissaient les murs de la bibliotheque de son tuteur Tres {ot, il fut accaparé par la philosophie de Platon et par sa République mais, alors quil approchait de ge universitaire, il commenga & s‘absorber dans les théories de Hegel et de Nietzsche. Lidée du surhomme, en tant que personne & la supérioritéinhérente, Fintriguait Sa véritabe idole, cependent, était Descartes ot plus par- ticuliérement en raison de la célébre phrase du philosophe : Cogito ergo sum (je pense, donc je suis) dont Johann adop- {a immédiatement la philosophie. Le déroulement de ses études prouvait sa capacité a penser. En effet, Johann avait jamais été un genie intuitf mais il excellat en classe en travaillant énormément pour maintenir ses résultats bien ‘u-dessus de la moyenne. Ii congut alors une veritable fasci- nation pour la capacié de son esprit & surmonter les dificul 16s des sujets. En entrant & luniversité, il découvrit quill y avait des éleves pour qui apprendre était trés facile. Alors que ces "éponges A connaissances” étaient envides de tous leurs camarades de classe, Johann se contentait de hocher triste- ment la téte, Dans Ses mémoires, il écrivit & ce sujet : « Comment ces gens peuvent-ils se considérer comme supérieurs ? Quand quelque chose vous échoit aussi facile- ment, il n'y a aucun challenge, rien & surmonter et, par ‘conséquent, rien a conquérr. Un véritable surhomme rest 'pas un individu qui obtient tout facilement ; c'est un homme ‘qui domine toujours malgré les obstacles et les blocages quilrencontre. » En dépit de ses intéréts personnels, Johann ne concen- tua pas ses éludes universitaires sur la philosophie, C'est ssans doute en souvenir de ses parents qu'l s‘inscrivt aux cours de physique. Bien entendu, il avait aussi des cours de philosophie qui lui fournissaient roccasion de presser ses professeurs de questions concernant les théories et les méthodes destinées a accroftre la puissance de esprit. I souscrivait a la théorie traditionnelle selon laquelle un homme qui pourrait éveiler les neuf dixiémes dormant de son cerveau serait en mesure d'accomplir des miracles. La philosophie ne détenant pas les réponses a ses ques- tions, i commenca a sinscrire aux cours de biologie et de rneurdlogie, Il explora la stimulation du cerveau par Félectrici- 16. Il passa des nuits blanches a dévorer les études sur les ‘drogues susceptibles daccrotre ou de retarder la mémoire. De hypnose & la méditation, i essaya toutes les techniques qui pourraiant éveiler la partie en sommell de son cerveau. ‘mais r’en obtint jamais les suocés qu'il recherchat. Il comprit quil ne pourrait jamais atteindre son but en se limitant a des théories et des abstractions; lu fallait procé- der & des expériences scientifiquement observées et mesu- rées. li consacra beaucoup de temps & concevoir un program me dexpériences gréce augue! il pourrait tester toutes ses théories abstraites. Sa premisre expérience consistat a sti ruler le cerveau d'un autre étudlant pour “activer les cellules, dormantes’. Il parvint & convainare un de ses camarades de classe de lui laisser brancher des électrodes afin, sail, de “cartographier’ les circonvolutions oérébrales a divers niveaux de stimulations émotives. Johann avait sous-estimé les effets de ses courants élec- trques et son sujet fut électrocuté au cours de Fexpérience. | ramena discratement le corps de Fétuciant trop confiant dans la chambre de ce demier et c'est la quil fut découvert ie lendemain. Les médecins conciurent & une hémorragie céxébrale massive et & une défallance cardiaque. Ils nima- ginérent pas quilat pu y avoir d'autres causes. Johann réalisa & cette occasion que ses expériences ris- quaient de lui valoir des ennuis avec les autorités trop bor- rnées pour comprendre importance de son but. Il s’était aussi apercu qu'l allt avoir besoin de fonds pour continuer 88 expériences et qu'aucune université, aucune fondation, naccepterait jamais de subventionner les procédures expérimentations quill avalt en téte. LA SOLUTION “CARTESIENNE” Grace a ses parents et & son tuteur, Johann connaissait quelques-uns des scientifiques les plus éminents de la pla- néte. Le type de personne vers qui las gouvernements se tournent pour obtenir de Taide ou lancer des recherches ; des gens qui plaisantent souvent au sujet de impossibilité dans laquelle is se trouvent de parier de leurs projets. Invité dans la demeure de l'une de ces personnes, Johann