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Ann. Kinésithér., 2001, t. 28, n° 1, pp.

32-37 DIAGNOSTIC KINÉSITHÉRAPIQUE


© Masson, Paris, 2001

Approche pratique du diagnostic kinésithérapique


en traumatologie
M. BERTHET, J.P. CORDIER, P. GOUILLY, M. METZ
Institut de formation en Masso-kinésithérapie, 57 bis, rue de Nabécor, 54000 Nancy.
e-mail : ifmk-nancy@wanadoo.fr

Présentation de l’état à J0
Le décret des compétences n° 2000-577 du
27/6/2000 confirme et renforce la notion de Au début de notre prise en charge le 7/09/99,
diagnostic kinésithérapique [1]. Introduit en nous sommes à 5 semaines du traumatisme,
1986, le diagnostic kinésithérapique est depuis M. B. est en phase d’appui partiel. Il est suivi
beaucoup « plus parlé que pratiqué » [2]. Ce 3 fois par semaine en masso-kinésithérapie en
travail propose une approche pratique, sous la tant qu’externe. Ses séances durent 2 heures
forme d'une étude de cas d'un jeune polytrau- comprenant 1 heure de balnéothérapie.
matisé, inspirée des différentes démarches pro-
posées par la littérature [3, 4].
Élaboration du diagnostic kinésithérapique

Trame du dossier médical RELATÉ (R)

M. B., 17 ans, lycéen, présente à la suite d’un Cette démarche consiste à rassembler tous les
accident de moto datant du 3 août 1999 : renseignements fournis par le patient et son
— une fracture ouverte du fémur droit stade 1 entourage au sujet de sa pathologie, de sa situa-
de Cauchoix, avec trait transversal siégeant au tion familiale, professionnelle, sociale, de ses
1/3 moyen, 1/3 inférieur de la diaphyse ; difficultés et de ses attentes.
— une fracture comminutive ouverte du tibia
droit stade 1 de Cauchoix au 1/3 moyen de la Renseignements généraux
diaphyse ;
— une fracture fermée au 1/3 moyen de la fi- M. B., lycéen en première technologique STI
bula droite ; (Science et Technologies Industrielles) habite
— des contusions internes : pancréas et pou- actuellement chez son père dans un apparte-
mon. ment situé au 4e étage avec ascenseur. Ses loi-
Le traitement des fractures du fémur et du sirs sont l’informatique, la détection de métaux
tibia est chirurgical par enclouage centromédul- ainsi que la moto. Il est responsable de l’acci-
laire non verrouillé. La fracture de la fibula ne dent qui a provoqué son traumatisme.
bénéficie pas de traitement spécifique. Les
contusions internes ont nécessité un séjour en Doléances
réanimation de 3 semaines.
Il n’existe pas de douleur spontanée, seule la
fin du mouvement est douloureuse. M. B. se
plaint de manquer d’assurance lors de ses
déplacements. Il est très inquiet par rapport à sa
limitation de flexion de genou et craint de
Tirés à part : M. BERTHET, voir adresse ci-dessus. boiter.
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Attentes MESURÉ (M)