surprit une conversation dans laquelle il était ques- tion de la valeur que son héte pourrait bien avoir aupres do certains pays. L'objet de la discussion était un certain Dr. Jonas Wiley qui conduisait, au bénéfice du gouvernement britannique, des recherches sur le développement de ‘membres bioniques. Jusqu’a présent, le Dr. Wiley avait pro- {gressé au point de construire un bras capable de répondre ‘aux impulsions nerveuses jusqu’a pouvoir salsir un objet, mais il n'avait toujours pas réussi a obtenir la machinerie {rs sophistiquée quil visait a produire Adversaires - Cartésia Le Docteur avait réuni quelques collegues a Foccasion un week-end ot Johann Heligmann était également invité Les conversations allaient bon train entre les savants, dont plusieurs étaient, comme Wiley, plongés dans des recherches Top Secret sur divers projets. Ils plaisantaient au sujet des valeurs relatives qu'on pourrait leur accorder sur le marché. Wiley spécifia méme comment on lui avait déj pro- posé une trés forte somme pour partager le fruit de ses recherches. Johann en déduist la facon dont il allait pouvoir financer ses recherches. Il deviendrait un trafiquant de connais- ssances. Les intérdts privés et les gouvernements étaient tou- Jours impliqués dans Yespionnage industriel et scientifique. Depuis la seconde guerre mondiale, ou peu eprés, les Ser- vices Secrets japonais en avaient méme fait lune de leurs principales préoccupations. Le probleme consistant alors a lancer son “entrepris Johann décida que son héte serait la premiére victime. Mais, ‘colui-ci était bien gardé ; des agents du M..5 surveilaient la maison nuit t jour. Impossible dans ces conditions de faire disparaitre Wiley. Johann savait pourtant que rien n’était impossible sil décidait o'appliquer sa réflexion a la décou- verte d'une solution. i! examina le probléme pendant une grande partie de la nuit, jusqu’ ce quil ait sa solution. Elle tat si simple quil avait d'emblée éliminée de son esprit En fait, il n'état pas indispensable de faire sortir Wiley de la ‘maison puisqu'aprés tout il niavait besoin que des informa: tions que ce demier détenait. Le lendemain, Johann passa beaucoup de temps dans le laboratoire de Wiley et il y composa ce qui lui était indispen- sable. Le soir, il s'assura de servr lurméme des boissons ‘aux gardes qui surveilaiont la chambre de Wiley. Peu apres que la maisonnée se fut retirée pour la nuit, le somnitére prit effet. Johann se glissa dans la chambre de Wiley et lui injecta un dérivé rafiné de scopolamine. Aprés un interrogatoire prolongé, le savant drogué lui avait lvré toutes les informa: tions-clé' dont il avait besoin. Ses connaissances person. nelles allaient lui permetire de compléter les informations rmineures qui n‘avait pas le temps de prélever. Juste avant Faube, II egagna sa propre chambre. Tout le monde s‘éveila et, comme il Tavait espéré, les gardes ne mentionnérent pas leur assoupissement, par crainte de réprimandes de la part de leurs supérieurs. Aprés le week- end, il rassembla ses notes, rédigea un mémo au propre et en fit deux copies. Lune delles était destinée a étre vendue, autre allait inaugurer les archives de Cartésia car ces recherches lintéressaient aussi Dans los deux semaines, et sous le nom de code de Car- ‘sia (d'aprés Descartes), il avait russia trouver une soci 16 privée américaine qui accepta de payer une somme considérable pour obtenir ce que Cartésia appelait “les Papiers de Wiley’ Cartésia ne savait absolument pas jusqu’oU cette entre- prise allait le mener. Il ne cherchaiten fait qu’a rassembler assez d'argent pour mener ses expériences. Toutefois, peu de temps aprés la vente des Papiers de Wiley, une société américaine lui fit savoir qu'elle serait préte & payer une forte somme a la personne qui pourrait lui faire savoir & quel point en étaient les recherches de son concurrent japonais. Cartésia fut un peu surpris de s'apercevoir que les Amé- Ficains le croyaient capable d'avoir accés aux résultats des recherches japonaises. II ne réalisat pas quis pensaient voir affaire & un espion industriel free-lance. Il se contenta de hausser les épaules et se mit & rechercher l'information. Il pantt en vacances & Tokyo oi il réussit & décrocher une invitation pour une visite du centre de recherches en ques- tion LE VOL DE TOKYO Lopération état sensiblement plus délicate. Cartésia ne se trouvait plus dans atmosphere détendue