Il souhaite reprendre sa scolarité le plus rapi- Nous utilisons des techniques d’évaluation
dement possible. A plus long terme, il veut mar- validées et facilement reproductibles afin de
cher sans boiter et continuer ses activités suivre l’évolution de notre traitement.
antérieures.
Centimétrie
OBSERVÉ (O) Cet examen nous permet d’évaluer l’impor-
tance de l’œdème, de mesurer la longueur des
Cette étape consiste à rechercher clinique- membres inférieurs et des cicatrices.
ment les signes que le patient nous a décrits Œdème : nous mesurons le périmètre des
auparavant ainsi que d’autres éléments permet- 2 membres en des points identiques et repro-
tant d’affiner le bilan. ductibles. Nous constatons un œdème important
(+ 3 cm de périmètre par rapport au membre
Bilan statique controlatéral) de l’ensemble du membre infé-
rieur droit.
Nous remarquons : Longueur des membres inférieurs : la mesure
— la présence de bandes de contention remon- s’étend de l’épine iliaque antéro-supérieure à la
tant à mi-cuisse pour les deux membres infé- malléole externe (membre inférieur droit :
rieurs ; 68 cm – membre inférieur gauche : 69 cm).
— un œdème de l’ensemble du membre infé- Longueur des cicatrices :
rieur droit : le signe du godet est positif, l’ori- — voie d’abord latérale hanche droite : 15 cm ;
gine de l’œdème est veineuse ; — face antérieure de la cuisse droite : 2 cm ;
— de multiples cicatrices présentes aux deux — face antérieure des genoux droit et gauche :
membres inférieurs. Elles sont d’aspect rosâtre, 5 cm ;
blanchissent et se recolorent rapidement après — face antérieure des jambes : 10 cm à droite,
pression ; 5 à gauche.
— la palpation ne révèle ni troubles de la sen-
sibilité, ni douleurs. Toutefois nous notons une Bilan articulaire
adhérence du quadriceps et de la cicatrice pro-
che du foyer de fracture. Les positions de référence utilisées sont celles
de Debrunner [5] avec comme matériel un
goniomètre de type Houdre. Les amplitudes des
Bilan dynamique
articulations du genou et de la talo crurale sont
La flexion de genou est très limitée à droite décrites dans le tableau I. Les autres articula-
avec une fin de course élastique. La patella se tions sont normales.
laisse bien mobiliser. Pour se déplacer M. B.
utilise 2 cannes anglaises pour un appui de 50 % TABLEAU I. — Amplitude des articulations du genou
sur le membre inférieur droit, avec une marche et de la talo-crurale.
à 2 temps sans boiterie. De plus il est capable de Droit Gauche
monter plusieurs marches d’escaliers.
F°/E° Actif 75/0/0 140/0/5
Les transferts assis/debout/assis s’effectuent à
l’aide des accoudoirs. F°/E° passif 80/0/0 145/0/5
Genou
Rotation
Bilan psychologique (évaluation 2/0/2 3/0/3
qualitative)
M. B. est motivé mais manque d’assurance F°/E° : Actif 0/0/30 15/0/30
notamment lors des déplacements. Il s’interroge Talocrurale
beaucoup au sujet de sa récupération. F°/E° : Passif 0/0/35 20/0/35
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Bilan musculaire INCAPACITÉS

Ce bilan est réalisé par une évaluation D’après notre bilan, les principales incapaci-
manuelle de la force musculaire suivant la cota- tés retrouvées chez M. B. sont :
tion de Daniels [6]. Cependant le manque de — incapacité à marcher sur de longues distan-
solidité du montage demande certaines adapta- ces ou en milieu non sécurisé ;
tions pour nos résistances. — incapacité à maintenir une station debout
D’après les résultats nous constatons une prolongée ;
insuffisance musculaire de l’ensemble du mem- — incapacité à conduire une voiture ou une
bre inférieur droit, en particulier du muscle moto ;
moyen-fessier. — incapacité à porter des objets lourds,
encombrants ;
— incapacité à poser ses bandes de contention ;
Bilan fonctionnel — incapacité à se transférer seul dans la dou-
che.
La distance de marche en milieu non sécurisé
Si nous utilisons la CIDIH nous obtenons :
avec 2 cannes anglaises est de 300 m, la montée
— incapacités concernant les soins corporels :
d’un étage est difficile. Le test « Get up and
hygiène corporelle (la toilette complète) et ha-
go » : le patient est assis dans un fauteuil avec
billage (bandes de contention) ;
accoudoirs, se lève, puis parcourt 3 mètres. Il
— incapacités concernant la locomotion : diffé-
fait demi-tour et revient s’asseoir dans un temps
rents types de marche (courir), transports
minimum de 20 secondes. Suite aux différentes
(moyen de transport personnel) et autre (soule-
étapes le score est de – 9 ce qui signifie que le
ver des objets lourds) ;
patient est un danger pour lui-même s’il habite
seul [7, 8]. — incapacités concernant l’utilisation du corps
dans certaines tâches : s’agenouiller, s’accrou-
pir.
RÉSULTATS DU ROM
HANDICAPS
Nous retenons de ce premier bilan :
— une limitation des amplitudes de flexion du Si nous utilisons la CIDIH [4] nous obtenons
genou et de la cheville droite ; chez M. B. :
— une insuffisance musculaire du membre infé- — handicap d’indépendance physique ;
rieur droit, notamment du muscle moyen- — handicap de mobilité ;
fessier ; — handicap d’occupation.
— un œdème du membre inférieur droit ; Ainsi, M. B. rencontre des difficultés pour
— de nombreuses cicatrices présentes sur les suivre sa scolarité du fait de la limitation de ses
2 membres inférieurs. capacités de locomotion, notamment pour les
travaux pratiques.

DÉFICIENCES EN CONCLUSION

Nous constatons pour M. B. : Suite à un accident de moto datant de


— des déficiences du squelette et de l’appareil 5 semaines, M. B. présente des fractures du
de soutien : déficience mécaniques et motrices fémur, tibia et de la fibula. Ce traumatisme
des membres (hanche, cuisse, genou, jambe et entraîne des handicaps d’indépendance, de
cheville) par fracture du fémur, tibia, fibula mobilité et d’occupation suite à des incapacités
avec limitation de la flexion de genou et de che- concernant principalement la locomotion et
ville et insuffisance musculaire ; l’utilisation du corps dans certaines tâches. Ces
— une déficience esthétique : cicatrices. incapacités résultent de la déficience du sque-
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lette et de l’appareil de soutien, comprenant la — des actes et techniques appropriées à l’objec-


limitation de la flexion de genou et de cheville, tif ;
une insuffisance musculaire et la nécessité d’un — une échéance de traitement : prévision te-
appui partiel sur le membre inférieur droit. nant compte des capacités de progression de
notre patient.
Par cette démarche nous justifions notre
Bilan
intervention masso-kinésithérapique. Notre
PROGRAMMÉ implication dans le traitement, par la recherche
des objectifs et la détermination des techniques
L’analyse des conséquences de la maladie appropriées, nous engage dans le résultat théra-
selon le modèle de l’OMS nous « permet de peutique [3].
mieux définir les différentes actions à conduire
pour supprimer ou réduire les effets d’une
maladie, ..., et notamment pour en limiter les Objectifs de traitement concernant
conséquences sociales » [9]. Aussi notre l'incapacité de locomotion
« programmé » se base sur l’analyse de chacune
Les différentes incapacités ayant des origines
des incapacités, nos objectifs de traitement ten-
et des objectifs communs, nous ne développons
dront à les réduire et par conséquence à mini-
que celle-ci.
miser le handicap qui en découle.