et sympathique dun week-end entre amis. Il passa deux journées entiéres & écouter les explications de son guide et A évaluer la situa tion, Le troisiéme jour, i agit ; ‘Aprés avoir soigneusement ‘perdu’ son guide, il entreprt d'acoéder briévement aux mémoires de Fordinateur principal du centre et transféra les données dont il avait besoin sur lune disquette. Il glissa la disquette dans un étui de plastique et rejoigit son guide. La partie la plus délicate consistait & passer le portal de la séourité. Le détecteur de métaux qui y était installé aurait risqué d'ettacer ou de brouiller les, données enregistrées sur la dsquette Sa solution fut élégante. Il avait, pendant sa visite, remarqué que les techniciens passaient chaque jour quelques temps a prendre air dans un par, & Vintérieur de Fenceinte du centre. Pour compenser le stress souvent intense des heures de travail la société mere avait congu ce are pour qu'l soit le plus relaxant possible pour les employés. Pendant les pauses, ceux-ci pouvaient courir ou se promener, certains manipulaient des avions télécomman- ds ou se livaient a la pratique du frisbee. Aprés avoir enregistré sa disquette, Cartésia déjeuna avec les techniciens et se joignit & ceux qui manifestérent, Fintention de jouer au frisbee. Il avait congu Fétul de sa dis quette avec une face autocollante. I manqua “accidentele- ment" de rattraper le frisbee et, en allant le rechercher, colla, Tetui sous fengin Dun mouvement du poignet auguel il s’était soigneuse- ment entrainé pendant fa nuit précédente, respion langa le frisbee selon une trajectoire qui passait bien au-dessus de la ‘te de son partenaire et la soucoupe atterrit au-dela de la cléture du centre. Un passant complice renvoya le frisbee dans Venceinte, non sans en avoir décollé Fétui de la dis- ‘quette. Un peu plus tard, Cartésia retrouva son complice et réoupéra la disquette. Celui-ci — un malfrat local — se imontra vivement impressionné par le plan du jeune euro- péen. Mais Cartésia ny attachait pas autant d'importance. Le probleme et sa solution conséquente n‘avaient pour lui rien d'extraordinaires, la soule chose qui importait & ses yeux était la somme d'argent quil alait recevoir et qui lui ppermettrait de poursuivre ses expériences un peu plus loin encore. LES AFFAIRES DEMARRENT Cartésia ne poursuivit jamais activement sa carriére @'espion industriel et politique. II ne voyait en elle qu'un moyen de continuer 59s recherches. Liargent lui servait & acheter des drogues, des équipements et occasionnellement des sujets pour ses expériences. II rechercha les sujets, «expérimentations tracitionnels : clochards, laissés-pour- compte, gens de passage. Ceux dont fabsence n’alarmerait Personne. Il eut parfois recours aux réseaux de “traite des blanches” pour s'approvisionner. Ges cisparitons furent trop peu nombreuses pour que quiconque s'en inquiéte. Un jour, il réalisa que les vols dinformations empiétaient trop sur le temps quil voulat consacrer & ses recherches. I recruta donc des assistants. Avec cet embryon dorganisa- lion, la destinée de Cartésia était scellée. Ses recherches allaient graduellement céder le pas a son organisation despionnage. Une de ses priortés consistait & retraiter les informa- tions quil rassemblait pour les collationner sous une forme utilisable, Ses fichiers avaient enflé de fagon spec taculaire car il était trés réticant a Vidée de jeter quoi que ce soit. Il conservait encore les livres de classe de son enfance a Heidelberg et, dans le méme esprit, le moindre fragment de connaissance qui lui passait entre les mains. Léte de linformatique est venue résoudre ses pro- blémes de stockage. Lui et son équipe ont transféré tous les fichiers sur des disques informatiques. Ce fut un pro- ‘cossus long et fastidieux mais qui leur permet désormais de disposer de toutes les informations sous forme de don- nées informatiques et de sauvegardes de tous leurs fichiers. Dans la méme période, un autre changement important fest survenu, Au début de sa carriére dans la clandestinté, Cariésia avait da sfentourer de malfrats et autres criminets. Bien que leur utiité alt été certaine, rien ne permettait de dire quils étaient intellectuellement stimulants. Cartésia se pencha sur ce probléme et sa solution tint compte de diverses considérations. il savait que le monde universitaire est plein de per

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