Incapacité concernant la locomotion AMÉLIORER LES CAPACITÉS D’ÉQUILIBRE

Les causes de cette incapacité sont : Dans un premier temps, cela permet à M. B.
— l’appui partiel (par manque de solidité des de poursuivre sa scolarité, puis dans un second
montages suite aux différentes fractures) ; temps de se déplacer dans différents milieux. La
— la limitation articulaire ; méthode d’évaluation de cet objectif est le test
— l’insuffisance musculaire. « get up and go ». Les critères sont l’atteinte
Les objectifs de traitement pour cette incapa- d’un score de – 3 puis de 0 à ce test. Le
cité sont de : tableau II visualise l’évolution des techniques et
— réduire les conséquences de l’appui partiel, des résultats.
c’est-à-dire de travailler la marche avec cannes
anglaises et l’équilibre, tout en respectant le RÉCUPÉRER LA FLEXION DE GENOU
pourcentage d’appui ;
— récupérer les amplitudes articulaires de Les critères pour cet objectif sont :
flexion de genou et de cheville ; — récupérer 110° de flexion : cette amplitude
— renforcer le membre inférieur droit et entre- permet au patient de franchir correctement les
tenir le membre inférieur gauche.
Incapacité concernant les soins corporels et TABLEAU II. — Évolution des techniques et des résultats
incapacité concernant l’utilisation du corps dans des capacités d’équilibre.
certaines tâches. But Échéance Actes Objectif
et techniques atteint le
Les origines et objectifs retrouvés sont iden-
tiques à ceux décrits auparavant. ❒ Atteindre 17/09/99 Reprogrammation 17/09/99
un score neuro-musculaire M. B. a repris sa
de – 3 scolarité et aug-
Précisions sur cette étape menté son péri-
mètre de marche
Pour chacun des objectifs de traitement nous à 500 m
devons établir : ❒ Atteindre 6/10/99 Identiques 6/10/99
— un test permettant une évaluation et un suivi un score sur plan instable M. B. se déplace
régulier ; de 0 et parcours aisément dans son
de marche établissement
— des critères qui « détaillent l’objectif géné- comme dans
ral » [10] ; la rue
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escaliers et d’atteindre ses pieds pour poser ses TABLEAU IV. — Évolution des techniques et des résultats
de la récupération de la flexion de la cheville.
bandes de contention ;
— récupérer 130° de flexion ; Objectif
But Échéance Actes et techniques atteint le
— récupération des amplitudes extrêmes : 145°
❒ Atteindre 10° 15/09/99 • Mobilisation 15/09/99
afin de permettre les accroupissements. de flexion passive
Les origines de cette limitation sont : dorsale • Étirement
de cheville
— l’adhérence du quadriceps ;
❒ Atteindre 20° 24/09/99 Identiques 1/10/99
— un œdème ; de flexion Retard sur la
— l’accolement des plans de glissement ; dorsale date prévue
de cheville du fait de la
— les cicatrices ; présence de
— les rétractions capsulo-ligamentaires. quelques
épisodes
Le tableau III visualise l’évolution des techni- douloureux
ques et des résultats.
d’atteindre pour le muscle moyen-fessier une
TABLEAU III. — Évolution des techniques et des résultats cotation 3 puis 4 selon la cotation de Daniels.
de la récupération de la flexion de genou.
Le tableau V visualise l’évolution des techni-
But Échéance Actes
et techniques
Objectif
atteint le
ques et des résultats.
❒ Atteindre 110° 24/09/99 • Massage 22/09/99 TABLEAU V. — Évolution des techniques et des résultats
de flexion • Mobilisation Le fait de l’avoir de l’augmentation de la force musculaire
de genou passive atteint dans les du membre inférieur droit.
délais prévus
permet Actes Objectif
également But Échéance et techniques atteint le
de rassurer
le patient ❒ Atteindre la 17/09/99 • Quadriceps de 17/09/99
cotation 3 Charleston Le mouvement
❒ Atteindre 130° 6/10/99 • Adaptation d’un 6/10/99 • Diagonale d’abduction
de flexion contracté-relâché Ceci offre de Kabat déclenche des
de genou • Balnéothérapie à M. B. une plus douleurs d’origine
grande aisance musculaire. D’après
dans ses la littérature cette
déplacements douleur est fréquente
« le rééducateur ne
doit en tenir compte
que modérément »
RÉCUPÉRER LA FLEXION DE CHEVILLE [3]
❒ Atteindre la 11/10/99 Idem résistances 11/10/99
La marche physiologique demande 5° de cotation 4 plus importantes Le muscle moyen
flexion de cheville. Ceci autorise un déroule- fessier manque
d’endurance
ment du pied correct avec comme effet secon-
daire, une facilitation du retour veineux. Nous
devons donc atteindre cet objectif le plus rapi- ENTRETIEN MUSCULAIRE DES MEMBRES
INFÉRIEURS
dement possible. Il permettra également d’aug-
menter les capacités d’équilibre. Les critères Notre critère d’évaluation est la conservation
sont l’obtention de 10 puis 20 degrés de flexion. voire l’amélioration de l’état musculaire pour
Le tableau IV visualise l’évolution des techni- une réutilisation la plus rapide de l’appareil
ques et des résultats. locomoteur dans de bonnes conditions. Mais ce
critère est difficilement évaluable. Nous réali-
sons des étirements (muscles ischio-jambiers,
AUGMENTER LA FORCE MUSCULAIRE
DU MEMBRE INFÉRIEUR DROIT
quadriceps et triceps sural en bilatéral) [11] et
un renforcement musculaire global.
Nous nous intéressons essentiellement au
muscle moyen fessier qui est le plus déficitaire, Situation après 7 semaines de prise en charge
mais les exercices proposés permettent égale-
ment de travailler l’ensemble de la musculature M. B. a repris sa scolarité. Depuis la veille le
du membre inférieur droit. Nos critères sont chirurgien lui autorise la marche avec une
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canne anglaise. Désormais l’idée de boiter ne de bilan et de traitement aux différents interve-
l’inquiète plus. Il souhaite remarcher sans nants de la rééducation.
aucune aide le plus rapidement possible afin de Mais le réel apport du diagnostic kinésithéra-
suivre normalement ses cours pratiques de tech- pique à la profession pourrait être la program-
nologie. Les bas de contention sont abandon- mation de la rééducation. En établissant les
nés, l’œdème a disparu. Les cicatrices sont critères (tenant compte des objectifs du patient)
beaucoup plus blanches. Le quadriceps à atteindre dans un délai que le thérapeute fixe,
n’adhère plus aux tissus sous-jacents. M. B. la rééducation est abordée différemment. C’est
marche avec une seule canne anglaise, est beau- à ce prix que le kinésithérapeute acquerra une
coup plus sûr de lui et reste très motivé. réelle indépendance dans sa profession.
Nous mesurons une flexion de genou en actif
de 130° soit une amélioration de 55° et une
flexion de cheville de 20° soit une amélioration Références
de 20°. Tous les muscles sont cotés à 5, sauf le
muscle moyen fessier coté à 4. M. B. marche [1] Journal officiel du 29/6/2000 décret des compétences
avec une canne anglaise sur une distance de n° 2000-577 du 27/6/2000.
1 km et monte 3 étages. Le score au test « get [2] GEDDA M. Au cœur de la kinésithérapie : son diagnostic.
Kinésithér Scient 1998 ; 375 : 39-49.
up and go » est de 0, ce qui est le score maxi-
[3] VAILLANT J, PLAS F. De notre pratique au diagnostic kiné-
mum. sithérapique. Kinésithér Scient 1997 ; 365 : 62-63.
Nous retrouvons des déficiences du squelette [4] VIEL E. Le diagnostic kinésithérapique : conception, réali-
et de l’appareil de soutien (déficiences mécani- sation et transcription en pratique libérale et hospitalière.
ques et motrices des membres : hanche, cuisse, Paris : Masson, 1998, 132 p.
[5] BOISSEAU P, CECCONELLO R, CORDIER JP, FARDOUET F,
genou et jambe) mais de gravité moins impor- FERRY MF, GALAS JM, HUGUENIN P, ROYER-JOUBERT A,
tante. MARCHAL C, SCHOINDRE Y. Cotation articulaire ; Institut
M. B. se plaint beaucoup moins d'incapacités, régional de réadaptation. Caisse Régionale d'Assurance
Maladie du Nord-Est polycopié 1996.
cependant l’incapacité concernant la locomo-
[6] DANIELS L, WORTHINGHAM C. Le bilan musculaire. Techni-
tion (différents types de marche et transport que de l'examen clinique ; 5e édition Paris : Maloine, 1990,
personnel) bien qu’atténuée, persiste. 186 p.
M. B. connaît encore des situations de handi- [7] COLE B, FINCH E, GOWLAND C, MAYO N. Instruments de
cap concernant la mobilité et ses occupations. mesure des résultats en réadaptation physique. Toronto :
Association Canadienne de Physiothérapie, 1995, 216 p.
[8] VIEL E. Présentation d’observations cliniques permettant
d'étayer un diagnostic kinésithérapique. Ann kinésithér
1997 ; 24 (2) : 58-86.
Conclusion
[9] ANDRE JM. Handicap : définitions, principes de traite-
ments, processus de récupération. Bull Acad Nat Méd
La logique du raisonnement du diagnostic 1994 ; 178 (7) : 1301-1307.
kinésithérapique est utilisée depuis longtemps [10] DUCROS F. Diagnostic et évaluation : l'affaire des profes-
sionnels. Kinésithér Scient 1999 ; 389 : p. 3.
par le kinésithérapeute dans son approche du
[11] PIERRON G, PENINOU G, GENOT C, LEROY A, DUFOUR M.
patient. Le diagnostic kinésithérapique lui per- Kinésithérapie membre inférieur : Bilans, techniques passi-
met désormais de communiquer cette démarche ves et actives. Paris Flammarion, 1983, 461.

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